Sophie Fontanel : "La peur de vieillir, on n'a pas le droit de juger comment quelqu'un se débat avec"

  • l’année dernière
Sophie Fontanel publie "Admirable" (Seghers), un livre où elle imagine un monde où les rides n'existent plus : les gens vieillissent et meurent, mais sans traces visibles... Elle est l'invitée de Léa Salamé. Plus d'info : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-interview-de-9h20/l-itw-de-9h20-du-jeudi-28-septembre-2023-4137334
Transcript
00:00 - Oui, Cléa, ce matin vous recevez une écrivaine.
00:02 - Sophie Fontanel, bonjour.
00:04 - Bonjour.
00:05 - Si vous étiez un couturier et un monument, vous seriez qui ? Vous seriez quoi ?
00:08 - Je serais une couturière, je serais Coco Chanel.
00:11 - Ouais.
00:12 - Parce qu'elle a simplifié.
00:13 - Ça c'est vrai.
00:14 - Tellement de gens compliqués.
00:15 - Et un monument ?
00:16 - J'ai réfléchi à ça une fois.
00:19 Quelqu'un m'a posé la question.
00:20 Je serais le petit palais.
00:21 Il est en face du grand palais.
00:24 Il est certainement moins cher à l'achat.
00:26 Il est rond, il est doux, il a un beau jardin.
00:31 - Balzac écrit dans La vieille fille "60 ans, époque à laquelle les femmes se permettent
00:37 des aveux".
00:38 Vous êtes d'accord avec lui ?
00:39 - Ah oui.
00:40 Il y a un moment où on gagne en franchise.
00:44 C'est-à-dire qu'on a tellement menti avant.
00:46 - Il n'a pas fallu attendre 60 ans.
00:50 Parce que dès 50 ans, vous êtes passée aux aveux.
00:53 C'est vrai que vous vous permettez de plus en plus ces dernières années d'aller confronter
00:57 les tabous de la société.
00:58 Longtemps, vous avez été une journaliste mode reconnue, respectée, célèbre.
01:03 Vous l'êtes toujours d'ailleurs.
01:04 Mais depuis 10 ans, vous abordez frontalement les sujets de l'époque.
01:08 L'abstinence sexuelle, vous avez écrit un livre dessus.
01:10 La nudité, vous avez posé nue à 59 ans dans le magazine Elle.
01:13 Assumé ses cheveux blancs depuis toujours.
01:16 Et là, dans ce dernier roman, admirable, l'histoire de la dernière femme ridée sur
01:21 terre qui paraît chez Segers.
01:23 Vous parlez de la vieillesse, de ce tabou de la vieillesse qu'on ne veut plus voir.
01:28 En fait, vous êtes devenue une sociologue de l'époque ?
01:30 - Oui, Mini Barthes, il m'appelle à l'Obs où je travaille pour se moquer de moi.
01:35 Mais en fait, tout ça, ce n'est pas venu par la sociologie.
01:41 C'est venu par les mots.
01:42 C'est venu par le pouvoir de raconter des histoires.
01:45 J'entendais Salmane Roji l'autre jour dire, j'ai compris très jeune, qu'on pouvait
01:49 changer le monde en racontant des histoires.
01:51 - Et vous le pensez, vous ? On peut changer le monde en racontant des histoires ?
01:55 - Oui, à condition que l'histoire ne soit pas un constat et juste un témoignage.
02:01 Ça peut, parfois des témoignages peuvent changer le monde.
02:03 Mais la littérature, elle permet autre chose.
02:05 Elle permet de modifier le destin.
02:07 - Alors, ce roman, c'est une fable.
02:10 Admira une femme qui vit recluse dans un village de Grèce, totalement déconnectée.
02:14 Rencontre un jour un homme qui manque s'évanouir, qui la voit et qui est complètement choquée.
02:18 Il n'avait jamais vu une femme ridée sur la planète.
02:22 Il lui révèle que grâce à un médicament accessible pour tous, qui n'est pas cher
02:25 du tout, le monde rore.
02:27 Les rides ont disparu dans le monde entier.
02:29 Les gens continuent de vieillir.
02:31 Leurs os se fragilisent avec le temps.
02:33 Mais leur visage garde l'apparence de l'éternelle jeunesse.
02:36 Comment vous avez eu l'idée de cette drôle d'histoire ?
02:38 - Eh bien, je l'ai eu tout simplement parce que je venais d'avoir 60 ans.
02:43 Mon frère m'avait expliqué que je pouvais maintenant avoir la carte senior.
02:46 Je l'ai méprisée un peu, mais je l'ai tout de suite prise quand même, pour avoir
02:51 la réduction.
02:52 Je suis allée me promener, j'étais sur une plage, et je me suis dit « mais qui
02:55 y a comme modèle en face de moi ? » De femme vivante, où je me dis « bon, ça va aller
03:02 ! » Si je peux être comme elle, ça va aller.
03:04 Et je n'en trouvais pas.
03:05 - Il n'y en a pas ?
03:06 - Il y a Charlotte Rampling, mais elle a l'air un peu grave, mais je l'aime d'amour.
03:13 Je n'ai pas pensé à ça à ce moment-là, faniardant, sinon je me serais accrochée
03:16 à l'image de faniardant.
03:18 Et je ne voyais que des femmes refaites, c'est-à-dire qui ne veulent pas aller dans la direction
03:26 où j'ai l'impression que je vais.
03:27 - Un monde sans rite, c'est un monde qui vous effraie ?
03:32 - Alors, en écrivant le livre et en réfléchissant à l'histoire, au début je me suis dit « mais
03:38 c'est tentant ! » Un jour, Dominique Sermann, la photographe, elle m'avait dit « mais
03:42 Sophie, il n'y a pas de problème éthique, parce qu'en fait, s'il y avait une pulvérisation
03:52 ou un médicament miracle qu'on avalait et qu'on n'avait plus de rides, on le prendrait
03:56 tous ! » Et je dois dire, je le prendrais ce médicament.
03:59 Donc moi, j'ai imaginé que si on cédait tous à cette tentation, qu'est-ce qui se
04:03 passerait ? On mourrait jeunes, donc on vivrait dans le malheur.
04:07 - Mais en même temps, ce n'est pas un pamphlet contre la chirurgie esthétique votre livre
04:10 ? Ou alors j'ai mal lu ?
04:11 - Non, pas du tout.
04:12 Pas du tout.
04:13 Et puis d'ailleurs, il y avait un journal l'autre jour qui voulait m'opposer à quelqu'un
04:17 qui avait fait de la chirurgie esthétique comme ça pour faire une « battle » comme
04:20 on dit maintenant.
04:21 Et j'étais contre, parce que pour moi, la peur de vieillir qui va jusqu'à la peur,
04:31 on sait bien, de mourir, cette peur-là, on n'a pas le droit de juger comment quelqu'un
04:36 essaie de se débattre avec.
04:39 Après, maintenant on n'a plus le droit, comme c'est politiquement correct, de dire
04:42 qu'on trouve que c'est raté la manière dont les gens s'y prennent.
04:44 Donc on ne le dit plus, on est là, même sur Madonna, on fait « non, non, mais elle
04:47 fait bien comme elle veut ».
04:48 - Non, alors que ce n'est pas possible.
04:50 - Madonna, on ne connaît pas sa vraie tête, elle s'est toujours modifiée de toutes sortes.
04:54 On espère qu'elle est heureuse comme ça, c'est juste ça.
04:57 - C'est vrai qu'aujourd'hui, tout le monde en fait, ou presque, même les jeunes,
05:01 même les très jeunes, même ceux de 25 ou 30 ans commencent à faire des piqûres.
05:05 D'ailleurs, quand vous êtes prof à l'Institut français de la mode, c'est vrai que vous
05:10 leur demandez de réfléchir chaque année à vos étudiants sur la chirurgie esthétique ?
05:13 - Les garçons, dans mon livre c'est les hommes et les femmes, les garçons ils disent
05:18 qu'on sera bien obligés de passer par la chirurgie esthétique puisqu'on va pas, on
05:21 voudra avoir des cheveux.
05:23 Donc ils n'ont aucune intention d'être chauves.
05:25 Et puis, des jeunes filles vont en Turquie, elles n'ont pas beaucoup de sous, parce qu'on
05:30 dit que c'est un truc de riches, elles n'ont pas beaucoup de sous, elles vont en Turquie
05:33 se faire enlever les cernes.
05:34 Vous voyez, ça commence comme ça.
05:35 En fait, le problème c'est pourquoi tout le monde fait ça ? Parce qu'il n'y a pas
05:41 de modèle autre.
05:42 En fait, les modèles autres ne sont pas médiatisés.
05:45 Si vous allez dans un village en Sicile, dans le Haut Atlas, en Inde, vous allez voir des
05:51 tas de gens ridés.
05:52 Et je suis sûre, je vous le garantis, que vous les trouverez très beaux.
05:55 - C'est ça le problème, le problème c'est qu'il n'y a pas de modèle.
05:58 Et vous, vous avez essayé quand vous avez posé nu dans Elle à 59 ans, il y a un an
06:02 à peine, et ça avait énormément fait parler, etc.
06:05 C'est votre manière à vous de montrer qu'on peut être un modèle, qu'on peut, que la
06:10 nudité peut être belle et peut-être désirable à 59 ans ?
06:14 - Eh bien justement, moi je n'étais pas sur désirable.
06:16 C'est pour ça que j'ai appelé le livre « Admirable ». C'est qu'en fait, désirer, il y aura toujours
06:21 un peu un fou qui va vous désirer, quel que soit votre âge, et qui va se dire « je la
06:25 désire ». Mais ce n'est pas à ça que je pensais.
06:27 Je pense à, en faisant les photos d'Elle, que je n'ai eu aucun problème à faire.
06:31 Je me suis tenue sur le plateau, ils étaient eux mal à l'aise.
06:34 Moi j'ai dit « écoutez, il faut se détendre ». Et en fait, pour moi, c'est d'être
06:41 admirée.
06:42 C'est-à-dire qu'on dise que vous avez du panache.
06:45 Je trouve que les femmes, c'est du panache qu'il faut qu'elles aient.
06:48 Et après peut-être, sûrement d'ailleurs, peut-être elles seront désirées.
06:53 Pourquoi les hommes, pourquoi une fille de 20 ans, elle peut être attirée par un homme
06:58 de 60 ans ? Mais d'abord, c'est parce qu'elle le trouve admirable.
07:00 Et si elle ne le trouve pas admirable, elle n'est pas attirée.
07:02 Les choses ne changent pas depuis que Susan Sontag avait, dans les années 70, parlé
07:06 déjà de la grande inégalité entre les hommes et les femmes.
07:10 C'est un homme de 60 ans peut-être désirable et sexy, alors qu'une femme de 60 ans, c'est
07:15 fini.
07:16 Ce qui change, c'est que les femmes, elles ont du pouvoir, elles ont de l'argent, elles
07:21 ont des hauts postes.
07:22 Donc elles se retrouvent avec des jeunes garçons qui les admirent.
07:26 Ce n'est pas que cynique et que, comme je disais avant, c'est du « sex appeal »
07:31 comme on dit comme ça pour faire un mauvais jeu de mots.
07:33 Ces jeunes garçons ont besoin de l'expérience de ces femmes, parfois même de leur réseau,
07:40 il faut bien dire.
07:41 Donc en fait, les choses peuvent s'inverser.
07:43 Mais moi, ce n'est pas ça que je veux.
07:45 Je voudrais juste que…
07:46 - Vous n'êtes pas un jeune, vous ?
07:49 - Je n'y pense pas.
07:50 Ce n'est pas ce que je veux, ce n'est pas ce que je cherche.
07:54 Je cherche juste à être heureuse quand je me réveille le matin.
07:57 Si c'est avec un garçon de 30 ans de moins que moi, ce sera comme ça.
08:01 - Ecoutez la photographe Bettina Reims qui parle de la souffrance ultime des actrices
08:06 qu'elle photographie quand elles vieillissent.
08:07 Elle dit que c'est quelque chose de déchirant de les voir.
08:10 - C'est une farce aujourd'hui.
08:12 Moi j'ai photographié des filles qui aujourd'hui ont mon âge et qui ont l'air d'être mes
08:16 filles, bientôt elles auront l'air d'être mes petites filles.
08:18 C'est une chose intolérable pour elles.
08:23 C'est insupportable.
08:24 Une actrice avec laquelle j'ai travaillé a demandé à être éclairée à la bougie,
08:30 a refusé que je mette des lampes, a demandé à être maquillée à la bougie.
08:34 On a mis un tissu noir devant le miroir pour ne pas se regarder, pour ne pas que les autres
08:39 la voient comme elle était.
08:41 Et les séances de retouches sont des choses absolument déchirantes.
08:45 - Vous voyez, c'est exactement pour ça que j'ai créé ce personnage d'Admira.
08:50 C'est qu'Admira n'est pas comédienne.
08:53 Et en fait nos plus grands modèles de beauté sont des comédiennes.
08:58 Ces comédiennes ce sont des personnes qui la plupart du temps, en tout cas pour celles
09:02 que nous regardons et qui sont dans les magazines tout le temps, ont été valorisées pour
09:07 leur beauté.
09:08 C'est terrible pour elles de perdre leur beauté.
09:10 Parce qu'elles ne perdent pas que leur beauté, elles perdent leur place sur un marché.
09:14 Donc en fait elles sont condamnées, c'est comme les mannequins qu'on voit dans Vogue,
09:18 ils ont ressorti… - Alors ça c'est ça, j'allais vous poser
09:20 la question.
09:21 Le fameux Vogue, le September Issues, le numéro le plus important d'un magazine de mode,
09:25 c'est le numéro de septembre.
09:26 Et ils ont ressorti, comme vous dites, les quatre super top modèles des années 90,
09:30 Lina Evangelista, Cindy Crawford, Chrissy Turlington et Naomi Campbell.
09:34 A la une, elles ont presque 60 ans.
09:37 Comment vous avez reçu cette couve ? - Il n'y en a qu'à mon âge en fait là-dedans.
09:41 Donc moi j'ai l'impression d'être l'extraterrestre de Roswell en fait à côté.
09:45 - Pourquoi ? - Je pense que d'abord on fait ça et tout
09:50 le monde s'extasie et c'est fantastique parce qu'elles n'ont pas bougé.
09:54 J'ai entendu une phrase dans la mode, je l'ai défilée, je ne l'ai pas reconnue,
09:57 elle n'a pas changé.
09:58 C'est tellement drôle.
10:00 Et ces femmes en fait, elles ne bougent pas, d'ailleurs elles grandissent bien leurs
10:05 faces.
10:06 C'est un milieu comme ça, je ne veux pas… elles font bien comme elles veulent.
10:10 Mais moi ce qui m'ennuie, c'est que pourquoi il n'y a pas des femmes avec des rides,
10:15 en couverture de Vogue ? Et vous savez, je suis allée voir Barbie.
10:20 Ce qui m'a frappée, c'est que vous imaginez bien qu'un film comme Barbie, c'est une
10:23 machine de guerre, d'ailleurs très divertissante, pour qu'on voit tous les genres de femmes.
10:28 Eh bien il n'y a pas Barbie ridée.
10:29 Il y a tout, Barbie bizarre, Barbie transe… - Mais il n'y a pas Barbie ridée.
10:33 - Non, il n'y a pas.
10:34 Il y a Barbie aux cheveux blancs, dans les jouets il y a Barbie aux cheveux blancs, mais
10:38 elle n'est évidemment pas ridée, elle est juste platinium.
10:40 - Vous l'avez acheté Barbie cheveux blancs ?
10:43 - Non, c'est moi Barbie cheveux blancs.
10:46 - Vous êtes aussi chroniqueuse mode à L'Obs, avant vous étiez à Elle.
10:50 Influenceuse, avec une communauté Instagram, vous avez plus de 300 000 personnes qui vous
10:53 suivent, vous commentez la Fashion Week.
10:55 Quel regard vous avez sur ces jeunes influenceuses aujourd'hui, Léna Situation et toutes ces
11:00 jeunes influenceuses qui sont devenues plus importantes que les chroniqueuses mode, plus
11:03 importantes que les actrices qui font et défont la mode ou qui vont booster un créateur ? Quel
11:09 regard vous avez ? Vous trouvez ça bien, rafraîchissant ou vous trouvez ça un peu
11:11 injuste ?
11:12 - Léna Situation, je la mets complètement à part, parce que c'est une sacrée intelligence
11:17 qui est dans ce cerveau.
11:20 Je pense qu'elle trouvera tout à fait comment faire dans ce milieu.
11:25 Elle est pédagogique, c'est-à-dire qu'elle remplit un rôle de mode d'emploi.
11:28 Après, ces jeunes femmes vont se trouver confrontées à quelque chose qui a trait
11:35 à l'âge, qui est qu'elles vont vieillir.
11:37 Elles ne savent pas faire quelque chose d'autre que d'être des porte-mentaux.
11:42 Et comme tout le monde, comme des gens avant elle, elles vont vieillir, elles commencent
11:46 déjà à tester des produits pour ne pas avoir de ride et tout un tas de trucs.
11:51 Elles vont être prescriptrices de chirurgie esthétique.
11:56 - Et ça, ça vous embête.
11:57 La mode Sophie Fontanel, ça vous vient de l'enfance.
12:00 C'est vrai que votre grand-mère arménienne a fui la Turquie en emportant des pages déchirées
12:04 de Vogue dans ses manches ?
12:05 - C'est la légende familiale, je n'ai jamais vu la page, mais c'est ce qu'on racontait.
12:10 C'est peut-être pas vrai.
12:12 C'est pas moi qui l'ai inventée, c'est faux.
12:14 Ce que je peux dire, c'est que ma grand-mère, elle vivait chez nous, on n'avait pas beaucoup
12:19 d'argent et ma grand-mère, elle était pleine de ride.
12:23 Elle regardait ses mains comme ça et elle disait "C'est court de la vie".
12:29 Et c'est ça qu'il ne faut pas oublier.
12:33 C'est qu'en fait, si on vieillit en ayant l'air jeune, la mort c'est un précipice.
12:37 Il n'y a plus de cours de la vie.
12:39 Et puis les jeunes, ils ne sont pas contents non plus parce que vous leur volez leur place.
12:42 Moi, j'ai beaucoup, beaucoup, vous dites, j'ai eu des gens qui me suivent sur Instagram,
12:46 mais dans ces 300 000 personnes, il y a beaucoup de jeunes.
12:48 Et ils sont là parce qu'ils sont contents.
12:51 - Vous êtes un modèle pour eux au fond.
12:53 - Je leur montre le chemin.
12:54 - C'est possible.
12:55 C'est possible sans.
12:56 C'est possible sans retouches.
12:57 Qu'est-ce que vous avez d'arménien en vous ?
12:59 - Le lyrisme.
13:04 Et aussi, et d'ailleurs ça a coûté cher aux Arméniens et en ce moment ça leur coûte
13:08 très cher, une capacité à passer l'éponge alors qu'il ne faudrait pas passer l'éponge.
13:16 - Questionnaire de fin, les impromptus, vous répondez sans réfléchir.
13:21 Le livre que vous auriez aimé écrire ? - Le Lion de Kessel.
13:27 - Votre cocktail favori ? - De l'eau.
13:31 - Votre drogue favorite ? - Le shopping.
13:34 - Votre plus grand regret ? - Avoir dû attendre si longtemps pour qu'on
13:41 m'entende.
13:42 - La beauté ou le charme ? - Le charme.
13:44 Parce que la beauté va avec.
13:46 - Karl Lagerfeld ou Yves Saint Laurent ? - Yves Saint Laurent.
13:48 - Carla Bruni ou Brigitte Macron ? - Brigitte Bardot.
13:52 - De Neuve ou Bardot ? - Bardot.
13:57 - Rihanna ou Beyoncé ? - Rihanna ou Beyoncé ?
14:04 Catherine Deneuve.
14:05 - Johnny Hallyday ou Pascal Obispo ? - Johnny Hallyday mais je ne sais pas quoi
14:15 vous répondre.
14:16 - Pourquoi ? Parce que vous avez écrit une chanson pour lui ?
14:19 - Parce que j'ai écrit une chanson pour Johnny Hallyday donc tout d'un coup au moment où
14:22 vous dites ça, vous êtes du informé, tout d'un coup je me dis "ah parce que Johnny
14:28 Hallyday".
14:29 Rien que pour l'envie quoi, on est à genoux.
14:32 - Amine Malouf ? - Pas à genoux devant lui mais complètement
14:35 devant lui.
14:36 Tout d'un coup j'ai eu une image.
14:37 - On pourrait terminer sur ça, sur cette belle image.
14:43 Amine Malouf ou Jean-Christophe Ruffin ? - Ruffin.
14:48 - Dépente ou Beauvoir ? - Beauvoir mais j'ai tort.
14:55 - Vous êtes toujours abstinente sexuellement ? - Oui.
14:58 - Et Dieu dans tout ça ? Sophie Fontanel ? - Ben je fais l'amour avec lui quoi, ça
15:04 occupe.
15:05 - Sophie Fontanel, le livre s'appelle "Admirables, fables contre les délires du vieillissement
15:11 et les excès du vieillissement" pour nous aider à l'accepter.
15:16 - Saskia de Ville : Merci à vous.

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