Les Vraies Voix -Émission du 29 septembre

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Frank Tapiro, Jean-Felix Acquaviva, député autonomiste de Corse du parti “Femu a Corsica” et Romain Cottura, expert des punaises de lit, directeur de la société Dogtector

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##LES_VRAIES_VOIX-2023-09-29##

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Transcript
00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 On espère que tout va bien, c'est vendredi, vous allez peut-être travailler ce week-end,
00:00:11 en tout cas, on vous souhaite bon courage, vous partirez en week-end.
00:00:12 Philippe David, vous allez faire quoi ce week-end ?
00:00:16 Regarder du rugby, regarder du football.
00:00:19 C'est l'intérêt actuel.
00:00:22 Et vous comptez regarder votre épouse à un moment donné ?
00:00:25 Oui, ce soir, minimum deux sorties.
00:00:28 Du don, du don.
00:00:30 Vous continuez à festoyer.
00:00:32 Ce soir, vous emmenez Madame Isabelle ?
00:00:36 Nous allons au dîner dans un restaurant, avec un couple d'amis très sympathique,
00:00:41 et dégustation de vin en plus.
00:00:42 Ah, vous avez des amis, c'est bien.
00:00:44 Le rugby, si c'est dans un restaurant de rugby, il a plein d'amis,
00:00:47 il a sept ou trois amis, top, permanence, la vie de Philippe David.
00:00:51 En tout cas, ce numéro de téléphone, 0 826 300 300,
00:00:54 pour pouvoir participer à l'émission, avec du débat et des opinions à partager,
00:00:59 sans modération.
00:01:00 Au sommaire de cette émission, Emmanuel Macron, qui promet plus d'autonomie pour la Corse.
00:01:05 L'objectif, pouvoir demain adapter les normes aux spécificités de l'île.
00:01:09 Les élus corses ont donc six mois pour s'entendre avec le gouvernement
00:01:13 sur le nouveau statu-it.
00:01:14 C'est la réponse de l'État aux victoires électorales des autonomistes en Corse.
00:01:18 Le président de la région Bretagne en réclame tout autant des Jaffes-Élysées.
00:01:22 Loïc-Janet Girard a tweeté que le chef de l'État, je cite,
00:01:25 "ne doit pas oublier les autres collectivités de France".
00:01:28 Hier, pendant la conférence des régions, il remet tête à Elisabeth Borne,
00:01:31 un rapport réclamant plus d'autonomie pour la Bretagne.
00:01:34 Alors, une question, après la Corse, la Bretagne,
00:01:36 pourquoi pas le Pays Basque, l'Alsace, ou encore, pour faire plaisir à Cécile de Ménibus,
00:01:41 la Beauce ?
00:01:42 - Oui, la Beauce autonome.
00:01:45 - Absolument.
00:01:46 Alors, est-ce que vous pensez qu'il faut donner plus d'autonomie à la Corse,
00:01:49 à la Bretagne, à aucune des deux, et où aux deux ?
00:01:52 Vous pouvez nous répondre, et évidemment, appeler au 0 826 300 300.
00:01:56 - Et pour l'instant, c'est plutôt aux deux à 26% et à aucune des deux à 56%.
00:02:00 À 26% et 56%.
00:02:01 - C'est un sondage Jacobin.
00:02:03 - C'est ça.
00:02:04 Et pour le coup de projecteur à 18h30, métro, train, cinéma et hôtel,
00:02:08 les punaises de lit font trembler la mairie de Paris, la RATP et la SNCF,
00:02:11 alors que la France entière s'apprête à accueillir les Jeux Olympiques
00:02:14 et les Paralympiques en 2024.
00:02:16 - Emmanuel Grégoire, le premier adjoint de la maire, la maire Annie Dalgo,
00:02:20 a donc adressé une lettre à la première ministre Elisabeth Borne,
00:02:23 demandant un plan d'action à la hauteur de ce fléau filet.
00:02:25 - Oui, selon un rapport de l'ANSES, l'Agence Nationale de la Sécurité Sanitaire Alimentaire Nationale,
00:02:30 les punaises de lit concernent plus d'un foyer sur dix en France.
00:02:34 Le ministre des Transports convoque les opérateurs de transports
00:02:38 pour préparer la contre-offensive.
00:02:40 En chiffre, 230 millions d'euros dépensés chaque année par les foyers français,
00:02:45 entre 2017 et 2022, pour éradiquer ces punaises de lit,
00:02:49 soit une moyenne de 866 euros par foyer pour s'en débarrasser.
00:02:53 Vous avez été ou vous êtes victime des punaises de lit ?
00:02:56 Vous racontez-nous, venez-nous le dire au 0826 300 300.
00:02:59 - Et donc à cette question, est-ce que vous avez, vous, peur d'être victime de ces punaises de lit ?
00:03:02 Vous dites un grand oui à 52%.
00:03:06 On vous souhaite la bienvenue, c'est la vraie voie, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:03:11 - Et Philippe Bilger est rentré de Lyon en bonne et du forme.
00:03:16 Vous allez voir, je suis une conne.
00:03:18 - Pour les formes, on peut en parler, il a dégusté un Jésus,
00:03:20 trois cervelles de canu, deux rosettes en une après-midi, inutile de dire.
00:03:24 - Il se mient quand on fait la foire après.
00:03:26 - C'est ça, c'est ça, c'est ça.
00:03:28 C'est une très belle équipe en tout cas, cette équipe des vraies voix, Sud Radio en général.
00:03:33 Avec nous, Franck Tapiro, publicitaire, bonsoir, comment ça va ?
00:03:37 - Très bien, très bien, un petit coup de nez, j'en parlais tout à l'heure,
00:03:40 j'ai eu une gueule dans le taxi, si on peut appeler ça comme ça,
00:03:43 parce qu'il faut quand même qu'un jour, on parle des problématiques du service client en France,
00:03:48 que j'appelle moi le "service client", et je pense que ça se généralise.
00:03:52 Les grandes marques ont oublié qu'aujourd'hui, les clients, c'était leur première valeur.
00:03:56 On a l'impression qu'on est là que pour payer, en revanche, on paye,
00:03:59 mais alors la qualité du service, elle est aléatoire.
00:04:02 Les retours, maintenant, ils vous envoient, enfin on en parlera tout à l'heure.
00:04:05 - Je sens qu'avec Franck, ça va être le laconisme.
00:04:08 - Absolument, un mot toutes les 20 secondes.
00:04:11 - Et Isabeth Lévis sera avec nous dans quelques instants,
00:04:15 et comme chaque jour, 0826 300 300, vous avez ce numéro de téléphone
00:04:19 pour nous laisser des petits messages, et écoutez celui-ci.
00:04:22 - Oui, j'écoute comme chaque jour les vraies voix,
00:04:26 Philippe David a eu raison de dénoncer ce qu'on allait faire au boulanger,
00:04:30 il y a d'autres urgences, quand on voit ces boulangeries qui ferment,
00:04:33 ces boulangers qui se suicident, il y a les TPE, les PME,
00:04:37 qui sont en difficulté, et ce n'est pas du pessimisme, c'est de la lucidité.
00:04:40 Il y a des artisans qui refusent des chantiers, avec le coût de l'essence.
00:04:44 Et aussi, un sujet dont il faut vraiment, là aussi, agir, c'est les marchés.
00:04:49 Il y a certaines communes qui n'ont plus de marché,
00:04:52 et des commerçants qui arrêtent.
00:04:54 Alors, ce qui faisait le bon vivre de la France, est en train de foutre le camp.
00:04:57 Et on se dit, mais comment ça va se terminer ?
00:05:00 On ne peut pas laisser crouler notre pays, qui était si beau, si apprécié,
00:05:04 par ces énarques et ces technos, qui nous foutent en l'air.
00:05:08 Voilà, merci à Sud Radio.
00:05:10 - Merci beaucoup Claire, ça a monté en haut, c'était très chano.
00:05:13 - Là, elle a un ton très Sud Radio.
00:05:16 - Je vais rendre hommage à Cécile, parce que mon coup de gueule d'hier,
00:05:19 sur les boulangers et la nouvelle quantité de sel obligatoire à compter dimanche,
00:05:23 parce qu'on a encore changé la norme, c'est vous qui m'avez dit,
00:05:25 ça c'est un bon sujet, et je suis entièrement d'accord,
00:05:28 et ça fait réagir, et arrêter d'emmerder les Français.
00:05:31 - Voilà, c'est ça, ce message, Franck Tapiro, forcément,
00:05:35 on ne peut que aller dans son sens.
00:05:38 - On peut qu'aller dans son sens, finalement, ce que je disais tout à l'heure,
00:05:41 le début de mon coup de gueule laconique, comme vous l'avez très bien dit,
00:05:44 aller dans son sens, c'est qu'en fait, on se fout de la gueule,
00:05:46 les Français aujourd'hui, mais à plein de niveaux,
00:05:48 et je le dis en tant que client, en tant que citoyen, en tant que votant,
00:05:52 en tant qu'entrepreneur, c'est inouï à quel point aujourd'hui,
00:05:55 on est là pour payer, pour fermer notre gueule.
00:05:57 - Eh bien justement, deux secondes.
00:06:00 - C'est marrant parce qu'il y a un nom auquel on est toujours extérieur,
00:06:03 parce qu'on dit "on emmerde les Français", "on nous traite mal",
00:06:07 mais il y a bien des gens, si vous voulez, derrière, par exemple,
00:06:10 et moi je crois qu'il y a un problème de système en delà des individus,
00:06:13 il y a un problème d'irresponsabilité en France,
00:06:16 il y a par ailleurs un problème, évidemment, de technocratie,
00:06:21 de façon de faire de l'administration, qui est d'ouvrir des parapluies,
00:06:26 mais je veux dire, tout le monde est concerné en fait, il n'y a pas un "ou".
00:06:30 Je ne vois pas où il est ce "ou".
00:06:31 - On est un con, on le dit souvent.
00:06:32 - Oui, ça c'est du tout.
00:06:33 - Et on retourne au standard 0826 300 300,
00:06:37 et c'est Daniel qui est avec nous d'Arzon dans le Morbihan.
00:06:39 Bonsoir Daniel.
00:06:40 - Bonsoir Daniel.
00:06:41 - Bonsoir, bonsoir Cécile, bonsoir à tous.
00:06:45 - Vous vouliez, comment ça va Daniel ?
00:06:47 - Alors, je vais bien, il fait beau en Bretagne, dans le Morbihan.
00:06:52 Oui, je voulais en fait pousser, enfin un coup de gueule,
00:06:56 le terme n'était pas bien choisi, vu le sujet qui me préoccupe.
00:06:59 Vous savez, c'est la disparition des enfants, des jeunes,
00:07:03 notamment de l'INA, dont on parle actuellement,
00:07:06 et sur ce terme, vous savez, disparition,
00:07:09 alors que bien souvent, personne ne disparaît réellement,
00:07:13 à part les disparitions volontaires.
00:07:15 Et je me souviens d'un article que j'avais lu il y a quelques années,
00:07:19 à un enquêteur au FBI, qui était justement, vous savez,
00:07:23 dans les équipes qui recherchent les enfants, les mineurs,
00:07:26 à travers les Etats-Unis, et où il disait que le fait d'utiliser ce mot "disparition",
00:07:33 eh bien ça fermait beaucoup de portes, vous voyez, pour les enquêtes.
00:07:37 Et que finalement, l'importance était de dire que,
00:07:40 voilà, il y avait aussi une situation qui était anormale,
00:07:43 et qu'il faudrait peut-être, dès le départ, utiliser plusieurs mots.
00:07:47 - Et bien le procureur, Philippe Bilger ?
00:07:49 - Oui, mais je me demande si, au départ, il y a toujours une disparition,
00:07:54 la plupart du temps, et ensuite, malheureusement,
00:07:57 il y a parfois une tragédie.
00:07:59 Et donc, même sur le plan judiciaire, on fait la différence entre les deux notions.
00:08:04 Donc il arrive que malheureusement, parfois très rapidement,
00:08:08 on ait la certitude de la tragédie, mais en général, disparition,
00:08:13 et puis ensuite l'issue tragique, trop souvent.
00:08:16 - Oui, la disparition, c'est un état de fête !
00:08:19 Je ne crois pas que ce soit polémique, en fait, comme choix.
00:08:23 - Mais parfois, il y a des disparitions qui ne restent jamais élucidées.
00:08:25 Je pense à la petite Marion Wagon, qui avait disparu en 1996 à Agin,
00:08:29 ou la petite aguèremente dont on suppute maintenant que c'est Fourniret qui l'aurait tuée,
00:08:35 Estelle Mouzin, on ne sait pas.
00:08:38 - C'est vrai.
00:08:39 - Ce qui est terrible, c'est surtout, je pense aussi, évidemment aux familles,
00:08:43 aux familles directes, les amis, c'est de ne pas savoir.
00:08:46 Le pire, c'est de ne pas savoir.
00:08:47 Parce qu'une disparition, c'est déjà compliqué,
00:08:49 mais quand on ne connaît pas une cause, une raison ou un indice,
00:08:52 quelqu'un dit "on est encore plus perdus".
00:08:54 - Si vous permettez de prendre le bloc volé, moins tragique, de cette circonstance,
00:09:00 moi je trouve que, je ne sais pas, vous n'avez jamais eu le fantasme, vous, de disparaître ?
00:09:04 - De disparaître ? - De changer de vie, de s'embarrer ?
00:09:05 - Je vais acheter une baguette et puis je n'en viens plus.
00:09:07 - Oui, mais ça me fait trop plaisir à faire tant !
00:09:11 - Mais je vous signale qu'aujourd'hui, c'est beaucoup plus difficile.
00:09:16 Parce que n'importe qui, vous arrivez quelque part,
00:09:19 quelqu'un va regarder sur je ne sais pas quoi, Facebook,
00:09:23 c'est pour ça qu'il ne faut rien mettre sur les réseaux sociaux.
00:09:25 - Elisabeth, le problème, c'est que si vous disparaissez et que personne ne vous réclame,
00:09:30 ça, ça fout les boules.
00:09:32 Moi je vous le dis, ça fout les boules.
00:09:33 Moi je serais capable de me téléphoner moi-même pour dire ce que ça...
00:09:36 - Mais moi, je vous dérègne, on change pour vous.
00:09:38 - Il y a des gens qui disparaissent parce qu'ils ont changé de vie.
00:09:41 - Oui, c'est vrai.
00:09:42 - Je ne sais pas pourquoi, moi je trouve que c'est un fantasme assez agréable de tous en temps.
00:09:48 - Un grand footballeur français qui est le père de Lucas Eto'o-Hernandez
00:09:51 qui a complètement disparu il y a quelques années.
00:09:53 - Allez, vous restez avec nous dans quelques instants.
00:09:56 Le réquisitoire du procureur avec Philippe Bilger.
00:10:00 On parle de quoi avec vous, Philippe ?
00:10:02 - On parle de ce que j'appelle le terrifiant corporatif des groupes politiques.
00:10:07 - Et je peux commenter ?
00:10:09 - Non, non, non, non, on fait une petite pause.
00:10:12 Allez, on revient dans quelques instants.
00:10:13 On est ensemble avec tous nos auditorialistes jusqu'à 19h.
00:10:15 A tout de suite.
00:10:16 Les auditeurs de Sud Radio soutiennent l'équipe de France.
00:10:20 - Allez les bleus !
00:10:21 - Vous êtes les meilleurs !
00:10:22 Tous derrière les bleus.
00:10:24 Avec Sud Radio, la radio de la Coupe Radio.
00:10:27 17h-20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:31 - Vous cherchez des vraies voix ? Ne cherchez pas, on a les meilleurs.
00:10:34 Ils sont là, de toute façon c'est dans les vraies voix.
00:10:36 Chaque jour de 17h à 19h avec Philippe David.
00:10:39 Et Philippe Bilger est avec nous ce soir.
00:10:41 Ça va Philippe Bilger ?
00:10:42 - Ah ben très bien.
00:10:43 - Bon, t'as écouté trop bien.
00:10:44 - J'espère que ça ira après.
00:10:46 - Oui, ça va bien.
00:10:47 Elisabeth Lévy, ça va ?
00:10:48 - Elisabeth qui vient de découvrir ce qu'il y avait sur la table.
00:10:51 - Alors on va rendre hommage, c'est une rosette de l'Acone sur Tarn, de l'Acone-les-Bains.
00:10:56 - On les remercie d'ailleurs.
00:10:57 - On les remercie, on était en émission la semaine dernière là-bas.
00:11:00 Et alors vraiment, 3,442 kilos.
00:11:02 Ce week-end, j'investis dans une trancheuse.
00:11:04 - On en a marre de l'avoir.
00:11:06 - Ça peut être une arme en cas d'agression.
00:11:10 - Absolument.
00:11:11 - Je peux vous dire, c'est du lourd, c'est du solide.
00:11:13 - Et Franck Tapiro est avec nous.
00:11:15 Bonsoir Franck Tapiro.
00:11:17 Dans un instant, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:11:20 Bonsoir Félix, on parle de quoi avec vous ?
00:11:22 - Bonsoir tout le monde.
00:11:23 Un an de prison ferme aménageable pour Alexandre Benalla.
00:11:25 A priori, il ne sera pas incarcéré.
00:11:27 Ça sera sous bracelet électronique.
00:11:28 Record de chaleur en septembre.
00:11:30 Le plus chaud de l'histoire selon Météo France.
00:11:32 Et puis, 300 kilos de cannabis dévorés par des moutons.
00:11:36 En 3 mots, ça donne prison, record et cannabis.
00:11:38 - Merci Félix Mathieu.
00:11:39 Et tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:11:41 - Les vraies voix Sud Radio.
00:11:44 Le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:11:47 Et c'est contre le corporatisme des groupes politiques
00:11:50 que voulait requérir M. le procureur.
00:11:52 - J'ai cru comprendre qu'Elisabeth Lévy
00:11:54 voulait m'interdire de requérir.
00:11:56 J'entendais ça chez moi.
00:11:58 - Je croyais qu'on avait une pub, pardon.
00:12:00 Désolée.
00:12:01 - Déjà, au sein de ces vraies voix,
00:12:03 j'ai des dissidents qui m'attaquent.
00:12:05 C'est scandaleux.
00:12:07 Mais je plaisante, hein M. Elisabeth.
00:12:09 J'ai entendu ce matin l'entretien de Jean-Jacques Bourdin
00:12:14 avec Mathilde Panot.
00:12:16 Et à un moment donné, il lui a demandé
00:12:18 ce qu'elle pensait d'une insulte.
00:12:21 Tout de même très nette,
00:12:23 proférée par Sofia Chikiori
00:12:25 à l'encontre de des tafioles.
00:12:29 - On peut dire... voilà, tafiole.
00:12:31 - Je ne connais pas le détail de l'expression,
00:12:34 mais il y avait tafiole.
00:12:36 Et évidemment, Mathilde Panot a dit
00:12:39 "Je sais ce que c'est de l'homophobie".
00:12:41 Ce qui m'a surpris,
00:12:43 elle le constat, elle le fait,
00:12:45 mais en revanche, elle est incapable de dire,
00:12:48 par une sorte de corporatisme partisan,
00:12:51 elle est incapable de dire
00:12:53 que c'est pas bien de la part de Sofia Chikiori.
00:12:56 Elle a un mal fou à répondre en disant
00:13:00 "Chez nous, on ne stigmatise pas,
00:13:02 chez nous, on n'est pas homophobe".
00:13:04 Elle n'est même pas capable de dire
00:13:06 en l'occurrence, s'en est, elle l'a eu,
00:13:09 peut-être ne l'est-elle pas en général,
00:13:11 mais là, elle l'est.
00:13:12 C'est exaspérant parce que ça dépasse
00:13:14 très largement les filles.
00:13:16 Je connais d'autres parties
00:13:18 où il y a le même corporatisme
00:13:20 et je pourrais aller dans d'autres services publics,
00:13:23 dans d'autres institutions.
00:13:25 Le judiciaire est pas mal dans ce domaine aussi.
00:13:28 - Elisabeth Lévy, comme disait Sarkozy,
00:13:30 "à défendre l'indéfendable, on tolère l'intolérable".
00:13:32 - Oui, oh là là, c'est trop compliqué pour moi.
00:13:35 - Le judiciaire avec l'accent.
00:13:36 - Non mais ce qui est intéressant,
00:13:38 c'est qu'en fait, Philippe vient de décrire
00:13:40 très exactement l'effet concret de l'idéologie.
00:13:42 C'est-à-dire que, évidemment,
00:13:44 il est plus important,
00:13:46 donc il y a une logique de clan derrière l'idéologie,
00:13:48 puisqu'il est plus important de défendre l'Église,
00:13:50 de défendre le dogme,
00:13:52 que de défendre le parti, en quelque sorte.
00:13:55 Rappelez-vous, il faut surtout pas de...
00:13:57 Il faut attention de ne pas affaiblir le parti,
00:14:01 c'est ça l'idée.
00:14:02 Alors je me demandais quand même,
00:14:03 je vous repose la question,
00:14:04 parce que, est-ce que vous avez vraiment l'impression
00:14:06 que tous les partis sont égaux
00:14:08 par rapport à ce type de mauvaise foi ?
00:14:10 - Je pense à des partis à droite,
00:14:13 où je pense qu'il y a aussi un terrifiant corporatisme.
00:14:16 Je pense que ça n'est pas seulement LFI.
00:14:19 J'ai pas des exemples en tête.
00:14:21 Elizabeth, mais je crois que...
00:14:23 Et j'espère que Franck, comme c'est votre première,
00:14:26 on a l'obligation d'approuver Philippe Bilger.
00:14:29 - Non seulement j'approuve,
00:14:31 mais je vais aller même un peu plus loin.
00:14:33 Parce que vous considérez qu'à LFI,
00:14:34 ta partie, moi j'ai toujours considéré
00:14:35 que c'était une secte, dirigée par un gourou,
00:14:38 qui n'avait plus du tout une action politique.
00:14:41 Ils n'ont pas d'action politique.
00:14:42 Ils sont dans l'hyper-dogme.
00:14:44 Un exemple, il y a eu un exemple il n'y a pas très longtemps.
00:14:46 LFI est évidemment contre les violences faites aux femmes.
00:14:49 Sauf quand il s'agit de Katniss.
00:14:51 Vous vous rappelez pas quand même le temps qu'ils ont mis
00:14:54 avant que ça leur monte au cerveau de dire
00:14:56 "Mais Katniss a donc giflé sa femme.
00:14:59 Est-ce qu'on peut considérer que c'est de la violence faite aux femmes ?"
00:15:01 Vous vous rappelez pas comment ils ont fait ?
00:15:03 Ils ont fait une conférence de presse avec que les femmes de LFI ?
00:15:05 - Pas que les femmes de LFI, avec votre exemple.
00:15:07 - C'est pas d'accord ?
00:15:08 - Non parce que là, au contraire, on sentait un malaise.
00:15:10 Là, c'est pas idéologique.
00:15:12 - Pas du tout, ils ont mis du temps.
00:15:13 Pourquoi ? Parce que ça a monté, ça a monté.
00:15:15 Elles ont mis des jours, des semaines,
00:15:16 avant de se réunir entre elles pour considérer qu'évidemment,
00:15:20 on pouvait considérer que Katniss pouvait être comme quelqu'un d'autre
00:15:23 de lambda, qui soit LFI, de droite ou de gauche.
00:15:25 C'est un citoyen coupable d'avoir giflé sa femme.
00:15:28 Et encore une fois, quand on n'est pas capable de balayer devant sa porte,
00:15:31 on finit comme une secte, comme la LFI.
00:15:33 - Allez, tout de suite, les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:15:36 - 3 mots dans l'actu qui sont Félix, prison, record et cannabis.
00:15:42 - 3 ans de prison dont un ferme aménageable pour Alexandre Ben
00:15:44 à la peine confirmé en appel pour les violences sur des manifestants,
00:15:47 le 1er mai 2018.
00:15:49 Encore un nouveau record, le mois de septembre a été le plus chaud
00:15:52 jamais enregistré dans l'hexagone, selon Météo France.
00:15:55 Et puis, quand des moutons se mettent à bondir comme des démons
00:15:57 après avoir brouté près de 300 kilos de cannabis en Grèce,
00:16:01 le troupeau a dévasté une plantation à usage thérapeutique.
00:16:04 C'est une vidéo qui avait ébranlé le début de la présidence Macron,
00:16:10 celle d'un proche collaborateur du nouveau chef de l'État
00:16:12 frappant des manifestants à Paris le 1er mai 2018.
00:16:15 - Regardez bien sa tête !
00:16:19 - Arrête, putain !
00:16:21 L'ancien chargé de mission de l'Élysée vient d'être condamné en appel
00:16:25 à 3 ans de prison dont un ferme aménageable, peine identique,
00:16:28 celle prononcée en première instance pour ce qui était devenu
00:16:31 une affaire d'État à l'époque.
00:16:33 - J'ai commis un certain nombre d'erreurs, des erreurs que je
00:16:35 ai reconnues volontiers auprès de mes proches, auprès de mon entourage
00:16:38 et que je reconnais publiquement devant vous.
00:16:40 Et je l'ai fait également devant la justice.
00:16:42 - Alexandre Benalla qui s'explique devant la justice,
00:16:45 mais aussi on l'entendait devant les sénateurs.
00:16:47 Même le locataire de l'Élysée avait dû en répondre.
00:16:49 - S'il veut le responsable, il est devant vous. Qu'il vienne le chercher.
00:16:53 - L'ancien monsieur sécurité de l'Élysée, aujourd'hui âgé de 32 ans,
00:16:56 est aussi condamné pour détention illégale d'armes et usage frauduleux
00:17:00 de passeport diplomatique après son licenciement.
00:17:02 Un enferme aménageable, ça veut dire que concrètement,
00:17:05 il ne sera pas incarcéré en première instance.
00:17:07 Par exemple, le tribunal avait opté pour un bracelet électronique.
00:17:10 Alexandre Benalla travaille aujourd'hui en Suisse
00:17:12 où il s'est reconverti dans le privé.
00:17:14 - Une petite... Un petit commentaire.
00:17:17 - Oui, parce que le petit extrait vidéo est très important
00:17:20 par rapport à la mythomanie de certains journalistes
00:17:23 sur ce qu'a dit Nicolas Sarkozy, boulevard Saint-Germain,
00:17:26 le jour de cette déclaration.
00:17:28 Vous avez bien entendu qu'il a dit quoi ?
00:17:30 Il a dit qu'il vienne ?
00:17:31 - Non, pas Nicolas Sarkozy.
00:17:33 - Regardez comme je suis, je suis déjà en bas du palais.
00:17:35 - Je me disais, c'est bizarre.
00:17:36 - Emmanuel Macron a dit qu'il vienne ?
00:17:38 - Le chercher.
00:17:39 - Vérifier sur Google, depuis plus de 4 ans,
00:17:43 il n'y a uniquement qu'il vienne me chercher.
00:17:45 Me chercher, ça a été utilisé par tous les journalistes,
00:17:48 de tous les partis d'ailleurs, de toutes les sensibilités,
00:17:50 de tous les médias, pour instrumentaliser le fait qu'il était,
00:17:53 vous savez, ce président, on l'a dit, jupitérien, moi-jeux.
00:17:58 Alors je suis désolé, maman, il faut se baser sur la réalité.
00:18:00 Je suis ravi qu'on entend enfin le vrai extrait
00:18:03 pour qu'on remette un petit peu la vérité sur la table.
00:18:05 - Pardon, mais je trouve qu'on en a fait un peu trop.
00:18:08 Alors j'essaye de m'expliquer.
00:18:10 C'est-à-dire que oui, il y a les principes, la règle,
00:18:13 on sait tous que dans un État et dans le pouvoir,
00:18:16 il y a aussi des coups tendus, des zones d'ombre.
00:18:18 Et Benalla, dans ce cadre-là, c'est un personnage assez romanesque.
00:18:22 Le type a réussi à avoir la confiance du président,
00:18:25 à s'infiltrer dans...
00:18:27 Bon, alors il y a l'histoire des passeports, de tout ce que vous voulez.
00:18:29 Ça ne m'a pas l'air très, très dramatique.
00:18:32 Je ne sais pas ce qu'en pense Philippe.
00:18:33 - Moi, je trouve que la source de tout ça n'est pas scandaleuse.
00:18:38 Il intervient, il n'a pas le droit de le faire.
00:18:41 Mais après, ça révèle beaucoup de choses, même sur le fonctionnement.
00:18:45 Donc je ne suis pas totalement d'accord avec vous.
00:18:48 - Dans un roman, vous adoreriez.
00:18:50 Le deuxième mot, c'est record.
00:18:52 La France connaît son mois de septembre le plus chaud enregistré.
00:18:55 - Septembre 2023 est le mois de septembre le plus chaud jamais mesuré
00:18:59 en France métropolitaine avec des températures moyennes
00:19:02 très largement au-dessus des normales, indique un communiqué de Météo France.
00:19:05 La métropole poursuit une série de presque deux ans au-dessus des normales de saison
00:19:09 après déjà un été record au niveau mondial.
00:19:11 Le mois qui a débuté par une canicule tardive exceptionnelle n'est pas encore terminé.
00:19:15 Mais ça sera entre 3,5° et 3,6° au-dessus des normales précise Météo France
00:19:20 avec donc une température moyenne d'environ 21,5° pour ce mois de septembre.
00:19:25 - Et le troisième mot, cannabis, celui que des moutons ont dévoré en Grèce.
00:19:30 - Oui, 270 kilos de cannabis broutés par des moutons dans une plantation de cannabis.
00:19:35 - Je veux fumer de l'herbe de carité, je vais me fumer en fumant mon tapis.
00:19:40 - Alors les moutons se sont rendus dans des serres de cannabis thérapeutiques à usage médical.
00:19:47 C'est légal depuis six ans en Grèce, le troupeau était en déshérence
00:19:50 après une tempête suivie d'inondations.
00:19:52 Les moutons ont donc vu quelque chose de vert comme de l'herbe
00:19:55 et ils ont tout simplement décidé de se sustenter.
00:19:57 C'est l'explication fournie par le propriétaire des lieux
00:20:00 qui témoigne auprès d'un journal local, Sky.
00:20:02 Après leur repas, les moutons bondissaient plus haut que des chèvres.
00:20:05 Alors la scène cocasse, c'est pas rien tout de même, ça leur a peut-être un peu consolé
00:20:10 puisque entre la canicule, les inondations et les moutons,
00:20:13 il a perdu quasiment toute sa récolte de cannabis médicinal.
00:20:17 - Je vais acheter les pulls qui viennent de ces moutons
00:20:19 parce que je pense qu'ils auront des propriétés inouïes, vous allez le voir.
00:20:22 - Merci beaucoup, Jean-Félix.
00:20:24 - Merci, c'est une boulie.
00:20:25 - Merci, restez avec nous dans quelques instants.
00:20:27 On va revenir sur ce sujet devant l'Assemblée nationale Corse.
00:20:32 Jacques-Thieu, Emmanuel Macron a donc présenté jeudi
00:20:35 l'autonomie pour la Corse avec des conditions.
00:20:38 La Bretagne s'est aussi du coup portée candidate avec cette question.
00:20:42 Faut-il accorder plus d'autonomie à la Corse, à la Bretagne,
00:20:44 aux deux ou à aucune des deux ?
00:20:46 Pour l'instant, vous dites "à aucun des deux", à 55%.
00:20:48 Notre invité Jean-Félix Aquaviva est avec nous, député autonomiste de Corse et du parti.
00:20:54 Fais-mou et à Corse, Ika, bonsoir, merci d'être avec nous.
00:20:58 - Bonsoir.
00:20:59 - Une petite question avant un petit teasing.
00:21:01 Fabien Roussel a dit "une autonomie ne changera rien au quotidien des Corses".
00:21:05 Est-ce qu'il a raison ?
00:21:07 - Une autonomie peut changer puissamment la vie des Corses,
00:21:10 notamment avec des règles adaptées au plus près du terrain
00:21:13 concernant leurs spécificités sur le plan économique et social.
00:21:16 Mais effectivement, ce sera l'objet du débat à venir dans ce grand chantier.
00:21:21 - On en parle dans un instant. Restez avec nous, on fait une petite pause.
00:21:23 Avec Elisabeth Lévy, aujourd'hui, Franck Tapierro et Philippe Bilger, à tout de suite.
00:21:27 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:33 - Bienvenue à tous, 0826 300 300, son numéro et le vôtre.
00:21:38 C'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:21:40 Philippe Bilger est avec nous, Elisabeth Lévy aussi,
00:21:42 Franck Tapierro, publicitaire, est avec nous.
00:21:44 Et vous, bien entendu, c'est votre émission.
00:21:47 On vous attend, et tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:50 Les vraies voix sur le radio, le grand débat du jour.
00:21:54 - Ayons l'audace de bâtir une autonomie à la Corse.
00:21:58 - Dans la République.
00:21:59 - Qu'est-ce qu'il y a dans l'autonomie ? On ne sait pas encore.
00:22:01 - C'est une sorte de bricolage encore permanent.
00:22:03 Est-ce que la Corse est dans la République ? Est-ce qu'elle ne l'est pas ?
00:22:06 - C'est une région qui vit quand même très largement des subventions du continent.
00:22:11 - Il faut que nous fassions confiance, parce qu'on est à même, je pense, de gérer au mieux nos territoires.
00:22:14 Parce qu'on connaît la population, on connaît les problématiques.
00:22:16 - On déconstruit l'unité nationale.
00:22:18 - Ce ne sera pas une autonomie contre l'État, ni une autonomie sans l'État,
00:22:23 mais une autonomie pour la Corse, pour construire ensemble l'avenir,
00:22:27 sans désengagement de l'État.
00:22:29 - Et donc Emmanuel Macron promet plus d'autonomie pour la Corse.
00:22:32 L'objectif, pouvoir demain adapter les normes des spécificités de l'île.
00:22:36 Les élus corse ont six mois pour s'entendre avec le gouvernement
00:22:40 sur ce nouveau statut. C'est la réponse de l'État aux victoires électorales des autonomistes en Corse.
00:22:45 Et bien du coup, le président de la région Bretagne réclame aussi une autonomie, Philippe.
00:22:50 - Oui, d'ailleurs un virage à 180 degrés pour le président,
00:22:53 qui on le rappelle avait fait fouiller 70 élus nationalistes
00:22:56 avant de les rencontrer à Bastia en février 2018.
00:22:59 Alors, est-ce que vous pensez que la Corse, la Bretagne, puis pourquoi pas demain le Pays Basque,
00:23:03 et puis la Catalogne, et puis l'Alsace, et puis la Flandre,
00:23:07 et puis après tout, pourquoi pas le reste de la France,
00:23:10 est-ce que vous pensez qu'il faut donner plus d'autonomie à la Corse, à la Bretagne,
00:23:14 aux deux, ou à aucune des deux ?
00:23:16 Et le moins qu'on puisse dire, c'est que les Français n'ont pas tellement envie de donner de l'autonomie, Cécile.
00:23:20 - Non, 55%, vous dites à aucun des deux.
00:23:22 Et notre invité pour en parler, Félix,
00:23:25 Jean-Félix Acquaviva, député autonomiste de Corse du parti FEMU, à Corsica.
00:23:30 - Ah, vous avez un bel accent ! - Bravo !
00:23:32 - J'ai essayé ! Il se marre, donc ça doit être nul !
00:23:36 - Une question, Jean-Félix Acquaviva, l'accent de Cécile est plutôt d'Ajaccio ou de Bastien ?
00:23:41 - De Paris.
00:23:43 - Je ne vous prononce pas, mais je loue les efforts, en tout cas.
00:23:47 - Merci, merci.
00:23:49 C'est pour essayer de vous garder le plus longtemps possible.
00:23:52 Philippe Bilger, sur cette autonomie,
00:23:55 ça fait longtemps qu'on en parle.
00:23:57 - Oui, alors, encore une fois, avec prudence et modestie,
00:24:02 deux, trois idées.
00:24:03 Et surtout que monsieur le député ne les voit pas comme une sorte d'hostilité de principe,
00:24:09 évidemment pas à l'égard de la Corse, que j'adore,
00:24:12 et à l'égard de l'autonomie, qui peut être un bon système.
00:24:16 Ce qui me frappe tout de même,
00:24:18 c'est le fait d'abord la contradiction avec ce que le président semblait vouloir en 2018,
00:24:24 mais c'est pas la première.
00:24:26 Deuxième élément, c'est le fait que lui-même fonctionne sur le mode optatif
00:24:32 "Ah, ce ne sera pas contre l'État, ce sera avec l'État",
00:24:35 comme s'il avait conscience lui-même des risques d'une autonomie qu'il va donner.
00:24:41 Je ne parle pas de l'excellente question de Sud Radio,
00:24:44 le risque de contagion qui est un vrai risque.
00:24:47 Mais troisième et dernier élément,
00:24:49 je suis frappé de voir à quel point le président de la République,
00:24:53 de mon point de vue,
00:24:55 lorsqu'il est confronté à des problématiques graves,
00:24:58 qui mériteraient des réflexions approfondies,
00:25:01 à un moment donné, selon la formule consacrée,
00:25:05 dépassées par certains événements,
00:25:08 il prend le parti ou bien de les administrer,
00:25:11 ou bien de lâcher la bonde.
00:25:13 Et je vois un peu cela comme cela à propos de la Corse,
00:25:16 et peut-être demain d'autres régions.
00:25:18 - Elisabeth Lévy.
00:25:19 - Oui, alors le problème, pour prolonger la dernière réflexion de Philippe,
00:25:23 c'est qu'avec Emmanuel Macron, dans ce cas-là,
00:25:25 on ne sait pas très bien si c'est du blabla qui ne va aboutir à rien,
00:25:29 ou de la haute trahison.
00:25:31 J'exagère un tout petit peu,
00:25:33 c'est-à-dire qu'il est prêt, en gros, à brader la Corse.
00:25:36 Je ne le crois pas, en réalité.
00:25:38 Moi, cette question d'autonomie me pose un vrai problème.
00:25:42 C'est-à-dire que, d'abord, ce n'est pas vraiment le moment,
00:25:45 si vous voulez, de commencer à donner à chacun,
00:25:48 si vous voulez, à dire à chacun que ces petites bizarreries personnelles...
00:25:53 Evidemment, je conçois que la Corse, j'y viens à des singularités,
00:25:57 mais que ces petites bizarreries personnelles doivent l'emporter
00:26:00 sur l'appartenance nationale, je ne crois pas.
00:26:02 Je ne crois surtout pas que c'est le moment de lâcher du lest
00:26:05 dans le domaine culturel, parce que là,
00:26:07 je pense qu'il est important, aujourd'hui,
00:26:09 d'apprendre le français à tous les Français,
00:26:11 et mieux qu'on le fait, plutôt que de jouer sur les langues,
00:26:14 maintenant, ce que je ne comprends pas,
00:26:16 c'est que si nos lois ne prévoient pas,
00:26:19 si une loi ne prévoit pas dans sa rédaction
00:26:23 une capacité d'adaptation, évidemment, à des circonstances
00:26:27 et à des situations particulières,
00:26:29 c'est que je ne sais pas comment on fait nos lois,
00:26:32 si vous voulez, on ne peut pas avoir une loi
00:26:34 qui s'appliquerait comme ça à tout le monde.
00:26:36 Donc, il me semble qu'on n'a pas besoin d'un nouveau statut
00:26:39 pour faire cela, mais j'entends ce que vous dites
00:26:42 sur le plan économique et social, vous avez raison.
00:26:44 - François Capiron.
00:26:45 - Alors, je vais parler en tant que Corse d'adoption,
00:26:47 parce que ça fait quand même très longtemps que je suis attaché à...
00:26:50 J'ai ce pays, même si c'est une région de France, j'ose le dire,
00:26:53 parce que quand on est en Corse, c'est vrai qu'on est en Corse,
00:26:55 on a du mal à se dire que c'est totalement la France.
00:26:57 J'ai toujours pensé ça depuis petit et j'y vais depuis toujours,
00:26:59 premièrement. Deuxièmement, attention,
00:27:01 l'autonomie, ce n'est pas l'indépendance.
00:27:03 Les mots sont, encore une fois, très importants.
00:27:05 On n'a pas parlé d'indépendance de la Corse,
00:27:07 mais d'autonomie de la Corse.
00:27:08 Et quand on connaît bien la Corse,
00:27:10 s'il y a bien un peuple qui est autonome
00:27:12 et qui veut son autonomie et qui a l'énergie d'autonomie,
00:27:15 c'est bien les Corses.
00:27:17 Et je pense que, si encore une fois c'était que quelques personnes,
00:27:21 de ci, de là, mais on a déjà une assemblée en Corse.
00:27:23 Est-ce qu'il y a d'autres assemblées en Bretagne, par exemple ?
00:27:26 Non.
00:27:27 Au Pays Basque ? Non.
00:27:28 Donc on a déjà, depuis 2018,
00:27:30 et puis ça remonte à loin, mais depuis 2018,
00:27:32 une assemblée de Corse, qui fonctionne très bien.
00:27:34 - Il y a des assemblées dans tous les départements français, je vous le rappelle.
00:27:37 - Je parle d'une assemblée de Corse qui a une particularité par rapport aux autres,
00:27:42 c'est qu'elle traite la Corse justement dans ses particularismes locaux
00:27:47 qui sont importants pour leur culture, pour leur identité.
00:27:49 - Donc on dirait le modèle républicain.
00:27:51 - Mais non, pas du tout !
00:27:52 Au contraire, une grande république aujourd'hui, en 2023,
00:27:55 c'est au contraire l'addition de particularismes
00:27:58 qui sont dans leur différence et dans leur unité.
00:28:00 - C'est tout le contraire de la république,
00:28:02 l'addition des particularismes.
00:28:03 - Mais non, mais pas du tout !
00:28:04 Il faut le penser différemment aujourd'hui,
00:28:06 la Corse est de façon plus moderne.
00:28:07 - Jean-Félix, à Coaviva, vous avez vu que le sujet Corse
00:28:10 déchaîne les passions dans toute la France.
00:28:12 Alors faites le juge de paix.
00:28:13 - Parce que nous, c'est dans toute la Corse !
00:28:14 - Oui, c'est vrai.
00:28:15 - Ah ça c'est clair.
00:28:16 - Voilà.
00:28:17 - Oui, je vois ça.
00:28:19 Si je peux me permettre, dans ce débat,
00:28:22 il y a beaucoup de choses qui sont dites,
00:28:24 certaines malgré d'autres moins, mais ça c'est normal, c'est la démocratie.
00:28:27 Vous savez, ce qui nous a posé problème en tant qu'élu Corse,
00:28:30 et ce qui nous pose problème, mais pas qu'à vous élus Corse,
00:28:32 à tous les Corse, quelle que soit leur opinion,
00:28:34 j'insiste là-dessus, hein, quelle que soit leur opinion,
00:28:36 c'est la négation du fait démocratique depuis 2015.
00:28:39 Les autonomistes et nationalistes de Corse
00:28:42 ont remporté trois élections régionales territoriales
00:28:45 en faisant 35% en 2015.
00:28:47 Ils ont fait 54% en 2017, pour faire 70% en 2021.
00:28:53 Sur un projet d'autonomie très clair,
00:28:56 avec un contenu très clair qui visait à changer la vie des Corses,
00:28:59 et à dire pourquoi, pourquoi il ne s'agit pas de caprices
00:29:02 ou de bizarreries, pour reprendre un terme,
00:29:04 puisque ça renverrait à des caprices,
00:29:06 mais pourquoi une règle adaptée décidée localement
00:29:08 serait plus efficace et plus agile
00:29:10 sur des sujets qui créent des tensions énormes
00:29:12 et sur les sujets inangloises de dépossession, par exemple.
00:29:15 Il y a un vrai sujet de spéculation financière et immobilière
00:29:18 qui existe aussi ailleurs, mais en Corse,
00:29:20 dans une intensité inégalée,
00:29:23 qui fait que les jeunes Corses, attachés à leur terre,
00:29:25 et d'autres moins jeunes,
00:29:27 estiment qu'ils sont en train d'être mis dehors de chez eux.
00:29:29 Donc, et ça, ce sont des sujets liés au droit au logement,
00:29:32 au droit à la terre, donc quelque chose de social,
00:29:34 très concrète, quotidienne,
00:29:36 qui ne peut être résolu qu'avec l'agilité
00:29:38 de décision de l'Assemblée délibérante,
00:29:40 dans le respect de sa diversité.
00:29:42 C'est une idée très moderne,
00:29:44 et tellement républicaine, au sens démocratique,
00:29:47 que je ne vois pas le sujet culturel, politique ou philosophique
00:29:51 poser, si ce n'est considérer l'égalitarisme,
00:29:54 comme l'alpha et l'oméga de la République.
00:29:57 - Non, mais la République, c'est une modalité, pardon.
00:29:59 Il faut vous répondre.
00:30:01 - Je permettrais de terminer en disant
00:30:03 que la République, elle met déjà, dans sa Constitution,
00:30:05 de République indivisible,
00:30:07 des territoires qui ont un statut d'autonomie.
00:30:10 C'est le cas en Nouvelle-Calédonie.
00:30:12 Je ne parle pas des référendums indépendants,
00:30:14 je parle du statut qui gère la vie quotidienne
00:30:16 aujourd'hui dans la Nouvelle-Calédonie.
00:30:18 Ils ont la capacité à faire la loi au sein de la République française.
00:30:20 C'est le cas de Saint-Martin-de-Saint-Barthélemy,
00:30:22 et c'est le cas de la police française, juridiquement,
00:30:24 qui ont le pouvoir de dicter des règles,
00:30:26 et ils ne sont pas hors de hors du cadre républicain.
00:30:28 Donc, quand il a fallu faire des accords politiques,
00:30:30 par le passé, avec des hommes d'État,
00:30:32 notamment, à Nouvelle-Calédonie,
00:30:34 pour créer des décongestions,
00:30:36 pour sortir des logiques de conflit,
00:30:38 pour trouver des vecteurs d'équilibre,
00:30:40 le juridique, le texte fondamental,
00:30:42 tout en étant dans la République,
00:30:44 a évolué le plus normalement du monde.
00:30:46 Donc, je crois que
00:30:48 "Qui a peur devient peureux".
00:30:50 On ne peut pas vivre toujours avec ses craintes et ses peurs.
00:30:52 Et je trouve que la logique défensive de la crainte
00:30:54 crée d'abord des raccourcis,
00:30:56 des schémas qui ne correspondent pas
00:30:58 à la réalité juridique ou religion.
00:31:00 – En plus, vous répondez quand même, parce que là…
00:31:02 – Je vais vous permettre de vous dire que
00:31:04 moi, je suis républicain dans les valeurs.
00:31:06 Mais il y a un préalable à la République.
00:31:08 C'est le respect de la démocratie.
00:31:10 – Alors, j'en finis quand il va. Tout le monde répond,
00:31:12 mais il défend les comptes pour réagir.
00:31:14 – Oui, mais c'est compliqué.
00:31:16 Pardon, mais la République, ce n'est pas simplement des règles.
00:31:18 Et, excusez-moi, je vais le dire,
00:31:20 je ne suis pas sûre que
00:31:22 dans les territoires d'outre-mer,
00:31:24 l'esprit républicain,
00:31:26 parce que les particularités sont tellement fortes,
00:31:30 pardonnez-moi, que là,
00:31:32 l'assimilation, si vous voulez, n'est même pas tentée.
00:31:34 Et je peux très bien le comprendre.
00:31:36 Donc, je ne crois pas que la Corse relève tout à fait
00:31:38 de cette logique.
00:31:40 La République, c'est aussi un esprit,
00:31:42 c'est aussi toute une littérature.
00:31:44 Ce n'est pas simplement des règles froides.
00:31:46 C'est l'idée. Parce que vous, vous me dites,
00:31:48 "Ah oui, si les Corses décident, alors demain,
00:31:50 si les habitants de la Seine-Saint-Denis décident,
00:31:52 ils ont le droit aussi."
00:31:54 C'est évidemment, la question est,
00:31:56 quelle est la base sur laquelle
00:31:58 on a le droit de s'autodéterminer normalement ?
00:32:00 L'ensemble qui a le droit de s'autodéterminer,
00:32:04 c'est le peuple français,
00:32:06 dont les Corses font partie.
00:32:08 L'idée qu'il y a un autre peuple,
00:32:10 si vous voulez, sur le sol français,
00:32:12 me semble problématique,
00:32:14 même si je reconnais que les territoires d'outre-mer
00:32:16 sont à la limite.
00:32:18 - Une réponse, c'est ensuite Philippe Bilger.
00:32:20 - Jean-Philippe Sainte-Colombe, une réponse courte,
00:32:22 et Philippe Bilger, oui.
00:32:24 - Ecoutez, vous savez, ce n'est pas parce qu'une loi
00:32:26 est en cours qu'il y a un peuple qui n'existe pas.
00:32:28 Moi, ça fait 1000 ans que ma famille est en Corse,
00:32:30 que l'on parle corse,
00:32:32 on a été administrativement génois, pisans,
00:32:34 et ce peuple trouve à ses sources étrusques,
00:32:36 il a une langue, une culture, un attachement à la terre.
00:32:38 Donc tout cela ne peut pas être nié
00:32:40 par n'importe quel texte de loi,
00:32:42 et à la limite, c'est au texte de loi
00:32:44 d'évoluer à une réalité culturelle historique
00:32:46 plutôt que de l'inverse, sauf à vouloir dissoudre
00:32:48 ces communautés dans une assimilation égalitariste
00:32:50 qui, pour mon avis, n'est pas bonne
00:32:52 même pour la République française elle-même, clairement.
00:32:54 Si ce problème corse existe, c'est bien qu'il y ait eu des tensions
00:32:56 avec une réalité humaine qui a continué d'exister
00:32:58 malgré 1793,
00:33:00 - Oui, allez, Philippe,
00:33:02 - et malgré le 3ème République.
00:33:04 Donc la question,
00:33:06 elle est très simple,
00:33:08 il y a un fait démocratique aujourd'hui
00:33:10 insulaire très fort, il y a des réalités
00:33:12 qui ne sont pas permises par la loi nationale,
00:33:14 et ce que vous avez dit au début, madame, est très vrai.
00:33:16 Je vous garantis que la loi nationale ne permet pas
00:33:18 d'appuyer les spécificités
00:33:20 parce que la loi nationale est égalitariste.
00:33:22 - Allez, c'est ça pour la Corse ?
00:33:24 - Ça vaut, on l'a tenté mille fois.
00:33:26 - Allez, je vous en prie,
00:33:28 - Philippe, Billiger veut réagir.
00:33:30 - Oui, Philippe, Billiger, pour, parce qu'après, le 0826,
00:33:32 - Oui, je vais très vite, monsieur le député,
00:33:34 je n'ai pas été totalement
00:33:36 convaincu, mais, par votre
00:33:38 argumentation, pour démontrer
00:33:40 qu'en réalité, les autres régions
00:33:42 ne pourraient pas bénéficier
00:33:44 d'un statut d'autonomie.
00:33:46 Mais c'est pas le sujet.
00:33:48 Une fois qu'on a rendu hommage à la Corse,
00:33:50 et nous l'avons
00:33:52 tout fait sincèrement,
00:33:54 j'ai toujours été frappé
00:33:56 dans l'esprit Corse
00:33:58 par une volonté
00:34:00 très contradictoire,
00:34:02 à la fois de s'estimer
00:34:04 pleinement en France,
00:34:06 et d'autre part, de revendiquer
00:34:08 un tout petit peu
00:34:10 une sorte d'autonomie, voire
00:34:12 d'indépendance, comme si
00:34:14 on regrettait de devoir se dire
00:34:16 en France. Est-ce que vous ne craignez
00:34:18 pas que l'autonomie soit
00:34:20 un premier pas vers autre chose ?
00:34:22 - Très court, Jean-Félix Aquaviva, parce qu'on part
00:34:24 au 0826 300 300.
00:34:26 - Très simplement, l'autonomie, ce n'est pas l'indépendance.
00:34:28 L'autonomie, c'est dans un cadre d'un État
00:34:30 unitaire, ça existe en Sardaigne,
00:34:32 en Sicile et ailleurs, dans des cadres républicains,
00:34:34 certes fédéraux, mais qui sont républicains.
00:34:36 Donc ce n'est pas l'indépendance, c'est la capacité
00:34:38 à l'équité des règles. Et clairement, aujourd'hui,
00:34:40 ce qui est en jeu, c'est un point d'équilibre
00:34:42 qui permet de respecter les réalités sociales, économiques
00:34:44 et culturelles, où il n'y a pas de matière à régler les problèmes
00:34:46 et aussi à reconnaître l'identité
00:34:48 et l'appartenance à la République.
00:34:50 Je suis totalement pour les valeurs républicaines.
00:34:52 Les fondations du constitution
00:34:54 corps de 1755 étaient républicaines,
00:34:56 avec le droit de vote aux femmes,
00:34:58 avec la séparation des pouvoirs,
00:35:00 donc tout cela ne nous est pas étrangers,
00:35:02 bien au contraire. Et je ferai un clin d'œil
00:35:04 pour les 80 ans de la libération. La résistance
00:35:06 corse en 43, n'a pas attendu
00:35:08 pour se libérer.
00:35:10 Et même le général de Gaulle n'était même pas d'accord.
00:35:12 Elle a pris l'initiative de part elle-même
00:35:14 pour maîtriser le destin de sa libération.
00:35:16 C'est ça la vérité historique.
00:35:18 - Et il y a beaucoup de "justes" encore.
00:35:20 - L'île des Justes, c'est le seul endroit où...
00:35:22 - Il y a beaucoup de "justes" encore.
00:35:24 - C'est le seul endroit où tu es considéré comme l'île des Justes,
00:35:26 on l'appelle comme ça. - Allez, 0826,
00:35:28 303 ans, Daniel, vous liez, réagir.
00:35:30 - Daniel Dumont-Billon, donc de Bretagne.
00:35:32 - En Bretagne, effectivement,
00:35:34 il y a beaucoup d'élus de différents courants
00:35:36 qui sont également pour cette autonomie.
00:35:38 Mais en fait, il y a aussi l'argument
00:35:40 suivant de voir comme un levier aussi
00:35:42 pour plus d'efficacité dans l'action publique,
00:35:44 concernant les projets éducatifs,
00:35:46 et puis aussi le logement,
00:35:48 qui est un grand problème en Bretagne,
00:35:50 notamment sur la côte.
00:35:52 - Absolument, Daniel.
00:35:54 On parle du logement, forcément,
00:35:56 Jean-Félix Aquaviva,
00:35:58 du logement, et surtout
00:36:00 de l'immobilier en général,
00:36:02 en Corse.
00:36:04 - Oui, parce que vous avez
00:36:06 une croissance du prix de l'immobilier
00:36:08 en Corse, par exemple, qui est de 137%,
00:36:10 deux fois plus rapide que la moyenne
00:36:12 de la croissance des prix immobiliers
00:36:14 en France. Deux fois plus rapide.
00:36:16 Vous avez un revenu médian insulaire
00:36:18 qui est inférieur de 15% au revenu médian
00:36:20 moyen. Vous avez un Corse sur 5
00:36:22 sur le pauvreté. Donc, évidemment,
00:36:24 la confrontation sur un territoire
00:36:26 où la rareté foncière est par nature
00:36:28 la règle géographique, îles-montagnes,
00:36:30 avec une réalité sociale, vous avez des maisons
00:36:32 qui se vendent de 5, 7, 10 millions d'euros
00:36:34 avec des gens qui ont du mal à boucler
00:36:36 et créer un sentiment de dépossession.
00:36:38 La règle générale
00:36:40 ne permet pas
00:36:42 d'appuyer cette spécificité
00:36:44 d'intensité de situation.
00:36:46 - Allez, les autres,
00:36:48 est-ce qu'il n'y a pas
00:36:50 un problème aussi de statut
00:36:52 lié à ce qu'on appelait l'indivisibilité ?
00:36:54 Est-ce que ça n'a pas
00:36:56 aussi perturbé un tout petit peu,
00:36:58 disons bloqué un tout petit peu, le marché immobilier
00:37:00 en Corse ? - Non, pas du tout.
00:37:02 Parce que le taux de croissance
00:37:04 des logements nouveaux en Corse
00:37:06 est le plus fort de France, même
00:37:08 malgré la division. Ça construit à bloc
00:37:10 l'expression. Le problème, c'est que
00:37:12 il n'y a pas de crise de l'immobilier en Corse.
00:37:14 Encore aujourd'hui, contrairement à ailleurs.
00:37:16 C'est ce qu'on y construit.
00:37:18 Or, on y construit les logements secondaires et non pas des logements
00:37:20 intermédiaires et non pas des logements sociaux.
00:37:22 Donc, il y a un problème d'adaptation de la règle
00:37:24 et l'édiction d'une règle fiscale
00:37:26 urbaine de préemption qui permet de réguler
00:37:28 ces phénomènes. Et ça, c'est une réalité
00:37:30 objective qui touche tous les Corses. - Jean-Félix
00:37:32 pourquoi il va 6 mois pour mettre en place
00:37:34 cette autonomie ? C'est suffisant ?
00:37:36 Ça me paraît très court.
00:37:38 - Vous savez, d'abord l'Assemblée de Corse a beaucoup
00:37:40 travaillé, a fait déjà des propositions concrètes.
00:37:42 Ce à quoi il faut se référer
00:37:44 dans les 6 mois, c'est l'article
00:37:46 dans la Constitution.
00:37:48 C'est-à-dire, à dizaines de lignes qui ouvrirait le champ
00:37:50 ou pas, selon la réforme constitutionnelle
00:37:52 à ce que l'on construise dans la loi
00:37:54 organique qui suit, parce que c'est ça le système,
00:37:56 un statut. Et évidemment,
00:37:58 qu'il y a des points d'équilibre à trouver. Nous ne sommes pas
00:38:00 là pour dire c'est tout ou rien. Nous sommes là
00:38:02 pour dire qu'il y a des choses essentielles
00:38:04 pour la reconnaissance des insulaires
00:38:06 dans leur identité et dans leur langue, mais aussi pour la vie économique
00:38:08 et sociale. Il y a des choses qui le font moins.
00:38:10 Et nous sommes là pour construire ensemble
00:38:12 cette logique. Nous ne sommes pas là
00:38:14 pour créer les conditions d'une rupture
00:38:16 mais tout simplement de sortir de l'ornière
00:38:18 et faire en sorte que, à l'incompréhension,
00:38:20 succède enfin une nouvelle ère.
00:38:22 - Merci beaucoup Jean-Félix Lacroix-Vivard d'avoir
00:38:24 été avec nous, député autonomiste de Corse
00:38:26 du parti Femua Corsica.
00:38:28 - Femua Corsica.
00:38:30 - Voilà, c'est fou.
00:38:32 - Ça s'est amélioré quand même.
00:38:34 - Oui, oui. Il faut dire que
00:38:36 pourtant j'y vais souvent en Corse.
00:38:38 - Ramenez-moi un figaté.
00:38:40 - Vous restez avec nous dans un instant.
00:38:42 On se détend un petit peu avec
00:38:44 le quiz de l'actu. A tout de suite.
00:38:46 - Les vraies voix Sud Radio, 17h-20h.
00:38:48 Philippe David, Cécile
00:38:50 de Ménibus.
00:38:52 - On vous souhaite la bienvenue, on est ravis de vous retrouver
00:38:54 avant votre week-end
00:38:56 si vous êtes déjà sur la route. Merci en tout cas
00:38:58 de nous accompagner
00:39:00 et de vous, enfin vous avez bien compris.
00:39:02 - Oui, on a compris.
00:39:04 - La fille qui pèle le pédale complet.
00:39:06 Allez, Philippe Villeger est avec nous,
00:39:08 président de l'Institut de la Parole, Elisabeth Lévy,
00:39:10 directrice de la rédaction de Causeur, Franck Tapiero,
00:39:12 publicitaire et vous au 0826
00:39:14 300 300. En tout cas c'est Daniel qui est avec nous
00:39:16 et on sera avec elle pour le quiz de l'actu.
00:39:18 - Les vraies voix Sud Radio,
00:39:20 le quiz de l'actu.
00:39:22 - Daniel qui nous appelle du
00:39:24 bordillon non libre pour l'instant.
00:39:26 Non libéré.
00:39:28 Daniel, vous savez que c'est vous
00:39:30 qui répondez d'abord à la question
00:39:32 et ensuite ce sont les vraies voix.
00:39:34 Si vous donnez une mauvaise réponse,
00:39:36 ils peuvent répondre à votre place.
00:39:38 Allez, on démarre tout de suite. Le quiz, c'est qui qui l'a dit ?
00:39:40 L'écologie, qui n'est pas
00:39:42 anticapitaliste, n'est pas de l'écologie.
00:39:44 C'est du jardinage.
00:39:46 - Ah ! - Jean-Luc Mélenchon ?
00:39:48 - Non. - C'est Mélenchon.
00:39:50 - Oui, bonne réponse. Jean-Luc Mélenchon.
00:39:52 - Jean-Luc Mélenchon. - Il a été plus rapide.
00:39:54 - Pour une fois, c'est... - C'est pas ça.
00:39:56 - Il a été plus rapide, c'est qu'il a donné la bonne réponse.
00:39:58 - Oui, mais Franck était
00:40:00 juste après. - Alors c'est un
00:40:02 problème de rapidité intellectuelle.
00:40:04 - Ah ! - Mais Franck,
00:40:06 il n'y a pas question d'être de
00:40:08 bonne foi dans cette émission.
00:40:10 - Je ne serais pas là si c'était une question de bonne foi.
00:40:12 - Non, non.
00:40:14 Cette période-là de l'émission, c'est-à-dire que
00:40:16 tout est permis. Allez. - C'est la foire d'empointe.
00:40:18 Qui c'est qui qui l'a dit, Daniel ?
00:40:20 - Qui c'est qui qui l'a dit ? L'année 2024
00:40:22 sera meilleure que l'année 2023 ?
00:40:24 Je suis convaincu que les prix vont
00:40:26 baisser un peu plus vite.
00:40:28 - Bruno Le Maire. - Bonne réponse, Daniel.
00:40:30 - Bravo.
00:40:32 Allez, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:34 - T'es drôle, en plus.
00:40:36 - Nous avons fait... - Ça fait rien, Daniel.
00:40:38 - Attention, nous avons fait 22%
00:40:40 à l'élection présidentielle.
00:40:42 Nous sommes la seule gauche d'Europe
00:40:44 qui peut gagner.
00:40:46 - Euh... - Allez, Daniel.
00:40:48 - Je ne sais pas. - Un mot.
00:40:50 - Je vais redire, je ne sais pas,
00:40:52 Jean-Luc Mélenchon. - Non.
00:40:54 - C'est le même parti. - C'était sur Full Radio
00:40:56 ce matin. - C'est pas nous.
00:40:58 - Bonne réponse. C'est Elisabeth.
00:41:00 C'est Elisabeth Lévy. Je lui donne.
00:41:02 - Ah, il fait tout le temps ça.
00:41:04 - Non, je lui concède.
00:41:06 - Il fait tout le temps ça.
00:41:08 - Qui c'est qui qui l'a dit
00:41:10 au sujet de l'autonomie de la Corse ?
00:41:12 La France va s'émietter ?
00:41:14 C'est peut-être ce que souhaite Emmanuel Macron.
00:41:16 Déconstruire la nation française,
00:41:18 je pense que c'est son dessin.
00:41:20 Daniel. - Euh...
00:41:22 Oh là là...
00:41:24 - Il est président.
00:41:26 Vice-président, pardon. - Oui.
00:41:28 - Vice-président...
00:41:30 Oh là là...
00:41:32 Ça peut pas dire... Non, ça peut pas dire un marché.
00:41:34 - Non. - Chenu. - C'est Chenu.
00:41:36 - C'est Chenu. - C'est Chenu.
00:41:38 - Sébastien Chenu.
00:41:40 - Il est non plus non plus Sébastien.
00:41:42 - Il est vice-président. - Il a pris du galon.
00:41:44 - Ça c'est plus gênant.
00:41:46 - On a voulu lui enlever, mais...
00:41:48 - C'est vrai.
00:41:50 - C'est le Sébastien qui est président.
00:41:52 - Qui c'est qui qui l'a dit, écoutez bien Daniel,
00:41:54 j'ai fait le job pendant la crise du Covid.
00:41:56 - Olivier Véran.
00:41:58 - Non. - Non, c'est l'autre.
00:42:00 - Euh... Bachelot.
00:42:02 - Non, c'est une bonne réponse de Philippe Bichert.
00:42:04 - Ah yes.
00:42:06 - Je voulais dire Buzoil, j'ai dit Bachelot.
00:42:08 - C'est un B.
00:42:10 - Qui c'est qui qui l'a dit
00:42:12 "Je suis féministe, mais je ne suis pas féministe
00:42:14 comme toutes les féministes."
00:42:16 - Euh...
00:42:18 - Non. - Michel Sardou.
00:42:20 - Non. - C'est une femme, et ça n'est pas une politique.
00:42:22 - Ah...
00:42:24 - Catherine Deneuve. - Bonne réponse
00:42:26 de Daniel.
00:42:28 - Catherine Deneuve.
00:42:30 - Attention, qui c'est qui
00:42:32 qui l'a dit
00:42:34 "Je déteste le féminisme, je déteste
00:42:36 le wokisme, je hais ce siècle."
00:42:38 - Daniel.
00:42:40 - Voilà.
00:42:42 C'est pas Michel Sardou ?
00:42:44 - Si ! Bon, la réponse
00:42:46 de Daniel.
00:42:48 - Vous me direz, la Bretagne, c'est pas très loin
00:42:50 du lac du Connemara.
00:42:52 - Qui c'est qui
00:42:54 qui l'a dit
00:42:56 "Froder, c'est voler."
00:42:58 - Emmanuel Macron.
00:43:00 - Non. - Marx.
00:43:02 - Grouchon,
00:43:04 Garde.
00:43:06 - C'est un ministre.
00:43:08 - Un autre ministre. - Darmanin.
00:43:10 - Non. - C'est qui les comptes publics, bon sang.
00:43:12 - Ah bah, c'est bien ça.
00:43:14 - Qui est ton compte public, bon sang ?
00:43:16 - Ah bah, c'est le... Bah oui.
00:43:18 - C'est le... Bah oui.
00:43:20 - C'est Normandie, c'est comme... - Non, non.
00:43:22 - C'est qui...
00:43:24 - Bonne réponse de Philippe Luger.
00:43:26 - Thomas Cazenave.
00:43:28 - On en a encore quelques-uns.
00:43:30 - Normalement, je devrais avoir la moitié de ces points,
00:43:32 parce que je vais souffler le ministère.
00:43:34 Allez, dernière question.
00:43:36 - Écoutez bien Daniel, qui c'est qui qui l'a dit
00:43:38 au sujet du harcèlement scolaire ?
00:43:40 "Ne minimisons pas ce que disent les enfants."
00:43:42 - Gabriel Attal ? - Non.
00:43:46 - Non. - Plouf.
00:43:48 - Born. - Bonne réponse,
00:43:50 Elisabeth Born.
00:43:52 - Elisabeth Born, eh bien. - Et donc, on en est où ?
00:43:54 - Et ben, 5 pour Philippe Luger,
00:43:56 qui est dans une forme olympique.
00:43:58 3 pour Daniel, 1 pour Elisabeth Prévy,
00:44:00 et Franck Tapion, déclaré pourfaite.
00:44:02 - 0,5.
00:44:04 - Bravo Daniel !
00:44:06 - Vous m'inquiétiez au départ.
00:44:08 - Allez, vous restez avec nous,
00:44:10 dans 10 minutes, le tour de table
00:44:12 de l'actu. Philippe Luger, on parle de quoi avec vous ?
00:44:14 - Des policiers
00:44:16 qui sont accusés à tort
00:44:18 pour les refus d'obtempérer.
00:44:20 - Franck Tapiro ? - Mon coup de gueule,
00:44:22 je l'ai dit tout à l'heure, le service client
00:44:24 des grandes compagnies qui ressemble à du sévis client.
00:44:26 - Elisabeth Lévy ?
00:44:28 - On peut dire mère au pardon, mince,
00:44:30 à l'ONU, et même on doit.
00:44:32 - Vous restez avec nous,
00:44:34 on fait une petite pause, le journal,
00:44:36 on vous parle un peu de rugby avec Quentin Cabanis,
00:44:38 et on revient dans quelques instants, tout de suite.
00:44:40 - Les vraies voix sud radio,
00:44:42 17h20,
00:44:44 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:44:46 - Chaque jour,
00:44:48 on est ravis de vous retrouver avec Philippe David
00:44:50 et nos éditorialistes du jour.
00:44:52 Philippe Luger, président de l'Institut de la Parole,
00:44:54 Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causeur,
00:44:56 et Franck Tapiro, ce soir, publicitaire.
00:44:58 Et vous, au 0826 300 300.
00:45:00 En attendant, c'est le top click de Félix Mathieu.
00:45:02 - Les vraies voix sud radio,
00:45:04 c'est le top click.
00:45:06 Et Félix Mathieu, un intermarché de Charente-Maritime
00:45:08 ciblé par des critiques,
00:45:10 après avoir interdit l'entrée aux adolescents.
00:45:12 - Oui, le directeur de ces intermarchés de Saint-Jean d'Angélie
00:45:14 en avait gros, visiblement,
00:45:16 mardi quand il a placardé cette étonnante affiche
00:45:18 à l'entrée de sa grande surface.
00:45:20 - Intermarché, tous unis contre la...
00:45:22 - Les jeunes, les jeunes,
00:45:24 petit con de la dernière,
00:45:26 averse.
00:45:28 - Au-dessus des sens, des vols.
00:45:30 Les jeunes en âge d'être au collège ou au lycée
00:45:32 ne sont plus autorisés à entrer dans le magasin
00:45:34 sans l'accompagnement de leurs parents.
00:45:36 Le message n'est pas très bien passé auprès de tous les clients.
00:45:38 L'une d'elles, Séverine, a posté un message sur Facebook.
00:45:40 Je la cite.
00:45:42 "J'avais demandé à mes filles de me faire deux ou trois courses.
00:45:44 Elles m'ont téléphoné en me disant,
00:45:46 "Maman, on ne peut pas, on a l'interdiction de rentrer.
00:45:48 "On s'est fait sortir."
00:45:50 Cet internaute promet de boycotter désormais l'établissement.
00:45:52 Son message, repéré par le journal Sud Ouest,
00:45:54 a été partagé plus d'un millier de fois
00:45:56 par des utilisateurs qui parlent de discrimination
00:45:58 ou bien qui suggèrent aux magasins
00:46:00 d'embaucher des vigiles.
00:46:02 De son côté, l'intermarché de Saint-Jean-d'Angéli
00:46:04 précise que l'affichette a été retirée le soir même,
00:46:06 mardi. Il s'agissait donc d'envoyer
00:46:08 un message fort durant quelques heures
00:46:10 et l'établissement de s'agacer sur Facebook.
00:46:12 Tout le monde parle de l'affiche,
00:46:14 mais très peu parle du problème d'origine.
00:46:16 Les vols dans le magasin.
00:46:18 Et de préciser au passage, une fois le coup de gueule passé,
00:46:20 les collégiens et les lycéens sont désormais les bienvenus
00:46:22 dans le magasin.
00:46:24 Le problème, c'est qu'il y a
00:46:26 des réactions brutales
00:46:28 à une délinquance qu'on ne supporte plus.
00:46:30 - Élisabeth Lévy ?
00:46:32 - Euh...
00:46:34 Je n'ai rien de plus à ajouter à ce que j'ai à dire.
00:46:36 - Bien résumé de Philippe Fondamé.
00:46:38 - Il faut se mettre à la place, je trouve,
00:46:40 des patrons de magasins. C'est qu'à un moment,
00:46:42 il y a des vols et puis à un moment, il y a des
00:46:44 bandes organisées qui s'organisent
00:46:46 avec des heures où ils savent
00:46:48 qu'il y a un peu plus de monde
00:46:50 et des gens qui peuvent un peu plus se planquer.
00:46:52 C'est pas une ou deux personnes isolées.
00:46:54 Là, ce serait totalement scandaleux.
00:46:56 C'est les bandes organisées qui vont donc...
00:46:58 À un moment, on organise après de la sécurité par des vigiles,
00:47:00 puis les caméras, puis à un moment, on n'en peut plus.
00:47:02 Et je pense que c'est quelqu'un d'excédé
00:47:04 qui a fait cette affiche. Donc, c'est trop facile
00:47:06 de regarder cette affiche en se disant "Oh, quel scandale !"
00:47:08 C'est vrai, en tant que parent, ça me paraît dingue.
00:47:10 Mais je suis persuadé, quand on interroge ce commerçant,
00:47:12 connaissant bien plus l'enseigne d'intermarché,
00:47:14 où ils sont, eux, proches de leurs clients,
00:47:16 il devait y avoir une succession de vols en permanence.
00:47:20 - Et puis ça commence à coûter cher, surtout.
00:47:22 - Et puis on devient dingue. Et puis c'est 5% du chiffre d'affaires,
00:47:24 à peu près, pour un moyen. Donc c'est énorme.
00:47:26 - Pardon d'embêter le publicitaire, mais je ne suis pas sûr
00:47:28 qu'une quelconque enseigne de la grande distribution
00:47:30 soit proche de ses clients.
00:47:32 - Ah, on en parlait. Je ne suis pas d'accord.
00:47:34 - Je sais que c'est votre boulot, mais quand même !
00:47:36 - C'est pas mon boulot. Je suis extrêmement dur en l'océan,
00:47:38 puisque c'est mon coup de gueule du jour,
00:47:40 avec justement ce que j'appelle les "service clients".
00:47:42 C'est-à-dire ces boîtes qui organisent aujourd'hui
00:47:44 les services clients digitalisés, numériques.
00:47:46 Vous passez 4 heures en ligne,
00:47:48 avec 20 centimes par minute.
00:47:50 Ensuite, vous allez sur Internet, vous vous pommez,
00:47:52 vous ne pouvez pas envoyer de mail, etc. On va en parler tout à l'heure.
00:47:54 - On va en parler dans quelques instants.
00:47:56 En attendant, venons-en à ce tweet
00:47:58 de la syndicaliste policière Linda Kebab.
00:48:00 - Publication très partagée de la déléguée nationale
00:48:02 du syndicat UNITÉ SGP POLICE.
00:48:04 "Mikael G, principale mise en cause
00:48:06 de l'attaque contre les policiers samedi.
00:48:08 Violent, anticapitaliste,
00:48:10 antimondialiste, anarchiste,
00:48:12 saccageur de fast-food.
00:48:14 Il a échappé à la détention provisoire
00:48:16 car en formation au sein de la
00:48:18 multinationale viandarde Burger King.
00:48:20 Des hypocrites",
00:48:22 ajoute Linda Kebab.
00:48:24 Plus, publication grinçante, très partagée
00:48:26 depuis notamment par d'autres responsables policiers
00:48:28 comme Abdoulaye Kanté ou bien Grégory Joron.
00:48:30 - À juste titre, car j'adore
00:48:32 les donneurs de leçons dont les actes
00:48:34 ne collent pas du tout avec les principes.
00:48:36 J'avais hurlé de rire il y a quelques années
00:48:38 en voyant un télévangéliste américain
00:48:40 qui multipliait les sermons homophobes
00:48:42 se faire paparazé
00:48:44 en sortant d'un backroom.
00:48:46 Un moment qui rappelait le début de la cage au folle
00:48:48 quand le président du rassemblement
00:48:50 pour l'ordre moral mourait dans les bras
00:48:52 d'une prostituée mineure. Et ce tweet
00:48:54 de Linda Kebab met ce Mikael G
00:48:56 dans la même catégorie de personnage.
00:48:58 Il saccage des fast-food et est anticapitaliste
00:49:00 mais travaille chez Burger King
00:49:02 ce qui n'a rien d'incohérent, vous en conviendrez.
00:49:04 Mikael G qui manifeste
00:49:06 contre les violences policières
00:49:08 en étant un multirécidiviste de la violence
00:49:10 y compris contre les policiers.
00:49:12 Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais
00:49:14 Philippe Béliger.
00:49:16 - Oui, vous savez, je ne discuterai pas
00:49:18 votre indignation,
00:49:20 elle est très pertinente. Je suis gêné
00:49:22 par le principe général
00:49:24 parce que quand je m'examine
00:49:26 moi qui suis d'une intégrité absolue
00:49:28 - Là vous avez Gaëtte Ribling !
00:49:30 - Il m'arrive pourtant
00:49:32 de contredire
00:49:34 un peu des préceptes que j'invoque
00:49:36 volontiers pour les autres.
00:49:38 Donc j'essaye tout de même
00:49:40 de me virer de mes intérêts.
00:49:42 - Il irrite son intégrité.
00:49:44 - Je crois que j'ai mal entendu mais il y a une internationale
00:49:46 viandarde à laquelle je pourrais
00:49:48 adhérer, c'est où ?
00:49:50 - Il y a un logo,
00:49:52 il y a un local ?
00:49:54 - Ça s'appelle Burger King apparemment.
00:49:56 - On va remercier quand même, on est en train de déguster
00:49:58 la rosette de Lagaune
00:50:00 où Sud Radio était en émission
00:50:02 vendredi dernier. Je crois, Franck Tapirot,
00:50:04 vous êtes un grand amateur de charcuterie,
00:50:06 qu'est-ce que vous en pensez ?
00:50:08 - Elle est bonne parce qu'elle est sèche,
00:50:10 elle est très bien faite, je trouve que le goût
00:50:12 est très peu grasse.
00:50:14 Le goût est juste
00:50:16 assez prononcé, elle est très équilibrée,
00:50:18 comme on dit, j'aime bien ce mot, ça fait un peu
00:50:20 - Vous connaissez ça en tout cas.
00:50:22 - Elle mériterait un peu de vin.
00:50:24 - Et on les embrasse. - Elle a de la robe.
00:50:26 - C'est ça.
00:50:28 - Allez, dans quelques instants, le tour de table de l'actu
00:50:30 des Brèvois avec vous, on parle de quoi, Philippe Ilger ?
00:50:32 - Les refus d'obtempérer de la police.
00:50:34 - Avec vous, Elisabeth Lévy ?
00:50:36 - Du machin. - Du machin, d'accord.
00:50:38 Et avec vous, Franck Tapirot ?
00:50:40 - Les faux services clients.
00:50:42 - Et voilà, on en parle dans quelques instants, 0826 300 300,
00:50:44 vous pouvez bien entendu commenter
00:50:46 et on sera ravis de vous accueillir, à tout de suite.
00:50:48 Neuil, nous ne sommes pas seul
00:50:50 jusqu'à 19h avec Elisabeth Lévy,
00:50:52 directrice de la rédaction de Causer, Franck Tapirot,
00:50:54 publicitaire et Philippe Ilger, bien entendu,
00:50:56 comme chaque jour, président de l'Institut de la Parole.
00:50:58 Tout de suite, c'est le tour de table
00:51:00 de l'actu des Brèvois.
00:51:02 - Vous regardez les actualités régionales ?
00:51:04 - Tour à tour, fin de jour.
00:51:06 - On ne discute jamais business à table.
00:51:08 - Je crois qu'on avise dans les sujets.
00:51:10 - Il me demande mon avis sur l'actualité.
00:51:12 - Demi-tour !
00:51:14 - Le tour de table. - De l'actualité.
00:51:16 - Et Philippe Ilger, vous êtes contre ceux
00:51:18 qui accablent la police au lieu de dénoncer
00:51:20 les refus d'obtempérer.
00:51:22 - Oui, en fait, c'est un sujet
00:51:24 que je devais traiter hier
00:51:26 sous le mode de l'accusation
00:51:28 et que j'ai récupéré pour mon point de vue
00:51:30 d'aujourd'hui, grâce à Otili.
00:51:32 Au fond,
00:51:34 on a eu le rapport
00:51:36 annuel
00:51:38 de l'inspection
00:51:40 générale de la police nationale
00:51:42 et ce qui m'a intéressé,
00:51:44 c'est de voir que malgré les polémiques
00:51:46 sur les refus d'obtempérer,
00:51:48 en 2022,
00:51:50 il y a eu 38 morts
00:51:52 après,
00:51:54 non pas des refus d'obtempérer,
00:51:56 mais des volontés de porter
00:51:58 atteinte à l'intégrité de la police
00:52:00 et donc il y en a eu moins
00:52:02 que dans les années précédentes.
00:52:04 Alors qu'on aurait pu
00:52:06 penser l'inverse, compte tenu
00:52:08 de certains propos incendiaires
00:52:10 contre la police.
00:52:12 Et il faut bien voir que
00:52:14 38 morts, c'est 38 morts de trop,
00:52:16 bien sûr, ce sont des
00:52:18 tragédies, mais quand on voit
00:52:20 l'augmentation drastique des refus
00:52:22 d'obtempérer chaque année,
00:52:24 c'est absolument
00:52:26 la démonstration de la maîtrise
00:52:28 et de la mesure de la police
00:52:30 lorsqu'elle est confrontée
00:52:32 à des voyous,
00:52:34 des transgresseurs,
00:52:36 des gens qui sont poursuivis,
00:52:38 qui ne veulent pas être interpellés
00:52:40 ou qui sont dans un état alcoolique
00:52:42 ou sous drogue, qui n'ont qu'une envie,
00:52:44 c'est d'échapper à la police
00:52:46 par tous les moyens.
00:52:48 Et donc je fais ce point de vue
00:52:50 pour ajouter ma petite pierre
00:52:52 à la défense de la police
00:52:54 quand elle mérite d'être défendue.
00:52:56 - Elisabeth Lévy ? - Oui, évidemment,
00:52:58 mais moi je pense même qu'il est scandaleux
00:53:00 qu'on demande aux policiers de prendre des risques
00:53:02 pour ne pas faire courir de risques aux voyous.
00:53:04 Je pense qu'il faut dire, Urbier et Torbi,
00:53:06 c'est un métier dangereux,
00:53:08 refuser d'obtempérer,
00:53:10 vous vous mettez en danger,
00:53:12 pourquoi ? Parce que les policiers ont le droit
00:53:14 de faire usage de leur force. Et en fait,
00:53:16 tout le monde dit "ah oui, c'est méchant,
00:53:18 c'est pas bien de penser comme ça", mais c'est ça
00:53:20 pour sauver les futurs. Parce qu'à force
00:53:22 de ne pas être dissuasif, pourquoi on a
00:53:24 tant de situations graves
00:53:26 qui se traduisent par des accidents ?
00:53:28 Parce qu'ils pensent qu'il ne va jamais rien se passer,
00:53:30 on n'est plus dissuasif.
00:53:32 Et c'est très mauvais pour les
00:53:34 futurs victimes.
00:53:36 - Et puis vous avez raison, Elisabeth,
00:53:38 ils n'osent jamais aller au bout
00:53:40 de ce que la loi leur permet.
00:53:42 - Et ce que les citoyens attendent, puisque n'oublions pas
00:53:44 que les premiers défenseurs du pacte
00:53:46 citoyen dans la rue,
00:53:48 ce sont les forces de l'ordre, ce sont
00:53:50 les gardiens de la paix.
00:53:52 Ce sont nos premiers représentants.
00:53:54 Donc en fait, de fait,
00:53:56 je défends la police,
00:53:58 c'est qu'il est même impensable quand on est citoyen
00:54:00 de ne pas les défendre, de fait. En revanche, bien entendu,
00:54:02 quand certains, je dis bien certains,
00:54:04 se comportent mal, ils doivent être non seulement
00:54:06 attaqués, mais, prêts en exemple,
00:54:08 et donc logiquement,
00:54:10 ils doivent être punis un peu plus que la normale.
00:54:12 Maintenant, aujourd'hui, par rapport au refus d'obtempérer,
00:54:14 c'est quoi ? Pour moi, c'est la rupture,
00:54:16 c'est la frontière. Si on baisse
00:54:18 les bras par rapport à cela, on ne pourra plus
00:54:20 jamais rien rattraper, ni au niveau de la police,
00:54:22 ni au niveau de la justice,
00:54:24 on ne pourra même pas parler de peine ni d'application des peines
00:54:26 puisqu'on laissera tellement faire,
00:54:28 on a tellement peur finalement,
00:54:30 qu'une filée, quand on a peur, on ne peut plus
00:54:32 répondre. Donc encore une fois, c'est un débat pour moi
00:54:34 qui est républicain, citoyen et fort,
00:54:36 qui n'a rien à voir avec la police elle-même, c'est
00:54:38 où se place la barre des citoyens et de leur sécurité.
00:54:40 Et donc si on se sent
00:54:42 fort dans une république,
00:54:44 on en parlait tout à l'heure, avec des
00:54:46 vraies valeurs citoyennes fortes, de droits, de devoirs,
00:54:48 on doit tous se battre pour que ce
00:54:50 refus d'obtempérer soit la base.
00:54:52 Sinon, s'il n'y a pas de refus, si ce refus
00:54:54 d'obtempérer, on va dire "Oh, c'est pas grave,
00:54:56 on ne peut pas quand même, on ne peut pas comment ça,
00:54:58 quand on fonce sur des policiers qui vous
00:55:00 demandent d'arrêter et que le
00:55:02 policier n'a pas d'autre choix que de tirer,
00:55:04 il ne faudra pas s'étonner demain qu'on
00:55:06 soit à côté de la plaque du pacte républicain.
00:55:08 Et ça, ça ne me va pas du tout.
00:55:10 - Elisabeth Lévy,
00:55:12 l'ONU qui donne son avis sur
00:55:14 l'interdiction de voile de la délégation française
00:55:16 des GO,
00:55:18 une information qui largement
00:55:20 vous agace. - Non mais c'est
00:55:22 donc, le général de Gaulle appelait ça,
00:55:24 appelait l'ONU le machin,
00:55:26 machin qui a quand même un certain pouvoir,
00:55:28 peut-être pas l'Assemblée Générale,
00:55:30 mais le Conseil de Sécurité
00:55:32 qui a quand même un certain pouvoir, et surtout
00:55:34 l'Assemblée Générale pour tous ceux
00:55:36 qui se gargarisent du
00:55:38 multilatéralisme,
00:55:40 c'est un espèce de grand forum où les pays
00:55:42 les plus pourris, j'allais dire,
00:55:44 les moins démocrates, les plus
00:55:46 terribles pour les femmes, les plus,
00:55:48 je veux dire, peuvent prendre la parole exactement
00:55:50 à égalité avec la France
00:55:52 ou le Liechtenstein,
00:55:54 qui certainement est très démocratique,
00:55:56 justement, vous prenez où vous voulez, ou la Suisse
00:55:58 si vous voulez.
00:56:00 Et récemment, si vous voulez,
00:56:02 il y a un truc qu'ils détestent, c'est notre laïcité.
00:56:04 Ils détestent notre laïcité,
00:56:06 c'est islamophobe, enfin,
00:56:08 tout le discours débile des
00:56:10 WOC, si vous voulez, qui ne se sont jamais
00:56:12 penchés vraiment sur le sujet,
00:56:14 nous est servi, ou des
00:56:16 insoumis, le secrétaire général de l'ONU
00:56:18 parle comme un insoumis, il dit
00:56:20 que l'interdiction de l'abaya,
00:56:22 c'est aussi mal que
00:56:24 l'obligation du voile, en gros,
00:56:26 donc vous avez compris, il y a des
00:56:28 pauvres femmes à qui on oblige,
00:56:30 qu'on oblige à enlever leur abaya,
00:56:32 vous comprenez, elles sont vraiment, c'est comme
00:56:34 les femmes en Iran. Et, là-dessus,
00:56:36 si vous voulez,
00:56:38 hier, on apprend que l'Iran fait son
00:56:40 entrée à la commission femmes
00:56:42 de l'ONU, la commission droits des
00:56:44 femmes de l'ONU, c'est vous dire,
00:56:46 l'Iran, qui est déjà au Pakistan,
00:56:48 qui porte déjà le Pakistan,
00:56:50 et d'autres états comme ça, et pour
00:56:52 finir, la commission des droits de l'homme
00:56:54 explique
00:56:56 qu'il n'est pas normal du tout,
00:56:58 que c'est pas possible que pour les JO
00:57:00 2024, les
00:57:02 athlètes françaises se voient interdire
00:57:04 de porter le voile. Alors, il faut dire
00:57:06 à ces gens qu'ils aillent
00:57:08 s'occuper de leurs oignons, que les
00:57:10 JO 2024, ça se passe en France,
00:57:12 si vous voulez, et
00:57:14 je crois que pour l'instant, alléluia,
00:57:16 réjouissons-nous, Madame
00:57:18 Oudéa Castera,
00:57:20 semble être sur cette ligne.
00:57:22 - C'est un miracle. - Philippe Béger,
00:57:24 pour faire réagir, je crois même qu'il y a quelques années,
00:57:26 l'Arabie Saoudite avait été nommée à la tête
00:57:28 de la commission des droits de l'homme de l'ONU.
00:57:30 - Mais ça me paraît parfaitement normal,
00:57:32 ces pays savent ce qu'il ne faut pas faire.
00:57:34 Donc il est logique.
00:57:36 - Non mais c'est extraordinaire,
00:57:38 c'est ça le multilatéralisme, au-delà
00:57:40 de notre indignation à tous les gens
00:57:42 qui vous disent que c'est merveilleux, on va tous
00:57:44 s'aimer, on va tous parler.
00:57:46 Le multilatéralisme, ça marche aussi bien
00:57:48 à l'échelle internationale que le multiculturalisme
00:57:50 à l'échelle nationale.
00:57:52 - Ça fait longtemps que l'ONU
00:57:54 se distingue par
00:57:56 des phrases, parce que ce sont des phrases,
00:57:58 mais ils en deviennent même coniques. - Sans compter l'anti-israélisme
00:58:00 - Oui, on ne le parle même plus, parce que là
00:58:02 ils ont quand même va être en avance. Mais si les montypitons
00:58:04 étaient encore en activité, je suis
00:58:06 absolument convaincu que leur prochain film aurait été
00:58:08 une parodie sur l'ONU. L'ONU
00:58:10 est une parodie vivante depuis des années.
00:58:12 Et ça n'inquiète pas
00:58:14 certains chefs d'État qui continuent encore
00:58:16 à faire référence. Il est grand temps
00:58:18 que ces gens-là se regardent un petit peu dans la glace
00:58:20 ou qu'on les secoue un petit peu pour montrer les
00:58:22 aberrations qu'ils acceptent. - Mais pour ceux qui nous
00:58:24 écoutent, en fait, leur rôle,
00:58:26 est-ce qu'il y a encore une efficacité
00:58:28 de l'ONU ? - Alors, je suis absolument
00:58:30 convaincu qu'ils ont une influence plus
00:58:32 médiatique que
00:58:34 une influence politique réelle.
00:58:36 Quand on voit l'absurdité avec
00:58:38 l'Iran qui participait il y a quelques années encore
00:58:40 pareil au Conseil de sécurité,
00:58:42 l'Afghanistan,
00:58:44 le Pakistan, pardon,
00:58:46 c'est absolument absurde. Donc je pense que
00:58:48 il faut un peu de bruit. Les médias les reprennent.
00:58:50 Les médias woke et les médias, on va dire,
00:58:52 intéressés par ce genre d'idée,
00:58:54 les reprennent en permanence. Mais d'un point de vue
00:58:56 pratique, pratico-pratique et politique,
00:58:58 je pense que pour l'instant ça n'a absolument
00:59:00 aucun impact. Ça gêne
00:59:02 au Moyen-Orient, au Proche-Orient, par exemple, les relations entre
00:59:04 Israël et ses voisins, ça c'est clair.
00:59:06 Puisque quand on voit le paradoxe absolu... - Non, non, les critiques,
00:59:08 vous avez tort, les critiques permanentes dans le monde
00:59:10 anglo-saxon de nos lois,
00:59:12 de nos lois sur le voile, de nos lois,
00:59:14 etc., nourrissent
00:59:16 énormément le discours
00:59:18 de cette
00:59:20 mouvance ici. - Oui, je parle de
00:59:22 mouvance, oui. - C'est inéligitime. - Mais en termes de
00:59:24 politique au pouvoir, ça n'a pas
00:59:26 d'action et de répercussion
00:59:28 directe. En revanche, qui dit médias
00:59:30 dit forcément
00:59:32 ces groupements, ces communautés
00:59:34 comme on dit, qui sont minoritaires
00:59:36 mais qui ont du coup un impact majoritaire.
00:59:38 C'est ce qu'on observe d'ailleurs dans énormément
00:59:40 de sujets, c'est que ce sont des
00:59:42 petites communautés qui font le plus de bruit.
00:59:44 - C'est un outrage pour les
00:59:46 victimes de ces pays. - Allez, vous restez avec
00:59:48 nous, on va faire une petite
00:59:50 pause. Franck Tapirot, on va parler des services
00:59:52 clients avec vous dans quelques instants.
00:59:54 Puis à 18h30, vous le savez, on va revenir sur
00:59:56 les punaises de lits. On en entend
00:59:58 parler depuis des mois
01:00:00 maintenant. La ville de Paris qui réclame
01:00:02 au gouvernement des assises de la lutte contre
01:00:04 ce fléau. Le ministre des Transports a même
01:00:06 convoqué les opérateurs de transports
01:00:08 pour préparer une contre-offensive.
01:00:10 Et les chiffres, on vous donnera les chiffres
01:00:12 qui sont surréalistes.
01:00:14 Philippe ? - Absolument, des chiffres surréalistes
01:00:16 puisque 10%,
01:00:18 10% des foyers, on va dire
01:00:20 ça comme ça, des appartements, des maisons en France
01:00:22 sont touchés par les
01:00:24 punaises de lits
01:00:26 qui sont véritablement un fléau.
01:00:28 Mais on en trouve partout, au cinéma,
01:00:30 dans le métro, dans le train, etc.
01:00:32 Vous voulez réagir ? Vous êtes victime
01:00:34 des punaises de lits ? Appelez-nous au 08126
01:00:36 300 300. - On revient dans un instant.
01:00:38 Merci de votre fidélité. A tout de suite.
01:00:40 Les vraies voix Sud Radio,
01:00:42 17h20,
01:00:44 Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:00:46 C'est la fille des vraies voix.
01:00:48 Bienvenue, en tout cas, on est ensemble jusqu'à 19h.
01:00:50 Philippe Bilger est avec nous, Elisabeth Lévy.
01:00:52 Et puis, Franck Tapiro,
01:00:54 il y a quelques instants, on revenait sur
01:00:56 l'ONU avec Elisabeth Lévy,
01:00:58 sur cette interdiction du voile de la délégation française au JO.
01:01:00 Et puis Philippe Bilger revenait sur
01:01:02 la police, sur la
01:01:04 dénonciation de refus d'obtempérer. En tout cas,
01:01:06 on en a parlé il y a quelques instants. Et vous,
01:01:08 Franck Tapiro, il vous est arrivé un petit truc tout à l'heure.
01:01:10 Et finalement,
01:01:12 c'est devenu un sujet puisque
01:01:14 ce que vous allez nous dire est assez redondant.
01:01:16 C'est notre quotidien.
01:01:18 Je ne voulais pas parler des services clients.
01:01:20 Pendant des années, j'ai travaillé avec des marques sur leur communication.
01:01:22 Et j'en disais toujours que
01:01:24 leur première valeur, c'était évidemment leurs clients.
01:01:26 Alors ça, c'est facile à dire, mais après, il faut le faire.
01:01:28 Et surtout, c'est facile à promettre,
01:01:30 mais après, il faut agir. Et moi, j'appelle ça
01:01:32 depuis des années, non pas le service client,
01:01:34 mais les services clients.
01:01:36 Et je ne suis pas le seul.
01:01:38 Et je le vois dans tous les domaines.
01:01:40 Tout à l'heure, ça m'est arrivé avec une compagnie
01:01:42 de VTC. Et je vais la citer parce qu'à un moment,
01:01:44 ils ont dit "Free now",
01:01:46 mais citons aussi "Uber". Alors que j'étais le premier
01:01:48 à dire du bien d'eux quand ils se sont lancés.
01:01:50 Pour disrupter le marché.
01:01:52 Mais aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ? D'abord, ils ne viennent jamais.
01:01:54 Ou ils viennent en retard, ou ils viennent à la mauvaise adresse.
01:01:56 Et c'est toujours de votre faute.
01:01:58 Ils ne vous préviennent pas, ils ne vous appellent pas.
01:02:00 Alors vous êtes là, vous appelez, mais vous appelez dans le vide.
01:02:02 Ou vous appelez un standard. Alors après, vous allez sur le site.
01:02:04 Et puis, vous faites une réclamation.
01:02:06 Et puis, pendant ce temps-là, l'heure tourne.
01:02:08 Ils vont envoyer de temps en temps
01:02:10 un taxi, enfin une voiture.
01:02:12 Un taxi. Ils ne viennent pas.
01:02:14 Vous vous plaignez. Pendant ce temps-là,
01:02:16 ils vous prennent les fameux 5 euros de réservation.
01:02:18 C'est toujours votre faute. Et des semaines
01:02:20 après, vous parlez, vous parlez,
01:02:22 vous parlez dans le vide, parce qu'ils ne reviennent pas vers vous.
01:02:24 Je parle des compagnies aériennes, ou vous êtes sur des sites
01:02:26 où ils vous disent d'emblée "Attention,
01:02:28 mettez-nous toutes les informations.
01:02:30 Vous êtes-il arrivé ? On a raté un avion,
01:02:32 on était en retard. Oh, on va prendre ça en charge."
01:02:34 Alors, vous recevez le mail, vous êtes tranquille.
01:02:36 Huit semaines après, vous n'avez pas de retour.
01:02:38 Et il manque toujours la facture.
01:02:40 Pourquoi ? Parce qu'ils attendent,
01:02:42 avec le temps, que vous vous lassiez de cela.
01:02:44 Ils n'en ont rien à faire
01:02:46 du client. Il faut que ça
01:02:48 s'arrête. Si il faut citer une marque, je vais en citer une.
01:02:50 Le Club Med. Mes préférés.
01:02:52 Je suis un enfant du Club depuis que j'ai 7 ans.
01:02:54 Ils m'ont écoeuré du Club Med.
01:02:56 Pourquoi ? Parce qu'ils vous font, au jour du
01:02:58 pays des vacances, un prix de dingue.
01:03:00 Le service n'est pas en face,
01:03:02 et la qualité, on n'en parle même pas.
01:03:04 Quand vous les appelez, ils vous appellent.
01:03:06 En plus, quand vous êtes un peu connus,
01:03:08 c'est injuste, parce que ce n'est pas du tout
01:03:10 équilibré, que vous êtes connus, alors ils vous appellent.
01:03:12 Puis, un moment, quand vous appelez un peu trop,
01:03:14 parce qu'il y a de plus en plus de problèmes,
01:03:16 ils préfèrent vous dire "Ne venez plus au Club Med".
01:03:18 Est-ce que vous vous rendez compte qu'aujourd'hui,
01:03:20 on est capable de faire des
01:03:22 listes noires de clients
01:03:24 pour dire "Ok, on va vous rembourser
01:03:26 peut-être, mais en tout cas, vous allez vous engager à plus venir".
01:03:28 Ça m'est arrivé, j'ai toutes les preuves,
01:03:30 j'ai les courriers recommandés, etc. Ce sont des fous.
01:03:32 Donc aujourd'hui, il y a des marques...
01:03:34 - Ils ne sont peut-être pas comme ça avec tout le monde.
01:03:36 - Aujourd'hui, c'est vrai dans l'hôtellerie,
01:03:38 c'est vrai dans les transports, c'est vrai dans énormément
01:03:40 de marques comme ça, qui se permettent
01:03:42 de vous demander "Vous êtes un robot ?"
01:03:44 - Bien sûr que ce n'est pas vous qui leur avez fait vivre l'enfer !
01:03:46 - Non, non, non !
01:03:48 J'ai toutes les preuves, ils les ont aussi.
01:03:50 - Parce que la liste est longue.
01:03:52 - Un dernier voyage,
01:03:54 on était 900, il y a eu 300 réclamations
01:03:56 sur les 900 personnes. Donc à un moment,
01:03:58 on est dans l'ordre de 300 réclamations.
01:04:00 Et dernière chose,
01:04:02 ce qui est incroyable, c'est que quand vous remplissez le questionnaire,
01:04:04 on vous demande à un moment "Est-ce que vous êtes un robot ?"
01:04:06 Vous avez vu ? Il faut cliquer.
01:04:08 Mais le problème c'est que vous parlez à qui ? Vous parlez à un robot !
01:04:10 Parce que le fameux Jean-François qui vous répond,
01:04:12 il n'existe pas ! C'est un prénom calculé au hasard.
01:04:14 C'est un robot qui vous répond.
01:04:16 Donc on prend les clients pour des cons,
01:04:18 pour des robots, mais en revanche,
01:04:20 eux, ils ont le droit à tout. Eh bien non !
01:04:22 Toutes les grandes marques, et j'ai travaillé avec toutes les grandes marques
01:04:24 françaises et internationales, doivent se dire que
01:04:26 "Nous sommes votre valeur,
01:04:28 nous sommes votre richesse. Sans client,
01:04:30 il n'y a pas de marque." Donc arrêtez d'appeler
01:04:32 un service client, ce qui ne produit que du service.
01:04:34 - Et le paradoxe, Franck, c'est que pour
01:04:36 Uber par exemple, ce sont les marques
01:04:38 les moins fiables qui vous envoient
01:04:40 des instructions un quart d'heure
01:04:42 avant, délirantes !
01:04:44 Soyez à l'heure, et
01:04:46 ne viennent pas ou alors ils annulent.
01:04:48 - Une injonction. - Non mais, il y a deux choses.
01:04:50 La première,
01:04:52 c'est l'irresponsabilité dont je parlais
01:04:54 tout à l'heure. Donc les gens vous disent "C'est pas moi,
01:04:56 c'est Orange ou
01:04:58 Bouygues ou je sais pas quoi." Je dis "Mais vous, vous travaillez pour qui ?
01:05:00 Excusez-moi. Vous, vous bossez pour qui ?
01:05:02 Vous êtes mon interlocuteur."
01:05:04 Donc il y a une irresponsabilité.
01:05:06 Mais c'est, je pense,
01:05:08 aussi lié au fait que
01:05:10 si vous voulez, vous avez ces
01:05:12 plateformes, si vous voulez, les gens n'ont absolument
01:05:14 aucun rapport avec ce qu'ils vendent,
01:05:16 avec ce qu'ils ne vendent pas, ils sont... on ne sait pas.
01:05:18 Et que ceux qui ont amélioré,
01:05:20 parce qu'il y a certaines boîtes où ça s'est amélioré,
01:05:22 c'est des gens qui ont rapatrié
01:05:24 leur service client en France,
01:05:26 où les gens... Moi je pense à une boîte
01:05:28 que je n'ai même pas citée, mais qui vend du matériel
01:05:30 assez... du matériel
01:05:32 wifi,
01:05:34 pas wifi, son.
01:05:36 Vidéo et son et tout ça.
01:05:38 Et là,
01:05:40 vous avez des gens qui connaissent leur boulot,
01:05:42 mais simplement,
01:05:44 vous ne pouvez pas, comme consommateur,
01:05:46 demander en permanence
01:05:48 que les prix de tout soient
01:05:50 au prix du travail à Marrakech ou à Pékin
01:05:52 ou je sais pas où, et après
01:05:54 vous plaindre, si vous voulez, que vous n'avez pas
01:05:56 un service grand luxe, il faut à un moment
01:05:58 arrêter ce truc. - Voilà pour que je disais
01:06:00 tout à l'heure, Elisabeth, même en on et off,
01:06:02 les distributeurs,
01:06:04 eux, ont vraiment le sens du client. Un exemple,
01:06:06 quand il y a eu la montée de l'inflation,
01:06:08 qui ont été les premiers à aller à Bercy
01:06:10 pour faire un collectif ? C'est les distributeurs,
01:06:12 c'est Intermarché en tête, celui
01:06:14 de Carrefour et de tous les autres. Ça veut dire quoi ?
01:06:16 Ils ont été capables de travailler
01:06:18 sur leur marge, justement, pour faire baisser les prix,
01:06:20 pour ne pas l'impacter sur les clients.
01:06:22 Je suis désolé, mais ça, pour moi, c'est une
01:06:24 vraie empathie vis-à-vis du client. - Mais arrêtez !
01:06:26 C'est pas de l'empathie, c'est des intérêts bien compris !
01:06:28 - Non ! - Et ça nous suffit !
01:06:30 - Ils nous ont pas entendu, ils sont allés voir Bruno Le Maire !
01:06:32 - Mais je m'en fous qu'ils nous soient empathiques !
01:06:34 C'est pas de l'empathie, arrêtez ! - Mais si,
01:06:36 c'est ça, on pense à nos clients. - Mais arrêtez !
01:06:38 - C'est de ne pas leur faire subir. - Arrêtez de nous
01:06:40 fourguer de l'empathie ! - Ils feront bien pas besoin de prendre
01:06:42 des cours d'empathie, très bien !
01:06:44 - Allons enfants
01:06:46 de l'empathie ! - Pour l'anecdote, j'ai appelé,
01:06:48 un service client, parce que j'avais acheté un truc dans un magasin, et on m'a dit,
01:06:52 j'ai dit "c'était où ?" "Rue des Champs,
01:06:54 Avenue des Champs-Elysées", on m'a dit "comment vous écrivez
01:06:56 Champs-Elysées ?"
01:06:58 - Si c'est quelqu'un qui est au fond de l'Inde,
01:07:00 il sait pas comment on écrit !
01:07:02 - Et c'est pour ça que je lui ai dit ça ! Allez, vous restez
01:07:04 avec nous, dans quelques instants on va revenir sur ces fameuses
01:07:06 punaise de lit, la ville de Paris
01:07:08 réclame au gouvernement des assises de la lutte
01:07:10 contre ce fléau. Le ministre
01:07:12 des Transports a même convoqué les opérateurs
01:07:14 des transports pour préparer une offensive.
01:07:16 Avez-vous peur d'être victime
01:07:18 de punaise de lit ? Pour l'instant, vous nous dites
01:07:20 "oui" en majorité, on va en parler bien entendu
01:07:22 dans quelques instants. Notre invité, Romain
01:07:24 Cotura est avec nous, expert en punaise de lit,
01:07:26 autres autres. Directeur de la société
01:07:28 Doc Tector est avec nous, bonsoir, merci d'être avec nous.
01:07:30 - Bonsoir. - Petite question avec les punaises de lit,
01:07:32 est-ce que finalement, on a ignoré
01:07:34 un vrai sujet de santé publique ?
01:07:36 - Non, je pense pas qu'il a été ignoré,
01:07:38 mais je pense qu'il a été un peu sous-estimé.
01:07:40 - On en parle dans quelques instants, 0826
01:07:42 300 300, à tout de suite !
01:07:44 - Et dans notre train,
01:07:46 dans notre bus,
01:07:48 dans notre métro, nous avons
01:07:50 Philippe Bilger qui est avec nous, Elisabeth Lévy
01:07:52 et Franck Tapiro, publicitaire.
01:07:54 Et on dit, effectivement,
01:07:56 on parle des transports, puisqu'on parle
01:07:58 des punaises de lit, et c'est le coup de projecteur
01:08:00 des vraies voies.
01:08:02 Les vraies voies Sud Radio, le coup de projecteur
01:08:04 des vraies voies. - Et les punaises de lit
01:08:06 font trembler la mairie de Paris, entre autres,
01:08:08 la RATP, la SNCF,
01:08:10 forcément, et les hôtels, et aussi
01:08:12 les cinémas, alors que la France
01:08:14 entière s'apprête à accueillir les Jeux olympiques
01:08:16 et les Paralympiques en 2024.
01:08:18 Emmanuel Grégoire, le premier adjoint
01:08:20 de la mairie de Paris, dans une lettre
01:08:22 adressée à la première ministre, Elisabeth Morne,
01:08:24 demande un plan d'action à la hauteur de ce fléau.
01:08:26 - Oui, selon un rapport de l'ANSES,
01:08:28 les punaises de lit consomment plus d'un foyer
01:08:30 sur dix en France. Le ministre
01:08:32 des Transports convoque les opérateurs de transport
01:08:34 pour préparer la contre-offensive. En chiffre,
01:08:36 230 millions d'euros
01:08:38 sont dépensés chaque année par les foyers français,
01:08:40 ont été entre 2017
01:08:42 et 2022, pour éradiquer
01:08:44 les punaises de lit, soit une moyenne de
01:08:46 866 euros par foyer.
01:08:48 - Oui, c'est énorme. Avez-vous peur
01:08:50 d'être victime des punaises de lit ? Pour l'instant,
01:08:52 vous dites en majorité "oui".
01:08:54 Et Romain Cotura est avec nous, expert de
01:08:56 ce fléau, bien sûr, directeur de la société,
01:08:58 Dog Tector. Merci d'être avec nous.
01:09:00 Bonsoir. - Bonsoir. - Philippe
01:09:02 Bilger, on a l'impression de
01:09:04 découvrir un truc énorme
01:09:06 qui dure depuis... Et là,
01:09:08 c'est presque l'actu du
01:09:10 moment. - On aurait
01:09:12 pu être tenté de
01:09:14 tourner en dérision
01:09:16 punaise de lit. Et
01:09:18 malheureusement, aussi bien
01:09:20 officiellement qu'officieusement,
01:09:22 j'apprends que c'est un phénomène
01:09:24 très, très préoccupant.
01:09:26 Et j'ai lu un quotidien aujourd'hui.
01:09:28 Je me souviens, il y a trois semaines,
01:09:30 être allé au cinéma,
01:09:32 et on m'avait prévenu de ne pas me
01:09:34 tenir au fond de la salle
01:09:36 parce qu'il y avait des punaises de lit.
01:09:38 Ça m'a alerté, et
01:09:40 au fond, j'entends que c'est un problème
01:09:42 non seulement physiquement
01:09:44 très impressionnant, mais qui peut
01:09:46 créer, Franck l'a dit tout à l'heure,
01:09:48 des phénomènes psychologiques
01:09:50 extrêmement traumatisés.
01:09:52 - Elizabeth Lévy.
01:09:54 - D'abord, j'apprends que ces punaises de lit
01:09:56 ne sont plus de lit seulement, puisque
01:09:58 vous me dites qu'il y en a partout dans les cinémas, dans le
01:10:00 métro, etc. Donc ça, déjà,
01:10:02 si vous voulez, c'est un peu... En fait, j'aurais répondu
01:10:04 non à votre question hier,
01:10:06 et maintenant que je vous ai entendus, bah oui,
01:10:08 maintenant j'ai peur, et même, je dois vous avouer,
01:10:10 depuis tout à l'heure, ça me gratte !
01:10:12 (rires)
01:10:14 Donc, je suis...
01:10:16 Et je voulais quand même... Il y a eu aujourd'hui
01:10:18 un petit épisode, comme nous les aimons, sur les
01:10:20 réseaux sociaux, Pascal Praud
01:10:22 s'est fait lyncher parce qu'il avait
01:10:24 osé poser la question "Est-ce que ça a à voir avec
01:10:26 les migrations ?" Ça veut pas dire
01:10:28 évidemment qu'il considère
01:10:30 que les migrants sont
01:10:32 en soi
01:10:34 des êtres qui ne seraient pas sains, ça veut dire que
01:10:36 je découvre que dans la zone
01:10:38 d'attente de Roissy, des associations
01:10:40 qui s'occupent des migrants
01:10:42 sont parties parce que cette zone d'attente
01:10:44 est infestée de
01:10:46 punaise de lit, et comme le Covid,
01:10:48 et comme j'imagine tout à fait d'autres maladies,
01:10:50 plus vous avez de mouvements de population,
01:10:52 plus ces choses
01:10:54 se déplacent. Donc, si vous voulez, le
01:10:56 procès en sourcellerie qui est fait à Pascal Praud
01:10:58 depuis ce matin, est complètement
01:11:00 délirant. - Ça passe en premier !
01:11:02 En fait, tous les déplacements de population, comme en ce moment
01:11:04 avec la Coupe du Monde de rugby, et on le
01:11:06 sait, puisque tous les experts sont d'accord là-dessus,
01:11:08 plus il y a de monde, plus il y a de propagation.
01:11:10 Ce qui est terrible avec les punaise de lit, moi je travaille pour une boîte
01:11:12 qui s'appelle "La vie pure" que vous devez connaître sûrement,
01:11:14 qui est un des spécialistes là-dedans, et on voit
01:11:16 ce fléau augmenter d'année en année. Ce qui est incroyable,
01:11:18 c'est l'exponentiale depuis quelques mois.
01:11:20 Donc non seulement, on l'a dit tout à l'heure avec Philippe,
01:11:22 c'est que ça provoque, alors quoi, c'est des
01:11:24 démangeaisons, des démangeaisons
01:11:26 assez fortes, des rougeurs, mais surtout
01:11:28 ça rend les gens dingues. Pourquoi ? Parce que
01:11:30 ils ont l'impression de ne pas pouvoir s'en débarrasser.
01:11:32 Quand on parle du front asiatique,
01:11:34 quand on parlait de ce qu'on appelle aujourd'hui les nuisibles,
01:11:36 on ne peut plus dire des trucs, on dit "les nuisibles",
01:11:38 quand on parlait du moustique-tigre,
01:11:40 on sait que c'est un fléau, mais
01:11:42 on arrive à se dire, il y a une parade.
01:11:44 Là, il y a une parade très compliquée, parce que d'abord...
01:11:46 - Et cher ! - Et cher, pourquoi ? Il faut faire venir des chiens,
01:11:48 on le fait pendant que je suis au UGC,
01:11:50 des chiens de la vapeur, etc.
01:11:52 C'est un processus incroyable
01:11:54 pour espérer s'en sortir.
01:11:56 Il n'y a pas une garantie de résultat.
01:11:58 Donc les gens deviennent dingues.
01:12:00 Et surtout, ça se propage à une vitesse de dingue, et plus ça dure,
01:12:02 plus on se dit qu'on ne pourra pas
01:12:04 s'en sortir, et les gens seront déprimés
01:12:06 par les punaises de vie, finalement.
01:12:08 Il faudrait peut-être qu'on change le nom, c'est vrai.
01:12:10 - Oui, c'est ça. - Les punaises de vie, c'est impropre. - Allez, Romain Coture
01:12:12 est avec nous, expert des punaises de vie,
01:12:14 et directeur de cette société, Doc Tector.
01:12:16 Donc, je pense que vous devez avoir un peu de boulot,
01:12:18 vous, en ce moment ? - Là, énormément, effectivement.
01:12:20 Là, ça n'arrête pas. Il y a vraiment un emballement
01:12:22 autour de la punaise.
01:12:24 Là, tous les jours, on est, nous, à une centaine d'appels minimum.
01:12:26 - Ah oui ? - Oui.
01:12:28 - Alors, ce qui est important, c'est que,
01:12:30 pour qu'on comprenne bien, d'abord,
01:12:32 comment on s'en rend compte,
01:12:34 à quoi ça ressemble, et c'est quoi le danger ?
01:12:36 - Alors, le premier, vraiment, facteur,
01:12:38 ça va être les piqueurs. C'est la première chose que vous allez voir
01:12:40 sur votre corps, avant même de voir des traces,
01:12:42 de chercher des traces ou autres. Si vous êtes en début d'infestation,
01:12:44 vous n'allez pas voir grand-chose. - D'accord. - La punaise, elle va être petite,
01:12:46 même si elle est adulte, elle va très bien se cacher.
01:12:48 - Quand vous dites des piqueurs de multiples...
01:12:50 Beaucoup de piqueurs, j'imagine ? - Même une punaise
01:12:52 peut piquer plusieurs fois en une nuit, parce qu'elle a besoin de 10 minutes
01:12:54 pour faire son repas. Donc, si elle n'arrive pas à le faire en une piqueure,
01:12:56 quoi qu'il arrive, elle va finir son repas.
01:12:58 Donc, elle va piquer plusieurs fois. Si vous bougez la nuit, elle va piquer plusieurs fois.
01:13:00 - Et elle ne meurt pas, après ? - Ah ben non.
01:13:02 Là, elle est plutôt rassasiée et en pleine forme.
01:13:04 - Et elle ne risque pas de donner des maladies,
01:13:06 comme la maladie de Lyme, pour l'éthique ?
01:13:08 - Non, ce n'est pas un vecteur de maladie. Par contre, on sous-estime le traumatisme psychologique derrière.
01:13:12 C'est ça qui est important à prendre en compte,
01:13:14 pour les particuliers.
01:13:16 Une fois qu'ils ont été touchés par la punaise,
01:13:18 il y a une paranoïa quotidienne qui s'installe.
01:13:20 - Une psychose. - Une psychose totale.
01:13:22 - Elle peut piquer partout.
01:13:24 - Et ça...
01:13:26 Ça se reproduit
01:13:28 rapidement ?
01:13:30 - Oui, en fait, les caractéristiques de la punaise
01:13:32 font qu'elle se reproduit
01:13:34 super vite, parce qu'elle peut bondre tous les jours
01:13:36 5 à 10 oeufs par jour,
01:13:38 en n'étant accouplée qu'une seule fois dans sa vie.
01:13:40 - Ah bon ?
01:13:42 - Oui, et l'accouplement est assez violent chez les punaises.
01:13:44 - Après, c'est livraison.
01:13:46 - Elle a une spermatheque, donc pendant toute sa vie,
01:13:48 elle peut conserver le sperme du mal
01:13:50 et prendre tout le jour.
01:13:52 - Quand on entend dire, pour les bailleurs sociaux,
01:13:54 par exemple, que
01:13:56 si un appartement a
01:13:58 des punaises de lit,
01:14:00 est-ce que ça peut se propager dans l'immeuble ?
01:14:02 - Totalement, oui.
01:14:04 On parle souvent par la cage escalée,
01:14:06 mais c'est pas ça. Ça peut arriver, parce qu'effectivement,
01:14:08 si on transporte un matelas ou autre qui n'a pas été emballé,
01:14:10 elle se propage dans la cage escalée,
01:14:12 et on finit par rentrer chez quelqu'un.
01:14:14 Mais elle se propage surtout par tout ce qui va être gaines techniques,
01:14:16 parquets, plafonniers,
01:14:18 tout, tout.
01:14:20 - C'est quoi la parade ?
01:14:22 - C'est un peu comme les mythes, en fait.
01:14:24 - Oui, mais c'est vraiment plus
01:14:26 envahissant que les mythes.
01:14:28 - Plus offensive.
01:14:30 - Là, vous dormez plus la nuit.
01:14:32 - Allez-y, Philippe.
01:14:34 - Est-ce qu'on les voit, d'abord ?
01:14:36 - On les voit, on les voit très bien.
01:14:38 Adultes, ça va ressembler peut-être à une coccinelle.
01:14:40 Vous les voyez, adultes ?
01:14:42 - Et à votre avis,
01:14:44 imaginons qu'on n'en met pas,
01:14:46 quelle est la première précaution
01:14:48 à prendre, à votre avis ?
01:14:50 - Pour ne pas en avoir ? Là, c'est assez compliqué.
01:14:52 Vous pouvez prendre des précautions en fonction des lieux
01:14:54 où vous vous trouvez, mais sinon,
01:14:56 l'idéal, ce serait de vivre dans un sac plastique.
01:14:58 - D'accord. - Mais on ne peut pas vraiment le faire.
01:15:00 - On peut pas le faire. - On peut pas le faire.
01:15:02 - Il va y avoir plein de petites techniques
01:15:04 pour éviter de les ramener quand vous êtes en location saisonnière,
01:15:06 dans les hôtels, etc. - Dans les hôtels.
01:15:08 - Et on est d'accord qu'on nettoie son appartement
01:15:10 ou pas, ça ne changerait rien ? - Non, ce n'est pas du tout lié à l'hygiène.
01:15:12 Par contre, ça peut être un facteur aggravant.
01:15:14 Si vous n'êtes pas très rigoureux,
01:15:16 soigneux, elle va forcément se développer plus vite
01:15:18 parce que vous, vous n'allez pas faire attention à ça au début.
01:15:20 Donc, c'est exponentiel derrière.
01:15:22 - Ce sont des chiens qui reniflent les punaises de lit ?
01:15:24 - C'est ça. - Expliquez-nous,
01:15:26 quelle race de chiens, comment ils font ?
01:15:28 - En soi, toutes les races de chiens peuvent le faire.
01:15:30 Après, on essaie de choisir des chiens travailleurs,
01:15:32 des chiens de chasse, des chiens de berger ou autres
01:15:34 qui, eux, peuvent nous suivre tout le temps
01:15:36 sur le terrain. Pas prendre des chiens tétus
01:15:38 qui ne voudraient pas bosser le matin.
01:15:40 Il y en a, il y a des races comme ça.
01:15:42 Du coup, n'importe quel chien peut le faire
01:15:44 tant qu'il a suivi une bonne formation et qu'on lui a appris
01:15:46 à discriminer les odeurs et du coup, il sera capable
01:15:48 de sentir uniquement la punaise de lit.
01:15:50 Du stade de l'œuf à l'adulte. - Est-ce que le gouvernement
01:15:52 doit vraiment prendre en compte
01:15:54 ce fléau ? Parce que vous parliez tout à l'heure
01:15:56 de psychologiquement que c'était difficile.
01:15:58 Ça devient vraiment un sujet de santé publique ?
01:16:00 - En fait, c'est ça qui a été sous-estimé.
01:16:02 C'est que, pensant que, bon,
01:16:04 elle n'est pas vecteur de maladie,
01:16:06 du coup, il n'y avait pas de danger pour la santé.
01:16:08 Mais en soi, la partie traumatisante,
01:16:10 elle rend les gens fous.
01:16:12 Et c'est ça qui a été sous-estimé par l'État.
01:16:14 Même s'ils ont mis des choses en place.
01:16:16 Mais ils doivent accompagner les particuliers sur la partie psychologique
01:16:18 et les professionnels sur, du coup,
01:16:20 la vigilance.
01:16:22 Parce qu'on a beaucoup
01:16:24 aidé les particuliers, mais pas trop les pros.
01:16:26 - Je crois qu'il y a pas mal de gens qui travaillent
01:16:28 sur des produits non-biocides
01:16:30 pour bloquer, justement,
01:16:32 la production d'œufs
01:16:34 et pour faire en sorte que
01:16:36 les femelles arrêtent de pondre.
01:16:38 Déjà, bloquer la prolifération.
01:16:40 Vous savez à peu près où on en est aujourd'hui dans l'état de la recherche ?
01:16:42 - Alors ça, pas trop. Après, il y a déjà
01:16:44 des régulateurs de croissance qui existent.
01:16:46 Ils doivent être, du coup, utilisés
01:16:48 avec insecticides aussi.
01:16:50 Du coup, de base, ça reste des produits...
01:16:52 - On va prendre, Daniel, le téléphone.
01:16:54 Juste une question. D'abord, combien ça coûte ?
01:16:56 C'est quoi le prix moyen pour s'en débarrasser ?
01:16:58 Ça dépend de la taille de l'appartement, j'imagine, de plein de choses.
01:17:00 - Voilà, ça dépend. Mais pour un traitement, on va dire qu'en moyenne,
01:17:02 on va être entre 5 et 800 euros. Ça dépend de la superficie,
01:17:04 de la méthode utilisée aussi.
01:17:06 Et après, ça dépend ce que vous faites avant ou après.
01:17:08 Généralement, les gens font une détection canine avant
01:17:10 et après le traitement pour vérifier si ça a fonctionné.
01:17:12 - Est-ce que quand
01:17:14 la mairie de Paris
01:17:16 demande que les assurances puissent assurer
01:17:18 les punaises de lit, pour vous,
01:17:20 ça semblerait logique ?
01:17:22 - Oui, oui. Il en existe une déjà qui le fait.
01:17:24 Pour l'instant, c'est la seule, effectivement.
01:17:26 Mais ça aide beaucoup les gens.
01:17:28 Je crois que c'est 2 euros par mois.
01:17:30 Ils sont assurés d'à peu près 500 euros de remboursement sur l'année.
01:17:32 - Allez, 0 826,
01:17:34 300, 300 et Philippe, on finira avec vous.
01:17:36 - On finira avec vous, Philippe. - On finira avec vous, Daniel.
01:17:38 Rebonsoir, Daniel.
01:17:40 - Oui, mais en fait, c'est très intéressant et assez effrayant.
01:17:42 J'ai lu, effectivement, un article
01:17:44 aujourd'hui en France, ce matin, le Parisien.
01:17:46 En Bretagne,
01:17:48 j'en ai pas entendu parler.
01:17:50 On a beaucoup de locations saisonnières.
01:17:52 J'ai pas, avec mes collègues, entendu parler
01:17:54 de ces punaises.
01:17:56 - Parce qu'elles vont pas se trouver de ciré jaune
01:17:58 à leur taille, c'est pour ça.
01:18:00 - C'est trop froid là-bas.
01:18:02 - Mais, effectivement, la seule fois où j'en ai eu,
01:18:04 c'est quand je suis allée en déplacement
01:18:06 à l'hôtel.
01:18:08 Effectivement,
01:18:10 notamment, peu importe la ville,
01:18:12 mais, effectivement,
01:18:14 ça peut arriver quand on est,
01:18:16 peut-être dans les habitations,
01:18:18 fréquentées, vous voyez, successivement.
01:18:20 - C'est ça. Restez avec nous, Daniel.
01:18:22 - J'en avais jamais entendu parler
01:18:24 les années précédentes. Apparemment,
01:18:26 il y en avait. Pourquoi,
01:18:28 à votre avis, elles arrivent en masse
01:18:30 cette année ? - Parce qu'elles sont,
01:18:32 comme nous, elles se développent.
01:18:34 Chez nous, elles sont très bien, parce qu'on vit toujours dans des températures
01:18:36 très agréables, même en plein hiver, dans notre appartement.
01:18:38 Elle n'a pas de raison.
01:18:40 Elle n'a pas, si vous voulez, en réalité,
01:18:42 de prédateurs,
01:18:44 à part, du coup, les traitements.
01:18:46 Donc, elle peut se développer, autant que nous,
01:18:48 on circule et on se développe. - Un petit conseil,
01:18:50 c'est-à-dire, jamais mettre sa valise sur le lit.
01:18:52 C'est quoi le conseil ? - C'est ça, oui. Alors, déjà, oui,
01:18:54 jamais mettre sa valise sur le lit, puis toujours regarder
01:18:56 un petit peu, inspecter le matelas, le sommier.
01:18:58 Il y a des traces qui peuvent être évidentes, surtout si l'hôtel
01:19:00 est un peu négligent là-dessus. Mais, effectivement,
01:19:02 toujours poser ses affaires dans le placard de l'entrée.
01:19:04 - Merci beaucoup, Romain Couturet,
01:19:06 d'avoir été avec nous, expert des funès de lit,
01:19:08 directeur de cette société, doc de Hector.
01:19:10 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
01:19:12 Merci, Élisabeth Lévy. - Merci à vous.
01:19:14 - Merci, Franck Tapiro. - Merci.
01:19:16 - Merci, Philippe Bilger. - Merci pour ce sujet.
01:19:18 - Merci.
01:19:20 - Tu commences déjà à gratter. On se retrouve lundi 17h.
01:19:22 - Absolument.
01:19:24 - Avec grand plaisir. Merci à notre équipe.
01:19:26 - Les amis, merci à notre équipe. On vous embrasse.
01:19:28 - Bon week-end à tous et à toutes. - Et dans un instant...
01:19:30 - Dans un instant, on va retrouver
01:19:32 Thomas Binet et Philippe Loiselet pour les incontournables
01:19:34 de la gestion de la copropriété.
01:19:36 Et juste après, Sud Radio Rugby,
01:19:38 avec Alexandre Pleiam et toute l'équipe des sports
01:19:40 de Sud Radio. - Et bon week-end à tous.

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