Les Vraies Voix - Émission du 23 février

  • l’année dernière
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Elisabeth Levy, Stéphane Amar, psychologue, docteur en psychopathologie et psychanalyse et Sophie Audugé, déléguée générale de SOS éducation.

Retrouvez Les Vraies Voix avec Cécile de Ménibus et Philippe David du lundi au vendredi de 17h à 20h sur #SudRadio.
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##LES_VRAIES_VOIX-2023-02-23##

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Transcript
00:00:00 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 Bienvenue dans les vraies voix, bienvenue sur Sud Radio.
00:00:09 Je vous conseille aujourd'hui de baisser un tout petit peu le son parce qu'à mon avis
00:00:12 ça va parler fort.
00:00:13 Mais on se demande pourquoi.
00:00:15 Elisabeth, on nous attaque.
00:00:18 Nous qui avons des voix si douces.
00:00:23 Nous qui sommes l'incarnation de la douceur.
00:00:26 De la patience.
00:00:28 On va vous laisser la place aujourd'hui au 0826 300 300.
00:00:32 Vous allez pouvoir vous, en tout cas, donner de la voix pour commenter l'actu avec Philippe David.
00:00:37 Ça va Philippe ?
00:00:38 Je pense que ça ne pourra pas aller aussi bien qu'hier.
00:00:40 C'est vrai ?
00:00:41 Puisque hier, une vraie voix a eu une phrase absolument extraordinaire puisque Olivier
00:00:45 Dartigold m'a qualifié de héros.
00:00:47 Et pour que ça aille aussi bien, il faudrait qu'il y ait au moins deux des vraies voix
00:00:50 qui fassent preuve d'autant d'amabilité au moins vers moi.
00:00:52 Je vous écoute Cécile.
00:00:54 Vous êtes mon dieu Philippe David.
00:00:55 Ah ça commence bien Philippe.
00:00:57 Olivier pour une fois n'a pas dit la vérité.
00:01:00 Il m'a qualifié de héros.
00:01:04 Parce que le héros au long bec en manchait d'un long coup ?
00:01:07 Non mais pourquoi ?
00:01:09 Parce qu'il est réaliste, c'est tout.
00:01:11 Mais pas héros, H E R O S.
00:01:14 Le messager, c'est le messager.
00:01:16 On l'appelle le messager.
00:01:17 Allez, on y va les amis.
00:01:18 Au sommaire de cette émission, on va revenir bien entendu sur ce drame.
00:01:22 À Saint-Jean-de-Luz, la question du jour, la santé mentale des jeunes, est-elle en danger ?
00:01:27 Après ce drame, forcément dans le lycée Saint-Jean-de-Luz,
00:01:30 cellule de soutien psychologique a été mise en place dans l'établissement.
00:01:34 Le profil du lycéen a été décrit comme fragile psychologiquement par la police.
00:01:38 Oui, Cécile, et ça garde à vue, a été prolongé.
00:01:41 Le procurant de Bayonne affirme, je cite,
00:01:43 que l'adolescent n'était pas connu des services de police ni des services de justice.
00:01:46 Est-ce que vous pensez qu'on se préoccupe assez de la santé mentale des jeunes
00:01:50 qui a été gravement mise à l'épreuve au moment des confinements en particulier ?
00:01:54 Vous vivez ça, vous avez des enfants qui ont des soucis,
00:01:57 on vous attend au 0826 300 300.
00:01:59 Est-ce que la santé mentale des jeunes est-elle en danger ?
00:02:02 Selon vous, vous dites oui.
00:02:03 Sur notre compte Twitter, à 85%.
00:02:06 Et puis, faut-il imposer un bilan psychologique à tous ses élèves ?
00:02:09 Ça, c'est le coup de protégeur.
00:02:10 Le drame survenu ce mercredi soulève forcément la question
00:02:13 de l'accompagnement des élèves souffrant de troubles psychologiques dans les établissements.
00:02:16 Une urgence, puisqu'aujourd'hui, il n'y a que un psy pour 1500 élèves en France, Philippe.
00:02:21 Oui, le ministre de l'Éducation nationale, Pab Ndiaye, a d'ailleurs annoncé
00:02:24 augmenter de 20% les places au concours de psychologues de l'Éducation nationale cette année.
00:02:29 Est-ce qu'il faut faire passer un bilan psychologique aux élèves
00:02:32 qui maintenant peuvent arriver en cours avec des couteaux ?
00:02:34 Quand on faisait le service militaire, on avait un bilan psychologique en arrivant
00:02:37 et c'était peut-être pas inutile.
00:02:39 Venez nous le dire au 0826 300 300.
00:02:41 En tout cas, ils sont contre cette proposition sur Twitter.
00:02:44 Ils disent non à 74%. Venez nous le dire.
00:02:47 On vous attend bien entendu au standard.
00:02:48 Bienvenue, c'est les Vrais Voix, jusqu'à 19h.
00:02:50 Et vous avez entendu le "magic voice".
00:02:55 Philippe Bilger est avec nous.
00:02:57 Enfin, "magic", il n'y a que vous qui m'ayez flatté.
00:03:00 Non, je parle de Philippe Bilger.
00:03:01 En général, il prend tout pour lui.
00:03:04 C'est le roi qui ramasse.
00:03:06 C'est pour Kiki, c'est pour Don Salus.
00:03:09 C'est vraiment ça.
00:03:10 Tu sais, Philippe David, c'est le genre de type, il regarde le matin,
00:03:13 il pense que c'est la montagne qui se tourne pour le regarder.
00:03:16 C'est vrai.
00:03:17 En plus, il n'est vraiment pas comme ça.
00:03:19 Il est vraiment comme ça.
00:03:20 Sauf que c'est vraiment ce qui se passe, François.
00:03:22 Ah bon ?
00:03:25 Regardez-moi la montagne.
00:03:27 Vous n'avez pas vu que ça, c'est un héros en plus.
00:03:29 Elisabeth Lévy est avec nous.
00:03:31 Ça va, Elisabeth ?
00:03:32 Ça va.
00:03:33 On est ravis de vous accueillir.
00:03:35 Vous avez passé une belle journée hier ?
00:03:37 Hier, c'était ma journée de bouclage.
00:03:39 J'ai passé des meilleurs jours en Egypte.
00:03:41 C'est vrai que j'ai un peu eu le bouclage.
00:03:42 C'est quoi la une du magazine Causeur ?
00:03:44 L'éducation nationale.
00:03:46 Nous avons pu nous plonger dans les témoignages des parents vigilants.
00:03:52 Vous savez que Reconquête a sollicité.
00:03:54 C'est sidérant ce qu'on met dans la tête des enfants de ce pays.
00:03:59 Sidérant.
00:04:00 Le titre est bon, en tout cas.
00:04:02 Il n'est pas de moi, mais je le transmet à qui de droit.
00:04:05 Mais ce n'est pas de vous, vous devez dire que c'est moi qui l'ai inventé.
00:04:08 J'ai décidé de ne pas m'énerver tout de suite à 17h08.
00:04:11 On va s'énerver tout à l'heure.
00:04:13 Exagérer quand même.
00:04:15 Il y a déjà du teasing.
00:04:17 Et Romina est avec nous.
00:04:19 Romina, c'est joli ce prénom.
00:04:23 Romina, j'adore.
00:04:24 Et en plus, haute Pyrénée, vous êtes d'où ?
00:04:26 Vous êtes de chez moi ?
00:04:27 Je suis du nord du département, à côté de Vic en Vicor.
00:04:31 On vous prend quand même.
00:04:34 Il y a une grande différence culturelle avec le sud.
00:04:37 Il y a une différence culturelle avec la vallée.
00:04:40 Moi je suis des vallées, et Romina est de la plaine.
00:04:43 Avec un tel prénom.
00:04:45 Après Romina Power.
00:04:47 Et Albano.
00:04:49 Vous consommez avec l'Albanine.
00:04:51 Vous faites quoi dans la vie Romina, si je peux vous demander votre métier ?
00:04:54 Oui, je suis infirmière libérale.
00:04:56 On aime bien les infirmières.
00:04:59 On les soutient les infirmières.
00:05:01 Et donc Romina, vous êtes notre vraie voix aujourd'hui.
00:05:05 Particulière, en tout cas prioritaire.
00:05:08 Vous pouvez intervenir à n'importe quel moment.
00:05:10 Et vous allez devoir jouer contre Elisabeth Lévy, ou contre Françoise de Gouin,
00:05:13 ou contre Philippe Bilger, tout à l'heure pour le quiz de l'actu.
00:05:15 Qui est pas mal.
00:05:17 Je dois dire que là je remue mes petits doigts de pied.
00:05:21 Je peux vous assurer qu'on l'a coquetté avec Philippe David.
00:05:24 On est plutôt pas mécontents.
00:05:26 Il y a quelques questions.
00:05:28 Il y a un petit...
00:05:30 Il est chaud tous les deux.
00:05:32 Les deux vieux, ils se sont mis à discuter.
00:05:34 Je viens ici simplement pour entendre Philippe Bilger dire "qui qu'a dit" avec un exercice.
00:05:38 Romina, on vous a pas entendu, pardon.
00:05:42 Vous disiez quoi ?
00:05:43 Oui, il y a plein de sujets là ce soir que vous abordez qui m'intéressent.
00:05:46 Effectivement, on parle de la santé mentale chez les jeunes.
00:05:49 Et donc, infirmière scolaire aussi.
00:05:52 Je suis infirmière, donc ça me parle.
00:05:55 Et puis aussi tout le volet éducation, puisque je vous avais appelé il y a 15 jours de ça
00:05:59 pour vous parler de la fermeture d'école.
00:06:01 Très bien, très bien.
00:06:03 Je vous apporte le sujet.
00:06:05 Super, vous pouvez nous appeler bien sûr et réagir quand vous voulez.
00:06:08 Merci beaucoup Romina d'avoir resté avec nous.
00:06:09 On est ravis de vous accueillir dans les vraies voix.
00:06:11 Tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:06:13 Et la chanson du jour, avant, mais bien sûr.
00:06:17 Ces idées-là, magnifiques.
00:06:19 Bertignac.
00:06:21 Qui fête ses 69 ans aujourd'hui.
00:06:23 69 ans ?
00:06:24 Oui.
00:06:25 C'est sublime, écoute.
00:06:26 C'est la belle, ces idées-là.
00:06:28 Quelle merveille cette chanson.
00:06:30 Je n'aimais pas.
00:06:31 Je suis pas le rayon que tu crois.
00:06:35 Je n'aimais pas du tout ce chanteur.
00:06:37 Et le hasard, c'est que j'ai écouté un jour cette chanson.
00:06:40 Elle est formidable.
00:06:42 Magnifique, 1987.
00:06:44 Ça nous a fait chanter et danser tout de suite le réquisitoire, donc officiellement du procureur.
00:06:48 Les vraies voix Sud Radio.
00:06:50 Le réquisitoire du procureur.
00:06:52 Philippe Bilger.
00:06:54 Et un réquisitoire qui va rappeler des souvenirs de vrais réquisitoires aux assises avec Philippe Bilger.
00:06:58 Puisque vous voulez requérir contre ceux qui croient tout le savoir d'un auteur de crime.
00:07:02 Parce qu'on parle de troubles psychiatriques avérés.
00:07:05 Oui, alors je ne vais pas aborder bien sûr le thème de Saint-Jean de Luz, si j'ose dire.
00:07:10 Vous auriez pu lire, c'est pas trop.
00:07:11 Mais je suis un peu agacé en tant que procureur symbolique.
00:07:16 Par le fait que lorsqu'on a la chance d'identifier des troubles psychologiques avérés.
00:07:23 On n'est pas loin de considérer qu'on a toute la vérité sur une affaire et sur une psychologie.
00:07:29 Et combien de fois aux assises j'ai connu des présidents qui forçaient en quelque sorte la psychologie de l'accusé.
00:07:39 En lui reprochant presque de ne pas savoir pourquoi il avait accompli le crime.
00:07:45 Alors qu'il était évidemment tout prêt à nous dire le maximum sur les faits.
00:07:50 Et je continue à penser, et c'est sans doute vrai pour ce mineur de 16 ans.
00:07:56 Qu'on est un inconnu pour nous-mêmes.
00:07:59 Très souvent et qu'on croit savoir.
00:08:02 Et pas seulement lorsqu'on commet des crimes, entendons-nous.
00:08:06 Mais qu'on bute à un moment donné, même quand on cherche la transparence.
00:08:11 Sur quelque chose qui nous interdit d'aller au bout de la vérité sur nous-mêmes.
00:08:16 - François de Gaulle. - Je suis absolument d'accord avec Philippe.
00:08:19 Après on peut décider de voir la vérité par plein de moyens.
00:08:23 Il y a des gens qui ont le moyen de la religion, d'autre de la philosophie.
00:08:26 Il y a des gens qui font des psychanalyses, qui ont l'esprit de recherche.
00:08:29 Mais je suis absolument d'accord avec vous sur cette idée d'être inconnu à nous-mêmes.
00:08:33 Mais on peut décider aussi de voir sa vérité.
00:08:35 Je suis également d'accord sur ce que vous dites sur Saint-Jean-de-Luz.
00:08:40 En règle générale, une bouffée délirante schizophrénique, par définition, ne prévient absolument pas.
00:08:47 Il n'y a pas de signe avant-couvreur du moment où on sombre.
00:08:51 Mais apparemment et même réellement médicalement.
00:08:54 - Ce qui d'ailleurs transforme cette affaire, plutôt qu'en fait de société,
00:08:58 à partir duquel nous avons essayé de tirer des enseignements,
00:09:01 on fait d'hiver atroces, tragiques, terribles.
00:09:05 Mais, quels que soient d'ailleurs les problèmes de l'école qui ont été abordés depuis hier,
00:09:11 ils existent ces problèmes, mais ils ne sont pas illustrés par cette affaire.
00:09:15 Et sur la prudence, vous avez raison.
00:09:18 Mais j'ajoute une chose, Philippe, sur la transparence à soi-même.
00:09:21 C'est que je ne crois pas, je crois que la normalité n'existe pas.
00:09:26 Comme tout le monde sait, la plupart des gens savent qu'il y a deux types de troubles psychiatriques.
00:09:31 Les psychoses et les névroses.
00:09:33 Des névroses, nous en avons tous.
00:09:36 Nous sommes tous normalos, névrotiques.
00:09:38 - Mais bien sûr, on est tous névrotiques.
00:09:40 Et puis l'équilibre, c'est la somme de tous nos déséquilibres.
00:09:43 De toute façon, non, bien sûr, vous êtes un être parfait.
00:09:45 Et puis voilà, la psychose, c'est une maladie.
00:09:49 On ne soigne pas la psychose avec l'amour, la compréhension et la psychologie.
00:09:52 C'est une maladie, la schizophrénie, la maniacodépression.
00:09:55 Ce sont des maladies à part entière.
00:09:57 Donc on verra.
00:09:58 Mais je suis d'accord avec vous, Philippe, sur l'idée que d'un seul coup, tout serait compris, expliqué.
00:10:03 Non, absolument pas.
00:10:04 - C'est très difficile.
00:10:05 - J'ai connu vraiment trop de moments aux assises où des présidents,
00:10:09 parfois médiocres, mais n'étaient pas loin de réprimander l'accusé
00:10:14 parce qu'ils cherchaient, mais ils ne pouvaient pas.
00:10:17 Et je dirais que pour les accusés, c'est encore plus vrai, me semble-t-il,
00:10:23 que pour le commun des vêtes que nous sommes.
00:10:27 - Est-ce que vous avez souvent été confronté, disons, à la question psychiatrique dans votre métier, Philippe ?
00:10:34 Parce qu'il y a évidemment des gens qui ne sont pas jugés,
00:10:36 mais il y a des gens qui ont des troubles et qui sont quand même...
00:10:38 - Ah oui, j'en ai eu quelques-uns dont la responsabilité était altérée.
00:10:45 Mais à l'époque où j'officiais, on n'était pas obligé de tirer des conclusions quantitatives.
00:10:52 Tandis qu'aujourd'hui, lorsqu'il y a une altération, on est obligé, si on requiert une peine, de la descendre.
00:11:00 On est obligé d'en tenir compte.
00:11:02 Tandis qu'à mon époque, on n'était pas obligé de le faire.
00:11:05 - Merci Philippe Bidjer pour ce réquisitoire.
00:11:07 Je viens de recevoir un texto qui dit "Ah cool, vous avez les deux ce soir en parlant de Françoise de Goy et d'Elisabeth Lévy".
00:11:12 Je pense que la personne qui m'a envoyé ce texto peut à un moment donné l'effacer.
00:11:17 Je suis pas sûre que ce soit une bonne nouvelle.
00:11:22 - C'est pas dire que c'est cool qui va pas très bien avec le truc.
00:11:26 - C'est ça. A tout de suite, bienvenue à tous.
00:11:28 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:11:34 - Bienvenue dans Les Vrais Voix, bienvenue sur Sud Radio avec Philippe David.
00:11:37 On est ensemble jusqu'à 19h et vous savez que ce soir, c'est forcément un cru particulier.
00:11:43 - C'est lourd.
00:11:44 - C'est ça avec Philippe Bidjer, avec Françoise de Goy, Elisabeth Lévy.
00:11:48 Ça va causer beaucoup.
00:11:50 - Vous avez vu qu'on est calme toutes les deux.
00:11:52 On a pris vraiment une décision profil bas.
00:11:55 - Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée quand même.
00:11:58 - Ne perdez pas vos quelques émulements.
00:12:01 - Amour, douceur, bienveillance.
00:12:05 Et puis non, vraiment, moi je laisse parler la gauchiste qui est en toi.
00:12:12 - Il y a un truc qui arrive.
00:12:14 - Je ne sais pas comment vous faire dire du mal des douilles pleinelles.
00:12:17 - Dans un instant, le grand débat va revenir sur la santé mentale des jeunes.
00:12:22 Est-elle en danger ? C'est notre question du jour, suite au drame qui s'est installé à Saint-Jean-de-Luz.
00:12:28 Pour l'instant, vous dites sur cette question, "imposer une santé mentale des jeunes en danger",
00:12:33 vous dites oui à 83% en attendant.
00:12:36 Les trois mots dans l'actu, c'est avec Félix Mathieu.
00:12:39 Les Vrais Voix Sud Radio.
00:12:41 - Félix Mathieu, bonsoir. - Bonsoir tout le monde.
00:12:44 - Ces trois mots dans l'actu sont "deuil", "plafond" et "manipulation".
00:12:47 - Une minute de silence pour la professeure d'espagnol poignardée par un élève hier à Saint-Jean-de-Luz.
00:12:51 L'adolescent prétend avoir entendu une voix qui lui aurait commandé son geste fatal.
00:12:55 Le nouveau geste de Total, un plafond tarifaire s'est promis.
00:12:59 Le litre de gasoil ou de sandplomb 95 n'atteindra pas les 2 euros cette année.
00:13:03 Et puis la chaîne BFM TV porte plainte pour corruption passive, abus de confiance
00:13:08 et licencie l'un de ses journalistes pour des séquences à l'antenne qui auraient été réalisées sur commande.
00:13:13 Les Vrais Voix Sud Radio.
00:13:16 Une minute de silence a été observée à 15h dans les établissements scolaires qui ne sont pas en vacances.
00:13:21 Hommage à Agnès Lasalle, cette professeure d'espagnol de 52 ans poignardée à mort par un élève de 16 ans hier à Saint-Jean-de-Luz.
00:13:28 Une enseignante très appréciée, souligne le ministre de l'éducation Papendia.
00:13:32 Il le parquait, ouvre une enquête pour meurtre avec préméditation.
00:13:36 Le facteur d'effet devrait pouvoir être jugé.
00:13:38 Il est accessible à la responsabilité pénale, estime le procureur de Bayonne, Jérôme Bourget,
00:13:43 qui réclame son placement en détention provisoire.
00:13:46 Durant sa garde à vue, le mise en cause a fait état, a mis en avant une petite voix qui lui parle.
00:13:53 Un être qu'il décrit comme égoïste, manipulateur, égocentrique,
00:13:59 qui l'incite à faire le mal et qui lui aurait suggéré la veille de commettre un assassinat.
00:14:07 C'est en tout cas ce qu'il a déclaré lors de sa première audition.
00:14:10 Le mise en cause est toujours entendu par les officiers de police judiciaire du SPJ de Bayonne.
00:14:17 Le procureur de Bayonne ici chez nos confrères de France Info, l'élève en question a évoqué une dispute la veille avec un autre élève.
00:14:24 Il admet également une forme d'animosité à l'égard de cette professeure d'espagnol, matière où ses résultats étaient moins bons qu'ailleurs.
00:14:31 Très bon élève selon ses camarades de classe, il avait obtenu son brevet avec mention très bien l'année dernière selon le rectorat de Bordeaux.
00:14:37 Il dit aussi cet élève avoir été victime de harcèlement dans son précédent établissement.
00:14:42 Le jeune homme avait réalisé une tentative de suicide médicamenteuse en octobre dernier,
00:14:47 après quoi il s'était vu prescrire des antidépresseurs.
00:14:50 Peut-être une petite réaction, c'est difficile, on en parlera de toute façon pendant notre grand débat.
00:14:57 - On laisse en voir, si ce n'est que... - Difficile, difficile.
00:14:59 - Oui parce qu'on découvre finalement quand on tire le fil, et ça va tout à fait dans le sens de ce que disait Philippe,
00:15:04 on avait une seule version hier de la bouffée délirante, on se rend compte qu'il était dépressif,
00:15:09 donc le questionnement derrière c'est est-ce qu'il a été suivi par des psychologues, accompagné.
00:15:14 On se rend compte que ce qu'il décrit c'est des états de schizophrénie pure,
00:15:18 vraiment la petite voix qui vous parle c'est vraiment une description assez claire.
00:15:22 Et puis là je sais qu'Elisabeth n'est pas tout à fait d'accord, mais je trouve ça bien,
00:15:26 je sais qu'on n'aime plus les marches blanches, les minutes de silence, je sais que ça ne sert à rien, peut-être,
00:15:31 mais en tout cas ça sert à une certaine communion dans le désarroi.
00:15:35 Parce que moi je pense vraiment aux élèves qui ont assisté à cette scène.
00:15:38 Imaginez les élèves dans quel état ils sont d'avoir assisté à ce cauchemar.
00:15:44 Donc je pense que c'est une sorte d'exhustoire de catharsis collectif qui sert.
00:15:48 - Et Elisabeth ?
00:15:50 - Je ne pense pas que ce soit grave d'avoir organisé ça,
00:15:53 je dis simplement que j'en ai un peu assez, si vous voulez,
00:15:56 parce qu'il n'y a rien de plus fugace que l'émotion, et l'émotion ça n'agit pas.
00:16:00 Or, d'abord on a fait 7 minutes de silence dans toute la France,
00:16:04 sans savoir vraiment quel était le message,
00:16:07 puisqu'on ne savait pas exactement ce qui se passe.
00:16:11 Et d'ailleurs, je dis juste par rapport aux détails qu'on nous donne sur la maladie de ce jeune homme,
00:16:16 je trouve que ce que disait Philippe reste encore valable,
00:16:20 ce n'est pas parce qu'on a entendu ces 10 phrases du procureur,
00:16:24 que nous ne sommes pas médecins, nous ne sommes pas psychiatres, nous ne connaissons pas ce jeune homme,
00:16:28 et ce n'est pas parce qu'on a entendu ça que maintenant on a tout compris.
00:16:32 Et là je crois qu'il faut être d'une prudence extrême,
00:16:35 et que les mots ne suffisent pas à savoir ce qui se passe dans la tête de quelqu'un.
00:16:40 - Je suis d'accord, absolument.
00:16:42 - TotalEnergie annonce un nouveau geste sur les prix des carburants, Félix.
00:16:46 - Oui, le diesel et le samplon 95 seront plafonnés à 1,99€ cette année dans les 3400 stations totales du pays.
00:16:54 Emmanuel Macron avait mis la pression en réclamant un petit geste mardi à Rungis.
00:16:58 Pas de ristourne de 10 à 20 centimes, comme à l'automne, pour le groupe qui a engrangé 20,5 milliards d'euros de bénéfices l'année dernière,
00:17:04 mais une barre, donc une barre symbolique de 2€ le litre, qui ne devrait pas être atteinte,
00:17:08 quelle que soit l'évolution des cours cette année.
00:17:10 L'annonce est loin de convaincre tout le monde,
00:17:12 le député LFI Thomas Porte par exemple se montre dubitatif ce matin sur Sud Radio.
00:17:16 - C'est indécent, Total nous avait fait le coup de la ristourne à la fin de l'année dernière,
00:17:21 aujourd'hui ils nous font le coup du plafonnement à 1,99€,
00:17:24 sachant que les prix ne sont pas 1,99€ le litre sur les stations.
00:17:27 J'étais hier dans ma circonscription et je regardais justement les prix à la pompe,
00:17:30 ils étaient plutôt autour d'un 70, un 80.
00:17:33 Quand on parle de Total, il faut remettre les éléments dans leur contexte.
00:17:35 C'est une entreprise qui a fait 20 milliards de bénéfices en 2022,
00:17:39 15 en 2021, qui a accumulé des sommes astronomiques,
00:17:43 et c'est une opération de communication qui vise à évacuer plusieurs questions,
00:17:46 celle de la taxation des super-profits et celle du blocage des prix.
00:17:49 - Thomas Porte, député insoumis de Seine-Saint-Denis, interrogé par Benjamin Gleize ce matin dans le petit déjeuner politique de Sud Radio.
00:17:56 - Je n'aime pas, on en a déjà parlé, un pouvoir qui commande des petits gestes, comme ça.
00:18:03 On fait une politique, elle est possible ou non,
00:18:06 mais qu'est-ce que ça veut dire au fil des jours de réclamé des petits gestes,
00:18:11 comme s'il y avait une sorte de condescendance démocratique de la part de ceux qui peuvent le faire,
00:18:17 à l'égard d'un pouvoir qui n'est pas fichu de mettre en place une politique, si elle est possible, j'insiste.
00:18:24 - Surtout que le président avait fait, entre guillemets, cette injonction,
00:18:27 et le patron de Total avait dit "entreprise privée, on fait ce qu'on veut", mais finalement il le fait quand même.
00:18:32 - Oui, mais il ne fait rien du tout. Il faut écouter Thomas Porte, après, qu'on aime ou qu'on n'aime pas LFI,
00:18:36 je pense qu'il y a un son de cloche qui est pareil chez nombreux députés de droite, objectivement.
00:18:41 Vous acceptez, vous ne dépassez pas une barre alors qu'elle est très loin d'être atteinte à 1,70€,
00:18:46 c'est de la communication pure.
00:18:48 Moi, je suis sidéré, vous savez, je redis qu'il faudrait, d'une certaine manière, peut-être, souffler ça,
00:18:55 que les patrons du 440, des boîtes extrêmement florissantes, fassent eux-mêmes le geste et disent "voilà, on va faire une conférence,
00:19:01 une sorte de Yalta du pouvoir d'achat, et on va décider, tous ensemble, sans être contraints par l'État,
00:19:08 que nous partagions un peu cette année".
00:19:10 Parce que l'image, là, vous pouvez dire ce que vous voulez, mais l'image du grand patronat se dégrade avec ce type de déclaration.
00:19:17 C'est tout à fait dégradant dans le mépris du petit geste et dans le foutage de figure que ça représente.
00:19:23 - Sachant juste un point que la marge, en tout cas, est de 1 centime par litre, ce qui n'est pas énorme.
00:19:29 - Je suis d'accord, mais l'État pourrait... - Non, non, mais je tiens, c'est important de le dire.
00:19:31 - Mais il y a beaucoup de litres. - Mais l'État pourrait...
00:19:33 - Il y a quand même beaucoup de litres, ça fait beaucoup de centimes, ma chère critique, pardon.
00:19:36 - Et puis ça fait beaucoup de taxes de l'État. Si l'État veut vraiment un jury, il en veut la FCP.
00:19:40 - Avec la FIC, oui.
00:19:41 - Je voudrais revenir sur cette affaire de CAC 40, parce que je trouve que ce sont des diables assez faciles.
00:19:46 Mais par ailleurs, votre idée du Yalta, etc., ça marchait très bien dans le capitalisme que nous aimions,
00:19:52 quand il y avait des frontières, quand nous n'étions pas dans la mondialisation,
00:19:56 et quand toutes ces boîtes, s'il vous plaît, il y avait un lien entre leurs consommateurs, leurs dirigeants, leurs actionnariats,
00:20:02 s'il vous plaît, qu'il y avait un lien à un pays.
00:20:04 Aujourd'hui, s'il vous plaît, ces boîtes sont françaises historiquement,
00:20:09 pour une part, on leur recherche encore en France, ce n'est pas le cas de toutes.
00:20:13 - Danone, c'est une vraie boîte française.
00:20:15 - Oui, oui, d'accord, mais il y a quand même énormément...
00:20:18 Mais d'accord, Hermès, c'est tout à fait à part.
00:20:20 - Danone, Danone.
00:20:21 - Sinon, une grande partie de ces boîtes...
00:20:23 - Allez-y, allez-y, vous êtes en retard.
00:20:25 - Cécile me montre la...
00:20:27 - Non, vas-y, finissez.
00:20:28 - Donc une grande partie de ces boîtes font quand même une très grande partie de leur chiffre d'affaires à l'étranger,
00:20:32 ce qui complique ce que vous dites.
00:20:34 - Ce serait vraiment un Yalta de...
00:20:36 - Un Yalta mondial.
00:20:37 - Oui, mais la relancez pas.
00:20:39 - Non, mais écoutez, la droite et la gauche essaient de s'entendre pour trouver des solutions.
00:20:42 Vous, vous êtes indignes.
00:20:44 - Mais nous, on préfère que vous vous disputiez.
00:20:47 - On va faire un Yalta médiatique.
00:20:50 - Des soupçons d'ingérence éditoriales.
00:20:53 Non, non, surtout pas.
00:20:54 D'éditorial à l'antenne, la chaîne BFM TV annonce aujourd'hui
00:20:56 et de portée pleine de contriques, s'est licencié l'un de ses journalistes, Félix Mathieu.
00:21:00 - Un licenciement de Rachid M'Barkhi, journaliste qui présentait les journaux de la nuit sur la chaîne d'information
00:21:05 en cause des brèves, des séquences à l'antenne au cours desquelles il aurait délivré des informations
00:21:09 orientées, pilotées par une officine extérieure.
00:21:12 Depuis ça, les Forbidden Stories révélées par Le Monde et Radio France mettent en cause
00:21:17 une officine israélienne de désinformation qui agirait notamment en achetant des journalistes du monde entier.
00:21:22 Alors, parmi les séquences problématiques, par exemple, cette brève lue par le journaliste à l'antenne
00:21:27 à propos du Sahara occidental, une région que se disputent le Maroc et l'Algérie.
00:21:31 - Un forum économique accueille des investisseurs espagnols dans la ville de Dakhla, au sud du Maroc.
00:21:36 250 acteurs économiques et financiers espagnols sont réunis jusqu'à ce mercredi
00:21:41 pour investir dans de nombreux domaines comme l'industrie, les technologies ou encore le tourisme.
00:21:47 Un forum rendu possible par le réchauffement des relations diplomatiques entre les deux pays
00:21:52 depuis la reconnaissance par l'Espagne du Sahara marocain.
00:21:56 - Une séquence ici repérée par Arrêt sur image. En 2021 et 2022, d'autres brèves problématiques
00:22:01 ont été identifiées sur des sujets comme certains oligarques russes ou bien sur le Qatar.
00:22:05 Licencié aujourd'hui, Rachid Mbarki avait admis avoir utilisé des infos qui lui venaient d'un formateur
00:22:11 et qui n'avait pas forcément, je cite, "suivi le cursus habituel de la rédaction BFM TV".
00:22:16 Le licencié porte plein de contrix pour corruption passive et abus de confiance.
00:22:20 - Compliqué, hein ?
00:22:21 - J'ai bien connu dans une autre vie Rachid Mbarki. Il a eu une déstabilisation familiale, conjugale
00:22:29 et je pense que ça n'a pas été sans incident sur ses transgressions qu'il admet d'ailleurs.
00:22:36 - Vous les avez admises ?
00:22:38 - Oui.
00:22:39 - D'accord, bon, moi je ne connais pas cette affaire et c'est bien terrible,
00:22:43 mais ce qui est marrant, si vous voulez, c'est qu'il y a aussi beaucoup de journalistes qui dispensent des informations.
00:22:47 Je ne parle pas des journalistes d'opinion qui font de l'opinion, mais des journalistes qui dispensent de l'information orientée à l'œil !
00:22:54 - Exactement !
00:22:56 - Sans être payé par...
00:22:57 - Décidément c'est vraiment Yalta aujourd'hui, parce que c'est ce que j'allais dire.
00:23:00 D'abord j'apprécie, moi, j'apprécie beaucoup Rachid Mbarki. Je trouve que c'est une icône.
00:23:05 C'était devenu, c'était un repère de BFM.
00:23:07 - Une figure de la nuit.
00:23:08 - Vraiment, une vraie figure avec un ton vraiment, etc.
00:23:11 Il a reconnu qu'il avait eu des infos, mais il a surtout dit qu'il n'avait jamais été payé.
00:23:17 Ce qu'on apprend dans l'excellent travail de la cellule d'investigation de Radio France,
00:23:21 notamment avec le très bon boulot de Frédéric Mettezo, c'est que l'officine israélienne va jusqu'à payer 3000 euros
00:23:28 pour des passages et des diffusions.
00:23:30 Donc lui, il n'a pas touché d'argent.
00:23:32 Et par ailleurs, je vous le dis, on n'a pas besoin...
00:23:36 Vous savez, quand vous récupérez des éléments de langage de Pierre, Paul ou Jacques
00:23:42 et que vous les recrachez à l'antenne sans aucun filtre,
00:23:45 mais avec, comment dirais-je, la validation de votre carte de presse et de votre statut de journaliste politique,
00:23:52 c'est pas mieux.
00:23:53 - Merci beaucoup Françoise.
00:23:55 En tout cas, vous nous dites, si vous avez envie de réagir au 0826 300 300,
00:24:01 vous êtes forcément les bienvenus.
00:24:03 Dans un instant, le grand débat du jour.
00:24:04 La santé mentale des jeunes est-elle en danger ?
00:24:07 C'est une question qu'on vous pose.
00:24:09 Vous dites oui à 83%.
00:24:11 Si vous voulez en parler, bien sûr, on vous attend au standard dans quelques instants.
00:24:14 On reviendra sur ce drame survenu hier dans un lycée à Saint-Jean-de-Luz.
00:24:18 Restez avec nous, c'est les Vraies Voix, jusqu'à 19h.
00:24:22 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:24:28 On vous souhaite la bienvenue.
00:24:29 Françoise de Goy est avec nous, Elisabeth Lévy est avec nous,
00:24:32 Philippe Bilger est avec nous, vous pouvez débattre avec eux 0826 300 300.
00:24:36 On est ravis de vous accueillir.
00:24:37 On est ensemble avec Philippe David jusqu'à 19h pour parler de cette actualité
00:24:42 et tout de suite, le grand débat du jour.
00:24:43 Les Vraies Voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:24:47 Un terrible drame à Saint-Jean-de-Luz.
00:24:49 Une professeure a été poignardée à mort par un élève en plein cours.
00:24:52 Elle est décédée.
00:24:53 L'enseignante a été touchée d'un coup de couteau au thorax.
00:24:55 L'élève à l'origine du coup mortel a 16 ans
00:24:57 est dit avoir entendu des voix lui demandant de passer à l'acte.
00:25:00 La santé mentale d'une façon générale, les addictions d'une façon générale
00:25:03 sont des sujets de préoccupation importants aujourd'hui, mais pas qu'en France.
00:25:06 Un jeune sur cinq souffrirait de troubles de la dépression, 21% pour être plus exact.
00:25:11 Les suites de la crise sanitaire ont eu un impact,
00:25:14 en particulier sur la santé mentale des jeunes.
00:25:16 La question du jour, la santé mentale des jeunes est-elle en danger ?
00:25:19 Sur notre compte Twitter, pour ceux qui votent, c'est oui à 83%.
00:25:24 Après le drame survenu dans ce lycée à Saint-Jean-de-Luz,
00:25:26 une cellule de soutien psychologique a été mise en place dans l'établissement.
00:25:29 Le profil du lycéen a été décrit comme fragile psychologiquement par la police.
00:25:34 Oui, sa garde à vue a d'ailleurs été prolongée.
00:25:36 Le procureur de Bayonne affirme cependant que l'adolescent n'était pas connu
00:25:39 des services de police et des services de justice.
00:25:41 Et on a beaucoup parlé de la santé mentale des jeunes,
00:25:44 notamment mise à mal par les confinements et par tout ce qui s'est passé
00:25:47 pendant ces trois dernières années.
00:25:49 Vous êtes témoin, vous avez des jeunes qui ont souffert
00:25:51 et qui souffrent encore de tout ce qu'on a vécu depuis des mois.
00:25:54 Venez témoigner, Aude attend vos appels
00:25:56 et les vrais voix échangeront avec vous au 0826 300 300.
00:25:59 Et notre invité pour en parler, Stéphane Amart, est avec nous.
00:26:01 Bonsoir, merci d'être avec nous.
00:26:03 Vous êtes psychologue, docteur en psychopathologie et psychanalyse,
00:26:07 Philippe Bilger, la santé mentale des jeunes.
00:26:10 C'est un sujet dont on parle depuis très très longtemps et surtout depuis le confinement.
00:26:13 Absolument. Alors, comment dire en quelques mots ?
00:26:17 D'abord, je trouve qu'on se sert trop de cette tragédie criminelle
00:26:23 pour remettre en cause l'éducation nationale,
00:26:27 les règles de l'autorité et, je dirais,
00:26:31 les dysfonctionnements structurels de l'éducation nationale.
00:26:35 De mon point de vue, en tout cas.
00:26:37 Alors que là, il s'agit d'une tragédie personnelle subjective
00:26:43 liée à des troubles, paraît-il, psychologiques avérés
00:26:47 et qui montre qu'un jeune homme de 16 ans a commis un assassinat.
00:26:52 Je ne veux pas dire que c'est inutile,
00:26:57 mais j'ai très peur qu'à force, devant chaque défi criminel,
00:27:02 de nous proposer une solution qui relève de la psychiatrisation collective.
00:27:08 On parle de la drogue, maintenant, dans toutes les écoles.
00:27:11 On va parler de la psychologie pour tous les élèves.
00:27:14 Ça va devenir hallucinant et parfaitement inutile
00:27:18 parce que j'ose espérer que même dans l'éducation nationale d'aujourd'hui,
00:27:23 qui n'est pas partout une rééducation nationale,
00:27:27 il y a des subjectivités parfois fragiles, perturbées,
00:27:32 mais qu'heureusement le commun des élèves ne l'est pas malgré le confinement.
00:27:36 - Elisabeth Lévy.
00:27:37 - Moi, j'ai quand même le sentiment que il y a aussi chez beaucoup de parents
00:27:41 une tendance à psychiatriser très vite tout problème.
00:27:45 C'est-à-dire dès qu'un enfant est un peu trop turbulent
00:27:49 ou un ado un peu...
00:27:51 Parce que bon, que les ados soient de mauvais poil,
00:27:54 c'est presque, comment dire, c'est presque compris dans le métier.
00:27:57 - Ce serait une anomalie que ce soit l'inverse.
00:28:00 - Je ne dis pas qu'il n'y a pas des problèmes.
00:28:02 Ça, c'est la première chose.
00:28:03 Et la deuxième chose, c'est que je trouve
00:28:05 qu'on a un peu trop tendance à victimiser ces pauvres jeunes
00:28:08 sur cette affaire de Covid.
00:28:09 On dirait qu'on les a envoyés dans les tranchées.
00:28:12 Je ne sais pas...
00:28:14 Je sais que c'était dur, c'était dur pour tout le monde d'abord.
00:28:17 Et je trouve, et je pense qu'on a fait des bêtises d'ailleurs,
00:28:23 y compris les empêcher de faire du sport et toutes ces choses-là.
00:28:26 Je pense que s'il y a un véritable problème
00:28:29 dont tout le monde, tous les adultes, tous les parents,
00:28:32 tous les éducateurs devraient s'en parler, ce sont les écrans.
00:28:35 Les écrans dont on nous dit, dont il y a beaucoup d'études
00:28:37 qui nous montrent les effets délétères sur la capacité d'apprentissage,
00:28:41 sur la capacité de concentration.
00:28:43 Et cela dit, juste pour terminer, quand on nous dit
00:28:46 est-ce que la santé mentale des jeunes est en danger,
00:28:48 je dirais que la santé mentale de tout le monde est en danger.
00:28:51 On est tous un peu dingue.
00:28:53 - Françoise de Gouin.
00:28:54 - Moi d'abord, je pense, après je dis, on est le sommet,
00:28:59 on est l'addition de toutes nos folies et ça donne un être humain.
00:29:02 Je suis d'abord, je pense, je vois ce jeune homme,
00:29:06 on apprend tous les jours, minute par minute,
00:29:08 qu'est-ce qui lui est arrivé avant.
00:29:09 Je ne sais pas s'il a été suivi, je ne sais pas,
00:29:12 on apprend qu'il fait une tentative de suicide,
00:29:14 est-ce qu'il y a une alerte qui est donnée,
00:29:16 est-ce que les parents, comment est-ce qu'ils gèrent,
00:29:18 ça c'est un vrai sujet, il faudra,
00:29:19 là c'est là qu'on va voir la connexion entre l'adolescent et l'école.
00:29:22 - Et est-ce qu'on devrait le savoir ?
00:29:23 - Oui, moi je pense que c'est très important, il y a une femme qui est morte.
00:29:25 - Il n'y a pas de secret médical.
00:29:26 - Je pense également à la douleur et au traumatisme
00:29:31 de ses camarades de classe.
00:29:32 Imaginez tous ces élèves qui ont vu dans cette espèce de calme,
00:29:35 effrayant, effrayant, le calme, le silence,
00:29:38 ce jeune homme, ce môme,
00:29:41 fermer la porte et poignarder dans le thorax.
00:29:44 C'est une scène, on ne peut pas vivre avec ça.
00:29:47 Toute leur vie, ils vont vivre avec cette scène.
00:29:50 Troisième point, moi je crois que oui,
00:29:52 contrairement à Elisabeth,
00:29:54 mais je sais bien pourquoi vous dites ça,
00:29:56 je comprends très bien, il n'y a rien d'excessif.
00:29:58 Moi je crois au contraire que oui,
00:30:00 les adolescents ont souffert du Covid,
00:30:02 les chiffres sont là, ils sont implacables,
00:30:04 il y a une augmentation des tentatives de suicide,
00:30:06 des suicides même,
00:30:08 et parce que je crois que ce n'est pas tant ce qu'on leur a empêché de faire,
00:30:11 c'est le climat dans lequel on a baigné pendant deux ans.
00:30:14 Imaginez, nous déjà, on était dans la parano les premiers mois
00:30:17 à cause de ce virus,
00:30:18 maintenant avec le recul on se dit "mais non pas du tout"
00:30:20 mais bien sûr que si,
00:30:21 on allait travailler un peu la peur au ventre tous les jours,
00:30:24 et il y avait quelque chose de mortifère
00:30:27 dans le climat général et mondial
00:30:30 qui a probablement cassé des assurances
00:30:33 dans l'avenir qui est en train de se construire.
00:30:35 Donc oui, moi je crois que les ados, les jeunes et les enfants vont plus mal depuis le Covid.
00:30:39 - Stéphane Amart,
00:30:41 on en reparlera juste après.
00:30:43 - C'est vrai que nous on s'en fout.
00:30:45 - Mais il faut lui poser une question.
00:30:47 - Alors Stéphane Amart, pour essayer de regrouper un peu tout ça,
00:30:50 est-ce que la santé mentale des jeunes se dégrade aujourd'hui en France ?
00:30:54 Ou en tout cas est dégradée ?
00:30:56 - Oui indéniablement.
00:30:58 Indéniablement elle s'est dégradée,
00:31:00 et on attend encore une fois,
00:31:02 j'ai eu l'occasion de venir à plusieurs reprises à cette époque post-Covid,
00:31:06 et c'est vraiment à partir du post-Covid,
00:31:08 et non pas du Covid au sens du confinement,
00:31:11 c'est-à-dire le déconfinement.
00:31:14 Donc manifestement il y a eu une vraie fragilisation
00:31:18 de cette population,
00:31:20 peut-être un peu plus que d'autres,
00:31:22 mais dans une tranche d'âge extrêmement large,
00:31:26 c'est-à-dire beaucoup plus jeune que l'adolescent en tant que tel,
00:31:29 classiquement parlant en tout cas,
00:31:31 et même plus tard aussi.
00:31:33 Donc oui il y a eu cet effet-là.
00:31:36 Alors de là à rapprocher cet événement
00:31:40 qui nous occupe là ces derniers temps de ce phénomène,
00:31:44 je ne sais pas, je ne pourrais pas le dire évidemment.
00:31:46 Mais c'est sûr qu'on a un certain nombre de faits divers,
00:31:51 c'est toujours un euphémisme de dire "faits divers"
00:31:53 quand on voit la gravité de ces derniers faits
00:31:56 auxquels on a assisté.
00:31:58 D'une certaine manière, parce qu'on nous fait assister,
00:32:00 aujourd'hui c'est presque la nouveauté aussi.
00:32:03 Donc en effet il y a quand même des passages à l'acte
00:32:07 complètement fous.
00:32:09 - Qu'on vous dit des passages à l'acte ?
00:32:13 - Hétéro-agressifs,
00:32:15 tous ces derniers temps,
00:32:17 on a eu énormément de choses.
00:32:19 Et puis, c'est un des aspects des choses,
00:32:23 il y a eu toute une, comme vous le disiez,
00:32:26 toute une avalanche, qui n'est toujours pas terminée,
00:32:30 de passages à l'acte auto-agressifs.
00:32:33 C'est-à-dire des tentatives de suicide, etc.
00:32:36 Donc on peut imaginer qu'il y a eu un effet de désinhibition,
00:32:40 en tout cas, c'est-à-dire des jeunes qui se trouvent
00:32:43 beaucoup moins contenus dans leurs pulsions,
00:32:46 dans leur détresse,
00:32:48 et qui les font passer à l'acte.
00:32:50 Les passages à l'acte sont évidemment bien plus nombreux
00:32:53 et à moindre effet au quotidien.
00:32:56 Il y a énormément de passages à l'acte.
00:32:58 Quand on regarde bien toutes les histoires
00:33:00 de harcèlement scolaire, etc.,
00:33:02 ça passe tranquillement à la trappe,
00:33:05 mais ça fait énormément de dégâts.
00:33:07 - Et ça a augmenté ça ?
00:33:09 - Oui, bien sûr.
00:33:11 En tout cas, on va dire que c'est concomitant, tout ça.
00:33:14 Il y a une espèce d'effervescence, là, comme ça,
00:33:17 très très nette,
00:33:19 qu'il faut mettre évidemment en regard,
00:33:22 d'une dégringolade, des moyens
00:33:24 pour prendre en charge ces souffrances-là.
00:33:26 - Oui, c'est ça. Philippe Béziers, Philippe Béziers.
00:33:28 - A partir du moment... - Dans le micro.
00:33:30 - Mais, évidemment, j'aime regarder
00:33:34 selon des règles de politesse habituelles.
00:33:36 - Mais les auditeurs aiment vous entendre !
00:33:38 - A partir du moment où on n'a pas toujours
00:33:40 des signes et des alertes antérieures
00:33:43 et qu'un adolescent commet le pire,
00:33:47 vous seriez partisan de cette sorte de
00:33:50 d'examen psychologique général pour une classe
00:33:54 ou vous y verriez quelque chose
00:33:56 qui relèverait d'un danger de
00:33:59 presque de psychiatrisation ?
00:34:02 Vous voulez dire une prévention qui consisterait à évaluer tous les...
00:34:04 - Par exemple, absolument.
00:34:05 - Déjà, ça ne serait pas réalisable.
00:34:07 - Absurde ! - Et puis, ça serait un peu fou, en effet.
00:34:09 - Je vais comprendre que c'était dans la question...
00:34:11 - C'est tout à l'heure.
00:34:13 - Un pardon.
00:34:15 - Non, je pense qu'on ne peut absolument pas
00:34:17 tomber dans ce travers-là.
00:34:19 C'est une évidence.
00:34:21 Ce qui est sûr, c'est que maintenant, on sait
00:34:23 qu'on a des jeunes qui sont beaucoup plus propices.
00:34:25 Et pas seulement les jeunes, d'ailleurs.
00:34:27 Comme disait Anne Lévy, il n'y a pas que les jeunes
00:34:29 qui sont beaucoup plus propices aujourd'hui
00:34:31 à passer à l'acte.
00:34:33 Donc on est dans une société beaucoup plus sensible,
00:34:35 beaucoup plus dangereuse, d'une certaine manière.
00:34:38 Donc je crois que la seule prévention, c'est de le savoir, déjà.
00:34:40 - Est-ce que les écrans, ça joue ?
00:34:42 - Les écrans, c'est toujours un peu un sujet polémique.
00:34:46 Parce que qu'est-ce qu'on entend par écran ?
00:34:48 - C'est-à-dire qu'on regarde par les écrans.
00:34:50 Si on joue au Scrabble ou si on fait des jeux hyper-violents,
00:34:52 c'est pas la même chose.
00:34:54 - Je ne suis pas sûr que les jeux soient plus délétères
00:34:56 que les réseaux sociaux.
00:34:58 - Parle-nous des réseaux sociaux.
00:35:00 Et surtout du fait d'être tout le temps
00:35:02 happé par quelque chose, par un flux.
00:35:04 - Indéniablement, ça a créé un effet de désocialisation.
00:35:08 Au sens où beaucoup de jeunes
00:35:10 se sont retrouvés repliés sur eux-mêmes.
00:35:12 Mais je pense qu'on ne peut pas attribuer
00:35:15 comme un simple effet de cause à effet.
00:35:19 Ce phénomène-là, c'est complexe.
00:35:22 - Allez, on va au standard. 0826.
00:35:24 - 300, 300. Romina est avec nous.
00:35:26 Romina, vous vouliez réagir ?
00:35:28 - Oui, moi j'écoute également
00:35:31 Franny Stéphane Amart. Je rejoins tout à fait.
00:35:33 Moi, en tant qu'infirmière, je le ressens aussi.
00:35:35 Je vis dans les familles.
00:35:37 Et je sais qu'il y a un changement,
00:35:39 mais il y a un changement aussi, je pense,
00:35:41 parce qu'il y a un bouleversement de la société.
00:35:43 On parle aujourd'hui, bon, les femmes,
00:35:45 il y a quand même une émancipation,
00:35:47 il y a aussi un bouleversement des rôles à la maison.
00:35:49 On parle plus librement de plein de sujets
00:35:51 tels que l'homosexualité.
00:35:53 Finalement, il y a une ouverture sur plein de sujets
00:35:55 qui ont permis de faire émerger tout un tas de choses.
00:35:58 Mais le problème, c'est qu'on individualise moins.
00:36:01 Donc, les gens se perdent dans tous ces sujets.
00:36:04 Et ça va très vite.
00:36:06 Et je pense qu'on perd les jeunes aussi.
00:36:09 - Stéphane Amart,
00:36:11 est-ce que finalement,
00:36:13 souvent, ce mot revient de dire
00:36:15 que les enfants ne parlent plus à leurs parents,
00:36:17 les parents ne parlent plus à leurs enfants ?
00:36:19 Est-ce qu'il n'y a pas une conversation qui est cassée ?
00:36:23 - Là aussi, je pense que c'est un peu un raccourci.
00:36:25 Je ne suis pas sûr qu'on ait beaucoup parlé auparavant.
00:36:28 En tout cas, beaucoup de patients adultes
00:36:32 me parlent justement du non-communication.
00:36:35 En revanche, c'est le mode de communication
00:36:39 qui a changé, ça c'est indéniable.
00:36:41 C'est-à-dire qu'il y a, en effet,
00:36:43 je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit,
00:36:45 des positions qui changent.
00:36:47 Des positions symboliques qui changent.
00:36:50 Et ça, c'est un vrai problème.
00:36:52 Qui crée, en effet, potentiellement de l'angoisse,
00:36:55 qui crée de la fragilité.
00:36:57 - Pourquoi ? Parce qu'on n'est pas capable de l'expliquer ?
00:36:59 - Je ne sais pas, mais si vous voulez,
00:37:01 on est dans un monde qui va très vite.
00:37:03 Les repères masculins-féminins,
00:37:05 les repères adultes-enfants,
00:37:08 les repères dans le temps,
00:37:11 dans l'espace, dans les genres.
00:37:14 Et finalement, tous nos repères,
00:37:16 j'ai envie de dire, anthropologiques,
00:37:18 sont en train de se perturber à vue d'œil.
00:37:23 Et pour des jeunes en particulier,
00:37:26 puisqu'il s'agit d'eux aujourd'hui,
00:37:28 il y a de quoi être sacrément perdu.
00:37:31 Donc évidemment, la communication serait idéale à ce moment-là.
00:37:35 Je ne suis pas sûr qu'elle ferait tout,
00:37:36 mais en tout cas, elle aiderait beaucoup.
00:37:37 - Elisabeth Lévy, Françoise de Grotte.
00:37:39 - Je voulais te poser une question.
00:37:41 - Arrêtez de rire.
00:37:43 - C'est hyper important.
00:37:44 Dans le cas, parce que ça serait bien qu'on revienne
00:37:46 à notre sujet,
00:37:48 dans le cas de ce jeune homme-là,
00:37:50 ce que vous en voyez, je ne vous demande pas
00:37:51 de faire une petite analyse sauvage,
00:37:52 parce que ce n'est pas le sujet,
00:37:53 mais est-ce que là, s'il y avait eu plus de moyens
00:37:56 "psychologiques" à l'école,
00:37:59 est-ce qu'un jeune homme comme ça,
00:38:01 qui fait une tentative de suicide,
00:38:02 parce que c'est ce qu'on apprend par le procureur d'un république,
00:38:05 - Qui est sous antidépresseur.
00:38:06 - Voilà, tu as raison exactement.
00:38:07 Qui est sous antidépresseur,
00:38:08 est-ce que là, il n'y a pas des signaux d'alerte
00:38:11 qui sont passés à travers la raquette ?
00:38:15 - C'est fort possible, en effet.
00:38:18 Là, en revanche, en effet,
00:38:20 si on n'en est pas à devoir évaluer
00:38:22 tous les élèves d'une école, d'un lycée,
00:38:25 ce serait quand même intéressant, en effet,
00:38:28 déjà que les jeunes soient pris en charge
00:38:30 comme ils se doivent,
00:38:31 et en effet, qu'il y ait potentiellement un lien
00:38:34 avec les lieux où qu'ils fréquentent,
00:38:36 notamment l'école.
00:38:37 - Ce qu'on voit souvent,
00:38:39 notamment dans la chronique judiciaire,
00:38:43 c'est des adolescents
00:38:45 qui ont une intolérance totale à la frustration.
00:38:50 Et qui me semble,
00:38:52 c'est-à-dire, alors évidemment,
00:38:54 ça fait vieux con de dire ça,
00:38:55 il me semble que dans nos générations,
00:38:58 dans mon collège, dans mon lycée,
00:38:59 quand on nous disait "il ne faut pas faire ça",
00:39:01 ça pouvait nous énerver,
00:39:02 mais ça ne nous mettait pas dans une rage
00:39:04 où on pouvait se mettre à frapper, etc.
00:39:06 Donc, est-ce que vous le constatez ?
00:39:08 Et deuxième question, je vous la pose en même temps,
00:39:10 moi je suis désolée, je suis choquée
00:39:12 de voir le dossier médical de ce jeune homme
00:39:16 déballé en place publique.
00:39:17 Est-ce que le secret médical n'a plus cours dans notre pays ?
00:39:20 Est-ce que c'est normal ?
00:39:21 - Stéphane Amart.
00:39:23 - La deuxième question, d'abord,
00:39:26 là, pour le coup, on vit dans une époque de transparence,
00:39:29 donc tout est déballé,
00:39:31 et en effet, si on commet un acte répréhensible,
00:39:35 là, il ne faut plus s'attendre,
00:39:36 en tout cas, à partir du moment où on devient médiatisé,
00:39:38 d'ailleurs, quelle que soit la raison,
00:39:40 il ne faut plus s'attendre à ce que ça soit sous le secret.
00:39:42 Là, en l'occurrence, je ne suis pas sûr que le secret tienne,
00:39:45 puisque de toute façon, dans toutes les histoires
00:39:47 où il y a un suspect avéré,
00:39:49 à un moment ou à un autre,
00:39:51 on va avoir son CV.
00:39:53 - Mais il sera dirigé à huis clos !
00:39:55 - Oui, mais il y aura un texte de critique officiel.
00:39:58 - Quoi qu'il en soit,
00:39:59 ça répond à un besoin de comprendre,
00:40:01 à un besoin de calmer l'angoisse aussi des gens,
00:40:03 parce que comprendre, c'est aussi une façon de canaliser l'angoisse.
00:40:07 Pour ce qui est,
00:40:09 même si c'est discutable, en effet,
00:40:11 après, pour ce qui est de la tolérance à la frustration,
00:40:14 oui, bien sûr, on est dans une époque
00:40:16 où c'est très difficile pour chacun, d'ailleurs,
00:40:19 d'être frustré, de plus en plus.
00:40:22 Moi, j'observe, évidemment,
00:40:25 ça dès le plus jeune âge,
00:40:28 avec des parents qui ont parfois
00:40:31 énormément de mal à apprendre un enfant
00:40:33 à supporter la frustration.
00:40:35 Je pense que la question vient déjà à ce niveau-là,
00:40:38 parce que c'est pas d'hier, évidemment,
00:40:40 les jeunes qui ont dû mal être frustrés aujourd'hui
00:40:42 ont été des enfants... - Ils ont 14, 15, 20 ans, oui.
00:40:44 - Et donc, ça c'est encore une autre histoire.
00:40:47 Je veux pas revenir sur une mauvaise lecture de Dolto,
00:40:49 mais enfin, on en est quand même dans des choses comme ça,
00:40:52 en tout cas, c'est-à-dire l'enfant roi
00:40:55 à qui il faut, non seulement qu'il faut écouter,
00:40:59 mais qu'il faut écouter dans un mauvais sens du terme,
00:41:02 c'est-à-dire à qui il faut donner raison.
00:41:04 - Vous énervez la reine Françoise.
00:41:06 - Oui, parce que... - Elle a été une enfant reine,
00:41:08 et qu'il est resté... - Non, parce que j'ai été élevé à la dure,
00:41:11 comme les gens de ma génération,
00:41:13 et là, j'ai eu beaucoup de mal à entendre ce discours sur
00:41:16 "avant, c'était pas comme ça, et ça se dégrade,
00:41:18 parce que finalement, les repères changent",
00:41:20 c'est un peu étrange de... - Est-ce que rien ne se dégrade, pour toi ?
00:41:22 - Non, moi, je pense que c'est... - Ah bah, voilà !
00:41:24 - Non, et moi, je relis Michel Serres, qui est exceptionnel,
00:41:26 qui a fait un bouquin extraordinaire qui s'appelle "Poussette",
00:41:29 qui explique, que vous avez lu, qui explique...
00:41:31 - Petite poussette. - Oui, qui est magnifique,
00:41:34 parce que la poussette, les doigts qu'on utilise,
00:41:37 qui explique que cette génération-là, Z,
00:41:40 elle est en train de vivre un changement aussi radical
00:41:43 que lorsque nous sommes passés de l'Antiquité au Moyen-Âge,
00:41:45 et qu'en réalité, je pense que le changement est brutal,
00:41:49 mais qu'il n'est pas forcément négatif.
00:41:51 Vous comprenez ce que je veux dire ? - Je peux répondre à la Françoise en 10 secondes ?
00:41:53 - En 10 secondes. - En 10 secondes.
00:41:55 - Non, mais petite poussette, c'est le livre du Ravi de la crèche,
00:41:58 qui lui, a été formé... - Ça m'intéresse pas qu'on devait
00:42:00 - Pardon, je termine. - aller avec toi, là, c'est vraiment...
00:42:02 - C'est le livre du Ravi de la crèche, qui a été formé, lui,
00:42:04 dans les grandes universités, qui connaît tous les hommes
00:42:06 de la littérature mondiale, et qui s'extasie,
00:42:09 parce que les gamins sont là sur leur téléphone.
00:42:11 - Non, c'est pas ça. - Tu peux pas faire ça.
00:42:13 - Le mot de la fin... - Michel Serres est exceptionnel, arrête.
00:42:15 - Ah, non, je ne suis pas du tout exceptionnel.
00:42:17 - Le mot de la fin, Stéphane Amart.
00:42:19 - Non, mais ce qui est sûr, c'est que vous avez raison,
00:42:22 on est dans une époque où tout change très très vite.
00:42:26 - C'est pas forcément négatif, c'est ce que je veux dire.
00:42:28 - Non, bien entendu, mais là, ça n'est pas forcément négatif
00:42:32 quand on est après le changement, mais pendant le changement,
00:42:36 ça crée des turbulences, en termes de repères, en tout cas.
00:42:39 Et c'est bien le problème, aujourd'hui.
00:42:41 - Et c'est pas forcément positif. - Merci, très beaucoup.
00:42:44 - C'est pas négatif, mon ami, croyez en l'humanité.
00:42:47 - Françoise, Elisabeth, ça dépend de la façon dont c'est digéré, c'est comme tout.
00:42:54 Merci beaucoup Stéphane Amart d'avoir été avec nous,
00:42:57 psychologue et docteur en psychopathologie et psychanalyse.
00:43:03 Voilà, vous restez avec nous.
00:43:05 Attention, s'il vous plaît, dans un instant, le quiz de l'actu,
00:43:07 donc elles vont pouvoir se détendre un petit peu, vous aussi.
00:43:10 C'est le 36 300 300 avec Romina qui va jouer contre l'un d'entre vous.
00:43:14 A tout de suite.
00:43:15 - Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:21 - Vous n'allez pas en croire vos yeux, pour l'instant, tout va bien
00:43:24 entre Françoise de Bois et Elisabeth Lévy.
00:43:27 - Écoutez, arrêtez. - Pour l'instant, le baromètre...
00:43:30 - Les règles s'annulent, les dragonnes s'annulent,
00:43:32 parce que si on commence à se combattre, on carchéise tout le studio.
00:43:35 - Non mais en revanche, on pourrait peut-être dominer le monde, Azur.
00:43:38 - Mais c'est déjà le cas, mais le monde ne le sait pas encore.
00:43:41 - Vous nous donnez quel poste à Cécile, Philippe et moi ?
00:43:44 - Alors vous, déjà, c'est les barbaresques, déjà d'office.
00:43:48 On sauverait Cécile car je pourrais dire qu'elle a caché des gauchistes
00:43:51 pendant la guerre, donc je la sauverai, elle, je la sauverai.
00:43:55 Je sauverai Bill Jair pour l'élégance de l'esprit.
00:43:57 - Il sera notre ministre de la culture.
00:43:59 - Oui, le monde est...
00:44:01 - Mais moi, j'adore vous voir le jeudi soir,
00:44:04 parce que vous ne vous annulez pas, vous vous cumulez.
00:44:07 - Non, ça dépend des fois.
00:44:10 - Mais comme elle sort le gueule, ça s'appelle le cumul des mandales.
00:44:13 - Oh, elle est bien. - Elle est pas mal.
00:44:16 - Non, non, Cécile, vous êtes beaucoup trop sévère.
00:44:20 - J'admets, elle est pas mal.
00:44:23 Vous savez que plus vous parlez, moins on a de quiz.
00:44:25 Allez, le quiz de l'actu.
00:44:27 Les vraies voix sud-radio, le quiz de l'actu.
00:44:30 - Et Romina est avec nous, Romina, re-salut.
00:44:34 Vous avez donc choisi qui sera votre adversaire ce soir ?
00:44:38 - Ce sera Elisabeth Lévy.
00:44:41 - Ah !
00:44:43 - Merci Romina, bien que je me demande si vous m'avez choisie
00:44:46 parce que je suis la plus nulle.
00:44:48 - C'est vrai. - Je suis ravie, Romina, de jouer contre vous.
00:44:53 - On commence par tout de suite.
00:44:55 - Ça veut dire que Romina, on est avec vous.
00:44:57 - On y va, direct avec une question.
00:44:59 Qui qu'a dit ?
00:45:02 Vladimir Poutine se conduit comme un nazi en Ukraine.
00:45:05 - Biden ? - Non.
00:45:07 - Anthony Blinken ? - Non.
00:45:09 - Bernard Henry ? - Oui, bonne réponse d'Elisabeth Lévy.
00:45:13 - Bernard Henry Lévy.
00:45:16 Romina, vous l'aviez ou pas du tout ?
00:45:18 - C'est vrai que je l'avais vu à chaque fois en train de jouer sur la 2, mais bon.
00:45:22 - Allez, 2 à 0.
00:45:24 Question médecine.
00:45:26 Vous êtes infirmière.
00:45:27 Quelle substance, pilier de la contre-culture hippie,
00:45:29 pourrait devenir un nouveau traitement de la dépression ?
00:45:32 - Le cannabis ? - Non.
00:45:34 - Le LSD ? - Non.
00:45:37 - Le heroïne ? - Non.
00:45:39 - La cocaïne ? - Non.
00:45:42 - La culture hippie, le LSD, c'est pas le LSD.
00:45:45 - Les champignons hallucinogènes.
00:45:47 - Elisabeth Lévy en peut être forte.
00:45:49 - Qu'est-ce qu'elle a dit ? - Les champignons hallucinogènes.
00:45:51 - La psyllocybine. - Bien sûr.
00:45:53 - 4 à 0.
00:45:55 - Elle est en train de nous enfoncer.
00:45:57 - C'est une question Europe.
00:45:59 Après le discours de Poutine, contre quelles mesures d'Ursula von der Leyen,
00:46:03 13 pays de l'Union Européenne se sont-ils révoltés ?
00:46:07 - Euh... - Quelles mesures ?
00:46:09 - J'ai pas compris ta question, en fait.
00:46:11 - Après le discours de Poutine, contre quelles mesures d'Ursula von der Leyen,
00:46:15 13 pays de l'Union Européenne se sont-ils...
00:46:17 - Les sanctions ! - Les sanctions contre les oligarques.
00:46:20 - La gravation. - Oui, les sanctions.
00:46:22 - Contre la Russie, contre le GAR. - Un peu plus précis.
00:46:25 - Contre, oui, le... - Le gel.
00:46:27 - Le désarroi. - Voilà, bonne réponse de Françoise de Gaulle.
00:46:30 On doit tirer les vers du nez. - Franchement, non.
00:46:32 - Les sanctions. - Non, on les a dit spontanément.
00:46:34 - Non. Tout n'est pas perdu.
00:46:37 - Alors là, vraiment... - 4 à 2.
00:46:39 - Y a que la mauvaise foi qui saurait.
00:46:41 - Et on a pas du tout tiré les vers du nez sur les champignons hallucinogènes,
00:46:44 tu mériterais pas tes 2 points, alors. - Elle les a mérités.
00:46:46 - Tiens, une autre question, question musée.
00:46:49 Quel statut de cire vient d'être retiré au musée Grévin ?
00:46:52 - Poutine ? - Non.
00:46:54 - Euh... - Voyons, voyons...
00:46:57 - Quel est le monstre actuel ? - Euh... Palmad ?
00:47:00 - Oui. - Oui.
00:47:02 - Mais en fait, y en a 3. - Mais en fait, c'est les 3.
00:47:05 - Mais en fait, c'est les 3. - Mais en fait, c'est les 3.
00:47:06 - Là, lundi, effectivement, ils ont retiré Pierre Palmad,
00:47:08 mais ils avaient retiré la semaine d'avant Vladimir Poutine et Donald Trump.
00:47:12 - Ah bah tu vois, on s'est trompés, j'étais resté sur Poutine.
00:47:14 - C'est qui qui a dit Palmad ? - Bah c'est Elisabeth.
00:47:16 - Alors, 1 point chacune, parce qu'ils ont retiré, d'accord ?
00:47:18 - Ça fait 5 à 3. Attends, on peut encore gagner.
00:47:21 - Romina, ça va ? - Ça va.
00:47:24 - Ils vont enlever tous les méchants du musée Grévin.
00:47:27 C'est un musée de la bonne conduite.
00:47:30 - Question. Quel grand groupe devrait reverser 2 milliards à ses salariés ?
00:47:34 - Eh bah... - Thermes ? - Non.
00:47:36 - Chrysler ? - Non.
00:47:38 - Ferrari ? - Non.
00:47:39 - LVMH ? - Non.
00:47:40 - Ford ? - Non.
00:47:41 - Stellantis ? - Non.
00:47:42 - Oui, bonne réponse de Thierry Lebois.
00:47:44 - Et nous revenons dans la dernière ligne droite de l'enchant.
00:47:46 - 5 à 3. - Alors là, c'est défini.
00:47:49 - Il y a encore 2 questions sur l'alternative.
00:47:51 - Alors, attention, peut-être dernière question.
00:47:53 Question cinéma. Quel film a attiré 8 spectateurs dans les 2 salles parisiennes
00:47:59 pendant qu'il était projeté hier à 14h ?
00:48:01 - "Fablement" ? - Non.
00:48:02 - Non, c'est pas possible.
00:48:03 - "Les 20 jours du calme" ? - Oui.
00:48:05 - Oui, oui, la bonne réponse de Romina.
00:48:07 - Qu'est-ce qu'elle a dit ?
00:48:08 - "Slava Ukraini", le film de BHL.
00:48:10 - Seulement 8 spectateurs ? - Oui, en 2 salles.
00:48:13 - On est les champions !
00:48:15 - Ça fait... Elle peut revenir 7 à 5, mais il reste une question, Cécile.
00:48:20 - Tu peux revenir, ça va.
00:48:21 - Bravo Romina pour "Slava".
00:48:24 Je vous en veux, mais quand même, bravo. C'était bien, lui.
00:48:27 - Allez, une dernière question.
00:48:28 - Allez, la question anglaise.
00:48:29 Une lettre postée en 1916 a été distribuée en Angleterre il y a quelques jours.
00:48:33 Quelle était sa particularité ?
00:48:35 - Elle était écrite... Il y avait un timbre particulier ?
00:48:39 - On vous fait 3 propositions ? - Oui.
00:48:41 - Allez-y. - Elle était signée de la main de Winston Churchill.
00:48:43 - Oui. - Non.
00:48:45 - C'était l'annonce de décès d'un soldat à la bataille de la Somme,
00:48:48 où elle n'avait aucune particularité, elle a juste mis 105 ans pour faire une distance...
00:48:51 - La 3 ! - Non, non, non, non !
00:48:53 - C'est pas ce qu'elle a dit en premier !
00:48:55 - On a eu temps, on a eu temps. - Elisabeth, non, maintenant.
00:48:57 - Tu es... Tu es... - T'as enlevé un centième de seconde !
00:49:00 - Mais pourquoi il n'y a qu'avec elle ? Mais c'est dégueulasse.
00:49:03 - Elisabeth, on est avec Romina.
00:49:05 - Je pense que vous l'avez dit en même temps.
00:49:07 - Si on veut être logique, je pense que vous l'avez dit en même temps.
00:49:09 - Ça fait quoi ? - Égalité partout.
00:49:13 - Égalité, 5 partout. - L'égalité, Romina, bravo !
00:49:16 - On va mettre un petit point à Romina par solidarité pyrénéenne.
00:49:20 - Voilà, c'est ça. Allez, vous restez avec nous, parce qu'on est en train de prendre du retard.
00:49:24 Bravo Romina, vous restez avec nous dans un instant.
00:49:26 Le coup de gueule de Philippe David sur une décision controversée de la Cour de cassation.
00:49:30 Ça fait du clic sur les réseaux sociaux, on verra un petit peu tout ce qui se dit sur nos réseaux sociaux.
00:49:35 Et puis on reparlera des tours de table de Philippe Bilger, de Françoise de Goua, d'Elisabeth Lévy.
00:49:39 Vous savez qu'ils ont des sujets qui comptent, de l'actu dont ils veulent parler.
00:49:43 Ils sont les bienvenus, ce sera dans quelques minutes. A tout de suite.
00:49:47 Les vrais voix sur le radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:49:53 - Attention, turbulences prévues vis-à-vis de Françoise de Goua, Elisabeth Lévy et Philippe Bilger.
00:49:59 On est ravis de les retrouver. - Fanfan et Babette.
00:50:02 - Fanfan et Zaza. - Zaza, Zaza, Zaza.
00:50:06 - Et moi j'attache ma table. - Je pensais que c'était Philippe Bilger, Zaza.
00:50:09 Parce que Fanfan, Babette et Zaza, je me suis dit, en fait c'est pas ça du tout.
00:50:12 En tout cas, 0826 300 300, merci d'être avec nous.
00:50:17 Dans quelques minutes, le coup de projecteur, on va revenir sur cette question,
00:50:21 la question de l'accompagnement des élèves qui souffrent de troubles psychologiques dans les établissements.
00:50:25 Cette question, faut-il imposer un bilan psychologique à tous ces élèves ?
00:50:29 Pour l'instant, vous êtes plutôt à répondre par la négative.
00:50:32 On fera le tour de l'actu avec les vraies voix, bien entendu.
00:50:35 Et puis, ça fait du clic sur les réseaux sociaux, il y a énormément de sujets qui montent.
00:50:39 Aujourd'hui, on fera un point en attendant, c'est le coup de gueule de Philippe David.
00:50:42 - Les vraies voix Sud Radio.
00:50:44 - Et Philippe David, ce coup de gueule sur une décision controversée de la Cour de possession.
00:50:48 - Oui, on a tous connu des salariés déboutés au prud'homme, alors qu'ils avaient beaucoup de choses à reprocher à leur patron.
00:50:53 Et des patrons condamnés à de lourdes sommes par des salariés qui avaient plus que tiré sur la ficelle.
00:50:58 Là, on touche au sublime, puisque l'A.R.A.T.P. a été condamné par la Cour d'appel,
00:51:03 appel validé par la Cour de cassation, pour avoir licencié un salarié, on va dire, au comportement un peu surprenant.
00:51:09 Pourquoi avait-il été licencié ? Parce qu'il avait cumulé 180 jours d'arrêt maladie entre 2015 et 2017
00:51:15 pour des blessures aux coudes, aux bras et aux poignets.
00:51:18 Des blessures si sérieuses que l'intéressé ne pouvait pas travailler, mais avait pu participer à 14 compétitions de badminton.
00:51:24 Voyons cela, oui, la régie avait décidé de licencier l'intéressé, qui a attaqué au prud'homme.
00:51:31 Suite à la décision de la Cour de cassation, il va toucher 7 645 euros à titre d'indemnité de préavis,
00:51:37 764 euros de congés payés afférents, 8 313 euros d'indemnité légale de licenciement
00:51:43 et 22 000 euros de dommages et intérêts pour révocation, accrochez-vous bien, sans cause réelle et sérieuse,
00:51:48 pour un total de 38 722 euros. Bref, on peut être payé par la solidarité nationale et jouer au badminton,
00:51:55 tout en ne pouvant pas travailler. Bonne pioche pour l'intéressé, comprennent qui pourra.
00:52:00 - Je suis sûr qu'il y a autre chose, Philippe. - Ce n'est pas possible autrement, mais non.
00:52:04 - C'est écrit par la dépêche du Midi, qui est au pas un journal fondamentalement à droite, par plein d'autres médias.
00:52:10 - Non, mais ils font vite, parfois en reprenant les arrêts de la Cour de cassation.
00:52:15 - Mais de toute manière, ce ne serait pas impossible, parfois, dans le délire judiciaire.
00:52:21 Mais là, je n'y crois pas uniquement sur le badminton.
00:52:24 - Non, mais ce qui est intéressant, c'est que justement, je pose la question à notre cher Philippe,
00:52:29 j'ai quand même le sentiment que parfois, il y a un juridisme tel, qu'il peut justifier des choses complètement aberrantes.
00:52:36 - C'est vrai. - Et comme la Cour de cassation fait du droit, en se fichant un peu quand même des histoires qu'il y a derrière.
00:52:42 - Mais d'une certaine manière, moi ça, comment vous dire, alors là, je vais peut-être aller à contre-courant,
00:52:46 mais je ne suis pas sûr que Philippe ne soit pas d'accord avec moi, mais j'y vais tranquillement,
00:52:49 je suis très heureuse que la Cour de cassation fasse du droit, vraiment du droit.
00:52:54 - Elle ne doit faire que ça. - Elle ne doit faire que ça.
00:52:57 - Comme la Cour suprême ne doit faire normalement que du droit aux Etats-Unis, je suis heureuse que la Cour de cassation ne fasse que du droit.
00:53:05 - Conseil constitue. - Mais c'est autre chose, dans le cadre de la politique, non stop.
00:53:09 - Ça devrait. - Non mais là on parle de la Cour de cassation, de la justice pure, je suis très heureuse qu'elle ne fasse que du droit.
00:53:15 Le droit c'est ce qui garantit en réalité, qu'il soit imparfait ou pas, de toute façon c'est une matière vivante qui ne cesse d'évoluer,
00:53:21 qu'il soit imparfait ou pas, il est le garant de la démocratie, voilà.
00:53:25 Les pays, la civilisation a grandi avec le droit, donc je suis heureuse que la Cour de cassation ne fasse que du droit.
00:53:31 - Et bien là pour du droit c'est un peu sinueux quand même.
00:53:34 - Ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:53:39 Les vraies voix sud-radio, ça fait du clic sur les réseaux sociaux.
00:53:43 - Ne faites pas ces signes des jeunes mots comme ça, Françoise de Gouin ne peut pas les comprendre en moins de 30 secondes.
00:53:48 - Voilà, bien sûr. - Vous savez que vous cherchez, vous êtes protégés encore par l'amitié que vous porte ma mère, mais ça ne va pas durer là.
00:53:54 - 18h12 je vais craquer. - Allez, allez, on y va, on y va.
00:53:57 Félix Mathieu, top clic des internautes critiques, le ministre de l'éducation Papendiaïe pour les choix des mots utilisés lors de sa première réaction au meurtre de la professeure.
00:54:08 - Pour le choix d'un mot en particulier, immense émotion suite au décès d'une professeure au lycée Saint-Thomas d'Aquin à Saint-Jean-de-Luz,
00:54:15 avait écrit Papendiaïe en fin de matinée hier, environ deux heures après les faits, et beaucoup lui reprochent d'avoir utilisé ce mot "décès" et non pas par exemple "assassinat" ou "meurtre".
00:54:24 Vous avez vraiment des soucis de vocabulaire, peut-on lire ? Par exemple, la plupart des commentaires à ce premier hommage du ministre sont sur ce registre de la polémique sémantique.
00:54:32 Rappelons tout de même que c'était la première réaction de Papendiaïe, bien avant l'ouverture d'une information judiciaire pour meurtre avec préméditation.
00:54:40 - C'est très intéressant parce que je ne crois même pas que de sa part ce soit une volonté de sous-estimer l'assassinat.
00:54:51 Mais je crois que c'est un intellectuel qui a du mal avec ce que le mot "juste" peut avoir de brutal.
00:54:58 Je suis persuadé qu'il sait que c'est un assassinat, mais il a du mal avec la crudité du langage.
00:55:06 - Mais est-ce que ce n'est pas une question de se dire que...
00:55:08 - Françoise, je suis en train de parler Elisabeth, je suis en train de poser une question.
00:55:13 Est-ce que ça veut dire qu'il attend que le mot soit caractérisé par le procureur, par exemple ? Est-ce que c'est ça aussi peut-être ?
00:55:20 - Non, il est complètement contraint par son intellectualisme, parce que c'est un grand intellectuel Papendiaïe.
00:55:27 On ne peut pas le soutenir de ne pas connaître la portée des mots.
00:55:29 Moi je suis d'accord avec... il est un piètre politique en réalité, c'est ça.
00:55:34 Il n'est absolument pas fait ni pour Twitter ni pour les réseaux sociaux.
00:55:37 J'ai été extrêmement choqué par sa nôtre déclaration.
00:55:41 Un peu secoué, il a dit, un peu secoué par ce drame.
00:55:45 Il ne sait pas comment naviguer, parce qu'il a ce carcan intellectuel brillant.
00:55:51 Il ne sait pas comment naviguer politiquement dans cette affaire.
00:55:54 Mais Louis Hallyau aussi a fait une boulette, on ne l'a pas dit.
00:55:57 - Il parle d'incident, Louis Hallyau.
00:55:59 - Un mot, Elisabeth ?
00:56:01 - Je trouve qu'on lui fait un peu un mauvais procès.
00:56:04 Le décès était effectivement le résultat de cet assassinat.
00:56:08 Je ne trouve pas...
00:56:10 Là, on est vraiment dans le chipotage, c'est-à-dire que des gens se disent
00:56:13 "Qu'est-ce que je pourrais bien reprocher à ce ministre ?"
00:56:15 - Je ne suis pas d'accord.
00:56:17 - Je ne suis pas d'accord parce que ça aurait été...
00:56:19 Écoutez, Elisabeth, vous n'auriez pas eu cette tolérance-là
00:56:22 si ça avait été d'autres conditions, dans un lycée public, avec d'autres circonstances...
00:56:26 - Mais vous êtes d'accord que ce qui est marrant, c'est que je ne suis pas une fanatique de Papandière.
00:56:29 - Non, non, mais je ne comprends pas...
00:56:33 Si ça avait été dans d'autres circonstances, vous auriez dit
00:56:36 "Ce gouvernement n'est pas capable de mettre les mots justes, etc."
00:56:39 - Non, c'est quand ils ne veulent pas dire "islamistes" quand il y a des islamistes.
00:56:42 Ce n'est pas le problème du DC ou de la Sentinelle.
00:56:45 - Je ne sais pas. - C'est pas vrai.
00:56:47 - Un nom se trouve pour la top tendance d'issue elle est plus commentée en France,
00:56:51 Jeff Bezos.
00:56:53 - Jeff Bezos, fondateur d'Amazon et 4e fortune mondiale.
00:56:56 Et si on parle beaucoup du milliardaire américain sur les réseaux sociaux en France,
00:57:00 c'est parce qu'il y a une semaine, selon Le Point, Emmanuel Macron,
00:57:03 lui a remis la Légion d'honneur en toute discrétion lors d'une cérémonie
00:57:06 fastueuse mais confidentielle au Palais de l'Élise.
00:57:09 Et l'événement n'aurait été ni annoncé dans les agendas officiels,
00:57:12 ni communiqué ensuite.
00:57:14 Parmi les invités triés sur le volet pour la cérémonie se trouvait par exemple
00:57:17 le milliardaire français Bernard Arnault, l'homme le plus riche du monde.
00:57:20 Parmi les réactions à cet indiscret du Point, beaucoup soulignent la date choisie.
00:57:24 Raphaël Prado de l'association Attac par exemple écrit
00:57:27 "Incroyable, le 16 février, en pleine journée de manifestation
00:57:30 contre la réforme des retraites et en secret,
00:57:33 Emmanuel Macron a remis la Légion d'honneur à l'évadé fiscale Jeff Bezos
00:57:36 en présence de Bernard Arnault".
00:57:38 Et de conclure, Macron c'est le président des milliardaires.
00:57:41 L'avocat aussi, Xavier Aurel, lui se demande seulement pourquoi,
00:57:44 tout simplement pour quelles raisons ? Et question subsidiaire,
00:57:47 cette décoration a-t-elle encore un sens ?
00:57:49 - Non, moi très vite, c'est juste, j'aimerais savoir ce qu'en pensent
00:57:52 tous les petits commerçants qui ont dû fermer boutique,
00:57:55 parce que, grâce à Amazon, donc si vous voulez, c'est plutôt ça qui me frappe.
00:57:58 Je m'en fous.
00:58:00 Je suis marre de ce truc anti-riche, mais en l'occurrence,
00:58:03 je pense aux petits commerçants.
00:58:05 - Moi, je suis... Cette forme de fourberie permanente,
00:58:09 et là c'est pas une blague, parce que c'est ce que je pense vraiment,
00:58:12 ce qui n'est pas le cas de Philippe David, mais d'Emmanuel Macron,
00:58:15 il n'a qu'à assumer ! Non mais il faut qu'il assume !
00:58:17 Il reçoit Jeff Bezos, pourquoi, comment, en quel titre est-ce qu'il reçoit
00:58:20 la Légion d'honneur ? Je veux bien, bon c'est un signe de respect.
00:58:24 Assume-le, tout simplement, tu reçois Jeff Bezos, et bien tu l'assumes
00:58:27 que tu l'as reçu. Tu fais pas ça en loose day, ça donne encore plus
00:58:30 le sentiment que t'es vraiment le seul et unique ami des grands patrons,
00:58:34 et c'est un peu ridicule, je trouve, c'est complètement contre-productif,
00:58:37 c'est nul, voilà. C'est nul.
00:58:39 - Voilà, c'est réglé.
00:58:41 - Nul, dénul. - Le tour de table de l'actu des VV.
00:58:43 - Parlons vrai, le réquisitoire.
00:58:45 - Le tour de table de l'actu des VV.
00:58:47 - Mais c'est dans quelques instants. - Dans quelques instants,
00:58:49 vous restez avec nous, vous voulez commenter, bien entendu,
00:58:51 0 800 26 300 300, vous avez le droit de commenter ce qui vient de dire,
00:58:55 on vous attend au standard, ils disent ce qu'ils pensent,
00:58:57 et bien vous avez le droit de donner votre réponse,
00:59:00 on vous attend à tout de suite.
00:59:01 Si vous avez raté le début, ça va être difficile de tout vous raconter
00:59:05 parce qu'il s'est dit tellement de choses.
00:59:07 Philippe Bilger, nous sommes revenus.
00:59:09 - C'est drôle, je fais toujours le petit Finkielkraut.
00:59:12 - Je parle vrai.
00:59:14 - Est-ce que vous avez rendu compte de la complaisance que vous avez
00:59:16 à l'égard de Philippe Bilger ? - Ah bah non !
00:59:18 - Isabelle, tais-moi, on ferait ça, on se serait déjà fait pendre
00:59:21 par les pieds, au tableau d'honneur. - Mais je lui dis à chaque fois,
00:59:23 - Attendez, pour votre plaisir, on va le pendre par les pieds.
00:59:26 - Non mais je veux pas, mais je veux que ça aille entier avec nous.
00:59:29 - On joque ton père. - Non, ce qui serait bien,
00:59:32 c'est que naturellement tout le monde s'en rende compte.
00:59:35 Ça, ce serait respectueux pour nous.
00:59:37 Ah, vous avez rien à dire là ? - On parle pas.
00:59:39 - Ah bah voilà, ça va être le moment de parler,
00:59:42 puisque c'est le tour d'automne, c'est là que vous avez des vrais voix.
00:59:44 - Mais maniez-vous le tronc, on va bientôt se mettre à table.
00:59:46 - Ça sent l'artiste à cette table, ça sent l'artiste.
00:59:49 - Je suis épuisé, moi, c'est horriblement fatiguant d'être intelligent.
00:59:52 - Le tour de table. - De l'actualité.
00:59:55 - Puisque Philippe Bilger a des choses à dire, il va falloir qu'il les dise maintenant.
00:59:58 - Je vais les dire. Il faudrait qu'il y ait une sorte de grand bruit
01:00:02 pour annoncer que ça va être grand.
01:00:04 - Trrrr, trrrr, trrrr.
01:00:06 - Vous voulez féliciter ? Moi, cher Philippe, le garde des sceaux.
01:00:09 - Voilà, plus difficile. - Qu'est-ce qui se passe ?
01:00:12 - Ça ne m'arrive jamais. - Qu'est-ce qui se passe ?
01:00:14 - Je suis frappé par deux choses.
01:00:16 Depuis qu'Éric Dupond-Moretti a abandonné toute idée
01:00:20 de modifier la justice, au fond, en profondeur,
01:00:25 il s'occupe de sa matérialité,
01:00:28 et ça, il est difficile de lui contester un certain mérite.
01:00:32 Notamment, il a récemment annoncé à Agin,
01:00:36 à l'école de l'administration pénitentiaire,
01:00:39 que ses agents allaient être revalorisés,
01:00:43 et qu'ils allaient progresser dans les catégories.
01:00:46 Et là, je trouve que c'est rendre hommage,
01:00:49 et tenir une promesse, enfin, qu'il aurait faite depuis tant d'années,
01:00:54 alors qu'ils vivent un métier très éprouvant au quotidien,
01:00:58 et qu'ils ont bien besoin de cette promesse enfin tenue.
01:01:02 Et donc, je ne peux que dire que, de la part d'Éric Dupond-Moretti,
01:01:06 c'est une très bonne initiative.
01:01:08 - Mais c'est pas François qui va dire le contraire.
01:01:10 - Je suis absolument d'accord, oui, et la revalorisation des gardiens,
01:01:12 c'est très difficile d'être gardien de prison,
01:01:14 et je voudrais pour les policiers, je voudrais pour les professeurs,
01:01:16 enfin tous ces gens qui assurent vraiment le corsetage républicain de notre pays,
01:01:21 et les magistrats aussi, parce que les magistrats ne sont pas tous des avocats généraux,
01:01:25 suivez mon regard.
01:01:27 Deuxième point, je soupçonne Philippe Bilger d'aimer,
01:01:30 et de dire du bien d'Éric Dupond-Moretti,
01:01:33 pour la raison que j'explique, il a complètement disparu du paysage.
01:01:38 C'est-à-dire qu'on voit bien qu'Emmanuel Macron l'a renommé au forceps,
01:01:41 après une engrouille terrible, une engueulade terrible avec son épouse Brigitte Macron.
01:01:46 - Et ça c'est vraiment vrai ?
01:01:48 - Oui, ça c'est vraiment vrai.
01:01:49 - J'aurais pu être ton causeur.
01:01:51 - Voilà, ça c'est vraiment vrai, mais en tout cas ça a fait causer,
01:01:54 et en tout cas c'est sûr qu'il a complètement disparu.
01:01:56 On sent un Éric Dupond-Moretti qui est contre nature d'ailleurs,
01:01:59 parce que sa nature est de tout écraser,
01:02:01 et la réalité c'est qu'il est profil bas, et c'est assez étrange de sa part.
01:02:04 - Élisabeth Lévy, vous allez dire du bien aussi d'Éric Dupond-Moretti ?
01:02:07 - Non, j'écoute, je m'instruis là, j'ai envie...
01:02:10 Je vous avoue que sur la justice, dans sa matérialité,
01:02:15 je n'avais pas remarqué ce que Philippe a dit,
01:02:18 non mais je trouve ça intéressant.
01:02:19 - Est-ce que vous avez remarqué que jusqu'à là,
01:02:21 vous trouviez qu'Éric Dupond-Moretti était un très mauvais ministre ?
01:02:24 - Non mais il a trouvé qu'il n'est plus du tout présent, il a complètement disparu.
01:02:27 - Ça m'avait aussi échappé, l'absence m'avait échappé,
01:02:29 mais maintenant que vous le dites, c'est vrai.
01:02:31 - C'est encore plus dégueulasse qu'elle vient de dire.
01:02:34 - On me dit que le ministre est en larmes, Philippe.
01:02:38 - Vous vous intéressez beaucoup à Éric Dupond-Moretti, Élisabeth.
01:02:41 - Oui, c'est encore un truc raté, Dupond-Moretti.
01:02:43 - Mais quand je vous entends en dire du bien,
01:02:45 je me dis qu'il faut que je prête l'oreille.
01:02:47 - Je ne l'engouserai pas.
01:02:49 - C'est à cette occasion l'anniversaire de la guerre en Ukraine.
01:02:55 Vous voulez rendre hommage à une écrivaine russe,
01:02:57 Ludmilla Ulysteyn.
01:02:59 - Alors voilà, j'aime cette femme, je l'aime depuis des années.
01:03:02 Je l'ai découvert il y a 30 ans avec un bouquin magnifique qui s'appelle Sonia Tchka,
01:03:07 et après, sincèrement, vote.
01:03:08 Cette femme est absolument exceptionnelle.
01:03:10 Ludmilla Ulysteyn, c'est une très grande écrivaine,
01:03:13 c'est maintenant une star de la littérature.
01:03:16 Cette femme, depuis qu'elle est enfant,
01:03:18 est en lutte contre le système soviétique,
01:03:21 contre Vladimir Poutine.
01:03:22 Elle est issue d'une vieille famille juive russe assimilée.
01:03:26 Elle a grandi en réalité à Ufa,
01:03:30 exactement chez Rodolf Nouriev.
01:03:33 Et elle se bat, elle combat avec ses mots,
01:03:36 elle combat avec son intelligence.
01:03:38 Elle est adorée par les russes,
01:03:40 elle est adorée dans le monde entier,
01:03:42 d'ailleurs elle figure très souvent sur la liste du prix Nobel de littérature.
01:03:46 - Jamais de répression à son encontre ?
01:03:47 - Jamais de répression à son encontre,
01:03:49 ce qui est assez mystérieux,
01:03:50 mais je pense qu'elle est protégée aussi par son aura international.
01:03:53 Et cette femme, Ludmilla Ulysteyn,
01:03:56 elle symbolise ce que je veux dire de l'âme russe,
01:04:00 de la profondeur de ce peuple,
01:04:02 et puis de cette réalité que les intellectuels sont en but,
01:04:05 depuis toujours avec ce pouvoir.
01:04:07 Et je voudrais saluer cette âme russe,
01:04:10 à travers cette écrivaine qui n'est pas du tout un personnage extraordinaire,
01:04:15 elle incarne aussi ce qu'est la Russie,
01:04:18 et courage à elle, elle n'a jamais été inquiétée,
01:04:21 elle est toujours vivante,
01:04:22 et lisez son dernier livre "Le corps de l'âme", c'est exceptionnel.
01:04:24 - Et un documentaire sur Arte.
01:04:26 - Et le documentaire sur Arte est exceptionnel aussi.
01:04:31 - La Russie ce n'est pas que Poutine.
01:04:33 - Je plus sois sur l'âme russe, moi j'adore la Russie,
01:04:36 j'adore le peuple russe, j'adore la culture russe,
01:04:39 je suis effondrée quand on veut interdire des écrivains russes,
01:04:44 ou des musiciens russes, ou que sais-je encore, à cause de Poutine.
01:04:47 - Des sportifs même.
01:04:49 - Des sportifs, des chats, tout ce que vous voulez, c'est-à-dire...
01:04:52 - Je relis son "Varé Tchékov", c'est fabuleux.
01:04:55 - Et vous en avez bien parlé, François, je n'avais jamais entendu parler d'elle.
01:05:00 - Qui est un amateur de littérature ? Lisez Sonia Tchka, je vous en prie.
01:05:03 - Le tour de table d'Elisabeth Lévy.
01:05:05 - Moi je pourrais prendre la chronique d'Adèle Haenel.
01:05:08 - Adèle Haenel, pardon.
01:05:10 - Je vous prie de m'excuser, vous devez pouvoir avoir sa position à l'ensemble.
01:05:14 - Je voulais parler d'Adèle Haenel et je pourrais à peu près prendre la chronique de Françoise et inverser.
01:05:19 - Si vous voulez. Et à peu près inverser tout ce qu'elle a dit.
01:05:22 - C'est le négatif.
01:05:24 - Donc Adèle Haenel, qui s'était fait connaître en étant une sorte de...
01:05:29 J'essaye de trouver des mots qui ne soient pas trop méchants.
01:05:32 - Porte-drapeau.
01:05:33 - On va dire porte-drapeau, c'est neutre.
01:05:35 - Demi-tout.
01:05:36 - Ne te laisse pas emballer par toi-même, vas-y. Là pour le moment tu te maîtrises.
01:05:39 - Pour l'instant je me maîtrise.
01:05:40 - Qui s'est aussi fait connaître avec ce "on se lève et on se casse" au César, si je ne m'abuse.
01:05:48 En allant mettre le bazar parce que des gens allaient voir Polanski.
01:05:54 Enfin bon, c'est la censure, c'est le conformisme, la victimisation dans toute sa splendeur.
01:06:01 Et voilà que Mme Haenel, de son droit bien sûr, était hier à Paris 8 pour un meeting de l'organisation Trotsky je suppose.
01:06:10 - Révolution permanente.
01:06:11 - Bon, comme on le sait, comme l'a dit ce matin ma copine Eugénie Bastier, Paris 8 c'est une ZAD.
01:06:17 On est au courant, j'aimerais bien voir ce qui se passerait si un groupe vaguement de droite ou même du centre
01:06:24 essayait d'aller faire un meeting à Paris 8, on se marrait.
01:06:27 - Non mais ils ont d'autres endroits.
01:06:28 - Ou dans n'importe quelle université bien sûr.
01:06:30 Même Elie Barnaby ne pouvait pas aller à Paris 8 ma chère Françoise.
01:06:33 - Non mais je sais bien, je sais, je connais.
01:06:35 - Mais donc elle a dit tout le mal qu'elle pensait de la réforme des retraites,
01:06:39 et que comme féministe on va faire la révolution, toutes ces âneries.
01:06:43 Elle a dit beaucoup d'âneries mais elle en a dit une particulièrement.
01:06:45 C'est que nous sommes dirigés par un gouvernement de violeurs.
01:06:49 Et là, si vous voulez, je commence à en avoir marre d'entendre de telles âneries.
01:06:55 Et de vraiment, je pense que ce matin quelqu'un a demandé à Georges Fenech si on pouvait porter plainte
01:07:02 pour ce genre de choses mais que le gouvernement n'est apparemment pas une entité qui peut se sentir diffamée.
01:07:07 Et d'ailleurs, je ne suis pas sûr que ça devrait se régler comme ça.
01:07:10 Mais il faut quand même oser dire un truc pareil. Ça veut dire quoi ? C'est qui ?
01:07:16 Il me semble que les hommes du gouvernement qui ont été soupçonnés ou accusés ont été blanchis par la justice.
01:07:22 Donc Mme Hénel devrait se renseigner.
01:07:25 Et qu'elle fasse du cinéma, c'est encore ce qu'elle fait de moins mauvais.
01:07:29 Mais je ne suis pas non plus fanatique de ces films.
01:07:32 - Tout ce qui est excessif est insignifiant.
01:07:34 - Excusez-moi, je trouve que c'est une dinde.
01:07:36 - Alors d'accord, donc toi tu penses que c'est une dinde.
01:07:39 Moi je vais monter en défense d'Adèle Hénel, non pas pour ce qu'elle est,
01:07:43 parce que la révolution permanente n'est pas ma mouvance, le trotskisme non plus.
01:07:47 Elle veut imposer un régime communiste, elle a le droit.
01:07:49 Mais on est dans un moment, si vous voulez, où tout le monde dit n'importe quoi.
01:07:53 Je veux bien qu'on s'élève.
01:07:55 - C'est comme ça que tu la défends ?
01:07:56 - Non, non, mais c'est pas ça. C'est pas ce que je dis.
01:07:59 C'est pas ce que je dis. Elle est dans sa conviction à elle.
01:08:03 On aurait pas dit qu'on est gouverné par des violeurs,
01:08:05 pas plus que je ne peux dire que nous sommes dans un état fasciste, vous comprenez.
01:08:09 Mais l'excès dans ce cadre-là, c'est le même excès
01:08:14 qu'un certain candidat à la présidentielle, Éric Zemmour,
01:08:17 qui nous a farci la tête pendant des semaines et des mois
01:08:19 de son grand remplacement, qui est condamné, multicondamné.
01:08:22 - Un projet qui n'existe pas comme ça, Kassé.
01:08:23 - Non, non, mais multicondamné sur les Noirs, les Arabes, les mauvais prénoms, pas français.
01:08:28 Donc on est dans ce moment-là, mais on est en France.
01:08:30 Et donc, je me réjouis qu'en France, et c'est bien que vous ayez commencé votre propos comme ça,
01:08:34 on a le droit de s'exprimer, y compris de dire des conneries.
01:08:36 - Un mot, Philippe Bigard.
01:08:37 - Elisabeth, je n'aime pas du tout Adèle Haenel,
01:08:39 mais je vous ferai remarquer que vous dénoncez à juste titre cette globalisation grotesque,
01:08:47 mais elle existe aussi parfois dans la pensée réactionnaire.
01:08:51 Cette manière de globaliser est une catastrophe, à gauche comme à droite,
01:08:56 et bizarrement, Adèle Haenel, depuis que j'ai su qu'elle avait vécu avec Céline Sciamma,
01:09:02 c'est une femme vers laquelle je n'étais pas naturellement portée.
01:09:06 - Allez-y, Elisabeth, très court.
01:09:07 - J'ai lu, elle est d'une intelligence très enregistrée.
01:09:09 - Allez-y, Céline Sciamma.
01:09:10 - Très court, je suis d'accord avec vous sur une chose, cela fait des années,
01:09:14 je l'ai fait à Reconquête d'ailleurs, que je dénonce le politiquement correct de droite,
01:09:19 qui n'est pas plus intelligent que le politiquement correct de gauche, qui est plus fort.
01:09:24 - Non, non, non, mais c'est...
01:09:26 - Vous restez avec nous, je vous en supplie.
01:09:27 - La globalisation...
01:09:28 - Oui, c'est-à-dire que la gauche...
01:09:30 - Stop, stop, stop, stop, stop.
01:09:31 - Regardez-la pour Dieu.
01:09:32 - Allez, allez, allez.
01:09:33 - Non, non, non, non.
01:09:34 - Oui, je sais, je sais, je sais.
01:09:35 - C'est frustrant.
01:09:36 - Oui, je sais.
01:09:37 C'est le psychologue qui a dit qu'il faut cultiver sa frustration.
01:09:39 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
01:09:40 - On va vous frustrer.
01:09:41 - Le coup de projecteur des vraies voix, dans quelques instants, va revenir sur la question
01:09:45 de l'accompagnement des élèves qui souffrent de troubles psychologiques dans les établissements,
01:09:49 avec une urgence qu'aujourd'hui on compte 1 psy pour 1500 élèves.
01:09:52 La question que l'on vous pose, faut-il imposer un bilan psychologique à tous les élèves ?
01:09:56 Alors c'est volontairement un peu cash, mais vous dites non à 71%.
01:10:01 Et 0826-300-300, on a envie de vous entendre.
01:10:03 A tout de suite.
01:10:04 - Ça va, Philippe-David ?
01:10:06 - Ça va très bien.
01:10:07 J'ai eu mon compliment par Elisabeth Lévy, par vous, donc on est à deux.
01:10:10 C'est mieux qu'hier avec un seul.
01:10:11 - Je ne me souviens pas que vous aviez un truc sympa, moi.
01:10:13 - Je me dis que j'étais votre dieu.
01:10:14 - Vivant.
01:10:15 - Vivant.
01:10:16 - Vivant, et parce qu'elle blaguait, qu'est-ce qu'elle a dit Elisabeth ?
01:10:18 - Elle n'a même pas...
01:10:19 - Moi je n'ai que des compliments à faire à Philippe.
01:10:22 - Oh la la, très bien.
01:10:24 - La lèche.
01:10:25 - Et tiens, en plus, c'était comment les mandales, là ?
01:10:28 - Le cul des mandales.
01:10:30 - Le cumul des mandales, ça m'a bien plu.
01:10:32 On pourrait faire un spectacle, toi et moi, qui s'appelle le Rio...
01:10:35 Ré, comme ça.
01:10:36 - Qui s'appelle le Rio ?
01:10:37 - Ça s'appelle le Rio, on dirait le cabaret des deux ânes, on ferait un tabac, ça c'est sûr.
01:10:40 - Le compliment, vous l'aviez fait avant le cuivre.
01:10:43 - Alors le cabaret des deux ânes, il y aurait un âne, c'est sûr, c'est Philippe David, le deuxième, on ne sait pas.
01:10:48 - Oui, je vois, je vois.
01:10:49 - J'avais dit que vous alliez regretter, Elisabeth.
01:10:51 - Vous êtes roué.
01:10:52 - Allez, on y va, en tout cas, le coup de projecteur, c'est maintenant.
01:10:55 - Et on revient sur la question de l'accompagnement des élèves souffrant de troubles psychologiques dans les établissements.
01:11:05 Une urgence, puisque je vous le rappelle, on compte aujourd'hui un psy pour 1500 élèves en France, Philippe.
01:11:10 - Oui, d'ailleurs, Pape Ndiaye, le ministre de l'Éducation nationale, a annoncé l'augmentation de 20% du nombre de places au concours de psychologues de l'Éducation nationale.
01:11:19 Vous constatez qu'il y a des élèves qui ont des problèmes dans les établissements de vos enfants ou dans l'établissement où vous travaillez ?
01:11:24 Vous êtes prof, principal, proviseur, appelez-nous au 0826 300 300.
01:11:29 - Et à cette question, faut-il imposer un bilan psychologique à tous les élèves ?
01:11:32 Pour l'instant, vous dites non, à 71%.
01:11:35 Imposer non, c'est ce que vous dites, cependant l'éducation parentale et l'instruction publique devraient permettre de prévenir plutôt que de guérir.
01:11:43 Pour en parler, Sophie Audugé est avec nous, déléguée générale de SOS Éducation.
01:11:47 Bonsoir Sophie Audugé. - Bonsoir Sophie.
01:11:50 - Bonsoir. - Ils sont mignons.
01:11:52 - Bonsoir Sophie. - Parce qu'on aime beaucoup l'entraînement.
01:11:54 - Mais on l'aime beaucoup, on aime bien. - C'est un travail remarquable.
01:11:56 - Et puis elle avait apporté de la galette. - Oui, c'est abstract.
01:12:00 - Ah bah pas à moi. Bon, ça c'est vraiment dégueulasse.
01:12:02 - Sur un sujet plus important, sur ce bilan psychologique à tous les élèves, je sais, vous Philippe Bilger, que vous n'êtes pas pour imposer.
01:12:09 - Alors non, pas pour imposer, mais on a d'une certaine manière la conclusion qui nous a été donnée tout à l'heure par Stéphane Amart.
01:12:18 - Stéphane Amart, le psychologue.
01:12:20 - A partir du moment où on a des certitudes ou des doutes sérieux, ou même des indices de l'état délabré d'un mineur, d'un enfant, il faut évidemment procéder à des examens psychologiques approfondis.
01:12:38 Mais je ne voudrais pas, comme l'a dit Elisabeth tout à l'heure, qu'à cause de cette légitime inquiétude, on fasse pas le départ entre des personnalités singulières et des personnalités réellement atteintes.
01:12:55 Ça me fait un peu peur, parce que l'école de la magistrature, par exemple, si je rajoute une seconde, a enfin décidé il y a quelques années de faire des examens psychologiques,
01:13:06 et si je l'avais passé, ça n'existait pas, je ne suis pas sûr que j'aurais franchi véritablement le barrage.
01:13:13 - Moi j'en suis absolument certain.
01:13:15 - Donc il faut faire attention à ne pas confondre la fragilité psychologique avec la personnalité.
01:13:23 - Je suis d'accord avec vous, je n'aurais jamais passé le barrage, mais Isabelle en parlant de ça, tu n'aurais pas passé le barrage toi non plus ?
01:13:32 - Non, je ne crois pas que je l'aurais passé.
01:13:36 Non, moi je trouve que c'est une idée totalitaire, pas d'augmenter le nombre de psychologues, parce que ça c'est un véritable problème.
01:13:44 Moi j'ai un grand ami d'enfance qui est pédopsychiatre, alors maintenant il est en Suisse, mais on le sait, pour avoir un rendez-vous,
01:13:52 et c'est pas un rendez-vous un pédopsychiatre, c'est évidemment un suivi, c'est très compliqué.
01:13:58 Donc il y en a à l'évidence pas assez, il n'y a pas assez de psychologues, tous les psychologues bossent comme pour les jeunes,
01:14:05 ils sont très demandés, donc visiblement il en manque, en revanche, je trouve que cette idée d'une espèce de détection,
01:14:12 qui érigerait en quelque sorte une définition de la normalité qui est quand même assez compliquée.
01:14:18 Un psychologue on va le voir quand on est en souffrance, quand on a un problème qu'on n'arrive pas à régler dans la vie,
01:14:25 dans le contact avec ses parents, mais on ne va pas le voir simplement pour savoir si on est normal ou pas.
01:14:31 - Mais on le verra.
01:14:33 - Ça n'empêche pas qu'il y a plein de gens qui ont besoin d'y aller, qui n'y vont pas, sauf les audigés.
01:14:38 - Une minute, je voudrais juste dire que c'est Orwellien, et je...
01:14:42 - Tu dis que c'est totalement...
01:14:43 - Et bien voilà, nous sommes exactement sous la même...
01:14:44 - C'est vraiment l'union sacrée !
01:14:45 - Non mais parce que c'est insupportable, vous imaginez quel code vous allez définir.
01:14:48 Déjà nous sommes obligés de vivre politiquement dans une stratégie politique qui consiste à dire
01:14:54 "il y a le cercle de la raison", et ça, ça nous tue depuis 40 ans, le cercle de la raison,
01:14:59 et tout ce qui est en dehors de ce cercle de la raison est disqualifié sur le plan diplomatique.
01:15:03 Ça fonctionne comme ça, sur le plan politique.
01:15:06 Et désormais, on ne peut pas imposer cela, il y a des personnalités,
01:15:11 je me souviens toujours de ce qu'avait dit mon prof de latin sur mon dossier de bac,
01:15:15 il avait dit "très bon élève, dont il faudrait maîtriser parfois les côtés un peu fantasques".
01:15:20 Et bien voilà, les élèves qui sont fantasques, les élèves qui ont une très forte personnalité,
01:15:24 ou bien des élèves même plus silencieux, qui ont une personnalité silencieuse,
01:15:28 ou bien entièrement peut-être méditative, et bien c'est inacceptable pour moi
01:15:32 qu'on puisse même penser à instaurer ça, me paraît déjà dangereux.
01:15:36 Même l'effet d'e-penser est dangereux.
01:15:38 - Sophie Audigé, déléguée générale de SES éducation,
01:15:44 alors Sophie Audigé, notre question est forcément un peu cash,
01:15:51 et on est allé très loin, mais aujourd'hui, l'aspect psychologique dans les départements,
01:15:58 en tout cas dans les établissements, comment il faudrait l'organiser ?
01:16:02 - C'est un sujet extrêmement complexe, et je n'aurais pas la prétention
01:16:07 de vous donner une réponse aussi rapidement.
01:16:11 Tout d'abord, je crois qu'on est quand même encore dans l'assidération
01:16:17 qu'un enseignant ait été assassiné dans sa classe dans des conditions d'une violence inouïe,
01:16:24 avec un enfant de 16 ans.
01:16:26 C'est un drame pour tout le monde, mais c'est un drame aussi pour cet enfant.
01:16:30 La victime arrête l'enseignante, mais un enfant de 16 ans qui commet un acte comme ça,
01:16:35 on ne peut pas prendre ça à la légère non plus vis-à-vis de cet enfant.
01:16:39 Les informations qui nous ont été communiquées sont déjà éclairantes,
01:16:44 et j'espère qu'il y aura une enquête très approfondie, vraiment très approfondie.
01:16:48 Je rejoins absolument ce que vous avez dit, ce qu'a dit Elisabeth,
01:16:52 évidemment que c'est une proposition totalement totalitaire qui n'a aucun sens.
01:16:56 Je rejoins également ce que vous avez dit, à savoir qu'il est impossible aujourd'hui
01:17:00 d'avoir un rendez-vous pour des parents qui ont un enfant qui ne va pas bien.
01:17:04 Il faut voir que pour faire un bilan neuropsychologique d'un enfant aujourd'hui
01:17:08 qui présente des troubles autistiques, qui présente une dysphagie,
01:17:11 c'est entre 6 mois et 2 ans d'attente.
01:17:14 On a parfois des enfants qui vont mettre 5 ans à ce qu'ils ont à rejoindre un IME,
01:17:20 c'est-à-dire un institut médico-éducatif.
01:17:22 C'est-à-dire que quand on a un enfant qui a d'énormes difficultés d'apprentissage en CP,
01:17:27 on est presque capable de lui proposer une solution.
01:17:30 Quand il sera à la limite d'entrer au collège, évidemment il n'accédera à rien.
01:17:34 Déjà, ce n'est pas possible de le faire d'un point de vue pratique.
01:17:41 Ce serait totalement idiot et absolument abusif de le faire.
01:17:45 La réalité, c'est qu'il faut quand même qu'on étudie le profil de cet enfant.
01:17:50 Notamment, c'est un enfant qui a été harcelé, je le rappelle quand même.
01:17:55 C'est un enfant qui est dysorthographique, dyslexique.
01:17:59 Et là, on est quand même dans un enfant qui a eu des difficultés à plusieurs reprises.
01:18:05 Et aujourd'hui, l'école n'est pas capable de prendre en charge ses enfants sur le long terme.
01:18:09 Là, il y a un manquement évident pour un enfant qui manifestement en avait besoin.
01:18:14 On va au 0826 300 300 avec Sandrine qui est avec nous.
01:18:20 Bonsoir, bienvenue sur Sud Radio. Vous vouliez réagir ?
01:18:25 Oui, bonsoir. Je voulais réagir parce que je suis infirmière libérale.
01:18:32 J'ai mon fils qui a eu des soucis au niveau de la closure scolaire.
01:18:38 J'ai demandé qu'il soit vu en privé par des psys, psychiatres.
01:18:45 Sur le département, il n'y a rien. Il n'a pas été pris en charge.
01:18:49 On m'a dit carrément ne répondez pas. Il y a un psychiatre qui n'avait plus de place,
01:18:55 qui ne recevait pas de nouveaux patients. Les psychologues, pareil, il n'y en avait pas.
01:19:00 Du coup, je me suis retournée vers sa maîtresse pour voir avec la psychologue scolaire.
01:19:06 C'est au mois d'octobre, en mois de février. J'attends toujours qu'il soit vu par la psychologue de l'école.
01:19:11 Au niveau pris en charge, ce n'est pas étonnant qu'il y ait des jeunes qui soient vraiment mal
01:19:17 parce qu'on est démunis face à la douleur de nos enfants.
01:19:22 On ne sait pas vers qui se tourner. Aller hors département, il faut pouvoir se mobiliser, bouger.
01:19:28 C'est compliqué.
01:19:29 - Vous restez avec nous, Sandrine. Philippe Bézières veut réagir.
01:19:33 - Le problème des moyens est un problème crucial.
01:19:37 Pour aller dans la question qui est posée, bien sûr,
01:19:42 je n'avais pas aussi rapidement que mes amis chroniqueuses saisi le fond de la question de Sud Radio.
01:19:49 Bien sûr que je suis hostile à un processus obligatoire pour tout le monde.
01:19:54 Mais si vous le permettez, j'aimerais poser cette question à Sophie Odige.
01:19:59 Une fois qu'on récuse le processus qui consisterait à imposer un dépistage pour tout le monde,
01:20:07 est-ce qu'on n'oublie pas les risques que l'expérience permet de connaître
01:20:13 le surgissement d'actes gravissimes de la part d'enfants, d'adolescents ou de personnes plus âgées,
01:20:23 sans que le moindre signe nous ait alerté ?
01:20:27 Et ça peut exister à l'école comme ça peut exister dans la vie.
01:20:32 - Moi, je me limite à ce qui se passe à l'école, évidemment.
01:20:37 Disons que si vous voulez, le problème, c'est qu'on ne réagit jamais de manière systémique aujourd'hui.
01:20:44 Là, on a une situation dramatique, on a une situation d'enfant,
01:20:48 et on va essayer de nous dire qu'on va faire un bilan où on va essayer de voir tous les enfants.
01:20:52 Ce n'est pas ça le sujet. Cet enfant, c'est un enfant 10,
01:20:56 donc il a eu des difficultés d'apprentissage massives,
01:20:59 puisqu'apparemment il était dysgraphique et dysorthographique.
01:21:01 Donc il a eu des difficultés profondes dans l'accès à la lecture et à l'écriture,
01:21:05 c'est-à-dire on est au niveau de la primaire et du début de la primaire.
01:21:08 À ce moment-là, cet enfant a vécu une situation qui était compliquée.
01:21:12 C'est un enfant qui a priori a été harcelé au collège.
01:21:14 Il a été harcelé parce qu'il faut quand même le rappeler,
01:21:16 la plupart des enfants harcelés, dont on parle quand même très peu,
01:21:19 restent les enfants handicapés, restent les enfants qui portent des lunettes,
01:21:23 restent les enfants qui ont un peu d'embonpoint, etc.
01:21:26 C'est ceux-là qui se font harceler et c'est ceux-là qui en souffrent souvent de manière très silencieuse.
01:21:30 Or cet enfant-là, de part sa dysorthographie, sa dysgraphie,
01:21:38 aurait dû être accompagné de manière beaucoup plus tôt
01:21:42 et peut-être être accompagné sur le long cours.
01:21:45 Mais à l'école, aujourd'hui, dans les établissements publics,
01:21:48 nous on a fait plusieurs entretiens avec des médecins d'éducation nationale
01:21:51 pour voir l'enfer qu'ils vivent.
01:21:53 Nous on a une médecin qui au bout de ses quatre années nous a dit qu'elle s'en allait,
01:21:57 elle a tenu à nous faire un témoignage pendant deux heures,
01:22:01 elle nous a expliqué pourquoi, alors qu'elle avait choisi d'être médecin d'éducation nationale,
01:22:05 qu'elle l'avait choisi pour des raisons nobles, de valeur,
01:22:09 d'aller aider des enfants, d'aller aider des profs sur le terrain,
01:22:12 qu'il était impossible de faire ce travail-là.
01:22:14 Impossible, parce qu'on est en lutte face à l'administration.
01:22:17 - Sophie, une réaction d'Elisabeth Filippo ?
01:22:19 - Je remarque très rapide, la première, c'est qu'il me semble que cette affaire repose tout de même
01:22:25 la question qui a été posée par Zemmour pendant la campagne et qui a suscité un tollé à tort à mon avis,
01:22:30 quand il a dit que tous les enfants ne pouvaient peut-être pas être accueillis à l'école publique,
01:22:37 et de fait, si vous voulez, cette idée de l'école inclusive,
01:22:40 c'est-à-dire on prend tout le monde, quel que soit le niveau,
01:22:43 c'est-à-dire on mélange tous les niveaux, on prend tous les handicaps alors qu'on n'est pas en mesure,
01:22:48 si vous voulez, forcément, je ne parle pas des handicaps un peu physiques,
01:22:51 je le dis simplement que vous ne pouvez pas forcément suivre,
01:22:54 et je me rappelle d'ailleurs que Pascal Praud nous a dit sur le plateau qu'il avait eu un enfant à problème
01:23:00 et que s'il ne l'avait pas mis dans une école spécialisée, ça n'aurait pas marché.
01:23:04 Et comme Françoise est pressée et qu'on n'a plus beaucoup de temps, j'abandonne ma deuxième remarque.
01:23:09 - Non, je voulais juste te dire par rapport à ce que vous dites, c'est que dans le cas de cet enfant,
01:23:12 bien sûr, on voit qu'il est harcelé, mais cet enfant est brillant, c'est un excellent élève qui a eu le brevet avec mention,
01:23:18 tous ses élèves, tous ses camarades de classe le décrivent comme quelqu'un d'extrêmement brillant,
01:23:23 attention, moi j'ai l'impression, pardon Sophie, j'aime beaucoup quand vous parlez,
01:23:27 mais là je pense qu'on est un peu à côté du sujet, je crois qu'on ne peut pas faire un diagnostic sauvage sur cette question-là,
01:23:34 cet enfant n'avait pas de mal, pour répondre à Elisabeth, à suivre en classe, pas du tout.
01:23:38 - Non, ça va pas du tout, ce n'est pas du tout ce que j'ai dit, Françoise,
01:23:42 puisque la dysorthographie et la dyscraphie, c'est une intelligence complètement intacte,
01:23:47 et le premier de sa classe, ce n'est pas le sujet du niveau scolaire.
01:23:51 - Excusez-moi, 0826-300-300, Romina, vous vouliez intervenir ?
01:23:55 - Oui, oui, pardon, effectivement, il y a une autre profession aussi qui est là,
01:24:00 qui fait partie du train, des infirmières scolaires,
01:24:06 et c'est vrai que nous, infirmières, infirmières scolaires, infirmières libérales,
01:24:11 infirmières de n'importe quel domaine que nous puissions exercer,
01:24:15 on reste un maillon, on est toujours au cœur des professions, du médicaux et du social,
01:24:20 et aussi de l'enseignement pour les infirmières scolaires.
01:24:24 Et si on écoute un petit peu les infirmières, parce qu'apparemment,
01:24:27 il y a une infirmière scolaire pour 1300 élèves, c'est énorme.
01:24:32 Donc là, elle demande absolument, et ça fait des années qu'elle le réclame,
01:24:35 à ce qu'on recrute, elle demande vraiment à ce qu'on renforce,
01:24:38 et je pense qu'elle, elle saurait dire, elle saurait dire.
01:24:42 - Elle saurait lire les signes, c'est ce que vous voulez dire ?
01:24:45 Elle saurait lire, comme ceux dont parle Sophie, c'est-à-dire ces signes peut-être pas visibles,
01:24:49 - Signe faible. - On voit pas, signe faible.
01:24:51 - Si vous voulez, on est une profession, on arrive quelque part, on est formé pour ça,
01:24:55 on détecte, on observe, on observe, on détecte, et on voit tout de suite là où ça va pas.
01:24:59 Et on va creuser, on va chercher, et tout de suite, on va pouvoir avoir un lien après.
01:25:03 - Romina, une question, quand vous entendez Sandrine qui nous dit qu'elle a demandé un rendez-vous en octobre,
01:25:09 on peut dire qu'on est en mars, on sera en mars la semaine prochaine,
01:25:14 5 mois, est-ce qu'on marche pas sur la tête quand même ?
01:25:17 - Alors là je suis complètement d'accord avec vous, seulement c'est complètement différent
01:25:20 quand on est dans le cadre du privé et du professionnel.
01:25:23 Ça se voit régulièrement, même pour moi au niveau personnel.
01:25:27 C'est-à-dire que si moi dans ma profession je vais faire appel à un professionnel de santé,
01:25:32 je vais noter, je vais appeler, je vais signaler, ça va fonctionner.
01:25:37 Par contre c'est vrai que quand on est simple patient, ou un patient lambda, ça marche pas.
01:25:43 Parce qu'on fait pas attention à nous.
01:25:47 C'est vrai qu'aujourd'hui, il y a toute une régence, déjà vous voyez quand vous appelez votre médecin traitant,
01:25:52 le temps qu'il faut pour qu'on vous réponde.
01:25:54 - C'est dur pour les enfants, mais c'est dur pour les parents aussi, c'est très compliqué pour la famille.
01:25:58 - On peut dire qu'il y a aussi des moments où son fils sera d'accord, où il n'y a aucun signe à Vancouver,
01:26:02 moi j'ai le souvenir de la tuerie de Guerre, où le jeune homme de 16 ans il rentre du boulot,
01:26:07 il rentre de l'école, on ne sait pas ce qui s'est passé, il tue ses parents, toute sa famille,
01:26:11 il fait un kilomètre, il tue 15 personnes.
01:26:13 Il faut quand même revenir sur ce caractère exceptionnel, c'est dur de faire des tendances,
01:26:18 mais c'est vrai que des professeurs tués sur le lieu de travail, c'est 5 ou 6 à peine depuis 40 ans.
01:26:23 - Mais c'est à partir de là qu'on reconstitue un parcours psychologique.
01:26:29 - Merci beaucoup Sophie Audugier d'avoir été avec nous, la fédérée générale de SOS éducation.
01:26:34 Je sais qu'il nous aurait fallu beaucoup plus de temps, parce que le sujet le mérite vraiment.
01:26:38 Merci Sandrine, merci Romina, merci je sais que ça a appelé beaucoup au Standard.
01:26:42 Vous restez avec nous, on revient dans un instant.
01:26:44 0826 300 300 et on continue bien entendu jusqu'à 19h avec Corine qui nous appelle au 0826 300 300.
01:27:01 Bonsoir Corine.
01:27:02 - Bonsoir Corine.
01:27:03 - Bonsoir.
01:27:04 - Bonsoir Corine.
01:27:05 - Bonsoir, merci.
01:27:06 Merci de me donner la parole.
01:27:07 - Allez-y.
01:27:08 - Écoutez, moi je vous appelle au sujet de...
01:27:11 Enfin je voudrais réagir sur le bilan psychologique pour les élèves.
01:27:17 Écoutez, moi je pense que c'est plus que nécessaire, parce que j'ai ma fille depuis...
01:27:23 Ça fait à peu près un an qu'il ne va pas bien.
01:27:26 Et en fait, en discutant avec l'infirmière du collège,
01:27:31 il s'avère qu'il y a énormément d'élèves qui sont en souffrance.
01:27:37 Quand je suis passée à la pharmacie également, ils m'ont dit qu'ils n'ont jamais vu ça.
01:27:44 C'est affolant, il y a énormément d'élèves qui vont très mal.
01:27:49 Donc je pense que ça serait plus que nécessaire.
01:27:52 Malheureusement, on arrive à des drames comme on a entendu ces derniers jours.
01:27:58 Bon, évidemment, tout le monde n'en est pas là, mais disons que les enfants vont très mal.
01:28:03 Et je pense que... Est-ce que c'est un lien avec le post-confinement ? Je ne sais pas.
01:28:08 Mais en tout cas, ils n'ont jamais vu ça.
01:28:11 Enfin, la pharmacie, ils étaient un petit peu affolés.
01:28:14 - Est-ce qu'elle est traitée, votre fille, aujourd'hui ?
01:28:16 - Alors en fait, ça a pris du temps avant de constater vraiment que ça allait mal.
01:28:23 Là, on appréhendez-vous lundi prochain, c'est un psychiatre.
01:28:27 Mais c'est vrai que c'est très compliqué.
01:28:30 J'ai fait appel un petit peu au CMP, etc.
01:28:34 Mais bon, il y a des listes d'attente. Ils ont deux ans d'attente.
01:28:37 Donc vous voyez un peu quoi.
01:28:39 - Et donc, c'est vous qui êtes intervenue, Corine.
01:28:44 Ça ne s'est pas du tout passé dans le collège de votre fille ?
01:28:46 Parce que votre fille est collégienne et pas de médecine scolaire, pas d'infirmière, rien.
01:28:50 - Il y a une infirmière qui est là, mais c'est moi qui m'en suis rendue compte.
01:28:55 Parce qu'en fait, elle a commencé à avoir des troubles de ne pas vouloir aller au collège.
01:29:00 Mal au ventre, des nausées, des choses comme ça.
01:29:03 Alors on ne fait pas forcément tout de suite le rapprochement avec un problème psychologique.
01:29:10 On se dit, tiens, elle a attrapé mal, elle a fait ci, ça ne va pas ce matin.
01:29:14 Et quand ça commence à devenir de plus en plus souvent,
01:29:17 et puis on commence à penser, voilà, on se dit, est-ce que ce n'est pas une phobie scolaire ou quelque chose ?
01:29:22 Enfin bref, toujours est-il qu'en discutant, après je suis allée voir l'infirmière.
01:29:27 On a discuté énormément et elle m'a dit qu'il y a même des élèves qui sont carrément déscolarisés.
01:29:32 Il y en a beaucoup qui vont mal.
01:29:34 - Mais par ces profs, ils ne sont jamais venus vers vous en disant qu'elle était fragile ou qu'il y avait un petit problème ?
01:29:41 - Non, parce qu'en fait, c'est la période de l'adolescence.
01:29:45 Donc on met ça un petit peu sur le dos de...
01:29:48 C'est un élève qui n'a pas envie, qui ne fait pas d'efforts, qui...
01:29:52 Vous voyez, c'est difficile à apercevoir.
01:29:55 - Françoise de Gouin, j'entends l'émotion dans votre voix.
01:29:58 J'entends très fort, ça me méme beaucoup,
01:30:01 parce que par expérience, on ne répétera jamais assez à quel point c'est terrible pour les parents d'avoir un enfant qui souffre.
01:30:09 C'est vraiment probablement...
01:30:10 - Et de le faire.
01:30:11 - Voilà, exactement, Cécile.
01:30:12 C'est comme ça, d'être dans l'impuissance.
01:30:14 J'ai encore les larmes aux yeux parce que je connais cette souffrance.
01:30:16 Je l'ai vue, je la vois et je vous entends.
01:30:18 Et donc, la réalité aussi, c'est que toutes les névroses,
01:30:23 et c'est très bien ce qu'a dit Elisabeth,
01:30:26 la névrose n'est pas la psychose.
01:30:28 Être névrosé, déprimé, ne nécessite pas forcément de passer à l'acte comme le jeune homme.
01:30:34 - Bien sûr.
01:30:35 - Non, mais ce que je veux dire par là, c'est qu'il y a une porte de sortie,
01:30:38 ça me paraît absolument évident pour votre fille.
01:30:41 C'est évident.
01:30:42 - C'est les gens qui ne comprennent pas.
01:30:44 - C'est la difficulté qui peut arriver aussi.
01:30:47 Moi, j'avais une amie qui avait comme ça un problème avec son enfant
01:30:51 et à qui on a fait tellement de diagnostics,
01:30:53 qu'à la fin, ils avaient le tournis.
01:30:56 Alors, je crois que ce qu'on peut dire dans ces cas,
01:30:58 c'est qu'aussi, c'est surtout sur l'enfant qu'il faut se centrer.
01:31:02 - Le dialogue.
01:31:03 - Le dialogue, pas sur les mots qu'on met dessus.
01:31:05 - Il faut savoir faire la part des choses,
01:31:07 il faut savoir prendre du recul
01:31:09 et se dire, bon, à quel niveau de gravité c'est, on en est.
01:31:13 Et est-ce que, voilà.
01:31:15 - Vous allez y arriver.
01:31:16 - Oui, c'est compliqué.
01:31:17 - L'amour de maman, c'est magnifique toujours.
01:31:20 L'amour de maman, ça soutient tout.
01:31:22 - C'est le dialogue qui est important aussi, Corinne.
01:31:25 - Oui, mais bien sûr, mais à cet âge-là, c'est très compliqué.
01:31:28 - Je sais, je sais, je sais.
01:31:30 - Parce qu'ils ne veulent pas nous parler à nous.
01:31:32 - Je mets un peu d'humour pour vous faire rire.
01:31:37 - Il faut bien distinguer ce qu'on appelle par enfant en souffrance,
01:31:41 évidemment, ça renvoie à des situations très, très différentes.
01:31:44 - C'est intéressant du point de vue d'un homme et d'un père.
01:31:46 - Par définition, un adolescent est un peu en souffrance.
01:31:49 - C'est intéressant d'entendre du point de vue d'un père,
01:31:51 et même Philippe aussi, vous avez combien, six enfants ?
01:31:53 - Six enfants.
01:31:54 - Est-ce que vous avez vécu ça par exemple,
01:31:56 parmi un de vos enfants, et comment vous avez réagi ?
01:31:58 C'est intéressant, moi ça m'intéresse.
01:32:00 - Quand on est attentif, on décèle tout de même
01:32:03 un certain nombre de problèmes psychologiques
01:32:05 qui disparaissent ou non.
01:32:07 Et là, on cherche à les prendre.
01:32:09 Mais à l'époque, on n'avait pas de difficultés
01:32:12 pour avoir des rendez-vous.
01:32:14 - Il y avait suffisamment de médecins.
01:32:16 - Corinne, vous avez d'autres enfants ?
01:32:18 - Oui, j'ai deux grandes filles,
01:32:20 mais qui vont très bien,
01:32:22 et qui, chacune, font leur chemin.
01:32:25 Elles sont plus grandes, elles ont 27 et 25 ans.
01:32:28 Mais c'est vrai que la petite dernière...
01:32:32 Et puis bon, quand on est avec quelqu'un au quotidien,
01:32:35 tous les jours, parce que je suis toute seule avec elle,
01:32:38 - Oui, c'est encore plus compliqué.
01:32:41 - Et voilà.
01:32:43 - Et bien vous savez quoi Corinne, vous nous avez maintenant.
01:32:45 - Oui.
01:32:46 - Je vous assure, on est de tout notre cœur avec vous,
01:32:49 on ne vous oubliera pas.
01:32:51 - Merci.
01:32:53 - En plus, ne sous-estimez pas,
01:32:55 et là je vous le dis par expérience aussi,
01:32:57 le rôle des grandes sœurs.
01:32:59 C'est un rôle le cœur absolument pour les petites.
01:33:01 C'est vraiment très important.
01:33:03 - En tout cas Corinne, on ne lâche rien,
01:33:05 vous êtes la bienvenue ici,
01:33:07 on vous fait des gros câlins.
01:33:09 - Merci.
01:33:10 - Merci mille fois de nous avoir appelés,
01:33:12 merci d'avoir partagé ce témoignage avec nous.
01:33:14 Merci Philippe Bilger d'avoir été là ce soir,
01:33:16 merci Françoise de Gouin.
01:33:18 - C'est déjà fini ?
01:33:19 - Oui, vous m'avez élu Françoise de Gouin.
01:33:21 - Non, je vais rester.
01:33:23 - On ne parle pas de foot pourtant.
01:33:25 - Merci Élisabeth Lévy.
01:33:27 Dans un instant, on va parler automobile,
01:33:30 dans les vraies voies qu'il faut rouler la France,
01:33:34 et Dacia sera avec nous.
01:33:36 Dacia Sanghero, qui est la plus vendue en France
01:33:40 et en Europe aujourd'hui.
01:33:42 C'est quand même dingue.
01:33:43 On va en parler dans un instant.

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