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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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Transcription
00:00 Bonsoir à tous et bienvenue avec Véronique Jacquier ce soir, Louis Dragnel, Gilles-William
00:06 Golnadel, Joseph Macéscaron.
00:07 Je voulais qu'on commence par une image sinon d'espoir, en tout cas, peut-être de réconfort.
00:13 Ce sont les Israéliens qui sont dans un abri et qui ont entonné l'hymne israélien par
00:22 solidarité, par esprit de combat dans le moment si rude, dramatique qu'ils vivent.
00:28 Et je voulais vraiment rendre hommage pour commencer cette émission à tous ceux qui
00:32 nous écoutent, qui sont touchés par ce qui se passe évidemment en Israël et particulièrement
00:38 auprès des Juifs français qui nous écoutent ce soir.
00:41 (Musique)
01:10 Voilà, dans les pires moments de la nation, il y a cette volonté chez les Israéliens
01:19 d'être ensemble dans cet abri et de partager ce moment qu'ils garderont en mémoire, j'imagine
01:26 toute leur vie.
01:27 C'est aussi la solidarité du peuple juif qu'on voit à travers ces images.
01:32 Jean-Luc Mélenchon persiste et signe, ce que vous allez entendre à une heure.
01:39 Et c'était, il devait échanger avec les étudiants de l'université de Bordeaux sur
01:46 le site Montesquieu à Pessac et devant les risques avérés de troubles à l'ordre public,
01:50 la rencontre a été annulée.
01:51 Elle a eu lieu finalement au chantier de la Garonne à Bordeaux.
01:56 Depuis deux jours, trois jours, il y a cette polémique sur le mot terroriste.
02:02 Jean-Luc Mélenchon persiste et signe, pour lui, ceux qui ont attaqué Israël, les terroristes
02:11 du Hamas précisément, ne sont pas terroristes.
02:13 On me dit "Ah mais vous ne dites pas que c'est une attaque terroriste" et vous vous demandez
02:20 pourquoi depuis deux jours, nous refusons de le faire.
02:23 Alors, vous ne pouvez pas dire que c'est terroriste, c'est si dur, ma jurée, je ne
02:30 sais quelle ignorante, d'aller dire dans son vocabulaire d'ignorant, ce qu'il faudrait
02:38 que je dise pour convenir à ce qui est prévu sur son plateau.
02:42 Eh bien non, si j'avais à gouverner la France, je n'utiliserais pas ce vocabulaire.
02:49 Pourquoi ?
02:50 Si nous acceptions de caractériser comme terroristes une action de guerre, nous la
02:58 soustrayons au droit international.
03:00 Le droit international ne prévoit aucune dénomination de caractère terroriste.
03:09 C'est d'une très rare stupidité.
03:13 On ne lui demande pas de faire du droit, on lui demande de faire de la morale élémentaire.
03:18 Il en est incapable d'abord parce qu'il est maintenant dans la fuite en avant.
03:24 Il ne peut plus, c'est terminé.
03:26 Il a brûlé ses vaisseaux, M. Mélenchon.
03:28 On en est à dire que le ramasse se mélangeonise.
03:32 Vous voyez à peu près où il en est.
03:33 Mais en plus, c'est tout à fait conforme à la doctrine de la France insoumise.
03:38 Je vous rappelle que Mme Simonnet et Eaubonneau ont accueilli pendant les élections M.
03:46 Corbine, qui s'est déclaré depuis longtemps comme un ami du Hamas.
03:52 Donc maintenant, tout commande le clientélisme, la fuite en avant et l'idéologie sincère
03:59 d'être toujours sur cette ligne épouvantable.
04:02 Cette ligne épouvantable montre en plus que non seulement il persiste ici, mais je pense
04:09 que maintenant, on est passé à un stade supérieur, si je puis dire.
04:14 Nous sommes passés de l'islamo-gauchisme au djihado-gauchisme.
04:17 Naissance du djihado-gauchisme.
04:19 Pourquoi naissance du djihado-gauchisme ?
04:22 Parce que quand vous reprenez les éléments de langage du Hamas, forcément, vous êtes
04:27 dans le djihado-gauchisme.
04:29 Or, ces éléments de langage consistent à dire qu'il y a des forces armées palestiniennes
04:34 et que ce sont elles qui ont commis les pires atrocités.
04:37 Donc des forces armées.
04:38 Donc c'est juste, c'est exactement… et il y a un moment donné, vous vous demandez
04:43 tout simplement si LFI n'est pas devenue la branche politique du Hamas.
04:49 Je vous propose un deuxième passage de Jean-Luc Mélenchon.
04:52 C'était tout à l'heure à Bordeaux.
04:55 Les deux seules organisations qui ont été montrées par l'ONU comme organisation terroriste
05:03 sont Al Qaïda et Daech.
05:06 Point final.
05:08 Si nous voulons que ce que nous appelons des crimes de guerre soit poursuivi et jugé,
05:15 il faut les appeler par le nom qui permet de le faire.
05:19 Et cela est possible à la Cour pénale internationale.
05:26 Nous appelons crime de guerre tout ce qui consiste à prendre en otage une population
05:33 civile désarmée ou à l'assassiner comme le Hamas l'a fait sur le territoire d'Israël
05:40 s'il est confirmé les abominations dont on nous parle dans les kibbouts.
05:45 Jamais, d'aucune façon, si peu que ce soit, nous pourrions approuver ou supporter de tels
05:52 crimes ou les mettre sur le compte de la lutte.
05:55 Ce n'est pas lutter que d'assassiner des gens désarmés.
05:58 Alors quand on parle de crime de guerre, ça veut dire qu'on écarte le mot terroriste
06:04 et on accrédite l'idée qu'il y aurait deux pays en guerre.
06:09 C'est pour ça que les mots ont un sens.
06:10 Tout est là dedans et ça permet d'évacuer immédiatement la possibilité d'un crime
06:15 contre l'humanité.
06:16 Et en fait, là où la dialectique est très intéressante, tout part du fait que le postulat
06:21 de départ de Jean-Luc Mélenchon, le Hamas, ce n'est pas comme Daech, ce n'est pas comme
06:25 Al Qaïda.
06:26 Effectivement, ce sont deux co-belligérants et rien de plus.
06:30 Sauf qu'en fait, quand on regarde, c'est des deux armées qui se faisaient face.
06:34 Ça, c'est une armée conventionnelle.
06:36 Le Hamas, ce n'est absolument pas une armée conventionnelle.
06:39 C'est pour ça que moi, je suis très choqué aussi quand on parle des forces armées du
06:43 Hamas.
06:44 Non, c'est des terroristes.
06:45 Ils ne respectent aucun droit.
06:46 Une armée conventionnelle, elle ne torture pas, elle ne décapite pas des enfants.
06:50 Il n'y a pas d'armée conventionnelle qui fait ça.
06:52 Véronique Jacquet qui ne se fait pas exprimer.
06:55 Là, je crois qu'on est arrivé à un degré d'irresponsabilité chez Jean-Luc Mélenchon
06:59 qu'on n'avait jusqu'à présent pas vu.
07:01 Parce que où je rejoins l'analyse de Gilles William, c'est que le tragique est entré
07:05 dans l'histoire et de nouveau entré dans l'histoire avec ces jours effroyables que
07:09 nous avons vus se dérouler sous nos yeux.
07:11 Or là, on en appelle à sa conscience.
07:13 On n'en appelle pas à autre chose en tant qu'homme politique.
07:15 Alors, je vous propose d'écouter.
07:17 Il subordonne à la preuve de ce qui s'est passé dans les petits bouts de cime les crimes
07:24 de guerre.
07:25 Donc, si je comprends bien de franchir la frontière, de massacrer tout ce qui bouge,
07:30 n'est-ce pas ? De prendre des gens en otage, là, il n'y a rien.
07:34 Ça passe encore.
07:35 Mais il ne faut pas chercher la raison.
07:36 Non, mais on a eu, moi je pense que c'est un suicide.
07:39 On a proposé un sondage fait par CNews sur la manière dont sont perçus les déclarations
07:47 de la France insoumise.
07:48 Je pense qu'on va le voir.
07:49 Attaque terroriste du Hamas.
07:50 Approuvez-vous, oui ou non, la position de Jean-Luc Mélenchon ? 82% des gens la désapprouvent.
07:55 Donc, il y a une forme de suicide chez Jean-Luc.
07:58 Je ne crois pas que ce soit un suicide politique.
08:00 Je crois que Jean-Luc Mélenchon, personnellement, définitivement, a abandonné toute idée
08:05 de parvenir au pouvoir par la voie électorale.
08:07 C'est pour ça que même le mot de clientisme électoral, je suis désolé, je n'y crois
08:11 pas.
08:12 Je n'y crois pas.
08:13 Je n'avais pas imaginé cette presse.
08:14 Pardonnez-moi.
08:15 Il est dans le chaos.
08:16 C'est ce qu'il veut.
08:17 Il est dans le chaos.
08:18 Il recherche l'affrontement.
08:20 Et ça, c'est les Français qui vont payer cet affrontement.
08:22 C'est ce qu'il veut.
08:23 C'est effectivement une analyse possible.
08:25 Ce que je vous propose, parce qu'il y a quelques minutes, ça vient de tomber.
08:29 Olivier Faure, dont je disais qu'il avait vendu son âme pour un plat de lentilles,
08:34 l'a repassé pour être député avec Boris Vallaud, qu'on a passé hier également.
08:38 Manifestement, ils se sont réveillés quand même.
08:41 Il y a une heure de cela.
08:44 Ils ont exprimé leur désaccord avec la France insoumise et que les déclarations de M.
08:49 Mélenchon allaient changer les accords avec la NUPS.
08:52 Très belles conséquences lourdes pour la NUPS.
08:56 Je ne suis pas d'accord avec vous.
08:58 Vous vous rendez compte de ce qui se passe ? En fait, là, on n'est pas en train de parler
09:02 d'une divergence de point de vue sur le RSA ou sur les dépenses publiques.
09:06 Il y a des conséquences lourdes pour la NUPS.
09:07 Il y a une heure.
09:08 Ils disent pour l'instant qu'ils suspendent leur participation.
09:10 Mais ce n'est pas une suspension qu'on attend.
09:12 Mais normalement, on n'a plus rien à faire avec ces gens-là.
09:15 Normalement, c'est la démission.
09:16 Mais ils ne sont rien sans Jean-Luc Mélenchon.
09:19 M.
09:20 Vallaud, il ne serait pas député.
09:21 M.
09:22 Fort, ils ont vendu leur rabat.
09:23 Mais à un moment, on a un peu d'honneur.
09:24 Mais ils n'en ont pas.
09:25 Mais c'est même… Ils n'en ont pas d'honneur.
09:26 Par qui ont-ils ce méléctoral pour leurs électeurs ?
09:29 Mais ils n'ont plus d'électeurs.
09:30 Mais est-ce qu'il reste le fond de…
09:32 Ils étaient à moins de 2%.
09:33 Ils n'ont plus d'électeurs.
09:34 Mais le fond d'électorat, il est subsistant.
09:35 Mais M.
09:36 Guedge, c'est différent.
09:37 Mais M.
09:38 Guedge, qui ne quitte pas le parti socialiste.
09:39 Je signale quand même qu'il y a des gens qui l'applaudissent, Jean-Luc Mélenchon.
09:40 Je sais bien.
09:41 Il y a des gens qui l'applaudissent.
09:42 Bon, écoutez, M.
09:43 Bonpart ce matin, puisque c'était sur cette ligne-là, il était sur France Info, et il
09:57 a parlé également de crimes de guerre, visiblement.
09:59 Les surconvolutions sont…
10:01 Ça, c'est très intéressant parce que lui, il pense que c'est parce qu'il y a l'émotion
10:06 qu'on parle de terrorisme.
10:07 Il fait un lien entre l'émotion et le terrorisme.
10:10 Écoutez, c'est sidérant.
10:12 Je me fie à la boussole qui est celle du droit international.
10:16 Parce qu'on ne peut pas faire n'importe quoi.
10:18 Parce que bien évidemment que je comprends tout à fait que l'émotion puisse consister
10:22 à dire "tout ça, c'est du terrorisme".
10:24 Mais sauf que nous sommes dans une situation dans laquelle la responsabilité…
10:27 Alors c'est quoi à vos yeux ? Si ce n'est pas du terrorisme, c'est quoi à vos yeux ?
10:29 C'est de la résistance ?
10:30 Non, c'est des crimes de guerre, madame.
10:31 Des crimes de guerre.
10:32 Vous savez ce que ce sont, des crimes de guerre ?
10:34 Dans le cadre d'une résistance, c'est ce que vous dites ?
10:35 Mais pas du tout.
10:36 Je n'ai jamais dit ça.
10:37 Je n'ai jamais dit ça.
10:38 Je dis la même chose que ce que dit le représentant de l'État d'Israël aux Nations Unies.
10:43 Je comprends que l'émotion puisse faire qu'on parle de terrorisme.
10:46 Je ne savais pas que le représentant israélien aux États-Unis dénie au Hamas le terme de terrorisme.
10:52 Monsieur Bompard me l'apprend, c'est intéressant.
10:54 Monsieur Larcher qui était ce matin sur CNews et sur Europe 1 également.
10:59 L'LFI a quitté les valeurs républicaines.
11:01 C'est-à-dire que tous ces gens-là découvrent ce que d'autres disent depuis des années.
11:05 Lorsque Jean-Luc Mélenchon était allé en 2019 à la marche contre l'islamophobie, etc.
11:10 On le disait, certains le disaient.
11:12 Ils découvrent le Pérou à Orléans, tous ces gens-là.
11:15 Je pense que la France insoumise a quitté les valeurs de la démocratie et les valeurs de la République.
11:23 J'ai bien noté que deux ou trois d'entre eux étaient en train de se détacher de la France insoumise.
11:28 Mais quand Madame Pannot refuse hier de qualifier le Hamas de terroriste,
11:34 que dirait-elle ce matin quand on découvre dans ces deux kibbouts les crimes ?
11:41 Les crimes contre des enfants, les crimes contre les civils.
11:45 Est-ce que ce n'est pas un acte, c'est pire qu'un acte terroriste,
11:49 c'est un acte criminel qui touche aux valeurs les plus profondes ?
11:53 Olivier Faure s'est exprimé, je crois que c'est dans le journal Libération,
11:56 me dit Benjamin Nau, et nous allons voir précisément.
11:58 Le problème c'est la méthode Mélenchon,
12:00 de jamais chercher le centre de gravité du rassemblement de la gauche,
12:02 toujours radicaliser les positions sans consulter ni respecter ses partenaires.
12:05 Mais il est capable de tout, franchement.
12:07 Ce monsieur Faure est vraiment capable de tout.
12:10 - Ça c'est de la tambouille, on s'en fiche complètement.
12:12 - C'est ce qu'il dit quand même.
12:14 - Mais on s'en fiche complètement, c'est pas ça le problème de l'aujourd'hui.
12:16 - Mais on se fiche de monsieur Faure d'une certaine manière.
12:18 - Non mais c'est un symptôme intéressant.
12:20 Quand il y a eu une rupture à gauche, au moment avec Mitterrand,
12:24 qui était la rupture du programme commun, c'était sur dénationalisation.
12:27 Tandis que là, la rupture, elle doit se faire parce que c'est sur du dur.
12:31 - Le rapport à l'humanité.
12:33 - C'est simplement le rapport à l'humanité.
12:35 S'ils sont incapables de le faire, sur des valeurs fondamentales,
12:37 ils le font sur quoi ?
12:39 - Ils n'ont pas de siège de député, voilà.
12:41 - Même François Ruffin va se désengager de la France.
12:45 - Il va suspendre.
12:47 - Non, François Ruffin, il a pris une position.
12:49 - Il démissionne, il quitte.
12:51 - En tout cas, il a pris une position, il n'est pas d'accord avec la doxa du mouvement.
12:53 - Je suis très content, très sincèrement.
12:55 Je ne parle même pas d'Olivier Faure, mais je ne veux pas être cruel envers M.Larcher.
13:00 Il découvre ce qu'est l'extrême gauche, l'islamo-juive.
13:04 - Je suis d'accord.
13:05 - Moi, j'ai pris depuis 30 ans cette même position
13:07 parce que je savais qu'on avait affaire à des gens que la mort des Juifs,
13:12 notamment, n'épouvantait pas.
13:14 On dirait qu'il découvre quelque chose.
13:17 On peut reprocher bien des choses à la France insoumise,
13:21 sauf justement cette boussole idéologique qui a toujours été la même.
13:25 Il n'y a rien de nouveau sous le soleil rouge.
13:28 - Nous sommes d'accord.
13:29 Roger Carucci, mal nommé les choses, il a cité Camus, c'était au Sénat.
13:33 - Mal nommé les choses, c'est ajouter au malheur du monde, disait Albert Camus.
13:39 Nous sommes le pays porteur de la liberté, de la tolérance, de l'universalité.
13:47 Ça veut dire, Madame la Première Ministre, que nous avons une responsabilité imminente.
13:52 Nous ne pouvons pas faire, pardon Madame la Ministre des Affaires étrangères,
13:56 des déclarations uniquement type Quai d'Orsay, sur fiche ou pas.
14:01 Nous sommes là pour vous dire qu'il faut utiliser les mots.
14:09 Crime contre l'humanité, c'est la réalité.
14:12 Ce mot, cette expression, utilisez-la, faites-la utiliser par l'Europe.
14:17 Franchement, vu ce qui s'est passé, crime contre l'humanité, c'est bien le minimum.
14:21 Et faites en sorte, Madame la Première Ministre,
14:24 que celles et ceux qui, dans la République, trahissent les valeurs de la République,
14:31 trahissent les valeurs de la nation, en ne soutenant pas l'État d'Israël
14:37 et en faisant l'apologie du terrorisme, faites en sorte qu'ils soient sévèrement punis.
14:43 Mais ils seront reçus en majesté sur tous les médias de France.
14:47 Et on leur déroulera le tapis rouge, très rouge même.
14:51 Mais, pardon, juste une seconde, s'agissant de Madame Borne,
14:55 vous vous souvenez du discours remarquable de Manuel Valls après les attentats ?
14:59 Bien sûr.
15:00 Remarquable, aussi bien dans le fond que dans la forme.
15:03 Réellement, objectivement.
15:05 Vous avez commencé à théoriser, le premier, la notion de gauche irréconciliable.
15:09 Et ce que je ne comprends pas, c'est que Madame Borne n'est pas saisie.
15:14 Mais elle ne peut pas, je l'ai dit hier, c'est une techno.
15:17 Mais il y a des techno qui ont un cœur.
15:19 Elle ne peut pas, elle en est incapable, elle n'est pas à sa place.
15:22 C'est une directrice de cabinet que vous avez mise Première Ministre.
15:25 Donc, elle a sûrement beaucoup de compétences, mais elle ne sait pas faire de la politique.
15:29 Je n'y peux rien.
15:31 Elle ne sait pas faire de la politique.
15:33 Elle ne sent pas, elle n'a pas d'émotion, etc.
15:36 Donc, il n'y a pas de chair.
15:39 Chacun est comme il est.
15:40 Il ne faut pas lui reprocher.
15:41 Elle est sûrement très intelligente, très douée.
15:43 Elle peut faire des dossiers, mais elle ne peut pas incarner un moment comme celui-là.
15:48 Mais être un politique, ce serait justement ce que j'ai commencé à dire tout à l'heure.
15:51 Penser le tragique de l'histoire.
15:53 Penser le tragique de l'histoire avec sa conscience.
15:55 Et ne pas être toujours dans ceux qui ont bonne conscience, ceux qui ont mauvaise conscience,
15:58 ceux à qui on donne des bons points, ceux qui sont dans le champ républicain,
16:01 ceux qui ne le sont pas.
16:02 Voilà, ça me paraît déjà le B.A.B.
16:04 Et c'est vrai qu'Elisabeth Borne, on a l'impression qu'elle n'est pas entrée dans cette dimension.
16:08 Vous ne pouvez pas reprocher à quelqu'un.
16:10 Emmanuel Valls a eu de bons mots.
16:12 Ça fait quand même des années depuis les attentats qu'on met des petits bouquets de fleurs,
16:15 qu'on met des jolies bougies.
16:16 Ça ne va pas plus loin.
16:18 Je ne voudrais pas me faire l'avocat de la France insoumise.
16:20 C'est un dossier que je sens moyennement.
16:22 Mais quand je vois maintenant le monde ou France Inter
16:27 commencer à devenir sévère par rapport à la France insoumise,
16:31 ça me ferait sourire si l'époque n'était pas aussi triste.
16:35 Mais ils le seront trois semaines.
16:36 Je vous assure.
16:37 Ils reprendront leur vieux réflexe.
16:38 Ils n'ont jamais appelé un chat un chat et le Hamas mouvement terroriste.
16:45 Alors qu'il était répertorié comme ça, ils l'appelaient mouvement islamiste.
16:49 Ils sont tout aussi responsables.
16:51 Ah ben justement, on parla dans la deuxième partie tout à l'heure de l'espace médiatique
16:55 et de la responsabilité, après ce qu'a dit M.Larcher qui m'a mis en colère.
16:59 Parce que M.Larcher a dit on a une responsabilité collective tous.
17:02 Non ! M.Larcher a une responsabilité, mais pas tout le monde.
17:06 Et on en parlera juste après.
17:07 Je voudrais simplement qu'on écoute Joël Mergui
17:09 qui est président du Consistoire israélite à Paris.
17:12 Quand on justifie l'injustifiable,
17:16 on permet à des personnes dans la rue de venir insulter des juifs.
17:21 On a l'impression qu'ils ont raison,
17:23 que ces personnes, que M.Mélenchon, Mme Pannot,
17:26 viennent me regarder dans les yeux en me disant
17:29 qu'assassiner des enfants, d'assassiner des bébés, décapiter des bébés, c'est de la guerre.
17:33 Bon, je crois qu'on a fait le tour de toute la source.
17:37 Juste une toute petite chose, je serais curieux de voir le débat qu'on aura mercredi prochain.
17:41 Parce qu'il est possible que l'offensive de Tsaïl ait commencé à la fin de la semaine prochaine.
17:46 Et vous allez voir, plus personne n'accordera le crédit à Israël de se défendre.
17:50 Je crois pas.
17:51 J'en suis quasiment certain.
17:52 Non, je crois pas.
17:53 Ah oui, je suis certain.
17:54 Non, non, je...
17:55 Je suis certain.
17:56 Et vous verrez.
17:57 Non, je...
17:58 Mais rendez-vous mercredi prochain.
17:59 Non, non, je suis pas plus d'accord avec lui.
18:01 Non.
18:02 Je vous...
18:03 Je me permets de dire que...
18:04 Ça va être très compliqué pour Israël.
18:05 Tout le monde doit faire son examen de conscience,
18:08 y compris, je vous le dis à chaque fois, la communauté juive organisée.
18:12 Ce que vous appelez la communauté juive organisée, c'est...
18:15 CRIF et ON.
18:16 Mais le CRIF a changé.
18:17 Oui, mais...
18:18 Avec Gilles Taillev qui est le vice-président du CRIF,
18:20 qui n'est pas du tout sur cette ligne-là aujourd'hui,
18:22 et il est plutôt...
18:23 Vous voulez faire le procès de M. Larcher, faites aussi le procès de tout le monde.
18:27 Je me suis battu.
18:28 Les gens voulaient bien accueillir M. Mélenchon,
18:31 ils ne voulaient pas accueillir Mme Le Pen.
18:34 Tout le monde, une grande partie de la classe politique élargie,
18:39 est responsable de ce qui arrive.
18:41 Pardon de vous le dire.
18:42 Mais là où on diffère...
18:44 Et on peut rajouter, pardon, l'Église de France.
18:46 Donc là où on diffère, vous et moi,
18:48 c'est que je pense que l'espace médiatique est encore plus responsable
18:52 parce que là où il y a une hiérarchie dans l'horreur.
18:54 Je vous le conseille bien volontiers.
18:56 Vous ne savez pas ce que je veux dire.
18:58 Non mais je...
18:59 Ce n'est pas du tout ça, donc...
19:00 Donc voilà.
19:01 Vous m'inspiriez confiance, alors allez-y toujours.
19:04 Le sentiment que j'ai, c'est que c'est l'espace médiatique qui a influencé les politiques.
19:10 Ils ont eu la trouille, et l'espace médiatique, c'est les journalistes.
19:15 Mais c'est toujours comme ça.
19:16 C'est les artistes, c'est les intellectuels, c'est les littéraires.
19:20 C'est Annie Ernaux qui est pris Nobel de littérature,
19:23 mais qui défile avec Jean-Luc Mélenchon.
19:26 J'attends le tweet de Marcy, encore.
19:28 J'attends toujours le tweet de Marcy.
19:30 Je voudrais terminer.
19:31 Souvenez-vous deux secondes, laissez-moi terminer.
19:33 C'est Annie Ernaux qui décide, qui défile avec Jean-Luc Mélenchon
19:37 et qui fait virer chez Galère Limard Richard Millet
19:39 sans que personne, pendant que personne ne lève le petit doigt.
19:44 Et ces gens-là, cette petite caste-là,
19:48 a influencé les politiques qui ont eu la trouille
19:51 d'aller sur les plateaux de télévision,
19:53 d'aller dans les journaux et de se faire insulter.
19:55 - Il y a la manifestation. - Alors on va en parler après.
19:57 - Vous savez pourquoi Richard Millet a été dans le...
19:59 Non mais oui, vous, dans la mort sociale,
20:01 il a eu le malheur de confesser qu'il était dans le métro
20:03 et qu'il ne se sentait pas en sécurité.
20:06 Le... Non, enfin, je veux dire, c'est terrible.
20:09 - Et avec, effectivement, la complicité des littéraires, des...
20:12 - Tout, notamment Madame Ernaux.
20:14 - Donc voilà.
20:15 On marque une pause et on va revenir avec cette déclaration
20:18 que je trouve sidérante de Gérard Larcher.
20:20 "Nous sommes tous responsables".
20:21 Ben non, en fait, on n'est pas tous responsables collectivement.
20:24 Non. À tout de suite.
20:26 Monsieur Larcher était donc ce matin invité de sonnier à Mabrouk
20:31 et qu'a-t-il dit ?
20:33 Il a dit de nous appeler des coupables d'une certaine manière.
20:36 Il a dit que nous avons été faibles collectivement.
20:38 Nous n'avons pas vu venir ou pas vouloir...
20:42 Nous n'avons pas su vouloir...
20:45 Vouloir les choses qui étaient devant nous.
20:47 Et donc il a fait une sorte de mea culpa.
20:49 Bon, d'abord, il est bien tard.
20:51 Et puis moi, je partage pas forcément son avis
20:53 parce que d'autres gens ont effectivement expliqué
20:56 depuis des années qu'il se passait quelque chose dans ce pays.
20:59 - Nous avons été faibles.
21:02 - Qui, nous ?
21:03 - Oui, tous collectivement.
21:05 Tous collectivement, nous avons été faibles.
21:07 Nous avons accepté en quelque sorte
21:09 qu'au prétexte de la religion,
21:11 certains quartiers ne soient plus quasiment "habitables",
21:14 entre guillemets le mot,
21:16 parce qu'on serait juif
21:18 ou qu'on ne serait plus de telle ou telle communauté.
21:21 La République, c'est pas ça.
21:23 C'est former une communauté nationale.
21:25 Et là-dessus, nous devons très clairement être intraitables.
21:29 J'ai bien noté qu'à la rentrée,
21:31 sur des signes vestimentaires,
21:33 pour la première fois,
21:35 le ministre de l'Education nationale
21:37 a fait une circulaire claire.
21:39 Ça nous a changé du précédent ministre.
21:41 - C'est quoi un homme politique ?
21:43 C'est quelqu'un qui annonce l'avenir.
21:45 C'est quelqu'un qui est visionnaire.
21:47 Je vais vous faire écouter ce que dit Jean-Marie Le Pen en 1989.
21:50 Ça ne veut pas dire qu'on adhère
21:52 à tout ce que disait Jean-Marie Le Pen, loin de là.
21:54 À partir du moment où il avait parlé du détail,
21:56 il s'était mis en dehors de l'arc républicain.
21:58 Il ne s'agit pas de refaire l'histoire
22:00 et de défendre ce que disait Jean-Marie Le Pen
22:02 sur tous les sujets.
22:04 En l'espèce, ce qu'il disait simplement
22:06 c'est sur le dossier de l'islam
22:08 et sur l'immigration qui, en France,
22:10 à l'époque, a aidé 2 ou 3 millions de musulmans.
22:12 Écoutez ce qu'il dit.
22:14 C'est en 1989,
22:16 il y a 34 ans.
22:18 - Je reviens un instant sur cette affaire du voile
22:22 que j'évoquais tout à l'heure.
22:24 En quoi, à votre avis, le port du voile islamique
22:27 à l'école, j'entends,
22:29 altère, compromet,
22:31 porte atteinte à la liberté des autres écoliers ?
22:34 - Je crois que ça ne se situe pas du tout sur ce plan-là.
22:37 Je crois que la religion islamique
22:39 est une religion qui n'a jamais réussi
22:41 à s'établir de façon pacifique
22:44 dans un pays chrétien.
22:46 - L'islam vous fait peur ?
22:48 - Ah oui, l'islam me fait peur d'abord parce que
22:50 il est en formidable expansion démographique
22:52 et en formidable tension religieuse.
22:56 Et dans tout cela,
22:59 rien de tout cela n'est objectivement méprisable.
23:02 Mais c'est une force étrangère qui se constitue
23:05 et qui est animée,
23:07 comme les forces en expansion,
23:09 d'une volonté de conquête,
23:12 même inconsciente, si vous voulez.
23:14 Et moi, mon devoir d'homme public français,
23:16 c'est de protéger la France et les Français,
23:18 les Européens et l'Europe,
23:20 des tentatives hégémoniques qui viennent de l'extérieur.
23:23 - Mais les deux religions actuellement principales en France,
23:27 du christianisme ou de l'islam,
23:29 sont-elles de même valeur ?
23:32 Ou à votre avis, il y en a-t-il une qui a une supériorité sur l'autre ?
23:35 - Bien sûr que oui, il y en a une qui est chez elle, ici,
23:38 dans son espace historique, c'est la religion chrétienne.
23:41 La religion est islamique, l'histoire en a ainsi décidé,
23:45 a eu sa zone d'expansion ailleurs.
23:48 Et ce qu'il faut savoir, c'est que ce sont deux religions
23:50 de natures très différentes.
23:52 Car il y en a une qui mêle de façon en quelque sorte inextricable
23:56 le social, le politique et le religieux, c'est l'islam,
24:00 et l'autre où cette séparation s'est faite, peut-être même de manière excessive.
24:05 Or, il faut savoir que la terre d'islam,
24:08 c'est une terre sur laquelle s'applique la loi de l'islam.
24:12 Et si vous acceptez de donner à l'islam
24:16 les signes extérieurs de reconnaissance
24:19 de la qualité de terre d'islam en Europe,
24:22 à ce moment-là, vous serez contraints de donner l'un après l'autre,
24:27 l'une après l'autre, des concessions de plus en plus,
24:30 à des exigences de plus en plus fortes,
24:33 pour imposer non seulement les mœurs, les coutumes, le costume,
24:37 mais encore et surtout, le droit civil, la façon de penser.
24:42 Or, nous, nous avons droit français à nos lois, à nos mœurs.
24:47 Et si des gens viennent chez nous, quelle que soit leur motivation,
24:50 ils sont tous astreints, comme moi je le suis quand je vais à l'étranger,
24:55 à respecter nos lois, nos mœurs et nos coutumes.
24:58 Alors, c'est une histoire française, parce que c'est très intéressant.
25:01 Parce que comme effectivement, M. Le Pen avait parlé du détail,
25:05 toute la droite française, à juste titre d'ailleurs,
25:08 s'éloignait de Jean-Marie Le Pen.
25:11 Mais dès qu'il disait quelque chose, il ne fallait pas l'écouter.
25:13 Et l'important pour la droite française, c'était de se démarquer
25:16 de ce que disait Jean-Marie Le Pen.
25:18 Sur un sujet comme celui-là, 34 ans plus tard, qu'est-ce qu'on peut en penser ?
25:22 Sur l'analyse qu'il produit, sur la force de l'islam qui est en action,
25:26 et sur sans doute l'impératif pour l'Occident de se protéger de cela,
25:31 en intégrant les musulmans qui viennent, mais en intégrant,
25:35 et non pas en faisant ce qui a été fait depuis tant d'années,
25:39 où on retrouve aujourd'hui des quartiers qui ne se sentent pas français,
25:45 et qui ne vivent pas avec les coutumes, les moeurs françaises.
25:49 - Il a raison, pourquoi j'en ai toujours voulu à Jean-Marie Le Pen,
25:53 d'avoir gâché justement des discours qui étaient novateurs et justes,
25:59 pour des mauvais mots, des mauvais jeux de mots,
26:03 et sans doute pour satisfaire une petite partie de sa boutique.
26:07 Il a gâché... - Et puis un antisémitisme,
26:11 un antisémitisme qui devait être le sien, qui était celui qui veut...
26:16 - En dehors même de cette discussion, il voulait flatter,
26:20 il préférait un petit chez soi qu'un grand chez les autres,
26:23 il n'était pas intéressé par le pouvoir, et ça a fait du mal à lui,
26:27 et d'une certaine manière, ça a fait du mal à la France.
26:30 - Alors, lorsqu'on dit que personne n'a rien vu venir,
26:32 ce n'est pas vrai non plus. David Lysnard, que j'ai eu plusieurs fois d'ailleurs,
26:35 David Lysnard en 2016, il interdit le burkini.
26:39 Et que ne prend-il pas de critique à l'époque ?
26:45 Non au recul de la République face à l'islamisme, on est en 2016,
26:48 il a signé le premier arrêté anti-burkini, c'était il y a sept ans là aussi.
26:54 Aujourd'hui d'ailleurs, il a donné une interview assez longue au Figaro,
26:58 où il dit, en 2020, il avait donné une interview assez longue au Figaro,
27:02 il dit "il est crucial de lutter aussi contre l'islamisme à bas bruit".
27:06 Donc il le dit. Donc M.Larcher, en fait, il feint de penser ça.
27:12 C'est ça, leur manque de courage. M.Larcher, il n'est pas idiot.
27:16 - Moi je ne crois pas. - Mais c'est plus grave que ça.
27:18 - Non, moi je ne crois pas. Vous voulez que je vous dise ce que je pense ?
27:21 - Attendez, je peux vous dire ce que je pense. - Non, non.
27:23 - Bah enfin M.Larcher, alors il est idiot. - Non.
27:25 - S'il n'a pas vu ça, c'est autre chose. - Moi, ce qu'il n'a pas vu, c'est qu'il est idiot.
27:28 - Ce que je veux dire à Larcher quand il dit ça,
27:30 est convaincu qu'il dit quelque chose d'extrêmement fort et de courageux.
27:33 Je ne plaisante pas, je ne suis pas là en train de le défendre.
27:36 Parce que c'est la génération dividante de la paix.
27:39 C'est la génération... Mais si, à droite, il y a eu, c'était les libéraux qui ne voyaient pas les problèmes
27:43 et qui pensaient que tout se réglerait par l'économie.
27:46 Mais moi je vois, je connais plein de gens comme ça.
27:49 Et donc là, il se dit "Waouh, je suis pas jeune".
27:52 - Il n'a pas vécu dans une grotte, M.Larcher. - Bien sûr, bien sûr.
27:55 - Il n'a pas vécu dans sa grotte du Sénat pendant 25 ans ?
27:57 - Mais si, parce qu'il refusait de voir les choses.
28:00 - Non, non, M.Larcher, il a vécu dans une France qui allait bien.
28:04 Maintenant, il n'a pas compris que la France n'allait pas bien.
28:07 - Mais quand elle allait bien, il y avait des signaux.
28:09 - Oh Véronique, ça fait 30 ans, on a entendu quelque chose de 89, ça tient pas à ce que vous dites.
28:13 - C'est la génération Pas-de-Vague, Pascal.
28:16 - Mais tout ça, c'est la même famille, Pascal.
28:19 - Il se réveille tard. Maintenant, attention, puisqu'il est dans le constat,
28:22 parce qu'on a une classe politique qui est en permanence dans le constat,
28:25 s'il voulait être courageux et poser des actes,
28:27 on pourrait leur dire par exemple que chaque élève au lycée qui conteste la Shoah
28:32 est aussi rudement traité qu'une élève qui porte la baïa.
28:36 Moi, je pense que le prochain chantier de M. Attal, en ce moment, c'est cette question-là.
28:41 - Mais M.Larcher, c'est quelqu'un qui trouvait le moyen il y a encore quelques années,
28:48 il y a 2-3 ans, de menacer d'exclusion quelqu'un qui avait déjeuné avec Marion Maréchal.
28:55 Il faut voir dans quel état d'esprit ce garçon, cet homme...
29:01 - Qui est très gentil par ailleurs.
29:02 - Qui est affable et qui n'est pas bête, mais il était enfermé dans des schémas irrassoublables.
29:07 - Je ne crois pas à ce que vous dites. Je crois qu'il n'a simplement aucun courage.
29:10 - Ah non, moi je crois pas.
29:11 - Moi je crois à Goldena.
29:12 - Non, ne croyez pas qu'il était insincère. Vous vous trompez.
29:16 - Et toute une partie de la droite c'était ça, Pascal.
29:18 - Je vous assure que non, Pascal.
29:20 - Alors il est idiot. Pardonnez-moi de le dire comme ça,
29:23 ou alors il voit pas, il faut qu'il fasse autre chose. Il est homme politique.
29:25 S'il voit pas ce qui se passe depuis 30 ans...
29:27 - Mais vous... Pascal, je ne le crois pas.
29:29 - Mais il y a eu une véritable décélébration médiatique dans laquelle lui-même a vécu.
29:34 - Mais Pascal, on en parle plus.
29:35 - Vous n'êtes pas sérieux.
29:36 - Non, je n'ai rarement été aussi sérieux de ma vie.
29:38 - Bon.
29:39 - Juste une seconde, parce qu'on parle des politiques, mais si on parlait des intellectuels,
29:44 pour un Pierre-André Taguiaf, pour une Michel Trébala, pour un Ben Soussan,
29:49 combien y a-t-il eu d'intellectuels qui ont sonné le toxin ?
29:54 Les trois que je viens de citer...
29:56 - Mais alors, je vais vous dire, si c'est ça, il démissionne. Et il s'en va.
30:03 - Il dit "j'ai pas compris, pardonnez-moi, je suis un homme politique, je suis bidon".
30:05 - Mais il se dit pas qu'il n'y a pas compris.
30:07 - "J'ai pas compris".
30:08 - Il n'existe pas un homme politique.
30:09 - Ah bah non, mais il faut le dire, parce que si t'es président du Sénat,
30:11 et que t'as rien vu venir pendant 20 ans, et que t'arrives en disant "on a été trop faibles"...
30:15 - Vous savez pas ce que c'est qu'un homme politique.
30:16 - Bah sur là, tu fais autre chose, tu dis "je me suis trompé, j'ai été très mauvais,
30:19 j'ai été très mauvais, et je m'en vais, et je prends ma retraite".
30:23 - Non, non, ça n'existe pas.
30:24 - Bah écoutez, ça pourrait exister, parce que c'est un vrai semblable, quand même.
30:29 On a été trop faibles, on a rien vu venir, mais tu restes en place, quand même.
30:33 - Non mais en plus, Joseph a raison.
30:35 - C'est un "nous", c'est pas que je...
30:37 - Bon, l'espace médiatique, maintenant.
30:40 Et quand je parle de l'espace médiatique, je parle des journalistes.
30:43 Caroline Parmentier, députée RN.
30:47 Aujourd'hui, c'était dans le cadre d'une commission dans laquelle je crois qu'elle a pris la parole.
30:53 Et elle a pointé la responsabilité, par exemple, des médias, et pourquoi pas, du service public,
31:03 et pourquoi pas encore, de France Culture ou de France Inter.
31:05 Écoutez-la.
31:06 - Je crois que les Français devraient pouvoir exiger des médias publics,
31:11 alors qu'ils les financent eux-mêmes, sans en avoir le choix,
31:14 une certaine retenue, un effort de pluralisme et une certaine neutralité.
31:18 En réalité, ils supportent à l'inverse, sur beaucoup de ces antennes, un militantisme de gauche débridé.
31:24 J'en veux pour preuve. Pas plus tard qu'hier, le billet politique signé Jean Lémari,
31:29 entièrement à charge contre le Rassemblement National,
31:31 intitulé "Le Rassemblement National est-il l'ami des Juifs ?"
31:35 Sans la moindre nuance, la moindre subtilité, le moindre équilibre.
31:38 Le journaliste, neutre donc, on est sur le service public, avec l'argent du contribuable,
31:43 nous explique, je cite, "Au Rassemblement National, la xénophobie est toujours là,
31:47 le rejet de l'étranger aussi, la stigmatisation des musulmans, l'antisémitisme est toujours là,
31:52 ce parti est dangereux pour la démocratie."
31:55 Madame la Présidente, espérez-vous, compte tenu de la situation et de ce que vous dites en ce moment,
32:00 vous feriez mieux de la mettre en veilleuse, enfin ça.
32:02 Madame la Présidente, espérez-vous attirer les audiences jeunes qui vous font des faux,
32:08 avec une telle désinformation, façon propagande des années 80,
32:12 et pensez-vous que ce soit digne du service public ?
32:15 - Madame Sibylle Veil était interrogée aujourd'hui par des députés, c'était à l'Assemblée Nationale,
32:20 la personne dont elle parle, c'est Jean Lémari qui fait chaque matin le billet politique sur France Culture,
32:25 c'est vrai que c'est un homme, c'est un militant, c'est pas elle ou un engagé.
32:27 Alors il est journaliste, mais c'est un militant, service public.
32:30 Ce qu'elle dit est parfaitement vrai, mais il y a juste à écouter France Inter tous les matins.
32:34 Et ça, c'est... - Je sais que c'est une de vos croisades.
32:38 - C'est ma croisade. - Mais c'est en fait, c'est juste un vrai samba.
32:41 Et il n'y a que nous qui en parlons quasiment depuis un an, deux ans.
32:45 - Monsieur Prot, je suis content que Caroline Parmentier dise ça,
32:49 parce que même le Rassemblement National, tous les partis de droite se sont tus
32:55 par rapport à la mainmise de la gauche sur l'audiovisuel de service public.
33:00 Là, madame Parmentier prend cet exemple-là, moi j'en ai pris un autre,
33:04 où Yael Ghos de France Inter, pour ne pas le citer, avant-hier, a trouvé le moyen de critiquer,
33:12 regardez la hauteur de vue de service public, il a critiqué le fait qu'il avait vu des députés Renaissance
33:19 applaudir le discours de Marine Le Pen en solidarité avec Israël.
33:26 Ah ben ça n'allait pas, ça n'allait pas. On risquait à ce moment-là de la dédiabolisation.
33:32 Mais moi, je ne demande pas ce qu'il devienne de droite, ces gens-là.
33:35 Je veux du pluralisme. Il n'y en a pas. Et très sincèrement, que la droite n'ait pas compris
33:42 que ce combat culturel, c'est la mère de toutes les batailles.
33:47 En vérité, ça montre, vous critiquez M. Larcher, mais ça montre que la droite a encore beaucoup de travail à faire.
33:56 Alors, Julien Pain, justement, c'est intéressant, est journaliste à France Info.
34:00 Nous avons recoupé, analysé et vérifié des dizaines de vidéos amateurs du massacre de la Rev Party en Israël.
34:05 Voici la reconstitution précise et glaçante de ce qui s'est passé.
34:08 Et on va voir les termes qu'il emploie. Donc, il est à France Info.
34:13 Je ne sais pas, là encore, si on va pouvoir voir tous les tweets qui ont été mis.
34:20 Est-ce qu'on les voit ? Il parle, par exemple, des combattants armés.
34:24 Il ne parle pas des terroristes. Il dit un combattant armé embarque les combattants du Hamas qui quadrille la zone.
34:31 Les combattants du Hamas qui quadrille, voilà. De répliquer aux assaillants du Hamas.
34:37 Ce n'est pas des terroristes. C'est, là encore, c'est France Info.
34:40 Ce véhicule croise des combattants du Hamas.
34:43 Donc, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
34:46 Donc, s'il y a à France Info, il y a des directions de l'information qui leur disent
34:50 "Attention, ce n'est pas des combattants, en fait, c'est des terroristes".
34:52 Donc, ça se passe comme ça. Donc, les mots ont un sens.
34:56 Mais Pascal, bien sûr.
34:58 A engagé des journalistes pro-hitlériens, des journalistes arabophones pro-hitlériens.
35:03 Mehrabi va poser la question à Rimal Abdelmalak, la ministre de l'information,
35:08 qui donne beaucoup, beaucoup de conseils.
35:11 Eh bien, elle n'a même pas répondu là-dessus.
35:13 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? C'était il y a deux mois.
35:16 Leur premier problème, moi je trouve, c'est ce qu'a dit Caroline Parmentier,
35:19 c'est que pour eux, la neutralité, c'est la gauche.
35:21 En fait, ils ne se rendent même plus compte, je pense.
35:23 C'est ça l'amnésie, c'est ce qu'il y a de pire.
35:25 Et le deuxième élément, et ça c'est intéressant, c'est quand ils ne supportent pas une chose.
35:29 C'est que le point de détail a fait ce que vous avez décrit tout à l'heure au RN.
35:32 C'est-à-dire qu'il était condamné à vie.
35:34 Et le paradoxe de l'histoire actuelle, c'est qu'à la faveur de ce qui se passe en ce moment en Israël,
35:40 le RN a montré un visage impeccable, irréprochable.
35:44 Et j'ai l'impression, et c'est ce qui rend dingue ces gens de gauche,
35:47 c'est qu'en fait, il n'y a plus rien à reprocher au RN.
35:50 Moi, il me semble que la parenthèse du détail, entre guillemets, est terminée.
35:54 Et le harceleur qu'était la France insoumise est devenu harcelé.
35:59 Et tout change.
36:01 Ils ont pas l'habitude.
36:02 Dans l'état d'esprit de la France d'aujourd'hui, la Ligue de la jeunesse révolutionnaire,
36:06 vous allez voir le tweet, puisque c'est dans la faculté, dans l'université de Toulouse.
36:11 Là aussi, ça se passe en France, que ce soit la faculté,
36:14 les activistes de la LR continuent de se mobiliser largement pour la Palestine et sa juste résistance.
36:19 Nous sommes également présents sur les marchés et visuellement dans tout le quartier.
36:22 Malheureusement, on ne voit pas la photo, parce que voilà, la photo, la voici.
36:25 Le Mirail soutient la résistance palestinienne.
36:28 C'est dans une fac.
36:31 Donc là encore, la ministre de l'Enseignement supérieur, qui généralement ne sert à rien,
36:37 est-ce qu'elle peut intervenir demain matin dans cette faculté et enlever ces tweets ?
36:42 Non pas ces tweets, mais ces slogans qui sont inscrits.
36:45 Est-ce que c'est possible ? Oui ou non ?
36:48 Elle n'est pas intervenue à Grenoble l'année dernière, lorsqu'on en...
36:51 Je ne vais pas défendre Mme Retailleau, mais vous lui demandez beaucoup.
36:54 Les facultés sont tenues physiquement et par les islamistes et par les gauchistes.
37:01 Et bien, il n'y a rien à faire, alors très bien.
37:03 Je ne vous dis pas ça. J'essaie de vous dire qu'on a perdu beaucoup de temps.
37:08 Je veux dire, ce n'est pas facile.
37:11 Oui, ce n'est pas facile, parce qu'effectivement, c'est pas très dur, pardonnez-moi,
37:16 avec un peu de courage, d'entrer dans les facultés et de faire régner l'ordre républicain.
37:20 Regardez comment l'Uni se fait accueillir.
37:22 Ce n'est pas très dur.
37:23 Effectivement, si on a des gens comme M. Larcher, qui 10 ans plus tard,
37:26 viennent nous dire "on a peut-être été faibles".
37:28 Non, mais il n'y a pas toutes les universités qui ont encore un statut d'autonomie.
37:32 Mais les lycées, c'est exactement la même chose.
37:35 Les atteintes à la laïcité, on ne détaille jamais quand ils retournent d'antisémitisme ou d'antisionisme.
37:41 C'est aussi condamnable.
37:42 Retournons en Israël, avec la contre-offensive qui se met en place.
37:45 Je voudrais qu'on voit le sujet de Goderic Bey.
37:48 La contre-offensive en Israël avec Goderic Bey.
37:55 Le sujet, nous le voyons.
37:57 Des centaines de véhicules blindés, massés à la frontière, au nord de l'enclave palestinienne.
38:09 Des chars et des troupes d'infanterie de Tsahal, pour faire face aux terroristes du Hamas,
38:14 qui essayent encore de traverser cette zone frontalière.
38:18 Nous créons une défense solide à la frontière, avec un mur de fer qui tient compte de toutes ses failles,
38:25 et qui se compose de blindés et d'unités spéciales, ainsi que de moyens terrestres et aériens.
38:31 Il y a eu des tentatives de pénétration, et les terroristes ont été tués avant d'atteindre la clôture.
38:39 Cinq jours après l'offensive du Hamas, la riposte d'Israël se poursuit,
38:43 notamment en bombardant la bande de Gaza.
38:45 Plusieurs ONG, dont Médecins sans frontières, ont alerté sur la situation sanitaire,
38:50 et ont réclamé un couloir humanitaire.
38:52 Nous n'avons jamais vu cela dans aucun autre endroit auparavant, même à Hiroshima et Nagasaki.
38:58 Rien n'a été épargné.
39:00 On ne peut plus faire la différence entre sa propre maison et celle de son voisin.
39:05 La bande de Gaza n'est pas la seule zone de conflit.
39:07 Au nord d'Israël, le pays doit également sécuriser sa frontière avec le Liban.
39:12 Ce matin encore, le Hezbollah libanais a revendiqué de nouveaux tirs contre Israël.
39:17 La réponse est inéluctable, sans doute sur le terrain.
39:21 Elle va être compliquée, elle va faire réagir, vous disiez, à partir de mercredi.
39:27 Peut-être que les opinions publiques ou les opinions médiatiques changeront, je n'en suis pas persuadé.
39:34 Mais cette réponse terrestre est inéluctable.
39:38 Oui, et ça va être des images.
39:42 En fait, c'est la guerre.
39:44 Donc les gens s'imaginent que le Hamas va être terrassé avec des crayons, avec des mots, avec des poésies.
39:50 Non, en fait, il faut éradiquer.
39:53 D'ailleurs, c'est le mot qui est employé par les porte-parole de l'armée israélienne, par Benyamin Netanyahou lui-même.
39:58 Il faut éradiquer le Hamas.
40:00 Ça va être dur.
40:01 Donc, en fait, nos civilisations sont replongées dans des choses qu'on pensait terminées.
40:08 Et donc, on va voir l'horreur de la guerre.
40:10 Et c'est comme ça.
40:11 Et je pense, c'est terrible, je pense que mes propos peuvent choquer, mais qu'il faut assumer.
40:16 C'est un combat qu'il faut assumer.
40:17 Il faut assumer les conséquences de ce combat-là.
40:19 Et bien sûr qu'il y aura des images moches.
40:21 Et bien sûr, la guerre, c'est moche.
40:22 Ça n'existe pas.
40:23 On pensait, moi, j'ai grandi avec l'idée que la guerre était propre.
40:26 À la télévision, quand j'étais petit, on ne voyait jamais d'image de cadavre.
40:29 Tout était aseptisé.
40:30 Les combats, c'était des forces spéciales.
40:31 Elle partait, elle revenait et c'était terminé.
40:34 C'est ça, notre imaginaire.
40:36 Et là, ça va être moche, mais il va falloir soutenir.
40:39 Et je pense qu'on sera très peu nombreux à la fin à soutenir Israël.
40:42 Je pense qu'il va y avoir un écart de plus en plus immense entre l'opinion.
40:50 Je crois que Pascal a raison.
40:52 L'opinion publique, avec ce qui s'est passé, il y a quelque chose qu'on ne pourra plus tourner la page.
40:59 On ne pourra plus revenir en arrière.
41:00 En revanche, il faut s'attendre à un tir médiatique, à des missiles médiatiques,
41:05 mais sans précédent, pour justifier et légitimer l'action.
41:10 Et même dans l'opinion.
41:11 Donc il va y avoir une sorte, entre l'opinion publique,
41:14 je crois que l'opinion publique, elle, ne changera pas, ne bougera pas,
41:17 et que, évidemment, le procès...
41:19 Mais c'est déjà le cas.
41:20 Mais non, parce que...
41:21 Mais sur plein de sujets.
41:22 Les gens diront, on veut qu'Israël gagne, mais pas comme ça.
41:25 Ça va être sale, le projet.
41:26 Mais pas à ce point.
41:27 Je ne crois pas. L'opinion publique, je ne pense pas.
41:29 Le plan de la rue, je ne pense pas.
41:30 Mais il va y avoir une offensive médiatique telle, telle...
41:34 D'ailleurs, on le voit déjà.
41:36 Faisons court, soyez gentils.
41:37 Elle dépend aussi peut-être de l'embrasement du conflit, pardonnez-moi.
41:40 De toute façon, dans la charte du Hamas, il est marqué qu'on veut éradiquer l'État d'Israël.
41:45 Donc ça peut aller très, très, très loin, quand même.
41:47 Je pense qu'on n'en est pas simplement à des opinions publiques
41:49 et à prendre le thermomètre d'un côté ou de l'autre.
41:52 Non, mais la guerre médiatique, elle est réelle.
41:55 Et je souscris à ce que dit Louis.
41:58 Bientôt, Israël la perdra compte tenu des médias que nous avons.
42:03 Et c'est terrible, y compris par rapport aux retombées antisémites en France.
42:07 Ceci posé, permettez-moi de vous dire que Israël, la guerre médiatique, c'est très secondaire.
42:14 On est dans un cadre quasi existentiel.
42:17 Mais je parlais en France.
42:19 Si ça se trouve, le Hezbollah...
42:24 Bah oui.
42:25 ...va envoyer des roquettes et les roquettes du Hezbollah,
42:27 c'est encore beaucoup plus fort que les roquettes du Hamas.
42:31 Le Hezbollah, ça changera tout.
42:32 Donc, et pour... au niveau des États d'âme,
42:35 les Américains n'avaient pas d'État d'âme quand il fallait vaincre Hitler et bombarder l'Allemagne.
42:42 Et moi, je vous ai dit que nous sommes aujourd'hui,
42:45 et vous savez à quel point j'étais économe de ça, nous combattons le nouveau nazisme.
42:50 Oui, alors la différence, c'est que les opinions publiques n'étaient pas au courant de ce qui se passait...
42:56 Vous avez raison.
42:57 ...parce qu'il n'y avait pas les réseaux sociaux, et les télévisions, et les journalistes, et l'information.
43:02 Aujourd'hui, à partir du moment où il se passe quelque chose,
43:05 le monde entier le sait, et la pression de cette opinion publique sur l'acte,
43:11 la réponse en l'occurrence d'Israël, aura de l'incidence, évidemment.
43:15 Puisque nous n'avons pas affaire à des médias impartiaux.
43:17 Et l'ONU a déjà commencé ?
43:18 Je voulais vous faire écouter également ce sujet bouleversant,
43:23 avec cette jeune femme que vous allez voir dans le sujet de Grégory Petitjean.
43:27 Elle s'appelle Gaïa.
43:28 Son frère, mais toute sa famille, ont disparu.
43:32 Et elle est aujourd'hui toute seule.
43:34 Elle est israélienne.
43:35 Écoutez ce sujet.
43:36 Le regard triste, Gaïa Calderon, 21 ans, observe sur son téléphone une vidéo souvenir de son petit frère.
43:45 Heiresse, 12 ans, enlevée par les terroristes du Hamas dans le kiboutz de Niros, près de la bande de Gaza.
43:51 Depuis l'attaque de samedi, il reste introuvable, tout comme son père, sa soeur, sa grand-mère et son cousin.
43:57 Je n'ai jamais ressenti ça. Je n'ai même plus de larmes dans mes yeux.
44:04 Je ne peux plus pleurer parce que j'ai tellement pleuré.
44:06 Sur les réseaux sociaux, une vidéo en arabe devenue virale montre l'enlèvement de sa famille par des hommes armés.
44:12 Je reconnais l'endroit. C'est juste à côté de la maison de mon père.
44:17 Sur la vidéo, j'aperçois Heiresse. Heiresse, c'est mon plus jeune frère.
44:24 Il était avec ma soeur et mon père.
44:28 Je vois qu'on le brutalise et qu'il crie un peu parce qu'il a mal.
44:34 Depuis tel aviv où elle habite, Gaïa se sent impuissante et appelle à l'aide.
44:40 Qu'est-ce que je peux faire ? C'est toute ma famille. Je suis la seule à être en sécurité.
44:47 N'importe qui dans ce monde, si vous pouvez aider, peu importe comment.
44:53 Ce n'est pas grave si on n'a plus de maison ou si tout a brûlé.
44:56 Je ne veux pas de maison, je ne veux pas récupérer toute mon enfance, c'est d'accord. Je veux juste qu'ils reviennent.
45:03 Gaïa en appelle aux autorités, avec qui elle n'a eu que peu de contacts jusqu'à présent.
45:09 Vous avez une très grande dignité, c'est une môme.
45:13 Moi, la consolation que j'ai, puisque ça me touche, c'est que la plupart des Français partagent ma peine.
45:20 Je ne vois pas de différence, très sincèrement, quand je parle avec les gens,
45:24 entre ce que ressentent aujourd'hui les Juifs français et ce que ressent la quasi-majorité de la population française.
45:31 Je peux vous dire que c'est quand même une bonne consolation.
45:33 Je suis d'accord avec vous, parce que le sentiment qu'ont les Français, c'est que ce qui se passe en Israël peut un jour arriver en France.
45:40 C'est une des explications, mais je pense que le plus important, c'est qu'il n'y a pas une très grande distance entre les deux peuples.
45:49 Mais parce que les Juifs sont particulièrement intégrés, et ils sont même complètement intégrés.
45:54 C'est-à-dire que c'est même un modèle d'intégration.
45:57 C'est comme les Arméniens, c'est-à-dire qu'ils ont réussi à garder une identité forte dans la sphère intime,
46:06 tout en étant incroyablement intégrés dans la sphère...
46:11 Et plus personne ne doute franchement de la loyauté des Juifs français, indépendamment de leur amour pour Israël.
46:16 Ce reproche de double allégeance a pratiquement disparu, à mon avis.
46:23 Sauf quand Mélenchon s'adresse à Madame Borna.
46:25 Alors là, c'est un scandale total.
46:27 Ça n'a d'ailleurs pas été assez relevé.
46:29 Hier, on était avec notre ami Enrico Macias.
46:33 Et effectivement, il a eu des mots que j'ai évidemment contrecarrés immédiatement.
46:39 Parce que ces mots, il ne les pensait pas.
46:42 Comme on dit, ces mots dépensaient sa pensée.
46:45 Et sur Instagram, pour éteindre toute polémique suite à mes propos d'hier sur CNews,
46:50 je n'appelle évidemment aucune violence physique.
46:53 Ces propos ont été tenus maladroitement, sous le coup de l'émotion et de la colère,
46:56 suite à l'attitude choquante de la France insoumise,
46:58 qui refuse de qualifier de terrorisme les attaques barbares perpétrées en Israël,
47:03 a écrit Enrico sur son compte Instagram.
47:08 Donc, non-tact, comme on dit dans ces cas-là.
47:11 Et ce qui nous permet peut-être...
47:13 La polémique indigne de la France insoumise là-dessus.
47:15 Parce que, évidemment, eux, le fait que les Français juifs doivent se rendre sous protection à la synagogue,
47:23 ça ne pose aucun problème.
47:26 Mais un mot de travers dit sous l'émotion d'Enrico Macias, alors là, évidemment...
47:31 Et j'ai vu M. Adrien Quatennens, qui devrait se taire jusqu'à la fin de sa vie, au moins, dans la sphère politique.
47:41 L'homme qui tabasse sa femme.
47:43 En tout cas, qui a frappé sa femme, si vous préférez.
47:46 En tout cas, qui a levé la main sur sa femme.
47:49 Voilà, cet homme s'est permis de critiquer Enrico Macias.
47:53 Donc, Adrien Quatennens, qui est revenu, évidemment, à l'Assemblée nationale,
47:57 qui n'est même pas repassé devant les électeurs, toute honte bue, comme on dit dans ces cas-là.
48:02 Donc, ces gens sont sidérants.
48:04 À la décharge de ces gens-là, ils n'ont pas l'habitude d'être critiqués.
48:08 Ils n'ont pas le cuir tanné.
48:10 Donc, ils sont susceptibles, mais ils vont s'y faire, j'espère.
48:14 En tout cas, ça nous permet peut-être d'écouter quelques notes de musique de l'hymne israélien,
48:19 chanté précisément par Enrico Macias.
48:23 Et ce qui nous permet peut-être, à quelques secondes,
48:27 de penser à tous ces Juifs français qui nous écoutent,
48:34 et tous ces Juifs d'Israël que je salue ce soir, et qui sont devant leur poste.
48:37 Je propose d'écouter et de penser quelques secondes à eux.
48:41 L'hymne israélien chanté par Enrico Macias, à 20h56 ce soir.
49:05 Et c'est avec ces notes de musique que nous allons refermer notre émission.
49:12 Non sans échanger avec Olivier Benkemoun.
49:15 Et Olivier, vous allez nous donner des nouvelles de Pierre Arditi,
49:19 parce qu'on l'a appris il y a quelques minutes, une nouvelle fois.
49:23 La représentation a été annulée ce soir.
49:25 Oui, la représentation a été annulée.
49:27 Donc, la peur, et quand on a lu les réseaux sociaux, on s'est dit, il a refait un malaise, etc.
49:31 Non. Vous savez qu'il a repris, il y a une semaine, "Lapin" à Edouard Seyd.
49:34 Une semaine après son malaise, il est remonté sur scène.
49:37 Ce soir, en fait, le théâtre a décidé de ne pas jouer.
49:41 Il était très fatigué, trop fatigué.
49:43 Ils ont dit, on suspend, on remet ça à demain.
49:46 Sans doute, peut-être qu'il a repris tout retour.
49:48 Mais en tout cas, ce n'est pas parce qu'il a fait un nouveau malaise.
49:50 Donc, les nouvelles ne sont pas alarmantes, en tout cas.
49:54 Mais qu'il soit fatigué, on peut le comprendre.
49:56 A bientôt 80 ans, il a fait un malaise la semaine dernière.
50:00 Il a un rythme d'enfer depuis de nombreuses années.
50:02 Donc, on lui souhaite et on pense à lui, bien sûr, Pierre-Arnaud.
50:05 - On lui souhaite de sauter comme un lapin, comme le nom de la pièce de théâtre.
50:08 Rapidement, souvent.
50:10 - Le programme, j'imagine, c'est Israël.
50:12 - C'est Israël. Évidemment, on sera à nouveau en direct.
50:15 On verra les images en direct de Gaza.
50:17 Nouveau bombardement, nouvelle journée importante.
50:20 On reverra des extraits, des reportages de nos envoyés spéciaux,
50:24 qui sont assez forts. Ils étaient à côté de la frontière,
50:28 à côté de la bande de Gaza.
50:30 Vous allez voir dans quel état se trouvent les villes qui ont été bombardées.
50:34 Évidemment, on parlera des Français, des tués.
50:37 Je trouve assez assourdissant, finalement, le silence autour des noms.
50:41 - Mais on n'a même pas les visages. - Aucun nom, aucun visage.
50:44 - Je ne sais pas pourquoi. Il y a huit Français qui sont morts.
50:47 - Il y en a dix. - Dix, ce soir.
50:49 - Onze, même. - Onze Français qui sont morts.
50:51 - Déjà, il faut que les familles...
50:53 - Mais on ne sait rien de ces personnalités et de ces noms-là.
50:58 - Est-ce que c'est le quai d'Orsay ? Est-ce que c'est les familles ?
51:00 Sans doute, peut-être des familles. On a une ou deux identités.
51:04 En tout cas, on reviendra là-dessus. Je m'interroge aussi, comme vous.
51:08 On sera en direct tout à l'heure avec un sergent réserviste de l'armée israélienne
51:11 et sur le plateau, Arié Ben Zemmoun.
51:13 Ancien président de la communauté juive de Toulouse sera avec nous,
51:16 ainsi que Régis Le Sommier.
51:18 - Merci, Olivier. Merci à Jean-Luc Lombard, qui était à la réalisation.
51:21 Merci à Philippe, qui était à la vision, à Marc, qui était au son,
51:25 Benjamin Nol, Lucas Busutil, Florian Doré.
51:29 Et on peut se quitter de nouveau avec ces notes de musique de l'hymne israélien
51:33 chanté par Enrico Macias.
51:37 Merci et rendez-vous demain matin.
51:41 Et Olivier Benzemoun dans une seconde.
51:44 (musique)

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