L'appel à l'unité d'Emmanuel Macron et les réactions politiques à son allocution... Les informés de franceinfo du jeudi 12 octobre 2023

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Autour de Jean-François Achilli et de Bérengère Bonte, les informés débattent de l'actualité du jeudi 12 octobre.

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00:00 -Depuis l'Elysée, avec un maître mot,
00:02 Jean-François, restons unis.
00:04 -Oui, c'est un appel du président de la République
00:07 à rester unis après ce qui s'est passé.
00:09 Il y a tout d'abord ce soutien total à Israël,
00:14 condamnant le terrorisme,
00:15 avec des mots très forts, il faut le dire, du Hamas.
00:18 Emmanuel Macron a souligné la barbarie
00:21 des massacres perpétrés par le Hamas dans les kiboutch.
00:24 "Nous partageons le chagrin d'Israël", dit-il.
00:28 Ce peuple encore dans l'épreuve veille le deuil.
00:31 Et il dit les mots les plus clairs.
00:34 Le Hamas est un mouvement terroriste.
00:36 D'ailleurs, il dénonce la faute de ceux qui confondent
00:40 la cause palestinienne et la justification du terrorisme.
00:43 Il a cette expression étonnante.
00:45 Il n'y aura pas de "oui, mais", il n'y a pas d'entre-deux.
00:48 Il faut soutenir les valeurs de la démocratie.
00:51 Emmanuel Macron appelle Israël à une réponse forte et juste.
00:55 Il y a derrière un message aussi,
00:57 ce devoir, dit-il, de préservation des populations civiles.
01:02 Il est revenu, le chef de l'Etat, sur nos compatriotes décédés.
01:07 Il y en a eu 13, c'est un nouveau bilan
01:09 donné par le président Macron.
01:11 13 Français décédés dans ces massacres.
01:14 Il évoque le sort des 17 compatriotes
01:17 portés disparus.
01:18 "La France mettra tout en oeuvre pour les faire revenir",
01:21 évoquant tous les échanges qui ont eu lieu
01:24 avec les autres chancelleries
01:26 pour tenter de venir au secours de ces ressortissants français.
01:31 Que dit-il enfin, Emmanuel Macron ?
01:33 Qu'il faute sur le sol national, sur le territoire,
01:37 assurer la sécurité des Français de confession juive
01:41 et avec ce devoir de rester unis, dit-il,
01:44 comme nation et comme république,
01:48 estimant que l'antisémitisme est le prélude de toutes les formes de haine.
01:52 -Petit tour de table, peut-être, avec vous tous,
01:55 les informer. Que retenez-vous ?
01:57 Qu'est-ce qui vous frappe le plus ? Nathalie Moret.
02:00 -Ce qui m'a le plus frappée, c'est que le président de la République
02:04 a répété à plusieurs reprises le mot "terrorisme".
02:07 C'est assez...
02:09 Pas surprenant, mais en tous les cas,
02:11 c'est assez notoire dans la mesure où, effectivement,
02:14 le débat politique français a été sur ce mot-là
02:17 depuis six jours. Le fait que le président de la République,
02:21 la hauteur que vaut son rang,
02:24 insiste sur le fait que le problème
02:26 des relations internationales
02:28 ne doit pas interférer dans le national,
02:31 je trouve que c'est un mot très fort.
02:33 Et ensuite, je vois, là où il a beaucoup insisté,
02:36 c'est encore une fois sur l'appel à l'unité.
02:41 Il a dit "ni suspicion, ni division",
02:45 en disant qu'il serait très ferme
02:47 et que la communauté juive doit être protégée.
02:50 Et aussi la communauté musulmane.
02:54 Ca veut dire "ni division, ni suspicion".
02:57 Il a mis des mots dessus.
02:58 C'est les deux choses les plus notoires
03:01 que je retiens de cette intervention.
03:03 -Armel Le Goff ? -C'est important,
03:05 ces valeurs qu'il a rappelées en fin de discours,
03:08 les valeurs de fraternité et de laïcité.
03:11 La laïcité, c'est aussi un gage
03:13 pour la concorde nationale aujourd'hui.
03:15 On le voit dans son discours.
03:17 En France, il y a à la fois une communauté juive
03:20 qui aspire à la sécurité,
03:22 et une communauté musulmane,
03:24 en rappelant qu'il ne voulait pas qu'elle soit mise en cause
03:27 et qu'elle ait le sentiment d'être amalgamée
03:30 avec les faits au Proche-Orient.
03:32 Ca, c'est intéressant.
03:33 Il rappelle aussi la voix singulière et universelle de la France.
03:37 Et ça, je pense qu'Emmanuel Macron,
03:39 ça fait plusieurs fois depuis les émeutes
03:42 qu'il prend cette position
03:44 et qu'il tient ce genre de discours.
03:46 C'est très important,
03:48 et c'est très important qu'il insiste sur ces valeurs.
03:51 En France, la laïcité, c'est un gage de liberté
03:54 pour l'ensemble des personnes
03:56 qui ont des pratiques religieuses différentes.
03:58 -B.Cotteresque, quel est le message ?
04:01 -La clarté absolue de sa position,
04:04 la limpidité même de sa position,
04:06 avec un démarrage d'allocution du chef de l'Etat,
04:09 où il a multiplié les mots extrêmement forts
04:12 pour qualifier ce qui s'était passé.
04:14 Il a parlé de barbarie, d'actes sanguinaires,
04:17 de massacre de personnes décimées, d'une haine meurtrière aveugle.
04:21 Il a réitéré ces propos plus tard dans son allocution.
04:24 Le chef de l'Etat a voulu d'abord et avant tout
04:27 passer un message d'une position sans aucune ambiguïté,
04:30 en disant effectivement "il n'y a pas de oui-mais".
04:33 -Il dit aussi que cet acte a sidéré toute une nation
04:36 et le monde entier, Julie Marie Lecomte.
04:38 -Oui. Mais moi, ce que je retiens, effectivement,
04:41 c'est cette phrase, "le bouclier de l'unité
04:44 "nous protégera de toutes les haines",
04:47 alors malheureusement, je n'ai pas vraiment chronométré
04:50 le temps qu'il consacrait à chacune des parties,
04:53 mais il y a eu ces passages nécessaires, indispensables
04:58 sur la condamnation des actes sanguinaires,
05:02 comme disait Bruno Cotteres du Hamas,
05:05 cette réponse aux Insoumis,
05:08 c'est à eux aussi qu'il s'adressait très clairement
05:11 quand il dit "il n'y a pas de oui-mais",
05:14 le Hamas est terroriste,
05:16 mais ce temps consacré, effectivement,
05:20 à la nécessité de l'unité,
05:22 à dire qu'elle seule pouvait nous protéger,
05:26 et oui, vous le disiez,
05:28 la haine du Juif est celle qui ouvre la voie
05:33 à toutes les autres, et nous devons nous en prémunir.
05:36 -Alexis Corbière est en ligne avec nous.
05:39 Bonsoir, Alexis Corbière. -Bonsoir.
05:42 -Député LFI de Seine-Saint-Denis,
05:44 merci de réserver votre réaction à France Info.
05:47 Julie-Marie Lecomte disait
05:49 qu'elle a entendu une forme de message
05:52 à votre intention, pas vous personnellement,
05:55 mais à la France Insoumise,
05:57 "il n'y a pas de oui-mais".
05:58 Qu'avez-vous entendu dans ce message du président ?
06:02 -D'abord, le président a adressé un message
06:06 à l'ensemble de la population,
06:08 et c'est normal, extrêmement choqué, horrifié, indigné
06:11 par ce qui a eu lieu, ces massacres,
06:14 et il l'a dit avec des mots qui étaient,
06:16 me semble-t-il, à la hauteur de ce qu'il fallait dire.
06:20 Je crois aussi, si je peux me permettre,
06:22 après avoir dit ça, qu'il y a des choses
06:25 qui doivent être précisées dans la parole de la France,
06:28 dans le rôle diplomatique qu'elle va jouer.
06:31 Le président a bien pointé
06:32 qu'il fallait préserver les populations civiles,
06:35 notamment dans la riposte militaire
06:38 qui est faite par le revendement israélien.
06:40 Nous devons dire clairement
06:42 que, parce qu'il n'est pas possible,
06:44 ce n'est pas seulement une question morale,
06:47 mais même y compris en termes de lutte contre le terrorisme,
06:51 que 2,5 millions de gens, femmes, enfants,
06:53 habitant en Gaza, soient sous les bombes,
06:56 ça ne fera qu'ajouter une spirale de violence.
06:59 De ce point de vue-là,
07:00 c'est historiquement la position de la France,
07:03 et nous devons le dire plus clairement.
07:06 Préserver les populations civiles à Gaza,
07:08 comme l'a dit le président Macron,
07:11 qui frappe les civils, n'est pas tolérable.
07:14 Il faut le dire avec force,
07:15 après avoir réaffirmé un message d'amitié
07:18 avec le peuple israélien si violemment touché.
07:21 Après, je ne fais aucun ouïmé, je crois que c'est clair,
07:25 je condamne l'horreur,
07:26 les assassins qui ont fait ce qui a été fait.
07:29 Il s'agit d'actes terroristes,
07:31 avec François Ruffin ou d'autres de mes amis,
07:34 notre parole est très claire,
07:36 mais elle est aussi, me semble-t-il,
07:38 dans tout mouvement insoumis,
07:40 qui est très dubieux,
07:41 et qui n'a aucune sympathie
07:43 avec le Hamas et les assassins.
07:45 -Il y a plusieurs choses dans ce que vous dites.
07:48 Le mot "cesser le feu" n'est pas prononcé ce soir.
07:51 -Emmanuel Macron dit, d'ailleurs, textuellement,
07:54 "Israël a le droit légitime de se défendre."
07:57 -En préservant les populations civiles.
08:00 -Dans le respect des règles du droit international.
08:03 -Dans la foulée de ce qu'avait dit hier Catherine Colonna.
08:07 -Effectivement, Emmanuel Macron
08:09 ne dit rien de précis sur ce qu'il peut être mis en oeuvre
08:14 pour venir en aide à la population palestinienne.
08:17 Il n'entre pas dans ces détails-là,
08:20 de la même manière qu'il n'entre pas
08:22 dans le détail de ce que fait la France
08:25 pour retrouver ses ressortissants pris en attente.
08:28 -Il dit juste, il précise juste.
08:30 -Il prend un engagement,
08:32 mais il ne rentre pas dans le détail.
08:34 -Sur cette question du cesser le feu,
08:36 Alexis Corbière, comment vous l'interprétez
08:39 ? Est-ce que ça vous a manqué de ne pas l'entendre ?
08:42 -Oui, si la France a une parole forte,
08:46 et après avoir réaffirmé clairement
08:49 sa sympathie, son affection avec les Israéliens
08:52 si durement touchés, nous devons avoir ce dialogue politique
08:55 avec le gouvernement israélien de Netanyahou.
08:58 Si on veut préserver les civils,
09:00 ce n'est pas en bombardant les populations civiles.
09:03 C'est là que nous avons un rôle diplomatique important.
09:07 Ça n'est pas accepter des choses qui, nous le savons,
09:10 sont longues et qui ne vont qu'envenimer,
09:12 faire entrer encore plus le conflit dans une trappe sanglante
09:16 dans laquelle il est depuis si longtemps.
09:18 Dire cela n'est en rien avoir la moindre complaisance
09:21 avec les terroristes, c'est chercher à ne pas créer
09:24 les conditions que cette haine et cette violence se maintiennent.
09:28 La France doit le dire, comme elle l'a dit,
09:31 c'est une position assez traditionnelle de la France,
09:34 avec un nombre de victimes assez inédits dans l'histoire d'Israël.
09:38 Mais la France a toujours eu cette position de cesser le feu,
09:42 de rappel du droit international, qui n'est pas respecté,
09:45 là-bas, et je crois que c'est là où nous pourrions jouer
09:49 un rôle diplomatique important.
09:51 Je ne veux pas m'instaurer dans un rôle qui n'est pas le mien,
09:54 mais peut-être être utile à la libération des otages.
09:58 Tous les otages, et nos compatriotes.
10:00 -Avant la libération des otages, le cesser le feu, Alexis Corbière ?
10:04 -Avant ou après la libération des otages,
10:07 ce cesser le feu, pour vous ?
10:08 -Pour ma part, le cesser le feu doit être immédiat.
10:12 Les images que je vois, comme vous,
10:14 de populations, de bâtiments bombardés,
10:16 dans lesquels il y a des civils,
10:18 les informations qu'il y a aujourd'hui,
10:21 il n'y a plus ni eau ni électricité,
10:23 les hôpitaux ne sont plus en capacité de soigner les civils.
10:27 Ce n'est pas tolérable.
10:28 Aucune punition collective contre les 2,5 millions d'habitants ghazans
10:33 n'est efficace et elle est moralement choquante.
10:35 J'espère que nous, nous devons le dire,
10:38 nous devons le dire avec franchise,
10:40 avec sincérité au gouvernement israélien.
10:43 Les enfants, les femmes de Gaza, les hommes de Gaza,
10:47 ceux qui ne sont à rien coupables des crimes qui ont été commis,
10:51 ne peuvent être châtiés et mourir sous les bombes.
10:54 -Alexis Corbière, vous restez avec nous.
10:56 20h20, on revient vers vous dans un instant.
10:59 Stéphane Milhomme.
11:01 -La lutte contre le terrorisme ne peut empêcher la recherche de la paix.
11:05 Les mots d'Emmanuel Macron dans son allocution.
11:08 Six jours après l'attaque du Hamas sur Israël,
11:11 le président de la République condamne l'attaque terroriste
11:14 la plus tragique de l'histoire d'Israël.
11:16 Il lance aussi un message d'unité en France.
11:19 La République sera impitoyable avec tous les porteurs de haine.
11:22 Les premiers ressortissants rapatriés d'Israël par la France
11:26 doivent atterrir ce début de soirée à l'aéroport de Roissy.
11:30 Le quai d'Orsay affrète d'autres vols spéciaux demain et samedi,
11:33 alors qu'Air France a suspendu ses vols commerciaux
11:36 depuis le début de ce conflit dans le secteur.
11:39 Mahmoud Abbas exige la fin immédiate de l'agression
11:42 contre le peuple palestinien.
11:43 Le chef de l'autorité palestinienne rejette les pratiques
11:47 consistant à tuer des civils ou à les maltraiter dans les deux camps.
11:51 C'est sa première déclaration publique six jours après l'attaque.
11:55 En France, l'aide carburante pour les pêcheurs
11:58 est allongée jusqu'au 4 décembre.
12:00 Elle sera de 20 centimes par litre.
12:02 L'inquiétude demeure pour les plus gros bateaux.
12:05 Le sentiment sur France Info,
12:06 demain, dans le président du Conseil départemental du Finistère.
12:10 -France Info.
12:11 -20h, 21h,
12:15 les informés.
12:16 Jean-François Aquilli, Bérangère-Bont.
12:18 -On continue de revenir sur cette intervention
12:21 du président de la République avec Armel Le Goff du Point.
12:24 On a vu nos coteresses du Cévi-Pof,
12:26 Nathalie Moray du groupe Ebra et Jean-Luc Julli et Marie Lecomte
12:29 de France Info.
12:31 -Encore une question avec vous, M. Corbière.
12:33 Quand le président de la République
12:35 demande aux Français de rester unis face aux événements
12:39 au Proche-Orient, il appelle, en quelque sorte,
12:42 un appel au calme sur le territoire national.
12:44 Petite question, que dites-vous de l'interdiction
12:47 qui est faite de manifester en soutien de la Palestine ?
12:50 -Je suis pour des manifestations en soutien de la paix.
12:55 Je crois que là-dessus, cela doit avoir lieu
12:59 pour que tous les Français se retrouvent fraternellement
13:03 et envoient un message, y compris en direction d'Israël, de Gaza,
13:09 que nous sommes aux côtés de ceux qui ont souffert
13:12 et qu'il faut la paix.
13:13 Il faut des militants de la paix à l'heure actuelle.
13:16 Ce serait une faute si dans aucune grande capitale
13:19 il y avait des manifestations pour dire,
13:21 comme je l'ai dit, cesser le feu,
13:24 la détermination des actes terroristes qui ont eu lieu,
13:27 et la paix.
13:28 Je crois que le président de la République...
13:30 Je n'étais pas présent, mais on m'a raconté
13:33 quelques éléments de l'échange qu'il a eu
13:36 avec les organisations politiques.
13:38 Il n'est pas possible dans ce pays
13:40 d'empêcher des forces significatives
13:42 de faire entendre une opinion.
13:44 Nous sommes tous suffisamment responsables,
13:47 il ne faut pas sous-estimer le peuple français,
13:50 il peut manifester pour inviter à la paix
13:52 et rendre ces manifestations impossibles.
13:55 Voilà où j'en suis.
13:56 Il ne s'agit pas de dire que tel ou tel camp
13:59 doit avoir ses manifestants
14:01 qui, en quelque sorte, déploieraient des paroles de haine.
14:05 Nous sommes en France,
14:06 on peut créer, comme ça a eu lieu,
14:08 les conditions d'une manifestation pacifique de masse
14:12 pour que tous les acteurs locaux cessent de faire parler les armes.
14:16 Je crois que ce serait utile, fraternel,
14:18 conforme à la position de la France dans le monde.
14:21 C'est là qu'elle est écoutée,
14:23 mais aussi dans d'autres capitales du monde.
14:26 Je le répète, ce serait utile.
14:28 - Merci, Alexis Corbière.
14:29 - Merci d'avoir été en ligne.
14:31 Julie-Marie Lecomte,
14:33 évidemment, on sera frappé par cette unité nationale
14:37 qui va clairement jusqu'à l'Élysée.
14:40 Il n'y a pas de doute, ce soir, quand on entend Alexis Corbière ?
14:44 - Alexis Corbière n'est pas tout à fait
14:46 sur la ligne d'une partie des...
14:49 - On va dire qu'il y a quand même une arme à ruffin.
14:52 - Alexis Corbière, précisément,
14:54 fait partie des gens qui ont été exclus de...
14:57 Enfin, de...
14:58 - Précisément, il a ce rôle.
15:01 - Et ça prouve à quel point, y compris les Insoumis,
15:05 sont mal à l'aise avec les prises de...
15:08 de position de Jean-Luc Mélenchon
15:11 et la méthode Mélenchon
15:13 que dénonçait dans une interview à Libération
15:16 Olivier Faure, le 1er secrétaire du Parti socialiste,
15:20 ce matin.
15:21 Euh... Oui.
15:22 Euh...
15:24 Eux portent une voix
15:26 qui condamne clairement le...
15:28 le Hamas et qualifie le Hamas de terroriste.
15:33 - Mais c'est le message qu'Alephi fait entendre
15:35 ce soir à Bono Cottrez.
15:37 - En tout cas, par la voix d'Alexis Corbière,
15:40 qui avait déjà pris la même position
15:42 quelques heures avant.
15:44 Et c'est vrai qu'il cite François Ruffin,
15:46 qui, lui, s'est encore beaucoup plus nettement démarqué.
15:50 En particulier, dans le début de son intervention,
15:53 il a eu des mots extrêmement clairs
15:55 sous sa condamnation des actes barbares et terroristes.
15:59 Après, il y a cette question du cesser le feu.
16:02 Je ne suis pas un spécialiste de géostratégie,
16:05 mais on voit bien la difficulté,
16:07 vu, j'imagine, que, du point d'Israël,
16:09 ils ont un autre souci,
16:10 qui est comment mettre hors d'état de nuire
16:13 ceux qui veulent la destruction de l'État d'Israël.
16:16 Et de ce point de vue-là, c'est vrai que...
16:19 L'appel à cesser le feu tout de suite...
16:21 - Oui, et qui ont pris Armel Ghoff.
16:23 - L'Israël n'est pas vécu de la même manière.
16:26 - Qui occupe un territoire qui est la bande de Gaza.
16:29 Donc c'est quand même très compliqué de dire
16:31 qu'Israël a le droit de se défendre
16:35 dans un territoire qui est extrêmement réduit,
16:38 extrêmement dense,
16:39 où le Hamas est présent partout,
16:42 parce que depuis 2007,
16:44 et les élections qu'ils avaient remportées,
16:46 ils occupent tout le territoire,
16:48 qui est sous coupe réglée.
16:50 Les gens ne sont pas libres de dire ce qu'ils veulent.
16:53 Il y a eu des règlements de comptes.
16:55 C'est quand même extrêmement violent et surveillé sur place.
16:59 Et donc c'est très compliqué de...
17:02 Enfin, si vraiment Israël veut régler ses comptes avec le Hamas,
17:07 ils ont quand même pris toute une portion du territoire
17:10 qui est la bande de Gaza en otage.
17:12 - Mais quand ils parlent essentiellement,
17:15 de façon très forte, d'un soutien ferme et complet à Israël,
17:19 sans évoquer un cessez-le-feu,
17:23 il y a un choix, quand même, à ce stade de l'histoire,
17:26 de la part d'Emmanuel Macron.
17:28 - Oui, pour le droit d'Israël à se défendre.
17:31 - C'est ce que vous retenez aussi ?
17:33 - Oui, en fait, on sent bien que tous les mots du chef de l'Etat
17:37 étaient calculés.
17:38 C'est pas un hasard si ça n'a pas été prononcé.
17:40 C'est pas un hasard non plus s'il a dit
17:43 que ce qui s'était passé samedi dernier,
17:45 ce n'était pas un acte de guerre, c'était vraiment un acte de terrorisme.
17:49 Et à l'acte de terrorisme, il y a une réponse qui se justifie.
17:54 C'est vraiment cet axe-là qui est intéressant.
17:56 Il avait dit que la seule réponse au terrorisme,
17:59 c'était une réponse qui doit être forte et juste.
18:02 Là aussi, j'imagine que les deux mots ont été pesés.
18:05 - Berangère, si vous le permettez,
18:07 la France n'a pas la main.
18:09 Ca se passe entre Israël et le Hamas.
18:12 Il y a une réplique militaire qui est très forte,
18:16 qui est en cours et qui va peut-être aller
18:19 s'accroissant sur zone à Gaza.
18:21 Les Américains peuvent éventuellement peser
18:24 sur la décision de Netanyahou de poursuivre plus en avant
18:27 de façon plus violente sa riposte à ce qui a été fait en Israël.
18:30 Les Français n'ont pas la main.
18:32 Il y a une position historique de soutien,
18:35 mais il y a aussi également ce besoin que nous avons
18:39 de nous dépendons, il faut le dire, d'Israël
18:42 pour le sort de nos otages.
18:43 Emmanuel Macron ne peut pas se permettre
18:46 une sorte de soutien à demi-mot,
18:48 une position trop intermédiaire,
18:50 parce que nous avons besoin des services israéliens,
18:53 de tout ce qui est fait sur place pour tenter de faire revenir
18:56 les Français en otage.
18:57 - Sur le plan géopolitique, il reste très vague.
19:00 Crainte d'un engrenage tragique dans la région,
19:03 pas de guerre sans fin.
19:05 Personne ne souhaite une guerre sans fin.
19:07 Même priorité et soutien ferme à Israël,
19:09 pas de contagion au Liban et la demande d'un Etat palestinien.
19:13 Mais aujourd'hui, on voit bien qu'il y a une partition
19:16 de l'espace palestinien.
19:18 C'est quand même assez creux sur le plan de la géopolitique.
19:22 - On va continuer d'en parler.
19:24 Le temps de s'interrompre,
19:26 il est 20h30 pour faire un point sur l'info.
19:28 ...
19:34 Bonsoir, Mathilde Romagnon.
19:35 - Bonsoir, Bérangère.
19:37 Bonsoir à tous.
19:38 13 Français sont morts dans le conflit
19:40 entre Israël et le Hamas, débuté samedi.
19:43 C'est le nouveau bilan annoncé par Emmanuel Macron.
19:46 Dans son allocution, le chef de l'Etat
19:48 a réaffirmé le soutien de la France à Israël
19:51 et l'appel à une réponse forte et juste.
19:53 Il a aussi voulu rassurer les Juifs de France.
19:56 "La République sera impitoyable avec tous les porteurs de haine",
20:00 a-t-il déclaré.
20:02 On l'apprend ce soir, le parquet antiterroriste
20:04 annonce l'ouverture d'une enquête sur les victimes françaises
20:08 après l'attaque du Hamas en Israël,
20:10 une enquête pour les chefs d'assassinats
20:13 en relation avec une entreprise terroriste, entre autres.
20:16 Des centaines de personnes ont participé
20:19 à un rassemblement en soutien à la Palestine, ce soir, à Paris.
20:23 Et ce, malgré l'interdiction systématique
20:26 des manifestations pro-palestiniennes en France.
20:29 C'est l'ordre du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin,
20:32 qui l'a donné aujourd'hui au préfet.
20:35 Le Conseil français du culte musulman
20:38 a lancé ce soir un appel aux responsables des mosquées
20:41 et aux imams.
20:43 Un appel à redoubler de vigilance demain
20:45 lors de la prière du vendredi
20:47 dans un contexte international et national sensible
20:50 lié à la situation au Proche-Orient.
20:52 Des perturbations minimes demain dans le trafic ferroviaire
20:56 pour cette journée de grève interprofessionnelle.
20:59 Selon les prévisions de la SNCF,
21:01 le trafic des TGV ne sera pas perturbé.
21:04 Quelques ralentissements sont à prévoir sur les intercités.
21:07 L'intersyndical appelle à une grève contre l'austérité
21:11 et pour une hausse des salaires.
21:13 Et puis, le CIO suspend le comité olympique russe.
21:17 Cette décision du comité international olympique
21:20 précise que cette suspension est à effet immédiat.
21:23 Cela prive automatiquement l'instance russe
21:26 des renoncements olympiques,
21:28 mais elle n'a pas de conséquences
21:30 sur une éventuelle présence d'athlètes russes
21:32 qui pourraient venir sous bannière neutre
21:35 aux Jeux olympiques de Paris.
21:37 -France Info.
21:38 -20h, 21h, France Info,
21:41 les informés.
21:42 Jean-François Ackilly, Béranger Bon.
21:44 -Avec Julie Marie Lecompte,
21:46 chef du service politique de France Info,
21:48 Nathalie Moray, journaliste politique
21:51 au bureau parisien du groupe Ebra,
21:53 Bruno Cotteres, chercheur CNRS au Cévipof,
21:56 Alex Ries, adjointe de la rédaction du Point,
21:58 correspondante au Proche-Orient,
22:00 au début des années 2000, 2003, 2006.
22:03 On est en ligne avec Geoffroy Didier,
22:05 sur France Info. Bonsoir.
22:07 -Bonsoir.
22:08 -Député européen
22:10 et secrétaire général délégué des Républicains.
22:14 Votre réaction, ce soir, monsieur Didier,
22:16 à cette allocution du président de la République ?
22:19 -Les mots étaient clairs,
22:21 les mots étaient forts,
22:22 et ils étaient nécessaires au regard de l'horreur
22:26 qui s'est abattue sur le peuple d'Israël
22:28 il y a quelques jours.
22:29 Mais à ces mots doivent s'ajouter aussi des actes.
22:33 Les actes doivent être tout aussi forts
22:35 parce que l'unité dont a parlé le président de la République,
22:38 elle ne se décrète pas.
22:40 Ca veut dire quoi, concrètement ?
22:42 Ca veut dire qu'il faut, par exemple,
22:44 suspendre l'aide au développement
22:46 à l'égard de l'autorité palestinienne,
22:48 et ce, tant qu'on ne disposera pas
22:50 de garanties solides sur l'usage des fonds
22:54 qui sont alloués à l'autorité palestinienne.
22:56 Et nous proposons, par exemple, aussi
22:59 de mettre fin aux accords financiers
23:01 à l'égard des pays qui soutiennent le Hamas
23:03 comme l'Iran, comme le Qatar.
23:05 Des actes,
23:06 ça veut dire aussi interdire les organisations islamistes
23:10 qui se réclament des frères musulmans,
23:12 alors que nous savons très bien
23:14 que le Hamas puise ses origines dans cette association.
23:17 Et puis des actes, ça veut aussi dire
23:19 interdire des manifestations
23:21 comme celle qui a eu lieu de facto,
23:23 à la place de la République, ce soir,
23:25 où nous entendions des slogans
23:29 du type "Israël assassin, sioniste,
23:31 "vous êtes tous des terroristes".
23:33 Ca, ce n'est pas acceptable,
23:34 et je ne me contente pas des mots
23:36 qui étaient certes nécessaires,
23:38 et fort, que je salue du président de la République,
23:41 mais qu'on ait des actes sur le territoire français.
23:44 -J'imagine, en revanche,
23:45 que, contrairement à Alexis Corbière,
23:48 qu'on avait en ligne juste avant,
23:49 vous ne vous étonnez pas et ne regrettez pas
23:52 d'avoir entendu le mot "cesser le feu" dans sa bouche.
23:55 -Bien sûr que non.
23:57 J'ai entendu Alexis Corbière sur cette antenne,
24:00 et d'abord, je suis écoeuré,
24:04 comme responsable politique,
24:05 de voir que certaines personnes
24:08 qui sont censées être des représentants de la nation,
24:10 qui sont des députés de la nation,
24:12 et qui sont devenus des hontes de la République,
24:15 comme Mathilde Panot, Jean-Luc Mélenchon,
24:17 refusaient de considérer le Hamas
24:20 comme une action et comme une organisation terroriste.
24:24 C'est indécent, c'est écœurant,
24:27 et je ne pourrai jamais m'y faire.
24:30 Alexis Corbière fait partie de la France insoumise,
24:32 et même si ses mots sont beaucoup plus équilibrés,
24:35 je ne suis pas non plus étonné lorsque je l'entends lui expliquer
24:39 qu'il ne doit pas y avoir de cesser le feu.
24:41 Ca voudrait dire quoi ?
24:42 Ca voudrait dire que toutes les horreurs
24:44 qui ont été subies par le peuple d'Israël
24:47 devraient rester impunies,
24:49 que le cesser le feu,
24:50 ça veut dire qu'Israël n'aurait même pas le droit aujourd'hui,
24:53 ne serait pas légitime à frapper les quartiers généraux du Hamas.
24:58 C'est ça ce que nous dit Alexis Corbière à la radio.
25:01 Et je l'ai aussi entendu expliquer
25:03 qu'il devait y avoir des manifestations de fraternité.
25:06 À quelles manifestations de fraternité fait-il allusion ?
25:09 À celles de cet après-midi
25:10 où on explique que les sionistes sont tous des terroristes.
25:13 Il faut que chacun mesure la gravité de ses propos
25:17 face à des événements aussi affreux.
25:21 Il faut que chacun sache
25:23 qu'il ne suffit pas d'avoir une cocarde
25:26 et considérer qu'on est un député de la nation
25:30 pour pouvoir dire n'importe quoi, et même l'indicible.
25:34 Donc je crois que chacun doit prendre ses responsabilités.
25:36 Le président en agissant pour protéger nos concitoyens
25:41 et notamment protéger les juifs de France,
25:43 et les responsables politiques
25:45 en n'oubliant pas que dans "responsables politiques",
25:47 il y a le mot "responsabilité".
25:49 -Geoffroy Didier, quand vous dites
25:51 "suspension de l'aide au développement
25:52 apportée aux Palestiniens",
25:54 est-ce à dire qu'il y a un risque
25:56 que cette aide française puisse financer
25:59 les terroristes du Hamas ?
26:01 Et question presque corollaire,
26:03 quelle doit être désormais notre relation
26:05 avec un pays comme le Qatar ?
26:07 -S'agissant de l'aide au développement,
26:10 je parle de l'aide au développement de la France
26:12 comme celle de l'Union européenne.
26:14 Et là, je m'exprime aussi en tant que député
26:16 au Parlement européen.
26:17 Aujourd'hui, il n'y a pas de garantie précise
26:20 et il n'y a pas de transparence absolue
26:22 sur la destination finale de ces aides.
26:25 Et nous sommes en droit de savoir exactement
26:29 où va l'argent public,
26:32 et lorsqu'il l'aide l'autorité palestinienne,
26:35 où va-t-il à la fin ?
26:37 Et n'y a-t-il pas un risque
26:39 que nous ayons directement ou même indirectement
26:42 financé à un moment une organisation terroriste
26:45 comme celle du Hamas ?
26:46 Donc oui, j'estime que nous avons le droit de savoir
26:48 et que tant que nous ne saurons pas précisément
26:50 ce qui se passe, nous avons le devoir
26:51 de suspendre l'aide au développement.
26:54 S'agissant de pays comme le Qatar ou comme l'Iran,
26:57 dont chacun s'accorde à dire qu'ils soutiennent le Hamas,
27:00 nous considérons là aussi qu'il serait logique,
27:03 sain et légitime de suspendre à ce stade
27:07 les accords financiers,
27:08 même si évidemment qu'il ne s'agit pas
27:10 d'interrompre les relations diplomatiques
27:12 avec ces pays-là.
27:14 Et je sais aussi que ces pays peuvent parfois
27:17 jouer un rôle de médiation.
27:22 Mais attention, ce rôle de médiation
27:24 est parfois très confortable pour eux,
27:26 mais on ne peut pas être à la fois médiateur
27:30 et aider les organisations terroristes,
27:34 on ne peut pas être à la fois pompier et pyromane.
27:36 Geoffroy Didier, Emmanuel Macron l'a dit déjà
27:39 ces derniers jours, Olaf Scholz le dit également,
27:42 nous n'avons pas de preuves que l'Iran
27:43 a directement participé à cette opération.
27:46 Je n'ai pas dit qu'on avait des preuves,
27:49 j'ai dit qu'il fallait aujourd'hui suspendre l'aide
27:52 et en savoir davantage, enquêter.
27:57 Il ne suffit pas de ne pas avoir de preuves
27:59 pour continuer à faire comme si de rien n'était.
28:02 Nous savons parfaitement que l'Iran
28:06 a toujours soutenu, en tout cas par ses discours,
28:10 l'action du Ramas.
28:11 Est-ce que ça ne suffit pas
28:13 pour interrompre quand même
28:15 certains accords financiers avec ce pays ?
28:18 De quels accords financiers vous parlez avec l'Iran ?
28:20 Question d'Armel Le Goff.
28:23 Nous savons qu'il existe des accords financiers
28:26 et avec le Qatar et avec l'Iran,
28:28 il existe des accords de partenariat stratégique
28:31 avec ces pays, tant au niveau de la France
28:33 qu'au niveau de l'Union européenne,
28:35 et qu'aujourd'hui, il faut quand même
28:37 que nous fassions toute la lumière
28:39 sur toutes les collaborations de nature financière
28:41 qui peuvent exister avec des pays
28:43 qui, directement ou indirectement,
28:45 ont toujours exprimé de la sympathie
28:48 à l'égard du Ramas.
28:49 Merci beaucoup, Geoffroy Didier.
28:51 Merci d'avoir été en ligne avec nous sur France Info.
28:54 Petit point de technique,
28:55 mais c'est vrai qu'il y a une convention fiscale internationale
28:58 avec le Qatar.
28:59 Ce n'est pas le cas avec l'Iran, Armel Le Goff ?
29:00 Sur l'Iran, je suis moins sûre.
29:02 Après, c'est vrai que la question des financements
29:05 est une vraie question,
29:06 et le détournement éventuel des aides,
29:09 parce qu'on est quand même...
29:11 L'autorité palestinienne est extrêmement corrompue.
29:14 C'est ce qui explique aussi
29:17 ses difficultés sur le plan politique.
29:19 Sauf que là, on est en train d'entretenir une confusion
29:21 entre l'autorité palestinienne et le Hamas.
29:25 Donc l'autorité palestinienne qui gère la Cisjordanie...
29:27 Ce que je veux dire, c'est que l'autorité palestinienne
29:29 est aujourd'hui difficilement à recours
29:33 en termes d'interlocuteur,
29:35 parce qu'elle est extrêmement corrompue,
29:37 mais que ça pose problème.
29:39 - C'est vrai que l'aide... - Elle en parle aussi.
29:41 Je ne sais pas si Geoffroy Didier est toujours avec nous ou pas,
29:44 mais j'aimerais savoir ce qu'il attend
29:48 de la suppression de l'aide au développement
29:52 à l'autorité palestinienne qui gère la Cisjordanie,
29:56 alors que là, on nous parle de sanctionner,
29:59 de frapper le Hamas qui gère la bande de Gaza.
30:03 - 20h40, le Fil info, c'est l'heure.
30:05 Ensuite, on poursuit notre échange. Stéphane Milam.
30:07 - La France met tout en oeuvre pour faire revenir
30:10 sains et saufs les Français restés en Israël.
30:13 Le président de la République le déclare
30:15 dans une allocution que vous avez suivie sur France Info
30:18 six jours après l'attaque du Hamas.
30:19 Il appelle l'Etat hébreu à une réponse forte et juste,
30:22 tout en soulignant l'importance d'une solution à deux Etats
30:25 pour les Israéliens comme les Palestiniens.
30:28 Le parquet national antiterroriste ouvre ce soir une enquête
30:30 sur les victimes françaises.
30:32 Après cette attaque du Hamas, principalement pour assassiner
30:35 en relation avec une entreprise terroriste
30:37 et enlèvement de mineurs de moins de 15 ans,
30:39 le bilan est passé à 13 morts,
30:41 selon les chiffres d'Emmanuel Macron,
30:43 et 17 disparus avec la crainte qu'ils soient retenus en otage.
30:47 L'Union européenne met sa menace à exécution
30:49 pour lutter contre la désinformation
30:51 et les contenus violents sur les réseaux sociaux
30:53 en raison du conflit.
30:54 Bruxelles ouvre une enquête visant le réseau X,
30:57 anciennement Twitter.
30:59 La société Orano, nouveau nom d'Areva,
31:01 spécialiste du nucléaire en France,
31:03 signe un accord pour exploiter une mine d'uranium en Mongolie.
31:07 L'annonce de l'Elysée, cet après-midi,
31:08 à l'occasion de la visite en France du président de ce pays d'Asie.
31:12 Ce projet est estimé à plus d'un milliard d'euros.
31:14 ...
31:16 -France Info.
31:17 ...
31:19 -20h, 21h,
31:20 les informés.
31:22 Jean-François Akili, Bérangère-Bonte.
31:24 -On continue d'échanger sur cette intervention
31:26 du président de la République avec Armel Le Goff,
31:29 Bruno Cotteres du CIVIPOF,
31:30 Marie Moret du groupe Ebra,
31:32 et Julie Marie Lecomte de France Info.
31:34 On va réécouter le président de la République
31:36 avec ce mot très fort et répété plusieurs fois ce soir
31:40 de l'unité, cet appel à l'unité.
31:42 -Mais notre devoir,
31:45 dans ce moment que nous vivons,
31:47 est de rester unis
31:49 comme nation et comme République.
31:52 C'est ce bouclier de l'unité qui nous protégera
31:56 de tous les débordements, de toutes les dérives,
31:58 de toutes les haines.
32:00 Nous combattons et combattrons toujours
32:02 pour que nul, sur notre sol, n'ait peur.
32:05 Ni suspicion,
32:09 ni division entre nous
32:11 ne doivent exister au sein de la nation.
32:13 -Jean-François, ni suspicion, ni division...
32:17 -Oui, c'est cet appel à ce que le conflit
32:19 ne soit pas importé.
32:21 C'est le mot qui a été utilisé régulièrement sur notre sol.
32:24 Ca a été le cas à chaque fois,
32:26 lors des dernières, notamment Intifada.
32:29 Il faut comprendre qu'entre-temps,
32:31 il y a eu des attentats en France.
32:33 Le contexte a nettement changé.
32:35 Il y a eu un certain nombre d'actes antisémites
32:38 qui ont été, on va dire, constatés
32:41 depuis l'assaut du Hamas terroriste
32:44 contre Israël samedi matin.
32:45 Il y a toujours cette crainte,
32:47 qui est une forme de déclinaison du conflit chez nous,
32:50 d'importation, ça veut dire aussi,
32:52 parce qu'il y a eu de récentes émeutes,
32:55 pour d'autres raisons, dans ce pays,
32:57 cette peur de déchaînement de violence,
32:59 et je répète, antisémites qui pourraient se multiplier,
33:02 le devoir de rester unis comme nation et comme république,
33:05 c'est un appel du président de la République.
33:08 Quand il dit l'antisémitisme est le prélude
33:10 de toutes les formes de haine,
33:12 oui, il faut faire en sorte
33:13 que la situation ne dégénère pas dans notre pays,
33:16 qui est quand même profondément fracturé aujourd'hui.
33:19 Il y a toujours cette petite crainte.
33:21 -Qu'en est-il, réellement, de cette crainte ?
33:24 On l'a dit, Gérald Darmanin a ordonné
33:26 l'interdiction des manifestations
33:29 et l'interpellation des organisateurs
33:31 ou des fauteurs de troubles,
33:32 et dans le même temps, il dit qu'il n'existe pas
33:35 de risque d'importation du conflit israélo-palestinien en France.
33:39 Qu'est-ce qu'il faut comprendre, Bono-Cotrès ?
33:42 -J'ai trouvé que le chef de l'Etat
33:44 se situait dans ses propos, à la fois,
33:46 dans un registre classique,
33:47 une figure de style imposée par la gravité de la situation,
33:51 l'appel à l'unité, c'est un grand classique,
33:53 des discours d'Emmanuel Macron
33:55 et des discours de nos chefs de l'Etat
33:58 sur des situations extrêmement graves,
34:00 François Hollande,
34:01 pendant le crime terroriste de 2015, également.
34:06 On voit, à la fois, un registre un peu classique,
34:09 mais en même temps, un thème très macroniste,
34:12 si on regarde un peu son parcours depuis le début,
34:16 avec, un peu en permanence, l'appel à la raison,
34:20 à la tolérance, à l'unité,
34:23 contre la haine, le complotisme,
34:27 les passions tristes, le risque de division.
34:30 On voit un chef de l'Etat qui revient
34:33 sur ses grands fondamentaux, à la fois,
34:35 comme chef de l'Etat, et la manière dont il les interprète,
34:38 en particulier depuis la crise Covid,
34:40 thème de l'unité, sur laquelle il est revenu
34:43 à de multiples reprises.
34:44 De ce point de vue, il reprend ces habits-là
34:47 pour dire qu'il y a éventuellement un risque
34:49 d'importer le conflit et de casser le pacte sacré
34:52 qui unit les Français entre eux.
34:54 De ce point de vue-là, propos très forts.
34:56 -Juste une précision,
34:58 les manifestations pro-palestiniennes
35:00 que Gérald Darmanin interdit
35:02 sont celles qui sont susceptibles de dégénérer.
35:06 Il a réuni très vite les préfets,
35:10 il a passé cette consigne-là,
35:12 vous interdisez les manifestations
35:14 qui sont susceptibles de dégénérer.
35:17 Est-ce qu'il ressort...
35:18 -Par nature. J'entends bien.
35:21 -En fonction des organisateurs
35:23 et des engagements que prennent les organisateurs.
35:26 Est-ce qu'il ressort des discussions de l'échange
35:29 qu'il y a eu ce midi à l'Elysée
35:30 avec les chefs des partis politiques ?
35:33 Le chef de l'Etat ne s'est pas montré
35:36 complètement fermé à l'idée
35:38 d'organiser cette grande manifestation
35:42 pour la paix dont parlait Alexis Corbière,
35:45 avec cette difficulté qu'il faudra surmonter
35:47 des mots d'ordre et des slogans.
35:49 Effectivement, il peut y avoir
35:51 une manifestation pour la paix,
35:53 pour réclamer notamment qu'avance,
35:57 si tant est qu'elle ne soit pas aujourd'hui
36:01 renvoyée à un horizon très lointain.
36:04 Cette unique solution possible
36:07 de deux Etats vivants côte à côte
36:12 et en paix, Israël en sécurité
36:15 et un Etat palestinien,
36:17 ce qu'a rappelé Emmanuel Macron
36:20 dans son allocution.
36:21 Emmanuel Macron a semblé dire,
36:23 Marine Tondelier notamment le disait
36:25 à la sortie de l'Elysée
36:27 en début d'après-midi,
36:29 que le chef de l'Etat lui avait dit
36:31 que si on était capable d'organiser
36:34 une manifestation sans dérapage,
36:36 sans slogan antisémite, sans violence,
36:38 oui, organisons cette manifestation
36:41 pour la paix.
36:42 -Marmele de Groff ?
36:43 -Je retiens que dans son allocution,
36:45 il dit aussi qu'il y a déjà 582 écoles
36:48 qui sont surveillées,
36:50 582 écoles confessionnelles.
36:52 On est quand même dans un pays
36:54 où on a vécu, il en a dit,
36:56 les attentats de Mohamed Merah
36:59 sur une école juive à Toulouse.
37:03 Là, il y a déjà une centaine de faits,
37:05 24 personnes qui sont interpellées.
37:07 Ca fait que quelques jours
37:09 qu'Israël a vécu l'attaque du Hamas
37:13 sur son sol.
37:14 C'est quand même...
37:15 C'est vrai que c'est quand même assez insupportable,
37:19 cette espèce d'antisémitisme
37:22 comme ça qui revient
37:25 de façon sporadique,
37:28 liée aux événements au Proche-Orient,
37:30 mais trop souvent.
37:32 -Et dans la crainte du président de la République,
37:35 qui est légitime, c'est qu'au fond,
37:37 la situation pourrait se tendre
37:38 dans les jours qui viennent,
37:40 puisque vraisemblablement, Israël, Sahel
37:43 va poursuivre le siège de Gaza.
37:45 -C'est ce soir que le président égyptien,
37:47 Barachel El-Sissi, estime,
37:48 il déclare que les habitants de Gaza doivent se montrer
37:52 "inébranlables" et rester sur leur terre.
37:54 Ca veut dire que le passage de Rafah,
37:56 qui est le seul pour faire un couloir humanitaire
37:59 avec l'Egypte, va rester fermé.
38:01 Les habitants de Gaza sont, si je puis dire,
38:03 pris au piège de la guerre qui a déclenché le Hamas.
38:06 La situation va se détériorer dans les jours qui viennent.
38:10 Les tensions dans les capitales, notamment à Paris et ailleurs,
38:14 ce qui n'ont pas, on va dire,
38:15 des manifestations collectives pour la paix,
38:18 mais vont dénoncer, vous allez voir,
38:20 ça va monter très fort, la riposte militaire
38:23 d'Israël, de Sahel, sur les populations civiles.
38:26 Ca se déballa en France. Il s'est déjà invité.
38:28 Vous avez déjà Manuel Bompard sur d'autres canaux
38:31 qui, ce soir, accusent le président d'Emmanuel Macron
38:34 de ne pas avoir condamné la riposte militaire
38:37 de Sahel contre Gaza.
38:39 -Même si, dit le président de la République,
38:42 il a dit qu'il allait se défendre, mais en préservant
38:45 les populations civiles. -C'est un concept large.
38:48 -On est bien d'accord.
38:49 Le Fil info, c'est maintenant 20h50. Stéphane Milhomme.
38:53 -Le bilan passe à 13 Français morts et 17 portés disparus.
38:56 Emmanuel Macron demande aux Français de rester unis
38:59 face aux événements au Proche-Orient.
39:01 Le président de la République assure dans son allocution
39:05 que l'Etat veut mettre en oeuvre tout ce qu'il faut
39:08 pour faire revenir ces Français sains et saufs
39:11 depuis Tel Aviv. Des familles françaises,
39:13 sans nouvelles de leurs proches, lui demandaient d'intervenir.
39:17 Catherine Koloda se rendra dimanche en Israël.
39:19 Avant cela, la ministre des Affaires étrangères
39:22 confirme que de nouveaux vols spéciaux de la France
39:25 seront affrétés pour rapatrier des Français depuis Tel Aviv.
39:28 Gérald Darmanin lui ordonne l'interdiction systématique
39:32 de manifestations pro-palestiniennes
39:34 et demande l'interpellation de participants.
39:37 Cela n'empêche pas plus d'une centaine de personnes
39:40 à Paris et plus d'une dizaine à Lille,
39:42 dans un autre rassemblement.
39:44 La Russie condamne les frappes israéliennes en Syrie.
39:47 Pour le ministre russe des Affaires étrangères
39:50 et allié de Damas, ces raids sur les deux principaux aéroports
39:54 constituent une violation flagrante de la souveraineté
39:57 et des normes internationales.
39:59 Trois ans après l'assassinat de Samuel Paty,
40:02 devant son collège, les établissements scolaires français
40:05 sont invités à lui rendre hommage.
40:07 Il y a eu des séquences pédagogiques
40:09 pour évoquer la liberté d'expression,
40:12 et cela dès le CN.
40:13 ...
40:15 -France Info.
40:16 -20h, 21h,
40:19 les informés.
40:20 Jean-François Ackilly, Bérangère Bonte.
40:23 -On continue notre échange
40:24 avec les informés autour de la république.
40:27 Carmel Le Goff est là pour Le Point,
40:29 Bruno Cotteres pour le Cevipof, Nathalie Moré pour Ebra
40:32 et Julie-Marie Lecomte pour France Info.
40:35 Le président de la République, Emmanuel Macron,
40:38 avec ce message de fermeté,
40:39 vous allez l'entendre, sur la protection des Juifs de France.
40:43 -Notre premier devoir est d'assurer leur sécurité
40:47 et celle de tous nos concitoyens sur le sol national
40:50 et de ne laisser prospérer aucune parole,
40:53 aucun acte antisémite, aucune stigmatisation.
40:56 Je sais l'inquiétude, la peur, parfois,
40:58 qu'il y a en ce moment même chez beaucoup d'entre vous,
41:02 et je veux le redire ce soir.
41:03 La République sera là pour vous protéger
41:06 et elle sera impitoyable avec tous les porteurs de haine.
41:10 -On en a parlé juste avant la pause du Fil info.
41:13 Il dit aussi que ce n'est pas un conflit israël-palestin.
41:18 Il dit que c'est vraiment un fait terroriste.
41:20 C'est très frappant.
41:22 Il revient d'ailleurs sur l'attentat de Nice,
41:24 qui a été le dernier en date, le plus meurtrier.
41:28 C'est assez frappant, ça,
41:29 Armel Le Goff.
41:30 -Oui, il fait allusion au Bataclan.
41:34 C'est des faits de terrorisme.
41:36 C'est des gens qui ont été attaqués dans leur maison,
41:39 dans leur lieu de vie, sur des lieux de fête.
41:42 Quand on pense à la rave qui avait lieu,
41:46 donc certes...
41:48 -Le désert. -Tout à côté.
41:50 -Je crois que s'il le dit, c'est justement pour dire
41:53 quelle est notre empathie avec les victimes du terrorisme.
41:57 Et que nous nous tenons aux côtés d'Israël
42:01 pour cette raison-là.
42:02 -Mais... -Il met en premier lieu,
42:04 si vous voulez... -Pour dire que nous ressentons
42:07 ce que vous ressentez.
42:09 C'est un message de terrorisme.
42:11 -Nous avons aussi pleuré des victimes.
42:13 -Un message d'empathie à l'égard des victimes.
42:16 En coulisses, depuis le début de la semaine,
42:19 ce qu'on nous dit, quand même,
42:21 c'est qu'il y a une crainte, vous l'évoquiez,
42:25 de ces images qui vont parvenir de la bande de Gaza,
42:29 inévitablement.
42:30 Ces images de civils bombardés,
42:34 ces images d'enfants...
42:39 -Voilà, il l'a évoquée.
42:40 -Les Gazaouis, sous les bombes,
42:44 l'hôpital qui va arrêter de fonctionner très vite,
42:49 plus de vivres, plus aucun moyen de subsistance.
42:53 Cette population a siégé, au sens propre,
42:55 puisque c'est un siège qu'a décrété Israël.
43:00 Ces images-là, l'effet de ces images-là,
43:03 elle fait peur, effectivement,
43:05 parce qu'elles vont choquer, elles aussi,
43:08 les Français, indépendamment de la question
43:12 de savoir s'ils sont pro-israéliens ou pro-palestiniens.
43:16 C'est-à-dire qu'après ces images d'horreur
43:21 en provenance des kiboutes, vont arriver des images d'horreur
43:24 en provenance de la bande de Gaza.
43:26 C'est à ce moment-là que l'exécutif a peur
43:30 que les choses se tendent sérieusement.
43:33 On parle d'une centaine d'actes antisémites.
43:37 Il se pose aussi la question ineffraie
43:41 de l'évoquer d'éventuels actes islamophobes.
43:44 Il l'évoque, mais uniquement à demi-mot
43:47 dans cette allocution-là.
43:49 -C'est presque étrange, avec ce que vous dites.
43:52 -Pourquoi ? -Qu'il n'insiste pas plus.
43:56 Si c'est ça, la crainte, pour les semaines à venir,
43:59 pour les jours à venir, qu'il n'équilibre pas davantage
44:03 le propos.
44:04 -Parce que ça ne s'est jamais véritablement passé.
44:08 Il n'y a jamais eu de...
44:11 Il y a eu des attentats islamistes en France,
44:14 mais sans qu'il y ait, après, quelques répercussions,
44:18 ou vraiment extrêmement minimes.
44:21 En revanche, l'antisémitisme
44:24 atteint quand même des proportions
44:26 relativement importantes et de façon récurrente
44:29 depuis trop longtemps.
44:30 -Il craint qu'on ne soit qu'à une centaine d'actes antisémites.
44:34 -Il ne faut pas oublier que c'était la 1re prise de parole
44:37 du chef de l'Etat sur cette question.
44:40 Il y aura un temps très long.
44:41 Il y aura d'autres prises de parole du chef de l'Etat.
44:45 Il a analysé sa parole quand il dit
44:47 "Israël a le droit de se défendre par des actions ciblées,
44:50 "mais en protégeant les vies civiles", en gros,
44:54 comme quelqu'un qui prend date
44:57 et qui dit...
44:58 Je commence à marquer un petit peu les choses.
45:01 Effectivement, dans une logique de gestion
45:04 d'une opinion publique qui est terriblement traumatisée,
45:07 marquée par ces images d'apocalypse
45:10 que nous voyons aujourd'hui,
45:12 un chef de l'Etat qui commence déjà à dire
45:15 que si ça dure, si ça se prolonge,
45:17 si c'est sur un laps de temps très long,
45:19 avec des images insoutenables
45:21 qui viendraient effectivement de la bande de Gaza,
45:24 le chef de l'Etat a un peu pris date quand même.
45:27 Il a cranté quand même quelque chose.
45:29 Quand il dit ça, c'est le chef de l'Etat français
45:32 qui prend une position que tout le monde entend.
45:35 Donc c'est pas non plus un propos qui naît sans portée.
45:40 -Et Catherine Colonna, on l'a appris ce soir,
45:43 le jour où le terrain sera prévoit,
45:45 dit le communiqué officiel,
45:47 de se rendre dimanche en Israël sur place.
45:49 Donc le mot de la fin, Jean-François.
45:52 -Le mot de la fin, avec les unes des journaux respectifs
45:55 de nos partenaires Armel Le Goff.
45:57 Que propose l'hebdomadaire Le Point ?
46:00 -Donc c'est la haine des Juifs attaquée en Israël,
46:03 menacée en France.
46:04 -A la une du Point.
46:05 La une, Nathalie Moré, des journaux du groupe Hebra,
46:09 je rappelle les grands titres,
46:11 de la presse quotidienne de l'Est de la France.
46:13 -Encore une fois, un grand dossier sur ce qui se passe en Israël,
46:17 avec un focus sur jusqu'où peut aller la riposte d'Israël.
46:20 On en a déjà beaucoup parlé ce soir.
46:23 -Merci à tous. Merci, Bruno Cotteres,
46:25 merci, Julie-Marie Lecomte.
46:27 Demain, les informer à 9h avec Jean-Rémi Baudot
46:30 et Renaud Dely.
46:31 On se retrouve demain à 20h. Bonne soirée.
46:34 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
46:37 Générique
46:39 ...

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