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Autour de Jean-François Achilli et de Bérengère Bonte, les informés débattent de l'actualité du mercredi 6 septembre 2023.

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00:00 20h, 21h, France Info, Les Informés, Jean-François Aquilli, Bérangère Bonte.
00:06 Bonsoir à tous et bienvenue dans Les Informés.
00:09 Bonsoir Jean-François. Bonsoir Bérangère.
00:10 On est ensemble pour une heure de débats et d'expertise autour de l'actualité dominée ce soir par le drame
00:16 qui endeuille cette rentrée scolaire, la mort d'un adolescent de 15 ans qui avait signalé des faits de harcèlement.
00:22 Gabriel Attal annonce une enquête administrative en plus de l'enquête judiciaire.
00:26 L'expert des Informés ce soir sera Erwan Balanant.
00:29 Le député à l'origine de l'entrée du délit de harcèlement scolaire dans le Code pénal.
00:34 Après les seniors, les bébés, quelle réponse politique faut-il apporter au scandale de la maltraitance des enfants
00:42 dans les crèches privées révélées par le livre-choc ?
00:45 Le prix du berceau paru au seuil, le regard tout à l'heure de Jean-Marc Brun, directeur adjoint du CERP,
00:51 c'est le Centre d'études et de recherche pour la petite enfance.
00:55 Ils attendent tous la lettre, celle que le président doit envoyer à tous les responsables de partis politiques
01:03 qui étaient au rassemblement de Saint-Denis la semaine dernière.
01:06 Dans l'attente, le gouvernement était en séminaire gouvernemental de rentrée.
01:10 On se demandera tout simplement quel est le cap pour cette rentrée.
01:12 Enfin, difficile d'y échapper, l'annonce du prochain album des Rolling Stones.
01:17 C'est moi qui annonce ça ce soir.
01:18 Acne Diamonds, 12 titres sortis le 20 octobre.
01:22 Premier single, Angry.
01:24 Vous l'entendrez, les petits jeunes du rock roulent toujours.
01:27 Et si vous vous demandez si Jean-François Ackily est plutôt Stones ou Beatles,
01:30 je vous laisse patienter jusqu'à la fin.
01:32 Autour de la table ce soir, on leur posera d'ailleurs aussi la question.
01:34 Roselyne Fèvre, chef du service politique de France 24,
01:37 Pascal Richet, grand porteur Allops,
01:39 Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne d'Ouest France.
01:43 Bonsoir à tous.
01:44 Bonsoir.
01:45 Deux jours après la rentrée scolaire, ce nouveau drame de harcèlement et la mort de ce garçon de 15 ans,
01:53 ça se passe à Poissy, après l'INSEE au printemps, l'UQA en janvier.
01:58 La lutte contre le harcèlement avait été désignée priorité absolue du gouvernement pour cette rentrée.
02:04 Gabriel Attal, le nouveau ministre de l'Éducation, a pris la parole en fin d'après-midi.
02:09 C'est un drame qui nous endeuille tous.
02:11 Comme chaque élève, ce jeune garçon avait le droit de vivre heureux et en paix.
02:16 Beaucoup de choses ont été engagées contre le harcèlement par ce gouvernement et ceux qui l'ont précédé.
02:22 Nous avons déployé le programme Phare qui doit se généraliser cette année dans l'ensemble des lycées.
02:27 Un référent adulte sera désigné à partir de cette année dans chaque établissement.
02:31 J'ai eu moi-même à annoncer un certain nombre de mesures fortes cet été.
02:35 Le fait que désormais ce sera aux harceleurs de changer d'établissement et non plus à la victime du harcèlement.
02:40 Le fait que nous pourrons désormais prononcer des sanctions disciplinaires à l'endroit d'un élève qui cyberharcèle un élève d'un autre établissement,
02:47 ce qui n'était pas possible auparavant.
02:49 Nous devons aller plus loin, plus loin encore que ce qui a d'ores et déjà été engagé.
02:55 Une initiative forte sera prise en la matière très prochainement.
02:58 Nous le ferons.
02:59 Alors, Jean-François, le ministre a aussi donné des éléments assez précis sur les faits, en tout cas, ce qu'on en sait.
03:04 Mais oui, nous sommes de nouveau face à un cadre de harcèlement qui était connu et se termine tragiquement.
03:09 Alors c'est vrai, Gabriel Attal apporte des précisions.
03:13 Le harcèlement est signalé en décembre 2022.
03:16 Un rendez-vous est organisé dans l'établissement.
03:18 Il fait état de brimades, d'injures répétées de la part de plusieurs élèves, notamment désignés.
03:24 Deuxième étape, mars 2023, les parents sont reçus par l'établissement ainsi que les élèves mis en cause.
03:30 Leurs parents sont contactés.
03:32 Le ministre de l'Education fait état également d'un échange de courrier courant avril entre la famille et l'institution scolaire.
03:38 La famille dénonce l'absence de mesures prises face à cette situation.
03:42 Le père, il faut le savoir, avait déposé une main courante pour harcèlement en avril au commissariat de Poissy.
03:48 Mais il n'avait pas souhaité déposer plainte.
03:51 L'adolescent a changé d'établissement pour cette rentrée, quittant Poissy pour Paris.
03:56 Il s'est pendu, donc, vous le savez, hier dans sa chambre.
03:58 La question que pose ce drame ce soir est celui de la chaîne de responsabilité.
04:03 Aurait-on pu l'éviter ?
04:05 Bonsoir, Erwann Balanant.
04:08 On a besoin de votre expertise ce soir.
04:12 Vous êtes député du Finistère, député Modem, vice-président de la Commission des lois à l'Assemblée,
04:16 à l'origine de l'entrée au cadre pénal de ce délit de harcèlement scolaire.
04:21 Mais d'abord, on a envie tout simplement d'entendre votre sentiment.
04:34 Je crois que nous avons un petit souci avec le direct.
04:36 Avec Erwann Balanant, la liaison audio n'est pas établie.
04:40 Nous allons essayer justement de rétablir le contact avec vous, Erwann Balanant.
04:45 Première réaction, premier tour de table, Roselyne Fèvre.
04:48 Encore un drame de harcèlement scolaire, encore un drame qui se finit très mal.
04:52 Oui, encore un. Et c'est tragique.
04:54 Et tout le monde, évidemment, pense ce soir aux parents.
04:57 Enfin, tous ceux qui sont parents peuvent imaginer la douleur de perdre un enfant dans ces conditions.
05:03 Je crois qu'il va falloir prendre le sujet à bras-le-corps, ce qui est déjà le cas,
05:08 et surtout faire de la pédagogie, alors ça n'a rien à voir, mais comme la baïa.
05:13 C'est-à-dire que la baïa, Gabriel Attal a dit, il faut expliquer.
05:17 Là, il va falloir faire de la prévention, voir les élèves,
05:20 parce que c'est bien gentil de dire qu'il y aura des sanctions.
05:22 Mais si les élèves n'ont pas peur,
05:24 s'ils ne comprennent pas dans le fond que la bêtise et la méchanceté peut tuer,
05:29 eh bien peut-être que là, il faut de la prévention.
05:32 Il faut peut-être plus d'infirmiers et de psychologues dans les écoles
05:36 et que les élèves puissent pousser cette porte lorsqu'ils sont en détresse.
05:40 Parce qu'ils ne le disent parfois pas à leurs parents.
05:43 Aussi, c'est des souffrances assez silencieuses.
05:45 Avec vous tous et avec Erwann Balanant, qui est la liaison et rétabli.
05:49 Merci d'être avec nous dans les informes.
05:52 Mais on a besoin de votre expertise, je le disais.
05:54 Mais avant ça, tout simplement, votre sentiment ce soir.
05:59 Ce que je disais, c'est que c'est une douleur aiguë.
06:04 Parce que chaque enfant, évidemment, a le droit de vivre.
06:07 Ça coule de source.
06:09 Et chaque enfant a le droit d'avoir un cadre scolaire
06:13 où il peut avoir ses apprentissages,
06:17 faire sa vie dans les meilleures conditions.
06:21 Et c'est douloureux, ce cas, comme tous les autres.
06:25 Il est extrêmement douloureux parce qu'il est tout en début d'année.
06:28 Généralement, vous avez ce qu'on appelle parfois
06:32 la saison du harcèlement scolaire,
06:34 qui commence plutôt à la Toussaint au bout de deux mois.
06:37 Là, c'est tout de suite, en plus d'un élève qui avait changé d'établissement.
06:42 Donc, ça veut dire plein de choses.
06:45 Ça veut dire, et c'est un premier point que je veux qu'on travaille,
06:50 qu'on aille plus loin.
06:51 Et je sais que le ministre qui m'a déjà consulté,
06:56 qu'on a déjà travaillé ensemble.
06:57 Je crois qu'il faut revoir la façon dont la parole est écoutée,
07:00 celle de l'enfant.
07:01 Alors, elle l'avait été.
07:04 Elle l'avait été, manifestement, entendu.
07:07 Oui, vas-y.
07:09 Oui, la vérité, visiblement, et l'enquête dira comment ça s'est passé.
07:14 Mais je crois qu'on doit...
07:17 On a trop d'enfants qui parfois, ou trop de parents,
07:19 qui nous disent que l'institution ne bouge pas,
07:21 il n'y a pas de réaction.
07:23 Alors qu'il y en a.
07:24 Mais je crois qu'il faut qu'on montre un niveau d'empathie,
07:27 un niveau d'écoute absolu à chaque fois qu'un enfant
07:31 vient voir un adulte pour lui dire qu'il est harcelé.
07:38 Voilà, ça c'est un premier point, mais il y en a d'autres
07:41 et on peut développer, évidemment.
07:43 Vous restez avec nous et on va aussi recueillir,
07:45 évidemment, les réflexions de notre toute totale.
07:49 D'abord, le 20h10, le Fil Info, Stéphane Milhomme.
07:53 Nicolas Sarkozy, convoqué dans les prochaines semaines
07:55 en vue d'une mise en examen.
07:57 L'ancien président de la République est appelé cette fois
08:00 à préciser son rôle dans l'enquête sur la rétractation
08:03 de l'intermédiaire Ziad Takiedine concernant ses accusations
08:06 sur le financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.
08:10 Le spectacle de Dieudonné aux Zéniths de Paris
08:13 interdit par la préfecture de police.
08:15 Il était programmé le 14 septembre.
08:16 Les raisons seront précisées dans la soirée.
08:19 Le spectacle, avec aussi la présence de Francis Lalanne,
08:22 a été interdit cet été à Lyon, Montpellier, Besançon
08:24 ou encore Toulouse, devant des risques de troubles
08:27 à l'ordre public.
08:28 Face à la pollution de l'air en Ile-de-France,
08:31 la préfecture de police annonce la réduction de vitesse
08:34 sur la route de 20 km/h.
08:36 Ce sera valable dès 5h30 demain matin.
08:38 La mesure était jusqu'à présent une recommandation
08:40 pour réduire cette pollution.
08:42 Comment sauver naf-naf, l'enseigne de vêtements féminins
08:45 et placer un redressement judiciaire ?
08:47 Trop de dettes et la marque n'arrive pas à remonter la pente.
08:50 Depuis le Covid, le tribunal de commerce de Bobigny
08:53 accorde une période d'observation de 6 mois
08:55 au propriétaire franco-turc.
08:57 Naf-naf emploie près de 700 salariés dans 135 magasins.
09:01 Et puis à l'US Open de tennis,
09:03 Arina Sabalenka la prochaine numéro 1 mondiale.
09:06 Et de retour en demi-finale, elle vient de battre en 2-7
09:09 la chinoise Qi Wenjing, tête de série numéro 23.
09:12 20h, 21h, les informés.
09:19 Jean-François Aquilli, Bérangère Bonte.
09:22 On évoque ce drame de harcèlement et la mort de ce garçon de 15 ans
09:26 avec Erwann Balanant, le député du Finistère.
09:28 Et Pascal Richer, qui est grand reporter à L'Obs,
09:31 a une question pour vous.
09:32 Oui, il y a une méthode qui a été éprouvée dans pas mal de pays,
09:35 qui est la préoccupation partagée.
09:37 L'idée qu'il faut approcher le harcèlement,
09:39 non pas par le blâme des harceleurs,
09:41 mais au contraire, leur parler, essayer de voir avec eux
09:44 comment la situation peut s'arrêter, etc.
09:46 Impliquer les parents, etc.
09:48 Je crois que ça fait partie notamment du programme Phare
09:51 qui a été mis en place en France,
09:53 mais visiblement, l'expansion de ce programme ne va pas très vite
09:58 si on compare ce qui est fait chez nos voisins européens.
10:01 Alors, premier point,
10:05 je ne crois pas qu'on soit particulièrement en retard
10:08 par rapport aux autres pays.
10:09 C'est toujours un sujet où on a l'impression qu'on est à la traîne.
10:14 Il y a des actions qui ont été prises,
10:15 il y a des méthodes,
10:17 et vous parlez de la méthode de la préoccupation partagée,
10:19 qui est une bonne méthode pour faire de la prévention
10:22 et pour résoudre les conflits naissants.
10:26 Maintenant, moi, j'ai une conviction,
10:28 c'est qu'il faut qu'on travaille sur l'accompagnement des victimes
10:32 quand les situations se sont installées
10:35 et que les situations sont douloureuses pour les victimes.
10:40 La méthode de la préoccupation partagée,
10:42 elle est très très bonne, je le redis,
10:44 pour faire de la prévention.
10:46 Et maintenant, dans le cadre de la loi qu'on a votée le 2 mars 2022,
10:51 il y a une obligation de moyens dans chacun des établissements
10:54 et chacun des établissements de notre pays
10:56 doit mettre en place des plans de prévention et d'accompagnement.
11:00 Mais je pense qu'il faut qu'on muscle tout ça,
11:02 il faut qu'on mette des moyens supplémentaires
11:04 et surtout, c'est qu'il faut que dans ce pays,
11:07 on fasse une première grande étude,
11:09 une étude de victimisation globale
11:12 pour connaître l'ampleur du phénomène.
11:14 On le connaît par ces phénomènes de suicides
11:17 et à chaque fois, ils reviennent sur la table par ces phénomènes de suicides,
11:20 mais je pense qu'il faut aussi qu'on prenne le temps
11:22 d'avoir des données très précises
11:25 pour analyser ces phénomènes
11:26 et pour que les sciences cognitives, les pédagogues, les scientifiques
11:31 développent aussi des méthodes d'accompagnement des victimes.
11:37 - Quand vous dites, pardonnez-moi, Abouane Baladang,
11:40 quand vous dites l'ampleur du phénomène,
11:42 il y a des chiffres au fait ?
11:44 - Il y a des chiffres, mais c'est des chiffres qui sont assez anciens,
11:47 qui sont...
11:48 Vous voyez, moi, j'avais dans mon rapport gouvernemental,
11:50 il y a deux ans, j'avais un chiffre qui était de dire
11:54 presque 700 000 enfants,
12:01 mais tout ça n'est pas assez précis.
12:03 Et je pense vraiment...
12:05 700 000 enfants harcelés, voilà, c'est énorme.
12:08 - 700 000 enfants sur le bassin global ?
12:12 - Voilà, sur la cohorte d'une année scolaire, ce qui est énorme.
12:17 Mais tout ça, il faut qu'on l'objective encore plus.
12:22 Et moi, c'est une des propositions que j'ai faites au ministre,
12:26 c'est d'avoir une grande étude de victimation,
12:28 mais ce ne sera pas suffisant, évidemment.
12:30 Ne nous cachons pas derrière une étude supplémentaire.
12:33 Il y en a eu déjà suffisamment et on connaît le phénomène,
12:36 mais ça va nous permettre aussi de cibler...
12:40 Il y a des âges qui sont délicats,
12:43 des moments dans la vie, de l'apprentissage qui sont délicats.
12:45 Tout ça, il faut qu'on continue à avancer.
12:47 Et il faut qu'on ait aussi une grande réflexion,
12:50 et le ministre en a parlé sur une chaîne concurrente chez vous,
12:53 sur la mise en place d'une école de l'empathie,
12:56 c'est-à-dire que les valeurs de camaraderie,
12:59 les valeurs d'écoute de l'autre,
13:00 les valeurs d'apprécier les différences de l'autre,
13:04 elles doivent être aussi au cœur du projet éducatif de notre pays.
13:07 Ça doit passer par là.
13:08 Ça, c'est pour la prévention, j'ai envie de dire,
13:12 et on a le volet accompagnement.
13:14 Je le redis, il faut qu'on ait des méthodes,
13:16 des grilles d'accompagnement très fortes et très efficaces,
13:20 et qui donnent, pas le sentiment,
13:23 qui donnent la conviction à l'enfant et aux familles
13:26 qu'elles sont écoutées et qu'elles sont vraiment...
13:29 que leur douleur est prise en compte.
13:31 Et c'est peut-être parfois un petit peu ce qui manque.
13:33 Sur cet aspect, Erwann Balanon, je voudrais faire réagir
13:35 nos informés.
13:37 Roselyne Fèvre ?
13:39 Sur ce qui vient d'être dit ?
13:43 Alors, oui...
13:45 Il y a deux volets, il y a le volet judiciaire,
13:46 on en parlera dans un instant,
13:47 sur cette qualification pénale du harcèlement scolaire
13:50 dans lequel on fondait beaucoup d'espoir en termes de protection,
13:53 et puis il y a l'accompagnement dans l'école.
13:55 Alors, je voudrais agondir sur ce qu'il a dit,
13:57 sur un peu l'école de l'empathie.
13:59 C'est vrai, c'est Charles Trenet qui disait ça,
14:01 qui disait qu'il faudrait apprendre l'idée du bonheur à l'école.
14:04 Faudrait aussi peut-être apprendre, effectivement,
14:06 apprendre ce que c'est que...
14:08 voilà, l'amitié, la fraternité, l'altérité,
14:12 c'est-à-dire le sens de l'autre,
14:13 c'est des choses qu'on peut aussi apprendre à l'école.
14:17 Et ça, je trouve que c'est une piste.
14:20 Quel regard vous avez sur cette affaire,
14:22 cette terrible affaire, Stéphane Vernet ?
14:23 Moi, je pense que le harcèlement scolaire,
14:25 ce n'est pas vieux comme le monde,
14:27 c'est vieux comme l'école.
14:27 Le problème, c'est que c'est un phénomène
14:29 qui prend des proportions très différentes
14:32 et qui a beaucoup monté ces dernières années.
14:35 À mon avis, pour deux raisons.
14:36 D'abord, c'est devenu quelque chose de culturel
14:37 qui est profondément ancré dans notre société.
14:40 C'est sûr qu'à l'école, on peut apprendre plein de choses,
14:42 mais l'éducation des enfants,
14:43 elle ne se fait pas qu'à l'école.
14:44 Et on vit aujourd'hui dans une société
14:45 où la bienveillance et l'empathie, ce n'est pas la norme.
14:49 Quand on regarde le paysage médiatique,
14:50 vous avez un certain nombre d'émissions
14:51 très prisées par les jeunes.
14:53 Regardons-nous, nous parler les uns les autres,
14:56 échanger.
14:57 Les réseaux sociaux ont changé aussi,
14:58 la norme a aggravé.
14:59 Je viendrai aux réseaux sociaux,
15:01 mais avant les réseaux sociaux,
15:01 c'est tout un espace médiatique et culturel
15:04 dans lesquels il y a une prime au clash,
15:06 à l'invective, etc.
15:07 Et tout ça est mis en scène
15:09 dans des émissions très populaires auprès des jeunes.
15:11 C'est devenu la norme.
15:12 Et c'est quelque chose qui, à mon avis,
15:14 a pris des proportions assez fortes ces dernières années
15:16 et qui diffuse.
15:18 Vous avez une banalisation du harcèlement aussi.
15:20 Parce que dans ce bain culturel,
15:22 finalement, vous avez aussi des adultes
15:24 qui sont dépassés,
15:27 qui ne savent pas comment réagir par rapport à tout ça.
15:30 Et ce qu'apportent les réseaux sociaux,
15:31 moi, je ne vais pas dire "arroche sur les réseaux sociaux,
15:33 tout ça à la faute des réseaux sociaux".
15:34 Ce qu'apportent en plus, malheureusement,
15:38 les réseaux sociaux,
15:39 c'est qu'il n'y a plus de frontière
15:40 entre ce qui se passe à l'école
15:41 et ce qui se passe à la maison.
15:43 – Ça ne s'arrête jamais quoi.
15:44 – Non, ça ne s'arrête jamais, exactement.
15:45 Et là, on est face au cas d'un enfant
15:47 qui change d'établissement,
15:49 mais qui ne s'est pas remis du harcèlement qu'il a subi.
15:51 – On n'a pas beaucoup d'éléments,
15:52 il faut rester prudent, parce qu'on ne sait pas notamment…
15:54 – Exactement, d'accord.
15:55 – C'est près de son domicile, manifestement,
15:56 qui était son lieu aussi de scolarisation jusque-là,
15:59 que les choses se passent.
16:00 – Mais dans ce cas-ci,
16:01 le ministre de l'Éducation nationale,
16:02 il y a un point qui me paraît fondamental.
16:03 – Pendant l'école, il y a un lieu de compétition aussi.
16:05 – En plus.
16:06 Mais quand le ministre de l'Éducation nationale
16:08 annonce dans les différentes mesures
16:09 qui sont mises en place,
16:10 que ce ne sera plus aux harcelés de changer d'école,
16:13 mais aux harceleurs,
16:14 je pense que ça c'est fondamental.
16:16 Vous avez plein de cas de harcèlement scolaire,
16:18 où en fait les parents disent "c'est terrible,
16:21 parce que mon fils, ma fille a une tablette, un téléphone,
16:24 il continue à être harcelé sur les réseaux sociaux à la maison",
16:26 et la réponse qui est communément faite,
16:28 c'est "retirez-lui son téléphone ou copiez-lui les accès".
16:32 Il n'est pas normal que le harcelé soit puni pour une action,
16:37 c'est le harceleur qui doit être puni, et pas l'inverse.
16:40 Et là, il y a quand même beaucoup de choses à réfléchir et à retravailler.
16:43 Il y a des trucs qui se mettent en place,
16:46 ils ne vont pas porter leurs fruits tout de suite,
16:47 et moi je serais curieux de savoir quand Gabriel Attal dit
16:51 "il faut qu'on aille plus loin" et très fort,
16:53 j'aimerais bien savoir ce qu'il a en tête,
16:54 parce que je pense que ça, ça peut être intéressant et déterminant.
16:57 Rapidement, Erwann, on a l'annonce sur les réseaux sociaux,
16:59 est-ce qu'on peut faire selon vous ?
17:03 Sur les réseaux sociaux, le constat il est là,
17:06 et moi je l'ai souvent dit,
17:07 c'est que c'est plus de répit pour l'enfant,
17:10 et quand il rentre dans son cocon familial,
17:11 il continue à être harcelé.
17:13 Ce qu'il faut faire sur les réseaux sociaux,
17:15 on va travailler dans le cadre de la loi
17:17 de sécurisation et régulation du numérique,
17:20 qu'on est en train de faire sur un certain nombre de dispositifs,
17:24 ils ne seront sans doute pas suffisants.
17:26 Je pense qu'il y a un travail aussi à faire sur la parentalité,
17:29 c'est-à-dire que les parents doivent responsabiliser leurs enfants
17:33 sur les réseaux sociaux,
17:34 quand il leur confie un téléphone portable,
17:36 il leur confie un superbe outil de sociabilisation,
17:39 de lien avec les autres, et même de pédagogie,
17:41 mais il leur confie aussi une arme envers eux et envers les autres.
17:43 Donc la parentalité, il faut qu'on ait un grand travail
17:46 d'accompagnement de la parentalité,
17:48 ça me semble important.
17:51 Et ensuite, sur ce que je vous disais sur la loi,
17:58 la loi ne peut pas tout, la loi donne un cadre,
18:00 mais il faut quand même rappeler qu'avant cette loi,
18:03 il n'y avait pas d'obligation de moyens dans les écoles sur le sujet,
18:07 et il n'y avait même pas de mots "harcèlement scolaire"
18:10 ni dans le Code de l'éducation, ni dans le Code pénal.
18:12 Donc déjà, on a défini un interdit,
18:14 et maintenant, il faut que la puissance publique
18:16 respecte la définition de cet interdit
18:19 en mettant en place des politiques publiques,
18:21 et ce sont des politiques publiques qui doivent être massives
18:23 et sur lesquelles on doit déployer encore plus de moyens.
18:26 Et j'espère que ce sera un des axes de travail,
18:29 évidemment, de Gabriel Attal.
18:30 En tout cas, moi, je lui encourage et on discute ensemble sur ce sujet.
18:35 On aura l'occasion d'y revenir.
18:36 Merci beaucoup Erwann Balanant.
18:38 20h20, Le Fil Info, Stéphane Milhomme.
18:42 L'Union européenne condamne l'attaque barbare de la Russie
18:45 contre un marché en Ukraine.
18:47 Elle a fait au moins 16 morts et autant de blessés
18:49 dans une ville de l'Est du pays.
18:51 Même condamnation de la part de la Maison Blanche
18:55 qui dénonce ces attaques brutales
18:57 alors que le secrétaire d'État, Anthony Blinken,
19:00 rencontre le président Volodymyr Zelensky, aujourd'hui à Kiev.
19:04 Shark, nouveau drame ?
19:05 Est-ce un drame de trop la première réaction de Gabriel Attal
19:08 après le suicide d'un adolescent de 15 ans à Poissy, dans les Yvelines ?
19:11 Le ministre de l'Éducation nationale déclenche une enquête administrative.
19:15 Le jeune avait signalé pendant l'année scolaire précédente
19:18 des faits de harcèlement.
19:19 Le ministre affirme qu'il bénéficiait du suivi régulier
19:22 de la conseillère principale d'éducation.
19:25 Marion Maréchal sera tête de liste reconquête aux européennes de juin prochain.
19:30 C'est Éric Zemmour qui l'annonce ce soir au Figaro.
19:33 Le polémiste estime qu'il n'a pas vocation à se présenter à toutes les élections.
19:37 Alors qu'une grande partie de l'Europe sort d'un été de sécheresse,
19:40 la Grèce, la Bulgarie, la Turquie sont confrontées depuis quelques jours
19:43 à de fortes pluies et inondations.
19:45 Elles ont déjà causé la mort d'au moins une quinzaine de personnes à Istanbul.
19:49 Des rues sont transformées en torrents et il faut même fermer des stations de métro.
19:53 Et puis les Rolling Stones sortiront un nouvel album le 20 octobre.
19:57 18 ans qu'ils n'avaient pas présenté de nouveaux morceaux, cette fois il y en aura 12.
20:01 Mick Jagger confirme que le premier single s'appellera "Angry".
20:04 Le nom de l'album c'est "Aknee Diamonds".
20:07 France Info
20:09 20h, 21h, les informés. Jean-François Ackilly, Bérangère Bonte.
20:16 Toujours avec Roselyne Flaire de France 24, Pascal Richer de L'Obs et Stéphane Vernet de West France.
20:22 Jean-François Ackilly, donc on en vient au crèche privée.
20:24 Montrez du doigt, finalement c'est un processus assez similaire à ce qu'on a connu avec les Ehpad.
20:30 Oui, alors nous sommes cinq mois après le rapport dont il a été question dans cette émission,
20:35 celui de Ligas, l'inspection générale des affaires sociales,
20:38 il y a ce livre, "Le prix du berceau", 200 témoignages,
20:41 qui dénoncent les mauvais traitements dans les crèches privées.
20:45 Petit rappel, ce que disait Ligas en avril dernier,
20:48 des situations intolérables des enfants sous-alimentés, victimes d'insultes, de maltraitances physiques,
20:54 privés de sieste, faute de lit en nombre suffisant,
20:57 il y avait les oubliés sur les toilettes ou laissés dans des couches souillées,
21:01 des témoignages accablants.
21:02 Alors il faut savoir que sur les 460 000 établissements,
21:06 qu'ils soient publics, privés, associatifs en France,
21:08 le privé, ça pèse 54% du tout,
21:11 le chiffre d'affaires c'est 1,7 milliard d'euros, ce qui est considérable.
21:17 Évidemment, ces crèches doivent être rentables, les personnels sont en nombre réduit,
21:22 ils travaillent à la chaîne, au rendement, ils ont trop d'enfants sous leur responsabilité.
21:27 La question qui est posée, c'est que ce système s'est libéralisé depuis 20 ans,
21:31 devrait-il laisser ? C'est comme pour les EHPAD, aux mains du public,
21:35 et comme pour les EHPAD, l'État a-t-il les moyens d'exercer son rôle nécessaire de contrôle ?
21:41 Et notre expert sur ce sujet, c'est Jean-Marc Brun, bonsoir à vous,
21:46 qui doit être en ligne avec nous, le directeur adjoint du CERP,
21:49 le Centre d'études et de recherche pour la petite enfance, vous nous entendez j'espère.
21:53 Est-ce tout simplement, sur le constat qui vient d'être fait par Jean-François Aquilli,
21:57 vous qui formez tous ces personnels, est-ce que vous êtes surpris,
22:01 notamment par l'ampleur, on parle de centaines d'établissements concernés ?
22:05 Ce que je peux dire moi, en tant que directeur adjoint d'un centre de formation,
22:12 le CERP, donc le Centre d'études et de recherche pour la petite enfance,
22:15 et nous faisons partie également du collectif Passe bébé à la consigne,
22:19 donc ce que je peux dire, c'est qu'effectivement, je ne sais pas s'il y a des centaines de cas,
22:24 mais il y a des situations de mise en danger des enfants,
22:27 du fait du manque de soutien du personnel,
22:33 et de la difficulté à former ces professionnels.
22:38 Nous, nous formons des éducateurs de jeunes enfants,
22:40 des éducatrices de jeunes enfants et des auxiliaires de périculture,
22:43 qui sont des métiers à haute valeur humaine et sociale.
22:47 Ce sont des professionnels qui ont des connaissances solides en santé de l'enfant,
22:52 en sciences humaines, et qui sont tout à fait à même d'accueillir des jeunes enfants dans des bonnes conditions.
22:59 Ce que montre le livre "Le prix du berceau",
23:02 dont vous avez parlé, là, de Delphine Gastaldi et de Mathieu Péris,
23:08 c'est la pression économique sur les structures.
23:10 La pression, il parle même de maltraitance économique,
23:14 et cette pression, elle est liée, évidemment,
23:19 au fait que des professionnels qui, pourtant, se consacrent à une qualité d'accueil au quotidien,
23:26 ne sont plus en mesure, surtout dans les micro-crèches,
23:29 puisque le drame qui a eu lieu à Lyon était dans une micro-crèche,
23:33 où il y avait un manque d'encadrement des professionnels,
23:37 et un manque de formation de ces professionnels.
23:40 La plupart des professionnels essayent de faire au mieux,
23:43 et au mieux, c'est garantir une qualité quotidienne de l'enfant, ses parents,
23:48 et garantir aussi un soutien des professionnels de la petite enfance.
23:53 - Le drame de Lyon dont vous parliez, cette petite fille qui était morte,
23:56 empoisonnée au desktop, et qui a déclenché toute cette enquête des deux auteurs.
24:01 Finalement, on le disait, c'est la même dérive que les EHPAD.
24:07 Qu'est-ce que vous préconisez, là, aujourd'hui ?
24:11 Vous avez dû, vous, avoir des remontées de stagiaires, je ne sais pas,
24:16 qui fréquentaient tous ces établissements, ou d'anciens élèves ?
24:20 - Alors, ce que je voudrais pointer, moi,
24:23 puisque nous avons un réseau d'anciens élèves et nous formons au quotidien
24:28 plus de 300 JIE sur trois années, ce sont des formations qui durent trois années,
24:34 une formation d'auxiliaire de périculture, c'est une formation qui dure un an,
24:39 ou 18 mois pour des personnels en cours d'emploi.
24:43 Ce qui est frappant, c'est justement la capacité des professionnels
24:49 à garantir quand même une qualité d'accueil, mais ça demande certaines conditions,
24:54 et ça demande effectivement du personnel suffisamment qualifié et encadré.
24:59 Alors, j'entends par qualifié des formations où il y a un diplôme,
25:06 et pas seulement une validation à travers quelques apports à distance,
25:12 ce sont des métiers qui sont prenants physiquement, il s'agit de porter les enfants,
25:16 et qui sont prenants aussi psychiquement, puisqu'il s'agit d'accompagner l'enfant et ses parents.
25:21 Et donc, ce que montre le rapport de l'IGAS,
25:24 nous avions été interrogés sur la question de la formation par des membres de l'IGAS au CERP,
25:30 ce que montre ce rapport, c'est que quand la pression économique est trop forte sur les professionnels,
25:37 parce qu'il y a sur Booking, effectivement, il y a de la pression,
25:43 comme on a pu le pointer dans certaines structures, notamment privées,
25:48 sur la qualité de la nourriture, et même la quantité de la nourriture proposée aux enfants,
25:56 sur le matériel pédagogique, voire même le nombre de couches,
26:00 quand cette pression est trop forte, et que les professionnels ne sont pas suffisamment qualifiés et soutenus,
26:06 alors ce risque est grand.
26:07 C'est ce qui a été malheureusement le cas à Lyon, dans une micro-crèche,
26:12 avec quelqu'un qui souvent, sûrement, avait des problèmes psychiques et psychologiques,
26:18 mais ce n'est absolument pas pour l'excuser,
26:20 mais c'est surtout que ça n'a pas pu être encadré, prévenu, parce qu'elle était trop seule,
26:25 et qu'il n'y avait pas d'encadrement.
26:27 Il y a de nombreuses directrices de structures aujourd'hui dans les crèches
26:33 qui font un travail formidable de soutien des équipes.
26:35 Mais encore faut-il que la pression économique qui est trop prégnante
26:40 ne soit pas aussi intense comme c'est le cas, puisque vous faisiez la comparaison avec l'État.
26:45 - Merci beaucoup, on va devoir s'interrompre, mais je pense qu'on a le constat.
26:48 Merci Jean-Marc Brun, directeur adjoint du Centre d'études et de recherche pour la petite enfance.
26:52 Pascal Richer, est-ce qu'il y a une défaillance,
26:54 et notamment Olivier Véran parle déjà du contrôle qu'il va falloir renforcer.
27:00 Où est la défaillance, s'il y en a une, manifestement ?
27:03 - Il y a deux défaillances.
27:06 La première, c'est l'attractivité des métiers.
27:08 Ce métier n'est pas assez attractif, ce qui fait qu'il n'y a pas assez de personnel,
27:11 pas assez de personnel qualifié, pas assez de personnel formé, etc.
27:15 Donc ça, c'est quelque chose qu'il faut résoudre.
27:17 C'est quelque chose d'important, puisqu'on voit bien que tous les drames qui ont pu avoir lieu,
27:20 c'est aussi un problème de formation et de recrutement.
27:22 Et l'autre problème, c'est le contrôle, effectivement.
27:24 Mais ça, l'IGAS l'a très bien pointé.
27:26 Il n'y a pas de contrôle.
27:27 Il y a de temps en temps des contrôles, mais c'est sur l'hygiène et la sécurité,
27:29 mais pas sur l'accueil lui-même et la façon dont on traite ses enfants.
27:34 Donc je vois bien ces deux problèmes qui se répètent dans à peu près tous les secteurs
27:40 où il y a des personnes fragilisées qui sont au cœur de l'activité.
27:44 - Ça nous ramène effectivement au drame des EHPAD.
27:46 On va continuer à en parler.
27:47 - Ce que dit le rapport de l'IGAS, qui fait le lien entre les deux.
27:51 - Pascal Richy, on va continuer à en parler.
27:53 Le temps de faire un tour et un point sur l'info, puisqu'il est 20h30.
27:56 - Bonsoir, Edouard Marguerite.
28:04 - Bonsoir, Bérangère.
28:05 Bonsoir à tous.
28:06 Les États-Unis fourniront à l'Ukraine des munitions à uranium appauvries pour les chars américains Abraham.
28:13 S'ils confirment les États-Unis cette nouvelle aide militaire pour Kiev,
28:16 elle avait été promise pour 175 millions de dollars.
28:20 Washington condamne au passage les dernières attaques brutales des Russes,
28:24 en référence à cette frappe sur un marché dans une ville de l'Est.
28:27 Il y a 16 morts, selon le dernier bilan.
28:30 L'Union européenne condamne là une attaque barbare.
28:33 Enquête administrative ouverte après le suicide d'un adolescent qui s'était plaint de harcèlement scolaire,
28:39 retrouvé mort chez lui à Poissy, dans les Yvelines.
28:42 Un drame qui nous endeuille tous, selon le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal.
28:48 Nicolas Sarkozy, une nouvelle fois convoqué par les juges.
28:50 L'ancien président de la République est soupçonné d'avoir validé des manœuvres frauduleuses de plusieurs personnes
28:57 pour le disculper dans l'affaire du financement libyen de sa campagne de 2007,
29:01 notamment d'être à l'origine de la rétractation du principal accusateur, l'homme d'affaires libyen Ziad Takiedine.
29:08 Marion Maréchal se présente aux Européennes.
29:11 La nièce de Marine Le Pen sera tête de liste du Parti Reconquête.
29:15 C'est ce qu'annonce ce soir Éric Zemmour,
29:17 le président de la formation d'extrême droite dans le journal Le Figaro.
29:21 Il pleut comme jamais en Grèce.
29:23 Entre 600 et 800 millimètres d'eau sont tombés en 24 heures dans la région montagneuse de Magnesie,
29:28 dans le centre du pays.
29:30 Selon un expert qui conseille le gouvernement, c'est du jamais vu en Grèce.
29:34 Deux personnes sont mortes des conséquences de ces pluies torrentielles depuis mardi dans cette région,
29:39 située à 300 kilomètres au nord d'Athènes.
29:42 La biélorusse Arina Sabalenka, de retour en demi-finale de l'US Open de tennis.
29:46 Elle a éliminé la chinoise Zheng en deux manches.
29:49 Actuellement sur le cours, un autre quart de finale masculin, cette fois le duel russe
29:54 entre Danil Medvedev et Andrei Roublev.
29:57 Premier set très disputé entre les deux joueurs.
30:00 France Info
30:03 20h21, France Info, les informés.
30:07 Jean-François Akili, Bérangère-Bonte.
30:09 Toujours avec Stéphane Vernet, directeur de la rédaction parisienne d'Ouest France.
30:13 Michel Lecher, grand reporter à L'Obs. Et Roselyne Fèvre, chef du service politique de France 24
30:18 sur cette question des crèches et donc des EHPAD aussi.
30:21 D'ailleurs Stéphane Vernet, la question des contrôles dont on parlait,
30:26 c'est vrai que tout de suite, Aurore Berger, Olivier Véran évoquent ce sujet-là.
30:31 Ça paraît presque une évidence.
30:34 Ça fait 20 ans que les crèches privées existent.
30:36 Oui, et puis on a parlé du rapport de Ligas tout à l'heure.
30:38 Il y a eu 39 recommandations dans ce rapport.
30:40 Il y a eu un plan Petit Enfant qui a été présenté dans la foulée au printemps.
30:43 Il y a quand même des choses de prévues, notamment, si je me souviens bien,
30:46 même dans les micro-crèches, il est question d'avoir un minimum de professionnels
30:51 pour surveiller les enfants au lieu d'un, par exemple.
30:55 Et évidemment, il y a cette idée qu'il faudrait contrôler les crèches.
31:02 Ça a été fait par le ministère sur les EHPAD après les révélations
31:07 concernant les maisons de retraite.
31:10 Ça pose quand même un problème.
31:11 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on sait qu'il y a bien un corps qui est en difficulté
31:17 au sein des grands corps de l'État, c'est l'inspection du travail.
31:20 Ce serait formidable.
31:21 Il faut faire ces contrôles.
31:23 Mais à un moment, il manque des moyens à tous les échelons.
31:28 Contrôler toutes les crèches comme contrôler tous les EHPAD,
31:30 ça nécessite aussi de mettre beaucoup de monde sur le terrain.
31:33 Notamment pour faire des contrôles inopinés et les pouvoirs sur J.
31:37 Parce que sinon, ce qui va se passer, c'est du carottage.
31:39 C'est bien, mais comme le disait très bien le rapport de Ligas,
31:41 en fait, il y a des situations très disparates.
31:43 Le meilleur côtoyant le pire en fonction des établissements.
31:47 Vous êtes en train de nous dire que c'est un problème insoluble en réalité.
31:50 Il faut faire quelque chose.
31:52 Il faut mettre une pression.
31:55 Je pense qu'il faut accroître la pression.
31:58 En même temps, si vous voulez, il y a derrière,
32:00 il va falloir aller chercher du monde, etc.
32:02 C'est aussi des moyens.
32:03 Il manque beaucoup de monde, y compris au sein de l'inspection du travail.
32:07 Il n'y a pas que ça.
32:08 Je pense qu'il faut, comme le problème d'Orpea,
32:12 d'abord, c'est révoltant de voir que dans le fond,
32:17 ça tombe comme par hasard sur des personnes qui sont vulnérables,
32:21 soit les personnes âgées ou les enfants qui ne peuvent pas se plaindre,
32:24 qui ne peuvent pas dire à leurs parents qu'ils n'ont pas suffisamment mangé
32:27 ou qu'on n'a suffisamment pas changé la couche.
32:30 C'est quand même la course à l'argent, à la rentabilité.
32:37 En soi, vous mettez en question le fait de confier au secteur privé ce type d'activité.
32:42 C'est vrai pour les EHPAD comme pour les enfants ?
32:44 Oui, mais quand on voit le chiffre d'affaires,
32:46 je crois que c'est plus d'un milliard d'euros de chiffre d'affaires.
32:49 1,7.
32:50 1,7. Merci Jean-François d'être précis.
32:53 Voilà, 1,7 milliard de chiffre d'affaires.
32:56 Enfin pardon, si on ne peut pas avoir assez de couches
33:00 ou pas suffisamment de personnel soignant ou qui s'occupe de ses enfants,
33:05 c'est un vrai problème.
33:07 Ce n'est pas une question de moyens.
33:09 C'est une vraie question et cette pression existe.
33:12 Effectivement, ça fait partie du problème.
33:14 Mais je ne suis pas sûr que dans les établissements purement publics,
33:17 tout se passe bien aussi.
33:19 Il n'y en a pas assez des établissements publics.
33:23 Et justement, les crèches privées prospèrent sur le fait qu'il y ait des pénuries.
33:30 Mais elles ont ouvert les crèches à cause du manque de place précisément.
33:33 C'est le serpent qui se mord la queue.
33:36 Le service public, quand on dit l'État, mais les collectivités,
33:40 ce sont les mairies qui organisent les crèches,
33:42 ne sont pas en mesure de répondre à la demande.
33:45 Il fallait bien qu'un service privé vienne se greffer là-dessus et prenne le relais.
33:51 Encore fallait-il pouvoir contrôler, ça a été dit et redit, les crèches privées en question.
33:56 Alors, heureusement, massivement, il n'y a pas des problèmes dans toutes les crèches privées.
34:00 Attention, soyons prudents dans ce que nous avançons ce soir.
34:03 Mais la difficulté de la chose publique, on nous parle du système français,
34:09 du modèle social français que tout le monde nous envoie.
34:12 Ça vaut pour la santé, ça vaut pour le reste, ça vaut pour les crèches, ça vaut pour les épindes.
34:15 À la mesure où le système public n'est pas en mesure d'assurer le service en question,
34:20 il le délègue au privé, encore faut-il qu'il déploie les moyens pour le surveiller, pour le contrôler.
34:25 C'est ce qui n'a pas été fait. C'est une double peine.
34:27 C'est un système privé, mais qui est biberonné aux subventions, il ne faut pas l'oublier.
34:31 Il y a quand même de l'argent public.
34:32 Comme les EHPAD.
34:33 Oui, comme les EHPAD.
34:34 Donc c'est normal qu'il y ait un contrôle public de ce qui s'y passe.
34:37 Et si ça ne marche pas, il faut revenir à un système public pur.
34:42 La petite enfance comme le grand âge, ce sont les services départementaux,
34:47 ce sont les départements qui gèrent.
34:48 Mais en fait, à un moment, il faudra aussi qu'ils puissent bénéficier,
34:51 si on leur demande des contrôles supplémentaires, il faudra aussi leur allouer des moyens supplémentaires
34:55 et qu'ils doivent venir de l'État.
34:57 Et vous parliez des subventions, le rapport de l'IGAS avait pointé le fait,
35:01 notamment que dans certains cas, la subvention était dépassée le coût de la place,
35:07 donc le coût de revient pour le gestionnaire.
35:10 Oui, ils appellent ça le surcalibrage des subventions.
35:12 Voilà, vous avez le terme technique.
35:13 En tout cas, on est loin de l'associer.
35:15 Je ne sais pas si vous vous souvenez de ce qu'avait proposé Martine Aubry
35:19 lors d'une campagne, je ne sais plus laquelle, la société du CAIR.
35:22 Finalement, tout le monde s'était moqué d'elle.
35:24 Et en quelque sorte, la société du CAIR, ça nous ferait peut-être un peu de bien.
35:28 On parlait tout à l'heure de ce drame.
35:30 CAIR par la capitale égyptienne, on est d'accord.
35:32 Le CAIR, le soir en anglais.
35:35 Absolument.
35:36 A la radio, en tout cas, c'est utile.
35:38 On clôt ce sujet pour ce soir.
35:41 On va se tourner vers le séminaire gouvernemental de ce matin qui vous passionne.
35:44 J'en suis certaine.
35:46 La boîte aux lettres est toujours vide, à notre connaissance en tout cas.
35:49 Jean-François, elle a votre aussi ?
35:51 La lettre du président, elle n'est pas là.
35:53 Mais alors le cap, c'est la question à 1 000 euros.
35:55 Le cap pour cette rentrée, ça va être long, 3 ans et demi quand même.
35:57 Je vais vous poser la question du séminaire.
35:59 Et c'est vrai, vous avez raison, il y a cette lettre mystérieuse
36:02 que le président doit envoyer aux responsables des formations politiques.
36:07 Ceux qui ont participé au fameux rendez-vous de Saint-Denis de la semaine dernière.
36:12 Le président y a travaillé tout le week-end.
36:15 C'était à lui de résumer les échanges.
36:18 Le but, je vous cite, de ce qu'il nous a dit ou expliqué de part et d'autre,
36:22 c'est d'avancer dans la recherche de compromis avec cette possible conférence sociale dès octobre.
36:29 Dans le séminaire en question aujourd'hui, il a été question de la planification écologique.
36:34 Enfin, c'est Elisabeth Borne qui va présenter les mesures la semaine du 18 septembre.
36:39 Il y a une date, je vous rappelle que ça a été maintes fois annoncée
36:43 et maintes fois repoussée en raison des émeutes du remaniement et autres péripéties politiques.
36:51 Les Français ont chaud, ils veulent savoir ce qui sera engagé dans les 20 prochaines années.
36:58 Sauf que, des annonces ont déjà été faites.
37:02 Il y a eu la rénovation des établissements scolaires il y a peu.
37:06 Il y a eu l'annonce de rallonge de 7 milliards, le nucléaire, le plan eau.
37:09 Qui aura-t-il dans la planification écologique ? Mystère.
37:13 Vous savez, Emmanuel Macron a réuni ses ministres ce matin.
37:16 Il le sait bien, cette rentrée, pas comme les autres.
37:19 La difficulté pour lui, c'est multiplier les rendez-vous, les annoncer bien.
37:23 Les Français, eux, ils attendent, si vous êtes d'accord avec cette idée, des résultats désormais.
37:28 Alors, vous avez une minute trente pour réfléchir à votre réponse.
37:31 Tout de suite, il est 20h40. Le Fil info, Stéphane Milhomme.
37:34 Les Etats-Unis, les Nations Unies, l'Union Européenne condamnent l'attaque qualifiée de barbare de la Russie
37:41 sur un marché en Ukraine et la mort d'au moins 16 personnes.
37:44 Une attaque le jour de la visite surprise du secrétaire d'Etat américain en Ukraine.
37:48 Anthony Blinken parle plus globalement de progrès très encourageant dans la contre-offensive ukrainienne.
37:54 Volodymyr Zelensky lui met en garde contre un hiver difficile à venir dans son pays.
37:59 Gabriel Attal déclenche une enquête administrative.
38:01 Il veut que toute la lumière soit faite après ce nouveau drame qui touche un adolescent à Poissy, dans les Yvelines.
38:07 Un jeune de 15 ans a mis fin à ses jours.
38:09 Il avait signalé être victime de harcèlement à son établissement lors de la précédente rentrée scolaire.
38:14 Nicolas Sarkozy doit à nouveau s'expliquer devant la justice.
38:18 L'ancien président de la République est convoqué dans les prochaines semaines en vue d'une mise en examen.
38:23 Il doit préciser son rôle dans l'enquête sur la rétractation de l'intermédiaire Zia Takhieddine
38:28 concernant ses accusations sur le financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.
38:33 Eric Piolle lui est condamné en appel dans une affaire de favoritisme, l'organisation d'un événement, la fête des Tuiles.
38:38 Une amende de 8000 euros avec sursis pour le maire de Grenoble, mais aussi trois co-prévenus selon l'avocat de l'élu écologiste.
38:46 Il envisage éventuellement de se pourvoir en cassation.
38:49 Et puis encore du soleil, encore de la chaleur demain sur la carte de Météo France,
38:53 avec déjà cette température exceptionnelle pour la saison, relevée aujourd'hui à 16h.
38:58 Il faisait jusqu'à 34 degrés à Nantes, Paris, Tours et clairement Ferrand.
39:02 Alors dans la capitale, Paris, sa région, la préfecture à baisse de 20 km/h.
39:06 La vitesse sur les routes et autoroutes face à la pollution de l'ozone, mesure valable dès demain à 5h30.
39:14 France Info
39:16 20h, 21h, les informés. Jean-François Aquilli, Bérangère-Bonte.
39:23 Cette lettre qui est attendue, Pascal Richer, est-ce que vous imaginez que ça puisse clarifier quelque chose sur ce cap du président de la République ?
39:31 Non. Non. C'est clair. Pour moi le président, il est très doué pour lancer des initiatives,
39:38 mais en revanche, il n'est pas doué du tout pour transformer l'essai en faire quelque chose de concret. On l'a vu avec le Grand Débat.
39:42 Pourquoi vous dites doué pour le moment lui-même ?
39:44 Parce que c'est innovant. La lettre, c'est innovant. La conférence de Saint-Denis, c'est innovant. Le séminaire gouvernemental, le CNR demain.
39:53 Mais le CNR c'est mort.
39:54 Voilà, exactement. Le CNR c'est mort. La Convention citoyenne sur le climat, c'était formidable. Ça n'a pas donné grand-chose.
40:00 Le Grand Débat, c'était quelque chose de très innovant, qui a permis de calmer la crise des gilets jaunes, mais ça n'a pas débouché.
40:06 Et là, on est un petit peu dans le même tempo où il lance comme ça des choses qui, à mon avis, feront long feu.
40:14 Alors, il faut voir qu'il est dans une situation aussi qui est très, très compliquée. C'est qu'il n'a pas de majorité.
40:18 Donc, il est obligé de jongler comme ça, comme un finambuliste.
40:22 Il a plutôt bien parlé quand même avec les responsables de la partie.
40:25 C'est très bien. C'est très bien. Mais à un moment, il faut que ça se délivre. Il faut délivrer, comme disent les anglo-saxons.
40:31 Oui, je suis tout à fait d'accord avec ce qui est dit. Alors, on a l'air de s'extasier de la méthode.
40:36 Mais je trouve que dans le fond, de voir son opposition, de discuter avec elle, il n'y a pas de quoi crier "Venez voir".
40:44 Enfin, je veux dire, c'est une chose qui devrait, enfin, qui doit être, qui est normale, en quelque sorte. Et on s'extasie de cette méthode.
40:52 Alors, ce qui peut en sortir, malheureusement, je crois que Pascale a raison, c'est qu'il va de cap en cap.
40:58 Mais est-ce que les actions suivent ? La réponse est non. En plus, vous l'avez dit, il n'a pas de majorité absolue.
41:04 Et surtout, il a terminé son mandat dans quoi ? Trois ans. Et par conséquent, il ne va pas tarder à ne plus compter et être audible, en quelque sorte.
41:14 Et puis, on lui demande quand même des choses auxquelles il ne peut pas répondre.
41:20 C'est-à-dire le référendum sur l'immigration, il faut changer la Constitution. Est-ce qu'il va changer la Constitution ?
41:26 Ça, c'est encore une autre question pour ce référendum. Les autres demandent, comme la France insoumise, un référendum sur les retraites.
41:33 Il n'y en aura pas. La hausse des salaires, eh bien, Emmanuel Macron ne veut pas toucher, a priori, trop au salaire.
41:40 En tout cas, il veut faire cette conférence sociale sur les salaires. Mais si on augmente les salaires, on touche à la compétitivité.
41:47 Si on baisse les charges, l'État n'a plus des revenus de ses charges.
41:52 Cette lettre, elle n'est pas censée clarifier tout ça, de toute façon.
41:56 Je pense qu'il restera dans son... C'est comme les impôts. À la fois, il crie qu'il y aura des baisses d'impôts.
42:05 Or, si on regarde le taux de prélèvement obligatoire, ça n'a jamais été aussi haut. Et l'État prend d'une main et reprend de l'autre.
42:14 Donc, de toute façon, il restera toujours dans cet entre-deux. Mais je ne suis pas sûre que ce soit... Qu'il y ait des actions claires et nettes.
42:22 Mais peut-être qu'on peut avoir une surprise.
42:25 – Bérangère, j'ai posé la question tout à l'heure à Olivier Marlex, qui était l'invité du 18-20 France Info,
42:29 de ce qu'il pensait de la rentrée Macron, de le séminaire, la lettre, etc.
42:33 Voici la réponse du président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale.
42:36 – Je crois qu'on a un président de la République qui, depuis la dernière élection présidentielle, ne sait pas vraiment où il va.
42:41 Donc, si ça l'amène à un moment d'humilité qui consiste à écouter un peu les autres, enfin, c'est plutôt bien.
42:48 Je crains que ce soit un élément de communication et qu'on en reste là, malheureusement.
42:52 Nous, on lui a proposé, effectivement, un sujet sur lequel je pense, en réalité, qu'aujourd'hui, il pourrait y avoir un consensus national.
42:58 C'est la question de la reprise en main de notre politique en matière d'immigration.
43:04 – Stéphane Vernet, vous croyez, vous, en un consensus national sur toutes sortes de questions entre les oppositions ?
43:10 – Moi, je crois, contrairement à Olivier Marlec, que Emmanuel Macron sait précisément où il veut aller.
43:16 Le problème, c'est est-ce qu'il va y arriver ?
43:18 – Il veut aller où ?
43:19 – Alors, je pense que son obsession, c'est de continuer à gouverner et à réformer le pays jusqu'à la fin.
43:22 Il le dit sans arrêt, etc.
43:24 Et le problème qu'il a, il a un double problème, il a un problème interne et un problème externe.
43:27 Son problème externe, c'est qu'il n'a pas la majorité, ce que vous avez dit très bien tout à l'heure.
43:31 Et il a des oppositions qui sont dans un jeu politique et qui vont avoir tendance à freiner des cas de fer
43:37 et qui ont les moyens de l'empêcher d'avancer sur un certain nombre de sujets.
43:40 Et puis, il a un problème interne, c'est celui de sa propre majorité.
43:42 Parce que, comme l'a bien dit Roselyne tout à l'heure, il ne se représente pas en 2027.
43:46 Et la succession, en réalité, elle a déjà commencé.
43:49 Et donc, toute sa difficulté à lui, c'est, face à ces deux problématiques combinées,
43:55 c'est de trouver un moyen, d'essayer de trouver quelques terrains d'entente
43:58 sur lesquels il va pouvoir faire des choses.
44:01 Sinon, la vérité, c'est que son quinquennat est déjà terminé.
44:04 Et ça, je pense qu'il ne le supporte pas.
44:05 - Stéphane Vernet, dans la méthode de Macron, j'aimerais qu'on dise un mot de votre livre,
44:09 parce que vous êtes venu avec, qui sort dans quelques jours, "Déjeuner secret".
44:12 Et il se trouve que, je ne sais pas si vous maîtriez ça dans la même catégorie de ces machins, Macron,
44:16 du CNR, de "La nuit de Saint-Denis", etc.
44:20 Il y a eu ce déjeuner qui a fait tellement de bruit et qui est l'objet de votre bouquin,
44:23 où vous étiez, dits éditorialistes, c'était en janvier, c'était sur les retraites.
44:27 Ça a fait couler énormément d'encre.
44:28 Et manifestement, vous l'avez toujours dans l'estomac, celle-là.
44:31 - Oui, alors, ce n'est pas le déjeuner, ça, j'ai bien mangé.
44:34 Mais c'est ce qui s'est passé après, qui m'a beaucoup frappé.
44:37 C'est-à-dire que c'est devenu une espèce d'objet de polémique très fort.
44:40 - C'est un déjeuner consacré à la réforme des retraites, c'est ça ?
44:42 - C'était un déjeuner à l'Elysée avec le président de la République.
44:44 On était dits journalistes et c'était consacré à la réforme des retraites.
44:46 C'était juste avant la première manifestation.
44:48 Et en fait, ça a été présenté, ça a été monté en épingle,
44:51 comme un moment où vous aviez des journalistes qui étaient considérés
44:54 comme des perroquets de la Macronie, qui allaient prendre des consignes, des consignes analysées.
44:58 - Des éléments de langage.
44:59 - On a parlé des éléments de langage, on a parlé de déjeuner secret, etc.
45:02 C'est devenu un dîner secret, ça a moussé pendant quelques jours.
45:06 Il y a beaucoup de gens qui ont pris les choses au pied de la lettre.
45:09 La réalité, c'est qu'en fait, la pratique du déjeuner politique
45:11 entre des journalistes et des femmes politiques
45:14 est une pratique très très répandue en France.
45:17 Elle est très courante à Paris.
45:19 Il y a énormément de déjeuners de ce type qui existent.
45:23 Emmanuel Macron n'est pas le seul à en faire, ça n'a jamais posé problème.
45:27 François Hollande en faisait en veux-tu, en voilà avant.
45:31 Nicolas Sarkozy aussi, ce n'était pas un problème.
45:33 Et là, moi, ce qui m'intéressait, c'est de comprendre
45:35 pourquoi est-ce que ce déjeuner-là est devenu un déjeuner
45:38 qui a donné matière à polémique, et puis d'expliquer aux gens,
45:41 très simplement, à travers un récit.
45:43 Je raconte d'autres déjeuners avec des politiques de tous bords
45:47 pendant la période de la réforme des retraites.
45:50 Et en réalité, pour répondre à votre question, si vous voulez,
45:53 oui, il y a beaucoup de déjeuners de ce type-là,
45:56 mais ils ne sont pas le fait du président de la République.
45:58 Tout le monde en fait, tout le monde en fait, et beaucoup,
46:01 et en permanence, et il n'y a rien de secret dans cette pratique.
46:04 Ce sont des modes d'échange qui permettent d'avoir des informations,
46:07 de voir ce qui se passe en coulisses.
46:09 Comment vous avez compris cette polémique ?
46:11 Il y a bien une raison pour que ça ait été perçu.
46:13 Alors, manifestement, c'était difficile à...
46:15 Parce que, comme vous dites, ça se fait beaucoup,
46:17 mais ça peut poser question aussi.
46:19 C'était à cause du sujet et de l'invitant, c'est ça ?
46:22 Ça se fait, alors, les deux, et ça se fait quelques jours.
46:25 À ce moment-là.
46:26 Ça se fait quelques jours avant la première manifestation,
46:28 mais il faut remettre les choses dans son contexte.
46:31 On est aussi à un moment où il y a toute la bataille de l'opinion
46:34 qui va démarrer, toute cette bataille politique très forte,
46:37 et donc il y a la volonté, en fait, de décrédibiliser la parole présidentielle,
46:42 et tous les gens qui peuvent parler de la réforme des retraites
46:45 en écoutant ce que la majorité a à dire,
46:48 et c'est une méthode de communication
46:51 qui a été pensée, organisée par les opposants à la réforme,
46:55 et qui a très bien marché, parce qu'à l'arrivée,
46:58 je vous rappelle quand même que la bataille de la communication,
47:00 le gouvernement l'a perdue en long, en large,
47:03 dans les grandes coutures, au cours de ce conflit.
47:06 Je monte la couverture pour ceux qui nous suivent sur le canal 27.
47:09 Déjeuner secret dans les coulisses de la réforme des retraites,
47:13 publiée aux éditions Ouest France.
47:15 On va parler des stones dans une seconde.
47:17 20h50 pour l'heure, le Fil Info, Stéphane Milhomme.
47:20 Et après Lyon, Montpellier, Besançon ou encore Toulouse,
47:24 le préfet de police de Paris interdit le spectacle de Dieudonné, Francis Lanade.
47:28 Il devait se produire le 12 septembre aux Zéniths de Paris.
47:31 L'arrêté met en avant les risques de troubles graves à l'ordre public
47:34 au regard de ces propos antisémites réitérés.
47:38 Une nouvelle condamnation après les émeutes du mois de juin.
47:41 Un sans-domicile fixe de 38 ans est reconnu coupable d'avoir incendié
47:44 le centre administratif de Bobigny.
47:47 C'était dans la nuit du 30 juin au 1er juillet.
47:49 Il est condamné à deux ans et demi de prison ferme.
47:52 C'était ce matin en plein conseil des ministres, des militants de l'association.
47:55 Dernière rénovation, déverser de la peinture orange devant l'Elysée.
47:59 Moyen de dénoncer l'inaction climatique du gouvernement.
48:02 Après plusieurs reports, Elisabeth Borne présentera la semaine du 18 septembre
48:06 la planification écologique ou comment atteindre la neutralité carbone en 2050.
48:12 La Grèce, la Turquie, la Bulgarie font toujours face à de fortes pluies et inondations.
48:16 Elles ont déjà causé la mort d'au moins 15 personnes.
48:18 La Grèce et l'Espagne, à peine sorties d'un été de sécheresse et d'inondations.
48:23 Alors que les cas de Covid se multiplient ces dernières semaines,
48:26 dans plusieurs pays dont la France et les Etats-Unis,
48:29 Moderna publie des résultats encourageants pour la mise à jour de son vaccin face à Pirola.
48:34 C'est le nouveau variant d'Omicron.
48:36 Il doit être validé par l'Agence américaine des médicaments.
48:41 France Info
49:09 C'est encore plus stratégique Jean-François, franchement moi je prends.
49:13 Oui alors d'abord les images pour ceux qui sont à la radio, il faudrait décrire peut-être Bérangère en nous voyant le clip.
49:19 Un cabriolet.
49:21 Et disons-le c'est donc le nouveau titre révélé cet après-midi avant un album qui arrivera en octobre.
49:26 Le cabriolet qui roule, c'est Los Angeles, c'est ça.
49:30 Vous avez été correspondant aux Etats-Unis Pascal Richet.
49:32 Je suis très fier, c'est Los Angeles.
49:34 Avec une jolie jeune femme.
49:36 C'est l'actrice de White Lotus.
49:38 Bravo.
49:39 Qui se trémousse dans le cabriolet et les messieurs qui chantent.
49:42 C'est pas très "boke" comme clip.
49:45 Ils sont plutôt "premi-to" les autres.
49:47 Oui, oui, c'est ça.
49:49 Avant qu'on se donne vers Belkacem Balouli, notre expert, le rédacteur en chef de Rolling Stone, vous y êtes.
49:54 Alors Roselyne Fèvre, je vais préciser aussi à ceux qui nous suivent en radio,
49:57 est venue avec un t-shirt de circonstance.
50:00 Voilà, pour montrer à la caméra.
50:02 Rolling Stone, c'est quelle année, c'est quoi ?
50:05 Je ne sais pas.
50:08 Je vais la lire à l'envers.
50:10 Bon.
50:11 Ok, en tout cas, on est dans le thème.
50:13 Oui, non, ce titre-là en deux mots ?
50:15 C'est les Stones.
50:16 C'est les Stones, c'est ça.
50:18 On connaît ça.
50:19 C'est les Stones pétrifiés.
50:20 D'accord, Roselyne ?
50:22 Non, mais je trouve que ce qui fait leur force, c'est justement, d'abord, un, c'est le talent,
50:26 et le fait qu'ils n'ont pas changé.
50:28 Le jazz, le blues, le rock'n'roll.
50:30 Et bien, vous aimez ce titre ?
50:32 On a écouté qu'un petit morceau, mais je pense que j'achèterai la même.
50:34 Vous avez dû l'écouter, si ça vous a plu.
50:36 Belkacembalouli, rédacteur en chef de Rolling Stone, notre expert.
50:40 Il y a des très enthousiastes, vous avez vu, et puis il y a ceux qui trouvent que ça fait un peu maison de retraite.
50:43 Vous êtes où, vous ?
50:45 Je suis très enthousiaste.
50:47 Quand on est fan des Stones, on est fan des Stones.
50:49 On a signé pour la vie.
50:51 Donc, cette chanson, on est en territoire connu.
50:53 Il n'y a pas de grosses découvertes, une grosse rythmique, un gros riff.
50:57 Une voix étonnante pour Papy, 80 ans, jagger, quand même.
51:01 Et 79 et 80 ans dans quelques semaines pour Keith Richards.
51:05 Ça marche plutôt pas mal.
51:07 Le clip est marrant.
51:09 Et puis, surtout, c'est ce qui est génial, c'est ce marketing absolument original qu'on a jamais vu dans le disque.
51:15 Impressionnant, oui.
51:17 Voilà, avec Jimmy Fallon, la star d'un TV show aux Etats-Unis, qui est lui-même très drôle.
51:22 Il vient de SNL, donc il est chanteur, comédien.
51:24 C'est pour ça qu'il a fait lui-même un numéro avec Jagger, Richards et Ronnie Wood.
51:29 Et voilà, on a écouté un album de jupes vaillants octogénaires.
51:34 Et ça sonne, voilà.
51:36 Donc, on n'a pas écouté le reste, mais le premier titre est redoutable.
51:39 Et ce premier titre s'intitule "Angry".
51:41 Ça veut dire qu'ils sont en colère, les Stones ?
51:43 Non, ils sont en colère après la jolie jeune femme dans le cabriolet, qui est très légèrement vêtue de cuir.
51:50 Comme le disait un des intervenants tout à l'heure, c'est pas super rock.
51:54 C'est la première chose qui m'a frappé, la réhabilitation de la blonde à gros seins.
51:57 C'est assez amusant.
51:58 Pascal Richer, c'est étonnant quand même, comme on bascule assez vite sur le marketing,
52:02 l'opération de com' plus que sur le titre lui-même.
52:05 Oui, c'est de la com', c'est du marketing.
52:07 Ils sont mignons, on les aime bien parce qu'on a aimé les Stones.
52:10 Mais les vrais Stones, ça s'est arrêté à la fin des années 70, entre 68 et 78, je dirais.
52:15 Oui, c'est Let it bleed, Sticky Fingers, Sticky Fingers, jusqu'à Some Girls.
52:21 Sans être vieux con en disant ça, mais pour le reste, c'est très bien.
52:24 Quand on aime des Stones, on les aime jusqu'au bout.
52:26 Après, il n'y a rien eu.
52:28 On va les voir en question, c'est quand même pas mal.
52:31 C'était quand ? En 98, c'était au Stade de France.
52:34 Je parle en termes de création.
52:35 Si les Stones, on ne faisait plus les Stones, ce serait un désastre en fait.
52:38 On n'a pas envie de ça.
52:40 Belkacem Balouli, pourquoi ça marche toujours ?
52:43 Parce qu'effectivement, on aurait pu imaginer, le propre d'un artiste, c'est aussi de se renouveler.
52:48 Il faut le trouver l'artiste qui se renouvelle.
52:52 Ils ont 80 ans et ils ont fait une carrière extraordinaire, imbattable.
52:57 C'est les premiers octogénaires du rock à sortir un album.
53:00 En restant avec la marque, ce qui n'est pas le cas de Roger Waters par exemple,
53:06 qui a 80 ans aussi, et qui sort un album, une ressucée de Pink Floyd, totalement raté.
53:12 Pour les Stones, ils ont un répertoire, un charisme, une image.
53:17 Ils ont inventé et incarné le rock'n'roll pendant 60 ans.
53:20 Donc à partir de là, on ne peut pas réfuter des éléments clairement objectifs, même si je suis fan.
53:25 On a bien compris.
53:27 Mais si vous prenez tous les anciens, Yes d'un côté, ou Kraftwerk de l'autre, quasiment le même âge,
53:32 ils refont du Yes ou du Kraftwerk et nous sommes tous ravis, enchantés.
53:35 Ils sont là pour ça en fait.
53:36 Pour perpétuer le...
53:37 Ben voilà, François et Fark aussi.
53:39 On va pas retirer la joconde.
53:41 Et puis ceux qui voudront écouter, écouteront, et les autres iront voir ailleurs.
53:45 Merci beaucoup, en tout cas, Belkacem Balouli.
53:47 L'album sort en octobre.
53:49 Le 20 octobre.
53:50 Absolument.
53:51 Allez, il est temps de conclure avec la une de vos journaux respectifs, la une de l'Ops avec vous, Pascal Richer.
53:58 Alors c'est un entretien exclusif avec Thomas Piketty et Julia Cagé,
54:02 qui sont, comme vous le savez, en couple en ville, mais qui viennent de publier,
54:07 enfin qui vont publier un livre de 850 pages,
54:09 qui est le fruit d'une enquête extraordinaire, puisqu'ils ont numérisé tous les résultats électoraux depuis 1848.
54:15 Et ensuite, ils ont comparé ces résultats aux données sociales.
54:18 Et pour en tirer des conclusions, je vous laisse découvrir l'interview, demain, dans les kiosques, dans l'Ops.
54:23 Et pourquoi la gauche peut revenir, c'est la une de l'Ops, c'est le titre.
54:26 Pourquoi la gauche peut revenir ?
54:27 La gauche peut revenir, absolument.
54:29 Laquelle ?
54:30 Stéphane Vernier, merci. La une de Ouest-France avec vous.
54:33 Nous, on a un dossier sur les crèches.
54:35 Les crèches.
54:36 Et je rappelle, déjeuner secret, dans les coulisses de la réforme des retraites parue chez Ouest-France.
54:42 Ça sort vendredi, c'est ça ?
54:44 Merci.
54:45 Merci, Roselyne Fève, de France 24.
54:46 Merci, François. Demain matin, les informés reviennent avec Salia Brakia et Renaud Deslignes.
54:52 Nous, on se parle demain soir, bien sûr, avec Jean-François. Bonne soirée.
54:54 Bonne soirée.

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