Pierre Fabre, groupe pharmaceutique et dermo-cosmétique

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Transcript
00:00 Vous faites tourner la boîte ce soir, Eric Ducournau, vous êtes le directeur général du groupe Pierre Fabre.
00:04 Seul groupe détenu, on n'aime pas trop ce mot, par une fondation d'utilité publique.
00:11 Et c'est ça aussi qui nous intéresse ce soir.
00:13 Donc comme avec chaque invité, je vais d'abord vous laisser vous présenter en une minute.
00:18 Est-ce que vous êtes prêt ?
00:19 Je suis prêt.
00:20 Top chrono, on y va !
00:21 Donc Pierre Fabre est une entreprise qui a été créée en 1962 à Casses, dans le Tarn en Occitanie.
00:25 Elle y a toujours son siège social, sa principale usine aussi, une entreprise qui est présente dans le domaine du médicament et de la dermocosmétique,
00:32 avec des marques qui sont bien connues des français comme Aven, Chlorane, René Furtorer, Ducret, mais aussi Algidium par exemple.
00:39 C'est une entreprise qui investit à peu près 200 millions d'euros par an dans sa recherche et son développement.
00:44 Et 100% des produits qui sont vendus en France sont fabriqués en France.
00:48 Et en fait c'est une entreprise qui, comme vous l'avez dit, a comme actionnaire majoritaire une fondation reconnue d'utilité publique,
00:54 la fondation Pierre Fabre, dont nous reparlerons très probablement,
00:57 et dont la raison d'être est chaque fois que nous prenons soin d'une seule personne, nous rendons le monde meilleur.
01:03 Moins d'une minute, on a tout compris !
01:06 Très bon pitch autour de la table, vous avez tout compris tous ?
01:08 Pas mal, plutôt court mais efficace.
01:10 Court mais efficace. Merci Eric Ducournau de vous être prêté à l'exercice.
01:14 Alors, si vous êtes là ce soir, on va évidemment parler de médicaments et de dermocosmétiques,
01:18 mais c'est aussi pour nous parler de ce modèle économique original, encore peu répandu en France.
01:23 Le point commun des entreprises suivantes, comme Bosch, Rolex ou encore Ikea, c'est qu'ils appartiennent à des fondations.
01:30 Vous, c'est exactement la même chose, les laboratoires Pierre Fabre sont détenus en majorité par une fondation reconnue d'utilité publique.
01:41 Ça signifie quoi ?
01:43 Ça veut dire qu'en fait le fondateur de l'entreprise, donc M. Pierre Fabre, a souhaité, lorsqu'il est décédé, donc en 2013,
01:49 donner la majorité des titres qu'il détenait à cette fondation reconnue d'utilité publique qu'il avait créée en 1998
01:56 et qui a été reconnue pour son utilité publique en 1999.
01:59 Donc c'est une fondation humanitaire qui agit en Afrique et en Asie du Sud-Est, je pourrais vous expliquer ce qu'elle fait concrètement.
02:06 Et cette fondation, comme elle est notre actionnaire majoritaire, elle recueille 86% des dividendes que nous distribuons,
02:12 10% sont recueillis par les actionnaires salariés, puisque les salariés sont actionnaires de l'entreprise depuis 2005,
02:19 et puis le reste c'est ce que l'on garde en autocontrôle pour alimenter les deux autres parties.
02:24 Pour alimenter tout ce qui est médicaments et dermocosmétiques ?
02:27 Plus exactement, quand vous regardez le capital d'une entreprise, 96% je vous en ai décrit la détention,
02:33 les 4 autres pourcents c'est ce que l'entreprise garde elle-même en tant que titre et ça permet d'alimenter les deux autres fonds.
02:39 En revanche, la question que vous posez c'est les investissements, les investissements les faits en amont de tout ça,
02:44 donc les 200 millions que je disais dans le pitch tout à l'heure en termes de recherche et développement,
02:48 et puis j'aurais pu rajouter aussi à peu près une cinquantaine de millions par an sur l'investissement industriel,
02:54 et puis à peu près 200 millions aussi sur ce qu'on appelle le business development,
02:57 c'est-à-dire ce qu'on va aller sourcer à l'extérieur de l'entreprise pour entretenir notre portefeuille de recherche et développement,
03:03 ou d'acquisition de jeunes pousses ou d'autres entreprises comme on l'a fait par exemple récemment avec Memcosmetics,
03:08 ou avec la Drôme Provençale.
03:09 - Ah donc vous achetez en plus des start-up.
03:12 - Des start-up qui démarraient.
03:13 - Donc vous êtes très complet, moi quand je vous entends parler je trouve que vous faites figure d'exception dans le paysage français.
03:17 On va revenir au démarrage, ça a démarré en 2013 au moment de la disparition de Pierre Fabre,
03:24 il a voulu pérenniser ce modèle économique qui est totalement original,
03:29 pourquoi il a voulu faire ça ? Vous, vous êtes dans l'entreprise depuis de nombreuses années,
03:33 je crois que vous l'avez même accompagné puisque vous avez une formation, vous êtes juriste,
03:37 comment ça s'est passé ?
03:39 - Alors en fait ce que souhaitait Pierre Fabre c'était pérenniser ce qu'il avait essayé de créer à peu près sous trois angles.
03:46 Le premier angle c'était ce modèle mixte, c'est-à-dire avec du médicament et de la dermocosmétique,
03:51 alors que c'est quand même le point commun c'est la distribution en pharmacie et en parapharmacie,
03:55 c'est le cas notamment en France, mais après les univers sont très différents en termes de rythme de recherche,
03:59 d'intensité capitalistique etc.
04:01 Donc pérenniser ça, pérenniser deuxièmement un ancrage en France et plus spécifiquement dans le sud-ouest,
04:07 et puis ensuite être également à peu près sûr qu'au-delà de lui-même, si vous voulez,
04:12 on continuerait à investir dans l'entreprise correctement,
04:15 notamment en termes de recherche et développement, pour être capable d'entretenir les portefeuilles.
04:19 Et en fait il a donc créé ce modèle, donné ses titres à la fondation,
04:23 et puis il a chargé un certain nombre de personnes extérieures à l'entreprise
04:27 de vérifier que sur ce qu'on a appelé des lignes générales de continuité,
04:31 et bien elle respecterait ses volontés, et notamment donc les trois que j'ai mentionnées.
04:35 Donc c'est assez exceptionnel à la fois en évolution capitalistique,
04:39 mais également en volonté, si j'ose dire, et puis maintenant c'est dix ans après sa disparition,
04:43 puisque Pierre Phamre est décédé en juillet 2013,
04:47 donc dix ans après sa disparition, le modèle perdure, on a été capable de passer un certain nombre d'étapes,
04:52 le Covid, mais aussi une cyberattaque qu'on a connue en 2021,
04:55 qui nous a empêché de produire pendant trois mois,
04:57 et pour autant de pérenniser dans ce modèle et d'être une entreprise qui fait 10% de croissance et qui continue à investir.
05:02 - Marie-Sère Madiras, vous connaissiez ce modèle ?
05:05 - Alors j'en avais entendu parler, mais je ne savais pas que c'était le cas de Pierre Phamre,
05:08 donc j'ai découvert quelque chose, merci.
05:10 Moi ce qui m'intéresserait c'est de comprendre ce que fait exactement cette fondation,
05:13 vous parliez de fondation humanitaire, d'action en Afrique et en Asie,
05:18 pourquoi avoir choisi ces axes-là précisément ?
05:21 - Alors l'objectif au départ, Pierre Phamre en fait, a l'idée de créer cette fondation
05:24 quand il fait un voyage en Afrique dans les années 90,
05:27 et qu'il découvre le trafic des médicaments.
05:30 Et à ce moment-là c'est un vrai choc pour lui, alors il le découvre comment ?
05:33 Parce qu'il fait cette visite avec un autre industriel du sud-ouest,
05:37 qui était plutôt lui dans le commerce agricole,
05:39 et puis il se trouve sur un marché, les médicaments en Afrique c'est toujours le cas aujourd'hui,
05:42 d'ailleurs ils sont vendus souvent dans des parapluies, dans les marchés,
05:46 et donc Pierre Phamre achète des médicaments, les fait expertiser en rentrant,
05:49 et découvre en fait que ce sont des faux médicaments,
05:51 ou de l'eau distillée à la place d'être un principe actif, etc.
05:54 Et à ce moment-là il se dit "je vais essayer de pouvoir sécuriser ça",
06:00 et donc c'est quelqu'un qui avait une approche assez généreuse de sa vie,
06:05 il considérait que quand on a beaucoup reçu, il faut aussi pouvoir beaucoup donner,
06:08 c'était son expression, et donc il s'est dit "quand je pourrai,
06:11 je donnerai pour sécuriser l'approvisionnement en médicaments".
06:14 - C'est très anglo-saxon quand même. - C'est exact, comme approche, oui.
06:16 - Give back to the community, c'est ce que font pas mal de chefs d'entreprise,
06:20 en France c'était très précurseur.
06:22 - C'était très précurseur à cette époque.
06:24 Donc l'idée lui vient de là, et puis ensuite il s'attaque au sujet,
06:28 et c'est un sujet qui est très complexe,
06:30 parce qu'en fait le trafic de médicaments,
06:32 c'est le deuxième plus gros trafic des mafias,
06:35 après le trafic de drogue, si vous voulez.
06:37 Donc c'est assez dangereux, il faut bien le dire.
06:39 Donc pour une fondation de cette taille, ça devenait assez compliqué dans le temps,
06:43 donc la fondation en fait, ce qu'elle fait,
06:45 c'est qu'elle accompagne les Etats qui le souhaitent,
06:48 pour former en qualité, si vous voulez,
06:52 - En expertise. - Voilà, en expertise,
06:54 les pharmaciens qui vont assurer le contrôle qualité des médicaments.
06:57 Donc ce que fait la fondation, c'est qu'elle paie la formation de ces pharmaciens
07:02 qui viennent se former en France,
07:04 essentiellement dans les universités de Bordeaux, de Toulouse, Montpellier et Marseille,
07:08 et ensuite en fait repartent dans leur pays.
07:10 Souvent ce sont des actions qui sont menées de façon tripartite,
07:13 puisque l'Etat français, c'est une fondation de reconnuïté publique,
07:16 donc l'Etat français est également membre du conseil d'administration,
07:19 le ministre des affaires étrangères est représenté au conseil d'administration,
07:22 et donc l'Etat tiers, j'allais dire, s'engage auprès de l'Etat français
07:25 et auprès de la fondation Pierre-Fabre,
07:27 à mettre en œuvre après ce contrôle et ce laboratoire, et à le financer.
07:31 Et c'est pour ça d'ailleurs que la fondation a aussi des financements
07:34 qui lui viennent de l'Agence française du développement,
07:37 donc qui est le bras armé du ministère des affaires étrangères.
07:39 Donc ça c'est son premier axe, qui est resté son axe principal,
07:42 puis après elle s'est développée aussi dans d'autres axes,
07:45 comme par exemple le développement de la e-santé,
07:47 qui est une solution pour l'Afrique et pour l'Asie du Sud-Est,
07:50 parce qu'il manque souvent beaucoup de médecins,
07:52 alors on connaît ce cas aussi en Europe, mais c'est encore plus fatal, j'allais dire,
07:55 dans ces pays, et donc la e-santé c'est une solution
07:58 qui permet d'avoir une diagnostic plus rapidement,
08:00 elle a également contribué à la création des universités,
08:05 des facultés de pharmacie à Phnom Penh au Cambodge,
08:08 mais aussi à Madagascar.
08:09 Donc vous êtes présente de manière très précise dans toutes ces régions.
08:13 Oui, parce que c'est une fondation agissante.
08:15 Donc vous êtes libre, c'est ça finalement,
08:17 parce que ce qui est important de savoir,
08:19 c'est que les fondations d'entreprises, il y en a beaucoup,
08:21 il y en a énormément, mais celle-ci, quand je vous entends parler,
08:23 vous êtes la plus libre et la plus riche.
08:25 Alors ce n'est pas une fondation d'entreprise, c'est ça la différence.
08:27 C'est ça, parce que quand on parle de fondation,
08:29 on doit dire "non, là c'est une fondation d'actionnariat", c'est ça ?
08:32 C'est-à-dire que, par ailleurs, Pierre Fabre a deux fondations d'entreprise,
08:35 donc la Chlorane Boton Nicole Foundation,
08:37 qui en fait contribue à la préservation du patrimoine végétal
08:40 et à l'éducation des enfants sur la préservation du patrimoine végétal,
08:43 et puis une deuxième qui s'appelle la Fondation Exema
08:45 et qui aide les enfants à atteindre les débats sévères.
08:47 Ça ce sont les fondations d'entreprise, vous c'est la fondation d'actionnaire.
08:49 Ça c'est une fondation actionnaire.
08:50 Donc ça vous signifie que vous êtes plus libre et plus riche
08:53 que vous êtes en France ?
08:55 Alors oui, parce que la fondation étant actionnaire,
08:58 par définition elle détient 86% du capital,
09:01 donc si vous prenez une image simple,
09:03 vous dites "l'entreprise fait 2,7 milliards de chiffre d'affaires",
09:06 admettons qu'elle vale 2,7 milliards,
09:08 la fondation a un capital de 86% de 2,7 milliards,
09:11 ce qui est effectivement une somme importante.
09:13 Donc la fondation, par ce biais-là,
09:15 est plus riche qu'elle peut l'être d'autres fondations,
09:18 et par ailleurs elle recueille les dividendes, comme je le disais,
09:20 surtout elle a une visibilité sur ses actions,
09:22 puisqu'en fait elle détient,
09:24 elle n'est pas simplement, j'allais dire, tributaire de dons
09:27 qu'elle recevrait de façon aléatoire,
09:29 elle a une visibilité sur ce que fait l'entreprise.
09:30 Vous avez un actif qui n'existe nulle part ailleurs.
09:32 Exactement.
09:33 Enfin elle a un actif,
09:34 je ne vais pas aller à l'entreprise gable, c'est la fondation.
09:36 En fait, en terme de gouvernance,
09:37 quel type d'actionnaire a une fondation ?
09:40 Parce que c'est tellement original.
09:41 Comment se comporte une fondation en tant qu'actionnaire ?
09:43 Alors d'abord, elle n'a pas le droit de diriger l'entreprise,
09:45 et ça c'est par le droit français.
09:47 Ce que je ne vous ai pas dit, c'est que dans cette longue histoire,
09:49 Pierre Fabre a obtenu en 2004 une modification du droit français,
09:52 qui a permis qu'une fondation en communauté publique
09:55 puisse détenir la majorité dans le capital
09:57 d'une entreprise à but industriel et commercial,
10:00 et la condition qu'a mise le législateur français,
10:02 c'est qu'elle ne la gère pas.
10:03 Donc en fait elle ne peut pas prendre de décision
10:05 au jour le jour sur l'entreprise,
10:07 elle ne peut pas en nommer les dirigeants.
10:08 Mais il y a une société d'interposition entre les deux,
10:10 la fondation et le groupe à but industriel et commercial,
10:13 qui en fait permet de faire ça.
10:15 C'est en fait une gouvernance très agile,
10:17 parce que si vous voulez, moi je sais à qui je réfère,
10:20 si j'ose dire, mais surtout nous avons tous une visibilité
10:23 d'assez long terme, puisque la fondation est transparente
10:26 vis-à-vis du management de l'entreprise sur ses besoins.
10:28 Souvent une fondation s'engage sur un rythme à peu près de 3 ans,
10:31 c'est des programmes à peu près de 3 ans,
10:33 donc on a une visibilité sur ses besoins à 3 ans,
10:36 et donc il y a une proximité qui se crée vis-à-vis de ça.
10:39 Donc le management sait à peu près ce qu'il va falloir
10:41 qu'on dégage, j'allais dire, comme dividende
10:43 pour permettre à la fondation de continuer sa vie
10:46 et de maintenir ses actions.
10:47 Et puis l'autre visibilité que l'on a,
10:49 c'est que finalement on n'a pas un actionnaire
10:51 qui change en permanence ses besoins,
10:53 comme quand vous êtes une société cotée,
10:55 ou pour des raisons multiples et diverses,
10:57 ou parce que le monde va mal et qu'il y a une crise quelque part,
10:59 mais finalement les cours fluctuent.
11:00 Donc on a une bonne visibilité.
11:02 L'exigence pour l'entreprise, c'est qu'elle ne peut
11:04 finalement se financer sur ses investissements
11:07 que sur ses propres ressources,
11:08 et donc nous, nous avons une vraie exigence de rentabilité,
11:11 puisque par définition, il faut qu'on puisse financer nos investissements.
11:14 - Benjamin, d'autres grandes marques,
11:15 on en parlait un petit peu tout à l'heure,
11:16 notamment dans le secteur de la joaillerie,
11:18 appliquent ce modèle d'entreprise,
11:21 de fondation d'actionnaires.
11:23 - Oui, on l'a dit tout à l'heure,
11:24 il y a la fondation propriétaire de Rolex,
11:26 qui distribue des millions d'euros pour le social,
11:28 la culture et la formation.
11:30 Alors ils ont commencé il y a près de 60 ans,
11:32 d'abord c'est vrai dans le domaine artistique et culturel,
11:36 et depuis plusieurs années, la fondation des célèbres joailleries
11:39 investit des millions d'euros dans le domaine de l'environnement,
11:42 et partout sur la planète.
11:43 Ils ont par exemple participé en France
11:45 à la réintroduction du Vautour fauve dans l'Aveyron.
11:48 - Et d'autres marques françaises,
11:50 donc Capiafab, c'est les premiers, les précurseurs.
11:52 - Oui, il y a Bureau Vallée, vous avez le groupe Léa Nature,
11:54 vous savez qu'ils regroupent des marques comme Jardin Bio, Biosens, etc.
11:57 Très engagés dans le mouvement 1% pour la planète,
12:00 choisi en français depuis 2007,
12:02 et elle est aujourd'hui l'un des principaux dénateurs français du mouvement,
12:06 et chaque année, le groupe reverse près de 2,5 millions d'euros
12:09 à des associations environnementales.
12:11 - Éric Ducournau, quand on est directeur général d'un groupe comme Pierre Fabre,
12:17 est-ce que lorsque vous recrutez, ça devient une donnée
12:21 qui entre en ligne de compte d'avoir ce modèle si original et si atypique ?
12:28 - Ça donne une visibilité aux collaborateurs que l'on recrute
12:32 sur finalement où va le fruit de leur travail.
12:36 C'est-à-dire, je pense que c'est une notion qui est importante aujourd'hui
12:40 parce qu'il y a probablement une approche beaucoup plus holistique
12:43 que nous avons tous les uns et les autres,
12:45 à la fois vis-à-vis des produits qu'on achète,
12:47 mais vis-à-vis de notre employeur aussi,
12:49 vis-à-vis de nos communautés de façon plus générale.
12:51 On souhaite savoir à quoi sert l'argent que l'on peut dépenser dans un produit
12:55 ou l'argent d'une certaine façon que l'on génère par son propre travail
12:59 à l'intérieur d'une entreprise.
13:01 Et ça donne pour nous une grande clarté,
13:03 parce que finalement, évidemment, la fondation Pierre Fabre
13:05 rend compte de ce qu'elle fait,
13:07 les rapports de la fondation sont complètement publics,
13:09 vis-à-vis des salariés et vis-à-vis du grand public,
13:11 et donc ça donne une visibilité sur quel est véritablement
13:15 l'objectif de l'entreprise, sa raison d'être,
13:18 je l'ai rappelé tout à l'heure, et sa mission de façon plus générale,
13:21 et donc oui, effectivement, ça contribue beaucoup à nos recrutements.
13:24 - C'est un argument aujourd'hui, et pas qu'en France.
13:26 - Et pas qu'en France.
13:27 Vous restez autour de la table de La France Bouge,
13:29 on va rester dans cet univers de ces entreprises
13:31 qui font le choix de reverser une partie ou la totalité de leurs bénéfices à des fondations.

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