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Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elizabeth Assayag.

Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

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00:00 - Le talent de la France bourge. - Eh oui, vous êtes un peu le talent de ce soir, l'un des talents Morgane.
00:07 Morgane, vous avez 37 ans, vous avez fondé Lib et Lou il y a quatre ans, c'est ça ?
00:14 - Tout à fait. - Déjà quatre ans, c'était en 2019, à l'origine, et c'est ça qu'on aime ici dans la France bourge.
00:19 Benjamin, est-ce que vous savez ce que faisait Morgane avant de se lancer dans la location de jouer ?
00:24 - Absolument pas. - Morgane était diététicienne.
00:29 - Ah, aucun lien. - Et c'est ce que l'on aime ici, c'est des personnes qui osent, qui foncent et qui changent de vie.
00:35 Vous êtes diplômée de diététique, vous avez travaillé dix ans en tant que diététicienne dans le milieu de la pédiatrie,
00:41 donc dans le milieu des enfants, vous accompagnez les enfants, la famille, et vous avez eu un déclic.
00:46 C'est quoi ? Qu'est-ce qui fait qu'un matin vous dites "j'arrête d'être diététicienne et je monte ma boîte" ?
00:50 - Alors il se trouve que
00:52 j'étais diététicienne en milieu hospitalier, mais je crois que j'étais déjà entrepreneuse, c'est-à-dire que quels que soient les services dans lesquels
00:58 j'étais passée, j'avais envie de trouver comment
01:01 fonctionner mieux, des solutions, etc.
01:03 Et régulièrement je me disais "ça il faudrait l'inventer, ça il faudrait l'inventer", et ça n'existe pas.
01:08 Et là, tout simplement, comme beaucoup, j'ai eu un déclic qui a été la maternité.
01:13 J'avais l'habitude d'accompagner des parents et des enfants, mais moi-même je n'étais pas encore maman.
01:17 Et à la naissance de ma deuxième fille, je me suis tombée de passion pour la pédagogie Montessori, comment on accompagne un enfant avec...
01:23 - Marie à Montessori,
01:24 on leur apprend à compter avec des objets...
01:28 - Tout à fait, en fait c'est l'apprentissage par le jeu et
01:30 comment on propose une progression de jeux, de matériel et de jeux, pour accompagner l'enfant dans son développement.
01:35 Et j'ai voulu lui proposer certains jeux et je me suis dit "mais en fait, ok, très bien, mais ça va durer très peu de temps,
01:42 c'est chouette, mais moi j'ai autre chose à faire après, déjà que de courir les magasins pour acheter ces jeux, et après
01:48 bon, j'avais pas très envie de passer du temps à trier le contenu de la chambre, j'avais plutôt
01:52 envie de passer du temps auprès de mes enfants pour les accompagner.
01:54 - Donc, Lib et Lou est né,
01:57 vous allez maintenant pitcher ce que c'est, puisque on a un petit peu
02:00 parlé du sujet, je crois que c'est de la location pour jouer, mais c'est à vous et vous avez une minute Morgane.
02:06 - Lib et Lou, c'est une entreprise de location de jouets qui offre aux familles une alternative
02:12 flexible et durable à l'achat de nouveaux jouets. En fait, l'idée c'est vraiment de faciliter la vie des parents et
02:19 enrichir l'expérience de jeu des enfants.
02:21 Alors comment ça marche ? C'est le plus simple possible,
02:23 vous sélectionnez une formule parmi nos quatre formules, une formule 4 jeux, une formule 7 jeux, une formule 10 jeux,
02:29 ça c'est le nombre de jeux que vous avez en continu chez vous.
02:31 Une fois que vous avez sélectionné votre formule, vous choisissez parmi nos 1000 références de jeux qui vont des jeux de la naissance
02:36 aux jeux de société plus familiaux.
02:39 Vous recevez ces jeux en point relais, vous les utilisez le temps que vous souhaitez, et c'est là la force de notre offre, c'est qu'il n'y a
02:44 pas une durée définie. Si vous les gardez deux mois, vous les gardez deux mois, si vous les gardez trois mois, vous les gardez trois mois.
02:48 Et quand vous avez envie, quand vous avez envie d'échanger, que vous en avez assez, vous repassez une nouvelle commande
02:53 et vous recevez vos nouveaux jeux en point relais et vous redéposez les anciens.
02:56 Alors c'est sans engagement, c'est avec une assurance, une assurance perfectace, parce qu'on sait ce que c'est que de vivre avec des enfants en bas âge,
03:02 notamment. Et donc pour les parents, ça leur permet d'accompagner leur enfant dans leur développement, en ayant le bon jeu au bon moment,
03:08 mais également de désencombrer l'intérieur en évitant les séances de tri.
03:12 Merci pour votre pitch Morgane Longo, vous êtes la co-fondatrice de Lib et Lou, quel regard portez-vous Jacques Baudos là-dessus sur cette start-up ?
03:19 Ça vous plaît ? Je trouve que c'est vraiment une bonne initiative.
03:22 Et ce que je disais tout à l'heure à Morgane, c'est qu'en fait... Vous l'avez dit hors antenne.
03:26 Oui mais nous on n'était pas là.
03:28 Justement, je vous le répétais.
03:30 Je lui disais à Morgane, en fait elle vient d'un milieu qui est le milieu hospitalier, mais c'est pas complètement
03:35 disons... C'est pas absurde.
03:38 Parce que chez nous aussi on a des gens qui viennent du milieu hospitalier, qui sont devenus donc des vendeurs de jouets.
03:42 Donc quelque part, quand on est à toucher un petit peu à l'enfant, quand on est à toucher à ça, on a envie de venir dans ce milieu.
03:47 C'est étonnant.
03:48 C'est vrai que cette initiative est bien et en plus elle est très structurée et rassurante pour les parents.
03:54 Bravo Morgane.
03:56 Donc c'est validé à 100% par le PDG de Jouets Club.
04:00 Je me tourne vers notre coach de ce soir, Flore Egnel. Vous êtes la déléguée générale de Ouila.
04:05 Ouila c'est un incubateur au féminin, c'est ça ?
04:07 Exactement.
04:08 C'est-à-dire que vous accompagnez des femmes qui se lancent dans l'entrepreneuriat.
04:10 Tout à fait.
04:11 Donc complètement, vous pourriez totalement accompagner Morgane Longo.
04:14 Et on l'a même déjà fait !
04:16 On s'est rendu compte, donc merci pour la rencontre, qu'en fait on avait accompagné l'associée de Morgane, Julie.
04:23 C'est formidable.
04:24 Donc en fait, on connaissait du coup.
04:25 Et vous-même, Flore, pour que l'on vous connaisse davantage, vous avez été entrepreneuse.
04:31 Tout à fait.
04:32 Pendant 7 ans, je crois.
04:33 Exactement, pendant 7 ans, j'ai développé une marque d'accessoires de mode, fabriquée au crochet.
04:38 Et quand j'ai décidé d'arrêter, j'ai voulu rejoindre un incubateur pour partager les bonnes pratiques et surtout les galères de l'entrepreneuriat.
04:45 Les galères de l'entrepreneuriat.
04:47 Vous en avez beaucoup, Morgane, là, des galères ?
04:49 C'est quoi vos besoins ?
04:50 Si vous êtes là, c'est que vous avez besoin qu'on vous tende la main ?
04:53 Oui, bien sûr qu'il y a des galères dans l'entrepreneuriat, mais je crois que quand on est entrepreneur, on aime un peu ça.
04:57 Et en fait, notre mission, c'est de les relever une par une.
05:00 Donc on ne vous fera pas la liste de toutes les galères qu'on a rencontrées.
05:02 C'est quoi la plus grande galère de l'entrepreneur ?
05:04 C'est une bonne question.
05:07 Quelle est la plus grande galère de l'entrepreneur ?
05:09 Je crois que c'est son ambition et peut-être son impatience.
05:14 Son ambition et son impatience.
05:16 Oui, l'impatience. On veut aller vite, on veut que les choses se mettent en place tout de suite.
05:20 Et en fait, on se rend compte que malgré tout, l'entrepreneuriat est une question de temps.
05:23 C'est vrai, Jacques ?
05:24 L'impatience, c'est aussi ma caractéristique, c'est vrai.
05:26 Mais on apprend avec le temps.
05:28 Il faut faire des jeux qui apprennent la patience.
05:31 Il y en a plein.
05:32 C'est vrai, mais je pense que quand on est impatient, c'est qu'on a des envies, qu'on a des projets.
05:35 Donc quelque part, c'est une qualité.
05:38 Flore, quel regard portez-vous sur Lib et Lou ?
05:42 Déjà, qu'avez-vous pensé de son pitch ?
05:45 C'est un très bon pitch, très clair.
05:47 On comprend bien la proposition de valeur.
05:49 Et surtout, quelque chose qui n'est pas le cas de tous les projets,
05:51 ça parle à tout le monde, qu'on soit parent ou non-parent.
05:54 C'est vrai, l'allocation de jouets, tout de suite, c'est hyper clair.
05:57 Il y a de l'intelligence artificielle, il faut télécharger une application.
06:03 Là, vous, c'est clair, on peut louer.
06:05 Une fois qu'on a fini de jouer avec, il faut qu'il soit en bon état quand même.
06:07 Il faut qu'il y ait quelque chose.
06:09 On a un contrat avec vous.
06:10 Si on casse, qu'est-ce qui se passe ?
06:11 Justement, notre métier aussi, en tant que start-uppeur et innovateur,
06:17 c'est de relever les freins à l'adoption de notre service.
06:22 Un des premiers freins qu'on avait, c'était les parents qui disaient
06:24 "Ah, c'est génial votre truc !"
06:25 Mais alors moi, j'ai trop peur.
06:26 J'ai trop peur que mon enfant casse, j'ai trop peur que mon enfant il abîme.
06:29 Donc, tout simplement, on s'est rendu compte que c'était vraiment un frein pour ces clients.
06:34 Et donc, on a décidé de mettre en place dans notre offre une garantie
06:38 ce qui fait que si l'enfant casse quelque chose ou perd des objets du jeu de société,
06:43 par exemple, il n'est pas facturé.
06:44 Ah oui.
06:45 Le business model, c'est l'abonnement.
06:50 Je crois que c'est un business model qui a été éprouvé, hein, Flore ?
06:52 Tout à fait.
06:53 Tout à fait.
06:54 J'ai même une question pour Morgane, parce que j'ai vu que vous faisiez de la location pour les particuliers.
06:58 Est-ce que vous avez déjà travaillé avec des professionnels,
07:01 par exemple des écoles, des crèches, où ça pourrait être aussi une source de revenus pour vous ?
07:06 Alors, aujourd'hui, on n'a pas fait de démarche spécifique en faire les écoles, les crèches
07:11 ou même d'autres professionnels de l'enfance.
07:14 Par contre, on se rend compte, en effet, quand on regarde les adresses mail, etc.,
07:18 qu'on a une part importante de micro-crèches, d'assistantes maternelles qui sont clients de notre service.
07:23 Ou les services de pédiatrie à l'hôpital, là d'où vous venez ?
07:27 Ou les services de pédiatrie.
07:28 Vos anciens patrons.
07:29 Tout à fait.
07:30 En fait, justement, on en parlera peut-être tout à l'heure, mais on recherche également des financements.
07:34 Et c'est de pouvoir aussi ouvrir avec des commerciaux dédiés ce type de clientèle.
07:40 Donc, Flore, vous êtes notre coach ce soir, Flore Egnell, vous êtes déléguée générale de l'incubateur féminin Wila.
07:46 Dans les forces de l'Ibélu, est-ce que ça répond à un vrai besoin ?
07:51 Ça répond à un vrai besoin.
07:52 C'est un projet, moi, qui est porteur de sens, qui est dans l'air du temps.
07:56 On parle de location, on parle de jouets d'occasion.
07:59 On parle d'un projet qui a impact et qui, en fait, est dans l'air du temps.
08:04 Donc, je suis ravie aussi de voir qu'il y a de plus en plus de projets qui sont porteurs de sens.
08:08 Et on le disait tout à l'heure, on est impatient en tant qu'entrepreneur, mais on est aussi surtout porté par une vision, par une ambition.
08:15 Et je trouve qu'on le ressent aussi dans le pitch qu'on vient d'avoir.
08:17 On le ressent.
08:18 Parmi vos problématiques, et vous êtes ici ce soir aussi pour cette raison, Morgane Longo, c'est que vous avez besoin de lever 300 000 euros.
08:25 Tout à fait.
08:26 Est-ce que c'est faisable, Flore ?
08:27 300 000 euros, c'est beaucoup ou pas ? J'arrive pas trop à savoir.
08:30 Est-ce que c'est beaucoup quand on est entrepreneur ?
08:33 Certains disent on cherche 2 millions d'euros, on cherche 50 000, 300 000, ça c'est du comment ?
08:37 En fait, c'est très variable.
08:38 Ça dépend de l'ambition du projet, ça dépend de la volonté des associés aussi quand on veut développer l'entreprise.
08:43 300 000 euros, c'est tout à fait faisable.
08:46 Il y a déjà des chiffres clés sur le projet.
08:49 Donc, vous avez déjà du chiffre d'affaires.
08:51 C'est un modèle d'abonnement, donc il y a aussi de la récurrence dans les revenus.
08:54 Donc, c'est tout à fait pertinent et c'est un projet qui peut vivre encore très longtemps.
08:59 Alors, comment on l'aider à lever 300 000 euros ?
09:01 Eh bien, justement, j'ai une proposition à vous faire, Morgane adore.
09:05 On organise justement ce qu'on appelle nous des "woman pitch party" parce qu'on sait que lever des fonds, c'est difficile.
09:10 C'est encore plus difficile quand on est une femme entrepreneur.
09:14 Et donc, chez Ouila, on organise des "woman pitch party".
09:17 On a une dizaine de start-upeuses en cours de lever de fonds.
09:20 Certaines lèvent justement 300 000 euros et elles "pitch" devant une soixantaine d'investisseurs et d'investisseuses.
09:26 Donc, si jamais ça vous intéresse, la prochaine, c'est en novembre.
09:30 Avec grand plaisir, je me joindrai à l'événement.
09:33 Mais surtout, vous nous donnez des nouvelles, on veut savoir ce qui s'est passé, si elle a "pitché"
09:36 et surtout si elle a levé les fameux 300 000 euros.
09:38 Vous cherchez aussi à nouer des partenariats avec des marques.
09:41 Là, on s'y prend comment ? Je me tourne vers vous, Jacques Baudos.
09:44 On peut peut-être l'aider, faire quelque chose. Vous connaissez toutes les marques ?
09:48 Vous avez plein de jouets en plus.
09:50 Pourquoi pas ? Je sais qu'on met des partenariats en place.
09:53 Chez Joyclub, on connaît bien les marques.
09:56 On peut les aider aussi, on peut peut-être faire un partenariat avec eux.
09:59 On a aussi des projets dans ce type d'apprentissage.
10:01 Vous avez des projets dans l'allocation de jouets ?
10:03 Oui, on a déjà fait des tests.
10:04 Parce que, qu'est-ce que vous faites des stocks ?
10:06 J'ai rarement vu beaucoup de soldes dans les magasins de jouets.
10:09 Les stocks, on les vend.
10:10 Mais où ? À qui ?
10:11 On les vend aux consommateurs.
10:13 Mais il en reste ?
10:14 Quand il en reste, on fait un prix très bas pour les soldes,
10:18 pour permettre aux enfants d'avoir des jouets un peu chers.
10:21 Ça permet des fois d'acheter pour l'instant de matinée,
10:24 pour tous les enfants qu'elles gardent.
10:26 Ça permet comme ça de les faire.
10:28 Et aussi, on a beaucoup de partenariats solidaires avec des associations.
10:32 100% de nos magasins ont des partenariats avec des associations.
10:35 Ils leur donnent des jouets pour pouvoir les utiliser, les revendre,
10:40 faire une deuxième vie.
10:43 Vous avez dit à nos équipes, Morgane Longo,
10:46 que vous cherchiez à industrialiser votre outil de production.
10:49 Qu'est-ce que ça veut dire ?
10:50 Qu'est-ce que ça veut dire ?
10:51 Parce qu'en fait, vous avez dit un point capital.
10:54 La location de jouets, ça parle à tout le monde.
10:56 Alors, c'est innovant, certes.
10:57 Mais finalement, je n'ai pas inventé grand-chose.
10:59 Je ne suis pas là pour me tailler.
11:00 Mais en fait, la ludothèque, ça existe depuis les années 70.
11:04 Ce que l'on vient faire, nous, c'est qu'on vient digitaliser la ludothèque.
11:07 On vient apporter une couche de e-commerce à quelque chose qui existait.
11:10 Moi, quand j'ai eu cette idée, j'avais besoin de jeux.
11:13 En fait, c'est que j'habitais dans une ville où il n'y avait pas de ludothèque,
11:16 en tout cas, pas les jeux que je souhaitais.
11:18 Vous étiez dans quelle ville ?
11:19 On habite à Vierzon, et donc la logistique est à Vierzon.
11:22 Tout se passe à Vierzon, Libélo.
11:24 Donc, vous cherchez à développer la logistique, finalement.
11:26 On parle de logistique, là.
11:27 Exactement.
11:28 Par exemple, mais concrètement, ça veut dire que vous, vous recevez les jouets,
11:31 vous les mettez où ? Dans votre salon ?
11:33 Exactement. Et donc, c'est là où je veux venir.
11:34 C'est que la location de jouets, tout le monde comprend.
11:36 Le besoin, il est étiqueté.
11:37 Par contre, le faire, il y en a beaucoup qui y sont allés, qui ont essayé,
11:40 et beaucoup qui se sont malheureusement hors des difficultés.
11:42 Parce que ce n'est pas si simple.
11:44 Il y a des logiques de business model, de rentabilité,
11:47 comment on rentabilise chaque jouet.
11:48 Donc, il y a une logique également d'éco-conception,
11:51 parce que ce qui est formidable sur ce modèle de la location,
11:54 c'est que plus le jouet dure, plus il est rentable.
11:56 Par exemple, c'est quoi le jouet le plus rentable ?
11:58 On a des jouets qui tournent depuis quatre ans.
12:00 Lesquels ?
12:01 Je pense notamment à un jeu en bois pour faire du tangram.
12:04 Il est là depuis quatre ans, il tourne depuis quatre ans,
12:09 il est en super état, il va continuer sa vie.
12:11 Et ce que je trouve formidable avec ce business model-là,
12:14 c'est que c'est un business model qui allie rentabilité,
12:17 durabilité et création d'emploi, création de valeur.
12:20 Parce que donc, on a une chaîne logistique qui est basée à Vierzon.
12:23 Dans cette chaîne logistique, on travaille notamment
12:25 avec une association d'aide à retour à l'emploi.
12:27 On a employé notamment Nadine, qui travaillait avec nous
12:30 et qui va vérifier les jouets entre chaque commande,
12:32 les désinfecter pour que ça puisse repartir dans une autre famille.
12:34 Alors, Floreignel, vous êtes la coach de ce soir
12:37 dans la France Bouche sur Europe 1.
12:38 Comment peut-elle, Morgane, industrialiser cette production,
12:42 c'est-à-dire mettre en place toute cette logistique ?
12:44 Vous avez un entrepôt pour mettre les jouets déjà ?
12:46 Oui, on a un entrepôt et il y a un point aussi important,
12:48 c'est la partie logistique.
12:49 Ce qu'on a développé en 2023, depuis début 2023,
12:52 c'est qu'on a développé une technologie propre
12:54 qui nous permet de suivre chacun de nos jeux
12:56 avec un numéro unique.
12:57 Et c'est vachement bien ça, il y a une traçabilité.
12:59 Oui, et de pouvoir collecter toutes les données liées à ces jeux.
13:01 Flore, en fait, c'est exactement ce que j'allais dire,
13:03 c'est que sur un modèle qui semble classique
13:06 et très terre-à-terre, en fait, il y a de la technologie,
13:09 il y a de l'innovation et il y a un besoin de soutien et d'appui
13:12 sur la partie innovation du projet.
13:14 Et c'est aussi pour ça, j'imagine, que vous souhaitez lever des fonds.
13:17 Tout à fait, tout à fait, parce qu'il y a plusieurs pôles à développer,
13:21 mais la partie logistique, aujourd'hui, on a besoin,
13:23 avec l'accélération, de nouveaux clients arrivent tous les jours,
13:27 l'idée, c'est vraiment de pouvoir avoir une chaîne de production
13:30 qui tienne la cadence de ces nouveaux clients
13:32 et faire des clients toujours plus satisfaits.
13:34 Faire des clients plus satisfaits, mais aussi élargir la gamme de jouets.
13:37 Comment les jouets viennent à vous ?
13:39 Alors, ça, c'est une très bonne question.
13:41 Au lancement, je faisais comme un magasin de jouets classique,
13:45 j'allais voir les fournisseurs et j'ai acheté pas mal de jouets.
13:48 Et là, on entre dans une seconde phase,
13:50 où on continue à acheter un petit peu de matériel,
13:52 mais on a aussi beaucoup de partenariats qui viennent de se signer
13:55 avec des grandes marques,
13:57 avec une volonté, c'est de les accompagner avec nous
14:01 à rentrer dans l'économie de l'usage.
14:03 Et dans ces cas-là, ils nous mettent à disposition du stock
14:06 et nous, on va les rémunérer à l'utilisation.
14:08 Donc, plutôt qu'eux lancent un système...
14:10 Leur propre plateforme qui va leur coûter de l'argent,
14:12 ils sous-traitent avec vous leur location de jouets.
14:14 Et surtout qu'ils bénéficient des efforts du petit copain.
14:17 C'est-à-dire que, prenons une marque de jouets,
14:19 par exemple Playmobil, avec qui on a un partenariat,
14:21 plutôt que de faire une offre de location juste Playmobil,
14:23 en fait, ils vont bénéficier vraiment de la dynamique et de l'émulsion
14:27 parce que c'est toujours plus facile d'avoir un seul lieu commun.
14:30 - Et est-ce que vous essayez d'acheter des jouets français en priorité ou pas ?
14:33 Parce que Playmobil, c'est pas français.
14:35 - Non, Playmobil, c'est pas français.
14:36 Alors, on a une part de jeux français assez importante.
14:39 Je connais pas la statistique, donc je pourrais pas vous la dire,
14:41 mais à l'initiative, on était vraiment partis que sur du jouet plutôt français.
14:45 Et on s'est rendu compte que, malgré tout,
14:47 on se devait d'élargir au maximum la garde.
14:49 - Et donc, aujourd'hui...
14:50 - Sans Playmobil, y a un truc qui va pas.
14:52 - Alors, on n'a pas encore Barbie,
14:54 mais aujourd'hui, c'est plutôt nos clients qui nous font des demandes
14:57 et ce qui permet d'élargir le catalogue.
14:59 - Vous n'avez pas encore Barbie, mais Jacques Baudos,
15:01 avec la sortie du film Barbie, je suis sûre que ça a explosé,
15:04 les ventes de Barbie.
15:05 - C'est du carton.
15:06 - Non ?
15:07 - Il y a eu une très très grosse demande,
15:08 et notamment sur la Barbie du film,
15:09 parce qu'en fait, avec la robe Vichy rose,
15:11 elle était très sympa, et donc elle donnait envie...
15:15 Au gros, il y avait beaucoup d'adultes,
15:17 - Qui ont voulu l'exposer dans la maison.
15:20 - Il y avait aussi un peu de nostalgie pour les jeunes femmes
15:23 qui allaient voir le film, et les jeunes hommes aussi...
15:25 - Oui, parce que c'est plutôt un film pour adultes,
15:27 c'est pas un film pour enfants.
15:28 - C'est un film pour adultes.
15:29 - Mais oui, bien sûr.
15:30 - Mais il touche quand même toutes les générations,
15:32 même s'il est un film plutôt orienté adulte,
15:34 dans l'état d'esprit, la modernité, l'humour,
15:38 pour autant, je dirais, les enfants s'y retrouvent aussi,
15:41 parce qu'il y a le côté jouet qui les attire,
15:45 et ce monde Barbie, c'est quand même...
15:47 - Alors, ça a explosé, les chiffres, en Barbie ?
15:49 - Oui, il y a eu vraiment une grosse demande sur la poupée Vichy,
15:53 qui est la poupée classique du film.
15:55 Le reste de la gamme a pris un petit +10.
15:57 - Ah bah quand même !
15:58 - C'est pas mal.
15:59 - C'est pas mal.
16:00 - Et on pensait que ça serait un petit peu plus,
16:01 parce qu'il y a eu un gros buzz magnatique,
16:02 on pense qu'ils ont fait une très belle paintation,
16:05 avec un rose partout, c'était génial.
16:07 C'était vraiment très beau, j'ai trouvé ça...
16:09 - C'était très agréable et très...
16:10 - C'était top marketing.
16:11 - Voilà, tout était bien pensé.
16:13 Par rapport à ce que dit, ce que nous raconte Morgane Longo,
16:16 qui est donc la cofondatrice de Libélo,
16:17 Jacques Baudos, vous êtes le patron de Jouets Club,
16:20 est-ce que vous, par exemple, chez Jouets Club,
16:23 vous pourriez donner des jouets
16:26 pour éprouver ce business de location de jouets ?
16:30 - Alors, oui, pourquoi pas.
16:32 Nous on a des testeurs chez nous, on fait des tests.
16:34 - Vous avez une partie de location de jouets ?
16:36 - On a une partie de location de jouets,
16:37 parce qu'on a un groupe qui s'appelle Générations Avenir,
16:39 on travaille par commission, comme ce sont des indépendants,
16:42 on les fait travailler, c'est un peu les incubateurs de Jouets Club,
16:45 mais c'est la même chose,
16:46 et on prend les jeunes, 30-40 ans,
16:48 et on les met ensemble, et puis ils trouvent des idées
16:50 pour l'avenir, qu'est-ce qu'ils vont faire demain.
16:54 Donc il y a eu un test qui a été fait sur le jouet d'occasion,
16:57 ça y est, c'est lancé, ça s'appelle TrocoJouets,
16:59 et c'est lancé depuis cette année,
17:01 et c'est déployé sur 2023,
17:03 donc là on achète des jouets, on les revend,
17:06 et puis également, il y a un autre test qui est fait en ce moment
17:08 avec deux ou trois magasins sur la partie location de Benoît.
17:11 - Voilà, donc on va peut-être vers ce modèle économique de location,
17:15 n'est-ce pas, Florent ?
17:17 Là on parle de jouets, mais ça peut se décliner.
17:20 - Ça peut se décliner sur tous les secteurs.
17:21 - Et vous le constatez dans vos startups que vous suivez,
17:23 que vous accompagnez chez Ouela ?
17:24 - Oui, bien sûr, bien sûr,
17:25 et j'avais même une question justement pour Jacques Bedeau,
17:27 c'est aujourd'hui on a l'impression que vous internalisez beaucoup
17:30 finalement toutes les innovations et tous les leviers de croissance
17:32 que vous développez,
17:33 est-ce que vous travaillez déjà avec des startups ?
17:35 Est-ce que vous soutenez de jeunes projets émergents ?
17:38 - Non, on ne le fait pas,
17:39 mais bon, j'entends le projet de Morgane,
17:41 et peut-être que ça peut être intéressant de se rapprocher de Morgane
17:44 - C'est peut-être la première histoire.
17:46 - Pourquoi pas, peut-être que Jouet Club peut participer
17:48 en vendant des jouets,
17:49 et après en même temps en apportant aussi la possibilité de le faire
17:53 en mode comme vous avez fait avec les marques.
17:55 Jouet Club c'est une marque aussi, qui est reconnue.
17:57 - Vous avez une marque de distributeurs en plus il me semble.
17:59 - On a des marques de distributeurs aussi, oui.
18:01 - Allez, vous restez avec moi tous les quatre,
18:04 Jacques Bedeau, Morgane Longo, Floor Regnell et Benjamin Lévesque,
18:08 très bonne soirée à l'Écoute d'Europe.
18:10 On va faire une pause musicale avec Aretha Franklin,
18:13 Sink, allez on danse dans le studio !

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