• il y a 10 mois

Chaque jour, découvrez la pépite du jour dans la France Bouge avec Elisabeth Assayag.
Retrouvez "La pépite" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-france-bouge-academie

Category

🗞
News
Transcription
00:00 - Allie, vous avez 38 ans, c'est ça ? - Exact.
00:06 - L'entreprise a 4 ans, vous avez une formation d'ingénieur, vous avez fait centrale, tout comme votre associé.
00:12 Vous êtes les deux à avoir fait des études d'ingénieur, donc ça peut paraître un peu étonnant parce que vous êtes dans l'univers de la santé,
00:19 vous faites avancer la santé, pourtant vous n'êtes pas médecin.
00:22 - Je ne suis pas médecin, mais je m'intéresse à la santé, donc on travaille évidemment avec des médecins depuis le début.
00:26 - Depuis le début, c'est important. Avant de monter votre entreprise, je reviens un peu sur votre parcours,
00:34 vous avez travaillé dans des cabinets de stratégie, des cabinets américains en stratégie, vous avez fait des missions pour des grands groupes,
00:40 dans des entreprises. Qu'est-ce qui vous a donné envie de basculer ? Parce que quand on travaille dans des gros cabinets qu'on a fait centrales,
00:46 en général, la vie peut être plutôt confortable, on peut rester salarié.
00:50 - On peut rester salarié, après mon souhait c'était tout simplement de mettre à profit mon expertise, mes expériences, au service d'un projet,
01:00 d'avoir un impact tout simplement positif, en particulier en santé. Je dirais que c'était surtout ce qui était déterminant, c'était une rencontre
01:06 avec mon associé Tanguy, qui lui était issu d'un, on parlait de laboratoire de recherche, d'un grand laboratoire de recherche à Londres, UCL,
01:13 qui est connu mondialement dans des domaines de robotique médicale.
01:17 - Il était à Londres quand vous l'avez rencontré ? - Il revenait à Paris, il est français.
01:22 - Ah, elle est revenue, ça nous fait du bien Fabrice Barlesy, tous ces talents c'est l'enjeu, il faut les faire revenir.
01:28 Donc vous vous êtes rencontrés et là vous aviez des profils très complémentaires, donc vous avez quitté le cabinet pour lequel vous travaillez,
01:35 et vous avez sauté le pas en créant SquareMind en 2019. SquareMind c'est quoi ? Vous aussi vous allez pitcher pendant une minute, top chrono, on vous écoute, c'est à vous.
01:45 - SquareMind c'est une startup en santé digitale, dont la mission c'est de rendre les examens cutanés plus efficients, plus accessibles,
01:53 et ce qu'on a développé après 4 ans de recherche, c'est une solution de rupture, une première mondiale en dermatologie,
01:58 qui est plus spécifiquement en robot, qui est capable de numériser l'intégralité de votre peau à très haute résolution,
02:04 et à partir de ça de générer comme des Google Maps de la peau assez extraordinaire, sur laquelle vous pouvez zoomer, dézoomer,
02:09 donc des scans qu'on peut suivre dans le temps, et à partir desquels on a construit une première brique d'intelligence artificielle,
02:16 qui met en évidence les changements entre deux visites, donc quels sont les grains de beauté qui sont nouveaux, et ceux qui ont changé,
02:21 et ça c'est assez difficile à faire aujourd'hui, et c'est surtout très important dans le cadre du dépistage ou du suivi des patients,
02:27 donc ça veut dire que concrètement demain, en 3-4 minutes, pour être scanné, on crée votre jumeau numérique,
02:33 et on peut apporter beaucoup plus de données dans un domaine qu'est la dermatologie, qui reste encore aujourd'hui peu numérisé,
02:41 avec peu de données, donc c'est un vrai bond en avant, une vraie avancée pour la dermatologie,
02:45 pour les patients, pour les médecins, et j'ajoute, cette solution n'est pas encore disponible sur le marché, mais qu'elle le sera cette année.
02:50 - Elle le sera cette année, d'autant plus que Fabrice Marcella, ça va vous plaire, il était au CES de Las Vegas cette année, Ali, c'est ça ?
02:56 - Absolument. - Donc vous êtes...
02:57 - Il y a eu 100 des startups qui étaient présentes au CES, c'était des startups dans le monde de la santé,
03:01 et qui aussi utilisaient l'IA, enfin on était pile dans le thème.
03:04 - Ça prouve qu'il y a un vrai besoin, il y a une vraie demande.
03:08 Vous, je tiens à préciser, vous utilisez cette intelligence artificielle comme complément pour les dermatologues.
03:14 - Absolument. - C'est pas une solution isolée.
03:17 - Non, absolument, ça s'inscrit dans le cadre du parcours de soins, ça apporte une deuxième paire d'yeux à des médecins qui en ont besoin,
03:23 et qui ont aujourd'hui pas de feedback, tout simplement, dans l'exercice de leur métier.
03:26 - Moi je vois le dermatologue, elle me prend en photo avec son téléphone portable mes grains de beauté,
03:31 et puis voilà, elle utilise... - Et puis voilà, exactement.
03:34 - Et donc quand je retourne un an après, elle compare la taille des grains de beauté.
03:38 Mais le téléphone, la photo, la qualité de la photo est-elle aussi fiable que votre...
03:43 - Alors il y a une chose qui est importante qu'on sait assez peu, en tout cas parmi le grand public,
03:46 c'est que 80% des mélanomes, qui est la forme la plus létale du cancer de la peau,
03:49 viennent de peaux vierges, et non pas des grains de beauté existants.
03:52 - Donc... - Donc ça veut dire quoi ?
03:54 Ça veut dire que si je suis dans un monde parfait, idéal, l'ensemble de mes grains de beauté,
03:59 par définition, je ne me concentre mieux que sur 20% des problèmes.
04:02 En d'autres termes, il faut suivre l'intégralité de sa peau.
04:05 - Donc il faut regarder sa peau, si ça évolue, si j'ai une nouvelle tâche qui apparaît, c'est ça Fabrice Barlesy ?
04:10 - Exactement, c'est en fait, et c'est ça qui rend les choses compliquées,
04:13 c'est qu'on a souvent, je dirais, l'habitude où on imagine que c'est les parties exposées au soleil, etc.,
04:19 qui sont importantes, et c'est pas la réalité, c'est malheureusement, il faut regarder l'ensemble de la peau,
04:23 et c'est ce qui prend du temps, c'est ce qui nécessite de l'expertise,
04:25 c'est ce qui nécessite un œil qui soit aguerri, et aujourd'hui,
04:28 on sait que malheureusement, on manque d'un certain nombre d'experts,
04:31 de dermatologues qui auront la capacité à apprendre ça, à le faire, à suivre les malades,
04:35 c'est pour ça que les technologies, toutes ces technologies qui vont être complémentaires,
04:38 qui vont être une espèce d'œil augmenté pour la solution qui est développée par SquareMind,
04:42 mais c'est aussi l'œil augmenté pour la radiologie, c'est aussi ce qu'on fait dans le cadre du Pathomix,
04:47 pour les lames d'anatomopathologie, pour aider les anatomopathologistes, etc.,
04:50 et tout ça, il faut bien imaginer, et certains en ont peur, ça ne va pas remplacer les médecins.
04:54 C'est une aide qui va être beaucoup plus puissante pour aider les médecins,
04:58 et aussi, c'est une, je dirais pour moi, quelque chose qui apporte de l'équité
05:02 dans le domaine de la santé et de la cancérologie,
05:04 parce que finalement, c'est des outils que vous pourrez trouver n'importe où sur le territoire.
05:08 Vous n'avez pas besoin de vous déplacer pour voir le super expert,
05:10 c'est quelque chose que vous allez trouver partout.
05:12 - Au fur et à mesure, votre solution, on va la trouver chez tous les dermatos ?
05:15 - Chez tous les dermatos, mais c'est un juste point qu'évoque le professeur Berlisi,
05:19 c'est qu'il y a beaucoup d'endroits en France, mais ça va aussi en Europe et aux Etats-Unis par exemple,
05:23 où il n'y a plus de dermatologues, plus d'experts,
05:25 et où il faut amener de la santé aux patients.
05:27 Donc on peut très bien imaginer ce type de dispositif, ce scanner,
05:30 dans ces endroits-là, on numérise les patients,
05:33 et ensuite un expert à distance peut porter un jugement diagnostique.
05:36 - Clara Léger, vous voulez ajouter ?
05:37 - À partir de quand il faut s'inquiéter d'une nouvelle tâche
05:40 ou d'un nouveau grain de beauté sur la peau ?
05:41 Parce que là, ce soir, moi je me dis, je vais faire un scan complet de mon corps
05:44 avant de prendre ma douche.
05:46 - Je me dis que les auditeurs vont peut-être parler de ça moi aussi,
05:50 mais vous avez soigné beaucoup de cancers aussi.
05:52 - Oui, heureusement il y a de très grandes équipes,
05:54 et notamment le professeur Caroline Robert qui travaille avec SquareMind,
05:57 mais il faut s'inquiéter en fait, si vous voulez, quand une lésion apparaît,
06:01 qu'elle a des contours qui ne sont pas forcément très réguliers,
06:04 qu'elle a une coloration qui est un peu anormale,
06:06 qu'elle persiste, qu'elle n'est pas liée à quelque chose
06:08 qui va petit à petit s'atténuer dans le temps.
06:11 Et je dirais que de toute façon, la règle et la seule qui tient,
06:14 c'est si vous avez un doute, voyez un expert.
06:16 - On consulte.
06:16 - On consulte et on voit un expert.
06:18 Alors on va revenir sur SquareMind,
06:19 parce que Ali Kachlouf, ce robot capable de numériser l'intégralité de notre peau,
06:25 vous êtes en train de la développer,
06:27 elle n'est pas encore présente chez les dermatologues aujourd'hui ?
06:30 - Elle le sera dans quelques mois.
06:32 - Si vous êtes parmi nous ce soir, c'est parce que vous avez des besoins ?
06:36 Quelles sont vos priorités dans le développement de votre boîte ?
06:40 - Les priorités elles sont assez simples.
06:42 Aujourd'hui c'est d'avoir le marquage CE
06:43 qui permet de mettre cette solution sur le marché,
06:46 de finaliser son développement, mais c'est imminent,
06:48 et ensuite tout simplement de la déployer auprès de différents centres.
06:51 Gustave aussi...
06:52 - Il a l'air de la connaître Fabrice Barlesy.
06:54 Vous la connaissez, Professeur Barlesy ?
06:56 - Bien sûr, je me suis intéressé à ce que faisait SquareMind,
06:59 j'ai regardé avec détail et honnêtement,
07:01 ça fait vraiment partie de l'ensemble des outils
07:03 qu'on rêve tous d'avoir à notre disposition
07:05 pour renforcer les qualités de nos expertises et de nos centres.
07:08 - Donc vous cherchez des partenariats avec des grands centres ?
07:11 - Des grands centres, des cabinets privés,
07:12 on travaille également avec des médecins privés depuis le départ,
07:15 en France, aux Etats-Unis,
07:16 et puis ensuite il y aura en ligne de mire également le levée de fonds,
07:19 parce qu'aujourd'hui comme toute startup dans la santé,
07:22 on ne génère pas encore de revenus,
07:24 donc il faudra lever des fonds pour se faire ce fraction.
07:26 - Mais ça lève plutôt bien les startups dans la santé Fabrice Marcella ?
07:29 - Ça dépend de quel type de santé tout le monde parle,
07:31 mais le problème c'est le temps qui est long,
07:34 il faut tester aussi le produit, il faut avoir le marquage CE,
07:37 ce sont des investisseurs qui sont plutôt spécialisés
07:40 dans ce type de domaine, qui comprennent la manière dont ça fonctionne.
07:44 - Vous en avez Gustave ? Vous aussi des investisseurs,
07:45 vous en parliez tout à l'heure ?
07:46 - Bien sûr !
07:47 - Bien sûr !
07:48 - J'essaie de m'en servir !
07:49 - C'est important !
07:50 - Mais clairement, on discutera ensuite
07:53 de comment participer à développement du robot,
07:55 mais clairement on est très motivés.
07:57 - J'avais une question, combien ça coûte ?
07:58 Est-ce qu'une fois financé,
08:00 le dermatologue aura les moyens de faire l'acquisition
08:03 de ce type de robot en fait ?
08:06 J'imagine que c'est un investissement lourd, non ?
08:08 Je ne sais pas combien ça coûte pour un dermatologue de s'équiper.
08:11 - On est en train de travailler également sur le prix en ce moment.
08:13 Ce que je peux dire, c'est qu'on sera assez flexibles
08:16 sur le business model.
08:18 Ce qu'on constate, c'est qu'entre des hôpitaux ou des cabinets privés,
08:21 il n'y a pas du tout les mêmes historiques d'achat,
08:23 les mêmes modes de consommation de la santé au sens large.
08:26 Donc c'est un dispositif qui pourrait être disponible à l'allocation ou à l'achat,
08:29 et avec un abonnement annuel ou mensuel sur la partie interface web.
08:33 Il y a une finale outil du médecin, on ne sait pas tellement le robot,
08:35 c'est cette interface où je peux visualiser les scans,
08:37 suivre les patients, accéder à de l'IA.
08:40 Mais ce qu'il faut voir, c'est que c'est aussi un outil qui optimise le temps médical.
08:44 - Elle fait gagner du temps au médecin ?
08:46 - Elle fait gagner du temps.
08:47 - Parce que là, c'est en quelques secondes ?
08:49 - En quelques minutes.
08:50 - En quelques minutes.
08:51 - On aimerait bien quelques secondes, mais c'est en 3-4 minutes.
08:53 On peut numériser, mais vous n'avez pas besoin d'être à côté du dispositif
08:57 pendant l'acquisition d'images, évidemment.
08:59 - C'est-à-dire qu'on peut avoir un patient à côté d'un autre
09:01 qui est en train de lui faire son scan.
09:02 Est-ce que le scan, on peut le faire en toute autonomie ?
09:04 Est-ce qu'on a besoin ?
09:05 - Absolument. La manière dont ça fonctionne, c'est que vous vous placez devant le dispositif,
09:09 vous suivez les instructions sur l'écran du dispositif.
09:11 Il y a une commande même vocale.
09:13 C'est assez simple.
09:14 Donc, lève le bras droit, le bras gauche, tourne toi.
09:16 Et donc, ce bras robot navigue autour de vous à courte distance
09:19 pendant qu'il navigue et prend ses clichés.
09:21 Et donc, avec la puissance de calcul embarqué,
09:23 on génère ses cartes de peau et donc c'est complètement automatisé.
09:27 - Pourquoi, en tant qu'ingénieur, vous êtes allé vers le cancer de la peau ?
09:30 Vous n'avez pas pu aller vers autre chose ?
09:31 - Non, parce que c'est une verticale qui a été assez délaissée,
09:36 en tout cas sur la partie prévention, etc.
09:39 Puisqu'aujourd'hui encore, l'outil standard à disposition du médecin, du dermatologue,
09:44 ça reste un outil qui a été inventé il y a 30 ans,
09:46 qui est la loupe, le dermatoscope.
09:48 Donc, qui est une loupe grossissante.
09:49 Ce qu'on permet, ce qu'on amène, c'est une transition, si vous voulez, du dermatoscope,
09:53 un dermatoscope augmenté pour tout le corps, automatisé.
09:57 - C'est un super dermatoscope. C'est un complément pour le dermatologue.
09:59 En termes de digitalisation de cette spécialité,
10:03 qui aujourd'hui, contrairement à ce qu'on pense, ne l'est pas.
10:05 Combien de fois vous êtes allé chez un dermatologue
10:07 et en fait vous n'avez pas tellement d'historique, pas d'image, tout simplement ?
10:11 - Oui, on vous envoie chez un autre quand on n'est pas très sûr,
10:14 l'autre on attend six mois de rendez-vous.
10:16 C'est tout à fait vrai.
10:19 Justement, par rapport à vos besoins, je vais me tourner vers le coach de ce soir,
10:23 puisque la France bouge sur Europe 1,
10:25 c'est une main tendue vers l'entrepreneur qui se lance.
10:28 Donc ça va être les conseils de Fabrice Marcela.
10:30 Alors Fabrice, on a bien compris, je crois que vous validez déjà l'idée
10:40 et la façon dont Ali la présente.
10:43 Là-dessus, on est d'accord ?
10:44 - Alors si j'étais investisseur, j'investirais.
10:46 Si j'étais une opération de crowdfunding, j'y participerais.
10:50 Je ne sais pas si elle a été envisagée cette opération.
10:52 - Elle a été envisagée ?
10:53 - On discutera après.
10:54 - Non, les auditeurs veulent savoir.
10:57 - Non, il n'y a pas d'opération.
10:59 - D'accord, parce que j'ai déjà investi, moi, très peu,
11:01 parce que je ne suis pas un investisseur professionnel,
11:03 mais néanmoins dans des entreprises comme les vôtres,
11:07 dans le monde de la medtech, et donc ça se fait aussi comme ça.
11:10 - Bien sûr.
11:11 - Mais, ah oui, alors donc, moi ce que je trouve très intéressant,
11:15 c'est qu'en fait, dans le monde de l'entrepreneuriat,
11:17 il y a des entrepreneurs qui n'ont pas peur de rêver grand
11:19 et d'avoir des objectifs très ambitieux.
11:21 Et c'est vraiment le cas de ce que nous propose aujourd'hui SquareMind.
11:25 Donc voilà, pourquoi ?
11:26 Parce que, un, ça répond à un vrai problème,
11:28 on l'a vu tout à l'heure, je ne vais pas revenir dessus,
11:29 sur l'impact quand même du développement du cancer en France.
11:33 Avec cette difficulté qu'on peut avoir à faire le bon diagnostic,
11:36 on l'a vu tout à l'heure, moi je pensais qu'il fallait principalement
11:38 surveiller les grains de beauté.
11:40 - On nous dit toujours d'aller faire des tests de prévention
11:43 sur les grains de beauté chaque année, donc c'est autre chose maintenant.
11:45 - Donc après ça, on voit aussi que ce n'est pas évident
11:47 d'avoir quand même un rendez-vous chez un dermatologue.
11:49 Donc si cette techno permet quand même à minima de faire un premier diag,
11:53 et ensuite de fluidifier ce passage quand même obligé, je pense,
11:57 chez un dermatologue au moins une fois par an, c'est quand même génial.
12:00 Donc pour la levée de fonds, plusieurs manières de faire.
12:03 La première, bien sûr, après cet échange dans le village,
12:07 on a l'habitude quand même d'accompagner des startups
12:12 dans différents secteurs, et notamment dans le vôtre,
12:14 dans la recherche de fonds d'investissement.
12:17 Mais au-delà de ça, ce que je me suis noté,
12:19 c'est quand même qu'il y avait un plan d'investissement en France en 2030
12:22 autour quand même de la santé.
12:25 Alors je sais pas si j'imagine que vous l'avez vu,
12:27 et c'est notamment, il y a tout un fonds doté de 734 millions d'euros
12:33 à destination des startups qui sont dans votre domaine.
12:36 Il y a un appel à projets actuellement sur l'innovation en imagerie médicale.
12:40 Vous l'avez identifié ou pas ça ?
12:41 - Absolument.
12:42 - Absolument ?
12:42 - Absolument, oui.
12:43 - Et vous avez répondu ?
12:44 - J'ai répondu, il y en a d'autres en robotique,
12:46 qui s'inscrivent dans beaucoup des thématiques aujourd'hui clés de France 2030, bien sûr.
12:50 - Et donc l'échéance, c'est 30 mars 2024.
12:54 Alors je sais pas si vous étiez inscrit dans les précédents appels à projets,
12:57 mais ça donne de la subvention, ça donne aussi des prêts.
13:00 Alors les prêts, c'est sûr, il faut les rembourser,
13:01 mais c'est quand même un bon moyen de se lancer.
13:03 Donc je pense qu'il faut pouvoir allier tout ça.
13:06 Je sais pas également si le CES de Las Vegas a été une manière pour vous
13:09 d'aller chercher des investisseurs.
13:10 - Est-ce que vous avez récupéré un peu de l'investisseur à Las Vegas ?
13:15 Si on peut le dire comme ça.
13:17 - Oui, pas des joueurs, mais la justifiant.
13:19 - Mais oui, c'est le CES.
13:20 - Bien sûr.
13:21 - Le premier événement tech au monde, 130 000 visiteurs par an.
13:24 - Fabrice, en revient.
13:26 - On parlait hors antenne de la quantité d'Américains,
13:29 évidemment, d'Européens, de Français, de Coréens.
13:33 Pour nous, c'était l'occasion d'avoir un premier coup de projecteur sur cette innovation.
13:35 On a été très discret ces dernières années,
13:37 mais maintenant que la solution arrive sur le marché,
13:39 c'était l'occasion aussi d'avoir ces feedbacks
13:43 qui ont été extrêmement revigorants et positifs
13:46 de gens qui ont découvert la solution.
13:47 - Mais est-ce qu'il y a des investisseurs qui sont venus vers vous ?
13:50 - On a bien sûr quelques investisseurs qui traînaient par là
13:54 et qui ont souhaité poursuivre l'échange.
13:57 - Donc voilà, c'est sur la bonne voie.
13:59 - Ce que vous n'avez pas dit, c'est que vous cherchez à lever combien ?
14:02 Et pour faire quoi ?
14:03 - Alors, la levée de fonds n'est pas encore démarrée.
14:06 Elle le sera dans cette année,
14:07 mais ce sera une enveloppe entre 10 et 15 millions d'euros.
14:09 Donc, c'est ce qu'on appelle une série A.
14:12 - Fabrice Barlesy, professeur Barlesy,
14:14 directeur général de Gustave Roussy.
14:16 Tout ça, c'est faisable ?
14:17 Vous avez vu des startups ?
14:20 - C'est super important.
14:21 Il ne faut pas oublier qu'on sort d'une grande crise sanitaire
14:23 qui était la crise Covid,
14:24 pendant laquelle on n'avait même plus de doliprane.
14:26 Aujourd'hui, si on veut un minimum d'indépendance sanitaire
14:29 dans tous les domaines,
14:30 mais en particulier dessus de la cancérogie,
14:32 puisqu'on a vu que le nombre de cas a doublé en moins de 30 ans,
14:35 l'idée, c'est quand même de se dire que c'est ça le début.
14:37 C'est de faire une très bonne recherche,
14:38 c'est de récupérer des talents.
14:40 On en a parlé, mais c'est aussi de soutenir ces startups.
14:42 Et c'est la conjonction de tout ça qui fait qu'on va être indépendants.
14:45 - Et on sera indépendants.
14:47 C'est très important ce que vous soulignez ce soir, Fabrice Barlezy,
14:50 sur cette indépendance sanitaire
14:52 qui est majeure aussi dans le domaine de la cancérologie.
14:55 Et d'ailleurs, il y a de moins en moins d'étanchéité
14:58 entre le public, comme Gustave Roussy, et le privé.
15:02 Vous voyez, vous pouvez vous mettre en relation avec des startups.
15:06 Le public peut envoyer des patients dans des structures privées
15:10 parce qu'ils vont avoir un appareil de dames
15:12 qui sera peut-être plus à la pointe qu'un autre.
15:15 Est-ce que vous pouvez nous en dire plus là-dessus ?
15:18 - Gustave Roussy a une très longue histoire de partenariats
15:20 et de partenariats notamment dans le développement des médicaments.
15:23 Mais on a étendu ces partenariats, des partenariats vraiment très spécifiques
15:26 pour aider dans le développement des médicaments,
15:28 une meilleure compréhension des mécanismes de résistance notamment.
15:32 On a un grand programme qui s'appelle Unlock.
15:34 Mais on a aussi, je dirais, créé cette filiale de valorisation
15:37 qui s'appelle Gustave Roussy Transfer, des compagnies.
15:39 Et aujourd'hui, la vision, elle est très clairement que ce qu'il nous faut,
15:42 c'est exactement ce qui existe sur d'autres campus.
15:45 C'est des grandes écoles d'ingénieurs.
15:47 Si on prend le MIT aux États-Unis, on a à nous Central,
15:50 on a l'école Polytechnique, on a des structures comme ça.
15:53 C'est d'avoir des grandes universités.
15:54 Iso-Harvard, on a l'université Paris-Saclay,
15:57 qui est la plus grande université francophone.
15:58 C'est d'avoir des grands centres hospitaliers comme les Gustave Roussy.
16:02 C'est d'avoir aussi un écosystème autour
16:05 où les gens vont pouvoir échanger, se parler, etc.
16:08 Et donc, c'est clairement cette conjonction.
16:10 Et c'est ce qu'on crée aujourd'hui au pied de Gustave Roussy,
16:13 dans le Grand Paris, au sud de Paris.
16:15 Et aujourd'hui, c'est ce qui va permettre d'espérer
16:18 reconquérir notre indépendance sanitaire.
16:20 Et c'est parce qu'on aura ces premières étapes
16:22 que les talents vont venir, les compagnies vont venir,
16:24 que les jeunes pousses françaises vont grandir.
16:26 - On va en parler de ces talents,
16:27 on va en parler de la façon dont vous les gardez,
16:29 vous les recrutez à Gustave Roussy.
16:32 Mais tout de suite, une petite pause en musique sur Europe 1
16:34 avec Claude Nougaro et Nouga Yorke.

Recommandations