SMART TECH - Emission du mardi 31 octobre

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Mardi 31 octobre 2023, SMART TECH reçoit Maxime le Bescond (directeur commercial, Dynata France) , François Pachet (chercheur en IA & compositeur) et Hélène Jacquinet (consultante senior, KPMG Crypto)

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00:00 Bonjour à tous, aujourd'hui dans Smartech, l'interview d'un pionnier.
00:11 On va parler ensemble de création d'intelligence artificielle, de musique.
00:15 Il s'agira de la grande interview de François Paché, le directeur de recherche et compositeur
00:20 qui sera donc sur ce plateau dans quelques instants.
00:22 Et puis on aura rendez-vous avec l'actualité des cryptos, mais d'abord je vous propose
00:26 qu'on s'intéresse à l'impact de l'intelligence artificielle et oui, beaucoup d'IA comme
00:30 d'habitude dans Smartech.
00:31 On va regarder cet impact de l'IA en particulier sur les études et les sondages.
00:36 C'est tout de suite 3 questions.
00:37 3 questions à Maxime Bescon.
00:44 Bonjour Maxime, merci d'être avec nous en plateau.
00:46 Vous êtes expert de l'échantillonnage en ligne, le VP Sales chez Dinata France, fournisseur
00:53 de solutions pour des études de marché et des sondages.
00:57 On va parler ensemble de ce potentiel de l'intelligence artificielle dans votre domaine, dans votre
01:01 secteur.
01:02 Ma première question c'est est-ce que l'IA est déjà couramment utilisé dans les sondages?
01:07 Eh bien oui.
01:08 Alors aujourd'hui c'est souvent décrié parce qu'on pense que l'IA c'est plutôt une menace
01:11 et ça va contre l'humain et pour nous elle est complémentaire.
01:14 L'IA aujourd'hui permet de faire quoi ? Permet de justement attaquer les robots qui aujourd'hui
01:19 veulent engranger un maximum d'incentives donc de récompenses pour participer à des
01:25 sondages.
01:26 On fait également la part des choses entre les répondants qui sont dits inattentifs
01:29 qui malheureusement pour des raisons x ou y ne peuvent pas répondre à une enquête
01:33 parce qu'ils ont été dérangés, parce qu'ils n'ont pas forcément envie ou alors ils préfèrent
01:38 passer directement à une question versus les robots qui sont vraiment des structures
01:43 bien organisées et qui veulent absolument rentrer dans l'écosystème panel.
01:46 Et aujourd'hui l'IA chez Dynata est vraiment vue comme une force.
01:50 D'accord donc pour vous c'est un outil de travail et ça permet d'améliorer la qualité
01:55 des études, des sondages d'opinion aussi ?
01:58 Aussi, quand les clients qui sont nombreux nous font confiance quand on héberge et on
02:02 scripte l'ensemble des données c'est-à-dire qu'on met cette couche d'IA qui permet justement
02:06 de détecter les robots versus les panelistes qui sont inattentifs.
02:11 Donc on a des résultats plus fiables c'est ça ?
02:13 Exactement, aujourd'hui la qualité de données est au cœur de la stratégie de Dynata, c'est
02:18 pour ça qu'il y a deux ans on a racheté une société qui nous permet de détecter
02:22 justement l'ensemble de ces robots et de ces attaques qui émanent du monde entier
02:26 parce que Dynata intervient sur l'ensemble du globe.
02:29 Mais il y a des limites, alors sans parler forcément de votre entreprise, mais vraiment
02:32 sur le sujet de manière générale, il y a des limites quand même à l'utilisation
02:35 de l'IA et de son efficacité aujourd'hui ?
02:38 Parce qu'il y a beaucoup de fantasmes justement sur des IA hyper puissantes, hyper intelligentes
02:43 mais il y a des choses qu'elles ne savent pas faire les IA encore.
02:46 Oui, ou pas encore.
02:47 Pas encore, oui oui, tout à fait.
02:48 On ne sait pas, mais c'est-à-dire aujourd'hui il faut absolument remettre l'humain au
02:53 cœur de la stratégie, au cœur de l'entreprise, ne pas uniquement se baser sur le fait que
02:57 l'IA va remplacer tout le monde, tout le savoir.
03:00 Nous l'IA est vraiment vue comme une force, une fois de plus, sur la partie qualitatif
03:04 et sur le fait de pouvoir vraiment proposer à nos clients l'ensemble des panelistes
03:08 les plus optimales.
03:09 Alors, vous ne me dites pas encore, qu'est-ce qu'on n'a pas encore exploré comme cas
03:13 d'usage aujourd'hui avec l'IA dans votre domaine qui est le sondage, l'étude de
03:19 marché ?
03:20 Alors pour moi c'est plutôt…
03:21 Qu'est-ce qu'on n'a pas encore fait et qu'on fera bientôt ?
03:22 Alors ça je ne sais pas, malheureusement je n'ai pas de boule de cristal pour vous
03:24 répondre.
03:25 Nous on est vraiment dans le cadre des access panel, donc des panel online, donc on n'intervient
03:30 pas sur la globalité de l'écosystème des études de marché, mais au moins on est
03:33 l'essence même, on est la matière première fournie et utilisée par nos clients pour
03:38 justement après sur les différents plateaux, dans les différents chiffres lus dans la
03:45 presse qui sont utilisés.
03:47 Donc ça vraiment après impacte beaucoup les prises de décision marketing par nos clients.
03:51 D'accord, vous n'avez pas de boule de cristal, mais vous pouvez quand même me dire
03:54 aujourd'hui, voilà ce que j'aimerais faire, où est-ce que j'aimerais pousser encore
03:58 davantage l'innovation et la technologie ?
03:59 Eh bien c'est peut-être avoir différentes personnes qu'on n'arrive pas à capter
04:05 sur les différents supports classiques.
04:08 C'est aujourd'hui être beaucoup plus proche des répondants et des panelistes pour après
04:12 les capter directement dans nos canaux.
04:14 C'est difficile aujourd'hui de trouver des panelistes ?
04:16 Ce n'est pas difficile, ça demande beaucoup d'investissement, ça demande beaucoup de
04:19 recherche et surtout ça demande beaucoup d'agilité et de modification de pensée.
04:23 Bien évidemment il y a les réseaux sociaux, mais nous ça fait 20 ans qu'on le fait,
04:27 il y a les canals dits historiques avec les bannières internet, etc.
04:29 Mais il y a surtout les programmes de fidélité pour monter des panels B2B.
04:34 Et c'est vrai que quand on va en ligne, quand on va sur les réseaux sociaux, l'enjeu
04:38 sur la qualité et le tri est majeur.
04:41 Merci beaucoup Maxime Levescon, expert dans l'échantillonnage en ligne et tout ça
04:47 chez Dinata France.
04:49 Merci pour vos explications.
04:50 C'est l'heure de la grande interview dans Smarteng.
04:53 Nous avons un pionnier dans la grande interview de Smarteng.
05:02 Bonjour François Paché, merci beaucoup d'être avec nous.
05:05 Vous êtes musicien compositeur, j'ai envie de dire, d'abord.
05:08 Et puis aussi directeur de recherche dans le domaine de la musique informatique, avec
05:15 de l'IA depuis déjà quelques années.
05:18 Et ces six dernières années, vous avez dirigé le Spotify Creator Technology Research Lab.
05:24 Autant dire que vous étiez le directeur R&D chez le géant du streaming musical, le géant
05:30 européen, on est très content.
05:31 Vous venez de le quitter.
05:33 Auparavant, vous avez passé 20 ans chez Sony.
05:36 Qu'est-ce qui vous fascine comme ça dans ce lien entre la musique, la technologie,
05:43 l'informatique, l'intelligence artificielle ?
05:45 C'est une bonne question qu'il faudrait poser plus souvent.
05:48 Pourquoi les gens font de l'IA pour la musique ?
05:49 Après tout, moi, c'est très clair.
05:51 Quand j'étais enfant, je suis né dans les années 60-70, j'ai été exposé, comme
05:57 on dit, à tout un tas de musiques, des Beatles, la musique classique, etc.
06:01 Et ça me fascinait.
06:02 Ça me fascinait.
06:03 C'était de la musique qui pouvait changer la vie des gens.
06:06 Je ne sais pas si c'est toujours le cas aujourd'hui.
06:08 Je ne sais pas si la musique change la vie des gens.
06:10 Et je voulais comprendre.
06:11 Je pense, oui.
06:12 Je ne sais pas.
06:13 On va en discuter peut-être.
06:15 Mais il me semble moins.
06:17 Je voulais comprendre comment ça se faisait qu'il y avait ces morceaux, ces chansons,
06:21 ou pas forcément des chansons, mais qui me touchaient autant et qui manifestement ne
06:25 me touchaient pas que moi.
06:26 Et au fond, faire de l'IA, c'est aussi un moyen de comprendre des choses.
06:32 C'est-à-dire, quand on fait de l'IA et qu'on essaye de faire un système qui joue
06:36 aux échecs, ce qui se faisait beaucoup à l'époque, ce qui se fait moins maintenant,
06:39 mais c'était une manière de comprendre ce que c'est que jouer aux échecs, qu'est-ce
06:44 que c'est une bonne stratégie, etc.
06:45 Quand on fait de l'IA pour faire de la musique, il me semble avant tout, c'est aussi un moyen
06:49 de comprendre le mystère de la création et surtout le fait que…
06:52 - Alors François Pachel, après toutes ces années de recherche, donnez-nous la réponse
06:57 à cette question.
06:58 Qu'est-ce qui fait que certains morceaux plaisent à davantage de monde que d'autres ?
07:03 - Alors ça, c'est la question des hits.
07:05 Pourquoi il y a des hits ? Pourquoi il y a des tubes ?
07:07 Alors ça, les tubes, c'est vraiment la dynamique sociale.
07:11 Je pense qu'il y a peu de raisons, disons, qui sont liées à la qualité intrinsèque
07:17 des morceaux.
07:18 Un hit, ce n'est pas forcément parce que le morceau est meilleur.
07:21 C'est tellement lié à tellement de choses, le marketing, surtout aujourd'hui, etc.
07:24 Moi, ce qui m'intéressait, c'est de comprendre pourquoi moi, j'aimais tel ou tel morceau,
07:28 tel ou tel groupe, etc.
07:29 - Vous avez un début de réponse ?
07:30 - Eh bien, j'ai écrit un livre là-dessus, qui fait 350 pages.
07:35 Il n'y a pas de réponse simple.
07:37 Et je vais vous dire, c'est un grand mystère, ça l'est toujours.
07:41 Et c'est peut-être un des derniers mystères, disons, qui résistent à l'IA, précisément.
07:45 C'est-à-dire que l'IA, comme on sait, ça fait beaucoup de choses.
07:49 Ça fait maintenant beaucoup de choses, même mieux que les êtres humains, y compris des
07:53 choses à caractère musical.
07:54 Par exemple, synthétiser une voix, chanter, des choses comme ça.
07:57 Ça le fait de manière incroyablement précise et convaincante.
08:00 Mais ça ne fait toujours pas de la création quelque chose qui sort des styles existants,
08:09 quelque chose qui arrive et qui surprend tout le monde.
08:11 Ça, on n'y arrive pas encore.
08:12 D'ailleurs, on n'y arrive pas en musique, on n'y arrive pas non plus vraiment dans les
08:14 autres domaines.
08:15 Mais je crois que la musique, c'est vraiment, bizarrement, un des rares domaines qui résiste
08:19 encore à l'IA.
08:20 - Alors, on le présente quand même comme un accompagnateur dans la création, un assistant.
08:25 Comment est-ce que l'IA peut aider à créer des mélodies ?
08:29 - Oui, c'est comme ça qu'il faut le voir et il faut le présenter.
08:33 C'est ce qui se passe.
08:34 En effet, les outils d'assistance, le mot "assistant", c'est un peu...
08:37 - Oui, c'est pas très joli.
08:38 - C'est tiré de l'anglais, non, c'est pas très beau.
08:39 Il faudrait voir ce que les Québécois disent.
08:41 Ils ont sûrement des meilleurs mots que nous pour ça.
08:43 Oui, ça peut donner des idées, si vous voulez.
08:46 Il faut comprendre un truc, c'est que l'IA, qu'on appelle "générative" aujourd'hui...
08:49 - Mais comment ça fonctionne ? Comment est-ce qu'il va aider un artiste, demain, à créer
08:53 une mélodie ?
08:54 - Il faut déjà comprendre que ces algorithmes font de l'imitation stylistique.
09:00 C'est-à-dire, grosso modo, on leur donne des choses, des images, des textes ou de la
09:08 musique, et ce que l'algorithme va faire, c'est qu'il va voir ce que, dans cet ensemble
09:13 de musiques, par exemple, que vous lui avez donné, il a en commun.
09:15 C'est ce qu'on appelle le style, au fond.
09:17 Le style d'un artiste, c'est ce qu'il a en commun dans toutes ses productions, ou en
09:20 tout cas, peut-être, d'une époque.
09:21 Et donc, c'est ça que va faire l'algorithme, et ensuite, il va vous permettre d'en faire
09:27 plus dans ce style-là.
09:29 Donc, on fait essentiellement de l'imitation stylistique.
09:32 Et l'imitation stylistique, ça marche très très bien, il faut quand même le dire.
09:36 On le voit avec les images, par exemple, c'est flagrant.
09:39 - Donc, un artiste pourrait sortir un nouvel album, toujours en ligne avec son style ?
09:45 - Avec un style, le sien ou celui qu'il a voulu.
09:48 Il peut fabriquer des combinaisons de styles.
09:50 Mais si vous voulez, la création, disons, avec un grand C, c'est certainement de l'imitation
09:56 stylistique, mais c'est aussi certainement pas que ça.
09:59 C'est-à-dire qu'il y a d'autres ingrédients, et pour l'instant, ceux-là, on ne sait pas
10:01 très bien lesquels, et ils ne sont pas dans les algorithmes dont on parle.
10:05 - Et pourtant, depuis que vous travaillez dans ce secteur, il s'est passé un truc, là.
10:09 La sortie de Tchad GPD.
10:10 Est-ce que ça a changé quelque chose, là ? Les progrès fulgurants des idées génératives,
10:16 dans le domaine de la création musicale ?
10:17 - Alors, pour la création musicale, ça change, disons, accessoirement.
10:21 Par exemple, ça génère des textes de très bonne qualité, donc on peut faire des paroles.
10:25 Bon, est-ce que ces paroles sont renversantes ? Je ne sais pas.
10:31 Je ne crois pas qu'on va toucher les gens comme Bob Dylan l'a fait quand il a sorti
10:37 ses premières chansons, ou quelque chose comme ça.
10:39 Mais oui, ça génère des paroles de très bonne qualité.
10:41 Il faut voir que l'algorithme qui est derrière Tchad GPD, les transformeurs, eux, ils ont
10:46 été inventés il y a déjà quelques années.
10:48 Il y a déjà eu des applications des algorithmes à la génération de musique, à la fois
10:53 des partitions et en audio, pour faire des sons.
10:58 Donc ça, ce n'est pas totalement nouveau.
10:59 Donc Tchad GPD, la musique, c'est marginal, je dirais.
11:02 - Vous, vous avez sorti trois albums, je crois ?
11:06 - Alors, je n'ai pas sorti moi-même, mais disons que j'ai développé, moi et mon équipe,
11:10 des technologies avec lesquelles, en effet, il y a eu plusieurs albums qui ont été faits.
11:14 Il y avait au début un…
11:15 - C'était de l'IA, déjà ?
11:16 - Oui, bien sûr.
11:17 - C'était de l'IA ?
11:18 - Tout à fait, c'est de l'IA.
11:19 - Le premier, ça date de 2016 ?
11:20 - Oui, ça date d'his car, ce n'était pas un album, c'était une chanson pastiche
11:25 des Beatles.
11:26 C'était la partition qui avait été générée.
11:28 Et ensuite, on a fait un album en 2018, c'est Benoît Carré, l'artiste dont le nom quantifié
11:35 de l'IA est Skige, qui veut dire "ombre" en danois, qui a, disons, orchestré cet album
11:42 en faisant venir plein de musiciens, dont Stromae et d'autres, Médéric Collignon, Camille
11:47 Berthaud, pour ceux qui connaissent un peu le jazz français, et d'autres.
11:51 Et on leur a demandé d'utiliser nos algorithmes, nos outils, pour faire des morceaux, en essayant
11:57 de faire des choses non conventionnelles, de ne pas faire ce qu'ils font d'habitude.
12:00 Et c'est ce qu'ils ont fait, et je pense que cet album est vraiment un très très
12:02 bon album, c'est un double album.
12:04 - Alors, vous voulez dire que l'IA a permis de sortir un hit ?
12:06 - Un hit, il ne faut pas être obsédé trop par les hits, parce qu'il n'y a pas que
12:12 la popularité dans l'IA.
12:13 - Tu imagines, chez les majors, ça doit être quand même un sujet qui les préoccupe.
12:14 - Oui, mais les majors, moi je ne suis pas une major, et ce n'est pas mon problème,
12:18 mais le fait que ce soit un hit est très très lié tout de même à la qualité de
12:23 la promotion qui est faite.
12:24 Et alors, il y a eu des très bonnes critiques.
12:26 Moi, je crois que ce qui est intéressant, c'est de regarder plutôt les critiques musicales,
12:29 ceux qui disent, qui en font.
12:30 Donc il y a eu des très très bonnes critiques musicales, il y a eu un succès relatif, je
12:34 ne sais pas, une dizaine de millions de streams pour "Hello World", je crois.
12:37 - Alors "Hello World", c'est quelque chose que vous avez fait avec Spotify ?
12:40 - Non, je vais le faire…
12:42 - En tout cas, c'est sorti comme une première mondiale sur la plateforme Spotify.
12:45 - C'est sorti sur toutes les plateformes.
12:46 - Ah, bah voyez.
12:47 - Oui, même Deezer, Apple Music, il est partout.
12:50 - Très bien.
12:51 - Spotify n'est pas un label.
12:54 - Je pensais que c'était votre point d'entrée, mais…
12:57 - Non, non, ils nous ont soutenus.
12:59 Effectivement, on a sorti l'album à peu près au moment où on est arrivé à Spotify.
13:03 Mais si vous voulez, ce n'est pas un album Spotify.
13:06 - Ce n'est pas totalement lié.
13:07 - C'est un album qui a été créé par un label particulier qui s'appelle Flow Records.
13:10 Produit, pardon.
13:11 Et ensuite, il y a eu d'autres albums intéressants.
13:14 Je voudrais mentionner "American Folk Songs" qui a été fait aussi par Benoît Carré,
13:19 ce qui gueule, qui est un album de reprises de chansons folk traditionnelles américaines
13:24 dans lequel il y a la voix a cappella de… juste, comment il s'appelle ?
13:29 - Je ne vais peut-être pas pouvoir vous aider sur la folk américaine.
13:36 Bref, dans lequel on a repris des chansons traditionnelles folk américaines et toute
13:42 la pitziger, la voix de pitziger originale a été gardée.
13:47 Et tout l'arrangement, lui, a été fait par Lia.
13:49 Donc, ce n'est pas des compositions, c'est vraiment des arrangements qui ont été faits
13:52 et qui sont vraiment très très beaux.
13:54 - Mais comment vous avez travaillé ? A partir de quoi ? Vous avez dit qu'aujourd'hui,
13:59 Lia sait reconnaître des patterns, des styles.
14:02 Alors, vous lui donnez différents éléments et elle en sort un boule de gâteau dont on
14:08 essaye de faire quelque chose ?
14:10 - Un exemple.
14:11 Sur une des chansons, Benoît Carré voulait des orchestrations à cordes dans le style
14:16 de Klaus Hagermann.
14:17 Pour ceux qui connaissent, c'est des orchestrations assez riches, assez caractéristiques.
14:23 On lui en a donné, disons, dans ce style-là, quelques-unes.
14:26 Et ensuite, on lui a donné la chanson en question et il a fait automatiquement, si
14:30 vous voulez, il a produit une orchestration dans le style de Hagermann mais qui est adaptée
14:36 à la chanson.
14:37 Et ça, c'est un peu toujours la même idée.
14:38 - Est-ce que c'est quelque chose que des musiciens n'auraient pas pu faire ? Est-ce
14:42 que Lia permet de dépasser certaines limites ?
14:44 - Mais ça, c'est des questions… Au fait, on ne peut pas y répondre.
14:47 Est-ce que quelqu'un n'aurait pas pu faire quelque chose en martia artistique ? C'est
14:52 une question très difficile.
14:53 On ne sait pas.
14:54 Il faudrait… Comment savoir ? Je ne peux pas dire non ni oui.
14:58 Par contre, ce qui est sûr, c'est que ça se fait facilement.
15:01 Ce qui est important, je pense, de savoir, c'est qu'il y a une idée derrière.
15:04 Il y a une intention.
15:05 Par exemple, je veux une orchestration dans le style de Machin pour cette chanson.
15:09 À partir du moment où cette intention est là, la technologie peut le réaliser.
15:13 Est-ce qu'il n'y a pas eu Lia ? Oui, peut-être qu'il y a des arrangeurs qu'il
15:18 aurait fallu payer peut-être très cher, peut-être Clous Hagermann lui-même, je
15:21 ne sais pas, ou d'autres.
15:23 Peut-être, bien sûr.
15:24 - Et vos amis musiciens, ils voient ça comment, vos travaux ?
15:27 Ils regardent ça avec quel œil ? - Ben, disons…
15:30 - Ça les inquiète ? Ça les fascine comme vous ?
15:33 - Ben, il y a les deux.
15:35 C'est vrai pour toutes les technologies.
15:36 Il y a toujours des gens qui aiment être inquiétés.
15:38 Je crois qu'il y a vraiment une satisfaction de l'inquiétude.
15:41 Ça plaît, l'inquiétude, il faut croire.
15:44 Moi, je pense qu'il y a beaucoup de raisons de s'inquiéter aujourd'hui dans le monde,
15:47 mais pas sur Lia et la musique.
15:48 - Parce que c'est encore aujourd'hui très limité ?
15:50 - Non, ce n'est pas ça.
15:52 Ce sont des outils qui peuvent, au mieux, aider les gens à faire des choses nouvelles.
15:58 En tout cas, moi, c'est pour ça que je me suis intéressé à ce domaine.
16:02 Ce n'était pas pour faire plus de mauvaise musique.
16:03 Si vous voulez, on n'a pas besoin de Lia pour faire de la mauvaise musique.
16:06 Il y en a déjà beaucoup.
16:07 Il y en avait déjà bien.
16:08 Donc, l'idée, c'est est-ce qu'avec ces outils-là, on va pouvoir faire des choses
16:11 très nouvelles, intéressantes, et qui vont, en effet, nous renverser des choses inouïes,
16:16 c'est-à-dire qu'on n'a jamais entendues avant.
16:18 C'est ça le but.
16:19 - Je vous posais la question, est-ce qu'aujourd'hui, elles sont peut-être encore un peu limitées ?
16:23 Qu'est-ce qu'on ne sait pas faire avec Lia dans le domaine de la musique ?
16:25 - On ne sait pas inventer un truc nouveau.
16:27 Et ça, on ne sait pas le faire ni avec la musique, ni avec le texte, ni avec quoi que ce soit.
16:31 On fait de l'imitation stylistique.
16:33 Et c'est déjà pas mal.
16:34 Mais ça ne suffit pas pour inventer des trucs nouveaux.
16:37 Et on ne sait pas ce qu'il faut, en plus.
16:39 - Et ça vous semble possible de dépasser cette limite ?
16:42 - Oui, je pense qu'on peut.
16:43 Et c'est ça qui est bien, c'est qu'en recherche, si vous voulez, on n'a jamais terminé.
16:47 Donc en fait, Lia, moderne, celle dont vous parlez, elle a, il faut le dire, résolu des problèmes incroyables
16:53 dont on pensait, il y a encore très peu de temps, qu'ils étaient absolument insolubles.
16:58 La synthèse de la voix chantée, parfaite, en est un.
17:01 La séparation de sources aussi, en est un autre.
17:03 Des problèmes très très durs qui ont été, comme on dit, effacés.
17:06 Ils n'existent plus parce que ça marche très très bien maintenant.
17:08 C'est le résultat.
17:09 Mais il y a plein d'autres problèmes nouveaux qui apparaissent.
17:11 En particulier, j'en cite un, comment vous composez une chanson très simple
17:17 qui va rester dans la tête des gens, que les gens vont vouloir siffler,
17:19 qui vont vouloir écouter plein de fois ce qu'on appelle les "earworms" en anglais,
17:24 les verres d'oreilles, une fois que c'est dans la tête, vous ne pouvez plus enlever.
17:27 Ou des choses comme ça, en fait, on n'en a aucune idée.
17:30 On n'en a aucune idée.
17:32 Et si vous voulez...
17:33 - Pourtant, on a l'impression que les majors, justement,
17:35 alors de manière plus artisanale, sans la technologie ou l'intelligence articielle,
17:40 elles ont quand même quelques recettes comme ça pour sortir des trucs.
17:42 - Donc ça veut dire qu'on a quand même une idée à peu près de ce qui fait...
17:47 - Non.
17:47 - Une musique qu'on va garder en tête ?
17:49 - Strictement aucune.
17:50 Ça, je peux vous le garantir.
17:51 - Pas du tout modélisée ?
17:52 - Déjà, les majors ne font pas de musique, c'est les artistes qui font de la musique.
17:55 Et il y a des gens qui pensent...
17:57 - Elle rassemble, par exemple, je pense au groupe de jeunes garçons ou de jeunes filles.
18:01 Voilà, donc elles mettent en scène une création,
18:04 mais en fait, elles ont dans l'idée déjà de sortir un type de musique qui va plaire au plus grand nombre.
18:11 - Elles essayent, oui, mais la preuve qu'elles ne sont pas sûres de leur coût,
18:14 c'est que personne n'arrive à le prévoir.
18:15 Et d'ailleurs, toutes les majors, en effet...
18:17 - Il n'y a pas de modélisation du tout là-dessus.
18:19 - Il y a des gens qui disent des choses, mais moi, je n'ai jamais rien vu de concret.
18:23 Et il y a même un champ qui s'appelle, en anglais, "Hit Song Science",
18:28 donc la science des hits, qui prétend pouvoir prédire à l'avance si un morceau,
18:33 une fois qu'il est terminé et avant qu'il soit distribué, va être un succès.
18:36 Mais tout ça, il y a eu beaucoup de papiers scientifiques là-dessus pour réfuter largement ces avances.
18:44 Je pense que personne ne sait.
18:45 Et les gens sérieux, quand vous demandez à des compositeurs,
18:47 eux-mêmes ne savent pas si une chanson va marcher.
18:51 Ils vous disent tous la même chose.
18:53 - Allez, on passe à l'interview express.
18:56 - Allons-y.
18:56 - C'est des questions, vous allez voir, très binaires.
18:58 - C'est oui ou non ?
18:59 - À peu près.
19:00 D'abord, oui ou non.
19:01 Vous avez raison.
19:02 Oui ou non, un artiste qui rejette l'IA aujourd'hui se tire une balle dans le pied.
19:06 Non.
19:08 Pour ou contre préciser systématiquement l'intervention de l'IA dans une création musicale ?
19:16 Je ne comprends pas le problème.
19:18 Est-ce qu'on demande aux gens comment ils ont produit les sons qu'ils utilisent ?
19:22 Donc non, si ça aide les juristes.
19:26 Non, je n'y crois pas.
19:26 Je pense que ce n'est pas une bonne piste.
19:28 - Ce n'est pas nécessaire ?
19:29 - Je ne crois pas.
19:29 - Ok.
19:30 Vrai ou faux, une intelligence artificielle peut générer des tubes au kilomètre ?
19:34 Vous avez déjà un peu répondu.
19:35 - Pas du tout.
19:36 Ni même au millimètre.
19:37 - Ok.
19:38 J'aime ou je n'aime pas les algorithmes de recommandation ?
19:41 Puisque vous avez travaillé pour Spotify, on peut un petit peu vous demander votre avis sur le sujet.
19:45 - Les algorithmes de recommandation, ils marchent pas mal dans toutes les plateformes.
19:50 Amazon aussi, il n'y a pas qu'à Spotify.
19:52 Ils marchent pas mal.
19:53 Ils recommandent des choses raisonnables.
19:54 Après, si on veut être un tout petit peu honnête, moi, quand je suis bouleversé par la musique nouvelle,
19:59 ce ne sont jamais les recommandations des systèmes qui me les donnent,
20:01 c'est des amis qui me connaissent bien.
20:03 Parce qu'ils savent que j'aime un peu ça, un peu ça, ou je ne sais pas quoi.
20:06 Et ça, on n'en est pas encore capable.
20:08 Et je ne crois pas que ce soit possible, pour être honnête.
20:10 - Alors, j'y crois ou j'y crois pas, Alia, capable de remplacer justement les artistes
20:14 et d'être auteurs véritablement d'œuvres de création ?
20:19 - Je n'y crois pas beaucoup, non.
20:21 Parce que d'abord, techniquement, comme on disait, il manque quand même des ingrédients,
20:25 pour Alia d'aujourd'hui en tout cas, pour faire des choses vraiment nouvelles.
20:29 Et deuxièmement, il y a un problème de réception,
20:30 c'est-à-dire l'impression que les êtres humains n'aiment pas beaucoup
20:34 les œuvres artistiques qui ne sont pas faites par d'autres êtres humains.
20:36 Ça, c'est un truc fondamental.
20:37 Et d'ailleurs, on le retrouve dans beaucoup de manifestations de l'IA.
20:43 Quand tout est totalement artificiel, on a du mal à se...
20:46 Même si c'est de bonne qualité, on a du mal à se l'approprier.
20:49 - J'y crois ou j'y crois pas, alors ?
20:51 - J'y crois pas.
20:52 - OK. C'est mieux ou moins bien ?
20:54 - Oui, j'avais oublié la question moi-même.
20:56 - C'est mieux ou moins bien depuis ChadGPT ?
20:59 - Qu'est-ce qui est mieux ? Le petit jeûner ?
21:02 - L'IA, les portraits, la musique...
21:03 - Ah mais ChadGPT, c'est incroyable !
21:05 - Ouais.
21:05 - En soi, c'est...
21:08 Honnêtement, peu de gens pensaient qu'on arriverait à produire des textes de cette qualité-là,
21:13 avec ce genre d'algorithme.
21:14 C'est tout à fait incroyable.
21:17 Mais oui, c'est formidable.
21:18 - Rêve ou cauchemar, l'IA pour les majors ?
21:21 - Mais il y a déjà de l'IA chez les majors pour plein d'autres choses que la génération de musique.
21:25 Il y en aura probablement un peu, donc je pense que c'est ni un rêve ni un cauchemar.
21:30 - Bon. Et vous, dans 5 ans, est-ce que vous continuerez à composer de la musique ?
21:33 - Oui.
21:34 - Et le futur de la musique, vous l'imaginez comment ?
21:38 - Je ne suis pas du tout bon pour ma prédiction,
21:42 mais j'aimerais bien qu'il y ait un retour à un peu plus d'audace mélodique, harmonique, rythmique,
21:50 les dimensions, disons, traditionnelles de la musique.
21:52 La musique, si vous voulez, depuis les années 70-80,
21:56 s'est énormément améliorée, surtout dans le domaine de la production.
21:59 On fait des choses avec des sons très, très, très polis.
22:03 Chaque chanson, il y a 300 pistes, alors qu'avant, il y en avait 4.
22:08 Donc c'est ultra produit, magnifique.
22:11 Et je trouve qu'on a un peu délaissé la dimension, simplement, de l'harmonie, de la mélodie,
22:15 qui faisait que les chansons pouvaient, par exemple, rester dans la tête.
22:18 - François Paché, merci beaucoup d'avoir accepté de répondre à toutes mes questions.
22:21 - Merci à vous.
22:22 - C'était la grande interview de François Paché, qui est directeur de recherche et compositeur.
22:27 On passe à l'actualité des cryptos. On terminera comme ça ensemble, Smartech.
22:31 Le rendez-vous avec le monde des cryptos, aujourd'hui, c'est avec Hélène Jacquinet, consultante chez KPMG Crypto.
22:44 - Bonjour.
22:46 - Dans l'actualité, évidemment, vous avez repéré ce qui tourne autour de l'euro numérique.
22:50 On a beaucoup de questions à ce sujet. Que pouvez-vous nous dire ?
22:54 - Alors, effectivement, l'euro numérique, c'est un sujet qui est sur la table depuis déjà quelques années.
23:00 Là, on a eu une actualité, dernièrement, le 18 octobre,
23:04 puisque le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a mis fin à la phase d'études
23:09 qui avait eu lieu pendant deux ans.
23:12 Donc, elle a tiré ses conclusions et va initier, le 1er novembre, la phase préparatoire de l'euro numérique,
23:19 qui consistera à détailler les lignes directrices de l'euro numérique,
23:24 comment va-t-il être, sur quelle infrastructure, quels prestataires vont construire la future plateforme.
23:30 Et cette phase préparatoire va durer deux ans, à la suite de laquelle on va avoir un rapport d'évaluation
23:36 qui va nous dire si, oui ou non, l'ABCE va émettre un euro numérique.
23:40 - Ah, donc, pour l'instant, il n'y a pas de certitude ?
23:42 - Il n'y a pas de certitude. Il n'y a pas de certitude sur son existence
23:46 et surtout, il n'y a pas de certitude sur quelle technologie l'euro numérique va être,
23:50 c'est-à-dire que ça peut être sur une blockchain publique, ça peut être sur une blockchain privée ou même sur autre chose.
23:56 Et en fait, ce choix d'infrastructure, ce n'est pas uniquement pour le plaisir de parler de la tech,
24:01 ça a des incidences importantes sur la confidentialité, sur comment on trace tout ce qui est paiement
24:07 et c'est surtout un enjeu pour l'interopérabilité,
24:10 c'est-à-dire comment on est interopérable avec l'écosystème Web3 et crypto, par exemple.
24:16 Et on voit que la Banque centrale australienne, par exemple, elle s'intéresse beaucoup à ce sujet-là d'interopérabilité
24:22 puisqu'elle fait, en collaboration avec Mastercard, un projet pilote qui a abouti justement à une expérimentation
24:29 qui était l'achat d'un NFT sur l'écosystème d'Ethereum, donc c'est une blockchain publique,
24:36 avec une MNBC étatique, du coup. Donc c'est hyper intéressant.
24:41 C'est intéressant mais on ne sait pas quel sera le choix finalement qui sera fait en Europe pour l'euro numérique.
24:47 Mais on rentre dans une phase concrète qui va quand même donner des indices assez sérieux.
24:51 Deuxième actualité que vous souhaitiez commenter, c'est ce rapport annuel sur l'adoption des crypto-monnaies dans le monde.
24:57 C'est un rapport qui est annuel, qui est publié par Chain Analysis.
25:00 Chain Analysis est un acteur très reconnu dans l'écosystème Web3 et qui est un acteur qui traite toute la data on-chain,
25:08 donc la data sur les blockchains publics. Et donc ce rapport est très intéressant.
25:13 Il nous dit cette année que l'adoption des crypto-monnaies dans le monde entier est en baisse.
25:19 Ça, c'est quand même une surprise. On pourrait imaginer que c'est un marché naissant, donc croissant.
25:24 Croissant, mais qui a ces derniers mois, ces dernières, en tout cas depuis 2022, a subi quand même quelques scandales.
25:30 Alors on ne peut pas forcément dire que c'est à cause de ça en particulier.
25:33 Il y a quand même un marché baissier dans les cryptos, mais pas que. On voit dans l'économie en général.
25:39 Donc c'est très, très difficile de connaître les causes de cette baisse.
25:43 Néanmoins, elle est là, la baisse depuis, on dirait, Q2 2022, deuxième trimestre.
25:48 Néanmoins, ce qui est intéressant de remarquer, c'est que même s'il y a une baisse globale, il y a quand même une catégorie de pays qui se démarquent.
25:55 Ce sont les pays avec des revenus faibles à moyen, c'est-à-dire le Nigeria, l'Ukraine ou l'Inde, par exemple.
26:05 Ces pays-là, ils ont une baisse depuis 2022. Néanmoins, ils remontent la pente assez rapidement en termes d'adoption.
26:14 Donc c'est intéressant, surtout que 40% de la population mondiale vit dans ces pays.
26:18 Donc ça pourrait laisser présager qu'on a une adoption future un petit peu plus importante.
26:24 Autre chose aussi à souligner dans le rapport, c'est qu'effectivement, ils mettent en exergue le fait qu'il y ait une adoption institutionnelle qui n'était pas là avant.
26:32 Et nous, on le voit bien chez KPMG au quotidien, c'est qu'on a effectivement des institutions financières, des banques qui viennent nous voir,
26:40 des entreprises du luxe, de l'automobile, etc., qui soit souhaitent expérimenter dans le milieu des actifs numériques et des blockchains,
26:49 soit souhaitent déjà intégrer dans leur service ou dans leurs produits des éléments de cet écosystème.
26:54 Donc là, on voit quand même qu'il y a une adoption qui pourrait aussi...
26:57 Les chiffres, peut-être de 2023, vont être à nouveau à la hausse. On verra.
27:01 On termine très rapidement avec le règlement Jonhume. C'est un règlement qui a été adopté à l'Assemblée nationale.
27:08 Tout à fait. Jonhume pour tout ce qui est en fait jeux en ligne monétisable.
27:13 Donc en France, on a ce règlement, mais demain, pourquoi pas ? On pourrait avoir, par exemple, des éditeurs de jeux vidéo qui se mettraient à récompenser leurs utilisateurs avec des NFT ou des cryptos.
27:25 Et donc, ce règlement Jonhume est assez utile quand même pour l'écosystème parce qu'il donne un cadre réglementaire très clair, défini,
27:33 qui du coup, permet à ces acteurs de se dire « bon, je dois mettre des mesures en place en termes de lutte contre le planchement d'argent et le financement du terrorisme
27:43 sur l'identification de mes clients, sur comment je préviens l'addiction chez les jeunes par exemple, sur tout ce qui est jeux en ligne. »
27:50 Donc c'est vraiment hyper...
27:52 C'était très attendu.
27:54 Merci beaucoup Hélène Jacquinet, consultante chez Cap PMG Crypto. C'était Smartech. Merci à vous de nous suivre avec une grande fidélité.
28:03 [Musique]