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DB - 01-11-2023

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00:31 [Bruit de voiture]
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00:55 - Regarde-les, ils sont sinistres.
00:57 - On y va ?
00:59 - Je garde l'anneau ?
01:01 - Bien sûr.
01:03 [Bruit de pas]
01:05 [Bruit de pas]
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01:09 [Bruit de pas]
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01:17 - Asseyez-vous.
01:19 [Bruit de pas]
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01:23 [Bruit de pas]
01:25 [Bruit de pas]
01:27 - Julien vous a sûrement parlé de notre affaire.
01:29 C'est sûrement très mal car il n'y connaît rien.
01:33 Alors je vais vous l'expliquer de nouveau.
01:37 Le terrain qui entoure cette maison mesure 220 hectares.
01:43 - 222.
01:45 - Oui, 222.
01:47 Nous avons projeté, mon frère et moi,
01:51 d'y construire un complexe d'immeubles bon marché
01:55 pour y loger les 2500 ouvriers de Nijmegen et des environs.
02:01 Je n'insisterai pas sur l'aspect social de ce problème,
02:05 qui est pourtant capital,
02:08 mais qui pourrait échapper à une jeune fille comme vous.
02:12 Pourquoi vous riez ?
02:14 - Non, pour rien. Un souvenir personnel.
02:17 - Mademoiselle, quand je parle d'affaires,
02:20 je n'aime pas être interrompu par les sourires ou les sous-entendus.
02:24 Alors si vous avez quelque chose à dire, dites-le.
02:27 - Mais ça n'amusera que moi.
02:29 - Dites-le.
02:31 - Mon frère venait de discuter un jour avec mon père, qui est architecte,
02:35 et il l'accusait de camoufler ses espoirs de bénéfice derrière un paravent politique.
02:40 Mon père a répondu que ça n'avait rien de politique et mon frère a ajouté...
02:43 - De social alors, c'est pire !
02:45 - De social alors, c'est pire !
02:48 Vous voyez, il va mieux continuer.
02:55 Vous disiez "je préfère".
02:59 - Oui, oui. Je ne pensais pas en arriver à parler si vite de monsieur votre père,
03:03 mais puisque vous abordez ce problème, nous avons pris nos renseignements.
03:07 C'est un architecte de grande valeur et 2500 logements,
03:11 ce n'est pas une affaire négligeable.
03:14 Alors, nous avons déjà fait travailler nos bureaux d'études, bien sûr,
03:18 et les plans d'ensemble sont assez avancés, mais enfin, rien n'est encore signé.
03:23 Alors, puisque je sais que vous passez par Saint-Raphaël,
03:28 voulez-vous lui dire que nous sommes prêts à le rencontrer ?
03:31 - Non, monsieur.
03:33 L'agence de mon père marche très bien, il n'a besoin de personne pour trouver des clients.
03:39 - Je suis pourtant aperçu des cambrions de nos plans.
03:42 - Il ne les verra pas, monsieur, et moi non plus.
03:45 Je ne comprends pas ce que vous êtes venu faire.
03:48 Me convaincre, m'a dit Julien, et de quoi ?
03:51 Vous voyez, vous êtes comme moi. Vous sentez que vous perdez votre temps.
03:58 Alors, je vous laisse avec Julien, il décidera seul de signer ou non.
04:01 - Un instant !
04:03 Si Julien hésitait à signer, c'est à cause de vous.
04:07 Vous prétendez que la veille de sa mort, notre sœur vous a chargé d'un message pour lui.
04:12 - Madame Van Dyken m'a dit exactement ceci.
04:16 Il faut qu'il garde la maison, mes frères veulent la vendre, il ne le faut pas.
04:21 - Vous parlez de dont, cette nuit-là ?
04:23 - C'était un répit, le dernier. Elle le savait elle-même.
04:28 - Entrez.
04:33 - Mademoiselle, vous n'avez pas quitté Madame Van Dyken jusqu'à l'instant de sa mort.
04:38 Pas tel ou à un moment ou à un autre, pour trouver l'usage de la parole.
04:44 - Non, monsieur.
04:46 - Même la dernière nuit ?
04:48 - Même la dernière nuit.
04:52 - N'êtes-vous pas venue me chercher ?
04:57 - Je suis venu, monsieur.
05:00 - N'êtes-vous pas venue me chercher cette nuit-là ? Parce que Madame Van Dyken me demandait.
05:05 - Ce n'était pas Madame Van Dyken qui demandait, c'était le médecin, quand il a fait la piqûre de morphine.
05:11 - Mais la nuit précédente.
05:14 - Non, mademoiselle. C'est un rêve que mademoiselle a dû faire.
05:19 - Pardonnez-moi, mais c'est plus fort que moi.
05:24 Alors, il faudrait que j'avoue avoir menti, c'est ça ?
05:27 Ou avoir rêvé pour prouver que Julien fait exactement ce que je veux.
05:30 Alors, vous calculeriez vos petits pourcentages et vous m'en donneriez une partie.
05:35 - Assez de comédie, mademoiselle !
05:37 C'est l'autorisation de vente.
05:40 Allez, signe !
05:42 - Non !
05:43 - Anne.
05:45 ...
06:10 ...
06:33 ...
06:50 - Tenez, il y a encore des délaps.
06:52 - Ne regarde pas. Viens.
06:56 ...
07:25 ...
07:36 - Merci, Thomas.
07:37 ...
08:00 ...
08:15 - La femme de chambre est partie.
08:17 - Elle va s'installer dans le nord avec son mari, sur une plage.
08:21 Ils vont s'acheter un petit hôtel.
08:23 Les oncles l'ont payé assez cher pour mentir.
08:26 ...
08:34 Je te présente la collection Van Dycken, à laquelle mon père a consacré le reste de sa vie.
08:39 ...
08:42 Tous sont exceptionnels.
08:44 ...
08:47 Ils permettront de faire un musée international.
08:50 - Tu t'es décidé pour le musée ?
08:52 - Non, pas encore. J'ai un an devant moi.
08:55 Quand j'aurai fini mes études, en juillet prochain, je reviendrai ici et je prendrai ma décision.
09:01 ...
09:03 Nous en parlerons tous les deux cet hiver à Paris.
09:06 ...
09:10 Ce que j'aimais faire quand j'étais enfant.
09:12 ...
09:16 Entrer dans les tableaux.
09:18 ...
09:19 - Ce temps-là est fini, Julien.
09:21 - J'y reviens ce soir parce que tu me quittes.
09:25 ...
09:30 Tu prends vraiment l'avion demain matin pour Londres ?
09:33 ...
09:36 - Oui.
09:38 Il faut que j'embrasse Sarah, ça fait des mois que je ne l'ai pas vue.
09:41 ...
09:43 Il faut aussi que je règle des problèmes financiers avec maître Bratcher.
09:47 ...
09:49 L'argent qui me revient de la Maison Bleue, j'en aurai besoin pour payer mes études et pour vivre.
09:56 - Ne parle pas d'argent.
09:58 - C'est important.
09:59 - Je sais, mais pas ce soir.
10:01 Ce soir, viens.
10:04 Viens dans le tableau avec moi.
10:06 ...
10:20 - Imagine l'hiver.
10:22 Les volets fermés.
10:24 Le silence.
10:27 Imagine la neige.
10:29 Les pans dans leur cage.
10:31 Tu les entends ?
10:33 - Je les entends.
10:36 - Imagine Thomas dans la cuisine avec le palfrenier.
10:39 Le soir et le jour, cartes.
10:42 Ils attendent que je revienne.
10:44 Ils attendent l'été.
10:46 Tu les vois ?
10:48 - Je les vois.
10:51 - La rivière sous ton front.
10:55 La maison dans tes yeux.
10:58 Le lac sur ton cou.
11:01 Un homme, peut-être un chasseur sur ta joue droite, avec un fusil.
11:06 Et son chien derrière ton oreille.
11:11 Sur l'autre joue, des enfants.
11:14 Quatre qui tirent une luge avec des fagots de bois morts.
11:22 Et sur tes lèvres, un mot.
11:28 Un mot que je vais prononcer pour la première fois.
11:33 Personne avant toi.
11:36 Personne après toi.
11:38 - Julien.
11:39 - Non, pas toi.
11:42 Pas tes lèvres.
11:44 Les miennes.
11:46 Pas ta voix.
11:48 La mienne.
11:50 - Si ce mot te fait peur, ne le prononce pas.
11:54 Tu pars vraiment demain, il le faut.
11:59 Attends.
12:01 Anne.
12:17 - Oui, Julien.
12:21 - Anne.
12:23 - Oui, j'écoute.
12:28 - Je t'aime.
12:32 - Je t'aime.
12:36 - Je t'aime.
12:40 - Je t'aime.
12:44 - Je t'aime.
12:48 - Je t'aime.
12:51 - Je t'aime.
12:54 - Je t'aime.
12:58 - Je t'aime.
13:01 - Je t'aime.
13:04 - Je t'aime.
13:08 - Je t'aime.
13:11 - Je t'aime.
13:14 ...
13:24 ...
13:34 ...