• l’année dernière
Le numérique pour tous avec Paul Midy, député Renaissance et Thomas Fauré, président de Whaller.

Retrouvez Le numérique pour tous avec Vanessa Pérez tous les samedis à 14h30 sur #SudRadio.
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##LE_NUMERIQUE_POUR_TOUS-2023-11-04##

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00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
00:06 Vérissure présente...
00:07 Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
00:11 Bonjour et bienvenue dans le numérique pour tous.
00:14 Aujourd'hui, une émission spéciale, sécurité de l'espace numérique.
00:17 En effet, une loi vient de passer pour mieux protéger les Français en ligne
00:21 et lutter contre le cyberharcèlement, l'accès des enfants à la pornographie
00:25 et les arnaques en ligne.
00:26 Mais ces lois vont-elles suffire ?
00:27 Sommes-nous prisonniers des grandes plateformes que sont Google, Amazon, Facebook et Apple ?
00:32 Et y a-t-il des alternatives de réseaux sociaux pour éviter ces dérives ?
00:36 C'est ce que nous tenterons de comprendre avec nos invités.
00:39 Le numérique pour tous, spéciale sécurité de l'espace numérique,
00:42 c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:44 Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Pérez.
00:47 Et pour commencer cette émission spéciale, sécurité numérique,
00:50 j'ai le plaisir d'accueillir le député Renaissance, Paul Midi.
00:53 Paul, bonjour.
00:54 Bonjour.
00:55 On est ravis de vous avoir en plateau.
00:56 Et alors, comme toujours, votre actualité est très riche,
00:58 puisqu'en plus d'être un fervent défenseur de l'innovation,
01:01 vous avez été le rapporteur général de la loi sécuriser et réguler l'espace numérique.
01:07 Loi qui a été adoptée à l'Assemblée nationale il y a un peu plus d'une semaine.
01:11 Je rappelle que ce projet vise à mieux protéger les Français en ligne
01:15 en luttant notamment contre le cyberharcèlement,
01:17 l'accès des enfants à la pornographie et les arnaques en ligne.
01:20 C'est bien ça, je l'ai tout dit ?
01:21 C'est exactement ça.
01:22 Vous savez, on passe aujourd'hui plus de temps dans l'espace numérique,
01:25 donc sur Internet, que dans l'espace public.
01:27 En moyenne, c'est deux heures par jour pour les Français.
01:30 Et si vous prenez les 15-24 ans, c'est même quatre heures par jour.
01:33 Mais Paul, on a un peu le sentiment quand même en France
01:35 qu'on laisse développer des monstres, notamment les réseaux sociaux.
01:38 Et dès qu'ils deviennent trop gros,
01:39 avec notamment malheureusement des suicides d'enfants ou du cyberharcèlement,
01:43 là, on légifère.
01:44 Pourquoi on n'a pas agi plus tôt ?
01:46 Oui, vous savez, vous avez raison.
01:47 C'est le Far West aujourd'hui.
01:49 Ça fait maintenant cinq ou dix ans que 80% des Français
01:51 vivent quotidiennement dans les réseaux sociaux.
01:54 Et c'est le Far West.
01:55 Et donc, tout le monde a pris conscience que ce monde-là, on n'en voulait pas.
01:59 Qu'est-ce que c'est très concrètement ?
02:00 C'est plus de 50% de nos jeunes qui se sont fait déjà cyberharceler,
02:03 harceler sur les réseaux sociaux.
02:05 Et ça mène à quoi ?
02:06 Souvent au pire, c'est aujourd'hui dans notre pays,
02:09 tous les 15 jours, un jeune qui se suicide
02:11 suite à cyberharcèlement ou harcèlement scolaire.
02:13 Donc, vous prenez, je faisais le calcul,
02:16 on a mis deux mois à étudier cette loi à l'Assemblée nationale.
02:19 En deux mois, c'est quatre jeunes qui se suicident.
02:21 C'est inacceptable.
02:22 Maintenant, on a aussi 50% des arnaques qui sont en ligne.
02:27 Ce sont 9 millions de Français qui perdent de l'argent chaque année
02:30 dans ces arnaques.
02:31 Vous avez peut-être reçu, on en parlera, des SMS pour payer les fausses amendes.
02:35 Et puis, vous avez mentionné la pornographie.
02:38 C'est 80% de nos enfants qui ont été exposés à la pornographie,
02:43 parfois très jeunes, à cause d'Internet.
02:45 Alors justement, on va parler de la pornographie.
02:47 On va commencer justement à l'accès à ces images.
02:50 Concrètement, de quoi on parle ?
02:51 On parle de quel type de consommation ?
02:53 De quoi on parle, vous savez, c'est parfois des jeunes enfants,
02:55 ça peut être 5, 6 ans, voire plus jeunes,
02:57 qui prennent la tablette de leurs parents, souvent leur papa,
03:01 et puis qui cliquent un peu partout.
03:03 Si vous avez des enfants, vous avez vu ça.
03:05 Et puis parfois, ils cliquent sur...
03:06 Oui, mais ils ne le faisaient pas sur les sites.
03:07 Voilà, mais il y a des parents qui le font.
03:10 Vous savez que la pornographie, c'est un tiers de la bande passante d'Internet.
03:13 Donc, la consommation, elle est massive.
03:15 Et donc, parfois, les enfants se retrouvent en cliquant sur une tablette,
03:18 exposés à la pornographie très violente, très brutale.
03:22 Ça peut être aussi des jeunes adolescents qui vont eux-mêmes,
03:25 avec une démarche un peu plus proactive,
03:27 chercher de la pornographie et qui sont exposés d'une façon massive.
03:31 Et donc, s'il n'est pas illégal pour un mineur de consommer de la pornographie,
03:35 c'est illégal dans notre pays d'exposer les mineurs à la pornographie.
03:39 Pourquoi ?
03:40 Parce qu'on sait maintenant, et ça a été documenté par les scientifiques,
03:43 qu'une exposition très, très jeune peut créer des traumatismes.
03:47 Et même pour un jeune adolescent qui serait trop exposé à la pornographie,
03:51 ça génère des biais dans sa construction de sa vie sexuelle
03:54 et aussi dans les rapports hommes-femmes.
03:56 Et donc, il faut absolument protéger nos jeunes enfants contre la pornographie.
04:01 Parce que vous savez, c'est très simple.
04:02 Aujourd'hui, vous allez sur Internet, vous mettez le mot "sexe" sur Google,
04:06 vous cliquez sur un site, on vous demande de cliquer juste pour ça,
04:09 vérifier que vous avez 18 ans.
04:10 N'importe qui peut le faire, même quand vous avez 5 ans.
04:13 Vous cliquez dessus et là, vous êtes exposés
04:15 à des millions de contenus de pornographie.
04:17 On sent que la colère vous anime et c'est complètement légitime.
04:20 Alors Paul, j'ai envie de vous demander comment on peut prouver sa majorité ?
04:22 Parce que c'est justement le principe de la loi que vous avez mise en place.
04:25 Alors on va mettre en place, et c'est grâce à cette loi,
04:28 un outil très simple, un peu comme votre application bancaire.
04:31 Vous savez, quand vous devez valider un virement
04:34 ou quand vous êtes en train de faire un paiement sur Internet avec votre carte bancaire,
04:37 vous allez sur votre app et vous dites "vous validez ça".
04:39 Eh bien, ça sera la même chose.
04:42 Quand vous irez en tant que majeur sur un site pornographique,
04:46 pour vérifier votre majorité, vous irez sur votre app
04:49 où vous avez vérifié votre identité.
04:52 Et en un clic, en 5 secondes,
04:54 vous vérifierez le fait que vous êtes majeur
04:57 et vous aurez accès au contenu pornographique.
04:59 Mais si vous n'êtes pas majeur,
05:00 vous ne pourrez pas avoir accès au contenu pornographique.
05:03 Et ça, c'est à partir de quand ?
05:05 Ça, ça sera dans les prochains mois.
05:06 Il faut que, évidemment, tous les textes d'application de la loi se mettent en place,
05:10 que les solutions techniques qui existent déjà
05:13 soient mises à disposition du grand public.
05:15 Et surtout, ce qui est important,
05:17 c'est que les plateformes qui diffusent la pornographie,
05:20 si elles ne mettent pas en place ces solutions-là,
05:22 l'ARCOM, c'est-à-dire le régulateur du numérique,
05:27 pourra fermer ces plateformes et interdire leur accès en France.
05:32 J'ai cru que c'était une amende de 250 000 euros.
05:34 Vous pensez que c'est excluatif ?
05:35 Alors, c'est 250 000 euros,
05:37 mais c'est aussi en pourcentage du cible d'affaires.
05:39 Donc, pour des groupes comme les grandes plateformes de pornographie mondiales,
05:43 qui font des centaines de millions d'euros,
05:46 voire plus de chiffres d'affaires chaque année,
05:49 ça pourra chiffrer beaucoup plus fort.
05:51 On a l'espoir que ça peut dissuader ?
05:52 Vous allez aller jusqu'au...
05:53 Oui, et puis surtout, plus que l'amende,
05:54 ce qui va dissuader, c'est le fait d'être déréférencé
05:57 ou d'être bloqué dans notre pays.
05:59 Et donc, si un site ne se conforme pas à la législation,
06:01 il ne sera plus accessible dans notre pays.
06:03 Alors, Paul, venons-en à la haine en ligne également,
06:05 et au cyber-harcèlement, vous en parliez en introduction.
06:08 Concrètement, qu'allez-vous tenter d'éviter, justement, avec cette loi ?
06:12 Eh bien, vous savez, le ministre de l'Éducation l'a dit,
06:15 Gabriel Attal, à très juste titre.
06:17 Sur le cyber-harcèlement, sur le harcèlement en général,
06:19 il faut que la peur change de camp.
06:21 Il faut que les harceleurs aient peur.
06:23 Et la peur, elle doit aller de ce côté-là.
06:25 Donc, on met en place deux nouvelles sanctions.
06:27 La première, une sanction d'amende,
06:29 parce qu'on veut des sanctions graduées.
06:31 Ça ne peut pas être dans 95% des cas, il ne se passe rien.
06:34 Parce que souvent, d'ailleurs, les harcelés ne portent pas plainte,
06:38 parce qu'ils ont souvent honte de la situation.
06:40 Et dans 5% des cas, quand vous êtes, par exemple,
06:42 vous savez, la chanteuse Oshie ou le chanteur Edith Préteau,
06:45 vous avez un peu de temps, un peu d'argent,
06:47 et les bons avocats, au bout de trois ans, en justice,
06:49 vous arrivez à faire condamner dix personnes
06:51 sur les millions qui vous ont cyber-harcelés.
06:53 Et donc, il faut des sanctions graduées
06:55 que la police doit pouvoir mettre.
06:57 Et c'est ça, le principe d'une amende.
06:59 Et donc, ça, on a mis ça en place par la loi.
07:00 Premier élément.
07:01 Deuxième élément, c'est la peine de bannissement des réseaux sociaux.
07:04 Comme dans la vie physique, quand un ex-mari,
07:07 parce que c'est souvent comme ça que ça se passe,
07:08 bat son ex-femme,
07:10 le juge peut prendre une mesure de privation de liberté,
07:13 d'éloignement physique.
07:15 C'est-à-dire que le mari violent ne peut plus aller
07:18 dans telle ville ou dans tel département
07:20 pour une période donnée.
07:22 Eh bien, ça doit être pareil sur les réseaux sociaux.
07:25 Si vous avez été condamné pour cyber-harcèlement,
07:28 vous devez pouvoir être banni de Facebook, par exemple,
07:30 si vous avez cyber-harcelé sur Facebook
07:32 pendant six mois ou douze mois en cas de récidive.
07:34 Et donc ça, ça fonctionne pour les jeunes également, les mineurs ?
07:37 Alors, pas pour les mineurs.
07:38 Ça sera malheureusement que pour les majeurs.
07:39 Parce qu'il y a ce harcèlement quand même entre mineurs.
07:41 Exactement.
07:43 Ça sera...
07:43 Alors non, si, si, pardon, je vous dis une bêtise.
07:45 Ça sera bien, ça marchera pour tout le monde.
07:47 D'accord.
07:48 Évidemment.
07:49 Et six mois pour les primo-délinquants
07:51 et douze mois pour ceux qui sont en récidive.
07:53 D'accord.
07:54 Alors, on se souvient, Paul Jean-Noël Barreau,
07:56 le ministre du Numérique,
07:58 recevait Elon Musk en ce début d'année.
08:01 Et justement, il y a eu un engagement
08:03 qui semble-t-il a été pris pour limiter
08:05 ce qu'on appelle les bulles de fil.
08:06 C'est-à-dire que plus vous allez cliquer sur chatons,
08:08 plus vous allez voir des chatons, par exemple,
08:09 dans votre fil Facebook ou votre fil publicitaire.
08:12 Le problème, c'est que ça marche aussi avec des mots
08:14 qui sont plus radicaux que cela, comme le mot suicide.
08:17 Est-ce que les engagements ont été tenus ?
08:19 Parce que c'est dramatique, effectivement, ce qui peut arriver.
08:21 À force d'habiter ses yeux à un type d'image,
08:23 on trouve que ça devient naturel.
08:25 Est-ce qu'il y a des suites ?
08:27 Oui, il y a des suites.
08:28 Je vais vous dire, mais vous avez raison
08:29 de mettre le doigt sur ce point-là,
08:31 parce que ces bulles algorithmiques,
08:32 c'est un enfermement.
08:34 Alors, s'enfermer sur des images de petits chatons,
08:37 ce n'est pas très grave.
08:38 Mais quand vous commencez, par exemple,
08:39 à cliquer sur du contenu complotiste,
08:42 des contre-vérités,
08:43 eh bien, au bout d'un moment,
08:44 vous ne voyez plus que ça.
08:45 Et vous êtes dans une bulle
08:46 où vous n'avez que ce son de cloche
08:48 et vous êtes enfermé dans un type d'information donnée.
08:52 Et donc, ce qu'il faut, c'est pouvoir sortir de ces bulles.
08:54 Et donc, grâce au règlement européen DSA
08:56 qu'on met en place, grâce à la loi
08:58 dont j'étais rapporteur général,
09:00 eh bien, en fait, je fais très simple.
09:02 On va obliger les plateformes à vous donner un bouton,
09:05 qui est le bouton "sortir de ma bulle".
09:07 Je clique sur ce bouton
09:08 et au lieu d'avoir, vous savez ce qu'on appelle,
09:10 un newsfeed, un fil d'information
09:13 qui est basé uniquement sur mes préférences
09:15 et donc ce sur quoi j'ai cliqué dans le passé,
09:17 il va être basé sur d'autres critères
09:21 que vos préférences personnelles.
09:23 Et donc, ça vous permettra de sortir de votre bulle.
09:26 De la même façon que dans le monde physique,
09:28 quand on prend un bus pour emmener des jeunes,
09:30 les sortir de leur quartier,
09:31 les sortir de leur ville
09:32 pour qu'ils voient autre chose,
09:34 qu'ils se confrontent à d'autres gens, à la différence,
09:36 eh bien, c'est la même chose.
09:37 Ce bouton-là qui va être mis en place obligatoirement
09:40 pour les plateformes,
09:41 c'est comme le bus qui nous permet d'aller voir
09:43 un petit peu plus loin que le bout de son nez
09:45 et sortir de sa bulle algorithmique.
09:47 Donc, en fait, vous appliquez toutes les règles
09:48 de la vraie vie à l'espace numérique.
09:49 C'est exactement le principe.
09:51 Exactement. Tout ce qui marche bien dans la vie physique,
09:53 il faut le mettre dans la vie numérique.
09:55 Alors, vous nous parliez aussi en introduction
09:56 de ce filtre anti-arnaque.
09:58 On a tous reçu ces messages de Amélie
10:00 ou même une amende à payer.
10:02 Et puis là, on se retrouve piégé à payer un autre dispositif.
10:04 Là aussi, vous allez pouvoir nous protéger.
10:06 Oui, bien sûr, parce que ces arnaques,
10:07 elles sont donc massives.
10:08 C'est 9 millions de Français qui perdent de l'argent
10:11 chaque année à cause de ces arnaques.
10:13 C'est le SMS sur la fausse amende,
10:15 sur la fausse prise de rendez-vous sur Amélie
10:18 ou des choses comme ça.
10:20 C'est très difficile de les éviter, honnêtement.
10:23 Et donc, comment ça va marcher ?
10:24 On met en place un filtre anti-arnaque.
10:26 C'était une promesse du président de la République
10:27 dans sa campagne de l'année dernière, de 2022.
10:30 Ça va être que quand vous allez cliquer, par exemple,
10:32 sur le SMS que vous pensez être un vrai SMS
10:35 pour payer une vraie amende,
10:36 vous allez cliquer sur le site,
10:38 sur le lien du site qui vous emmène
10:40 pour payer cette fausse amende.
10:42 Et si c'est un site d'arnaque,
10:43 vous aurez une mention, un panneau du gouvernement
10:46 qui vous dit "Attention, ce site est reconnu comme une fraude.
10:50 Si vous voulez quand même y aller, vous pourrez y aller."
10:53 Mais ça permettra d'arrêter la majeure partie des Français
10:57 qui pensaient aller payer une vraie amende
10:59 et qui s'apprêtaient à payer une amende
11:01 auprès de criminels et de délinquants
11:04 qui lancent leur filet
11:06 et qui réussissent à récupérer beaucoup d'argent
11:09 avec ce type d'arnaque.
11:10 Néanmoins, on continue à être vigilant,
11:11 on ne clique pas n'importe où.
11:12 Bien sûr, il faudra toujours être vigilant.
11:14 Ce filtre ne pourra pas combattre 100% des arnaques.
11:17 Mais si on arrive à enlever 60 à 80% des arnaques,
11:20 ça va être un beau succès.
11:21 Pour conclure, et dans un autre domaine,
11:23 parce qu'il ne faut pas oublier que vous êtes aussi,
11:25 vous représentez les jeunes entreprises et les start-up.
11:28 Il y a des bonnes nouvelles dans ce domaine que vous gérez.
11:30 Il n'y a pas que des sanctions et des amendes.
11:33 Et la mesure "jeunes entreprises" vient de passer
11:35 et c'est une belle victoire pour les entrepreneurs.
11:37 On peut aussi en parler pendant un moment.
11:38 Oui, exactement. Très, très bonne nouvelle.
11:41 C'était d'abord une promesse du président de la République
11:43 dans sa campagne.
11:43 Il l'a annoncé à VivaTech en juin,
11:47 suite au rapport que j'avais donné au gouvernement.
11:50 Et maintenant, c'est une mesure qui va voir le jour
11:54 au 1er janvier 2024.
11:55 Qu'est-ce qu'elle va permettre ?
11:56 Elle va permettre à nos start-up, nos PME, nos ventes
11:58 d'aller lever un demi-milliard d'euros supplémentaires par an
12:02 et de créer 30 à 50 000 emplois dans les prochaines années.
12:05 Donc, ce n'est pas une petite chose.
12:06 Et cette mesure "jeunes entreprises",
12:08 elle va permettre d'aider sur quatre dimensions.
12:11 Aider à embaucher, aider à lever des fonds,
12:13 aider en trésorerie et aider en accès à la commande publique.
12:17 Voilà, donc c'est des milliers de jeunes entreprises
12:19 qui vont entrer dans ce nouveau dispositif
12:22 avec un focus très particulier sur nos start-up deep tech
12:26 et industriels sur lesquels on met beaucoup plus d'efforts.
12:29 Merci beaucoup, Paul Midi.
12:30 Restez avec nous, dans quelques instants,
12:32 on vous fera découvrir un réseau social
12:34 où vos données sont protégées et les gens sont respectueux entre eux.
12:38 Oui, on peut le dire comme ça.
12:39 Le numérique pour tous, ça continue dans quelques instants.
12:41 Et c'est sur Sud Radio.
12:42 Vérissure, le numéro un des alarmes en France.
12:45 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuit.
12:48 Vérissure présente...
12:49 Sud Radio, le numérique pour tous.
12:52 Vanessa Perez.
12:53 Et aujourd'hui, dans le numérique pour tous spécial
12:55 sécurité de l'espace numérique,
12:56 j'ai le plaisir de recevoir un homme à l'origine d'un réseau social collaboratif.
13:01 Une solution made in France,
13:02 oui, made in France, hébergée également en France
13:04 et qui se donne pour mission de développer une technologie de confiance
13:08 pour un web souverain et sécurisé.
13:10 Ça s'appelle Waller, W-H-A-L-E-R, si vous avez envie d'y aller.
13:15 Alors Thomas Waller, Thomas Waller, non Thomas,
13:17 on est ravis de vous recevoir et vous êtes donc le créateur de cette plateforme
13:20 et donc vous proposez une vision alternative à ce que proposent les GAFA.
13:23 C'est possible ça de lutter contre ces géants du numérique ?
13:27 Non seulement c'est possible, mais c'est une nécessité absolue.
13:31 On vient d'entendre le député Paul Midi nous expliquer
13:38 cette régulation qui est enfin mise en œuvre au niveau de l'Europe,
13:43 bien sûr, au niveau de la France, avec des mesures complémentaires sur la cyber,
13:46 on pourra en reparler.
13:49 Et enfin, on s'attaque à ce problème.
13:50 Mais pourquoi est-ce qu'on s'attaque à ce problème ?
13:52 On s'attaque à ça parce que ceux qui créent les plateformes numériques
13:56 aujourd'hui, qu'utilisent nos concitoyens, dans la grande majorité,
14:00 malheureusement, ce ne sont pas des plateformes ni françaises ni européennes.
14:03 Ce sont des plateformes américaines pour la plupart, chinoises maintenant.
14:07 Et si on ne les combat pas quelque part,
14:11 elles vont coloniser notre cerveau complètement,
14:15 notre espace attentionnel également complètement.
14:20 C'est déjà ce qu'elles tentent de faire, c'est déjà ce qu'elles parviennent à faire.
14:25 Et moi, je pense que non seulement ce combat, il est nécessaire,
14:29 mais il est aussi un bon combat pour essayer de créer des choses
14:33 qui ne sont pas tout à fait des copies de ces plateformes américaines.
14:38 Mais tous ces problèmes qu'évoquait Paul Midi, justement,
14:40 le cyber-insallement, la haine en ligne, etc.
14:42 Ce sont ces plateformes qui l'ont généré.
14:44 Est-ce qu'elles en sont à l'origine ?
14:45 Ou alors, comme le disait Paul, effectivement, on est sur un Far West
14:48 aussi bien de la vie physique transposée à la vie numérique.
14:51 Bien sûr qu'elles en sont l'origine première.
14:56 À savoir les causes de ces problématiques.
14:59 Évidemment, elles sont multiples, ces causes.
15:02 Mais principalement, il ne faut pas être naïf.
15:05 Ces plateformes, celles dont on parle, que tout le monde connaît,
15:08 elles sont toutes construites sur l'idée d'un modèle économique
15:13 le plus, je dirais, qui rapporte le plus d'argent possible.
15:17 On l'avait vu ça très rapidement avec l'avènement de Google et de Facebook,
15:22 où les modèles économiques étaient la publicité.
15:26 Les premières plateformes de publicité dans le monde
15:31 sont Google et Facebook.
15:32 Et donc, il ne faut pas chercher midi à 14 heures, si j'ose dire.
15:36 Et ce n'était pas un jeu de mots.
15:39 Il ne faut pas chercher midi à 14 heures.
15:44 Ces gens-là veulent faire de l'argent.
15:45 Et ce qu'il y a derrière l'argent, il y a évidemment, au fur et à mesure
15:48 des années qui passent, le pouvoir.
15:50 C'est-à-dire qu'elles ont désormais ces GAFA, auxquels je rajouterais un M,
15:55 le M de Microsoft, et puis toutes les plateformes qu'on connaît,
15:58 que sont Netflix, TikTok, etc.
16:00 Toutes ces plateformes, au fur et à mesure de ces 10 ou 15 années
16:04 qui ont précédé, sont devenues des puissances
16:07 quasiment aussi puissantes que les États eux-mêmes.
16:10 Au point que même aux États-Unis se pose la question
16:15 de leur démantèlement, en tout cas de leur régulation aussi en interne.
16:19 Et on n'a pas le sentiment, justement, que les lois européennes
16:22 qui ont été dictées, elles légitiment l'action de ces plateformes.
16:24 Quelque part, elles leur donnent un cadre pour leur permettre d'agir.
16:27 Il n'y a pas d'opposition, il n'y a pas la création de nouvelles plateformes,
16:30 à part des choses comme des initiatives comme celle dont vous êtes à l'origine.
16:34 Mais en fait, on légitime leur activité.
16:36 Non, on légifère, on ne légitime pas.
16:40 Moi, je pense que la loi s'impose.
16:42 C'est-à-dire que quand on s'aperçoit qu'un champ d'action
16:46 n'est pas couvert par la loi, et pourtant,
16:51 je dirais, le quotidien de nos concitoyens,
16:54 il est clair que la loi doit évoluer, se créer et donner un cadre.
16:58 C'est absolument normal.
17:00 Maintenant, il faut faire bien attention à une chose.
17:03 Cette régulation, on en parle énormément,
17:08 elle a l'apparence, effectivement, d'une réplique européenne
17:13 vis-à-vis de ces grandes plateformes européennes.
17:16 Mais je pense qu'il ne faut pas nous tromper.
17:18 Elle n'est absolument pas la solution
17:22 pour que l'Europe redevienne une puissance technologique.
17:26 Elle n'est pas la solution.
17:28 Elle est simplement un garde-fou vis-à-vis des technologies
17:32 qui nous sont imposées par le mondialisme, quelque part,
17:37 ou l'aspect global des technologies, et d'Internet en particulier.
17:42 Il ne faut pas oublier, pour moi, le principal vecteur
17:48 de sursaut technologique qui devrait arriver,
17:53 et nous l'espérons, à moins de nous contenter
17:55 de rester des colonies numériques.
17:57 Il doit passer par les entrepreneurs, par les entreprises,
18:01 et aussi par une certaine forme de courage politique
18:06 qui a tant manqué dans les décennies précédentes,
18:09 et qui, à mon sens, manque encore un petit peu aujourd'hui.
18:13 Concrètement, on a des Américains qui lancent des plateformes,
18:16 les GAFA, on a l'Asie qui lance aussi des plateformes,
18:19 et nous, en Europe, on régule.
18:20 Vous vous dites, on a la possibilité de lancer
18:22 notre propre plateforme en Europe ?
18:23 Qu'est-ce qui manque ?
18:24 Des moyens, des compétences ?
18:26 C'est vrai, vous avez raison.
18:27 Souvent, on emploie ce truc-là, cette expression qui est de dire
18:30 "tous les autres se battent", et effectivement,
18:33 l'Europe, dans sa sagesse millénaire, regarde de loin,
18:37 régule, est extrêmement douée pour créer des textes,
18:40 pour discuter, mais il y a une chose qui est claire,
18:44 c'est que la technologie ira toujours plus vite que la loi.
18:48 Toujours.
18:49 C'est une course entre cet ancien monde que nous connaissons,
18:52 qui est basée sur la loi, depuis les premiers rois de France,
18:57 si vous voulez.
18:58 Qu'est-ce qui nous manque, Thomas, concrètement, en Europe,
19:01 pour monter une plateforme ?
19:02 Ce qui nous manque, c'est la capacité, non pas d'innovation,
19:05 c'est la capacité d'avoir et de recréer une vision politique.
19:10 Et j'insiste là-dessus, souvent, enfin souvent.
19:14 Parfois, on me dit "mais tu es chef d'entreprise dans la technologie,
19:18 ça n'est pas à toi de parler politique, etc."
19:21 Au contraire, je pense que la matière technologique
19:24 est une matière éminemment politique,
19:26 au sens où ce dont nous parlons, c'est du quotidien de nos concitoyens.
19:33 C'est comment nos sociétés s'organisent,
19:36 qu'est-ce qu'on permet.
19:37 On a parlé cyberharcèlement, on a parlé pornographie.
19:41 L'état actuel des choses pourrait faire pleurer.
19:45 En réalité, quand on dit 80% des gamins de 12 ans
19:49 ont déjà vu des films pornographiques,
19:51 mais au-delà de dire "des études montrent qu'effectivement
19:56 ça abîme probablement leur rapport homme-femme,
20:00 leur éducation à la sexualité",
20:02 mais au-delà de ça, est-ce qu'on a envie de ça pour nos gamins ?
20:07 C'est assez évident.
20:09 - Concrètement, ce que tu veux dire,
20:12 au niveau de l'Europe, il faut se doter et donner moyen
20:14 de créer sa propre plateforme ?
20:15 - Je répète ce que j'ai dit.
20:16 Ce n'est pas au niveau de l'Europe d'abord,
20:18 c'est au niveau de chacun de nos dirigeants politiques,
20:20 en particulier les chefs d'État.
20:22 Nous devons recouvrir une vision politique forte de souveraineté.
20:27 C'est comme ça qu'on appelle les choses,
20:29 c'est-à-dire une vision qui nous amène à la liberté.
20:32 Quand je dis une vision, je pense que c'est ce qui nous manque,
20:36 parce qu'il ne nous manque pas les entrepreneurs,
20:38 il ne nous manque pas les cerveaux,
20:40 il ne nous manque pas les sciences,
20:42 ni même les capacités à faire.
20:44 Il nous manque l'idée peut-être toute petite,
20:48 mais qui est si grande,
20:50 qui est de penser que nous sommes encore capables de faire.
20:54 Nous, Français, nous, Européens,
20:56 nous sommes encore capables de créer des technologies
20:59 à la hauteur de ce qu'ont fait les GAFA,
21:02 puis plus tard, et ce que font maintenant les Chinois en particulier.
21:07 Nous en sommes capables.
21:08 Nombre de personnels politiques auxquels je parle
21:11 n'en sont pas persuadés.
21:13 Combien de fois j'entends l'idée selon laquelle
21:17 les Américains feront mieux,
21:20 il vaut mieux choisir des solutions Microsoft.
21:23 On a l'homme politique en face de nous,
21:25 vous parlez de vision politique.
21:26 Paul Midi, c'est une vision qui vous anime,
21:28 vous gérez à la fois les entrepreneurs,
21:30 et les décrets qui permettent de cadrer les actions.
21:33 Cette vision, elle manque ?
21:35 Je pense que la vision qu'on porte avec le président de la République,
21:38 elle est claire,
21:39 on est la seule force politique malheureusement dans notre pays
21:41 qui portons le projet européen.
21:44 Je pense un peu comme vous le dites,
21:47 que pour se battre face aux géants américains
21:49 et face aux géants chinois,
21:50 ce n'est pas uniquement en France qu'on va réussir,
21:52 c'est en Européen.
21:54 Il faut qu'on continue à développer l'Union Européenne
21:57 beaucoup plus fortement.
21:58 Il y a un morcellement réglementaire dans l'Union Européenne
22:01 qui est compliqué pour nos entrepreneurs,
22:03 parce que quand vous lancez une boîte en France,
22:04 après il faut la lancer en Allemagne,
22:06 et puis ensuite en Italie, ce ne sont pas les mêmes règles.
22:08 Donc le plus possible, on va faire des règlements
22:11 qui sont au niveau européen.
22:13 Le mieux ce sera pour développer des champions européens,
22:15 et c'est pour ça que le DSA et le DMA dont on a parlé
22:18 sont au niveau européen.
22:20 Ils régulent le numérique,
22:22 il y a le morcellement réglementaire,
22:24 et puis il y a l'ambition politique.
22:26 Et moi je pense qu'il faut qu'on rende notre Europe
22:29 beaucoup plus politique,
22:31 la lier beaucoup plus avec la volonté des citoyens,
22:33 et il faut qu'il y ait une volonté politique forte
22:36 au niveau européen pour construire ces champions européens.
22:39 Alors cette vision elle se construit,
22:41 elle est poussée par le Président de la République,
22:43 mais on sera beaucoup plus fort
22:45 le jour où elle sera portée par l'ensemble des pays européens,
22:48 et qu'elle nous permettra d'avoir une Europe puissante
22:51 au service de nos concitoyens,
22:53 et puis au service d'innovation.
22:54 Il n'y a aucune raison, aucune,
22:56 qui fait qu'on a tous autour de cette table
22:59 un téléphone qui n'est ni construit,
23:01 ni designé en Europe.
23:03 Mais là on est dans une volonté déclarative.
23:05 Est-ce que selon vous, les générations futures
23:07 vont voir enfin une Europe alignée ?
23:09 Vous qui travaillez avec des entrepreneurs,
23:10 pour avoir une approche globale de l'IA,
23:12 de la cybersécurité ?
23:13 Oui, je suis très optimiste,
23:14 parce que vous regardez l'écosystème de start-up français.
23:16 Il y a dix ans, le premier réflexe d'une start-up
23:19 qui marchait bien en France,
23:21 c'était d'aller conquérir le marché américain.
23:24 Maintenant le premier réflexe,
23:25 c'est d'aller conquérir le marché européen.
23:27 Parce qu'il existe enfin un début de marché européen
23:30 avec des règles européennes,
23:32 et il y a une conscience et une citoyenneté européenne.
23:35 Et donc en dix ans, ça a changé.
23:37 Et donc si on regarde dans les dix prochaines années,
23:39 ça va encore changer dans le bon sens,
23:41 mais il faut qu'on accélère.
23:42 Paul, Thomas Fauret, pour conclure,
23:44 évoquait effectivement la vitesse de l'innovation
23:46 qui est beaucoup plus rapide que celle de la législation.
23:48 Selon vous, et pour conclure,
23:49 on peut gagner une guerre économique et sociale
23:51 à coup d'actes législatifs ?
23:53 Non, ça c'est sûr qu'on ne gagne pas.
23:55 On peut se protéger, protéger nos concitoyens.
23:58 Mais si on veut gagner la guerre de l'innovation,
24:01 qui est une guerre économique, une guerre sociale,
24:04 elle se fait en innovant.
24:06 Et en mettant les financements qu'il faut sur l'innovation.
24:09 C'est ça le nerf de la guerre,
24:11 c'est avoir les bons financements, les mettre sur l'innovation,
24:13 faire confiance à nos entrepreneurs,
24:15 et c'est comme ça qu'on est leader technologique au monde.
24:18 Et c'est pour ça que vous menez ce double combat
24:20 avec les entrepreneurs et avec les citoyens au quotidien
24:22 pour les protéger.
24:23 Merci à Paul Midi.
24:24 Je rappelle que vous êtes député Renaissance,
24:26 et Thomas Fauret, créateur de la plateforme Waller,
24:28 et vous avez le nom de VHA2LER.
24:30 Le numérique pour tous, c'est fini pour aujourd'hui.
24:32 Et pour prolonger la discussion,
24:33 on se retrouve sur vos réseaux sociaux préférés.
24:36 Je vous souhaite une excellente fin de week-end,
24:37 et je vous dis à la semaine prochaine.
24:39 Sud Radio, le numérique pour tous, Vanessa Perez.
24:43 Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
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