BG_081123_TrecentoFMartini

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00:00 [Générique]
00:08 Bonjour, bienvenue sur SRTV dans notre émission Bourse où les gérants de fonds
00:13 viennent nous présenter, proposer leurs valeurs préférées, leurs convictions.
00:19 Aujourd'hui c'est Florent Martini, directeur de la gestion chez Trecento
00:24 Asset Management. Que nous recevons Florent, bonjour.
00:26 Bonjour Stéphane.
00:27 Commençons peut-être deux mots sur votre maison Trecento Asset Management.
00:30 Alors Trecento Asset Management c'est une société de gestion entrepreneuriale
00:35 qui a été fondée en 2012 par Alice Labou.
00:38 Que vous avez déjà reçue ici.
00:39 Voilà, et donc qui propose des véhicules d'investissement sur des thématiques
00:44 qui sont en croissance structurelle. Donc on a deux fonds,
00:47 un qui est sur la santé, sur la thématique de la santé,
00:50 un deuxième sur la thématique de la robotique et de l'intelligence artificielle.
00:53 Et Trecento propose également des solutions de gestion d'épargne salariale.
00:58 Et il y a un an et demi, deux ans, a ouvert la gestion privée.
01:01 Donc gestion de compte-titres, de PEA, de contrats d'assurance-vie
01:05 et contrats de capitalisation à destination d'une clientèle privée.
01:08 Et donc c'est un nouvel axe de développement pour Trecento.
01:10 D'accord. Alors première valeur que vous avez choisi de nous parler aujourd'hui,
01:14 c'est un mastodonte, c'est le plus gros laboratoire pharmaceutique,
01:20 540 milliards de capitalisation, c'est Eli Lilly.
01:23 Alors, l'américain Eli Lilly a été fondé par une personne
01:30 qu'on appelle le colonel Eli Lilly et qui est dénommé ainsi
01:35 parce qu'en fait il a été un acteur important de la guerre de sécession aux Etats-Unis,
01:39 mais qui avait fait par ailleurs des études de pharmacologie et de chimie.
01:44 Et donc il a fondé cette société qui est un mastodonte, comme vous dites,
01:48 le plus grand laboratoire pharmaceutique du monde,
01:51 qui est en fait sur des domaines comme le diabète, l'oncologie, l'immunologie,
01:56 mais aussi la neuroscience.
01:58 Et d'ailleurs l'entreprise est très connue dans la neuroscience
02:02 pour un médicament qui a été un blockbuster énorme qui est le Prozac,
02:06 mais aussi pour son développement dans le diabète.
02:09 Ça a été un acteur majeur du diabète,
02:11 puisque ça a été la première entreprise à commercialiser l'insuline.
02:14 Et c'est donc le premier laboratoire pharmaceutique en termes de capitalisation sur le boursier,
02:19 comme vous l'avez dit, et c'est 34 milliards de dollars de chiffre d'affaires aujourd'hui.
02:23 Pourquoi vous croyez au potentiel de cette valeur ?
02:26 Alors il y a plusieurs raisons.
02:28 Déjà Eli Lilly, c'est une histoire qui tourne autour du diabète.
02:31 Comme je l'ai dit, c'est un acteur pionnier dans le diabète,
02:35 et ça a été un acteur qui a innové tout le long de sa durée de vie dans le diabète.
02:40 Et récemment, ils ont découvert ce qu'on appelle les agonistes de JLP1.
02:46 Donc JLP1, c'est pour Glucagon-like peptides.
02:50 En fait, c'est une hormone qui est sécrétée par l'intestin de grêle,
02:55 et qui permet, on s'est rendu compte,
02:58 qu'il pouvait réguler la glycémie, donc le taux de sucre dans le sang.
03:03 Et donc ça a été un développement majeur pour l'entreprise,
03:07 et dans le domaine du diabète, avec un avantage concurrentiel qui a été énorme,
03:12 puisqu'en fait on s'est rendu compte que cette hormone-là,
03:15 elle permettait, si vous voulez,
03:17 elle était beaucoup plus efficace que les autres traitements.
03:19 Il y avait une administration qui était beaucoup plus facile d'utilisation pour les patients.
03:25 Donc en fait, on est sur un leader mondial du diabète.
03:27 Le produit est commercialisé, on n'est pas sous l'AMM ?
03:29 Non, ça c'est commercialisé, donc ce produit-là il s'appelle le Moonjaro,
03:33 qui est hyper connu.
03:35 C'est 46% des ventes de Hila et Lily aujourd'hui.
03:38 Et il faut savoir que sur le diabète,
03:40 aujourd'hui il y a 530 millions de personnes qui sont diabétiques dans le monde.
03:43 On projette à horizon 2050 qu'on aurait 1,3 milliard,
03:49 donc c'est un marché qui est colossal.
03:51 Et surtout, si vous voulez, il y a la moitié des personnes qui sont diabétiques
03:55 qui n'ont pas conscience de leur diabète, qui ne sont pas diagnostiquées.
03:57 D'accord, donc il y a un potentiel de croissance,
03:59 mais c'est peut-être dans les cours déjà, au niveau biologique ?
04:01 Alors, ce potentiel-là, effectivement, il est un petit peu dans les cours,
04:05 mais c'est toujours un potentiel de croissance
04:07 et ça offre une grande visibilité à l'entreprise.
04:11 Mais le deuxième relais de croissance, c'est qu'on a trouvé que ces JLP1,
04:17 ces agonistes de JLP1, en fait, ils ont d'autres vertus,
04:19 et notamment sur la perte de poids.
04:21 D'accord, et le marché de l'obésité.
04:25 Il y a tout un nouveau marché qui s'ouvre pour Hila et Lily,
04:27 qui est le marché de l'obésité.
04:29 Donc on s'est rendu compte que ces JLP1,
04:31 ils permettaient de faire perdre entre 15 et 20% de la masse corporelle des patients,
04:35 ce qui n'est vraiment pas négligeable.
04:37 Et donc, il y a un nouveau marché qui est absolument colossal
04:41 qui s'ouvre pour Hila et Lily.
04:43 Et là, on est encore en étude clinique, peut-être ?
04:45 Alors là, sur celui-là, chez Hila et Lily, on est encore en étude clinique,
04:47 mais la phase 3 devrait tenir ses conclusions à la fin de l'année.
04:51 D'accord.
04:53 Par contre, chez Novo Nordisk, qui est le concurrent numéro 1 d'Hila et Lily,
04:57 il y a un médicament qui est en commercialisation, qui s'appelle Wegovy.
05:01 Et donc, Hila et Lily, comme c'est la même hormone, en fait,
05:05 on pense que les probabilités que cette phase 3 sorte positivement,
05:09 elles sont extrêmement fortes.
05:11 Et donc, si vous voulez, ce qui est intéressant,
05:13 c'est qu'étant donné qu'il y a pas mal d'incertitudes autour de
05:17 comment ça va se passer pour la commercialisation de ces traitements-là,
05:23 comment, si vous voulez, les gens vont adopter ce traitement-là,
05:27 comment il va être administré, est-ce que ça va être de manière chronique,
05:31 est-ce que ça va être de manière plutôt intermittente,
05:35 il y a pas mal d'incertitudes.
05:37 Et du coup, si vous voulez, les analystes, ils ont beaucoup de mal
05:39 à estimer le marché adressable de l'obésité.
05:43 Aujourd'hui, les analystes, si vous voulez, ils disent qu'il y aurait
05:47 à peu près 15 millions de personnes qui prendraient ce retraitement-là
05:51 à horizon 2030.
05:53 Il faut savoir que rien qu'aux États-Unis, il y a 40% d'adultes
05:59 qui sont en situation de surpoids, voire en obésité.
06:03 Donc, ça représente à peu près 90 millions de personnes.
06:09 Et donc, rien que sur les États-Unis, il y a un marché potentiel
06:11 de 90 millions de personnes aujourd'hui.
06:13 Nous, il nous semble que les attentes des analystes,
06:15 elles sont assez conservatrices.
06:17 Un réel attrait, donc.
06:19 Et donc, il y a un vrai marché qui est assez énorme.
06:23 La troisième étape, qui est très importante, c'est que l'obésité,
06:27 comme vous le savez, a beaucoup de comorbidités.
06:29 Les accidents cardiovasculaires, l'ostéoarthrite, les maladies rénales,
06:33 l'apnée du sommeil.
06:35 - Et puis un inconfort.
06:37 - Voilà, et puis un inconfort général.
06:39 Et donc, si vous voulez, depuis quelques mois,
06:41 depuis plusieurs trimestres, Ilay Lili et Novo Nordisk s'évertuent
06:45 à des études qui démontrent que ce traitement contre l'obésité
06:49 aurait d'autres vertus in fine.
06:53 Notamment, Novo Nordisk a sorti une étude au mois d'août,
06:57 qui a fait un grand bruit dans l'industrie pharmaceutique,
06:59 qui s'appelle Select, où ils ont prouvé qu'en prenant
07:03 leur traitement WeGoVie contre l'obésité,
07:05 il y avait, à horizon 12-18 mois, 20% d'accidents cardiovasculaires
07:11 majeurs en moins.
07:13 Et donc, là, ils ont sorti une autre étude qui s'appelle Flow
07:17 sur les maladies rénales.
07:19 Ils ont prouvé également une efficacité sur les maladies rénales.
07:21 Il y a d'autres études qui sont en cours sur tout ce qui est
07:25 ostéoarthrite, tout ce qui est apnée du sommeil chez Ilay Lili.
07:29 Et donc, si vous voulez, étant donné les économies qu'on va pouvoir
07:33 faire par ailleurs au niveau des régimes de santé,
07:37 et l'efficacité qui commence à être prouvée de ces médicaments-là,
07:41 nous, on croit que les payeurs n'ont pas le choix que de rendre éligibles
07:45 ces traitements-là au renforcement.
07:47 Donc, ça, c'est la deuxième partie de l'histoire sur ces sociétés-là.
07:51 Alors, deuxième valeur, c'est toujours un Américain,
07:53 c'est ce qu'on appelle un conglomérat américain, c'est Parker Anything.
07:57 Alors, Parker, c'est une société qui a été fondée en 1917 par Arthur Parker,
08:01 qui est un ancien directeur de chez General Electric,
08:05 qui avait, en fait, inventé une vanne hydraulique.
08:11 Et il s'est dit, pourquoi je ne ferais pas ma société pour exploiter
08:15 cette vanne hydraulique tout seul ?
08:17 Donc, il a fondé sa société qui s'appelait Parker.
08:19 Et, en fait, il s'est rapproché au bout d'un certain temps
08:23 de la Anyfin Manufacturing Company.
08:25 Et donc, c'est devenu un conglomérat Parker Anyfin,
08:29 qui a marché énormément par croissance externe.
08:33 À date, en fait, on considère que Parker a acheté 150 sociétés.
08:39 Mais dans différents secteurs ?
08:41 Alors, plutôt dans le secteur industriel, mais de manière très diversifiée.
08:45 Et donc, aujourd'hui, il y a deux segments principaux.
08:47 Le premier, c'est ce qu'ils appellent "industrie diversifiée".
08:51 Donc là, vous avez des solutions de mobilité,
08:53 de l'automatisation industrielle, des solutions de filtrage,
08:57 donc, c'est filtrage d'air, filtrage d'eau.
08:59 Périmètre mondial ou vraiment axé américain ?
09:01 Alors, c'est 70% États-Unis, et après, le reste, c'est le reste du monde.
09:05 Et le deuxième segment de Parker, c'est la division aéronautique,
09:11 qui a pas mal grossi ces derniers temps,
09:14 puisqu'ils ont fait une acquisition qui était majeure,
09:16 qui s'appelle "Megit", et donc, qui est un équipement anti-aéronautique britannique.
09:20 Qu'est-ce que vous appréciez dans cette valeur ?
09:22 Alors, ce qu'on aime beaucoup, c'est déjà le fait que l'on soit sur des activités
09:26 qui sont extrêmement diversifiées.
09:29 Il y a énormément de clients finaux, énormément de marchés finaux,
09:33 et donc, si vous voulez, quand il y a un secteur, un segment, un client qui va moins bien,
09:38 on peut se rattraper par ailleurs.
09:40 Ça, c'est le premier point.
09:41 Le deuxième point, c'est qu'il y a eu une réorganisation du portefeuille d'activités
09:46 de la part de Parker ces dernières années,
09:48 et qui s'est beaucoup accélérée ces dernières années.
09:50 Et en fait, le management s'est évertué à rendre la société
09:53 déjà plus rentable d'un point de vue opérationnel,
09:57 et puis surtout, il s'est évertué à rendre le profil de la société beaucoup moins cyclique.
10:02 Et donc, s'est séparé d'activités qui étaient très cycliques, très short cycle,
10:07 finalement, pour se concentrer sur des thématiques plus séculaires,
10:11 de croissance plus long terme, avec plus de visibilité.
10:15 Et aujourd'hui, là, le CEO le disait à la dernière publication de résultats,
10:19 en fait, les carnets de commandes de Parker, le temps des commandes,
10:24 se sont énormément allongés.
10:26 Donc, on est sur une entreprise qui a aujourd'hui beaucoup de visibilité,
10:29 qui est dans le domaine industriel, mais qui a énormément de visibilité.
10:32 Au niveau valo, on est cher ?
10:34 Alors, on n'est pas hyper cher, parce qu'on se paye 12 fois les bénéfices,
10:38 donc c'est très correct.
10:40 Alors, c'est un petit peu plus cher que des industriels cycliques,
10:43 mais la prime, elle se fait sur le fait qu'on ait beaucoup de visibilité sur cette boîte-là.
10:48 Il y a un troisième point qu'on aime beaucoup sur cette boîte,
10:51 c'est qu'il y a un track record en termes de fusion acquisition qui est très fort.
10:55 Comme je vous l'ai dit, ils ont fait 150 acquisitions,
10:57 donc ils ont vraiment l'habitude d'intégrer des sociétés.
11:02 En général, si vous voulez, les acquisitions sont extrêmement relatives pour la marge tout de suite.
11:08 Et puis, Parker a montré sa capacité à se désendetter extrêmement rapidement.
11:14 Ils ont fait deux acquisitions majeures, par exemple, en 2017 et en 2019,
11:18 où ils ont divisé par deux leur endettement en deux ans.
11:22 En faisant quoi, des AK ?
11:24 Non, pas en faisant des acquisitions justes,
11:26 mais en rentabilisant extrêmement rapidement les sociétés.
11:30 Et puis, il y a le fait qu'ils sont aujourd'hui exposés à des thématiques séculaires,
11:34 l'automatisation industrielle, l'électrification.
11:37 On voit bien que le monde s'électrifie, la transition énergétique.
11:40 Il y a beaucoup de domaines d'investissement qui sont très importants.
11:44 Comme je vous l'ai dit, c'est 70 % US.
11:46 Aujourd'hui, en termes macro, on pense que le sweet spot est situé aux États-Unis.
11:51 C'est l'endroit qui va le moins ralentir, en tout cas le moins vite en termes économiques aujourd'hui.
11:57 Et puis, il y a surtout cette énorme relance budgétaire qui est faite par Biden,
12:01 via l'Inflation Reduction Act.
12:03 Et Parker va bénéficier énormément de cette relance-là,
12:07 puisqu'elle est exposée à toutes les thématiques qui sont au sein de cette loi-là.
12:12 D'accord. Alors, la troisième valeur, est-ce qu'elle est aussi exposée à l'ERA ?
12:16 C'est Arisa Network, c'est un concepteur de réseaux haut de gamme.
12:20 Tout à fait. Alors, Arisa Network, c'est une société qui a été fondée par trois anciens ingénieurs de chez Cisco en 2004.
12:29 Et en fait, les fondateurs se sont dit "Pourquoi on ne ferait pas nous notre entreprise ?"
12:34 Et le but, ce serait d'inventer un commutateur qui serait beaucoup plus performant que ce qui existe sur le marché.
12:44 Et donc, ils ont sorti leur premier commutateur en 2008.
12:47 Et en 2010, en fait, ils ont eu un produit qui a fait un tabac,
12:51 puisqu'il était six fois plus efficace que les autres commutateurs qui étaient sur le marché.
12:57 Donc, ça leur a permis de gagner énormément de parts de marché,
13:00 et de devenir un acteur majeur, aujourd'hui, de la conception de matériel de réseaux haut de gamme.
13:06 Et donc, aujourd'hui, il y a deux divisions. Il y a vraiment les produits,
13:09 donc tout ce qui est commutateur, tout ce qui est réseau câblé.
13:12 Donc, on est vraiment dans la connectique et la connectivité des réseaux informatiques.
13:16 Et notamment des data centers, c'est ce qui va nous intéresser.
13:20 Ils sont en concurrence avec leurs anciens employeurs ?
13:23 Ils sont tout à fait en concurrence avec leurs anciens employeurs.
13:27 Et le deuxième segment, ce sont les services.
13:30 Donc là, c'est plutôt de la maintenance, du support et de la formation à destination des entreprises.
13:34 Et pourquoi vous croyez au potentiel ?
13:36 Alors, déjà, il y a le fait qu'il y a toujours une croissance sur l'univers du cloud,
13:41 qui a des perspectives impressionnantes.
13:43 On a vu les résultats de Microsoft, d'Amazon, de Google,
13:47 qui étaient un peu en dessous, mais qui quand même affichent des perspectives qui sont énormes.
13:51 Mais si tout le monde, entre guillemets, n'est pas déjà équipé,
13:53 il faudrait peut-être attendre une rupture technologique ou un vieillissement du...
13:56 Voilà. Alors, déjà, sur le cloud, si vous voulez, comme vous dites,
14:00 il n'y a pas tout le monde qui est équipé. Il faut continuer l'équipement.
14:03 Aujourd'hui, on estime qu'il y a 600 millions de dépenses de cloud
14:06 pour les équipements de cloud qui sont faits.
14:08 Et on estime qu'à horizon 2030, il y aurait 1000 milliards de dépenses de cloud qui sont faites.
14:13 Donc il y a toujours une vraie croissance à ce niveau-là.
14:19 Le deuxième relais de croissance, il vient évidemment de l'intelligence artificielle
14:23 et la démocratisation de l'IA qui est intervenue avec OpenAI,
14:28 qui a fait un énorme succès.
14:30 Et donc, à ce niveau-là, on sait que l'intelligence artificielle
14:33 demande énormément de données pour produire des algorithmes d'IA.
14:37 Et elle a besoin de capacités de calcul qui sont énormes.
14:40 Et donc, si vous voulez, sur les data centers,
14:43 donc tout ce qui est hébergement de données, on a besoin d'encore plus accélérer
14:47 sur la connectivité et les ressources supplémentaires pour Arista.
14:54 Donc voilà, il y a encore un nouveau relais de croissance qui arrive pour la société.
14:58 On l'a vu lors de la publication des résultats.
15:01 On avait un petit peu peur, si vous voulez, d'optimisation de dépenses sur le cloud
15:05 depuis le début de l'année.
15:07 Finalement, ça s'est extrêmement bien passé pour Arista.
15:10 Et puis, le dernier point, c'est qu'on est sur un acteur
15:13 qui a un avantage concurrentiel majeur,
15:15 puisque c'est un leader technologique dans son domaine, devant Cisco,
15:18 devant les anciens employeurs des fondateurs.
15:22 Et donc, on est sur une entreprise qui, alors juste je précise,
15:25 qu'il y a l'investor day qui se tient demain.
15:28 Donc, ça peut un petit peu influencer le cours de la voile.
15:31 De manière plus globale, comment vous voyez l'évolution des marchés ?
15:35 Alors, pas sur la fin de l'année, puisqu'on y est presque,
15:37 mais sur le premier semestre 2024 ?
15:39 Alors, bon déjà, je pense que le gros sujet du marché, c'est les banques centrales.
15:46 Et ce qu'on peut dire d'un point de vue macro, c'est que d'un point de vue de l'inflation,
15:51 je crois qu'on peut commencer un petit peu à la regarder dans le rétroviseur.
15:55 En Europe, ça me paraît assez clair.
15:57 Ce matin, il y avait de nouveau des publications des chiffres d'inflation en Allemagne
16:01 qui se situent autour de 3%.
16:04 Ce qui est très intéressant également, c'est que sur la dernière publication d'inflation en zone euro,
16:09 vous avez toutes les composantes qui décélèrent.
16:11 Vous la voyez refluer.
16:13 Donc voilà, on voit l'inflation qui a déjà reflué et qui va probablement continuer à refluer.
16:19 Aux États-Unis, c'est la même chose.
16:21 Moi, j'aime bien regarder un indicateur de la fête d'Atlanta
16:25 qui s'appelle le Sticky CPI.
16:27 C'est un peu l'inflation collante, si vous voulez.
16:29 Ce sont les composantes qui montent le plus quand ça monte et qui baissent le moins quand ça baisse.
16:33 Et donc, ce Sticky CPI, il marque une décélération séquentielle depuis plusieurs mois déjà.
16:39 Donc, on voit que l'inflation, on ne dit pas que le combat contre l'inflation est complètement gagné,
16:44 mais en tout cas, il est vraiment bien en cours.
16:46 On voit que de part et d'autre de l'Atlantique, surtout en Europe,
16:51 un petit peu en Chine qui a du mal à redémarrer,
16:55 on va plutôt vers une économie plutôt morose.
16:57 Alors, on ne voit peut-être pas une récession forte,
16:59 mais en tout cas, on va vers une économie qui est plutôt morose.
17:01 Et ça, finalement, c'est un environnement qui est plutôt bon pour le marché,
17:06 puisque probablement qu'on va avoir des discours des banquiers centraux
17:09 qui vont être beaucoup moins agressifs que ces deux dernières années.
17:12 Et donc, on est plutôt optimiste sur le niveau des marchés.
17:15 Alors, attention aux valeurs.
17:17 Il faut bien choisir les valeurs.
17:18 C'est ça, le plus important.
17:19 On va aller vers des valeurs de qualité qui ont beaucoup de visibilité,
17:22 parce qu'on est dans un environnement où on a peu de visibilité.
17:25 Et on va surtout aller sur des valeurs qui ont des structures bilentielles qui sont saines,
17:29 puisqu'on n'a pas encore vraiment vu, si vous voulez,
17:33 l'effet des remontées de taux sur les refinancements des entreprises.
17:37 Prudence avec le CETT très arrêté.
17:38 Voilà.
17:39 Donc, on va plutôt aller chercher de la qualité et des gens qui ont de la visibilité,
17:43 et aussi des valeurs de croissance qui vont performer
17:45 si les taux se calment, si le marché obligataire se calme.
17:48 Florent, merci d'être venu nous partager votre expertise et vos connaissances très pointues.
17:53 Merci à tous de nous avoir suivis.
17:55 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV
17:57 avec un autre gérant spécialiste des marchés
18:00 qui viendra nous partager ses expertises, ses connaissances, ses convictions.
18:06 [Musique]
18:15 [Silence]