• il y a 9 mois

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00:00 (Générique)
00:09 Bonjour, bienvenue sur L'Instant TV, notre émission bourse où les professionnels des marchés, de la finance, de la gestion d'actifs
00:17 viennent nous partager leurs convictions, leurs valeurs, leurs thématiques préférées.
00:22 Aujourd'hui en visio, c'est Kevin Lenoay, le directeur des investissements chez Avantgarde Family Office. Kevin, bonjour.
00:32 Bonjour Stéphane.
00:34 Alors peut-être deux mots sur votre maison avant de parler des thématiques que vous avez choisis de nous faire découvrir aujourd'hui.
00:41 Oui, avec plaisir. Nous, nous sommes un Family Office. On accompagne de manière évidemment très classique des entrepreneurs et des familles fortunées.
00:49 On va le faire évidemment sous un prisme global puisqu'on déploie aujourd'hui notre savoir-faire, que ce soit sur la gestion des portefeuilles cotés et non cotés,
00:56 sur lesquels on va revenir aujourd'hui, mais également sur une partie de gestion immobilière, d'ingénierie patrimoniale, d'optimisation fiscale par exemple.
01:03 Et pour ce qui est de l'investissement coté, on va accompagner nos clients globalement dans la gestion, j'allais dire relativement complète de leur portefeuille.
01:10 On va le faire avec différents prismes, que ce soit un prisme de gestion sous mandat, de gestion sous conseil, très classiquement,
01:16 mais sur l'ensemble des classes d'actifs, que ce soit les actions dans le monde entier, les obligations également en titre vif, ce qui est une spécificité assez importante,
01:25 en ETF, en produits dérivés, et on va faire cela également sur l'ensemble des devises G10.
01:29 Donc ça, c'est vraiment une expertise, j'allais dire relativement historique de notre maison, celle qui a d'ailleurs fait notre réputation.
01:36 D'accord. Alors la première thématique dont vous avez choisi de nous parler, ce sont les obligations.
01:42 Il y aura des obligations en 2024 dans le portefeuille de vos clients. Pourquoi ?
01:48 Absolument. C'est vrai que c'est une thématique assez large en réalité de parler des obligations.
01:53 C'est une classe d'actifs globalement qui a fait un retour graduel au sein de nos portefeuilles depuis maintenant quasiment le terrain 2023.
02:00 Donc c'est assez ancien, mais en réalité, en effet, depuis le début d'année, on a fortement accéléré ces prises de position,
02:06 notamment des prises de position assez opportunistes finalement, que ce soit en euros ou en dollars.
02:10 On va le faire en direct, comme vous l'avez dit, sur les marchés pour nos clients, c'est-à-dire via des obligations en portefeuille.
02:16 Et ça, on va le faire globalement aussi bien sur l'obligation souveraine en devises G10 qu'en effet sur l'obligation d'entreprise,
02:22 j'allais dire type corporate, très classique, investment grade.
02:26 D'accord. Vous privilégiez plutôt une maturité courte, plutôt longue ?
02:31 Alors aujourd'hui, la maturité qu'on apprécie particulièrement, c'est une duration qui est comprise globalement entre 3 et 7 ans sur un segment corporate,
02:38 donc sur le segment des entreprises. On va aller un peu plus loin sur le segment souverain, le 7 à 10 ans.
02:43 On a des exemples comme ça qui reviennent assez classiquement. Sur le segment souverain à 7 à 10 ans,
02:48 on pense à des prises de position assez emblématiques, comme le 10 ans américain ou le 7 ans américain.
02:53 Ce sont des positions qu'on apprécie beaucoup. Mais il y a également des prises de position, je dirais, relativement plus opportunistes pour nos clients.
02:59 On pense notamment aux événements tragiques en Proche-Orient qui nous ont conduit très récemment au sein de certains portefeuilles à intégrer,
03:06 par exemple de la dette israélienne. Là, on l'a fait sur des maturités spécifiques, puisqu'on est plutôt sur une maturité de 2029-2030.
03:13 Et là aussi avec une spécificité importante puisqu'on le fait en euros, donc directement de vise dure, de manière très importante.
03:18 D'accord. Sur les hobby corporate, c'est plutôt de l'investment grade, des signatures de qualité ou du high lead qui donne plus de rendement, mais plus risqué ?
03:30 Absolument. Aujourd'hui, on a plutôt une concentration sur le segment qu'on appelle l'investissement de grade, donc plutôt le segment de qualité.
03:37 Aujourd'hui, il nous semble que notamment sur le segment high yield, on a un prisme ou un couple rendement/risque qui est relativement déséquilibré
03:44 avec un risque globalement qui ne nous paye pas assez, on va le dire ainsi. Et donc aujourd'hui, en restant sur de la maturité,
03:50 comprise entre 3 et 7 ans, on le fait très majoritairement sur des investissements, sur des émetteurs de qualité.
03:55 Deux exemples comme ça qu'on retrouve assez régulièrement. Le premier qu'on aime beaucoup, c'est RCI Bank, qui est l'organe de financement de Renault,
04:03 qu'on connaît habituellement sous le nom de Mobilize. Et donc sur des maturités comme celle-ci, entre 2027 et 2029, un émetteur comme celui-ci,
04:11 globalement triple B en qualité d'investissement, va nous offrir plus de 4% de rendement actuariel. Ce n'est pas évidemment une martingale,
04:19 mais ça nous permet au sein de nos portefeuilles de cristalliser une partie de rendement intéressante.
04:24 On a d'autres noms en tête comme ceux-là, je pense notamment à BPCE, donc évidemment la Banque Populaire Caisse d'Épargne,
04:29 qui là aussi sur des maturités, comprises entre 2026 et 2028, vont nous offrir des rendements qui sont de l'ordre de 4 à 4,5%.
04:36 Sur les niveaux de points d'entrée aujourd'hui, sur les courbes actuelles, il nous semble que ce sont vraiment des bonnes prises de position à réaliser.
04:43 D'accord. Alors vous stabilisez avec l'obligation, mais vous musclez un peu le jeu, comme on dit, avec de l'action.
04:49 Une première thématique au sein des actions, c'est les utilities. Vous pouvez déjà vous redéfinir ce que c'est les utilities sur les marchés.
04:56 Absolument. Lorsqu'on parle des utilities, vous avez raison de me demander la précision, on évoque très souvent ce que l'on appelle des services collectivités.
05:03 Le thème utilities comme ceux-là, en réalité, il regroupe de très nombreuses sociétés qui vont être actives, là aussi dans différents secteurs.
05:10 On peut par exemple entendre des producteurs de ressources, des fournisseurs de services, des fournisseurs d'énergie également.
05:16 C'est relativement large. Si on doit évoquer des noms pour être d'autant plus précis, on va évoquer des noms comme Next Terra Energy, par exemple,
05:22 qui est globalement notre position favorite aujourd'hui sur le secteur. Mais on peut également imaginer des noms comme Riouet, comme Veolia,
05:30 qui sont très connus évidemment du public français, du Xylem, du Duke Energy aux Etats-Unis.
05:34 Ça rentre pour nous dans le giron des utilities, de toutes ces valeurs qu'on apprécie particulièrement aujourd'hui.
05:40 Deuxième thématique action, c'est les spiritueux européens, les marques de spiritueux d'alcool européens. Pourquoi ?
05:48 Les spiritueux européens, absolument. Là aussi, on parle de toutes ces sociétés qui ont globalement eu des produits de l'ordre de 15 % de concentration d'alcool minimum.
05:58 Ça nous intéresse évidemment beaucoup aujourd'hui parce que si on devait être très rapide dans la thématique, je dirais que c'est une thématique qui est boudée maintenant depuis 6 mois,
06:07 qui subit une actualité et un marché défavorable. Dans ce cadre-là, mais c'est le cas pour l'ensemble des thématiques qui nous intéressent,
06:13 on va toujours se poser la même question, c'est est-ce qu'à un certain moment, on a finalement de l'irrationnel dans cette baisse ?
06:18 Lorsqu'on regarde aujourd'hui les éléments qui expliquent une partie de la baisse pour ces spiritueux, on va retrouver des éléments qui
06:27 soit sont peut-être un peu exagérés de notre point de vue, soit qui sont censés s'arrêter assez rapidement.
06:33 On peut penser par exemple très naturellement à l'inflation à la production qui est un point qui a beaucoup grévé les performances de ce type de secteur,
06:42 notamment les prix du sucre et les prix du verre, sans compter évidemment les prix du fret. Ça a poussé évidemment les marges à la compression sur l'année 2023.
06:50 Et ça typiquement, il nous semble que sans déjà parler de déflation de ce côté-là, on a comme c'est le cas pour l'ensemble du marché,
06:57 j'allais dire une situation qui est une situation qui à minima se stabilise, voire s'améliorera dans les prochains mois.
07:02 Donc évidemment très intéressant. Et puis on a également d'autres points de blocage qui se sont faits échos ces derniers mois.
07:09 On pense évidemment à des marchés comme la Chine, qui sont des marchés évidemment en ralentissement, qui avaient un fort attrait pour ce quasi luxe
07:17 qu'étaient les spiritueux, qui ont quelque peu ralenti. Là aussi, il nous semble que les choses pourraient relativement reprendre à l'horizon,
07:22 notamment en 2025 avec un peu de décalage. Et puis également, c'est la même chose sur le marché américain qui était un gros porteur, j'allais dire,
07:29 de croissance pour ces thèmes-là. Certains producteurs se sont quelque peu endormis finalement sur leur laurier.
07:35 Je pense notamment au cognac qui était très prisé il y a encore quelques années, qui est en train de se faire doubler maintenant par des segments comme la tequila.
07:42 Et de ce point de vue-là, le moment encore une fois d'investissement, il est intéressant parce que si on juge que tout cela est irrationnel
07:49 ou est en train d'être modifié à moyen terme, cela crée des opportunités d'achat qui sont très intéressantes.
07:53 Le point que l'on donne assez régulièrement à nos clients, mais c'est le cas pour toutes les thématiques, c'est quelle valorisation aujourd'hui nous est donnée.
07:59 Lorsque l'on regarde ces acteurs-là, je pense notamment des acteurs comme Pernod Ricard par exemple, on se retrouve aujourd'hui sur des valorisations
08:05 qui sont de l'ordre de celles que l'on a pu croiser aux alentours de 2010-2014. Donc on est globalement sur un retour en arrière,
08:11 là où la qualité encore une fois de production, de service et évidemment la qualité produit, le portefeuille de marque d'un Pernod Ricard
08:19 n'a pas été modifié à la baisse, voire il s'est largement amélioré depuis lors.
08:24 D'une manière plus globale, pour conclure, comment anticipez-vous 2024 sur les marchés ?
08:30 Je dirais qu'aujourd'hui sur les marchés financiers, on a un scénario qui est relativement consensuel, on ne s'en cache pas.
08:37 Les choses aujourd'hui nous semblent relativement tracées, que ce soit en termes de baisse de taux ou en termes de croissance.
08:43 Le point qui me semble essentiel aujourd'hui, c'est qu'on a tellement ce scénario dans le marché, ces attentes qui sont relativement cristallisées,
08:49 que l'on craint des poches de volatilité assez importantes. Donc de notre point de vue, on reste ancré encore une fois sur deux grands éléments
08:55 qui sont la qualité au sein de nos portefeuilles et le rendement, mais on se donne les moyens d'être très opportunistes.
09:01 La poche des obligations qu'on évoquait ensemble, potentiellement de notre point de vue, si elle se compresse en termes de taux et donc en termes de valorisation augmente,
09:09 ce sera une opportunité sûrement fabuleuse de réinvestir nos positions sous ces volatilités baissières en action.
09:14 Parfait. Kevin, merci d'être venu nous partager vos convictions et votre expertise. Merci à tous de nous avoir suivis.
09:22 Je vous donne rendez-vous très vite sur Investisseur TV avec de nouveaux gérants, de nouveaux experts.
09:27 [Musique]
09:36 [Silence]