• l’année dernière
Avec Elisabeth Lévy, journaliste, Elodie Menant, journaliste et Sophie Coisne, rédactrice en chef de 60 millions de consommateurs

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##SUD_RADIO_MEDIA-2023-11-16##

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News
Transcription
00:00 Parlons vrai.
00:01 380... 300...
00:03 Non mais 300...
00:04 Le Black Friday de Costa n'a qu'un seul effet secondaire, il laisse 100 voix.
00:09 Voyagez avec le Black Friday de Costa.
00:12 Réservez votre croisière avant le 30 novembre à partir de 399 euros par personne.
00:17 Infos en agence de voyage ou sur costacroisière.fr.
00:20 Costa.
00:21 Le 10h midi, Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:26 Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles Gansman.
00:28 Bonjour Valérie, on a une émission dense.
00:30 Oui on a une émission riche aujourd'hui et pas de zapping puisqu'on a voulu donner la parole à Elisabeth Lévy.
00:36 Bonjour Elisabeth.
00:38 Bonjour Valérie, bonjour Gilles, bonjour à tous.
00:41 Évidemment les auditeurs de Sud Radio vous connaissent bien, on vous retrouve tous les matins à 8h10 du lundi au jeudi, Lévy sans interdit.
00:49 Vous êtes également régulièrement sur le plateau de CNews, vous êtes également régulièrement chez Cyril Hanouna.
00:56 Et vous avez été confronté à Mundhir, l'un des chroniqueurs de TPMP.
01:03 Déjà comment vous l'avez reçu, peut-être rappeler qui s'est adressé à vous, n'en touche pas à mon poste, en voulant répondre aux critiques contre les musulmans.
01:14 C'est vrai qu'on avait de la peine parfois, certains en pensaient que vous étiez au bord des larmes, vous avez publié un petit texte pour dire que non en fait.
01:22 Mais peut-être qu'on va réécouter...
01:24 Alors c'est Gilles qui a préparé le montage, pour situer pour nos auditeurs qui n'auraient pas suivi.
01:30 Mundhir a dit qu'il avait une lettre qu'il avait écrite, il l'a redit le lendemain à Elisabeth Lévy.
01:38 Et on s'est aperçu que cette lettre vient, le texte qui a été signé par Gatiba Hamach, employé de la CGT.
01:48 Et on vous a mis les deux versions, parce qu'il y a une chanson qui a été faite, et donc vous allez entendre Mundhir, et puis à côté la version qui date de l'époque.
01:57 Mais donc vous êtes dur les amis, j'ai le droit en triple là, à Mundhir !
02:05 Alors Elisabeth, je voulais que vous nous disiez comment vous, vous aviez reçu cette lettre déjà, qui s'avère comme le dit Gilles, être un plagiat.
02:14 Non mais si vous voulez, là je, enfin quand même, d'abord merci de votre invitation.
02:19 Il me semble quand même que cette affaire prend un peu des proportions invraisemblables, c'est à dire que j'ai reçu, je n'ai jamais reçu autant de messages de soutien, jamais !
02:31 Si vous voulez, on dirait que j'ai été tirassé des terroristes à main nue, on me parle de mon courage, on s'inquiète pour moi, si vous voulez.
02:40 Et là je suis un peu sidéré, parce que moi je suis une bagarreuse, je vais chez Alhouna à peu près trois fois par an, mais à chaque fois que je y vais c'est pour me bagarrer !
02:50 Oui mais là vous ne vous êtes pas bagarré, vous avez écouté de façon assez patiente tout ce que Mundhir vous disait, c'est peut-être ça qui a ébranlé les gens.
03:00 Moi j'ai eu des retours de gens qui m'ont dit "elle va bien, et c'est vrai qu'on vous aurait attendu peut-être plus éruptive, or vous aviez l'air assez consterné, résigné, je ne sais pas, touché, donc c'était aussi...
03:12 C'est à dire qu'en fait je me suis rendu compte que, non mais en fait ce qui m'a frappé dans cette séquence, alors j'aurais sans doute dû répondre, mais j'étais tellement ahuri par la bêtise, si vous voulez, que face à tant de conneries, tant de...
03:25 Des buteurs quoi ! Si vous voulez, les trois d'ailleurs, parce que tout le monde a retenu Mundhir, mais les deux autres ils étaient gratinés aussi, c'est à dire moi ce qui m'intéresse, moi je ne vais pas chez Hanouna pour parler à ses chroniqueurs, je vais chez Hanouna pour parler aux téléspectateurs.
03:38 Donc ce qui m'intéressait, d'abord on m'appelle, on me dit "tes propos ce matin ont fait scandale", je dis "mais quels propos ?"
03:45 Alors mes propos c'était que j'avais dit que l'antisémitisme aujourd'hui venait de musulmans, et j'ai d'ailleurs repris en disant "de musulmans", et pas des.
03:53 Et c'est pour moi ce qui revient à peu près à dire que la pluie mouille, si vous voulez, donc quand on me dit que ça fait scandale, en réalité c'est un petit scandalooney, il doit y avoir 10 tweets de gens qui ont chacun 3 abonnés.
04:06 Bon, et je trouve que c'est bien de parler au public d'Hanouna, donc j'y vais.
04:12 - Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il a de particulier le public d'Hanouna ?
04:16 - Je pense qu'il y a beaucoup justement de gens des quartiers qui ne lisent pas Causeur, ils ont bien tort, mais bon c'est comme ça.
04:24 Il y a beaucoup de jeunes, si vous voulez, voilà, et il y a évidemment, Hanouna a un public des quartiers, si vous voulez.
04:34 Mais là ce qui m'a sidéré, c'est pas la première fois je vous dis, j'y vais 3-4 fois par an, mais ce qui m'a sidéré, c'est que c'est pour ça que j'ai pas répondu, tout ça me paraissait tellement irréel et bête.
04:45 Moi je m'attendais en fait à avoir une discussion sur les raisons, je m'attendais à un peu de politique de l'excuse sur le thème "c'est parce qu'ils sont pauvres et discriminés",
04:53 si vous voulez, des trucs comme ça, mais je m'attendais pas du tout à "ça n'existe pas" en fait.
04:58 Donc moi j'ai décidé à ce moment-là de parler au téléspectateur, de continuer à expliquer pourquoi il fallait regarder les choses en face,
05:07 et du coup j'ai complètement zappé, et surtout en fait, le truc qui m'a retenu de répondre c'est quand il a parlé de Dachau.
05:14 Je me suis dit "je ne vais pas moi-même me victimiser en faisant les grands trémolos, comment vous osez à moi me parler de Dachau, ça ne m'intéresse pas",
05:25 mais en fait, je vous assure que quand on le vivait, pour moi c'était beaucoup moins grave que ce que j'ai découvert, que j'avais vécu en sortant.
05:32 - Vous avez revu les images ou quoi ? Parce que c'est vrai que vous êtes étonnamment calme encore une fois.
05:37 - Alors là, je pense que justement, et ça, on me reproche tout le temps de m'énerver à raison.
05:45 Alors là, moi je dis que pour une fois, c'était le truc que je m'étais martelé avant.
05:51 Dans le couloir, je rencontre l'autre en fait, qui était supposé être mon principal adversaire, Nasser je sais plus quoi,
05:58 qui me demande pourquoi je ne parle pas d'amour, et que lui il est citoyen du monde, et qu'il a toujours travaillé au Club Med,
06:06 et là je me dis, ton objectif c'est de sortir de ce plateau sans être énervé.
06:15 - Ah bravo !
06:16 - Parce que par expérience, vous êtes bien plus gagnant, et d'ailleurs les messages que j'ai reçus, c'est "pour louer mon sang froid",
06:25 alors bon, vous me donnez le prix Nobel de la paix ?
06:27 - Voilà, on vous donne le prix Nobel de la paix.
06:29 Alors on a appris hier que cette lettre que Moundir a lue avec des trémolos dans la voix, comme l'a dit Gilles,
06:35 était en fait un texte qui avait été écrit par une employée de la CGT dans le Rhône, qui date d'il y a quelques années.
06:41 Je vous propose peut-être un petit montage de la séquence.
06:45 - Nous musulmans, on s'excuse, c'est vrai, on s'excuse d'avoir sauvé la France lors de la Deuxième Guerre Mondiale.
06:50 - Nous musulmans, nous nous excusons d'avoir sauvé la France lors de la Deuxième Guerre Mondiale.
06:56 - Conquis en trois jours, seulement par le nazisme lors du Blitzkrieg.
07:00 - Conquis en trois jours, seulement par le nazisme lors du Blitzkrieg.
07:05 - Nous sommes allés au front avec des prières qui visiblement ne dérangeaient personne à cette époque-là.
07:09 - Nous sommes allés au front avec des prières qui ne dérangeaient personne.
07:13 - On a compris donc que ça...
07:15 - Qu'est-ce que vous avez dit, Elisabeth ?
07:17 - Bah je dis que... Non mais excusez-moi, mais c'est toujours un tissu d'ânerie que ce soit rappé.
07:22 - Moi c'est pas tellement le plagiat qui me sidère, si vous voulez, c'est qu'on en soit encore...
07:27 - Pour le remettre dans le contexte, c'était par rapport à Samuel Paty,
07:29 - et que c'était par rapport au fait qu'ils avaient peur que tout le monde tombe sur les musulmans après l'assassinat de Samuel Paty.
07:37 - Mais y'a un truc qui est extraordinaire, c'est beaucoup de musulmans, rien n'est jamais de leur responsabilité, ils sont toujours victimes.
07:45 - Y'a de l'antisémitisme aujourd'hui, ils nous expliquent que le problème c'est qu'eux, eux sont victimes.
07:50 - Non mais, si vous voulez, le truc... Et moi c'est ça que... J'ai pas voulu réagir à ça d'abord parce qu'en fait, je vais vous dire la vérité.
07:58 - En fait, ce qui m'a effaré, c'est tout d'un coup de me rendre compte que je parlais à des gens avec qui je n'avais pas le moindre langage commun,
08:05 - et je me suis dit "mais qu'est-ce que j'ai fait, moi, pour devoir parler à de tels... buteurs !"
08:12 - C'est-à-dire des gens qui comprennent strictement rien à ce que je leur raconte, ou qui s'en foutent...
08:16 - Pour qui le réel n'a aucune importance, si vous voulez, vous leur parlez de faits, vous leur parlez des territoires perdus, vous leur parlez...
08:24 - Et eux, ils continuent, l'un à vous parler d'amour, l'autre à vous dire que vous faites ça pour l'argent,
08:30 - et le troisième à vous expliquer qu'ils ont sauvé la France.
08:33 - Excusez-moi, mais y'a quand même un problème de niveau à un moment, il faut quand même être clair.
08:37 - C'est surtout ça. Et d'ailleurs, dans les messages, le mot qui revient le plus souvent, c'est "bêtise".
08:42 - Donc, ce matin, j'ai fait ma chronique sur la catastrophe de l'école, ben voilà, voilà le résultat de notre merveilleuse école de la République.
08:50 - Alors, qu'est-ce qu'on fait ? On parle aux élites ?
08:53 - Non, justement, c'est ce qu'elle...
08:56 - Oui, mais Elisabeth Lévy disait qu'elle allait chez Cyril Hanouna, justement, pour parler à tout le monde.
09:01 - Non, moi, je veux parler à tout le monde ! Mais eux, ils sont...
09:04 - Bah oui, mais donc, vous dites que c'est pas possible de leur faire...
09:06 - Non, mais derrière leur poste, y'a des gens qui sont parfaitement intelligents et qui ont envie... et de bonne foi, attendez, mais là, on cumule quand même un peu, si vous voulez, la malhonnêteté.
09:16 - Et disons, pour être gentil, comment le dire gentiment, c'est plutôt bas de plafond, quoi.
09:22 - Donc, si vous voulez, y'a une malhonnêteté intellectuelle absolument évidente, le refus de regarder en face des faits qui sont...
09:29 C'est-à-dire, c'est ça qui me frappe. Comment voulez-vous qu'on se parle et qu'on vive ensemble si on n'arrive même pas à partir du même récit ?
09:36 - Bah oui, mais...
09:37 - C'est-à-dire, moi, j'arrive avec des faits que vous connaissez tous, que tout le monde connaît, qui sont devenus des lieux communs, même pour un socialiste.
09:44 Allez, allons jusque-là ! Donc, si vous voulez, pour... Et donc, je m'attendais... C'est vrai, je m'attendais pas à ce niveau de discussion.
09:52 Ça, à un moment, je me suis dit "mais qu'est-ce que je fous là, quoi ?"
09:55 - Voilà, donc on vous a donné la parole pour comprendre un petit peu ce qui s'était passé sur ce plateau.
10:04 J'ai une auditrice qui me dit "mais arrêtez, vous n'avez pas vécu dans les quartiers, arrêtez de vous empendre aux musulmans".
10:08 Et je rappelle qu'Elisabeth Lévy a pas parlé des musulmans, elle parle de certains musulmans.
10:14 - J'ai dit "de musulmans", je me suis bien répétée. Et pour ce qui est de ne pas avoir vécu dans les quartiers,
10:19 cette dame, je n'en fais ni gloire, ni honte, ni rien du tout, mais j'ai quand même grandi assez largement et épiné sur scène.
10:26 Donc, c'est absurde. Mais c'était pas les mêmes qu'aujourd'hui, ça, c'est clair.
10:32 - Absolument. Merci Elisabeth Lévy, on vous retrouve tous les jours sur Sud Radio, lundi au jeudi, 8h15.
10:38 Lévy, sans interdit sur Sud Radio, merci. On se retrouve, nous, dans un instant pour parler des super-riches.
10:44 C'est un Cache Investigation, le monde merveilleux des ultra-riches et des avantages dont il bénéficie, à tout de suite.
10:51 Les invités du jour, Elis Menand, vous êtes journaliste et Sophie Legal, vous êtes rédactrice en chef de Cache Investigation.
11:09 Ce soir, 21h10, Cache Investigation revient avec un document, le monde merveilleux des ultra-riches.
11:15 Alors, vous allez y voir des yachts, vous allez y voir un certain nombre de très beaux paysages,
11:22 puis vous allez aussi découvrir que ces ultra-riches, ils ont des avantages, des avantages légaux,
11:29 des avantages fiscaux, de ce qu'on appelle des niches fiscales, qui leur permettent d'escamoter une partie de leurs revenus.
11:36 Vous êtes partie d'où pour ce document, Elis Menand ?
11:42 C'est-à-dire, vous avez été alertée en premier sur les yachts, il y a l'héritage, il y a la navigation de plaisance des gros yachts,
11:51 et puis il y a l'histoire de Carrefour. Comment on construit un document comme celui-là, sur les avantages des super-riches ?
11:57 Non, on n'a pas été alerté, enfin, on a été alerté sur différentes choses en parallèle.
12:02 Après, on s'est dit, Cache Investigation, c'est une émission d'investigation économique,
12:10 et on n'a jamais vraiment parlé des ultra-riches en tant que puissance économique en tant que telle,
12:15 et on a commencé à s'y intéresser. Et alors, à Cache, ce qui est amusant, c'est qu'on parle d'ultra-riches, ça sonne un peu "évasion fiscale".
12:24 On a fait beaucoup de documentaires sur l'évasion fiscale, et en fait, en commençant à creuser un petit peu le sujet,
12:30 on s'est dit, en fait, ce qui nous intéresse, c'est de voir qu'il y a, ici en France, suffisamment de dispositifs légaux fiscaux,
12:38 qui permettent aux ultra-riches d'avoir des avantages, peut-être même des privilèges, sans forcément partir à l'étranger.
12:45 C'est ça, on s'est dit, on va partir plutôt là-dessus.
12:47 Oui, c'est ça, et du manque à gagner pour l'État. C'est aussi ça que vous essayez de mettre en avant,
12:55 puisque ce sont des dispositifs légaux, ce pacte du trade, qui permet aux entreprises de se transmettre,
13:02 mais qui peut être aussi positif pour les non-ultra-riches.
13:05 Gilles, vous disiez, vous ne les aimez pas ?
13:07 Vous ne les avez pas aimés, les riches, vous ne les aimez pas.
13:09 La question, ce n'est pas de dire si on les aime ou pas, c'est un sujet d'investigation comme un autre.
13:13 Sauf il est légal.
13:15 Il est anglais, quand même, c'est un peu un rôle sur les riches.
13:18 Non, pas du tout, c'est effectivement ce que dit Élise, c'est vraiment voir les avantages fiscaux dont ils peuvent bénéficier.
13:23 Les riches ont toujours eu des privilèges, c'est-à-dire qu'ils peuvent se payer les meilleurs médecins
13:27 et les meilleurs chirurgiens quand ils sont malades, par rapport à quelqu'un qui n'a peut-être pas les moyens d'aller voir un professeur.
13:32 On découvre un peu la pierre philosophase. Les riches ont toujours eu des privilèges.
13:38 Ils vont dans des meilleurs restaurants, ils achètent des meilleurs produits, ils ont une meilleure santé.
13:44 Nous, ce qui nous a intéressé, c'est un sujet, ce n'est pas tant les inégalités financières,
13:50 c'est plutôt les inégalités de règles du jeu.
13:52 C'est-à-dire qu'on a le sentiment qu'ils ne jouent pas tout à fait avec les mêmes règles du jeu que nous.
13:57 Pour l'héritage, ils ont des avantages fiscaux qui peuvent s'expliquer aussi pour des raisons économiques.
14:03 On pourra peut-être y revenir sur ce fameux pacte du trèfle.
14:07 Mais ils ont des niches fiscales qui concernent essentiellement les plus riches,
14:13 qui leur permettent de transmettre à leurs enfants en payant moins d'impôts que beaucoup d'autres.
14:20 - Mais ce sont les journalistes qui ont une niche fiscale.
14:23 - Pour transmettre à nos héritiers, je ne suis pas sûre.
14:28 - Mais sauf que vous vous focalisez sur les ultra-riches,
14:32 sauf que cette loi, ce pacte d'Utreil, il s'applique aussi au PME, il s'applique à tous les dirigeants d'entreprises.
14:39 Et d'Utreil, vous l'expliquez assez bien d'ailleurs, c'est aussi pour éviter que ces entreprises partent à l'étranger
14:44 quand il y a des taxations, s'il y avait eu des taxations qui étaient restées aussi importantes.
14:49 - Oui voilà, alors juste pour les auditeurs qui ne connaissent pas le pacte d'Utreil,
14:54 le pacte d'Utreil c'est une niche fiscale qui permet au moment de la transmission d'entreprise d'avoir un abattement de 75%.
15:02 Donc c'est une niche fiscale qui a été adoptée par Renaud d'Utreil,
15:07 qui était à l'époque secrétaire d'État au PME, donc avec l'idée justement de faciliter la transmission d'entreprise.
15:14 C'est quelque chose qui peut s'expliquer d'un point de vue économique tout à fait.
15:18 Nous ce qui nous intéressait c'est de voir que les ultra-riches en France, ceux qui sont millionnaires, milliardaires,
15:24 en général leur fortune ce sont des entreprises, c'est vraiment la spécificité des ultra-riches, c'est que la fortune elle réside dans les entreprises.
15:31 - Leur richesse c'est l'entreprise. - C'est l'entreprise, c'est les actions, les parts qu'ils ont dans leurs entreprises.
15:35 Et donc ils peuvent bénéficier de ce pacte d'Utreil, puisqu'il n'y a pas de plafonnement du pacte d'Utreil,
15:41 il n'y a pas de condition, c'est-à-dire que n'importe quelle entreprise peut être transmise avec un pacte d'Utreil.
15:47 Et donc on arrive à des inégalités extrêmement importantes, où finalement les plus riches des plus riches,
15:54 qui devraient payer entre 30 et 45 % d'impôts sur les successions, selon le Barème qui est appliqué en France,
16:00 finalement le taux effectif n'est plus que de 10 %.
16:04 Et nous ce qui nous a intéressé c'est d'essayer de comprendre cette niche fiscale qui avantage les plus riches.
16:09 Alors on ne dit pas qu'il ne faut pas de pacte d'Utreil, en fait la question elle n'est pas là, est-ce qu'il faut ou il ne faut pas un pacte d'Utreil.
16:15 La question est de se dire, cette niche fiscale qui avantage les plus riches, est-ce qu'il y a des études qui montrent son efficacité économique ?
16:23 Est-ce que l'Oréal, grâce à ce pacte, quand elle a été transmise, est-ce que ça a évité que les Chinois ou les Américains l'achètent ? On ne sait pas en fait.
16:31 Alors on ne sait pas, et puis en plus l'Oréal pour le coup, la transmission de Liliane Béthencourt à Françoise Béthencourt,
16:38 c'était même avant le pacte d'Utreil.
16:41 Mais ce qui était phare dans le document en tout cas, c'est qu'au ministère des Finances, on est incapable de vous dire quel est l'intérêt de ce pacte, et surtout le manque à gagner pour l'État aussi.
16:55 Voilà, tout à fait, en fait ce qu'on s'est rendu compte, c'est qu'il n'y a pas d'études ou d'évaluations ni sur les retombées économiques, l'efficacité de la niche fiscale, ni sur le coût pour l'État.
17:04 Et nous c'est cette question-là qu'on pose, ce n'est pas tant est-ce qu'il faut ou pas un pacte d'Utreil, mais on pourrait imaginer plein d'aménagements possibles de ce pacte.
17:11 Au début du document que vous pourrez voir ce soir, "Cache-investigation", vous dites que les riches ne sont plus les mêmes qu'avant, et deux tiers, j'ai retenu ce chiffre, deux tiers des ultra-riches sont des héritiers.
17:23 Alors c'est 60% effectivement des milliardaires qui sont des héritiers, et effectivement le chiffre qui est très marquant, et nous aussi il nous a surpris, c'est les économistes qui l'ont calculé, c'est que la richesse en France aujourd'hui, elle dépend de deux tiers de l'héritage.
17:37 Et simplement un tiers du patrimoine et du travail. Et ça c'est quelque chose de complètement nouveau, parce qu'on pourrait dire "Bon et alors, ok, vous parliez tout à l'heure des privilèges".
17:45 Mais sauf qu'en fait dans les années 70, donc il n'y a pas si longtemps que ça, c'était il y a 50 ans, c'était le ratio inverse, c'est-à-dire qu'on avait un tiers qui provenait de l'héritage, et les deux tiers du travail.
17:56 Donc c'est aussi pour ça que nous on est vraiment partis sur cette histoire d'héritage, parce qu'en fait on voit que l'héritage a pris un poids considérable dans la richesse en France.
18:03 Sur le flux du travail.
18:04 Absolument.
18:05 Sur le flux du travail. Alors il y a l'aspect de l'héritage, de la transmission qui prend une bonne première partie, et puis après, évidemment il y a toujours le ton assez humoristique de Cache Investigation.
18:15 On vous disait, Élise Menand, que vous aviez donné de votre personne, vous avez transporté votre bouée dauphin, vous êtes intéressée aux yachts.
18:22 Et là, sur les yachts, vous êtes en train de faire votre plein, et d'un seul coup, on se rend compte que nous on paye 2 euros le litre, et que quand on est propriétaire d'un super yacht,
18:31 il peut arriver, et c'est tout à fait légal, qu'on ne paye plus 2 euros, mais 1 euro le litre.
18:36 Comment alors peut-être donner un petit peu des explications à nos auditeurs, c'est que là aussi il y a un certain nombre de montages et de mécanismes qui font qu'on peut échapper aux taxes et payer l'essence en dutiferie.
18:49 Oui tout à fait, alors cette partie-là c'est vraiment des sources qui nous ont contactés, et qui nous ont dit "voilà, nous on travaille dans le monde du yachting".
18:56 Il y a des gens qui balancent.
18:58 Vous recevez beaucoup de sujets ou de gens qui vous proposent...
19:02 On reçoit une quinzaine de mails par jour, alors évidemment là-dedans il y a un peu de tout à boire et à manger, mais il y a effectivement des vraies révélations, et là par exemple, ce sont vraiment des gens qui étaient dans l'univers du yachting.
19:11 Sophie de Gall, oui oui, vous racontez ça.
19:13 Et sans elle, on n'aurait jamais su ce qui se passait, et la nature de ces contrats de transport.
19:18 Alors oui, donc il y a les contrats de transport, expliquez un petit peu ce que c'est.
19:21 Oui, alors c'est un contrat sur la location du yacht, parce que la plupart des yachts qui appartiennent même à des propriétaires sont aussi mis à la location.
19:28 Et donc ceux qui louent des yachts, ce sont aussi des ultra-riches, même s'ils ne sont pas propriétaires, puisque vous verrez dans le documentaire que ça coûte très très très très cher de louer un yacht.
19:37 Un yacht, oui. Jusqu'à un million, vous en avez repéré un million d'euros la semaine.
19:42 La semaine, d'ailleurs vous posez la question à un capitaine de yacht qui vous dit "c'est quoi, 250 000 euros, vous dites le moi", il vous dit "non, la semaine".
19:51 Oui, tout à fait.
19:52 Donc au moment de louer le yacht, il y a une possibilité, il y a deux contrats possibles.
19:58 Il y a un contrat qui s'appelle le contrat de transport, qui est un contrat relativement nouveau, puisqu'il a vu le jour en 2017.
20:04 Et c'est un contrat qui permet de ne pas payer la TVA sur la location et de payer l'essence à moitié prix, avec deux conditions, il faut remplir quand même deux conditions, il faut prévoir un itinéraire en avance et il faut faire au moins une escale à l'étranger.
20:22 Et l'Italie n'étant pas très loin de la France, tout à fait, ça tombe bien.
20:26 Ceux qui louent des yachts en général, c'est sur la côte d'Azur, c'est Nice, Cannes, Saint-Tropez.
20:30 Qui vous est considérée comme une croisière, en fait.
20:32 Exactement, ça tombe sous la législation de la croisière.
20:35 Nous, ce qui nous a vraiment intéressé là-dedans, c'est l'idée que c'est une exonération de TVA pour des vacances, en fait.
20:41 Oui, c'est ça.
20:43 Et que vous, moi, quand on va en vacances, on paye les taxes.
20:46 C'est encore une fois tout à fait légal.
20:48 Mais d'où viennent ces niches fiscales ? Est-ce que ça vous êtes allé creuser un petit peu ?
20:51 L'esprit qu'il a négocié, ça c'est incroyable.
20:55 Il a fait un lobbying auprès des impôts et il a négocié avec les impôts ce pacte précis.
21:00 Voilà, c'est ça.
21:02 C'est M. Voisin, c'est ça ?
21:04 C'est une négociation.
21:06 Mais en tout cas, ce que lui nous dit, c'est qu'en discutant avec l'administration fiscale,
21:10 ils se sont mis d'accord pour que cette location du yacht passe sous la législation de la croisière,
21:15 qui est la législation du transport sur laquelle il n'y a pas de TVA.
21:19 Et puis, il y a une troisième partie.
21:21 On va peut-être vous marquer une toute petite pause.
21:24 On va vous garder deux petites minutes pour évoquer la dernière partie du document.
21:27 Oui, parce qu'on n'a pas fini. A tout de suite.
21:30 C'est une émission un petit peu bousculée.
21:45 Il faut dire que Jean-Jacques nous a piqué deux minutes.
21:48 Il s'est fait plébier.
21:50 Cache Investigation ce soir, le monde merveilleux des ultra-riches.
21:53 Vous êtes nombreux à réagir. On parle de ses avantages, de ses niches fiscales, qui sont tout à fait légales.
21:59 Je voulais que vous nous disiez un mot sur la troisième partie qui concerne Carrefour
22:03 et en particulier la rémunération du PDG Alexandre Bompard.
22:07 Je ne sais pas qui... Sophie Le Gall ?
22:10 On s'est effectivement intéressé aux rémunérations des patrons du CAC 40,
22:13 puisque ces dernières années, elles se sont envolées.
22:16 On est quasiment sur des rémunérations qui ont doublé en huit ans.
22:20 Donc on est parti de ce point de départ.
22:22 Et pourquoi on s'est intéressé à Carrefour ?
22:24 Tout simplement parce qu'Alexandre Bompard, il a une rémunération qui fait partie de celles qu'ils sont les plus contestées,
22:29 y compris même par les actionnaires.
22:31 C'est ça qui est assez étonnant, puisque quand sa rémunération a été votée à la précédente AG, on y était.
22:38 Et 40% des actionnaires ont voté contre, ce qui est le pire score du CAC 40.
22:42 Donc évidemment, ça titille notre curiosité.
22:46 Et donc c'est pour ça qu'on s'est interrogé sur cette rémunération
22:49 et notamment où ce qu'on a découvert, en fait, c'est que son salaire correspond à 368 fois le salaire moyen chez Carrefour.
22:57 Donc effectivement, c'est un des ratios aussi les plus importants dans le CAC 40.
23:03 Et qu'elle a progressé de 26% depuis son arrivée à la tête de l'enseigne.
23:06 Absolument.
23:07 Et que pendant la même période, le groupe est passé de 115 000 salariés à 85 000 salariés.
23:12 Donc c'est vrai qu'on a un petit peu de mal à comprendre l'équation, pour le coup,
23:16 même si ça explique un petit peu de la manière d'arminération des gens patrons.
23:21 Oui, enfin, il atteint ses objectifs, il répond qu'il est...
23:23 Oui, il répond.
23:24 ...son salaire, c'est à l'administration.
23:26 Il est décidé en conseil d'administration.
23:28 Il décide pas de son propre salaire, etc.
23:30 Moi, j'avais une dernière question.
23:32 Est-ce que c'est de plus en plus compliqué à Cache Investigation de faire des sujets ?
23:36 C'est-à-dire qu'Élise Lucet est très identifiée, donc elle doit faire peur.
23:40 Est-ce que c'est devenu pour les gens de première ligne plus compliqué ?
23:43 Et je complète ma question, est-ce que quand vous appelez, vous dites
23:46 "Je suis journaliste à première ligne" ou "Je suis journaliste à Cache Investigation" ?
23:50 Alors, on dit "journaliste à Cache Investigation" parce que souvent...
23:53 Directement ? D'accord.
23:54 Oui, parce que souvent, première ligne n'est pas forcément connue, en fait.
23:57 C'est une agence de presse, elle est connue dans le secteur, évidemment.
24:00 Mais ça peut faire peur, Cache Investigation ?
24:02 Oui, mais après, en même temps, c'est l'émission pour laquelle on travaille.
24:05 Alors, c'est vrai que parfois, quand on appelle, il y a un petit temps mort au téléphone,
24:09 dans les services de presse, mais en même temps, c'est ce qu'on voit aussi dans ce numéro,
24:12 c'est qu'on a pas mal de gens qui ont accepté le principe de l'interview.
24:15 Oui, qui ont accepté de vous répondre, absolument.
24:16 Voilà, et donc c'est ça l'essentiel pour nous, et parfois, on met du temps à obtenir ces interviews,
24:21 mais voilà, on les obtient.
24:23 Donc, c'est à découvrir ce soir, 21h10, Cache Investigation,
24:27 "Le monde merveilleux des ultra-riches".
24:29 Je pense que vous aurez du monde devant la télévision à croire les réactions de nos auditeurs.
24:33 La prochaine enquête ?
24:34 Oui, la prochaine enquête, oui, non, en général, c'est toujours top secret.
24:36 Merci Élise Menand, donc c'est vous qui avez réalisé cette enquête,
24:39 et Sophie Legal, vous êtes la rédactrice en chef de Cache Investigation.
24:42 Merci à vous.
24:43 Merci.
24:44 Sud Radio, le supplément média.
24:47 Alors, le supplément média, pas évident la transition, c'est évidemment compliqué.
24:54 Sophie Cohen, vous êtes rédactrice en chef adjointe du supplément de 60 millions de consommateurs,
25:00 du hors-série, pardon, plus précisément.
25:02 Premier prix, que valent-ils vraiment ?
25:04 50% des matchs gagnés contre les grandes marques.
25:08 Alors, il y a énormément de choses, comme d'habitude, dans ce hors-série.
25:12 Vous expliquez la façon dont ces petits prix, dont ces marques distributeurs ont pris une part de marché.
25:19 Il y a un vrai changement de comportement chez les consommateurs ?
25:22 Ah oui, avec l'inflation, ils se sont retournés vers ces petits prix,
25:27 dont les ventes ont augmenté de 20% cette année, depuis janvier,
25:31 alors que les autres marques stagnent, voire diminuent.
25:35 Donc il y a un intérêt réel pour des produits qui ne vont pas gréver le budget alimentaire.
25:41 Oui, donc, petits prix ne signifient pas forcément mauvais produits ?
25:46 Pas toujours.
25:48 Il y a une nuance.
25:50 C'est pour ça que vous avez passé au crible, et c'est ce qui est passionnant dans ce numéro,
25:54 vous avez passé au crible un certain nombre de produits, il y a matchs, effectivement.
25:58 Bien sûr, on a des idées reçues quand même sur les petits prix.
26:01 On pense que souvent, beaucoup de consommateurs pensent que c'est vraiment de la mauvaise qualité.
26:07 Ce n'est pas systématiquement le cas, notamment dans ce qu'on appelle les produits bruts,
26:11 les produits non transformés, ou très peu transformés,
26:14 le sucre, le sel, la farine, les pâtes, le griller râpé, tout ça, on s'est rendu compte.
26:20 Ce sont en l'occurrence les gagnants des matchs, quand on les compare à les marques nationales.
26:25 Oui, les coquillettes, avec Panzani coquillette et Panzani premier prix.
26:28 Il vaut mieux prendre les premiers prix, c'est les mêmes coquillettes.
26:31 Alors, moi, le crédo que j'ai, c'est on achète, on goûte, et on juge après, pour éviter les idées reçues.
26:39 Oui, mais après, goûter, c'est différent de la composition, parce qu'on voit qu'il y a quand même des choses qui sont très différentes.
26:46 Absolument, sur les produits bruts, la composition est, pour certains produits que j'ai cités tout à l'heure, très similaire.
26:52 La provenance, ça peut être plus de la provenance européenne que de la provenance française, c'est certain.
26:58 Mais en termes de produits et d'aspects nutritionnels, ce sera la même chose, avec un prix deux fois moindre.
27:05 Oui, mais vous prenez par exemple les oeufs, les oeufs premier prix, ils sont en cage et pas en liberté.
27:09 Alors, sur les produits animaliers, nous, on déconseille les premiers prix, parce qu'il n'y a pas de garantie.
27:14 Les poulets, j'ai vu ici.
27:16 A chaque fois, nos commentaires, ils ne valent que pour les produits qu'on a regardés.
27:20 Sur les oeufs, sur le steak haché, le poulet, l'huile, les sardines.
27:28 Pour le coup, sur les produits animaliers, on n'a pas de garantie.
27:32 Sur l'élevage, l'alimentation, sur la façon dont le poisson a été pêché, en l'occurrence, il semble que les sardines,
27:40 que ce soit du chalutage pélagique qui racle les fonds, avec pas de garantie non plus au niveau des pêcheurs qui les pêchent.
27:47 Donc, nous, on déconseille ce genre de produits.
27:51 Sur le poulet, un poulet qui va être tué vraiment à la limite de ce qu'on a le droit de faire,
27:57 alors que le poulet un peu plus haut de gamme va grandir, va grossir, donc forcément, on n'aura pas la même viande.
28:05 - Les steaks hachés aussi, il vaut mieux prendre des steaks hachés surgelés de marque, plutôt que ceux de la marque distributeur.
28:12 Moi, à l'inverse, j'avais une autre idée reçue qui était que les marques distributeurs provenaient des mêmes usines que les autres.
28:18 - Alors, c'est pas du tout une idée reçue, c'est vrai.
28:21 Enfin, souvent vrai. Ils ont pas le même cahier des charges, néanmoins.
28:25 C'est-à-dire que le fabricant va recevoir, grosso modo, le cahier des charges, c'est là, d'où doivent provenir les ingrédients,
28:34 que va contenir la recette, et certes, ils vont pouvoir produire une marque un peu plus haut de gamme et leur marque de distributeur,
28:42 mais ils mettront pas les mêmes choses dedans.
28:44 - Mais c'est-à-dire que, par exemple, vous prenez dans le magazine, tout le monde connaît ça, le petit beurre avec le chocolat au-dessus,
28:52 ça, on peut prendre le petit écolier, voilà. C'est le premier prix, ça ? Le premier prix est pareil que le petit écolier.
28:59 - Alors, en l'occurrence, il y a le premier prix, le meilleur des premiers prix, il y a moins d'additifs que dans la marque nationale.
29:09 - C'est incroyable, ouais.
29:10 - En termes de goût, nos dégustateurs ont quand même préféré la marque nationale.
29:15 En termes nutritionnels, c'est l'équivalent.
29:18 - On va dire que moi, j'ai pris le sommaire, ça m'a fait beaucoup rire.
29:22 Donc, pâte brisée où est passé le beurre, lasagne recherche bœuf désespérément,
29:27 pâte à tartiner, les noisettes font la différence, flan caramel, du vrai caramel que dans un seul dessert,
29:33 pain au chocolat bourré d'additifs, pourquoi tout ça c'est en vente ?
29:37 - Ah bah ça, je vous propose de poser la question aux distributeurs,
29:42 on a la même difficulté parfois à les avoir au bout du fil, que cache-investigation, faut le savoir quand on vient de 60 millions de consommateurs.
29:50 - Il faut informer nos auditeurs, c'est répété mais on ne le fera jamais assez,
29:56 sur ces produits ultra transformés qui ne sont pas bons, qui ne sont globalement pas bons pour la santé.
30:02 - Alors déjà pas bons sur la santé, ils augmentent le risque de diabète, le risque d'hypertension, le risque cardiovasculaire,
30:08 on les reconnaît comment ? Ils ont des additifs, pain au chocolat premier prix, parfois 10 additifs,
30:15 et ce sont des pains au chocolat qu'on va donner à nos enfants.
30:18 - Donc à ce stade-là, vaut mieux une bonne baguette, même une baguette petit prix,
30:23 parce que vous verrez dans notre comparatif où on a regardé les baguettes petit prix,
30:27 il y a des baguettes petit prix intéressantes, vaut mieux un morceau de baguette et un carré de chocolat plutôt que le pain au chocolat,
30:33 même la pâte à tartiner, vous parliez tout à l'heure du taux de noisettes, parfois c'est le saveur noisette.
30:40 - 2% de noisettes.
30:42 - Et le bœuf dans les lasagnes c'était 1% ?
30:45 - Non, c'est 5%. Dans certaines lasagnes, attention, il peut y avoir du porc et c'est pas noté en façade du produit,
30:52 donc regardez bien les étiquettes, et évidemment, tous les produits que vous avez cités,
30:57 leur point commun c'est que comme ce sont des petits prix, il faut renier sur quelque chose,
31:02 et en l'occurrence, on peut renier sur le produit noble.
31:05 Les noisettes coûtent cher, le lait, c'est caricatural, mais dans les flancs,
31:10 il peut y avoir 25% de lait en moins et pas du vrai caramel,
31:16 ça c'est une manière de renier sur le prix.
31:18 - Donc il faut décrypter les étiquettes, regarder, et renier sur le prix, ça m'a fait rire,
31:22 les mouchoirs qui ont diminué de taille.
31:26 - Oui, la superficie des mouchoirs, bien sûr.
31:29 - Pour gagner évidemment, puisqu'on voit les paquets, on en avait entendu parler,
31:32 le prix reste le même, mais la taille du produit proposé n'est plus la même.
31:38 - Les mouchoirs, il faut quand même...
31:41 - On a des lecteurs, vous savez, qui sont très vigilants,
31:44 parce qu'ils font attention à leur panier et à leur ticket de caisse,
31:50 et donc c'est eux qui nous alertent sur la dimension et l'épaisseur des paquets.
31:57 - Ça veut dire que toutes les bonnes choses qu'on s'était dit au moment du Covid,
32:01 c'est-à-dire qu'on voulait faire nos déjeuners à proximité, avec des fruits frais,
32:08 vous vous souvenez de tout ce mouvement, où d'un seul coup on voulait retrouver la nature,
32:13 cuisiner, prendre le temps de faire des fruits frais,
32:16 tout ça c'est parti, en fait, c'est Belle Promesse,
32:19 ou il reste des choses après la période Covid.
32:24 - Cuisiner maison, c'est de toute façon le meilleur moyen de réduire son budget alimentaire.
32:29 On parlait des produits bruts, les produits bruts premier prix,
32:32 il y en a quand même beaucoup dans les céréales, les légumineuses,
32:36 qui valent le coup d'être achetés.
32:38 Vous les cuisiner à la maison, ça va vous prendre 20 minutes, une demi-heure.
32:42 On a calculé dans un précédent hors série, le coût des carottes râpées, par exemple.
32:47 Les carottes râpées versus les carottes râpées de supermarché assaisonnées,
32:52 vous avez moins d'additifs, vous avez moins d'huile, et vous payez deux fois moins cher.
32:56 - Moi, mon exemple, c'est la soupe.
32:59 - C'est votre combat.
33:01 - C'est la soupe en briques.
33:03 Vous prenez une carotte, un poireau, une pomme de terre,
33:06 ça vous coûte, je ne sais pas, même pas 30 centimes, même pas 50 centimes,
33:10 vous avez une soupe formidable.
33:12 - Et tellement plus goûteuse.
33:14 - Et tellement plus goûteuse. Comment peut-on acheter des soupes en briques ?
33:17 - Alors, les cuisiniers qui conseillent un peu les consommateurs,
33:22 qui ont cette idée reçue là encore, qu'on n'a pas le temps.
33:26 - Vous ne faites rien ?
33:28 - Moi, je fais une soupe le dimanche soir, je la garde trois jours,
33:33 on a notre petit bol de soupe pendant trois jours d'affilée,
33:36 ça me prend quoi comme temps ?
33:38 - Vous rentrez chez vous, vous allez vous déshabiller,
33:40 avant d'aller vous déshabiller, vous mettez une casserole de l'eau,
33:42 une pomme de terre, une carotte, un poireau,
33:44 vous allez vous changer, vous revenez, elle est cuite,
33:47 ça prend 10 minutes, et vous mixez, c'est rien du tout.
33:50 - Il y a les jambons aussi, alors là, les jambons,
33:52 je crois qu'il m'arrivait d'en acheter...
33:54 - Ah, c'est terrible ! Moi aussi !
33:56 - Alors, il faut fuir les jambons petit prix, ça c'est clair.
33:59 - Même les prix plus...
34:02 Vous avez le fleurimichon, qui est plutôt pas mal noté.
34:05 - Les marques nationales font du sang nitrite,
34:14 donc nous on conseille évidemment de prendre...
34:16 - Ils ont baissé le sel aussi, beaucoup.
34:18 - Alors, bizarrement, vous n'avez pas du sang nitrite,
34:20 avec moins de 25% de sel, le combo n'existe pas encore.
34:25 En revanche, les petits prix,
34:28 effectivement, vous avez du nitrite systématiquement,
34:31 or les nitrites sont cancérogènes,
34:35 et augmentent le risque de cancer colorectal,
34:37 donc ça c'est le vrai scandale du numéro,
34:39 c'est qu'on propose aux gens de manger,
34:42 quand ils n'ont pas beaucoup de budget, du jambon.
34:45 - Premier prix, que veulent-ils vraiment ?
34:47 C'est un numéro formidable,
34:49 110 produits décryptés,
34:51 il y a le goûter aussi dont vous parlez,
34:53 hors série, vous allez apprendre énormément de choses.
34:56 Un auditeur me signale que la Commission européenne
34:58 vient de reconduire l'autorisation du glyphosate pour 10 ans.
35:02 Voilà, prochain numéro.
35:05 - Oui, on parle du glyphosate, hélas, dans tous les numéros,
35:07 tellement que c'est préoccupant.
35:09 - Et puis il y a actuellement le numéro
35:11 qui vient de sortir de 60 millions de consommateurs réguliers.
35:14 - Absolument, merci à vous,
35:16 merci d'avoir été avec nous ce matin,
35:18 et puis on vous attend pour le prochain numéro.
35:20 Tout de suite, les débats.
35:22 Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.

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