L'Heure des Pros (Émission du 20/09/2023)

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Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros

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00:00:00 Bonjour à tous et bienvenue ce matin à l'heure des pros.
00:00:03 Hier, des policiers sont entrés dans une classe pour interpeller un adolescent de 14
00:00:10 ans qui harcelait un de ses camarades.
00:00:12 Ces policiers sont entrés avec l'accord du provisoire.
00:00:15 Évidemment, certains seront choqués et trouveront cette intrusion violente.
00:00:20 J'ai envie de dire, c'est fait pour ça.
00:00:23 Que des signes soient envoyés à tous les collégiens lycéens de France, qu'ils seront
00:00:28 exfiltrés en plein coup.
00:00:30 S'ils harcèlent, s'ils humilient, s'ils malmènent matin, midi et soir, à l'école
00:00:36 ou sur les réseaux sociaux, un jeune garçon ou une jeune fille, au fond, ça ne me dérange
00:00:41 pas plus que ça.
00:00:42 J'ai écouté hier soir le cœur des Belles-Âmes sur quelques médias déplorer cette intervention.
00:00:47 Ces braves gens ont le cœur mieux accroché quand un ado est traumatisé par la chasse
00:00:52 en meute qu'il en dure durant des années.
00:00:54 Alors oui, il faut rétablir l'autorité.
00:00:56 Alors oui, il faut se donner les moyens de lutter contre le harcèlement scolaire.
00:01:01 Alors oui, personne ne doit se sentir à l'abri s'il franchit la ligne jaune.
00:01:06 Voilà le message qui est envoyé ce matin.
00:01:09 Il n'est pas forcément pour me déplaire.
00:01:12 On pourrait même l'étendre à d'autres domaines de la société.
00:01:15 Il est 9h.
00:01:17 Sommeil à la midi.
00:01:18 Une semaine compliquée mais nous sommes prêts.
00:01:27 Reconnaît le préfet de Paris, Laurent Nunez.
00:01:30 Entre la visite du roi Charles III, la Coupe du monde de rugby ou encore le déplacement
00:01:34 du pape, les forces de l'ordre sont sur le qui-vive.
00:01:37 8000 policiers et gendarmes sont déployés pour assurer la sécurité de tous ces événements.
00:01:42 Premier temps fort de la semaine aujourd'hui avec l'arrivée du roi d'Angleterre dès
00:01:46 14h à l'aéroport d'Orly.
00:01:49 L'Azerbaïdjan durcit le ton et réclame le dépôt des armes des séparatistes avant
00:01:53 de stopper les hostilités.
00:01:55 De son côté, le chef de l'ONU appelle à un arrêt immédiat des combats au Nagorny-Karabakh.
00:02:00 Un appel lancé après une nouvelle offensive de l'Azerbaïdjan menée hier et qui a déjà
00:02:05 fait 29 morts.
00:02:06 Bakou et l'Arménie se disputent ce territoire depuis la fin des années 80.
00:02:11 Une situation qui a déjà mené à deux guerres et qui suscite l'inquiétude de la communauté
00:02:16 internationale.
00:02:17 Et puis la majorité des joueuses espagnoles réintègrent la sélection en grève depuis
00:02:22 l'affaire Rubiales.
00:02:23 Elles affronteront bien la Suède en Ligue des Nations et ce grâce à un accord passé
00:02:27 avec la fédération et le gouvernement.
00:02:30 Toutefois, sur les 23 joueuses convoquées, deux ont demandé la possibilité de quitter
00:02:34 le camp d'entraînement pour des raisons d'inconfort personnel.
00:02:38 Éric Nolot, Philippe Guibert, Philippe Bilger, Mathieu Vallée que vous connaissez, Gautier
00:02:43 Lebret et Dominique Jambet, j'ai une petite surprise pour vous tout à l'heure.
00:02:47 Eh oui, vous verrez.
00:02:48 Merci.
00:02:49 Oui, une petite surprise.
00:02:50 C'est quoi ?
00:02:51 Comment ?
00:02:52 C'est quoi ?
00:02:53 J'ai une surprise.
00:02:54 J'ai une surprise.
00:02:55 J'ai un rendez-vous.
00:02:56 J'essaye de le faire parler.
00:02:57 Le harcèlement.
00:02:58 On parlera évidemment de votre collègue policier tout à l'heure.
00:03:02 Mais le harcèlement, c'est très intéressant ce qui s'est passé hier.
00:03:04 Évidemment que c'est très violent.
00:03:05 Bien sûr, c'est fait pour ça.
00:03:07 Figurez-vous.
00:03:08 Parce que comme m'a dit quelqu'un ce matin de très important au plus haut niveau de
00:03:11 l'État, quand quatre jeunes gens seront entrés ou se seront fait piquer dans une
00:03:17 classe par des flics en sortant devant tous leurs petits camarades, ça calmera peut-être
00:03:22 toute la France.
00:03:23 Possible.
00:03:24 Alors je vous propose de voir le sujet de Yael Benhamou sur ce qui s'est passé hier.
00:03:28 Mais oui.
00:03:29 Il y a peut-être un juste milieu entre le courrier honteux de l'électorat de Chantaille.
00:03:33 Il n'y a pas le droit.
00:03:34 Non, il n'y a pas le droit.
00:03:35 Il n'y a pas le droit d'avoir une autre génération.
00:03:36 En fait, il n'y a pas de juste milieu.
00:03:39 C'est bien le problème.
00:03:41 On n'y arrive jamais.
00:03:43 On n'y arrive.
00:03:44 Ça n'existe pas.
00:03:45 C'est une lubie.
00:03:46 C'est-à-dire qu'il faut des signes.
00:03:48 Il n'y en a pas de juste milieu.
00:03:49 Et à force d'avoir cette politique du juste milieu depuis 40 ans, on en est là.
00:03:53 C'est un gauchiste.
00:03:54 Vous êtes un gauchiste.
00:03:55 Mais on peut se fier quand même à ça.
00:03:56 J'écoutais hier.
00:03:57 Il y avait un débat surréaliste.
00:03:58 Par rapport à qui ?
00:03:59 Je comprends que certains soient perdus sur certains médias.
00:04:02 Il y a eu un débat surréaliste de gens complètement déconnectés de la société.
00:04:05 Complètement déconnectés.
00:04:06 Parce que les gens qui nous écoutent, ils se disent "bah oui, en fait, ils ont raison".
00:04:09 Je ne suis pas sûr.
00:04:10 Les parents d'élèves, je ne suis pas sûr.
00:04:11 Je vous propose de voir le sujet et je vous donne le débat.
00:04:15 Je vous donne le débat.
00:04:16 Écoutons le sujet de Gaël Benavou d'abord.
00:04:19 Écoutons.
00:04:20 On ne peut pas débattre.
00:04:21 Menotte aux poignets, l'adolescent de 14 ans est sorti de sa classe escorté par des policiers.
00:04:27 On dit "on vous arrête pour harcèlement et menace de mort".
00:04:31 Après, on l'a entendu crier dans les couloirs.
00:04:34 On a été… Ils sont tous choqués.
00:04:37 Il y en a qui rigolaient, il y en a qui ne savaient pas trop comment réagir.
00:04:39 Chacun avait sa réaction par rapport aux événements.
00:04:41 L'affaire débute lundi quand le père de la victime dépose une main courante au commissariat
00:04:46 pour harcèlement.
00:04:47 Sa fille aurait reçu des menaces de mort sur Instagram.
00:04:51 Une interpellation en pleine salle de classe dénoncée par les représentants des parents
00:04:55 d'élèves.
00:04:56 Ce qui a choqué deux gamins, c'était la force des policiers.
00:05:00 Cinq dans une classe.
00:05:02 Sincèrement, c'est choquant.
00:05:03 Déjà quand on voit un policier avec sa tenue et tout, ça choque.
00:05:08 Alors, cinq, pour embarquer un gamin de 14 ans, je pense qu'ils auraient pu faire autrement.
00:05:13 Les forces de police, je les remercie pour tous les travaux, leur intervention.
00:05:18 Sauf que ce n'est pas une cité, c'est un établissement scolaire.
00:05:21 Je trouve particulièrement choquant que des enfants dans l'établissement, puisqu'on
00:05:28 les confie à l'éducation nationale, soient interpellés par la police.
00:05:32 Je ne sais pas si c'est une procédure habituelle, mais peut-être qu'il faudrait trouver d'autres
00:05:37 solutions.
00:05:38 Le collégien a reconnu les faits.
00:05:39 Il a été déféré devant un magistrat du parquet.
00:05:42 Voilà un bon débat sur lequel tout le monde a un avis.
00:05:45 Donc on va faire un tour du parc et on ne va pas s'interrompre.
00:05:47 On commence par toi, Philippe Béleger.
00:05:49 Moi, je considère qu'aussi peu délicate qu'a été l'intervention, on n'a pas le
00:05:54 choix.
00:05:55 C'est-à-dire que pour arriver un jour à un juste milieu, il faut accepter d'aller
00:06:00 jusqu'à l'extrême d'une répression.
00:06:03 Et donc j'approuve.
00:06:04 Et ses parents d'élèves sont les mêmes qui dénoncent en général l'inaction de
00:06:09 la police.
00:06:10 Écoutez, on voit bien que ce qui s'est passé est une réponse à un fait divers récent.
00:06:14 Et ce que je me demande sont deux choses.
00:06:17 C'est simple.
00:06:18 Est-ce que c'est un exemple ? Est-ce que c'est une politique ? Et la deuxième question,
00:06:23 si c'est une politique, est-ce qu'elle va donner des résultats ? Ça me paraît la
00:06:26 seule chose, la chose la plus importante, si vous voulez.
00:06:30 Mathieu Vallée, le policier que vous êtes.
00:06:31 Moi, ça ne me choque pas.
00:06:32 Ce qui me choque, c'est ces harceleurs qui poussent au suicide ou à la mort ces enfants
00:06:36 dont on a encore entendu récemment parler avec ce petit Nicolas et ce drame absolu
00:06:40 d'Education nationale.
00:06:41 Moi, je crois beaucoup en la force de l'exemple de notre société.
00:06:43 On n'a pas assez des cas exemplaires.
00:06:45 Moi, je redis que si on interviewait ses parents, si jamais cet enfant harcelé, cette
00:06:50 victime avait été poussée au suicide ou était décédée, on aurait fouillé son
00:06:54 Instagram ou ses réseaux sociaux, on aurait dit "ben vous voyez, il y a une plainte
00:06:56 qui a été déposée, il y a des signals de manque qui ont été faits, personne n'a
00:06:58 bougé ni l'Education nationale ni la police".
00:07:00 Là, il y a une réponse rapide des policiers, il y a une enquête qui a été menée, les
00:07:03 fonds ont été reconnus.
00:07:04 Par contre, la justice des mineurs, vous l'avez vu, il va devoir réparer la victime.
00:07:08 Moi, j'estime qu'il faut avoir des interpellations exemplaires et des justices exemplaires.
00:07:10 La parole est à la gauche.
00:07:13 Et à l'angélisme.
00:07:14 Ça doit être moi.
00:07:15 La parole est à l'angélisme.
00:07:18 Je n'ai pas compris ce qui empêchait la policière d'interpeller ses enfants à la
00:07:23 sortie du collège.
00:07:24 Mais rien.
00:07:25 On veut les interpeller dans la classe.
00:07:26 Je n'en vois pas l'intérêt.
00:07:28 Oui, mais je termine juste parce que j'ai juste commencé.
00:07:30 Ce n'est pas faux.
00:07:31 Ce n'est pas faux.
00:07:32 C'est un débat.
00:07:33 Vous voulez terminer.
00:07:34 Une prétention un peu abusive.
00:07:35 On voit tout de suite que la gauche est un peu...
00:07:40 La parole est à l'angélisme.
00:07:42 Et donc, je ne vois pas, je trouve ça malsain d'aller, de faire entrer des policiers dans
00:07:48 un cours.
00:07:49 On va chercher les gamins à la sortie du collège et c'est parfait.
00:07:53 Sauf que personne ne le sait.
00:07:54 Sauf que...
00:07:55 Les gamins vont le savoir.
00:07:58 Leurs parents vont le savoir.
00:07:59 Tous les parents d'élèves et tous les élèves du collège vont le savoir.
00:08:03 Ce n'est pas du tout la même chose.
00:08:04 On ne fait pas entrer un policier dans un cours.
00:08:07 Je suis désolé.
00:08:08 Ce n'est pas sa place.
00:08:09 Mais ce n'est pas non plus sa place d'harceler un autre.
00:08:12 En fait, c'est toujours les mêmes conversations.
00:08:14 Non.
00:08:15 C'est un traumatisme pour les autres, mais c'est fait pour ça.
00:08:17 Mais oui, mais moi, je ne veux pas de traumatisme.
00:08:19 Non, vous voulez que les enfants soient harcelés, vous.
00:08:22 Vous dites n'importe quoi.
00:08:24 Je me dis juste que je voudrais qu'ils soient interpellés à la sortie du collège.
00:08:32 Mais c'est moins efficace.
00:08:33 Mais c'est une interpellation.
00:08:35 C'est-à-dire que les gamins vont être envoyés au commissariat.
00:08:38 Ce n'est pas moins efficace.
00:08:39 Mais vous n'en savez rien.
00:08:40 Mais bien sûr que si.
00:08:41 Mais si il est arrêté à l'extérieur.
00:08:42 S'il est arrêté, c'est le but elle-même.
00:08:45 Mais non.
00:08:46 Ce n'est pas qu'il soit arrêté, pardonnez-moi.
00:08:49 Ce n'est pas ça le but.
00:08:50 Vous n'avez rien compris.
00:08:52 C'est le traumatisme dans la classe.
00:08:54 Mais moi, je ne veux pas de traumatisme dans la classe.
00:08:56 Je ne veux pas de traumatisme dans la classe.
00:08:59 C'est la phrase de Bossuet.
00:09:00 Vous n'y arriverez pas.
00:09:01 Mais vous ne créez pas de traumatisme.
00:09:03 Vous n'y arriverez pas.
00:09:04 C'est connu plus éloquent.
00:09:05 Il était contre l'interpellation des collégiens dans la classe.
00:09:09 Moi, je sais, j'ai bien lu Bossuet.
00:09:12 Non mais...
00:09:13 Kevin Bossuet ?
00:09:14 Oui.
00:09:15 C'est Kevin Bossuet.
00:09:16 C'est Kevin Bossuet.
00:09:17 C'est Kevin Bossuet.
00:09:18 C'est bien bien.
00:09:19 C'est des dieux ce chéri.
00:09:20 Si vous permettez une observation, ce qui serait vraiment
00:09:24 intéressant à savoir à partir de cet événement ou de cet incident,
00:09:28 c'est dans trois mois, dans six mois,
00:09:29 quelles conséquences en a tiré le harceler
00:09:31 et quelles conséquences en a tiré le harceleur.
00:09:33 Parce que c'est peut-être juste en réponse à ce qui s'est passé avec Doterich Nolo.
00:09:37 Deux choses.
00:09:38 L'interpellation dont il est question est moins violente que l'effet de harcèlement.
00:09:42 Donc, j'estime qu'elle est proportionnée.
00:09:44 Deuxièmement, l'école est la mère de toutes les batailles.
00:09:47 Et dans mère de toutes les batailles, il y a bataille.
00:09:49 Il y a un moment, il faut quand même hausser le ton,
00:09:52 que ce soit sur l'effet de harcèlement,
00:09:54 que ce soit sur l'effondrement du niveau scolaire.
00:09:57 Il y a un moment, il faut un électrochoc.
00:09:59 L'électrochoc, ça ne veut pas dire que c'est quelque chose qui va durer des années.
00:10:02 Mais il y a un moment, il faut envoyer un signal
00:10:04 que c'est la fin de l'impunité, que c'est la fin de certains égarments.
00:10:08 Et ça passe par un minimum de brutalité.
00:10:11 Enfin, là, on n'est pas dans un état policier.
00:10:13 On n'est pas dans un état nazi.
00:10:15 N'exagérons pas.
00:10:16 Personnaliste.
00:10:17 Vous avez cru que vous alliez dans l'autre sens.
00:10:21 Vous croyez mal.
00:10:22 En voyant certaines de vos mimiques.
00:10:25 Tout comme Pascal Sidboswé.
00:10:27 Non mais, vous avez...
00:10:29 Chacun comprend le rôle parfois que je joue ici.
00:10:32 Oui, c'est ça.
00:10:33 Le rôle de Sidboswé.
00:10:34 Non mais, vous avez une veste de smoking maintenant.
00:10:37 Je me suis mis devant ce matin, je n'étais pas bien réveillé.
00:10:39 Vous étiez en boîte de nuit hier soir.
00:10:42 Absolument.
00:10:43 Avant de venir chez vous, il faut un peu se détendre.
00:10:45 Vous avez raison.
00:10:50 Marine Tondolière.
00:10:51 Alors évidemment, les belles âmes, les cœurs des vierges, les éditorialistes,
00:10:56 vous allez les entendre hurler partout.
00:10:59 C'est d'ailleurs pour ça qu'on ne les écoute plus.
00:11:01 Parce qu'ils sont déconnectés, ces braves gens.
00:11:03 Ils sont complètement déconnectés.
00:11:05 Ils sont entre eux.
00:11:06 Vous savez, les petits bobos qui parlent entre eux.
00:11:08 Bon, ben voilà, on les écoute plus.
00:11:10 On écoute tous ces bobos autour de la table.
00:11:11 Non.
00:11:12 Allô, maman.
00:11:13 Je signale.
00:11:14 Écoutons Marine Tondolière.
00:11:17 On a eu cette interpellation musclée en plein cours qui manifestement a choqué les élèves,
00:11:22 la communauté enseignante, les parents d'élèves.
00:11:24 Et on se dit qu'on est passé peut-être d'années d'inaction ou d'incompréhension sur le sujet,
00:11:29 de déni parfois.
00:11:30 Et là, tout d'un coup, on est dans Walker, Texas Ranger.
00:11:32 Donc il y a une disproportion totale.
00:11:35 C'est trop gros.
00:11:36 Je pense qu'on ne peut pas laisser la communauté enseignante seule sur le sujet.
00:11:38 On voit bien qu'ils sont assez démunis.
00:11:40 Mais on ne peut pas non plus laisser la police seule sur le sujet.
00:11:43 Ce n'est pas qu'un sujet de police et de justice.
00:11:45 Et donc ce que proposent les écologistes, c'est de mettre en place des médiateurs scolaires
00:11:49 qui seraient là justement pour avoir ce rôle dans chaque école.
00:11:52 Ne pas laisser évidemment les victimes de harcèlement seules et leurs parents.
00:11:55 Ne pas laisser les professeurs seuls qui, en plus, on le sait, ne sont pas assez par classe.
00:11:59 Ils sont un peu démunis aussi.
00:12:01 En tout cas, voilà un bon sujet sur lequel tout le monde est d'accord.
00:12:03 Vous êtes très injuste.
00:12:04 Elle a prononcé le mot d'inaction.
00:12:05 Oui, oui.
00:12:06 Elle a dit "après des années d'inaction".
00:12:07 Moi, je guette le moindre signe de vie dans l'encéphalogramme plat des écolos.
00:12:11 Mais là où vous avez raison, Tassia.
00:12:14 On a du mal à aller vers une politique du juste milieu, précisément parce qu'on n'est pas encore allé vers l'extrême.
00:12:23 Alors regardez, par exemple.
00:12:25 J'aime bien quand la presse mainstream parle des sujets dont on parle ici depuis deux ans quasiment.
00:12:32 Bon, je vous ai souvent parlé du refus d'obtempérer.
00:12:35 Le Parisien, qui est très intéressant quand la presse "mainstream" arrive sur ces sujets-là.
00:12:42 Le Parisien ce matin, le fléau des refus d'obtempérer.
00:12:45 Elle est dedans.
00:12:46 Oui, oui, effectivement.
00:12:48 Le fléau des refus d'obtempérer.
00:12:50 C'est à la une du Parisien.
00:12:51 C'est très intéressant parce que ça nous ramène à ce que je dis ici.
00:12:56 Refus d'obtempérer, il faut changer la loi, bien évidemment.
00:12:59 Il faut que celui qui est en situation de refus d'obtempérer sache qu'il risque beaucoup plus que ce qu'il risque aujourd'hui.
00:13:06 Ça, j'en suis convaincu.
00:13:07 Et c'est une campagne de sensibilisation à mener dans la rue auprès de tous ceux qui disent quand un flic ou un policier veut vous arrêter, vous obtempérez.
00:13:15 Je voudrais que vous nous donniez des nouvelles de ce policier que j'ai trouvé absolument admirable, dont personne, évidemment, n'a parlé,
00:13:21 qui a poursuivi justement un jeune homme qui faisait un refus d'obtempérer sur son scooter.
00:13:29 Le conducteur était tombé de son scooter.
00:13:32 Le policier l'a courcé à pied dans le climat qu'on connaît aujourd'hui et il est tombé dans une embuscade et il s'est fait massacrer par une quinzaine de jeunes.
00:13:42 Donc, je voudrais qu'on voit la photo parce qu'il nous autorise ce policier à montrer cette photo.
00:13:47 Vous l'avez eu plusieurs fois au téléphone.
00:13:50 Personne ne parle de ce policier quasiment en France.
00:13:53 C'est un héros pour moi.
00:13:54 Il devrait être décoré, cet homme-là.
00:13:56 J'espère qu'il sera décoré d'ailleurs.
00:13:58 Oui, vous avez raison, Pascal Praud. J'ai eu l'occasion de venir sur vos plateaux quand malheureusement on a des policiers qui sont décédés pour protéger les Français.
00:14:05 Et je pense que ce policier devrait être montré en exemple dans les écoles de police.
00:14:08 Pourquoi ? Parce que dès sa sortie d'école, il a travaillé à Épinay-sur-Seine.
00:14:12 Comme il dérangeait les dealers puisque les dealers menaient une vie d'enfer aux habitants avec ses collègues d'Épinay, il pilonnait les points de deal.
00:14:18 En réponse, ses dealers ont affiché sa photo et celle de sa famille dans les hauts d'immeubles.
00:14:21 Il a dû partir du commissariat.
00:14:23 Et là où il aurait pu prendre une affectation tranquille, une affectation protégée, une affectation moins exposée,
00:14:27 il a demandé Saint-Denis, il a fait ses preuves.
00:14:30 Et là il est dans la brigade territoriale de contact de Saint-Denis Nord.
00:14:32 Donc c'est des collègues qui sont une véritable famille, qui sont soudés.
00:14:35 Et samedi soir à Stary, il a voulu interpeller un auteur de "Refus d'autopérer", un mineur qui était casqué avec une plaque d'intrégation.
00:14:40 Comme quoi, il y en a qui font un véritable jeu de sport national.
00:14:43 Et en arrivant à la cité du Clos Saint-Lazare, qui est une cité très difficile que les policiers ne lâchent pas,
00:14:47 et bien son visage, c'est le symbole des policiers qui n'abandonnent pas les cités.
00:14:50 Quand j'entends qu'on nous demande où est la police, que fait la police dans ces quartiers,
00:14:53 à Nîmes, à Marseille, à Paris, en banlieue parisienne, ils ne lâchent rien jusqu'au prix de leur vie,
00:14:58 avec des stigmates qu'ils veulent garder un long moment.
00:15:00 Et hier, quand je lui ai eu au téléphone, la première chose qu'il m'a dit, c'est qu'il voulait retenir son terrain.
00:15:03 Il a arrêté jusqu'au 8 octobre, et la seule chose qui le passionne, c'est de protéger les gens.
00:15:07 Il n'y aura pas de conséquences, peut-être des conséquences écologiques, j'imagine.
00:15:11 Il a le nez fracturé, il a des douleurs aux côtes, des douleurs aux mains, des hématomes au visage.
00:15:15 On ne peut pas montrer l'entièreté du visage parce que sa photo avait déjà été affichée dans le Ludmum.
00:15:19 Il a voulu quand même montrer aux Français que les policiers ne lâchent rien.
00:15:21 Il y a eu des interpellations ?
00:15:23 Cinq interpellations.
00:15:24 Alors les policiers...
00:15:25 Ces gens-là, ils sont où aujourd'hui ? Ils sont en prison ?
00:15:27 Ils sont dehors. Ils sont dehors et c'est une poursuite en enquête préliminaire.
00:15:29 Donc c'est-à-dire que les cinq personnes qui ont été interpellées, entendues par des enquêteurs, sont dehors ?
00:15:34 Tout à fait. Reconnues par les policiers comme étant participants au détapement.
00:15:38 Mais comment c'est possible, en fait ?
00:15:40 Alors, je vous assure, mais comment c'est possible que ces personnes sont convaincues d'avoir été...
00:15:48 Alors les policiers qui les ont interpellées, c'est informel, ils les reconnaissent comme étant participants en un charge du policier au sol,
00:15:54 qui a été constaté puisqu'il y avait ce collègue et deux autres policiers, un qui a tiré cinq fois en l'air et un autre qui a appelé les secours par la radio.
00:16:01 Il faut admirer aussi cet homme qui a tiré cinq fois en l'air.
00:16:03 Parce qu'il aurait pu, effectivement...
00:16:05 Bien sûr.
00:16:07 Il aurait pu, il était en état de le faire. La loi l'autorisait. C'est admirable, le sang-froid.
00:16:12 Parce qu'elle connaît ce qu'on demande. On ne demande pas l'aumône, les policiers.
00:16:15 Il y a une mesure qu'on réclame à Éric Dupond-Moretti, le ministre de la Justice, c'est ces peines minimales.
00:16:19 Alors, il ne veut pas de peines planchées, mais pour les multirécidives, ce qui dit que ça ne fonctionne pas, alors que quand Sarkozy les a mis en place...
00:16:23 Pourquoi ils sont sortis, ces gens ? Je ne comprends pas.
00:16:25 C'est qu'avec des peines minimales, l'adage doit être simple.
00:16:29 Les policiers de France, et c'est une majorité de tous les syndicats de police qui le disent, qui représentent légitimement leurs collègues,
00:16:33 c'est que tu touches à un policier, le soir même tu dors en prison.
00:16:36 Mais bien sûr, c'est tellement évident. Mais on va y venir, d'ailleurs.
00:16:39 J'imagine que si les juges les ont relâchés, c'est parce qu'ils estimaient qu'ils n'avaient pas assez de preuves.
00:16:45 Mais on a les enquêteurs de la Sûreté territoriale de Saint-Saint-Denis qui enquêtent.
00:16:59 On a les cinq personnes qui ne sont pas complètement mises hors de cause, mais effectivement, l'image de voir ces cinq personnes ressortir pour les collègues...
00:17:05 - Mais ce qu'évoque Mathieu Vallée est très juste, c'est l'éternel problème.
00:17:10 Lorsqu'il y a des violences de groupe, qu'on en identifie cinq,
00:17:15 eh bien probablement le parquet considère que la preuve est insuffisante,
00:17:20 parce qu'on a une législation qui n'est pas adaptée aux violences collectives.
00:17:25 Et deuxième élément, j'en profite parce que...
00:17:27 - Tout le monde est co-responsable, on l'a dit dix fois.
00:17:30 - Puisque j'ai la parole, ça tombe bien.
00:17:32 - Faut qu'il t'aise. Ça durera pas.
00:17:35 - Non, non, mais je ne vous fais pas l'ombre d'un reproche, en l'occurrence.
00:17:38 Il ne suffit pas de parler du fléau des refus d'obtempérer.
00:17:42 Il faut indiquer que malgré ce fléau, l'action de la police est remarquable.
00:17:48 Il y a très peu de tragédies et la police maîtrise complètement la force légitime dont elle a le droit d'user.
00:17:58 On oublie souvent de le dire.
00:18:00 - Et on l'a dit.
00:18:01 - J'ai été frappé en lisant l'enquête du Parisien ce matin par un fait.
00:18:05 C'est que le refus d'obtempérer est le fait de certaines gens.
00:18:08 C'est-à-dire que c'est une faute, c'est une surfaute, si vous voulez.
00:18:11 Car la plupart des gens qui étaient interviewés par le Parisien
00:18:14 confessaient que s'ils n'avaient pas obtempéré,
00:18:17 c'est pour les uns parce qu'ils avaient bu ou consommé des stupéfiants,
00:18:20 pour les autres parce qu'ils n'avaient ni l'assurance ni permis,
00:18:23 pour d'autres encore parce qu'ils circulaient au volant d'une voiture volée.
00:18:26 - Ou qu'ils étaient recherchés très souvent.
00:18:29 - En tout cas, ce policier, c'est un héros.
00:18:34 Celui qui a fait les sommations, c'est un deuxième héros.
00:18:37 J'espère que ces gens seront décorés.
00:18:39 - Pascal, j'ose une synthèse.
00:18:41 J'associe davantage le mot "violence" au lynchage d'un policier
00:18:44 qu'à l'interpellation d'un petit voyou dans une salle de classe.
00:18:47 - Je suis d'accord.
00:18:48 - Mais c'est pas une violence, c'est une force légitime.
00:18:51 - Exactement, vous avez parfaitement raison.
00:18:53 Hier, d'ailleurs, le ministre Darmanin, qui décore beaucoup les policiers
00:18:57 parce qu'il est très proche des policiers,
00:18:59 vous étiez à une cérémonie, je crois, hier, de décoration.
00:19:02 - Oui, depuis les émeutes, on a une série de policiers et de gendarmes
00:19:05 qui se sont décorés pour leur engagement héroïque durant ces émeutes.
00:19:08 C'est vrai que vu le procès des policiers qui a été mené tout l'été
00:19:10 avec les affaires de Marseille, on aurait presque à croire
00:19:12 que le problème, c'était les policiers et pas les émeutiers.
00:19:15 Et on peut rendre grâce à ces 900 policiers, pompiers, gendarmes,
00:19:18 blessés durant cette semaine d'émeutes que le pays a connue.
00:19:21 Moi, j'avais connu celle de 2005 et celle de 2023 n'avait aucune mesure
00:19:25 puisque c'était ultra violent, ultra fort.
00:19:28 On est passé d'une logique de dégradation à des pillages
00:19:30 et des pillages à des attaques horaires de commissariat,
00:19:32 de palais de justice et d'école.
00:19:33 - Tous les jours, on parle de Nantes et de cette ville
00:19:35 qui est devenue non plus l'Ouest, mais le Far West.
00:19:38 Ce qui s'est passé, et c'est Michael Chahut qui nous a rapporté cette information,
00:19:42 ce qui s'est passé, le niveau d'ensauvagement du sujet que vous allez voir
00:19:46 dans une cité malakoff à Nantes liée à la drogue, comme toujours.
00:19:50 Je ne sais pas si vous... C'est absolument effrayant.
00:19:52 Donc je vous propose de voir le sujet de Michael Chahut et vous allez pouvoir réagir.
00:19:56 - Quartier Malakoff, rue de Madrid, le numéro 2 est connu pour être un point de deal.
00:20:03 Derrière cette porte d'un appartement du cinquième étage,
00:20:06 la police retrouve samedi matin quatre personnes qui viennent de subir trois jours de calvaire.
00:20:11 - Les victimes qui ont pu être entendues indiquent qu'elles ont subi des sévices extrêmement graves,
00:20:16 tels que des brûlures imposées avec la lame d'un couteau chauffé à blanc,
00:20:21 telles également que l'introduction d'une arme à feu à l'intérieur de la bouche en jouant à la roulette russe.
00:20:28 Et une des femmes également indique avoir été victime de faits de viol.
00:20:32 Ce que nous indique le locataire, c'est qu'en l'occurrence,
00:20:35 depuis déjà quelques jours, il aurait été forcé à servir de nourrice.
00:20:40 - Deux tortionnaires sont arrêtés dans la salle de bain de l'appartement.
00:20:44 Trois ou quatre seraient toujours en fuite.
00:20:46 Pour cette voisine qui veut rester anonyme, cette violence est liée à un trafic qui a basculé vers les drogues dures.
00:20:52 - Un jour, je leur ai demandé "mais vous vendez quoi ici ?".
00:20:55 Je dis "c'est du shit, c'est ça ?"
00:20:57 Ils me disent "non, non, héroïne, mais vous êtes sérieux ? Vous vendez la mort, quoi ?"
00:21:01 Et moi, ça va, j'ai pas eu de problème à dire ça, mais...
00:21:04 - Mais qu'est-ce qu'ils vous répondent ?
00:21:06 - Ils me disent "fumez-tu ? Boires-tu ?"
00:21:09 - Ce déchaînement de violence serait lié au fait qu'il manquait 8 000 euros sur les 10 000 cachés dans l'appartement nourrice.
00:21:15 Les deux tortionnaires sont incarcérés.
00:21:17 Ils encourtent la réclusion criminelle à perpétuité.
00:21:21 - Torture pendant quatre jours, drogue.
00:21:24 Visiblement, celui qui était le locataire et qui servait de nourrice ne pouvait pas faire autrement.
00:21:30 On l'obligeait à être dans cette position.
00:21:33 La femme qui a été torturée, c'est sans doute la compagne de ce locataire qui servait de nourrice.
00:21:39 C'est absolument effrayant.
00:21:40 Et Malakoff, et Nantes, et puis beaucoup de villes, Rennes, etc.
00:21:44 Voilà l'ensauvagement, la réalité de ce pays.
00:21:48 - Non mais les faits divers sont sûrs.
00:21:49 - J'espère que cette affaire ira aux assises.
00:21:53 Qu'à aucun moment on aura la tentation de la correctionnaliser.
00:21:58 Parce que ça peut être un exemple si une cour d'assises évite une peine extrêmement sévère pour ce type de comportement.
00:22:06 - J'ai été frappé par la première phrase de votre reportage.
00:22:09 "Le numéro est connu pour être un point de débit."
00:22:13 - Oui, mais c'est pharaon comme phrase.
00:22:17 - Mais vous dites que le Pérou a Orléans, à Pays-Bas, à Villefranche.
00:22:20 - Non mais le numéro est connu pour être un point de deal.
00:22:22 Donc en principe le numéro ne devrait plus être connu pour être un point de deal.
00:22:26 - Non mais ce n'est pas le Pérou qu'on découvre, c'est la Colombie ou le Mexique.
00:22:29 En fait, ce genre de choses, c'est ce qu'on entend.
00:22:32 De temps en temps, il y a des infos qui viennent.
00:22:34 On dit "voilà ce qu'on a découvert au Mexique, en Colombie,
00:22:36 des états qui sont complètement hors de contrôle par rapport au trafic de drogue."
00:22:39 Et ça devient la réalité française.
00:22:41 Si ça ne sert pas à nouveau d'électrochoc, c'est vraiment à désespérer.
00:22:44 - Donc moi, je dis chaque matin, je ne veux pas faire le journal des faits divers.
00:22:47 Evidemment, ça je ne veux pas.
00:22:49 Mais en même temps, ces faits de civilisation, de société, sont très révélateurs.
00:22:54 - Absolument.
00:22:55 - Ils n'existaient pas il y a 10 ans ou il y a 15 ans.
00:22:57 - Non, non, non.
00:22:58 - Et vous êtes dans un déni. Je regardais le compte Twitter de Mme Roland, je l'ai dit.
00:23:03 - Elle ne dit pas un mot là-dessus. Elle n'en parle pas.
00:23:06 La seule chose qu'elle dit, c'est "il faut lutter contre..."
00:23:09 Elle dit "l'été que nous venons de vivre a été chaud, jamais mesuré dans le monde.
00:23:12 Alors ma responsabilité, c'est de tout faire pour contribuer à lutter
00:23:14 contre le réchauffement climatique et protéger les Dantais."
00:23:17 - Mais parce que...
00:23:18 - Elle devrait protéger les Dantais.
00:23:20 - C'est vrai par ailleurs.
00:23:21 - C'est l'État aussi.
00:23:22 Elle devrait elle-même.
00:23:23 En fait, le simple fait qu'elle n'en parle pas, à mes yeux, c'est une forme de déni.
00:23:27 - Oui, oui, mais vous avez raison.
00:23:28 - Mais parce que ces édiles trouvent qu'il est extrêmement vulgaire
00:23:33 de s'occuper de la réalité qui désespère les Français.
00:23:37 - Je vais remercier Gauthier Lebret qui a été brillant dans cette première partie.
00:23:39 - Je vous en prie.
00:23:40 - C'était un plaisir.
00:23:41 - Vous avez failli parler.
00:23:42 - Mais vous m'avez dit "chute" dès que j'ai pris la parole, donc je le mettais.
00:23:44 - Ça, c'est vrai.
00:23:45 - Merci.
00:23:46 - En politique, fermeté quand même politique.
00:23:50 - Revirement du gouvernement.
00:23:52 C'est formidable.
00:23:53 Gérald Darmanin dit "on ne va pas accueillir un seul migrant de Lampedusa",
00:23:56 mais dans le même temps, il soutient à Bruxelles le pacte "asile et migration"
00:23:59 qui prévoit de sanctionner financièrement les États à hauteur de 20 000 euros par migrant
00:24:02 qui refusent justement d'accueillir des migrants.
00:24:04 - Vous allez rester quand même un petit peu.
00:24:05 - Ah merci.
00:24:06 - Finalement, vous allez rester et je le dis, M. Roberto Curleo qui est venu ce matin
00:24:10 pour parler de Bernadette de Lourdes.
00:24:12 - Philippe peut s'en aller par contre.
00:24:14 - Non !
00:24:15 - Moi je ne parle pas.
00:24:16 - Philippe a du mal à s'exprimer.
00:24:17 - On trouvera quelques instants.
00:24:18 - Mathieu, je vous remercie en revanche.
00:24:20 - J'ai juste un dernier mot.
00:24:22 - Oui.
00:24:23 - Je suis en près de la justice, ça va être vite.
00:24:24 Samedi, on a toute l'extrême gauche qui va manifester pour dire que tous les policiers
00:24:27 sont violents, ce qu'ils appellent pudiquement contre les violences policières et le racisme
00:24:30 systémique, c'est-à-dire que tous les policiers sont racistes.
00:24:32 Et j'ai une question, parce que j'ai vu que vous en avez parlé depuis le début de la
00:24:35 semaine.
00:24:36 Il y a le syndicat de la magistrature qui revendique quand même 30% d'adhérents chez les magistrats,
00:24:40 qui a fait des tables rondes samedi pendant que le collecte se faisait massacrer, ils
00:24:43 faisaient des tables rondes sur les violences policières.
00:24:44 Et samedi, ils ont annoncé leur participation.
00:24:46 Alors, est-ce que ce syndicat est du côté des voyous ou du côté des policiers ? Parce
00:24:49 qu'à chaque fois qu'il faut mettre sur la tête des policiers ou qu'il faut nous taper
00:24:52 dessus, ils sont présents.
00:24:53 On a besoin des juges pour protéger les Français et de surcroît les policiers.
00:24:57 Par contre, des magistrats qui sont politisés et qui font de la police un combat idéologique,
00:25:01 je trouve que c'est dangereux pour notre démocratie.
00:25:03 Eh bien, j'entends ce que vous dites et je pense que beaucoup de gens partagent cette
00:25:06 analyse.
00:25:07 On va recevoir M.
00:25:08 Décker parce que, M.
00:25:09 Bonswef, la reine d'Angleterre, le roi, plus exactement, sera présent dans quelques
00:25:14 instants.
00:25:15 Oui, c'est un intérêt de beaucoup de Français.
00:25:16 Ça nous fait rêver.
00:25:17 Ça intéresse beaucoup de Français.
00:25:18 Je me demande qui c'est qui vous imite.
00:25:20 Combien de gens qui regardent savent qu'il vous imite ?
00:25:22 Non, parce que je crois…
00:25:23 Non, il doit y avoir une fracture générationnelle.
00:25:25 Oui, oui.
00:25:26 La pause, à tout de suite et on revient avec les 11 étonnements.
00:25:30 Bertrand Décker, c'est avec nous, chroniqueur royal.
00:25:36 Bonjour, oui.
00:25:37 Je vous ai invité parce que les Français se moquent complètement, paraît-il, de la
00:25:40 présence de Charles III ici.
00:25:42 80 % des gens, paraît-il, l'interroge et disent qu'ils s'en foutent.
00:25:45 C'est très bien qu'il n'y ait que 20 % qui soient, pour le coup, intéressés,
00:25:48 puisqu'on annonce que les Champs-Élysées seraient quand même apparemment noires de
00:25:51 monde dans les heures qui vont…
00:25:52 Eh bien, je vous montrerai peut-être tout à l'heure une petite archive quand Elisabeth
00:25:55 II est née en 72.
00:25:56 C'était noir de monde, justement.
00:25:58 Il y avait peut-être une naïveté à l'époque qui est moindre.
00:26:02 Disons que le personnage n'était pas le même.
00:26:04 Oui, oui, oui, sans doute.
00:26:06 Soumaya Labidi, avec nous, nous rappelle les titres.
00:26:11 Alexis Corbière tire à boulet rouge sur Gérald Darmanin, refusé d'accueillir les
00:26:18 migrants n'est qu'une posture démagogique, selon lui.
00:26:21 L'élu de la France insoumise fait valoir l'existence du droit d'asile et a rappelé
00:26:25 son bon fonctionnement lorsqu'il est bien organisé, en prenant l'exemple de nombreux
00:26:30 réfugiés ukrainiens que la France a pu accueillir sur le territoire.
00:26:34 L'environnement et le collège du présumé meurtrier d'Ema, pointé par les parents
00:26:40 de la jeune fille.
00:26:41 L'adolescente de 13 ans a été tué de plusieurs coups de couteau, asséné par son
00:26:45 petit ami en juin 2022.
00:26:47 Les parents de la victime pointent la responsabilité fragile de l'accusé et le manque de suivi
00:26:51 par son entourage.
00:26:52 Âgé de 15 ans, il risque une peine de 20 ans d'emprisonnement.
00:26:56 Et puis Paris se met à l'heure anglaise.
00:26:59 Le roi Charles III et son épouse Camilla sont attendus à 14h à l'aéroport d'Orly.
00:27:03 Premier temps fort de la journée, la descente des Champs-Élysées en compagnie du président
00:27:08 de la République, Emmanuel Macron, puis entretien au palais de l'Elysée avant un
00:27:12 dîner ce soir à Versailles.
00:27:14 Un événement que vous pourrez évidemment suivre sur notre antenne.
00:27:17 Nous suivons chaque jour le procès des deux jeunes hommes accusés de l'agression mortelle
00:27:21 de Philippe Monguillon, un chauffeur de bus à Bayonne, vous le savez, en 2020.
00:27:24 Ce procès s'est ouvert vendredi à Pau devant la cour d'assises des Pyrénées Atlantiques.
00:27:29 Noémie Schultz est avec nous tous les matins et tous les soirs également pour nous faire
00:27:33 un compte-rendu de ce qui se passe.
00:27:35 Qu'est-ce qui se dit ? Qu'est-ce qui va se dire aujourd'hui ?
00:27:39 Aujourd'hui, on attend la venue à la barre des psychiatres qui ont expertisé les deux
00:27:44 accusés.
00:27:45 C'est un moment qui est toujours important pour une cour d'assises, pour les magistrats,
00:27:49 les jurés, qui demain se retireront pour délibérer, notamment pour décider du quantum
00:27:55 de la peine.
00:27:56 Vous savez que les deux accusés sont en état de récidive légale et c'est ce qui fait
00:28:00 qu'ils encourt la réclusion à perpétuité.
00:28:03 Donc les questions qui vont être posées des psychiatres, c'est ont-ils pris conscience
00:28:08 des conséquences de leurs actes ? Le risque de récidive est-il toujours élevé ?
00:28:13 Voilà certaines des questions qui vont être posées.
00:28:16 Et puis cet après-midi, on va entendre une nouvelle et une dernière fois les deux accusés
00:28:21 sur les faits qui leur sont reprochés.
00:28:23 Ils ont déjà eu l'occasion de s'expliquer, mais assez brièvement, lundi.
00:28:27 L'un comme l'autre dit que s'ils avaient agi, c'est parce que c'était en réaction
00:28:32 au premier coup porté par Philippe Monguilhau, ce coup de tête asséné à Wissem Manay.
00:28:37 Il a fait en clair totalement dégoupillé, en tout cas c'est ce qu'ils ont dit.
00:28:41 Mais hier, on a entendu les témoignages de plusieurs passagers qui étaient dans le bus
00:28:47 au moment des faits et qui ont effectivement un peu précisé les choses.
00:28:51 Ils ont parlé des insultes qui ont été proférées par les accusés juste avant ce coup de tête.
00:29:00 Et puis l'état de rage dans lequel ils se sont retrouvés ensuite, une colère inarrêtable,
00:29:05 bourrée d'adrénaline, c'est ainsi que les a décrits un des témoins
00:29:09 au moment où ils sont effectivement roués de coups à Philippe Monguilhau.
00:29:13 Merci beaucoup Noémie Schultz.
00:29:15 On sera avec nous ce soir évidemment pour un compte-rendu de ce qui s'est passé aujourd'hui.
00:29:19 Vous disiez hier soir, il ne faudrait pas d'ailleurs que cette phrase soit mal interprétée,
00:29:23 vous disiez sans doute que le coup de tête du chauffeur de bus...
00:29:28 On en parlera lors du délibéré évidemment.
00:29:31 ...que vous disiez et que ça pourrait influencer.
00:29:34 Oui, ou en tout cas c'est quelque chose qui sera pris en compte par les jurés
00:29:39 pour l'appréciation de la peine puisque les deux accusés risquent la réclusion criminelle à perpétuité.
00:29:47 Je ne sais pas du tout ce que va requérir l'avocat général,
00:29:51 mais le coup de tête de la victime, de cette malheureuse victime,
00:29:55 va être intégré dans un règlement collectif.
00:29:58 Je ne sais pas les conclusions qu'ils en tireront.
00:30:01 Le roi Charles, le roi Charles à Paris pour la première fois.
00:30:06 Hier je posais une question toute simple d'ailleurs à Vincent Herouet.
00:30:09 Qu'est-ce qu'il vient faire ? Quel est notre intérêt ? Pourquoi ? Au-delà du symbole ?
00:30:19 D'accord.
00:30:20 Est-ce que c'est... Comment ?
00:30:22 Qu'est-ce qu'il vient faire chez nous ?
00:30:24 Vous ennuyez peut-être, apparemment.
00:30:26 Vincent Herouet disait...
00:30:28 C'est la 35e fois qu'il vient en France quand même.
00:30:31 Ce n'est pas la première fois, il est un habitué de la France.
00:30:33 La 9e fois pour Camilla, mais c'est la toute première fois
00:30:36 qu'il va poser le pied sur le territoire français
00:30:39 depuis qu'il a succédé à Élisabeth II et qu'il est roi du Royaume-Uni d'Angleterre,
00:30:44 de l'Irlande du Nord, de Grande-Bretagne pour faire court.
00:30:47 Le fait que c'est le premier déplacement qu'il fait,
00:30:50 la première fois qu'il revient depuis ce nouveau statut,
00:30:53 ça va confaire ce côté de déplacement officiel.
00:30:56 Il faut savoir qu'il n'y a que un déplacement officiel par souverain et par règne.
00:31:01 Donc c'est la seule fois qu'il viendra officiellement en France.
00:31:05 Élisabeth II n'est venue qu'une fois en 1972 ?
00:31:07 Alors non, oui, non, non, elle est venue plusieurs fois,
00:31:10 mais par règne ou par mandat présidentiel, si vous voulez.
00:31:13 Ce n'est pas du tout la même chose.
00:31:15 Sous Emmanuel Macron.
00:31:17 Elle vient tous les 4 ans.
00:31:18 Personne ne règne en France.
00:31:19 Absolument.
00:31:20 Mais le tout préside à la limite.
00:31:21 Sauf Pascal Praud.
00:31:22 Mais le tout premier voyage a ce caractère exceptionnel.
00:31:26 Il était prévu au mois de mars dernier.
00:31:28 Quel est notre intérêt à nous ?
00:31:30 Suite à la réforme des retraites, il était particulièrement attendu,
00:31:34 puisque c'était le tout premier voyage qu'il faisait,
00:31:37 c'était le premier déplacement.
00:31:38 Il avait particulièrement choisi la France comme destination de prédilection,
00:31:43 puisqu'il aime la France.
00:31:44 Et nous, quel est notre intérêt à nous de recevoir le...
00:31:47 Vous, quel est votre intérêt ?
00:31:48 C'est simplement de maintenir, vous savez, ce que l'on appelle l'union,
00:31:51 avec l'Angleterre, on mentionne quand même que l'Angleterre
00:31:55 reste la 6e puissance économique mondiale,
00:31:58 qu'il faut quand même garder des accords diplomatiques, politiques,
00:32:02 et que c'est uniquement cela.
00:32:03 En réalité, c'est un déplacement politique.
00:32:06 Et il vient à la demande d'Emmanuel Macron,
00:32:08 qui n'a cessé de lui tendre la main.
00:32:10 C'est lors des funérailles d'Elisabeth II, dit-on, il y a tout juste un an,
00:32:13 c'était hier, le 19 septembre 2022,
00:32:16 qu'Emmanuel Macron a dit à Charles de Gaulle,
00:32:17 "Nous adorerions vous accueillir dans le cadre d'un de vos premiers..."
00:32:20 Donc il vient par ce moment-là inviter...
00:32:22 On va parler un peu plus franchement.
00:32:24 Le roi d'Angleterre vient pour faire, pour clore un peu la séquence...
00:32:28 Brexit.
00:32:29 ... qui a débuté... Non, pas avec le Brexit, certes,
00:32:31 mais avec le dernier épisode fâcheux entre l'Angleterre et la France,
00:32:34 c'est-à-dire quand la perfide Albion nous a fait un sous-marin dans le dos
00:32:37 avec l'Australie et les États-Unis.
00:32:39 Donc il y a eu des contacts diplomatiques, il y a eu des sommets,
00:32:42 et là, c'est un peu le couronnement, si j'ose dire,
00:32:44 au double sens du terme, de ce réchauffement.
00:32:46 La deuxième chose, c'est que malheureusement,
00:32:48 je parle pour moi, je pense que je parle pour beaucoup de Français,
00:32:50 pour nous tous, gens de notre génération,
00:32:52 la monarchie, c'est Élisabeth II.
00:32:55 Charles ne sera jamais la monarchie parce qu'il est associé
00:32:58 non pas à ce qui est bien dans la monarchie anglaise,
00:33:00 mais à ce qui a été de pire.
00:33:01 Les histoires de cœur, de fesses pour rester poli,
00:33:04 cette dégringolade dans le caniveau...
00:33:05 Je ne comprends pas bien.
00:33:06 Qu'est-ce que vous proposez ?
00:33:07 Qu'on le guillotine ?
00:33:08 Non, pas du tout.
00:33:09 On a essayé ça...
00:33:10 Vous avez failli agréable avec notre ami Descartes.
00:33:12 Non, mais je vous le dis...
00:33:13 Je vous en prie.
00:33:14 Parce qu'il a été associé pendant des dizaines d'années...
00:33:16 Il est désagréable.
00:33:17 Mais non, il a été associé pendant des dizaines d'années
00:33:19 au mauvais côté de la monarchie,
00:33:21 quand Élisabeth II était associée au bon côté.
00:33:23 Avez-vous suivi la Révolution depuis qu'il est roi ?
00:33:25 Par son envergure, par son personnage, par son accent, Élisabeth II...
00:33:28 Lolo est un homme du tiers état, ne l'écoutez pas.
00:33:31 Mais, quand c'est vendéen...
00:33:33 C'est un peu pris de patte de glace.
00:33:34 Moi, je trouvais Ritt, évidemment, trop sévère.
00:33:37 Charles III s'est un peu bonifié.
00:33:40 Et il ne faut pas exagérer le mauvais rôle qu'il a eu à l'époque.
00:33:44 On pourrait en dire beaucoup sur le mythe de Diana et tout cela.
00:33:49 Moi, je trouve... Imaginez le mythe de Diana !
00:33:52 Le mythe de Diana !
00:33:54 Le mythe de Diana !
00:33:55 S'il vous plaît !
00:33:56 Je trouve que c'est une icône qui est sublimée par sa mort.
00:34:00 Mais, franchement...
00:34:02 Mais qu'est-ce que vous en savez ?
00:34:03 Elle est morte...
00:34:06 Ça fait plus de 5 ans, quand même.
00:34:08 Mais c'est Édith Gérard et sa femme, ce n'est pas bien.
00:34:10 Mais nous avons le droit d'avoir une opinion sur les personnalités
00:34:16 qui se sont montrées dans la lumière.
00:34:19 Imaginez, ça pourrait m'arriver même à votre sujet.
00:34:23 J'ai le droit.
00:34:25 Et deuxième élément, imaginons même que le voyage n'ait pas d'intérêt politique.
00:34:31 Eh bien, ça nous mettrait un peu d'air pur et de gravité.
00:34:35 C'est M. Descartes qui est là pour parler de Charles.
00:34:37 Ça change un peu, en tout cas, cette actualité-là.
00:34:39 Il faut le reconnaître.
00:34:40 Tous les autres sujets sont étouffants.
00:34:43 Je n'ai pas le seul à le dire.
00:34:45 C'est une petite parenthèse, en effet diplomatique, politique,
00:34:47 mais aussi fastueuse et protocolaire.
00:34:49 Il est vrai.
00:34:50 On va avoir une polémique sur Versailles demain.
00:34:52 Le programme.
00:34:54 Non, s'il vous plaît, le programme.
00:34:56 C'est lui qui est là pour ça.
00:34:58 Le programme.
00:34:59 Il devait arriver en train, pas du tout.
00:35:01 On dit que la gare du Nord est un quartier insécurisable.
00:35:03 Les équipes de Buckingham Palace ont préféré qu'ils arrivent en avion.
00:35:07 Ils arriveront à l'aéroport d'Orly et ils vont se rendre.
00:35:10 Donc première étape.
00:35:12 C'était très difficile de sécuriser la gare du Nord, en tout cas.
00:35:14 Il y a un problème dans la sécurité de la gare du Nord.
00:35:18 Dominique Jamet veut dire un mot.
00:35:20 Oui, on verra bien si les Champs-Élysées sont noires de monde.
00:35:25 L'observation que je voulais faire, c'est la suivante.
00:35:27 Elle est simple, mais elle est vraie.
00:35:29 Il y a une malédiction des Windsor qui est leur longévité.
00:35:34 C'est-à-dire que si le roi Charles III était venu il y a 30 ans avec la reine Diana,
00:35:39 il n'y aurait pas eu assez de place sur les Champs-Élysées.
00:35:42 Ce roi vient d'accéder au trône à 75 ans.
00:35:45 Il fait un peu moins rêver.
00:35:47 Et sa femme, qui a l'air d'une reine-mère, elle fait un peu moins.
00:35:51 Non, non, non.
00:35:54 C'est pas vrai ?
00:35:55 Non.
00:35:56 Vous allez nous fâcher avec ce...
00:35:58 Avec l'Angleterre ?
00:35:59 S'il vous plaît.
00:36:00 Il y a l'heure de la reine-mère.
00:36:02 Bravo.
00:36:03 Non, non.
00:36:04 Je vous en ai rassuré.
00:36:06 Monsieur Descartes, pardonnez-moi.
00:36:07 C'est cette longévité qui est allongée.
00:36:09 Franchement, Dominique Larcher.
00:36:10 Justement, dans une ère où tout zappe, où tout bouge, où tout aille comme ça,
00:36:15 c'est justement cette longévité qui permet aux Anglais de se dire qu'ils ont en quelque sorte
00:36:19 la figure d'un porc dans la tempête.
00:36:20 Très vite, très vite.
00:36:21 Si vous me permettez de m'aborder sur un terrain moins dangereux.
00:36:25 Oui.
00:36:26 Il y a à l'heure actuelle un décalage entre le roi d'Angleterre et le président de la
00:36:31 Ve République.
00:36:32 Oui.
00:36:33 Ah bon, d'accord.
00:36:34 Je ne dis plus rien.
00:36:35 Mais non, mais dites des choses...
00:36:37 Oui, évidemment.
00:36:38 Ça avait une allure très différente quand le personnage folklorique qui représentait
00:36:43 la République française recevait le personnage folklorique qui représentait la monarchie britannique.
00:36:48 Sous la IVe République alors.
00:36:49 Sous la IVe.
00:36:50 Le président de la République et le roi d'Angleterre ne font pas le même métier à l'heure actuelle.
00:36:55 Bon, alors je vais vous montrer une petite archive que j'adore.
00:36:58 J'aime bien les archives.
00:36:59 Elisabeth.
00:37:00 Non, moi je regarde l'émission.
00:37:01 Non, vous observez l'émission.
00:37:03 Vous allez entendre la voix de Léon Zitrone lorsque la reine d'Angleterre arrive.
00:37:08 C'est un reportage de 7 minutes.
00:37:10 Godier, pas vous, pas ça, pas après tout ce que vous avez fait.
00:37:15 Un reportage de 7 minutes dans le 20 heures de l'époque.
00:37:19 Je ne sais même pas si c'était Antenne 2.
00:37:21 Je pense que c'était encore le RTF.
00:37:22 Et c'était 72.
00:37:23 72.
00:37:24 René Godier.
00:37:25 Oh non, pardon, Pompidou.
00:37:26 Oui, René Godier.
00:37:27 Non, c'était Georges Pompidou quand même.
00:37:29 Et vous allez voir dans la SM qui existe toujours, qui est dans le garage de l'Elysée.
00:37:33 J'ai été vérifié.
00:37:34 La SM.
00:37:35 Voyez Léon Zitrone qui raconte la première journée d'Elisabeth II.
00:37:38 Madame, Monsieur, bonsoir.
00:37:40 Oh non.
00:37:41 Midi 30, Orly.
00:37:42 Voici en manteau marron Sa Majesté Elisabeth II, reine par la grâce de Dieu du Royaume-Uni,
00:37:47 chef du Commonwealth, défenseur de la foi, suivie du prince Philippe en par-dessus beige.
00:37:54 Elle est accueillie à la coupée par le président de la République et par Madame Pompidou en
00:37:58 manteau abricot.
00:38:00 Honneur par le 76e hérit, les hymnes.
00:38:03 Voici le God Save the Queen.
00:38:06 [Musique]
00:38:22 Après la Marseillaise, le cortège partira vers l'Elysée.
00:38:26 La reine et le président précèdent la voiture de Madame Pompidou et du prince Philippe.
00:38:30 On entre à Paris par la porte d'Orléans, beaucoup de monde partout.
00:38:35 On passera par les Invalides et leur perspective impressionnante.
00:38:39 La voiture est une Citroën SM spéciale.
00:38:43 Elle comporte une place pour un interprète, mais aujourd'hui il n'y en a pas, car la reine
00:38:48 parle un français excellent appris depuis l'enfance.
00:38:51 Sur le pont Alexandre III, la garde à cheval.
00:38:54 Voici donc la reine dans la capitale de la France.
00:38:57 Les deux dames d'hiver avant elle, Victoria, Edward VII, George V et son père George VI.
00:39:03 Elle aussi, en 1957.
00:39:06 En passant avenue Winston Churchill, la reine et nous tous, nous rendons l'hommage du souvenir
00:39:11 au vieux lion sans lequel l'Angleterre n'aurait pas résisté, sans lequel la France ne serait
00:39:16 pas un pays libre.
00:39:18 Derrière la grille du coq, les pelouses de l'Elysée ont-elles exactement le verre des
00:39:22 pelouses anglaises?
00:39:24 Je crois que oui.
00:39:26 Il me paraît presque superflu de vous exprimer le respect, l'honneur et le plaisir que ressent
00:39:39 le peuple français à accueillir votre majesté ainsi que son Altesse royale, le prince Philippe.
00:39:46 C'est une certaine tenue quand même.
00:39:49 La classe.
00:39:50 Vous avez vu le nombre de personnes qui accueillent et aujourd'hui effectivement, je ne sais
00:39:54 pas si c'est de la naïveté, si on a perdu de la fraîcheur.
00:39:58 Il y avait en tout cas un vrai intérêt par rapport à Elisabeth II.
00:40:01 Je n'aime pas que l'on compare Elisabeth II à d'autres souverains parce qu'elle
00:40:04 était hors concours.
00:40:05 Je suis d'accord.
00:40:06 Mais là, on est en 1972 quand même.
00:40:08 Elle ne règne que depuis 20 ans.
00:40:11 Pour lequel j'étais en opposition tout à l'heure, c'est que c'est justement cela
00:40:15 qui rassure les gens.
00:40:17 Vous allez voir, rien n'a changé.
00:40:19 On va assister aux mêmes scènes.
00:40:21 C'est-à-dire qu'on va avoir la garde républicaine qui va escorter, c'est une
00:40:24 Citroën à nouveau, à bord duquel le roi va prendre place avec le président.
00:40:28 C'est à nouveau la reine et la première dame qui vont suivre ce véhicule.
00:40:31 Il va y avoir le dépôt de la gerbe à l'arc de triomphe.
00:40:34 Et c'est ce fait que la tradition, c'est peut-être cela qui rassure une partie, en
00:40:38 tout cas de la population.
00:40:40 On va parler de Lampé Douza.
00:40:42 Il repart quand ? Il repart samedi matin ?
00:40:44 Il repartira vendredi à Bordeaux, deux jours à Paris et vendredi à Bordeaux.
00:40:48 Et il quittera Bordeaux pour rejoindre l'Angleterre.
00:40:50 Il ne passe pas par Paris ?
00:40:51 Non, il ne repasse pas par Paris.
00:40:52 Donc ça m'arrange parce que vendredi je suis à Paris et je veux savoir si je vais
00:40:55 pouvoir circuler si vous voulez.
00:40:57 Aujourd'hui, il n'a pas voulu laisser sa place aux souverains pontifices.
00:41:00 Il faut un peu privatiser cette émission.
00:41:01 Exactement.
00:41:02 Je vais vous lire un petit texte, vous allez me dire ce que vous en pensez.
00:41:04 Il y a actuellement 2,5 millions de musulmans en France, dont la moitié environ est originaire
00:41:07 d'Afrique du Nord.
00:41:08 2,5 millions qui disposent d'environ 20 lieux de culte, 20 mosquées réparties à
00:41:13 travers toute la France et qui fonctionnent sans poser plus de problèmes que les
00:41:16 églises, les temples ou les synagogues.
00:41:18 20 mosquées, 1 pour 120 000 personnes.
00:41:21 Est-ce vraiment trop ?
00:41:22 Il faut le croire puisque la 21e, destinée aux quelques milliers de musulmans qui viennent
00:41:27 à Romand et alentour, a été soufflée par une bombe.
00:41:30 Mais quel droit certains entendent-ils laisser aux immigrés, en particulier à ceux algériens,
00:41:33 tunisiens ou marocains, que nous appelons arabes alors qu'ils ne le sont guère plus
00:41:37 que nous ?
00:41:38 Mais ceci est une autre histoire.
00:41:39 Le droit de ramasser les poubelles, de travailler à la chaîne et de rentrer à la maison ou
00:41:42 dans leur pays en leur refusant celui de prier leur dieu, la mosquée étant évidemment
00:41:46 une prédestination au vol, au viol et à l'assassinat, spécialité norafricaine bien connue.
00:41:51 Le comble, l'ironie du sort, si l'on veut, c'est qu'à Romand comme ailleurs, la majorité
00:41:54 de musulmans qui vivent et travaillent ou tentent de travailler chez nous sont tout simplement
00:41:58 des Français, comme vous et moi.
00:42:00 Qu'est-ce que vous pensez de ce texte ?
00:42:01 Ah mais il est intelligent.
00:42:02 C'est un beau texte.
00:42:04 C'est un texte qui est daté.
00:42:07 C'est vous qui avez écrit ça ?
00:42:09 Quoi ?
00:42:10 C'est vous qui avez écrit ça ?
00:42:11 Ah ben relisez-le moi, c'est formidable.
00:42:13 Vous avez écrit ça le 6 mai 1982.
00:42:15 Je vous ai dit que c'était votre surprise.
00:42:18 C'est une surprise en fait.
00:42:19 Et alors c'est quelqu'un qui m'a envoyé ça, intéressant article de Neuilly-Jamais
00:42:22 sur les immigrés en 1982, page 300, un téléspectateur.
00:42:25 Je remercie ce téléspectateur.
00:42:26 C'est intéressant.
00:42:27 Je le remercie aussi.
00:42:28 Je suis gentil.
00:42:29 Je suis surrendu.
00:42:30 Oui mais je ne le désavoue pas.
00:42:31 Ce qui était vrai en 1982, les moins évidemment en 2023.
00:42:35 C'est très intéressant ce que vous écriviez.
00:42:37 C'est très bon.
00:42:38 Bien sûr.
00:42:39 C'est bon.
00:42:40 Non mais c'est très intéressant ce que vous écriviez.
00:42:41 Oui mais le problème c'est qu'on reproche parfois, je sens que c'est un peu implicite,
00:42:47 on reproche à des gens de changer d'opinion.
00:42:50 Non.
00:42:51 Si, alors que c'est la réalité qui a changé.
00:42:54 Ben évidemment.
00:42:55 Non mais il y a quelque chose qui ne va pas.
00:42:58 Moi ce que je voudrais savoir c'est ce qu'écrierait Dominique Jamais aujourd'hui.
00:43:02 Je suis tout à fait d'accord.
00:43:03 J'écris une chose quand il y a 2,5 millions de musulmans et 20 mosquées.
00:43:06 Je n'écris pas la même chose aujourd'hui.
00:43:08 Mais franchement ce n'est pas du tout pour vous mettre en accusation.
00:43:10 Au contraire je trouve ça très intéressant parce que ça serait une saison sur France Inter.
00:43:15 Ah oui d'accord.
00:43:16 Une parole étouffée, ça doit être un recueil des chroniques que vous aviez écrit.
00:43:20 Exactement oui.
00:43:21 Et c'est vraiment un téléspectateur qui m'a envoyé ça donc je le remercie grandement.
00:43:25 Lampé Douza.
00:43:26 Oui.
00:43:27 Donc Gérard Darmanin.
00:43:28 Est-ce que vous pourriez lui demander s'il veut bien me renvoyer le volume en question.
00:43:32 J'en ai plus d'exemplaire.
00:43:33 Ah ben là il m'a envoyé que ça.
00:43:35 Vous voulez que je vous donne ?
00:43:37 Il m'envoie le reste.
00:43:38 Mais vous allez le trouver sur Rare Books ou autre chose.
00:43:41 Vous savez ce qui m'est arrivé un jour sur France Inter.
00:43:43 Non.
00:43:44 Ça montre, c'est une leçon pour tous les journalistes, le danger du deuxième degré.
00:43:48 Le matin du coup d'état de Jaruzelski en Pologne.
00:43:51 Je fais une chronique comme d'habitude, formidable.
00:43:54 Enfin l'ordre règne à Varsovie.
00:43:56 Les blindés sont dans la rue, les syndicats lisent au trou, etc.
00:44:00 Et les gens le prennent au sérieux.
00:44:02 Ah.
00:44:03 Des milliers de coups de téléphone à France Inter.
00:44:05 Jamais le deuxième degré.
00:44:06 Jamais le deuxième degré.
00:44:08 Jamais de second degré.
00:44:09 Il approuve le coup d'état de Jaruzelski.
00:44:11 C'est la règle.
00:44:12 J'ai compris.
00:44:13 Et de temps en temps, je ne peux pas m'empêcher de faire du deuxième degré.
00:44:16 Et chaque fois, je suis pénalisé.
00:44:18 Mais vous avez raison.
00:44:19 On va écouter Gérald Darmanin.
00:44:21 Et je vais vous dire, Étienne Mougeot, qui était un de nos maîtres, qui était très simple.
00:44:25 Étienne Mougeot, vous rentriez dans son bureau, vous lui disiez on va faire une émission le dimanche.
00:44:32 Et ça sera une émission de sport.
00:44:33 On cherche un titre.
00:44:34 Il disait Dimanche Sport.
00:44:35 Donc c'était toujours très simple.
00:44:40 Il détestait les titres à la Libé entre Guy Bey.
00:44:43 Il détestait ça.
00:44:44 Et je me souviens parce qu'il disait sans arrêt arrête de te faire plaisir.
00:44:47 Il nous parlait souvent à nous.
00:44:48 Et nous, on a une petite tendance, les jeunes journalistes, à se faire plaisir.
00:44:51 Et surtout, il disait jamais de second degré.
00:44:53 Jamais de second degré.
00:44:55 Et surtout pas sur les réseaux sociaux maintenant.
00:44:57 Oui, jamais de second degré.
00:44:59 Ici, on a encore le droit au second degré.
00:45:02 Mais bien sûr, parce que moi, j'aime bien le second degré.
00:45:04 C'est pour ça que je suis là.
00:45:05 On a un peu d'ironie, un peu d'esprit, un peu d'humour.
00:45:08 Et puis, il faut quand même parier sur l'intelligence des téléspectateurs.
00:45:11 Surtout ceux de CNews.
00:45:12 Absolument.
00:45:13 Qui sont recrutés.
00:45:14 Dont le QI est mesuré plus ou moins.
00:45:17 Qui sont recrutés à cet effet.
00:45:19 Ecoutons Gérald Darmanin.
00:45:20 Et vous allez me déconner.
00:45:21 Est-ce qu'il y a changement de politique stratégie française ?
00:45:24 Écoutez, hier soir.
00:45:25 Alors la France n'accueillera pas de migrants qui viennent de l'Empédouza.
00:45:29 La France veut une position de fermeté.
00:45:32 Il y a une immigration irrégulière en Europe, en France et en Italie.
00:45:36 Qu'il faut combattre.
00:45:37 Et ce n'est pas en accueillant plus de personnes qu'on va tarir un flux
00:45:41 qui évidemment touche nos capacités d'intégration.
00:45:43 En revanche, nous avons dit à nos amis italiens que nous étions prêts à les aider.
00:45:46 Pour reconduire des personnes dans les pays avec lesquels nous avons de bonnes relations diplomatiques.
00:45:51 60% des personnes qui sont arrivées à l'Empédouza sont francophones.
00:45:55 Il y a des Ivoiriens, il y a des Sénégalais qui n'ont pas demandé l'asile en Europe.
00:45:59 On va décoder dans une seconde, mais après la pause, ce qu'a dit Gérald Darmanin.
00:46:04 Je vais remercier évidemment Bertrand Dekers.
00:46:06 Merci vraiment beaucoup de venir régulièrement sur notre plateau.
00:46:09 On va recevoir Roberto Curleo dans un instant.
00:46:12 Et puis on recevra à la fin de l'émission Daniel Rondeau qui a écrit "Ma Champagne, mon pays".
00:46:18 Allez hop, tout le monde à la champagne.
00:46:21 A tout de suite.
00:46:26 Roberto Curleo est avec nous pour nous présenter un spectacle qui arrive demain à Paris jusqu'à dimanche
00:46:31 pour quatre représentations au Dôme de Paris.
00:46:34 Ce spectacle s'appelle "Bernadette de Lourdes" et il a réuni 150 000 spectateurs à Lourdes.
00:46:42 Et il raconte évidemment cette histoire tout à fait stupéfiante de cette jeune fille française
00:46:46 qui a été témoin de 18 apparitions mariales à la grotte de Bassabielle entre le 11 février et le 16 juillet 1858.
00:46:55 Et ce qui est extraordinaire c'est que c'est quasiment une histoire policière que vous racontez aussi
00:47:02 parce que les faits sont ravérés.
00:47:04 Oui en fait on est parti des procès-verbaux.
00:47:06 En fait cette gamine dans ce petit village du sud-ouest de la France va subir une pression énorme
00:47:12 parce qu'elle verra quelque chose dans la grotte.
00:47:14 Et d'ailleurs à partir du moment où ses parents qui n'avaient plus rien,
00:47:17 elles vivaient dans ce qu'on appelait le cachot en fait.
00:47:19 La ville avait mis à disposition une ancienne prison.
00:47:22 Ils vivaient dans 10 mètres carrés.
00:47:24 Donc la femme qui n'avait plus rien avait cette pression puisque tout le monde ne parlait que de ça.
00:47:29 Et puis ensuite il y a eu le commissaire Jacomet, le procureur qui a été envoyé à Lourdes par Napoléon III.
00:47:36 C'est une affaire d'État à l'époque.
00:47:38 Il ne faut pas oublier ça.
00:47:39 C'est que la rumeur, aujourd'hui on a les réseaux sociaux,
00:47:43 mais à l'époque dès les premières apparitions il y a 100, 200, 1000, 5000 personnes.
00:47:48 Il y a le désordre dans toute la région.
00:47:50 Et c'est Napoléon qui dit on barricade la grotte.
00:47:53 C'est grâce à sa femme plus tard qui va demander à ce que les gens puissent aller en pèlerinage là-bas.
00:48:00 Et un siècle plus tard, c'est la deuxième ville hôtelière de France après Paris.
00:48:06 C'est quand même incroyable.
00:48:07 Paris, Lourdes, Nice avec des millions de personnes qui chaque année se déplacent à Lourdes.
00:48:12 Bernadette Soubirous, c'est cette histoire qui sera donc racontée à partir de demain.
00:48:16 On en parlera dans quelques instants.
00:48:18 Mais Somaïa Labidi nous rappelle les titres.
00:48:20 Et puis nous allons revenir, nous allons faire un peu de politique bien sûr avec L'Anne Pédouza,
00:48:24 avec Gérald Darmanin.
00:48:25 Et puis peut-être, parce qu'on ne l'a pas dit tout à l'heure, suffisamment l'explication politique
00:48:29 de la présence de Charles III sur le sol de France.
00:48:33 Gauthier Lebrel.
00:48:34 Une semaine compliquée mais nous sommes prêts, reconnaît le préfet de Paris, Laurent Nognet,
00:48:40 sur notre antenne ce matin.
00:48:42 Entre la visite du roi Charles III, la Coupe du monde de rugby ou encore le déplacement du pape,
00:48:47 les forces de l'ordre sont sur le qui-vive.
00:48:50 8000 policiers et gendarmes sont déployés pour assurer la sécurité de tous ces événements.
00:48:55 Premier temps fort de la semaine aujourd'hui avec l'arrivée du roi d'Angleterre
00:48:58 dès 14h à l'aéroport d'Orly.
00:49:01 L'Iran adopte une loi renforçant les sanctions contre le non-port du voile.
00:49:06 Le projet de loi a été discuté depuis plusieurs mois au Parlement
00:49:09 et les députés l'ont approuvé pour une durée d'essai de 3 ans.
00:49:12 Ces derniers temps, le gouvernement a durci le ton contre le nombre croissant de femmes sortant têtes nues,
00:49:18 surtout dans les grandes villes.
00:49:20 Et puis le site UNESCO de Sirène en Libye risque des effondrements après les inondations.
00:49:26 Dans la partie basse du site, de l'eau sale sort de terre au milieu des ruines par gros bouillons et en continue.
00:49:32 Pire encore, la fontaine d'Apollon, ce bassin naturel, s'est transformée en une gigantesque baignoire.
00:49:38 5h de pluie torrentielle tombée dans la nuit du 10 au 11 septembre ont eu raison du site.
00:49:43 Désormais, la priorité sur place est d'arriver à consolider les monuments.
00:49:48 Gauthier, tous ensemble, on décrypte la position française.
00:49:51 La semaine dernière, Emmanuel Macron avait dit solidarité.
00:49:54 Même le week-end dernier.
00:49:55 Et le week-end dernier. Là, manifestement, il n'y a plus de solidarité.
00:49:58 Il y a eu un revirement en quelques heures, effectivement,
00:50:00 Emmanuel Macron qui parle de solidarité européenne,
00:50:02 Catherine Colonna, ministre des Affaires étrangères, qui dit que chaque pays doit prendre sa part
00:50:06 et finalement, Gérald Darmanin, dans un premier temps, sur CNews et sur Europe 1,
00:50:09 qui dit non, qui sera en Italie et qui redit non, la France ne prendra aucun migrant.
00:50:13 Mais il y a une forme d'hypocrisie parce que dans le même temps, c'est ce que je disais tout à l'heure,
00:50:16 à Bruxelles, vous négociez un pacte asile et migration, validé par la France, que la France soutient,
00:50:20 où il est prévu que chaque pays qui refuserait d'accueillir des migrants
00:50:23 serait sanctionné à hauteur de 20 000 euros par migrant refusé.
00:50:26 Donc si oui, c'est cette sorte de double discours et parfois d'hypocrisie avec l'Italie,
00:50:30 parce que quand vous arrêtez un migrant en provenance de l'Ampedusa en France,
00:50:33 vous ne le renvoyez pas dans son pays d'origine, vous le renvoyez de l'autre côté de la frontière, en Italie.
00:50:37 Mais les réfugiés politiques, on les reçoit.
00:50:39 Alors ça, c'est autre chose. Et la demande de Gérald Darmanin, c'est que la demande d'asile se fasse depuis l'Italie.
00:50:45 Ça a très peu de chances d'aboutir. Et puis, vous pouvez mettre autant de policiers que vous voulez à Menton,
00:50:49 autant de contrôles effectués, vous n'arrêterez jamais totalement le flux de migrants.
00:50:53 On le voit tous les jours à la frontière de Menton, il suffit d'interroger les policiers.
00:50:56 Il y a énormément de migrants qui passent. Pourquoi il change d'avis, Gérald Darmanin,
00:50:59 et pas largement Emmanuel Macron ? Parce qu'il y a les élections européennes en juin prochain.
00:51:03 En trois jours, ça ne tient pas.
00:51:04 Bien sûr que si, ça tient quand vous avez une mobilisation XXL de la droite, de la droite.
00:51:08 Ce ne serait pas la première fois. Je vous rappelle qu'en quelques semaines, Emmanuel Macron dit au point
00:51:13 "la France est une terre d'immigration" et a vocation à le rester.
00:51:15 Et puis, à la fin du mois d'août, il dit aux Figaro "il faut réduire l'immigration".
00:51:19 Donc ce n'est pas la première fois qu'on voit un revirement en très peu de temps.
00:51:21 Mais c'était même dans la même interview.
00:51:23 Non, c'était deux interviews différentes.
00:51:24 C'est dans la même interview qu'il disait trois lignes plus loin "la situation n'est pas tenable".
00:51:27 Oui, la situation n'est pas tenable.
00:51:28 Je trouve que c'est une faute politique de la part de Gérard Darmanin, que je ne comprends pas bien.
00:51:33 Parce que comme l'a expliqué Gauthier Lebon, ce n'est pas tenable.
00:51:37 Si vous pensez ça, c'est pas tout à fait la raison.
00:51:39 Ce n'est pas tenable du point de vue factuel et du point de vue du réalisme du contrôle aux frontières.
00:51:43 Et deuxièmement, c'est une faute politique vis-à-vis de l'Italie, une de plus,
00:51:46 alors que tout le discours de Macron est de dire "coordination européenne".
00:51:51 Donc je trouve qu'il donne raison complètement au discours de Marine Le Pen, qui est irréaliste sur ce sujet,
00:51:57 en étant incapable de tenir sa propre promesse.
00:52:00 Donc je pense que c'est une faute politique lourde.
00:52:02 Il est trop naïf, c'est très habile.
00:52:04 Il tient un discours de fermeté et en même temps...
00:52:07 Ne me faites pas à chaque fois la ferle de la naïveté, parce que ça devient un peu latent.
00:52:10 En même temps, il envoie un message à l'extrême droite italienne en disant "on va vous aider,
00:52:14 puisque manifestement vous n'êtes pas capable de maîtriser vos frontières,
00:52:17 on va vous aider pour renvoyer les migrants".
00:52:18 Moi, je trouve ça assez habile.
00:52:19 Alors que la France est capable de faire...
00:52:21 La France en est incapable.
00:52:22 Oui, mais ça, justement, ça dissimule ce fait-là.
00:52:25 Moi, je trouve que c'est plein d'habileté.
00:52:26 Après, dans les faits, est-ce que ça va se traduire ? J'en sais rien.
00:52:29 J'ai un peu l'impression que la ligne de Darmanin devient la ligne officielle.
00:52:32 C'est plutôt de l'incohérence, non c'est pas de l'incapacité.
00:52:35 C'est une incohérence absolue, comme l'a très bien dit Gauthier.
00:52:39 À l'instant, on ne peut pas changer en permanence d'avis sur un problème dramatique.
00:52:44 Mais vous avez des élections en juin prochain, avec une possible vague nationaliste
00:52:48 qui va déferler sur toute l'Europe, et particulièrement en France,
00:52:50 avec Jordan Bardella qui est le favori de cette élection.
00:52:52 Donc c'est aussi pour ça que le gouvernement s'adapte et fait preuve de fermeté.
00:52:55 Après, ça peut être que des mots, on le verra dans les actes.
00:52:57 Oui, mais Gauthier, en légitimant le discours de Marine Le Pen,
00:52:59 il se tire une balle dans le pied.
00:53:01 Il ferait mieux d'avoir un discours réaliste en disant...
00:53:04 "La majorité de Français ne veut pas de migrants de l'empêchement en France,
00:53:08 vous ne pouvez pas toujours gouverner contre la vie des peuples".
00:53:11 Mais si vous dites la même chose que Le Pen,
00:53:12 et qu'en plus vous n'êtes pas capables de le faire dans la réalité,
00:53:15 parce que ça va se voir très vite,
00:53:16 eh bien vous tirez une énorme balle dans le pied.
00:53:18 Vous allez vous dire que tout le monde va finir par dire la même chose que Le Pen,
00:53:20 si vous me permettez.
00:53:21 Non, pas moi.
00:53:22 Parce que c'est quand même d'une démagogie totale.
00:53:26 C'est la même chose qu'Aric Ciotti, c'est la même chose qu'Aric Lemourne,
00:53:28 toute la droite dit la même chose.
00:53:29 Oui, mais c'est d'une démagogie totale.
00:53:31 Mais Gauthier a raison, on ne peut pas surtout, quand on est minoritaire au Parlement,
00:53:38 prendre en permanence des mesures qui sont désapprouvées par 70% des Français.
00:53:43 Évidemment, ce que vous appelez démagogie, c'est ce que veulent les Français.
00:53:47 Mais oui, mais vous n'êtes pas capables de le faire.
00:53:49 Mais vous n'êtes pas capables parce que vous ne donnez pas les moyens.
00:53:52 Croyez-moi, un blocus naval, vous pouvez le faire respecter.
00:53:55 Mais c'est pas vrai, vous n'allez pas faire un blocus naval à Menton et dans les montagnes aux alentours.
00:53:59 Un blocus naval, si.
00:54:00 Avec les bateaux, ce n'est pas pratique.
00:54:02 Vous allez faire un blocus naval, vous pouvez le faire.
00:54:04 Non, non, vous n'êtes pas capables de le faire respecter.
00:54:06 Vous avez décidé qu'on n'était pas capables.
00:54:08 Et par ailleurs, vous avez toujours, vous-même qui l'avez dit tout à l'heure,
00:54:11 vous avez toujours des réfugiés politiques, du droit d'asile, ça s'examine au cas par cas.
00:54:14 La politique, on fait un petit tour d'horizon de tous les sujets très rapidement.
00:54:18 Charles III, il est là aussi pour redorer l'image de la France,
00:54:23 parce qu'on n'avait pas été capable de l'accueillir il y a quatre mois.
00:54:25 Paris est une ville de moins en moins attractive, on le voit dans les chiffres du tourisme.
00:54:28 Donc une façon de rendre aussi la France attractive, c'est de montrer une image positive pendant quelques heures.
00:54:35 Je rappelle que Charles III, il devait faire effectivement sa première visite d'État à Paris et en France plus largement.
00:54:40 Il l'avait fait finalement en Allemagne parce que Paris était à feu avec des poubelles qui brûlaient,
00:54:45 des vitrines qui étaient cassées, etc.
00:54:46 Donc l'image à l'international était très dégradée, parce que tout le monde était au courant du coup.
00:54:49 Parmi les petites infos également, la grande distribution qui refuse de vendre à perte.
00:54:52 Je trouve qu'il y a un niveau d'amateurisme dans ce gouvernement.
00:54:55 Vous avez Madame Borne qui explique que les distributeurs vont peut-être vendre à perte.
00:55:01 Sans les avoir prévenus auparavant.
00:55:03 Dans une entreprise privée, la moindre des choses c'est de passer peut-être un coup de fil.
00:55:09 Ce sont des gens complètement déconnectés, c'est au fonctionnaire.
00:55:12 Et les pompistes indépendants qui disent "je préfère fermer que vendre à perte".
00:55:15 Il y a plein de choses qui marchent bien en France, je vous assure.
00:55:18 Le privé, les boîtes, etc.
00:55:20 Mais dès que l'État est quelque part, c'est une catastrophe.
00:55:22 Parce que la vérité, c'est qu'ils ne sont vraiment pas bons.
00:55:24 Parce qu'il n'y a pas de concertation, il n'y a pas de dialogue, il y a de l'approvisation en permanence.
00:55:27 C'est des gens qui ont été formés dans des écoles, qui sont faits pour contrôler, pour appliquer des choses.
00:55:33 Mais en fait, elle est à l'ouest complètement.
00:55:36 Je ne sais pas pourquoi elle fait cette annonce.
00:55:38 Mais parce qu'elle n'est pas bonne !
00:55:39 Parce que c'est tout, c'est aussi bête que ça !
00:55:41 Elle n'est pas bonne !
00:55:43 Et en plus il faut changer la loi, donc ce n'est pas demain.
00:55:45 Les distributeurs passent leur temps à Bercy.
00:55:46 C'est raconté dans tous les articles, ils passent leur temps à Bercy.
00:55:49 Donc il y a des concertations et des consultations.
00:55:51 Pourquoi elle fait cette annonce qui est un non-sens économique ?
00:55:55 Pourquoi ? Je ne comprends pas.
00:55:57 Mais parce qu'ils ne sont pas bons !
00:56:00 Est-ce que vous pouvez vous mettre ça ?
00:56:02 Ces gens-là, vous les mettez dans le privé, ils restent aussi morts !
00:56:05 Il fallait faire une annonce, il fallait faire une annonce.
00:56:08 Sauf qu'il était hors de question de baisser les taxes, puisqu'on a 3000 milliards de dettes.
00:56:12 Donc qu'est-ce qu'on peut faire en urgence ?
00:56:13 Dire que c'est aux distributeurs de vendre à perte.
00:56:15 Sauf qu'après, vous avez tous les distributeurs qui disent "non, on ne va pas vendre à perte".
00:56:18 Mais parmi les petites nouvelles des derniers jours,
00:56:20 alors vous avez le hold-up sur Agir Carco quand même, parce qu'ils vont piquer des milliards.
00:56:23 Pourquoi Agir Carco, c'est privé ? Ça marche bien.
00:56:25 Donc évidemment, l'État arrive, c'est une honte.
00:56:27 C'est les partenaires sociaux.
00:56:29 C'est pas l'État.
00:56:31 C'est les syndicats.
00:56:33 C'est pas l'État.
00:56:35 Donc ils vont venir faire un prélèvement annuel de plusieurs milliards.
00:56:39 Ce qui est un scandale absolu, Agir Carco.
00:56:42 Vous avez eu également le pass-rail qui a été tenté par Emmanuel Macron il y a quelques jours.
00:56:47 On ne sait pas comment ça sera financé.
00:56:49 C'est n'importe quoi.
00:56:50 Il y a une taxe sur les sociétés autoroutes.
00:56:52 On va finir par aimer bien finalement les sociétés d'autoroutes.
00:56:55 Toutes ces promesses sont absolument infinançables.
00:56:58 Je rappelle qu'on est record de prélèvements obligatoires en 2022.
00:57:02 Jamais il y a eu autant.
00:57:04 Qu'on a un déficit de 5% du PIB et qu'on a une croissance au ralenti.
00:57:07 3 000 milliards de dettes.
00:57:08 Merci. Vraiment, mais c'est une catastrophe économique qui arrive.
00:57:12 Une catastrophe absolue.
00:57:14 Mais bon, les hommes politiques, merci à eux.
00:57:17 Je vous assure, on rêverait qu'ils ne fassent plus rien.
00:57:20 Et il était question de baisser, je rappelle, les impôts des classes moyennes.
00:57:22 On n'en parle plus.
00:57:23 La réalité, c'est qu'il n'y a plus d'argent dans les caisses.
00:57:26 Emmanuel Macron, le pass-rail, par exemple, vous le financez comment ?
00:57:29 Je ne sais pas.
00:57:30 Tu ne sais pas, donc c'est des bulles qui lancent.
00:57:33 Non, mais le résultat le plus clair, c'est que ça attire l'attention une fois de plus
00:57:36 sur le fait que l'État, lui, il profite de la hausse du prix de l'essence avec ses taxes.
00:57:42 Et la TVA sur tous les produits.
00:57:44 On n'arrive pas à boucler le budget.
00:57:46 On va recevoir Daniel Rondeau de l'Académie française.
00:57:50 Est-ce que vous avez envie de vous présenter un jour à l'Académie française ?
00:57:54 Je me suis présenté une fois pour rire, pour l'impression d'avril.
00:57:57 Mais je suis invité très régulièrement comme ancien candidat.
00:58:00 Les gens n'ont pas saisi.
00:58:01 Pourtant, j'ai fait ma candidature un 1er avril.
00:58:03 Daniel Rondeau, ma champagne, mon pays.
00:58:07 Et puisqu'on parle de Bernadette Soubirous, je voudrais qu'on voit un sujet sur le pape
00:58:12 qui rentrera à Marseille ce week-end, Adrien Spiteri.
00:58:16 Et puis on verra tout à l'heure quelques images.
00:58:19 Parce que Gad Elmaleh est présent dans ce projet.
00:58:21 Il est coproducteur.
00:58:22 Ça, c'est l'histoire dans l'histoire.
00:58:23 Ça a été une histoire incroyable.
00:58:25 Et il a une dévotion pour la Vierge Marie.
00:58:28 Et le jour où Gilbert Coulier, qui est mon associé sur plein de spectacles,
00:58:32 avait une discussion avec lui en disant "moi je produis ce spectacle-là".
00:58:36 Gad a l'énoncé du titre.
00:58:38 Bernadette Soubirous a dit "je veux financer", sans savoir ce qu'était le spectacle.
00:58:41 Et en fait, quelques années plus tard, il fait ce film "Reste un peu",
00:58:45 qui a été un gros succès, où il explique cette rencontre avec la Vierge Marie
00:58:51 quand il était gamin à Casablanca.
00:58:52 Donc c'est une belle histoire.
00:58:53 Je vous propose de voir le sujet de Marseille.
00:58:56 Marseille se prépare à accueillir le pape.
00:58:59 Je salue M. Daniel Rondeau, qui vient régulièrement nous voir.
00:59:02 Ma champagne, mon pays.
00:59:04 Avec effectivement cette photo qui est à La Hune.
00:59:08 Vous allez bien M. Rondeau ?
00:59:09 Bonjour Pascal Prost.
00:59:10 C'est un plaisir d'accueillir un académicien.
00:59:13 Et je vous propose de voir d'abord le sujet de M. Spiteri.
00:59:16 Les fidèles de l'église des réformés n'en reviennent toujours pas.
00:59:23 Le pape François sera à Marseille ce vendredi.
00:59:27 C'est quand même le chef de l'église catholique.
00:59:30 Donc ça représente quand même quelque chose dans le monde.
00:59:33 Et c'est un honneur pour nous.
00:59:36 La question migratoire, au cœur de l'actualité italienne et européenne,
00:59:40 sera une nouvelle fois abordée par le souverain pontife.
00:59:43 Le Saint-Père en a fait un thème majeur de son pontifica
00:59:47 depuis son élection en 2013.
00:59:50 Des appels à la fraternité partagée par ce paroissien.
00:59:54 Imaginons que c'était dans l'autre sens.
00:59:56 Que ce soit nous qui serions obligés d'aller en Afrique.
00:59:59 Comment on serait accueillis ?
01:00:01 Et c'est aussi ce message-là sur lequel on doit réfléchir.
01:00:05 En tant qu'homme, mais surtout aussi en tant que chrétien.
01:00:08 Un message qui ne fait pas l'unanimité,
01:00:10 comme ici dans le troisième arrondissement de la ville.
01:00:13 Je ne suis pas tout à fait d'accord avec le pape quand il dit
01:00:16 qu'il faut accueillir tous les migrants.
01:00:18 On accueille les migrants,
01:00:20 mais on ne peut pas accueillir toute la misère du monde.
01:00:23 Pour le père de l'église Belle de Mais de Marseille,
01:00:26 le choix de la cité phocéenne est loin d'être anodin.
01:00:29 Marseille fait partie des villes qui accueillent le plus de migrants.
01:00:32 C'est une ville multiculturée.
01:00:34 Au forum samedi, 57 000 personnes sont attendues
01:00:37 pour la messe donnée par le pape.
01:00:40 Roberto Turleo est avec nous.
01:00:43 Il est coproducteur du spectacle Bernadette de Lourdes,
01:00:47 qui sera d'ailleurs en parallèle de la visite du pape à Marseille.
01:00:52 Ce spectacle a réuni à Lourdes plus de 150 000 spectateurs.
01:00:57 Je disais que Gad Elbaleh est présent dans ce projet.
01:01:03 Ce qui nous intéresse dans Bernadette Soubirous,
01:01:06 c'est qu'il peut y avoir des interrogations.
01:01:09 Certains se demandent la part de la réalité,
01:01:13 la part du miracle, de l'hallucination.
01:01:18 - C'est tout ce qu'on raconte.
01:01:20 Comme on parle des procès-verbaux,
01:01:22 libre à chacun de croire ou pas cette histoire-là
01:01:25 à la fin du spectacle.
01:01:27 D'ailleurs, il n'y a pas d'apparition de la Vierge dans la grotte.
01:01:30 Il n'y a que Bernadette qui voyait la Vierge.
01:01:32 Comme c'est à la virgule près ce qu'elle a dit,
01:01:37 ce sont ses réponses, ce sont les questions du commissaire.
01:01:40 On a une histoire par le prisme historique.
01:01:43 C'est passionnant.
01:01:44 On imagine ce que ça a provoqué à l'époque.
01:01:48 C'est une fille extrêmement courageuse.
01:01:50 - Je voudrais qu'on voit la bande-annonce du spectacle.
01:01:52 Le Dôme de Paris, il faut peut-être dire où il se situe.
01:01:55 - Dans le 15e Palais des Sports.
01:01:57 C'est pour six représentations.
01:01:59 - J'avais dit quatre.
01:02:00 - Voyons la bande-annonce.
01:02:02 - Le spectacle musical événement Bernadette de Lourdes
01:02:10 part en tournée dans toute la France.
01:02:12 - C'est toi qui vas tous les jours à Massabielle ?
01:02:14 - Oui, monsieur.
01:02:15 - Tu y vois quelque chose de beau ?
01:02:16 - Oui, monsieur.
01:02:17 - Tu t'appelles ?
01:02:18 - Bernadette.
01:02:19 - Bernadette comment ?
01:02:20 - Foubirous.
01:02:21 - A chaque étape du processus créatif de ce spectacle,
01:02:23 c'est la vérité qui s'est imposée.
01:02:24 - Madame dont le cœur brûle comme une flamme avec...
01:02:28 - Ce spectacle musical fait revivre la bouleversante histoire
01:02:32 de la jeune Bernadette Soubirous.
01:02:34 - Parce que je t'aime et que je ne pourrais pas aimer une menteuse.
01:02:37 - Des personnages, des décors très beaux,
01:02:40 une narration et une histoire unique.
01:02:42 - Bernadette de Lourdes du 21 au 24 septembre au Dôme de Paris,
01:02:46 puis en tournée dans toute la France.
01:02:48 - Si Lourdes aujourd'hui est une des villes pour les catholiques
01:02:55 les plus fréquentées, c'est parce que Bernadette a existé.
01:02:59 - Oui, et puis il y a l'eau, les miracles.
01:03:02 En fait, la grande force de Lourdes, c'est que dès le premier miracle,
01:03:06 c'était pendant les apparitions, l'Église s'est totalement
01:03:09 désintéressée de ça et c'est le médecin de la ville qui a commencé
01:03:13 à constater les miracles.
01:03:15 En fait, il y a 70 miracles reconnus, mais il y a des milliers
01:03:18 de guérisons inexpliquées.
01:03:20 Il n'y a pas une semaine où il n'y a pas quelque chose d'étrange.
01:03:23 Là où vous vous trompez, c'est que quand vous allez à Lourdes,
01:03:26 il n'y a pas que des catholiques.
01:03:28 Il y a des gens qui viennent de partout.
01:03:30 Il y a des gens qui viennent d'Inde parce que l'eau a une signification.
01:03:33 Des Juifs, des musulmans, c'est un endroit hors du commun.
01:03:36 - Alors c'est vrai qu'elle a creusé le sol au cours d'une de ses apparitions.
01:03:40 Bernadette a creusé le sol pour y prendre de l'eau et l'eau de cette source
01:03:44 est rapidement réputée miraculeuse et il commence à être question
01:03:47 de guérison et depuis les pèlerins boivent cette eau ou s'y baignent
01:03:51 également dans les... - Dans les piscines, ce qu'on appelle les piscines.
01:03:54 - Vous-même, vous êtes croyant ?
01:03:57 - Moi je suis croyant et je dois être quasiment le seul catholique de la troupe.
01:04:01 Je suis le producteur. Mais ceux qui ont écrit le livret, le metteur en scène,
01:04:04 ce ne sont pas du tout... Ce sont des Québécois.
01:04:06 Ce sont des grosses équipes nord-américaines.
01:04:08 Les Québécois et l'Église, c'est un sujet depuis quelques décennies.
01:04:12 Il avait refusé d'ailleurs tous mes autres spectacles.
01:04:15 C'est en allant à Lourdes, en tombant sur les presses verbaux,
01:04:19 qu'il a compris ce qu'était cette gamine.
01:04:22 - Oui, parce que je disais tout à l'heure, c'est une histoire presque policière.
01:04:24 C'est passionnant d'ailleurs et vous, en revanche, le coup de cœur, si j'ose dire,
01:04:27 que vous avez eu pour Bernadette Soubirous, c'est lors d'un pèlerinage improvisé,
01:04:30 je crois, à Lourdes. Vous-même, vous étiez à Lourdes en pèlerinage ?
01:04:33 - En fait, j'étais avec l'équipe de Robin Desbois.
01:04:35 Je prenais Robin Desbois avec Matt Pokora et on était à quelques kilomètres de Lourdes,
01:04:38 dans le Gers, on faisait un atelier de travail en novembre 2010.
01:04:41 Et moi j'ai ma grand-mère qui priait Notre-Dame de Lourdes pour moi
01:04:43 pendant des années et j'ai annoncé à la troupe que j'allais prier pour elle à la grotte.
01:04:47 Ils m'ont tous suivi et Lourdes, en novembre,
01:04:51 il faut dire que ce n'est pas l'endroit le plus gay.
01:04:54 Et j'ai vu ce que ça a provoqué sur mes camarades.
01:04:57 Et c'est à partir de là qu'on s'est dit, OK, il y a peut-être une histoire à raconter.
01:05:00 Et c'est vraiment "Les Misérables", c'est la même époque d'ailleurs.
01:05:03 - Oui, bien sûr. - C'est une contemporaine de Zola.
01:05:05 C'est la même époque.
01:05:07 - Bon, je ne sais pas si vous êtes... Vous voulez un extrait très court ?
01:05:11 - Oui, un extrait très court et puis après on parle de "Le Livre de M. Rondeau".
01:05:14 - C'est un spectacle qui a réuni, je l'ai dit, 150 000 personnes à Lourdes.
01:05:38 Je ne sais pas, Éric Nolot, Philippe Guibert, si vous êtes des esprits rationnels.
01:05:44 - J'y suis allé à Lourdes.
01:05:46 Du temps de mon enseignement catholique, oui, on allait en retraite à Lourdes.
01:05:50 J'ai baigné dans cette ambiance.
01:05:52 Ce serait intéressant d'y retourner à l'âge adulte, oui, pourquoi pas.
01:05:55 - Moi, j'aime bien le mystère.
01:05:58 Justement, comme je suis un rationaliste, j'aime bien la part d'irrationnel.
01:06:02 A priori, ça m'intéresse beaucoup de comprendre ce qui se passe.
01:06:06 Voilà, d'un point de vue agnostique, si je peux me permettre.
01:06:10 - Vous connaissez cette histoire de l'homme qui dit "Je suis allé à Lourdes avec ma femme".
01:06:14 Je suis revenu avec, il n'y a pas eu de miracle.
01:06:17 - Et beaucoup de gens ont vu la vieille chanteur du miracle aussi.
01:06:20 - Comment ?
01:06:22 Non, mais c'est un spectacle qui, évidemment, sera six jours et peut-être plus.
01:06:27 Alors après, il y a une tournée.
01:06:29 - Donc tout de suite après, Lyon, Boitier, Strasbourg.
01:06:32 Le spectacle part en Italie en 2025, il y a une édition italienne.
01:06:35 Et ce qui est incroyable pour nous producteurs, c'est que le spectacle part aux Etats-Unis.
01:06:40 On commence par New York en 2026, et une tournée américaine avec une troupe américaine.
01:06:46 Et bon, c'est une histoire mondiale.
01:06:49 On est très heureux d'avoir produit ce...
01:06:52 Ce n'est pas évident de produire un spectacle qui peut avoir l'étiquette catholique
01:06:56 puisque c'est compliqué d'avoir la presse, d'avoir intéressé les gens.
01:07:00 C'était très, très dur.
01:07:02 En fait, le plus compliqué, ça a été de convaincre, y compris à Lourdes, ces dix ans de bataille.
01:07:07 Même chez les Lourdes, même auprès de l'Église, les journalistes qui ne voulaient pas...
01:07:11 Parce qu'on a l'impression que quand on parle de tout ça, qu'on a un spectacle, un peu de patronnage avec deux...
01:07:17 Et en fait, c'est un spectacle à 13 millions d'euros.
01:07:19 Chaque costume, c'est 20 000 euros.
01:07:21 C'est d'une beauté incroyable.
01:07:22 Et ça a été très, très compliqué.
01:07:24 Ça l'est encore, ça l'est encore.
01:07:26 Mais allez voir ce spectacle.
01:07:27 - Mais c'est très intéressant.
01:07:28 C'est pour ça que je vous ai demandé de venir ce matin.
01:07:30 Parce qu'en fait, on n'en parle nulle part.
01:07:33 C'est toujours pareil.
01:07:35 C'est-à-dire qu'un spectacle sur les catholiques, on n'en parle nulle part.
01:07:37 On ne serait pas invité à France Inter, on ne serait pas invité chez Christian.
01:07:40 - Mais vous vous trompez.
01:07:41 On a été invité partout, trois pages dans le monde, une revue de presse extraordinaire.
01:07:45 - Alors c'est le miracle de Lourdes.
01:07:48 - C'est le miracle de Lourdes.
01:07:49 - Franchement, c'est exactement...
01:07:50 - On a une presse extraordinaire, d'un théâtre au...
01:07:53 - Eh ben je...
01:07:54 - D'un théâtre au Chatelet.
01:07:55 - C'est-à-dire que ce sont les premières années qui ont été compliquées.
01:07:57 - Non mais je ne vous ai pas entendu moi à la télévision.
01:07:58 C'est pour ça que je ne vous ai pas entendu.
01:08:00 - Non mais c'est d'autant plus injuste que l'Église n'est pas très portée quand même sur les miracles, sur la...
01:08:05 - C'est celle qui dit que c'est un miracle.
01:08:06 - En tout temps, 70 miracles reconnus sur des milliers de guérisons.
01:08:10 - Bon, juste avant de parler du livre, juste un petit mot sur l'OM.
01:08:14 Parce que je sais que vous êtes fan de l'OM.
01:08:16 Vous vous rendez compte de ce qui s'est passé quand même.
01:08:18 Ils ont inventé quelque chose à Marseille, ils se mettent en retrait.
01:08:21 Ils n'ont pas démissionné, ils se mettent en retrait.
01:08:23 C'est-à-dire que ce soir ou demain soir, l'OM, je ne vous savais pas qui sera sur le banc.
01:08:26 Ce sera peut-être Jean-Pierre Papin.
01:08:28 L'entraîneur a peur.
01:08:29 Le président a été menacé.
01:08:31 Est-ce que c'est menacé de mort ou je n'en sais rien.
01:08:33 Pablo Longoria.
01:08:34 Le directoire de l'OM ne peut accepter les menaces personnelles.
01:08:37 Ses membres ne peuvent tolérer des attaques individuelles et toute forme de diffamation publique infondée.
01:08:42 Une relation basée sur l'intimidation ne peut garantir les conditions minimales acceptables
01:08:46 pour que le directoire du club puisse continuer à s'investir pour la transformation de l'OM.
01:08:50 Une réunion entre le directoire et les supporters.
01:08:53 Les supporters, simplement.
01:08:55 Ils ont tellement eu peur, tu ne peux plus travailler, qu'ils sont prêts à tous se barrer.
01:08:59 Franchement, c'est invraisemblable.
01:09:01 L'OM, c'est la passion, mais parfois la passion devient excessive.
01:09:04 Et là, on est dans un truc complètement hors de contrôle.
01:09:06 Où c'est la base qui n'a aucun mandat quand même.
01:09:09 D'ailleurs, sur l'OM, il y a quand même des histoires terribles.
01:09:12 Ce n'est pas d'aujourd'hui.
01:09:13 Il y avait des histoires terribles par le passé de menaces directes.
01:09:16 On envoyait des photos à l'entraîneur pour faire jouer tel ou tel joueur.
01:09:21 Franchement, il devrait un peu nettoyer les écuries d'Augière parce que ça prend une tournure un peu mafieuse.
01:09:27 Je suis d'accord avec vous, mais c'est mafieux.
01:09:30 Ce n'est pas tout à fait mafieux, c'est encore autre chose.
01:09:33 Mais c'est surtout révélateur de l'époque.
01:09:35 Du foot.
01:09:37 Un peu du foot.
01:09:40 Je ne suis pas sûr que ce soit plus révélateur de Marseille que du foot.
01:09:45 Marseille non plus.
01:09:47 Ma champagne, mon pays.
01:09:49 Daniel Rondeau.
01:09:52 Dans l'extase de l'hiver, rien n'est donné aux vignerons.
01:09:55 Ses vignes sont le miroir de son labeur et des promesses qu'il sème.
01:09:59 Par son travail et sa patience, il doit prendre les rênes de force tellurique qui se nomment les vents, les températures, les montées de sève, les retours du gel, etc.
01:10:07 La ville de Chalon est la capitale de mon enfance.
01:10:10 Le ciel de mon enfance est dominé par la flèche de dentelle de Notre-Dame de l'Épine et les tours de Reims.
01:10:15 Est-ce que finalement, ce livre n'est pas universel pour chacun de nous ?
01:10:21 Pour qui l'enfance et là où nous sommes nés nous marquent définitivement ?
01:10:29 Je suis né dans un très modeste village, petit village de Champagne.
01:10:35 J'ai passé mes vacances dans un autre petit village qui était tout proche, là où mon grand-père était vigneron.
01:10:43 Ce que j'ai découvert, on ne choisit pas le lieu où on est.
01:10:48 Mon village n'a jamais été une prison, comme ça peut arriver à certains qui ont hâte de s'échapper, de fuir le plus loin possible.
01:10:57 Mais ça a été pour moi une sorte de métaphore du monde.
01:11:00 C'est de ce village que j'ai eu envie de rentrer en relation avec les continents lointains.
01:11:06 Alors quand vous dites, c'est vrai que c'est ça l'enfance, c'est les secrets de l'enfance.
01:11:11 Alors les secrets de l'enfance pour moi, c'est à la fois la beauté de la nature, du village, du travail de vigneron.
01:11:19 Mon grand-père est un modeste vigneron, mais j'ai beaucoup d'admiration pour lui
01:11:23 parce que je me dis, il fabrique un vin qui donne le sourire à la Terre entière.
01:11:30 Et donc je me dis, il a un métier très noble.
01:11:32 Par ailleurs, mon père était un instituteur, et c'est une sorte de saint laïc
01:11:39 qui a été arraché à la forêt, à sa forêt natale, à la glebe de sa forêt natale,
01:11:45 par son propre instituteur qui l'a gardé dans sa classe quand il a eu 14 ans,
01:11:50 pour le conduire jusqu'à l'école normale, il était tout seul dans une classe enfantine.
01:11:55 Et mon père a voulu rendre à l'école de ce village ce que l'école lui avait donné.
01:12:02 Donc je me dis, vous avez raison, pour moi, cette beauté de nos villages,
01:12:10 en fait, pourquoi j'écris ce livre ?
01:12:12 Parce qu'on vit sous les rouleaux compresseurs de la mondialisation.
01:12:17 La mondialisation, on peut dire, on peut lui trouver des charmes,
01:12:20 mais en même temps, ce qu'on sait, c'est que le rouleau compresseur,
01:12:24 il uniformise, il aplatie, il rabote tout.
01:12:28 Et il enlève une partie de la poésie du monde.
01:12:32 Quand le monde sera entièrement uniformisé, il n'y aura plus de poésie.
01:12:35 Or, toutes nos provinces, c'est pas uniquement la Champagne,
01:12:40 les Bretons, les Alsaciens, les Gascons, les Ch'tis...
01:12:44 - La poésie du monde dans l'histoire de l'humanité, en 40, la poésie du monde...
01:12:49 Vous voyez ce que je veux dire ?
01:12:50 - Non, la poésie, justement, je ne suis pas d'accord,
01:12:53 parce qu'on vit dans nos villages.
01:12:55 On vit aussi avec la présence de l'histoire.
01:12:58 Donc la Champagne était le bouclier de la France sur son front Est.
01:13:02 On a subi des invasions en permanence.
01:13:05 Et la présence de l'histoire est forte.
01:13:07 Et en même temps, ce que je raconte, la route que je prends pour aller chez mon grand-père
01:13:12 et que maintenant je prends pour aller à Paris, c'est la route de Varennes.
01:13:15 Donc on est confronté à la Révolution, au mystère,
01:13:19 comme disait François Furet de cette Révolution française.
01:13:22 Quand je passe, je vais livrer du vin avec mon grand-père dans sa vieille 203 commerciale,
01:13:27 je passe devant une maison, il y a un boulet dans la maison.
01:13:30 Et là, c'est un boulet, c'est là qu'a logé Napoléon en 1814,
01:13:36 pendant la campagne de France, Champaubert, première bataille gagnée.
01:13:40 Il y en a eu trois coups de hache après, jusqu'à Montmirail.
01:13:44 Et là, il y a le boulet, ce boulet dans une façade.
01:13:48 Pour tous les enfants, c'est ça aussi, comme ça, c'est le secret de la fabrication de l'enfance.
01:13:53 Il y a les paysages, il y a les hommes, et puis il y a la présence mystérieuse.
01:13:59 - Mais les petits Champenois, ils sont comme ça aujourd'hui, peut-être ils ont plus la même histoire que vous ?
01:14:04 Sans doute. J'ai travaillé trois années de suite au service des visites de Mouette.
01:14:09 J'avais 18 ans, l'odeur des caves était la même que chez mon grand-père, je me sentais chez moi.
01:14:14 Donc c'est l'odeur, bien sûr.
01:14:18 - Bien sûr, j'ai dit, la beauté des choses.
01:14:22 En fait, les caveaux, ce qu'il y a de magnifique à Hipernais, c'est la centaine de kilomètres de caves.
01:14:29 C'est impressionnant. À la fois, c'est la nature, c'est le travail, c'est la nature travaillée par l'homme.
01:14:36 On voit l'importance du travail.
01:14:39 Les vignes de Champagne n'existent pas sans le labeur du vigneron et de tous ceux qui ont participé à l'histoire de la Champagne.
01:14:46 - La Champagne est mon pays et Paris est mon village.
01:14:49 - Est-ce que c'est un peu le combré proustien, votre village ?
01:14:53 - Je pense que c'est à la fois, pour moi c'est Pagnol, c'est Gionnaud et Proust.
01:15:03 C'est-à-dire que c'est comment se fabrique un homme.
01:15:07 Moi, je pense que j'ai tiré de cette enfance plusieurs choses de mon grand-père, qui était un homme simple, un très modeste vigneron.
01:15:17 C'est d'aimer, de pouvoir m'accorder aux choses, à la nature et aux hommes.
01:15:23 Il prenait un petit tabouret, il allait s'asseoir au pied de sa vigne.
01:15:27 Il disait pourquoi partir ? C'est tellement beau ici.
01:15:30 Et d'autre part, de mes parents, j'ai appris que peut-être un certain sens de la liberté, qu'il n'y a pas de fatalité,
01:15:41 qu'il n'y a pas que le milieu n'est pas une prison, que chaque homme est libre, est libre de partir vers d'autres cieux.
01:15:49 - Ce n'est pas très à la mode ce que vous dites.
01:15:51 - Je sais que ce n'est pas très à la mode.
01:15:53 - Chacun aujourd'hui exclut sa responsabilité sur la vie qu'il mène.
01:15:56 - Je pense que chaque homme a sa liberté, liberté de partir vers d'autres cieux.
01:16:01 C'est ce que j'ai fait.
01:16:03 Je suis parti le plus vite possible.
01:16:06 Et en même temps, liberté d'être fidèle au mien.
01:16:10 - Je ne comprends pas ce que vous dites sur la fatalité.
01:16:12 Parce que quand on est vigneron, on est soumis quand même aux aléas de variation du temps.
01:16:16 Si il y a un gel une année, c'est terminé. Vous n'y pouvez rien.
01:16:19 - Oui, et on doit anticiper le gel, on met des chaufferettes.
01:16:22 - J'étais entré à Libération avec en tête la phrase lancée par Morand, animée "Pas trop de journalisme".
01:16:30 - Oui, c'est un vrai rire.
01:16:32 - Non mais ça c'est...
01:16:34 - Petite leu.
01:16:36 - J'étais révolutionnaire quand j'avais 20 ans.
01:16:39 Je suis parti travailler 4 ans à l'usine.
01:16:41 Quand je comprends que je ne vais pas changer le monde,
01:16:43 je me dis que ta mission dans la vie, c'est de le raconter.
01:16:46 Je retourne à ma vocation initiale d'écrivain, celle que j'avais quand j'avais 10 ans justement.
01:16:52 Et je deviens un des rédacteurs en chef de Libération.
01:17:01 Et j'ai en tête, je le dis à Serge Huly, quand il vient me chercher, je lui dis "je resterai 2 ans".
01:17:07 Il me dit "ouf, on verra bon".
01:17:09 Je suis resté 3 ans, mais je suis parti.
01:17:13 Je continue à travailler dans la presse, des postes périphériques si vous voulez.
01:17:16 - Mais ça veut dire quoi "pas de journalisme" ?
01:17:18 - Je trouve que le journalisme est un métier réellement passionnant.
01:17:26 C'est un métier réellement passionnant parce que toutes les portes sont ouvertes.
01:17:30 Toutes les portes et toutes les portes sont ouvertes.
01:17:33 On fait ce qu'on veut quand on est journaliste.
01:17:35 - D'accord, mais ça veut dire quoi cette phrase ?
01:17:37 - Moi je me dis que je ne vais pas me faire dévorer par le journalisme.
01:17:40 J'irai à l'écriture, je retournerai mes livres le plus vite possible.
01:17:44 - Mais il y a des passerelles entre l'écrivain et le journaliste.
01:17:46 C'est quoi un journaliste pour vous ?
01:17:48 - Non mais j'ai beaucoup appris.
01:17:50 - C'est quoi un journaliste pour vous ?
01:17:52 C'est quoi ?
01:17:54 - Je serais tenté de dire le bon journaliste, c'est celui qui fait,
01:17:58 qui est le chroniqueur de l'histoire immédiate.
01:18:00 - Qui témoigne ?
01:18:01 - Oui, chroniqueur de l'histoire immédiate.
01:18:03 - Qui témoigne, qui rapporte ?
01:18:04 - Oui, qui rapporte.
01:18:05 - Qui ne se donne rien à la raison.
01:18:06 - Je suis d'accord avec vous.
01:18:07 - Il y avait une collection au Seuil qui s'appelait "L'histoire immédiate"
01:18:09 qui était dirigée par Jean Lacouture.
01:18:11 - Et ce qui frappe parfois, c'est que dans ce monde,
01:18:16 dans cet espace médiatique, on ne rapporte pas la réalité
01:18:20 pour des raisons purement idéologiques.
01:18:22 - Non mais bien sûr, mais il faut se méfier des idéologies.
01:18:24 - Il n'y a pas de morale.
01:18:25 - On le sait.
01:18:26 - Il n'y a pas de morale, d'une certaine manière, pour un journaliste.
01:18:28 - Non mais la seule morale c'est le fait.
01:18:30 - On entend parfois "nous avons une responsabilité" etc.
01:18:31 - La seule morale c'est le fait.
01:18:32 - Je suis d'accord, je suis d'accord.
01:18:33 Sur le Covid, on n'a pas à dire aux gens "vous portez un masque,
01:18:36 vous n'en portez pas" etc.
01:18:37 Ce n'est pas notre job de faire ça.
01:18:39 - Non mais nous ne sommes pas, déjà d'une façon générale,
01:18:42 journalistes ou pas, il faut se méfier des leçons de morale.
01:18:46 - Je suis bien d'accord avec vous, mais les faits.
01:18:48 - Oui bien sûr, c'est le fait, Thierrois.
01:18:50 - Le réchauffement climatique, on n'a pas à donner notre avis.
01:18:53 Les faits.
01:18:54 Oui, mais vous voyez ce que je veux dire.
01:18:58 On n'a pas à prêcher carte de prêche.
01:19:01 - Carte de prêche, oui.
01:19:03 - Non mais c'est intéressant parce que la société...
01:19:05 En tout cas, on aime donner un éclairage.
01:19:08 C'est toujours un peu court, bien sûr, notre conversation.
01:19:10 Ma champagne, mon pays, il est déjà 10h31.
01:19:13 Vous vous rendez compte ?
01:19:15 Tout augmente, comme disait Thierry Roland.
01:19:17 Et "Sommeil à la Bidi" nous rappelle les titres.
01:19:19 - L'appel du Saint-Père à faire taire les armes au Caraba.
01:19:26 Le pape François plaide pour trouver des solutions pacifiques.
01:19:29 Et dans le même temps, la mairie de la capitale du Nagorny-Karabakh
01:19:32 appelle ses résidents à s'abriter et à ne pas fuir.
01:19:35 Une recommandation qui intervient au lendemain du lancement
01:19:38 par l'Azerbaïdjan d'une opération militaire d'envergure
01:19:41 dans cette région disputée depuis de nombreuses années avec l'Arménie.
01:19:45 L'épidémie de Covid-19 remonte et les tests reprennent.
01:19:49 Face au regain, les Français se rendent dans les pharmacies
01:19:52 pour se faire tester et cherchent à se protéger.
01:19:55 Depuis quelques semaines, les tests sont bien plus sollicités
01:19:58 constatent les professionnels de santé tout comme les autorités sanitaires.
01:20:02 Et puis ouverture officielle aujourd'hui de la maison de Serge Gainsbourg
01:20:06 grâce à la ténacité de sa fille Charlotte.
01:20:09 La célèbre demeure du chanteur Ruud Verneuil à Paris
01:20:12 ouvre enfin ses portes au public.
01:20:14 La bâtisse est assortie d'un musée et d'un bar.
01:20:17 Avis aux fans qui vont pouvoir désormais plonger dans l'antre
01:20:20 de l'icône aux millions d'albums vendus.
01:20:23 - Et Sonia Mabrouk qui nous écoute me dit le coach démissionne.
01:20:26 Marc Cilino, il aurait déjà démissionné.
01:20:28 C'est une info de nos confrères d'RMC.
01:20:30 Alors bon, le livre évidemment, il est à lire, Daniel Rondeau.
01:20:33 Mais j'aime bien quand on a un académicien sur le plateau
01:20:36 lui poser quelques questions sur l'académie
01:20:38 puisque la secrétaire perpétuelle est décédée cet été.
01:20:41 Vous aviez voté pour Silvia Nagasowski ?
01:20:44 - La règle de ne pas dire pour qui on vote.
01:20:47 - Oui mais vous êtes un homme de transparence.
01:20:49 - Non, non, on ne dit pas pour qui on vote.
01:20:52 - C'est pourtant...
01:20:53 - Non mais je suis d'accord.
01:20:54 - Mais vous... alors je pensais que vous étiez courageux, que vous disiez...
01:20:57 - Ça n'a rien à voir avec...
01:20:59 - Mais non mais... donc vous n'avez pas voté pour elle en fait ?
01:21:01 - Courage, à l'académie il y a des règles, il faut les respecter.
01:21:04 C'est la plus vieille institution française.
01:21:05 Si on se met à transgresser nos propres règles, on est foutus.
01:21:08 Absolument.
01:21:09 - Bon, donc je comprends que vous n'avez pas voté pour elle.
01:21:12 - Vous ne comprenez rien.
01:21:13 - En ce moment, visiblement, c'est un peu le bordel.
01:21:17 - Non mais je ne dirais pas ça.
01:21:18 - Il y a une guerre de succession terrible
01:21:20 avec deux personnes qui veulent absolument la place.
01:21:23 Parce que c'est intéressant sur le plan financier, paraît-il, secrétaire perpétuel.
01:21:27 On a un appartement de fonction, on a des choses comme ça.
01:21:29 - Non, non, franchement, parce que...
01:21:30 - C'est une cascade.
01:21:31 - Je vous arrête.
01:21:32 - C'est bien, vous prenez de la hauteur.
01:21:33 - Déjà, je voudrais dire un mot sur...
01:21:35 - Il y a des petits intérêts assez médiocres, me dit-on.
01:21:38 - Je voudrais dire un mot.
01:21:39 Nous allons avoir une succession difficile,
01:21:41 puisque Hélène Calandranco, c'était une personnalité exceptionnelle.
01:21:45 - Oui.
01:21:46 - Elle a tenu l'académie, c'est très...
01:21:49 Aujourd'hui, tenir la plus vieille institution française...
01:21:53 - Je suis d'accord.
01:21:54 - Et lui faire traverser cette époque...
01:21:55 - Et qui va la remplacer ?
01:21:57 - Elle a fait ça comme un soleil.
01:21:59 Donc, qui va la remplacer ?
01:22:02 Pour l'instant, il n'y a pas de guerre de succession.
01:22:04 Que je sache, il y a un candidat, c'est Amine Malouf.
01:22:08 - Oui, mais M. Surault, M. Lambron
01:22:11 ont une influence, paraît-il, très importante à l'académie en ce moment.
01:22:14 - Je n'ai jamais entendu parler de ça.
01:22:16 - Jamais ?
01:22:17 - Non, mais je vous parle franchement.
01:22:19 - Et il y a combien de sièges vacants ?
01:22:21 Il y a de fauteuils, d'ailleurs.
01:22:22 - Cinq.
01:22:23 - Cinq ?
01:22:24 - Oui.
01:22:25 - Écoutez, je ne sais pas si Dominique Jamet, Philippe Bilger...
01:22:28 - Non, il y a la limite d'âge.
01:22:30 Il y a le problème des visites, ça, c'est terrible.
01:22:33 - Non, ce n'est pas terrible.
01:22:35 On peut s'en dispenser.
01:22:37 - Ah non, on ne peut pas s'en dispenser.
01:22:39 Il y a des règles, vous venez de me dire qu'il y avait des règles.
01:22:41 - Non, mais justement, ce n'est pas une règle.
01:22:43 - Oui, mais Daniel Rondeau, c'est une sommité.
01:22:46 - C'est pas bon.
01:22:47 - Bon, merci.
01:22:49 - Vous êtes un bon académien.
01:22:51 - Non, non, merci beaucoup.
01:22:53 Jean-Luc Lombard était à la réalisation, Ludovic Lieber
01:22:55 était à la vision, Grégory Possidalo était au son.
01:22:58 Merci à Marine Lanson, à Tangred Guillotel.
01:23:01 Toutes les émissions sont à retrouver sur cnews.fr.
01:23:03 Je vous rappelle effectivement la comédie musicale "Bernadette de Lourdes".
01:23:09 C'est à partir de demain à Paris,
01:23:12 pour six représentations exceptionnelles au Dôme de Paris.
01:23:15 C'est dans le 15e arrondissement.
01:23:17 C'est "La vie de Bernadette Soubirous".
01:23:19 Et puis "Ma Champagne, mon pays" aux éditions Équateur.
01:23:22 Daniel Rondeau de l'Académie française,
01:23:24 que nous recevons toujours avec beaucoup de plaisir.
01:23:26 Il n'a pas voté pour Sylvia Daguerre-Sensky.
01:23:28 - Non, je ne vous permets pas de dire ça.
01:23:31 - Mais que nous aimons grandement.
01:23:34 Jean-Marc Moranini, dans une seconde.
01:23:36 - Merci pour votre parole.
01:23:38 - Jusqu'au bout.

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