• l’année dernière
Judith Beller reçoit Mona Jafarian, co-fondatrice du Collectif Femme Azadi.

"Destins de Femmes" nous raconte les parcours des femmes extraordinaires qui tissent le lien de notre République. Nous explorons des thèmes universels tels que la lutte pour l’Egalité des genres, la liberté d’expression, la diversité culturelle, le droit à disposer de son corps. Emission tirée du livre de Valérie Perez-Ennouchi, "Destins de Femmes", sorti chez Ramsay, prix Edgard Faure 2021.

Une émission de Judith Beller.

Merci au Groupe Connect Travail Temporaire !

Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/ Nous suivre sur les réseaux sociaux ▪ Facebook : / https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel . ▪ Instagram : / https://www.instagram.com/sudradioofficiel/ . ▪ Twitter : / https://twitter.com/SudRadio ▪ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr Et pour plus de vidéo du Grand Matin Sud Radio : • Grand Matin Sud Radio

##DESTINS_DE_FEMMES-2023-12-02##

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Le groupe Connect, expert en recrutement intérimaire.
00:03 Rejoignez les 35 agences du groupe Connect pour des opportunités de carrière partout
00:07 en France.
00:08 Le groupe Connect présente Sud Radio, Destin de Femme, Judith Beller.
00:13 Bienvenue à toutes et à tous dans Destin de Femme sur Sud Radio.
00:17 Comme tous les samedis à 13h30, vous avez rendez-vous avec une femme française au destin
00:20 extraordinaire pour que le combat pour le droit des femmes ne soit plus un combat mais
00:24 une cause commune.
00:25 Une émission inspirée par le livre au même titre de Valérie Pérez-Enouchi.
00:28 Aujourd'hui dans Destin de Femme, il s'agit du destin de Mona Jafarian, cofondatrice du
00:33 collectif Femmes Azadi.
00:34 Ses actions pour la liberté des femmes iraniennes à travers le slogan "Femmes, vie et liberté"
00:40 lancent un débat de société cruciale autour des politiques étrangères et des droits
00:44 fondamentaux.
00:45 Mona Jafarian, vous êtes militante et vous êtes aussi maman.
00:48 Vous vous battez pour l'avenir de votre fille notamment et on va en parler évidemment.
00:51 Bienvenue sur Sud Radio.
00:52 Merci.
00:53 Sud Radio, Destin de Femme, Judith Beller.
00:56 Mona Jafarian, on débute avec les quatre questions que je pose à toutes les invitées
01:00 de Destin de Femme.
01:01 On commence par la première.
01:02 Quel destin de quelle femme vous inspire le plus ?
01:04 C'est une colle.
01:07 Vous pouvez en avoir plusieurs.
01:12 La première, je pense, ma propre mère qui a dû fuir son pays, qui a été arrachée
01:21 à ses racines, qui s'est retrouvée toute seule à 23 ans avec mon petit frère.
01:26 Dans un pays dans lequel elle ne maîtrisait ni la langue ni la culture.
01:30 Parce que vous êtes arrivée en France à un an et demi.
01:32 Exactement.
01:33 Et elle a réussi parfaitement à s'intégrer, à travailler, à nous offrir une très belle
01:41 vie.
01:42 Donc je pense que oui, c'est peut-être celle qui m'inspire le plus.
01:46 Parce qu'elle a été maîtresse de son destin aussi.
01:48 Exactement.
01:49 Elle l'a pris par les reines.
01:50 Votre plus grand succès, Mona Jafarian ?
01:53 Mes enfants.
01:55 J'attendais celle-là.
01:56 Forcément les enfants.
01:57 C'est la plus belle réalisation.
01:58 C'est le moteur dans la vie, c'est pourquoi on se bat.
01:59 En plus, j'ai deux filles.
02:00 J'ai énormément changé en devenant maman.
02:01 Par exemple ?
02:02 J'étais très insouciante, carpe diem, vivons jour le jour.
02:03 Et en devenant maman, on se rend compte qu'on est beaucoup plus sensible à tout ce qui
02:04 se passe dans la vie.
02:05 Et c'est ça qui m'a beaucoup inspirée.
02:06 C'est ça qui m'a inspirée.
02:07 Et c'est ça qui m'a inspirée.
02:08 Et c'est ça qui m'a inspirée.
02:09 Et c'est ça qui m'a inspirée.
02:10 Et c'est ça qui m'a inspirée.
02:11 Et c'est ça qui m'a inspirée.
02:37 Et c'est ça qui m'a inspirée.
02:44 Et c'est ça qui m'a inspirée.
02:59 Et c'est ça qui m'a inspirée.
03:27 Et c'est ça qui m'a inspirée.
03:34 Et c'est ça qui m'a inspirée.
03:45 Et c'est ça qui m'a inspirée.
04:11 Et c'est ça qui m'a inspirée.
04:38 Et c'est ça qui m'a inspirée.
04:52 Et c'est ça qui m'a inspirée.
05:15 Et c'est ça qui m'a inspirée.
05:42 Et c'est ça qui m'a inspirée.
05:50 Et c'est ça qui m'a inspirée.
06:02 Et c'est ça qui m'a inspirée.
06:17 Et c'est ça qui m'a inspirée.
06:46 Et c'est ça qui m'a inspirée.
06:53 Et c'est ça qui m'a inspirée.
07:01 Et c'est ça qui m'a inspirée.
07:09 Et c'est ça qui m'a inspirée.
07:24 Et c'est ça qui m'a inspirée.
07:47 Et c'est ça qui m'a inspirée.
08:02 Et c'est ça qui m'a inspirée.
08:25 Et c'est ça qui m'a inspirée.
08:40 Et c'est ça qui m'a inspirée.
09:03 Et c'est ça qui m'a inspirée.
09:18 Et c'est ça qui m'a inspirée.
09:41 Et c'est ça qui m'a inspirée.
09:56 Et c'est ça qui m'a inspirée.
10:19 Et c'est ça qui m'a inspirée.
10:34 Et c'est ça qui m'a inspirée.
10:57 Et c'est ça qui m'a inspirée.
11:12 Et c'est ça qui m'a inspirée.
11:35 Vous avez choisi Sud Radio et vous avez bien raison.
11:37 Le destin de femmes que vous écoutez aujourd'hui est celui de Mona Jaffarian, cofondatrice du collectif Femmes Azadi pour la liberté des femmes iraniennes.
11:45 Femmes, vie, liberté. Restez avec nous.
11:47 Le groupe Connect, expert en recrutement intérimaire.
11:51 Rejoignez les 35 agences du groupe Connect pour des opportunités de carrière partout en France.
11:56 Le groupe Connect présente...
11:58 Sud Radio, destin de femmes, Judith Beller.
12:01 Bienvenue à toutes et à tous dans Destin de femmes sur Sud Radio pour la deuxième partie de votre émission.
12:06 C'est l'émission du féminisme positif car le combat pour les droits des femmes nous concerne tous évidemment.
12:11 Aujourd'hui, il s'agit du destin de Mona Jaffarian, cofondatrice du collectif Femmes Azadi qui se bat pour le droit à la liberté des femmes iraniennes.
12:19 Mona Jaffarian, quels ont été les moments les plus marquants de votre collectif dans sa lutte ?
12:26 Les moments où réussit, ou les moments les plus marquants, les plus durs ?
12:30 En tout cas, des moments qui ont fait que ça vous a confirmé sur votre chemin.
12:34 Les premières semaines de la révolution, on a eu énormément de moments très marquants.
12:40 Déjà les manifestations de rue parce que c'était du jamais vu.
12:46 Les slogans étaient très forts.
12:48 Et puis il y a eu les morts de toutes ces enfants.
12:52 C'est des enfants parce qu'elles avaient 16 ans, 17 ans, qui sont mortes dans des souffrances terribles.
12:59 Et à chacune de leurs morts, on perdait un peu de notre âme.
13:03 C'était vraiment très dur à vivre.
13:05 Mais à côté de ça, il y a eu aussi de très grands moments comme la manif de Berlin où on était plus de 100 000.
13:11 C'était aussi voir finalement que tous les Iraniens partout dans le monde se réveillaient et qu'il y a eu un vrai éveil de la diaspora.
13:18 Et voir ces manifestations de dizaines et de dizaines de milliers d'Iraniens au Canada, aux Etats-Unis, en Europe.
13:24 Ça fait vraiment partie des moments qu'on n'oubliera pas.
13:28 Malheureusement, c'est terrible à dire, mais en un an, on a plus d'événements marquants qui ont été terribles à vivre qu'à fêter.
13:36 Et je pense qu'aussi les cris des mères.
13:41 Les cris des mères, c'est des choses qu'on n'oublie jamais.
13:44 Une mère à qui on annonce à 5h du matin, parce qu'en fait, il faut savoir que pour les Iraniens, la prière du matin, c'est le signe de la barbarie et de la pendaison.
13:54 Ça n'a rien de religieux, ça n'a rien de...
13:59 Donc c'est l'heure où ils tuent les gens.
14:02 Oui, la première prière de l'aube, c'est là où ils pendent les gens.
14:06 Donc c'est vrai que les cris de certaines mères qui apprenaient à ce moment-là qu'on venait de pendre leurs enfants,
14:11 c'est des choses que je pense qu'on n'oubliera jamais et c'est peut-être ce qui fait aussi qu'on ne lâchera jamais.
14:16 Alors vous parlez justement de ces femmes-enfants qui ont été tuées par le gouvernement iranien et de cette diaspora.
14:25 On va parler aussi de la diaspora juive qui est attaquée en ce moment dans le monde entier
14:29 et de ces femmes israéliennes qui ont été victimes de viols et d'exactions absolument terribles et à qui on dit "montrez-moi, je veux une preuve".
14:37 J'ai du mal à... Je vais carrément dire que c'est du négationnisme, mais vous savez, on a été victime de la même chose.
14:45 De gens qui nous disaient "mais arrêtez ce régime, il n'est pas si terrible que ça, vous êtes des agents des américains".
14:51 En fait, il y a une espèce de complotisme ambiant insupportable et qui est là depuis longtemps.
14:57 Et vous pensez que ça c'est la raison pour laquelle on ne croit pas les femmes israéliennes qui disent qu'elles ont été violées ?
15:01 C'est à cause du complotisme ?
15:03 Déjà, j'ai l'impression qu'on a développé une espèce de haine des femmes, par une certaine population de femmes
15:14 qui ne partagerait pas leurs valeurs.
15:16 Donc nous, on est...
15:17 Comme elles ne pensent pas pareil, ce n'est pas grave, si ça vous plaît.
15:19 Ce n'est pas leur combat, ça les touche moins.
15:23 Et pourtant, c'est exactement la même chose, ceux qui ont fait ce qu'ils ont fait le 7 octobre sont les mêmes qui font...
15:31 Ce sont les mêmes qui sont les molas.
15:32 Exactement. Et nous, quand on a eu les détails effroyables de ce qui s'est passé le 7, on n'a pas été surprise.
15:41 On n'a pas été surprise parce que...
15:44 C'est horrible de se dire ça, mais vous avez l'habitude finalement.
15:47 Exactement. En fait, c'était les mêmes tortures, les mêmes viols, les mêmes...
15:53 Tout était pareil.
15:55 Et on s'est dit que c'était terrible parce qu'ils ont vécu ce 7 octobre ce que nous avons subi depuis 44 ans.
16:02 Et ça a été encore une fois nié.
16:04 Et je ne sais pas pourquoi c'est aussi difficile.
16:06 En fait, ce n'est pas nier la souffrance, par exemple, d'une femme palestinienne ou d'une mère palestinienne,
16:11 que de reconnaître que les islamistes tuent les femmes parce qu'elles sont femmes.
16:16 Et non seulement ils les tuent, mais ils les tuent d'une manière beaucoup plus terrible qu'ils tuent un homme.
16:22 Une femme iranienne qui est pendue et qui est vierge, elle est violée avant d'être pendue.
16:26 Et elle mettra 40 secondes de plus à mourir qu'un homme en raison de ce voile qu'on lui a forcé à mettre sur sa tête.
16:32 Donc jusqu'au bout, jusque dans la mort, quand on a affaire à des islamistes, on est victime de cette idéologie.
16:42 Alors vous avez dit aussi, et ça c'est important pour les auditeurs de le savoir, depuis 1979.
16:48 Donc effectivement ça ne fait pas très très longtemps.
16:50 Et l'instauration de la République islamiste c'est un véritable apartheid de genre qui est pratiqué en Iran.
16:55 Et ce dès l'enfance, il y a des petites filles qui peuvent être mariées à 9 ans et qui seront mariées à 9 ans.
17:00 En fait, on est passé d'un pays, je ne peux pas dire laïque parce que la laïcité c'est quelque chose de très propre à la France, mais on va dire...
17:08 Tolérant.
17:09 Voilà.
17:10 Qui serait l'équivalent de... Et d'un coup, mais vraiment dès l'instauration au pouvoir des ayatollahs,
17:18 le voile a été obligatoire dès l'âge de 6 ans pour les petites filles, donc dès l'entrée au CP, donc 6-7 ans.
17:25 Le mariage autorisé à 9 ans.
17:27 Il y a énormément de professions que les femmes ne peuvent pas exercer parce que d'après...
17:32 Par exemple ?
17:33 Juges. Parce qu'on estime que leur témoignage...
17:38 On n'est pas hormonalement capable de bien juger.
17:41 Exactement.
17:42 C'est la facilité ça.
17:43 Parce qu'elles sont plus sensibles, elles ont moins d'intelligence.
17:47 On a aussi vu le retour de la polygamie, être lapidé pour un adultère, être pendu pour apostasie.
17:59 On a vu des nouveaux motifs d'inculpation incroyables, inimités envers Dieu, trahison du Tout-Puissant.
18:07 Enfin des choses... C'est complètement lunaire de se dire qu'on peut mourir...
18:11 Parce qu'on a trahi le Tout-Puissant.
18:12 Pour des choses imaginaires, il n'y a plus de constitution.
18:17 Chacun fait ce qu'il veut, tous les jours on sort des nouvelles lois.
18:20 On a envoyé des femmes en prison, en asile psychiatrique, pour maladie du dévoilement.
18:27 Donc ils ont quand même décidé qu'il y avait une maladie psychiatrique.
18:30 Nous-mêmes on arrive à en rire parfois.
18:32 C'est tellement lunaire.
18:33 Maladie du dévoilement.
18:34 C'est ça.
18:35 C'est qu'une femme qui veut se dévoiler souffre d'un trouble psychiatrique d'exhibitionnisme.
18:40 Parce qu'elle ne peut pas s'empêcher de vouloir se montrer.
18:42 Et d'ailleurs c'est souvent ce que nous disent les gens ici qui les défendent.
18:45 "Tout ce que vous voulez c'est finir en string à twerker".
18:49 Non mais à quel point c'est réducteur d'imaginer qu'une femme qui veut la laïcité veut forcément twerker en string.
18:55 Surtout en string.
18:56 Alors vous êtes militante, on l'a dit depuis tout à l'heure.
19:00 Puis vous êtes maman, vous l'avez dit aussi, c'est important pour vous.
19:02 Et j'en parle aussi parce qu'il y a eu un autre de vos combats avant tout ça.
19:05 Un combat important c'est le combat pour votre fille Panthéa.
19:08 Qui à 7 ans l'année dernière, atteinte d'une maladie très rare, n'avait pas trouvé d'école à la rentrée 2022.
19:13 Où est-ce qu'elle en est ? Est-ce qu'elle a trouvé une école ?
19:15 Alors elle a trouvé une structure qu'on ne doit pas à l'État.
19:19 C'est une structure privée qui marche avec des dons privés.
19:22 Donc l'État...
19:24 Rien.
19:25 Rien.
19:26 Ok.
19:27 Il y a 7 enfants sur 10.
19:28 Parce qu'on dit toujours il y a 23% d'enfants en situation de handicap qui n'ont pas de solution à chaque rentrée.
19:33 C'est faux.
19:34 Il y en a 7 sur 10.
19:35 Donc 70%.
19:36 70% des enfants handicapés ne trouvent pas d'école et de système.
19:40 Ou alors on a des solutions bancales.
19:42 C'est-à-dire qu'on les envoie 3 heures à l'école par semaine pour faire baisser les statistiques.
19:46 Ou alors on les met dans une école avec une AESH alors que leur handicap est trop lourd.
19:50 Il y a une vraie défaillance de l'État.
19:54 Donc c'est le privé qui a été votre solution.
19:56 C'est une association privée, effectivement, dans laquelle elle est prise en charge jusqu'à ses 12 ans.
20:01 Donc on a un rébus pour le moment.
20:03 Vous respirez un peu.
20:04 Ce n'est pas facile à gérer pour vous ça non plus.
20:06 Comment est-ce qu'on fait quand on sait que quand on est maman, on se dévoue à sa fille, surtout vous quand vous en parlez, de vos enfants.
20:14 Comment est-ce qu'on fait quand on est maman pour faire face à ce genre de choses et réussir à avoir une vie aussi de femme ?
20:19 C'est très compliqué parce qu'en fait déjà, moi c'était ma première fille.
20:25 Donc j'ai découvert la maternité avec un handicap très lourd.
20:29 Donc déjà en soi c'est un combat.
20:32 Le handicap c'est déjà un combat.
20:34 Et maintenant que j'ai une deuxième fille, je me rends compte que la gestion de la première équivaut à 10 enfants neurotypiques en termes de prise en charge.
20:43 Il y a l'inquiétude, il y a la peine parce qu'on fait le deuil de l'enfant.
20:48 Comme on le voyait avant de l'avoir.
20:50 On dit que tous les parents font le deuil de l'enfant qu'ils avaient imaginé.
20:53 Mais quand on a affaire à un handicap aussi lourd, c'est compliqué de se dire qu'on a une enfant qui ne parlera jamais,
20:58 qui n'ira jamais à l'école, qui ne saura probablement jamais ni lire ni écrire.
21:05 Donc déjà il y a cette difficulté là.
21:07 Et ensuite on est confronté à une société dans laquelle votre enfant n'a jamais sa place,
21:11 où rien n'est fait pour l'accueillir.
21:13 Donc ça rajoute un deuxième combat.
21:15 Si vous aviez des mesures concrètes tout de suite à demande du gouvernement, ça serait quoi ?
21:19 Débloquer les fonds parce qu'en fait ils font semblant de ne pas comprendre ce qui se joue sous leurs yeux.
21:24 Ils font semblant de nous dire qu'ils vont embaucher des AESH à tour de bras,
21:27 alors qu'on le sait que ça ne suffit pas, qu'elles ne sont pas assez formées.
21:30 Et ils les ont les fonds ? C'est ça que vous dites ?
21:31 Bien sûr qu'ils les ont.
21:32 Quand ils sont capables de débloquer des 100 millions du jour au lendemain,
21:34 ou de mettre 2 milliards pour acheter des munitions pour l'Ukraine, je ne dis pas qu'il ne faut pas aider l'Ukraine.
21:38 Mais quand on voit ce qu'on serait capable de faire avec cet argent,
21:41 et à quel point c'est important quand même de se dire que 7 enfants sur 10 en situation de handicap aujourd'hui en France
21:47 sont laissés sur le bas côté de la route,
21:49 on viole toutes les conventions des droits de l'homme et des droits des enfants.
21:52 Et on le fait impunément et tous les ans.
21:54 Comment ça se fait que ça ne bouge pas et que ça ne bouge aussi lentement à votre avis ?
21:57 Je vais être très honnête, c'est parce qu'on estime qu'en gros on a des enfants en situation de handicap,
22:00 que c'est notre problème et qu'on est prêt à nous filer 1000 balles par mois
22:03 pour qu'on reste chez nous, qu'on s'occupe de ce qu'on a créé et qui ne rentre pas dans la société.
22:07 Et que de toute façon on part du principe que nos enfants n'ont aucune perspective d'avenir.
22:10 Je rappelle quand même la devise de la République française,
22:13 liberté, égalité et fraternité.
22:16 Fraternité ça manque.
22:17 Mon âge a faré.
22:19 C'est de l'abandon total de la part de l'État.
22:23 Et ce qui me met le plus en colère finalement, c'est que vraiment Emmanuel Macron,
22:27 quand il s'est présenté, il a dit, c'était une de ses promesses,
22:30 les plus grosses promesses de campagne, c'était de dire
22:32 "Avec moi, à la rentrée prochaine, il y aura zéro enfant, sans solution à la rentrée."
22:37 Et on est toujours à 7 sur 10.
22:39 On attend toujours, c'est un appel au gouvernement et à monsieur Macron,
22:42 si vous pouviez faire quelque chose pour les enfants handicapés,
22:44 en situation de handicap en ce moment, en difficulté en France.
22:49 Mona Jaffaryan, si vous aviez un mot de la fin, quel serait-il ?
22:52 Après tout ce qu'on s'est dit, reprenons la devise de la France.
22:58 Liberté, égalité, fraternité.
23:00 Et on rajoute celle de l'Iran.
23:01 Femmes, vives libertés.
23:02 Et vive la laïcité.
23:03 Vive la laïcité.
23:04 Merci Mona Jaffaryan.
23:05 Pour ceux qui ont envie de découvrir le collectif Femmes Azadie,
23:08 c'est sur www.helloasso.com/collectif-du-6/femmes-au-singulier-du-6/azadie.
23:16 Merci d'être venue par le studio de Sud Radio.
23:18 Chers auditeurs, on se retrouve samedi prochain, 13h30, pour un nouveau Destin de Femmes.
23:23 Demain, c'est excellent, comme tous les dimanches à 19h.
23:26 Les podcasts de tous vos rendez-vous sur sudradio.fr,
23:30 chaîne YouTube, réseaux sociaux, 10h en complet évidemment.
23:35 Merci à Maxime Senna qui réalise pour vous, et aux équipes de Sud Radio.
23:39 Bisous les copains, à demain.
23:42 Sud Radio, Destin de Femmes, Judith Belaire.
23:45 Avec le groupe Connect, expert en recrutement intérimaire.
23:49 Rejoignez les 35 agences du groupe Connect, pour des opportunités de carrière partout en France.

Recommandations