Pourquoi les hommes sont de plus en touchés par l'infertilité ?

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, il reçoit François Oliviennes, un gynécologue obstétricien, pour parler des problèmes d'infertilité des hommes.

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Retrouvez "Pascal Praud et vous" sur : http://www.europe1.fr/emissions/pascal-praud-et-vous

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Transcription
00:00 - Europe 1, 11h, 13h, Pascal Praud et vous.
00:06 - 11h13h, vous réagissez au 01-80-29-21, Pascal.
00:10 - Et nous allons parler maintenant d'un sujet qui est grave.
00:15 Un couple sur huit rencontre des difficultés pour avoir un enfant.
00:17 Les hommes sont de plus en plus touchés par l'infertilité.
00:20 Depuis les années 70, la qualité du sperme des Français
00:23 n'a cessé de se détériorer.
00:25 Le sujet est au cœur des préoccupations cette année
00:27 du congrès de l'association française durologie.
00:30 La qualité du sperme, ça c'est assez étonnant d'ailleurs.
00:33 Vivez-vous cette situation ?
00:34 Comment savoir si votre qualité de sperme n'est pas au rendez-vous ?
00:38 Ce parcours du combattant depuis plusieurs années.
00:40 On est avec le professeur François Oliven,
00:43 qui est gynécologue obstétricien spécialiste de l'infertilité.
00:47 Bonjour monsieur Oliven.
00:49 - On va d'abord aller vers Mickaël.
00:51 - Mickaël d'abord est avec nous. Bonjour Mickaël.
00:54 - Oui bonjour.
00:55 - Et merci d'être avec nous.
00:57 Mickaël, vous-même, est-ce que vous êtes dans ces Français sur 8,
01:02 dans ce couple de Français sur 8,
01:04 qui rencontrent des difficultés pour avoir un enfant ?
01:06 - Oui tout à fait.
01:08 J'ai rencontré ce problème il y a maintenant environ 20 ans.
01:12 J'ai 46 ans aujourd'hui,
01:14 et j'ai découvert ma fertilité, j'avais 25 ans.
01:19 On voulait avoir un enfant avec mon épouse,
01:22 et ça n'a pas abouti.
01:25 On a fait des examens.
01:27 Tout d'abord on s'est tourné vers le problème féminin,
01:31 parce qu'aujourd'hui on parlait beaucoup du problème féminin,
01:35 et on s'est aperçu qu'il y avait aussi un problème de mon côté.
01:39 - Vous avez tenté des solutions, et si je comprends bien,
01:42 il n'y a pas eu de solution trouvée ?
01:44 - C'est ça. On est passé par l'APMA,
01:47 ce qu'on appelle l'APMA.
01:49 - La procréation médicale assistée ?
01:52 - Tout à fait.
01:54 Pour pouvoir accélérer les choses,
01:57 on est passé par une ICSI, ce qu'on appelle une ICSI,
01:59 et non pas une FIV.
02:01 L'ICSI c'est...
02:03 les biologistes injectent directement le spermatozoïde dans l'ovule,
02:07 pour avoir une fécondation.
02:10 - Et manifestement aussi,
02:12 c'est l'assistance médicale à la procréation,
02:15 ce qu'on appelle l'APMA,
02:16 qui peut permettre à un couple hétérosexuel,
02:18 ou à un couple formé de deux femmes,
02:19 ou à une femme non mariée d'ailleurs, d'avoir un enfant.
02:21 Il existe différentes techniques,
02:22 prise en charge sous certaines conditions.
02:24 D'ailleurs,
02:26 manifestement, cette technique n'a pas non plus marché,
02:29 si je comprends bien.
02:31 - Non plus. Nous avons fait six tentatives,
02:33 à chaque fois il y a eu des fécondations,
02:36 mais les ovules n'ont pas tenu au niveau...
02:39 quand l'ovule a été réinjecté au niveau de mon épouse.
02:42 - Et donc, ce souhait-là,
02:46 que vous aviez dans votre couple d'avoir des enfants,
02:48 n'a pas abouti ?
02:50 - Il n'a pas abouti médicalement,
02:51 mais il a abouti par la suite,
02:54 avec un autre parcours du combattant,
02:56 parce que malheureusement,
02:58 la procréation médicale assistée,
03:01 c'est un parcours du combattant,
03:02 mais le deuxième parcours du combattant
03:04 que nous avons vécu, c'est l'adoption.
03:06 - Et là, en revanche,
03:08 ce parcours du combattant a été réussi ?
03:10 - Tout à fait. Donc aujourd'hui, je suis l'heureux papa
03:12 d'un garçon de 14 ans,
03:14 que nous avons adopté en France,
03:16 et d'un petit garçon de 4 ans,
03:18 que nous avons adopté à l'étranger.
03:20 - Et vous êtes évidemment un père
03:22 et un couple attentif
03:24 à ces enfants,
03:26 à leur éducation aujourd'hui,
03:28 et tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes, peut-être ?
03:30 - Tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes.
03:32 - Bah écoutez, c'est un témoignage
03:34 qui est intéressant,
03:36 et puis qui est également un témoignage positif,
03:39 puisque vous avez deux enfants aujourd'hui.
03:41 Vous allez rester avec nous,
03:43 puisque monsieur Oliven pourra peut-être vous interroger,
03:45 et avoir des précisions d'ordre médical.
03:48 On va marquer une pause,
03:50 je rappelle donc qu'un couple sur huit rencontre des difficultés
03:52 pour avoir un enfant, et ce qui va nous intéresser,
03:54 c'est de parler du sperme.
03:56 La qualité du sperme des Français
03:58 se détériore,
04:00 ce qui peut nous étonner, parce que
04:02 a priori, on est en meilleure santé,
04:04 a priori, on vit plus vieux,
04:06 a priori, tout est plutôt mieux
04:08 sur le plan physique, me semble-t-il.
04:10 - Oui, mais il y a d'autres perturbateurs,
04:12 comme on dit, des perturbateurs endocriniens,
04:14 le téléphone que vous mettez dans votre poche,
04:16 les ondes, tout ça, ça chauffe,
04:18 je pense qu'on posera la question au docteur.
04:20 - Vous pensez que le téléphone rend
04:22 le sperme des hommes moins...
04:24 - C'est ce qu'on m'a dit aussi.
04:26 - Non mais vraiment, en tout cas, j'ai toujours envie de parler de ça.
04:28 - Bon, ben...
04:30 On prendra monsieur Oliven.
04:32 - Oui, bien sûr, je ne suis pas docteur Boubou, bien sûr.
04:34 - J'ai toujours entendu parler de ça, en tout cas.
04:36 - Bon, il y a parfois aussi
04:38 des rumeurs urbaines
04:40 sur ce sujet-là, donc on interrogera monsieur Oliven.
04:42 A tout de suite. - 11h-13h, c'est Pascal Proévou sur Europe 1.
04:44 - Europe 1.
04:46 - Pascal Proévou. - De 11h à 13h avec Pascal Proé,
04:48 on parle d'infertilité avec
04:50 le professeur François Olivienne,
04:52 gynécologue obstétricien, Pascal.
04:54 - Que je salue, bonjour monsieur Oliven.
04:56 - Bonjour monsieur Proévou.
04:58 - Vous êtes un des grands spécialistes de la PMA,
05:00 et c'est vrai que cette qualité
05:02 du sperme nous interpelle.
05:04 Comment on mesure la qualité du sperme
05:06 et pourquoi est-elle
05:08 moins bonne, je ne sais pas si on peut
05:10 le dire comme cela, qu'il y a quelques années ?
05:12 - Alors on la mesure
05:14 avec le spermogramme, qui est
05:16 l'analyse d'un
05:18 échantillon de sperme, et on mesure
05:20 trois paramètres essentiels,
05:22 la concentration, c'est-à-dire le nombre
05:24 de spermatozoïdes par millilithre, la mobilité,
05:26 parce que les spermatozoïdes
05:28 sont la seule cellule du corps humain qui se
05:30 déplace, et c'est indispensable
05:32 pour atteindre justement le fameux
05:34 ovocytes dans les trompes,
05:36 et ce qu'on appelle les formes typiques,
05:38 schématiquement, est-ce qu'il a
05:40 un aspect normal, etc.
05:42 Et effectivement,
05:44 depuis un certain temps,
05:46 on constate une diminution
05:48 des paramètres
05:50 du sperme
05:52 chez l'homme.
05:54 On n'est pas certain de
05:56 tout, mais on a quand même le sentiment
05:58 que les facteurs principaux, il y en a un
06:00 qui a, vous avez évoqué, c'est plus récent,
06:02 les téléphones, mais je pense que c'est pas
06:04 le point le plus important, il y a
06:06 ce qu'on appelle surtout les perturbateurs
06:08 endocriniens, qui sont toutes ces molécules
06:10 qui sont contenues dans
06:12 les plastiques, les
06:14 certaines crèmes, certaines
06:16 - Les ailes douches aussi.
06:18 - Les ailes douches, tout un ensemble de choses,
06:20 et tout plein de choses,
06:22 qui peuvent influer.
06:24 - Mais sur la mobilité ou sur la
06:26 concentration ? - Surtout, surtout,
06:28 probablement la
06:30 concentration, ça c'est sûr,
06:32 et éventuellement aussi la mobilité.
06:34 Après, sur la mobilité, vous avez
06:36 aussi probablement le
06:38 stress, les
06:40 facteurs toxiques, l'alcool,
06:42 le tabac, le cannabis,
06:44 l'alcool en particulier,
06:46 surtout chez les gens qui sont
06:48 des consommateurs réguliers
06:50 de quantité importante, c'est
06:52 spectaculaire, moi j'ai des
06:54 patients qui sont
06:56 qui ont passé
06:58 d'un sperme très très anormal
07:00 à normal en arrêtant la consommation d'alcool.
07:02 - Mais on boit moins aujourd'hui qu'on buvait
07:04 il y a 50 ans ? - Oui, oui, non, mais je dis pas
07:06 que ça c'est un facteur, mais je dis
07:08 parmi les causes,
07:10 il y a ça, mais les causes
07:12 de la baisse générale, c'est plutôt
07:14 les perturbateurs endocriniens,
07:16 et pour certains, quand même, le stress,
07:18 la vie
07:20 d'aujourd'hui, qui est très différente,
07:22 et l'alimentation, et tout un
07:24 ensemble de choses, alors, évidemment
07:26 on parle toujours du sperme,
07:28 parce que le sperme c'est facile à mesurer,
07:30 à analyser, et chez les
07:32 femmes, c'est plus compliqué, parce qu'on n'a
07:34 pas ces paramètres là, mais à l'évidence
07:36 s'il y a un effet sur le sperme,
07:38 il y a sûrement un effet aussi sur la fertilité des femmes.
07:40 - Quand un couple est infertil,
07:42 est-ce qu'il est infertil
07:44 à 50-50 hommes-femmes,
07:46 ou est-ce que c'est l'homme
07:48 qui est plus infertil statistiquement
07:50 que la femme, ou réciproquement ?
07:52 - Ça dépend, mais avec le temps,
07:54 schématiquement, on va dire
07:56 à peu près 40%
07:58 de causes féminines
08:00 isolées,
08:02 20% de causes masculines
08:04 isolées, et 40% de causes
08:06 mixes, c'est-à-dire la conjonction
08:08 d'un facteur masculin et féminin.
08:10 - C'est-à-dire que les deux ne peuvent pas avoir
08:12 d'enfant, mais si l'homme
08:14 allait avec une autre femme, ça pourrait
08:16 marcher ? - Tout à fait.
08:18 - 40% !
08:20 - Oui, 40%.
08:22 Maintenant, attention, parce qu'il y a
08:24 toutes sortes d'infertilités,
08:26 mais schématiquement, il y a des infertilités
08:28 définitives, c'est-à-dire un couple
08:30 qui vraiment ne peut pas, je sais pas, l'homme n'a pas
08:32 du tout de spermatozoïdes,
08:34 la femme n'a pas du tout d'ovules,
08:36 ou les trompes totalement bouchées,
08:38 puis ensuite, vous avez des infertilités
08:40 qu'on appelle relatives, où finalement,
08:42 ils n'y sont pas arrivés,
08:44 mais en théorie, rien n'est impossible,
08:46 et d'ailleurs, ça arrive de temps en temps
08:48 qu'il y a des gens dans un parcours de PMA
08:50 qui n'y arrivent pas, et puis un jour, on apprend qu'ils ont eu une procèse
08:52 naturelle, c'est pas fréquent,
08:54 mais ça peut arriver. - Mickaël, qui est avec nous,
08:56 nous racontait
08:58 sa situation d'il y a 20 ans,
09:00 je sais pas si vous étiez déjà à l'antenne,
09:02 mais est-ce que
09:04 ce dont il a souffert il y a 20 ans,
09:06 aujourd'hui, ce serait plus facile ?
09:08 - Alors, ce que j'ai compris
09:10 de ce qu'il a dit, c'est qu'il avait un problème
09:12 de sperm, qu'on lui a fait 6 tentatives
09:14 de fécondation in vitro avec XC
09:16 qui n'ont pas abouti. D'abord,
09:18 il y a 20 ans, les résultats des centres de phys
09:20 n'étaient pas les mêmes qu'aujourd'hui, c'était moins bon,
09:22 et deuxièmement, un point
09:24 que je n'ai pas en tout cas entendu, c'est
09:26 les facteurs de sa femme,
09:28 quel âge avait sa femme à cette époque-là,
09:30 etc., et ça, bien souvent,
09:32 on a des cas comme ça
09:34 de stérilité masculine, à la base,
09:36 mais si d'un autre
09:38 côté, comme on vient d'en parler, la femme
09:40 a aussi un problème, ou surtout,
09:42 elle a plus de 38, plus de 39,
09:44 plus de 40 ans, parce qu'aujourd'hui,
09:46 c'est très fréquent que des couples
09:48 se présentent dans ces
09:50 eaux-là, et là, malheureusement,
09:52 l'âge de la femme,
09:54 c'est le facteur principal
09:56 de succès. - Donc plus elle est jeune,
09:58 j'imagine, plus
10:00 la probabilité d'avoir un enfant est grande.
10:02 Est-ce qu'on a une statistique
10:04 sur le nombre
10:06 de couples qui souffrent d'infertilité
10:08 et qui réussissent
10:10 à avoir un enfant ?
10:12 - Alors, on a
10:14 15% des couples qui souffrent d'infertilité
10:16 et
10:18 qui réussissent,
10:20 eh bien, ça dépend essentiellement
10:22 de l'âge de la femme.
10:24 C'est peut-être injuste, mais c'est comme ça.
10:26 Donc, on va dire, très schématiquement,
10:28 parce que ça dépend des cas,
10:30 mais un couple dont la femme
10:32 a 30 ans a à peu près
10:34 probablement 70,
10:36 80% de chances
10:38 de réussir à avoir un enfant
10:40 avec des différentes techniques d'AMP
10:42 toutes combinées. Et si,
10:44 par contre, la femme a plutôt
10:46 autour de 40 ans, ça va descendre
10:48 à 30-40%.
10:50 Donc, vous voyez que ça fait quand même
10:52 une grosse différence,
10:54 divise par deux. - Restez avec nous encore
10:56 quelques secondes parce que c'est très précis
10:58 et j'arrive à tout comprendre,
11:00 M. Oliven. Donc, c'est dire si vous êtes pédago.
11:02 Et je pense
11:04 que l'auditeur est ravi de vous écouter,
11:06 bien évidemment, parce que
11:08 ce que vous dites est extrêmement clair
11:10 et en même temps rassurant, finalement, et assez positif.
11:12 Il est 12h19, à tout de suite.
11:14 - Et vous réagissez au 0180
11:16 2039 21, 11h13,
11:18 c'est Pascal Proé, vous sur Europe 1.
11:20 - Europe 1, Pascal Proé.
11:22 - De 11h à 13h sur Europe 1, nous avons avec nous
11:24 François Oliven, docteur,
11:26 professeur François Oliven, gynécologue obstétricien.
11:28 Nous parlons d'infertilité masculine.
11:30 - François Oliven, il y a beaucoup de témoignages
11:32 qui arrivent en même temps que vous parliez et
11:34 j'entends ou je vois parfois
11:36 des spermatozoïdes mal formés.
11:38 C'est quelqu'un qui rapporte de ça sur les réseaux sociaux,
11:40 qui dit "moi j'avais un spermatozoïde mal formé".
11:42 C'est quoi un spermatozoïde mal formé ?
11:44 - Alors malheureusement,
11:46 on va dire,
11:48 dans les années 70,
11:50 on a d'ailleurs, c'est un Français
11:52 qui a découvert,
11:54 enfin qui a décrit la forme normale d'un spermatozoïde,
11:56 le professeur Georges David,
11:58 que j'ai bien connu d'ailleurs,
12:00 qui a été mon professeur,
12:02 et qui a fait une description de ce qu'est un spermatozoïde normal,
12:04 comment sa tête,
12:06 sa forme, ce qu'on appelle le flagelle,
12:08 qui est la zone qui bouge,
12:10 et à partir de là, il a décrit
12:12 des formes qu'on appelle typiques,
12:14 qui sont normales, ou pas typiques,
12:16 qui ne sont pas normales.
12:18 Et
12:20 à partir de là,
12:22 on a défini des normes.
12:24 Le problème, c'est que petit à petit,
12:26 on s'est aperçu que ces formes typiques ou pas,
12:28 ça n'a pas tellement d'importance.
12:30 Donc ça reste très pratiqué en France,
12:32 ça inquiète énormément les gens,
12:34 mais ce que j'aimerais dire, c'est que
12:36 quand on a un
12:38 nombre de spermatozoïdes, une concentration
12:40 et une mobilité normale, les formes typiques,
12:42 ce n'est pas super important.
12:44 Et quand l'homme reçoit son spermogramme
12:46 et qu'il voit en bas, forme typique,
12:48 3%, il se dit que c'est la catastrophe.
12:50 En plus de ça, très
12:52 récemment, cette classification, elle a changé.
12:54 Aujourd'hui, ce qui est normal,
12:56 c'est 4%. Donc évidemment,
12:58 un examen qui est normal
13:00 à 4%, les gens, dans leur esprit,
13:02 c'est toujours 100%.
13:04 Donc je dirais, n'accordez
13:06 pas trop d'importance aux formes typiques.
13:08 - Bah écoutez, c'est passionnant, vraiment, c'est passionnant
13:10 de vous écouter, monsieur Oliven.
13:12 Une dernière chose, on est tous
13:14 des miracles, par définition, si nous sommes là,
13:16 mais lors d'une éjaculation,
13:18 combien de spermatozoïdes
13:20 sont présents ?
13:22 - En moyenne,
13:24 40 millions par millisietre
13:26 en 5 millisitres.
13:28 200 millions.
13:30 - C'est-à-dire que sur
13:32 une éjaculation classique, si nous sommes
13:34 là, c'est que nous sommes un miracle sur...
13:36 nous avions une probabilité sur 200 millions.
13:38 - Oui, et je vous
13:40 renvoie au film de Woody Allen,
13:42 c'est sûrement l'un de ceux
13:44 qui s'est bagarré avec les autres
13:46 et qui a été le premier à atteindre le but.
13:48 - Non mais il y a une poésie, c'est vrai,
13:50 formidable. - Ouais, c'est merveilleux.
13:52 - Lorsqu'on touche ces sujets-là,
13:54 ce sujet de la science, il y a
13:56 une forme de poésie qui se met en place,
13:58 puisque par définition, si nous sommes
14:00 ensemble à 12h25
14:02 en train de parler sur Europe 1, parce qu'il faut beaucoup
14:04 dire "Europe 1", je tiens à le dire,
14:06 dans notre émission, c'est essentiel, nous sommes sur
14:08 Europe 1, monsieur Oliven. - Les pièces dans le nourrin.
14:10 - Exactement, nous sommes des
14:12 miracles, et c'est finalement assez positif
14:14 que nous soyons
14:16 chacun des miracles.
14:18 Je vous remercie beaucoup, monsieur Oliven. - Merci à vous,
14:20 et merci à Europe 1, alors. - Merci à Europe 1,
14:22 mais est-ce qu'il y a ces
14:24 prochaines années des choses
14:26 qu'on attend qui vont révolutionner
14:28 le domaine dans lequel
14:30 vous excellez ?
14:32 - Alors, il n'y a pas de choses qu'on
14:34 attend qui vont révolutionner, mais
14:36 notre point faible aujourd'hui,
14:38 j'en ai parlé tout à l'heure, comment
14:40 pourrait-on faire pour qu'une femme de 40
14:42 ans, qui aujourd'hui n'a même pas fait
14:44 la moitié de son espérance de vie,
14:46 puisse avec des meilleurs taux de succès
14:48 avoir un enfant ? Et là, pour l'instant,
14:50 on est quand même un peu dans le pétrin,
14:52 et je serais ça l'avancée vraiment
14:54 significative aujourd'hui. - Merci
14:56 de votre clarté, merci
14:58 de cette pédagogie, et merci
15:00 de dire les choses vraiment avec
15:02 autant de précision pour que nous les comprenions.
15:04 Merci beaucoup et excellent
15:06 week-end à vous, monsieur Oliven. - Merci, certainement.
15:08 - Il est 12h26 sur Europe 1.

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