Le 09 mars 2004 PAROLE DIRECTE a reçu l’écrivain Guy JIMENES .
Il est intervenu auprès des élèves de SEPA et ceux de l’U.P.I du Collège JEAN-ROSTAND à Biarritz. Ils ont imaginé ensemble pendant plusieurs semaines un roman de science-fiction.
Guy JIMENES à répondu à mes questions, au terme de sa première matinée avec les auteurs en herbe.
Retrouvez le livre des élèves les crapauds attaquent sur :
http://attaquecrapaud.canalblog.com/
Vous le remarquerez, certains des témoignages sont lus, par une voix synthétique. Je l’ai surnommée, Patrick SYNTHESE. Cette voix fait partie, du logiciel KALI. Il a créé par, le Centre de Recherche Inter-langues sur la Signification en COntexte (CRISCO), qui dépend de l’université de Caen.
Afin, d’obtenir plus d’informations, rendez-vous sur le lien suivant :
http://www.crisco.unicaen.fr/
Il est intervenu auprès des élèves de SEPA et ceux de l’U.P.I du Collège JEAN-ROSTAND à Biarritz. Ils ont imaginé ensemble pendant plusieurs semaines un roman de science-fiction.
Guy JIMENES à répondu à mes questions, au terme de sa première matinée avec les auteurs en herbe.
Retrouvez le livre des élèves les crapauds attaquent sur :
http://attaquecrapaud.canalblog.com/
Vous le remarquerez, certains des témoignages sont lus, par une voix synthétique. Je l’ai surnommée, Patrick SYNTHESE. Cette voix fait partie, du logiciel KALI. Il a créé par, le Centre de Recherche Inter-langues sur la Signification en COntexte (CRISCO), qui dépend de l’université de Caen.
Afin, d’obtenir plus d’informations, rendez-vous sur le lien suivant :
http://www.crisco.unicaen.fr/
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00:00 Bonjour à tous, bonjour à toutes, heureux de vous retrouver pour ce tout nouveau numéro
00:16 de Paroles Directes.
00:17 Dans cette émission, je recevrai un ou plusieurs invités qui me parleront de leur passion,
00:25 de leur métier ou encore de leur projet.
00:27 Et cette semaine, je reçois pour cette première Guy Rimenès, un auteur de roman pour la jeunesse.
00:35 Il nous répondra depuis le collège Jean Rostand de Biarritz, où il travaille depuis
00:42 ce matin à l'élaboration d'un roman de science-fiction, avec des jeunes de classe
00:49 UPI, Unité Pédagogique d'Intégration, mais aussi des élèves de SEPA, sections
00:57 d'enseignement professionnel adapté.
01:00 Mais tout de suite, avant de le rejoindre, je vous propose d'entendre le témoignage
01:06 de Yon, l'un des élèves de la classe UPI, qui nous explique ce qu'il pense de ce projet
01:13 d'écriture.
01:14 Un témoignage lu par mon collaborateur Patrick Sainthès.
01:20 Je trouve que le projet d'écriture c'est bien parce que cela nous ouvre des portes
01:30 vers la littérature.
01:31 Et je pense qu'on fait des progrès au CNED quand on a des rédactions ou des dictées.
01:37 Enfin, ça ne m'a pas empêché d'avoir un 0/10 en dictée.
01:41 Mais je trouve que ça permet de voir la SEPA, une place avec qui on fait ensemble
01:46 un livre.
01:47 Je trouve que c'est bien.
01:48 J'espère qu'on fera ça l'année prochaine.
01:50 Voilà de retour sur le plateau de Paroles Directes.
01:59 Nous sommes à présent en liaison avec Guy Gimenez qui vient de terminer sa première
02:07 séance de travail avec les jeunes auteurs en herbe.
02:11 Guy Gimenez, bonjour.
02:12 Merci à vous d'accepter de répondre à mes questions pendant quelques minutes.
02:18 Alors, dites-moi un petit peu, qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire ?
02:23 Oui, bonjour d'abord.
02:24 Comment m'est venue l'envie d'écrire ? Je pense vraiment que c'est par la lecture.
02:32 C'est le fait d'avoir lu des histoires, d'avoir lu des livres qui m'a donné envie d'écrire.
02:37 Voilà, je crois que c'est d'abord ça.
02:39 J'ai lu avant de vous rencontrer le livre La Protestation, un livre que vous avez déjà
02:46 écrit il y a quelques années maintenant.
02:49 Ce livre vous avait permis de recevoir le prix du ministère de la Jeunesse et des Sports.
02:56 Je voulais savoir qu'est-ce que ce prix représente pour vous ?
03:00 Oui, c'est vrai que c'est un prix que j'ai reçu il y a déjà une dizaine d'années.
03:04 C'était en 1992, je crois, une douzaine d'années déjà.
03:09 Pour moi, c'était vraiment quelque chose de très important parce que la caractéristique
03:16 de ce prix, c'est qu'il a été remis non pas à des livres, mais à des manuscrits.
03:22 Donc, j'avais écrit une histoire que j'ai envoyée comme ça sans qu'elle soit éditée,
03:29 un concours sur manuscrits.
03:31 Même, on ne mettait pas vraiment son nom, on mettait un pseudonyme.
03:35 On ne pensait pas du tout de raison commerciale, est-ce que ce serait bien d'éditer ce livre ou pas.
03:42 On jugeait vraiment un texte.
03:44 Donc, le jury a estimé cette année-là que La Protestation était un bon manuscrit.
03:49 Et ça m'a vraiment beaucoup touché.
03:52 J'ai eu la chance que le manuscrit soit édité l'année d'après.
03:56 C'est vraiment pour moi un souvenir important.
04:00 C'était une espèce de reconnaissance qui m'a fait très très plaisir, surtout pour
04:04 un livre qui me tenait beaucoup à cœur, qui me tient toujours à cœur d'ailleurs.
04:08 Quand je l'ai lu, moi, ce livre m'a beaucoup fait penser au journal d'Anne Frank.
04:15 Alors, comment est né ce livre ? Dites-moi en quelques mots.
04:19 Oui, je pense que d'abord ça me touche que tu l'aies lu en ayant un sentiment comme ça
04:24 de quelque chose de vrai, comme si c'était une espèce de témoignage, comme pouvait l'être
04:29 le journal d'Anne Frank.
04:31 Il n'y a pas du tout dans mon livre cette dimension autobiographique.
04:36 C'est vraiment un roman, c'est vraiment une fiction.
04:38 Mais en même temps, elle est quand même nourrie de choses qui sont très personnelles.
04:44 Je ne sais pas comment dire ça en peu de mots.
04:48 C'est difficile.
04:50 Par exemple, j'ai vécu jusqu'à l'âge de 9 ans en Algérie.
04:54 Je suis né en Algérie à un moment où il y avait la guerre d'Algérie.
04:57 Je crois que j'ai été marqué par des ambiances d'insécurité, de peur, de violence.
05:07 Dans le village où j'étais, il y avait des enlèvements, il y avait des attentats.
05:12 C'est quelque chose, quand on est enfant, qui marque beaucoup.
05:16 L'histoire que j'ai racontée dans la protestation, elle trouve un peu une origine là-dedans,
05:22 avec la disparition de ce père.
05:25 J'ai mélangé ça aussi avec quelque chose que j'ai connu beaucoup plus tard,
05:31 c'était quand j'avais une vingtaine d'années,
05:33 et qui est le moment où au Chili, le général Pinochet a pris le pouvoir pour instaurer une dictature militaire.
05:41 J'ai un petit peu traité de la violence, de la non-violence.
05:46 Ce sont des thèmes qui me tiennent à cœur.
05:50 Par le biais d'un roman, je pense qu'on peut exprimer des émotions, des ressentis,
05:56 et des idées qu'on peut avoir sur tout ça.
06:01 Je ne sais pas comment répondre autrement, il y aurait beaucoup d'autres choses à dire.
06:08 Alors, je le disais en ouvrant cette émission tout à l'heure,
06:12 vous êtes actuellement au collège Jean Rostand de Biarritz
06:16 afin de travailler avec des jeunes de SEPA et du PI
06:21 à l'élaboration d'un livre de science-fiction.
06:24 Expliquez-nous en quelques mots ce qui vous a donné envie de faire partager votre passion pour l'écriture.
06:32 Voilà, je crois que c'est précisément ça, de faire partager ma passion pour l'écriture.
06:36 C'est exactement ça.
06:38 Je crois que quand on écrit, en tout cas moi,
06:42 je pense que c'est vraiment le propre de beaucoup d'écrivains.
06:46 On est dans son coin, on est seul entre ces quatre murs, on écrit ses textes.
06:52 Et bon, pour la chance qu'il soit publié, les livres existent,
06:56 mais à l'autre bout, qu'est-ce qui se passe ?
06:58 Et donc là, moi, ça me permet de rencontrer à l'autre bout de la chaîne, si on peut dire,
07:03 les lecteurs, et puis d'avoir des réactions par rapport aux textes écrits.
07:10 Et puis voilà, je trouve que c'est important de sortir un peu de sa tour d'ivoire, là, quand on est écrivain.
07:18 C'est aussi bien d'aller dans la vie réelle et puis de rencontrer son public un petit peu, ses lecteurs.
07:26 Et puis bon, ce matin, un des premiers gestes que vous avez eus dans la classe,
07:37 c'est de donner un texte qui a été écrit l'an dernier, un livre que vous avez écrit,
07:42 grâce à l'aide de Philippe Barbeau, un écrivain qui est intervenu, comme moi j'ai intervenu cette année.
07:48 Et je trouve que c'est formidable d'avoir abouti à un résultat concret comme ça,
07:53 qui présente bien, qui est agréable, derrière lequel on sent qu'il y a eu beaucoup de travail,
07:58 en même temps beaucoup de passion, voilà, et de plaisir. C'est le plus important.
08:03 Donc selon vous, le premier contact avec les élèves s'est bien passé ?
08:08 Ben oui, selon moi, oui, mais c'est toujours un peu difficile, les débuts, parce que...
08:13 Comment se faire naître ? C'est même assez émouvant, quoi, d'être au début d'une histoire qui reste embryonnaire,
08:22 comme ça, il y a tellement d'idées différentes, qui peuvent même être un peu opposées.
08:27 Alors on essaie de trouver ensemble comment dégager un début d'histoire, comment se lancer vraiment dans l'écriture concrète.
08:36 C'est toujours des moments un peu délicats et un petit peu fragiles, comme ça, mais j'ai le sentiment que ça s'est bien passé ce matin.
08:42 Merci beaucoup Guy Gimenez d'avoir répondu à mes questions.
08:47 Quant à vous, chers auditeurs, je vous propose de poursuivre cette émission avec le message de Graciane Pardon,
08:56 professeure de français de la classe de Secpa, l'une des instigatrices de ce projet.
09:03 Elle nous explique comment il est né, le message élu par Patrick Sainthès.
09:10 Cela fait maintenant 4 ans que j'enseigne à la Secpa du collège Jean Rostand, section d'enseignement général professionnel adapté.
09:22 Lorsque j'y suis arrivé, la collègue que je remplacais avait reçu dans sa classe, Yannée Scholler précédente, un auteur de littérature de jeunesse, Jihad Darlewich,
09:32 avec lequel les élèves avaient découvert ses propres contes arabes, avaient été initiés à la calligraphie arabe et avaient écrit leurs contes.
09:40 L'intervention de cet auteur avait été possible grâce à une association biarrote, jeune en lettres, qui n'existe malheureusement plus aujourd'hui.
09:49 La collègue parlait du projet avec enthousiasme, et m'affirmait que cela avait particulièrement bien fonctionné.
09:55 J'ai trouvé le principe très attrayant, et il m'a semblé que ce serait une bonne idée de poursuivre ce qu'elle avait commencé.
10:02 Ainsi, 4 auteurs se sont succédés. Dans ma classe et dans celle de l'UPI.
10:06 Les élèves de l'UPI nous ayant rejoints la deuxième année.
10:10 Chantal Golovin pour écrire de la poésie, Guillaume Guéraud pour le fantastique, Philippe Barbeau pour le policier et,
10:17 cette année, Guy Gimnès pour la science-fiction.
10:20 Quatre types d'écrits bien distincts.
10:22 Mettre en place un projet d'écriture n'est pas franchement simple, il faut particulièrement s'investir dans sa préparation pour que ses effets puissent être notables.
10:31 Pour commencer, faire venir un auteur reconnu et publier son propre livre à un coup.
10:36 De plus, il faut aussi acheter toute la bibliographie de l'auteur et un livre par élève.
10:42 En effet, un tel projet nécessite environ 3000 euros pour obtenir une telle somme, à la fin de l'année.
10:48 Pour l'année suivante, il est nécessaire de constituer un projet culturel, qui fera partie du projet d'établissement,
10:54 et qui sera soumis à une décision favorable ou non, qui lui permettra de percevoir des subventions ou non,
11:00 par divers organismes, l'Éducation Nationale, le Conseil Général et la DRAC.
11:06 Direction Régionale des Affaires Culturelles.
11:08 Ce projet annonce les partenaires culturels ; en ce qui nous concerne, il est nécessaire de mentionner qu'un libraire de Biarritz nous parraine,
11:16 donne un descriptif de l'action, les objectifs généreux et spécifiques, les modalités de mise en œuvre et le budget prévisionnel.
11:24 Cependant, il faut aussi noter que, sans un travail d'équipe des professeurs sur le terrain, rien n'est possible ;
11:31 travailler en projet permet d'accroître la motivation des élèves et de donner un sens à ce qui est demandé et produit.
11:38 Aussi, un tel projet permet de vivre avec les élèves, de merveilleux moments que, ni eux, ni nous, les professeurs, nous n'oublierons.
11:46 Entre nous, qui a déjà eu la possibilité de publier un livre dont il a été un des auteurs,
11:51 qui a déjà rencontré des auteurs de littérature de jeunesse dans de telles conditions ?
11:55 [Musique]
12:01 Eh bien voilà, chers auditeurs, cette émission touche à présent à sa fin.
12:06 Je vous retrouve très vite pour un nouveau numéro de Parole Directe.
12:11 Je tiens à m'excuser pour les petits problèmes de liaison que vous avez pu constater lors de l'entretien que j'ai eu avec Guy Jimenez.
12:23 J'espère que cela ne vous empêchera pas de passer une très bonne fin de journée.
12:29 À très bientôt.
12:31 [Musique]
13:00 [Musique]