Crépol : un basculement / Ultradroite / Libération des otages / Hidalgo quitte X

  • l’année dernière
Mettez vous d'accord avec Brice Nkonda, conseiller Municipal de Genevilliers, Lounes Adjroud, adjoint à la mairie de Châtillon et porte parole du PS, Kristell Niasme, conseillère Municipale à Villeneuve Saint Georges et Alexandre Malafaye, président du think tank Synopia

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##METTEZ_VOUS_D_ACCORD-2023-11-28##

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Transcription
00:00 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
00:06 - Et en compagnie de nos quatre débatteurs du jour, vous n'hésitez pas également à
00:10 réagir sur les réseaux sociaux.
00:12 Je salue Alexandre Malafaille, bonjour.
00:14 - Bonjour.
00:15 - Mettez-vous bien devant votre micro, Alexandre, qu'on vous entende bien.
00:18 Vous avez des choses importantes à dire.
00:19 Président du Syntem, Synopia, Christelle Niasse, bonjour.
00:23 - Bonjour.
00:24 - Merci d'être là.
00:25 Conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges, Lounès Hadjroud.
00:28 Je dis bien, j'espère, votre nom, je n'ai pas fait d'invitation.
00:32 Adjoint maire de Châtillon, porte-parole du Parti Socialiste et Brice Nkonda.
00:35 - Bonjour.
00:36 - Bonjour Brice, conseiller municipal de Gennevilliers.
00:38 - Bonjour.
00:39 - Alors avec...
00:40 - Plus conseiller municipal.
00:41 - Ah.
00:42 - On s'y un conseiller municipal et régional.
00:43 - Je le note, pour la prochaine fois, il n'y a pas de soucis.
00:46 On va parler avec vous quatre de la situation à Romand-sur-Isère.
00:50 Évidemment, est-ce que la question que se posent beaucoup de gens après donc les descentes
00:56 des groupes d'ultra-droite, est-ce qu'on vit un basculement de la société ? C'est
01:00 la question que certains posent.
01:02 Avec Gérald Damanin qui annonce la dissolution de trois groupuscules ce matin et cette tension
01:09 identitaire qui inquiète, est-ce qu'on vit effectivement un basculement de la société ?
01:12 On en parlera tous les quatre ensemble.
01:14 On a une bonne nouvelle ce matin parmi ce champ de ruines.
01:19 Aujourd'hui, c'est la libération des otages du Hamas.
01:21 Trois otages franco-israéliens qui ont été libérés.
01:24 On donne leurs prénoms, c'est Erez et Sahar qui ont 12 et 16 ans et Tann qui a 12 ans.
01:29 C'est une joie malheureusement incomplète car d'autres otages franco-israéliens et
01:33 d'autres otages tout court sont toujours retenus et la trêve est fragile mais elle
01:38 est là.
01:39 Est-ce que d'autres otages pourront ainsi en bénéficier dans les heures qui viennent ?
01:43 Un mot de l'économie quand même avec le chômage qui remonte et cette idée du gouvernement
01:47 de, on va dire, contraindre le nombre de ruptures conventionnelles.
01:51 Il y en a trop et il veut un tour de vis et puis enfin on parlera peut-être, on aura
01:56 le temps, d'Anne Hidalgo qui annonce quitter X ou plutôt Twitter, un vaste égoût mondial
02:02 dit la maire de Paris donc qui a quitté le réseau social d'Elon Musk.
02:06 Voilà pour le menu du jour.
02:07 On va commencer avec les coups de cœur et les coups de gueule.
02:10 Brice, je me suis trompée, vous avez donc la parole en premier avec un coup de gueule.
02:15 - Oui, moi j'ai un énorme coup de gueule qui concerne Genevilliers et la prime pouvoir
02:19 d'achat pour les agents de Genevilliers qui a été refusée.
02:22 Alors pourquoi ? Ça peut paraître être très local mais en réalité on a des agents
02:27 municipaux qui ont toujours répondu présent pendant les différentes crises, que ce soit
02:31 les émeutes pour s'occuper de la voie urbaine, pour le Covid également et en fait on a des
02:37 gens qui étaient au front en première ligne et à qui on refuse cette prime.
02:41 Alors j'entends que dans certaines villes les contraintes budgétaires, le budget est
02:45 très serré donc c'est compliqué d'accorder cette prime à tous les agents donc c'est
02:49 une prime quand même qui peut aller jusqu'à 800 euros pour tous les agents qui gagnent
02:52 moins de 3200 euros bruts donc ça concerne beaucoup de monde et en réalité il y a certaines
02:57 villes qui ne peuvent pas se permettre mais à Genevilliers on est une ville qui est assez
03:00 riche avec 220 millions d'euros de budget, ça représente 0,7% de la masse salariale
03:05 donc on aurait pu accorder cette prime.
03:07 C'est le premier point et le deuxième point c'est qu'il faut à tout prix qu'on puisse
03:16 récompenser ces agents et moi ce qui m'étonne c'est que dans une ville qui est communiste
03:22 comme Genevilliers on ne récompense pas les gens qui sont acteurs du service public et
03:27 aujourd'hui je lutte contre ça, il faut que ces agents soient récompensés par cette
03:31 prime.
03:32 - Et ça fait quoi, une fracture ? Et puis l'explication qui a été donnée aux agents ?
03:36 - L'explication qui a été donnée aux agents c'est que ça n'est pas compensé par l'État
03:40 mais en réalité ce genre de prime est rarement compensée depuis que c'est mis en oeuvre
03:44 depuis les années 80-90, donc ça c'est le premier point.
03:47 Et le deuxième point c'est que la promotion salariale des agents est faite de telle sorte
03:55 qu'il n'y a pas nécessairement besoin de prime.
03:57 - Donc ça veut dire que quand on est de gauche on n'est pas forcément plus généreux que
04:00 les autres si je peux me permettre ?
04:01 - C'est exactement ça la traduction.
04:03 - C'est qui veut réagir sur la question du pouvoir d'achat des agents territoriaux, des
04:08 agents de l'État, c'est toujours une question sensible parce qu'on touche à un curseur
04:13 qui après le donnait public.
04:15 - La question c'est la marge de manœuvre des collectivités territoriales locales.
04:17 C'est-à-dire qu'elles prennent de plein fouet l'inflation comme tout le monde, l'énergie
04:23 entre autres et comme en plus elles n'ont plus la main sur une grande partie de la fiscalité
04:29 elles ont des ressources qui sont comptées et à un moment donné il y a des arbitrages
04:32 qui sont douloureux.
04:33 Et après qui trinquent ? C'est comme toujours, c'est toujours les mêmes.
04:35 Globalement c'est les gens qui bossent, les gens qui travaillent, les gens qui payent
04:37 des impôts, c'est eux qui trinquent.
04:38 Là en l'occurrence ce sont les agents de la ville de Gennevilliers, c'est triste.
04:41 - C'est toujours les gens en première ligne.
04:42 - C'est vrai qu'il y a une perte d'autonomie des collectivités, qu'il y a une recentralisation
04:47 au niveau de l'État, c'est tout à fait vrai.
04:49 Mais en revanche, je dirais qu'à Gennevilliers on a un cas à part, c'est-à-dire qu'on a
04:53 le port de Gennevilliers qui fait 6 milliards de chiffre d'affaires par an, on a énormément
04:56 de rentrées.
04:57 Donc en fait on peut le comprendre dans la plupart des collectivités, mais à Gennevilliers
05:01 c'est particulier, on a le budget pour le faire.
05:03 Donc c'est plus une question de mauvaise gestion que de ce que vous avancez comme argument.
05:07 - C'est un autre problème.
05:08 - Lounès, vous vouliez intervenir également.
05:10 Je rappelle que vous êtes au PS, alors est-ce qu'à gauche on est moins généreux que...
05:13 - Je ne crois pas.
05:15 Vous savez, je sais que les primes c'est toujours agréable pour celles et ceux qui les reçoivent
05:21 surtout dans les périodes de fin d'année, mais je crois que les collectivités locales,
05:27 là où elles doivent travailler notamment pour être beaucoup plus attractives pour leurs
05:31 agents et pour recruter plus simplement, c'est sur les revalorisations de régime indéminitaire.
05:36 Nous c'est ce qu'on fait à Chétion, effectivement, nous on ne fera pas non plus cette prime,
05:42 mais on travaille de manière très active sur une revalorisation des régimes indéminitaires
05:48 des agents pour leur permettre non pas d'avoir des primes d'un coup, mais plutôt d'avoir
05:53 un salaire mensuel, une rémunération mensuelle plus importante.
05:57 - Mais ça veut dire que ça demande du temps aussi de négociation et c'est pas immédiat.
06:01 - Oui bien sûr, c'est pas immédiat, mais on le fait depuis le début du mandat.
06:03 - Les primes pour être bienvenue ? - Les plus petits revenus, les catégorisés
06:08 notamment, ont été chez nous petit à petit revalorisées en fonction notamment de la
06:14 pénibilité, en fonction de l'attractivité ou non de certaines rémunérations qui étaient
06:22 là avant nous, la mise en place de régime indéminitaire égalitaire, c'est-à-dire
06:27 que c'est plus à la tête du client, mais vraiment en fonction du poste de votre expérience
06:33 que vous occupez.
06:34 Et donc je crois que c'est là que les collectivités sont attendues.
06:37 Cette prime, à la base, elle était orientée d'abord vers les fonctionnaires d'État.
06:45 Le gouvernement a pris un décret qui a permis, qui ouvre cette possibilité maintenant aux
06:51 collectivités territoriales.
06:53 Elle n'est pas obligatoire.
06:55 Et effectivement, il faut aussi se rappeler que les collectivités viennent de vivre,
07:01 et moi j'en suis plutôt satisfait, cette revalorisation aussi du point d'indice des
07:06 fonctionnaires qu'elles supportent.
07:08 Alors moi j'étais plutôt un promoteur de cette revalorisation du point d'indice,
07:14 mais les collectivités la supportent sans concertation préalable.
07:17 C'est-à-dire qu'elles doivent trouver ces finances-là pour revaloriser le point
07:22 d'indice.
07:23 Si on doit en plus faire des primes qui sont décidées, pareil, sans concertation, par
07:29 en haut, alors c'est facile de dire la fonction publique d'État, c'est le gouvernement
07:32 qui décide.
07:33 Mais les collectivités doivent trouver les marges de manœuvre.
07:37 Elles sont de plus en plus compliquées à trouver, notamment via la réduction de la
07:40 fiscalité que nous impose le gouvernement avec la suppression de la taxe d'habitation.
07:45 Donc il y a tout un équilibre budgétaire, mais sur le terrain, il y a quand même le
07:49 sentiment pour ceux qui ont été en première ligne, on en parlait tout à l'heure avec
07:51 une invitée, puisqu'on parlait des infirmières notamment, tous ceux qui ont été en première
07:55 ligne et qui étaient si essentiels.
07:56 Aujourd'hui, quand vous discutez avec eux, vous avez quand même l'impression qu'ils
07:59 sont un peu les grands oubliés de ce monde d'après qui est aujourd'hui là.
08:03 On est d'accord.
08:04 Petit coup de cœur, on va finir avec vous Christelle.
08:08 Oui, très bien, bonjour à tous.
08:09 Effectivement, un petit coup de cœur, parce que l'actualité est peut-être un peu morose.
08:12 Donc je voulais apporter une touche de rose en l'occurrence, puisque je suis conseillère
08:16 départementale et dans le Val-de-Marne, on a mis en place avec les pépiniéristes
08:20 Rosecroix, la Rosa Val-de-Marne.
08:22 Alors, est-ce que vous saviez que le Val-de-Marne a un parfum à une odeur ?
08:25 Non.
08:26 Eh bien voilà.
08:27 Donc c'est quelque chose qui va entre la rose, le lilas, comme la couleur de cette
08:32 fleur et qui rappelle effectivement tout le passé horticole du Val-de-Marne, qui est
08:36 un des derniers, deux petites couronnes aussi je le rappelle, à avoir des agriculteurs.
08:39 Donc voilà, c'est toute la beauté de notre département.
08:41 Elle s'appelle comment cette rose ?
08:42 La Rosa Val-de-Marne.
08:43 Et d'ici deux, trois ans, vous pourrez la retrouver chez tous les pépiniéristes et
08:48 vous la procurez.
08:49 Voilà, c'est la rose made in Val-de-Marne.
08:51 Une rose rose rouge ?
08:53 Violette, entre le lila et le rose.
08:56 C'est noté.
08:57 Pour les jardiniers en herbe, tous ceux qui ont la main verte, notez-le.
09:00 Merci beaucoup pour ce petit coup de cœur.
09:01 Mais on va continuer parce que ce n'est pas terminé.
09:03 On va entendre Alexandre Ilounez dans un instant.
09:05 On va faire le point sur l'info, les courses évidemment.
09:09 Et on se retrouve juste après l'info de 11h sur Sud Radio pour continuer de débattre
09:12 et tenter de se mettre d'accord.
09:13 A tout de suite.
09:14 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
09:24 Christine Bouillot.
09:25 Et toujours en compagnie de Brice Nkanda, ancien conseiller municipal et régional de
09:30 Gênes-Villiers.
09:31 J'ai bien dit, Lounès Adjourde.
09:32 Adjoint au maire de Châtillon, porte-parole du Parti Socialiste, Christelle Lagnasse,
09:36 conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges et conseillère départementale.
09:40 Aussi, je rajoute, Alexandre Malafaille, président du Think Tank Sinopia.
09:44 Deux petites infos qui sont tombées pendant le flash.
09:47 Il y aura donc une minute de silence pour le jeune Thomas qui est tombé il y a 10 jours
09:52 maintenant.
09:53 On va y revenir dans un instant.
09:54 Mais également le plan de lutte contre le tabacisme du gouvernement qui est tombé aussi
10:00 ce matin.
10:01 On apprend qu'il y aura donc un prix du paquet à 12 euros à partir du 1er janvier prochain.
10:04 Ça passera à 13 euros également.
10:07 Et il y aura de plus en plus de zones non fumeurs aux abords des écoles, les parcs
10:11 publics, les jardins publics et des plages.
10:15 Bien ? Pas bien ? La police du tabac, il va y avoir ? Qu'est-ce que vous en pensez ?
10:20 Moi ce que j'en pense c'est qu'il faut dissocier le traitement vis-à-vis des enfants
10:25 où effectivement la consommation de peuf aux abords des écoles se développe.
10:29 Ça c'est une bonne chose.
10:30 Après qu'on flique tous les adultes tout le temps, partout, qu'on les traque et qu'on
10:33 réduise le périmètre des libertés, effectivement fumer c'est mal.
10:36 Mais jusqu'où va-t-on aller pour des questions sanitaires ?
10:39 Aux Etats-Unis, à New York, vous avez des zones sur les trottoirs où vous êtes autorisé
10:43 à fumer, pas d'autres ?
10:44 A Tokyo c'est pareil.
10:45 Moi ça me choque pas du tout.
10:47 Je considère notamment dans les espaces que vous venez de citer, que ce soit les parcs
10:53 fermés, les jardins, les équipements sportifs de plein air, toutes les zones où il peut
10:58 y avoir un public non fumeur, un public enfant, un public adolescent et de public vulnérable
11:06 plus largement, je crois qu'il est plutôt logique de protéger ces espaces-là.
11:12 Et je crois pas qu'on est dans la police de la liberté en rendant plus sain l'air
11:20 que les gens respirent à cet endroit-là.
11:21 Et puis je veux dire, il y a une dizaine de jours j'étais dans ce studio et je défendais
11:28 la campagne du mois sans tabac, qui était le mois de novembre.
11:32 Je crois qu'il est important d'avoir une politique très active de lutte contre le
11:38 tabagisme quand on voit le nombre de décès chaque année qui sont dus à ça.
11:43 75 000 morts, 200 morts par jour.
11:44 C'est la première cause de décès évitable en France.
11:47 Un nombre de fumeurs qui stagne, il y aura les forêts aussi qui seront interdites au
11:51 tabac.
11:52 J'imagine que c'est pour des raisons de sécurité ?
11:53 Peut-être des sécurités, mais bon aujourd'hui on rappelle aussi les consignes de sécurité
11:57 autour du tabac.
11:58 Mais la France elle joue, parce que l'alliance contre le tabac, tous les professionnels de
12:02 santé disent pour que la consommation baisse vraiment, il faudrait un paquet à 16 euros.
12:06 Il y a des pays nordiques, il y a 20 euros, il faut être très clair.
12:09 Est-ce qu'on y va doucement, cas à cas ? Ou on n'hésite pas, on fait une mauvaise politique
12:14 en interdisant ceux qui veulent fumer de pouvoir le faire ?
12:17 Non mais la priation, la question du tabac, la lutte contre le tabagisme c'est un vrai
12:22 sujet.
12:23 Mais pour ceux qui aujourd'hui fument et de mettre encore un peu plus d'interdits,
12:28 l'absurdité des plages, je ne la comprends pas.
12:30 On est comme quand on est en moment Covid, il faut donner du sens aux choses.
12:34 Ou alors on veut lutter contre les mégots, parce que les gens se comportent comme des
12:36 crapauds.
12:37 Et ça c'est vrai, on en voit partout tout le temps et les villes sont dégueulasses
12:40 à cause de ça.
12:41 Mais dans ces cas-là, qu'on mette des amendes à 1000 euros.
12:42 Et qu'on mette des amendes extrêmement sévères, pour dire aux gens "vous n'avez pas le droit
12:50 de le faire".
12:51 Et ça c'est un vrai sujet.
12:52 Mais qui va le faire ?
12:53 Le problème c'est qui va le faire, mais par contre on ne va pas hésiter.
12:55 Moi je me souviens d'un autre jour, j'étais sur un quai de gare à Paris, avec quelqu'un
12:59 qui...
13:00 Vraiment on était en plein air.
13:01 On accueillait quelqu'un qu'on est venu chercher, donc on a payé 10 balles de parking de M.
13:05 Vinci pour aller chercher quelqu'un.
13:07 Et la personne a sorti sa cigarette.
13:12 Elle a pris 35 euros d'amende.
13:14 Parce que maintenant, sur un quai de gare en plein air, c'est 35 euros d'amende.
13:17 Donc malgré tout il y a des contrôles, et on passe son temps à raqueter les Français.
13:21 Et l'interdiction permanente et systématique de tout, pratiquement partout, c'est-à-dire
13:25 que pour vivre ensemble, il faut être normal.
13:27 Celui qui a une différence ne peut plus vivre avec l'autre.
13:29 Il y a quelque chose dans cet excès de contrôle et d'emprise de la chose publique sur les
13:33 modes de vie avec des incohérences, dans des lieux clos je veux bien, près des ensembles
13:37 scolaires pour l'exemplarité je veux bien, mais dans les jardins...
13:40 - Un quai de gare est un lieu clos ?
13:41 - Non, pas une gare, pardon, un quai de gare en plein air.
13:44 - Un lieu clos de plein air.
13:45 - Oui, d'accord, mais le cigarette électronique...
13:48 - Je n'ai pas à souffrir du fait que vous fumez...
13:51 - La e-cigarette, jusqu'à présent, n'a développé aucune nocivité.
13:55 - La première ministre qui a toujours ça, jusqu'à présent, à l'Assemblée.
13:58 - Ça rend la société explosive.
14:00 C'est comme les ZFE, à un moment donné les gens en auront marre de voir les excès.
14:03 Regardez ce qu'il se passe dans les pays où on a voulu trop mettre d'interdits ou trop
14:05 de règles, ils votent pour qui ? Posez-vous des bonnes questions.
14:08 - Christelle, on voit déjà que ça s'anime.
14:10 - Oui, complètement, mais peut-être qu'il ne s'agit pas d'opposer fumeurs, non fumeurs.
14:14 Peut-être qu'il s'agit d'accepter qu'on est en pleine modification de nos comportements,
14:18 qu'on va vers une société dans laquelle on se soucie plus du bien-être, de la santé,
14:23 de l'environnement.
14:24 Il ne faut pas oublier qu'on laisse une empreinte à chaque fois qu'on fume, sur la santé,
14:29 sur l'environnement.
14:30 Une cigarette dans le sable, ça met des milliers d'années à se dissoudre, on n'est plus
14:34 capable de le retraiter.
14:35 - Est-ce que c'est en l'interdisant qu'on va réduire effectivement le geste qui fait que...
14:40 - Je devrais avoir...
14:42 C'est aussi dans notre culture, c'est-à-dire que dès qu'on commence à renier sur ce qu'on
14:46 considère être nos libertés, tout de suite on est un petit peu plus ferme.
14:49 Donc peut-être qu'il faut aller plus loin, dire dès le départ "on mettra 20 euros, puis
14:53 on y va de manière très franche".
14:55 - Mais vous, à Villeneuve-Saint-Georges, par exemple, autour des écoles, que ce soit
14:57 totalement interdit la cigarette, vous allez le faire appliquer comment ?
15:00 Ça va s'expliquer comment ?
15:01 - C'est le vrai sujet.
15:02 Comment on fait appliquer ?
15:03 Comment on fait appliquer ?
15:04 On ne peut pas mettre...
15:05 Aujourd'hui, on n'a pas suffisamment d'agents et de police, d'agents pour verbaliser...
15:08 - C'est dommage, il manque tellement de contrôle dans ce pays.
15:10 - Pas de contrôle, mais à un moment donné, peut-être recentrer l'émission.
15:13 Donc peut-être qu'il faut en appeler à la responsabilité des uns et des autres, et
15:16 accepter qu'on est en train d'évoluer sur les questions environnementales et de santé,
15:20 et que c'est peut-être pas à des policiers d'être derrière chaque personne quand on
15:24 est sur sa ville, les crottes de chiens, les cigarettes...
15:27 Vous voyez, à un moment donné, peut-être qu'il faut faire appel à la responsabilité
15:31 de chaque individu.
15:32 C'est peut-être là où se niche le débat.
15:34 - Brice, comment on va rajouter ?
15:36 - Je suis assez d'accord avec ce qui vient d'être dit, c'est qu'à un moment donné,
15:38 on ne peut pas tout contrôler tout le temps.
15:40 On ne peut pas s'émanciper d'une forme de responsabilisation des gens.
15:44 Et l'idée qui consiste à infantiliser les adultes sur tout et n'importe quoi, c'est
15:49 un sujet qui est important.
15:50 - Mais là, c'est au nom de la santé publique.
15:51 - Attention, oui, mais au nom de la santé publique, on peut faire plein de choses.
15:53 Au nom de la santé publique, on peut réduire drastiquement les libertés.
15:56 Moi, je ne dis pas que c'est une bonne chose.
15:58 Je dis qu'effectivement, il faut sensibiliser, il faut avoir une politique sanitaire, il
16:01 faut faire en sorte que les jeunes fument de moins en moins.
16:03 Mais attention, parce qu'on a déjà vu que l'interdit ne diminue pas forcément la consommation.
16:08 Pas forcément.
16:09 Après, il y a effectivement ce prix.
16:11 Il y a ce prix de 16 euros que vous indiquez.
16:13 Pourquoi pas, effectivement, au bout d'un moment, en termes de pouvoir d'achat, on ne
16:15 peut plus.
16:16 Mais je veux dire qu'on ne peut pas s'émanciper d'une forme de responsabilisation des adultes
16:20 et de vouloir traiter les adultes comme des enfants sur chaque point de la vie courante,
16:25 quotidienne, ensemble.
16:26 Ce n'est pas possible.
16:27 - Alexandre ?
16:28 - Non, mais je n'empêche pas les gens de fumer parce que vous interdisez de fumer sur
16:32 les plages.
16:33 C'est ça que je trouve absurde.
16:34 En revanche, mon point, et là je partage avec vous, c'est que les gens ne se comportent
16:37 pas bien.
16:38 Donc je pense qu'il faut, pour le coup, être extrêmement sévère sur le fait de jeter
16:41 son mégot dans la rue.
16:42 Ça, c'est un vrai sujet parce que ça coûte très cher, et que ce soit dans la rue ou
16:45 sur les plages.
16:46 Pour le reste, il y a d'autres politiques publiques, à mon avis, à développer pour
16:48 faire en sorte qu'on arrête de fumer.
16:50 Parce que ça, c'est un vrai enjeu.
16:51 On est bien d'accord.
16:52 Mais ce n'est pas en mettant des contrôles un peu plus partout, en étant vachard et
16:56 de vous mettre 35 balles parce que vous avez une cigarette qui fait de la vapeur d'eau
16:59 en plein air.
17:00 Ça, ce côté vachard, il crée une société de plus en plus crispée.
17:03 Il faut faire attention.
17:04 - Alexandre, vous avez la parole et on continue.
17:08 - Dans la logique.
17:09 Grand coup de gueule.
17:10 - On va parler du prix du ticket de métro.
17:13 - Oui, mais en fait, je suis extrêmement choqué par la manière dont toute cette préparation
17:19 des JO se fait.
17:20 Parce qu'il y a vraiment un deux points deux mesures, un système à deux vitesses.
17:23 Les JO vont devenir réservées aux gens qui en ont vraiment les moyens.
17:26 Ce n'est plus du tout une fête populaire.
17:27 Aujourd'hui, quand vous êtes français, avec un petit budget, ce qui est quand même
17:31 le cas de beaucoup de gens, venir assister aux JO à Paris, entre les trains, les hôtels,
17:37 la restauration, les taxis et maintenant, les tickets de métro.
17:40 Ça y est, ça manquait.
17:42 - On expliquait les 4 euros.
17:43 - Le seul truc qui n'avait pas encore augmenté, c'était les tickets de métro qui vont passer
17:47 de 2 à 4.
17:48 L'abonnement hebdomadaire va doubler.
17:49 Bref, très bien.
17:52 Alors, on pourra expliquer aux franciliens que s'ils ont une carte d'abonnés, ils pourront
17:56 bénéficier d'eux.
17:57 Mais s'ils n'ont pas de carte d'abonnés parce qu'ils sont utilisateurs occasionnels,
17:59 ils paieront plein pot comme les touristes.
18:01 Super ! Les français qui ont envie de venir passer une ou deux journées vont payer plein
18:04 pot comme les touristes.
18:05 Et on nous explique, Mme Pécresse, que c'est parce qu'en fait, on va renforcer l'offre
18:08 de métro et de transport en commun pendant cette période-là.
18:10 Génial !
18:11 Alors moi, je dis, voilà, j'observe depuis maintenant 4 ans, une ville en chantier.
18:14 Paris est une plébéante de chantiers partout.
18:16 Ça devient très compliqué à circuler, à naviguer, quels que soient ses modes de déplacement.
18:20 À pied, en vélo, en voiture, c'est une horreur.
18:22 On fait la chasse à tout le monde.
18:24 Là, on est en train de faire Paris propre.
18:26 C'est-à-dire que plus beau Paris.
18:27 C'est-à-dire qu'on est en train d'expliquer à tous les petits vendeurs à la sauvette,
18:29 etc., qu'on ne veut plus les voir d'ici les JO.
18:31 On va nous faire une ville nickel.
18:33 Et après ?
18:34 Et après, voilà.
18:35 Alors on nous fait une ville nickel pour les JO.
18:36 Tout devient explosivement cher.
18:38 Très bien.
18:39 Mais après, pourquoi on ne fait pas une ville nickel tout le temps pour les parisiens ?
18:41 Pourquoi on attend les JO pour que Paris soit une belle ville ?
18:44 Pourquoi est-ce qu'à un moment donné, cette exigence de vitrines, de cartes postales,
18:48 uniquement pour les gens qui vont venir dépenser de l'argent chez nous,
18:50 qui sont des étrangers pour la plupart, ou des gens qui ont beaucoup de moyens,
18:52 parce que Paris sera inaccessible pour les autres,
18:54 pourquoi est-ce que cette qualité de vie-là, on ne la propose pas aux parisiens en permanence ?
18:58 Pourquoi on ne respecte pas les gens ?
18:59 Je parlais de clivage tout à l'heure.
19:01 Eh bien, les clivages, ils continuent à se renforcer.
19:03 On va faire une séquence de JO, Grande Fête Planétaire, à deux vitesses.
19:06 Les Français n'y participeront pas.
19:07 Ils vont se faire racketter, une fois de plus, par le système,
19:10 qui de toute façon, quand ils vont vouloir faire quelque chose, va leur coûter plus cher.
19:12 Je trouve ça, mais indécent.
19:14 Et je pense qu'à un moment donné, tant qu'on n'aura pas pris en compte,
19:16 au niveau de la puissance publique, le fait qu'il faut respecter les gens individuellement,
19:20 qu'une politique publique, ça se respecte.
19:22 Je prends un exemple très bête, mais il n'y a pas de sanitaire dans les transports en commun en Ile-de-France.
19:26 Une rare, grande capitale où ça n'existe pas.
19:28 Pardon, ce n'est pas comme ça qu'on respecte nos concitoyens.
19:31 Il faut les respecter.
19:32 Les gens, ils vivent, ils ont des modes de vie, ils ont des besoins alimentaires divers.
19:36 Et en plus, ils ont des petits moyens.
19:38 Donc, il faut qu'on les respecte. On ne le fait plus.
19:40 Voilà, c'était le coup de gueule qui sort du cœur.
19:44 Oui, vraiment.
19:45 Oui, oui, par rapport au préparatif, on a quand même le sentiment, effectivement,
19:48 qu'il y a beaucoup de choses qui arrivent et qui se mettent en place pour la période des JO.
19:51 Est-ce que ça sera pérenne ou pas ?
19:53 Ça, c'est la vraie question sur l'organisation,
19:55 en sachant qu'il y a aussi les Jeux paralympiques,
19:57 qui débuteront fin août, où là, les Parisiens vont devoir revenir,
20:01 puisque c'est la rentrée des classes en même temps.
20:03 Lounès, là, c'est un coup de cœur pour une campagne de l'ADEME.
20:08 Exactement, qui a fait un peu parler d'elle en fin de semaine dernière.
20:12 Qui était très bien faite.
20:13 Oui, que j'ai trouvé extrêmement bien faite.
20:15 Quatre spots publicitaires, enfin, de campagnes de sensibilisation,
20:19 notamment à la sobriété, à une consommation de biens,
20:24 de consommation plus régulée et plus sobre.
20:28 Elle arrivait à Point-Nommé, puisque c'était en plein moment du Black Friday.
20:32 Vous savez, c'est ce moment d'orgie, de consommation,
20:36 parfois même de biens dont nous n'avons absolument pas besoin au quotidien.
20:41 Et elle a fait légèrement polémique, parce que Bruno Le Maire,
20:46 ou a fait dire par un de ses conseillers, ou lui-même, je ne sais plus,
20:51 que cette campagne était maladroite.
20:53 Ce qui a créé une petite crispation dans le gouvernement.
20:55 Puisque Christophe Béchut, dont on ne sait pas toujours
20:58 quelle est son action et son activité,
21:01 a pour le coup sorti et a défendu cette campagne de l'ADEME
21:05 et a gagné l'arbitrage.
21:07 Et je trouve que c'était une campagne plutôt bien faite,
21:10 qui amène, en tout cas qui sensibilise sur le fait
21:12 qu'il n'est pas toujours nécessaire d'acheter,
21:15 que l'on peut réparer, que l'on peut louer,
21:19 qu'il y a des modes de consommation alternatifs
21:22 au renouvellement permanent des biens de consommation.
21:25 Et je crois que c'était plutôt une campagne positive,
21:28 qu'il fallait plutôt soutenir.
21:31 Donc à infiné, l'arbitrage a été rendu et cette campagne est maintenue.
21:34 Je crois qu'il faut... voilà, je suis bon joueur
21:37 quand le gouvernement et ses institutions font quelque chose de bien, je le dis.
21:43 - Voilà, cette campagne de l'ADEME... - On peut réagir un instant ?
21:46 - Oui, bien sûr. - J'ai entendu les arguments de Bruno Le Maire
21:48 et je les trouve plutôt plein de bon sens.
21:51 Parce qu'effectivement, la publicité, elle est faite à un moment précis
21:54 où les commerçants ont besoin de faire un peu de chiffre d'affaires.
21:57 - On parle bien des petits commerçants.
22:00 - La campagne met en avant quoi ? Elle met en avant des petits commerces de centre-ville
22:04 ou des magasins de bricolage, des gens qui vendent en vrai, de manière réelle,
22:09 c'est pas du virtuel. Et on le fait au moment de l'année où
22:12 ils ont tous un peu besoin de faire du chiffre d'affaires.
22:14 Les affaires sont dures, parce qu'il y a la crise du pouvoir d'achat.
22:16 Et pour les Français, c'est aussi une période, ces fameux Black Friday, etc.,
22:19 où tout d'un coup, il y a des vraies remises sur des objets dont on peut avoir besoin.
22:22 Et elles tombent comme un cheveu sur la soupe.
22:24 Parce que moi, quand je suis commerçant, comment je paye mes impôts, mes taxes,
22:27 mes charges et mes équipes ? C'est pas en dévendant.
22:30 - Les commerçants indépendants, parce qu'il y en a...
22:32 - On est d'accord. Aujourd'hui, ils traversent une crise extrêmement difficile,
22:34 parce que la crise du pouvoir d'achat et en même temps, l'augmentation des coûts
22:38 en tous les sens fait que c'est extrêmement compliqué de tenir sa commerce.
22:43 Et tout d'un coup, on vous dit "Ah ben, vous allez mieux vous en sortir en dévendant".
22:46 Non mais je veux dire, il y a une incohérence de message.
22:48 Alors qu'après, on devient plus sobre, etc., très bien.
22:50 Mais pas de cette manière-là.
22:51 - Peut-être qu'ils manquaient d'argent.
22:52 - C'était grotesque.
22:54 - Est-ce qu'ils manquaient parce que j'ai pas vu les 4 spots, j'en ai vu un, en particulier deux.
22:56 - J'en ai vu deux, grotesques.
22:58 - Mais est-ce qu'on s'adresse aussi à la consommation qui se fait sur Internet ?
23:02 - Non, rien.
23:04 - Alors que la consommation réelle.
23:05 - Ils ont quand même un poumon à CO2 monumental.
23:08 - Moins matérialisable.
23:10 Mais effectivement, Christophe Béchut a dit qu'ils auraient pu davantage accentuer sur ce point.
23:15 Mais je vous rassure, je crois qu'il doit y avoir quasiment 20 000 spots de publicité
23:19 par jour sur toutes les chaînes.
23:21 Il y en a 50 qui concernent le spot de l'ADEME.
23:23 - Vous avez parfaitement l'argumentaire, M. Béchut.
23:26 - Oui, oui, parce que pour une fois, vous savez que je dis que je suis bon joueur.
23:29 Je trouve que le gouvernement a plutôt, en tout cas sur ce point-là, fait le job.
23:34 Et je crois pas que l'équilibre est rompu entre la surconsommation
23:40 dont on nous abreuve toute la journée et dont, je l'avoue, je suis potentiellement une des victimes.
23:47 - Consentante.
23:49 - Consentante, bien sûr.
23:50 - Il faut le dire.
23:51 - Bien sûr. Mais effectivement...
23:54 - Il y a un film récent, il y a un slogan, c'est "Est-ce que j'en ai besoin ? Est-ce que j'en ai besoin maintenant ?
23:59 Est-ce que j'en ai vraiment besoin maintenant ?"
24:01 - Exactement. Et c'est des questions qu'on ne se posait pas avant.
24:05 Et aujourd'hui, l'urgence environnementale, la nécessité de l'unité de consommation...
24:09 - Vu le reste à vivre que beaucoup de nos compatriotes ont en poche,
24:12 je peux vous garantir que les questions qu'ils se posent, ils n'ont pas besoin d'élévendeurs.
24:15 - En termes de reste à vivre, je vous le connais bien, la problématique de reste à vivre.
24:19 Je n'ai pas besoin de vous le sous.
24:21 - Allez, on continue nos débats. On va ouvrir les questions et les sujets du jour, si vous le voulez bien, avec vous quatre.
24:26 On se retrouve juste après la pause. À tout de suite.
24:28 - Sud Radio, votre avis fait la différence.
24:31 - Bonjour Chantal.
24:32 - Oui, bonjour. Et merci pour cette émission très intéressante.
24:35 - Merci beaucoup.
24:36 - Elle remet l'église au milieu du village.
24:38 - Sud Radio, parlons vrai.
24:40 - Sud Radio et sur YouTube.
24:42 Suivez-nous pour voir ou revoir vos émissions en vidéo sur notre chaîne YouTube Sud Révernement.
24:49 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
24:54 - En compagnie de Brice Nkanda, Lounès Hadjrod, Christelle Niasse et Alexandre Malafa,
24:59 ils vont parler du Black Friday et du vrai prix.
25:01 Le juste prix, on ne sait plus quand est-ce qu'il est.
25:05 - C'est une émission ça.
25:06 - Le juste prix, c'était une émission télé, mais là on est vraiment dans le sujet.
25:09 - Un peu fini pour les audits.
25:10 - Donc ça c'est vraiment le Black Friday, quelque chose sur lequel on pourra venir,
25:14 parce que le vrai prix des produits, avec des soldes, et que c'est ce que vous disiez Alexandre Horenten,
25:20 on ne sait plus très bien quand est-ce qu'on paye les choses au juste prix.
25:24 Cette parenthèse étant terminée, si vous le voulez bien, on va revenir sur Romance sur Isère,
25:30 avec ces interpellations qui ont eu lieu, avec ces groupes d'ultra-droite
25:35 qui ont défilé dans les rues de Romance sur Isère,
25:38 des interpellations, des condamnations,
25:40 et Gérald Darmanin qui annonce ce matin la dissolution, le seuil de dissoudre trois groupes d'ultra-droite,
25:46 est-ce qu'il y a un risque de basculement de la société,
25:49 avec ce qui s'est passé ce week-end sous tension du côté de la Drôme ?
25:54 Christelle, est-ce que c'est quelque chose où on est véritablement dans un basculement de société ?
26:01 Est-ce que c'est un risque ? Est-ce qu'on y est ?
26:03 Ou est-ce que pour l'instant c'est que le prisme autour de cette affaire ?
26:08 Alors là on parle bien de la revanche qui a été faite par ces groupuscules,
26:15 on est bien sur ce sujet-là.
26:17 Je pense que ça nous rappelle étrangement ce qu'il s'est passé.
26:19 J'ai l'impression que pas grand-chose a peut-être évolué en 20 ans.
26:21 Je crois qu'il y a 20 ans on était déjà sur le même sujet,
26:25 on a des groupuscules qui, sous couvert de l'origine des populations,
26:31 les avaient tués en fait, ça avait donné lieu à des marches, etc.
26:35 La question effectivement c'est que ça a finalement toujours existé,
26:42 ce système un peu de trouver la cible, qui est la cause du problème.
26:47 Et aujourd'hui on est dans une société, on parlait tout à l'heure de pouvoir d'achat pendant la pause,
26:53 on est dans une société où on a de l'inflation, on a la guerre aux portes de l'Europe,
26:58 les Français sont très inquiets.
27:00 Donc on est sur une société qui est très polarisée, en tension complètement,
27:04 et ça donne lieu à ce qu'on voit là.
27:07 On a un jeune qui meurt, sa vie il aurait jamais dû décéder dans ces conditions-là,
27:13 comme d'autres jeunes meurent dans nos quartiers partout en France,
27:17 parce qu'effectivement on a ces phénomènes de violence.
27:20 Ça a toujours existé, maintenant il est question de ne pas se faire justice soi-même.
27:24 Et c'est tout à fait ce dont il est question, on est face à des gens qui trouvent une cible,
27:27 se font justice eux-mêmes, et puis quelle est la réponse que fournissent les pouvoirs publics ?
27:31 - Alors, le ministre des Intérieurs annonce la dissolution de trois groupes d'ultra-droite.
27:35 - Je crois que c'est une bonne réaction, il faut, mais de la même manière,
27:38 le principe même de se faire justice soi-même n'est pas acceptable.
27:42 - Brice, est-ce que ça se crispe ? Je prends le titre, nos confrères de Sud-Ouest,
27:46 "tension identitaire, ça se crispe", je prends "la dépêche du midi",
27:50 "la France a crampe", va-t-on effectivement sur ces affrontements ?
27:55 Ou est-ce que pour l'instant on est encore sur...
27:59 - Non, je pense qu'il n'y a pas un basculement aujourd'hui, à date.
28:02 Il y a un terreau qui est présent, qui s'est construit avec le temps,
28:05 et aujourd'hui on ne peut pas éluder un argument, c'est qu'il y a quand même un phénomène de généralisation.
28:09 On observait les mêmes phénomènes il y a quelques décennies, même dans les années 80-90,
28:13 mais aujourd'hui il y a quand même un phénomène de généralisation,
28:16 avec le terme "ensauvagement" de la société qui a réapparu dans le débat public
28:20 après les sauvageons des fins des années 90,
28:23 et aujourd'hui ça concerne tous les groupes, il y a une sorte de balkanisation de la société,
28:27 je pense que nos enfants sont bien trop exposés à toutes les images de violences
28:30 via les réseaux sociaux, les vidéos, les écrans.
28:33 Il y a une banalisation de la violence aujourd'hui qu'on ne peut pas éluder, il faut réguler ça.
28:37 À un moment donné il faut intervenir sur cet aspect-là des choses,
28:40 et puis au-delà de ça, quand on en vient à la violence, c'est-à-dire que les outils préalables n'ont pas marché.
28:45 Quand on parle d'éducation, d'autorité parentale, ça n'a pas bien fonctionné, il faut réajuster.
28:49 Peut-être que la culture de l'enfant roi, il faut refaire.
28:52 Donc il y a tout un tas, l'insertion, l'émancipation,
28:55 on a affaire à des jeunes qui ont une énergie qu'il faut pouvoir insérer de manière constructive.
29:00 Donc il faut qu'il y ait une émancipation par le travail.
29:03 Par rapport à la justice, pourquoi aujourd'hui il y a des groupuscules d'extrême droite
29:07 qui vont dans les quartiers à Romand-sur-Isère ?
29:09 C'est parce qu'ils estiment que la justice n'est pas faite, et c'est pas comme ça que ça peut fonctionner.
29:13 En fait on ne peut pas être dans une problématique de vengeance,
29:17 il faut attendre que le temps de la justice passe.
29:19 Sauf que les gens maintenant n'ont pas le temps d'attendre.
29:21 - Mais la question, c'est Olivier Véran qui était sur place hier à Romand-sur-Isère
29:26 et en déplacement dans le village de Crépole,
29:29 dit "prévient face au risque d'un basculement de la société".
29:34 Est-ce que c'est pas crier "au loup" finalement,
29:37 et de ne pas agir en conséquence, l'ounesse ?
29:41 - Ecoutez, moi j'ai peut-être la naïveté d'espérer que ce basculement n'est pas encore arrivé,
29:47 et que nous avons encore un peu de capacité et de marge de manœuvre pour l'éviter.
29:52 Je crois que ce qui s'est passé à Crépole est un drame qui nous a toutes et tous choqués.
29:58 Les descentes, les tentatives de ratonnade,
30:04 parce qu'il faut appeler un chat un chat, c'est comme ça que ça s'appelle,
30:08 montrent que ces groupuscules d'extrême droite ont ces dernières années,
30:14 parce que, redéveloppés, retissés leur organisation à un niveau territorial,
30:20 puisque ce sont des groupes qui sont montés de Lyon, de Valence,
30:23 qui sont venus casser du Maghreb,
30:28 ils sont venus faire dans le quartier de la Monnaie.
30:31 - Au départ on parle quand même de la mort de Thomas, ça part de là, d'une enquête.
30:35 - Bien sûr, c'est par là que j'ai commencé,
30:38 parce que, avant tout, il faut ne pas oublier qu'un enfant,
30:43 à 16 ans, on est entre l'enfance et l'adulte,
30:46 est décédé dans des conditions horribles.
30:50 Cependant la justice a fait son travail, la police a fait son travail.
30:55 En trois jours, neuf suspects ont été arrêtés.
31:00 Je crois que là, il faut saluer l'efficacité du travail des forces de police et de gendarmerie.
31:08 Elles ont été exemplaires sur ce dossier-là.
31:11 Ensuite, les condamnations viendront, les procès viendront,
31:15 mais nul ne peut se faire justice soi-même.
31:17 Et par ailleurs, je ne crois pas que ce soit se faire justice soi-même qu'ils ont cherché à faire,
31:20 au contraire, je pense qu'ils ont cherché, ils attendaient un alibi
31:25 pour aller faire retourner à ce type d'exaction.
31:28 - Il semblerait qu'ils avaient une liste de personnes qui voulaient aller interpeller,
31:32 qui étaient les familles des interpellés de l'affaire de Crépole.
31:37 - Oui, c'est une cellule, notamment, par socialistes qui travaillent sur les réseaux d'extrême droite et d'ultra droite.
31:44 Et on voit très bien, on remonte régulièrement des fils Telegram, des fils WhatsApp,
31:52 où des noms sont posés, des adresses sont posées.
31:55 Donc en fait, ce n'est pas quelque chose de nouveau.
31:57 Et je crois que l'affaire Thomas, le drame qui a touché ce jeune homme, n'est qu'un alibi pour ces...
32:04 - Alexandre, on va vous entendre dans un instant, on fait la pause parce qu'on doit la faire
32:09 et on continue sur ce sujet autour de Romain Surizet.
32:14 Est-ce que les tensions identitaires aujourd'hui vous inquiètent par rapport à ce qui s'est passé ?
32:19 On revient dans un instant sur Sud Radio, à tout de suite.
32:21 - Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud, ça s'est passé sur Sud Radio.
32:29 - Sandrine Rousseau, c'était une erreur d'accueillir les Jeux Olympiques ?
32:32 - On est loin de l'esprit des JO, nous nous y sommes opposés.
32:36 Paris n'était pas prêt à faire ça, nous avons dégradé des jardins pour faire des équipements sportifs
32:41 alors que nous avons absolument besoin des jardins.
32:43 On ne va pas refaire l'histoire en permanence, nous allons juste...
32:46 - S'y gérer ?
32:47 - Je ne sais pas s'y gérer ou pas.
32:48 - Bon, Sud Radio, parlons vrai.
32:50 Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord, Christine Bouillaud.
32:56 - Allez, il nous reste encore pas mal de minutes jusqu'à midi pour débattre.
33:00 Et ça débat beaucoup hors antenne en compagnie de Brice Nkonda
33:03 qui est ancien conseiller municipal à Gennevilliers et chef d'entreprise aujourd'hui, fondateur des voies des quartiers impopulaires.
33:10 - Tout à fait, merci Christine.
33:11 - C'est bien ça.
33:12 Lounès Hacheroud, adjoint en maire à la mairie de Chatillon et porte-parole du Parti Socialiste,
33:15 Christelle Niassme, conseillère municipale à Villeneuve-Saint-Georges
33:19 et Alexandre Malafaïe, président du CineTank Sinopia,
33:22 ont débatté de ce qu'il se passe en ce moment et tous les projecteurs sont braqués sur la situation.
33:28 Un roman sur Isère, je rappelle, petite ville tranquille, malgré tout les problèmes qu'il peut y avoir dans le quartier de la Monnaie,
33:33 un roman sur Isère, 34 000 habitants, qu'on connaît plutôt pour sa qualité, pour la fabrication des chaussures, je crois.
33:42 C'était le bastion de la chaussure française.
33:44 - Et la maire de roman sur Isère était vraiment une femme formidable.
33:46 - Voilà. Est-ce qu'on est à un point de basculement après l'affaire de la mort de Thomas ?
33:52 L'enquête qui continue, qui suit son cours, qui n'est pas terminée avec le procureur,
33:56 qui continue de dire que tous les éléments aujourd'hui ne sont pas à la possession et que le scénario n'est toujours pas établi.
34:02 Ce week-end, donc, ces tensions avec ces grampuscules d'extrême droite que Gérald Darmanin annonce ce matin vouloir dissoudre,
34:09 est-ce qu'on est à un bloc, ce qu'on disait, ou dans tous les cas Gérard Collomb disait,
34:13 est-ce qu'on est devant aujourd'hui un face-à-face qui va devenir récurrent dès qu'il y aura un fait divers ?
34:18 - On est quand même face à un échec de la société à fabriquer de la cohésion
34:22 et on est face à quand même une remise en cause du système éducatif qui a perdu de vue qu'à un moment donné
34:27 il fallait transmettre davantage, de manière plus insistante, les valeurs, les principes et les règles.
34:31 Ça c'est monstrueux, ce qui n'a pas été fait depuis 30 ans sur ces sujets-là,
34:35 et au nom alors souvent de la bien-pensance avec un peu d'idéologie par rapport aux principes éducatifs
34:43 ou parce qu'on n'a pas voulu nommer les problèmes parce que c'était beaucoup plus confortable,
34:48 on a commencé il y a très longtemps les premiers rapports à être cachés sur un certain nombre de problèmes
34:51 comme par exemple l'islamisation d'un certain nombre de quartiers et de banlieues,
34:54 ça a été planqué sous le tapis à l'époque de Sarkozy quand il était ministre de l'Intérieur.
34:57 Donc ces problèmes-là, beaucoup de gens les connaissent, les ont vus venir, on ne les a pas traités, on ne les a pas réglés,
35:02 la société est ultra-clivée, elle est ultra-réactive de fait, regardez ce qui se passe entre l'Israël et le Hamas,
35:07 on n'a jamais vu autant d'actes antisémites, et là tout d'un coup vous avez un petit groupe de jeunes,
35:11 à priori ils ont des prénoms qui laissent penser qu'ils ont plutôt une consonance à une ou deux ou trois générations,
35:16 non pas de pronom français mais d'origine maghrébine, qui sont allés prédestiner ou pas en tout cas,
35:21 bref, il y a un mort qui est un français et il y a des réactions de l'ultra-droite, ultra-radicale qui veulent se venger.
35:26 La société est tellement arrivée à un niveau de clivage qu'on en arrive là, mais si je veux dire, il s'était passé l'inverse.
35:31 C'est un musulman qui avait été tué au sortière de sa mosquée par un petit groupe de blancs,
35:38 je pense qu'on aurait eu des réactions extrêmement violentes dans les quartiers
35:41 et qu'on aurait vu l'effet inverse en termes de volonté de vengeance.
35:45 On a raté quelque chose dans ce pays, on a laissé s'installer toute une série de courants de pensée
35:51 qui vont de l'islam radical à des néo-nazis complètement crétins,
35:54 parce que ceux-là, à priori, on a retrouvé chez eux des Mein Kampf, des machins comme ça,
35:58 donc il y a une bouillie infâme dans la tête de ces gens,
36:00 et je les mets tous dans le même sac, sauf qu'ils n'ont pas tous les mêmes racines,
36:03 mais par contre ils ont tous un contre-projet de société à vouloir vendre et imposer,
36:07 et c'est insupportable, et on est sur une faillite complète,
36:10 et le problème c'est que la classe politique française se nourrit de ça, pour une partie.
36:14 Il y a un certain nombre de partis politiques qui vivent de cette merde
36:17 et qui en profitent pour prospérer et pour continuer à nous diviser, et bien ça c'est insupportable.
36:21 - Est-ce que certains se réjouiraient presque d'en arriver à ce qu'ils prédisent ?
36:26 - Bien sûr, ça donne crédit.
36:29 - En fait cette atmosphère de Far West, moi quand j'entends que Gérald Darmanin va dissoudre les groupuscules d'extrême droite,
36:35 très bien, mais en réalité il intervient au niveau des conséquences,
36:39 c'est-à-dire que ce qui fait que ces groupuscules se forment,
36:42 ce qui fait que les camps en général se forment, même politiquement,
36:46 droite, gauche, etc., c'est-à-dire qu'à un moment donné dans ce pays,
36:49 on est incapable d'avoir un débat constructif, d'écouter les arguments des autres,
36:53 et de trouver un argument un peu supérieur par le débat.
36:55 Et le problème qu'on a aujourd'hui c'est que chacun pense avoir raison dans son coin,
36:58 et en fait la société se polarise jusqu'à effectivement créer ce type d'ambiance,
37:02 on n'est pas loin de la guerre civile, en tout cas dans certaines zones, dans certains quartiers.
37:05 À un moment donné on ne peut pas changer cette situation si on ne traite que les conséquences.
37:09 Donc il y a des grands effets d'annonce, effectivement je pense qu'il y a des politiques
37:12 qui en profitent et qui en font l'enfonce de commerce.
37:14 - Qui attisent ? - Alors, certains attisent, mais je pense que...
37:17 - Est-ce qu'on peut parler de guerre civile ?
37:19 - Non on ne peut pas parler de guerre civile. - On n'est pas dans une guerre civile aujourd'hui.
37:23 - On n'y est pas, on sort de chez nous, on a encore une vie à peu près normale, heureusement.
37:26 C'est ce qui a été dit tout à l'heure, en fait on n'y est pas encore,
37:28 mais on sent que les critères, les éléments contextuels sont là
37:33 pour qu'on puisse éventuellement basculer, il faut les vider à tout prix.
37:36 Donc en fait le sujet c'est comment on traite les causes et pas les conséquences.
37:39 Et moi ce que je n'aime pas c'est que les politiques, on ne les entend pas parler d'éducation, d'autorité,
37:44 de revoir un peu la copie, de construire un projet politique qui nous amène à la cohésion
37:48 avec un horizon commun. Ça on ne l'entend pas.
37:50 Et à un moment donné c'est ça qui pourrait faire en sorte qu'on pourrait vivre ensemble
37:54 et qu'il y ait de la cohésion.
37:55 - Christelle ? - Fondamentalement, gamin des villes, gamin des champs,
37:58 aucun jeune ne doit tomber en fait dans une quelconque rique, c'est juste inacceptable.
38:02 Et oui, le terreau politique aujourd'hui est que ce sont des alibis pour se nourrir,
38:08 pour essayer d'exister, gauche comme à droite, je me remets même en question
38:13 au sein de ma propre famille politique.
38:15 Il faut avoir je crois ce regard que les politiques n'ont plus aujourd'hui,
38:18 c'est d'accepter que depuis plus de 20 ans, on a échoué, on n'a pas réussi,
38:21 il faut réviser sa copie, il faut revoir comment on intègre, quelle est notre identité,
38:26 qu'est-ce que c'est qu'être français aujourd'hui, comment on vit ensemble.
38:29 Et ce sujet-là, ce débat de fond, on le refuse depuis bien longtemps.
38:32 - Mais est-ce que dans le timing aujourd'hui, là, mardi 28 novembre,
38:35 on n'est pas non plus exacerbé tout cela par les tensions internationales,
38:39 le contexte dont on va parler dans un instant,
38:42 et du coup ce broyard qui a été celui depuis le 7 octobre dans la classe politique,
38:49 fait qu'aujourd'hui on a ces blocs qui vont s'affronter concrètement sur le terrain ?
38:54 Je parle de la situation internationale.
38:56 - On ne peut pas, de toute façon, compte tenu dans le monde dans lequel on vit,
39:00 où nous sommes une grande partie d'entre nous, ultra connectés,
39:04 ultra influencés par l'activité et l'actualité mondiale et nationale,
39:10 ce qui était moins le cas il y a deux ou trois décennies,
39:14 où l'actualité était rythmée par les JT, aujourd'hui elle est rythmée par les réseaux sociaux,
39:18 elle est rythmée par les chaînes d'information en continu,
39:23 donc inévitablement les réactions de nos concitoyens et les nôtres,
39:28 responsables politiques, associatifs ou de think tank,
39:31 sont aussi influencés par cette intensité de l'actualité,
39:36 et en ce moment une intensité particulière avec le conflit israélo-palestinien.
39:40 Cependant, moi je ne peux pas me résoudre à l'échec.
39:43 Moi je ne me suis pas engagé en politique pour me résoudre à l'échec.
39:47 - Mais on propose quoi ?
39:49 - Eh bien écoutez, il faut se retrousser les manches.
39:52 - La maire de l'appaisement visé disait ce matin...
39:55 - Je suis adjoint au maire, notamment chargé des politiques de jeunesse
39:58 et conseiller départemental, comme vous, des Hauts-de-Seine,
40:00 et je ne me résouds pas à l'échec.
40:02 Chaque matin quand je me réveille, j'essaie de me dire
40:04 comment je vais faire pour améliorer les politiques publiques
40:07 en faveur de la jeunesse, en faveur des publics
40:10 qui fréquentent les infrastructures sportives de ma ville,
40:12 parce que ce sont des endroits de cohésion.
40:14 Et la cohésion c'est aussi au niveau local qu'elle se construit.
40:17 - Surtout !
40:18 - C'est-à-dire qu'à force d'avoir voulu déconnecter tous les débats...
40:21 - Mais excusez-moi, un problème c'est qu'on entend ça depuis la nuit des temps.
40:25 - Non mais là, qu'est-ce qu'on fait ?
40:28 - C'est pas depuis la nuit des temps, c'est ce mois-ci que je crois.
40:30 - J'entends la maire de Romance-sur-Isère, mais d'autres élus locaux également
40:33 qui sont confrontés parfois à des points de deal.
40:35 Moi je pense au quartier à Dijon, avec ce père de famille qui dormait chez lui
40:39 et qui a été tué parce qu'il y a eu une rafale de kalachnikovs sur son immeuble.
40:43 - Attention au mot de guerre civile, on vit des pics de tension.
40:46 - Oui.
40:47 - Qui sont de plus en plus fréquents.
40:49 - Non mais...
40:51 - Parce qu'il y a la banalisation de la violence que vous évoquiez tout à l'heure,
40:54 parce qu'il y a des formes de violences qui ont évolué,
40:58 qui sont parfois plus impressionnantes et qui sont parfois plus réactives
41:02 et qui se généralisent, effectivement.
41:05 On l'a vu pendant les émeutes de juin et juillet.
41:09 - Mais qu'est-ce que vous faites ?
41:10 - Moi je peux pas me résoudre à dire que...
41:12 - Vous donnez comme réponse aux habitants avec...
41:14 - Mais c'est de l'action publique.
41:16 - Oui mais quoi ?
41:17 - Mais réellement, c'est quoi ?
41:19 - Je voudrais apporter un élément de réponse.
41:21 - Mais si c'est 50 gamins qui vêtent le bazar, comment on fait ?
41:24 - En fait, il y a quand même un point qui est pour moi sensible,
41:27 c'est qu'à chaque fois il y a des grandes déclarations d'intention,
41:30 où on s'attaque aux conséquences, on fait de la communication.
41:33 Mais en réalité, on sait très bien que dans chaque quartier,
41:35 il y a une locomotive, il y a quelques jeunes, il faut le traiter.
41:38 Le problème c'est qu'on est très laxiste sur le traitement politique au quotidien.
41:42 Il y a des choses qui sont évidentes où on ne fait rien,
41:44 et comme on ne fait rien, ça dégénère et ça prend des proportions énormes.
41:47 Et donc, il y a un vrai sujet aujourd'hui, c'est comment on traite le noyau dur des problèmes.
41:51 Comment on l'identifie, comment on le traite qualitativement.
41:53 Pas simplement dans des grandes déclarations d'intention.
41:56 On sait très bien que par exemple, dans une école,
41:58 on s'adresse à un directeur d'école, il va nous dire voilà,
42:01 globalement ça va, mais j'ai tel et tel élève,
42:03 si on s'en occupe, ça ira tout de suite beaucoup mieux.
42:05 - Bien sûr.
42:06 - Dans un quartier, on sait très bien qu'il y a un certain nombre de gens,
42:09 ce sont des génies du mal.
42:11 Tu peux rien faire, ils sont comme ça.
42:13 C'est leur nature.
42:14 On les extrait, on fait un traitement qui spécifie qu'un accompagnement,
42:17 ainsi que les familles, tout de suite le quartier va mieux.
42:19 Donc le sujet, c'est comment on traite vraiment les sujets,
42:22 plutôt que de faire de la communication.
42:24 - Christelle, Alexandre et Abraham.
42:26 - On va interdire la cigarette sur les plages, voilà une bonne décision.
42:28 - L'affectation de moyens judicieux.
42:30 - Interdire la plage, mais il va peut-être y avoir un circuit parallèle.
42:33 - On est dans ce genre, on fait tout et n'importe quoi.
42:37 Il faut se concentrer sur quelques sujets,
42:39 et là on est en jeu en permanence.
42:41 - On n'est pas tout à fait d'accord sur la manière dont il faut intervenir sur le tabac,
42:43 mais effectivement ça va plus vite d'interdire le tabac sur la voie publique.
42:47 - Il y a de la contrebande autour du tabac aujourd'hui,
42:49 aller dans des quartiers près de la frontière espagnole.
42:51 - Alors que des élus locaux demandent depuis des années d'avoir les moyens d'agir,
42:55 les moyens d'agir c'est quoi ?
42:56 Comme tu le disais très bien Brice,
42:58 il y a une vraie question sur comment on peuple nos territoires.
43:00 Ça fait plus de 20 ans qu'on fait des enrues,
43:02 donc des renouvellements urbains,
43:04 et après on remet les mêmes populations dans les mêmes conditions.
43:07 L'administration, la France est devenue hyper administrative,
43:10 les pas sont pareils pour faire des statistiques, compter, gérer des masses.
43:13 Mais 22 élèves sur un territoire comme le mien,
43:17 qui ont des difficultés chacun sur leur individualité,
43:20 c'est pas la même chose que d'avoir 22 élèves sur un territoire
43:22 où les élèves seront beaucoup plus favorisés.
43:24 Donc peut-être qu'à un moment donné,
43:26 si on réfléchissait à notre manière de peupler nos territoires,
43:28 d'arrêter d'accumuler les difficultés sur les mêmes endroits,
43:31 dans nos cages d'escalier, dans nos bâtiments,
43:33 ça nous inviterait de mettre des milliards à refaire des enrues
43:36 tous les 10 ans et qui coûtent extrêmement cher,
43:38 et dans lesquelles on accumule les tensions, la difficulté, la détresse sociale,
43:41 et dans lesquelles on se retrouve avec des situations où on veut faire des ratonnades,
43:44 où on a des gamins qui eux, veulent casser la société et tout remettre en question.
43:48 - Ça s'appelle l'action publique et...
43:50 - Donner les moyens aux élus locaux.
43:52 À un moment donné, il faudrait qu'on ait les moyens aux élus locaux.
43:55 Et ça, on ne l'a plus aujourd'hui.
43:56 - Il se passe beaucoup de choses sur le terrain,
43:57 et heureusement que les élus locaux sont là,
43:58 parce que s'il y a bien encore un maillon qui tient,
44:00 c'est le maillon des élus locaux,
44:02 et en complément, il y a le maillon associatif.
44:04 - C'est les deux derniers remparts de la cohésion nationale.
44:07 - C'est pour ça que je vous dis, et là je parle vraiment en tant qu'élu local,
44:10 - Dieu sait que c'est dur d'être élu local aujourd'hui.
44:11 - Exactement. Attention à ne pas dire toujours que nous avons tout raté,
44:15 que nous baissons les bras, que plus rien n'est possible,
44:18 que plus rien n'est fait. Ce n'est pas vrai.
44:20 - Oui mais l'éducation, elle est pour pas nous.
44:21 - Il y a encore des gens qui se retroussent les manches,
44:24 et qui bossent chaque jour.
44:25 - On est devenu un pays très administratif.
44:27 L'administration a pris le pouvoir.
44:29 - La transmission des valeurs, malheureusement, elle se fait à l'école.
44:33 - Elle se fait aussi à l'échelle de nos collectivités.
44:37 On en prend notre part.
44:38 - Oui mais c'est totalement insuffisant. Regarde ce que devrait faire l'école.
44:41 - Peut-être que c'est insuffisant.
44:42 - Mais c'est mieux que rien.
44:43 - Mais ça, c'est mieux que rien.
44:44 - Mais ne pas tout dévaloriser, parce que sinon, dans quelques années,
44:46 vous ne trouverez plus personne.
44:47 - C'est pas une question de tout dévaloriser.
44:48 - Il faut les nommer mal.
44:49 - Si on ne nomme pas le mal, on n'y arrivera pas.
44:50 - Je précise, et pour clore le sujet, il y aura tout à l'heure une minute de silence
44:55 en hommage au jeune Thomas qui a été tué à l'âge de 16 ans
44:59 lors d'une fête de village.
45:02 Dans un instant, on s'arrête.
45:03 On va évoquer la libération des otages franco-israéliens
45:07 et puis on parlera aussi d'Anne Hidalgo qui a décidé de quitter Twitter.
45:11 Elle parle d'un vaste égoût mondial.
45:13 Votre avis sur la question, à tout de suite.
45:27 - Et en compagnie d'Alexandre Malafaï, Christelle Niassm, Lounès Hadjroud et Brice Nkanda,
45:32 on va parler maintenant de cette joie incomplète, comme ça qu'on peut la définir aujourd'hui en France,
45:39 avec la libération de trois de nos jeunes compatriotes franco-israéliens.
45:43 Erez et Saar Calderon, 12 et 16 ans, et Eitan Yalomi, 12 ans.
45:48 Ils sont arrivés en Israël dans le cadre de l'accord de Trèves avec le mouvement islamiste palestinien.
45:53 On va attendre, puisqu'il y aura aussi certainement d'autres noms
45:58 et cette, on va dire, liste d'otages français qui ne sont encore pas libérés ou libérables.
46:04 Les tractations sont en cours.
46:07 J'ai envie de demander, Christelle, enfin une bonne nouvelle ?
46:11 - Oui, je le crois, je le crois, parce qu'aucun conflit n'est souhaitable,
46:15 surtout qu'on a des incursions sur le...
46:17 Encore une fois, on parlait tout à l'heure de la polarisation et des difficultés qu'on a sur le territoire français.
46:22 Évidemment, l'apaisement là-bas pour les civils, pour les familles, c'est à souhaiter
46:25 et c'est effectivement une bonne nouvelle pour tout un chacun.
46:27 - Cette Trèves, elle peut durer, vous pensez ? Elle doit durer ?
46:30 - Elle doit. Je crois que c'est un conflit qui dure depuis bien longtemps
46:34 et qu'on n'est pas effectivement sur une issue immédiate,
46:39 mais qu'on est là sur au moins une étape qui est plutôt favorable.
46:43 - Qui veut réagir sur cette... Alexandre ?
46:46 - Sur le conflit, en fait, on ne voit pas très bien comment le conflit peut redémarrer
46:49 parce que là, on est à froid. Donc, relancer les hostilités,
46:52 sachant qu'Israël a poussé toutes les populations pour les préserver au maximum,
46:56 enfin, c'était leur communication, mais pour éviter dans les bombardements de faire trop de victimes,
47:00 même s'il y en a eu, bien sûr, beaucoup trop.
47:02 Elles sont toutes maintenant dans le sud, dans une zone qui est hyper peuplée.
47:04 Déjà, Gaza était très peuplée, donc aller maintenant remettre le feu, les bombes dans le sud,
47:08 c'est quand même, humainement parlant, très compliqué à imaginer.
47:11 Maintenant, on est loin de trouver la sortie du...
47:14 Parce que rappelons-nous que tous les étages qui ont été libérés sont des binationaux.
47:17 Là, maintenant, les...
47:19 - Avec certains qui ne sont pas aux mains du Hamas.
47:21 - Oui, oui, parce qu'il y a le djidaïslamique, il y a plusieurs groupuscules qui en détiennent aussi.
47:26 On est loin d'avoir trouvé la solution et la fin.
47:28 - Brice, en plus, on a des informations sur les conditions de détention des uns et des autres.
47:32 - Non, je pense que la trêve, c'est une bonne chose.
47:34 Je pense effectivement qu'elle va être reconduite parce qu'il y a cette négociation avec les otages
47:38 et qui ne va pas se terminer maintenant.
47:40 Donc, on sera toujours dans cette dynamique qui est plutôt une bonne dynamique
47:43 parce que ce n'est pas une aggravation du conflit.
47:45 Là, on est sur quelque chose qui est de plus en plus constructif.
47:47 Moi, je plaide depuis longtemps pour un cessez-le-feu
47:50 parce que j'estime que chaque bombe qui est posée, chaque palestinien qui est tué,
47:54 à un moment donné, ça crée des nouveaux candidats à la radicalisation.
47:57 Alors, peut-être pas tout de suite, mais dans 10, 15, 20 ans,
47:59 les gamins qui se font bombarder, ils ne vont pas nourrir un sentiment d'amour
48:03 vis-à-vis de leurs confrères israéliens.
48:05 Donc, il faut à un moment donné rentrer dans une dynamique qui est plus vertueuse.
48:08 Il faut plaider pour un cessez-le-feu.
48:10 Il faut essayer de construire une solution politique.
48:12 Ce n'est pas évident parce que de part et d'autre,
48:14 on n'a que des représentants qui sont assez radicalisés.
48:17 Donc, ce n'est pas évident.
48:19 Ça mettra du temps, mais je pense qu'on est sur le bon chemin
48:22 et j'espère qu'effectivement, la trêve sera poursuivie jusqu'à même un cessez-le-feu.
48:26 - Allez, on va, pardonnez-moi, mais changer de sujet.
48:29 Alors, je ne sais pas si c'est plus léger, mais en tous les cas,
48:31 c'est quelque chose sur lequel on peut s'interroger sur la puissance des réseaux sociaux.
48:35 Avec la décision de Anne Hidalgo,
48:37 il y a d'autres personnalités qui l'ont faite avant elle,
48:39 de quitter le réseau X, anciennement Twitter.
48:42 La maire de Paris dénonce un vaste égoût mondial
48:47 ou un outil de déstabilisation de la démocratie.
48:51 Est-ce qu'elle a raison aujourd'hui ?
48:53 C'est le grand bazar sur X.
48:55 C'est plus contrôlé, il n'y a plus de modération.
48:58 Et donc, c'est tout et n'importe quoi qui veut démarrer là-dessus.
49:01 - Je crois que l'énumération que vous venez de faire
49:04 caractérise bien ce qui est devenu X.
49:08 Anciennement Twitter, c'est devenu un réseau social
49:13 sur lequel il est devenu très difficile d'échanger
49:18 sans arriver à l'invective.
49:20 - Pour l'instant, il n'y a pas de départ massif.
49:22 - Non, il n'y a pas de départ massif.
49:24 Mais je trouve que le choix que fait Anne Hidalgo est intéressant, s'entend.
49:28 Elle avait été à l'époque une des premières femmes politiques
49:31 à rejoindre le réseau social Twitter,
49:35 notamment un des plus gros comptes de femmes politiques
49:39 puisqu'il y avait plus de 1,5 million de followers
49:42 lorsqu'elle a fait le choix de quitter ce réseau social.
49:46 On voit bien qu'il est aujourd'hui l'outil de nombreuses manipulations,
49:51 de nombreuses proliférations de discours antisémites, racistes.
49:58 Tout à chacun, je ne sais pas si vous êtes sur Twitter depuis longtemps,
50:03 mais ce n'était pas le projet initial de Twitter
50:06 et ce n'était pas la manière dont c'était utilisé.
50:08 Aujourd'hui, effectivement, c'est devenu...
50:10 - Elle dénonce aussi l'algorithme qui favorise certains comptes.
50:15 - Ça me fait sourire et en même temps ça m'apporte une réflexion.
50:18 Mais peut-être qu'en quittant le réseau social...
50:21 - Vous n'avez pas eu envie de vous dire "j'en peux plus de ce réseau, je quitte".
50:24 - Mais justement, c'est là où est toute la beauté de la chose.
50:26 En quittant le réseau social, peut-être qu'elle fait quelque chose qu'elle dénonce.
50:29 Elle se comporte comme une influenceuse, finalement.
50:31 Est-ce que la vocation, ce n'est pas de faire partir d'autres personnes du réseau social ?
50:35 Et également, les termes qui sont utilisés sont très intéressants.
50:38 Elle utilise le terme "égout".
50:39 Alors "égout", c'est un système...
50:42 On a des canalisations et le problème, ce n'est pas le système qu'on a mis en place,
50:45 c'est peut-être les gens qui l'utilisent et ce qu'ils y déversent.
50:48 Donc il y a peut-être une réflexion à mener, plus largement,
50:51 sur la manière comme on a eu des médias qui se sont développés pendant les années 60,
50:55 on a eu la télévision, on s'est posé la question du contrôle.
50:58 Est-ce qu'aujourd'hui, il faut aller vers un moyen
51:02 de s'assurer que les informations qui y sont déversées,
51:06 puisqu'on est dans un égout, soient peut-être de meilleure qualité,
51:11 sans qu'on ne contraigne la liberté des usagers ?
51:14 Alors on est un terrain où tout le monde a la parole ici.
51:17 Le problème qu'il y a, c'est qu'effectivement, les algorithmes
51:20 font qu'on est dans des boucles autoréalisatrices
51:23 où chacun se conforte dans ses idées plutôt que de les confronter.
51:26 Donc en fait, le travail journalistique n'est pas fait sur ces réseaux.
51:29 Et d'ailleurs, c'est ce que disent les GAFAM,
51:32 notamment les Facebook, Twitter, ils disent "nous ne sommes qu'un tube, un réseau"
51:36 et on n'a pas de traitement journalistique à faire.
51:38 Sauf que le problème, c'est que toute cette information qui est déversée
51:41 suscite plein d'émotions et suscite justement la cristallisation des conflits
51:45 et à un moment donné, tout ça doit être régulé.
51:47 Mais j'ai l'impression qu'il y a quand même une perte de vitesse,
51:50 déjà avec les pubs, il y a de plus en plus de pubs,
51:52 on le voit sur Facebook, on le voit sur Twitter,
51:54 et maintenant on nous propose, ce qui était gratuit avant,
51:57 on nous propose de payer un forfait pour s'émanciper des pubs.
52:00 Donc on voit très bien que la dimension commerciale a pris le pas petit à petit
52:03 et en plus de cette dimension commerciale, on n'a plus du tout,
52:06 on n'a pas la dimension journalistique qui est nécessaire
52:09 parce que l'information nécessite d'être traitée.
52:11 Voilà, Alexandre, ça peut être un mouvement massif.
52:14 Je voudrais saluer la décision d'Anne Hidalgo.
52:17 Oh c'est étonnant !
52:19 Attention, il est 11h55, Alexandre Malafa, il vient de...
52:22 C'est peut-être de moins de vue la première bonne décision qu'il a prise depuis qu'elle est mère.
52:26 Je suis très impressionné par le courage de sa décision.
52:29 Bravo, si elle pouvait prendre des bonnes décisions comme ça tous les jours,
52:31 moi je serais absolument fan d'Anne Hidalgo.
52:33 Ceci dit, vous avez bien résumé les choses, c'est dommage parce que
52:36 l'idée de départ c'était finalement d'avoir un espace de liberté
52:40 dans lequel il était possible pour plein de gens,
52:42 en moyenne, d'apporter une information, alors une information à vérifier bien sûr,
52:45 et dans plein d'endroits du monde dans lesquels vous avez des contextes
52:50 d'absence d'état de droit.
52:52 Nous on est dans l'état de droit, donc c'est quand même une chance extraordinaire.
52:54 Donc globalement, on peut s'exprimer, il y a quelques règles, mais on peut s'exprimer.
52:57 Mais dans plein de pays, on ne peut pas s'exprimer.
52:59 Et donc des médias comme Twitter permettaient de partager des informations
53:01 extrêmement utiles à la prise de conscience, à l'éclairage de ce qui se passait.
53:04 Sauf que comme il n'y a pas du tout de régulation,
53:06 il n'y a aucune responsabilité éditoriale de la part des éditeurs,
53:08 ce ne sont pas des médias, ce sont effectivement des tuyaux.
53:11 Et donc tout et n'importe quoi s'est mis en place,
53:13 et Elon Musk a fait des choix stratégiques qui le regardent,
53:15 mais de fait ça s'est encore moins amélioré.
53:18 Et on a un vrai sujet, parce que si on perd ce genre de médias,
53:21 on perd quelque chose qui est quand même utile en termes de capacité
53:23 à aller chercher des briques d'informations.
53:26 C'est la course au like, comme on dit.
53:28 En tous les cas, moi je vous like tous les quatre.
53:30 Merci beaucoup. Dans un instant sur Sud Radio,
53:33 vous allez retrouver André Bercoff,
53:35 et on se retrouve demain dès 10h évidemment,
53:37 et tous les programmes sur Sud Radio,
53:39 et les émissions également sur sudradio.fr,
53:41 et nos réseaux sociaux, là vous pouvez mettre des pouces partout.
53:43 Allez, bonne journée, bon appétit.
53:45 Sud Radio, parlons vrai.
53:47 Parlons vrai.
53:48 Parlons vrai.

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