Les annonces de Gabriel Attal pour lutter contre le faible niveau des lycéens et collégiens

  • l’année dernière

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd'hui il revient, en compagnie de Maxime Reppert, sur les annonces de Gabriel Attal pour lutter contre le faible niveau des lycéens et collégiens.

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Transcript
00:00 - Europain. - Pascal Praud et vous. - Avec Pascal Praud, d'11h à 13h sur Europain.
00:04 - Et nous sommes je pense avec Maxime Repère. Bonjour monsieur. - Bonjour.
00:10 - Vous êtes le vice-président du SNALC qui vous représente les lycées et les collèges et je pense que vous êtes plutôt bien informé sur ce que va dire tout à l'heure,
00:20 où va se proposer M. Gabriel Attal, ministre de l'Education nationale, pour lutter contre le faible niveau des lycéens, des collégiens et des lycéens français.
00:32 - Oui, effectivement, vous avez raison. Le ministre a d'ailleurs envoyé il y a quelques minutes un courrier au personnel enseignant.
00:42 Donc naturellement j'ai pu en prendre connaissance, puisque le SNALC représente les personnels du primaire au supérieur.
00:52 Et donc effectivement, globalement les annonces qui sont présentées par le ministre sont très bonnes.
01:00 Et d'ailleurs je tiens à saluer à l'antenne le fait que le ministre ait d'abord informé les personnels, en premier lieu.
01:11 Chose qui n'est pas très courante ces dernières années, donc voilà, nous saluons déjà ce point-là.
01:18 - Et qu'est-ce que vous saluez parmi les mesures, oui, très concrètement comme vous dites ?
01:22 - Alors très concrètement, il va y avoir des groupes de niveau, des groupes de soutien, en 6ème, 5ème, puis en 93ème, dès la rentrée, en mathématiques et en français.
01:36 Il y aura également l'engagement du ministre de recruter davantage d'enseignants, justement, pour pouvoir mettre en place ce dispositif.
01:46 Et c'est quelque chose que nous saluons, parce que c'est très proche d'une mesure que porte notre syndicat depuis plusieurs années, qui est le collège modulaire.
01:54 Et donc effectivement, ça va dans le bon sens.
01:57 Deuxième chose également qui va dans le bon sens, le fait que le redoublement ne soit plus entre les mains des familles, mais bien entre les mains des équipes pédagogiques.
02:08 Donc si vous voulez, nous voyons en cela une forme de reprofessionnalisation des personnels, qui du coup, voilà, vont pouvoir, je veux dire, avoir, si je puis dire, le dernier mot en tant que professionnel par rapport aux acquis des élèves.
02:27 - Ça c'est une bonne chose que l'autorité revienne effectivement aux profs qui sont finalement les mieux placés pour juger un élève.
02:36 Vous-même, vous êtes professeur dans quelle discipline ?
02:39 - Histoire géographique.
02:41 - Depuis combien de temps ?
02:43 - Depuis une quinzaine d'années.
02:45 - On a ce sentiment qui nous étonne.
02:50 Et ce qui est intéressant, je le répète tous les jours, c'est de comparer les élèves lambda que nous étions, et qui n'avons pas fait normal sup,
03:00 mais nous sortions avec le bac, avec un niveau dans votre domaine par exemple, qui était convenable, j'ai envie de dire, à partir du 15e siècle, on savait à peu près tout.
03:10 On était un peu parfois perdus au Moyen-Âge, ce qu'on pouvait comprendre, mais à partir d'Henri III, Henri IV, Louis XIII, la frise, nous la connaissions.
03:22 Globalement bien sûr, on faisait peut-être quelques petites erreurs, et on est frappé dans ces domaines de l'histoire,
03:29 que les jeunes ne savent même pas placer Napoléon dans un siècle, ils ne savent même pas s'il est contemporain de Louis XIV ou de Louis XIII, pour eux c'est du charabia.
03:37 - Mais malheureusement, malheureusement, ce que vous dites, à juste titre d'ailleurs, ce n'est ni plus ni moins que le résultat de décennies d'une politique éducative désastreuse.
03:49 On a continuellement supprimé des postes, on a augmenté les effectifs par classe, on a perdu cette exigence dans la transmission des savoirs.
04:00 Nous avions d'ailleurs au sein de notre syndicat mené une enquête à ce sujet, et les professeurs sont unanimes.
04:06 Ils ont ce sentiment qu'il y a une perte d'exigence, qu'il y a également une perte d'autorité, et qu'en faisant ce que nous faisons actuellement,
04:15 c'est-à-dire en entassant les élèves de façon toujours plus nombreuse, on n'arrive pas à répondre aux besoins de chacun.
04:23 Donc c'est pour ça que l'autorité des personnels enseignants est indispensable, il faut qu'il y ait un retour de cette autorité.
04:32 Il faut aussi qu'il y ait une adaptation par rapport aux élèves, et en ça, la question des groupes, la question du soutien, c'est des choses que nous saluons.
04:44 Maintenant après nous allons voir la mise en application, mais très concrètement nous sommes à priori sous réserve de ces méthodes.
04:53 - Plutôt satisfaits. Alors j'ai vu qu'il y avait des nouvelles épreuves de mathématiques en première à partir de 2025-2026.
05:02 Ça veut dire quoi, ça, nouvelle épreuve de mathématiques ? C'est-à-dire qu'il y aura un examen à la fin de la première ?
05:07 - Il y aura un renforcement des mathématiques justement en première.
05:13 - Merci beaucoup M. Ruppert, vraiment merci grandement, et c'était un plaisir, et vous faites le plus beau métier du monde, ce qui est vrai d'ailleurs,
05:21 et puis vous êtes passionné, et ça s'entend, et on a envie de vous aider.

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