Zoom - Eric Pinel - 1993-2023 : les Verts, 30 ans d’imposture !

  • l’année dernière
Ancien député européen, Eric Pinel a un parcours atypique. Engagé chez les Verts, militant environnementaliste sincère, il a rejoint le Front National après un bref passage chez Philippe de Villiers. Ce militant a longtemps dirigé l’association "France-Ecologie-Environnement". Fort de cette expérience politique qui le mène de Waechter à Le Pen, Eric Pinel connait le mouvement écologiste depuis plus de 30 ans et il n’y va pas par quatre chemins : les Verts sont une imposture ! Et ses dirigeants des usurpateurs : "le plus triste dans cette histoire, c’est que les personnels d’EELV continuent à être qualifiés d’écologistes, alors qu’ils ne sont que des usurpateurs, même pas des plagiaires : des illusionnistes qui ont discrédité jusqu’au concept même de l’écologie". Témoignage passionnant d’un vrai militant pour l’environnement et qui fête comme il se doit l’anniversaire de la formation gauchiste ou d’ultra-gauche.

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Transcription
00:00 TVL a joué pleinement son rôle,
00:02 assurer la liberté de l'information en France.
00:06 Dans le même temps, les Français continuent de fuir la presse conformiste.
00:10 Servile prête à tous les renoncements.
00:12 Et pourtant, ce parti des médias s'est arrogé la somme de 2 milliards d'euros par an.
00:18 Et sur ces 2 milliards, TVL,
00:20 une réussite avérée de la presse audiovisuelle depuis 10 ans,
00:24 a touché très exactement 0,00 €.
00:29 S'ouvre à nouveau le grand défi.
00:31 Nous disposons de 30 jours pour constituer le budget d'avenir de TVL pour 2024.
00:38 30 jours pour construire 365 jours de création et de diffusion.
00:44 Nous avons besoin de votre aide personnelle.
00:47 Parce que décidément, oui, la liberté a un prix.
00:52 [Musique]
01:22 [Générique]
01:28 Bonjour Éric Pinel.
01:30 Bonjour Martial Bild.
01:31 Vous êtes ancien député européen.
01:32 Vous avez un parcours atypique.
01:34 C'est ce qui vous amène d'ailleurs ici aujourd'hui,
01:36 puisque votre engagement a commencé chez les Verts.
01:39 Avant de rejoindre dans les années 90, Philippe de Villiers rapidement,
01:42 mais surtout Jean-Marie Le Pen et le Front National.
01:46 Vous fondez pendant cette période l'association France Ecologie Environnement
01:50 et ces dernières années, vous avez travaillé aux côtés de Karl Lang.
01:54 Et fort de cette expérience militante, politique,
01:58 vous revenez sur l'anniversaire du mouvement Les Verts,
02:01 on le connaît bien, fondé exactement il y a 30 ans.
02:04 Et vous affirmez que ces 30 années ont été des années d'imposture.
02:08 Pourquoi en avoir été membre alors ?
02:12 Alors, j'ai une double sensibilité politiquement.
02:16 En fait, j'ai fait du national chez les écologistes
02:19 et j'ai fait de l'écologie chez les nationaux ensuite.
02:22 Donc c'est mon fil conducteur, un peu, si vous voulez.
02:26 J'ai trouvé, à l'époque, je ne faisais pas de politique,
02:29 vers l'âge de 28 ans, j'ai trouvé que la cause nationale
02:34 était bien défendue par Jean-Marie Le Pen,
02:36 et que par contre la cause écologiste n'était pas tellement bien efficace.
02:43 Et c'est le moment où est arrivé Antoine Wester.
02:45 Et la ligne d'Antoine Wester m'intéressait
02:47 parce qu'elle était sur une base d'indépendance politique,
02:52 ni gauche ni droite.
02:54 Alors, ça ne voulait pas dire qu'il ne fallait pas travailler
02:55 avec les gens de gauche et les gens de droite,
02:57 ça voulait dire tout simplement qu'il y avait beaucoup de choses
03:00 à défendre en matière d'environnement,
03:02 d'aménagement du territoire, de transport, etc.
03:05 Et que ça n'était pas suffisamment pris en compte.
03:07 Il fallait donc pouvoir travailler aussi bien avec des gens de gauche
03:11 que des gens de droite, il fallait travailler sur des dossiers,
03:14 localement, dans les mairies, etc.
03:16 Cette démarche m'intéressait, c'était une autre vision de la politique.
03:20 Elle a d'ailleurs assez fortement intéressé les Français à l'époque,
03:24 puisque Antoine Wester a réussi une véritable percée électorale.
03:29 – Alors, on a du mal quand même à penser qu'à ce moment-là,
03:32 donc on est avant 1989, dans les années 80, 84 à 89, on va dire pour l'instant,
03:38 on a du mal à penser que se côtoient à cette époque,
03:41 au sein de ce mouvement écologiste,
03:43 des militants d'origines totalement variées, c'est une réalité ?
03:47 – C'était le cas, il y avait vraiment un petit peu de tous les horizons,
03:53 et il y avait une priorité accordée aux dossiers de l'environnement.
03:57 On est au lendemain de l'affaire de Tchernobyl,
04:02 il y a beaucoup de dossiers qui surgissent en matière de déchets nucléaires ou non,
04:07 il y a les problèmes de Céveso, la décharge de Montchalin, etc.
04:12 Les gens commencent à être sensibilisés,
04:15 et ça devient pour certains une priorité.
04:18 Donc on se retrouve effectivement avec des gens d'horizons politiques différents
04:23 qui se sont réunis pour défendre l'environnement et tout ce qui tourne autour.
04:27 – Déjà à l'époque, vous conviendrez avec moi,
04:29 qu'il y ait un mouvement écologiste déjà plus développé en Allemagne,
04:32 mais qui est aussi plus radical.
04:33 Die Grünen sont déjà, dès le départ, à ce moment-là,
04:36 un mouvement de gauche, voire d'extrême gauche.
04:40 – Alors on ne le vit pas forcément en France de la même façon.
04:44 Les Grünen sont apparus, semble-t-il, un petit peu sur subvention soviétique,
04:49 dans l'affaire des missiles, ça on est dans les années 70.
04:54 C'est vrai qu'il y a une tendance chez les Verts à ce côté pacifisme, etc.
05:04 Mais enfin, non, on est plutôt issus des milieux associatifs,
05:08 avec des combats locaux qui sont vraiment des combats environnementaux
05:13 et non pas des combats politiques, extrême gauche, terrorisme, tout ça.
05:17 On ne parle pas de ça chez les Verts à l'époque.
05:19 – Alors la première percée électorale, elle est intéressante
05:22 parce qu'elle date de 1989, c'est pour ça que j'ai retenu cette date,
05:27 tant aux municipales qu'aux européennes,
05:29 nos européennes 10,6% des voix, aux européennes de 89.
05:33 Et la percée de Weichter, elle rappelle d'ailleurs un peu
05:35 la percée de Jean-Marie Le Pen en 84,
05:37 toujours aux municipales, la 183,
05:39 puis ensuite plus de 10% aussi aux européennes.
05:43 Pour les écologistes, c'est un véritable envol,
05:46 comme 1984 est considéré comme le véritable envol du Front National,
05:51 notamment par sa présence au Parlement européen.
05:53 Donc est-ce que c'est la même chose ?
05:55 Est-ce que vous dites à ce moment-là que la machine, elle est lancée ?
05:59 – Il y a beaucoup de similitudes, effectivement.
06:02 La différence, elle va être que, très honnêtement,
06:08 le décollage du Front National n'a pas embarrassé particulièrement l'Élysée.
06:14 On ne peut pas en dire autant du décollage des écologies,
06:17 enfin en tout cas de Weichter et des Verts,
06:20 car là, c'était susceptible de semer la zizanie dans un électorat
06:26 qui jusque-là pouvait voter à gauche et être intéressé par les écologistes.
06:29 – Alors, en 1989, c'est le deuxième mandat de François Mitrand.
06:33 – Tout à fait, et c'est Brice Lalonde qui est ministre de l'Environnement.
06:37 Il semble qu'il y ait eu, dès cette percée des européennes,
06:44 donc en 1992, il y a eu une volonté de l'Élysée d'orchestrer une guerre frontale,
06:51 enfin frontale et périphérique d'ailleurs, contre Antoine Weichter.
06:55 – Est-ce que vous voyez ce qui est quand même assez intéressant
06:57 dans ce que vous racontez à travers des notes ou des articles que vous avez écrits ?
07:00 C'est que la riposte contre la percée de Weichter, des écologistes,
07:04 ne provient pas à ce moment-là de la droite, encore moins de la droite nationale,
07:08 mais de l'Élysée et de Mitterrand qui voient, lui, le danger d'une force émergente,
07:14 forcément alternative et assez autonome.
07:17 Et là, comment il va s'y prendre pour mettre des bâtons dans les roues aux écolos ?
07:22 Et c'est intéressant parce qu'on verra que ce genre de procédé,
07:24 on l'a réutilisé pour d'autres ensuite, plus tard.
07:27 – Tout à fait, en fait, je l'ai vraiment vécu de l'intérieur, ça,
07:30 donc je peux témoigner du fait qu'il y a eu une triple offensive.
07:34 C'est vraiment trois angles différents,
07:37 on appelle ça en termes militaires, je crois, des tirs convergents ou croisés,
07:41 des tirs croisés, c'est ça.
07:43 Il y a d'abord eu, il y a trois aspects, il y a une attaque de la part des médias,
07:51 alors une attaque un peu inattendue,
07:53 l'angle d'attaque était "les Verts sont-ils fachos ?"
07:57 Voilà, la diabolisation chez les Verts,
08:01 et la diabolisation surtout d'Antoine Wester,
08:05 donc soupçons de fascisme, actuel, libération, le canard, etc.
08:11 Il y a vraiment une offensive convergente de la part de certains médias,
08:15 bien placé à gauche.
08:16 – Je vous parlais même d'une offensive contre son physique,
08:17 on lui reproche sa moumoute, etc.
08:20 – Donc on ne lui laisse plus rien passer.
08:24 – Si vous avez des images, vous verrez que sur la couverture d'Actuel,
08:28 je crois que c'était en octobre 91, il y a même la moumoute de Wester,
08:32 on a la terre comme ça, les petites moustaches d'Hitler,
08:36 et une moumoute façon Hitler, mais ça fait un peu Wester, c'est très vicieux.
08:43 – Donc diabolisation d'Antoine Wester, est-ce qu'il mérite cela ou pas ?
08:46 C'est-à-dire, est-ce qu'on apprend des choses qui étaient réelles ou c'est totalement faux ?
08:50 – Wester n'a jamais prêté le flanc sur ce thème-là.
08:58 Je dirais que c'est l'affaire Brière qui a un peu déclenché l'opération.
09:01 Brière n'était pas quelqu'un d'origine d'extrême droite,
09:05 au contraire, il a été communiste, c'était plutôt un ultra-gauche lui.
09:10 Mais c'était un ultra-gauche qui prenait fait écho pour les Palestiniens
09:14 et qui a dénoncé l'attitude d'Israël dans l'affaire du conflit irakien.
09:20 Et ça lui a été tellement reproché qu'il a servi de bouc émissaire
09:26 dans cette grande offensive contre les Verts.
09:28 – Tirs croisés, donc diabolisation de Wester, c'est tout ?
09:32 – Non, ça c'est un des aspects.
09:34 Le deuxième aspect, c'est la division externe.
09:38 Il fallait casser cette dynamique écologiste, diviser pour régner, n'est-ce pas ?
09:44 Donc il a fallu créer un mouvement concurrent, en l'occurrence Génération Écologie.
09:52 Or, il se trouve que le ministre de l'Écologie à cette époque-là,
09:55 c'était Brice Lalonde.
09:56 Brice Lalonde a créé son mouvement Génération Écologie.
10:00 Donc à partir de là, cette dynamique a été cassée en deux.
10:06 Les élections régionales suivantes ont été effectivement un succès
10:13 pour les écologistes, mais un succès qu'il fallait diviser par deux.
10:16 Puisque là, les Verts, au lieu de faire 10,5, c'est en 89 qu'ils ont fait 10,5,
10:20 j'ai dû dire 92, j'ai pas réussi.
10:23 En 92, ils ne font plus que 7,3.
10:30 – Parce que Génération Écologie…
10:31 – Génération Écologie a fait exactement le même score en moyenne nationale.
10:35 Bon, ben ça casse une dynamique, quoi.
10:37 Et puis, c'était des frères ennemis, ils s'envoyaient des pics mutuellement.
10:41 Donc ça discrédite un peu déjà le mouvement écologiste.
10:45 – Voilà, donc on voit des procédés, diabolisation, division,
10:47 division externe, division interne.
10:49 – Et entrisme, là c'est la division interne,
10:52 un entrisme venu de la gauche, orchestré aussi.
10:58 On avait assez peu de gauchisme chez les Verts,
11:02 et là on va en avoir de plus en plus.
11:04 L'une des étapes importantes, c'est l'adhésion de Pierre Jucquin,
11:09 qui venait du Parti Communiste, contestataire au sein des communistes,
11:14 et il a demandé son adhésion aux Verts.
11:17 Il fallait un vote au Conseil National, ce vote a été très chahuté,
11:22 parce qu'il y avait quand même un certain nombre de gens
11:24 qui se rendaient compte de la manœuvre, de façon un peu irrégulière,
11:30 je dirais, il a fini par être accepté,
11:32 et à partir de là, ça a été un signal d'appel,
11:36 pour une partie de la gauche, et notamment de la gauche radicale,
11:40 et on a eu un phénomène d'adhésion massive venant de la gauche,
11:44 ce qui n'était pas très difficile.
11:46 Je parle de grands remplacements,
11:49 c'est une forme de grand remplacement qu'il y a eu à l'intérieur des Verts,
11:52 les adhérents d'origine se sont petit à petit trouvés marginalisés,
12:00 certains exclus, et les autres, beaucoup sont partis écœurés.
12:04 – Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que Mitterrand, il gagne en 93,
12:08 parce que c'est la chute de la maison Richter, finalement.
12:10 – Oui.
12:12 – C'est la fin de l'écologie indépendante et sincère ?
12:15 – À partir de ce moment-là,
12:18 nous faisons partie de ceux qui ont essayé de reconstruire autre chose,
12:22 nous avons créé la Confédération des écologistes indépendants,
12:27 Wester a fini par lâcher aussi prise, et lui aussi a voulu créer autre chose,
12:33 on l'attendait chez nous, au lieu de ça,
12:35 il a créé les mouvements écologistes indépendants,
12:37 on le regrette un peu, on aurait pu peut-être faire quelque chose
12:41 de plus fort et plus tôt, bon, il a un peu perdu du temps,
12:47 et il faut dire aussi que ça n'intéressait pas les grands médias nationaux,
12:51 on n'entendait plus parler que des Verts.
12:53 – Est-ce qu'à Verts, en 93, nous voilà sur les 30 ans,
12:56 en 93, les Verts, puis ce qu'on appelle aujourd'hui Europe Écologie,
12:59 les Verts, sont seuls, maintenant sur le terrain politique,
13:02 vous parlez de 30 ans d'imposture,
13:04 on pourrait objectivement parler de 30 ans de réussite,
13:07 parce qu'ils ont des maires et pas des moindres,
13:09 ils ont des ministres et leurs thématiques sont devenues centrales
13:11 dans l'espace politique et même plus concrètement dans l'espace public.
13:15 Alors, il faut voir si c'est une réussite sur les idées
13:19 ou une réussite sur les parcours personnels.
13:23 En fait, il est clair que ce sont des réussites, pour certains,
13:26 sur des parcours personnels, d'ailleurs, on peut déplorer
13:30 que les Verts ont beaucoup servi de marche-pieds
13:32 pour s'orienter vers le PS à l'époque encore récente
13:35 où le PS avait une certaine réussite électorale,
13:39 ce qui n'est plus tout à fait le même cas maintenant.
13:43 Quand on vous fait la liste de tous ceux qui ont soit adhéré au PS par la suite,
13:49 soit vraiment travaillé main dans la main avec le PS,
13:53 c'est à peu près pratiquement tous les responsables des Verts,
13:57 ou d'Europe Écologie les Verts.
13:59 – On ne peut pas parler de trahison idéologique.
14:02 – Il y a un glissement, on va parler de glissement,
14:05 c'est les questions environnementales ont été remplacées
14:09 par les questions sociales et sociétales, voilà.
14:13 Mais ce n'est pas la même chose.
14:14 Parmi les questions sociétales, il y en a certaines pour lesquelles
14:19 on peut être en grand désaccord, la promotion de l'immigration notamment,
14:23 la libanisation de la France en marche, c'est un peu à cause des Verts,
14:29 n'est pas que, par contre on peut être d'accord sur certains aspects du féminisme,
14:35 par exemple, à travail égal, salaire égal,
14:40 mais là aussi il y a des dérives féministes.
14:44 Bon, Mme Rousseau, on voit bien qu'il y a un problème comportemental
14:49 avec Mme Rousseau, mais il y a aussi un problème idéologique.
14:52 Voilà, on a remplacé toute la dynamique et toute l'approche idéologique
14:58 sur l'environnement et ce qui tourne autour par du social et du sociétal.
15:04 – On a évacué les environnementaux.
15:06 – Les environnementalistes, oui tout à fait.
15:09 – Dans le document que vous publiez, que vous m'avez fait parvenir,
15:12 vous fêtez dignement les 30 ans des Verts,
15:14 donc c'est là, c'est actuellement, au moment où nous enregistrons,
15:17 c'est-à-dire fin novembre, et vous retenez plusieurs grands noms,
15:21 Dominique Voinet, l'inévitable et sulfureux Combandy,
15:25 Combandit et Noël Mamère, des tristes figures pour les Verts.
15:31 – Alors Dominique Voinet a été la démonstration de la réussite individuelle
15:36 pour son parcours politique, elle s'est retrouvée maire,
15:40 sénateur, maire de Montreuil, très bien, ministre, bon.
15:44 – Non, en Seine-Saint-Denis.
15:46 – En Seine-Saint-Denis, par contre, en tant que ministre de l'environnement,
15:50 c'est une véritable catastrophe.
15:52 Si les gens se souviennent du naufrage de l'Erica,
15:56 malheureusement pour elle, c'est arrivé, elle était en vacances à La Réunion.
16:00 Elle n'a pas abrégé ses vacances,
16:02 elle est revenue 4 ou 5 jours plus tard et elle a dit,
16:07 le naufrage de l'Erica, bon apparemment ce n'est pas une catastrophe écologique.
16:12 On se souvient des désastres que ça a pu causer sur les côtes bretonnes,
16:16 vendéennes, voilà, l'Atlantique.
16:20 Ça c'est un exemple, mais il y a beaucoup de dossiers
16:23 qu'elle aurait dû faire avancer, qu'elle n'a pas fait avancer.
16:26 Elle a été inexistante, mais elle a bien servi sa propre cause.
16:31 – Même reproche pour Noël Mamère ?
16:34 Je ne vais pas dire Cohn-Bendit parce que je pense que l'affaire est entendue,
16:37 mais pour Noël Mamère ?
16:39 – Noël Mamère, déjà il a un parcours un peu compliqué
16:43 et puis il était maire de Bègle aussi à cette époque-là.
16:46 On a vu, alors l'avantage qu'on a avec lui,
16:48 c'est qu'on a vu, étant maire de Bègle et chez les Verts en même temps,
16:54 on a vu quelles étaient ses priorités.
16:56 Déjà il a marié deux hommes,
17:00 sans me souvenir que c'étaient deux hommes,
17:02 en toute illégalité à l'époque,
17:04 sans avoir aucune réprimande de la part des autorités préfectorales.
17:09 Dans un pays qui marche normalement,
17:11 on devrait avoir l'annulation de son mandat
17:16 et l'annulation du mariage aussi.
17:20 Bon, à priori, ça n'a pas posé problème.
17:23 – Avant les lois, bien évidemment, permettant ce mariage.
17:25 – Et puis par la suite, bon, s'est développée dans sa ville
17:28 une insécurité assez phénoménale pour une ville de 26 000 habitants.
17:33 Il avait dit notamment, si j'ai bonne mémoire,
17:38 "le sécuritaire c'est débile, le sécuritaire c'est débile".
17:43 Maintenant la ville de Bègle fait partie des villes
17:46 bien touchées par les problèmes de sécurité.
17:49 – Vous dites que Europe Écologie Les Verts
17:51 a amplifié le mouvement de dégradation de la qualité des orateurs écologistes,
17:56 aux penseurs, aujourd'hui écologochistes,
17:59 vous parlez d'incompétence et d'opportunisme.
18:04 – Si on prend, ne serait-ce que dans ces dix dernières années,
18:08 des personnalités comme Placé,
18:16 Mme Pompili, M. de Rugy,
18:21 ce sont des gens qui étaient vraiment en haut de la pyramide chez les Verts.
18:28 L'un était responsable de groupe au Parlement français,
18:32 l'autre a été secrétaire d'État, l'autre ministre,
18:35 enfin bon, ce sont des gens qui ont rejoint Macron.
18:40 Ils sont partis en même temps des Verts,
18:44 parce qu'ils ont senti qu'il y avait une opportunité,
18:47 soit avec François Hollande, qui ne s'est pas représenté,
18:51 il y a eu la perche Macron, ils ont sauté sur la perche Macron.
18:54 Si ça, ce n'est pas de l'opportunisme…
18:57 – Est-ce que vous pensez, dans votre fort intérieur,
18:59 que l'écologie est un combat ?
19:01 C'était le vôtre, l'environnement, la défense de l'écologie depuis 30 ans,
19:05 vous aussi, vous continuez à mener ce combat-là,
19:07 ça a permis à toutes ces personnalités politiques,
19:10 soit des rouges de devenir verts, soit des roses de devenir verts,
19:14 parce que ponctuellement, c'était là où on se faisait élire.
19:16 Est-ce que vous avez ce sentiment-là ?
19:18 – Oui. – C'était qu'on arrivait à se faire élire.
19:20 – Je pense que c'était une grande…
19:23 Déjà, dès l'arrivée massive des gens de gauche,
19:27 c'était une façon de recycler, je pense à Jucquin notamment,
19:31 c'était une façon de recycler son propre combat dans un autre combat.
19:38 Il y a un effet coucou, si vous voulez,
19:39 c'est le coucou qui vire les petits oiseaux du dit pour imposer sa famille à lui.
19:45 Donc nous avons des usurpateurs,
19:49 ils ont changé complètement les priorités du mouvement
19:54 et l'écologie, la vraie, elle a été oubliée,
19:56 c'est la grande perdante dans l'affaire, c'est la grande perdante.
19:59 Ce qu'on peut déplorer, c'est que dans les 30 ans qui ont suivi,
20:04 tout le monde a continué à les appeler écologistes,
20:08 c'est-à-dire qu'au lieu de dénoncer l'imposture,
20:11 et je pense à la droite en l'occurrence, la droite au sens large,
20:14 d'avoir continué à appeler ces gens-là des écologistes,
20:17 ça les a confortés dans leur situation.
20:19 Et effectivement, c'est devenu un marche-pied
20:24 vers le parti socialiste, en gros, pour faire simple.
20:27 – Il y a quand même un fait d'actualité qui vient remettre un peu en cause
20:30 votre développement, c'est le décès de la députée européenne
20:33 Michèle Rivasi, il y a quelques jours,
20:35 une députée verte, saluée par la droite d'ailleurs,
20:38 pour son travail de lanceur d'alerte et pour son ouverture d'esprit,
20:42 elle était d'ailleurs venue plusieurs fois à TV Liberté
20:45 en qualité de députée européenne des Verts pour défendre ses dossiers.
20:50 Voilà la trace de personnalités indépendantes et sincères.
20:55 – Je suis tout à fait d'accord,
20:57 vous savez que tout n'est jamais tout blanc ou tout noir,
21:01 il y a des exceptions, elle faisait figure d'exception,
21:05 j'en ai une autre en tête, par exemple Marie-Christine Blandin
21:08 qui a fait du bon travail difficile en son temps
21:14 et qui est partie des Verts un peu écœurés des tiraillements internes,
21:21 d'une part, qui a démissionné de son poste de sénateur
21:24 tout simplement parce que le groupe n'avait plus de temps de parole,
21:27 je tire mon chapeau à Marie-Christine Blandin,
21:30 et puis l'autre figure effectivement, Michèle Rivasi,
21:33 qui, elle, je parlais tout à l'heure d'évolution,
21:36 toujours les Verts puis le PS, là c'est l'inverse.
21:40 Voilà une personne qui a commencé déjà au niveau associatif,
21:45 Michèle Rivasi est une des créatrices du CRIRAD,
21:50 alors le CRIRAD, je ne sais plus exactement la signification du sigle,
21:55 mais enfin c'était pour informer les populations sur la radioactivité,
22:00 commission de recherche d'informations sur les radiations,
22:05 tout ça à l'époque du nuage de Tchernobyl dont on a parlé tout à l'heure.
22:10 Elle a su dénoncer le fait que le nuage de Tchernobyl ne s'est pas raté à la frontière,
22:16 c'est surtout elle qui avait alerté là-dessus.
22:20 Elle a aussi mené un combat contre l'excès des ondes électromagnétiques
22:28 sur les lignes à haute tension, à proximité, même les éoliennes d'ailleurs,
22:31 les téléphones portables.
22:33 Dernièrement, son combat prioritaire, c'était sur l'affaire des collusions suspectées
22:41 entre la Commission européenne et Pfizer,
22:46 et sur les achats massifs de "vaccins" de Pfizer.
22:51 – Voilà, un combat courageux et dangereux.
22:53 – Oui, tout à fait, je suis malheureux qu'elle soit décédée
22:57 parce qu'elle, c'était une vraie.
22:59 – Par contre, vous avez, on a encore une seconde quand même,
23:02 vous avez dans votre, comment dire, regard que vous portez,
23:07 quelqu'un que vous traitez de fou, c'est Yves Cochet.
23:10 – Oui.
23:10 – Vous savez ce que ça veut dire ?
23:11 – Ben oui.
23:12 – On ne peut pas dire ça.
23:12 – Je pense qu'il a pété un boulon.
23:16 Yves Cochet était quelqu'un d'assez rationnel,
23:20 enfin au moment où je l'ai côtoyé, il y a donc 35 ans,
23:26 c'était quelqu'un de raisonnable.
23:28 Bon là maintenant, il en est, en gros, alors évidemment,
23:32 il a fait un livre là-dessus, alors je vais ramasser un peu son approche,
23:35 mais en gros, les Occidentaux, les Blancs, le monde blanc,
23:41 sont des gens qui ont pollué beaucoup
23:46 et qui devraient laisser la place, notamment ne plus faire d'enfants,
23:52 et plutôt prendre les enfants issus de l'Afrique ou du nord de l'Afrique,
23:59 de les prendre en charge, de prendre en charge les enfants du monde futur.
24:04 Voilà, sa problématique c'est ça,
24:06 les Blancs doivent arrêter de faire des enfants et s'occuper des autres.
24:09 – On le voit bien d'ailleurs que ce n'est pas le seul à penser ce genre de choses.
24:12 Qui incarne aujourd'hui le mieux la véritable écologie ?
24:15 Qui inclut aussi seulement l'écologie humaine ?
24:17 Qui l'incarne le mieux ?
24:18 Vous avez dans le spectre aujourd'hui politique,
24:20 on le voit bien, le Rassemblement National,
24:22 le Reconquête, les Républicains, le parti macroniste,
24:27 le parti socialiste et les filles et quelques autres.
24:33 Qui incarne le mieux ?
24:34 J'ai du mal à vous répondre.
24:35 – J'ai parlé des partis à l'Assemblée Nationale,
24:36 bien évidemment, il y a beaucoup d'autres partis par ailleurs.
24:38 – J'ai beaucoup de mal à vous répondre.
24:41 Voilà un concept à l'origine, l'écologie,
24:45 enfin tout ce qui est environnemental,
24:47 c'est quand même issu des milieux conservateurs,
24:51 c'est une notion plutôt de droite, même si elle est plus complexe que ça.
24:56 Or, depuis que cette arnaque des verts est claire,
25:06 la droite aurait dû, enfin les droites auraient dû se poser la question,
25:10 bon, voilà des gens qui sont en train de discréditer les combats environnementaux,
25:15 bonobens, on pourrait peut-être se les réapproprier.
25:18 Rien de tout ça, à gauche, ils sont alliés aux Verts,
25:25 enfin on a vu quand même des Verts qui siégeaient avec les communistes
25:28 sur la question nucléaire, c'est assez incompréhensible quand même.
25:31 Mais ça démontre bien qu'il y a avant tout des intérêts politicards qui sont en jeu.
25:41 Donc la gauche n'a pas besoin de développer plus que ça de l'écologie,
25:43 ils ont leur faire valoir, et à droite, il n'y a pas grand-chose.
25:48 Donc aujourd'hui, qui est vraiment porté standard de l'écologie ?
25:52 Madame Rousseau ? Non, non. Elle ne défend pas la cause.
25:57 – Dites-moi, est-ce que ce n'est pas finalement une grande arnaque tout court ?
26:00 Non pas la thématique, mais la façon dont les gens l'emploient.
26:03 Regardez la COP 28 à Dubaï, la COP 28 au pays qui ne vit que du pétrole,
26:08 au pays qui a construit des tours sur la mer.
26:11 Ce n'est pas une arnaque tout ça ?
26:14 Je ne sais pas si vous êtes écologiste, tout ça, comment vous vivez ça ?
26:17 – Je vis assez mal le fait qu'ils veulent faire les Jeux Olympiques d'hiver
26:21 en Arabie Saoudite, c'est juste à côté de Dubaï, je crois.
26:24 S'il y a bien quelque chose qui va générer du CO2,
26:28 c'est bien les Jeux Olympiques d'hiver en Arabie Saoudite.
26:30 – On l'a bien fait au Qatar.
26:31 – Voilà, par contre, on ira faire suer les gens,
26:34 effectivement pour remiser leur véhicule diesel au rencard,
26:39 acheter une voiture électrique.
26:41 Alors, belle arnaque aussi la voiture électrique,
26:43 parce que là, l'éco-bilan des voitures électriques, ça va être une catastrophe,
26:47 et puis on détruit encore une fois les paysages
26:50 pour pouvoir extraire les minerais indispensables à la construction des batteries.
26:55 Donc ça, c'est de l'arnaque tout ça.
26:58 Qu'il y ait une volonté entre pays de s'organiser pour limiter les pollutions,
27:02 limiter le CO2, je trouve ça normal.
27:08 Par contre, là, effectivement, je pense que de la façon dont c'est fait,
27:13 c'est une grande du prix, et je pense qu'il y a du fric à gagner quelque part.
27:16 – J'ai dit le Qatar, les Jeux Olympiques d'été,
27:19 vous avez rectifié de vous-même, c'était la Coupe du monde de football.
27:23 Merci à la personne qui me l'a indiqué dans l'oreillette.
27:25 Merci à vous Éric Pinel.
27:27 En gros, 30 ans d'imposture pour les verts
27:31 et 30 ans de calvaire pour les environmentalistes,
27:33 ça vous va comme conclusion ?
27:36 – Oui, je pense qu'ils ont beaucoup rejoint le rang des abstentionnistes.
27:47 Et puis, moi, j'appartiens à un camp qui est la droite nationale.
27:52 C'est un appel que je lance à la droite nationale,
27:55 de prendre ce sujet à bras-le-corps.
27:57 Aujourd'hui, je pense que ça n'est pas le cas.
28:00 Chacun a son petit programme environnemental,
28:02 je pense qu'on peut faire mieux.
28:04 – Message envoyé.
28:06 Merci beaucoup Éric Pinel.
28:07 – Merci, merci Al.
28:08 [Générique]

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