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- La culture dans tous ses états avec l'écrivain Douglas Kennedy.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-06-16##

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News
Transcription
00:00:00 Et ça change notamment aux Etats-Unis.
00:00:04 Ça change en Europe de l'Est, on voit ce qui se passe, Russie, Ukraine, mais on va parler des Etats-Unis
00:00:09 parce qu'en ce moment la tension monte, la fièvre monte à L. Washington, comme on dit.
00:00:16 Et on en parle avec quelqu'un qui connaît la musique, cette musique-là et d'autres, avec Charles Gave
00:00:21 qui est financier, économiste et président de l'Institut des Libertés.
00:00:25 Alors on a vu ce qui se passe Charles Gave en ce moment, effectivement, avec trois ou quatre choses.
00:00:31 Là, très récemment, effectivement, Trump convoqué devant la justice,
00:00:35 pratiquement mis en prison, mais non, le juge le relâche, pour une histoire absolument assez abracadabrantesque.
00:00:44 On voit ce qui se passe au niveau des tractations de la famille Biden,
00:00:50 avec que ce soit la Chine, que ce soit l'Ukraine, les biolabs, on en a parlé avec vous plusieurs fois,
00:00:57 le fameux laptop, l'ordinateur de Hunter Biden, etc.
00:01:02 Et puis on assiste quand même à quelque chose, justement, vous le dites Charles Gave, d'inédit
00:01:08 dans la constitution américaine, dans la pratique politique américaine.
00:01:11 Et Dieu sait, ce ne sont pas des anges et des bisounours, mais il se passe quelque chose d'inédit.
00:01:17 Alors je vais essayer de remonter un petit peu en arrière, parce que d'abord, en 20 minutes, on ne peut aller qu'à l'essentiel,
00:01:23 on ne peut pas se perdre dans les détails.
00:01:25 Donc prenez quelqu'un comme moi, qui essaye de comprendre ce qui se passe dans le monde,
00:01:31 et la première des conditions, comme pour un journaliste, j'imagine, il faut avoir des sources sûres.
00:01:37 - Des ouvriers.
00:01:38 - Des gens qui, quand les problèmes sont troncs, très très compliqués, vous inspirent confiance dans le raisonnement.
00:01:45 Et quand ils parlent, vous comprenez ce qu'ils disent, vous voyez ce que je veux dire ?
00:01:49 - Tout à fait.
00:01:50 - Ils n'utilisent pas l'argument d'autorité, ils ne disent pas "faites-moi confiance parce que je sais mieux que vous".
00:01:54 Non, ils vous expliquent.
00:01:56 Et alors, pour comprendre la situation juridique aux Etats-Unis, moi depuis des années, je suis un homme qui s'appelle Alan Dershowitz.
00:02:02 - Un grand avocat.
00:02:04 - Il était professeur de droit constitutionnel, titulé à la chaire "professeur émérite" à Harvard.
00:02:12 Donc, vous voyez, c'est à la Harvard Law School, donc on ne peut pas faire mieux aux Etats-Unis.
00:02:16 Et il avait une caractéristique, c'était un homme de gauche, tout à fait, il a été dans tous les dossiers contre Nixon,
00:02:23 donc c'est un homme qui doit avoir mon âge.
00:02:27 Et c'est ce que j'appelle un libertarien, c'est-à-dire qu'il pense très profondément que la constitution américaine a été faite pour protéger les individus
00:02:36 contre le molloque et l'Etat, vous voyez.
00:02:38 - Ah, vous voyez, donc pour lui, le but essentiel de la constitution américaine, c'est de protéger la liberté individuelle contre l'attente...
00:02:44 - Liberté d'expression, liberté de tout, voilà.
00:02:46 - Alors, justement, qu'est-ce qu'il dit ?
00:02:48 - Alors, ce qu'il dit, ce brave Alan Dershowitz, il dit quelque chose de très profond.
00:02:52 Il dit qu'il est en train de se passer quelque chose, c'est le troisième point auquel vous faisiez allusion,
00:02:58 qui n'est jamais arrivé dans l'histoire des Etats-Unis, c'est-à-dire qu'un homme au pouvoir
00:03:03 essaye d'acter le système juridique américain pour empêcher son concurrent de se présenter,
00:03:10 en montant des dossiers bidons.
00:03:13 - En l'occurrence, Biden au pouvoir, en voulant empêcher absolument son rival Trump de se présenter.
00:03:22 - Et alors, ça s'est passé dès le début de la présidence Trump.
00:03:27 - Dès 2016.
00:03:29 - Puisque, à ce moment-là, on a vu le FBI, qui avait déjà commencé avant d'ailleurs,
00:03:35 acter immédiatement une enquête sur le président des Etats-Unis, qui est le chef du FBI,
00:03:43 en essayant de prouver qu'il était un agent, qu'il était vendu aux Russes.
00:03:47 Vous savez, c'était la fameuse...
00:03:49 - La collusion.
00:03:50 - La collusion, la collusion avec la Russie.
00:03:52 Et ça a duré deux ans et demi.
00:03:54 Le rapport qu'a fait Durham, le spécial juridique qui avait été nommé pour faire ça,
00:04:02 montre que dès le début, le FBI savait qu'il n'y avait rien dans le dossier.
00:04:08 Mais il n'y avait rien. Et c'est ce qu'il dit, et il montre.
00:04:11 - Et le FBI, il savait depuis le début.
00:04:13 - Depuis le début. Ils ont continué, ils ont monté ça, et deux ans, ils ont embêté Trump avec ça.
00:04:19 Pendant deux ans et demi. Ce qui l'a empêché de gouverner, en quelque sorte.
00:04:23 Et puis ensuite, il a été empêché une fois sur ce truc-là, qui n'avait aucune raison d'être,
00:04:28 ensuite une deuxième fois sur un autre truc qui n'avait pas de raison d'être,
00:04:31 soi-disant des liaisons avec un quiproquo avec l'Ukraine.
00:04:35 Donc il dit, il y a eu une activation du ministère de la Justice,
00:04:42 - Une instrumentalisation.
00:04:44 - Une instrumentalisation du ministère de la Justice,
00:04:46 pour d'abord empêcher Trump de gouverner,
00:04:49 ensuite, ceux qui avaient monté ces dossiers bidons, c'étaient les Clintons,
00:04:53 sans doute avec l'aval d'Obama, mais enfin...
00:04:57 Et là, il n'y a eu aucune poursuite.
00:04:59 Et au contraire, quand Mme Clinton a été prise en sauffeuse en ayant détruit 30 000 euros, etc.,
00:05:04 le patron du FBI a décidé de lui-même, de ne pas poursuivre.
00:05:13 Que ce n'était pas si grave que ça.
00:05:14 Alors que sans ça, on en va déjà en prison sans aucun problème.
00:05:17 Vous avez un département de la Justice qui, depuis 6 ans, n'a qu'une idée,
00:05:23 c'est d'éliminer Trump.
00:05:25 Bon, ça c'est le premier point que fait Dershowitz.
00:05:28 Et la dernière, c'est de dire qu'il doit être mis en prison parce qu'il a gardé des documents officiels.
00:05:35 - Oui, c'est ça qu'ils disent. Il a conservé des documents officiels.
00:05:39 - Or, il y a quelque chose qui s'appelle le "President's Act".
00:05:45 - C'est dans ses privilèges.
00:05:47 - C'est dans ses privilèges. Et ensuite, c'est du domaine civil.
00:05:50 Ça ne peut pas amener à des pertes de prison.
00:05:52 - Pas de pénal, oui.
00:05:55 - Pas de pénal. Mais alors, ce qu'ils disent, c'est que du coup, ils ont été chercher une loi qui date de 1917,
00:06:00 faite en temps de guerre par Wilson, qui était un très mauvais président, d'ailleurs,
00:06:03 pour permettre de mettre en taule des citoyens qui n'avaient rien fait sur de simples suspicions.
00:06:08 - En fait, Charles Gave, ce que vous dites, c'est empêché absolument par tous les moyens de Trump de se présenter.
00:06:14 - Le but, c'est le seul. Ils ont tous une peur bleue de Trump, parce qu'évidemment,
00:06:18 on en a souvent parlé ici de l'État profond aussi,
00:06:20 il s'est fait avoir pendant les quatre premières années, il n'avait rien pu faire,
00:06:23 enfin, il y en a eu assez peu, parce qu'il a été bloqué partout.
00:06:26 Mais il est évident que s'il est élu une deuxième fois, son mandat, ce sera de nettoyer les écuries d'Ogéas.
00:06:32 - Donc, effectivement, l'empêcher à tout prix.
00:06:35 - L'empêcher à tout prix.
00:06:36 - Mais quand vous dites que c'est inédit, en quoi...
00:06:39 - Non, il y a eu des manœuvres comme ça, dans le passé,
00:06:42 c'est la première fois dans l'histoire qu'un président des États-Unis
00:06:46 instrumentalise le ministère de la Justice pour essayer de couler le candidat adverse.
00:06:53 - D'accord.
00:06:54 - Et, il y a d'autres problèmes, c'est qu'il n'y a jamais eu dans l'histoire des États-Unis,
00:06:58 des présidents des États-Unis, même s'ils avaient fait des malversations ou des trucs,
00:07:01 qui ont été inculpés une fois qu'ils étaient sortis du pouvoir.
00:07:05 On peut les impeach pendant qu'ils ont le pouvoir,
00:07:08 mais une fois qu'ils sont sortis, ils deviennent intouchables,
00:07:10 parce que ce dont on a très peur à ce moment-là,
00:07:12 c'est qu'on se retrouve comme des régimes en Amérique latine,
00:07:14 où vous avez le président rentrant qui met en prison le président sortant.
00:07:19 - D'accord, oui.
00:07:20 - Ça fait partie des traditions, quoi.
00:07:22 - Parfait, latino-américain, ça ou autre, oui.
00:07:24 - Donc, ouvrir la possibilité à un président américain
00:07:31 de mettre en prison le gars qui était le chef du parti opposé,
00:07:36 une fois qu'il a quitté le pouvoir,
00:07:39 c'est ouvrir une boîte de Pandore,
00:07:41 que tous les juristes vous disent, il ne faut pas ouvrir,
00:07:45 parce qu'à ce moment-là, si vous mettez un président républicain en prison...
00:07:49 - Le prochain fera la même chose.
00:07:51 - Le prochain l'étra... évidemment, évidemment.
00:07:54 Donc, on était en train de rentrer dans une situation juridique
00:07:57 où parallèlement, pendant qu'ils cherchaient des crimes sur Trump,
00:08:01 personne ne cherche à faire des enquêtes sur les crimes de la famille Biden,
00:08:07 qui sont de plus en plus évidents.
00:08:09 Donc, vous avez une espèce de monde où le président actuel,
00:08:15 on commence à voir toutes les preuves qu'il était corrompu jusqu'à l'os,
00:08:18 ce que tout le monde savait à Washington depuis 40 ans,
00:08:20 c'est pas nouveau, ça, c'est pas une découverte.
00:08:23 - Est-ce qu'on sait à peu près quoi ? Il y a l'Ukraine, il y a la Chine...
00:08:26 - Il y a l'Ukraine, il y a la Chine, il y a la Roumanie...
00:08:29 - Il y a la Pologne aussi, enfin, il y a des tas d'endroits...
00:08:33 - Il y aurait quoi ? Toucher...
00:08:35 - Par exemple, là, en Ukraine, il y avait Burisma,
00:08:42 qui était une grande société pétrolière,
00:08:44 et il y avait le ministre de la Justice, le procureur général,
00:08:47 qui faisait des enquêtes sur Burisma,
00:08:49 qui était le cœur de la corruption ukrainienne,
00:08:52 qui était le pays le plus corrompu au monde.
00:08:55 Et donc, le président de Burisma a demandé à Biden de l'en débarrasser.
00:09:02 Et Biden, c'est celui qui, dans la présidence Obama,
00:09:04 était en charge de l'Ukraine.
00:09:06 C'était lui, c'était sa responsabilité,
00:09:08 qui lui avait été donnée par Obama.
00:09:10 Et à ce moment-là, ce qu'a fait Biden,
00:09:13 c'est qu'il a fait virer le procureur,
00:09:17 comme quoi, après ça, il a reçu le million de dollars dont il avait besoin,
00:09:22 et ensuite, il a fait nommer son fils au bord de Burisma.
00:09:26 Et il a touché 10 millions de dollars.
00:09:28 - Tout à fait. Je rappelle, je rappelle qu'ici,
00:09:31 sur Radio, dans l'émission, avec vous, Charles Gave,
00:09:34 il y a trois ans de cela, nous avons diffusé, effectivement,
00:09:37 l'extraordinaire conversation, on le refera peut-être un jour encore,
00:09:42 mais de Biden avec Petro Poroschenko.
00:09:45 - Petro Poroschenko, en disant "Où vous le virez ?
00:09:48 Vous n'avez pas votre milliard de dollars qui arrive des États-Unis."
00:09:52 - Biden, alors vice-président d'Obama.
00:09:54 - Et responsable de l'Ukraine.
00:09:56 Donc, vous avez une situation juridique qui est complètement inédite.
00:10:00 Un président républicain sur lequel le ministre de la Justice s'acharne,
00:10:05 et pour l'instant, Dieu sait, je crois qu'il a eu une quarantaine de procès,
00:10:08 pour l'instant, on n'a rien trouvé, quoi.
00:10:10 Et de l'autre côté, une administration Biden qui est corrompue jusqu'à l'os,
00:10:14 avec la famille Biden qui est corrompue jusqu'à l'os,
00:10:17 sur lequel n'a lieu aucune enquête.
00:10:20 Et avec le désir de mettre en prison, troisième élément,
00:10:24 le président, le candidat principal contre Biden.
00:10:28 - C'est ça. Et alors, c'est la situation aujourd'hui,
00:10:31 mais, mais Charles Gave, les choses commencent à bouger quand même.
00:10:35 - On a souvent parlé de Tucker Carlson ici.
00:10:38 - Oui.
00:10:39 - Tucker Carlson qui est parti chez Musk.
00:10:41 - Le journaliste américain vedette de Fox News qui est maintenant sur Twitter.
00:10:44 - Qui est maintenant sur Twitter, où à la place de faire 20 millions de vues,
00:10:47 il fait 100 millions de vues, ce qui est inouï.
00:10:49 100 millions de vues, c'est quasiment un américain sur trois,
00:10:52 quand c'est le qui écoute.
00:10:53 Et Biden a fait un numéro aujourd'hui que j'ai trouvé tout à fait remarquable,
00:10:56 dans lequel il expliquait qu'il y avait une tentation totalitaire
00:10:59 chez les démocrates, et en particulier chez Biden,
00:11:02 qui voulait instaurer un régime de parti unique.
00:11:05 - C'est ce que dit Carlson, lui, dans son dernier éditorial.
00:11:08 - C'est tout à fait étonnant, il faut l'écouter, d'ailleurs, c'est très bien.
00:11:12 - C'est très bien, moi si j'étais Trump, je prendrais Carlson comme vice-président.
00:11:18 - Il y va à la métraillette, lui à la...
00:11:22 - Il y va à la tronçonneuse.
00:11:23 - Il y va à la tronçonneuse, oui.
00:11:25 - Vous commencez à voir, parce que ce qui m'a beaucoup surpris dans tout ça,
00:11:28 c'est, prenez par exemple, au moment de l'affaire Nixon.
00:11:31 Nixon enregistrait tous les gens avec qui il avait des conversations.
00:11:34 - Exact.
00:11:35 - Et ils ont demandé, pendant le Watergate, les accusateurs, à avoir ces tapes.
00:11:40 Nixon a refusé, puis il a été obligé de les donner.
00:11:45 Et tous les journalistes gueulaient pour avoir les tapes.
00:11:47 Les tapes de Nixon, c'est un truc...
00:11:49 Aujourd'hui, il y a 17 tapes qui ont été fournies par un lanceur d'alerte.
00:11:57 - 17 enregistrements sur Biden ?
00:12:00 - Avec Biden, parlant au patron de Burisma, etc., et négociant tous ces trucs-là.
00:12:07 Et bien, il n'y a pas un journaliste qui demande à ce que ces tapes soient publiées.
00:12:11 La Chambre des représentants le demande, elle dit "on veut voir les tapes".
00:12:16 Mais autrefois, je me souviens des années Nixon,
00:12:18 quand ils refusaient de donner les tapes, tous les types poussaient des cris à la tyrannie.
00:12:21 Et maintenant, d'un seul coup, ils se taisent.
00:12:23 Donc, moi, l'une des grandes questions, c'est pourquoi d'abord ça se passe ?
00:12:26 Il y a eu une tentative de coup d'État aux États-Unis, qui est évidente,
00:12:29 qui est par la partie extrême du Parti démocrate,
00:12:32 qui veut transformer les États-Unis en un parti unique.
00:12:34 Bon, ça, on le voit bien.
00:12:36 De l'autre côté, où sont les journalistes ?
00:12:39 Les journalistes qui étaient là, tous en train de hurler à la mort au moment de Watergate.
00:12:43 Vous vous en souvenez ? Vous avez bon âge ?
00:12:45 - Et qui hurlaient à la mort quand Trump était là en disant "ce salaud..."
00:12:48 - Ce salaud, et qui ont dit à la population que l'histoire russe était vraie,
00:12:51 alors que tous savaient que ce n'était pas vrai.
00:12:54 Donc, vous avez aujourd'hui, ceux qui doivent faire leurs plus gros examens de conscience,
00:12:58 c'est les journalistes.
00:13:00 Pourquoi continuent-ils à protéger des gens qui sont...
00:13:05 La famille Biden, si vous voulez,
00:13:07 on a trouvé des sociétés...
00:13:13 - Oui, sans parler des laboratoires biologiques, les Biolabs...
00:13:18 - Sans parler du trafic d'enfants en Ukraine qui était fait...
00:13:22 Donc, vous avez toute une série de choses qui sont là, mais...
00:13:25 - Mais comment ?
00:13:26 Est-ce que c'est parce que l'action n'aura changé aux Etats-Unis ?
00:13:30 Est-ce que les journaux...
00:13:31 Enfin, les grands journaux, rappelez-vous, le Washington Post,
00:13:34 enfin, Woodward et Bernstein, Watergate, ça a fait un film, ça a fait des romans,
00:13:39 c'est devenu culte !
00:13:40 - C'est devenu culte ?
00:13:41 - Et que devenu le Washington Post ? Qui est devenu le New York Times ?
00:13:44 - Le Washington, il est détenu par Amazon, enfin le patron d'Amazon, d'un peu.
00:13:48 Le New York Times, c'est à peu près de la qualité du monde d'aujourd'hui,
00:13:53 c'est-à-dire que c'est pas bien élevé.
00:13:55 Et donc, moi, ce qui m'inquiète, c'est ce fameux quatrième pouvoir,
00:14:01 eh ben, il n'existe plus. Il n'existe plus en France, à part Sud Radio.
00:14:06 - On est quelques-uns, mais...
00:14:08 - Vous êtes quelques-uns, mais vous vous mettez pas dans une cabine téléphonique, vous êtes combien ?
00:14:14 - Non, non, on est à des millions d'auditeurs, et comme vous le savez,
00:14:18 800 000 abonnés à YouTube aujourd'hui, puisque pratiquement toutes les radios,
00:14:22 donc effectivement, les gens, voilà, sont sensibles à...
00:14:24 - Et moi, je vais vous dire un truc, mais c'est tout à fait personnel,
00:14:27 vous savez que sur YouTube, je fais des émissions, etc.
00:14:30 Je suis arrêté dans la rue tout le temps, j'ai été à Monaco pour mes affaires,
00:14:34 et là, j'ai été arrêté, mais après, littéralement tous les maîtres.
00:14:37 Et je crois très profondément à quelque chose, c'est que les gens ont besoin qu'on leur parle.
00:14:43 - Absolument.
00:14:44 - Et qu'on leur parle libre et vrai.
00:14:46 - Qu'on leur parle libre et vrai, ils s'en foutent qu'on se trompe,
00:14:49 mais qu'on dise ce qu'on pense.
00:14:50 Moi, ce qui me paraît évident aujourd'hui, c'est qu'aujourd'hui,
00:14:53 les radios, les politiciens, ils vous donnent des éléments de langage,
00:14:56 qui sont faits par des spécialistes en communication.
00:14:58 Comment parler 20 minutes pour ne rien dire ?
00:15:01 C'est absolument effrayant.
00:15:02 Et les gens, autrefois, il y avait les professeurs qui leur parlaient à l'école,
00:15:06 puis à l'université, il y avait des gens qu'on respectait, des Raymond Aron,
00:15:10 et puis ensuite, si vous voulez, vous aviez les grands chefs d'entreprise qui pouvaient parler,
00:15:15 et puis les politiques parlaient.
00:15:18 De Gaulle parlait beaucoup au peuple, Pompidou parlait beaucoup au peuple,
00:15:21 même Giscard parlait beaucoup au peuple,
00:15:23 il essayait d'expliquer la politique énergétique, je me souviens, avec des beaux graphiques et tout.
00:15:27 Aujourd'hui, on ne parle plus, on vous dit "laissez-nous faire,
00:15:31 on comprend mieux que vous, on va vous enfermer, c'est pour votre bien".
00:15:35 Mais moi, ce qui me sidère, c'est qu'il n'y ait pas une réponse
00:15:38 à cette attente de la population d'une parole vraie.
00:15:42 Personne ne leur parle.
00:15:44 Vous n'avez pas ça l'impression ?
00:15:46 - C'est une impression qui est, hélas, à part, comme vous dites, quelques exceptions,
00:15:51 mais je vais vous dire, c'est pour ça que les gens s'éloignent de la politique,
00:15:54 c'est pour ça que les gens s'éloignent d'un certain nombre, que ce soit de médias ou d'institutions,
00:15:59 c'est pour ça, parce qu'ils ont leur libre-arbitre,
00:16:01 ils comprennent qu'on leur raconte n'importe quoi,
00:16:03 mais je voudrais savoir votre avis, Charles Gave, pour revenir juste un moment à l'Amérique,
00:16:08 et pour clore cela. Est-ce qu'à votre avis, parce qu'on est à un an et demi
00:16:13 des élections présidentielles américaines de 2024,
00:16:17 ça peut aller jusqu'où, ça ?
00:16:20 On reste aux Etats-Unis, on ne va pas parler de Russie, Ukraine, etc.
00:16:24 Est-ce que ça peut aller jusqu'à une cécition, une division ?
00:16:28 Parce que ça commence à devenir extrêmement âpre, tout cela.
00:16:31 - D'abord, ça devient extraordinairement âpre,
00:16:34 mais surtout, pour moi, on a le même problème partout en France,
00:16:41 c'est que quand j'étais gamin, en France on a le même, en Angleterre on a le même,
00:16:45 quand j'étais gamin, les gens qui gouvernaient,
00:16:48 gouvernaient avec une notion qui était celle du bien commun.
00:16:51 Je ne sais pas si vous vous souvenez, on pensait que les gens étaient là
00:16:54 et qu'ils gouvernaient pour le bien commun.
00:16:56 - Qu'il y avait un collectif, un bien collectif.
00:16:58 - Le rôle de celui qui avait le pouvoir, c'était de prendre peut-être des décisions difficiles,
00:17:03 mais qui étaient pour le bien commun.
00:17:05 Or, aujourd'hui, ce à quoi on insiste, c'est qu'il n'y a plus un garde dans les classes
00:17:09 dirigeant aujourd'hui en France ou aux Etats-Unis des partis de la Bienfrance
00:17:13 qui croient une seconde à cette histoire du bien commun.
00:17:16 Ils pensent qu'à s'en mettre plein les fouilles et à gouverner en additionnant des minorités qui sont...
00:17:22 - Qui s'habillent à garder le pouvoir.
00:17:24 - À garder le pouvoir à tout prix.
00:17:26 Donc le but, maintenant, d'un homme politique, ce n'est pas de faire le bien commun,
00:17:29 c'est de rester au pouvoir.
00:17:31 Et c'est donc la fin justifie les moyens.
00:17:33 Et donc, aujourd'hui, je prétends qu'on a des criminels au pouvoir.
00:17:36 - Carrément ?
00:17:37 - Mais partout ! Regardez la famille Biden, elle est évidemment criminelle.
00:17:41 L'ancien chef du FBI, le double maître, il est évidemment criminel, puisqu'il a fait des choses criminelles.
00:17:48 Et vous vous dites, mais on vit dans un monde dangereux.
00:17:52 Comment peut-on, dans une démocratie, voir arriver une classe criminelle au pouvoir
00:17:57 et ne pas réussir à s'en débarrasser ?
00:17:59 - Et surtout, il n'y a pas de contre-pouvoir.
00:18:01 - Non, ils ont détruit les contre-pouvoirs. Ils font tout pour les détruire.
00:18:04 La justice, c'était en principe le contre-pouvoir.
00:18:06 La presse, c'était en principe le contre-pouvoir.
00:18:08 Ben, ils les ont détruits les deux.
00:18:10 - Et alors, juste, ça peut mener à quoi ?
00:18:12 Je vous ai posé la question, que ce soit aux Etats-Unis ou peut-être la France,
00:18:16 à des affrontements, quand même ?
00:18:18 - Ce à quoi ça... Dans les Etats-Unis, ils ont une porte de sortie qui est le retour au fédéralisme.
00:18:23 C'est-à-dire que les Etats, comme le Texas, la Floride, vont dire
00:18:28 "Il y a un certain nombre de lois qui ne s'appliquent pas à nous."
00:18:31 - Ah oui. Prendre leur indépendance, en tout cas juridique.
00:18:34 - Juridique. Ce que la Constitution leur permet.
00:18:36 Il y a beaucoup de pouvoirs qui ont été renvoyés dans les 100 dernières années des Etats vers le centre.
00:18:40 - Intéressant, ça.
00:18:41 - Et ils peuvent dire "Bah écoutez, vous faites ce que vous voulez,
00:18:43 mais bon, New York veut faire n'importe quoi, mais nous, ça nous intéresse pas, on le fait pas."
00:18:48 Et on refuse de le faire. Et faire des référendums locaux ou j'en sais rien.
00:18:52 Donc, en tout cas, c'est un signe patent que les pouvoirs centraux et centralisés
00:18:58 sont malades à en crever dans tous nos pays.
00:19:00 - C'est clair.
00:19:01 - On va suivre en tout cas l'état du patient, on va voir s'il est au soin palliatif ou au-delà de ça.
00:19:06 Merci Charles Garra.
00:19:07 - Je vous en prie.
00:19:08 - Merci pour les exercices.
00:19:09 - Et oui, l'hymne nordiste de la guerre de sécession qui a déchiré les Etats-Unis de 1861 à 1865,
00:19:14 André Bercoff, et bien l'écrivain américain Douglas Kennedy,
00:19:18 lui, dans son nouveau roman, dit qu'une nouvelle guerre de sécession
00:19:23 est plausible dans l'Amérique de 2045, André Bercoff.
00:19:27 Alors effectivement, c'est un roman, bon, à la Douglas Kennedy, mais Douglas Kennedy, on ne le présente plus,
00:19:33 il est célèbre, c'est un grand écrivain et un grand best-seller aussi,
00:19:38 parce que c'est pas toujours le cas.
00:19:40 - Non, c'est spécial, je le comprends très bien, et en même temps je suis sérieux.
00:19:47 Et voilà, ça c'est possible.
00:19:49 - On peut être grand écrivain et vendre des bouquins.
00:19:53 - Tout à fait, mais ça c'est très 19e siècle en fait.
00:19:57 Zola, François Dumont-Passant, Desclèves, beaucoup d'écrivains sérieux ont très bien vendu.
00:20:06 - Absolument.
00:20:07 - Ce n'est pas de pièges immortels.
00:20:10 - Non, c'est vrai. Alors justement, c'est très intéressant, parce que justement,
00:20:14 cette Amérique de 2045, on va en parler avec Céline et avec vous, effectivement.
00:20:20 Qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce que c'est, on va en parler,
00:20:23 parce que c'est vraiment une république.
00:20:27 Il y a d'un côté la Confédération unie, d'ailleurs on est resté unis,
00:20:31 la République unie, mais les États-Unis justement n'ont jamais été aussi États désunis.
00:20:37 Pourquoi ? Eh bien, on va en parler avec Douglas Kennedy, Céline.
00:20:42 Je rappelle qu'il y a des millions de livres vendus,
00:20:45 Douglas Kennedy, 20 ans de carrière d'écrivain,
00:20:48 et je crois qu'il y a beaucoup de choses à dire sur l'Amérique aujourd'hui, en plus.
00:20:52 - Eh oui, nous allons en parler dans un instant, sur Sud Radio, donc avec Douglas Kennedy.
00:20:55 Alors selon vous, chers auditeurs, Douglas Kennedy, prophète de malheur ou écrivain visionnaire,
00:21:00 appelez tout de suite 0 826 300 300,
00:21:03 on vous donne la parole avant 14h sur Sud Radio, alors restez avec nous.
00:21:07 Ce morceau de Gershwin, effectivement, Douglas Kennedy,
00:21:10 représentait le lyrisme américain à l'état pur selon votre père.
00:21:14 - Et la fuite gérale.
00:21:15 - Exactement, la grande balle du jazz.
00:21:17 - La fuite gérale, la plus grande.
00:21:19 - La meilleure, en fait.
00:21:21 - En tout cas, vous citez effectivement ce morceau dans votre 26e roman, Douglas Kennedy.
00:21:26 Bonjour à vous et merci d'être avec nous sur Sud Radio, en direct jusqu'à 14h.
00:21:30 Alors vous publiez "Et c'est ainsi que nous vivrons" chez Bellefond,
00:21:33 un roman dont l'action se déroule donc en 2045 aux Etats-Unis.
00:21:37 Les Etats-Unis n'existent plus, le pays est scindé en deux territoires,
00:21:42 une démocratie sur les côtes Est et Ouest, une confédération théocratique dirigée.
00:21:46 par 12 apôtres autoproclamés dans les Etats du centre.
00:21:49 Alors qui sont ces ponce-pilates ?
00:21:52 C'est ainsi que vous les décrivez dans votre roman.
00:21:55 - Pour moi, en fait, quelque chose.
00:21:58 2045, pourquoi ?
00:22:00 100 ans exactement après la fin de la Deuxième Guerre mondiale.
00:22:04 Et à la fin de la Deuxième Guerre mondiale,
00:22:08 l'Amérique était le symbole de la liberté, de l'espoir.
00:22:12 Je suis né en 55, 10 ans après mon père a survécu dans l'armée américaine,
00:22:19 la bataille d'Okenawa, qui était en fait la bataille la plus violente de la guerre.
00:22:25 J'ai grandi avec une famille en fait juive, mâtonnelle.
00:22:31 J'ai grandi avec des grandes tantes, Amelia et Minnie, ma fille s'appelle Amelia.
00:22:36 Et aussi avec une grande oncle qui ont fui les nazis en fait 38 après la nuit des cristals.
00:22:42 Donc, pour moi, même si à New York, l'idée qu'on est américain,
00:22:48 quelle chance, ça c'était toujours là-bas.
00:22:51 La vérité en fait, le siècle américain est terminé pour moi en 2016,
00:22:58 avec l'élection de Donald Trump.
00:23:01 Et aussi, une autre chose très importante historiquement,
00:23:05 quel était le résultat en fait de le 11 septembre 2001 ?
00:23:10 Ça c'était Trump, ça c'était l'extrême droite partout, ça c'était Brexit.
00:23:16 Et aussi Bolsonaro, Obama, Erdogan, tous les hommes totalitaires.
00:23:22 Et une autre chose, la surveillance, qui est maintenant partout.
00:23:28 Donc j'ai utilisé beaucoup de choses, et j'ai commencé à réfléchir
00:23:32 à un moment où peut-être les deux côtés et quelques états du nord
00:23:38 vont dire au reste du pays "Hasta la vista, baby". Au revoir.
00:23:45 Alors cette confédération, racontez-nous quelles sont effectivement les normes et les règles qui sont appliquées ?
00:23:53 En fait, mon idée était en 33, il y avait un acte violent.
00:23:59 Et ça c'est après une période où en fait l'État républicain a changé de système,
00:24:06 avec une majorité absolue.
00:24:09 Le roman a commencé pour moi, une petite décoration,
00:24:13 pendant un dîner avec un camarade de classe à New York,
00:24:17 un Golden Boy de Wall Street, un ancien Golden Boy maintenant hyper hyper riche,
00:24:22 mais pour un homme avec une valeur de 50 millions de dollars, assez cool aussi.
00:24:26 Et c'est une lecture de moi.
00:24:29 Mais on a discuté le coup d'État raté, le 6 janvier, quand la capitale a été attaquée.
00:24:39 Et aussi c'était la fin de l'avortement fédéral aux États-Unis.
00:24:44 Et il m'a dit quelque chose, j'en ai marre de se vencer les voyous du Sud et du Midwest.
00:24:50 Qui contrôle la finance des États-Unis ? C'est nous, de Ducote.
00:24:56 La Californie a la quatrième économie la plus importante du monde.
00:25:01 Et on est ici à New York, le centre de la finance globale.
00:25:05 Donc, pourquoi on continue avec les néo-chrétiennes et leurs idées misogynes et de Moyen-Âge ?
00:25:16 Il faut commencer un divorce.
00:25:19 Et ça c'est le moment, quand j'ai pensé, voici une idée.
00:25:23 - Ah vous avez eu, oui oui, pop-up.
00:25:25 - Pop-up.
00:25:26 - Pop-up.
00:25:27 Alors, je voudrais justement, Douglas Kennedy, moi je suis assez frappé.
00:25:32 Moi j'aime beaucoup le Douglas Kennedy romancier.
00:25:35 Je vous ai lu, c'est pas le premier livre que je lis,
00:25:38 mais je suis très étonné, on va avoir une discussion de fond, mais ça m'intéresse.
00:25:43 Vous parlez, vous dites, voilà ça a commencé avec Trump et tout ça.
00:25:47 Mais enfin, attendez, on étudie tous l'Amérique.
00:25:51 Mais qu'est-ce que c'est que les Clintons ?
00:25:53 Qu'est-ce que c'est que Biden ?
00:25:55 Qu'est-ce que c'est que ça ?
00:25:56 Mais c'est une clique de corrompus jusqu'à l'os.
00:25:58 Regardez tout ce qui se dit aujourd'hui.
00:26:00 Mais si, Douglas Kennedy, vous parlez de Trump, mais Trump à côté de Biden, je pense, c'est mon avis personnel.
00:26:07 Non mais, c'est important parce que vous dites, c'est très intéressant,
00:26:10 parce qu'au fond, est-ce que ce n'est pas l'analyse des bons bobos milliardaires des États-Unis
00:26:16 en disant, nous en Californie, on est merveilleux, allons voir San Francisco aujourd'hui, j'y étais il y a deux ans.
00:26:22 Alors que j'adore San Francisco, je vais 50 fois aux États-Unis, c'était formidable, regardez ce qu'est devenu San Francisco aujourd'hui.
00:26:29 Regardez ça, nous nous sommes, côte ouest, côte est, we are the best, the brightest, all the others.
00:26:35 Je parle de règles, ce sont des gueux, c'est des ploucs, c'est des paysans, toute cette Amérique centrale,
00:26:41 qu'est-ce qu'on fait, ils ne servent à rien.
00:26:43 Je suis très étonné.
00:26:44 Monsieur, vous êtes comme Monsieur Nixon maintenant.
00:26:49 Pardon ?
00:26:50 Vous citez les mêmes paroles de Richard Nixon de 1968.
00:26:56 Parce qu'en fait, ça c'est la guerre culturelle que vous articulez, et c'est dangereux, parce que ce n'est pas la vérité.
00:27:05 Honnêtement, mais ça c'était la stratégie du Parti républicain, excusez-moi.
00:27:10 Non mais, vous pouvez parler ? Oui, ça c'est la stratégie du Parti républicain.
00:27:15 L'idée de diviser le pays avec l'idée, honnêtement, les deux côtes c'est des snobs, des intellectuels, des minorités, des homosexuels.
00:27:25 Non, non, non, non, excusez-moi.
00:27:27 Nixon a dit en 1968, il y a un vrai aux États-Unis, et ça c'était en 1968, pendant des manifs, pendant des émeutes,
00:27:37 pendant sexe et drogue et rock'n'roll, des vrais Américains, la majorité silencieuse, l'Amérique profonde,
00:27:46 les deux côtes, honnêtement, ils vous détestent.
00:27:50 Et ça c'est la même stratégie que Reagan et Bush 1 et 2 et surtout Trump ont utilisées.
00:27:56 Il y a un livre très important de Thomas Frank, journaliste du Kansas, et le titre c'est "Qu'est-ce que c'est le problème avec le Kansas ?"
00:28:03 Au début du 20ème siècle, le Kansas était l'État le plus progressiste des États-Unis.
00:28:10 Maintenant c'est le plus conservateur.
00:28:12 Et il a dit, le problème maintenant est que le parti républicain a convaincu l'Amérique profonde de voter contre ses propres intérêts
00:28:23 et pour un parti qui utilise le patriotisme, Dieu, le drapeau, de manière émotionnelle et pas rationnelle.
00:28:35 La vérité, la vérité, M. Reagan a détruit la classe moyenne.
00:28:40 J'ai grandi dans la classe moyenne new-yorkaise, j'ai grandi à Manhattan.
00:28:45 La classe moyenne à Manhattan maintenant, ça c'est un oxymoron.
00:28:48 Non, c'est un complément en fait.
00:28:50 Mais attendez, la vérité en fait, regardez Trump, le mec est un gangster.
00:28:58 Désolé monsieur, c'est un gangster.
00:29:00 Écoutez, moi je trouve qu'à côté de Biden, Biden, Rotten, attend, vous avez vu le laptop de M. Antoine Biden ?
00:29:08 Le crack, la pédophilie, tout ça, ça c'est des facts.
00:29:12 Excusez-moi, alors vous Biden, vous dites Biden c'est Franklin Roosevelt, mais hallucinant !
00:29:17 Il a touché de l'Ukraine, il a touché de la Chine, il a touché...
00:29:20 Bon, on le sait aujourd'hui !
00:29:22 Simplement, vous ne voulez pas le voir.
00:29:26 Pour moi, vous êtes un grand romancier, mais je donne mon avis, politiquement, je ne comprends pas comment vous parlez comme ça.
00:29:33 C'est hallucinant.
00:29:35 Vous dites Franklin Roosevelt de Biden ?
00:29:38 Vous savez aujourd'hui ce qui se passe ? Vous avez les preuves, M. Kennedy.
00:29:43 Pardon !
00:29:45 Clairement, en fait, vous écoutez Fox News tout le temps.
00:29:50 Ah oui, d'accord. Au lieu de répondre c'est vrai ou pas, vous écoutez Fox News. J'adore.
00:29:55 Tout le Deep State, tout !
00:29:57 Dites-moi, Nixon, Watergate, mais moi j'étais le premier, on était tous.
00:30:01 Où sont les journaux qui parlent des 17 tapes, les 17 tapes de Biden ?
00:30:05 On était tous avec le Washington Post.
00:30:08 Où est le Washington Post aujourd'hui ? Où sont la presse d'aujourd'hui ?
00:30:11 Où ils sont ?
00:30:13 Mais, M., de respect.
00:30:15 Non, mais j'ai eu le respect.
00:30:17 De respect. Vous n'avez pas de respect.
00:30:19 Si, j'ai eu le respect, M..
00:30:21 Je viens de parler de respect.
00:30:23 Et honnêtement, en fait, je pense que vous parlez des hypothèses d'extrême droite.
00:30:30 Ah bon ?
00:30:31 Non, désolé, en fait.
00:30:33 Mettez l'étiquette, c'est très bien. On ne répond pas à la question, on ne répond pas aux facts.
00:30:38 Vous n'êtes pas pragmatique, vous êtes extrême droite.
00:30:41 Bon, je veux bien. Voilà.
00:30:43 Bon, écoutez, si vous n'avez pas envie de rester, vous ne restez pas.
00:30:47 Mais, moi, je dis ce que je pense. Nous sommes une radio libre.
00:30:50 Et si vous ne voulez pas la discussion, ce n'est pas grave, M. Kennedy.
00:30:54 Mais, mais, mais, M., en fait, immédiatement, vous êtes devenu fâché.
00:31:01 Vous êtes devenu, en fait, en colère.
00:31:04 Et ça, ce n'est pas mon style.
00:31:06 Et ça, et voici la raison pour laquelle c'est impossible d'avoir un débat aujourd'hui, partout.
00:31:13 Parce qu'immédiatement, quelqu'un, en fait, fait des reproches, en fait, des hypothèses extraordinaires.
00:31:22 Ah bon, d'accord.
00:31:23 Et aussi, une autre chose, je vais dire.
00:31:25 Oui, allez-y.
00:31:26 Je vis en France depuis 23 ans.
00:31:30 Je suis un invité chez vous.
00:31:33 J'ai un respect immense pour la France.
00:31:36 Je suis si reconnaissant pour mon succès en France.
00:31:39 Mais jamais, jamais de ma vie, que j'ai discuté des choses politiques en France.
00:31:44 Parce que ce n'est pas mon pays.
00:31:47 Et voilà, et jamais en public.
00:31:50 Mais pourquoi ? Pourquoi on ne peut pas discuter ? Pourquoi ? Qu'est-ce que vous avez contre la discussion ?
00:31:55 Mais, mais, mais, ce n'est pas une discussion, en fait.
00:31:58 C'est franchement, en fait.
00:32:02 C'est vous. Ce n'est pas une discussion. C'est vous et vos idées.
00:32:06 Et voilà.
00:32:07 Bon, écoutez, si on ne peut pas échanger des idées, c'est pas grave.
00:32:11 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:32:13 Ce qui est extraordinaire, je vous pose des choses.
00:32:16 Moi, j'ai dit que j'aimais beaucoup vos talents de romancier, que je trouvais que vous avez un grand talent de romancier.
00:32:20 Mais quand je vous pose des choses, vous dites, à l'extrême droite, je parle comme Nixon.
00:32:25 Moi, je pense qu'il faudrait revenir, André Bercoff, au livre de Douglas Kennedy.
00:32:30 Si vous le voulez bien, Douglas, j'aimerais qu'on revienne en détail sur votre histoire, l'histoire qu'effectivement vous racontez dans ce livre.
00:32:37 Alors, parlons effectivement, revenons à cette Confédération,
00:32:41 et notamment, expliquez-nous quelles sont les règles que vous avez imaginées dans cette Confédération,
00:32:46 où vous le racontez, il y a une brigade purificatrice.
00:32:49 Voilà, dites-nous.
00:32:51 Je pense que l'interview est terminée.
00:32:57 Et mon agent, je suis d'accord. OK, au revoir.
00:33:00 Au revoir, Douglas Kennedy.
00:33:02 On va faire une petite pause sur Sud Radio.
00:33:04 On se retrouve dans un instant. A tout de suite.
00:33:06 André Bercoff, Céline Alonso.
00:33:08 Voilà, nous sommes là, la culture dans tous les états, et quelquefois, comme vous le savez, la discussion part.
00:33:13 Moi, j'ai dit, très simplement, que j'aimais beaucoup Douglas Kennedy comme romancier,
00:33:19 que je trouvais que c'était un grand romancier.
00:33:21 On a commencé à parler, il a dit que la décadence, l'Amérique avait commencé en 2016 avec Trump.
00:33:26 J'ai exprimé une opinion différente par rapport à Biden et tout ça,
00:33:30 et considéré comme Franklin Roosevelt.
00:33:33 Il n'a pas aimé, c'est son droit le plus strict,
00:33:36 la discussion s'est arrêtée là.
00:33:39 Voilà, écoutez, moi je crois que les discussions doivent toujours se faire,
00:33:43 ça n'a rien à voir, il aurait pu continuer à discuter,
00:33:46 il a estimé le contraire, il m'a dit que je parlais comme Nixon, etc.
00:33:50 Enfin bon, on ne va pas s'attarder là-dessus.
00:33:53 Je dirais simplement qu'avec Céline Alonso, je recommande le bouquin Douglas Kennedy,
00:33:59 je pense que ses prémices sont tout à fait fausses,
00:34:02 mais que c'est un très grand roman,
00:34:04 et la littérature ne s'arrête pas à la correction politique.
00:34:08 Voilà, alors je suis content, on va recevoir Emmanuel de Pessac.
00:34:12 Bonjour Emmanuel !
00:34:13 - Bonjour André ! - Bonjour !
00:34:15 - J'adore vos colères justes, et effectivement qu'ils méritaient.
00:34:20 En fait, aujourd'hui vous avez reçu un auteur qui a certainement un excellent talent,
00:34:23 que je n'ai pas lu, donc je ne vais pas raconter ce talent.
00:34:25 - Oui, oui, ils ont un très grand talent, effectivement.
00:34:27 - Ça, je n'ai aucun doute là-dessus, vous êtes un grand lecteur, moi moins,
00:34:29 et en tout cas pas de ses livres,
00:34:31 mais là on a typiquement l'attitude d'un propagandiste, en fait,
00:34:34 qui se sert de son talent, et d'ailleurs Noam Chomsky avait pas mal retourné sa veste aussi,
00:34:38 malgré ses œuvres magnifiques et très intéressantes,
00:34:42 et il a fait la même chose lors de la période Covid.
00:34:45 Il a sorti des choses qui étaient complètement inadmissibles.
00:34:47 Moi j'ai travaillé aux Etats-Unis, j'ai travaillé dans le New Jersey,
00:34:49 à l'époque, dans les années 91, 92, 95,
00:34:52 j'avais aucun problème là-dessus.
00:34:54 Aujourd'hui, il y a une scission, moi j'ai encore des copains aux Etats-Unis,
00:34:56 il y a une scission, et vous, vous avez vos enfants là-bas, donc ils doivent vous le dire,
00:35:00 sur les Etats... - Il y a eu 20 000 là-bas, oui.
00:35:02 - Il y a vraiment une scission entre les Etats démocrates et les Etats républicains
00:35:06 qui ne pourra pas se réconcilier, je ne sais pas comment ça va se régler,
00:35:09 j'espère que ça se réglera simplement, pacifiquement,
00:35:12 mais il y a une vraie scission.
00:35:14 Il faut savoir que la Californie a quand même...
00:35:16 - Une nouvelle scission, mais vous, vous pensez qu'une nouvelle sécession est plausible ou pas alors ?
00:35:20 - Sincèrement oui.
00:35:22 Sincèrement oui, parce que c'est l'effet ciseau, si vous voulez.
00:35:24 Il faut savoir que la Californie a voté...
00:35:26 - Donc Douglas Kennedy, dans son roman, ne se trompe pas, forcément.
00:35:30 Il est quand même visionnaire.
00:35:32 - Il se trompe sur les dates, c'est-à-dire que ça ne sera pas si long.
00:35:35 2045, ça arrivera bien avant.
00:35:37 La Californie a vu tellement de gens partir, des entreprises et des gens brillants,
00:35:42 qu'ils ont voté une loi qui fait que si vous quittez la Californie,
00:35:47 vous payez encore pendant 12 ans des impôts à la Californie,
00:35:50 alors que vous n'êtes plus dans le même état.
00:35:52 Donc ça veut bien dire qu'il y a une vraie fuite.
00:35:54 Alors on peut le cacher, on peut cacher les forêts de Tante Cuecha,
00:35:56 on peut cacher à San Francisco ou à Los Angeles,
00:36:00 on peut cacher la pédophilie à Hollywood,
00:36:02 on peut cacher tout ça, mais il y a un moment,
00:36:04 le tapis n'est plus assez gros pour mettre la poussière dessous.
00:36:06 Et je ne vois pas ça en 2045.
00:36:09 Donc effectivement, son roman, c'est un peu comme Orwell,
00:36:12 il décrit une situation dans 30 ans, mais là aujourd'hui, c'est plus 30 ans.
00:36:15 Il y a une telle différence.
00:36:17 Ah oui, c'est aujourd'hui et même pas dans 10 ans.
00:36:19 Même pas dans 10 ans.
00:36:21 - Écoutez Emmanuel, de toute façon, c'est très bien d'exposer tous les avis.
00:36:25 Moi, je suis pour la discussion.
00:36:27 Vous me connaissez, vous me connaissez, mes auditeurs.
00:36:29 Je reçois de tous les côtés, simplement.
00:36:32 - Ah non, mais moi j'ai adoré votre colère André,
00:36:34 parce que là, effectivement, on a affaire typiquement à une propagande dogmatique.
00:36:38 C'est-à-dire qu'on ne répond pas aux questions, on insulte.
00:36:40 Et ça, vous l'avez vécu avec Véran, vous l'avez vécu avec d'autres.
00:36:43 - Au lieu de discuter des faits, on ne parle pas des faits,
00:36:45 on ne parle pas de ce qui se passe, on vous étiquette.
00:36:48 - Réduction ad nominem, réduction ad itlerum s'il le faut.
00:36:52 Bref, on ne veut pas discuter.
00:36:55 Les laptops, tout ça, tout le monde le sait,
00:36:58 sauf que bon, on sait que c'est couvert par tout un tas d'agences gouvernementales
00:37:01 qui sont pourries jusqu'à l'os.
00:37:03 Et résultat des courses, la seule réponse, c'est "vous êtes un facho".
00:37:06 - Ok, super. - Évidemment.
00:37:08 Réduction ad omnixonum.
00:37:10 Merci à vous, Emmanuel.
00:37:12 Ce que je vais demander, je vais demander à Céline Alonso,
00:37:14 après avoir pris deux auditeurs, de raconter le livre.
00:37:17 Parce qu'il faut raconter le livre pour les auditeurs.
00:37:19 Donc Céline, ce que je vous demanderai,
00:37:22 après avoir pris un autre auditeur, ou deux autres auditeurs,
00:37:26 c'est de raconter ce qu'il y a dans le livre.
00:37:28 C'est la moindre des choses, évidemment, de raconter le livre.
00:37:31 - Donc on va retourner tout de suite au standard de Sud Radio.
00:37:34 Jean-Noël de Villeneuve-Noubaix nous appelle.
00:37:36 Bonjour à vous, Jean-Noël. - Bonjour Jean-Noël.
00:37:38 - Oui, bonjour André, bonjour à tous les auditeurs, bonjour à tout le monde.
00:37:41 Alors c'est dommage qu'il faut qu'il écrivait le plateau
00:37:44 pour pouvoir discuter un peu de tout ça.
00:37:46 Maintenant, moi, ma vision, qui est peut-être un peu réductrice,
00:37:50 mais c'est vrai que nous allons avoir quand même des soucis,
00:37:54 des civilisations dans pas très longtemps.
00:37:56 Que ce soit des civilisations, et aussi par rapport aux intérêts,
00:38:00 par rapport à l'eau, par rapport aux énergies, par rapport à tout ça.
00:38:03 Il va y avoir beaucoup de choses qui vont se passer dans très peu de temps.
00:38:07 - Très peu de temps. - Dans très peu de temps.
00:38:09 Nous, je parlerais un petit peu par rapport à notre pays qui est la France,
00:38:12 qui est le mien.
00:38:13 Aujourd'hui, on le voit qu'il y a une scission qui est en train de se faire,
00:38:16 une scission économique, une scission religieuse aussi,
00:38:18 qui est en train de se faire dans ce pays.
00:38:20 Il se passe des choses dans ce pays, les Français,
00:38:23 si on leur donnait le choix de faire un référendum sur plusieurs choses,
00:38:27 on serait très surpris du résultat.
00:38:29 Et je pense que les Français ne sont pas dupes.
00:38:31 Ils voient très bien ce qu'il se passe dans notre pays.
00:38:34 Le pays a changé depuis 1974, et aujourd'hui.
00:38:38 Et aujourd'hui, nous sommes à la cave.
00:38:41 La prochaine étape, c'est la grotte.
00:38:43 A force de ceci, à force de rien dire,
00:38:45 tous les faits différents qui se passent,
00:38:47 je ne veux pas tous les énumérer,
00:38:48 mais le dernier en date, d'agresser une femme enceinte de 8 mois,
00:38:52 d'un poupi en Ardèche, je ne sais plus trop où,
00:38:54 c'est encore un signe de...
00:38:55 - Un coup de couteau. - Un coup de couteau, oui.
00:38:57 C'est pas que le couteau.
00:38:58 C'est pas un coup de couteau. C'est ça qui fait qu'aujourd'hui,
00:39:01 les Français en ont assez.
00:39:03 Ils veulent faire grandir leurs enfants, leurs fils d'enfants,
00:39:05 dans le pays qui a souvent reçu le pays des Lumières,
00:39:09 on a mis des siècles à faire ce pays,
00:39:11 et qu'est-ce qu'on va transmettre aujourd'hui ?
00:39:13 Moi, je suis effaré, et nos politiques,
00:39:15 que ce soit aussi bien à droite, et surtout à droite,
00:39:19 les plus fautifs, c'est à droite,
00:39:21 ne pas tenir compte...
00:39:23 - Pourquoi, Jean-Noël, juste un moment,
00:39:25 pourquoi les plus fautifs sont-ils à droite, pour vous ?
00:39:29 - Très simple, parce qu'à droite, ils sont prêts de plein de propos,
00:39:32 ils sont bourrés de propos bien forts, bien clairs, bien précis,
00:39:37 quand ils sont en campagne, en messing, en réunion,
00:39:41 et dès qu'ils arrivent au pouvoir, c'est fini.
00:39:44 La meilleure preuve, c'est la loi SRU.
00:39:48 Cette loi sur le val d'Orbanisme dans l'Église française,
00:39:51 c'est un scandale.
00:39:53 Et toutes les lois sont faites, surtout la droite, quand elle est au pouvoir.
00:39:56 Et c'est pour ça que la droite n'est plus du tout crédible.
00:39:59 Ils ne sont plus crédibles du tout.
00:40:01 Et sans parler des énergies, il va y avoir un problème.
00:40:05 - Tout à fait. Jean-Noël, merci, en tout cas, de votre réaction.
00:40:10 Merci à tous de vos réactions.
00:40:12 - On va prendre tout de suite Béatrice, qui nous appelle d'Annecy.
00:40:15 Bonjour à vous, Béatrice.
00:40:17 - Bonjour, Béatrice.
00:40:19 - Bonjour. Ben écoutez, merci, M. Bercov,
00:40:21 et on adore vos colères.
00:40:23 Vous avez raison, il y en a marre d'écouter, de complotistes,
00:40:26 de tous ces mots enisme, où on ne peut pas discuter sans être insu...
00:40:31 En fait, bon, moi, je suis d'accord avec vous.
00:40:34 Je pense que la sécession, ce ne sera pas seulement en Amérique,
00:40:37 ce sera partout dans les États européens et en France, très rapidement.
00:40:42 Donc, voilà, merci de résister pour nous.
00:40:45 - Merci à vous. Mais quand vous dites "la sécession",
00:40:48 il y a un petit sifflement, Béatrice.
00:40:50 La sécession se ferait dans les pays européens.
00:40:53 Vous voulez dire quoi par là ?
00:40:56 Vous pensez qu'en Europe, on va avoir des affrontements internes, quelque part ?
00:41:01 - Oui, ben déjà, déjà, vous voyez bien, au niveau de la pensée,
00:41:04 on ne peut plus dire ce qu'on a envie sans...
00:41:06 Voilà, on ne peut plus s'exprimer sans être...
00:41:09 C'est des mots en phobes, des mots en isme,
00:41:14 déjà au niveau de la pensée.
00:41:16 Ensuite, tout le "rookies", tout ça.
00:41:19 Moi, je vois autour de moi,
00:41:21 bon, je vis dans une toute petite ville, pas loin d'Annecy,
00:41:25 on en a tous marre, mais franchement marre.
00:41:29 Et on se regarde en disant "c'est quoi l'étincelle ?"
00:41:32 On sait que le 1er 6 mai, on est tous dehors,
00:41:35 alors qu'on est des gens très pacifistes,
00:41:38 on travaille, on n'est pas forcément dans le besoin,
00:41:42 vous voyez ce que je veux dire ?
00:41:43 On en a tous marre.
00:41:45 On attend l'étincelle.
00:41:47 - Mais vous l'attendez de la part de qui, cette étincelle, justement, Béatrice ?
00:41:51 - Je ne sais pas, justement, je ne sais pas.
00:41:53 La veille de la Révolution, c'était quoi l'étincelle ?
00:41:56 - Eh oui, comme vous dites, la veille de la Bastille,
00:41:59 n'oubliez jamais que Louis XVI,
00:42:01 et je ne compare pas, comparaison n'est pas raison,
00:42:03 Louis XVI avait dit "aujourd'hui, rien".
00:42:05 Il avait noté ça dans son journal intime.
00:42:08 - Et si vous savez, quand vous regardez, c'est Churchill qui disait
00:42:11 "quand vous regardez le passé, vous voyez l'avenir",
00:42:13 on voit bien que quand on pisse un peuple à bout,
00:42:16 à un moment donné, il coupe des têtes.
00:42:18 - Absolument.
00:42:20 - Je crois que nous avons Julien, effectivement, du Val-de-Marne qui nous appelle.
00:42:24 Chers auditeurs, surtout, appelez-nous tout de suite au 0826 300 300.
00:42:29 On attend vos appels, donc, et on vous donne la parole en direct sur Sud Radio.
00:42:32 - Oui, Julien, bonjour.
00:42:33 - Bonjour, bonjour, bonjour mon cher André, bonjour Céline.
00:42:36 Écoutez, émission un peu surprenante,
00:42:39 mais j'ai envie de dire que c'est ça Sud Radio,
00:42:41 c'est justement, parlons vrai,
00:42:43 c'est les clashs qui ne sont pas prévus,
00:42:44 parce qu'on vous connaît André, on sait très bien,
00:42:46 moi j'ai horreur de mettre les gens dans des cases.
00:42:49 Je trouve qu'il n'y a rien de plus détestable pour la démocratie,
00:42:51 pour les libertés en général.
00:42:53 Vous receviez Charles Gavavin,
00:42:55 il est l'incarnation même, justement, du parler vrai,
00:42:57 de ce qu'il faut dire.
00:42:58 Alors ça ne plaît peut-être pas, bien évidemment,
00:43:00 mais qu'est-ce que ça veut dire ?
00:43:01 On reçoit quelqu'un et on ne parle pas des dossiers
00:43:03 qui sont quand même extrêmement importants
00:43:05 et qui sont aujourd'hui des faits.
00:43:06 Vous savez André, vous le savez mieux que moi,
00:43:08 les Américains, ils aiment bien les faits,
00:43:10 ils aiment le réel,
00:43:11 ils n'aiment pas des inventions,
00:43:12 ils aiment ce qui est factuel.
00:43:14 Et quand vous dites effectivement ça à M. Kennedy,
00:43:17 qui a, je pense, effectivement un talent d'écrivain,
00:43:19 il n'y a pas de doute là-dessus,
00:43:20 je trouve ça regrettable, honnêtement,
00:43:22 qu'ils ne veuillent pas débattre.
00:43:23 Parce que ça veut dire quoi ?
00:43:24 Alors on n'est pas d'accord, on se met à insulter,
00:43:26 mais je veux vous dire, réagir comme ça,
00:43:28 ça ne fait que confirmer que les faits,
00:43:31 effectivement, concernant notamment la famille Biden,
00:43:34 est vrai.
00:43:35 Il n'y a même pas à le démontrer,
00:43:36 je veux dire, aujourd'hui, on sait que c'est vrai.
00:43:38 Alors on peut en penser ce qu'on veut,
00:43:39 ça ne veut pas dire que tous les démocrates sont des pourris,
00:43:41 et que tous les républicains sont fantastiques.
00:43:43 Mais je trouve, voyez,
00:43:46 je trouve que ce qu'on a vécu là, en direct,
00:43:48 c'est ce qu'on devrait vivre sur tous les médias en France.
00:43:51 Et on ne les vit plus depuis Michel Polac,
00:43:53 moi j'étais encore petit,
00:43:55 on ne les vit plus depuis les émissions de débats,
00:43:57 et ça, je veux vous dire,
00:43:59 le fait de vivre ça en direct,
00:44:00 on devrait l'avoir tous les jours, ou presque.
00:44:03 Merci Julien, merci.
00:44:05 Vous savez ce qu'on fait ici,
00:44:07 moi, vous savez, je ne cache pas,
00:44:09 je suis en toute sincérité,
00:44:11 et j'invite à la discussion,
00:44:13 et quand on me répond par des étiquettes,
00:44:15 et ben, c'est dommage, voilà.
00:44:17 Merci en tout cas Julien.
00:44:19 Merci Julien, on accueille Johanne de Nîmes,
00:44:22 bonjour à vous Johanne.
00:44:23 Bonjour Johanne.
00:44:24 Oui bonjour M. Bercov,
00:44:25 bonjour à tout le monde, bonjour.
00:44:27 Alors je voulais réagir évidemment par rapport à
00:44:30 votre entrevue avec M. Kennedy,
00:44:33 mais je trouve ça un peu dommage effectivement
00:44:35 que M. n'ait pas eu au moins un mot à répondre,
00:44:38 et à s'emporter un peu comme cela.
00:44:41 Après bon, c'est vrai que je ne peux pas vous en vouloir
00:44:44 d'avoir réagi comme ça,
00:44:46 parce qu'effectivement avec tous les faits
00:44:48 et tout ce qu'on sait,
00:44:49 et si on ne peut pas avoir débat,
00:44:51 même sur une radio ou dans n'importe quel média actuel,
00:44:54 sur ces sujets là, c'est vraiment dommage,
00:44:57 et ça y atteint à notre démocratie,
00:44:59 donc je comprends votre réaction,
00:45:01 qui est très juste.
00:45:02 Après moi, je voulais revenir au sujet du livre,
00:45:06 de la scission entre démocrate et républicain aux Etats-Unis.
00:45:12 On a parlé souvent de la Russie et de son démantèlement,
00:45:16 mais il y a possibilité aussi que ça se passe
00:45:19 dans l'autre côté aussi, il ne faut pas...
00:45:21 Et c'est pour ça que c'est dommage qu'il n'y ait pas eu
00:45:24 de débat avec ce monsieur,
00:45:26 parce que de notre côté, il n'est pas impossible
00:45:29 qu'il y ait un côté ouest qui se sépare du côté est,
00:45:33 fonction politique et religieuse,
00:45:35 plutôt du dogme, en skéwokisme, etc.
00:45:39 Donc je pense que c'est possible,
00:45:42 mais c'est dommage qu'on n'ait pas eu des débats.
00:45:45 - Je suis d'accord, mais vous savez, c'était très intéressant,
00:45:48 parce qu'en première partie de l'émission,
00:45:50 il y avait effectivement Charles Gave,
00:45:52 et je ne prends pas Charles Gave pour modèle,
00:45:54 mais lui a présenté un certain nombre de faits,
00:45:57 et moi effectivement, après, avec Céline,
00:46:00 quand on reçoit Douglas Kennedy,
00:46:02 dont le sujet du livre, encore une fois,
00:46:04 c'est un des règles qui est très intéressant,
00:46:06 c'est la séparation, et ça, je vais vous dire juste un mot.
00:46:10 C'est très intéressant, quand moi je suis allé,
00:46:13 j'ai été le seul journaliste étranger,
00:46:16 et ce n'est pas pour ça que je suis pour lui,
00:46:18 contrairement à ce qu'on croit, pas du tout,
00:46:20 mais je suis allé interviewer Trump,
00:46:23 et j'ai suivi deux de ses meetings,
00:46:25 et je me rappelle très bien cette émission,
00:46:28 ici à Alabama, et j'ai des amis,
00:46:30 je vais très souvent aux États-Unis,
00:46:32 aussi bien sur la côte californie que sur la côte est-new york.
00:46:37 Et je me rappelle très bien,
00:46:39 qu'à l'époque, je vous parle de janvier, de février 2016,
00:46:44 et ils disaient "mais qu'est-ce que tu vas perdre ton temps avec ce clown,
00:46:47 ce charlatan, cet imbécile de Trump, etc."
00:46:51 Et quand je suis allé dans les meetings,
00:46:54 j'ai vu qu'il y avait un mouvement.
00:46:56 Alors maintenant, est-ce qu'il y a des citoyens de première zone,
00:46:59 est-ce qu'il y a des citoyens de seconde zone,
00:47:01 est-ce qu'il y a des gens qu'il faut écouter,
00:47:03 parce qu'ils ont la culture, ou parce qu'ils ont la fortune,
00:47:06 et tous les autres, ce sont des sous-hommes,
00:47:08 et bien je ne sais pas, moi, ce n'est pas évidemment mon fond de beauté.
00:47:14 - Je suis complètement d'accord,
00:47:16 après c'est vrai qu'on est beaucoup dans le jugement aujourd'hui,
00:47:19 et on se stigmatise en fonction d'une classe,
00:47:23 ou en fonction d'une religion, de culture,
00:47:27 ou des pays d'origine, etc.
00:47:29 Ça se passe partout sur le globe,
00:47:31 sauf dans certains pays qui sont restés un peu en retrait,
00:47:34 comme on peut parler des pays de l'Est de l'Europe, ou ailleurs.
00:47:37 Mais le modèle américain sur la mixité,
00:47:40 beaucoup de choses comme ça,
00:47:42 il y a eu des bonnes choses par le passé,
00:47:44 - Bien sûr, et puis le woke, et puis la culture, etc.
00:47:48 En tout cas, merci, merci, merci Johan.
00:47:51 - Oui, merci Johan, nous accueillons Samir de Seine-et-Marne,
00:47:56 bonjour à vous Samir.
00:47:58 - Bonjour André, bonjour à tous.
00:48:00 - Bonjour.
00:48:01 - Alors moi je me présente, j'ai 44 ans, je suis né en 79,
00:48:05 donc j'ai un bac +5,
00:48:07 alors je parle bien évidemment en mon nom,
00:48:09 mais je représente tout un pan de la population française,
00:48:12 donc on est né dans les années 80,
00:48:14 on est diplômé, on a effectivement suivi un cursus classique en France,
00:48:19 et on ne trouve pas de boulot,
00:48:21 et on est obligé de faire des boulots de niveau employé,
00:48:26 tout simplement avec un bac +5,
00:48:28 donc que ce soit dans la sécurité, que ce soit dans la grande distribution,
00:48:32 que ce soit des emplois classiques,
00:48:35 parce qu'on ne veut pas de nous, dès que c'est déposé, sa responsabilité.
00:48:38 Donc quand on parle de sécession, au moins quand on cite les Etats-Unis,
00:48:41 on peut quand même citer ce qu'ont fait les Etats-Unis justement
00:48:44 avec la discrimination positive,
00:48:46 pour l'intégration des populations minoritaires,
00:48:48 comme les asiatiques, comme les afros, etc.
00:48:50 Alors qu'en France, il n'y a absolument rien qui est fait
00:48:53 pour les populations issues du Maghreb, ou sud-africaine.
00:48:58 Pourquoi ? Parce qu'on préfère mettre en avant la parité homme-femme,
00:49:02 les minorités sexuelles, qui n'ont absolument rien à voir
00:49:05 avec ce qui est LGBT, etc.
00:49:07 Mais en l'occurrence, nous, les Français,
00:49:09 on n'a aucune capacité de nuisance, on ne peut pas se défendre,
00:49:11 il n'y a aucun lobby qui nous défend.
00:49:13 Vous voyez mon CV, vous dites effectivement
00:49:15 que c'est un ancien cadre, un ancien patron, etc.
00:49:17 mais qui ne trouve pas de boulot,
00:49:19 il est obligé de faire des boulots,
00:49:21 de livraison chez Amazon, etc.
00:49:23 - Et qu'est-ce qu'on vous dit quand vous recevez des refus ?
00:49:25 Qu'est-ce que les gens mettent en avant ?
00:49:27 - Vous ne pouvez pas prouver en France
00:49:29 que c'est de la discrimination à l'embauche.
00:49:31 - Mais dis-moi Samir, il y a quand même des gens qui ont...
00:49:33 Je ne veux pas... Ce n'est pas pour défendre,
00:49:35 et je vois très bien ce que vous dites,
00:49:37 et je le comprends très bien,
00:49:39 mais il y a des gens quand même qui y arrivent,
00:49:41 vous ne croyez pas que...
00:49:43 - Non, je vous assure que c'est un quota.
00:49:45 En réalité, en France, on pratique la discrimination positive
00:49:47 sous forme de quota, à condition de ne monter pas de blanche.
00:49:49 On nous a montré qu'on est des bons Français,
00:49:51 et une fois qu'on a montré
00:49:53 qu'on était des bons Français avec des critères de sélection
00:49:55 très précis, on remplit justement
00:49:57 des cases et des quotas.
00:49:59 Si je prends par exemple les entreprises du CAC 40,
00:50:01 elles sont dirigées par des gens
00:50:03 qui sont des anciens ministres, des anciens préfets,
00:50:05 des anciens hauts fonctionnaires français,
00:50:07 et ce sont ces entreprises-là qui sont pointées du doigt
00:50:09 quand il y a du testing,
00:50:11 quand il y a de la discrimination à l'embauche.
00:50:13 - Je comprends.
00:50:15 - C'est très symptomatique,
00:50:17 et c'est très représentatif de ce qui se passe en France.
00:50:19 Vous avez effectivement une classe
00:50:21 de la population qui est très raciste,
00:50:23 que j'estime moi être très raciste,
00:50:25 et qui est contre notre population.
00:50:27 - Mais dis-moi,
00:50:29 d'ailleurs on fera
00:50:31 une émission ou des émissions là-dessus,
00:50:33 moi je crois simplement,
00:50:35 mais c'est mon avis qu'il ne faut pas
00:50:37 généraliser partout, vous savez le racisme
00:50:39 il est présent partout et sous toutes les latitudes,
00:50:41 et vous le savez très bien.
00:50:43 - Vous savez ce qu'il se passe quand
00:50:45 certains pays d'Afrique du Nord
00:50:47 renvoient les subsahariens
00:50:49 dans le désert, vous le savez ça.
00:50:51 - André Bacoff, je vous respecte énormément,
00:50:53 je vous dis franchement,
00:50:55 la France c'est un petit pays à 66 millions d'habitants,
00:50:57 si vous voyez mon CV,
00:50:59 j'ai été chef d'entreprise, et là malheureusement
00:51:01 mon entreprise a coulé donc je dois redevenir
00:51:03 salarié, je postule,
00:51:05 et je me suis même amusé en termes de sociologie
00:51:07 à postuler en Bretagne, à postuler
00:51:09 à l'est de la France, à Strasbourg, à Lyon,
00:51:11 à Marseille, je pensais qu'il y avait des régions moins racistes
00:51:13 pour les personnes issues du Maghreb, je peux vous garantir
00:51:15 qu'il y a une cohésion nationale en France,
00:51:17 une cohésion nationale dans le racisme.
00:51:19 - Oui, je ne sais pas,
00:51:21 je n'irai pas,
00:51:23 je n'irai pas jusque là, mais je...
00:51:25 - Ah je vous assure, je vous assure.
00:51:27 - Non mais vous vous exprimez, c'est très bien.
00:51:29 - Vous postulez à Rennes, ou à Marseille, c'est pareil.
00:51:31 Au nord aussi, à l'est, à l'ouest, il y a une cohésion.
00:51:33 - C'est vrai, mais écoutez,
00:51:35 je veux faire quand même une émission
00:51:37 avec un certain nombre de chefs d'entreprise,
00:51:39 et de chefs de PME, TPE,
00:51:41 de Maghrébins et autres,
00:51:43 et vous verrez, vous serez surpris,
00:51:45 honnêtement, je ne dis pas qu'il y en a
00:51:47 une majorité,
00:51:49 et vous serez surpris du résultat, je vous assure,
00:51:51 parce que c'est quelque chose que je suis en train
00:51:53 d'organiser avec des amis, justement,
00:51:55 maghrébins, des chefs de TPE,
00:51:57 PME, et vous allez voir.
00:51:59 Et quant à vous, écoutez,
00:52:01 envoyez-nous simplement,
00:52:03 je ne dis pas qu'on va résoudre le problème,
00:52:05 mais moi je vous dis quelque chose, Samir,
00:52:07 envoyez-nous à Sud Radio,
00:52:09 votre...
00:52:11 pas pour vous trouver une embauche,
00:52:13 mais quand même, on va faire circuler
00:52:15 la chose, si ça vous intéresse,
00:52:17 envoyez-nous votre curiosité.
00:52:19 - Mais Samir, profitez d'être en direct
00:52:21 sur Sud Radio pour passer une annonce,
00:52:23 quel genre de poste vous recherchez ?
00:52:25 - Moi j'ai été chef d'entreprise dans le négociation
00:52:27 internationale de Frucet, j'étais à mon compte,
00:52:29 je faisais de l'export entre les pays
00:52:31 justement du Moyen-Orient, de la France
00:52:33 et des Etats-Unis, et là je suis de retour
00:52:35 en France après une absence de 10 ans à l'étranger
00:52:37 et je cherche un peu un cadre commercial.
00:52:39 Donc je suis spécialisé dans le négociation,
00:52:41 ça peut être les matières premières, ça peut être
00:52:43 l'agroalimentaire, ça peut être les achats,
00:52:45 ça peut être la vente, ça peut être l'export,
00:52:47 ça peut être... - Samir, vous nous envoyez
00:52:49 à l'adresse de Sud Radio que vous avez,
00:52:51 à mon nom, à André Bercoff,
00:52:53 vous envoyez cela. Merci à vous.
00:52:55 - Merci à vous André. - Merci à vous André.
00:52:57 - Et si quelqu'un est intéressé, surtout appelez-nous tout de suite
00:52:59 en direct sur Sud Radio,
00:53:01 on transmettra à Samir.
00:53:03 Chers auditeurs, on va se retrouver
00:53:05 dans un instant et surtout appelez-nous tout de suite
00:53:07 au 0826 300 300
00:53:09 pour échanger en direct avec André Bercoff.
00:53:11 A tout de suite. - André Bercoff, Céline Alençon.
00:53:13 - Oui, et aujourd'hui dans cette
00:53:15 émission spéciale, eh bien nos invités, c'est vous
00:53:17 chers auditeurs, alors appelez-nous tout de suite au 0826
00:53:19 300 300 pour
00:53:21 échanger en direct avec
00:53:23 André Bercoff, donc sur
00:53:25 Douglas Kennedy, qui était notre invité
00:53:27 en première partie de cette émission.
00:53:29 Nous allons rejoindre tout de suite le standard de Sud Radio
00:53:31 et Catherine, qui nous appelle
00:53:33 des Yvelines. Bonjour à vous Catherine.
00:53:35 - Bonjour Catherine.
00:53:37 - Oui, bonjour André, bonjour
00:53:39 à Céline, bonjour
00:53:41 aux auditeurs.
00:53:43 D'abord j'appelais pour vous apporter tout mon
00:53:45 soutien André, parce que
00:53:47 voilà, ce que
00:53:49 vous avez fait c'est très bien, dire ce que
00:53:51 vous pensez, je crois que c'est important qu'on soit
00:53:53 avec vous dans ce moment-là.
00:53:55 - Merci, oui c'est très important, merci.
00:53:57 - Je voulais dire aussi
00:53:59 que comme vous on en a assez de se
00:54:01 faire traiter de tous les noms d'oiseaux
00:54:03 dès lors qu'on ose
00:54:05 une parole un peu dissidente.
00:54:07 Je pense que peut-être votre énervement
00:54:09 avec ce qu'avait dit Charles Gaffes juste avant
00:54:11 c'était assez drôle, parce que c'était vraiment aux antipodes
00:54:13 de ce qu'a amené Douglas Kennedy.
00:54:15 - Oui, c'était assez...
00:54:17 - Je voudrais dire aussi que du coup,
00:54:19 j'ai un peu réfléchi là pendant
00:54:21 des temps en attente,
00:54:23 j'ai pas envie de le lire.
00:54:25 J'ai pas envie de le lire parce que je crois pas
00:54:27 qu'est-ce que ça veut dire au fond
00:54:29 être un bon écrivain.
00:54:31 Si c'est seulement faire de la forme
00:54:33 ou avoir
00:54:35 beaucoup d'imagination. Et ce faisant,
00:54:37 je pensais à Camus.
00:54:39 - Ah oui, ça c'est un
00:54:41 grand écrivain, oui.
00:54:43 Et un grand écrivain,
00:54:45 un grand homme aussi, au sens humaniste
00:54:47 du terme, oui. - Tout à fait.
00:54:49 Si on repense à ce qui s'est passé en marche
00:54:51 du discours de Stockholm, quand il a reçu
00:54:53 son prix Nobel, et la façon
00:54:55 dont il a été agressé
00:54:57 au sujet de l'Algérie,
00:54:59 il a fait face.
00:55:01 Il a répondu. - Tout à fait.
00:55:03 - Quitte à d'ailleurs avoir une parole qui a été
00:55:05 manipulée, mal interprétée sur l'histoire
00:55:07 de la justice et de sa mère, enfin
00:55:09 c'est un autre débat.
00:55:11 Mais il y est allé.
00:55:13 Et ça fait
00:55:15 effectivement, comme vous dites,
00:55:17 un grand homme. - Tout à fait.
00:55:19 Tout à fait Catherine, et merci en tout cas,
00:55:21 merci de ce que
00:55:23 vous dites, je crois que c'est important.
00:55:25 Merci. - Merci à vous Catherine,
00:55:27 nous accueillons Patricia Duloir-Escher,
00:55:29 bonjour à vous Patricia.
00:55:31 - Bonjour Patricia. - Merci,
00:55:33 merci vraiment
00:55:35 de tout ce que vous faites, je parle
00:55:37 avec beaucoup d'émotion,
00:55:39 parce que vous me rappelez mon père,
00:55:41 qui est parti,
00:55:43 et qui savait, comme vous,
00:55:45 avoir des colères saines pour
00:55:47 exprimer ses convictions,
00:55:49 tout en respectant
00:55:51 son adversaire,
00:55:53 et j'ai le sentiment que nous appartenons
00:55:55 à une autre
00:55:57 génération,
00:55:59 où justement on pouvait parler avec conviction,
00:56:01 sans porter,
00:56:03 mais toujours être en écoute des uns des autres.
00:56:05 Et là, typiquement,
00:56:07 on a vu affaire
00:56:09 à quelqu'un
00:56:11 d'une part, même s'il connaît bien
00:56:13 notre culture, n'a
00:56:15 certainement pas été dans les débats à l'époque,
00:56:17 des grands débats
00:56:19 que nous avons connus,
00:56:21 et ensuite, quelqu'un qui est
00:56:23 effectivement
00:56:25 tout à fait dans une forme
00:56:27 de propagande, et qui
00:56:29 malheureusement a un cerveau
00:56:31 dissocié, qui ne lui permet plus
00:56:33 d'écouter
00:56:35 des arguments contradictoires.
00:56:37 - Oui, je crois que en tout cas,
00:56:39 voilà, mais c'est...
00:56:41 je ne jugerai pas,
00:56:43 Douglas Kennedy en tout cas,
00:56:45 de ce qu'il a bien fait,
00:56:47 mais maintenant, voyez, je vais vous dire,
00:56:49 c'est toute la différence entre les gens
00:56:51 qui acceptent la discussion,
00:56:53 y compris en s'en portant,
00:56:55 y compris quand on est aux antipodes,
00:56:57 et les gens qui préfèrent mettre des étiquettes,
00:56:59 avoir des béquilles,
00:57:01 mettre des béquilles, et comme ça,
00:57:03 ils sont rassurés. Si vous parlez
00:57:05 comme ça, vous savez, c'est ce que disait l'un de nos
00:57:07 auditeurs, la réduction à Dietlerum,
00:57:09 ou à Thnixonum, etc.
00:57:11 Merci en tout cas, merci.
00:57:13 - En tout cas, merci beaucoup.
00:57:15 - Merci Patricia,
00:57:17 d'être intervenue sur ce radio.
00:57:19 - Oui, et quand, allez-y, Catherine ?
00:57:21 Oui, vous vouliez ajouter quelque chose ?
00:57:23 - Oui, et en fait,
00:57:25 on en arrive parce que, voilà,
00:57:27 je suis comme vous, parfois confrontée à des situations
00:57:29 un petit peu
00:57:31 extrêmes, et
00:57:33 on est obligé de mettre
00:57:35 en deçà, et d'être toujours
00:57:37 dans le contrôle,
00:57:39 parce que dès qu'on exprime un peu
00:57:41 d'émotion, voilà,
00:57:43 on est tout de suite attaqué.
00:57:45 - Eh bien, je vais vous dire, Catherine, exprimez vos émotions.
00:57:47 N'ayez pas peur
00:57:49 d'exprimer tout ce que vous avez
00:57:51 à exprimer, je dis déjà à tout le monde,
00:57:53 exprimez-vous. N'ayez pas peur, c'est pas de moi,
00:57:55 c'est de Jean-Paul II, du pape, donc
00:57:57 je prends mes références.
00:57:59 - Merci beaucoup, et bon courage.
00:58:01 Non, non, mais je n'ai pas peur, mais bon courage.
00:58:03 - Merci à vous, Patricia.
00:58:05 Bon week-end à vous. Tout de suite,
00:58:07 on va rejoindre le Standard.
00:58:09 Eric Deleroy nous appelle. Bonjour à vous, Eric.
00:58:11 - Bonjour, Eric.
00:58:13 - Oui, bonjour.
00:58:15 - Bonjour, Madame.
00:58:17 Donc, je vais m'exprimer.
00:58:19 On peut s'exprimer librement chez vous,
00:58:21 et ça, c'est très bien. Bon, concernant
00:58:23 votre invité qui est parti,
00:58:25 écoutez, c'est légitime à lui,
00:58:27 après, on a d'autres cultures,
00:58:29 on a un autre passé, donc,
00:58:31 enfin, bref, voilà. - Oui, oui, il n'y a pas de problème.
00:58:33 - Voilà. Je voulais juste revenir
00:58:35 à une chose, en fait, qui m'a carrément
00:58:37 interpellé. C'est la personne
00:58:39 qui n'arrivait pas à trouver de travail
00:58:41 suivant sa culture, sa religion,
00:58:43 en France.
00:58:45 - Samir, oui. - Voilà.
00:58:47 Donc, moi, peut-être que j'ai la réponse. Maintenant,
00:58:49 je vais lui dire pourquoi. Alors, moi,
00:58:51 j'ai travaillé depuis
00:58:53 20 ans dans une dizaine de sociétés
00:58:55 qui sont spécialisées, en fait, dans la rénovation
00:58:57 de l'habitat, où les salariés
00:58:59 vont chez les clients.
00:59:01 Voilà. Et alors, ce qui m'a interpellé,
00:59:03 c'est qu'on devait embaucher du personnel,
00:59:05 les CV s'entassaient,
00:59:07 et en fait, on ne prenait jamais
00:59:09 de... Jamais étaient sélectionnés
00:59:11 des personnes de culture,
00:59:13 on va dire, musulmane, étrangère,
00:59:15 ou un peu typée. Pourquoi ?
00:59:17 Pourquoi ? Je lui ai posé la question
00:59:19 à des employeurs, et même moi, j'ai été employeur.
00:59:21 La réponse, elle est simple.
00:59:23 Le patron vous dira
00:59:25 "Mais écoute, je ne peux pas
00:59:27 me permettre de sélectionner des gens
00:59:29 comme ça, ces personnes-là, même s'ils
00:59:31 ont des qualités, parce qu'actuellement,
00:59:33 40%
00:59:35 de mes clients, potentiels,
00:59:37 votent
00:59:39 Rassemblement National.
00:59:41 Ce qui peut entraîner, en fait,
00:59:43 vous avez des gens racistes, qui vont recevoir
00:59:45 des gens qui appellent les autres...
00:59:47 - Oui, c'est assez déplorable.
00:59:49 Enfin, c'est triste, quoi.
00:59:51 - Mais c'est la situation, enfin voilà, c'est ce que
00:59:53 j'ai ressenti, c'est ce que je ressens.
00:59:55 - Vous voulez dire que le patron vous disait "Oui, mais moi,
00:59:57 40% de mes clients sont Rassemblement National,
00:59:59 donc si je prends un Samir
01:00:01 ou un Mohamed, ça marchera pas, quoi."
01:00:03 - Voilà, même si le gars
01:00:05 travaille super bien, en fait,
01:00:07 le client peut le prendre en grippe,
01:00:09 le client peut le prendre en grippe,
01:00:11 et puis, on connaît les dérives que ça peut avoir.
01:00:13 - Bien sûr, bien sûr. - Ils ont une
01:00:15 forte retenue là-dessus. - Je comprends.
01:00:17 - Et ça, actuellement, c'est de plus
01:00:19 en plus intense, on va dire.
01:00:21 Bon, j'ai la chance de travailler dans une entreprise
01:00:23 actuellement qui n'a pas cette mentalité-là,
01:00:25 et c'est vrai qu'on reçoit
01:00:27 régulièrement des gens, voilà, ça se passe très bien.
01:00:29 Mais,
01:00:31 ça peut arriver, et c'est vrai que
01:00:33 en toute logique...
01:00:35 - Oui, non, non, mais
01:00:37 écoutez, en tout cas, c'est un point de vue
01:00:39 intéressant que vous donnez,
01:00:41 une analyse intéressante. Il faut faire
01:00:43 très attention de part et d'autre,
01:00:45 attention à cela. Et je voudrais
01:00:47 revenir à ça, justement.
01:00:49 Encore une fois,
01:00:51 moi, le livre
01:00:53 de Douglas Kennedy est un
01:00:55 bon roman, après
01:00:57 ce qu'il y a à dire
01:00:59 et ce qu'il y a à faire, vous l'avez su,
01:01:01 mais je dirais quelque chose
01:01:03 pour clore cette émission
01:01:05 qui est une culture en sous-état
01:01:07 qu'on a fait avec Céline et qui a tourné comme elle a tourné,
01:01:09 mais moi, je vais vous dire, je suis très heureux
01:01:11 d'avoir eu plus d'auditeurs,
01:01:13 je suis très heureux de vos réactions,
01:01:15 et je suis tout très heureux
01:01:17 que vous sachiez que, effectivement,
01:01:19 le problème n'est pas l'étiquette,
01:01:21 le problème n'est pas celui-là,
01:01:23 il est ça, je lui parle ou je lui parle pas,
01:01:25 c'est ça, la véritable sécession, c'est ça,
01:01:27 la véritable partition, quand les gens
01:01:29 n'arrivent plus à se parler, n'arrivent plus à se regarder
01:01:31 et ne fonctionnent plus qu'à coup
01:01:33 d'interdiction.
01:01:35 Ça, c'est ce qu'on ne fera jamais, nous, ici,
01:01:37 en tout cas à Sud Radio et à Bercov, dans tous les états,
01:01:39 on n'est pas dans l'apartheid,
01:01:41 on n'est pas dans la discrimination,
01:01:43 quelle qu'elle soit.
01:01:45 Merci beaucoup, merci à Céline
01:01:47 d'avoir préparé cette émission,
01:01:49 et puis, à lundi,
01:01:51 bien sûr. - Et oui, et tout de suite,
01:01:53 vous retrouvez Brigitte Lallet sur Sud Radio.

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