Avec le Professeur Didier Raoult, microbiologiste et directeur de l'IHU Marseille ; Jean-Michel Jacquemin-Raffestin, auteur de “Ne leur pardonnez pas ! Ils savent très bien ce qu’ils font depuis très longtemps" publié aux éditions Nouvelle Terre ; Thibaud Gibelin, spécialiste de l'Europe centrale et auteur de "Pourquoi Viktor Orbán joue et gagne" publié aux éditions Fauves.
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00:00:00 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:00:04 Nous sommes en guerre.
00:00:06 Le ministère des femmes et des homosexuels, à l'extérieur !
00:00:10 Le ministère des langues publiques, à l'extérieur !
00:00:13 À l'école française, on ne conteste pas la laïcité, on la respecte.
00:00:17 À l'école française, on ne détourne pas le regard devant un tableau,
00:00:21 on ne se bouge pas les oreilles en cours de musique,
00:00:23 on ne porte pas de tenue religieuse.
00:00:25 Je suis nue devant le miroir, mes épaules sont larges et mon corps est robuste, jeune encore.
00:00:32 Mes yeux s'attardent sur mes hanches, sur mon ventre tendu,
00:00:36 puis ils fixent ma poitrine presque plate.
00:00:39 Nous sommes en guerre.
00:00:41 Nudité, nudité, que de crimes ont commis en ton nom,
00:00:48 et surtout dans cette haine de la nudité qui habite certains fanatiques ou certains ignares.
00:00:56 Et nous allons parler aussi évidemment de...
00:00:58 Il paraît, il arrive, il arrive.
00:01:01 Et dans les journaux, dans les fenestrons,
00:01:03 le nouveau variant JN1 va-t-il jouer les troubles faites à Noël ?
00:01:07 Oui, au sein de la grande famille au micro, un petit nouveau s'impose en France,
00:01:12 et dans de nombreux pays dans le monde,
00:01:15 dès que les débunés, l'épidémie est repartie à la hausse depuis trois semaines.
00:01:19 Que se passe-t-il ?
00:01:20 On va en parler, mais plus, plus, plus largement.
00:01:23 Cela fait pratiquement quatre ans que l'OMS avait proclamé la pandémie du coronavirus.
00:01:31 On va en parler et faire peut-être un état des lieux,
00:01:33 un petit bilan avec le professeur Didier Raoult,
00:01:36 qu'on est toujours heureux d'accueillir.
00:01:39 Et puis nous allons parler avec Jean-Michel Raffestin,
00:01:42 au fond, où en est-on ?
00:01:44 Il a écrit un livre, "Réveillez-vous, réveillez-vous, on ne leur pardonnera pas".
00:01:49 Qu'est-ce qui s'est passé ? Là aussi, une prolongation de bilan.
00:01:53 Et puis, avec les perles, les huées, les bravos,
00:01:56 on ne veut pas d'un métro au Serge Gainsbourg.
00:01:59 Non, non, ça ne se fait pas. Pourquoi ?
00:02:01 Bon, on va en parler.
00:02:02 Et puis nous allons recevoir, en dernière partie,
00:02:05 un livre qui fait beaucoup, beaucoup parler de lui,
00:02:08 qui fera beaucoup parler de lui,
00:02:10 qu'est-ce qui se passe en Hongrie ?
00:02:11 Qu'est-ce que c'est que cette méthode Orban, de Victor Orban,
00:02:15 qui est pourtant dans l'Union Européenne,
00:02:17 mais qui, effectivement, prend des chemins sacrément de traverses ?
00:02:21 On en parle avec Thibaut Gillesblain, tout de suite.
00:02:24 Sud Radio.
00:02:26 Parlons vrai.
00:02:27 Parlons vrai.
00:02:28 Sud Radio.
00:02:29 Parlons vrai.
00:02:30 Ici Sud Radio.
00:02:32 Les Français parlent au français.
00:02:38 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:41 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:02:43 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:46 Dans tous mes états, parce que, paraît-il,
00:02:51 un nouveau variant est annoncé pour les fêtes de Noël.
00:02:55 Oui, oui, le petit papa Noël, quand il descendra du ciel,
00:02:59 avec ses virus par milliers,
00:03:01 qui n'oublie pas mon petit quoi ?
00:03:04 Mon petit Covid ? Je ne sais pas.
00:03:06 On aurait envie de rire, et si ça ne faisait pas pleurer ?
00:03:11 On parle de la pandémie qui est terminée.
00:03:14 L'OMS a dit fin de la pandémie, tout va bien.
00:03:17 Et puis voilà, un dernier petit variant, JN1.
00:03:20 Il s'appelle JN1.
00:03:22 Il est en pleine progression.
00:03:24 Et alors, vous avez, dans les journaux, dans les médias,
00:03:26 on dit "Allez, attention, vaccinez-vous, c'est le plus important".
00:03:30 Et on a l'impression que c'est une espèce d'air
00:03:34 qu'on a entendu depuis 2021, depuis 2022, etc.
00:03:39 et que ça se renouvelle.
00:03:40 Bonjour, professeur Didier Raoult.
00:03:42 - Bonjour.
00:03:43 - Bonjour.
00:03:44 Alors, dites-moi, moi je voudrais, non pas qu'on fasse le bilan de ces quatre ans,
00:03:48 ça fait pratiquement quatre ans que nous connaissons,
00:03:51 je ne dirais pas la chanson, mais le discours et ce narratif.
00:03:54 Et on a l'impression que chaque fois,
00:03:56 on revient un peu dans le même discours,
00:03:59 en tout cas à chaque fin d'année ou début d'année.
00:04:02 Vous dites souvent, dans vos tweets, Didier Raoult,
00:04:07 vous dites "Nous les gentils".
00:04:09 Mais est-ce que les gentils sont vraiment,
00:04:11 est-ce que c'est la gentillesse qu'il faut aborder ou autre chose en ce moment,
00:04:14 avec ce narratif qui revient de façon absolument cyclique ?
00:04:20 - Si vous voulez, quand je dis "C'est nous les gentils",
00:04:26 c'est parce qu'on a été accusé de tous les maux
00:04:30 et que pendant tout ce temps, on n'a fait que de la science
00:04:33 et finalement, à peu près tout ce qu'on a dit sur la science s'est révélé exact.
00:04:38 Je vais vous dire, moi, il se trouve que,
00:04:40 je vous remercie de m'avoir invité à parler de ça,
00:04:42 parce que depuis quelques mois maintenant,
00:04:46 je suis très très concentré avec certains de mes collègues
00:04:51 sur l'analyse des séquences.
00:04:53 On a, dans ce Covid,
00:04:56 il y a des millions de séquences de génome qui ont été faites.
00:04:59 Vous savez, les virologues avaient beaucoup de retard sur la séquence.
00:05:02 Moi, je fais des séquences génomiques depuis 2000,
00:05:05 depuis l'année 2000.
00:05:06 Et donc, on s'est rendu compte que les virologues faisaient très peu de séquences
00:05:10 comparé à nous en microbiologie.
00:05:12 Il y a plus d'un million de séquences d'Echacoli
00:05:15 et quelques centaines de la grippe, c'est ridicule.
00:05:17 Donc, il y avait un énorme retard sur les séquences,
00:05:20 les gens ne savaient pas analyser les séquences.
00:05:22 Et vous avez vu au début,
00:05:24 moi, quand j'ai commencé à parler des premières variances,
00:05:27 on était en août 2020,
00:05:29 les gens me disaient que les variants n'existaient pas.
00:05:31 Alors, vous venez sur la télévision, vous dites qu'il n'y a pas de variant.
00:05:33 Tout à fait.
00:05:34 Le virus ARN est quelque chose qui est vraiment déraisonnable.
00:05:37 C'est de l'ignorance brutale.
00:05:39 Et en réalité, bien entendu,
00:05:41 ce qu'on voit maintenant, pour en venir à ce virus,
00:05:44 ce virus-là, si on regarde,
00:05:46 il y a deux choses qui sont intéressantes chez ce virus.
00:05:49 Il a 39 mutations de plus que le virus Omicron antérieur.
00:05:56 Ah oui, vous parlez du virus JN1, là.
00:05:59 Oui, et il a 63 mutations de différence par rapport à U1.
00:06:06 Donc, il n'a pas arrêté de muter dans la spike.
00:06:08 Rien que dans la spike.
00:06:10 Maintenant qu'on analyse avec le recul toutes ces poussées épidémiques,
00:06:16 on voit deux sortes de choses.
00:06:18 La première, c'est qu'il y a des mutations fertiles.
00:06:22 Celles qu'on a appelées, nous, les mutations fertiles,
00:06:24 c'est celles qui ont plus de 800 enfants.
00:06:26 Donc, il y a eu plus de 800 virus séquencés
00:06:28 à la suite de l'apparition de cette mutation.
00:06:30 D'accord.
00:06:32 Et il y a des mutations qui sont neutres,
00:06:35 ou du moins qui ne sont pas fertiles.
00:06:37 Et celles-là, quand elles s'accumulent,
00:06:40 quand il y en a à peu près une qui est stabilisée
00:06:43 tous les 15 jours au cours d'une épidémie,
00:06:45 et quand il y en a eu sept,
00:06:47 le virus est tellement dispersé qu'il s'arrête.
00:06:49 Ce qui veut dire que ces épidémies
00:06:52 qui sont épidémiques avec un variant
00:06:54 durent en moyenne trois mois à trois mois et demi.
00:06:56 Et c'est ce que tu as pu y compris avec l'omicron.
00:06:59 Chaque poussée, ça commence lentement.
00:07:02 Parfois, ça vient de très très loin.
00:07:04 Ce variant-là vient de février 2022.
00:07:08 Donc, il vient de très très loin.
00:07:10 Puis, il explose.
00:07:12 Là, actuellement, le variant actuel,
00:07:16 ça nous fait le B.2.86.
00:07:19 Le dernier émergent, il fait maintenant 50 %,
00:07:26 ce qu'on m'a dit ici, des cas diagnostiqués.
00:07:29 Il n'est pas plus grave que les autres omicrons,
00:07:33 mais il est très fréquent.
00:07:34 Et bien entendu, les complications sont plutôt
00:07:38 les sujets âgés et beaucoup, beaucoup, beaucoup
00:07:40 de surinfections bactériennes,
00:07:42 avec aussi une chose très mystérieuse,
00:07:45 c'est que les bactéries qui surinfectent
00:07:48 les infections virales étaient absentes
00:07:50 les deux premières années,
00:07:51 c'est-à-dire pneumocoque, hémophilus.
00:07:53 Et maintenant, à partir de la troisième année,
00:07:55 elles redeviennent fréquentes avec l'omicron.
00:07:56 Et c'est à nouveau les pneumocoques et les hémophilus,
00:07:58 ce qui veut dire que quand les choses durent un peu,
00:08:00 il faut donner des antibiotiques quand même.
00:08:02 Même si on dit, j'espère que la loi d'Armanin
00:08:05 sur le fait de ne pas dire le gouvernement
00:08:07 n'est pas encore impliqué,
00:08:09 même si le gouvernement dit le contraire.
00:08:10 Vous savez, les infections virales respiratoires
00:08:12 meurent souvent d'infections bactériennes,
00:08:14 en réalité.
00:08:15 Donc, même s'il ne faut pas le dire,
00:08:17 comme la loi n'est pas passée,
00:08:19 on ne taxera pas de 15 000 euros,
00:08:21 parce que je suis en désaccord avec ce que l'on peut...
00:08:24 - Avec la loi.
00:08:25 Mais est-ce que ça veut dire, en fait,
00:08:27 ce que vous expliquez, professeur Raoult,
00:08:30 est-ce que ça veut dire que, encore une fois,
00:08:33 on va nous dire, "Attention, faites attention,
00:08:36 c'est le retour", comme on nous l'a dit en 21,
00:08:39 ou enfin même en 20 ou 21,
00:08:42 c'est "Attention, faites très attention",
00:08:44 est-ce qu'on va avoir le retour,
00:08:45 je dis ça pour nos auditeurs qui demandent,
00:08:47 "Retour du masque, retour des gestes barrières,
00:08:49 retour de", je ne dis pas du confinement,
00:08:51 mais enfin peut-être, etc.
00:08:53 Est-ce qu'on va retrouver tout le narratif
00:08:55 qu'on a entendu pendant un an et demi
00:08:57 à deux ans depuis 2020 ?
00:08:59 - Déjà, si vous voulez, je ne prédis pas en science,
00:09:03 mais alors, sur les humains
00:09:05 et sur les capacités de ce gouvernement,
00:09:07 je suis bien capable de savoir ce qu'ils vont dire.
00:09:10 Je ne me prononcerai pas.
00:09:12 Ce que je peux dire, en revanche,
00:09:14 c'est que, vous voyez, je suis consistent
00:09:18 avec ce que je disais depuis 2020,
00:09:20 le fait de choisir des vaccins
00:09:23 sur une toute petite partie du virus
00:09:25 favorise le fait que le vaccin ait une efficacité
00:09:29 qui soit remise en cause
00:09:31 par les variations de cette partie-là.
00:09:33 Et là, le fait qu'il y ait tellement de variations,
00:09:35 y compris structurales,
00:09:37 on a fait un papier déjà là-dessus,
00:09:39 avec mon ami Jacques Fontenay,
00:09:41 qui prédit les structures de ça,
00:09:43 qui montre qu'effectivement, la chance
00:09:45 pour que le vaccin réalisé antérieurement
00:09:47 protège de cette spike-là
00:09:49 est relativement faible.
00:09:51 - Oui, c'est ça.
00:09:52 - Parce que, tout simplement,
00:09:53 plus la cible est faible,
00:09:55 moi, j'avais suggéré depuis le début
00:09:57 de faire au contraire du vaccin entier,
00:09:59 qui marche en réalité,
00:10:01 la seule étude que j'ai vraiment lue,
00:10:03 c'est celle de Taïwan,
00:10:05 où il y avait à fois le vaccin chinois
00:10:07 qui, à partir de 10h, sur Omicron,
00:10:09 donnait des résultats qui étaient comparables.
00:10:11 J'espérais que ce soit meilleur avec le vaccin entier,
00:10:13 mais ce n'était pas le cas.
00:10:14 C'est des vaccins comparables et pas très bons,
00:10:16 en faisant autour de 40% de protection.
00:10:18 Donc, il y a une vraie question
00:10:21 de réflexion sur un vaccin qui soit moins ciblé,
00:10:24 quelle que soit la technique utilisée,
00:10:27 mais en tout cas, moi, je pense
00:10:29 qu'il y a beaucoup d'autres antigènes
00:10:31 dans ce virus,
00:10:33 et que donc, de tout baser sur juste
00:10:35 une cible très étroite,
00:10:37 ça valorise l'émergence de résistance
00:10:40 dans cette cible.
00:10:42 Actuellement, non mais je veux dire,
00:10:44 et là, ce ne sont pas des prédictions,
00:10:46 actuellement, on encourage à nouveau
00:10:48 une grande campagne
00:10:50 de vaccination, etc.
00:10:52 Ce sont des faits.
00:10:54 C'est-à-dire que les vaccins,
00:10:56 encore une fois, il ne s'agit pas d'être prouventifs,
00:10:58 mais les vaccins existants aujourd'hui
00:11:00 qu'on distribue, Pfizer et autres,
00:11:03 ne touchent, si je vous comprends bien,
00:11:05 si je vous suis bien,
00:11:07 qu'une partie, effectivement, très étroite
00:11:09 de la séquence du virus.
00:11:12 Oui, oui, le vaccin,
00:11:14 oui, c'est des vaccins qui
00:11:16 ne touchent que la spike,
00:11:19 qui est celle dans laquelle, je vous ai dit,
00:11:21 il y a 63 mutations par rapport à celui d'avant,
00:11:23 et il y en a 39
00:11:25 par rapport au micron
00:11:27 qui a servi à faire le nouveau vaccin.
00:11:29 Donc, si vous voulez,
00:11:31 c'est plus épuisé, je crois,
00:11:33 mais après, tout le monde a le droit
00:11:35 d'analyser les choses telles qu'elles sont.
00:11:37 Mais si actuellement, on est toujours
00:11:39 d'une épidémie à l'autre,
00:11:41 après avoir fait, je ne sais pas combien,
00:11:43 18 milliards d'injections vaccinales,
00:11:45 c'est que l'idée que le vaccin
00:11:47 allait contrôler les variations
00:11:49 des virus
00:11:51 et leur potentiel,
00:11:53 le potentiel épidémique des nouveaux variants
00:11:55 n'est quand même pas réalisé.
00:11:57 Donc, là, il ne s'agit pas d'être...
00:11:59 Moi, je garde la même position là-dessus,
00:12:01 que je n'ai pas de raison de changer,
00:12:03 que les gens qui ont un risque
00:12:05 de faire une forme grave, c'est-à-dire les sujets
00:12:07 âgés de plus de 70 ans
00:12:09 ou les sujets qui ont des facteurs
00:12:11 de risque importants face au vaccin,
00:12:13 ils peuvent toujours imaginer qu'ils aient un bénéfice.
00:12:15 Pour les autres, on ne peut même pas imaginer
00:12:17 qu'ils aient un bénéfice, pas même celui
00:12:19 d'empêcher la circulation du virus, parce que sinon,
00:12:21 il y aurait des pays qui ont vacciné comme des fous
00:12:23 qui auraient évité
00:12:25 d'avoir de nouvelles épidémies.
00:12:27 Mais ce qui est étonnant
00:12:29 par rapport à ça, quand même,
00:12:31 et là, je parle aux citoyens
00:12:33 et je dirais aux philosophes en tout cas,
00:12:35 à quelqu'un qui réfléchit aussi sur l'éthique,
00:12:37 ce qui est étonnant,
00:12:39 c'est qu'on sait depuis maintenant pas mal
00:12:41 de temps que le vaccin
00:12:43 n'empêche ni la transmission, ni la contamination,
00:12:45 ça, pratiquement tout le monde
00:12:47 l'a...
00:12:49 En tout cas, beaucoup de gens
00:12:51 l'ont reconnu, même les plus
00:12:53 acharnés au début.
00:12:55 Et puis, enfin,
00:12:57 ce qu'il y a aussi, c'est que, à part
00:12:59 cette histoire, c'est qu'on sait
00:13:01 aujourd'hui que le vaccin
00:13:03 voilà, non seulement n'empêche rien,
00:13:05 mais ils ont refait
00:13:07 des campagnes, le ministre de la Santé,
00:13:09 l'actuel ministre de la Santé a dit,
00:13:11 là aussi, aucun effet secondaire.
00:13:13 Ce qui est étonnant, c'est que des gens parlent encore
00:13:15 et affirment qu'il n'y a aucun
00:13:17 effet secondaire, alors que du matin
00:13:19 au soir, du soir au lendemain matin, on a des résultats
00:13:21 quand même chiffrés
00:13:23 et des constats. C'est ça qui,
00:13:25 moi, qui m'étonne
00:13:27 encore une fois, que des gens
00:13:29 ne veulent pas admettre et la DOCSA
00:13:31 officielle, pratiquement, disent "Allez, on continue
00:13:33 comme avant".
00:13:35 - Oui, oui, oui, et puis, non seulement
00:13:37 ça, mais je vous rappelle ça, parce que
00:13:39 je ne sais pas très bien où en est cette loi
00:13:41 parce que je ne suis pas à l'actualité, de ma l'air
00:13:43 très précise, mais encore une fois
00:13:45 il y avait une loi que voulait poser Darmanin,
00:13:47 je ne sais pas où elle en est, dans laquelle
00:13:49 il punirait le fait
00:13:51 de dire scientifiquement ou médicalement
00:13:53 qu'il n'est pas ce que dit le gouvernement
00:13:55 d'une amende de 15 000 euros
00:13:57 et de peine de prison. - Oui, c'est pas mal ça.
00:13:59 - C'est pas rétrospectif, sinon
00:14:01 il m'inonderait
00:14:03 d'ailleurs
00:14:05 envisager la possibilité
00:14:07 que le temps donne raison à
00:14:09 ceux qui n'étaient pas d'accord avec ce que disait
00:14:11 le gouvernement à un moment donné.
00:14:13 Donc, si vous voulez,
00:14:15 je ne sais pas s'il a existé dans notre
00:14:17 histoire de contraintes,
00:14:19 d'obligations de ne plus
00:14:21 communiquer sur la version
00:14:23 officielle de la science dans toute l'histoire
00:14:25 de notre pays, je ne crois pas.
00:14:27 C'est qu'on est arrivé à un
00:14:29 degré de dictature qui est
00:14:31 invraisemblable.
00:14:33 Ça a existé dans les pays communistes
00:14:35 sous Staline.
00:14:37 Staline avait empêché de parler
00:14:39 de la génétique après Lysenko.
00:14:41 L'idée n'existe pas,
00:14:43 tout est acquis, mais je n'ai pas
00:14:45 d'autres exemples en tête, si vous voulez,
00:14:47 d'un pays qui est imposé
00:14:49 aux scientifiques de
00:14:51 ne donner comme version
00:14:53 que la version officielle, ce qui est l'antagonisme
00:14:55 même de la science. La science va
00:14:57 déjà très mal en France, elle ira juste un peu
00:14:59 plus mal, mais c'est très
00:15:01 inquiétant, ça c'est extrêmement inquiétant.
00:15:03 Il y a une dérive là, dans le
00:15:05 fait de vouloir absolument avoir raison
00:15:07 sans savoir de quoi on parle, qui
00:15:09 est très gênante. - Et ils le disent en plus
00:15:11 au nom de la science, c'est ça qui est
00:15:13 tout à fait, tout à fait
00:15:15 extraordinaire.
00:15:17 - Oui, avec une dégradation
00:15:19 d'ailleurs, une dégradation dans
00:15:21 la performance scientifique, personnelle
00:15:23 des ministres de la Santé, qui est
00:15:25 spectaculaire. Il y en a eu 5
00:15:27 de ministères d'Agence en Pou, on pouvait penser que la première
00:15:29 avait un background, on a pas eu
00:15:31 beaucoup d'atomes crochus avec Mme Buzame,
00:15:33 mais enfin, quand même,
00:15:35 elle était censée savoir parler.
00:15:37 On a vu
00:15:39 se dégrader, et là maintenant
00:15:41 c'est quelqu'un qui n'a plus rien du tout à voir avec la médecine,
00:15:43 on a une secrétaire médicale
00:15:45 au coup d'avant, alors, si vous voulez,
00:15:47 et c'est ça qui va nous dire, écoutez M. Raoult,
00:15:49 je vais vous dire ce que c'est la science. Moi ça m'émeut.
00:15:51 - C'est vrai.
00:15:53 - Moi je fais ça depuis 40 ans, si vous voulez.
00:15:55 - Ah oui, c'est vrai ça. - Il y a quelqu'un qui
00:15:57 me dit, vous êtes un imbécile,
00:15:59 je vais vous dire ce qu'est la science, et si vous ne dites pas
00:16:01 que c'est la science, on va vous foutre 15 000 euros
00:16:03 de pénalité, je suis là,
00:16:05 je ne sais pas ce qu'il faut faire.
00:16:07 Se taire ou émigrer, enfin on ne sait pas.
00:16:09 - C'est vraiment le
00:16:11 fond du fond, là on a atteint, je ne dis pas
00:16:13 le gaz de schiste, mais c'est
00:16:15 les ignorants qui parlent
00:16:17 au sachant, au bon sens
00:16:19 du terme, c'est quand même assez préoccupant.
00:16:21 Merci Didier Raoult, merci
00:16:23 de cet état délieu.
00:16:25 - Merci Professeur Raoult, je rappelle que vous êtes
00:16:27 microbiologiste et directeur de l'IHU
00:16:29 de Marseille, vous commencez à en avoir
00:16:31 l'habitude sur Sud Radio, le grand sapin
00:16:33 de Noël, c'est maintenant, c'est le moment pour vous
00:16:35 peut-être, de remporter des
00:16:37 milliers de cadeaux que nous avons à vous offrir
00:16:39 jusqu'au 25 décembre, on a
00:16:41 des coffrets, couteaux, des tables,
00:16:43 des ateliers français Perceval, des casques
00:16:45 Bluetooth, des enceintes connectées, des tablettes
00:16:47 tactiles, des séjours, des bons cadeaux.
00:16:49 Bref, vous connaissez la musique, 0
00:16:51 826 300 300 pour tenter
00:16:53 de remporter un cadeau. Tiens, nous sommes
00:16:55 le 13, alors le 13ème appel
00:16:57 remportera le cadeau aujourd'hui, 0 826
00:16:59 300 300. A tout de suite sur Sud Radio.
00:17:01 Sud Radio Bercov dans tous ses états, midi 14h. André Bercov.
00:17:08 Sud Radio André Bercov.
00:17:11 Bercov dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:17:17 Goguettes, ce sont les goguettes, une
00:17:19 très jolie parodie
00:17:21 qu'ils avaient fait il y a déjà
00:17:23 deux ans d'ailleurs.
00:17:25 Vous avez entendu là, tout à l'heure dans l'émission
00:17:27 le professeur Didier Raoult
00:17:29 qui parlait effectivement
00:17:31 d'une loi, on va en parler
00:17:33 et on reçoit
00:17:35 quelqu'un, un essayiste, on l'avait déjà reçu
00:17:37 avec plaisir,
00:17:39 qui fait le tome 2, et vous voyez
00:17:41 le titre c'est
00:17:43 "Ne leur pardonnez pas, ils savent
00:17:45 très bien ce qu'ils font depuis très longtemps."
00:17:47 Et Jean-Michel, Jacques-Marie
00:17:49 Infestin, il n'est pas comme Jésus-Christ,
00:17:51 il n'est pas tout à fait d'accord,
00:17:53 c'est aux éditions Nouvelle Terre,
00:17:55 c'est un pamphlet,
00:17:57 c'est un livre d'information, c'est un très
00:17:59 gros livre, mais qui témoigne
00:18:01 d'un véritable travail, très très
00:18:03 très fort, où on aborde
00:18:05 effectivement tous les problèmes et surtout
00:18:07 surtout surtout, sans que ce soit
00:18:09 un moment complotiste,
00:18:11 c'est cette tentative
00:18:13 plurielle
00:18:15 de normalisation
00:18:17 avancée et amorcée
00:18:19 par la pandémie,
00:18:21 en tout cas par la lutte contre
00:18:23 la pandémie, et qui est en train d'atteindre
00:18:25 une dimension tout à fait étonnante,
00:18:27 c'est un livre qu'il faut lire, prenez-le,
00:18:29 vous avez les vacances de Noël, vous avez le temps,
00:18:31 lisez-le, il dit beaucoup de choses
00:18:33 et surtout,
00:18:35 je voudrais juste rappeler
00:18:37 quelque chose dont vient de
00:18:39 parler Didier Raoult,
00:18:41 c'est ce projet de loi
00:18:43 protéger la santé, c'est un projet
00:18:45 de loi étudié au Sénat.
00:18:47 Alors, vous voyez, ça n'a
00:18:49 rien à faire avec
00:18:51 la discussion qu'on a eue hier avec Jérôme Fourquet,
00:18:53 là,
00:18:55 c'est pas du tout ça, c'est...
00:18:57 voilà, après l'article 223
00:18:59 1.1 du Code pénal,
00:19:01 il est inséré à l'article 223
00:19:03 1.2, ça s'appelle les annunaires,
00:19:05 et puni, donc c'est
00:19:07 un projet, mais attention,
00:19:09 ça va être très vraisemblablement
00:19:11 discuté au Sénat et à l'Assemblée nationale,
00:19:13 donc, susceptible d'être absolument
00:19:15 ratifié et devenir loi,
00:19:17 force de loi, et puni
00:19:19 d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros
00:19:21 d'amende, la provocation
00:19:23 à abandonner le droit, s'abstenir
00:19:25 de suivre un traitement médical,
00:19:27 thérapeutique ou prophylactique,
00:19:29 lorsque cet abandon ou cette
00:19:31 abstention est présentée comme
00:19:33 bénéfice pour la santé des personnes visées,
00:19:35 alors qu'il est, en l'état
00:19:37 des connaissances médicales, manifestement
00:19:39 susceptible d'entraîner pour elles,
00:19:41 compte tenu de la pathologie dont
00:19:43 elles sont atteintes, des conséquences
00:19:45 graves pour leur santé physique
00:19:47 ou psychique, voilà.
00:19:49 - C'est intéressant,
00:19:51 alors, même peine, si vous
00:19:53 adoptez des pratiques présentées comme
00:19:55 ayant une finalité thérapeutique ou prophylactique,
00:19:57 alors,
00:19:59 en quel état, à partir du moment
00:20:01 si on avait fait cette loi,
00:20:03 en 2020,
00:20:05 toute personne qui aurait dit que peut-être
00:20:07 le vaccin n'assurait pas
00:20:09 la non-contamination
00:20:11 et la non-transmission,
00:20:13 aurait été passible d'un an de prison
00:20:15 et de 15 000 euros d'amende.
00:20:17 Jean-Michel, Jacques-Marie Raffestin,
00:20:19 alors, qu'est-ce qui se passe
00:20:21 aujourd'hui ? Est-ce que c'est vraiment,
00:20:23 et votre livre en parle énormément,
00:20:25 vous dites "ils savent très bien
00:20:27 ce qu'ils font", donc pour vous,
00:20:29 c'est quoi ? C'est un complot ? On va encore vous accuser
00:20:31 de complotisme, puisqu'il dit "ils savent très bien ce qu'ils font".
00:20:33 - Bonjour André, merci de me recevoir
00:20:35 et bonjour aux auditeurs.
00:20:37 Non, c'est leur plan qui est prévu,
00:20:39 d'ailleurs, c'est pourquoi j'ai rajouté au titre
00:20:41 de l'année dernière, depuis très longtemps,
00:20:43 il y a très longtemps que c'est prévu
00:20:45 que ce soit l'histoire
00:20:47 du réchauffement climatique, le fameux CO2,
00:20:49 ça c'est depuis le club de Rome,
00:20:51 dans les années 1950,
00:20:53 que ce soit la nourriture,
00:20:55 ce qu'ils sont en train de faire,
00:20:57 pour faire des pénuries de nourriture,
00:20:59 puisque c'est Davos
00:21:01 qui y dirige maintenant, donc Davos...
00:21:03 - Non, mais surtout les insectes, pas de viande,
00:21:05 etc. Parlez de tout ça.
00:21:07 - Davos a décidé qu'il fallait tuer
00:21:09 le bétail, l'Irlande doit
00:21:11 tuer 11 millions d'ovins et bovins,
00:21:13 les Pays-Bas... - Birlande !
00:21:15 - Les Pays-Bas, 200 000 têtes,
00:21:17 nous-mêmes, le Conseil
00:21:19 constitutionnel a dit
00:21:21 que nous ne pourrions pas tenir nos engagements
00:21:23 de CO2 si nous ne réduisions pas le bétail,
00:21:25 voilà, c'est ce qui se passe
00:21:27 avec l'Europe, l'Union Européenne
00:21:29 qui veut devenir un État à elle
00:21:31 toute seule, c'est-à-dire supprimer
00:21:33 les pays, faire un grand État
00:21:35 avec un président, c'est ce qui se
00:21:37 passe avec l'OMS, et surtout
00:21:39 ce qui va se passer l'année prochaine,
00:21:41 si jamais le RSI,
00:21:43 le Règlement Sanitaire International
00:21:45 est voté, le nouveau, il y en a eu un en 2005,
00:21:47 et là il y en a un nouveau qui se prépare
00:21:49 et celui-ci il est terrible, dans le sens où
00:21:51 le patron de l'OMS
00:21:53 sera le maître du monde,
00:21:55 il pourra décider
00:21:57 - L'OMS aura plein pouvoir
00:21:59 pour décider de ce qu'on fait de la santé
00:22:01 dans le monde entier. - Par-dessus les États.
00:22:03 - Par-dessus les États.
00:22:05 Les décisions de l'OMS
00:22:07 auront priorité sur les décisions
00:22:09 des États. - Exactement.
00:22:11 Et les décisions vont très loin, puisque
00:22:13 ça sera non seulement les confinements
00:22:15 pour décider le confinement d'un pays,
00:22:17 si c'est une pandémie,
00:22:19 il pourra décider des médicaments qui sont
00:22:21 autorisés, des médicaments qui ne sont pas
00:22:23 autorisés, et ça on l'a vu avec l'hiver
00:22:25 mectine, puisque en 2020
00:22:27 c'est Soumya Swaminathan qui était le numéro
00:22:29 2 qui a interdit l'hiver mectine.
00:22:31 - Gates avait,
00:22:33 vous êtes sûr, Gates avait publiquement
00:22:35 parlé de la pandémie, avant
00:22:37 le patron de l'OMS.
00:22:39 - Bien sûr, j'ai mis, il y a
00:22:41 les notes de bas de page, il y a le texte
00:22:43 sur le site de la fondation Bill et
00:22:45 Melinda Gates, bien sûr, c'est lui
00:22:47 qui prépare tout. - Donc l'idée c'est quoi ?
00:22:49 L'idée c'est de nous
00:22:51 faire une programmation
00:22:53 en disant "écoutez, nous on sait ce qu'il
00:22:55 faut faire en matière de santé,
00:22:57 on parle de ça, ou en matière de climat,
00:22:59 ou en matière d'alimentation, etc.
00:23:01 Laissez-nous faire, c'est pour votre bien.
00:23:03 C'est ça l'idée ?
00:23:05 - C'est l'idée, c'est
00:23:07 faire un état totalitaire, tout simplement,
00:23:09 où ils décident de ce que nous devons
00:23:11 faire. La preuve, là, ils décident,
00:23:13 vous avez vu, ils décident pour l'Europe,
00:23:15 maintenant le permis de conduire va
00:23:17 durer que 15 ans.
00:23:19 Ils décident de tout pour réduire nos
00:23:21 libertés. Les gens ne s'en rendent pas compte
00:23:23 de la façon dont on nous a réduit les libertés
00:23:25 pendant cette période de pandémie,
00:23:27 et comment ça va continuer
00:23:29 de plus en plus. Maintenant,
00:23:31 est-ce qu'on nous a demandé notre avis pour
00:23:33 les farines animales dans notre
00:23:35 nourriture ? On ne nous demande absolument
00:23:37 pas notre avis.
00:23:39 Van der Leyen, elle prend ses ordres
00:23:41 à Davos, de Klaus Schwab,
00:23:43 et de plein d'autres
00:23:45 d'ailleurs. Si vous écoutez
00:23:47 les interviews de Yuval Noah Harari,
00:23:49 c'est tout à fait ahurissant.
00:23:51 - Il faudrait se
00:23:53 débarrasser d'une partie de l'humanité,
00:23:55 il y a 20% de gens qui comptent,
00:23:57 les 20% sont inutiles,
00:23:59 on ne va pas les supprimer, nous ne sommes pas des
00:24:01 nazis, nous ne sommes pas des
00:24:03 massacreurs, nous ne sommes pas des pole-potes,
00:24:05 en revanche, qu'ils se taisent.
00:24:07 C'est un peu ça.
00:24:09 Alors oui, mais est-ce que vous ne nous faites pas bon marché
00:24:11 de notre libre arbitre, et de nos capacités
00:24:13 à ou se révolter,
00:24:15 ou protester ? La preuve c'est que vous-même
00:24:17 vous écrivez ce livre, et vous n'êtes pas seul.
00:24:19 - Si vous regardez, le dernier
00:24:21 mot de la quatrième de Couvre, c'est
00:24:23 "réveillez-vous", pour que les gens s'informent,
00:24:25 les gens ne savent pas ce qui se passe.
00:24:27 Comme l'a déclaré Noam Chomsky,
00:24:29 les gens ne savent pas ce qui se passe,
00:24:31 et ils ne savent même pas qu'ils ne le savent pas.
00:24:33 - Oui, vous pensez
00:24:35 que... mais il y a quand même des gens
00:24:37 éveillés.
00:24:39 - Oui, mais regardez le nombre de gens
00:24:41 qui tombent dans le panneau avec le
00:24:43 CO2, avec les voitures
00:24:45 électriques qui sont une véritable catastrophe
00:24:47 pour l'environnement, sincèrement.
00:24:49 Pour chaque voiture, pour chaque
00:24:51 batterie, il faut déplacer 250 tonnes
00:24:53 de matériel, il faut
00:24:55 utiliser la consommation
00:24:57 d'eau d'un an de 500 personnes,
00:24:59 ça n'a rien à voir avec
00:25:01 la sauvegarde de l'environnement.
00:25:03 - Et donc, pour vous, oui, ce sont
00:25:05 des lobbies, et puis d'immenses
00:25:07 marchés, c'est vrai que c'est des milliards et des milliards
00:25:09 qui sont effectivement en cause,
00:25:11 et donc, ça arrange
00:25:13 un certain nombre de personnes, c'est absolument
00:25:15 clair. - Ça permet de réduire nos libertés.
00:25:17 - Mais alors justement, alors,
00:25:19 réveillez-vous comment ?
00:25:21 Comment on se réveille ? - Informez-vous !
00:25:23 - On prend connaissance ? - Informez-vous, c'est pour ça que
00:25:25 à chaque bas de page, il y a 1500
00:25:27 notes de bas de page, justement,
00:25:29 pour que les gens qui n'ont pas le temps, eux, de chercher,
00:25:31 puissent aller dans les bas de page
00:25:33 et s'informer par eux-mêmes, c'est pour
00:25:35 leur donner l'envie de s'informer aux gens.
00:25:37 Parce que nous sommes à une époque où
00:25:39 il n'y a jamais eu autant de possibilités
00:25:41 de s'informer, d'avoir des informations vraies,
00:25:43 et il n'y a jamais autant de gens qui ne veulent pas savoir.
00:25:45 - Vous pensez qu'ils ne veulent pas savoir ?
00:25:47 Qu'ils n'ont pas le temps de savoir ? Je ne veux pas du tout les...
00:25:49 Vous avez tout à fait raison,
00:25:51 on ne cesse de répéter aux éditeurs, informez-vous,
00:25:53 soyez critiques, il y a question à tout,
00:25:55 je le radote presque tout le temps,
00:25:57 mais en même temps, vous savez, les gens
00:25:59 ont leur boulot, ils ont beaucoup de choses
00:26:01 à faire, donc ils ont mal le temps aussi,
00:26:03 enfin, ce n'est pas de la mauvaise volonté.
00:26:05 - Il y a aussi le fait que
00:26:07 beaucoup de gens n'arrivent pas à accepter
00:26:09 qu'ils peuvent être trompés par un gouvernement
00:26:11 pour lequel ils ont voté. Comme m'a dit
00:26:13 mon kinésie, comment tu penses
00:26:15 qu'un gouvernement ne veut pas le bien de son peuple ?
00:26:17 - Eh oui, c'est vrai.
00:26:19 - Donc les gens ont du mal à...
00:26:21 - Et vous, vous pensez que les gouvernements,
00:26:23 on ne va pas... quels qu'ils soient,
00:26:25 de droite, de gauche, du centre ou ailleurs,
00:26:27 ne veulent pas le bien de leur peuple ? Parce qu'il y a
00:26:29 quand même des gens honnêtes,
00:26:31 il y a quand même des gens... enfin en tout cas
00:26:33 structurés, j'espère, et cohérents. - Oui, vous avez
00:26:35 des politiques qui sont certainement honnêtes,
00:26:37 mais ils ne sont jamais au gouvernement, ceux-là.
00:26:39 - D'accord. Donc,
00:26:41 vous, vous
00:26:43 tirez la sonnette d'alarme,
00:26:45 vous sonnez le toxin, c'est un peu ça.
00:26:47 - Exactement. - Et vous dites,
00:26:49 effectivement, informez-vous, c'est vrai, votre livre,
00:26:51 en tout cas fourmi d'informations,
00:26:53 à chacun
00:26:55 d'en faire et de juger ce qu'il en vit,
00:26:57 Jean-Michel, on va de toute
00:26:59 façon en reparler,
00:27:01 et chaque fois vous serez à Paris,
00:27:03 parce que vous n'habitez pas à Paris, vous habitez, on peut le dire,
00:27:05 à la Réunion. - Voilà, exactement,
00:27:07 je suis au soleil. - Vous aimez le soleil.
00:27:09 Mais écoutez, à chaque fois que Fer se peut, on en reparlera,
00:27:11 mais voilà, c'est un livre qu'il faut regarder,
00:27:13 qu'il faut examiner. Merci.
00:27:15 - Merci André, et si vous permettez,
00:27:17 j'aimerais souhaiter, puisque
00:27:19 nous sommes le 13 décembre, un joyeux Noël,
00:27:21 de joyeuses fêtes à tous ceux qui nous écoutent,
00:27:23 puisque c'est quelque chose que le président ne fera
00:27:25 jamais. - J'espère
00:27:27 qu'il le fera cette année, on verra.
00:27:29 - On rappelle ce livre, ne leur pardonnez pas,
00:27:31 ils savent très bien ce qu'ils font, et depuis
00:27:33 très longtemps, aux éditions de la
00:27:35 Nouvelle Terre, je crois qu'on a une petite musique.
00:27:37 Et oui, puisque
00:27:39 c'est le grand sapin de Noël Sud Radio,
00:27:41 c'est le moment pour vous, qui avez peut-être
00:27:43 gagné un bon cadeau. Qui c'est ?
00:27:45 Nous avons Colette, qui nous appelle depuis
00:27:47 les Landes. Bonjour Colette ! - Oui bonjour !
00:27:49 - Bonjour Colette, vous préparez les fêtes ?
00:27:51 Tout se passe bien ? - Mais oui, bien sûr !
00:27:53 Tout se passe bien. - Qu'est-ce que vous avez prévu
00:27:55 à manger pour les fêtes ?
00:27:57 Vous savez déjà le repas ? - Euh... Non.
00:27:59 J'ai pas encore prévu, je sais pas.
00:28:01 - Bon, en tout cas, si vous avez pas prévu les cadeaux,
00:28:03 eh bien Colette vous remportez aujourd'hui
00:28:05 un bon cadeau d'un montant de
00:28:07 75 euros chez Cadeau.com !
00:28:09 Retrouvez plus de
00:28:11 5000 références directement
00:28:13 chez vous sur Cadeau.com, mais aussi
00:28:15 vous remportez un ballotin de
00:28:17 chocolat fin et de truffes moelleuses Jeff
00:28:19 de Bruges, plus un coffret d'un
00:28:21 kilo de chocolat, un chocolat fondant
00:28:23 à mettre sous le sapin, de quoi faire
00:28:25 plaisir à toute la famille. Félicitations Colette !
00:28:27 - Mais merci beaucoup ! - Bonne fête Colette !
00:28:29 - J'en reviens pas, j'écoute Sud Radio
00:28:31 à longueur de journée ! - Ah bah merci !
00:28:33 - Merci ! - Et surtout entre midi et
00:28:35 14h, il faut écouter Colette !
00:28:37 - Mais oui j'écoute, j'écoute, ça s'arrête pas !
00:28:39 - Merci Colette ! - Et j'adore
00:28:41 les vraies voix et le quiz
00:28:43 le soir ! - C'est très bien !
00:28:45 - C'est très gentil Colette, merci à vous ! Et puis on rappelle
00:28:47 que Le Grand Sapin Sud Radio continue
00:28:49 jusqu'au 25 décembre sur sudradio.fr
00:28:51 et les réseaux sociaux de Sud Radio.
00:28:53 Dans un instant on va continuer avec les Perlus
00:28:55 et les Bravo d'André Bercoff, et vous
00:28:57 au 0826 300 300, à tout de suite !
00:28:59 Sud Radio Bercoff
00:29:01 dans tous ses états, appelez
00:29:03 maintenant pour réagir 0826
00:29:05 300 300
00:29:07 Ici Sud Radio
00:29:09 Ici Sud Radio
00:29:11 Les Français
00:29:13 parlent au français
00:29:15 Je n'aime pas
00:29:17 la blanquette de veau
00:29:19 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:29:21 Sud Radio Bercoff dans tous
00:29:23 ses états
00:29:25 - Ah vous étiez effectivement, vous avez assisté
00:29:27 à la joute
00:29:29 au rage des uns
00:29:31 aux pleurs des autres
00:29:33 le rejet du projet de loi
00:29:35 sur l'immigration
00:29:37 c'était lundi, c'était avant-hier
00:29:39 on en a parlé
00:29:41 hier avec Jérôme Fourquet
00:29:43 et ça a fait
00:29:45 beaucoup de bruit, ça continue à en faire
00:29:47 d'ailleurs c'est pas fini, commission mixte paritaire
00:29:49 etc. etc. Mais il y a
00:29:51 eu quelque chose de formidable, et c'est
00:29:53 là que la politique
00:29:55 la poloche
00:29:57 comme disait Eric Dupond-Moretti
00:29:59 prend tout son sens, parce que c'est les coulisses
00:30:01 et de temps en temps, on a
00:30:03 un bruit des coulisses, on a l'image des coulisses
00:30:05 écoutez
00:30:07 Sud Radio Bercoff dans tous ses états
00:30:09 Les perles du jour
00:30:11 Pierre Chen, très très jolie chanson
00:30:13 c'est pas moi, et ben c'est pas moi
00:30:15 non non c'est pas lui, c'est pas lui, qui lui ?
00:30:17 Oui vous savez qui on accuse ? Et bien le ministre de l'Intérieur
00:30:19 Gérald Darmanin est accusé
00:30:21 par la
00:30:23 présidente des députés du groupe LFI
00:30:25 à l'Assemblée Nationale, Mathilde Panot
00:30:27 sur des faits pouvant s'apparenter
00:30:29 à de la corruption des lieux
00:30:31 corruption, corruption ça va vite
00:30:33 c'est pas plutôt confusion, alors qu'est-ce qui s'est passé ?
00:30:35 Et bien au moment de
00:30:37 le vote
00:30:39 sur le projet de loi immigration
00:30:41 que défendait évidemment
00:30:43 le gouvernement et toute la Macronie
00:30:45 et bien Gérald Darmanin
00:30:47 aurait, aurait je dis bien
00:30:49 parce que c'est conditionnel
00:30:51 aurait cherché à contacter le député
00:30:53 Brun pour avoir un vote à favour
00:30:55 du texte. Le problème
00:30:57 c'est qu'il voulait appeler
00:30:59 le directeur de cabinet
00:31:01 c'est pas Darmanin lui-même, le dire-cap
00:31:03 de Darmanin
00:31:05 voulait appeler au fond
00:31:07 Philippe Brun
00:31:09 Philippe Brun du parti socialiste pour lui dire
00:31:11 quand même, quand même, écoutez c'est un projet
00:31:13 voilà, sur l'immigration
00:31:15 vous allez quand même voter
00:31:17 voilà, on l'a appelé. Malheureusement
00:31:19 il a appelé
00:31:21 le faux Brun, enfin le
00:31:23 mauvais Brun non pas, ou le je dirais
00:31:25 un Brun qui s'appelle Philippe Brun
00:31:27 et qui est, pardon
00:31:29 Fabrice Brun, Fabrice Brun des républicains
00:31:31 il a rien à faire avec
00:31:33 Philippe Brun du parti socialiste
00:31:35 donc il a appelé
00:31:37 effectivement Philippe Brun
00:31:39 du parti socialiste et il voulait appeler
00:31:41 Fabrice Brun parce que les républicains c'est à l'air
00:31:43 c'est la majorité. Alors qu'est-ce qu'il a fait
00:31:45 le député Béas ? Ben il a cafeté
00:31:47 il a cafeté à la
00:31:49 AFP et voilà
00:31:51 et qu'est-ce qu'il aurait dit
00:31:53 le dire-cap de Darmanin ? Et là ça devient
00:31:55 intéressant
00:31:57 vous avez demandé je crois
00:31:59 une brigade de gendarmerie autorisée
00:32:01 alors il dit
00:32:03 voilà vous allez la voir, vous allez la voir
00:32:05 cher
00:32:07 Fabrice Brun
00:32:09 mais vous savez ce que le ministre a fait de vous
00:32:11 un vote dans le bon sens
00:32:13 vous avez de la bonne volonté
00:32:15 évidemment encore une fois
00:32:17 c'est Philippe Brun qui a reçu l'appel
00:32:19 et évidemment il en a parlé
00:32:21 voilà, alors Darmanin dit c'est dégueulasse
00:32:23 c'est diffamation, dénonciation
00:32:25 calomnieuse, je me suis simplement
00:32:27 mon dire-cap s'est trompé de
00:32:29 nom et voilà
00:32:31 et il n'a jamais promis une brigade de gendarmerie
00:32:33 etc etc
00:32:35 c'est intéressant alors effectivement
00:32:37 Philippe Brun
00:32:39 il a dit ça
00:32:41 Philippe Brun le PS
00:32:43 il dit quand il a reçu le coup de fil
00:32:45 monsieur le député vous aurez une nouvelle brigade à Rosières
00:32:49 il ajoute silence, aucune des communes
00:32:51 de ma circonscription
00:32:53 ne s'appelle Rosières, il dit ah monsieur le directeur
00:32:55 du cabinet vous me confondez avec
00:32:57 Fabrice Brun le député à l'air
00:32:59 ah là là que c'est embêtant
00:33:01 ce genre de choses, vraiment c'est très très
00:33:03 embêtant hein
00:33:05 quand on confond, eh oui il y a beaucoup de Brun
00:33:07 qu'est-ce que vous voulez, rappelez-vous monsieur Brun
00:33:09 de Marcel Pagnol bien sûr
00:33:11 le lyonnais
00:33:13 voilà voilà alors on ne saura jamais
00:33:15 si c'est du lard ou du cochon
00:33:17 il n'empêche que c'est intéressant
00:33:19 quand même de voir
00:33:21 et ça doit se passer quand même, il dit mais écoute vote
00:33:23 vote pour moi, tu vas avoir ton
00:33:25 tronçon de route, vote pour moi
00:33:27 tu vas avoir ta piscine, vote pour moi
00:33:29 parce que là
00:33:31 je ferai ce qu'il faut
00:33:33 mais vote dans le bon sens
00:33:35 ça s'appelle aussi la politique
00:33:37 Sud Radio Bercov
00:33:39 dans tous ses états
00:33:41 le soleil, la merveilleuse Brigitte Bardot
00:33:43 eh oui, eh bien qu'est-ce qui se passe
00:33:45 en ce moment, eh bien je vais vous dire
00:33:47 il se passe quand même quelque chose
00:33:49 et on va en parler à propos de Serge Gainsbourg
00:33:51 qui peut
00:33:53 vraiment vraiment vraiment
00:33:55 montrer que
00:33:57 il y a quelque chose de pourri
00:33:59 au royaume de l'Hexagone
00:34:01 eh bien vous savez on ne va pas
00:34:03 comparer avec l'assassinat de Samuel Paty
00:34:05 l'égorgement de Dominique Bernard
00:34:07 eh bien
00:34:09 une professeure de collège Jacques Cartier
00:34:11 dans les Yvelines est diffamée
00:34:13 dans sa classe par des élèves
00:34:15 qu'est-ce qu'elle avait fait simplement ?
00:34:17 la professeure de français de l'histoire avait montré
00:34:19 un tableau de cinq femmes nues à ses élèves de sixième
00:34:21 plusieurs d'entre eux
00:34:23 ont accusé l'enseignant de les avoir mis
00:34:25 mal à l'aise, eh oui mal à l'aise
00:34:27 alors que depuis
00:34:29 3000 ans, depuis les
00:34:31 statuaires grecs, romaines, etc
00:34:33 on montre des hommes nus, des femmes nues
00:34:35 ah non non ça se fait plus là, voilà
00:34:37 alors les colligiens se sont
00:34:39 pleins, voilà
00:34:41 le recteur de Canine-Mersailles
00:34:43 et ce dernier
00:34:45 le rectorat de la Canine-Mersailles
00:34:47 a réuni les professeurs de collège pour leur rappeler
00:34:49 le principe de laïcité
00:34:51 attendez de quoi on parle ?
00:34:53 alors on va
00:34:55 la victoire
00:34:57 menant le monde, eh bien on va
00:34:59 lui enlever son sein peut-être
00:35:01 vous savez c'est extraordinaire
00:35:03 pendant que les fanatiques coupent
00:35:05 les seins au sens
00:35:07 vrai du terme, au sens
00:35:09 atroce du terme, là quand on
00:35:11 montre les seins d'une statuaire
00:35:13 etc, il faut couper
00:35:15 vous imaginez ce que ça veut dire
00:35:17 vous imaginez où on en est, et heureusement
00:35:19 et heureusement, le ministre de l'éducation
00:35:21 Gabriel Attal est allé à Issou
00:35:23 et il a dit ceci
00:35:25 et vraiment il faudrait que
00:35:27 tous les professeurs
00:35:29 tous les recteurs
00:35:31 tous les principaux, tous ceux qui se couchent
00:35:33 sous le paillasson
00:35:35 tous ceux qui circulaient à rien avoir
00:35:37 tous ceux qui pas de vagues
00:35:39 tous ceux qui ont peur de leur ombre
00:35:41 et qui ne prennent aucune décision
00:35:43 dans le manque de courage
00:35:45 le plus élémentaire, écoute
00:35:47 ce qu'a dit Gabriel Attal, écoutez
00:35:49 Je me suis rendu ce matin
00:35:51 au collège Jacques Cartier
00:35:53 à Issou, d'abord pour affirmer
00:35:55 mon soutien
00:35:57 aux équipes pédagogiques face
00:35:59 aux événements qu'a traversé ce collège
00:36:01 ça a été aussi l'occasion
00:36:03 pour moi de réaffirmer
00:36:05 quelque chose d'extrêmement clair
00:36:07 à l'école française
00:36:09 on ne conteste pas
00:36:11 l'autorité, on la respecte
00:36:13 à l'école française
00:36:15 on ne conteste pas la laïcité
00:36:17 on la respecte
00:36:19 à l'école française, on ne détourne pas
00:36:21 le regard devant un tableau
00:36:23 on ne se bouge pas les oreilles en cours de musique
00:36:25 on ne porte pas de tenue religieuse
00:36:27 bref, à l'école française
00:36:29 on ne négocie pas
00:36:31 ni l'autorité de l'enseignant
00:36:33 ni l'autorité de nos règles
00:36:35 et de nos valeurs
00:36:37 Bravo Gabriel Attal, bravo
00:36:39 il a prononcé les mots qu'il faut
00:36:41 et à un moment donné, vous savez
00:36:43 si vous ne dites pas
00:36:45 si les princes qui nous gouvernent
00:36:47 si tous les responsables
00:36:49 à n'importe quel niveau, abandonnent
00:36:51 le fait de
00:36:53 leur frieur, de leur lâcheté
00:36:55 parce qu'il y a de la lâcheté
00:36:57 là-dedans, et disent tout simplement
00:36:59 voilà, au-delà de cette limite
00:37:01 vos tickets n'est plus valables, vos tickets
00:37:03 d'extrémisme, vos tickets d'intégrisme
00:37:05 vos tickets de terrorisme
00:37:07 n'est plus valable, et bien
00:37:09 Gabriel Attal l'a fait, j'espère qu'il sera
00:37:11 largement suivi
00:37:13 On va se retrouver dans un instant sur Sud Radio
00:37:15 après les infos de 13h, on a encore
00:37:17 un bravo à vous faire écouter
00:37:19 et puis on a Thibaut Giblin qui viendra nous voir, on va parler
00:37:21 d'Europe centrale et de Hongrie avec Victor Orbana
00:37:23 tout de suite sur Sud Radio
00:37:25 Sud Radio, parlons vrai
00:37:27 Parlons vrai
00:37:29 Ici Sud Radio
00:37:33 Les français parlent au français
00:37:37 Les carottes sont cuites
00:37:39 Les carottes sont cuites
00:37:43 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:37:45 Il était question
00:37:49 c'est parisien
00:37:51 mais c'est beaucoup plus que parisien
00:37:53 de nommer une nouvelle station de métro
00:37:55 du nom de Serge Gainsbourg
00:37:57 Pétition
00:37:59 4000 signatures jusqu'à présent
00:38:01 d'un noyau de féministe
00:38:03 qui hurle à la mort
00:38:05 en disant que Gainsbourg
00:38:07 était le dernier des pervers
00:38:09 incestueux
00:38:11 pédocriminels
00:38:13 le mot a été écrit
00:38:15 Alors
00:38:17 qu'oui de tout cela ?
00:38:19 Et bien on va en parler
00:38:21 dans cette cancelle culture
00:38:23 qui devient de plus en plus une cancer culture
00:38:25 Sud Radio Bercov dans tous ses états
00:38:29 Chanson date
00:38:31 d'il y a 40 ans
00:38:33 pratiquement c'est en 84
00:38:35 que Serge Gainsbourg
00:38:37 a enregistré avec sa fille Charlotte
00:38:39 Cette
00:38:41 chanson
00:38:43 très très jolie chanson
00:38:45 qui s'appelle, il avait fait un jeu de mots
00:38:47 inceste citron évidemment
00:38:49 pensant à un zeste de citron
00:38:51 et alors voilà
00:38:53 un texte
00:38:55 on a la pétition là
00:38:57 devant nous
00:38:59 et qu'est-ce qu'ils disent ? Ils disent voilà
00:39:01 que c'est inadmissible effectivement
00:39:03 que nous ayons le texte
00:39:05 d'un texte comme ça
00:39:07 qui dit voilà
00:39:09 les violences envers les femmes notamment
00:39:11 et les tendances pédocriminelles
00:39:13 voire incestueuses de Serge Gainsbourg
00:39:15 pour ne citer qu'elles
00:39:17 sont pourtant
00:39:19 de notoriété publique et nous sommes révoltés
00:39:21 attention, attention, écriture inclusive
00:39:23 bien sûr
00:39:25 et nous sommes révoltés
00:39:27 e.e.s
00:39:29 que sa personne, ce salaud
00:39:31 que ce pelé, ce galeu
00:39:33 d'où vient tout le mal, ça c'est moi qui l'ajoute
00:39:35 soit mise en honneur dans le métro de Paris
00:39:37 voilà, alors on est parti
00:39:39 évidemment d'Inceste de Citron
00:39:41 de cette chanson
00:39:43 et j'ai demandé à
00:39:45 Esteban
00:39:47 qui fait l'émission avec moi
00:39:49 et à Thibaut de regarder
00:39:51 de quoi il s'agissait
00:39:53 alors je vais vous lire une partie
00:39:55 voilà ce que dit cette chanson
00:39:57 tes baisers sont si doux
00:39:59 inceste de citron
00:40:01 je t'aime, je t'aime plus que tout
00:40:03 papa, papa
00:40:05 et il dit ceci, écoutez bien
00:40:07 l'amour que nous ne ferons
00:40:09 jamais ensemble
00:40:11 jamais ensemble
00:40:13 le plus beau, le plus violent, le plus pur
00:40:15 le plus enivrant, exquis
00:40:17 exquis, délicieux enfant
00:40:19 ma chère et mon sang
00:40:21 oh mon bébé, mon âme
00:40:23 vous appelez ça un texte incestueux ?
00:40:25 vous parlez d'un pédocriminel
00:40:27 en disant l'un des plus
00:40:29 beaux messages d'amour
00:40:31 à sa fille, l'amour que nous
00:40:33 ne ferons jamais ensemble
00:40:35 et il insiste et c'est un refrain
00:40:37 qui revient dans toute la chanson
00:40:39 alors qu'est-ce que vous voulez en fait ?
00:40:41 c'est à dire que personne
00:40:43 vous avez vu ce qui est passé avec le déboulonnage
00:40:45 des statues, vous savez on en a parlé
00:40:47 ici quand on change
00:40:49 les textes des classiques
00:40:51 on change
00:40:53 les fins de pièces de théâtre
00:40:55 ou les fins de films
00:40:57 alors vous voulez quoi ? Vous voulez en fait
00:40:59 que toute personne qui va déroger
00:41:01 à votre idéologie
00:41:03 j'allais dire votre idéologie
00:41:05 absolument inquisitoriale
00:41:07 doit être absolument
00:41:09 suspendue, ne doit plus exister
00:41:11 c'est ça, Gainsbourg est mort
00:41:13 aujourd'hui il y a 30 ans
00:41:15 un peu plus de 30 ans, ah bah non
00:41:17 c'est un pédocriminal incestueux
00:41:19 pratiquement
00:41:21 il ne faut plus en parler, d'ailleurs il ne faut plus
00:41:23 vendre
00:41:25 effectivement ses disques, vous d'ailleurs
00:41:27 faudrait pousser un peu votre logique
00:41:29 jusqu'au bout, il faut interdire les disques
00:41:31 de Gainsbourg, il faut interdire les chansons de Gainsbourg
00:41:33 il faut d'ailleurs, et France 2
00:41:35 a commencé, ne plus diffuser
00:41:37 les films de Gérard Depardieu
00:41:39 qui peut avoir fait des conneries
00:41:41 sûrement, mais ça veut dire
00:41:43 qu'il faut supprimer l'oeuvre
00:41:45 alors il faut supprimer combien d'artistes ?
00:41:47 il faut supprimer la moitié des bibliothèques
00:41:49 de France et de Navarre, ça s'appelle
00:41:51 de l'autodafé et on sait quel régime
00:41:53 pratique
00:41:55 l'incendie des livres
00:41:57 alors vraiment réfléchissez un tout petit peu
00:41:59 avant de dire non non on ne veut pas
00:42:01 une station de métro Serge Gainsbourg
00:42:03 réfléchissez à ce qu'il fait
00:42:05 réécoutez ses chansons et ça va vous calmer
00:42:07 je vous assure et vous faire
00:42:09 beaucoup de bien
00:42:11 Sud Radio Bercov dans tous
00:42:13 ses états
00:42:15 le face à face
00:42:17 13h08 sur Sud Radio, on va parler d'Europe Centrale
00:42:19 puisqu'aujourd'hui André Bercov vous recevez
00:42:21 Thibaut Giblin, spécialiste de l'Europe Centrale
00:42:23 et auteur de ce livre "Pourquoi
00:42:25 Victor Orban joue et gagne aux éditions
00:42:27 Fauves" et aussi préfacier sur ce
00:42:29 livre "Comprendre la stratégie Hongroise"
00:42:31 c'est aux éditions de la Nouvelle Librairie
00:42:33 bonjour Thibaut Giblin
00:42:35 - Bonjour, merci de votre invitation
00:42:37 - Alors Thibaut Giblin effectivement
00:42:39 en France on entend évidemment
00:42:41 parler du cas Orban
00:42:43 comme vous dites, de la Hongrie
00:42:45 et on sait que la Hongrie c'est le moins que l'on puisse
00:42:47 dire, elle suit des chemins de traverses
00:42:49 elle fait partie de l'Europe bien sûr, elle fait partie de l'Union
00:42:51 Européenne mais
00:42:53 elle n'a pas pour Ursula von der Leyen
00:42:55 des yeux
00:42:57 de Schiemann
00:42:59 et
00:43:01 on voudrait comprendre un peu
00:43:03 parce que effectivement
00:43:05 Orban d'ailleurs se distingue depuis des
00:43:07 années de plus en plus de la
00:43:09 doxa Européenne, notamment sur
00:43:11 le conflit Russie-Ukraine
00:43:13 notamment sur les problèmes
00:43:15 sociétaux, que ce soit démographie etc
00:43:17 et en fait on voudrait comprendre
00:43:19 Orban
00:43:21 qui est qualifié par certains d'extrême-droite
00:43:23 par d'autres de
00:43:25 dissidents, qu'est-ce qui se passe
00:43:27 en Hongrie, vous y vivez
00:43:29 donc c'est intéressant de savoir
00:43:31 qu'est-ce qui change, qui a changé
00:43:33 dans ce pays qui faisait partie
00:43:35 il n'y a pas si longtemps, enfin ça fait 30 ans
00:43:37 le pacte de Varsovie, du bloc socialiste
00:43:39 de l'ex-URSS
00:43:41 alors qu'est-ce qui se passe ?
00:43:43 - Eh bien d'abord il faudrait remettre les choses en perspective
00:43:45 peut-être que ce n'est pas tellement la Hongrie qui
00:43:47 change que l'Europe qui change
00:43:49 et cette Union Européenne
00:43:51 vous utilisez, vous prenez le terme
00:43:53 de doxa Européenne
00:43:55 en fait c'est celle-ci qui se constitue
00:43:57 de manière beaucoup plus
00:43:59 je dirais rapide et brutale
00:44:01 au fur et à mesure qu'on connaît des difficultés
00:44:03 importantes en Europe
00:44:05 alors que la Hongrie elle, et particulièrement
00:44:07 Viktor Orban, conserve
00:44:09 une espèce de ligne de conduite
00:44:11 démocrate-chrétienne
00:44:13 de centre droit qui est assez
00:44:15 similaire à ce qu'il était
00:44:17 il y a 25 ans
00:44:19 si jamais on prend par exemple
00:44:21 la question de l'état de droit, qui est aujourd'hui quelque chose
00:44:23 de décisif, tout
00:44:25 repose sur l'interprétation
00:44:27 de l'article 2
00:44:29 du traité de l'Union Européenne
00:44:31 qui souligne... - Rappelez-le, oui
00:44:33 cet article 2 - cet article 2
00:44:35 qui souligne que les valeurs de l'Union Européenne sont fondées
00:44:37 sur l'état de droit, l'égalité
00:44:39 la liberté, etc.
00:44:41 C'est-à-dire des concepts
00:44:43 très généraux
00:44:45 et là-dessus, une interprétation
00:44:47 très politisée
00:44:49 permet de justifier
00:44:51 une centralisation
00:44:53 et un durcissement
00:44:55 du politiquement correct européen tel qu'il n'existait pas.
00:44:57 Si bien qu'aujourd'hui, on condamne
00:44:59 la Hongrie pour
00:45:01 des griefs qui n'existaient pas
00:45:03 du temps, et c'est récent,
00:45:05 du temps du traité de Lisbonne, c'est-à-dire en 2009
00:45:07 quand cet ordre
00:45:09 2007 même, enfin oui
00:45:11 2007 puis de 2009
00:45:13 pour l'enlentrer en vigueur définitive.
00:45:15 Mais alors justement,
00:45:17 essayons d'inventorier
00:45:19 en Hongrie par exemple,
00:45:21 qu'est-ce qui différencie aujourd'hui dans la pratique,
00:45:23 dans le concret, que ce soit
00:45:25 dans le concret sociétal de la vie des gens
00:45:27 que dans l'international
00:45:31 effectivement par rapport à la Russie,
00:45:33 l'Amérique,
00:45:35 l'Europe, enfin l'Union Européenne
00:45:37 ou la Commission Européenne pour être très précis.
00:45:39 Qu'est-ce qui aujourd'hui
00:45:41 différencie la Hongrie
00:45:43 en tout cas telle qu'elle est
00:45:45 par rapport au reste ?
00:45:47 - Bien franchement, vous allez à Budapest
00:45:49 il n'y a pas tellement de différences que ça
00:45:51 c'est pas flagrant. On est dans des sociétés
00:45:53 occidentales
00:45:55 avec
00:45:57 une light culture
00:45:59 partagée, la singularité
00:46:01 de la Hongrie en fait elle est
00:46:03 grosso modo partagée avec les autres
00:46:05 pays d'Europe centrale et c'est des pays
00:46:07 qui sont différents de l'Occident, notamment
00:46:09 pour avoir été dans ce qu'on appelle le réfrigérateur
00:46:11 communiste pendant 45 ans.
00:46:13 - Pendant 45 ans absolument.
00:46:15 - Ce qu'il y a de différent... - Et donc ils jaillissent
00:46:17 autrement, il y a eu deux générations pratiquement
00:46:19 et rien de plus. - Bien sûr, il y a eu deux générations
00:46:21 et d'ailleurs cette différence là elle-même
00:46:23 elle vient se greffer
00:46:25 sur le fait que la révolution
00:46:27 industrielle, les mouvements
00:46:29 libéraux qui ont
00:46:31 travaillé l'Europe occidentale dès le XVIII
00:46:33 et le XIXe siècle ont été
00:46:35 beaucoup moins pénétrants
00:46:37 dans cette région d'Europe. Ce qui
00:46:39 fait qu'on a quand même des sensibilités
00:46:41 qui sont un peu différentes et des historiens
00:46:43 hongrois ont travaillé là-dessus. Ils parlent
00:46:45 de cette Europe médiane, de trois Europes
00:46:47 en fait, une Europe occidentale, une Europe orientale
00:46:49 qui est le monde russe et au milieu
00:46:51 cette Europe médiane principalement
00:46:53 constituée de la Hongrie, de la Pologne, de la
00:46:55 République tchèque et de la Suédoisie. - C'est intéressant Thibaut Gimlin
00:46:57 vous dites trois Europes, donc vous
00:46:59 incluez la Russie dans l'Europe ? - Bien sûr.
00:47:01 - Dans votre... voilà. - Oui, oui.
00:47:03 - Sauf que, est-ce que la Russie elle-même
00:47:05 s'inclue dans l'Europe aujourd'hui ?
00:47:07 Effectivement il y a eu un temps, dans les
00:47:09 années 2000 où
00:47:11 Poutine avait même
00:47:13 candidaté presque à la
00:47:15 présidence de l'Europe, mais plus
00:47:17 maintenant. Donc, est-ce qu'il y a vraiment
00:47:19 trois Europes ? On peut dire deux Europes
00:47:21 et une Russie ? - Il faudra
00:47:23 toujours, je pense, mettre
00:47:25 nos appartenances
00:47:27 communes en rapport
00:47:29 avec un extérieur. C'est-à-dire qu'on
00:47:31 a aujourd'hui un Extrême-Orient
00:47:33 asiatique, une Chine plus puissante,
00:47:35 un monde hindou,
00:47:37 on a un Occident
00:47:39 protéiforme
00:47:41 qui s'est étendu à des pays
00:47:43 non-européens, comme la Corée du Sud,
00:47:45 le Japon, etc. Donc, s'il
00:47:47 s'agit de catégoriser
00:47:49 la Russie, la Russie c'est
00:47:51 des autochtones d'Europe comme nous.
00:47:53 Deux cultures chrétiennes orthodoxes,
00:47:55 comme les Européens des Balkans,
00:47:57 avec une trajectoire
00:47:59 politique qui est basée,
00:48:01 qui est fondée sur des régimes
00:48:03 très autoritaires, et ça depuis le début.
00:48:05 - C'est ça. Alors on va en parler, justement,
00:48:07 juste après cette petite pause, on va faire
00:48:09 l'inventaire un peu de la méthode
00:48:11 Orban et de ce qu'elle a donné
00:48:13 jusqu'ici. - On continue de parler
00:48:15 d'Europe et d'Hongrie sur Sud Radio,
00:48:17 au 0826 300 300 pour
00:48:19 intervenir et poser vos questions à
00:48:21 Thibaut Giblin, 0826 300 300
00:48:23 à tout de suite.
00:48:25 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:48:27 - Sud Radio. - Parlons vrai.
00:48:29 - Ici,
00:48:31 Sud Radio.
00:48:33 Les Français parlent au français.
00:48:37 Je n'aime pas
00:48:39 la blanquette de vos...
00:48:41 Je n'aime pas la blanquette
00:48:43 de vos... - Sud Radio
00:48:45 Bercov dans tous ses états.
00:48:47 - Avec Thibaut Giblin, qui est spécialiste
00:48:49 de l'Europe centrale, auteur de
00:48:51 "Pourquoi Victor Orban joue et gagne
00:48:53 aux éditions fauves", et
00:48:55 vous avez préfacié, effectivement, de
00:48:57 comprendre la stratégie hongroise de Balázs Orban,
00:48:59 qui est un livre très intéressant,
00:49:01 comme le vôtre, pour comprendre ce qui
00:49:03 se passe. Alors, revenons sur
00:49:05 Victor Orban, parce que beaucoup d'éditeurs
00:49:07 peut-être le connaissent pas très bien, moi non plus,
00:49:09 il faut le dire. Alors,
00:49:11 Orban, il est depuis 13 ans à la tête
00:49:13 de la Hongrie. C'est bien ça ? - Tout à fait.
00:49:15 Depuis 13 ans, sachant que
00:49:17 il avait déjà été Premier ministre
00:49:19 une première fois entre 1998
00:49:21 et 2002. A l'époque, c'était le plus jeune
00:49:23 Premier ministre d'Europe à l'âge de 35 ans.
00:49:25 Il a commencé sa carrière
00:49:27 politique en entrant en fracas
00:49:29 sur la scène publique en 1989,
00:49:31 en appelant au départ
00:49:33 de l'armée rouge. Et donc, ça a
00:49:35 participé à l'effondrement du rideau de fer.
00:49:37 - Oui, au moment, effectivement, où l'URSS
00:49:39 s'effondrait. - Absolument. Il avait
00:49:41 26 ans et il a
00:49:43 rencontré, je dirais,
00:49:45 il a eu un sens des changements
00:49:47 historiques. Il a clamé
00:49:49 ce que désiraient, en fait, ces populations
00:49:51 d'Europe de l'Est. Et donc,
00:49:53 8 ans dans l'opposition, avant
00:49:55 de devenir Premier ministre à la tête d'une
00:49:57 coalition de droite, encore 8 ans dans l'opposition
00:49:59 de 2002 à 2010,
00:50:01 et c'est
00:50:03 ce Horban-là qu'on connaît, en fait.
00:50:05 C'est le Horban revenu au pouvoir
00:50:07 dans la quarantaine, avec
00:50:09 une expérience
00:50:11 de la défaite et aussi de l'exercice
00:50:13 du pouvoir. Et en 2010,
00:50:15 il arrive au pouvoir avec
00:50:17 une majorité considérable.
00:50:19 Les deux tiers des sièges à l'Assemblée.
00:50:21 Donc, la possibilité de faire
00:50:23 des réformes constitutionnelles. - Il y avait une vraie majorité
00:50:25 absolue, forte. - Vraie majorité forte.
00:50:27 Grand souhait de changement chez les Hongrois
00:50:29 qui sentaient qu'ils étaient dans un inter-règne
00:50:31 depuis, en fait, tous ces régiments socialistes
00:50:33 qui d'ailleurs avaient très mal géré la crise
00:50:35 de 2008, ce qui explique, en fait,
00:50:37 cette victoire énorme de 2010.
00:50:39 Et là où il faut
00:50:41 bien insister, un
00:50:43 plébiscite démocratique renouvelé,
00:50:45 puisque les élections sont tous les 4 ans en Hongrie,
00:50:47 donc en 2014, en 2018,
00:50:49 en 2022 encore l'an passé. - Toujours avec de grandes
00:50:51 proportions. - Et toujours en renouvelant une majorité
00:50:53 des deux tiers.
00:50:55 - Ce qui est
00:50:57 aujourd'hui en Europe très rare. - Ce qui est très rare
00:50:59 est ce qui explique
00:51:01 la ténacité
00:51:03 de Viktor Orban quand il
00:51:05 défend les positions de la Hongrie
00:51:07 à Bruxelles, il défend
00:51:09 un consensus démocratique fort et
00:51:11 donc une voie
00:51:13 européenne pleinement légitime.
00:51:15 - Alors, quelle est cette voie ?
00:51:17 Quels sont les paramètres importants, les lignes rouges
00:51:19 de cette voie ? - Les paramètres
00:51:21 importants de cette voie, fondamentalement, c'est
00:51:23 de considérer l'Europe comme
00:51:25 une association
00:51:27 d'États membres, d'États-nations.
00:51:29 - Pas de fédération, pas d'État européen,
00:51:31 il ne veut pas que l'Europe devienne un pays.
00:51:33 - Il ne veut pas, parce qu'il considère
00:51:35 que l'Europe n'est forte que de nations fortes.
00:51:37 Et que toutes les tendances
00:51:39 qui justifient
00:51:41 finalement de coiffer les décisions
00:51:43 nationales par
00:51:45 cette bureaucratisation
00:51:47 à Bruxelles,
00:51:49 ça aboutit à de l'impuissance et ça
00:51:51 aboutit à une contre-performance
00:51:53 européenne, ce qu'on voit
00:51:55 effectivement, le poids de l'Europe
00:51:57 diminue dans les affaires mondiales.
00:51:59 L'Europe est inaudible parce qu'elle
00:52:01 n'a pas de stratégie, tout simplement parce qu'elle
00:52:03 n'a que la stratégie des
00:52:05 fédéralistes obsessionnels
00:52:07 à la tête des institutions
00:52:09 communautaires, et
00:52:11 non pas le pragmatisme,
00:52:13 l'enracinement dans le réel
00:52:15 de ces peuples constitutifs.
00:52:17 - Alors, donc ça c'est une première chose,
00:52:19 donc il serait contre la Commission européenne
00:52:21 telle qu'elle est constituée aujourd'hui ?
00:52:23 - C'est d'ailleurs l'objet d'une campagne
00:52:25 d'affichage qui fait grand bruit en Hongrie,
00:52:27 c'est Ursula von der Leyen
00:52:29 et Alexander Soros,
00:52:31 le fils de Georges Soros, qui sont affichés partout
00:52:33 avec la mention "Nous ne dansons pas
00:52:35 comme ils sifflent".
00:52:37 - Ah oui, ils mettent Soros et von der Leyen ensemble ?
00:52:39 - Ensemble, ce qui avait déjà été le cas pour les élections
00:52:41 en vue des élections européennes
00:52:43 de 2019, et là c'était
00:52:45 Jean-Claude Juncker, le président
00:52:47 Ursula von der Leyen, avec
00:52:49 Georges Soros, en l'occurrence.
00:52:51 - Oui, c'est le père, bien sûr,
00:52:53 qui est toujours là. Alors, ça
00:52:55 c'est une chose vis-à-vis de l'Europe,
00:52:57 et c'est pour ça qu'il y a des frictions
00:52:59 en permanence, et on les entend et on les sent.
00:53:01 Est-ce que, justement,
00:53:05 c'est donc aussi bien sur le plan économique
00:53:07 que sur le plan, par exemple,
00:53:09 on l'a vu, Orban
00:53:11 aujourd'hui, par rapport à la
00:53:13 guerre Russie-Ukraine,
00:53:15 est très réticent à continuer
00:53:17 d'aider massivement l'Ukraine ?
00:53:19 - Alors, là, il faut bien comprendre que
00:53:21 cette situation
00:53:23 assez tendue entre Bruxelles
00:53:25 et Budapest dure depuis 13 ans, autant dire
00:53:27 qu'il n'y a pas un conflit,
00:53:29 il n'y a pas de guerre totale.
00:53:31 C'est des débats, c'est des échanges.
00:53:33 - Mais ce n'est plus que des escarmouches, quand même.
00:53:35 - En fait, ça tend à tourner au vinaigre,
00:53:37 parce que, finalement,
00:53:39 il y a peut-être
00:53:41 un phénomène de...
00:53:43 Chaque partie est prisonnière de son discours.
00:53:45 Pour l'Union Européenne, enfin, pour Bruxelles,
00:53:47 en tant que commission,
00:53:49 tour de contrôle, garante des traités,
00:53:51 tout ce qui ne va pas dans l'UE,
00:53:53 il faut un mouton noir. Ce sera Victor Orban.
00:53:55 Pour Victor Orban,
00:53:57 l'hostilité de la Commission Européenne
00:53:59 est un de ses carburants.
00:54:01 On ne peut pas comprendre son triomphe électoral
00:54:03 en 2018 et 2022, surtout,
00:54:05 alors qu'il y avait de gros problèmes d'inflation, etc.,
00:54:07 sans comprendre que
00:54:09 l'Union Européenne est
00:54:11 un spectre qui fait peur
00:54:13 aux Hongrois, parce que c'est
00:54:15 le démantèlement de
00:54:17 la nation hongroise qui est
00:54:19 en jeu.
00:54:21 - Ils le sentent comme ça.
00:54:23 - Ils le sentent comme ça. C'était scénarisé,
00:54:25 et le scénario, parfois,
00:54:27 commence à échapper
00:54:29 aux scénaristes.
00:54:31 Et on a une vraie...
00:54:33 une pente un peu glissante.
00:54:35 Ceci dit, les choses sont relativement sous contrôle.
00:54:37 Victor Orban était
00:54:39 reçu à l'Élysée par Muel Macron la semaine dernière.
00:54:41 Le président du Conseil de lieu
00:54:43 a fait le déplacement, il y a quelques jours,
00:54:45 à Budapest, pour négocier
00:54:47 des arrangements. Et
00:54:49 la Commission a annoncé qu'elle
00:54:51 devrait, demain, valider
00:54:53 le versement de plus de 10 milliards
00:54:55 d'euros à la Hongrie, sur les 28 milliards
00:54:57 qui lui étaient dus, parce que
00:54:59 la Hongrie a rempli les conditions
00:55:01 exigées, depuis le mois de mai, d'ailleurs.
00:55:03 C'était en examen, et
00:55:05 la Commission doit reconnaître que
00:55:07 ce qu'elle avait demandé à la Hongrie,
00:55:09 notamment en termes de
00:55:11 libérisation de la justice,
00:55:13 a été acté.
00:55:15 - Donc on ne va pas vers un divorce, en tout cas.
00:55:17 - On est sur un jeu permanent
00:55:19 d'influence
00:55:21 et de négociation.
00:55:23 - Parlons un peu du côté sociétal
00:55:25 et intérieur. Qu'est-ce qu'il y a
00:55:27 à changer ? Je ne dis pas qu'on n'ait pas fait la révolution,
00:55:29 mais quand même,
00:55:31 qu'est-ce que Victor Orban prône
00:55:33 pour la société hongroise ?
00:55:35 Quelles sont les
00:55:37 valeurs qu'il met en avant,
00:55:39 et quelles sont effectivement les réformes qu'il a pratiquées
00:55:41 pour acter ces valeurs ?
00:55:43 - Fondamentalement,
00:55:45 ce qui se passe en Hongrie, c'est un retour
00:55:47 du politique. C'est-à-dire
00:55:49 que le peuple
00:55:51 hongrois, par
00:55:53 l'électorat, qui est
00:55:55 l'organe par lequel on peut consulter
00:55:57 le peuple, décide souverainement.
00:55:59 C'est lui qui vient en premier.
00:56:01 Ce n'est pas la justice, ce n'est pas les médias étrangers,
00:56:03 ce n'est pas les capitaux étrangers.
00:56:05 Et ça, c'est possible
00:56:07 parce qu'il y a une conscience nationale forte,
00:56:09 le sentiment d'une identité
00:56:11 exceptionnelle, parce que c'est vrai que la langue hongroise
00:56:13 est unique dans la région,
00:56:15 et une histoire nationale
00:56:17 qui, depuis 500 ans,
00:56:19 se fait face à des empires
00:56:21 supranationaux, que ce soit l'Empire ottoman,
00:56:23 l'Empire autrichien, les géants,
00:56:25 - On disait Austro-Hongrois.
00:56:27 - On disait Austro-Hongrois pendant 50 ans,
00:56:29 parce que l'Empire autrichien a été refondu
00:56:31 en 1867, et qu'il y a eu
00:56:33 en effet une période, un âge d'or
00:56:35 de la Hongrie, où les Hongrois étaient
00:56:37 à parité, à égalité avec les
00:56:39 Allemands. Ceci dit,
00:56:41 ça se passe
00:56:43 donc avec des réformes concrètes,
00:56:45 fondamentalement une
00:56:47 réforme de la Constitution,
00:56:49 en 2011, entrée en vigueur en
00:56:51 2012, qui
00:56:53 recentre le projet,
00:56:55 ce qu'est la Hongrie, sur la famille
00:56:57 hongroise, sur des valeurs comme la patrie,
00:56:59 le travail, donc...
00:57:01 - Travail, famille, patrie, c'est ce dont ça nous évoque...
00:57:03 - Mais sans aucune, je dirais,
00:57:05 gêne, parce que simplement,
00:57:07 c'est des réalités
00:57:09 intemporelles,
00:57:11 auxquelles la Hongrie ne fait même pas
00:57:13 attention de l'enraciner dans un contexte historique particulier,
00:57:15 et pour elle, c'est 1100 ans d'histoire
00:57:17 qui continuent. - C'est ça.
00:57:19 Ce sont des valeurs qui sont millénaires,
00:57:21 et qui sont là, pour eux.
00:57:23 On continue à en parler, Thibaut Giselin,
00:57:25 après cette petite pause.
00:57:27 - Et puis avec vous, au 0826 300 300,
00:57:29 vous nous appelez, vous nous envoyez vos commentaires
00:57:31 sur le Facebook de Sud Radio, et sur
00:57:33 sudradio.fr. A tout de suite, sur Sud Radio.
00:57:35 - Sud Radio Bercov,
00:57:37 dans tous ses états,
00:57:39 appelez maintenant pour réagir,
00:57:41 0826 300 300.
00:57:43 - Ici, Sud Radio.
00:57:45 Les Français parlent au français.
00:57:47 Les carottes sont cuites.
00:57:49 Les carottes sont cuites.
00:57:51 Les carottes sont cuites.
00:57:53 Les carottes sont cuites.
00:57:55 Les carottes sont cuites.
00:57:57 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:57:59 - La Hongrie,
00:58:01 la stratégie hongroise,
00:58:03 Thibaut Giselin, vous les connaissez,
00:58:05 vous vivez à Budapest,
00:58:07 vous avez écrit un livre,
00:58:09 aux éditions fauves, dont on parle,
00:58:11 vous avez préfacé
00:58:13 le comprompt de la stratégie
00:58:15 hongroise, mais je voudrais justement savoir,
00:58:17 par exemple, sur le plan de démographie,
00:58:19 on était en train de parler de la situation intérieure,
00:58:21 de ce que le gouvernement Orban,
00:58:23 depuis donc 2010,
00:58:25 mais même avant,
00:58:27 a commencé à acter.
00:58:29 Et on parle beaucoup de la démographie,
00:58:31 d'encouragement à la famille, justement,
00:58:33 vous parlez de la patrie,
00:58:35 qu'est-ce qui s'est passé de ce point de vue-là ?
00:58:37 Comment c'est
00:58:39 encouragé, comment c'est acté ?
00:58:41 - La Hongrie a
00:58:43 la politique familiale
00:58:45 la plus ambitieuse
00:58:47 d'Europe, et même
00:58:49 au monde en fait. C'est plus de
00:58:51 6% du PIB qui passe
00:58:53 en dépenses sociales pour les familles.
00:58:55 - Pour les familles, 6% ?
00:58:57 Je crois que nous sommes loin derrière.
00:58:59 - Oui, et à vrai dire,
00:59:01 l'heure est grave, parce qu'en Hongrie,
00:59:03 la démographie
00:59:05 a commencé à baisser dès les années 80,
00:59:07 elle est passée en dessous du seuil de renouvellement,
00:59:09 et quand Orban est revenu au pouvoir en 2010,
00:59:11 c'était calamiteux, c'était un enfant
00:59:13 1,11 par femme.
00:59:15 Ils sont remontés à 1,6,
00:59:17 là ils se stabilisent à 1,5,
00:59:19 donc les politiques sociales fonctionnent,
00:59:21 pas suffisamment, c'est pourquoi
00:59:23 d'ailleurs, très récemment, cet automne,
00:59:25 la majorité
00:59:27 législative a adopté
00:59:29 un nouveau programme d'aide,
00:59:31 donc il s'agit
00:59:33 de faciliter l'accès à la propriété pour les familles,
00:59:35 il s'agit d'avoir des prêts
00:59:37 quand on se marie
00:59:39 si on veut faire des enfants,
00:59:41 et on ne rembourse pas le prêt une fois qu'on a fait
00:59:43 trois enfants.
00:59:45 - Les prêts ne sont pas remboursés après trois enfants ?
00:59:47 - C'est ça. Les femmes qui font
00:59:49 quatre enfants ou plus ne payent pas d'impôt
00:59:51 sur le revenu. - Du tout ?
00:59:53 Les familles ne payent plus d'impôt sur le revenu, ou les femmes ?
00:59:55 - La femme.
00:59:57 Et on est dans cette
00:59:59 ligne
01:00:01 pour tout ce qui concerne
01:00:03 la vie des ménages, l'acquisition des voitures,
01:00:05 l'acquisition de biens
01:00:07 de consommation, etc.
01:00:09 Donc ça, c'est ce que peut faire
01:00:11 un État qui cependant
01:00:13 respecte la famille comme une institution
01:00:15 qui préexiste à l'État.
01:00:17 On ne peut pas forcer les gens, et de ce point de vue-là,
01:00:19 Viktor Orban considère
01:00:21 que la nation hongroise vivra
01:00:23 si les femmes hongroises le décident.
01:00:25 Donc il y a aussi une approche culturelle
01:00:27 qui est de
01:00:29 réhabiliter, finalement,
01:00:31 ce statut
01:00:33 de famille nombreuse.
01:00:35 - Et les femmes au foyer ? Parce que s'il y a quatre enfants,
01:00:37 trois enfants, il faut s'en occuper.
01:00:39 Ou alors l'homme peut s'en occuper, mais c'est plutôt...
01:00:41 - Non, mais là, le but, c'est que
01:00:43 le travail de l'homme permet de nourrir une famille.
01:00:45 Notamment, il y a aussi un bouclier
01:00:47 pour limiter
01:00:49 le prix de l'énergie pour les foyers,
01:00:51 pour que justement...
01:00:53 Par ailleurs, il y a énormément de propriétaires en Hongrie.
01:00:55 Ça, c'est hérité de la fin du communisme.
01:00:57 Ceux qui occupaient un logement
01:00:59 sont devenus propriétaires.
01:01:01 Donc ça a facilité, évidemment,
01:01:03 une société de propriétaires.
01:01:05 Si, en plus, vous avez des énergies
01:01:07 très peu chères, pour le gaz, notamment grâce
01:01:09 au gaz russe, vous arrivez
01:01:11 à limiter les dépenses
01:01:13 incompressibles,
01:01:15 et ça rend possible, en fait,
01:01:17 d'avoir des familles nombreuses,
01:01:19 même si on est sur un pays à bas salaire.
01:01:21 - D'accord, je comprends. Ça change effectivement
01:01:23 les choses.
01:01:25 Au-delà de la famille,
01:01:27 sur le travail, par exemple,
01:01:29 sur les rapports sociaux...
01:01:31 - Sur le travail, on est sur une
01:01:33 logique...
01:01:35 Viktor Orban parle, non pas de "welfare state",
01:01:37 mais de "workfare state".
01:01:39 C'est une société basée sur le travail.
01:01:41 Entre 2010 et 2020,
01:01:43 le nombre de personnes qui travaillent
01:01:45 en Hongrie augmente
01:01:47 de 50 %, de 3 millions d'actifs
01:01:49 à 4 millions de personnes. - 50 %, c'est énorme !
01:01:51 - C'est énorme ! - En 10 ans ?
01:01:53 - En 10 ans, le chômage est résorbé,
01:01:55 et ça marche de telle façon
01:01:57 que la Hongrie arrive à
01:01:59 s'émanciper de la tutelle
01:02:01 européenne. C'est que tous ces fonds
01:02:03 européens qui arrivent en Hongrie sont en fait
01:02:05 une forme de compensation
01:02:07 à ce que le capital
01:02:09 qui possède la Hongrie,
01:02:11 qui est largement étranger,
01:02:13 remporte tous les ans.
01:02:15 Et grâce aux investissements
01:02:17 notamment de Corée du Sud, de Chine,
01:02:19 la Hongrie arrive à
01:02:21 mobiliser suffisamment de capitaux
01:02:23 pour ne pas avoir besoin
01:02:25 des fonds européens. C'est pour ça d'ailleurs que
01:02:27 la Commission va valider
01:02:29 ce plan et va verser ses sous,
01:02:31 précisément parce que la Hongrie n'en a pas besoin.
01:02:33 Parce que le but, c'était de mettre la Hongrie
01:02:35 à genoux. Et ils n'y ont pas réussi
01:02:37 parce que la Hongrie, finalement, a une
01:02:39 économie qui est suffisamment
01:02:41 dynamique pour se permettre
01:02:43 de dire non à Bruxelles.
01:02:45 - Donc en fait, il récompense
01:02:47 un peu les quelques gestes
01:02:49 de bonne volonté qu'a fait
01:02:51 Orban en l'an 2010. - Tout à fait.
01:02:53 En fait, vous avez eu plusieurs cycles
01:02:55 comme ça. Entre 2010 et 2014,
01:02:57 ça a été
01:02:59 l'établissement de l'État
01:03:01 hongrois actuel, avec une nouvelle constitution,
01:03:03 la loi sur les juges.
01:03:05 L'âge de départ
01:03:07 à la retraite des juges avait été
01:03:09 avancé de 8 ans pour que
01:03:11 les juges issus de la magistrature communiste
01:03:13 s'en aillent plus rapidement. Ça avait été négocié
01:03:15 finalement, revu à la baisse.
01:03:17 Pareil pour les médias, les lois
01:03:19 qui encadrent les médias.
01:03:21 La stratégie, c'est
01:03:23 deux pas en avant, un pas en arrière. - Juste un mot,
01:03:25 est-ce que c'est parce qu'ils sont sortis,
01:03:27 vous dit, du frigidaire communiste ?
01:03:29 Mais franchement, est-ce que du point de vue de la liberté d'expression,
01:03:31 de la liberté des médias, c'est vraiment
01:03:33 un pays démocratique où il y a quand même
01:03:35 la ligne du parti ?
01:03:37 - Bien plus qu'en France, si vous voulez.
01:03:39 Si vous vouliez
01:03:41 une image,
01:03:43 les médias sont maintenant
01:03:47 à peu près à parité.
01:03:49 Ils sont très polarisés,
01:03:51 mais moitié
01:03:53 favorables à la ligne gouvernementale, moitié hostiles.
01:03:55 Je dis hostile, c'est radicalement hostile.
01:03:57 - Il y a des journaux d'opposition, il y a des médias d'opposition.
01:03:59 - Bien sûr. Alors en fait, ça dépend
01:04:01 évidemment du secteur. C'est-à-dire que par exemple,
01:04:03 la presse quotidienne régionale
01:04:05 est très clairement
01:04:07 pro-Orban.
01:04:09 La presse sur Internet, et donc
01:04:11 tout ce qui est viral, toutes ces informations sur lesquelles
01:04:13 les jeunesses... - Les réseaux sociaux, etc. - C'est beaucoup
01:04:15 plus dans l'opposition.
01:04:17 Pour les nombres de stations de radio
01:04:19 et l'audimat que ça fait, c'est relativement
01:04:21 équilibré. Pareil pour les télévisions.
01:04:23 En fait, il faut bien comprendre qu'en 2010,
01:04:25 Victor Orban était ultra minoritaire.
01:04:27 Les médias qui soutiennent
01:04:29 la ligne du gouvernement conservateur
01:04:31 étaient très minoritaires. Et en fait, c'est grâce
01:04:33 à un travail
01:04:35 d'entrepreneurs,
01:04:37 d'hommes d'affaires de droite,
01:04:41 qu'ils ont pu
01:04:43 faire monter
01:04:45 des médias
01:04:47 qui portent une voix.
01:04:49 Par ailleurs, les médias publics,
01:04:51 eux, c'est clair, sont favorables
01:04:53 à la ligne gouvernementale. - Oui.
01:04:55 Alors, bon, c'est un peu...
01:04:57 Je ne dirais pas que c'est une liberté surveillée,
01:04:59 mais énorme, puisque de toute façon
01:05:01 il est réélu avec
01:05:03 effectivement le poids que vous
01:05:05 avez souligné.
01:05:07 - Ça l'est beaucoup moins qu'en France, d'ailleurs.
01:05:09 Un géant
01:05:11 comme RTL
01:05:13 qui est... - Oui, ils sont partout.
01:05:15 - C'est des capitaux étrangers,
01:05:17 et RTL Club est la première radio de Hongrie.
01:05:19 C'est...
01:05:21 Imaginez-vous, c'est comme si la première radio
01:05:23 de France, les chaînes de télé les plus suivies,
01:05:25 étaient des porte-voix
01:05:27 de Marine Le Pen en France.
01:05:29 - Oui, je comprends. - L'opposition
01:05:31 en Hongrie a des relais
01:05:33 médiatiques colossaux. Le problème,
01:05:35 c'est que l'opposition
01:05:37 de gauche en Hongrie est prisonnière
01:05:39 de ses sponsors
01:05:41 ouest-européens, et occidentaux
01:05:43 de façon générale. Dire qu'au lieu
01:05:45 de construire un débat
01:05:47 public et des propositions
01:05:49 dans l'intérêt des
01:05:51 citoyens hongrois, et pas seulement
01:05:53 d'ailleurs de la bourgeoisie de Centreville
01:05:55 à Budapest, ils se font l'écho
01:05:57 des récriminations occidentales. Et de ce fait,
01:05:59 ils perdent en pertinence, et ça explique
01:06:01 qu'en face, Victor Orban
01:06:03 et le Fidesz, performent
01:06:05 très bien. - Alors, juste un mot
01:06:07 de ce point de vue-là. Vous dites que
01:06:09 le chômage a pratiquement disparu en Hongrie ?
01:06:11 - Oui, on est autour
01:06:13 de 3%, alors que
01:06:15 le chômage était très haut dans la
01:06:17 foulée de la crise
01:06:19 de 2008. Je vous rappelle que
01:06:21 le gouvernement socialiste d'alors
01:06:23 avait consenti un prêt au FMI,
01:06:25 et que Victor Orban l'a
01:06:27 remboursé de façon anticipée à l'été 2013.
01:06:29 - Donc il ne doit plus rien au FMI ?
01:06:31 - Il ne doit plus rien au FMI depuis 2013, et
01:06:33 nous ne ferons plus jamais appel aux institutions
01:06:35 internationales. - Et la tête de la Hongrie est de combien aujourd'hui ?
01:06:37 - Je ne sais pas.
01:06:39 L'équilibre budgétaire est
01:06:41 très bien respecté, précisément parce que
01:06:43 ils sont dans cette logique
01:06:45 de l'interland germanique, en fait,
01:06:47 d'avoir une économie
01:06:49 qui est tournée vers l'export,
01:06:51 avec une logique de plein emploi,
01:06:53 beaucoup de création industrielle, ce qui
01:06:55 permet de créer de la richesse.
01:06:57 - Je crois que nous avons une auditrice.
01:06:59 - Oui, qui nous appelle depuis l'île de beauté,
01:07:01 c'est Chantal, depuis Bastia. Bonjour Chantal.
01:07:03 - Bonjour Chantal, toujours heureux
01:07:05 de vous entendre.
01:07:07 - Merci André, moi aussi,
01:07:09 également, je suis toujours très heureuse
01:07:11 quand je peux, parce qu'en travaillant, c'est pas évident
01:07:13 de vous suivre, et
01:07:15 je remercie votre invité, parce que c'est
01:07:17 très intéressant. Moi j'avais
01:07:19 discuté avec une ambroise, justement,
01:07:21 et quand je lui ai écouté, moi, Victor Orban, je trouve
01:07:23 que ce qu'il fait sur la politique familiale,
01:07:25 si on faisait pareil en France,
01:07:27 ça serait parfait. Elle est assez
01:07:29 surprise, parce qu'il y a quand même une propagande
01:07:31 anti-Orban
01:07:33 en France, qui est assez extraordinaire.
01:07:35 Alors, moi je voulais
01:07:37 savoir le rapport de Victor
01:07:39 Orban par rapport à l'OTAN.
01:07:41 - Ah oui, c'est intéressant. - À un moment donné,
01:07:43 bon, il parlait même
01:07:45 d'en sortir,
01:07:47 par rapport d'abord au conflit, bon,
01:07:49 ukrainien,
01:07:51 ukraine, Russie, bon, il s'était positionné
01:07:53 plutôt neutre, et puis, pour promouvoir
01:07:55 plus la paix que la guerre,
01:07:57 et donc je voulais savoir comment Victor Orban
01:07:59 voyait les relations
01:08:01 avec l'OTAN.
01:08:03 - Thibaut Giblard. - Il n'a jamais été
01:08:05 question de sortir de l'OTAN,
01:08:07 la Hongrie avait, et est entrée dans l'OTAN
01:08:09 d'ailleurs sous le premier mandat de Victor Orban,
01:08:11 dans un contexte international
01:08:13 qui à l'époque était particulièrement
01:08:15 tragique, c'était la guerre que
01:08:17 l'OTAN faisait contre la Serbie,
01:08:19 qui est un voisin en fait, un pays limitrophe
01:08:21 de la Hongrie. Donc, premier
01:08:23 élément,
01:08:25 l'OTAN est une puissance
01:08:27 considérable,
01:08:29 et mieux vaut être à l'intérieur
01:08:31 qu'à l'extérieur. Deuxième élément,
01:08:33 être dans l'OTAN,
01:08:35 c'est la garantie
01:08:37 pour la Hongrie d'être
01:08:39 intégrée dans la région qui lui
01:08:41 est chère, qui est l'Europe centrale. - C'est le protectorat américain,
01:08:43 il se contente de la protection américaine, comme tous les
01:08:45 anciens pays communistes. - Alors, je
01:08:47 ne le prendrai pas comme ça. Je dirais que les
01:08:49 Hongrois veulent apporter une contribution substantielle
01:08:51 à la sécurité de l'Europe centrale.
01:08:53 L'Europe centrale... - Ça c'est un élément
01:08:55 de langage, cher Thibault Giblet. - Je pense
01:08:57 que la différence est notable parce que justement,
01:08:59 la Hongrie n'entend
01:09:01 surtout pas servir les
01:09:03 intérêts américains s'ils contreviennent
01:09:05 à l'intérêt hongrois. Le but
01:09:07 c'est d'être membre d'une
01:09:09 alliance défensive qui défend
01:09:11 tous ses membres. Et on a
01:09:13 parfois un peu rapidement confondu
01:09:15 l'Ukraine avec l'OTAN, parce que l'Ukraine
01:09:17 ne fait pas partie de l'OTAN. - Ah bien sûr.
01:09:19 Les Américains, c'est quand même
01:09:21 le bras armé de l'OTAN le plus important.
01:09:23 - Bien sûr, et de très loin.
01:09:25 - Et de très loin. Donc, on
01:09:27 comprend très bien que les pays communistes,
01:09:29 enfin anciennement communistes,
01:09:31 aient voulu le bouclier de l'OTAN.
01:09:33 Mais il est évident qu'aujourd'hui, par exemple, c'est
01:09:35 très intéressant. Quand
01:09:37 Orban adopte une
01:09:39 politique, on l'a vu bien...
01:09:41 il n'y a pas longtemps avec Poutine, ça ne veut pas dire
01:09:43 qu'il est devenu le grand copain de Poutine.
01:09:45 Mais il a une politique assez,
01:09:47 je dirais pas neutre, mais équilibrée.
01:09:49 Et est-ce que ça plaît à l'OTAN
01:09:51 ou pas, par exemple ? Est-ce qu'il n'y a pas là
01:09:53 quelques frictions, comme vous avez parlé de la friction
01:09:55 avec l'Union européenne ? - Le problème,
01:09:57 c'est de confondre
01:09:59 deux choses, qui est une
01:10:01 architecture de défense
01:10:03 en Europe, ça c'est... aujourd'hui,
01:10:05 c'est l'OTAN qui le joue, et l'OTAN,
01:10:07 comme vous le disiez, bras armé des
01:10:09 États-Unis. Et c'est
01:10:11 vrai, et là pour le coup, c'est
01:10:13 ce que disait Victor Orban dans une entretien
01:10:15 au Point, parue la semaine dernière.
01:10:17 Il y a, dans l'intérêt
01:10:19 des États-Unis,
01:10:21 une approche
01:10:23 manichéenne de la politique,
01:10:25 de désigner une puissance comme étant fondamentalement
01:10:27 mauvaise, un ennemi, alors que
01:10:29 l'Europe, qui est une
01:10:31 terre de vieille culture,
01:10:33 amenée à cohabiter
01:10:35 avec tous ces
01:10:37 pays du vieux monde, du vieux continent,
01:10:39 connaît la complexité du monde,
01:10:41 et ne peut pas se résoudre à
01:10:43 détester un voisin.
01:10:45 En l'occurrence, la Russie.
01:10:47 Même si tout le monde se méfie
01:10:49 de la Russie en Europe centrale, personne n'aimerait
01:10:51 être voisin de la Russie. D'ailleurs, la Hongrie
01:10:53 est très contente de l'existence
01:10:55 d'une Ukraine, et l'Ukraine la plus grande possible,
01:10:57 parce que ça tient la
01:10:59 Russie éloignée.
01:11:01 La question de la guerre en Ukraine,
01:11:03 elle est fondamentale, on pourrait l'évoquer,
01:11:05 mais c'est que la ligne
01:11:07 qui est suivie depuis un an et demi n'est pas bonne
01:11:09 pour l'Europe, et elle n'est pas bonne pour l'Ukraine.
01:11:11 L'Ukraine est en train de se suicider,
01:11:13 et l'Europe
01:11:15 se tire une balle dans le pied. - C'est ça,
01:11:17 et ça c'est d'ailleurs dit par
01:11:19 beaucoup d'observateurs européens, ouest-européens
01:11:21 notamment français et autres.
01:11:23 Je crois que nous avons
01:11:25 Safia... - On va aller en reprendre à Safia
01:11:27 dans un instant après cette courte pause.
01:11:29 Reste avec nous Safia, tout de suite.
01:11:31 Sud Radio Berkhoff
01:11:33 dans tous ses états, midi 14h.
01:11:35 André Berkhoff.
01:11:37 LIDL.
01:11:39 Ici Sud Radio.
01:11:41 Les français parlent
01:11:45 au français.
01:11:47 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:11:49 Je n'aime pas la blanquette
01:11:51 de veau.
01:11:53 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
01:11:55 13h47 sur Sud Radio, nous sommes
01:11:57 toujours avec Thibaut Giblin, spécialiste
01:11:59 de l'Europe centrale et de la Hongrie jusqu'à 14h
01:12:01 et nous accueillons Safia depuis
01:12:03 la Courneuve. Bonjour Safia. - Bonjour Safia.
01:12:05 - André Berkhoff ?
01:12:07 - Oui. - Salut quoi ?
01:12:09 - Quoi ? - Je voulais vous souhaiter de...
01:12:11 Enfin, vous savez que je suis
01:12:13 une grande auditeuriste,
01:12:15 du grand journaliste
01:12:17 que vous incarnez, vous êtes une figure de point pour moi.
01:12:19 Et je voulais vous souhaiter quand même
01:12:21 avec le ressas qui se doit à votre anniversaire,
01:12:23 d'accord ? - Merci beaucoup Safia,
01:12:25 c'est très gentil. - Et vous savez ce que j'ai fait ?
01:12:27 Tout à l'heure j'ai bombardé à la façon
01:12:29 israélienne votre standard
01:12:31 pour avoir le cadeau pour m'offrir.
01:12:33 - Ah ah ah, c'est
01:12:35 adorable. Écoutez, déjà
01:12:37 ce que vous me dites me touche beaucoup
01:12:39 et vraiment, c'est...
01:12:41 - Merci de nous élever dans la qualité
01:12:43 d'âme, dans notre esprit critique, et
01:12:45 vous savez que je bosse à fond mes dossiers.
01:12:47 - Je sais. Alors, parlez-nous de la Hongrie,
01:12:49 est-ce que vous avez bossé à fond votre dossier hongrois ?
01:12:51 - Eh ben il m'a illuminé
01:12:53 les prix, monsieur Thibaut Giblin.
01:12:55 J'étais complètement ignoble,
01:12:57 j'avais une brutalité psychique
01:12:59 par rapport à...
01:13:01 parce que j'ai pas travaillé le dossier.
01:13:03 Ce qui m'intrigue chez Orban,
01:13:05 c'est que, effectivement,
01:13:07 c'est la qualité des hommes forts, comme un gars
01:13:09 comme celui de Turquie,
01:13:11 etc. Et moi je ne déplaise pas ce type
01:13:13 de personnages, j'aime bien les personnalités.
01:13:15 Et donc, pour venir
01:13:17 au sujet du jour, moi je dis
01:13:19 ce qui m'intrigue, c'est
01:13:21 cette scission, enfin cette
01:13:23 rupture entre notre Europe occidentale
01:13:25 avec
01:13:27 le culture-wok,
01:13:29 le pivnis,
01:13:31 enfin tout ce bordel, et après de l'autre côté,
01:13:33 sur le plan de cette Europe
01:13:35 méridionale,
01:13:37 polonaise,
01:13:39 enfin l'Europe centrale,
01:13:41 - Oui, l'Europe centrale, oui.
01:13:43 - Parce qu'on doit passer de 27 à 36,
01:13:45 apparemment, on est en train de... - Oui, ça se touche,
01:13:47 ça encore. Et ce qui vous frappe,
01:13:49 c'est quoi, ça ? C'est la différence entre...
01:13:51 - Je vais vous le dire un peu, en arrière-plan,
01:13:53 André,
01:13:55 c'est que j'ai l'impression, vous savez comment je ressens le pays,
01:13:57 c'est qu'en arrière-plan,
01:13:59 les valeurs de cette Europe,
01:14:01 soi-disant,
01:14:03 arriérée, avec ces valeurs
01:14:05 de famille,
01:14:07 de travail, de patrie,
01:14:09 elles sont quand même
01:14:11 très...
01:14:13 Vous avez vu la petite marine,
01:14:15 qui est en train de faire des émissions,
01:14:17 pour les prochaines années, elles risquent
01:14:19 de passer, enfin, elles risquent d'aller en exploitation.
01:14:21 - Mais est-ce que, Saphia, juste un mot, par rapport à
01:14:23 travail-fabrique, d'ailleurs, j'ai fait
01:14:25 la remarque à Thibault Giblin,
01:14:27 mais c'est pas, est-ce que, franchement,
01:14:29 parce que travail, famille et patrie ont
01:14:31 été utilisés, on sait comment,
01:14:33 par un certain Maréchal Pétain, entre
01:14:35 40 et 44, est-ce qu'il faut dénigrer
01:14:37 et considérer comme obscène
01:14:39 la notion de travail, de famille
01:14:41 et de patrie ? Franchement,
01:14:43 est-ce que c'est pas ça le problème ? - Pas du tout !
01:14:45 - Je sais, c'est pas ce que vous pensez, mais...
01:14:47 - Pardon ? - Non, je sais que ce n'est pas
01:14:49 ce que vous pensez, je sais bien.
01:14:51 - Vous savez, mais le problème, c'est qu'on est,
01:14:53 vous saviez qu'on est dans un tissu de
01:14:55 consumérisme, et, ouais,
01:14:57 on doit complètement lobotiser,
01:14:59 complètement composter et compoter
01:15:01 l'esprit et
01:15:03 la puissance intellectuelle du tout-venant,
01:15:05 hein, de chacun d'entre nous.
01:15:07 Et donc, de l'autre côté,
01:15:09 moi, j'aime ces civilisations
01:15:11 qui ont un enracinement, qui ont...
01:15:13 - Qui ont des valeurs. - Qui ont des valeurs,
01:15:15 bien sûr, parce que ce sont
01:15:17 nos valeurs qui font qui on est.
01:15:19 Bon, je vous laisse pour que je ne prenne pas
01:15:21 trop de place pour les autres. - Non, non, merci, Safia,
01:15:23 mais justement, c'est intéressant, parce que
01:15:25 l'interrogation de Safia,
01:15:27 c'est effectivement comment...
01:15:29 Alors, je vais vous demander, la Hongrie, mais les pays
01:15:31 justement d'Europe centrale, mais la Hongrie
01:15:33 en l'occurrence, puisque c'est le sujet,
01:15:35 comment considère-t-il aujourd'hui,
01:15:37 l'Europe occidentale ?
01:15:39 Comment c'est perçu, comment c'est ressenti ?
01:15:41 - Alors, il y a deux éléments. D'abord,
01:15:43 vous savez, les étoiles mortes
01:15:45 continuent de briller longtemps après avoir
01:15:47 disparu. De ce point de vue-là,
01:15:49 quand vous demandez à des Hongrois ou à des Polonais
01:15:51 ce qu'ils pensent de la France, ce qui leur vient à l'esprit,
01:15:53 c'est plutôt les trois Mousquetaires,
01:15:55 Balzac, Edith Piaf, Alain Delon,
01:15:57 etc. - Et Alain Delon.
01:15:59 - Vous avez le choc quand les gens viennent... - J'ai entendu Giblin,
01:16:01 "Étoiles mortes, France étoiles mortes, bravo !"
01:16:03 - Quand les gens viennent
01:16:05 dans le Paris d'Anne Hidalgo,
01:16:07 ce qui est peut-être le présent le plus cruel,
01:16:09 eh bien, évidemment,
01:16:11 ils déchantent. Mais je dirais
01:16:13 que ce n'est pas la connaissance
01:16:15 et l'image que les gens se font
01:16:17 de la France et de Paris encore aujourd'hui, largement.
01:16:19 - Vous voulez dire que la France a encore
01:16:21 un prestige ? - Il y a un rayonnement évident.
01:16:23 Ensuite, sur le plan
01:16:25 des interactions politiques,
01:16:27 où tout le monde est très bien informé et sait de quoi il retourne,
01:16:29 le poids
01:16:31 du noyau carolingien,
01:16:33 France Allemagne-Benelux, est considérable
01:16:35 en Europe. Il écrase tout.
01:16:37 Donc, on ne peut pas
01:16:39 faire sans. Ce que demande
01:16:41 l'Europe centrale, c'est de pouvoir
01:16:43 être différent. C'est de ne pas
01:16:45 se voir imposer
01:16:47 une même E.T.,
01:16:49 une copie à l'identique
01:16:51 de l'évolution
01:16:53 que connaissent depuis une quarantaine d'années
01:16:55 ou un demi-siècle les sociétés
01:16:57 d'Europe occidentale. C'est ça qui est
01:16:59 fondamental. Parce que
01:17:01 la première ambition
01:17:03 de la Hongrie, c'est d'abord
01:17:05 de sanctuariser
01:17:07 sa voix nationale, même si
01:17:09 elle est originale, et
01:17:11 de défendre un modus vivendi en Europe centrale.
01:17:13 C'est ça la priorité.
01:17:15 Ensuite, qu'à l'Ouest, on puisse
01:17:17 trouver
01:17:19 que des éléments de bon sens
01:17:21 ou une certaine méthode
01:17:23 politique qui fait ses preuves en Europe centrale
01:17:25 peut trouver un écho,
01:17:27 tant mieux. Mais, ils savent
01:17:29 très bien que
01:17:31 la Hongrie tomberait dans l'ubris
01:17:33 si elle pensait pouvoir
01:17:35 être un modèle de société.
01:17:37 - Oui, mais alors Thibaut Giblin, franchement,
01:17:39 la Hongrie n'est pas dans la fièvre consumériste
01:17:41 que nous avons connue, nous, depuis,
01:17:43 évidemment, les Camps Glorieux et compagnie.
01:17:45 Est-ce que ce n'est pas à leur tour,
01:17:47 sortant du frigidaire dont on a parlé
01:17:49 il n'y a pas si longtemps, il y a 30 ans,
01:17:51 est-ce qu'ils ne sont pas dans la fièvre consumériste ?
01:17:53 - De ce point de vue-là, aucun idéalisme
01:17:55 qui peut surfer, c'est évident.
01:17:57 D'ailleurs, le communisme
01:17:59 lui-même est une société matérialiste,
01:18:01 athée, etc.
01:18:03 Donc, il n'y a pas, si vous voulez,
01:18:05 un modèle
01:18:07 qui était idéal,
01:18:09 très loin, sans faux.
01:18:11 Simplement, ils ont rencontré la modernité
01:18:13 sous des traits tellement brutaux
01:18:15 qu'on s'en méfie.
01:18:17 Et on s'en méfie aussi
01:18:19 quand elle vient
01:18:21 d'Occident ou d'outre-Atlantique.
01:18:23 - Aussi bien qu'elle est venue de Russie
01:18:25 que d'Occident.
01:18:27 - Absolument. C'est le rouleau compresseur des grands empires.
01:18:29 Et face à ça, les hongrois disent
01:18:31 "On s'est toujours organisés pour assister
01:18:33 aux funérailles des empires qui nous occupaient."
01:18:35 Mais, en revanche,
01:18:37 le consumérisme, c'est un problème interne.
01:18:39 Et on parlait
01:18:41 de compétition économique dans laquelle la Hongrie
01:18:43 obtient des bons résultats, ça se fait à un certain prix.
01:18:45 Qui est celui précisément
01:18:47 d'entrer dans cette lice, dans cette arène
01:18:49 de la compétition économique.
01:18:51 Et quand il y a une augmentation de la consommation
01:18:53 des ménages qui fait une mention de la croissance,
01:18:55 on est dans les bons
01:18:57 indicateurs, on est dans le vert.
01:18:59 - Donc, de ce point de vue-là, évidemment que la Hongrie est
01:19:01 pris au jeu, mais comme tous les autres
01:19:03 pays, si je puis dire,
01:19:05 ce qui importe aujourd'hui, c'est
01:19:07 de ne pas prendre l'autoroute
01:19:09 pour l'enfer que suit
01:19:11 la révolution wok, etc.
01:19:13 - Le wokisme
01:19:15 n'est pas très présent.
01:19:17 - La Hongrie est officiellement
01:19:19 un pays anti-wok.
01:19:21 Officiellement, dans le sens où c'est vraiment la position
01:19:23 d'Etat, c'est "le wokisme n'entrera pas
01:19:25 chez nous." - Ni l'écriture inclusive,
01:19:27 ni tout cela. - Exactement.
01:19:29 Ils veulent vraiment être en dehors de cette
01:19:31 espèce de lame de fond
01:19:33 nihiliste.
01:19:35 Et s'ils échappent à ça,
01:19:37 d'une façon, s'ils échappent à l'immigration
01:19:39 de peuplement, à l'immigration de masse,
01:19:41 - Juste avant, l'immigration est très limitée. Comment ça se passe ?
01:19:43 - Alors, elle est strictement
01:19:45 empêchée sur ces entrées
01:19:47 illégales qui ont fait que la Hongrie a
01:19:49 construit cette barrière face
01:19:51 à la frontière
01:19:53 serbe, c'est-à-dire pour protéger la frontière
01:19:55 de la Hongrie, mais aussi de l'espace Schengen,
01:19:57 mais aussi de l'Union Européenne.
01:19:59 En revanche, ça c'est un point récent,
01:20:01 la Hongrie fait
01:20:03 depuis quelques mois,
01:20:05 c'est très récent, ce que faisaient De Gaulle et Pompidou
01:20:07 dans les années 60, c'est-à-dire
01:20:09 une politique d'immigration de travail, avec des gens
01:20:11 qui viennent pour un titre de séjour, qui sont même
01:20:13 logés dans des résidences spéciales, tout est
01:20:15 organisé, pour une raison... - Une immigration choisie
01:20:17 de travail. - Oui, alors c'est
01:20:19 un jeu dangereux, parce qu'une fois qu'on a
01:20:21 intégré dans la masse de travail
01:20:23 une certaine quantité
01:20:25 d'immigrés, comment est-ce qu'on
01:20:27 fait pour ne pas devenir une société
01:20:29 d'immigration de fait ? - Mais le regroupement familial ?
01:20:31 - Alors le regroupement familial, ce n'est pas
01:20:33 l'ordre du jour, mais dans
01:20:35 la mesure où la
01:20:37 Hongrie est une soit d'juridiction de la Cour Européenne
01:20:39 des Droits de l'Homme, c'est un droit que peuvent
01:20:41 invoquer les travailleurs, simplement
01:20:43 les agences de recrutement
01:20:45 qui organisent ça, et qui sont en cheville
01:20:47 avec le gouvernement hongrois,
01:20:49 essaient pour l'instant de
01:20:51 marcher sur la corde raide. Il faut bien
01:20:53 comprendre, et là c'est un enjeu vraiment fondamental,
01:20:55 c'est que la Hongrie
01:20:57 est amenée à cela
01:20:59 parce qu'elle est sous une pression financière
01:21:01 considérable, notamment
01:21:03 de Bruxelles, qui voulait la mettre à genoux.
01:21:05 C'était les mots de Marc Routteux,
01:21:07 le Premier ministre néerlandais
01:21:09 en 2021. "Nous voulons
01:21:11 mettre la Hongrie à genoux."
01:21:13 Et pour ne pas tomber à genoux,
01:21:15 la Hongrie a joué les partenariats
01:21:17 économiques avec des usines énormes,
01:21:19 notamment coréennes et chinoises,
01:21:21 et c'est par
01:21:23 cette injection de liquidité
01:21:25 et en jouant sur cette
01:21:27 multipolarité,
01:21:29 que la Hongrie évite d'être le cul-de-sac
01:21:31 de l'Occident, et d'être
01:21:33 soumise aux dictates
01:21:35 du politiquement correct bruxellois.
01:21:37 Voilà pourquoi il faut lire le livre de Thibaut Giblain.
01:21:39 Rappel, Estéban.
01:21:41 Pourquoi Victor Orban joue
01:21:43 et gagne, et le nouveau livre dont vous avez écrit
01:21:45 la préface "Comprendre la stratégie hongroise".
01:21:47 Merci beaucoup Thibaut Giblain
01:21:49 d'avoir été avec nous.
01:21:51 André Berconf, on se retrouve demain
01:21:53 pour la dernière émission de l'année déjà.
01:21:55 Entre midi et 14h.
01:21:57 Il faudra aussi prendre nos vacances.
01:21:59 J'attends le Père Noël, je ne sais pas encore ce qu'il va m'offrir,
01:22:01 mais on va le voir.
01:22:03 Vous avez été sage, André.
01:22:05 Tout de suite, vous allez revoir
01:22:07 avec Brigitte Leh sur Sud Radio.
01:22:09 A demain.
01:22:11 Parlons vrai.
01:22:13 Parlons vrai.