• l’année dernière
Avec Christine Cotton, biostatisticienne ; Bruno Attal, président de touchepasàmonflic.com ; Omar Youssef Souleimane, auteur de "Être français" publié aux éditions Flammarion.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2023-09-27##

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Transcription
00:00:00 Je veux bien, connard de virus, en attendant, il est, paraît-il, toujours là.
00:00:04 On ne sait pas, les uns disent non non non, c'est plus le même, les autres disent pas du tout, pas du tout, il est là mais...
00:00:09 Toujours est-il, toujours est-il que hier, évidemment comme d'habitude, Elon Musk, vous savez le patron de Tesla, de SpaceX et puis de Twitter bien sûr,
00:00:17 qui a bromatisé X,
00:00:19 eh ben il est allé de son tweet, de sa vidéo qui a fait évidemment comme d'habitude plusieurs millions de vues très très très vite.
00:00:28 Alors, eh ben il parlait de quoi ?
00:00:30 Et il y a des affiches, vous voyez, il montre des choses, Pfizer, AstraZeneca, Moderna, etc. etc.
00:00:37 100% de sécurité, 95% absolument, tous vaccinés, tous protégés, comme l'a écrit Christine Cotton, que nous allons recevoir tout de suite.
00:00:47 Mais auparavant, c'est intéressant, parce que ce que disait Elon Musk, ça vaut le coup de le dire et de dire ce qu'il a écrit.
00:00:56 Il disait "ce qui m'inquiétait davantage, c'était l'exigence scandaleuse selon laquelle des gens doivent prendre le vaccin et puis ils se rappellent pour faire quoi que ce soit".
00:01:05 Et il rappelle que "jusqu'à ce que la Cour suprême des États-Unis invalide le décret de Biden sur l'obligation vaccinale,
00:01:11 SpaceX et de nombreuses autres entreprises auraient été obligées de licencier toute personne refusant de se faire vacciner".
00:01:18 Et Elon Musk ajoute "nous ne l'aurions pas fait, je préférais aller en prison plutôt que de renvoyer de bonnes personnes qui ne voulaient pas se faire piquer".
00:01:26 "Moi", dit Elon Musk toujours, "j'ai reçu le vaccin avant la sortie, léger symptôme d'urine, il a été, pardon, il a reçu, il a été atteint du Covid", dit-il,
00:01:39 "et il a dû recevoir trois vaccins pour voyager", oui, parce que lui, sans voyager, c'est pas possible,
00:01:44 et il dit "le troisième coup m'a presque envoyé à l'hôpital", il dit "combien d'autres personnes présentent des symptômes qui sont réalité du haut vaccin ou au traitement Covid plutôt que au Covid-m",
00:01:54 et c'est le centre, nous ne prenons pas de nouveau position, je ne suis ni médecin ni expert là-dessus,
00:01:59 mais alors "combien de vaccinés, effectivement, victimes du Covid et/ou combien de non-vaccinés, etc. etc."
00:02:06 Il cite Elon Musk, toujours Djokovic, il dit "Djokovic qui n'a jamais pris un vaccin de sa vie, ben, les chlems, il les gagne, on en a parlé, etc."
00:02:14 Et il dit ceci, Elon Musk, il finit "ce n'est pas comme si je ne croyais pas au vaccin, je crois,
00:02:19 mais le remède ne peut pas être potentiellement pire que la maladie, et le débat public sur l'efficacité doit exister, ne peut pas être interdit", voilà.
00:02:31 Et il ajoute, pour terminer, "il existe également un grand potentiel de guérison de nombreuses maladies grâce à la ARN6 synthétique,
00:02:38 alors ne jure donc pas le bébé avec l'eau du bain, le bébé à l'ARN".
00:02:42 Voilà, bon, il n'est pas plus scientifique lui non plus, mais enfin, quand même, il a une certaine expérience en la matière.
00:02:49 Et qu'est-ce qui se passe ? Alors, bonjour Christine Cotton.
00:02:53 - Bonjour M. Bercoff.
00:02:55 - Bonjour. Écoutez, on vous a déjà reçus, et avec plaisir, pour votre livre, qui a fait beaucoup de bruit, qui continue d'en faire, "Tous vaccinés, tous protégés".
00:03:03 Je voudrais juste, juste, Christine Cotton, avant de commencer, rappeler ceci.
00:03:08 C'était que, effectivement, le 24 décembre 2020, la Haute Autorité de Santé française indiquait que l'efficacité vaccinale, transmission virale n'avait pas été évaluée,
00:03:18 mais c'est début 2021, la campagne de vaccination, et il faisait état d'un taux d'efficacité de 96% dans la prévention de l'infection au Covid-19.
00:03:31 Novembre 2020, 96%, c'est d'ailleurs, c'est les affiches que donne Elon Musk, c'était tous les laboratoires, données, 4/2015, 4/2016, 100, même 100%, etc.
00:03:44 On voyait très très bien, c'était tous, tous, pratiquement.
00:03:48 Et là, on a les chiffres qui datent de février 2023, de la très officielle Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé, la ANSM.
00:03:59 Et voici ce qu'elle dit, alors là, il faut le lire quand même, elle dit voilà,
00:04:04 "La primo-vaccination complète de 2 doses réalisées depuis le lancement de la campagne vaccinale garde une efficacité à long terme", disent-ils, "sur le risque d'hospitalisation".
00:04:13 Mais cette efficacité, écoutez-moi bien, par rapport aux chiffres qu'on donnait fin 2020, début 2021.
00:04:19 Cette efficacité est estimée à 45% jusqu'à plus d'un an depuis la primo-vaccination.
00:04:25 45%, on est passé de 4/2015 à 45%.
00:04:29 Et les doses de rappel sont efficaces, 56% disent-ils, pour la troisième dose, 75% pour les quatrièmes et cinquièmes doses, mais ils disent à long terme, on ne sait pas.
00:04:41 Et enfin, et enfin, c'est très intéressant, c'est que comparé à la primo-vaccination, donc si vous voulez, on est passé, pour le dire très très rapidement,
00:04:51 on est passé de 55% à l'efficacité des doses de rappel, depuis la troisième dose.
00:04:58 Elle diminue au cours du temps, passant de 55% entre 2 et 4 mois, à 30% en 4 et 6 mois, puis à 22% 6 mois après la primo-vaccination.
00:05:09 C'est-à-dire qu'il faut en faire 4, 5, 6 et plus si infinité.
00:05:13 Christine Cotton, vous avez sans doute vu la vidéo d'Elon Musk, et puis surtout les chiffres de la NSM, et puis vous avez écrit ce livre,
00:05:23 "Tous vaccinés, tous protégés". Alors, la biostatisticienne que vous êtes, où en est-on vraiment aujourd'hui ?
00:05:31 Alors, déjà il faut préciser ce qu'était cette efficacité de 95%.
00:05:36 Donc je décris tout ça dans mon livre, dont le sous-titre est quand même "Vaccin Covid-19, chronique d'une catastrophe sanitaire annoncée".
00:05:43 Il ne faut pas l'oublier. Donc, ces 95% annoncés, il s'agissait donc en décembre 2020 uniquement des cas Covid léger ou modéré,
00:05:54 confirmés par test PCR, comptés à partir de 7 jours après la dose 2.
00:05:59 Donc vous voyez déjà que ça ne concerne pas tout le monde.
00:06:02 Donc là, on n'étudiait pas évidemment les asymptomatiques, on n'étudiait pas tout un tas de populations qui étaient exclues
00:06:09 ou sur lesquelles on n'avait pas de résultats, du genre les femmes enceintes, on n'avait pas de résultats sur les patients avec comorbidité.
00:06:15 On n'avait aucune efficacité prouvée à ce moment-là, décembre 2020, sur les cas sévères.
00:06:21 Donc en fait, tous les chiffres qui ont été annoncés, ils concernaient, on va dire, l'essai clinique,
00:06:27 qui ne mesurait qu'une partie de la maladie et dont je le répète depuis plus d'un an et demi,
00:06:34 on n'avait pas mesuré les anticorps, à mon avis, exprès, pour ne pas montrer qu'ils chutent.
00:06:39 Donc c'est-à-dire qu'on sait depuis le début que cette efficacité ne tiendra pas.
00:06:43 De toute façon, puisqu'en décembre 2020, on a déjà dans le pipeline un booster,
00:06:48 parce qu'on sait que ça ne tiendra pas plus de 3-4 mois.
00:06:51 Alors tous ces chiffres qu'on nous a balancés, bon évidemment la transmission n'était pas étudiée,
00:06:56 on l'a vu, mais on sait tout ça à partir du protocole de l'essai clinique, c'est-à-dire octobre 2020, même avant.
00:07:02 - Vous voulez dire que tout ça se savait depuis octobre 2020 ?
00:07:06 - Mais bien sûr, les agences de santé le savent depuis le début, puisqu'elles ont les protocoles des essais,
00:07:11 que donc moi j'ai examinés et récupérés.
00:07:13 Donc tous ces chiffres qu'on nous a annoncés ensuite, ce sont des études qui sont faites en vie réelle
00:07:18 et qui ne sont pas des essais cliniques.
00:07:20 Donc ça freine la transmission de tant de pourcents, donc tout ça c'est du blabla.
00:07:24 Alors du coup c'est quand même très important de parler de cette pseudo-efficacité qui n'a jamais existé
00:07:30 et pour laquelle on va dire on a trouvé un artifice que je documente dans mon livre,
00:07:35 puisque j'ai un petit chapitre qui s'appelle "L'essai était presque parfait".
00:07:38 Donc on a récupéré là récemment le contrat Pfizer avec l'Afrique du Sud,
00:07:44 donc je sais que certains ont fait des vidéos sur ce sujet-là.
00:07:47 Moi ce que j'ai trouvé dans ce contrat et qui m'intéresse beaucoup,
00:07:51 c'est qu'on a un chapitre qui s'appelle "Fourniture du produit"
00:07:56 et là on nous explique que le produit a terminé les essais cliniques de phases 2 et 3.
00:08:01 Mais au moment où l'Afrique du Sud signe ce contrat, soit en avril 2021,
00:08:06 l'essai clinique devait en durer deux ans.
00:08:10 On ne risque pas en avril 2021 d'avoir terminé un essai de phase 3 qui a commencé en juillet 2020.
00:08:15 - Oui, c'est pas tout à fait le même temps.
00:08:18 - Alors ensuite, on savait en avril 2021,
00:08:23 puisqu'on a, quand on examine les rapports cliniques du laboratoire
00:08:27 et surtout le rapport clinique des adolescents,
00:08:32 il y avait écrit noir sur blanc, mais noir sur blanc, à la page 38 du rapport,
00:08:37 que les inconnus sur les ados de 12-15 étaient les mêmes
00:08:41 que sur la population des plus de 16 ans.
00:08:45 C'est-à-dire la durée de la protection inconnue,
00:08:48 l'efficacité sur certaines populations en risque inconnu,
00:08:51 l'efficacité sur les cas symptomatiques inconnus,
00:08:53 sur les effets à long terme inconnus,
00:08:55 sur la mortalité inconnue, sur la transmission inconnue.
00:08:57 C'est-à-dire que depuis le début, on nous pipote avec un pseudo critère principal qui ne vaut pas un clou,
00:09:03 et j'en ai d'ailleurs fait part aux agences, puisque j'ai eu l'honneur, on va dire,
00:09:07 de m'entretenir avec la NSM, où je leur ai dit que ce critère principal n'est pas valable,
00:09:12 il ne mesure pas la maladie, et donc c'est pour ça qu'on voit cette efficacité qui s'effondre,
00:09:17 puisque ça n'est pas représentatif de ce qui se passe en vie réelle.
00:09:20 - Donc ce que vous dites, Christine Cotton, vous l'avez déjà dit d'ailleurs,
00:09:24 vous dites qu'en fait les études ont été menées,
00:09:27 je ne dirais pas en dépit du bon sens encore, qu'on peut se poser la question,
00:09:31 mais le temps n'a pas été pris pour l'étude.
00:09:34 On était tellement impacté, on avait tellement peur qu'il y ait des dizaines de millions de morts,
00:09:38 appelons Ferguson et les modélisateurs, qu'on s'est précipité, c'est ça ?
00:09:43 - Alors au moment où on sort les résultats pour toutes les populations,
00:09:46 on sort des résultats qui sont disponibles uniquement sur 3 mois de suivi max.
00:09:52 C'est-à-dire on a un essai qui dure 2 ans, et vous sortez des résultats au bout de 3 mois maximum,
00:09:56 avec 50% suivi moins de 2 mois.
00:09:59 Donc comment on voulait évaluer la tolérance ? Ne serait-ce que la tolérance ?
00:10:02 C'est impossible, donc c'est au moment où on donne les autorisations en décembre 2020,
00:10:06 où on dit aux personnes âgées, aux immunodéprimés "vous êtes prioritaire, il faut vous faire vacciner",
00:10:11 il n'y a aucune preuve d'efficacité sur ces populations dans le rapport clinique.
00:10:15 C'est-à-dire que le discours qu'on nous a servi sur tous les plateaux de télé,
00:10:19 avec ce que j'appelle les experts sans expertise...
00:10:22 - Les médecins de plateau.
00:10:24 - Voilà, les experts sans expertise.
00:10:26 Vous avez des gens qui n'ont pas été foutus de lire,
00:10:28 ne serait-ce que le plan de gestion des risques,
00:10:31 ne serait-ce qu'un seul rapport clinique avec les vrais résultats,
00:10:33 je ne sais même pas d'ailleurs s'ils savent les lire.
00:10:35 Moi c'est mon métier de fournir les tableaux de ces rapports-là,
00:10:40 donc évidemment que je sais les lire, c'est mon métier de les faire.
00:10:43 Alors donc ça c'est très important,
00:10:45 et là du coup, comme ça ne marche pas et ça ne marchera jamais,
00:10:49 donc on continue à nous balancer des vaccins qu'on revoit avec des variants et des sous-variants.
00:10:55 Donc là on a le monovalent XBB1.5 qui est autorisé et recommandé pour qui ?
00:11:02 Normalement les plus de 65 ans, les femmes enceintes,
00:11:07 les patients immunodéprimés sur lesquels on n'a à ce jour aucun résultat,
00:11:14 et la HHS continue à nous dire qu'il faut faire une coadministration avec le vaccin de la grippe,
00:11:19 et on n'a strictement aucun essai clinique qui nous prouve que c'est safe de procéder de cette façon,
00:11:24 puisqu'il n'y a aucun essai, aucune étude d'interaction qui n'a jamais été faite.
00:11:30 Donc on nous prend, je vous l'ai dit M. Bercov depuis le début, on nous prend pour des cons.
00:11:35 Voilà ce qui se passe.
00:11:37 - Et dites-moi, je lis là dans 20 minutes, à reproduit ceci,
00:11:42 vous savez la pilule de Merck, la fameuse pilule, le molnupiravir,
00:11:47 peut donner des sens à des virus qui ont muté de façon notable.
00:11:50 Parce que jusqu'à... Maintenant on recommande, vous avez vu,
00:11:54 des solutions pour à la fois s'attaquer à la grippe,
00:11:58 et à la fois maintenant c'est du tout ensemble,
00:12:01 à la grippe et au coronavirus.
00:12:05 C'est-à-dire que c'est quoi ? C'est une espèce de narratif qui n'a rien à faire avec le réel ?
00:12:10 - Alors en fait, il y a une chose qui est très importante, et à mon avis que nos auditeurs ne savent pas,
00:12:17 c'est qu'au moment où on donne l'autorisation du vaccin Pfizer en annonçant ces fameux 95%
00:12:23 on vient de changer dans l'essai clinique la chaîne de production.
00:12:27 Parce que Pfizer s'aperçoit que, ben ma foi, les pauvres,
00:12:30 ils ne vont pas pouvoir produire des milliards de doses avec la chaîne de production actuelle
00:12:34 qui produit donc le vaccin de l'essai clinique,
00:12:37 et là ils se disent "ben on change la chaîne de production".
00:12:40 Et là vous obtenez un produit qui n'est plus le même.
00:12:43 Donc même quand vous annoncez ces 95%, c'est pas le produit qui a été administré à la population,
00:12:49 c'en est un autre fabriqué dans d'autres usines,
00:12:52 pour lequel l'agence européenne du médicament, et c'est tout documenté,
00:12:56 avait émis des réserves, voire des objections majeures,
00:13:00 puisqu'ils avaient un taux d'ARN messager qui n'était pas le même.
00:13:05 Voilà, il était inférieur.
00:13:07 - Ça c'était fin 2020 ?
00:13:09 - Oui fin 2020, donc c'est la première fois, on va dire, dans l'histoire du médicament,
00:13:13 qu'on a un laboratoire qui nous change la chaîne de production
00:13:17 presque à la fin de son essai clinique, on va dire, ou enfin au milieu,
00:13:21 et pour lequel les agences donnent l'autorisation
00:13:25 alors qu'on est censé repartir en début de chaîne pour prouver que ce produit-là,
00:13:29 on est censé repartir sur les rats et les souris, là.
00:13:33 On n'est pas censé dire "oui c'est parfait, bravo, on va le donner à des milliards d'êtres humains".
00:13:37 Donc depuis le début, on a une complaisance coupable des agences de santé,
00:13:43 ce que je leur ai parfaitement expliqué lors de mon entrevue avec eux,
00:13:47 et voilà, donc ce critère principal foireux, qu'ils ne mesurent pas l'efficacité,
00:13:52 c'est celui qui a été accepté par toutes les agences du monde,
00:13:56 du monde entier, oui, sans aucun problème.
00:13:59 Alors qu'une simple revue de biostat, dont c'est le métier, je le reprécise,
00:14:05 le biostatisticien c'est celui qui fait la méthodologie, les analyses,
00:14:10 et qui valide les critères utilisés.
00:14:14 Christine, restez avec nous, Christine Cotton,
00:14:17 on fait une petite pause et on reprend dans deux minutes.
00:14:21 Nous sommes toujours avec Christine Cotton, biostatisticienne et autrice de ce livre,
00:14:27 très controversé, mais très fourni et très documenté,
00:14:31 tous vaccinés, tous protégés, avec un gigantesque point d'interrogation.
00:14:36 Mais au-delà de la polémique, Christine Cotton, à vous écouter quand même,
00:14:40 à vous donner des choses factuelles, on a l'impression d'être entre X-Files
00:14:45 et Rencontre du 3ème type et Voyages en Terre inconnue quand même.
00:14:49 C'est-à-dire qu'on a l'impression qu'on a, effectivement et heureusement,
00:14:52 il n'y a pas eu des millions de morts et il n'y a pas eu...
00:14:56 Bon, aujourd'hui la polémique est énorme sur les effets secondaires, collatéraux, etc.
00:15:01 Mais en fait, on s'est précipité et on n'a pas regardé ce qui est peut-être la base,
00:15:08 à moyen terme les effets, et aujourd'hui on vous parle de 4ème, de 5ème, de 10ème dose,
00:15:14 de nouveaux variants, de nouveaux vaccins, etc.
00:15:17 Bon, ça continue encore et encore, Christine Cotton ?
00:15:20 - Alors, ce livre, on va dire, fait polémique, oui et non,
00:15:25 puisque jusqu'à ce jour il n'y a pas eu une seule personne avec un background,
00:15:30 on va dire, valable, une expérience valable,
00:15:33 qui a réussi à contredire la moindre ligne de ce que j'ai écrit il y a un an et demi
00:15:37 dans mon rapport d'expertise, donc de l'essai Clinique Pfizer,
00:15:41 en regard des bonnes pratiques cliniques.
00:15:43 Donc en fait, quand vous ne respectez pas toutes ces règles qui ont été mises en place depuis 30 ans,
00:15:49 que doivent suivre chaque intervenant d'un essai clinique,
00:15:54 de la rédaction du document qu'on appelle le protocole,
00:15:57 jusqu'à la fourniture des résultats, en passant par les médecins qui recrutent les patients, etc.
00:16:02 Quand vous ne respectez pas tout ça, comment vous voulez avoir un produit fiable à la fin ?
00:16:07 Donc vous ne pouvez pas, puisque vous avez non seulement fait un essai accéléré
00:16:11 avec des phases complètement... la phase 3 qui commençait, la phase 2 n'était pas terminée, etc.
00:16:17 Vous faites un développement accéléré.
00:16:19 Vous ne respectez pas les bonnes pratiques avec les bonnes méthodes.
00:16:22 Qu'est-ce que vous voulez avoir sur le marché d'autre que quelque chose qui ne fonctionne pas ?
00:16:27 Alors, ça c'est le premier point.
00:16:29 Mais si c'était que ça, que ça soit inefficace, ça ne serait pas très grave.
00:16:33 Le problème, c'est qu'on dit la polémique sur les effets indésirables.
00:16:38 Mais pareil, il n'y a aucune polémique à avoir.
00:16:40 Vous allez sur le site Eudra Vigilance de l'Agence Européenne du Médicament, l'EMA.
00:16:45 Vous regardez, ne serait-ce que pour le premier vaccin Pfizer, celui qu'on appelle le monovalent.
00:16:50 Vous avez 1,2 millions de cas reportés, avec 25% de graves.
00:16:57 Si on tient compte d'une sous-déclaration, allez, on va dire au minimum, de 10%, vous multipliez par 10.
00:17:03 Ça veut dire que vous avez en Europe 12 millions de malades.
00:17:06 - Parce que vous estimez, mais ce n'est pas sûr, que seuls 10% sont déclarés.
00:17:11 - Si, si, c'est sûr, parce qu'on a une publication qui date de 2006, d'ailleurs co-signée par la responsable des centres de pharmacovigilance françaises,
00:17:22 Madame Jonville Bérat, qui est partie prônante de tout ceci, qui en 2006 estimait, notamment pour les cas graves, un sous-report, voire peut-être même qu'il faut multiplier certains cas par 100.
00:17:38 - En tout cas, vous dites que les effets collatéraux et les dommages sont extrêmement nombreux.
00:17:50 - C'est un rapport aux bénéfices, M. Bercov. Soi-disant, on évalue le rapport bénéfice-risque.
00:17:55 Soi-disant, il est favorable au vaccin, mais oui, où ça ? Sur la Lune ? Je ne sais pas où, mais ce n'est pas sur la Terre, en tous les cas.
00:18:02 Vous voyez bien que ça ne peut pas être favorable au vaccin quand vous avez tout un tas d'inconnus, de patients sur lesquels vous n'avez aucune donnée.
00:18:09 Les patients fragiles avec comorbidité, vous n'avez pas de données d'essai clinique.
00:18:13 Pourtant, c'est ceux qu'on a vaccinés en premier.
00:18:15 Vous avez des risques qui sont documentés dans les plans de gestion des risques. Au début, on avait l'anaphylaxis.
00:18:20 Finalement, ils l'ont enlevé. Ce sont durs bonhommes. Finalement, il n'y en a pas beaucoup. Ce n'est pas très grave.
00:18:24 Sauf que combien vous avez de cas de personnes peut-être décédées dans les jours après le vaccin qui ne sont pas reportées ?
00:18:29 Vous avez donc les myocardites, les péricardites, qui est un risque qui a été le plus discuté, on va dire.
00:18:35 Vous avez la maladie aggravée parce qu'au lieu de vous protéger, le vaccin, finalement, il vous fatigue et vous êtes encore plus malade.
00:18:43 Mais où est le rapport bénéfice-risque favorable ? Je ne sais pas où les agences arrivent à le trouver.
00:18:49 Moi, ça fait 2-3 ans que je le cherche, je n'ai toujours pas trouvé.
00:18:52 Vous n'avez pas trouvé.
00:18:54 Dernier point, vous avez quand même des gens qui témoignent dans mon livre. J'en ai 24, je crois, de témoignages.
00:19:00 Vous avez quand même des gens qui sont sur le carreau, qui vont très très mal, dont personne ne s'occupe et dont les agences du monde entier se foutent.
00:19:09 Ce qui est totalement inadmissible.
00:19:12 C'est clair, c'est clair et c'est vrai en tout cas que le problème est posé. Encore une fois, vous parlez des faits et la gigantesque interrogation, elle est là.
00:19:20 On le voit que ce soit aux États-Unis, en France et ailleurs.
00:19:23 Et tout ceci ne fait, on le sait, hélas, que commencer.
00:19:27 Effectivement, et ce n'est pas par hasard qu'un Elon Musk se fait le miroir de cela, et puis d'autres aussi.
00:19:36 Merci Christine Cotton, merci pour tous ces exercices et on continuera à en parler.
00:19:40 Au revoir.
00:19:42 "Nique la police, nique la police", disait NT1, mais beaucoup d'autres.
00:19:46 La police tue, "All cops are bastards", on l'a vu encore à la manifestation de samedi dernier.
00:19:53 Mais qu'est-ce qui se passe quand même quand on va assassiner un couple de policiers en civil et qu'on les tue de manière absolument lamentable
00:20:08 sous les yeux de leur fils de 3 ans.
00:20:10 Ça s'est passé le 13 juin 2016 à Magny-en-Ville.
00:20:15 Jean-Baptiste Salvin et Jessica Schneider, tués dans leur pavillon de Magny-en-Ville sous les yeux de leur fils.
00:20:20 Voilà, et le procès a commencé lundi.
00:20:23 Vous voyez, c'est intéressant, ça se passe, l'assassinat le 13 juin 2016, et le procès, eh bien oui,
00:20:29 eh bien il se passe maintenant 7 ans plus tard.
00:20:35 C'est le rythme de la justice, il faut que la justice prenne son temps.
00:20:40 Voilà, donc ce n'est pas l'assassin qui est jugé, il a été neutralisé par les policiers à l'époque.
00:20:47 C'est Mohamed Lamina Berrouz, complice présumé de l'assassin, présumé je dis bien parce que présomption d'innocence.
00:20:55 Il est poursuivi pour complicité d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique,
00:20:59 association de malfaiteurs, complicité séquestration.
00:21:03 Il faut savoir qu'à l'époque, c'est la première fois en France que des policiers ont été tués à leur domicile,
00:21:08 et en dehors de leur service à leur domicile, je le rappelle, c'est-à-dire que donc on est allé les chercher,
00:21:13 on s'est renseigné, on est allé les chercher chez eux.
00:21:17 Bruno Attal, bonjour.
00:21:20 - Bonjour, monsieur Berkloff.
00:21:22 - Bruno Attal, vous avez fondé, vous êtes un ex-policier, vous avez fondé "Touche pas à mon flic",
00:21:30 et comme vous le savez, il y a beaucoup de manifestations, il y a eu une manifestation anti-policier samedi dernier,
00:21:37 il y aura une manifestation "La France aime la police" samedi prochain,
00:21:42 on en reparlera demain d'ailleurs dans cette émission.
00:21:46 Mais qu'est-ce que ça vous inspire ce côté ? D'un côté on dit "mais oui, les flics, oui, la police tue, la police tue, oui, la police tue, d'accord,
00:21:53 mais dans quelles circonstances ?"
00:21:55 De l'autre côté, eh bien voilà, c'est devenu aujourd'hui le métier, non seulement un métier à risque, ça on le savait depuis toujours,
00:22:01 flic métier à risque, mais là aussi, cher à canon, qu'est-ce que ça vous inspire Bruno Attal ?
00:22:08 - Ça m'inspire que moi j'ai connu il y a 25 ans cette belle police, on était fiers des policiers,
00:22:14 les enfants étaient fiers à l'école de dire "papa, maman sont policiers",
00:22:18 aujourd'hui c'est le contraire, aujourd'hui on va cacher des policiers.
00:22:22 Il y aura forcément un après Jean-Baptiste Serving et Jessica Schneider,
00:22:27 parce que comme vous le dites, ils se sont fait assassiner à leur domicile devant leur enfant de 3 ans,
00:22:32 et aujourd'hui est-ce que les policiers peuvent vraiment défendre la population,
00:22:39 être présents pour vous, pour les concitoyens, puisqu'on n'arrive même pas à se défendre.
00:22:43 Moi j'ai connu une police où il n'y avait pas de policiers devant le commissariat,
00:22:47 aujourd'hui vous avez des grilles, vous voyez ?
00:22:50 - Les commissariats sont obligés de se protéger eux-mêmes.
00:22:54 - Exactement, aujourd'hui vous avez devant les commissariats un policier armé avec une arme d'épaule,
00:23:00 pour protéger le commissariat, donc imaginez nos concitoyens qui sont dans les cités
00:23:04 et qui eux ont besoin aussi de protection.
00:23:06 Donc vraiment, comme vous le voulez, on a connu les hôpitaux sans agents de sécurité,
00:23:10 les supermarchés sans agents de sécurité, ça s'est dégradé en 20, 25, 30 ans,
00:23:14 et on s'habitue à cette insécurité.
00:23:16 - Alors qu'est-ce que vous avez pensé ? Vous avez bien sûr suivi sur les réseaux sociaux Bruno Attal,
00:23:21 on a vu l'image de ce policier sortant de la voiture de police et pointant, sortant son flingue,
00:23:26 et pointant un flingue, et alors certains ont dit "vous voyez les policiers mettent en joue les manifestants",
00:23:33 alors qu'effectivement l'image était, il faut le dire, sortie de son contexte,
00:23:37 c'est-à-dire on n'a pas montré toute la vidéo quelquefois. Vous en pensez quoi ?
00:23:42 - C'est un classique aujourd'hui des médias d'extrême gauche, les Blatts, les Mediapart, les Luxider, les Alerte Info,
00:23:49 donc on coupe l'image et puis on la sort de son contexte, et c'est vrai que quand l'image est dans le contexte,
00:23:53 là par contre on comprend que le policier a juste eu un acte héroïque,
00:23:57 parce que son arme a permis de certainement défendre sa vie, ou défendre celle de ses collègues,
00:24:03 et vous voyez, même les journalistes vous parlent de manifestants,
00:24:05 pour moi un BlackBlock avec une barre de fer qui essaye de s'en prendre à un policier, ça ne s'appelle pas un manifestant,
00:24:10 tout est dans la sémantique, mais c'est un gros travail des médias d'extrême gauche
00:24:14 d'essayer de décrédibiliser et d'instrumentaliser la police,
00:24:18 comme l'a fait d'ailleurs M. Macron lors des Gilets jaunes.
00:24:21 Toujours aujourd'hui, on est dans une phase où on instrumentalise la police,
00:24:25 soit pour l'extrême gauche qui veut défendre son électorat...
00:24:27 - De part et d'autre, de part et d'autre, on l'instrumentalise, oui.
00:24:30 - Voilà, le policier entre les deux, c'est-à-dire soit c'est le ministre de l'Intérieur,
00:24:34 soit le préfet qui instrumentalise sa police, on a vu ça pendant la période des Gilets jaunes,
00:24:38 ou même pendant la réforme des retraites, c'est-à-dire qu'on met des policiers mal formés,
00:24:42 on ne leur donne pas du matériel adapté, voilà donc...
00:24:44 - Donc des bavures, donc des erreurs, même quelquefois tragiques, oui.
00:24:49 - Oui, quand on voit le nombre des bormiers, le nombre de personnes qui ont souffert dans leur chair
00:24:55 pendant la période des Gilets jaunes, ou voir des retraites,
00:24:58 on voit des policiers qui étaient au service des plaintes et qu'on a jetés sur la voie publique,
00:25:01 ou des flash-balls comme je l'avais révélé chez vous,
00:25:04 où les munitions n'étaient pas les mêmes, les grenades qu'on lançait n'étaient pas adaptées,
00:25:09 donc voilà, le policier se retrouve entre les deux,
00:25:13 et aujourd'hui on a 70%, 75% de la population qui nous soutient, et tant mieux,
00:25:18 mais on perd du monde parce que soit l'extrême-gauche nous instrumentalise pour faire plaisir à son électorat,
00:25:23 soit le gouvernement en place nous instrumentalise pour réprimer juste des personnes qui veulent manifester,
00:25:29 ce qui est un droit constitutionnel.
00:25:30 - Donc aujourd'hui c'est devenu beaucoup plus dur d'être flic, Bruno Attal ?
00:25:35 - Vous voyez, moi quand je suis en train de faire la police, on me prenait à 15, 16 sur 20,
00:25:40 il y avait 3 000 places pour 50 000 candidats, aujourd'hui on n'arrive même pas à recruter.
00:25:45 Et quelle personne voudrait aujourd'hui risquer sa vie, travailler pour l'intérêt général,
00:25:50 quand il n'y a plus de respect du policier, il n'y a plus de respect des parents,
00:25:53 il n'y a plus de respect des juges, il n'y a plus de respect de la prison,
00:25:55 il n'y a plus aucun respect, donc il faut retrouver et remettre de l'ordre dans tout ça,
00:25:59 mais ce gouvernement, vous savez c'est le gouvernement du même temps,
00:26:02 le lundi on aide sa police et puis on la valorise, et puis le mardi on envoie un policier en prison,
00:26:08 alors qu'il travaillait dans le cadre de ses fonctions.
00:26:10 Vous voyez quand un magistrat commet des erreurs, il ne va pas en prison,
00:26:13 quand un chirurgien commet une erreur, il ne va pas en prison,
00:26:16 quand un politique commet une erreur, il ne va pas en prison, et pourtant il y a mort d'hommes,
00:26:20 quand un policier lui commet une erreur, ou pas d'ailleurs, dans ce cas-là,
00:26:23 Justin Trudeau ne l'a pas commise mais c'est un autre sujet, il va en prison.
00:26:26 Voilà, donc ce métier qui en veut aujourd'hui pour 1 500, 2 000 balles par mois,
00:26:29 habiter dans une cité, être obligé de se cacher, pouvoir se faire tuer chez soi,
00:26:34 il y a eu un avant et un après, et c'est juste dramatique,
00:26:39 le plus beau métier du monde, c'était le plus beau métier du monde,
00:26:42 vous aviez pléthore de personnes qui voulaient être policier, c'était le rêve des gamins,
00:26:45 aujourd'hui les gamins, être policier c'est juste à la télé,
00:26:49 quand il y a des fictions, là on veut être policier, mais la réalité hélas nous rattrape.
00:26:53 - Et oui, et on voit Bachner, effectivement, et où on voit aussi le policier traité en fait
00:26:59 comme un espèce de membre d'un clan adverse, voilà, c'est un clan,
00:27:03 et il est à combattre comme on combat comme West Side Story,
00:27:07 mais malheureusement il y a mort d'hommes, et il y a des...
00:27:11 Et à votre avis, le problème de base, que ce soit droite ou gauche,
00:27:15 c'est un problème de courage, de volonté politique ?
00:27:18 Réformer tout ça, c'est quoi ? Qu'est-ce qui manque ?
00:27:22 - Parce qu'on le sait, ce que vous dites, on le sait, les gens le savent,
00:27:26 mais ils le savent, enfin y compris chez les responsables qui nous gouvernent,
00:27:30 quels qu'ils soient, hier, avant-hier, demain, etc., mais on fait quoi ?
00:27:35 - Nos élus, nos gouvernants, repassent, se refont réélire sur ce même programme,
00:27:42 c'est-à-dire on met toute la poussière sous le tapis, et tu en fais réélire.
00:27:45 Donc pourquoi travailler pour l'intérêt général ?
00:27:47 Et nos politiques d'aujourd'hui ne travaillent plus pour l'intérêt général,
00:27:49 ils travaillent pour leur carrière, et donc quand on travaille pour sa carrière,
00:27:52 eh bien, vous voyez par exemple quand on nous parle de ces cités islamisées,
00:27:58 avec de la drogue à profusion, et les gens ne peuvent pas rentrer chez eux,
00:28:01 pour récupérer ces territoires perdus, il va falloir mettre des moyens,
00:28:04 mais des moyens quoi ? Des moyens policiers ?
00:28:06 Il y aura mort d'hommes forcément, parce qu'il y a des milliards,
00:28:08 nos adversaires ont dû protéger leurs milliards d'euros,
00:28:11 et donc il y aura mort d'hommes, il y aura des voitures qui brûlent,
00:28:15 et ça, politiquement, c'est pas très bon à voir, donc on préfère mettre la poussière sous le tapis,
00:28:18 et puis, effectivement, comment passer à autre chose ?
00:28:22 Mais oui, il n'y a aucune volonté politique, sans compter, en plus,
00:28:25 ce qui se passe à l'intérieur de la police, avec les suicides à profusion,
00:28:27 avec les sanctions à profusion, et surtout, la batonique, la batonique,
00:28:30 c'est quoi ? Si on fait des bâtons, on fait des bâtons,
00:28:32 pour que M. Darmanin se retrouve demain derrière un micro en disant
00:28:34 "Regardez, ils sont à l'intérieur, génial, que je suis, regardez,
00:28:37 les statistiques sont extraordinaires", alors qu'un sécurité ne fait qu'augmenter.
00:28:40 - Vous voulez dire, on fait du chiffre, on montre des chiffres, c'est ça ?
00:28:43 - C'est que ça, moi j'ai fait de ma carrière, on n'a fait que ça,
00:28:45 et on triche sur les chiffres, alors on leur fait dire des choses
00:28:48 qui ne sont pas du tout la réalité, donc ça fait 25 ans que ça dure,
00:28:52 moi j'ai été révoqué dans vos émissions, ne vous inquiétez pas, ça viendra,
00:28:55 bon, je suis en procès, j'espère gagner mon procès,
00:28:57 parce que j'étais contre le pass sanitaire, on m'en veut beaucoup pour ça,
00:29:01 mais voilà, on va se battre, et surtout, je profite de votre antenne pour dire,
00:29:04 aujourd'hui, je me bats pour qu'il y ait une commission parlementaire
00:29:06 sur les Gilets jaunes, j'ai beaucoup de députés qui sont partants,
00:29:09 la France Insoumise est partante pour faire une commission parlementaire,
00:29:11 il faut savoir exactement quels sont les donneurs d'ordre,
00:29:14 et les vrais coupables de nos concitoyens, qui ont souffert dans leurs chars.
00:29:19 - D'accord, annonce transmise Bruno Attal, merci, merci,
00:29:22 puis on continuera de vous recevoir, à bientôt.
00:29:24 - Un grand merci à vous.
00:29:25 - Merci Bruno Attal, je rappelle que vous êtes président,
00:29:27 ne touche pas à monflik.com
00:29:29 - Et le divi d'enfant, évidemment, les chants de Noël, la naissance de Jésus,
00:29:33 la naissance de Jésus, et Jésus, évidemment, le fils de Dieu,
00:29:39 pour les croyants, le prophète, le prophète de Jérusalem,
00:29:45 et bien, on avait des tas, des tonnes de livres ont été écrits sur lui,
00:29:51 des tonnes de biographies, et prier, ne parlons pas des œuvres d'art,
00:29:55 de tout, enfin, Jésus.
00:29:57 Et bien, nous avons une nouvelle manière de le faire connaître,
00:30:01 par la députée Danielle Obono, la députée France Insoumise,
00:30:04 Danielle Obono, elle a fait ce tweet, qui est assez, je vais dire joli,
00:30:10 et bien assez symbolique.
00:30:12 Elle dit ceci, elle écrit ceci,
00:30:14 "Les gens ulcérés par les propos du pape sur les migrants,
00:30:17 migrants ES, avec écriture inclusive oblige bien sûr,
00:30:20 migrants, trait d'union, ES,
00:30:22 quand ils vont réaliser que Jésus, juif palestinien,
00:30:26 avec deux papas et une maman, deux papas et une maman,
00:30:30 migrants, SDF, chômeurs, vivant en bande avec d'autres jeunes
00:30:35 et des ex-prostituées, fustigeant le capitalisme,
00:30:39 a été tué par un État colonial."
00:30:41 Mais voilà, mais voilà, mais qu'est-ce qu'on fait dans les lignes d'histoire ?
00:30:46 Il faut supprimer tout ce qu'on dit, mais enfin, l'évangile, tout ça,
00:30:49 mais c'est rien, ça ne raconte rien, il faut supprimer tous les enseignements,
00:30:52 et dire ce que dit Danielle Obono, c'est pas beau ?
00:30:56 Il est juif palestinien, je rappelle que le nom Palestine
00:30:59 sera donné 135 ans après Jésus-Christ,
00:31:02 il est chômeur, chômeur évidemment,
00:31:06 il était un peu charpentier, non ?
00:31:08 Migrant, oui, il part en Égypte avec Joseph et Marie,
00:31:11 et rentre à la mort d'Héron, mais évidemment,
00:31:14 Jésus doit cocher les bonnes caves,
00:31:16 les bonnes cases, pardon, les bonnes caves,
00:31:18 c'est assez joli comme lapsus, voilà.
00:31:20 Deux papas et une maman, alors là c'est très joli,
00:31:23 deux papas et une maman, quand même, il fallait le faire,
00:31:26 on est déjà à l'époque de la procréation assistée par le bandélateur,
00:31:30 on est prête de la gestation pour autrui, c'est ça, c'est ça.
00:31:34 Migrant évidemment, migrant formidable,
00:31:36 SDF évidemment, chômeur, vivant en bande avec d'autres jeunes,
00:31:40 oui, mais oui, casse-toi tu pues, marche à l'ombre,
00:31:43 c'est ma bande, formidable, il fait partie, voilà,
00:31:47 il faisait partie des territoires perdus de la République,
00:31:51 du côté de Bethléem, vous voyez, où il y avait déjà des choses terribles,
00:31:54 ex-prostituée, bien sûr, bien sûr,
00:31:57 fustigeant de capitalisme, mais oui,
00:31:59 Jésus d'ailleurs parlait comme Karl Marx,
00:32:02 il disait pour l'état de tous les pays, unissez-vous,
00:32:05 et puis il a été tué par un état colonial,
00:32:07 oui, alors c'est Rome ? C'est Israël ? On ne sait pas très bien, mais voilà.
00:32:11 Eh bien écoutez, quand on a des historiennes du calibre de Madame Obono,
00:32:16 je pense qu'on peut supprimer les livres d'histoire,
00:32:18 ou alors réécrire tout le reste en langage inclusif, bien sûr.
00:32:23 Oh, vous voyez, on a parlé du député France Insoumise,
00:32:26 Dany Le Bono, eh bien bravo, un vrai bravo,
00:32:29 à Damien Maudet, qui est député de la France Insoumise de la Haute-Vienne,
00:32:34 a annoncé samedi, avant reversé depuis le début de son mandat,
00:32:38 20 000 euros de son salaire à des associations,
00:32:41 il le dit lui-même, écoutez.
00:32:43 Un député, combien c'est payé ?
00:32:45 Du coup, 5 700 euros net par mois, tu enlèves 1 000 euros d'impôts à peu près par mois,
00:32:48 il reste 4 700 euros, il y en a qui me disent,
00:32:50 ah ouais, 1 000 euros, c'est beaucoup, mais quand t'as toujours 4 700 euros,
00:32:53 pas d'enfants, pas de charges particulières, il faudrait d'ailleurs qu'ils en prennent plus.
00:32:56 Vu qu'ils n'en prennent pas plus, c'est nous qui en donnons plus.
00:32:58 La promesse qu'on a faite, divisé par deux le salaire,
00:33:00 on redonne les 2 350 euros restants à des assos, syndicats,
00:33:05 par exemple, une asso qui met en avant l'histoire ouvrière de Limoges,
00:33:08 ça c'est une asso qui vient en aide aux personnes précaires,
00:33:11 une des asso qui a organisé la praille de Limoges.
00:33:13 J'avais dit en libération, si il y a des assos qui ont besoin, envoyez-moi un message.
00:33:16 En fait, j'ai reçu un tas de messages énormes,
00:33:18 privilégiés un peu laoudiennes, priorité au territoire.
00:33:21 Donc depuis le début du mandat, j'ai reversé plus de 20 000 euros,
00:33:25 c'est comme ça qu'on donne la moitié du salaire.
00:33:27 Ça laisse quand même une belle moitié.
00:33:29 - Eh bien bravo, franchement, ça, ça, ça n'est pas la fausse gauche,
00:33:34 le faux progressisme, l'enfumage, ça c'est du vrai, ça c'est du solide.
00:33:39 Bravo à Damien Maudet et bravo de Ferz,
00:33:42 il a fait, François Ruffin d'ailleurs, dont il était assistant parlementaire,
00:33:46 l'a fait aussi à sa manière.
00:33:48 Voilà, eh bien peut-être que d'autres députés, d'autres parlementaires,
00:33:53 d'autres personnes qui gagnent très bien leur vie
00:33:57 pourraient peut-être imiter Damien Maudet et les autres.
00:34:01 Ça, ça s'appelle véritablement de l'humanitaire au vrai sens du terme
00:34:07 et surtout de l'humanité au sens le plus profond du terme.
00:34:12 - 13h03 sur Sud Radio, vous êtes bien dans Berkhoff dans tous ses états,
00:34:15 aujourd'hui André Berkhoff reçoit pour ce face-à-face Omar Youssef Souleiman,
00:34:19 l'auteur de ce nouveau livre "Être français",
00:34:21 c'est publié aux éditions Flammarion et c'est disponible en librairie.
00:34:23 Bonjour Omar Youssef Souleiman.
00:34:25 - Bonjour. Alors, Omar Youssef Souleiman,
00:34:28 votre livre est très intéressant pour une raison très simple,
00:34:32 enfin pour plusieurs raisons d'ailleurs, pas seulement une,
00:34:35 c'est qu'en plein récit polémique des deux côtés où s'échange des orions,
00:34:43 où chacun est là dans ses conflits d'intérêts sur les migrants,
00:34:47 du pape à Mélenchon en passant par Bruno Taillot et tous les autres,
00:34:52 dans tout le spectre effectivement de la politique française
00:34:55 et pas seulement de la politique, des gens disent alors
00:34:58 "on accueille qui, on accueille quoi, demandeurs d'asile, pas demandeurs d'asile, etc."
00:35:02 On entend l'un qui dit "mais on est là pour l'ACA,
00:35:05 pour l'allocation adulte handicapé, même si vous n'avez pas d'handicapé,
00:35:09 même si vous avez un handicap qui ne se voit pas, et bien vous pouvez toucher, etc."
00:35:13 Et puis les autres qui disent, comme vous,
00:35:16 "être français, ça veut dire quelque chose."
00:35:19 Et ce qui est très intéressant, parce que vous êtes donc né en Syrie,
00:35:23 à Homs, ou à... - À côté de Damas.
00:35:26 - À côté de Damas, c'est ça, et vous êtes arrivé en France il y a 10 ans,
00:35:31 un peu plus de 10 ans, en 2012.
00:35:34 Vous ne parliez pas français ? - Non.
00:35:36 - Pas du tout, et il faut voir comment vous le parlez maintenant, et voilà.
00:35:39 Et en 2022, vous avez été naturalisé français, vous êtes devenu français,
00:35:43 et vous en parlez de manière très...
00:35:47 non seulement touchante, mais très forte et très précise,
00:35:50 par rapport au cheminement, par rapport au chemin à faire,
00:35:54 et j'ai beaucoup aimé par exemple, c'est une phrase,
00:35:57 Omar Suleiman, quand vous dites cette phrase magnifique,
00:36:02 je suis en train de la retrouver,
00:36:05 et vous dites "depuis je n'écris plus qu'en français,
00:36:07 je pense et je rêve dans cette langue."
00:36:10 C'est très important. Mais je pleure toujours en arabe.
00:36:12 C'est très très joli.
00:36:14 Alors, d'abord, vous racontez très bien les circonstances
00:36:17 qui vous ont amené, avec tout ce qui s'est passé en Syrie,
00:36:20 depuis 2011, la révolte, la répression, très sanglante,
00:36:25 et c'est à ce moment-là que vous avez décidé de vous dire
00:36:28 "je ne peux plus rester dans ce pays, je ne peux plus rester au Proche-Orient,
00:36:32 tel qu'on le vit, aussi bien au Liban qu'en Syrie ou ailleurs,
00:36:35 pour des raisons différentes."
00:36:37 Qu'est-ce qui a fait que vous vous êtes dit "c'est plus possible" ?
00:36:40 C'était normal, je pense.
00:36:42 Vous savez, la révolution syrienne,
00:36:45 qui est devenue une guerre civile plus tard,
00:36:47 qui a commencé au mois de mars 2011,
00:36:50 est devenue une guerre atroce.
00:36:53 Les islamistes ont intervenu dans cette révolution
00:36:58 pour leur propre agenda.
00:37:00 La violence du régime dictatorial en Syrie,
00:37:03 personnellement j'étais engagé dans des manifestations pacifiques
00:37:06 contre ce régime fasciste,
00:37:09 qui a tout de suite tiré contre les manifestants.
00:37:14 J'étais aussi, mon travail à l'époque,
00:37:17 c'était, ou en fait, ça faisait partie de mon engagement,
00:37:20 de filmer les manifestations et diffuser les informations
00:37:22 pour des gens à l'étranger.
00:37:23 - Vous faisiez quoi, du journalisme à l'époque ?
00:37:25 - Je faisais du journalisme, tout à fait, et du reportage,
00:37:27 et pour les victimes de la guerre,
00:37:30 c'était les civils qui étaient tués.
00:37:32 C'était un travail très dur à faire,
00:37:34 mais on croyait à l'époque qu'au bout d'un moment,
00:37:38 on serait aidés par l'Union Européenne,
00:37:40 par les Américains, peut-être.
00:37:42 Vous savez, on était jeunes, on était rêveurs.
00:37:45 Il y a une phrase de l'écrivain Mark Twain,
00:37:48 qui me marque toujours, qui dit
00:37:50 "Ils ne savaient pas que c'était impossible".
00:37:53 Alors, ils l'ont fait.
00:37:54 "On ne savait pas que c'était impossible
00:37:56 de se révolter, de faire tomber ce régime
00:38:00 si facilement, ce régime qui est très très fort,
00:38:02 il a l'expérience, etc."
00:38:04 Donc, personnellement, j'ai été condamné à mort
00:38:06 par la police et par les services d'enseignement
00:38:08 du régime de Bachar el-Assad,
00:38:09 depuis la fin de l'année 2011.
00:38:11 J'ai vécu pendant des mois en cachet,
00:38:15 discrètement à Damas, pour ne pas être arrêté.
00:38:17 J'ai tout fait pour ne pas être arrêté,
00:38:19 parce que tous mes amis qui étaient arrêtés,
00:38:21 soit ils étaient tués dans les prisons,
00:38:23 soit ceux qui sont sortis, sont sortis
00:38:25 complètement détruits sur le plan physique
00:38:28 ou psychologique, évidemment.
00:38:30 Finalement, il n'y avait plus de sens.
00:38:32 Vous savez, on perd le sens, au bout d'un moment,
00:38:34 de rester sur ce territoire, parce que je faisais rien.
00:38:36 Et je restais à la maison,
00:38:38 et chaque fois, quand je voulais sortir pour faire les courses,
00:38:40 j'étais masqué.
00:38:41 On disait que j'étais vraiment en mode de confinement,
00:38:43 d'une manière ou d'une autre.
00:38:45 Mais pour éviter la prison,
00:38:47 pour éviter un virus qui était...
00:38:49 Donc, au bout d'un moment, je suis sorti.
00:38:51 Et vous savez, quand on sort de son propre territoire,
00:38:53 au bout d'un moment,
00:38:55 deux jours au lendemain,
00:38:57 on ne décide rien.
00:38:59 On ne pense à rien.
00:39:01 Je pensais seulement à comment
00:39:03 sauver ma peau, à être en sécurité.
00:39:05 C'était ça la priorité. Et je ne savais pas où j'allais.
00:39:07 Je ne savais pas comment je continuerais ma vie.
00:39:10 Et dans mon esprit, c'est que je revenais.
00:39:12 Dans deux, trois, six mois maximum.
00:39:14 - Vous revenez en Syrie à un moment donné.
00:39:17 - Comme beaucoup de réfugiés, et au bout d'un moment,
00:39:19 ça fait onze ans.
00:39:21 Ces deux, trois mois, ça fait onze ans.
00:39:23 Vous savez, parfois, la vie pourrait être un film.
00:39:25 Donc, je suis sorti en Jordanie,
00:39:27 par un chemin discret,
00:39:29 à pied.
00:39:31 C'était très dangereux, ce que je raconte dans ce livre,
00:39:33 "Être français".
00:39:35 Et arrivant en Jordanie,
00:39:37 c'est là où la deuxième question commence à se poser.
00:39:39 Qu'est-ce que je fais ici ?
00:39:41 Jusqu'à quand je vais rester ?
00:39:43 - Jordanie est un pays arabe,
00:39:45 donc vous parlez une langue...
00:39:47 - Je pense que c'est ça la priorité pour les réfugiés.
00:39:49 C'est-à-dire,
00:39:51 c'est beaucoup plus facile de sortir
00:39:53 dans un pays voisin.
00:39:55 Après, c'est relatif.
00:39:57 Je pense qu'on parlera
00:39:59 sur les valeurs qu'on porte avec nous.
00:40:01 En Jordanie, j'étais aussi
00:40:03 arrêté par la police jordanienne,
00:40:05 qui était très dure, très difficile.
00:40:07 Vous savez, la police,
00:40:09 aux Proche-Orient, on est tous pareil.
00:40:11 Ils nous arrêtent, ils nous torturent,
00:40:13 puis ils nous disent "désolé, c'était une erreur, ils nous libèrent".
00:40:15 Merci la France,
00:40:17 ce n'est pas le cas de la France.
00:40:19 Une fois que j'ai été libéré
00:40:21 à Amman, en Jordanie,
00:40:23 j'ai commencé à nouveau à chercher un nouvel exil.
00:40:25 Donc j'ai contacté l'ambassade française.
00:40:27 Et donc,
00:40:29 on pose beaucoup
00:40:31 de questions, d'ailleurs. Pourquoi ?
00:40:33 Pourquoi on choisit la France ? Pourquoi on choisit l'Allemagne ?
00:40:35 - Qu'est-ce qui vous a fait à ce moment-là, en Jordanie ?
00:40:37 Parce qu'en Syrie, vous n'y pensiez pas, soyons clairs.
00:40:39 - Pas du tout.
00:40:41 - Vous arrivez en Jordanie,
00:40:43 vous racontez dans votre livre, on vous dit "pourquoi tu ne vas pas en Allemagne ?
00:40:45 Il y a des choses à faire et tout ça."
00:40:47 Et qu'est-ce qui a fait, vous vous êtes dit
00:40:49 "la France, pourquoi ?"
00:40:51 - Là, on revient vers les valeurs.
00:40:53 Donc, certains, s'ils avaient les choix,
00:40:55 le choix Baxame, l'Allemagne, à l'époque,
00:40:57 et c'est toujours le cas, ils soutiennent beaucoup plus
00:40:59 les réfugiés-financements, par bureau-logement,
00:41:01 les aides, etc.
00:41:03 Ça ne m'intéressait pas du tout.
00:41:05 Ce que je voulais, vraiment, c'était avoir
00:41:07 une vie avec une liberté d'expression.
00:41:09 Avoir aussi la protection.
00:41:11 La réputation de la France au Proche-Orient,
00:41:13 c'est ça.
00:41:15 Les réfugiés-journalistes, surtout,
00:41:17 sont bien protégés en France, pendant toute l'histoire.
00:41:19 La France n'a jamais renvoyé un réfugié.
00:41:21 Ici, on a reporté son frontière,
00:41:23 par exemple, etc.
00:41:25 Et aussi, les valeurs françaises m'intéressaient.
00:41:27 La Révolution française m'intéressait.
00:41:29 Et de plus,
00:41:31 j'étais fan de la littérature française,
00:41:33 c'est toujours le cas,
00:41:35 quand j'avais lu, en arabe,
00:41:37 surtout de la poésie de Paul-Éloire,
00:41:39 d'Aragon, tout ça,
00:41:41 sont traduits en arabe.
00:41:43 - Qui aviez-vous lu d'écrivain français en arabe ?
00:41:45 Ça m'intéresse. - Qui je lisais ?
00:41:47 - Qui vous lisiez, oui, à l'époque ?
00:41:49 - À l'époque, je lisais beaucoup Paul-Éloire,
00:41:51 c'était mon exemple.
00:41:53 Pas seulement comme poète, mais aussi comme un être humain.
00:41:55 Mon exemple, comme un résistant,
00:41:57 durant la Deuxième Guerre.
00:41:59 J'ai lu Albert Camus,
00:42:01 par exemple, "L'étranger", en arabe.
00:42:03 Et pour moi, c'était ça, la France.
00:42:05 C'était ses écrivains, cette littérature,
00:42:07 ses valeurs, cette liberté d'expression,
00:42:09 la douceur française.
00:42:11 Vous savez, il y a aussi les clichés,
00:42:13 envers n'importe quel pays au Proche-Orient.
00:42:15 Donc, j'avais aussi de la chance,
00:42:17 c'est-à-dire, j'ai contacté l'ambassade française,
00:42:19 c'était mon...
00:42:21 - Juste un mot, Omar Youssef Souleiman.
00:42:23 Au Liban, on parlait de la France
00:42:25 en disant "France amal hanouneh".
00:42:27 C'était la mère.
00:42:29 - La mère tendre. - La mère tendre.
00:42:31 - La Syrie aussi, qui était sous mordat français.
00:42:33 - De tout. - On n'a jamais... C'était pas ça.
00:42:35 - Vous savez, ça n'a rien à voir, parce que la Syrie
00:42:37 est dirigée par
00:42:39 ce régime dictatorial,
00:42:41 officiellement depuis l'année 1963.
00:42:43 Et ce régime nationaliste,
00:42:45 se vende par sa résistance,
00:42:47 sa fausse résistance, bien sûr,
00:42:49 contre l'imbérialisme. Et la France, c'était
00:42:51 le premier pays de l'imbérialisme.
00:42:53 Ça faisait une partie essentielle de son propagande.
00:42:55 - Ah, la Syrie, c'était ça, surtout. Et c'était pas la même chose que le Liban.
00:42:57 - Ça n'a rien à voir. Vous savez, même étudier
00:42:59 la langue française en Syrie, c'est pas désirable.
00:43:01 La France, c'est le pays ennemi
00:43:03 qui fait toujours des comblos
00:43:05 contre nous, la Syrie, parce que
00:43:07 ils voulaient nous occuper, ils voulaient nous
00:43:09 recolonialiser à nouveau.
00:43:11 C'est bon, non, on n'était jamais colonialisés par la France, c'était la Monda.
00:43:13 Donc, ça n'a rien à voir avec
00:43:15 le Liban. Et figurez-vous, même au Liban,
00:43:17 c'est moite-moite.
00:43:19 Batou les Libanais disent que
00:43:21 la France, c'est la mère tendre.
00:43:23 - Surtout maintenant. - Surtout maintenant, oui, tout à fait.
00:43:25 - Mais alors, continuons. Donc, la journée d'hiver,
00:43:27 vous allez à l'ambassade de France.
00:43:29 - Voilà. Donc, je rencontre l'ambassadrice.
00:43:31 Elle m'a interviewé en arabe, bien sûr,
00:43:33 pendant des heures.
00:43:35 Elle m'a posé beaucoup de questions.
00:43:37 Je lui racontais mon histoire, etc. Ce qui m'est arrivé
00:43:39 en Syrie, pourquoi je suis ici, chercher
00:43:41 la protection avant tout.
00:43:43 Et le lendemain, j'étais à Paris.
00:43:45 J'avais une grande chance, évidemment,
00:43:47 parce que je n'ai pas souffert de...
00:43:49 il faut le dire, je n'ai pas souffert de traverser la mer,
00:43:51 je n'ai pas souffert de...
00:43:53 de plus de violence,
00:43:55 à part de la police
00:43:57 jordanienne. Et donc,
00:43:59 voilà, elle m'a réservé dans l'avion
00:44:01 et je suis arrivé à Paris
00:44:03 à 4h du mat. Je me souviens très bien de cette scène,
00:44:05 vous voyez, au bout d'un moment, quand on arrive dans un nouveau pays...
00:44:07 - En avion, vous êtes arrivé en avion ?
00:44:09 - En avion, oui, j'étais... - En avion, à 4h du mat.
00:44:11 - Comment dire ? J'étais privilégié. - On va parler maintenant
00:44:13 de Paris et d'Omar Youssef Suleiman
00:44:15 à Paris, effectivement,
00:44:17 et de l'apprentissage de la langue
00:44:19 et de tout le reste, tout de suite.
00:44:21 - On continue cet échange passionnant
00:44:23 avec Omar Youssef Suleiman,
00:44:25 et vous, au 0826 300 300,
00:44:27 à tout de suite, sur Sudran.
00:44:29 - Alors, Omar Youssef Suleiman a commencé par parler,
00:44:31 effectivement, de la Syrie, de ce qui s'est passé,
00:44:33 des violences, de l'obligation,
00:44:35 effectivement, sauf à être
00:44:37 prisonnier, torturé ou mort,
00:44:39 de quitter,
00:44:41 effectivement, le pays,
00:44:43 et vous arrivez à Paris, ça s'est passé
00:44:45 bien vite,
00:44:47 et donc vous êtes arrivé à Paris il y a 10 ans, un peu plus de 10 ans,
00:44:49 déjà, sans,
00:44:51 je rappelle, parler un mot
00:44:53 de français, et vous arrivez, alors, d'abord,
00:44:55 Paris, qu'est-ce que ça vous a fait,
00:44:57 de balader dans Paris, d'arriver vraiment
00:44:59 comme ça, à 4h du matin,
00:45:01 les premiers mois,
00:45:03 les premières semaines, etc.,
00:45:05 le bon et le mauvais, enfin,
00:45:07 qu'est-ce que vous avez senti ? - C'était marrant, vous savez,
00:45:09 comme j'ai dit tout à l'heure,
00:45:11 on a le cliché envers un pays,
00:45:13 donc j'attendais de voir
00:45:15 à Paris, de voir Paul-Éloire,
00:45:17 de voir la douceur française,
00:45:19 de voir, peut-être,
00:45:21 disons, les parfums, le vin,
00:45:23 tout ce qu'on entendait
00:45:25 de la France, à l'époque, on entend toujours
00:45:27 d'ailleurs, mais la première chose qui
00:45:29 m'a attiré à Paris,
00:45:31 sur laquelle je suis
00:45:33 tombé, c'était le
00:45:35 RERB, quoi, c'est inoubliable,
00:45:37 je me sens très bien de la sonore,
00:45:39 du bruit de RERB
00:45:41 qui faisait peur, et ce qui m'a tellement
00:45:43 aussi attiré, c'était les gens qui couraient
00:45:45 dans tous les sens, le matin,
00:45:47 et j'avoue, j'avais l'impression qu'il y avait
00:45:49 un sort, un problème, ou un attentat,
00:45:51 je savais pas, c'était la moindre de ville,
00:45:53 - Ah oui, donc tu fuyais, quoi ! - Exactement !
00:45:55 Vous voyez, par exemple, au Brochurion, au Liban, vous avez vécu au Liban,
00:45:57 et vous savez comment on marche tranquillement,
00:45:59 on est tranquille, on s'en fiche,
00:46:01 mais à Paris,
00:46:03 il y a le stress qui nous domine, d'une manière ou d'une autre,
00:46:05 c'est normal, c'est une grande ville,
00:46:07 et moi, j'ai fui comme eux, et j'ai couru comme eux,
00:46:09 et depuis je cours, mais je sais pas pourquoi, j'avoue,
00:46:11 c'est la moindre de la vie.
00:46:13 - Il faut que tu cours, il lui dit "bon, tout le monde court, il faut que je cours aussi"
00:46:15 - Il faut que je cours ici pour vivre,
00:46:17 et sinon, voilà.
00:46:19 Et Bluetard, ce qu'il était le plus difficile,
00:46:21 comme exactement ce que vous avez dit,
00:46:23 c'est la langue,
00:46:25 et c'est très difficile pour quelqu'un qui vient
00:46:27 de Brochurion,
00:46:29 qui a grandi, qui a passé sa vie
00:46:31 dans une langue tellement loin
00:46:33 de la langue française, comme l'arabe,
00:46:35 d'apprendre le français.
00:46:37 Alors au début, c'était...
00:46:39 - Et vous avez appris où, le français ? Comment ça s'est passé ?
00:46:41 Vous êtes allé dans une école spéciale ?
00:46:43 - La préfecture
00:46:45 de 93, où j'ai logé,
00:46:47 m'a inscrit dans un collège,
00:46:51 en fait, c'était une salle réservée
00:46:53 dans un collège pour
00:46:55 les débutants en français. - Les primo-arrivants,
00:46:57 comme on dit. - Voilà, tout à fait. Ce qu'on appelle le DELF.
00:46:59 J'ai commencé avec le DELF AA,
00:47:01 c'est pour...
00:47:03 voilà, j'ai commencé avec l'alphabet,
00:47:05 avec les lettres, avec les...
00:47:07 et j'ai entré à l'époque avec les collégiens,
00:47:09 avec le sentiment de revenir comme un ado.
00:47:11 Et c'est ça, la vie d'un réfugié,
00:47:13 d'une manière ou d'une autre,
00:47:15 qu'il voulait vraiment s'intégrer dans sa nouvelle société.
00:47:17 Donc j'ai commencé par les lettres,
00:47:19 par la construction des phrases,
00:47:21 par les temps, par les grammaires...
00:47:23 - Tous les jours, vous alliez à cette école ?
00:47:25 - C'était quatre fois par semaine.
00:47:27 - Quatre fois par semaine, d'accord.
00:47:29 - Mais c'était très bien, très bien organisé.
00:47:31 Le prof, que je garde toujours
00:47:33 de bons souvenirs avec, était vraiment expert.
00:47:35 Évidemment, c'était très difficile,
00:47:37 mais vous voyez aussi,
00:47:39 cela fait partie...
00:47:41 les choses difficiles, je pense,
00:47:43 dont l'exil nous motive, d'une manière ou d'une autre.
00:47:45 - Oui, bien sûr.
00:47:47 - Je veux y arriver, donc je me bats avec...
00:47:49 - Il y avait l'adrénaline, pour rattraper la perte
00:47:51 qu'on a vécue en Syrie.
00:47:53 Creuser son existence dans la langue française.
00:47:55 J'aime bien ça.
00:47:57 Et plus tard, en fait...
00:47:59 D'ailleurs, il y a toujours eu des raisons.
00:48:01 Il y en a certains qui prenaient,
00:48:03 qui étaient en train d'apprendre aussi le français avec moi.
00:48:05 C'était pour travailler,
00:48:07 pour aider leurs enfants, pour faire leurs devoirs.
00:48:09 Moi, non, c'était juste pour
00:48:11 m'intégrer ici, en France.
00:48:13 - Vous vouliez être français, oui, c'est ça.
00:48:15 - Je voulais être français,
00:48:17 évidemment, parce que je pense que c'était...
00:48:19 J'ai commencé à sentir
00:48:21 que malgré ma vie cruelle,
00:48:23 à l'époque, qu'il y avait d'autres choses
00:48:25 qui existent en France.
00:48:27 Vis-à-vis de cette grande culture,
00:48:29 de cette grande...
00:48:31 cette grande république,
00:48:33 de cette grande histoire,
00:48:35 je voulais être parti, ou faire partie
00:48:37 de cette société, de cette démocratie française.
00:48:39 Et je savais que c'était impossible
00:48:41 sans apprendre la langue.
00:48:43 Donc la langue, c'était la clé.
00:48:45 Et petit à petit,
00:48:47 j'ai grandi, on peut dire, dans la langue française,
00:48:49 où j'ai trouvé, ou retrouvé
00:48:51 ma propre identité, ou une nouvelle identité
00:48:53 dans cette langue.
00:48:55 Évidemment, en fait,
00:48:59 ce qui était aussi marquant
00:49:01 dans ma vie,
00:49:03 c'est que j'avoue que j'ai pas appris
00:49:05 essentiellement la langue française à l'école.
00:49:07 C'est juste pour les grammaires, ou...
00:49:09 - Vous l'avez appris où ?
00:49:11 - Je pense, dans la rue.
00:49:13 Par discuter avec les gens.
00:49:15 - Parler, oui. - Parler, comme si bavard aussi.
00:49:17 J'aime bien parler, j'aime bien écouter.
00:49:19 Je sortais tout le temps avec des gens qui parlaient
00:49:21 que la langue française, et...
00:49:23 Je comprenais rien à ce qu'ils disaient,
00:49:25 mais ça marche quand même, pour apprendre la langue.
00:49:27 - Vous avez entendu la musique, déjà.
00:49:29 - J'ai adoré cette musique, j'ai adoré le charme
00:49:31 et la douceur de la langue française. C'est une très belle langue.
00:49:33 Une langue très riche.
00:49:35 J'ai regardé beaucoup de séries et films,
00:49:37 ça aide beaucoup. À l'époque, j'ai regardé une série
00:49:39 qui s'appelle "Plus belle la vie".
00:49:41 Une série très banale pour les Françaises et les Français,
00:49:43 mais pour moi, c'était très important. - Vous la regardez tous les jours ?
00:49:45 - Encore, oui, je la regarde pour encore
00:49:47 juste faire revivre les souvenirs
00:49:49 de l'époque. C'est comme ça que j'ai appris l'accent
00:49:51 dessus, d'ailleurs.
00:49:53 Donc, je pense que pratiquer la langue tous les jours,
00:49:55 et surtout couper,
00:49:57 couper avec sa langue maternelle,
00:49:59 avec la langue arabe,
00:50:01 tous les moyens, ça m'a beaucoup aidé pour apprendre
00:50:03 le français. Mais plus tard, des années plus tard,
00:50:05 j'ai commencé à écrire en français. - D'ailleurs, le prof vous disait
00:50:07 maintenant, ne parlez pas arame, ne parlez
00:50:09 que français. Apprenez à parler
00:50:11 que français. - Oui, à parler que français
00:50:13 pendant un an ou douze ans, je pense que ça aide beaucoup
00:50:15 pour apprendre la langue vite fait.
00:50:17 Et aussi, voilà, ça intégrerait
00:50:19 dans cette langue. - Omar Youssef, comment
00:50:21 vous viviez économiquement ? Est-ce qu'on vous aidait ?
00:50:23 Parce que vous êtes arrivé, vous n'aviez pas de travail,
00:50:25 comment vous vous aidiez ? - J'ai touché l'aide de l'État,
00:50:27 bien sûr. - Vous avez touché l'aide de l'État ?
00:50:29 - J'ai touché l'aide de l'État, - Vous avez eu quoi ?
00:50:31 - Ce que l'on appelle
00:50:33 la caisse allocation familiale. - C'est ça.
00:50:35 - Mais aussi, je continuais à écrire
00:50:37 des articles dans des journaux arabes à l'époque.
00:50:39 Encore, j'écrivais toujours en arabe.
00:50:41 - Des journaux arabes de Paris ou de
00:50:43 Londres, etc. - De différents pays.
00:50:45 Ce n'est pas un pays
00:50:47 précisé. Et je pense qu'on
00:50:49 a besoin de l'aide de l'État, et je remercie
00:50:51 évidemment l'État français, qui réserve
00:50:53 d'ailleurs, apprendre la langue gratuitement,
00:50:55 nous aide dans ce
00:50:57 démarche administratif. J'avoue,
00:50:59 je n'étais pas trop aidé dans le démarche administratif
00:51:01 parce que c'est très compliqué. C'est une langue,
00:51:03 ce n'est pas française, c'est une langue chinoise.
00:51:05 - L'administration, même pour les Français.
00:51:07 - C'est trop kafkaïen, et je ne comprends
00:51:09 toujours pas. Mais
00:51:11 évidemment, pour par exemple
00:51:13 trouver un logement, c'est très difficile,
00:51:15 c'est très compliqué, mais au moins, c'est possible.
00:51:17 Vous voyez, quand on vient d'ailleurs
00:51:19 d'un pays comme la Syrie, on remarque
00:51:21 d'ailleurs où ces choses...
00:51:23 à quel point on vit
00:51:25 bien en France, d'une manière ou d'une autre,
00:51:27 même quand on est réfugié. Je pense qu'ici,
00:51:29 ce qui est bien... Alors,
00:51:31 ce que je viens de dire, c'est "contre quoi",
00:51:33 parce qu'en France, on adore râler, on adore dire
00:51:35 qu'on ne sait pas... J'avoue, les premiers mots que j'ai
00:51:37 appris de la langue française, c'était "putain, fichez, je n'ai
00:51:39 marre". Tout le monde répétait "barille",
00:51:41 et je ne savais pas ce que ça voulait dire. Mais je ne suis pas d'accord.
00:51:43 Je pense qu'ici, une fois qu'on travaille,
00:51:45 qu'on fasse des efforts,
00:51:47 on trouve toujours des choses,
00:51:49 dans un chemin, des associations
00:51:51 à nous aider, etc. Donc, j'étais aidé par l'État,
00:51:53 lorsque j'avais
00:51:55 les pieds sur terre,
00:51:57 et je travaillais.
00:51:59 - C'est drôle, parce que c'est un ami
00:52:01 libanocyrien qui m'a
00:52:03 dit ça, c'est une anecdote, mais elle traduit
00:52:05 exactement ce qu'il dit. Il entre dans une
00:52:07 pharmacie, il dit "bonjour monsieur, je voudrais le
00:52:09 purgatif thium". L'autre lui dit
00:52:11 "thium, c'est quoi thium ?" Il dit "le purgatif thium".
00:52:13 Il dit "mais purgatif thium, il n'y a pas,
00:52:15 monsieur". Il dit "vous rigolez, j'entends tout
00:52:17 le temps, tout le monde parle du purgatif thium".
00:52:19 Il dit "mais où vous entendez ça ?" Il dit "tout le monde
00:52:21 dit thium fait chier, thium fait chier, thium fait chier".
00:52:23 Donc,
00:52:25 voilà, c'est pour illustrer
00:52:27 ce que vous venez de dire. - Tout à fait.
00:52:29 - Mais donc, est-ce que vous dites, mais c'est intéressant,
00:52:31 parce que c'est un peu de la France, de toute façon,
00:52:33 quand on vous entendait dire,
00:52:35 Omar Youssef Suleiman, certains
00:52:37 qui, en plus, ne manquent de rien,
00:52:39 "la France, c'est un
00:52:41 racisme systémique, la France
00:52:43 est raciste, la France est
00:52:45 ceci, la France est cela". Comment vous
00:52:47 réagissez-vous ? - Je pense que
00:52:49 il y a une
00:52:51 partie de ce discours qui est
00:52:53 réel, mais il faut aussi, encore une fois,
00:52:55 être réaliste et regarder le racisme
00:52:57 dans tous ses sens, et la radicalisation
00:52:59 dans tous ses sens aussi.
00:53:01 OK, il y a le racisme de la barre de l'extrême
00:53:03 droite, c'est clair, mais aussi
00:53:05 il y a le racisme de la barre de l'extrême
00:53:07 gauche. Je pense que
00:53:09 c'est une réaction et une autre
00:53:11 réaction à la réaction extérieure.
00:53:13 Donc c'est ça ce qui est le bloc grave.
00:53:15 Je remarque ces dernières années qu'on a
00:53:17 de plus en plus, on a de moins en moins
00:53:19 de tolérance, on s'écoute moins
00:53:21 au moins. Par exemple, dans
00:53:23 les établissements scolaires où je fais des ateliers d'écriture,
00:53:25 c'est très grave. Je vois
00:53:27 à quel point nos élèves sont attaqués,
00:53:29 sont envahis, sont...
00:53:31 par un discours extrémiste,
00:53:33 séparatiste, islamiste.
00:53:35 Ils ont perdu
00:53:37 la confiance dans leur pays. - Oui, moi je ne suis pas
00:53:39 français, disent-ils, moi je suis autre chose.
00:53:41 - Il y a beaucoup d'élèves, malheureusement, qui me disent
00:53:43 que... Vous voyez les élèves qui viennent,
00:53:45 qui sont d'origine
00:53:47 musulmane ou d'origine arabe,
00:53:49 qui traite l'islam, maghrébine,
00:53:51 ou pas, par exemple.
00:53:53 Qui traite l'islam,
00:53:55 pas comme une religion mais comme une identité.
00:53:57 C'est très dangereux. Et ils me disent
00:53:59 par exemple toujours que
00:54:01 c'est pas normal que je sois pas musulman.
00:54:03 Moi je suis né dans une famille musulmane,
00:54:05 mais je ne suis pas musulman, je suis athée, j'ai le droit de le dire.
00:54:07 Pour eux, c'est inimaginable
00:54:09 à ce point. Donc il y a plusieurs
00:54:11 aspects ou plusieurs éléments
00:54:13 durant mes interventions dans les établissements scolaires
00:54:15 qui m'ont, je parle dans le livre d'ailleurs,
00:54:17 qui m'ont vraiment marqué.
00:54:19 Et donc les établissements scolaires
00:54:21 font partie, mais je pense que
00:54:23 nos jeunes, ils sont de plus en plus, radicalement
00:54:25 de plus en plus manipulés, par exemple.
00:54:27 Ce discours sur l'abaya
00:54:29 qu'on vit depuis un moment.
00:54:31 Moi ce qui m'étonne de plus,
00:54:33 c'est que l'abaya, comme une tenue
00:54:35 religieuse et interdite
00:54:37 dans les pays
00:54:39 majoritairement musulmans. Par exemple,
00:54:41 en Syrie, au Liban, en Égypte, il n'y a pas
00:54:43 d'abaya dans les écoles de l'État, c'est de l'uniforme.
00:54:45 Pourquoi cette tenue religieuse
00:54:47 doit être autorisée dans la République française ?
00:54:49 Dans la France laïque quand même,
00:54:51 c'est pas possible.
00:54:53 Malheureusement ici, on tombe sur
00:54:55 nous voulions être de plus en plus tolérants,
00:54:57 nous voulions défendre
00:54:59 la laïcité, et
00:55:01 on tombe dans un discours de plus en plus
00:55:03 fermé, extrémiste
00:55:05 et intolérant. - On va
00:55:07 continuer d'en parler avec vous après
00:55:09 cette petite pause. - Oui, et puis avec vous aussi
00:55:11 qui nous écoutez, vous êtes de plus en plus nombreux
00:55:13 à nous écouter, on vous en remercie
00:55:15 au 0826 300 300, appelez-nous.
00:55:17 - Un récit très intéressant, et vous en parlez
00:55:19 de façon très intéressante, et pour suivre
00:55:21 ce qu'on était en train de dire avant la pause,
00:55:23 vous dites ceci, c'est intéressant,
00:55:25 au Proche-Orient,
00:55:27 vous venez de le dire, mais vous le dites
00:55:29 de façon très claire dans votre livre,
00:55:31 au Proche-Orient, quand on critique un
00:55:33 élément lié à l'islam, on parle uniquement
00:55:35 d'une religion. Ici,
00:55:37 donc en France, tout réservé
00:55:39 aussitôt prise comme une attaque infâme
00:55:41 contre la minorité musulmane
00:55:43 et les immigrés. On peut
00:55:45 même être traité de raciste.
00:55:47 L'islam ne définit pourtant
00:55:49 pas une origine. Dans ce
00:55:51 contexte, on est moins compris,
00:55:53 et parfois moins libre,
00:55:55 en parlant de l'islam en France, qu'au
00:55:57 Proche-Orient. Une vérité bien
00:55:59 difficile à comprendre pour quelqu'un venant
00:56:01 de là-bas. - Oui, c'est surprenant.
00:56:03 - Très intéressant. Ici, c'est plus
00:56:05 difficile de parler d'islam qu'en Algérie,
00:56:07 en Tunisie, au Maroc, en Syrie ou au Liban.
00:56:09 - Dans certains cas, j'avoue, oui. Parce que
00:56:11 justement, une partie de la gauche française
00:56:13 nous accuse d'être raciste
00:56:15 parce qu'on parle
00:56:17 d'une religion, on critique une religion.
00:56:19 Là, on se demande où est la liberté
00:56:21 d'expression, où est la République, où est l'égalité
00:56:23 quand vous vous défendez ? C'est-à-dire,
00:56:25 une fois, d'un côté,
00:56:27 ils défendent ce qu'ils appellent l'égalité
00:56:29 entre les migrants,
00:56:31 ils défendent les migrants contre le racisme,
00:56:33 etc. Et d'un autre côté,
00:56:35 ils interdisent une personne
00:56:37 comme moi ou comme d'autres
00:56:39 qui critique l'islam seulement parce
00:56:41 qu'ils sont migrants. Vous voyez le contradictoire
00:56:43 dans leur discours ? - Vous êtes migrant,
00:56:45 là-dessus, vous ne devez pas parler. - Voilà, vous ne devez pas parler
00:56:47 et là, ils nous accusent d'être
00:56:49 des racistes et ils pratiquent un sort de racisme.
00:56:51 Vous voyez ? Alors,
00:56:53 ça, c'est un sujet, un autre
00:56:55 sujet qui m'a choqué, qui me choque
00:56:57 toujours, où j'étais
00:56:59 accusé d'être récupéré
00:57:01 par l'extrême droite
00:57:03 seulement parce que j'écrivais des articles,
00:57:05 j'écris toujours des articles qui critiquent l'islam,
00:57:07 qui critiquent l'islamisme de la France.
00:57:09 Il faut préciser,
00:57:11 je tiens à préciser que si j'étais en France ou ailleurs,
00:57:13 je dirais la même chose, même quand
00:57:15 j'étais en Syrie, je disais la même chose
00:57:17 sur l'islam. Évidemment, j'étais menacé,
00:57:19 j'étais abandonné d'une manière ou d'une autre
00:57:21 par une bonne partie de ma famille à cause de ça.
00:57:23 On paye très cher. Mais si, ici, en France,
00:57:25 on a beaucoup perdu, on a perdu
00:57:27 beaucoup de choses juste pour gagner
00:57:29 la liberté d'expression. Donc, ça n'est
00:57:31 pas la peine de
00:57:33 d'écouter ces gens.
00:57:35 Mais ce qui est triste quand même,
00:57:37 pour la France,
00:57:39 ce discours qui accuse
00:57:41 ceux qui parlent d'une religion
00:57:43 parce qu'il y a aussi l'amalgame,
00:57:45 par exemple, ils font... Vous savez ce qui est
00:57:47 le plus dangereux là-dedans ? - Oui. - C'est que
00:57:49 c'est ça le but des frères musulmans.
00:57:51 Créer un tabou qui s'appelle
00:57:53 l'islamophobie, qui n'existe pas.
00:57:55 En faisant l'amalgame
00:57:57 entre l'islam comme religion,
00:57:59 la migration
00:58:01 et la minorité, ce qu'ils appellent
00:58:03 la migration, ou la minorité musulmane.
00:58:05 Alors, honnêtement, les musulmans
00:58:07 qui s'appellent les musulmans de la France, je ne suis pas d'accord
00:58:09 avec le terme qu'ils utilisent,
00:58:11 ils ne partagent rien. Par exemple,
00:58:13 un musulman qui vient de
00:58:15 Sénégal avec un autre qui vient de Maroc
00:58:17 ou de... Peu importe de quel pays.
00:58:19 - Ou de Syrie, d'ailleurs. - Ou de Syrie.
00:58:21 Il n'y a rien à partager entre eux.
00:58:23 Il faut savoir que les musulmans ici sont comme tout le monde
00:58:25 et il ne faut pas les traiter comme
00:58:27 une minorité unique
00:58:29 pour avoir des avantages politiques.
00:58:31 C'est ça le but des frères musulmans
00:58:33 qui sont malheureusement aidés par une partie de la gauche
00:58:35 française. - Oui.
00:58:37 Non, non, c'est très intéressant. On va continuer à parler.
00:58:39 Je crois que nous avons un... - Oui, nous avons
00:58:41 Richard qui nous appelle de Goué.
00:58:43 Bonjour, Richard. - Oui, bonjour, Richard.
00:58:45 - Oui, bonjour André, bonjour à votre invité.
00:58:47 J'aimerais juste faire
00:58:49 un petit commentaire.
00:58:51 - Allez.
00:58:53 - Vous avez un petit peu déjà répondu
00:58:55 au sujet
00:58:57 "Qu'est-ce que vous pensez ?" Je voulais vous demander
00:58:59 qu'est-ce que vous pensez sur la polémique
00:59:01 sur la Baïa,
00:59:03 l'islamisation de la France.
00:59:05 Qu'est-ce que vous pensez
00:59:07 et pourquoi la France
00:59:09 devient pire que
00:59:11 certains pays musulmans ?
00:59:13 Qu'est-ce que
00:59:15 c'est votre... Qu'est-ce que vous pensez
00:59:17 de tout ça ? - Omar.
00:59:19 - Alors, en fait,
00:59:21 merci pour votre question. Je pense pas que la France
00:59:23 est pire que certains pays musulmans.
00:59:25 En général, mais
00:59:27 je pense que... - Voilà, il parle de la polémique.
00:59:29 - Voilà, de la polémique.
00:59:31 Je pense que c'est le produit, le fruit
00:59:33 des années
00:59:35 de l'obéissance
00:59:37 d'une partie de la gauche,
00:59:39 ou de la faiblesse de la gauche française,
00:59:41 envers l'islamisme.
00:59:43 Et d'un autre côté, l'attaque
00:59:45 de la barre des frères musulmans
00:59:47 financés depuis
00:59:49 pays étrangers, par exemple comme Qatar
00:59:51 ou ailleurs, qui ont
00:59:53 un agenda particulier
00:59:55 pour manipuler les français, surtout
00:59:57 les jeunes, surtout sur les réseaux sociaux,
00:59:59 et faire un discours
01:00:01 séparatiste
01:00:03 de la société de la République française.
01:00:05 Il y a plusieurs raisons pour ceci. C'est-à-dire
01:00:07 et de la France et de l'étranger.
01:00:09 - Et l'étranger. - Nous avons Angèle
01:00:11 qui nous appelle de Marseille. Bonjour Angèle.
01:00:13 - Oui, monsieur Verkoff,
01:00:15 bonjour, bonjour monsieur. - Bonjour.
01:00:17 - Je voulais simplement poser une question,
01:00:19 puisque ce monsieur est venu
01:00:21 de Syrie. - Syrie, c'est ça.
01:00:23 - Il a été séduit
01:00:25 intellectuellement
01:00:27 par la France et par ses valeurs,
01:00:29 qui sont des valeurs
01:00:31 de la France d'avant,
01:00:33 quelque part,
01:00:35 moi que je considère de la France d'avant.
01:00:37 Il a été séduit par une France
01:00:39 qui n'existe plus aujourd'hui, quelque part.
01:00:41 Notamment
01:00:43 en matière de liberté
01:00:45 d'expression, puisqu'on a perdu
01:00:47 énormément par rapport
01:00:49 à la liberté d'expression,
01:00:51 entre autres.
01:00:53 Je voulais lui demander, comme il a été séduit
01:00:55 par des valeurs
01:00:57 qui n'existent plus,
01:00:59 qui ne sont plus dans leur intégrité, parce que la France
01:01:01 a beaucoup changé,
01:01:03 que pensent-ils des Français
01:01:05 qui, eux, se sentent
01:01:07 plutôt mal sans ces valeurs
01:01:09 qui les avaient construits ?
01:01:11 Il doit le comprendre,
01:01:13 puisqu'il a été séduit lui-même
01:01:15 intellectuellement.
01:01:17 À l'inverse, les Français qui ont été construits
01:01:19 par des valeurs très fortes,
01:01:21 parce que c'était des valeurs très fortes,
01:01:23 moi je suis née en 1958,
01:01:25 donc voilà quoi.
01:01:27 Que pensent-ils des gens
01:01:29 qui, eux,
01:01:31 moi en tous les cas j'en fais partie,
01:01:33 - Ils sont un peu en nostalgie, un peu en manque
01:01:35 de ces valeurs. - Moi carrément,
01:01:37 j'aimerais m'expatrier hors Europe.
01:01:39 - Oui, je crois, merci madame.
01:01:41 - C'est très intéressant,
01:01:43 vous avez raison. - Je sais, Angèle.
01:01:45 C'est intéressant, voilà, Angèle qui vous dit
01:01:47 "moi j'ai envie de m'expatrier
01:01:49 parce que je ne reconnais plus la France".
01:01:51 Et vous,
01:01:53 vous êtes en train de nous dire "mais ces valeurs
01:01:55 elles sont là, je les ai connues et reconnues".
01:01:57 - Justement, d'abord, j'espère
01:01:59 que vous vous amusez bien à Marseille,
01:02:01 j'adore votre ville, j'espère qu'il fait toujours beau à Marseille,
01:02:03 ça n'a pas changé depuis des années.
01:02:05 Mais bon, en fait,
01:02:07 je crois régulièrement des gens
01:02:09 d'ici,
01:02:11 françaises et français, qui disent cette phrase
01:02:13 "on ne reconnait plus notre pays". Honnêtement,
01:02:15 je n'ai pas vécu la France
01:02:17 d'avant, je ne sais pas comment c'était.
01:02:19 Mais je peux faire la comparaison entre la France
01:02:21 actuellement et
01:02:23 le Proche-Orient, où j'étais,
01:02:25 où j'ai grandi. Évidemment, il n'y a pas de comparaison.
01:02:27 Ici, vous savez, il y a toujours encore la possibilité
01:02:29 de résister,
01:02:31 de lutter, de trouver des moyens,
01:02:33 créer des associations
01:02:35 pour améliorer
01:02:37 notre démocratie. Évidemment, on est dans
01:02:39 un pays qui souffre, on a
01:02:41 peut-être moins de liberté d'expression.
01:02:43 - Mais moi, ce que je voulais dire, c'est que
01:02:45 quelque part,
01:02:47 les manques de démocratie
01:02:49 des pays,
01:02:51 de certains pays,
01:02:53 font régresser
01:02:55 notre propre démocratie.
01:02:57 Je vais un peu
01:02:59 loin, mais quelque part,
01:03:01 je le ressens comme ça.
01:03:03 - Mais Angèle, vous savez, on est responsable de son propre
01:03:05 pays. - Ah ben moi,
01:03:07 je vais voter, chaque fois je vote,
01:03:09 y a pas de problème. - Non, non, on ne parle pas de vote,
01:03:11 juste un mot là-dessus, Angèle.
01:03:13 Vous posez une vraie question.
01:03:15 Mais le problème, c'est qu'il ne faut pas faire aussi
01:03:17 comme les autres pays qui disent "ouais, c'est pas
01:03:19 notre faute à nous, c'est la faute aux autres".
01:03:21 Parce que ça, c'est même pas du complotisme.
01:03:23 C'est "ouais, là, nous, on n'est pas responsables",
01:03:25 etc. On est tous, et vous le savez,
01:03:27 Angèle, d'une autre personne, on est tous
01:03:29 responsables à des degrés
01:03:31 divers, je reconnais, de notre
01:03:33 destin, et je crois en tout cas,
01:03:35 mais ce n'est pas
01:03:37 la régression des autres qui est propre
01:03:39 à notre propre régression, c'est,
01:03:41 je dirais, une certaine résignation,
01:03:43 une certaine passivité, et disons
01:03:45 le mot, et ça nous touche tous,
01:03:47 je m'exclue pas de ça, loin de là,
01:03:49 et peut-être une certaine lâcheté aussi.
01:03:51 C'est-à-dire qu'on se dit "bon, on ne peut rien faire,
01:03:53 y a rien à faire, voilà, c'est
01:03:55 comme ça, qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse, etc."
01:03:57 C'est ça, la chose la plus difficile,
01:03:59 Angèle, et je comprends très bien
01:04:01 ce que vous dites, et on a tous cette tentation.
01:04:03 Je crois,
01:04:05 nous avons... - Oui, nous avons Sandrine
01:04:07 qui nous appelle du Lot-et-Garonne. Bonjour Sandrine.
01:04:09 - Bonjour Sandrine. - Oui,
01:04:11 bonjour, bonjour André, bonjour
01:04:13 à votre invitée que j'ai écoutée passionnément,
01:04:15 d'ailleurs je vais acheter son livre.
01:04:17 Je vous appelle
01:04:19 parce que moi, suite à ma profession,
01:04:21 je suis agricultrice et leberlaissier, j'ai énormément
01:04:23 de personnes immigrées
01:04:25 qui viennent me chercher du lait,
01:04:27 bon, enfin, j'ai peut-être pas le droit, mais tant pis, je suis contrôlée,
01:04:29 c'est pas grave, peu importe.
01:04:31 Et je voulais simplement dire
01:04:33 que j'ai eu donc un couple syrien.
01:04:35 Au début, donc, c'est le garçon
01:04:37 qui traduisait, il parlait
01:04:39 en français, d'ailleurs,
01:04:41 il continue, mais remarquable,
01:04:43 et son papa est très effacé,
01:04:45 donc, bon, d'un moment,
01:04:47 je lui dis "mais vous êtes de quel
01:04:49 pays ?" parce que, voilà, je ne précise,
01:04:51 je ne parle jamais, voilà, et donc il m'a expliqué
01:04:53 que c'est syrien, mais qu'il ne voulait pas le dire
01:04:55 parce qu'il me dit "on ne nous aime pas"
01:04:57 et j'ai dit "mais qui ne vous aime pas ?"
01:04:59 Et bien il me dit "mais parce qu'on arrive de la Syrie
01:05:01 avec tout ce qui s'est passé,
01:05:03 les attentats, ah, mais je lui dis
01:05:05 "mais ça c'est autre chose". Je lui dis "si vous êtes
01:05:07 partis de là-bas, c'est que, il y avait..."
01:05:09 Alors il me dit "oui, on venait aux refugiés,
01:05:11 donc politique", et je lui dis "oui, mais non".
01:05:13 Puis après, on parle, on parle, et puis il me dit
01:05:15 "mais vous, c'est bien parce que, effectivement,
01:05:17 on a, voilà, je parle
01:05:19 à une personne,
01:05:21 je ne parle pas à une religion,
01:05:23 je parle à une personne".
01:05:25 Et en fait, on a eu souvent des discussions
01:05:27 là-dessus, avec des clients
01:05:29 que j'ai, qui arrivent un peu de partout,
01:05:31 enfin partout, même des ouvriers
01:05:33 qui viennent du Maroc, qui sont
01:05:35 espagnols, espagnols, espagnols
01:05:37 d'origine marocaine,
01:05:39 et en fait,
01:05:41 on ne comprend pas, personne ne comprend
01:05:43 à un moment donné, cette radicalisation,
01:05:45 ce passage, et à un moment donné,
01:05:47 je peux, je résume un petit peu ce que dit
01:05:49 votre invité,
01:05:51 cette gauche,
01:05:53 extrême gauche, ne veulent pas
01:05:55 qu'ils évoluent.
01:05:57 - Ne veulent pas qu'ils ? - Que les
01:05:59 immigrés évoluent, en fait.
01:06:01 - Ils veulent qu'ils restent dans leur
01:06:03 séparation et leur séparatisme.
01:06:05 - Exactement. - Mais c'est ce que dit Omar Youssef Suleiman,
01:06:07 c'est ce qu'Angèle dit, c'est ce qu'on dit dans votre livre.
01:06:09 - Tout à fait, vous avez raison, merci de le dire,
01:06:11 et justement, c'est ce qu'on appelle le casse colonial,
01:06:13 c'est-à-dire, ils encadrent ces
01:06:15 immigrés dans leur
01:06:17 cliché, ils les interdisent de
01:06:19 parler, etc. Après, en tout cas,
01:06:21 je pense que la radicalisation est intolérable
01:06:23 dans tous les sens, et je pense,
01:06:25 beaucoup de monde, on va choisir
01:06:27 de venir en France,
01:06:29 mais on peut choisir d'être français,
01:06:31 et d'être intégré ici. - Oui, c'est ça.
01:06:33 Vous dites, peut-être on n'est pas pas choisi,
01:06:35 mais justement, on peut choisir d'être intégré,
01:06:37 et l'intégration est possible.
01:06:39 - Bien sûr que c'est possible. - Voilà, et c'est
01:06:41 important. - On va continuer de prendre vos
01:06:43 témoignages dans un instant, après cette courte pause,
01:06:45 on est toujours avec Omar Youssef Souleyman,
01:06:47 et puis vous, au 0826 300 320,
01:06:49 tout de suite sur Sud Radio.
01:06:51 Dernière ligne droite dans ce face-à-face de Bercov, dans tous ses états,
01:06:53 on est ensemble jusqu'à 14h, nous sommes toujours
01:06:55 avec Omar Youssef Souleyman pour son livre
01:06:57 "Être français" publié chez Flammarion,
01:06:59 et puis nous sommes aussi en direct avec Sany,
01:07:01 qui nous appelle de Marseille. Bonjour Sany. - Bonjour Sany.
01:07:03 - Bonjour. - Bonjour.
01:07:05 - On vous écoute, Sany.
01:07:07 - Moi, je tenais à intervenir, en fait,
01:07:09 par rapport à cette émission
01:07:11 en particulier, et tout ce qu'on peut entendre
01:07:13 depuis quelques temps, en fait,
01:07:15 au sujet des immigrés,
01:07:17 des descendants des immigrés. Personnellement,
01:07:19 je suis infirmière libérale depuis 20 ans
01:07:21 dans les pires cités de Marseille,
01:07:23 ce dont vous n'entendez pas
01:07:25 réellement parler à leur juste hauteur, on va dire.
01:07:27 - Oui. - Et en fait,
01:07:29 je ne suis pas vraiment d'accord
01:07:31 quelque part, parce que vous voyez, la plupart
01:07:33 de mes patients sont des gens qui sont
01:07:35 arrivés après la guerre d'Algérie,
01:07:37 donc qui ont un certain âge,
01:07:39 et je vous assure que
01:07:41 quand, surtout chez les dames,
01:07:43 - Oui. - les propos
01:07:45 que ces dames vont me tenir au sujet
01:07:47 de la chance et de la manière dont elles ont élevé
01:07:49 leurs enfants, et dans la manière
01:07:51 dont leurs propres enfants ont élevé
01:07:53 leurs enfants, c'est
01:07:55 pas du tout dans ce truc
01:07:57 d'être français, de bien vivre
01:07:59 ensemble, et c'est des propos
01:08:01 très durs, très violents,
01:08:03 très injurieux. - C'est-à-dire de quel genre,
01:08:05 non, mais vous pouvez dire, enfin, c'est-à-dire,
01:08:07 c'est dire quoi, en français, ça nous intéresse pas, on n'est pas,
01:08:09 on s'en fout. - Ah non, non, c'est,
01:08:11 vous êtes venus chez nous, par rapport
01:08:13 à la guerre, hein, d'Algérie.
01:08:15 - Ah oui, vous nous avez colonisés, c'est ça,
01:08:17 etc. - Voilà, et maintenant, nous on est là,
01:08:19 on fait beaucoup d'enfants, et
01:08:21 actuellement, les mots de grand-mère, qui ont 90,
01:08:23 92 ans, 95 ans,
01:08:25 on va vous niquer, excusez-moi pour
01:08:27 le terme,
01:08:29 et nous on fait beaucoup d'enfants, d'ici 50 ans
01:08:31 vous serez plus là, nous on travaille pas,
01:08:33 et on est là, et on vous prend tous, vous travaillez
01:08:35 pour nous, vous êtes nos esclaves maintenant,
01:08:37 et c'est le mot de grand-parents,
01:08:39 en fait, vous voyez ce que je veux dire ?
01:08:41 - Et vous avez entendu ça souvent,
01:08:43 Sany ? - Ah, bah oui, oui, oui,
01:08:45 c'est pas du quotidien, on va dire,
01:08:47 parce qu'il faut quand même arriver à
01:08:49 un certain degré de confiance
01:08:51 pour que la personne vous dise ça. - Bien sûr, bien sûr,
01:08:53 bien sûr. - Mais,
01:08:55 c'est nous, ce qu'on vit au quotidien dans
01:08:57 les cités de Marseille, c'est-à-dire que moi,
01:08:59 j'ai la peau blanche, malheureusement,
01:09:01 je suis blonde aux yeux bleus, et forcément,
01:09:03 - Bah, malheureusement, pourquoi malheureusement ?
01:09:05 - Bah, parce que pour travailler là-bas, c'est compliqué !
01:09:07 Pour travailler là-bas, c'est compliqué,
01:09:09 je suis fouillée, ma voiture est fouillée,
01:09:11 il y a des barrages, des fois je peux pas aller
01:09:13 voir des patients parce qu'ils ne nous laissent pas rentrer.
01:09:15 - Les "heal", qui "heal" ?
01:09:17 - Euh...
01:09:19 - Les dealers ? - Les teneurs,
01:09:21 non, pas que les dealers, si vous êtes
01:09:23 blanc, vous rentrez pas, pas que les dealers,
01:09:25 il y a les barrages des dealers qui sont là,
01:09:27 plutôt en après-midi,
01:09:29 à partir d'une certaine heure de l'après-midi,
01:09:31 - Attendez, Sany, vous dites quelque chose,
01:09:33 parce que ça, on l'a pas tellement entendu,
01:09:35 vous dites que, vous pensez que parce que vous êtes blanche,
01:09:37 de couleur blanc, vous ne rentrez pas ?
01:09:39 - Ah bah, on me l'a déjà dit,
01:09:41 c'est pas, je pense,
01:09:43 c'est pour ma vie, c'est pas partout,
01:09:45 évidemment, heureusement, mais il y a
01:09:47 certains halls d'immeubles,
01:09:49 certains halls d'immeubles, où vous ne pouvez plus rentrer,
01:09:51 et il y a certains cités dans Marseille
01:09:53 où il n'y a aucun soignant qui va, aucun !
01:09:55 Vous avez Rosier à Marseille,
01:09:57 vous n'avez aucun soignant, même médecin,
01:09:59 qui ne prendra jamais, aucun patient,
01:10:01 et vous, Rosier, là, on est bien,
01:10:03 parce que, on sait très bien,
01:10:05 qu'on va avoir des problèmes.
01:10:07 Et donc voilà, moi, j'appelais par rapport à ça,
01:10:09 c'est le "divre ensemble",
01:10:11 j'entends, heureusement, qu'il y a plein de gens,
01:10:13 normalement, mais le problème,
01:10:15 moi, que j'arrive surtout à comprendre,
01:10:17 c'est que des gens qui sont venus en France,
01:10:19 ils ont choisi de venir en France,
01:10:21 pour les raisons qui les concernent,
01:10:23 pourquoi, 60 ans après être en France,
01:10:25 ne parlent-ils toujours pas français ?
01:10:27 Pourquoi crachent-ils sur la France ?
01:10:29 Et pourquoi revendiquent-ils le fait
01:10:31 d'éduquer leurs gosses à haïr la France,
01:10:33 et à niquer la France ?
01:10:35 - Alors, cela dit, Sany, il faut le dire,
01:10:37 ce n'est pas généralisé, non plus, ce n'est pas...
01:10:39 - Eh oui, mais moi, c'est mon quotidien,
01:10:41 vous voyez ? Moi, c'est mon quotidien, là, où je travaille.
01:10:43 - Je comprends, je comprends.
01:10:45 Mais il faut en parler, absolument, absolument.
01:10:47 Vous vivez ça en expérience,
01:10:49 et vous le dites, et c'est très légitime.
01:10:51 Ça s'appelle la liberté, ça aussi,
01:10:53 ça fait partie d'eux, complètement.
01:10:55 Omar, vous réagissez ?
01:10:57 - Oui, en fait, c'est intéressant,
01:10:59 ce que vous dites, je ne sais pas, est-ce que vous préférez
01:11:01 que je rentre, chez moi ?
01:11:03 - Allô ? - Je rigole.
01:11:05 Non, je veux dire, oui, parce que je viens
01:11:07 d'ailleurs, et justement.
01:11:09 Non, mais c'est intéressant, ce que vous dites,
01:11:11 et je suis désolé pour ça. - C'est les gens qu'elle rencontre.
01:11:13 - Oui, bien sûr. En fait, juste un commentaire,
01:11:15 vous avez... Bon, c'est triste, et je pense
01:11:17 que cela aussi fait partie d'un discours
01:11:19 radical qui diabolise la France,
01:11:21 surtout dans les établissements scolaires,
01:11:23 vous voyez ? Dans les établissements scolaires,
01:11:25 qui représentent la France comme le pays
01:11:27 qui a colonialisé les autres,
01:11:29 surtout par rapport à l'Algérie.
01:11:31 Et je pense que ce qu'il faut dire,
01:11:33 surtout aux jeunes aujourd'hui,
01:11:35 que cela fait partie de l'histoire, il faut plier
01:11:37 cette page, et nous, aujourd'hui,
01:11:39 on est dans un nouveau monde,
01:11:41 il faut penser à l'avenir, et tout comme
01:11:43 les soldats français ont commis des massacres en Algérie,
01:11:45 mais aussi, il y avait
01:11:47 le Front National,
01:11:49 le FN, merci,
01:11:51 a aussi commis des massacres contre les Français
01:11:53 et les Algériens, et donc,
01:11:55 il faut aussi savoir quelque chose,
01:11:57 il faut dire quelque chose pour ces jeunes,
01:11:59 que le mot "France" vient du franc.
01:12:01 Et le mot "franc", vous voyez, c'est un mot
01:12:03 germanique qui était fait par
01:12:05 ceux qui ont attaqué la France
01:12:07 au 5ème siècle, donc la France a été aussi
01:12:09 colonialisée. Donc c'est ridicule tout ce discours,
01:12:11 et je pense, voilà,
01:12:13 cela fait partie du racisme,
01:12:15 ce que vous souffrez, qu'on est tous contre,
01:12:17 bien sûr. - Oui, mais c'est le propre
01:12:19 de l'être humain, à souffrir la guerre,
01:12:21 sur la planète, en n'importe
01:12:23 quelle époque, malheureusement.
01:12:25 - Bien sûr. Merci Sany, en tout cas.
01:12:27 - Merci à vous, merci à vous.
01:12:29 Passez une bonne journée. - Vous aussi.
01:12:31 - De Marseille, on passe à Montpellier,
01:12:33 puisque nous avons Abdelkarim, qui nous appelle
01:12:35 au 0826-333. Bonjour Abdelkarim.
01:12:37 - Bonjour Abdelkarim.
01:12:39 - Bonjour l'équipe de Sud Radio, monsieur Bercoff
01:12:41 et toute l'équipe.
01:12:43 Moi, je voulais juste,
01:12:45 voilà, rajouter quelque chose par rapport
01:12:47 à ce que monsieur, donc,
01:12:49 Omar Suleiman, oui.
01:12:51 - Voilà, par rapport au financement
01:12:53 qu'a t-arrivé
01:12:55 via les réseaux sociaux, pour islamiser,
01:12:57 ainsi de suite,
01:12:59 propager
01:13:01 une sorte de
01:13:03 prosélytisme.
01:13:05 Bon, moi, je ne suis pas du tout d'accord avec lui,
01:13:07 parce que, bon, moi-même étant père
01:13:09 de famille, j'ai trois enfants, donc
01:13:11 le devoir, il est de notre devoir
01:13:13 en tant que parents, d'avertir nos enfants.
01:13:15 Vous voyez ?
01:13:17 C'est le premier devoir des parents.
01:13:19 Donc, je suis désolé, à partir de là,
01:13:21 c'est trop facile de dire, ils envahissent
01:13:23 les réseaux sociaux, mais bon.
01:13:25 Mais s'il n'y a pas les parents pour éduquer
01:13:27 leurs enfants, à un moment donné,
01:13:29 c'est peu importe.
01:13:31 Que ce soit les Qataris, ou que ce soit
01:13:33 les terroristes, ou peu importe,
01:13:35 je veux dire, ils seront touchés,
01:13:37 seront touchés, que ce soit par la pornographie,
01:13:39 ainsi de suite, vous voyez ?
01:13:41 - Mais dis-moi, Abdelkarim, vous soulevez
01:13:43 un très problème, bien sûr.
01:13:45 Là, la responsabilité des parents,
01:13:47 c'est très important, mais il y a
01:13:49 tellement, et pas seulement, d'ailleurs, dans les familles
01:13:51 islamiques ou autres,
01:13:53 il y a tellement de familles décomposées
01:13:55 aujourd'hui en France, et c'est
01:13:57 le problème. - Oui, c'est vrai.
01:13:59 Mais vraiment, là, vous voyez,
01:14:01 là, vous mettez vraiment un point, on va dire,
01:14:03 un point vraiment
01:14:05 sur le problème
01:14:07 néfaste des ados d'aujourd'hui.
01:14:09 Moi, je
01:14:11 forme pas mal d'apprentis,
01:14:13 donc la plupart, ils ont 15 ans,
01:14:15 16 ans, vous voyez, nous,
01:14:17 le début, on leur apprend pas le métier, vous voyez,
01:14:19 on leur apprend déjà,
01:14:21 on les rééduque une deuxième fois.
01:14:23 - Oui, oui, je comprends, oui, c'est ça. - Voilà, donc on rééduque,
01:14:25 on a une petite année pour rééduquer,
01:14:27 pour les accompagner, avec
01:14:29 une pédagogie qui est,
01:14:31 comment dire ça, qui est propre
01:14:33 à chacun des élèves, vous voyez ? - Bien sûr, bien sûr.
01:14:35 - Parce que la pédagogie, on peut pas,
01:14:37 on peut pas, comment dire ça,
01:14:39 l'étaler sur tout le monde,
01:14:41 c'est chacun, la pédagogie,
01:14:43 la personnalité de chacun, le comportement
01:14:45 de chacun, sa vie
01:14:47 sociale, ben, elle n'est pas la même
01:14:49 que les autres, donc, vous voyez,
01:14:51 mais je voulais juste rajouter
01:14:53 ici un...
01:14:55 - Très rapidement, Abdelkarim, parce que
01:14:57 nous arrivons à la fin de l'émission, dites-moi, très rapidement.
01:14:59 - Voilà, juste, en fait, je pense
01:15:01 qu'il faut arrêter, en fait, de
01:15:03 tout le temps soulever
01:15:05 l'islamisation, parce que, quand on
01:15:07 parle d'islamisation,
01:15:09 il y a la racine du mot "islam",
01:15:11 "islam", c'est la peau, on peut pas
01:15:13 mélanger les deux, la vérité et le mensonge
01:15:15 ne se mélangent pas, vous voyez ? - C'est vrai, c'est vrai,
01:15:17 mais vous savez, mais vous savez très bien
01:15:19 qu'il y a, oui, mais, Abdelkarim, vous savez très bien
01:15:21 qu'il y a des gens qui utilisent
01:15:23 l'islam pour des motifs politiques
01:15:25 et absolument pas religieux,
01:15:27 vous le savez très bien. - Je suis d'accord avec vous,
01:15:29 mais je suis le premier à le dénoncer.
01:15:31 - Oui, donc, il y a l'islam politique en France,
01:15:33 vous êtes d'accord ? - Pardon ?
01:15:35 - Je vous redresse, vous êtes d'accord
01:15:37 qu'il y a l'islam politique en France ?
01:15:39 - Non, pas du tout, je suis pas d'accord. - Il n'y a pas d'islam politique ?
01:15:41 - Non, non, parce que moi,
01:15:43 je suis assez averti.
01:15:45 - Comment vous expliquez
01:15:47 les attentats qu'on a souffert ces dernières années ?
01:15:49 - Mais pour moi, c'est pas des musulmans !
01:15:51 Je suis désolé, moi, je peux
01:15:53 vous citer un verset du Coran ? - On va pas
01:15:55 rentrer dans un discours qui est musulman, qui n'est pas musulman,
01:15:57 mais, de toute façon, je pense qu'il y a un islam radical...
01:15:59 - Mais, mais, mais... - Non, je pense qu'il y a
01:16:01 un islam radical qui existe en France, comme il
01:16:03 existe ailleurs, et nous, on résiste,
01:16:05 on lutte contre
01:16:07 cet islam radical, justement, pour
01:16:09 les musulmans qui vivent en France, et pas contre
01:16:11 les musulmans, c'est pas contre vous, évidemment, voyez.
01:16:13 On lutte pas contre les musulmans, mais contre un islam
01:16:15 radical, tout simplement. - Je vous propose
01:16:17 qu'on continuera cette discussion
01:16:19 dans une... avec
01:16:21 vous, Abdelkarim,
01:16:23 c'est une vraie discussion, et merci, en tout cas,
01:16:25 d'y avoir participé. Là, malheureusement,
01:16:27 nous arrivons à 14h, nous sommes obligés
01:16:29 de rendre l'antenne, mais je vous assure
01:16:31 qu'on reprendra ce débat. - Évidemment, et puis
01:16:33 on revient demain, comme tous les jours, de midi à 14h.
01:16:35 Merci, Omar Youssef Souleymane, d'avoir été
01:16:37 notre invité aujourd'hui. Je rappelle, ce livre
01:16:39 "Être français" s'est publié chez Florent Marion,
01:16:41 c'est disponible depuis la semaine dernière
01:16:43 en librairie, et puis André Bercoff, on se retrouve demain
01:16:45 de midi à 14h.

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