Thomas Perotto, un jeune sans histoire dont la mort tragique a bouleversé la France. Car à Crépol ce samedi 18 novembre, la fête du village a tourné à l'horreur : une dizaine d'individus, venus pour la plupart de Romans-sur-Isère, ont mené une véritable expédition punitive. Armés de couteaux, ils ont blessé gravement plusieurs personnes, et causé la mort du jeune rugbyman. Une mort qui n'a pas suscité les mêmes réactions que celle du jeune Nahel...
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00:00 La liberté a un prix.
00:03 DV Liberté défend la civilisation chrétienne.
00:07 La liberté a un prix.
00:11 La liberté a un prix.
00:14 La liberté a un prix.
00:18 La liberté a un prix.
00:22 La liberté a un prix.
00:26 La liberté a un prix.
00:30 La liberté a un prix.
00:34 [Musique]
00:56 Thomas Perraulteau.
00:59 Un jeune sans histoire dont la mort tragique a bouleversé la France.
01:03 Car à Crépole, ce samedi 18 novembre, la fête du village a tourné à l'horreur.
01:09 Une dizaine d'individus, venus pour la plupart d'un quartier de Romand-sur-Isère,
01:14 ont mené une véritable expédition punitive.
01:18 Armés de couteaux, ils ont blessé plusieurs personnes et provoqué la mort du jeune rugbyman.
01:24 Une mort qui n'a bénéficié ni du même traitement médiatique,
01:29 ni des mêmes réactions politiques que celle, quelques mois plus tôt, du jeune Nahel,
01:34 tué par un policier alors qu'il refusait d'obtempérer.
01:39 Crépole, 500 habitants, la plupart réunis au bal d'hiver de la commune,
01:43 samedi soir et c'est devant la salle des fêtes qu'une rixe a éclaté.
01:47 Le bilan est lourd, près de 20 blessés, dont deux en urgence absolue,
01:50 et un jeune de 16 ans, Thomas, qui est mort de plusieurs coups de couteau.
01:54 Le petit village de Crépole, 532 habitants à une trentaine de kilomètres de Valence,
01:59 est sous le choc ce soir après la rixe mortelle de cette nuit.
02:04 Un adolescent de 16 ans a été mortellement poignardé ici hier soir.
02:09 Regardez sur ces images de Colline-Chambolle,
02:11 des bougies ont été déposées devant la salle des fêtes de la commune
02:15 pour lui rendre hommage, c'est là que s'est déroulé le drame hier soir.
02:19 Une fête de village, avec à l'intérieur des gens qui se connaissent entre eux,
02:22 qui sont là pour se retrouver, pour s'amuser.
02:25 Il est 2 heures du matin, des gens arrivent, des gens qui sont pas du village,
02:29 arrivent dans plusieurs voitures, dont une camionnette.
02:32 Donc là, ils montrent leur sac, y a des couteaux à l'intérieur.
02:34 Les vigiles disent évidemment « bah non, vous rentrez pas ».
02:37 Le vigile qui est le plus près d'eux se prend un coup de couteau,
02:40 il se fait sectionner ses doigts.
02:44 Il hurle, ceux qui sont à l'intérieur de la fête sortent,
02:48 et notamment des gens qui font partie d'une équipe de rugby, des jeunes,
02:52 dont Thomas. Plusieurs personnes se font planter,
02:55 dont hélas Thomas, de deux coups de couteau, qui va mourir de ses blessures.
03:00 C'est les qu'ils viennent pour tuer, c'est tout.
03:03 Et c'est pas une rite. Ils sont venus pour tuer,
03:06 ils sont venus parce qu'ils avaient l'intention de tuer.
03:09 Ils étaient là pour nous tuer, et heureusement que nous avons des vigiles,
03:12 qu'ils ont pu arrêter.
03:14 De toute éternité, les balles de village ont été des lieux
03:19 où on apprenait à se bagarrer.
03:21 Le village d'à côté, tu m'as regardé de travers,
03:23 pans mon poing dans la figure, etc.
03:25 C'est un classique immémorial, dirons-nous.
03:28 Ce qui est nouveau, enfin nouveau, ça fait quand même déjà une bonne décennie,
03:33 mais petit à petit ça monte et ça prolifère,
03:36 parce que, pourquoi ça prolifère ?
03:38 Simplement parce qu'on ne l'interdit pas, quoi.
03:40 Il n'y a aucune espèce de sanction qui n'est prise.
03:42 Il y a en France plusieurs centaines, 700 cités, lieux, quartiers
03:48 qui sont hors contrôle, dans lesquels c'est les narcos qui font la loi,
03:52 ou les islamos, ou un savant mélange entre les deux.
03:55 Et là-dedans, il y a deux sortes de malfaiteurs.
03:59 Il y a des malfaiteurs encadrés et sous contrôle.
04:02 Ça, c'est des bandes avec un chef.
04:05 Le chef veut gagner beaucoup d'argent en vendant de la drogue,
04:08 donc il y a une sorte de discipline de gang qui règne.
04:11 Il y a une deuxième couche en dessous de ces gangs organisés,
04:15 qui sont des espèces de meutes, qui sont informelles,
04:19 où ils sont au pied du même immeuble, où ils fréquentent le même bistrot.
04:23 Voilà, c'est des gens qui traînent ensemble,
04:26 qui sont plus jeunes que les précédents,
04:28 et qui, de temps en temps, rendent un service aux bandits,
04:31 vont leur faire une course, vont faire un truc comme ça.
04:34 Tiens, voilà, 50 euros, va me chercher une cartouche de, je ne sais pas trop quoi,
04:37 de cigarette ou n'importe quoi,
04:39 je ne sais pas proprement parler dans le gang.
04:41 Et ceux-là, à la fois ils sont armés, avec des armes blanches,
04:44 ou des armes par destination, et ils sont dangereux,
04:47 parce qu'ils sont très jeunes, ils sont déscolarisés,
04:50 mais pour dire les choses clairement, ils n'ont rien dans le chou.
04:53 Alors, "Waouh, c'est franc, on ne les aime pas", et tout.
04:56 Alors à ce moment-là, il y en a un qui m'a regardé de taver,
04:59 "Viens", alors ils peuvent s'ameuter,
05:01 ils peuvent s'ameuter très vite avec les téléphones portables,
05:04 et donc ils trouvent 2-3 voitures qui appartiennent à la maman,
05:07 à machin, etc., et ils vont faire une expédition plus unique à Grépole.
05:11 Une rixe, c'est lorsque deux bandes rivales s'affrontent.
05:14 Là, elle nous dit que ce n'était pas le cas,
05:16 il y avait simplement une bande de jeunes extrêmement violents
05:19 qui voulaient en découdre, qui voulaient s'affronter avec des participants,
05:22 qui étaient festifs, qui participaient à une soirée conviviale,
05:26 dans une très bonne ambiance.
05:28 Adé a dit que c'était fini,
05:30 donc ça devait être 2h, 1h30, 2h25,
05:32 que la soirée était terminée,
05:34 et donc que les jeunes pouvaient repartir.
05:37 Et au moment de la sortie, on a vu sa sortie,
05:40 et on a vu qu'il y en a d'autres qui rentraient,
05:43 mais vraiment, sortir normal,
05:46 ils rentraient mais vraiment fort, comme si on les poussait pour rentrer.
05:49 Et c'est là qu'on a vu que c'était des jeunes qui étaient en train d'attaquer.
05:54 Les couteaux qui étaient, je ne vous ment pas,
05:57 ils étaient comme ça, les couteaux étaient au moins de 20 à 25 cm de long.
06:02 La pointe seulement du couteau.
06:05 Quand les videurs ont fouillé, il y avait déjà des couteaux de 25 cm,
06:09 on en a récolté 2, qui ont été donnés à la gendarmerie.
06:12 De toute façon, on ne vient pas en soirée avec des couteaux.
06:15 Si vous venez avec un couteau, c'est parce que vous avez l'intention de faire la merde,
06:19 en parlant polygon.
06:21 Ils viennent pour tuer, c'est tout.
06:23 Et ce n'est pas une rite.
06:25 Ils sont venus pour tuer, parce qu'ils avaient l'intention de tuer.
06:28 Ils étaient là pour nous tuer,
06:30 et heureusement que nous avons des vigiles, qu'ils ont pu arrêter.
06:34 Parce que s'il y avait passé de vigile,
06:36 peut-être qu'on ne serait plus là pour vous raconter quoi que ce soit.
06:38 Les enquêteurs progressent vite, c'est ce que dit le communiqué
06:42 publié hier par le procureur de Valence.
06:44 L'identification des membres du commando
06:47 qui a donc attaqué cette fête de village dans la nuit de samedi à dimanche est en cours.
06:51 Ils sont en garde à vue depuis plus de 24 heures maintenant.
06:55 Les 9 individus interpellés présentent des profils différents.
06:59 Qui sont-ils ?
07:01 3 d'entre eux sont mineurs, tous âgés de plus de 16 ans.
07:04 L'un d'eux est d'ailleurs déjà placé sous contrôle judiciaire,
07:07 car mis en cause dans deux affaires délictuelles.
07:10 Les 6 autres sont donc majeurs.
07:12 4 ont un casier judiciaire, notamment pour des infractions routières,
07:16 à la législation sur les stupéfiants ou des faits de violence aggravée.
07:20 Le principal suspect était-il connu de la justice ?
07:23 Oui, cet homme de 20 ans a déjà été condamné 2 fois
07:26 pour recel de vol et port d'arme blanche de catégorie D.
07:30 Il avait d'ailleurs l'interdiction d'en porter une au moment des faits.
07:33 Dans ce village de la Drôme de 500 habitants,
07:36 il y avait un bal dans la salle des fêtes.
07:38 En fin de soirée, une dizaine de jeunes se mêlent aux 400 participants.
07:41 Ils ne sont pas du village, ils sont venus pour s'amuser, pour draguer des filles.
07:45 Pas d'incident jusqu'à la dernière chanson de la soirée.
07:48 Chiquita du rappeur Jules, c'est là que d'après les mises en cause,
07:52 l'un des participants au bal, un rugbyman,
07:55 aurait tiré les cheveux longs d'un des membres du groupe
07:58 en le traitant de chiquita, c'est-à-dire de fille sexy.
08:01 Altercation, bagarre, les offensés sortent des couteaux,
08:05 un adolescent de 16 ans s'effondre, poignardé à mort.
08:08 Il s'appelait Thomas, il jouait au rugby, c'était l'une de ses premières sorties.
08:12 Il est venu draguer des filles avec des couteaux dans les poches,
08:14 donc voilà, mais les agresseurs ne seraient-ils pas les victimes finalement ?
08:18 L'Arkom a été saisi et pour cause, le communiqué du procureur
08:21 en dit beaucoup plus long sur cette soirée que Patrick Cohen.
08:24 On a entendu parler de Rix, l'ensemble des jeunes qui étaient là,
08:28 et des adultes, parlent tous d'attaque.
08:30 Et lorsqu'on regarde et qu'on écoute les différents témoignages,
08:33 ils sont tous concordants pour aller dans le sens de l'attaque.
08:37 Donc vous voyez, c'était pas là pour s'amuser.
08:39 L'ambiance, c'était que tout le monde courait dans la salle des fêtes,
08:42 tout le monde appelait les parents pour venir les chercher,
08:44 ce qui est la loi, pour venir les chercher, mais qu'ils ne pouvaient pas sortir
08:47 parce qu'on nous avait interdit de sortir jusqu'à l'arrivée des gendarmes.
08:50 Ça a nous brisé un peu le cœur, quoi.
08:53 À 16 ans...
08:55 Pour une soirée banale, ça finit en drame comme ça.
08:58 Moi j'ai été choquée, je ne m'attendais pas qu'un bal avec des jeunes
09:02 qui venaient s'amuser se finissent comme ça, avec un si grave drame.
09:06 Et voilà, je suis choquée toujours.
09:09 Moi aussi, pareil, je suis choquée, je ne m'attendais pas du tout à ça.
09:14 Surtout à Crépole, quoi.
09:16 La salle, on me redit, la salle, elle ressemble à...
09:19 à un abattoir.
09:21 Parce que tous ceux qui sont rentrés blessés, on les couchait par terre,
09:24 comme la guerre.
09:26 Et on les soignait.
09:28 Là, quand ils sont venus les pompiers, ils furent fusions et tout.
09:31 Donc tout sur la salle des fêtes, derrière le bar.
09:33 La raison pour laquelle il n'y a pas eu une explosion du nombre des homicides
09:39 dans ce domaine-là, alors qu'il aurait pu y en avoir une,
09:42 ça n'a rien à voir avec l'efficacité de l'appareil d'État
09:45 ou l'excellence du travail fait par M. Macron ou par M. Darmanin.
09:50 Il y a une trentaine d'années, a été instaurée en France
09:54 la médecine d'urgence de voie publique.
09:57 Samu et les Smur.
09:59 Voilà, c'est-à-dire des gens qui, dès qu'on y reçoit un coup de fil,
10:02 foncent, récupèrent les blessés.
10:04 Avant l'instauration des Samu et des Smur,
10:08 il y avait un individu qui a été poignardé chez lui,
10:13 le mari par la femme, la femme par le mari,
10:16 ou alors par des voyous dans la rue, assommés, etc.
10:20 Le temps que la police normale se déplace,
10:25 le temps qu'on apporte l'individu inconscient à l'hôpital,
10:30 il avait 7 chances sur 10 de mourir.
10:33 Ça c'était dans les années 90, encore entre les années 80 et 90.
10:38 Aujourd'hui, du fait de l'instauration de la médecine d'urgence,
10:42 vous avez 3 chances sur 10 de mourir
10:45 entre le moment où vous êtes frappé, poignardé, révolverisé,
10:50 ou quoi que ce soit, et le moment où vous êtes sur la table d'opération.
10:53 On a un nombre d'homicides qui stagne,
10:57 mais un nombre de blessés qui entre en proportion.
11:00 Ce qui fait qu'aujourd'hui, quand on veut une statistique sérieuse,
11:03 il faut ne pas compter que les homicides,
11:06 il faut compter les homicides et les tentatives.
11:08 C'est-à-dire, le type a mal tiré,
11:10 au lieu de prendre la balle dans le cœur, vous avez la balle dans le bras gauche,
11:13 donc voilà, vous avez une cicatrice et puis vous vivez centenaire, c'est pas grave.
11:16 Mais là, c'est ça.
11:18 Et donc le gouvernement dit "mais ça n'augmente pas", etc.
11:20 parce qu'il masque tous les chiffres.
11:23 Il y a eu au départ, 2 témoignages qui avaient été rapportés par la presse,
11:28 par le Dauphiné Libéré et par Paris Match,
11:31 disant que certains habitants de Crépole avaient entendu les attaquants,
11:36 pour reprendre votre mot, dire "on vient pour tuer du blanc".
11:40 Mais la justice, le procureur a dit "oui, il y a 9 personnes qui étaient présentes dans la fête
11:48 qui disent avoir entendu en effet des propos de cet ordre,
11:51 pour autant ils ne retiennent pas le caractère raciste de l'attaque".
11:55 Si je vous écoute, pour vous, ça ne fait aucun doute
11:58 et le simple fait d'en douter ne ferait qu'aggraver les choses ?
12:00 Moi, je pense que la première des choses, ce serait de le considérer,
12:03 quitte à l'analyser après, je pense que là c'est le rôle de la justice,
12:08 mais je pense qu'il faut que ce soit pris en compte.
12:12 Il y a un problème que nous n'arrivons pas à comprendre,
12:15 c'est la reproduction du racisme subi en racisme exprimé.
12:19 C'est la même chose en matière de violence.
12:20 Beaucoup de gens qui sont violents vous expliquent qu'ils sont violents
12:24 parce qu'ils ont été victimes de la violence et ils la reproduisent.
12:27 Je pense qu'un certain nombre de victimes du racisme,
12:29 ou qui pensent avoir été victimes de racisme,
12:31 ou de part en l'ont été, reproduisent désormais un racisme inversé
12:34 et que nous n'assumons pas le fait que le racisme s'émale,
12:38 quel qu'il soit, le racisme contre les Noirs, contre les Jaunes,
12:42 contre les Bleus, contre les Verts, contre les Beurs,
12:45 contre qui on veut, et contre les Blancs,
12:47 quand ils s'expriment en tant que tels,
12:49 et ils s'expriment parfois en tant que tels.
12:52 Et donc cette incapacité à rééquilibrer les choses
12:55 est un des problèmes qui est là,
12:57 et que les citoyens, français ou pas, de souche,
13:01 direz-moi de racines, parce que les souches c'est plutôt des arbres morts,
13:04 ou originaires d'immigration, ne comprennent pas plus.
13:08 Et il faut regrouper cette capacité à rétablir l'autorité et l'ordre,
13:12 d'abord dans les familles, ensuite dans l'éducation,
13:15 et enfin dans les institutions, en disant les choses telles qu'elles sont.
13:18 Le fait de le dire, c'est pas devenir raciste,
13:21 ou xénophobe, ou autoritaire, c'est rétablir l'ordre,
13:24 et l'ordre c'est le cœur même de ce qui fait vie en société.
13:27 - On a un ministre qui défend depuis toujours,
13:30 tous ces gouvernements qui défendent la France des cités,
13:33 contre la France de Thomas, la France rurale,
13:36 la France des gens qui élèvent leurs gosses comme il faut,
13:39 qui les élèvent pas dans la haine, la haine de la France, c'est des français.
13:42 Moi j'ai des enfants, des petits-enfants,
13:45 c'est d'ailleurs ma fille qui habite là, Romain, à côté,
13:48 je veux pas qu'ils finissent comme ça.
13:50 Mon gendre fait du rugby, c'est pareil, je connais ce monde-là,
13:53 on fait partie de ce territoire, donc on n'en peut plus.
13:56 - A l'heure actuelle, vous avez des journalistes gauchistes,
14:03 pour appeler les choses par leur nom,
14:05 payés par des propriétaires qui sont dans l'optique aussi,
14:10 libéral-libertaires et tout,
14:12 tout ça, ça met une espèce de couvercle sur la société.
14:16 Et mettant un couvercle sous la société,
14:18 on crée un effet cocotte minute.
14:20 - Il n'est pas d'exemple dans l'histoire où,
14:23 à force de faire en sorte que la vapeur monte à l'intérieur de la cocotte minute,
14:27 elle éclate à la fin.
14:28 Et donc plus la pression a été forte, et plus l'explosion est forte.
14:33 Ils jouent un jeu dangereux.
14:34 - Ils sont arrivés vers 18h hier dans le quartier de la Monnaie.
14:40 Environ 80 membres de l'ultra-droite,
14:43 certains cagoulés, d'autres munis de barres de fer,
14:47 au slogan "ultra-nationaliste".
14:50 - La France ! La France ! Nous avons la France !
14:53 Le lieu du défilé n'a pas été choisi au hasard.
14:55 - Une feuillette pour Thomas !
14:57 Une partie des suspects impliqués dans la mort du jeune Thomas,
15:00 il y a une semaine à Crépelle,
15:02 viendrait de ce quartier populaire de Romain-sur-Isère.
15:05 - Putain, ça crame dans le quartier. Ils vont tout péter.
15:08 Les policiers, très nombreux sur place,
15:10 ont rapidement mis fin à ces affrontements.
15:12 20 personnes ont été interpellées.
15:14 Et un militant d'extrême-droite a été sérieusement blessé.
15:18 Ce matin, les habitants du quartier nous racontent
15:21 le déchaînement de violence auquel ils ont assisté.
15:25 - Ils sont venus pour en découdre.
15:28 La marche blanche, elle a été faite.
15:30 Donc qu'est-ce que c'est, cette marche en pleine nuit,
15:32 avec des gens qui hurlent des choses qu'on n'a pas envie d'entendre ?
15:35 - Ce n'est pas que l'ultra-droite qui manifeste.
15:39 C'est un peu tous les Français qui sont en train
15:41 de faire connaître leur mécontentement terrible.
15:44 Et du reste, les propos de Véran font comprendre
15:47 que le gouvernement a reçu le message.
15:49 Quand il dit que la mort de Thomas n'est pas une rixe,
15:54 ce n'est pas un fait divers, ça veut tout dire.
15:57 C'est autre chose. Ça prend un sens très différent.
16:00 Et quand le drame de Nahel est survenu,
16:05 on a connu des émettes effroyables pendant plusieurs jours,
16:09 avec des dégâts qui se chiffrent en somme colossale,
16:12 avec des blessés chez les policiers.
16:14 On n'a pas fait tout ce tintamarre.
16:16 Là, on a eu une manifestation dont on peut contester
16:19 la démarche politique.
16:22 Mais le seul blessé, il n'est pas chez les gens de la cité,
16:26 il est chez les manifestants.
16:28 - L'État voit se constituer des petites factions,
16:32 des petites milices citoyennes,
16:34 des voisins vigilants de plus en plus,
16:36 parce que les gars se disent que l'État ne fait rien,
16:38 l'État ne répond pas au téléphone,
16:40 donc à un moment, on ne va pas se laisser massacrer.
16:43 Et on va vers cette situation un petit peu à la brésilienne,
16:46 où on a des milices de quartier, où l'État, c'est un gang parmi d'autres,
16:49 et il défend ses intérêts, de toute façon.
16:51 Le malheur de ça, c'est que les policiers,
16:54 qui ont une abnégation incroyable,
16:56 et qui, eux, se sacrifient pour leur pays,
16:59 en pensant se sacrifier pour leur pays,
17:02 malheureusement, ils sont les remparts de l'État, les derniers,
17:05 et ils servent un régime qui ne sert pas du tout leurs intérêts,
17:08 et qui ne défend pas du tout la même vision de la nation.
17:13 - Des peines allant de 6 à 10 mois de prison ferme,
17:16 avec, vous le disiez, mandat de dépôt,
17:18 c'est-à-dire que les 6 individus qui ont été jugés,
17:21 cet après-midi, vont dormir ce soir en prison.
17:24 Les faits qui leur sont reprochés,
17:26 c'est d'avoir participé à cette expédition punitive
17:30 dans le quartier de la Monnaie, à Romand-sur-Isère,
17:33 et donc les faits, je vous le disais, qui leur sont reprochés,
17:36 ce sont notamment des violences sur fonctionnaires de la police nationale,
17:39 mais également participation à un groupement formé
17:42 en vue de la préparation d'actions violentes
17:45 contre des personnes ou destruction et dégradation de biens.
17:48 À l'annonce de ce verdict,
17:51 l'un des individus a dit "mais comment vais-je faire pour mes études ?"
17:56 parce qu'il y a le profil qui interpelle,
17:58 ce sont 6 garçons, très jeunes, à peine majeurs,
18:01 ils sont âgés entre 18 à 25 ans au maximum,
18:04 ils sont tous insérés socialement, l'un d'entre eux est militaire,
18:07 l'autre est en étude de philosophie.
18:10 J'ai trouvé que c'était peut-être la volonté du tribunal de frapper fort,
18:14 mais sans nuance, pour moi c'est injuste,
18:20 parce qu'on veut marquer le coup,
18:22 parce qu'on est face à une société qui s'embrase,
18:24 on veut à tout prix faire des coupables et on le fait mal.
18:27 Au moment du verdict dans la salle,
18:29 un homme s'est levé indiquant, je cite,
18:32 "à l'encontre des juges et des policiers présents,
18:35 vous n'avez pas honte, c'est de la racaille dont il faut vous écouper,
18:41 s'ils ont fait ce qu'ils ont fait aujourd'hui,
18:43 c'est parce que vous ne faites pas votre boulot".
18:45 Fin de citation.
18:47 Ils jouent un jeu dangereux, également en deux poids deux mesures.
18:53 Les militants de la droite nationale qui osent descendre dans la rue
18:57 sont immédiatement arrêtés, mis en prison,
19:00 ont les peines les plus lourdes, etc.
19:02 50 fois dans l'existence du gang Traoré,
19:05 vous savez, la hassa Traoré et ses frangins voyous, etc.
19:08 ils ont fait 50 fois pire que les identitaires,
19:12 encore il y a deux mois, ils pouvaient manifester dans les rues de Paris,
19:15 il leur arrivait rien.
19:16 Alors que naturellement, des groupes qui faisaient de la politique,
19:20 en mettant des banderoles sur les murs, des choses comme ça,
19:23 ont été dissous en parallèle.
19:24 En les traitant comme ça, le gouvernement commet une erreur tragique,
19:29 c'est qu'il les a guéris.
19:31 À savoir que quand vous avez, j'en sais quelque chose,
19:35 quand vous avez 18 ans et que vous êtes engagé politiquement,
19:38 le fait de terminer au poste et d'être condamné,
19:41 ça vous donne la rage et vous avez envie d'en faire plus.
19:44 Et autour de vous, vous avez une famille qui est témoin de ce qui se passe,
19:49 à savoir qu'il y en a qui peuvent faire quelque chose et qui leur arrive rien.
19:52 Donc petit à petit, ça gagne, vous voyez.
19:54 Donc c'est un jeu dangereux.
19:56 Et le jeu dangereux à l'heure actuelle,
19:58 le gouvernement cherche à se rendre sympa auprès de ses amis de la gauche libertaire
20:02 en jouant à l'antifa, etc.
20:04 Mais il est en train de remonter un ressort
20:06 et il n'est pas exclu qu'un jour ce ressort lui pète à la figure,
20:09 électoralement ou autre.
20:11 Les jours d'avant ne seront pas comme les jours d'après.
20:13 Et l'après Thomas, il doit susciter une prise de conscience,
20:18 si elle n'était pas suffisamment effective,
20:20 de se mettre autour de la table et de travailler autrement.
20:23 On ne peut pas dire qu'il n'y a pas eu de moyen de mie, il y a eu des moyens de mie.
20:26 Si vous regardez ce quartier, c'est un petit peu plus de 150 millions d'euros
20:29 qui ont été injectés depuis 2014.
20:32 Force est de constater que par rapport à la situation qui est celle de ces quartiers,
20:38 qui est vraie sûrement, mais qui est vraie dans un nombre extrêmement important
20:43 de villes au niveau national,
20:46 c'est qu'aujourd'hui on fait face à un niveau de délinquance
20:50 qui appelle d'autres formes de réponses.
20:53 Le Premier ministre a parlé d'ensauvagement, j'ai bien entendu le terme.
20:58 Donc à l'ensauvagement, il faut des réponses qui correspondent à ce niveau de délinquance.
21:03 Il y a un tabou à briser qui est trop haut pour tous ces gens
21:07 qui préfèrent dire qu'il y a beaucoup d'argent, beaucoup de moyens.
21:10 Ça c'est très français, le français adore ça,
21:13 on a débloqué tant de milliards et là forcément, par la magie d'administration,
21:18 on va passer un coup de balai, on va refaire les fenêtres et ça ira beaucoup mieux.
21:22 Sauf que non, le problème n'est pas le bâti, n'est pas l'endroit.
21:26 C'est ce qu'on dit toujours, vous pouvez installer tous les migrants des banlieues,
21:33 vous pouvez les installer dans le quartier de la Défense
21:36 et vous installez les gens qui bossent à la Défense dans les quartiers des banlieues
21:39 et vous verrez la différence dix ans après, le problème sera exactement inversé.
21:44 Mais il faut du courage pour dire ça, tous ces gens ont beaucoup trop à perdre,
21:51 ils sont tenus par cette pensée magique de se dire, ça ne peut pas être l'immigration,
21:56 ça ne peut pas être un problème, c'est une chance,
21:59 ça fait des années et des années qu'ils le répètent, des années qu'ils sont engagés là-dedans.
22:03 Et donc il n'y a aucune raison que ça s'arrête.
22:05 Tant que M. Moyen paie la facture, tant qu'il y a des crédits,
22:10 eh bien tant mieux parce qu'il en profite.
22:12 Quand un type vous dit qu'il faut plus d'investissement, plus de postes, plus de machins,
22:16 derrière il va caser ses copains, lui il va en garder une partie,
22:19 c'est aussi pour ça que l'État prend tant de puissance,
22:22 c'est que le Français pense que l'État va tout régler à sa place
22:25 et donc il est prêt à déléguer encore et encore et encore et encore
22:28 et malheureusement il ne voit pas que c'est une spirale sans fin,
22:31 la seule fin ce sera quand lui sera complètement essoré et qu'il ne restera plus rien à prendre.
22:36 Une question sur ce qui s'est passé hier à l'Assemblée nationale,
22:39 cette minute de silence à la mémoire de Thomas,
22:43 que vous êtes-vous dit Marie-Hélène Thoraval en voyant les députés hier se lever et se recueillir ?
22:51 Je pense que c'était un minimum qui était attendu,
22:54 je trouve un petit peu dommage qu'il arrive après qu'on ait été obligé de le réclamer,
23:00 je pense qu'il avait été beaucoup plus spontané dans le cadre de l'affaire qui concernait le jeune Nahel,
23:07 j'aurais aimé et je pense qu'on est plusieurs à partager ce sentiment
23:12 que cette minute de silence soit effective juste les jours après la mort du jeune Thomas.
23:19 Ce que je demande à Corée Acry c'est qu'on se mette autour de la table pour travailler sur des solutions,
23:23 vous voyez je ne suis même pas en train de demander des moyens supplémentaires,
23:26 je dis qu'au regard des moyens que l'on met sur les territoires,
23:28 je pense qu'il faut arriver et qu'on se mette autour d'une table pour apprécier les choses sous un nouvel angle,
23:35 c'est-à-dire que si c'est pour continuer ce qui n'a pas marché, il faut qu'on arrête tout de suite,
23:39 mais il y a une urgence aujourd'hui, ce n'est pas une minorité qui peut polluer la vie d'une majorité de personnes
23:44 et faire ses propres lois et continuer à avoir des comportements
23:50 qui les mènent jusqu'à aller tuer des jeunes qui sont à la campagne ou qui sont ailleurs ou même qui sont en proximité.
23:57 Monsieur Macron a systématiquement cassé tous les instruments qui permettaient de savoir si la criminalité montait ou descendait.
24:05 Vous savez les fact-checkers, ceux qui vérifient la vérité des choses,
24:08 alors ils ont voulu voir mais ça monte vraiment dans les campagnes et là la queue entre les jambes,
24:14 ils sont revenus "ah ben depuis 2017 les statistiques ont été publiées, depuis 2017 tout est mélangé",
24:20 amusant de coïncidence, 2017 c'est quand Monsieur Macron arrive au pouvoir, voilà, donc c'est ça qui se passe.
24:26 Depuis 2017, les statistiques des villes et des campagnes sont mélangées,
24:31 ils ont changé à plusieurs reprises le nom des chefs d'inculpation,
24:35 ce qui fait qu'on ne peut pas faire de séries statistiques longues
24:38 et tout est fait pour que le cochon de payant, qui paye les impôts pratiquement les plus élevés du monde
24:44 pour avoir notamment un peu de sécurité, il ne sache pas ce qui lui arrive.
24:47 On ne sait pas à l'heure actuelle s'il y a plus ou moins d'homicides à la campagne qu'avant, scientifiquement.
24:55 On agresse les élus locaux, on agresse les instituteurs quand on ne les tue pas,
24:59 on agresse tous les représentants de quelque autorité que ce soit, de quelque uniforme que ce soit,
25:04 de quelque tenue que ce soit, des postiers en passant par les électriciens ou les gaziers, les infirmiers.
25:10 La situation dans les urgences nécessite aujourd'hui quasiment d'avoir un quart de CRS devant,
25:14 parce que la violence est devenue l'élément normal de régulation de la vie,
25:19 parce que nous avons modifié nos règles, nous ne les appliquons plus
25:23 et quand on ne les applique plus, nous ne sanctionnons plus le non-application des règles.
25:27 C'est un problème global de la manière dont nous voulons que notre société soit régulée et donc d'application de la loi.
25:33 Ce qui provoque ces drames-là, c'est l'existence sur le sol français de quartiers hors contrôle
25:39 dans lesquels l'ordre républicain, comme on dit, vous savez, emphatiquement, n'est plus respecté.
25:46 Et donc quand on n'est pas capable de réprimer les petits actes délictueux,
25:51 on n'est pas plus capable de réprimer les autres, la police n'a pas d'informations,
25:55 elle n'a pas de tuyau, elle n'a aucun contrôle et donc aujourd'hui, on a affaire, comme d'habitude en pareil cas,
26:01 à des gamins qui disent "c'est pas moi, c'est l'autre", ils se renvoient à la balle, etc.
26:06 Et quand il n'y en a pas un qui craque et qui avoue, à la fin, on aboutit,
26:10 ce qui rend la population encore plus furieuse, à des verdicts bâtards
26:14 où c'est un an par-ci, deux ans par-là et on n'arrive pas à vraiment condamner les gens.
26:18 On parle souvent des zones de non-droit, en fait, les zones de non-droit, ça n'existe pas.
26:22 Le droit n'est pas quelque chose d'écrit, ce n'est pas forcément un code.
26:27 Prenez les anglais, par exemple, ils ont très peu de lois écrites, la plupart, ce sont les juges qui les décident.
26:32 Le droit, c'est l'ensemble des règles de vie qui se forment dans une communauté humaine.
26:37 Mais si vous voulez la préhistoire, ils avaient un droit.
26:39 Si vous alliez draguer la copine d'un homme préhistorique à côté de vous,
26:45 dans le droit de cette tribu-là, c'était peut-être une grave offense, certainement.
26:49 Ils allaient vous donner un coup de gourdin sur le crâne.
26:52 Donc, c'est un droit.
26:54 Les zones de non-droit qu'on applique aujourd'hui, c'est des zones de non-république, finalement.
26:57 C'est que l'ordre de l'État français ne s'y applique pas.
27:01 Mais un autre ordre s'y applique, un autre droit s'y applique.
27:04 Donc, ce qu'il faut, c'est faire en sorte que, quand ils agissent la première fois, mais très vite,
27:10 ils soient punis pour leurs actes.
27:12 Parce que, comme ils n'ont rien dans le chou, si la sanction tombe 6 mois après,
27:16 ils ont complètement oublié.
27:18 Vous avez un gamin, un petit enfant qui fait une bêtise,
27:22 vous le punissez 6 mois après, il ne comprend rien.
27:24 Ils ont à peu près le même état d'esprit.
27:26 Donc, c'est la raison pour laquelle il faut, dans les mesures de ce que dit la loi,
27:31 les sanctionner.
27:34 Voilà. C'est simple.
27:36 Et ça n'est pas fait. Ça n'est jamais fait.
27:38 La police rentre très exceptionnellement dans ces quartiers-là
27:43 pour y taper un chef de gang ou un chef de trafic de drogue, etc.
27:47 Mais les petits dont je vous ai parlé, ils sont sur le côté,
27:50 ils jettent les cailloux et il ne leur arrive rien.
27:53 Sous-titrage ST' 501
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