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Alberto Toscano, Birgit Holzer, Philip Turle et Paola Martinez refont la France.
Au sommaire:
- Un président du Sénat a-t-il le droit de dire ça ?
- Et si l'Ukraine gagnait la guerre ?
- Tous nuls en maths !
- Orthographe : quelle galère...
Regardez Ils refont la France du 08 décembre 2023 avec Anaïs Bouton.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Il refond la France sur RTL.
00:07 Avec Anaïs Boutang.
00:10 Bonjour à tous, bienvenue dans Il refond la France. C'est tous les vendredis soir et c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère.
00:17 Un peu notre auberge espagnole à nous avec ce soir
00:20 Paola Martinez Infante, pédériste italienne. Buenas tardes.
00:23 Birgit Holzer, je suis journaliste allemande. Bonjour et bonsoir.
00:27 Alberto Toscano, journaliste italien. Buenas tardes à tous.
00:31 Philippe Torre, bonsoir et bienvenue journaliste britannique, britannique, de France 24.
00:38 Bonsoir, merci à tous les quatre d'être là pour refaire la France avec à la une ce soir.
00:42 Un président du Sénat a-t-il le droit de dire ça ?
00:46 Et si l'Ukraine permet de la guerre ?
00:49 Tous nuls en maths et orthographe, mais quelle galère.
00:54 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTR.
00:58 A ce que tu pouvais fermer ta gueule, ça nous ferait vacances.
01:03 Voilà, si tu pouvais nous fermer ta gueule, ça c'était Patrick Sébastien.
01:07 Et oui, vous l'avez entendu, c'était hier, puisque vous écoutez tous la matinale avec Yves Calvi et Amandine Bigaud.
01:13 Le troisième personnage de l'État dans l'ordre protocolaire, le président du Sénat, monsieur Gérard Larcher.
01:18 Pour moi, Jean-Luc Mélenchon s'est mis en dehors de l'arc républicain.
01:22 Vous lui dites quoi ce matin ? Tais-toi.
01:24 Oui, ferme ta gueule.
01:25 Voilà, alors ce "ferme ta gueule" sonore est le point d'orgue d'une séquence assez pénible, il faut le dire, qui a duré toute la semaine.
01:30 Je récapitule.
01:31 Acte 1. Manuel Bompard, le coordinateur de LFI, est interviewé par la journaliste Rutel Krief.
01:36 L'échange est très tendu, voire houleux.
01:38 Acte 2. Tweet de Jean-Luc Mélenchon pour soutenir Manuel Bompard.
01:42 Dans son tweet, Jean-Luc Mélenchon qualifie Rutel Krief de "manipulatrice".
01:45 "Et si on n'insulte pas les musulmans, cette fanatique s'indigne", écrit-il.
01:50 Acte 3. La journaliste est même placée sous protection policière,
01:54 tollée évidemment politique et médiatique, avec dans l'ordre d'apparition Marine Tondelier, Fabien Haussiel et Olivier Véran.
02:00 En tout cas, à un moment je suis fatiguée, je sais pas, on va demander un compte pénibilité aussi pour les partenaires de Jean-Luc Mélenchon.
02:05 Il y a du Trumpisme dans la manière de faire.
02:07 Je pense que là il faut qu'il arrête, vraiment.
02:09 Je pense qu'il serait de bon ton que les gens qui l'entourent, à un moment donné, lui expliquent que ça ne peut pas durer.
02:14 Donc, la fameuse réplique de Gérard Lachaissez.
02:17 "Ferme ta gueule".
02:18 Voilà. Alors, le patron du Sénat a-t-il le droit de dire ça, Alberto Toscano ?
02:23 Le patron du Sénat a dit une phrase réfléchie.
02:27 Et c'est "Jean-Luc Mélenchon s'est mis en dehors de l'acte républicain".
02:32 Ensuite, avec son habilité proverbiale de journaliste, Amandine Bégault lui a dit...
02:38 Et alors, qu'est-ce que vous direz ?
02:40 Et là, il a dit une phrase non réfléchie.
02:44 Et il a dit "Ferme ta gueule".
02:46 Donc, la phrase réfléchie était "Il est en dehors de l'acte républicain".
02:51 Chose qui est vraie.
02:53 Parce que quelqu'un qui insulte de cette façon une journaliste...
02:57 Qui la met en danger.
02:59 Qui plus est, la met en danger dans le contexte actuel.
03:03 Il assume une responsabilité lourde.
03:07 Et je crois que le vrai responsable de tout est M. Mélenchon lui-même.
03:12 Et évidemment, la phrase "Ferme ta gueule" est un coup de gueule.
03:18 Évidemment inopportun.
03:20 Mais il faut voir tout ce qu'il y a derrière.
03:23 Philippe Teul vous êtes d'accord avec notre ami italien ?
03:28 Oui, je pense que ce n'était pas quelque chose qui était réfléchi de la part de Gérard Larcher.
03:34 Mais dans les circonstances actuelles, je pense qu'il a raison de le dire.
03:38 Ça se passe comme ça chez vous en Angleterre ?
03:40 Ça peut passer comme ça, mais je dis que c'est peut-être un peu plus violent ici qu'en Grande-Bretagne.
03:45 À quoi qu'en ce moment, dans le Parti conservateur, je ne vais pas y aller.
03:49 Mais c'est très très chaud.
03:51 Mais moi j'ai eu l'occasion de travailler avec Ruth Elkrief, comme je pense d'autres personnes autour de la table ici.
04:00 Elle est aussi extrémiste que nous, nous sommes autour de la table.
04:05 Et donc je trouve que c'était de la part de Jean-Luc Mélenchon une gaffe, pour dire ça poliment, de décrire Ruth Elkrief de cette manière.
04:13 Ce n'est pas une gaffe, c'est une volonté polarisée des débats de la journée.
04:18 Une volonté gaffeuse de le faire pour provocation.
04:21 C'est une faute, exactement.
04:24 Et que dans cette situation actuelle, je pense que Gérard Larcher avait raison de le dire.
04:30 Un peu comme l'abbé Pierre avait raison de dire la même chose par rapport à Jean-Marie Le Pen en 1993, si je ne me trompe pas.
04:38 Donc il y a des moments où un langage dur, cru est nécessaire.
04:43 Et je pense que dans la situation où on est dans cela, c'est vrai.
04:46 Parce que qu'est-ce qui se passe ?
04:48 On est dans une situation, les journalistes d'une manière générale, de vulnérabilité.
04:52 Aujourd'hui, on est souvent attaqué sur les réseaux sociaux pour une prise de position.
04:57 Pour le fait qu'on dise les choses que certains n'ont pas envie d'entendre.
05:01 Quand les politiques commencent à mêler à cela et dire "ce journaliste-là, c'est une extrémiste" etc.
05:08 Et mettre la vie en danger d'un journaliste qui est basé en France, qui travaille pour une chaîne française.
05:13 Je trouve que c'est au-delà de la limite qui permet.
05:16 Donc Gérard Larcher, bravo, vous l'avez dit, c'est bien.
05:19 D'accord. On va faire une petite pause parce que je voulais vous entendre, mesdames.
05:23 Et on va revenir tout de suite sur ce sujet de français, de politesse et de politique.
05:47 On y revient avec Alberto Toscano, Birgit Holzer, Philippe Teurl et Paola Martinez sur ces propos du président du Sénat.
05:55 Qui ont un peu choqué, surtout LFI, mais qui n'ont pas tellement choqué Eric Soti ou Olivier Véran par exemple. On les écoute.
06:13 Alors, Birgit, vous comprenez que les hommes politiques finalement disent "il a bien fait" après tout ?
06:19 Déjà, Gérard Larcher a réussi à ce qu'on parle de lui, d'une manière spontanée je pense.
06:27 Sinon on ne serait pas là en train d'essayer d'analyser.
06:30 Mais sur le fond, je suis d'accord absolument.
06:33 Je pense que Mélenchon, Jean-Luc Mélenchon, a fait une faute grave, mais très réfléchie pour le coup.
06:39 Il est, comme ça a été déjà dit, dans la polarisation permanente, dans le clivage.
06:44 C'est clairement une stratégie.
06:46 On va voir si elle paye, parce que pour l'instant les sondages ne disent pas forcément qu'il a beaucoup de succès.
06:52 Il clive dans son propre parti.
06:54 Il est même la personnalité politique la plus impopulaire derrière Eric Zemmour.
06:57 Il a 67% d'opinion négative à Jean-Luc Mélenchon.
07:00 Oui, c'est sa propre responsabilité, mais plus globalement, plus que la phrase de Gérard Larcher.
07:07 Il donne une image de la politique des coups.
07:11 Effectivement, il met en danger El-Khryef, une journaliste, parce qu'il veut le vote musulman derrière lui.
07:21 Il fait monter dans cette situation qui est grave, et dans cette situation où je pense vraiment qu'on devrait essayer de faire baisser la tension.
07:31 Il fait le contraire.
07:34 Il dit "ferme ta gueule", et on a entendu d'autres phrases pas très élégantes, d'autres même d'un président de la République.
07:42 C'est vrai. Est-ce que c'est une petite spécialité locale en France, Paola ?
07:48 Non, absolument pas.
07:50 La violence en politique, ce genre de rapport...
07:53 C'est des rapages verbaux.
07:55 Ça vous étonne ? Ça vous inquiète ?
07:57 Ça m'étonne de la France, parce que j'avais une autre estime de débats politiques qu'il y avait avant.
08:03 Je pense que ça c'est vraiment...
08:05 Je vous fais écouter deux minutes de ce qui se passe à l'Assemblée nationale en France à peu près toutes les semaines.
08:10 Non, non, non, vous vous croyez où ?
08:13 Non, mais c'est incroyable !
08:15 Vous faites pitié ! Vous faites pitié !
08:19 Franchement, voilà maintenant quatre jours que nous sommes là ! Quatre jours ! Et on n'avance pas !
08:25 Voilà, on n'avance pas. Ça c'est Yael Brode-Pivet, la pauvre, elle doit perdre sa voix.
08:29 Quand je vois ça, ça m'effondre le cœur.
08:32 Je trouve que cette politique française, elle se délète de plus en plus.
08:35 Elle se délite, vous dites ?
08:37 Elle se délite de plus en plus.
08:39 Et on voit un exemple justement avec ces propos de Jean-Luc Mélenchon dans lesquels on normalise un langage toxique en politique
08:45 qui ne favorise en rien notamment les dialogues avec les gens.
08:48 Et ça aussi, c'est l'effet des populistes, la mégalathie. Il ne faut pas oublier ça.
08:53 Par exemple, Millet, qui est l'actuel président qui a gagné en Argentine,
08:57 avec sa tronçonneuse, et surtout avec des propos, quand il finissait chaque meeting, il disait
09:04 "Viva la libertad, carajo, bordel !"
09:06 "Oh putain, excusez-moi l'expression, mais c'était carrément comme ça !"
09:09 Donc il avait vraiment normalisé un discours très choquant et fort.
09:15 Et ça, c'était le propre de Donald Trump, de Bolsonaro, et aussi d'autres personnes.
09:20 - C'est ce que dit Fabien Roussel d'ailleurs. Est-ce qu'il y a une "trumpisation",
09:24 je ne sais pas si on peut appeler ça comme ça, de la vie de politique française pour vous, Alberto ?
09:28 - Il y a peut-être une "trumpisation" dans le langage.
09:32 Mais justement, parce que le populisme existe et fait des dégâts,
09:41 le parti non-populiste, le pragmatique, devrait être, à mon avis,
09:46 le plus attentif à garder les pieds sur terre.
09:50 Et je m'explique.
09:51 Aujourd'hui, s'il y a une telle tension à l'Assemblée nationale,
09:55 c'est aussi parce qu'en France, il y a un gouvernement qui n'a pas de majorité parlementaire,
10:00 qui n'a pas une majorité absolue au Parlement.
10:03 Quand un président de la République, au moment, ayant été élu en plus dans des conditions particulières,
10:11 contre Marine Le Pen, ne pense pas que c'est indispensable
10:17 que son gouvernement dispose d'une majorité à l'Assemblée nationale,
10:21 et donc de rechercher, créer cette majorité au Parlement.
10:26 - Ah, vous voulez dire les conditions de coalition ?
10:29 - Bien sûr, en Allemagne.
10:30 - Je crois qu'il essaie.
10:31 Mais Alberto, je crois qu'il essaie, il n'y arrive pas, simplement,
10:34 ce n'est pas une tradition en France.
10:36 - Il a essayé, ça m'a échappé.
10:38 Ce jour-là, peut-être j'étais en vacances.
10:40 Mais si, il a souvent demandé à la ministre Elisabeth Borne de travailler.
10:46 - Non, non, non, le problème, ce qui s'est passé en Allemagne, n'est pas ça, ou en Italie,
10:50 il n'est pas de demander de l'aide sur une loi ou sur une autre.
10:54 Ça, c'est être des gros malins.
10:56 Ce qui s'est passé en Allemagne et en Italie,
10:59 c'est qu'il y a des négociations entre les partis,
11:02 qui forment ensemble une majorité, avec un programme, avec un accord sur un programme,
11:07 qui n'est pas sous contrôle de la conserve en monde,
11:10 qui trouve un accord sur un programme,
11:12 qui forment une majorité et qui forment ensemble un gouvernement.
11:15 Parce qu'elle est demandée sur un...
11:17 - L'aumône, en fait, à chaque test.
11:19 - Ah oui.
11:20 - Ça ne veut pas dire que c'est facile.
11:22 Quand vous regardez l'Allemagne aujourd'hui,
11:24 il s'écharpe les trois partenaires.
11:26 - Il s'écharpe, mais il y a une culture.
11:28 Et puis, il y a cette culture du compromis, de la négociation.
11:33 L'incident qui est créé à longueur de temps par Jean-Luc Mélenchon,
11:38 ce n'est pas la première fois, ce ne sera surtout probablement pas la dernière fois,
11:41 ça donne toujours du grand mou à Marine Le Pen.
11:44 Parce que Marine Le Pen a créé une image de quelqu'un qui est très lisse,
11:47 qui est très correcte, qui est très polie,
11:49 qui cache bien son jeu et son programme,
11:53 qui a donné l'ordre à tous ses troupes de tenir les rangs,
11:57 de ne pas provoquer l'incident à l'Assemblée nationale.
12:00 C'est complètement le contraire de la France insoumise.
12:02 Et malheureusement, chaque fois qu'on est face à un incident comme ça,
12:06 je pense et je crains que ça va donner des points plus à Marine Le Pen qu'à Jean-Luc Mélenchon.
12:11 - Allez, on verra bien tout ça.
12:13 Une pause et dans un instant, et si l'Ukraine perdait la guerre ?
12:17 On en parle tout de suite sur RTL.
12:20 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
12:24 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
12:27 Anaïs Boutan.
12:29 - Voilà, il y avait Alberto Toscano, Birgit Hölzer, Philippe Theur,
12:37 les Paola Martinez, voilà l'hymne ukrainien.
12:40 Parce que, à la vérité, c'est un peu la guerre oubliée,
12:43 comme le rappelait le président Zelensky.
12:46 Il est clair que la guerre au Moyen-Orient détourne l'attention.
12:49 Je crois que c'est l'un des objectifs de la Fédération de Russie.
12:53 Disons simplement que l'attention portée à l'Ukraine sera réduite.
13:01 Et c'est un fait.
13:03 - Voilà, cette semaine, le président Macron a reçu le président-grand-victor Orbán à Paris
13:11 pour tenter d'infléchir sa position sur l'adhésion de l'Ukraine à l'Union Européenne.
13:15 Orbán y est farouchement opposé. On l'écoute.
13:18 - La Commission européenne a proposé de commencer les négociations sur l'adhésion de l'Ukraine.
13:22 Mais cela ne coïncide pas avec les intérêts de plusieurs Etats membres.
13:26 Et certainement pas avec les intérêts de la Hongrie.
13:28 Et nous le faisons savoir, peu importe les pressions qui seront exercées sur nous.
13:32 - Alors, deux votes sont prévus lors du prochain Sommet européen de Bruxelles la semaine prochaine.
13:36 Le premier concerne un soutien financier de 50 milliards d'euros à Kiev.
13:39 Et le second, l'ouverture donc des négociations pour son adhésion à l'Union.
13:42 Mais de telles procédures nécessitent l'unanimité des membres.
13:46 C'est mardi que l'Europe se réunit pour examiner la demande de l'Ukraine.
13:49 Elle a des chances d'aboutir. Qu'est-ce qui se joue là, Alberto Toscano ?
13:54 - L'Ukraine a perdu ou gagné la guerre, je ne sais pas.
13:58 Je ne sais pas ce que ça veut dire gagner ou perdre cette guerre.
14:01 La Russie a perdu la guerre dans la première phase.
14:05 L'Ukraine a perdu l'occasion de gagner sa contre-offensive cette année.
14:11 Qu'est-ce que ça signifie ?
14:14 L'Union européenne a été très solidaire vis-à-vis de l'Ukraine.
14:18 Et certains commentaires ukrainiens ne sont pas justes vis-à-vis de l'opinion publique européenne
14:24 qui a soutenu la cause ukrainienne comme aucune autre cause pendant la dernière décennie.
14:32 Aujourd'hui, il faut décider, semaine prochaine, pas tellement les aides économiques
14:39 qui d'une façon ou d'une autre viendront,
14:42 mais surtout cette question par rapport à l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne.
14:47 Il y aura des négociations, j'imagine.
14:50 Mais ce n'est pas si facile que ça de faire entrer l'Ukraine
14:54 et un grand producteur agricole à l'intérieur de l'Union européenne.
14:58 - Birgitte, est-ce que vous trouvez que le président Macron fait tout ce qu'il peut pour l'Ukraine ?
15:05 - Je pense qu'effectivement il y a le risque qu'on oublie tous un peu, y compris le président Macron, l'Ukraine.
15:11 Je pense que la guerre en Ukraine est plus présente déjà en Allemagne.
15:14 On est déjà plus proche, on a plus d'Ukrainiens, de réfugiés ukrainiens.
15:20 Et effectivement, la tension risque d'être détournée de l'Ukraine et de l'enjeu incroyable pour l'Europe.
15:28 Une adhésion de l'Ukraine, je crois que c'est compliqué
15:31 parce que si l'Ukraine entrait, tous les autres pays seraient quasiment ceux qui payent plus qu'ils reçoivent.
15:41 Ce n'est pas qu'une question financière, mais il y a d'autres questions.
15:45 Mais je pense qu'au-delà de cette question-là, le fait que l'Ukraine fasse partie de l'Europe
15:52 et que c'est dans cette guerre qu'il va se décider si un pays comme la Russie peut envahir un autre pays plus petit,
16:02 si on peut déstabiliser cet ordre-là.
16:05 Et je pense que ça, c'est une dimension qu'on n'a pas toujours en tête.
16:12 Cette semaine d'ailleurs, le président américain, Joe Biden, n'a pas réussi à obtenir le soutien des Républicains
16:17 pour un nouveau financement de 61 milliards pour l'Ukraine.
16:20 Et il a prévenu, il a dit que si Poutine prend l'Ukraine, il ne s'arrêtera pas là, il va continuer.
16:27 Et c'est très intéressant parce que Zelensky, notamment comme il sait que l'attention est centrée sur ce qui se passe au Moyen-Orient,
16:33 il cherche désespérément des soutiens ailleurs.
16:36 Et notamment, il sera présent à l'investiture des milliers en Argentine.
16:41 On se peut poser la question "pourquoi ?"
16:43 C'est une première, j'ai lu ça dans le journal La Nation ce matin en Argentine.
16:47 Il attend à avoir ouvert, il a proposé de venir, il a dit "ok, je vais y aller".
16:51 Parce que depuis un bon moment, Zelensky cherche justement à se faire désaller un peu partout.
16:56 Il a essayé aussi d'un moment donné de se faire inviter au sommet de l'Union Européenne et les pays de la Marine Latine en juillet.
17:03 Alors que les autres qui étaient des soutiens de Moscou, ils ont dit "non, on ne veut pas de toi".
17:08 C'était le Venezuela, le Nicaragua et le Cuba.
17:11 Et cette fois-ci, c'est l'occasion rêvée de pouvoir faire un peu de pression politique.
17:15 Ils savent qu'il ne peut pas donner de l'argent, beaucoup, mais pression politique.
17:18 Et une dernière aussi qui a été racontée ce matin, il va aussi au Ruban, qui était avec Macron hier.
17:24 Et c'est prévu éventuellement qu'ils puissent se rencontrer.
17:29 Victor Orban et Zelensky en Argentine.
17:33 Voilà, si ça c'est fait, ça serait justement un pas vers le dialogue, espérons-le.
17:38 Je suis très inquiet par la situation en Ukraine.
17:44 Parce que je pense que personne ne se rend compte du danger à laquelle il faut qu'on doit faire face.
17:52 A savoir, on est dans un cercle vicieux, les gens disent "ça n'avance pas la guerre en Ukraine".
17:58 On a donné beaucoup d'argent, mais on n'a pas suffisamment donné.
18:02 Ni argent, ni obus, ni missiles, ni armes de défense pour que l'Ukraine puisse gagner.
18:09 Et déjà, il y a cette peur que si on donne trop, la Russie va peut-être ouvrir un autre front.
18:14 Et ça va être encore plus compliqué pour nous.
18:16 Ça c'est le premier point.
18:17 Le deuxième point, c'est qu'aux Etats-Unis, on est face à une situation où l'argent,
18:20 l'on se rassemble à un milliard quand même, le dollar, est bloqué.
18:23 Parce que les républicains veulent qu'il y ait plus d'effrots qui aient fait sur la frontière du Sud.
18:28 Donc si c'est en janvier...
18:30 Des problèmes de politique intérieure aux Etats-Unis qui impactent leur...
18:33 On est juste au début d'une année électorale, et les républicains veulent déloger Joe Biden
18:38 pour faire revenir Donald Trump.
18:40 Si Donald Trump revient, ça va être une catastrophe.
18:42 Ça c'est un deuxième point.
18:43 Et le troisième point, c'est que si nous on n'aide pas l'Ukraine, et l'Ukraine perd cette guerre,
18:49 Vladimir Poutine, comme a très bien dit Chuck Schumer, le chef des 7 Etats démocrates, hier,
18:56 Vladimir Poutine va aller dans l'Ukraine, et puis ensuite il va revenir en Europe,
18:59 et ce serait très compliqué pour l'arrêter.
19:01 Donc il faut vraiment qu'on se rende compte qu'on est face à une situation qui est extrêmement grave,
19:05 et tout ça a été mis en deuxième plan par rapport à la guerre à Gaza,
19:09 et là les pays, j'ai peur que beaucoup de pays disent maintenant,
19:14 "Bon on a trop donné, ça suffit, la guerre est perdue, on laisse tomber."
19:17 - Alberto, juste très rapidement, on compte trop sur les Américains en Europe ?
19:21 - On compte beaucoup sur les Américains, et je pense que la sortie de cette crise n'est pas que militaire,
19:28 elle est aussi politique, et le mot "compromis" peut être utilisé aussi, à mon avis, dans ce contexte.
19:34 - Mais il faut juste dire une dernière chose, c'est que si les Etats-Unis cessent de financer cette guerre,
19:39 l'Europe, l'Union Européenne, la Grande-Bretagne, n'a pas les moyens de continuer à financer cette guerre
19:44 sans l'aide des Etats-Unis.
19:46 - Allez, une pause, et dans un instant, -20°C et une place perdue pour la France, mais c'est quoi ?
19:53 C'est l'Eurovision ? - Bah non, vous allez voir, à tout de suite sur RTL.
19:56 - Et avec moi, le journaliste italien Alberto Toscano, la journaliste allemande Birgitte Olzer,
20:11 le journaliste britannique, so British, Philippe Turl, et Paola Martinez Infante de Chili.
20:18 - J'ai pour mission de vous transformer en bachelier. Vous me condiront, mission impossible,
20:22 je relève le défi, et je gagnerai.
20:25 - L'exceptionnel Maria Pacom dans un film culte français, que je vous inviterai à regarder à la maison,
20:31 qui s'appelle "Les Soudoués". Alors, la publication de l'enquête PISA de l'OCDE a dévoilé mardi
20:36 un résultat alarmant pour la France, une chute historique, dont 21 places du niveau des élèves en mathématiques et en lecture.
20:42 Gabriel Attal est donc arrivé avec un plan.
20:45 - Aujourd'hui, je ne suis pas venu vous présenter une énième réforme, je ne suis pas venu évoquer des ajustements
20:50 ou des changements étalés dans le temps. Ce que nous allons mettre en place, ce doit être un véritable électrochoc.
20:55 Un électrochoc pour remettre l'exigence à tous les étages, un électrochoc pour remettre les savoirs fondamentaux
21:00 au cœur de la promesse de l'école, qui relancera l'ascenseur scolaire, confortera la place du professeur,
21:05 et redonnera confiance aux familles.
21:07 - Alors, principales annonces, le redoublement est désormais confié aux enseignants,
21:12 la validation d'un redoublement ou non, des groupes de niveau, le brevet qui retrouve de l'importance,
21:18 qui est un sésame pour passer au lycée. Ça vous semble être des raisons, vraiment, du bon sens, Birgit Holzer ?
21:25 - Ça peut être du bon sens, moi je ne suis pas prof, je ne suis pas dans les lycées françaises,
21:30 je ne suis pas dans les écoles françaises, mais justement, il vient de dire, moi je ne veux pas faire une énième réforme,
21:36 parce qu'effectivement, en France, on connaît vraiment une succession de réformes, chaque ministre qui arrive,
21:40 veut faire sa réforme, mais je ne vois pas trop la différence entre une réforme de plus,
21:46 et vraiment un choc de savoir, comme il dit. Je pense qu'il me fait beaucoup penser à Emmanuel Macron, en fait,
21:52 qui arrive comme ça, et qui dit "maintenant je suis l'homme du moment, je vous promets tout ça, et tout va aller bien".
21:58 - Ah, vous n'êtes pas dupe ? Pour vous c'est un communiquant, Gabriella Latour ?
22:01 - Ah oui, c'est un communiquant entre autres, on a vu avec la Baïa, etc. Mais forcément, elle va créer une attente,
22:07 et forcément, ça ne va pas aller aussi vite, et je pense que le problème, on a beaucoup parlé déjà des écoles en France,
22:13 est plus global aussi, donc moi je suis restée aussi sur ma faim quand j'ai entendu ces annonces-là.
22:19 - Vous aussi, Paola, vous êtes sur votre faim ? Vous ne trouvez pas que c'est important de remettre un peu l'autorité
22:23 aux milieux de l'école, de redonner un peu de responsabilité et d'autonomie aux enseignants,
22:29 et de reconsidérer un peu tout ça, l'apprentissage, le relèvement...
22:33 - Si, bien sûr, mais je pense qu'il y a deux choses. Une, c'est comment on réagit vis-à-vis des résultats,
22:38 donc la France dégringole, et il n'y a pas que la France, je pense que peut-être beaucoup de pays dégringolent aussi,
22:44 les miennes ont dégringolé depuis 15 ans, pas depuis 10 ans, depuis 15 ans en arrière, vis-à-vis de ces résultats d'Épistade.
22:50 - Vous êtes où dans le classement ?
22:51 - En 46e. Parce que c'est une autre réalité...
22:55 - C'est sur 85 pays, d'après le site...
22:58 - Mais là, dans ce qu'il dit, Birgitte, je suis absolument d'accord, je pense que plutôt...
23:02 Parfois, j'ai toujours du mal, parce que ça ressemble un peu à des annonces très rimbombantes,
23:08 grandieuses, comme ça, on va changer tout, s'écouer tout, et j'ai trouvé beaucoup de similitudes
23:13 avec des réformes qui ont été proposées il y a une dizaine d'années aussi par Vincent Péillon.
23:18 Donc je me suis dit que c'est un peu du recyclage, peut-être, et j'espère bien pour les élèves français.
23:23 Moi, un truc qui me dérange aussi encore, c'est qu'on est nul en maths, on est nul en français.
23:27 Moi, j'étais prof, il faut le dire, moi j'ai démissionné aussi de mon poste de professeur,
23:31 pendant 12 ans, j'ai exercé dans un lycée français.
23:35 - Ici à Paris ?
23:36 - Ici à Paris, voilà.
23:37 - Un lycée public ?
23:38 - Non, c'était un lycée privé, je n'avais pas notamment les diplômes,
23:41 et je vois quand même, j'ai vu de l'intérieur comment ça fonctionnait,
23:44 et il y a beaucoup, les élèves, ils se sont un peu broyés, parce que les horaires sont énormissimes.
23:49 Il ne faut pas oublier aussi qu'on est dans une génération qui est collée à leur téléphone portable,
23:53 qui lit en diagonale, qui a du mal à réfléchir, donc il faut les accontragner autrement,
23:57 et pas avec cette idée de faire des chiffres, parce qu'il faut sortir du classement,
24:00 et il faut faire comme en Singapour.
24:02 Pourquoi ? Je me dis pourquoi il faut toujours se comparer aux autres ?
24:05 Il faut surtout regarder, c'est pour ça que les syndicats sont un peu sceptiques,
24:09 vis-à-vis de cette réforme-là, parce que si bien ils intègrent les professeurs dans cette réforme qu'ils veulent mener,
24:16 les professeurs seront un peu délaissés aussi, ils seront un peu décotés.
24:20 - Oui, ils leur redonnent... - Ils se sont tés.
24:23 Ils se sont quand même, parce que même s'ils sont encore invités à participer d'autant plus,
24:28 il ne faut pas oublier, on l'a toujours discuté ici et ailleurs,
24:31 que les principales personnes qui sont face à ces élèves-là, qui ne sont pas faciles, je vous dis,
24:37 parce que j'ai fait l'expérience, quand même,
24:40 il faut aussi révaloriser leur mission, leur poste,
24:44 et donner en plus d'argent aussi, réhausser leur salaire aussi.
24:47 - Philippe, vous n'êtes pas si mauvais les Anglais.
24:49 - On n'est pas si mauvais, mais on était meilleurs, je vous dis.
24:53 - Vous êtes onzième. - Oui, je suis un peu en désespoir aussi, parfois.
24:58 - Vous êtes les meilleurs en anglais ? - Oui, peut-être.
25:00 Mais ce n'est même pas sûr encore.
25:03 - Les meilleurs en Europe, c'est les Estoniens.
25:05 Et ils ont une éducation nationale qui est très autonome, en fait.
25:09 Il n'y a même pas de manuels qui sont pensés par l'éducation nationale.
25:14 - Il ne faut pas aller chercher très loin, le problème c'est qu'on est face à un objet maintenant,
25:18 qui a pris le contrôle de nos vies, à savoir le portable,
25:22 et on n'a plus besoin de faire d'efforts.
25:24 On peut faire un calcul, on a une calculette.
25:26 On veut écrire quelque chose,
25:28 on écrit avec des signes, avec un langage, on fait des photos d'autographes, tout le monde s'en fout.
25:33 Et donc, il n'y a pas cette notion de vouloir faire un bon travail,
25:36 parce que tout le monde fait la même chose, il y a des raccourcis partout.
25:39 Et c'est très mauvais.
25:40 Quand je vois la façon dont les gens écrivent,
25:42 parfois sur Facebook, sur Instagram et sur autres réseaux sociaux,
25:46 j'ai quand même le cœur qui fonde. - Vous êtes triste ?
25:49 - Je pense à mes profs à l'école en Angleterre,
25:51 qui m'ont frappé dessus avec un règle en disant "Non, c'est pas possible, vous ne pouvez pas écrire comme ça".
25:56 Mais aujourd'hui, j'ai l'impression qu'on est face à un tel défi,
26:00 que c'est presque perdu d'avance.
26:02 Et le problème, il y a une chose qui est très importante à souligner,
26:05 c'est que ça a un effet néfaste sur la société,
26:08 parce que selon un sondage en Grande-Bretagne,
26:10 plus de 90% des gens pensent maintenant qu'ils ont un problème pour écrire des mots,
26:15 mais tout simple, ils n'arrivent plus à écrire, il faut chercher sur Internet l'autographe correcte.
26:21 Et 50% des Britanniques ont un niveau de maths qui est à peu près au niveau d'une école primaire.
26:29 Donc ça en dit long sur les niveaux,
26:31 et le problème aussi, c'est que ça coûte cher à la société,
26:35 et une étude très sérieuse qui a été faite par l'Université d'Oxford a attribué que
26:39 tous les ans, à cause de la baisse du niveau de maths, du niveau d'autographe,
26:44 ça coûte à peu près 20 milliards de livres, 25 milliards d'euros à l'économie.
26:49 En Italie, vous êtes 27ème, Alberto Toscano.
26:53 Je n'ai pas perdu les premiers.
26:55 Non, ça c'est sûr.
26:56 Mais on n'est pas loin de la France.
26:57 Les premiers, c'est les Asiatiques.
26:58 Singapour, Japon, Corée du Sud.
27:01 Voilà, l'un des pays qui n'ont pas...
27:03 Rapidement, Alberto, Gamayalathai, coup de com' comme dit Birgit, ou vraie volonté politique ?
27:12 Je remarque que chaque ministre de l'Education nationale français doit faire sa réforme de l'éducation nationale.
27:18 Et le résultat est que les réformes s'additionnent l'une à l'autre, se contradisent, et à la fin on ne fait aucune réforme.
27:25 Et quand vous passez de Jean-Michel Blanquer à Papanday pour revenir à Gamayalathai, c'est vrai que c'est assez compliqué.
27:30 Comme le disait le Gatoparde, tout changer pour que rien ne change.
27:34 Ah, ça c'est dans Le Guépard, le film de Visconti.
27:37 Bon allez, une pause et dans un instant, et dans un instant...
27:40 En relisant ta lettre, je m'aperçois que l'orthographe étoile, ça fait deux.
27:45 L'orthographe étoile, ça fait deux sur RTL.
27:47 A tout de suite.
27:49 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
27:58 Avec moi, Albert Petoscano, Birgit Hölzer, Philippe Teurl, Paola Martinez et Eric Silvestro.
28:03 Car oui, mesdames, messieurs, il est entré dans le studio, notre Silvestro.
28:08 Alors, avec nos journalistes étrangers, on parle des Français qui sont nuls à l'école.
28:13 Et vous m'avez quand même tous dit, l'orthographe, c'est quand même pas possible en France.
28:17 Paola, vous m'avez parlé des faux amis.
28:19 Alors, c'est pas l'orthographe, mais c'est la langue, c'est la grammaire et la syntaxe.
28:22 Je vais vous rappeler une petite chose pour vous.
28:23 C'est d'abord les accents français.
28:25 Vous avez cinq, nous on a un seul.
28:27 Donc, je n'ai pas compris comment et pourquoi.
28:29 Il y a un aigu, un grave, un flex.
28:31 Les autres, c'est un vrai casse-tête pour un hispanophone de pouvoir faire ça.
28:36 Après, nous, il y a une règle d'or en espagnol.
28:39 On prononce comme c'est écrit.
28:43 Si je vois "anais", c'est A-N-A-I-S, pour moi.
28:46 Et en français, on mange tous les finements.
28:48 Donc, je ne comprends pas aussi de l'orthographe.
28:50 Ça peut passer.
28:51 Et le double consonne, expliquez-moi pourquoi.
28:53 Il y a énormément de choses qui se font en double consonne.
28:55 Il y a énormément de règles, mais il y a toujours des exceptions.
28:58 Et les exceptions sont magnifiques parce qu'il y a encore une liste énorme à prendre.
29:02 Donc, c'est pour ça que c'est un vrai casse-tête pour nous.
29:04 Ça entraîne la mémoire.
29:05 Ça entraîne la mémoire, bien entendu.
29:07 En Angleterre, on n'a pas d'accent, c'est génial.
29:09 Et on n'a pas de "le" là et là non plus.
29:11 On a juste "the".
29:12 Oui, il n'y a pas de féminin et de masculin, vous.
29:15 Vous, les français, vous ne vous rendez pas compte de la souffrance qu'ont nous, les étrangers, pour être autonome.
29:20 Avec la tasse, le verre, la chaise, nos fauteuils.
29:26 Est-ce que vous parlez plutôt de Jane Birkin, vous ?
29:28 Ou vous arrivez à attribuer...
29:29 Je trouve que j'ai un accent comme Jane Birkin.
29:31 Elle me dit oui ou non, mais je pense qu'elle, elle le forçait quand même.
29:34 Elle, au bout de 47 ans, elle disait toujours "le table".
29:36 Oui, ben voilà.
29:38 Mais c'est extrêmement compliqué.
29:40 Il faut tout apprendre, parce que souvent, sauf exception, il n'y a pas de règle.
29:45 Donc il faut apprendre le mot et le genre du mot avant.
29:48 Et donc, on n'a pas le temps d'y penser.
29:50 Donc souvent, on se prend compte.
29:51 "Ah ben, vous, vous avez du beau grain à faire en français."
29:54 Vous, vous avez appris facilement...
29:57 Ah putain, en Toscano, Albert Faure !
30:00 En Toscano.
30:01 Le français, je ne l'ai pas appris à l'école.
30:03 La première fois que je suis arrivé en France pour rester quelques mois, j'ai appris le français.
30:08 Mais effectivement, le problème de faux amis existe entre français et italien.
30:14 Les mêmes mots signifient deux choses différentes.
30:17 Vous avez un petit exemple ?
30:18 Ah ben, l'exemple est constipation.
30:20 Si on dit "en italien, je suis constipé", je veux dire "je suis arrumé".
30:26 Pareil en espagnol.
30:27 Vous savez ce que je veux dire ?
30:28 Oui, c'est pareil en espagnol.
30:29 Quand j'imagine l'italien qui a un problème de constipation en italien
30:33 et qui entre dans une pharmacie française et demande un produit contre la constipation,
30:38 j'imagine le résultat qui peut être totalement différent de ce que c'est.
30:43 Oui, alors, et vous, Virgitte, il y a des faux amis aussi ?
30:46 Alors, mon faux ami...
30:47 Faux ami ?
30:48 Faux ami, parce qu'on a le même problème pour la prononciation.
30:51 En allemand, on prononce vraiment tout comme on écrit.
30:54 Donc pour ça, c'est un peu moins compliqué.
30:56 Mon faux ami préféré, c'est quand vous entrez dans une boulangerie allemande,
31:01 vous pouvez demander un baiser et vous avez une meringue.
31:04 On trouve ça bon en allemand.
31:06 C'est trop mignon ça !
31:07 Un petit baiser, Éric Silvestro, vous avez...
31:09 Quand vous voulez aller...
31:10 Vous avez des faux amis ? Non, vous avez que des faux amis.
31:13 Pas de faux amis, mais moi, vous savez que je suis un peu italien aussi,
31:15 à moitié français, à moitié italien.
31:16 En italien, c'est aussi à l'endroit où on met la prononciation.
31:19 Les français ont beaucoup de mal avec ça, parce qu'ils appuient sur la fin des mots.
31:23 Et en italien, ce n'est pas toujours le cas.
31:25 Et je sais que quand un français parle italien,
31:27 ils ne prononcent jamais correctement,
31:28 parce que l'accentuation du mot n'est pas au bon endroit.
31:31 Le faux ami, on l'envoye, c'est "exhibition".
31:35 "Exhibition".
31:37 Et moi, je lui disais "alors c'est exposition en français".
31:39 Il me disait "ah bon, je vais aller voir une exhibition".
31:41 "Oh, mais comment ça ?"
31:43 Et nous, on a "débile", "débile",
31:45 parce que c'est fragile et pas débile.
31:47 Avant, juste avant de vous quitter,
31:50 je voulais rendre hommage ce soir au grand écrivain Jordan Meusson.
31:53 Il est mort le 5 décembre, le pauvre, la même nuit que Johnny.
31:56 Donc on a entendu parler moins de Jordan Meusson.
31:59 Il y a 6 ans. On retrouve sa voix juste auquelques instants, s'il vous plaît.
32:02 Écoutez, je n'ai jamais cessé d'être heureux.
32:05 Vous savez, il y a une phrase que j'ai souvent répétée.
32:07 "Merci pour les roses, merci pour les épines."
32:11 La vie n'est pas une fête perpétuelle.
32:14 C'est une vallée de larmes.
32:17 Mais c'est aussi une vallée de roses.
32:20 Et si vous parlez des larmes, il ne faut pas oublier les roses.
32:24 Et si vous parlez des roses, il ne faut pas oublier les larmes.
32:27 Voilà, merci Jordan Meusson.
32:29 Merci à tous les 4. "Il refond la France" revient vendredi prochain, même heure, 19h15.
32:32 Vous pouvez nous retrouver sur l'appli RTL.fr et sur le site.
32:36 Dans un instant, c'est vous Eric, avec un match de folie ce soir.
32:41 On peut y aller, non ?
32:42 Mais avant l'essentiel de l'actualité, avec Aude Bernouccio.
32:47 Jusqu'à 20h. "Il refond la France" sur RTL.fr.
32:51 [SILENCE]

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