Birgit Holzer, Philipp Turle, Joelle Meskens et Torre Keller refont la France. Au programme, ce soir :
- Le débarquement : entre devoir de mémoire et diplomatie
- L'Europe à droite toute ?
- On est riche à partir de quand ?
Regardez Ils refont la France avec Anaïs Bouton du 07 juin 2024
- Le débarquement : entre devoir de mémoire et diplomatie
- L'Europe à droite toute ?
- On est riche à partir de quand ?
Regardez Ils refont la France avec Anaïs Bouton du 07 juin 2024
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00:00 *Générique*
00:07 Bonsoir à toutes et à tous, bienvenue dans "Il refond la France". C'est tous les vendredis soir et c'est l'actualité française vue par les correspondants de la presse étrangère. Un peu notre Héra Smith sur RTL. Avec ce soir...
00:18 *Générique*
00:24 Joël Meskens le soir de Bruxelles, bonsoir.
00:27 *Générique*
00:29 Oh là là, bah oui, et vous, vous êtes danois Thor, ça s'entend. Eh oui bien sûr. Merci à tous les quatre d'être là pour refaire la France.
00:36 Et on a un invité, un invité surprise, un homme qu'on aime beaucoup et qui nous éclaire. Bonsoir Jean-Daniel Légui.
00:43 Bonsoir Anaïs.
00:44 Directeur général d'Ares Interactive France et vous allez un peu être notre dernière parole un peu lumineuse avant ce silence qui... avant les élections. Voilà. Allez c'est parti, on va parler de l'Europe.
00:57 *Générique*
00:59 Jusqu'à 20h, il refond la France sur RTL.
01:03 Chut.
01:05 *Musique*
01:10 Eh bah oui, pas de propagande politique avant une élection en France les amis. L'article L49 du code électoral nous dit qu'à partir de la veille du scrutin à 0h, eh bah pas de meeting, pas de prise de parole des candidats, pas de sondage.
01:26 Silence radion donc ce soir à minuit. Objectif, donner aux électeurs un temps de réflexion avant d'aller voter en conscience.
01:36 Et puis dès dimanche, dès 20h, ça sera...
01:40 *Musique*
01:44 Eh bah oui parce que la vie va reprendre dimanche avec Julien Célier, avec toutes les équipes d'RTL mobilisées pour vous faire vivre ces élections et surtout leurs résultats.
01:55 Parce que quelque chose nous dit que ça va être quelque chose ces élections. Jean Daniel Lévy, est-ce qu'il y a, et c'est presque même le président Macron qui l'a dit, un enjeu national à ces élections ?
02:10 Il y a deux types de grilles de lecture que l'on peut avoir. La première grille de lecture c'est les français qui lorsqu'ils votent vont considérer et des enjeux nationaux et des enjeux européens.
02:22 Quand on prend les deux premières motivations de vote de nos compatriotes, ce sont des sondages qu'on réalise pour RTL, M6 et Challenge, ce sont les thématiques pouvoir d'achat et immigration.
02:31 Et on l'a vu d'ailleurs au cours des débats que certes ce sont des préoccupations des français dans le cadre de leur quotidien, mais qu'il y a forcément également des enjeux européens qui peuvent se nourrir derrière ça.
02:40 L'immigration de manière nette également, la question du pouvoir d'achat sur la manière dont on peut gérer l'euro, les relations internationales, la balance commerciale et la compétitivité globale de nos entreprises.
02:52 Là où il y a effectivement par ailleurs des enjeux nationaux, c'est que dès 20h01, dimanche, l'élection présidentielle de 2027 va commencer.
03:02 Et que forcément il y aura la lecture du scrutin de la part des uns et des autres. On imagine que le Rassemblement National va appeler à une dissolution de l'Assemblée Nationale.
03:12 On sait qu'il y a des prétendants dans ce qu'on va appeler le camp macroniste qui vont vouloir commencer à poser des jalons pour voir apparaître comme étant le meilleur candidat de la future élection présidentielle.
03:22 Et puis chaque camp va chercher à considérer qu'il y a des avantages et des inconvénients au regard du score qui va être de la part des uns et des autres pour pouvoir partir à la prochaine présidentielle.
03:31 Et puis on ne pourra pas lire probablement autre chose qu'une défaite du président de la République. On ne sait pas ce que sera le score réel.
03:38 A l'heure actuelle, on mesure la liste de Valérie Railly autour de 14%, assez proche de celle de Raphaël Glucksmann.
03:44 Peut-être qu'elle sera en troisième position, peut-être que l'écart sera plus important, mais quoi qu'il en soit, il y aura avec quasi-certitude une très forte victoire du Rassemblement National.
03:52 On sait qu'Emmanuel Macron, lors de sa première élection présidentielle, avait dit que son objectif, ou en tout cas un de ses objectifs principaux, était de réduire la place du Front National, du Rassemblement National en France.
04:02 On va dire que ce soit une peine réussite pour prendre les termes du président de la République et qu'on a eu à nouveau en 2022 le Rassemblement National qui était présent au deuxième tour de l'élection présidentielle.
04:12 42% des Français qui avaient voté pour elle, 89 députés à l'époque qui ont été élus à l'Assemblée Nationale. Nous avons des vice-présidents de l'Assemblée Nationale.
04:20 On a même eu des candidats aux élections législatives qu'on gagnait dans le cas de Duhell face à la majorité présidentielle.
04:26 Donc indéniablement, il y aura cette forme de conséquences politiques et des enjeux nationaux dans les motivations de vote des Français, articulées avec des dimensions européennes, et en même temps des conséquences politiques nationales de manière quasi-certaine.
04:38 - Joël, je vous vois acquiescer à ce que dit Jean-Daniel Lévy.
04:43 - Oui, complètement. Et c'est d'autant plus terrible pour Emmanuel Macron que ce sont ces dernières élections nationales de son mandat.
04:51 Il n'y aura plus que les municipales. Je parle sous le contrôle de Jean-Daniel Lévy en 2026. Il n'y aura plus que des municipales.
04:57 Donc c'est le dernier scrutin important pour Emmanuel Macron de son deuxième quinquennat.
05:02 Et en plus, c'est sur son corps d'ADN, enfin de compte, c'est sur l'Europe, s'il y avait bien un pilier, vraiment quelque chose de solide dans le corpus d'Emmanuel Macron, c'était l'Europe.
05:14 Donc une défaite aussi importante que celle qui s'annonce serait effectivement un séisme pour lui.
05:21 Et je suis assez d'accord avec Jean-Daniel quand il dit que l'élection présidentielle va commencer dimanche soir à 20h21.
05:28 Et j'irais même plus loin, je trouve qu'elle a déjà commencé cette campagne, ça m'a beaucoup frappé.
05:32 C'était certes une campagne avec des enjeux historiques, tout le monde le disait, pour des raisons différentes d'ailleurs, pour l'Europe.
05:39 Et en même temps, tout le monde n'avait en tête déjà que la présidentielle, c'est pas nouveau, hein, je veux dire, si on retourne en arrière,
05:45 déjà François Mitterrand avait instrumentalisé la candidature de Bernard Tapie pour mettre des choses trapes devant Michel Rocard, etc.
05:54 C'est pas neuf, mais là on atteint vraiment des sommets et on parle malheureusement assez peu, bien qu'on en ait parlé trop peu d'Europe, je trouve.
06:01 Ah oui, on en a parlé trop peu, selon vous, Philippe ?
06:05 Vous savez, venant d'un pays qui malheureusement n'est plus dans l'Union Européenne pour la première fois en participant à ces élections,
06:12 à mon grand regret, parce que je trouve que c'est une hannerie monumentale d'être parti de l'Union Européenne,
06:17 et on est en Grande-Bretagne face à nos propres élections le 4 juillet prochain.
06:21 Et ce qui est assez drôle, si je peux utiliser ce mot, c'est que je vois exactement les mêmes discussions en Grande-Bretagne,
06:30 à savoir sur l'immigration, c'est le sujet numéro un, les impôts, le coût de la vie, dont on parle en France,
06:37 mais en France lors des élections européennes.
06:40 Donc je suis d'accord, je pense que mon regret aussi c'est qu'on n'a pas assez parlé de l'Europe.
06:47 Je pense qu'il y a une grande ignorance vis-à-vis de l'Europe, à quoi ça sert de l'Europe.
06:51 Je pense qu'il y a beaucoup de gens qui ne savent même pas que c'est un tour.
06:53 Oui, ils ne savent pas ce que c'est qu'un tour, ils ne savent pas ce que c'est qu'un directif européen.
06:56 Alors quel directif européen, vous êtes d'accord ou pas d'accord avec ?
07:00 Et bien je ne sais pas ce que ça veut dire. On ne sait pas de quoi il s'agit la Commission européenne, quel est le Parlement européen.
07:06 Tout ça, c'est des choses pour beaucoup de monde, malheureusement, qui restent très très floues.
07:10 Et donc qu'est-ce qu'on voit ? On voit un peu comme aux États-Unis, les midterms, les élections de mi-mandat,
07:16 où on dit "bon, puisque c'est de l'Europe, c'est une façon de donner un pied de nez à Emmanuel Macron,
07:21 donc on va voter contre le pouvoir en place, et quel moyen mieux que ça que de voter pour le rassemblement national de Jordan Bandella ?
07:30 Donc je pense que c'est une question et européenne et nationale, mais malheureusement, dans beaucoup de débats que j'ai entendus,
07:36 je trouve que la place de l'Europe a été beaucoup trop absente, et la place de la France et les problèmes domestiques ont été beaucoup plus présents.
07:43 Est-ce que Jean-Daniel, la grande inconnue, c'est l'abstention ? Parce que c'est des élections où il n'y a pas beaucoup de... les gens ne votent pas beaucoup.
07:56 Il y avait aux dernières élections européennes, pratiquement un peu plus de 50% des Français qui s'étaient déplacés pour aller voter,
08:02 ce qui était une évolution positive par rapport au scrutin de 2014, et lui-même qui était une évolution positive par rapport au scrutin précédent.
08:11 On peut considérer que c'est un niveau qui est relativement faible, on peut également rappeler que c'est un niveau de participation qui est supérieur aux dernières élections législatives en France.
08:19 - Ah bon ? Je me souviens pas. - Absolument. Je vous assure que c'est vrai, vous pouvez le vérifier.
08:24 - Ah ben, nous en sommes trois ! - En 2019, il y a eu plus de participation aux élections européennes qu'il y en a eu aux élections législatives de 2022.
08:32 Donc ça, c'est un des points. Le deuxième point, c'est qu'on a aujourd'hui sensiblement également un Français sur deux qui déclare qu'il a l'intention d'aller voter dimanche prochain.
08:39 Ce sont typiquement le type de données qui sont à manier avec très grande prudence parce qu'il y a une très forte volatilité de l'électorat,
08:47 et notamment de la part des jeunes, qui aujourd'hui, un peu plus que la semaine dernière, déclarent qu'ils ont l'intention d'aller voter.
08:51 Ils l'ont fait objectivement en 2019, mais là, il peut y avoir au dernier moment l'idée de se dire "est-ce que ça vaut vraiment le coup ? Vous l'avez évoqué."
08:58 "Est-ce qu'il y a vraiment des grands enjeux européens qui ont été évoqués ?"
09:01 "Est-ce qu'on a la perception que ce sur quoi on va voter au cours de cette journée de dimanche va avoir des conséquences pour la France ou pour la vie concrète des Français ?"
09:10 Ils ne l'ont pas intimement persuadé.
09:12 Et il y a un électorat, là, là, on est sûr qu'il va aller voter, et on en parle tout de suite sur RTL.
09:30 - Et oui, et avec Birgit Holzer, Philippe Torle, Joël Hémes, Ken Storey-Keller et Jean-Daniel Lévy d'Ares Interactive,
09:37 que vous connaissez si bien si vous écoutez et comme vous écoutez d'ailleurs RTL et M6,
09:42 nous parlons de ces européennes à venir.
09:45 Et Jean-Daniel Lévy, je disais un truc, c'est qu'il y a un électorat qui a...
09:50 Les électeurs du RN sont les plus certains de leur vote.
09:53 C'est-à-dire qu'ils sont un grand pourcentage, à savoir déjà qu'ils iront voter et qu'ils voteront pour le RN.
09:58 Ils ne sont pas incertains, les électeurs ?
10:00 - Ils ne sont pas incertains, ça fait des mois et des mois qu'ils nous le disent.
10:04 Et avec deux phénomènes que nous on trouve intéressants.
10:07 Le premier phénomène, c'est qu'on a ce qui s'appelle des transferts de voix.
10:10 C'est-à-dire des personnes qui ont déjà voté pour le RN au cours de la dernière élection présidentielle
10:14 ou au cours des dernières élections européennes,
10:16 qui sont les plus massifs à se reporter sur la même force politique.
10:19 A titre d'exemple, vous prenez 50% des électeurs qui ont voté pour Emmanuel Macron,
10:23 vous en avez déjà la moitié qui déclare "je ne vais pas aller voter ce dimanche".
10:26 Et vous prenez l'autre moitié, vous en avez uniquement la moitié
10:29 qui déclare qu'il a l'intention de voter pour la liste qui est conduite par Valérie Ayé.
10:33 Donc ça veut dire un quart des électeurs qui ont voté au premier tour de l'élection présidentielle pour Emmanuel Macron
10:37 déclarent qu'ils iront voter pour la liste que soutient le président de l'appli ce dimanche.
10:41 Donc c'est des phénomènes de déperdition que l'on n'a pas du tout au sein du RN.
10:45 Ça c'est le premier aspect.
10:46 Et puis le deuxième aspect, il y a eu quand même des polémiques concernant le RN au cours de ces dernières périodes.
10:50 Il y a eu des polémiques concernant les conditions de financement du RN,
10:53 et pas n'importe quelle polémique parce qu'on s'est interrogé sur la capacité de la Russie à financer le RN.
10:59 Il y a eu des interrogations sur le changement programmatique du RN,
11:03 où ils ne disent pas la même chose aujourd'hui qu'ils le disaient en 2009.
11:06 Il y a eu des interrogations concernant la présence même de Jordan Bardella au Parlement européen,
11:11 dont on a vu qu'il avait été très faiblement présent.
11:13 Il y a même eu des débats où un certain nombre d'observateurs ont pu dire que globalement,
11:17 il y avait des zones de compétences, si on est poli, qui étaient à parfaire.
11:21 Et pour autant, ça n'a eu aucun impact sur les intentions de vote en faveur du RN.
11:28 Tout se passe comme si le RN parlait de pouvoir d'achat,
11:31 parlait d'immigration, qui sont les deux premiers sujets pour l'occupation des Français,
11:34 que globalement on a le sentiment, nous disent les Français, que eux au moins nous comprennent,
11:38 et que déjà, vu que le constat apparaît comme étant clair,
11:41 on ne va pas forcément écouter les solutions, mais ça motive à voter pour cette formation politique.
11:45 Est-ce qu'on ne paye pas 40 ans de politique sociale, démocrate, Birgit Olzer ?
11:54 On paye peut-être les erreurs qui ont été faites.
11:58 Oui, je pense, j'étais au dernier grand meeting du RN dimanche dernier, à Paris,
12:03 et c'était ce qu'ont dit plusieurs, qu'ils ont dit "on a essayé la gauche, on a essayé la droite, on a essayé le centre".
12:09 Maintenant, c'est la chance à ceux qui sont soi-disant hors système,
12:14 qui ne le sont plus parce qu'ils font partie du système.
12:17 Donc je pense que ça, on a vu ça en 2017 aussi avec Emmanuel Macron,
12:21 qu'il pouvait arriver comme une nouvelle offre,
12:24 et je pense qu'en France notamment, on a très envie souvent d'une nouvelle offre,
12:29 de quelque chose de nouveau, on fait différemment,
12:31 parce qu'il y a toujours un peu cette ambiance que ça va mal,
12:36 qu'on peut faire mieux, etc. alors qu'on adore aussi les présidents qu'on a eus.
12:42 Ce que je trouve aussi étonnant dans ces élections, c'est la personnalisation très forte.
12:48 On parle quand même du Parlement européen, on parle de partis, on parle de listes,
12:52 on parle de groupes qui vont se former,
12:55 mais quand on écoute, quand on regarde les débats,
12:58 on parle de Jordan Bardelave, Valérie Ayé, est-ce qu'elle est identifiée ou pas,
13:02 de Marie Toussaint qu'il n'est pas, etc.
13:04 Et c'est un peu dommage, je trouve.
13:06 Je pense que ce serait aussi le rôle des médias d'expliquer un peu plus
13:09 le fonctionnement du Parlement européen,
13:11 le fait que oui, il y a une tête de liste, mais il y a toute une liste,
13:15 il y a des idées, et je pense justement,
13:17 quand j'ai parlé avec ces personnes qui sont venues aux meetings de RN,
13:23 quand on parle des idées, ça reste assez flou.
13:26 Ils ne savent pas forcément, justement, ces polémiques, oui, ils ont entendu,
13:30 mais j'ai l'impression qu'ils ont envie de voter pour une image
13:33 plus que pour un contenu, et je trouve que ça a beaucoup changé.
13:37 J'ai été dans des meetings il y a dix ans du Front National,
13:40 les gens ne voulaient déjà pas me parler, parce que j'étais une journaliste.
13:43 Aujourd'hui, ils sont contents, ils ne se cachent plus du tout
13:46 avec leur vote, notamment les jeunes.
13:48 Et donc c'est quelque chose qui a radicalement changé,
13:52 mais qui me frappe aussi, parce que j'ai l'impression
13:54 que dès que je veux parler du programme,
13:57 ils ne le connaissent pas forcément.
13:59 - Thor, comment vous la racontez, cette campagne française au Danemark ?
14:03 Est-ce que c'est la même chose ? Il se passe la même chose ?
14:05 Il y a une nationalisation du débat aussi, chez vous ?
14:12 - Oui, bien sûr, on a beaucoup parlé des trucs un peu stupides aussi,
14:16 le couvercle des bouteilles, ces sortes de trucs
14:19 qui sont régulés par l'Union Européenne,
14:21 toutes les petites choses, mais chez nous, je trouve qu'on a quand même
14:24 parlé plus de contenu qu'ici, parce qu'il y a deux crises énormes
14:28 qui sont là, justement, nous, il y a la crise climatique,
14:31 il y a la guerre, le fait qu'il faut... - Une porte de l'Europe.
14:35 - Voilà, il faut se réarmer et tout ça, et on a beaucoup parlé de ça au Danemark.
14:39 Si on regarde les sondages chez nous, c'est un peu l'inverse de ce qu'on voit ici.
14:44 C'est-à-dire, il y a deux parties dites "rouges"
14:47 qui se battent pour être les premiers,
14:49 on a 15 membres du Parlement, il y aura peut-être 3,
14:53 mais probablement 2 de l'extrême droite.
14:56 - D'accord, ah oui, c'est l'inverse chez vous.
14:58 - L'image chez nous est complètement l'inverse de ce qu'on voit ici.
15:03 - Ouais. Juste, Jean-Daniel, est-ce qu'il y a une recomposition à gauche, là, rapidement ?
15:09 Avec l'arrivée de Raphaël Glucksmann, qui a l'air de...
15:14 - Oui, on a une poussée de Raphaël Glucksmann, qui a peu de choses près aujourd'hui,
15:18 et crédité d'intention de vote qui sont assez proches de ce qui avait été réalisé par Yannick Jadot.
15:22 L'un comme l'autre apparaissent comme étant des Européens convaincus,
15:24 l'un comme l'autre n'apparaissent pas comme étant des personnes qui n'ont pas réussi
15:27 sur la scène politique nationale, et donc sont vus comme étant des Européens sincères.
15:32 Et on a une social-écologie qui existe en France,
15:35 et qui, aujourd'hui, se traduit plutôt en faveur de Raphaël Glucksmann.
15:39 Est-ce que ça te retraduit un attrait à l'égard du Parti Socialiste ?
15:43 Pas forcément de manière manifeste.
15:45 Là, dans le cadre de l'enquête qu'on a réalisée pour vous,
15:48 13% des Français déclarent qu'ils ont l'intention de voter pour cette liste-là.
15:51 C'est pas non plus un succès extraordinaire.
15:53 C'est un score qu'obtient parfois la gauche, même lorsqu'elle est en difficulté.
15:56 On peut rappeler que le Parti Socialiste, deux ans après l'arrivée de François Hollande à l'Elysée,
16:01 avait réalisé 14% aux élections européennes.
16:03 Donc c'est pas non plus un franc succès.
16:05 Là où il y a aujourd'hui une petite doute, ou une petite interrogation de notre part,
16:08 c'est qu'on voit depuis quelques jours une progression des intentions de vote
16:11 en faveur de la liste de Malon Aubry, qui est soutenue par Jean-Luc Mélenchon,
16:15 autour de deux aspects.
16:17 Le premier aspect, mobilisation d'une partie de la jeunesse,
16:19 et le deuxième aspect, mobilisation autour de la thématique Israël-Gaza,
16:23 dont il s'agit quasiment de la seule force politique qui en a fait clairement son axe central de la campagne.
16:29 Et que les jeunes, une partie des jeunes, sont sensibles.
16:31 Et on a vu d'ailleurs que Jean-Luc Mélenchon avait organisé des tournées dans des facs,
16:35 dans les quartiers populaires, et que, en tout cas,
16:38 dans les déclarations d'intention, ça porte ses fruits.
16:41 On ne sait pas si ces personnes qui aujourd'hui disent "oui je vais y aller",
16:44 "oui je vais aller voter notamment pour Jean-Luc Mélenchon ou Manon Aubry",
16:47 vont vraiment y aller dimanche prochain.
16:49 En tout cas, depuis une semaine, il y a cette petite poussée de la part de la gauche de la gauche.
16:52 Merci beaucoup, merci beaucoup Jean-Daniel Lévy d'être venu nous éclairer,
16:56 d'être resté dans le grand studio d'RTL.
16:58 Merci infiniment, passez un bon week-end.
17:00 Et donc dimanche, 20h01, début de la campagne présidentielle.
17:03 À dimanche.
17:04 À dimanche, merci Jean-Daniel.
17:06 Allez, une pause et dans un instant...
17:08 "Nous irons en caribambre"
17:12 Vous savez qui c'est ça ?
17:14 Vous savez qui c'est ?
17:16 Oui ! C'est Dalida qui chante le jour le plus long, les amis.
17:20 Eh oui, il n'y a que sur RTL qu'on entend ça.
17:23 À tout de suite.
17:25 RTL, ils refont la France.
17:29 Avec un ice-botton.
17:31 Bonjour, c'est Bernard Saint-Paul.
17:33 Jusqu'à 20h, ils refont la France sur RTL.
17:38 Oh, la voix magnifique de Bourville.
17:53 Vous vous souvenez, dans le jour le plus long,
17:55 alors on parle de ces célébrations du 80e anniversaire du débarquement,
17:59 6 juin 1944, Bretagne, Normandie.
18:01 Une campagne mémorielle d'Emmanuel Macron,
18:05 qui était aux côtés de Joe Biden, du roi Charles III d'Angleterre,
18:09 de Volodymyr Zelensky, qui était l'invité d'honneur.
18:12 Une commémoration certes, mais une longue séquence diplomatique, Joël Meskens.
18:18 Oui, une longue séquence.
18:20 Vous savez qu'Emmanuel Macron aime beaucoup les séquences mémorielles.
18:23 Il l'avait déjà montré lors du centenaire de la grande guerre de 1914, en 2018.
18:30 Il avait d'ailleurs conçu cela comme une itinérance à travers la France.
18:35 Et ça, c'était d'ailleurs pas si bien passé,
18:37 parce que derrière cela, il avait eu la crise des Gilets jaunes directement.
18:40 Et donc ici aussi, on voit bien que l'étalement de ces cérémonies,
18:45 sur deux ou trois jours, appuie sur cette corde.
18:50 Et en même temps, c'est difficile de lui contester cette sincérité sur ce moment historique,
18:57 parce que je pense que tout le monde ne peut être qu'ému
19:00 par ce qui est en train de se passer aujourd'hui.
19:02 C'était saisissant de voir ces images hier,
19:04 où on voyait ces vétérans qui sont sans doute là pour la dernière fois.
19:09 Et avec eux, c'est une espèce de cycle qui se referme aujourd'hui.
19:13 On a vécu un cycle de paix en Europe.
19:16 Et aujourd'hui, avec la disparition prochaine de ces vétérans,
19:19 pour la plupart on s'entend aujourd'hui, ou plus,
19:22 c'est la fin de ce cycle de paix que l'on sent très bien.
19:26 On est déjà entré dans une forme de guerre hybride aujourd'hui.
19:31 Et c'est assez tragique.
19:33 Et donc on comprend qu'effectivement, il y ait eu un appui qui a été fait sur ces cérémonies,
19:39 même si évidemment, il y a des critiques d'instrumentalisation, etc.
19:41 Il y en aura toujours.
19:43 Mais on ne peut difficilement lui dénier la sincérité de ce moment,
19:46 en tout cas au niveau historique.
19:48 Alors, les Russes sont le pays qui a contribué le plus,
19:56 si j'ose dire, à la guerre,
19:58 qui a surbi le plus de pertes humaines,
20:01 plus de 20 millions de morts,
20:03 70 fois plus qu'aux Etats-Unis.
20:06 Les pertes militaires de l'Union soviétique représentent 88%
20:09 du total des pertes alliées en Europe.
20:11 Et les Russes ne sont pas invités.
20:13 On a un Olivier qui nous a appelé à ce sujet, au 3210 sur RTL.
20:19 Oui, bonjour.
20:20 Concernant les commémorations du débarquement,
20:24 je pense qu'on a énormément, énormément tort d'isoler la Russie,
20:28 de ne pas avoir pu faire venir la Russie,
20:31 qui a été un partenaire majeur de la victoire contre les nazis,
20:35 et en plus de faire une place d'honneur à l'Ukraine,
20:39 qui est une grave erreur politique.
20:41 Grave erreur politique, Philippe Turl,
20:43 ou le jeu diplomatique normal, après tout.
20:46 On a un agresseur aux portes de l'Europe,
20:48 et il n'est pas question de l'inviter.
20:49 Je dirais ceci, Emmanuel Macron a été très clair
20:53 que la France n'a rien contre le peuple russe,
20:57 n'a rien contre la Russie.
20:59 Tout cela c'est contre le président russe, Vladimir Poutine,
21:03 le président russe qui n'a pas respecté
21:06 toutes les lois internationales pour aller envahir un pays
21:10 qui était un pays souverain à côté de la Russie.
21:13 Donc comment voulez-vous inviter quelqu'un,
21:16 ou quelqu'un qui représente la Russie,
21:18 parce que c'est quelqu'un qui est nommé,
21:20 ou qui est à la faveur de Vladimir Poutine,
21:22 à venir participer à un tel événement ?
21:25 Ce n'est pas contre tous les Russes qui sont morts
21:28 lors du débarquement, ou pendant la deuxième guerre mondiale,
21:31 mais c'est une question d'éthique, je pense, aujourd'hui,
21:34 que l'Europe est face à la guerre,
21:36 et je pense qu'il n'y a aucun autre rassemblement, événement,
21:40 en ce moment, qui est mieux placé pour nous le rappeler
21:44 que ce qu'on a vu hier, 80 ans après le débarquement
21:48 sur les côtes normandes.
21:50 Donc, pour moi, il était impossible d'inviter
21:53 un représentant de la Russie,
21:55 parce que la Russie est quand même le pays
21:57 qui est en guerre contre l'Europe aujourd'hui.
21:59 La Russie est le pays qui essaie de déstabiliser
22:02 la France, les élections en France, la politique française,
22:05 l'Europe, l'Union Européenne,
22:07 sur les cyberattaques, sur les fausses informations.
22:10 Comment voulez-vous inviter un pays,
22:12 les représentants de ce pays qui sont responsables de cela ?
22:15 Donc, je comprends qu'il y a des gens qui trouvent
22:18 que c'est extrêmement néfaste de ne pas inviter la Russie
22:21 à participer à cet événement.
22:24 Il est vrai que la Russie devrait être là,
22:26 mais dans le contexte actuel,
22:28 pour moi, ce n'est pas possible.
22:30 Ce n'est pas possible d'inviter Vladimir Poutine.
22:32 Et de toute manière, si Vladimir Poutine était invité,
22:34 s'il était venu, ou l'un de ses représentants...
22:36 - De toute façon, il ne peut pas venir, il est sous le mandat d'arrêt international.
22:39 - Non, je sais, mais imaginons que ce soit le vice-président,
22:41 ou le ministre des Affaires étrangères,
22:43 André Lavrov, ou quelqu'un comme cela,
22:45 qui est venu, ce serait orchestré par la Russie,
22:48 contre l'Europe, et en faveur de la Russie,
22:51 en disant "voilà, tout le monde accepte ce qu'on a fait,
22:53 donc on a eu raison d'envoyer à l'Ukraine,
22:55 et peut-être faire la même chose ailleurs."
22:57 Donc il faut quelque part dire "stop,
22:59 on n'est pas en guerre contre la Russie,
23:01 on n'a rien contre le peuple russe,
23:03 on sait qu'ils sont en train de souffrir,
23:05 mais là, on est en train de souligner
23:07 qu'on est en guerre avec la Russie,
23:09 donc on ne peut pas les inviter à la même table
23:11 que l'Ukraine et les autres membres de l'Union Européenne."
23:13 - Allez, une pause est dans un instant avec vous, Birgit.
23:15 Les Allemands sur les plages normandes,
23:18 on en parle dans un instant sur RTL.
23:20 - Ya, ya.
23:22 - RTL, ils refont la France.
23:24 - Avec Anaïs Bouton.
23:26 - Anaïs Bouton.
23:30 - Il refont la France sur RTL.
23:32 - Herr Oberstleutnant, c'est le débarquement.
23:34 5 000 navires,
23:36 il y a au moins 5 000 navires là devant moi.
23:38 C'est fantastique.
23:40 C'est incroyable.
23:42 Et on ne peut pas réaliser.
23:44 - De quel côté se dirige tout ça, la vie ?
23:46 - Sur moi, sur moi, direct !
23:48 - Alors, c'est toujours un extra du jour le plus long, Birgit.
23:51 Ce sont les Allemands qui sont dans leur bunker.
23:54 Il a ses jumelles, vous vous souvenez de cet extrait du film,
23:57 ce moment du film.
23:59 Il a les jumelles et tout à coup,
24:01 il voit apparaître à l'horizon
24:03 une armada de bateaux.
24:06 Alors, depuis quand les Allemands sont sur les plages allemandes, Birgit ?
24:10 Est-ce que c'est le signe du nouvel ordre mondial ?
24:15 - Aux cérémonies, vous voulez dire ?
24:17 - Oui.
24:18 - En 2004, ça fait 20 ans.
24:20 J'étais à Caen pour préparer le reportage sur le déborquement.
24:23 Et à Caen, dans ce magnifique hôtel de ville,
24:26 il y a une plaque commémorative de 2004.
24:29 Et c'est marqué qui était là.
24:31 C'était la reine d'Angleterre, Tony Blair, George Bush,
24:34 Vladimir Poutine et Gerhard Schröder.
24:36 Et à l'époque, c'était une controverse, un débat.
24:39 Est-ce qu'un Allemand, un chancelier allemand, est là ?
24:42 Est-ce que c'est vraiment la place ?
24:44 Et depuis, les Allemands participent,
24:46 mais de manière assez...
24:48 Il y a quand même un certain retrait.
24:50 Là, Olaf Scholz était présent.
24:53 Mais en même temps, il a publié dans "Ouest France"
24:57 un article où il a dit, le "D-Day",
25:00 le jour du débarquement,
25:02 c'était aussi le début de la libération pour nous, les Allemands.
25:05 - Oui, c'était une phrase importante, ça.
25:07 - C'est important, je pense, de le souligner.
25:10 - Les Allemands ont été libérés des nazis, en fait.
25:12 - Oui, des nazis qu'ils ont quand même voté pour.
25:15 Donc, ce n'est pas une dictature qui est arrivée comme ça, du ciel.
25:20 On a voté pour.
25:22 - Oui, mais dans un contexte... - On l'a soutenue aussi.
25:25 Oui, bien sûr, dans un contexte compliqué, mais...
25:27 - Dans un contexte très compliqué de violence de rue,
25:29 d'accords, de politicards, de...
25:32 Vous voyez ce que je veux dire.
25:34 Le peuple, les dernières élections législatives en Allemagne,
25:37 ça montait, ça descendait.
25:39 Ils se sont dit, tiens, on va le nommer,
25:41 parce qu'il sera chancelier, on pourra en faire n'importe quoi,
25:43 ce sera un épouvantail, et en fait, il a pris le pouvoir comme ça.
25:47 - Oui, oui, oui, mais ça résonne aujourd'hui encore,
25:49 parce que justement, on venait de parler des élections européennes,
25:53 la tête des listes de l'AFT, l'extrême droite,
25:56 avait justement fait une interview où il a dit,
25:58 les SS, ils ne sont finalement pas tous des méchants, quand même.
26:02 - Ah oui, oui, oui. - Voilà.
26:04 Et donc, apparemment, il faut le rappeler.
26:06 Oui, bien sûr, c'était presque un million de personnes,
26:09 mais il faut rappeler que ce qu'ils ont fait, c'est SS.
26:11 - Oui. Alors, qu'est-ce qui s'est passé au Danemark ?
26:14 Il y avait des Danois sur les plages françaises, Thor, quelle heure ?
26:17 - Alors, il y avait 800 Danois qui ont participé dans les débarquements.
26:22 Pas tous comme... Pas des soldats, mais dans les bateaux, etc.
26:27 C'était des gens qui étaient pas au Danemark,
26:31 quand les Allemands ont envahi,
26:33 et après, ils ont aidé les alliés pendant la guerre.
26:36 Donc, il y a aussi une dédication danoise,
26:40 hier, là-bas, et ils ont fait des discours, etc.
26:45 Donc, pour nous aussi, c'est un jour qui est très important.
26:48 Mais nous avons, comme la France,
26:50 une passée un peu compliquée pendant la Deuxième Guerre mondiale.
26:54 Les premières trois années, notre gouvernement a travaillé...
26:58 - Collaboré. - ...collaboré avec les Allemands,
27:00 comme ici en France, pas dans le même dégré que Pétain.
27:04 Mais on a quand même fait ça pendant quelques années.
27:07 Après, on a arrêté de faire ça,
27:10 et ça a un peu sauvé notre honneur national.
27:14 On a aussi sauvé pas mal de Juifs
27:17 qui ont pu s'échapper vers la Suède dans les bateaux, etc.
27:22 Mais pour nous, ça reste une période un peu compliquée
27:26 qui est encore discutée au Danemark.
27:28 - Oui, comme en France, alors.
27:30 Philippe, j'aimerais que vous écoutiez le témoignage de Maureen.
27:33 Elle a appelé cette semaine aux 3210.
27:36 - Je voulais juste signaler que 54 000 blessés
27:41 et 11 000 tués des forces britanniques
27:45 sur les plages de débarquement le 6 juin.
27:48 Et jeudi soir, je vais aller dans un pub anglais en Charente
27:52 chanter des chansons de cette époque-là
27:55 avec les expatriés britanniques qui vivent en Charente.
27:58 C'est très important pour moi de marquer cette journée-là.
28:04 - On dirait qu'il y a un peu une américanisation du truc un peu global.
28:10 Et parfois on oublie un peu que les britanniques ont payé
28:14 vraiment un très lourd tribut au débarquement
28:17 en arrivant sur les plages Gold et Sword, qui étaient leurs plages.
28:22 Et puis eux, ils ont fait aussi, les britanniques,
28:25 le premier débarquement, la répétition générale.
28:28 - Des centaines de brouhaha aussi par erreur.
28:32 Vous savez, depuis toute ma vie, quand j'étais gamin,
28:36 suffisamment âgé pour...
28:38 - Oh non, dites pas ça, Philippe, franchement non.
28:40 Je crois qu'on ne peut pas dire ça.
28:42 - ... de personnes qui avaient non pas seulement fait la deuxième guerre,
28:44 mais la première guerre.
28:46 Mes grands-mères avaient travaillé et dans la première guerre
28:48 et pendant la deuxième guerre.
28:49 Et mes parents étaient en vie pendant la deuxième guerre.
28:51 Donc, on a énormément discuté autour de la table
28:55 lors des déjeuners de dimanche, par exemple,
28:58 du rôle de la Grande-Bretagne dans la guerre, du débarquement.
29:02 Et mes professeurs à l'école, qui étaient tous en vie à cette époque aussi,
29:06 dont certains connaissaient des gens qui avaient participé au débarquement,
29:10 c'était l'événement qui avait marqué les esprits,
29:13 je pense, par-dessus tous les autres.
29:15 Parce que nous, on n'avait pas été envahis en Grande-Bretagne par les nazis.
29:19 - Vous avez bien résisté avec Winston.
29:21 - Voilà, on a résisté, mais il y avait une peur constante
29:27 que l'Allemagne allait nous envahir.
29:31 Donc, on avait ce qui s'appelait "the home guard",
29:33 donc les hommes d'un certain âge qui tenaient les villes autour des stations balnéaires
29:40 pour être sûrs de prévenir tout le monde si les Allemands allaient venir.
29:43 Mais le problème, c'est qu'ils n'étaient pas capables d'arrêter une invasion allemande.
29:47 Donc, on n'a pas eu à subir cela,
29:49 mais toute la misère de la guerre, on a connu aussi les bombardements.
29:53 Et donc, pour moi, je pense que quand j'entends toutes les discussions
29:59 sur Emmanuel Macron utiliser le débarquement pour vendre les élections européennes
30:07 et vendre la campagne de renaissance,
30:09 mais je dis "mais arrêtez avec tout cela, on est quand même face à une situation aujourd'hui en Europe
30:13 et on peut vivre la même chose qu'on a vécu pendant la deuxième guerre mondiale
30:18 si on n'est pas vraiment un peu plus intelligent.
30:21 Et l'autre chose montre avec ce débarquement
30:24 que c'est seulement en groupe avec plusieurs pays qu'on va arriver à battre notre ennemi.
30:29 Donc, si on pense qu'il faut quitter l'Union Européenne pour se replier,
30:32 pour devenir un petit pays indépendant,
30:34 ce que les Britanniques ont d'une certaine manière fait depuis le Brexit,
30:38 c'est une très mauvaise nouvelle et il faut absolument aller voter dimanche.
30:41 Allez, appel au vote de Philippe Turl, mais aussi de Joel Mesquen, Storch Keller et Birgit Holzer
30:47 et de moi-même, tous aux urnes le 9 et puis tous sur RTL pour écouter les résultats.
30:52 Une pause et dans un instant...
30:54 Dis donc, combien faut-il gagner pour être riche en France ?
31:01 On en parle tout de suite sur RTL.
31:13 On ne va pas s'excuser quand même toute notre vie d'être né dans des familles riches.
31:18 Moi, je suis d'accord pour qu'on aille taxer les ultra-riches.
31:20 Qui paye ?
31:21 Il faut bien prendre l'argent quelque part.
31:23 Nous nous disons qu'il faut prendre l'argent dans la poche, dans les coffres-portes plutôt des riches.
31:29 Et oui, vous avez entendu successivement Balkany, Valéry, Ayé et Georges Marchais
31:35 et je suis moi avec Birgit Holzer, Philippe Turl et Joel Mesquen et Toré Keller.
31:40 On parle, combien il faut gagner pour être riche en France ?
31:44 Alors, on parle de la somme de 3860 euros mensuels après impôts pour une personne seule
31:49 et 9650 euros pour une famille avec deux adolescents, répond l'Observatoire des Inégalités.
31:56 Donc, répond toujours cet observatoire, 4 millions et demi, 4 millions 7 de français
32:01 sont riches en se basant sur les données de 2021 lycées.
32:05 Ça vous paraît quoi comme somme ?
32:06 Ça vous paraît vertigineux, normal ?
32:09 La France a un problème avec la richesse ?
32:12 On a toujours un problème nous avec la richesse, non, Joel Mesquen ?
32:15 Oui, oui, c'est vrai.
32:17 Les français sont champions pour ça.
32:20 Si quelqu'un est riche, c'est forcément suspect.
32:22 Il n'y a pas du tout cette culture de la réussite qu'on peut voir dans les pays anglo-saxons, c'est évident.
32:28 Et puis quand on vit ici, on est frappé de voir aussi qu'on regarde toujours l'assiette du voisin en fait.
32:32 On est toujours jaloux ou on a une certaine amertume vis-à-vis de l'assiette du voisin.
32:38 C'est très frappant et je trouve que ces classements n'ont pas beaucoup d'intérêt
32:42 parce que ça ne veut rien dire de dire "vous êtes riches à partir de..."
32:45 C'est évidemment arbitraire de dire...
32:47 Là, on a considéré, vous savez comment on calcule, on part du salaire médian
32:52 et puis là on considère que si vous êtes deux fois au-dessus du salaire médian...
32:54 Le salaire médian c'est 1930.
32:56 Voilà, donc du coup...
32:57 C'est-à-dire qu'on classe la population en deux parts égales, ceux qui sont au-dessus et ceux qui sont en-dessous
33:01 et ça donne un salaire de 1930 euros.
33:03 Voilà, et donc si vous êtes deux fois au-dessus du salaire médian, vous êtes riches
33:07 mais ça ne veut pas du tout dire la même chose si vous habitez Paris ou si vous habitez Limoges.
33:13 Évidemment, ce n'est pas du tout pareil, donc on ne peut pas faire des conclusions autour de ça.
33:17 Mais ce qui est intéressant à noter, c'est qu'il y a de moins en moins de riches en réalité
33:21 mais ils sont de plus en plus riches.
33:24 Vous savez, pour moi ça ne va absolument rien dire
33:27 parce que ça dépend de ce qui est juste, de où est-ce qu'on habite.
33:31 Parce qu'à Paris c'est beaucoup plus compliqué pour vivre avec 3800 euros
33:34 que si on habite dans une pommée complètement perdue.
33:38 Donc, moi je pense qu'il faut dire ça autrement.
33:42 Vous savez, autrefois je connaissais une dame qui était une baronne qui habitait place Lacanco.
33:47 Elle avait une très grande immeuble.
33:49 Alors on disait "Oh dis donc, elle doit être richissime".
33:51 Sa femme avait fait beaucoup de rangements avec le bon chiment du sucre.
33:54 Et donc les gens allaient chez elle et disaient "Mamie, vous avez quand même un très bel appartement
33:58 qui donne sur la place Lacanco. Vous devez être très très riche".
34:01 Elle avait toujours la même réponse, elle disait "Eh bien vous savez, je ne bouffe pas la pierre".
34:05 Donc ça veut dire qu'on peut investir dans la propriété, dans des biens,
34:11 mais en fait on a l'argent disponible, on n'a rien.
34:14 Donc quand les factures tombent, qu'est-ce qu'on fait ? On vend la maison pour payer une facture ?
34:17 Donc tout ça c'est relatif.
34:19 Elle avait quand même les moyens, mais je dis que 3 800 euros, c'est déjà pas mal,
34:25 mais pour moi ce n'est pas riche.
34:27 - Allez, Birgit Etorre, on connaîtra votre opinion la semaine prochaine.
34:32 - Moi je ne suis pas riche.
34:34 - Vous n'êtes pas riche, d'accord. Et vous Birgit non plus.
34:36 - Bien sûr.
34:38 - Il refond la France revient vendredi prochain à 19h10.
34:41 Espérons que vous pouvez retrouver l'émission sur rtl.fr et sur l'appli.
34:46 On va faire un petit point sur l'actualité avec Aude Vernuccio.
34:50 Et je vous rappelle que dimanche vous écoutez RTL pour avoir tous les résultats des élections
34:55 avec Vincent Parizzo, avec toute la rédaction et avec Julien Célier.
34:59 T'es elle.