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Le chanteur vient de faire paraître ses Mémoires sous le titre « Et moi, et moi, et moi » aux éditions du Cherche-Midi.

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Transcription
00:00 Arnaud Vivian, l'édito-culture, aujourd'hui vous nous parlez des mémoires de Jacques Dutronc
00:05 qu'il vient de faire paraître sous le titre « Et moi, et moi, et moi », c'est aux éditions du Cherche-Midi.
00:11 Oui, autant vous dire que je ne me suis pas fait une ampoule ou une entorse pour écrire cette chronique.
00:16 Parler de Dutronc le matin, c'est comme lancer aux auditeurs « Réveillez-vous, c'est l'heure de la sieste ».
00:22 Même cette blague, je ne l'ai pas inventée, elle se trouve dans le bouquin.
00:26 Un livre où Jacques Dutronc affirme être affligé depuis son plus jeune âge d'un trouble mental,
00:33 le syndrome Witzholtzsucht, de l'allemand Witzel, blaguer,
00:37 « zucht » signifiant « addiction, désir ardent », définition officielle,
00:42 « lésion neurologique rare caractérisée par une tendance à faire des jeux de mots incessants et des blagues déplacées ».
00:49 Autrement dit, regardez la vie en farce.
00:52 Cela commence donc dès son enfance.
00:54 Un jour, raconte Dutronc, j'ai décidé de ne plus me laver un pied, un seul, pour voir la différence avec l'autre.
01:01 Cela a duré des mois, l'expérience a été concluante, mon pied est devenu noir comme du charbon.
01:08 Ou bien encore, cette blague qu'il avait imaginée lorsqu'il jouait au Casino de Paris en 1992,
01:14 remplacer au hasard certains sièges par des chiottes.
01:18 Et celui qui tomberait sur cette place pourrait être remboursé à condition de crier à chaque chanson « c'est à chier ».
01:27 Mais à part ça, vous avez quand même appris des choses dans ce livre ?
01:30 Oui, alors j'ignorais que François Zardy et Jacques Dutronc s'étaient rencontrés grâce à cet instrumental intitulé « Forchabrol »
01:38 que nous allons maintenant écouter dans une version live enregistrée à Saint-Nom-les-Bretèches en 1961.
01:46 Je vous jure que c'est vrai. Dutronc a alors 18 ans, il tient la guitare solo et vous allez tout de suite reconnaître le morceau.
01:53 * Extrait du morceau *
01:59 « Tant des copains et de la vingtaine... »
02:05 Mais à cette époque, pour Dutronc, c'est moins le temps de l'amour que celui des copains.
02:08 « J'ai raté mes études mais j'ai réussi mes copains, dit-il, notamment ceux du square de la Trinité,
02:14 dans le 9ème arrondissement de Paris, parmi lesquels Claude Moine, le futur Eddy Mitchell,
02:19 alors coursier au Crédit Lyonnais du boulevard des Italiens, et Jean-Philippe Smet, le futur Johnny Hallyday,
02:25 à propos duquel Dutronc ne tarit pas d'éloge, disant de lui « son obstination dans le premier degré, c'est ce qui a toujours fait sa force »,
02:34 alors que l'obstination dans le second degré fera celle de Jacques Dutronc. »
02:38 Je vous avais dit que cette chronique serait totalement paresseuse.
02:41 À la fin de ses mémoires, Dutronc avoue qu'il n'écoute pas beaucoup de chansons actuelles.
02:47 Bien qu'il ne l'ait jamais rencontrée, il a pourtant un mot pour Francis Cabrel qu'il surnomme « 36 4L ».
02:55 Car vous ignorez peut-être, mais Cabrel a composé une chanson en hommage à Jacques Dutronc,
03:02 dont je me suis dit qu'on pourrait écouter la fin, vu que ça m'éviterait de bosser.
03:05 C'est ma chanson pour Jacques, celui qui se la coule dans son jardin de Corse.
03:13 Écrite à sa manière, sans me faire une ampoule, sans me faire une renforce, et ça je crois savoir.
03:26 (Rires)

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