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Judith Beller reçoit Hassen Chalghoumi, imam de Drancy.
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##C_EST_EXCELLENT-2023-12-17##

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Transcription
00:00 - Sud Radio 7 excellent, Judith Bellaire.
00:05 - Bonsoir à tous, c'est excellent d'être avec vous ce soir,
00:08 comme tous les dimanches à 19h sur Sud Radio,
00:10 afin de retrouver ceux qui incarnent l'excellence française et sous toutes ses formes.
00:14 Une fois n'est pas coutume, ce soir j'avais envie de vous proposer un tête-à-tête républicain,
00:18 avec un homme qui incarne avec véracité et courage nos valeurs,
00:21 liberté, égalité, fraternité.
00:24 Sa vision républicaine de l'islam implique une adhésion aux lois de la République française,
00:28 tout en prônant une pratique religieuse compatible avec les valeurs démocratiques
00:32 et les normes de cette dite société, soit évidemment entre autres la laïcité.
00:36 L'imam de Drancy, Hassan Chalgoumi, est l'un des hommes les plus protégés de France,
00:40 et il assume ses prises de position en s'engageant notamment en faveur du dialogue inter-religieux
00:44 et d'une relation harmonieuse entre les communautés musulmanes et juives françaises.
00:49 Votre plaidoyer pour un imam, pour un islam pardonnez-moi modéré,
00:53 tolérant et républicain a toute sa place évidemment dans cet excellent Hassan Chalgoumi.
00:57 Bienvenue sur Sud Radio.
00:59 - Bonsoir. - Bonsoir.
01:01 C'est excellent chers auditeurs, bienvenue chez vous.
01:03 Alors Hassan Chalgoumi, merci d'être avec nous sur Sud Radio.
01:10 Un petit rappel pour les auditeurs, vous êtes président de la conférence des imams de France
01:14 et de l'union Peuple-Paix, vous êtes aussi l'imam de la mosquée Al-Nour de Drancy
01:18 depuis 2008 je crois, c'est ça, date de son inauguration.
01:22 Vous avez je crois la même année participé aux cérémonies de commémoration du camp de Drancy
01:27 durant lesquelles vous avez reconnu la singularité de la Shoah.
01:30 C'était votre première pierre à l'édifice à Hassan Chalgoumi.
01:32 - Tout à fait, c'était 2005. - 2005.
01:35 - 2005, j'étais invité par le mémorial de la Shoah
01:41 et c'était le moment de dire aux musulmans de respecter la mémoire de la Shoah
01:49 et aussi regarder l'homme, qu'est-ce qu'il a fait à son frère.
01:55 Malheureusement, quelques jours après, ils ont saccagé ma maison.
01:58 Malgré que je vivais dans cette période, visiblement, j'ai pas aucun souci.
02:02 Et là je comprends que mon discours dérange certains à cette période.
02:06 Jusqu'en 2008, la création de la mosquée, l'ouverture de la mosquée de Drancy
02:12 et en même temps, j'ai fait un dîner pour la conférence des imams de France.
02:16 À l'époque, il y avait 2-3 ministres du gouvernement de Nicolas Sarkozy à la présidence.
02:22 Et il y avait le CRIF, la première fois, le CRIF, le consistoire,
02:26 il y avait le grand rabbin de France.
02:28 C'était un moment merveilleux, il y avait 400 personnes.
02:31 Je dis, c'est incroyable, on peut faire la paix, on peut travailler ensemble.
02:35 Et quelques mois après, ça a commencé les manifestations du collectif Sheikh Yassin.
02:40 - Expliquez-nous ce que c'est. - Voilà.
02:43 Le collectif Sheikh Yassin, premièrement, Sheikh Yassin c'est le fondateur de Hamas.
02:47 Ce groupe terroriste qui a fait le 7 octobre, le pogrom du 7 octobre, il s'appelle Hamas.
02:54 Le Hamas, son fondateur, il s'appelle Sheikh Yassin.
02:57 Sheikh Yassin, il a assassiné, il a tué les Palestiniens avant de tuer les Israéliens.
03:01 C'est un groupe terroriste.
03:03 Et cet homme était assassiné par les Israéliens.
03:06 Il y a un homme, un goro, un islamisme, un terroriste dangereux,
03:10 il s'appelle Abdelhakim Seferioui.
03:13 Heureusement, jusqu'à maintenant où il est en prison, inculpé,
03:17 on attend le jugement, dans la mort de Samuel Paty.
03:21 Pendant 6 mois, 7 mois, il était devant la mosquée de Trency.
03:25 Il fait des appels de slogans de la mort, de la haine, des propos antisémites.
03:30 - Pendant 6 mois ? - Pendant 6 mois, absolument.
03:32 - Comment ça se fait que ça a duré aussi longtemps ?
03:34 - Malheureusement, c'est le message que je lui ai dit à l'époque Nicolas Sarkozy, son ministre Claude Guillaume.
03:39 Je lui ai dit "je ne comprends pas".
03:41 J'étais l'homme qui tend la main pour l'ouverture,
03:44 et vous laissez ce gros piscule pendant 6 mois.
03:46 C'est ça, quel message vous voulez lui passer ?
03:48 Et depuis ce temps-là, je suis sous protection policière.
03:51 Et il a laissé des photos contre moi.
03:53 Quand il dit "haïn" et le muslimisme...
03:54 - C'est combien d'années que vous êtes sous protection policière ?
03:56 - Ça fait à peu près depuis 2009.
03:58 Ça fait 15 ans. 15 ans maintenant.
04:00 - Quelle vie ?
04:01 - 15 ans, malheureusement, ma vie elle a changé.
04:03 - Bien sûr.
04:04 - Moi je lui ai dit "j'assume, je rends hommage à ma femme,
04:08 je veux qu'elle me soutienne, qu'elle me donne la force".
04:10 - Oui, parce qu'elle vous dit de continuer, c'est ce que vous me disiez.
04:12 - Absolument.
04:13 Sans elle, c'est difficile, parce que derrière moi il y a une femme et 5 enfants aussi.
04:18 Heureusement ils sont à l'université.
04:20 - Ils vous soutiennent aussi, évidemment.
04:22 - Absolument.
04:23 Pourquoi ils me soutiennent ? Parce que je débattre avec eux.
04:26 Je parle avec eux.
04:27 - Bien sûr. Parce que vous les avez éduqués.
04:28 - En échange, je les fais voyager en Israël, en Palestine.
04:31 On parle.
04:32 Depuis leur enfance, je les ai éduqués sur l'amour de la France,
04:37 de connaître la différence entre le bled et la France.
04:41 C'est grâce à ça que je maintiens une relation forte avec mes enfants.
04:47 - Bravo.
04:48 Vous êtes un fervent combattant de l'antisémitisme, Sengel Goumi,
04:51 et puis un des rares musulmans à avoir participé à la marche du 12 novembre dernier,
04:56 la marche contre l'antisémitisme, qui a eu lieu notamment à Paris.
05:00 Vous avez dit notamment aussi "dimanche, nous serons tous juifs",
05:04 comme vous avez été Charlie, comme vous avez été Samuel Paty.
05:07 Pour vous, c'est une histoire de fraternité, en fait.
05:10 - Bien sûr. Vous savez, le jour de l'assassinat de Charlie,
05:14 le 7 janvier 2015, j'étais à quelques kilomètres.
05:21 J'étais parmi les premiers devant le siège de Charlie.
05:24 Et je le vois encore, Ahmad, il est par terre, le policier.
05:28 Il est encore. Son corps, ils ne l'ont pas récupéré.
05:31 Il est par terre, et je le regarde avec mes yeux, je pleurais.
05:34 Et en plus, il y en a un, il m'a annoncé qu'un des officiers qui était à ma protection,
05:38 il est mort aussi. Il était dédié aussi à la protection.
05:42 Ça fait que je suis sorti, je lui ai dit "ce sont les martyrs de la liberté, je suis Charlie".
05:46 Ça, c'est un signe de fraternité, de soutien et d'amour et de respect
05:51 à ces hommes et ces femmes qui ont perdu leur âme.
05:54 Pareil, Samuel Paty, la même chose, c'est un prof.
05:58 Le professeur dans l'islam, c'est un enseignant.
06:02 - Un transmetteur. - Absolument, qui transmet des messages.
06:06 On a un proverbe dans l'islam, le professeur a failli être prophète.
06:13 Parce qu'il transmet un message.
06:15 Donc là, cet homme, ou une femme, qu'on lui donne nos enfants,
06:19 qu'on lui dédie aussi l'avenir de nos enfants,
06:22 c'est le message que je lui ai dit "nous sommes tous Samuel Paty, nous sommes tous Bernard".
06:26 Bernard Dominé aussi, même chose.
06:29 Mes frères, mes compatriotes juifs qui sont attaqués,
06:37 il y a énormément des attaques antisémites, je l'ai dit, je le répète,
06:41 nous sommes tous juifs le 12 octobre.
06:45 - Pourquoi c'est si scandaleux de dire ça à Sainte-Charlgoumi ?
06:47 - Scandaleux pour certains, ils sont antisémites.
06:50 Demain, les musulmans sont attaqués, on va dire "nous sommes tous musulmans".
06:54 Si demain, les chrétiens sont attaqués, on va dire "nous sommes tous musulmans".
06:57 Ça c'est le signe de la fraternité.
06:59 - Donc votre réponse à la terreur, finalement, c'est l'union.
07:02 - C'est l'amour et la fraternité.
07:04 Le dialogue et la paix, c'est plus important que la haine et la barbarie.
07:08 - Alors cette unité que vous prenez, dont vous payez les conséquences,
07:11 elle paraît tout de même utopique aujourd'hui,
07:13 quand on pense par exemple aux réactions d'une certaine gauche,
07:15 on va la nommer, elle est fille par exemple.
07:18 Est-ce qu'il faut être utopiste pour continuer le combat que vous menez à Sainte-Chargoumi ?
07:22 Est-ce que vous pensez qu'un jour c'est possible cette union, cette unité en France ?
07:26 - Vous savez, dans ma ligne de philosophie, celle de le sophisme,
07:31 le sophisme c'est une lecture de l'islam spirituel.
07:35 Les 2% changent les 98%.
07:38 Seulement il faut résister.
07:40 Il y a toujours les justes, il y a toujours les courageux, une minorité.
07:44 - C'est ceux qui gagnent à la fin.
07:46 - Absolument.
07:47 J'étais à Prague il y a quelques années pour rendre hommage à des artistes déportés.
07:51 Je croisais un grand rabbin rescapé, il m'a dit "Monsieur l'humain, à l'époque,
07:58 les nazis n'étaient pas nombreux, mais la majorité étaient silencieuses et indifférentes."
08:04 C'est pareil, la même chose.
08:07 Les antisemites ne sont pas nombreux, pardonnez-moi.
08:09 Les excités ne sont pas nombreux, mais la majorité est silencieuse.
08:13 - Justement sur cette majorité silencieuse, parce que vous le dites ça,
08:18 que la majorité silencieuse elle adhère à vos propos, pourquoi on ne l'entend pas plus ?
08:23 - C'est triste.
08:25 - Comment ça se fait ?
08:26 - Souvent, je le vois, ils parlent...
08:28 - Vous êtes sérieusement minoritaire dans les prises de parole des musulmans de France,
08:31 on ne parle pas de France-NGV.
08:32 - Avoir le courage, avoir sorti et s'exprimer,
08:35 collectivement, ce n'est pas de leur culture.
08:39 Même avec ce fameux printemps arabe,
08:41 qu'ils ont commencé à sortir et s'exprimer, la liberté,
08:44 avec les massacres en Algérie, 200 000 morts,
08:47 ils n'ont pas cette... il y a plus la terreur et la peur.
08:50 Malheureusement, c'est triste.
08:51 - Pourquoi ?
08:52 - Je veux vous dire une chose, allez, on est combien ?
08:54 Les manifestations, soi-disant, pro-Hamas,
08:57 il y a 200 000, 300 000, mais les musulmans 108 millions.
09:01 C'est très peu ce nombre-là.
09:03 Il faut dire, voyons les choses comme ils sont.
09:05 On ne parle pas de musulmans, parce que la majorité,
09:08 ils étaient LFI, extrême gauche et un peu de tout.
09:11 La majorité des musulmans sont pour la paix.
09:14 La majorité des musulmans ont la conscience que Hamas,
09:17 c'est un groupe terroriste, il a commis un acte atroce, horrible.
09:21 Ils ont salé la cause palestinienne.
09:24 Dans quel pardonnement logique...
09:26 - Il y a beaucoup de Palestiniens eux-mêmes qui disent
09:28 qu'ils y veulent accuser les Hamas.
09:30 - Ils sont en attache.
09:31 Moi, j'étais à Gaza en 2009.
09:33 J'étais à Gaza en 2009, quand je regarde le groupuscule de Hamas,
09:37 autour de moi, ils étaient armés.
09:39 Je dis, mais attends, c'est des milices.
09:41 Je suis en Afghanistan, je connais ce que ça veut dire les milices.
09:44 Je dis, mais on ne peut pas gouverner comme ça.
09:46 - Non, ce n'est pas possible.
09:47 - Dans ce cas-là, ce peuple gazaoui est otage de Hamas.
09:51 J'espère que malheureusement, ce drame-là,
09:54 et cette guerre, elle va libérer les gazaouis,
09:56 elle va nettoyer Gaza de Hamas.
09:59 - Alors, coute justement du traitement médiatique et politique
10:02 de ce 7 octobre, et médiatique tout particulièrement,
10:05 tragique en Israël, cette attaque des terroristes du Hamas,
10:08 les exactions terribles qu'ils ont commises,
10:11 notamment sur les femmes, les viols des femmes
10:14 qui n'ont pas été reconnus par les féministes du monde entier,
10:17 les grands mouvements dont on ne citera pas le nom ici,
10:20 on ne leur fera pas ce plaisir, mais comment ça se fait ?
10:22 Qu'est-ce que c'est que ce traitement médiatique global, international ?
10:25 On n'en revient pas. Ça laisse sans voix.
10:27 - Scandaleux. C'est honteux. C'est horrible.
10:33 Ça, pirement, c'est l'antisémitisme.
10:36 C'est la haine d'Israël. C'est un peuple qui existe.
10:40 Vous voulez que vous ne voulez pas, il existe ce peuple-là.
10:42 J'étais plusieurs fois en Israël. Ils ne connaissent pas Israël.
10:45 Ils n'ont jamais voyagé. Allez voyager.
10:47 Allez connaître la composition de ce peuple israélien.
10:50 20% sont d'Israëliens arabes, des musulmans, des chrétiens, des Bahaïs,
10:54 et 40% sont de confessions juives.
10:57 C'est un peuple au vert. Il veut la vie.
11:00 Il y a des extrémistes contre chaque peuple.
11:02 Dans ce cas-là, je l'appelle, venez visiter Israël.
11:06 Connaître le peuple israélien.
11:08 Au même temps, aussi, d'être silencieux face aux actes de 7 octobre
11:13 qu'il a commis Hamas contre des femmes viols, assassinats,
11:18 sans réagir, c'est une honte.
11:21 Malheureusement, ils ont perdu leur cause.
11:23 Ils ont perdu le moment que l'humanité a besoin.
11:26 Parce que le 7 octobre, il faut qu'il y ait une conscience de l'humanité
11:31 que les choses, il faut qu'elles changent.
11:33 - Merci Hassan Chalgoumi.
11:35 A mes côtés, ce soir, sur Sud Radio, un homme qui s'engage pour nos valeurs,
11:38 l'imam Hassan Chalgoumi. C'est excellent.
11:40 On vous revient tout de suite. Restez là.
11:42 - Sud Radio, c'est excellent. Judith Beller.
11:46 - Merci d'avoir choisi Sud Radio, c'est excellent.
11:49 C'est une émission républicaine pour vous ce soir,
11:51 chers auditeurs, avec l'imam de la Mosquée,
11:53 Elnour de Drancy, Hassan Chalgoumi.
11:55 Hassan Chalgoumi, vous avez dit, la France peut bâtir un islam des lumières,
11:59 c'est-à-dire un islam qui accepte l'autocritique,
12:02 qui accepte Charlie et qui accepte toutes les visions.
12:05 Vous êtes la preuve en fait vivante qu'on peut être musulman républicain,
12:08 Hassan Chalgoumi. C'est quand même important de le dire.
12:10 - Cette France de lumière, pour moi, c'est le lieu et le pays,
12:16 l'idéal d'avoir un islam de lumière.
12:18 De séparer le pouvoir de la religion.
12:20 Qu'est-ce qu'a César ? A César, adieu, adieu.
12:22 Deuxièmement, l'islam spirituel, si, si.
12:27 Je pense que si on arrive à travailler,
12:32 à faire tous les efforts des hommes et des femmes,
12:36 qui sont éclairés, qui respectent la vie humaine,
12:39 parce que l'islam, il y a plusieurs lectures.
12:41 La lecture la plus humaniste, elle existe.
12:43 La lecture qui s'adapte avec le XXIème siècle, elle existe.
12:46 La lecture qui donne l'égalité homme et femme, elle existe.
12:49 La lecture, vous savez, la femme tunisienne,
12:51 elle a voté avant que la femme française.
12:54 Il y a beaucoup d'exemples positifs.
12:57 Le mieux vivre ensemble qui existe au Maroc.
12:59 - Il y a plein de pays où les femmes étaient en jupe,
13:01 les jambes nues, même en Iran, dans les années 70.
13:03 - Cette ouverture de cette égalité.
13:05 Je pense que, non, l'islam de France, il existe.
13:09 C'est possible de le faire.
13:11 Mais seulement, il faut que la République,
13:13 elle a la conscience des défis.
13:15 La République, elle a la conscience d'imposer les choses.
13:18 - Il faut imposer ?
13:20 - Absolument. Vous savez, mes frères,
13:23 mes frères me comporte très autre juif.
13:26 Ils ont eu la chance d'avoir Napoléon.
13:28 Aujourd'hui, on a la consistoire.
13:30 Pourquoi nous, on nous manque notre Napoléon ?
13:32 Moi, je l'ai dit dernièrement, on a notre Napoléon, peut-être,
13:35 mais le président Macron, encore, il reste sa chance.
13:38 Trois ans, il reste d'imposer les choses.
13:41 Il faut imposer une lecture,
13:43 qu'elle s'adapte avec la République, elle existe.
13:46 Cette lecture du respect des autres,
13:48 le respect humain, le dialogue, la citoyenneté.
13:52 Vous savez, un proverbe dans l'islam,
13:55 "Hab al-watamin al-iman",
13:57 "L'amour de la patrie, c'est une partie de ta foi".
13:59 Sois fier du nom national,
14:02 fier de l'histoire de la France.
14:04 C'est un terre sacrée où ils sont nés, nos enfants.
14:07 Dans cet esprit, avec le vendredi,
14:10 il y aura une prière pour la France,
14:12 comme le Shabbat, chez la communauté juive,
14:14 chaque Shabbat, il y a une prière pour la France.
14:16 Moi, je l'ai dit, ça, dans mon livre "Libérons l'Islam de l'islamisme".
14:19 J'ai fait une prière chaque vendredi pour la France,
14:22 parce qu'ils sont attachés, les pays là.
14:24 - Et pourquoi alors ça traîne comme ça ?
14:26 Pourquoi il n'y a pas de contre-histoire ?
14:27 - Vous savez le problème, il est où ?
14:29 Le problème, l'ingérence étrangère, très puissant.
14:31 - D'accord.
14:32 - Et on ne peut pas plaire tout le monde.
14:33 - Donc, par exemple ?
14:34 - Il faut qu'un président, il décide d'imposer les choses,
14:37 sans avoir une vision électorale.
14:39 - Parce que vous pensez au Qatar, etc. ?
14:41 - Le Qatar, la Turquie, l'Algérie, il y en a plein.
14:44 Beaucoup de pays qui sont malheureusement derrière ça.
14:47 C'est devenu une carte, l'islamisme.
14:49 Vous savez, vous avez presque 500,
14:51 s'ils sont misqués, sont liés directement à l'islamisme.
14:54 CCF, BUF, Méligoruch,
14:58 tous ils sont en territoire français.
15:00 Ils sont isolés, ils ont l'islam, comme on l'appelle,
15:03 - Ils sont soutenus par la gauche, l'extrême gauche.
15:05 - Malheureusement, ils sont soutenus par des personnes aveuglées.
15:08 Ils ne pensent pas ni à l'unité nationale,
15:11 ils pensent juste à leur intérêt électoral,
15:13 et profitent de leur misère avec leur discours vectimaire.
15:17 - Pour rebondir sur cette unité dont vous nous parlez,
15:20 qui est très importante,
15:22 vous avez organisé, comme vous l'avez nommé vous-même,
15:24 une journée de dialogue épais, juif et musulman,
15:27 autour de l'allumage de la 7ème bougie de Hanouka.
15:30 C'était mercredi dernier.
15:31 Hanouka, c'était la fête des Lumières Juives
15:33 qui s'est terminée cette semaine.
15:35 C'est pour favoriser ce vivre-ensemble, justement.
15:38 Et puis cette société multiculturelle,
15:40 c'est important pour vous d'allumer cette bougie,
15:43 au nom de la paix et du vivre-ensemble, Hassan Chalgoumi ?
15:46 - Bien sûr. Vous savez, je suis l'imam de Drancy.
15:48 Ça fait 20 ans que j'écoute les témoignages de rescapés de la Shoah.
15:54 Je sens malheureusement le malheur et la tristesse.
15:59 - On peut peut-être rappeler jusqu'à jeudi tard ce que c'était Drancy ?
16:01 - Oui, la ville de Drancy, c'est une ville de la déportation.
16:05 70% des Juifs de France sont déportés de Drancy
16:07 vers les camps de la mort, vers Auschwitz.
16:10 Et c'est Norman, de la part d'un imam,
16:15 qui a entendu, qui a vécu, qui est parti jusqu'à Auschwitz,
16:19 que je suis parti à Yedwashem,
16:21 pour écouter et suivre, dans l'intérêt aussi
16:26 de rendre hommage à toutes ces victimes,
16:28 et que l'histoire ne se répète pas, ni pour eux, ni pour nous.
16:31 Parce que l'Homme, l'histoire sombre de l'Europe, celle-là,
16:34 c'est l'histoire de l'humanité.
16:36 En même temps, dans cette période triste,
16:38 où mes compatriotes juifs ont peur,
16:41 la peur, le signe de la méfiance, la crainte,
16:44 ils ne peuvent plus mettre leur kippa, c'est horrible.
16:47 Même les musulmans aussi ont peur.
16:49 Il faut avoir le courage.
16:51 - Les musulmans se font embêter aussi en ce moment.
16:53 - J'ai vu des responsables de la communauté juive,
16:55 ils m'ont dit, on appelle les musulmans qu'on abuse,
16:58 ils ne répondent pas. Ce n'est pas normal. C'est honte.
17:01 Nous, notre fraternité, juifs et musulmans français,
17:04 exporter notre amitié.
17:06 - Qu'est-ce qu'il faut faire pour ne pas céder à la peur ?
17:08 - Comment on fait pour ne pas céder à la peur ?
17:10 - Faire des initiatives, comme on l'a fait le 13.
17:12 Absolument. Avec des jeunes, avec des imams,
17:14 d'aller dans les synagogues, saluer la communauté juive,
17:17 rendre un peu l'espoir, le dialogue,
17:19 casser ce barrière de la peur.
17:21 Et à la fin, l'allumage de Hanoukka,
17:23 Hanoukka le symbole de la lumière.
17:25 On a besoin de la lumière.
17:27 On a besoin de la lumière dans une société sombre de haine,
17:30 d'un extrémisme qui monte, quels que soient politiques ou religieux.
17:33 - Quand vous êtes accueilli par d'autres courageux,
17:36 vous le dites, à Sainte-Chalgoumi,
17:38 vous avez tweeté votre gratitude envers le maire de Troyes,
17:41 François Barouin, qui vous a convié avec le grand rabbin de France,
17:44 Chaim Corsia, à un débat sur la laïcité, et qui l'a maintenu.
17:47 C'était une journée chaude, parce qu'il y a eu pas mal de menaces.
17:51 La mairie en a reçu beaucoup, et ça, ça vous a fait chaud au cœur.
17:54 Vous êtes soutenu quand même, à Sainte-Chalgoumi,
17:56 par une majorité de Français.
17:58 - Je l'ai répété au maire de Troyes.
18:00 Je dis, monsieur le maire, merci, vraiment.
18:03 Parce que malgré les menaces, malgré les courriers,
18:06 malgré les salafistes qu'ils ont ici,
18:08 et les frères musulmans qu'ils ont essayé d'annuler,
18:10 la tune est bonne, la salle était pleine.
18:12 C'est incroyable.
18:14 Et en même temps, le débat était animé, fraternel.
18:17 Je le salue et j'encourage.
18:19 Si chaque maire, chaque élu, chaque responsable politique,
18:23 quelle que soit l'échelle de la ville ou nationale,
18:26 il tient bon, c'est comme ça qu'on peut changer.
18:28 Parce que les minorités, ce sont une minorité des extrémistes.
18:31 Il ne faut pas baisser les bras.
18:33 - Et on les entend plus, c'est ça le problème.
18:35 - Cette société, si elle est paralysée par la peur,
18:37 elle n'avance à rien, elle ne change rien.
18:40 On arrête de céder à la peur.
18:42 Il faut avoir un peu de courage.
18:44 Parce que moi, tous les jours, ça.
18:46 Ils appellent, ils ont peur, ils ont peur.
18:49 Non, on arrête.
18:50 - Vous avez peur, vous ?
18:52 - Oui, je suis prédom.
18:54 Mais la peur, non.
18:56 - Faites gaffe.
18:57 - Je suis prédom, je fais attention, je fais attention, je prie.
19:01 Je prends tout ce qui est nécessaire pour ça,
19:04 mais il ne faut pas avoir peur.
19:06 Sinon, on ne change pas le monde.
19:08 Si on veut changer le monde,
19:10 parce que cette France, elle change le monde.
19:12 Nos débats ne sont pas des débats stériles.
19:14 Vous savez, dès qu'on fait des débats,
19:16 on est menacé en Turquie, on est menacé ailleurs.
19:19 Ça veut dire quoi ?
19:20 Ça veut dire la France...
19:21 - On touche à un essentiel.
19:22 - Elle a un trait de faire bouger les lignes dans le monde entier.
19:25 Elle restera toujours cette France de Voltaire,
19:27 Jean Jaurès, cette France de Victor Hugo.
19:30 - Ça fait du bien de l'entendre, vous savez, à Seine-Chalgommy,
19:32 ce que vous dites.
19:33 - C'est une vérité.
19:34 Vous savez, quand j'étais en Tunisie, j'étudiais toute cette histoire.
19:37 C'était un rêve, le Méditerranée, de l'autre côté.
19:40 Et ces rêves-là, je prends et je mène avec cette France
19:43 qui m'a adopté, de l'euro, le minimum,
19:46 le minimum qu'elle a donné à mes enfants,
19:48 ça, c'est une vérité, être reconnaissant,
19:51 être reconnaissant et aussi résister.
19:54 Parce qu'on ne peut pas résister tant que c'est des extrêmes
19:57 qui sont en train de, malheureusement, menacer la société.
20:00 - Vous avez souligné aussi que, ça, ça m'a bien intéressée comme phrase,
20:05 la laïcité n'est pas une contrainte, mais une opportunité pour les musulmans.
20:09 Alors, il faut nous en dire plus là-dessus, justement.
20:11 Pourquoi ?
20:12 - La laïcité, c'est une chance pour les musulmans.
20:13 - Alors, pourquoi ?
20:14 - Pourquoi ?
20:15 Vous savez, il n'y a pas une religion qui domine.
20:20 Il n'y a pas une religion.
20:21 C'est ça, la République, sa force.
20:23 C'est les valeurs de la République, valeurs universelles, humanistes,
20:27 que le monde a besoin.
20:29 Parce qu'on arrive dans une partie des extrémismes dans le monde.
20:33 Regardez en Russie, regardez ailleurs dans le monde.
20:36 - Un peu partout.
20:37 - Il y a des domaines, il y a des nominations intégristes,
20:40 extrême droite ou islamistes partout dans le monde,
20:43 en Iran et en Afghanistan.
20:45 La seule solution au monde entier, c'est la laïcité.
20:48 Supérer le pouvoir de la religion.
20:50 Et cette laïcité, elle a donné aux musulmans le choix
20:53 et la liberté de croire ou de ne pas croire.
20:56 On a 2400 lieux de prière, des français, de confessions musulmanes,
21:00 ils sont libres.
21:01 Ils sont libres, ils ont toute l'égalité et le devoir et le droit,
21:05 comme n'importe quel citoyen.
21:08 Je pense que cette laïcité, c'est elle qui nous a protégés et nous a donnés.
21:13 Mais en même temps, il y en a certains, avec leur discours victimaire,
21:17 que la laïcité était faite contre les musulmans.
21:20 La laïcité a été faite en 1905.
21:22 En 1905, ça fait plus qu'un siècle,
21:25 c'était pour séparer l'Église de l'État.
21:29 Ça c'est clair.
21:32 Ça veut dire qu'il n'y a pas de domination, aucune religion.
21:35 Après, si cette laïcité, elle protège la femme musulmane
21:39 contre l'islamisme, elle cherche notre bien-être.
21:44 Si cette école république interdit les signes religieux pour toutes les religions,
21:49 qu'elles soient kippas, ou croix, ou voiles,
21:53 je trouve que cette laïcité, c'est une chance,
21:56 elle préserve et protège l'unité de cette nation.
21:59 Et c'est aussi ce qui fait, comme vous le dites, l'exception française.
22:02 Comment est-ce qu'on ferait très rapidement pour que les leaders religieux de tous bords
22:06 arrivent à mieux sensibiliser et éduquer les membres de leur communauté à la laïcité ?
22:11 Parce qu'il y a un problème de compréhension général.
22:14 Vous savez, le monde anglo-saxon se voit mancher de certains médias,
22:20 ils ne comprennent pas ce que veut dire la laïcité.
22:22 Ils croient que la laïcité était faite contre les religions, pas du tout.
22:25 Elle est là pour préserver, garantir et protéger les religions.
22:28 Ça c'est très important de le dire.
22:30 Après, le monde islamiste, et le discours victimaire de l'extrême-gauche
22:34 qui essaie de sortir dans la presse pour dire que la laïcité,
22:38 cette guerre était faite de l'islamophobie et tout ça.
22:42 Je pense qu'il faut que mes compatriotes et surtout les imams
22:47 aient le courage de dire la vérité.
22:49 Oui, on a peur d'une minorité, mais sachez que cette minorité ne dure pas.
22:55 Si vous voulez garantir l'avenir des musulmans, des siècles et des siècles,
23:01 allez dans ce chemin-là, de la patrie.
23:03 Montrez que le sens positif de la laïcité,
23:06 toutes les chances que vous avez ici en France,
23:08 c'est grâce à cette éducation, grâce à ce discours,
23:12 grâce à cette pédagogie, on peut préserver et aussi libérer
23:16 la mentalité de ces jeunes, de ce discours victimaire.
23:20 C'est excellent. Sur Sud Radio Compagnie, vous l'aurez compris,
23:23 d'un défenseur de notre République française, l'imam de Drancy,
23:27 Hassan Chalgoumi, vous restez là, nous reviens.
23:34 Merci à tous d'avoir choisi Sud Radio, c'est excellent.
23:37 Et c'est votre émission, vous êtes ce soir en compagnie de l'imam engagé
23:40 pour la laïcité et le vivre ensemble en République, Hassan Chalgoumi.
23:44 Hassan Chalgoumi, on se souvient du drame d'il y a quelques jours
23:47 près de la tour Eiffel à Paris, celui du mort d'un touriste allemand
23:50 et des deux blessés par un homme de 26 ans, fiché S,
23:53 atteint de troubles psychiatriques et connu de la justice
23:56 pour son islamisme radical.
23:58 Il a plusieurs fois crié "Alakbar" en passant à l'acte.
24:01 Alors Hassan Chalgoumi, vous avez rappelé que c'est pas au nom des textes
24:04 qu'on massacre des vies. Les responsables de ces atrocités
24:07 font partie de sectes qui défendent des idéologies mortifères.
24:10 C'est-à-dire que, pour vous, le Hamas, par exemple,
24:13 c'est une secte au même titre que les Allumés,
24:15 qui sont la secte du soleil, qui s'étaient tous suicidés en l'an 2000.
24:19 On est au même niveau de fanatisme, en fait.
24:21 - Vous savez... - De folie, quoi.
24:23 - Oui. Pour Hamas, ils ont dépassé dans leur acte
24:28 la barbarie de Daesh.
24:30 - Hum.
24:31 - Horrible. Moi, j'ai vu des vidéos des enfants brûlés.
24:35 On n'a pas vu Daesh, ils l'ont fait.
24:37 J'ai pas vu des brûlés. - Il y a eu aussi des femmes
24:39 enceintes, éventrées... - Ils ont violé des Yazidis.
24:43 Ils ont violé des chrétiens d'Orient.
24:45 Mais Hamas, les 1 200 victimes de Hamas,
24:48 ils ont eu les pauvres. Horrible.
24:52 - On peut mettre les mots dessus, hein, Samir ?
24:54 - Absolument. - Allez-y.
24:56 - Horrible. - Parlons vrai.
24:59 Ils ont pas d'attente, ils ont pas de coeur,
25:02 ils sont pas humains. Inhumains.
25:04 J'espère qu'ils vont voir le châtiment qu'ils méritent
25:07 dans ce monde et de l'autre dos-là,
25:09 parce que le monde Dieu, c'est le Allah,
25:11 il va le châtier éternel, l'enfer.
25:13 Donc, mettre des actes... - Pourquoi ils croient
25:15 qu'ils vont être accueillis comme des martyrs au paradis ?
25:17 - Jamais. Allah, il est amour.
25:19 Allah, il est amour. Il peut pas se tenir.
25:22 Hashem, Allah, Dieu, il est avec nous.
25:24 Il n'est pas avec les barbares, les criminels.
25:26 Chaque jour, nous, quand on se réveille,
25:28 on demande la santé et d'avoir une journée en plus.
25:32 Les vrais croyants, ils veulent la vie.
25:35 Ils essaient de soutenir la vie et de sauver la vie.
25:39 C'est pas le contraire.
25:41 - Alors justement, est-ce qu'il y a une part de responsabilité,
25:44 selon vous, des imams dont on parlait tout à l'heure,
25:47 ou des leaders religieux en général,
25:49 dans cette prévention de l'extrémisme et du radicalisme ?
25:52 Parce qu'on voit aussi beaucoup de jeunes
25:53 qui sont pas du tout musulmans à la base
25:55 mais qui sont de famille, j'ai envie de dire,
25:58 enfin voilà, catholique par exemple,
26:00 et qui se retrouvent dans cette spirale de l'islam radical.
26:04 Et même, les parents sont complètement désarmés.
26:07 Comment ça se fait qu'il y a un tel problème d'éducation
26:11 à ce niveau-là en fait en France ?
26:13 - Vous saviez malheureusement, le phénomène de radicalisation,
26:16 il est à 80% sur le net.
26:20 - Ah, c'est les réseaux sociaux ?
26:21 - Beaucoup, beaucoup, beaucoup de réseaux sociaux.
26:23 - Donc ils ont un gros rôle dans ce qui se passe.
26:26 - Et ces jeunes, ils sont influencés par des influenceurs,
26:32 par des personnes, et c'est ça, la propagande de l'islamisme,
26:39 elle est utilisée souvent par le net.
26:41 Les parents, ils n'ont pas la conscience de ça,
26:46 jusqu'à ce qu'ils commencent à voir des signes
26:50 qui sont un peu graves.
26:52 Ils ne savent pas comment réagir, c'est la vérité.
26:55 - Alors justement, si vous aviez une méthode à donner aux parents, allez-y.
26:59 - La première chose, c'est votre fils,
27:03 il commence à regarder des sites internet tel et tel,
27:06 là, il faut le montrer d'autres sites, d'autres choses,
27:09 que l'islam, la vérification de l'islam, c'est pas celle-là.
27:13 La vie de tel salafiste qui existe au Yémen,
27:15 ou au Arabie Saoudite ou ailleurs, c'est pas la bonne, c'est pas vrai.
27:18 Nous, nous sommes notre vision.
27:20 En plus, les parents, ce sont des musulmans qui sont nés aux terres de l'islam,
27:25 entre parenthèses, au Maroc, en Tunisie, en Algérie ou ailleurs.
27:28 Et en même temps, il faut dialoguer, il ne faut pas le fermer.
27:31 Il ne faut pas le jeter, il faut être ferme.
27:34 Il faut savoir surtout des ados.
27:36 Les ados sont très influençables, et surtout, actuellement, c'est les jeunes filles.
27:40 C'est horrible les jeunes filles.
27:42 - C'est ça, on voit beaucoup de jeunes filles se voiler et se mettre en bouclier.
27:44 - Les jeunes filles influençaises, qui est quelque part, je ne sais pas,
27:47 au Liou, je ne vais pas dire à Qatar et ailleurs,
27:50 sont en train d'influencer les jeunes filles ici.
27:53 Pour promettre le paradis, promettre le Tunis, soit disant, vestimentaire.
27:58 - Il y a des artistes comme Diams, on peut la nommer,
28:01 qui était totalement libre, et plutôt pour la liberté en général,
28:05 et qui s'est retrouvée mariée à un salafiste en Burka,
28:08 et qui en a fait grande promotion d'ailleurs.
28:11 - Malheureusement, ils ont fait de tort énorme à cette jeunesse.
28:14 - Enorme, énorme. Cette jeunesse fragile, manque de repères.
28:17 - Et un enfant, un adolescent en général, quand on lui interdit quelque chose,
28:20 il a plus envie d'y aller ? Donc il ne faut pas leur interdire, c'est ça ?
28:24 - Non, il faut le dire, il faut le déconseiller.
28:27 Il y a certaines choses, si on arrive à l'interdire, tant mieux.
28:30 Si on n'arrive pas, il faut dialoguer avec eux,
28:34 il faut trouver le terrain, il faut ramener des gens
28:37 qui ont une connaissance de l'islam, parler avec les enfants.
28:41 Ça c'est étapes. S'il arrive à certaines étapes, malheureusement très graves,
28:45 il faut signaler. Ils n'ont pas le choix, sinon malheureusement,
28:48 votre fils ou votre fille, elle commet des actes,
28:51 et vous serez vous, parmi les premiers responsables de ces actes.
28:56 - Et alors qu'est-ce que vous pensez, on va y venir, on est obligé,
29:00 du retournement de veste de certains anciens défenseurs,
29:04 j'ai envie de dire, de la République, comme Zina Bel Razoui,
29:07 depuis le massacre du 7 octobre, n'a pas eu un mot contre ce massacre,
29:12 qu'il n'a pas du tout qualifié de pogrom, en tout cas du côté israélien,
29:16 et qui continue sur les réseaux à citer les chiffres des morts palestiniennes
29:19 dit par le Hamas, à la sortie 18 000 morts cette semaine,
29:22 comme une vérité indiscutable. Qu'est-ce qui lui arrive ?
29:25 Pourquoi il retourne sa veste comme ça ? Qu'est-ce qui se passe ?
29:27 - Ça faisait de l'amitié pour Zineb, mais là je suis très dessus.
29:31 Très très dessus, vraiment. Et choqué aussi, en même temps.
29:35 De dire que Hamas est un groupe résistant, non.
29:38 Hamas ne représente pas le peuple palestinien ni Gazaoui.
29:41 Hamas est le premier responsable de tous ces drames,
29:44 et le malheur que vivent les Gazaouis. C'est Hamas.
29:48 Le 7 octobre, avant le 7 octobre, il y avait 200 000 employés Gazaouis
29:53 qui vont en Israël. Avant le 7 octobre, il y avait l'électricité, l'école.
29:56 Avant le 7 octobre, tous les enfants, ils vont à l'école.
29:59 Avant le 7 octobre, ils étaient en paix, il n'y avait pas d'attaque.
30:03 Qui l'a attaqué ? Qui a commencé ces drames ?
30:05 Hamas, si c'était un groupe soi-disant responsable,
30:08 ils ont le sens de responsabilité, ils font des choses pour protéger la société civile.
30:13 Mais non ! Ils ont fait des tunnels pour eux.
30:15 - Mais comment ça se fait qu'on a des hussars comme ça, justement, de la République,
30:17 qui ont porté haut et fort les couleurs de la liberté ?
30:19 - Je ne sais pas, je ne peux pas comprendre. On n'arrive pas à comprendre. Je suis triste.
30:23 - Madame Pécresse lui a enlevé le prix Simone Veil de la région.
30:26 - C'est clair, ça c'est la conséquence de ses paroles.
30:30 - Je suis vraiment triste pour elle.
30:34 - La même Zineb El Razoui qui donne d'autres reproches aux médias aussi,
30:36 de ne pas mettre sur le même plan les victimes palestiniennes ni israéliennes,
30:38 alors qu'en fait ce n'est pas le problème.
30:40 Le problème c'est qu'il confond un pogrom et une réponse militaire encadrée.
30:46 - Vous savez, avant le 7 octobre, il n'y avait rien.
30:50 C'était tranquille de deux côtés.
30:52 Il y avait même un projet énorme, c'est le projet de la Zakar Dabraham avec l'Arabie Saoudite.
30:57 - Oui, on était en pleine normalisation.
31:00 - Il y avait un boulevard de Baie qui était en train de se préparer.
31:02 Et en plus il y avait un projet saoudien, l'Imarati, énorme pour les États palestiniens, pour se préparer.
31:09 Mais comme les iraniens et leurs alliés de la haine comme celle de Hamas,
31:15 ils ont détruit ce projet-là.
31:17 Hamas est responsable de tous ces drames.
31:21 Et elle est responsable malheureusement du chaos, de tous ces morts.
31:24 - Hassan Chalghoumi, pourquoi est-ce que c'est scandaleux de dire que le Hamas est responsable de tous ces morts et de tous ces crimes aujourd'hui ?
31:29 - Parce que vous savez, ils n'ont pas besoin de dire ça.
31:33 Il y en a, ils n'aiment pas Israël.
31:35 Vous savez, il y en a malheureusement, pirement, sont des antisémites.
31:39 - Vous pensez que Zineb El Rasouel est antisémite ?
31:44 - Je soutiens le peuple palestinien.
31:47 J'adhère à avoir deux États, israéliens et palestiniens, ils vivent côte à côte.
31:51 Pardonnez-moi, il y a deux milliards catholiques sur Terre, un milliard et demi musulmans.
31:56 Trois milliards et demi, ils n'arrivent pas à aider 7 000 000.
31:59 Ce sont 16 millions, les israéliens et les palestiniens.
32:02 Ça veut dire qu'il faut avoir la volonté, il faut l'aider.
32:06 Je comprends, il faut comprendre qu'Israël, elle ne peut pas cesser le feu tant qu'elle n'a pas libéré ses otages.
32:14 Ça c'est clair.
32:16 En même temps, plus que les otages...
32:18 - Vous pensez, justement, pour rebondir là-dessus, parce qu'il y a beaucoup de gens qui disent que c'est un massacre,
32:22 que les palestiniens sont en train de se faire massacrer à trop grande ampleur,
32:26 et on a des organisations internationales qui prennent la parole là-dessus, qui disent cesser le feu.
32:31 Qu'est-ce que vous en pensez du cesser le feu ?
32:33 - Vous savez, on en pleure les victimes palestiniennes, le pauvre, qui payent la facture lourde, celle de Hamas.
32:41 Il faut que l'armée israélienne et la politique israélienne fassent attention le maximum par rapport aux civils.
32:47 Parce que malheureusement, ce n'est pas à eux de payer les conséquences.
32:51 - Oui, mais quand vous dites "il faut y aller", on est dans une zone urbaine.
32:55 - Mais en même temps, il faut comprendre aussi que la société israélienne ou la politique israélienne,
33:00 elles ne peuvent pas lâcher tant qu'elles n'ont pas libéré leurs otages,
33:03 et tant qu'elles n'ont pas débarrassé Hamas totalement.
33:06 Ça fait que les deux, en même temps, c'est un peu difficile sans avoir des dégâts et des victimes.
33:12 - Et sur la situation des otages, qu'est-ce que vous pensez qu'il leur est arrivé à ceux qui restent ?
33:16 Parce qu'on n'a pas tellement d'infos.
33:18 - Vous savez, on prie. Je priais, on prie tout le temps que ces otages puissent retourner chez eux.
33:24 En plus, dernièrement, j'étais à Bruxelles, j'ai vu un des jeunes,
33:28 parce que moi j'étais stéréote plusieurs fois, gage calonne, j'étais dans ces kiboutes et tout ça.
33:33 J'ai vu un jeune, il est venu me saluer, après il m'a dit "vous vous rappelez de moi ?"
33:38 Je lui ai dit "non". Il m'a dit "quand vous êtes venu avec la délégation des imams,
33:42 j'étais moi et mon frère, on vous a accueillé et tout ça".
33:45 Je lui ai dit "pourquoi vous êtes là ?" Il m'a dit "parce que je viens pour prier pour mon frère,
33:48 il est encore kidnappé avec Hamas".
33:51 Je lui ai dit "je prie pour votre frère". Il a pleuré le pauvre.
33:54 Je lui ai dit "Hamas c'est pas l'islam, ni Palestine". Il m'a dit "oui".
33:57 Je lui ai dit "Hamas, Satan, le diable".
34:00 - Donc la définition que vous donneriez de l'islam à Hassan Chalgommi, c'est l'amour ?
34:04 - Oui, c'est le salam, c'est la paix, c'est l'amour, la fraternité.
34:08 - Merci. Et merci à vous d'écouter Sud Radio. On va revenir pour la dernière partie de l'émission.
34:13 Surtout restez là.
34:15 - Sud Radio 7 excellent, Judith Beller.
34:20 - C'est excellent et c'est parti pour encore un petit quart d'heure d'échange avec le combattant pour la liberté,
34:25 l'imam Hassan Chalgommi, l'imam de Drancy.
34:28 Alors Hassan Chalgommi, vous avez grandi dans une famille religieuse mais libérale, à Bardo, c'est ça, en Tunisie.
34:34 Vous avez été le seul parmi vos frères et soeurs à fréquenter une école coranique
34:37 parce que c'est vous qui l'avez décidé, c'est ça ?
34:40 Vous aviez envie de devenir imam ?
34:42 - Oui, presque de l'âge de 16 ans, j'avais envie d'apprendre la religion. Pourquoi ?
34:48 Parce qu'à cet âge, c'était l'année 88, il y avait la guerre à la commence en Algérie.
34:54 Et mon père, ses origines sont algériennes.
34:57 Et je me rappelle, une fois je retournais à la maison, je l'ai vu, ma mère elle pleure.
35:02 Je lui ai dit "Pourquoi tu pleures ?" Elle m'a dit "Regarde, à Wargl, ils ont brûlé une femme avec son bébé,
35:07 ils l'ont accusé d'adulterre".
35:09 Il m'a dit "Horrible".
35:11 Et ce jour-là, je commence à réfléchir, je lui ai dit "Mais attends, pourquoi au nom de l'islam, au nom d'Allah, ils tuent et brûlent ?"
35:18 Et ça, ça m'a donné aussi la motivation d'apprendre ma religion et de connaître la vraie religion.
35:23 - Pour mieux la transmettre quoi ? - Absolument.
35:26 - Alors la Tunisie, vous l'avez quittée en 1992 parce que vous avez été arrêté par la police de Ben Ali ?
35:31 - Non, jamais. - Non, c'est pas vrai ? C'est votre ancienne plume qui dit "Farid Hanache" il dit ça ?
35:35 - Non, Farid Hanache dit que des bêtises, des mensonges. - Il dit des bêtises ?
35:38 - Bien sûr. - Pourquoi vous avez quitté la Tunisie alors ?
35:40 - Je n'ai pas quitté la Tunisie, je suis parti étudier à Damas. - D'accord, ok.
35:43 - Pour les études, pour pousser vos études. - Oui, en plus j'avais des bonnes relations avec Ben Ali et puis Hassan.
35:47 - D'accord. - J'ai décidé.
35:48 - Et finalement, votre combat pour la liberté, ça vient juste du constat que, déjà, la manière de parler de l'islam et de présenter l'islam à l'époque,
35:56 il y avait déjà un problème. Ça ne correspondait pas à l'islam que vous pensez qu'on doit connaître.
36:01 - Non, en Tunisie à l'époque, non. Ben Ali, je le comprends très bien. Il y avait une période où il était très très dur.
36:07 89, 90, 91. Pendant trois ans, il a fermé énormément. Je le comprends, parce qu'il avait peur que la situation en Algérie, elle vienne en Tunisie.
36:20 - D'accord. - Et à la fin, j'ai eu l'honneur de le voir l'année 2007 ou 2008. Je l'ai expliqué, je lui ai dit "Monsieur le Président,
36:30 on ne peut pas, avec un seulement un système policier, protéger le peuple. Il faut éclairer le peuple. Il faut lui donner la conscience et l'enseignement vrai.
36:41 Pour qu'eux, ils se protègent, parce qu'avec Internet, avec, à l'époque, Imane Parabol, moi je l'appelle.
36:47 Il y avait tellement de satellites partout, les mêmes satellites, les mêmes paraboles. Aujourd'hui, c'est les mêmes Google.
36:52 Je lui ai dit "Vous ne pouvez pas protéger. Il faut préserver." Et c'est là qu'on a fait un projet qui s'appelle Zaytouna.
36:59 C'est une radio religieuse en Tunisie. - D'accord. Et est-ce que c'est ce qui vous a emmené vers la France, c'est les idéaux aussi ?
37:06 Liberté, égalité, fraternité. Comment vous êtes arrivé ici ? - Je suis arrivé ici le 24 décembre 1996.
37:14 Le jour de Noël. - Absolument. Dès que je suis arrivé, je me rappelle très bien, la policier de la PAF m'a dit "Bonne fête, monsieur. Vous aussi."
37:23 C'était un bon accueil. - Mon frère, il habite ici. Mon frère, il est français. Il est français depuis l'année 80.
37:30 Sa femme, Péasona Michel, qui était française. Et la relation de la Tunisie et de la France est énorme.
37:38 Au début, c'était un passage. Parce que je voulais terminer mes études. Mais j'ai tombé amoureux. Et aussi, un an après, j'étais marié.
37:49 D'accord. Donc vous ne pouviez plus vous en aller. - Non, non.
37:52 Alors il y a une contradiction que je relève concernant les défenseurs de la liberté et de la laïcité comme vous, Hassane Chalgoumi.
37:58 C'est que finalement, se battre pour son idéal, ça amène potentiellement à une vie entravée. Enfin, même pas potentiellement, ça amène à une vie entravée.
38:05 Et potentiellement à la mort et à la prison dans certains pays. C'est un paradoxe, ça ?
38:11 Malheureusement, oui. C'est triste. Regardez la situation en Tunisie. Juste mon amitié avec Israël, je risque, soi-disant,
38:19 eux disent que je dois retirer ma nationalité, mais je ne pense pas. Pourquoi ? Parce que quelqu'un est en de la main pour dialoguer.
38:25 Et ça, ce n'est pas le sens, ni, pardonnez-moi, la vision de Bourguiba, ni de peuple tunisien.
38:34 En même temps, les libertés en Iran et ailleurs, quelqu'un libre, quelqu'un qui s'exprime librement,
38:42 il risque la mort, les menaces de mort, les déformations, les messages.
38:47 Et ne allez sur ma page Twitter ou Facebook, vous allez voir des centaines, des centaines.
38:53 Je le laisse. Au début, je nettoie un peu, mais après, je le laisse pour savoir la conscience des personnes qui ne respectent pas,
38:59 qui ne comprennent pas la diversité. Ils peuvent avoir un avis, les autres non.
39:03 Et ils vous empêchent de parler, ils vous insultent, ils vous intimident, ils vous défendent.
39:08 Et ils sont racistes aussi, parce qu'ils se moquent de votre accent, souvent, etc.
39:11 - Ils se moquent de l'accent de leurs parents. Je crois qu'ils viennent de la planète Mars.
39:16 Ils viennent de Bled, ces parents. Ça, c'est un. Et deuxièmement, moi, je traite la langue de courant.
39:21 J'ai fait mes études de 7 ans. Je soigne tous les jeunes.
39:24 Et des fois, ces jeunes-là, ils étaient de mes élèves. Il y en a plein, j'ai étudié.
39:29 Quand ils commencent à apprendre l'arabe, je n'ai jamais se moquer de leur accent.
39:33 Parce que la langue arabe, elle est plus dure aussi. Je ne le maîtrisais que la langue française.
39:38 Et j'ai la chance de maîtriser d'autres langues. - Qu'est-ce que vous parlez comme langue ?
39:42 - Je maîtrise la langue ordo, posto, langue indienne. - Alors expliquez-nous ce que c'est ordo et posto.
39:47 - Parce que je l'ai étudié en Inde. Et ça, vous savez, je fais des efforts.
39:54 Je sais, la langue de Molière n'est pas facile aussi. Je sais de le maximum.
40:00 - A priori, vous la parlez très bien. - Mais je peux vous garantir, je l'adhère plus que je le parle.
40:05 - Vous adhérez aux idéaux ? - Il y a ces personnes qui se moquent.
40:09 Je ne l'entends pas le 7 octobre. Ce fameux Maurice Malik, je ne sais pas qui,
40:15 Yassine Balatar et tout ce monde-là. Je n'ai pas entendu leur voix le 7 octobre.
40:20 Ni le 7 janvier 2015, ni le 13 novembre 2015. On ne l'entend pas.
40:26 Et ça, c'est le racisme réel. Parce que s'il y en a un, il s'appelle Xavier.
40:31 C'est eux qui sont animés par la haine. Malheureusement, je ne les réponds pas.
40:37 Je ne rentre pas. Moi, j'ai accepté les caricatures de Charlie.
40:41 Je respecte l'humour, parce que dans ma religion, mais le mépris et la moquerie,
40:46 et le manque de respect, moi, je ne l'accepte pas.
40:49 Ces gens-là, malheureusement, ils vont rester dans la poubelle de l'espoir.
40:52 - C'est beau, ça, rester dans la poubelle de l'espoir. Je peux la garder, celle-là ?
40:55 - Oui, bien sûr. - On parlait tout à l'heure du soutien de votre femme et de votre famille,
41:00 malgré le danger. Je vous demande tous de continuer à parler fort.
41:03 Ça, c'est une source de force incontournable, vous vous en imaginez ?
41:06 C'est aussi ce qui vous porte tous les jours à Seine-Chalgommy ?
41:08 - Bien sûr. C'est le bonheur. Moi, je l'appelle tous les jours, même si c'est loin de moi.
41:12 Mais je l'appelle tous les jours. Je lui laisse des messages tous les jours, des vidéos.
41:17 - Ils n'ont pas trop peur pour vous ? - Bien sûr. C'est mon bonheur.
41:21 Tous les jours, je lui donne des nouvelles. C'est mon bonheur.
41:28 - Donc vous risquez votre vie pour la liberté, pour la laïcité, pour l'amour ?
41:33 - Je l'ai dit l'autre fois et je le répète. J'ai défendu la liberté et j'ai perdu ma liberté.
41:38 - C'est ça ? - Oui, je l'ai perdu. C'est une vérité.
41:41 - Et alors comment c'est ? - 80% de mon quotidien, je n'en ai plus.
41:44 - C'est ça que je voulais, la question d'après, c'est comment ?
41:46 - Je ne peux pas aller dans les zones entreparteuses populaires, certains cafés, certains restaurants.
41:52 La terrasse où tout le monde souhaite quand il fait beau, c'est très difficile pour moi.
41:56 Raison de sécurité, même domicile, il y a des moments où je suis obligé de le changer.
42:02 - Vous changez fréquemment ? - Je suis obligé de le changer, domicile, absolument.
42:05 Là, par exemple, mon adresse officielle, il n'y a pas d'adresse officielle. Je ne l'envoie pas.
42:10 Et même numéro de téléphone, je change. Il y a beaucoup de choses, malheureusement.
42:15 - Comment vous le vivez-vous intérieurement, ça ? Votre deux cœurs ?
42:19 Comment vous le faites pour affronter tout ça, justement ?
42:21 - Je dors bien. - Voilà, c'était ça la question.
42:23 - Parce que vous êtes juste. - Oui, absolument.
42:26 - Vous êtes protégé, j'imagine, par Dieu pour vous aussi. Vous avez la protection divine.
42:31 - Moi, je l'ai fait pour eux. Les Français, les musulmans aussi, ils savent.
42:34 C'est comme ça qu'on peut changer les choses.
42:37 Sinon, malheureusement, s'ils terminent de cette manière, on ne change pas les choses.
42:41 On ne va pas... L'intégration, elle peut devenir que par l'engagement.
42:46 Avoir l'engagement, avoir le courage, c'est que pour moi.
42:50 Pour vous aussi, faites attention, parce qu'à l'avenir, il est flou.
42:55 L'extrémisme est montre dans notre société.
42:58 Si vous n'avez pas la conscience de la situation, il est grave.
43:02 Allez, bougez. Quand je vois des attentats, ce peuple que je l'ai dit, je le répète,
43:07 le peuple français, il mérite tout mon respect et mon amour.
43:10 Il mérite le prix de Nobel de la paix. 300 morts.
43:14 Ils sont morts de leur terre par l'islamisme, par des voitures, par des balles, par des coteaux.
43:22 Mais malgré ça, ils n'ont pas cédé à la peur et à la division.
43:26 Ils n'ont pas tourné par la vengeance.
43:28 Je commence à dire aux Français de confession musulmane, sortez, exprimez-vous, sortez en masse.
43:35 Ce n'est pas l'affaire de Chalgommy, c'est votre avenir, votre affaire.
43:39 Si vous aviez un espoir, à Saint-Chalgommy ?
43:43 Vous savez, j'ai de l'espoir, bien sûr. Un homme de foi, toujours il a de l'espoir.
43:47 Je vous l'ai dit tout à l'heure, 2% et je change de 98%, j'ai de l'espoir, bien sûr.
43:52 J'ai de l'espoir dans ce peuple.
43:53 Et un souhait, alors, peut-être ? C'est un souhait ? Le souhait, c'est quoi ? C'est quoi votre souhait ?
43:58 Mon souhait, la réalité, libérons l'islam de l'islamisme, c'est mon rêve.
44:02 Libérons l'islam de l'islamisme.
44:03 On libère cette mentalité de cette jeunesse de ce discours victimaire.
44:07 Vous n'êtes pas des victimes, vous avez de la chance de vivre en France.
44:11 Ouvrez seulement les yeux, allez voyager à l'étranger, vous allez savoir et connaître la vérité de la France et de ce peuple.
44:18 Est-ce que vous êtes content de votre parcours quand vous retournez sur votre parcours à Saint-Chalgommy ?
44:22 Est-ce qu'il y aura quelque chose que vous auriez envie de changer ?
44:24 Non, changer, changer, croyez-moi. Le combat que je l'ai mené, je le mène malgré les prix, je suis fier.
44:31 Malgré les incites, les commentaires, vous savez, il y a des fois, ils disent que personne qui l'écoute c'est lui-même.
44:36 Mais pourquoi vous réagissez 4 000 commentaires dans mon tweet ?
44:39 Si vous êtes très écouté.
44:40 Bien sûr, je ne comprends pas. Ça veut dire ma voix et la voix de la vérité, elle dérange ces fanatiques.
44:47 Elle dérange ces fanatiques. Moi j'aimerais seulement la majorité silencieuse.
44:52 Qu'elle se lève, qu'elle parle.
44:53 Qu'elle se lève, qu'elle se parle, qu'elle réagisse.
44:56 Pas seulement pour eux, pour leurs enfants aussi.
44:59 Écoutez, j'ai envie de dire liberté, égalité, fraternité. Et merci de votre venue chez Sud Radio à Sainte-Chalgommie.
45:06 Merci beaucoup pour ce temps passé ensemble et cette ode à notre République.
45:11 Et puis merci à tous évidemment de votre fidélité à cet excellent Sur Sud Radio.
45:15 Dimanche prochain c'est Noël et puis celui d'après c'est le Nouvel An.
45:18 Donc de belles rediffusions de cet excellent pour vous.
45:20 Et puis nous on se retrouve en vrai le 7 janvier.
45:23 Merci à Maxime Senna qui réalise pour vous aujourd'hui, aux équipes de Sud Radio.
45:27 Vous pouvez nous podcaster sur sudradio.fr, YouTube, les réseaux sociaux, etc.
45:31 Bisous les copains, c'était excellent.
45:33 *Bruit de porte qui s'ouvre*

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