I-Média n°471 - Loi Immigration, dissolution : Darmanin sous pression !

  • l’année dernière
Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves Le Gallou et Floriane Jeannin reviennent sur le camouflet reçu par Gérald Darmanin concernant sa loi immigration et surtout cette petite phrase absolument anti-démocratique : “la majorité des députés ne représente pas la majorité des Français”. Une déclaration vite minimisée, voire écartée par la presse française.

Puis dans le dossier du jour, nous reviendrons sur l’annonce de Gérald Darmanin : la dissolution d'Academia Christiana. Une déclaration entre confusion et dérive autoritaire.

Sans oublier les pastilles de l'information et pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM, consacré à Laurence Haïm, une journaliste franco-américaine.


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Sommaire I-Média 471


Vigilance orange inondation, alerte rouge dans les médias

Douche froide pour Darmanin

Confusion ou dérive autoritaire, le sort d'Academia Christiana en jeu


Les pastilles de l’info :

Crépol vs Romans : deux jeunesses ou deux France ?

Manifestation pour Thomas interdites - Jean-Eudes Gannat

Une semaine historique pour Cnews

Conduite au volant à 15 ans = accident : encore un ange ?

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Conclusion

Portrait piquant : Laurence Haïm

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Liens utiles :

OJIM : www.ojim.fr

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Transcript
00:00 -La liberté a un prix.
00:02 -Pour un tout autre regard sur le monde.
00:04 SOUS-TITRAGE : RED BEE MEDIA
00:06 Générique
00:09 ...
00:30 ...
00:52 -Bonjour à tous. Je suis très heureuse de vous retrouver.
00:55 On en est déjà au numéro 471. Bonjour, Jean-Yves.
01:00 -Bonjour, Florian.
01:02 -Au programme de cette semaine,
01:03 on va commencer avec une météo de l'info
01:06 qui est pluvieuse. C'est un peu le rythme des saisons,
01:09 mais vous allez nous l'expliquer dans quelques instants.
01:12 On enchaînera avec l'image de la semaine.
01:15 Vous pouvez la voir dès à présent.
01:17 C'est Darmanin qui est très triste
01:19 parce qu'il a peut-être reçu le plus gros camouflet
01:22 de toute sa carrière.
01:24 On continuera toujours avec Darmanin,
01:26 mais sur un autre sujet.
01:28 Ce sont les dissolutions de Gérald Darmanin
01:31 qui s'attaquent cette fois-ci à Academia Christiana
01:34 ainsi que deux autres associations.
01:36 Et puis, on enchaînera avec les pastilles de l'information,
01:39 sans oublier bien sûr le portrait piquant de cette semaine
01:43 qui sera consacré à Laurent Sahim.
01:45 Portrait piquant qui est réalisé en partenariat,
01:48 vous le savez, avec Logim,
01:49 et qui est présenté par Claude Cholet.
01:52 Allez, on y va.
01:53 Dans quelques instants, mais d'abord, n'oubliez pas
01:56 le pouce en l'air, naturellement.
01:58 Laissez-nous des commentaires, on les lit.
02:00 Certains nous font bien rire.
02:02 Et puis, bien sûr, vous pouvez partager cette émission.
02:05 C'est vraiment le top du top.
02:06 Et vérifiez que vous êtes encore abonnés à la chaîne TVL
02:09 parce que parfois, YouTube vous désabonne.
02:12 C'est sa décision, c'est l'algorithme de YouTube.
02:15 C'est incompressible, mais c'est un géant
02:17 qu'il ne faut pas contrarier. Alors, on y va.
02:22 La météo de l'info est pluvieuse.
02:25 Crue, pluie, inondation.
02:27 C'est Vigilance Orange dans le sud-ouest
02:31 et Alerte Rouge dans les médias.
02:34 Nos médias sont sur la ligne du maréchal de Mac Mahon.
02:38 En 1875, déclarant lors des inondations de Toulouse
02:43 "que d'eau, que d'eau",
02:45 ce à quoi le préfet lui a répondu
02:48 "et encore, monsieur le président,
02:50 "vous ne voyez que le dessus."
02:53 Eh oui, il y a toujours eu des inondations.
02:57 Et si elles sont plus graves aujourd'hui,
02:59 ce n'est pas à cause du changement climatique,
03:02 terrible changement climatique,
03:04 mais en raison de l'artificialisation des sols
03:08 et des constructions en zone inondable.
03:15 -Gérald Darmanin est triste, déçu.
03:19 On peut le voir sur cette image, Jean-Yves.
03:22 Figurez-vous qu'il s'est exprimé ensuite
03:25 sur la motion de rejet de cette loi immigration,
03:29 qui ne sera donc pas débattue à l'Assemblée nationale.
03:32 Et il a dit cette phrase très intéressante.
03:36 "La majorité des députés ne représente pas
03:39 "la majorité des Français."
03:41 C'est une phrase qui nous interpelle particulièrement,
03:44 et qui est retrouvée par Google
03:46 dans un titre du parisien "Loi immigration,
03:49 "les groupes de la majorité à l'Assemblée nationale",
03:53 ce qui évoque la motion de rejet.
03:56 Ce qui est amusant, c'est que, Jean-Yves,
04:00 vous m'aviez fait suivre un tweet de Philippe Fabry,
04:03 qui reprend cette petite phrase,
04:05 "la majorité des députés ne représente pas
04:07 "la majorité de l'opinion."
04:09 C'est ce qu'il a déclaré au 20h de TF1, le lundi soir,
04:13 donc le soir même suivant ce camouflet.
04:16 Et il l'a martelé,
04:19 il a déploré, lui, un rejet du débat,
04:22 et a annoncé que le texte allait continuer
04:25 son chemin institutionnel.
04:26 Mais voilà, le commentaire de Philippe Fabry,
04:28 c'est pourquoi s'encombrer, effectivement,
04:30 d'un Parlement démocratique élu,
04:31 quand on est en connexion directe et mystique
04:33 avec l'opinion publique.
04:35 L'opinion publique qui, Jean-Yves,
04:37 vous avez peut-être un commentaire à faire là-dessus,
04:38 qui est majoritairement contre l'immigration.
04:41 En fait, Darmanin joue de l'ambiguïté
04:44 quand il dit que l'opinion publique est derrière sa loi.
04:47 C'est évidemment une darmarinade,
04:48 une darmarinade de plus.
04:50 – De plus, oui.
04:50 – Ce qui est vrai, c'est que l'opinion publique
04:52 est majoritairement contre l'immigration,
04:55 à peu près à 70 à 80% contre la poursuite,
05:00 contre l'augmentation de l'immigration.
05:02 Et Darmanin a fait une campagne avec, quand même,
05:05 malgré tout, le soutien des médias de Grand Chemin,
05:09 parce qu'il n'est rarement contesté quand il parle.
05:14 Il affirme que sa loi limite l'immigration,
05:18 alors on va le dire en deux chiffres.
05:20 Il prétend qu'elle permettrait d'expulser
05:23 4 000 étrangers délinquants par an de plus,
05:27 sauf que des délinquants étrangers, il y en a 120 000 par an,
05:31 donc 4 000 sur 120 000, ce n'est pas grand-chose.
05:33 – Ça ne pèse pas très lourd sur la balance.
05:35 – Et surtout que dans sa loi, il y a,
05:38 selon une vieille recette de charcuterie ancienne,
05:42 c'est le cheval et l'alouette,
05:46 dans ce qu'on appelait le pâté d'alouette,
05:48 on mettait surtout du cheval, un cheval, une alouette,
05:51 et donc dans sa loi, il y a une alouette de fermeté
05:55 et un cheval de laxisme,
05:59 notamment par le projet de régularisation des clandestins
06:04 dont les médias disent "attention"
06:06 parce que quand un clandestin est régularisé,
06:10 qu'est-ce qu'il fait après ?
06:11 Eh bien, il fait venir sa famille
06:14 et on a une nouvelle vague d'immigration.
06:17 Mais ça, les médias le disent assez peu
06:21 parce qu'ils se laissent, en quelque sorte,
06:24 embobinés par le discours du ministre de l'Intérieur
06:31 et c'est Dharma Rinad.
06:33 – Absolument, d'où l'intérêt d'être sur TVL naturellement.
06:36 Alors cette petite phrase un peu anti-républicaine
06:41 de la majorité des députés
06:42 qui ne représentent pas la majorité de l'opinion,
06:45 eh bien figurez-vous que dans le direct live du Parisien,
06:48 elle a disparu.
06:50 On a l'indication de l'horaire,
06:53 ça faisait partie du live à 20h10,
06:57 quand on regarde le live maintenant sur le Parisien,
07:01 on a l'horaire de 20h05 avec un petit commentaire du Parisien,
07:04 on a l'horaire de 20h12 avec un petit commentaire du Parisien,
07:09 20h10, a tout bonnement disparu.
07:11 Ils ont sans doute décidé que ce n'était pas une phrase
07:15 qui mettait particulièrement en valeur ce ministre,
07:18 ce cher Gérald Darmanin.
07:21 Jean-Yves, j'ai un dernier petit commentaire à vous faire faire.
07:25 Dans le live, on a Darmanin qui évoque donc sa démission
07:30 par Macron et qui déclare aux 20h de TF1,
07:34 "Je suis un homme d'honneur, je suis allé présenter ma démission."
07:37 Emmanuel Macron l'a refusé, on connaît tous la suite.
07:40 Cette petite phrase, "je suis un homme d'honneur",
07:42 vous avez sans doute un commentaire à faire.
07:45 – Il a beaucoup varié dans ses déclarations,
07:48 et il ment, il ment, il ment, il ment comme il respire,
07:52 mais encore une fois, il peut se permettre ce genre d'affirmation
07:57 parce que quand il est chez TF1, il déroule, au fond, il est chez lui.
08:03 Les médias qui sont au boulot, qui est extrêmement agressif
08:09 s'il interroge Éric Zemmour ou Marine Le Pen,
08:12 et au contraire très, très coulant
08:15 quand il interroge les officiels de l'extrême-centre.
08:19 – Voilà, il me semblait que l'honneur, en tout cas,
08:21 ce n'était pas très lié au mensonge,
08:23 mais je vous propose, Jean-Yves, de conclure cette petite information
08:28 par un tweet de Véronique Jacquet,
08:31 qui est la journaliste politique de CNews,
08:33 qui officie dans l'heure des pros
08:34 et qui est également chroniqueuse sur "Enquête d'esprit" et RMC et Sud Radio.
08:41 Elle a dit, "Deux constats ce soir après le rejet du projet de loi immigration,
08:45 rupture consommée des ALR avec les macronistes,
08:47 victoire pour l'ERN qui s'impose comme une force parlementaire,
08:52 sale temps pour Elisabeth Borne, douche froide pour Darmanin."
08:55 Est-ce que vous êtes d'accord avec ce constat journalistique ?
08:58 – Oui, globalement. Alors, ALR, il faut voir quelle va être la suite.
09:03 Est-ce que la loi va finalement être…
09:07 – Reçu par un chenot, un chenot parlementaire.
09:09 – Va revenir certainement à l'Assemblée nationale
09:12 après la décision de la commission mixte paritaire.
09:15 Si la commission mixte paritaire se met d'accord,
09:17 est-ce qu'elle sera votée après ?
09:18 Ce n'est pas encore tout à fait fait.
09:19 Qu'est-ce que va faire ALR ?
09:22 Au Sénat, ils ont eu tendance à dire "la louette est formidable".
09:26 Voilà, c'est ça la question.
09:28 – Eh bien écoutez, on verra. Affaire à suivre.
09:31 Maintenant, place au dossier du jour.
09:33 [Générique]
09:37 Comme j'aime bien les transitions,
09:38 je vous propose pour rentrer dans ce dossier du jour,
09:41 un tweet d'Academia Christiana,
09:44 qui est donc l'association qui va nous intéresser dans ce dossier.
09:48 Le lendemain du jour, Gérald Darmanin annonce
09:50 la dissolution d'Academia Christiana.
09:53 Il subit la plus grosse gifle de sa carrière.
09:56 Justice immanente, on ne s'attaque pas impunément
09:59 à la flamme de la jeunesse.
10:01 Demain ne se fera pas sans nous.
10:03 Ça nous permet donc de parler d'Academia,
10:05 et aussi de se camoufler de Gérald Darmanin
10:07 qu'on évoquait précédemment.
10:09 On commence donc avec cette annonce de dissolution
10:12 du mouvement d'Academia Christiana.
10:15 C'est Darmanin qui l'a annoncé le dimanche 10 décembre.
10:20 Voilà, une dissolution à venir qui sera présentée
10:23 au Conseil des ministres.
10:24 Et il a déclaré qu'Academia Christiana était un groupe
10:28 connu pour ses appels à la haine et à la discrimination.
10:32 C'est du moins ce qu'a précisé l'entourage du ministre à l'AFP.
10:37 Et donc ce qui explique que ceci ait été repris
10:41 ensuite dans les autres médias.
10:43 Academia nous dit le point qu'il se présente
10:45 comme un institut de formation spirituelle,
10:48 mais aussi physique.
10:49 Oh là là !
10:51 – Alors ce qui est assez intéressant dans cette affaire,
10:53 c'est que Academia Christiana,
10:55 qui est une association assez puissante, assez importante,
10:58 qui réunit des centaines de personnes dans ses universités d'été,
11:02 qui fait des colloques, qui fait des formations.
11:05 Les médias n'en ont pratiquement jamais parlé,
11:11 parce qu'au fond, on ne parle pas de ce qui ne va pas
11:15 dans le sens politiquement correct.
11:17 Une association, on va dire, catholique de tradition,
11:20 catholique identitaire, donc ça ne plaît pas beaucoup aux médias,
11:22 donc ils n'en parlent pas.
11:23 Et là, d'un seul coup, ils se mettent à en parler,
11:26 quand le ministre de l'Intérieur, le ministre de la police,
11:31 de la police de la pensée, décide de les dissoudre.
11:38 Et alors là, on en parle, dans un premier temps en tout cas,
11:44 sous l'angle que nous dit le ministre de l'Intérieur,
11:47 c'est-à-dire on donne la parole à l'accusation,
11:51 et très peu à la défense, en tout cas dans les médias de grand chemin,
11:55 comme Le Point ou Libération, la parole est à l'accusation.
12:01 Mais ce qui est surprenant dans cette affaire,
12:03 et vous allez nous en parler, c'est que malgré tout,
12:06 l'Academia Christiana accepte, accède, pardon,
12:10 à un certain nombre de médias alternatifs,
12:13 ou de médias de transition, et par conséquent,
12:16 ils peuvent aussi faire valoir leur défense,
12:19 ce qui est un phénomène relativement nouveau.
12:21 – Mais pas que, d'ailleurs, il y a un article du Huffington Post
12:24 qui avait présenté un titre, dans un premier temps,
12:26 qui était très affirmatif quant à la dissolution,
12:29 puis le titre a légèrement évolué vers un point d'interrogation,
12:35 ce qui était en effet plus prudent.
12:37 D'ailleurs, le Huffington Post note sans doute une grande confusion,
12:42 puisqu'il évoque le fait que Gérald Darmanin s'est peut-être trompé
12:46 entre Academia Christiana et Civitas,
12:50 qui est une association, on en avait parlé sur les médias,
12:52 qui a été dissoute déjà par Gérald Darmanin en octobre dernier.
12:58 Le Huffington Post continue son déroulement dans son article,
13:02 et dit ceci, cité par l'AFP, une source proche du dossier explique
13:08 que le groupe légitime de façon récurrente la violence physique
13:13 et le recours aux armes, ils disent qu'ils utilisent un vocabulaire guerrier
13:17 et incitent de manière explicite ces militants à s'armer
13:21 et à partir en croisade.
13:23 Il continue de la façon suivante, il est effectivement exact
13:25 que l'association ne fait pas que du sport ou du catéchisme,
13:29 Academia a fait la promotion de livres.
13:32 – Ça c'est inquiétant, ça c'est très inquiétant, très très inquiétant.
13:37 Alors les livres, non mais vous…
13:40 Alors que Darmanin lui-même n'a pas fini de colorier les livres
13:44 qui sont dans sa bibliothèque, non c'est pas possible.
13:47 – Justement Jean-Yves, je vous propose qu'on écoute Gérald Darmanin
13:50 qui était face à Sonia Mabrouk et qui parle justement d'Academia Christiana
13:54 dans ces termes qui seront un peu étonnants, vous allez le voir.
13:58 Vous avez annoncé hier Gérald Darmanin la dissolution du mouvement Academia Christiana
14:02 présenté comme un mouvement catholique traditionnaliste,
14:05 est-ce que vous pouvez nous dire ce matin quelle menace il représente ?
14:08 Est-ce qu'ils avaient un projet de violence qui était prévu ?
14:12 – Alors vous l'avez vu cet été, ils ont notamment fait l'apologie de l'antisémitisme
14:16 puisque là vos émissions de télévision en ont beaucoup parlé
14:18 avec des personnes qui considéraient que les juifs
14:21 n'étaient pas évidemment des hommes comme les autres.
14:23 Un très grand soutien à la collaboration au maréchal Pétain,
14:27 donc ce n'est pas une association qui correspond, nous semble-t-il,
14:30 aux valeurs de la République, à la dissoudre au Conseil des ministres.
14:32 – Là, Darmanin se plante, si je puis me permettre,
14:37 il se plante d'association puisqu'effectivement il a dissout Civitas
14:43 parce qu'à Civitas il y avait eu des propos tenus lors de l'université d'été
14:49 qui étaient interprétés comme des propos antisémites,
14:52 mais ce n'est absolument pas le cas de ce qui est reproché à Academia Christiania
15:00 et il n'y a en tout cas pas eu le moindre propos antisémite
15:04 à leur université d'été, ni ailleurs dans d'autres circonstances.
15:09 Ceci étant, qu'est-ce qui se passe ?
15:11 Sonia Mabrouk, qui est pourtant une bonne journaliste et une journaliste avisée,
15:17 au cas particulier, elle ne connaît pas particulièrement,
15:21 je pense, Academia Christiania et se laisse embarquer,
15:26 en quelque sorte, par une Darmarinade, une Darmarinade de plus.
15:31 Ceci étant, qui s'est un peu retourné contre Darmanin
15:35 car Academia Christiania a fait valoir assez vite qu'il y avait confusion
15:42 et un certain nombre de médias l'ont repris, ce qui est intéressant à noter.
15:46 – Exactement, on peut noter le soutien de Nicolas Dupont-Aignan, par exemple,
15:51 qui pose la question de Darmanin peut-il nous rappeler
15:53 le nombre d'innocentes victimes causées par Academia Christiania ?
15:57 S'il mettait autant de vigueur à dissoudre, interdire de territoire
16:01 et expulser les organisations islamistes du sol français,
16:04 nous n'en serions pas là.
16:05 Gouvernement de pleutre, conclut-il.
16:08 Je vous propose d'écouter maintenant, si vous le voulez,
16:11 une interview téléphonique de Victor Robert,
16:13 c'est le président d'Academia Christiania.
16:15 On écoute ce qu'il a à dire.
16:18 – Alors j'ai reçu une lettre qui a été amenée à mon domicile
16:21 par plusieurs gendarmes le lundi 4 décembre,
16:24 j'avais un peu les yeux ébahis, mes enfants,
16:27 je l'ai lue en étant de plus en plus interloqué par ce que j'y trouvais,
16:32 parce que c'était des aimants absolument stratosphériques.
16:36 La première chose qui a été d'envoyer ce courrier à notre avocat,
16:39 et puis ensuite, normalement, il y a une période
16:41 pendant laquelle on a 10 jours pour répondre.
16:43 Et ce qui m'a encore plus surpris,
16:46 c'est que le ministre communique sur l'intention de dissoudre Academia Christiania,
16:51 il enfreint en fait la procédure,
16:53 puisqu'il ne tient pas compte du contradictoire,
16:56 quoi qu'on puisse répondre finalement à ce courrier,
16:59 la décision est déjà prise de demander la dissolution de notre association.
17:02 Il dit que notre association aura tenu des propos antisémites,
17:06 fait l'apologie du régime de justice, ce qui est absolument faux,
17:09 nous avons porté plainte dans la cour de justice pour diffamation,
17:13 et puis ensuite, les éléments du dossier aussi ne sont absolument pas sourcés,
17:17 c'est vraiment un délit d'opinion en réalité,
17:20 parce que notre association n'a jamais été condamnée,
17:22 personne de notre association a subi aucune condamnation,
17:26 on nous reproche de faire un appel à la violence,
17:28 sous prétexte que dans une vidéo, on dit qu'on veut former une armée de bâtisseurs.
17:32 Tout est absolument lunaire, absurde,
17:35 parce que qu'est-ce que c'est qu'Academia Christiania au fond ?
17:37 C'est l'association qui organise des conférences,
17:40 des universités, des bals traditionnels,
17:43 et qui invite des jeunes, non pas à la violence,
17:46 mais bien au contraire, à s'engager de manière intelligente au service du bien commun.
17:50 On ne comprend pas vraiment pourquoi Academia Christiania est pour cible
17:54 d'une association avant tout catholique,
17:56 c'est quand même assez inquiétant pour les libertés en France,
17:59 au-delà du cas d'Academia Christiania.
18:00 Il y a peut-être encore temps, justement,
18:02 pour le gouvernement et l'initiative intérieure
18:04 de se rendre compte effectivement de leur erreur,
18:07 en voulant s'attaquer à Academia Christiania,
18:10 parce que je pense vraiment que si on commence à rentrer
18:13 dans ce type de procédure au nom, je ne sais pas moi,
18:16 de lutter contre les séparatistes,
18:18 ou de lutter contre je ne sais quel moulin,
18:23 en fait, petit à petit, ça va être d'autres choses
18:27 qui seront touchées par les cochets, pourquoi pas demain s'en prendre
18:32 à des associations qui organisent des pérennages,
18:34 à des congénations religieuses,
18:35 finalement ce que l'on reproche est tenu au discours de l'Église.
18:38 C'est assez fou ce qui est en train de se passer en ce moment en France.
18:41 – Vous avez porté plainte pour diffamation,
18:43 je vous l'avais dit tout à l'heure,
18:44 quelles sont les suites pour Academia Christiania ?
18:47 Demain vous aurez des nouvelles du gouvernement ?
18:50 – Alors, on va voir si ce sera annoncé en Conseil des ministres aujourd'hui.
18:57 On a demandé aussi à être reçus pour pouvoir présenter de vive voix
19:02 nos arguments de défense.
19:04 Il ne faut pas que l'on arrive à mener la bataille juridique,
19:06 mais il y a aussi une bataille médiatique à mener,
19:07 parce qu'il y a des mensonges,
19:08 et en fait vous imaginez bien que lorsque le ministre de l'Intérieur
19:14 s'adresse à une heure de grosse audience sur un plateau de télévision
19:18 en propagandant des choses fausses,
19:20 en fait c'est pas nous avec nos petits bras d'association
19:23 qui allons réussir finalement à rétablir la vérité tout seul.
19:26 On a besoin de relais médiatiques,
19:28 et d'ailleurs c'est ce que vous faites et je vous remercie beaucoup,
19:30 pour clamer la vérité et dénoncer ces mensonges.
19:34 Donc il y a à la fois une bataille juridique,
19:35 à la fois une bataille médiatique,
19:37 et puis en tant que chrétien,
19:38 il y a aussi une bataille spirituelle par la prière.
19:41 – Alors je crois que Victor Robert a tout à fait raison de souligner
19:43 qu'après eux il y en aura d'autres,
19:45 parce qu'il y a une mécanique totalitaire qui s'est mise en place.
19:48 Il faut savoir que Macron a plus d'issues d'associations
19:54 que tous les autres présidents de la République,
19:57 de la Vème République avant lui.
20:00 – Il y a eu 33 dissolutions quand même sous Emmanuel Macron.
20:03 – 33 dissolutions sous Macron,
20:05 et plus de la moitié visant des associations dites d'ultra-droite,
20:11 plus que des associations islamistes.
20:14 Alors je rappelle quand même l'islam depuis 2015,
20:17 les islamistes depuis 2015, c'est 275 morts,
20:21 et des attaques au couteau pratiquement quotidiennes.
20:25 Du côté de l'ultra-droite, on ne voit pas bien ce qu'il y a d'équivalent,
20:28 mais ça ne fait rien, ce qu'on dissout c'est ça,
20:32 et c'est quand même extrêmement préoccupant.
20:35 Il n'y a aucune limite, on dissout d'ailleurs
20:40 au nom de l'ordre public immatériel,
20:44 selon une formule du préfet de police pour interdire certaines manifestations,
20:48 qu'est-ce que l'ordre public immatériel ?
20:50 C'est la doxa gouvernementale, c'est un petit peu une dérive nord-coréenne.
20:57 – Pierre Gentillet qui est l'avocat d'Academia Christiana,
21:02 s'est exprimé dans le Morandini Live sur CNews sur Academia Christiana,
21:07 il a dit "mais que les gens aillent voir ce que c'est qu'Academia Christiana,
21:11 c'est une association catholique conservatrice,
21:14 mais ce n'est pas un crime", clame-t-il.
21:18 On a également sur Sud Radio Benjamin Morel,
21:21 qui est maître de conférence en droit public à Paris 2,
21:25 qui a déclaré qu'il y avait des dérives de l'utilisation des dissolutions.
21:31 Beaucoup de médias ont repris cette information de la dissolution d'Academia
21:36 plutôt en allant dans le sens d'Academia,
21:39 c'est-à-dire vers l'incompréhension et puis la dénonciation de cette darmarinade de plus.
21:45 On a également des médias étrangers qui se sont emparés de cette affaire,
21:49 on a La Verita par exemple, qui dit que les étrangers tuent
21:53 et que Paris dissout des mouvements catholiques.
21:56 Gérald Darmanin propose d'interdire le groupe Academia Christiana,
21:59 mais on soupçonne quand même qu'il le confond avec un autre groupe.
22:04 On passe pour des intelligents encore, même à l'étranger.
22:08 – Absolument, ce qui est intéressant de signaler,
22:10 c'est qu'en Italie, il y a deux quotidiens,
22:13 qu'on trouve absolument partout en Italie,
22:16 qui sont sur une ligne un petit peu dissidente par rapport à la DOXA,
22:21 dont La Verita, c'est quand même intéressant de voir
22:26 qu'il y a des pays où il y a un peu plus de pluralisme dans la presse qu'en France.
22:31 Ceci étant, encore une fois, c'est vrai qu'au cas particulier,
22:37 Academia Christiana a pu faire entendre quand même,
22:41 faire valoir sa défense sur Sud Radio, sur CNews, chez Morandini.
22:50 Bon, c'est peu de choses évidemment par rapport à TF1,
22:54 l'attaque est portée sur TF1, la défense est portée sur des médias alternatifs
22:59 ou des médias de transition, mais néanmoins,
23:02 c'est important d'entendre cette petite musique,
23:05 parce que ça veut dire qu'ils ne peuvent plus être égorgés en silence.
23:10 – Jean-Yves, je vous propose, presque pour clore le sujet Academia,
23:14 cette petite image réalisée par IA de Jésus,
23:19 qui est entouré par deux policiers, qui est amené au poste de police
23:22 avec le commentaire suivant "Si Jésus vivait en 2023, il serait fiché S",
23:28 ce qui est fort probable en effet.
23:31 On continue parce que Academia Christiana n'est pas la seule association
23:35 qui a été ciblée cette fois-ci par Gérald Darmanin,
23:38 bien que ce soit elle qui ait fait grand bruit dans la presse.
23:41 Il y a également l'association, nous dit 20 minutes, d'ultra droite,
23:46 La Citadelle, qui serait… – Ah, ultra droite !
23:48 Ultra, méga, giga droite, aïe aïe aïe aïe aïe !
23:51 – On est sur 20 minutes Jean-Yves, il faut s'impliquer,
23:53 c'est la presse des transports en commun.
23:56 Et je vous propose d'écouter Aurélien Veracelle,
24:00 justement le président de cette association, de La Citadelle, qui s'exprime.
24:05 – Je sors à l'instant du ministère de l'Intérieur, Place Beauvau,
24:10 deux heures d'entretien concernant la tentative de dissolution de La Citadelle.
24:15 Clairement ils sont pas sereins, la directrice de liberté publique
24:18 a refusé qu'on enregistre l'entretien, c'est très bientôt pénal,
24:22 on peut apporter la preuve par tous moyens,
24:25 ils savent très bien que ça ne tient pas juridiquement,
24:27 factuellement il n'y a pas grand chose,
24:30 on ne reproche rien à La Citadelle en fin de compte,
24:32 on me reproche à moi, en tant que président de La Citadelle,
24:36 des choses que j'aurais dit, surtout que eux ont mal compris,
24:39 parce qu'il y a ce que j'ai dit, ce qui est écrit,
24:41 et ce que eux veulent comprendre.
24:43 Ce sont des choses bien différentes, je leur ai expliqué point par point,
24:47 et comme vous pouvez vous en dire,
24:49 on est clairement dans le cadre d'un mouvement politique,
24:50 juridiquement ça ne tient pas, ils le savent,
24:53 ils vont retravailler un peu le dossier,
24:56 ce n'est pas fini, je vous tiens au courant de la suite d'événements.
24:58 Il faut remettre dans le contexte,
25:01 Aurélien Veracelle avait été reçu par, au ministère de l'Intérieur,
25:05 au ministère de la Police, de la Pensée,
25:08 par madame Pascale Léglise,
25:11 qui est une ancienne conseillère de tribunal administratif,
25:17 et qui porte le titre tout à fait extraordinaire,
25:20 nord-coréen de directrice de liberté publique.
25:24 – C'est ça, oui.
25:25 – Et qui est surnommée élégamment par ses collaborateurs,
25:29 "des stop", n'est-ce pas ?
25:31 – "Des stop", nous allons sur le portrait du point.
25:32 "Des stop", c'est le débouchillote pour les gens qui sont suivis.
25:37 – Moi personnellement, je préfère l'appeler Lady Orwell.
25:42 – C'est un peu plus élégant.
25:43 – C'est plus élégant parce que c'est elle qui dit…
25:47 en fait, elle est chargée des basses œuvres du gouvernement,
25:53 de M. Darmanin.
25:54 Ce qui est intéressant d'ailleurs, c'est qu'elle a refusé que l'entretien qu'elle a eu,
26:01 qui est un entretien public avec M. Veracelle,
26:06 elle a refusé qu'il soit filmé.
26:08 Or, je pense que c'est dommage parce qu'on est en droit de savoir
26:16 quelles sont les discussions entre un représentant de la police de la pensée,
26:21 une association menacée de dissolution.
26:24 – Oui, vous savez, l'heure n'est pas à la transparence, Jean-Yves.
26:27 – Alors, c'est d'ailleurs, madame, si on veut continuer dans l'humour,
26:30 c'est madame l'Église qui va aussi, et qui est aussi chargée,
26:33 de dissoudre l'association Academia Christiania.
26:39 – Absolument.
26:40 – On ne manque pas d'un certain humour.
26:41 – C'est certain, dans le portrait du point,
26:43 on dit même que c'est le glaive du ministère de l'Intérieur.
26:47 Ça, ça veut tout dire, elle tranche des têtes, cette madame Pascale l'Église.
26:52 – Le glaive directrice des libertés publiques.
26:54 – Eh oui.
26:55 – Fabuleux, n'est-ce pas ?
26:56 – C'est donc le glaive qui est au-dessus de nos têtes.
27:00 – Fabuleux, fabuleux.
27:02 – Eh bien, écoutez, place maintenant aux pastilles de l'information.
27:05 [Générique]
27:09 – Revenons quelques instants sur l'affaire Crépol, l'affaire Thomas.
27:14 Dans l'Express, il y a eu un article qui s'intitule de la façon suivante,
27:18 et vous allez voir, c'est très intéressant,
27:20 "Mort de Thomas au lycée de Romand-sur-Isère, l'affrontement de deux jeunesses".
27:26 Jean-Yves, on nous a vendu partout dans la presse
27:28 que ce n'était pas l'affrontement de deux Frances,
27:30 que ce n'était pas deux Frances face à face,
27:32 mais là, dans le lycée où Thomas d'ailleurs était scolarisé
27:37 et où une partie des suspects impliqués dans son meurtre
27:41 sont scolarisés également, eh bien, on parle de deux jeunesses qui se font face.
27:46 C'est un article de Marie-Lou Magal, Jean-Yves, et tenez-vous bien,
27:51 je vous cite la meilleure partie de l'article,
27:53 outre le fait qu'on nous indique que l'ambiance n'est pas tout à fait au beau fixe dans ce lycée,
27:58 qu'on s'invective dans les couloirs, qu'on se toise,
28:01 qu'il y a des élèves qui font dans l'arme dans les classes
28:04 et que les professeurs sont évidemment très démunis face à la situation.
28:08 La meilleure phrase, tenez-vous bien, c'est que quand on parle du quartier de la monnaie,
28:15 eh bien, on dit que les points de deal et la violence sont gangrénés
28:19 de ce quartier populaire, allant jusqu'à pousser certains
28:22 à s'armer de couteau pour sortir faire la fête.
28:26 – Ça c'est fabuleux. – La justification par l'express.
28:29 – La justification par l'express, alors, le mot quartier populaire,
28:33 pas un quartier populaire, c'est un quartier de l'immigration.
28:36 Et alors, on nous explique qu'il y a des dealers,
28:38 donc comme il y a des dealers, il y a des gens qui ont des couteaux
28:42 et ils se croient obligés de prendre des couteaux, si j'ai bien compris,
28:46 pour aller à un bal de campagne à 15 km, c'est vraiment la justification.
28:52 Mais ça c'est dans la suite de l'inversion accusatoire
28:56 qui a commencé par Patrick Cohen, et tous les médias expliquent
29:03 que finalement, il y a des torts des deux couteaux…
29:07 – Des deux côtés, mais quelle lapsus, c'est révélateur Jean-Yves.
29:10 – Mais quelle lapsus, parce que les couteaux, il n'y arrivait que d'un côté,
29:13 c'est bien ça le problème.
29:14 Alors c'est intéressant de faire un petit commentaire sur cette journaliste,
29:17 cette journaliste qui se reconnaît tout à fait de gauche,
29:22 ce qui est son droit, elle était d'abord au Point,
29:26 puis du Point, elle est passée au Figaro,
29:29 et au Figaro, je crois qu'elle ne s'est pas sentie très à l'aise,
29:33 et elle est donc repartie à L'Express,
29:38 où là, elle sort un petit peu sa thématique politiquement correcte,
29:45 elle est tout à fait dans la doxa, alors pour être tout à fait complet,
29:48 elle a été remplacée au Figaro par un journaliste qui vient du Nouvel Observateur,
29:54 c'est le grand Méli Mélo, Pascal Lobacher,
29:59 mais qui est plutôt un journaliste relativement raisonnable dans ses analyses.
30:08 – On n'a pas de phrase de la sorte.
30:10 – Donc même s'il vient du Nouvel Observateur,
30:12 il a une certaine distance par rapport à un militantisme de gauche,
30:17 ce que manifestement n'a pas cette jeune journaliste, cette jeune femme.
30:23 [Générique]
30:25 – Thomas, toujours des manifestations sont organisées dans toute la France
30:30 par un grand mouvement qui prend un peu d'ampleur,
30:34 certaines de ces manifestations sont même interdites,
30:38 j'ai interrogé au téléphone pour vous Jean-Eude Gana,
30:42 qui est l'instigateur de ces manifestations partout en France,
30:46 il vous explique tout.
30:48 – Dans chaque ville de France,
30:50 on essaye de demander à des gens d'organiser des manifestations,
30:53 plus de 25 villes, je crois, ont répondu "présent".
30:56 Elles déposent des manifestations pour demander plus de justice
31:01 et de sécurité pour les Français,
31:03 stop aux massacres des Français avec quatre revendications principales,
31:07 expulsion des OQTF, arrêt de l'immigration, démission de Gérald Darmanin,
31:11 et justice très ferme à la reconnaissance du racisme anti-blanc
31:14 dans le drame de Crépole.
31:16 Et hélas, le plus souvent les préfectures interdisent les manifestations,
31:20 il y a eu des référés qui ont fonctionné,
31:22 ce qui fait qu'on a assisté à des manifestations tout à fait pacifiques,
31:25 où les jeunes occupaient l'espace public de leur pays,
31:28 des jeunes et moins jeunes,
31:29 buvaient du vin chaud, sentaient la Marseillaise,
31:32 enfin bref, ça change un petit peu des rassemblements anti-FA
31:36 ou des manifs pour les sans-papiers.
31:39 – On dit que parfois ces manifestations causent des troubles à l'ordre public,
31:44 d'où d'ailleurs certaines manifestations qui ont été interdites,
31:46 qu'est-ce que vous répondez à ces accusations ?
31:49 – C'est évidemment une excuse de nos adversaires,
31:52 d'abord des préfets qui en réalité obéissent à une circulaire Darmanin
31:55 qui a déjà été utilisée contre le colloque en hommage à Dominique Zanner
31:58 et contre d'autres manifestations patriotiques.
32:00 Si jamais ça devait causer des troubles à l'ordre public,
32:02 ce serait le fait de militants d'extrême-gauche
32:04 qui n'ayant aucune vergogne,
32:06 trouvent le moyen d'appeler à manifester contre nous,
32:09 alors qu'ils devraient aller se cacher en raison de leur responsabilité
32:13 dans les drames liés à l'immigration.
32:15 – Oui, alors témoignage tout à fait intéressant.
32:17 Alors ce qu'il faut bien comprendre dans ces interdictions,
32:19 c'est qu'elles ne sont plus dues au risque de troubles physiques à l'ordre public,
32:26 mais de troubles à l'ordre public immatériel,
32:30 c'est-à-dire que quand elles sont interdites,
32:32 c'est parce qu'on soupçonne les organisateurs
32:35 de pouvoir tenir des propos contraires à la DOCSA de l'extrême-centre,
32:40 c'est-à-dire par exemple, c'est ce qu'on trouve dans la circulaire d'Armanin,
32:45 vous dites qu'il y a un lien entre immigration et terrorisme,
32:49 ou immigration et délinquance, ou immigration et islamisation,
32:53 ça c'est pas bien, c'est un appel à la haine,
32:55 donc c'est contraire à la DOCSA, à l'ordre public immatériel,
32:59 de même si vous prenez la remigration,
33:01 y compris les clandestins ou les délinquants,
33:04 c'est contraire à l'ordre public immatériel,
33:06 ce sont des interdictions idéologiques, il faut bien comprendre cela.
33:10 – Il y a d'ailleurs des peines qui sont données aujourd'hui,
33:14 j'ai vu passer une information d'un jeune homme
33:17 qui a collé des affiches contre l'immigration
33:20 et qui s'est vu infliger trois mois de prison avec sursis.
33:25 – Absolument, c'est-à-dire qu'il y a des condamnations
33:27 à peu près équivalentes pour des gens qui ont collé des affiches
33:31 "protégeons nos familles de l'immigration",
33:34 ce sont des condamnations à peu près équivalentes à ceux qui ont aidé,
33:38 alors c'est vrai que c'est les mineurs,
33:39 ceux qui ont aidé le tueur de Samuel Paty, voilà.
33:44 Il faut bien comprendre…
33:46 – Quand on est sur la même ligne, tout de suite, les choses sont…
33:48 – Quand on rentre sur la même ligne,
33:49 que la répression n'est pas tout à fait équivalente.
33:52 – Équivalente.
33:53 – Les juges et le gouvernement et les procureurs ont leurs priorités.
33:57 – Intéressons-nous maintenant à CNews,
34:01 CNews qui a réalisé une semaine historique.
34:04 Pour la première fois, la chaîne CNews est la première chaîne d'info en France
34:09 sur une semaine complète.
34:11 CNews, première chaîne d'info, évidemment, devant BFM TV,
34:15 naturellement, Jean-Yves, pour la cinquième journée consécutive,
34:18 nous dit Pure Média le 9 décembre et il publie les chiffres suivants.
34:24 Lundi, CNews a débuté la danse en enregistrant une part d'audience de 3,2%,
34:29 alors évidemment, ça paraît assez peu, mais ce sont des chiffres faramineux.
34:34 Le Figaro Economy nous dit que ça a été la première chaîne d'info de France
34:38 durant une semaine entière et que c'est pour la première fois
34:41 depuis sa création en 2017 que ça devient le leader devant BFM TV.
34:48 Les médias ont beaucoup insisté sur le fait que CNews était devant BFM,
34:51 il y a une vraie guéguerre entre ces deux chaînes.
34:54 – Il y a une vraie guéguerre, il y a une différence de ligne,
34:57 puisque CNews est sur une ligne, on va dire, dissidente par rapport à la DOGSA,
35:02 globalement, pas toujours, mais enfin relativement dissidente par rapport à la DOGSA,
35:06 et que BFM TV, c'est tout ce qu'il y a de plus extrême-centriste,
35:10 – Avec son 20h avec Ruquier.
35:12 – Extrême-centriste avec Ruquier qui n'a absolument pas réussi,
35:14 et puis il y a derrière les difficultés du groupe Drahi,
35:19 qui est extraordinairement endetté, je crois, à hauteur de 70 milliards,
35:24 et qui va peut-être devoir se séparer de BFM TV.
35:29 Alors qui va racheter ça ?
35:31 Je pense que la Macronie doit regarder ça de près.
35:34 – Après Jean-Yves, je ne dirais pas que c'est un échec,
35:36 c'est juste que nous n'avons pas réussi.
35:38 C'est une phrase d'Emmanuel Macron sur son application Tous anti-Covid.
35:43 Mais j'aime bien la ressortir de temps en temps.
35:45 Et on finit ces pastilles de l'information avec un fait divers,
35:51 mais un fait divers qui n'a pas fait beaucoup de bruit,
35:53 c'est pour ça qu'on vous en parle dans "Immedia".
35:56 Le Parisien mentionne un violent face-à-face
35:59 qui a provoqué la mort d'un couple de sexagénaires.
36:02 C'était sur la RD 721 dans l'Essone.
36:06 Et oui, ce face-à-face, il a eu lieu entre des sexagénaires,
36:09 mais qui conduisait en face ?
36:11 Eh bien c'est un adolescent de 15 ans qui n'avait donc évidemment pas le permis
36:15 et qui était seul au volant.
36:18 Ça n'a pas soulevé la France entière cette fois-ci
36:21 qu'un jeune de 15 ans conduise une voiture ?
36:23 – Non, ben non, et là…
36:25 – Voilà, ce sont…
36:27 – Les entre-la-vie et la mort.
36:29 – C'est en quelque sorte un francocide par accident de voiture.
36:33 Il serait d'ailleurs intéressant que dans les statistiques
36:35 que publie l'Observatoire national d'information sur la sécurité routière,
36:41 on a des données sur l'alcool, sur la vitesse,
36:46 sur les deux roues, sur les poids lourds.
36:48 Ce serait peut-être intéressant de s'intéresser aussi…
36:51 – À l'âge des conducteurs.
36:53 – À l'âge des conducteurs et à l'origine peut-être des conducteurs.
36:57 De quel quartier viennent-ils ?
36:59 – Mais si vous voulez faire des statistiques techniques, Jean-Élippe,
37:01 c'est interdit, on ne sait pas.
37:02 – C'est un sujet.
37:03 – Mais c'est un vrai sujet.
37:05 – Je pense que c'est un sujet.
37:08 Voilà, on a l'immatriculation par exemple.
37:13 Hein ?
37:15 Voilà, alors vous me direz c'est de la discrimination géographique.
37:17 Non, c'est de l'information géographique.
37:20 [Générique]
37:25 – Et voilà, on arrive à la fin de cette édition.
37:27 Merci à tous de nous avoir suivis jusqu'ici.
37:30 Je vous le rappelle, si vous ne l'avez pas encore déjà fait,
37:34 cliquez sur le pouce en l'air bien sûr.
37:36 N'hésitez pas à nous laisser un commentaire aussi,
37:38 pour nous dire si vous avez bien aimé cette émission,
37:40 si vous aimez la cravate de Jean-Yves, ma tenue,
37:43 enfin vous avez parfois des commentaires un peu farfelus.
37:45 Vous pouvez également partager…
37:47 Mais elle est très belle Jean-Yves, promis !
37:49 – Oui, je suis valcien, je suis valcien.
37:51 Vous savez que Valls avait toujours des couleurs de cravate
37:58 et de chemise mauve, et donc aujourd'hui je suis valcien.
38:01 – Moi j'aime beaucoup, moi je valide.
38:03 – Alors très bien, merci Floriane.
38:04 – Je valide tout à fait.
38:05 En tout cas, vous pouvez également partager cette émission naturellement
38:09 pour la rendre plus populaire et plus accessible à tous.
38:12 Vous pouvez aussi l'envoyer tout simplement, je ne sais pas,
38:15 sur vos groupes famille, c'est bientôt Noël,
38:18 après tout il va falloir animer un peu ces dîners familiaux.
38:22 Peut-être que vous ne pensez pas tous la même chose,
38:24 n'hésitez pas à réinformer aussi vos proches.
38:26 Jean-Yves, on ne se quitte pas sans le portrait piquant,
38:28 naturellement consacré cette semaine à…
38:31 – Laurence Halim, qui est une journaliste française
38:35 qui a beaucoup vécu aux États-Unis, qui suit les États-Unis d'assez près,
38:39 dans un sens très politiquement correct,
38:41 mais parfois ça reste intéressant, voilà.
38:47 – Bien écoutez, place à son portrait,
38:49 et puis quant à nous, on se dit à très vite sur TV Liberté.
38:51 – Partons virtuellement aux États-Unis avec le portrait de Laurence Halim,
38:59 journaliste internationale et conseiller politique.
39:02 Elle naît en 1966 à Paris, son père est médecin
39:05 et sa mère écrit des livres pour enfants.
39:07 Parfois décrite comme une nationalité franco-israélienne,
39:10 elle le dément formellement le 3 avril 2017
39:15 dans un entretien sur actualité juive hebdo.
39:18 Je cite "C'est complètement faux, mon lieu de naissance se situe à Paris,
39:23 je suis française et de confession juive,
39:25 mon rapport avec le judaïsme est fort et en même temps complexe,
39:29 j'ai beaucoup travaillé en Israël,
39:31 mais aussi très souvent dans les conflits aux côtés des Palestiniens".
39:35 Fin de citation.
39:36 Après des études non terminées en sciences politiques,
39:39 elle se forme au journalisme en autodidacte,
39:42 au fil de stages qui lui permettent de rencontrer
39:44 de grands noms du journalisme et notamment Philippe Labrault
39:48 et Christine Ockrent.
39:50 Le premier lui offre son premier poste sur RTL,
39:54 elle devient assistante de la seconde.
39:56 Elle passe ainsi en 10 ans de stagiaire chez RTL
40:00 à journaliste internationale accrédité à la Maison-Blanche.
40:03 Sa carrière se fait à cheval entre la France et les États-Unis.
40:08 En 1992, après la production de reportages pour l'agence Capa,
40:12 elle s'installe à New York
40:14 où elle devient la correspondante française aux États-Unis
40:17 de Canal+, puis d'E.T.L.E.
40:19 Elle sera la seule journaliste française
40:22 à obtenir deux interviews de Barack Obama.
40:24 Elle met un premier pied en politique
40:27 en couvrant les élections américaines à partir de 2004.
40:30 Son parti pris en faveur des démocrates est clair,
40:33 elle ne pervient d'ailleurs pas à le dissimuler.
40:36 Lorsqu'elle est prise de sanglots sur Canal+,
40:38 elle annonce des résultats favorables à la réélection de George Bush.
40:42 Je peux vous dire que j'ai compris les messages
40:45 que George W. Bush va encore devenir président des États-Unis
40:48 pendant 4 ans.
40:50 En 2017, c'est la politique française qu'elle s'intéresse.
40:53 Voyant dans Emmanuel Macron un nouvel Obama,
40:55 elle devient porte-parole de La République en marche.
40:59 L'expérience est un échec.
41:00 Elle se fait placardiser après quelques tweets malencontreux.
41:05 Parfois, parfois un peu rapide à déguiner,
41:07 elle diffuse volontiers des infox.
41:09 En mars 2018, elle diffuse une fake news sur le conflit syrien.
41:13 La journaliste avait diffusé sur son fil Twitter
41:15 une photo d'un enfant et de bénévoles humanitaires
41:18 avec en commentaire
41:20 "Photo de la semaine circulant dans notre monde sur les réseaux".
41:24 4 mars, un enfant migrant de 4 ans entre la Syrie et la Jordanie
41:29 croise une équipe de bénévoles.
41:32 Il a dans son petit sac les vêtements de sa mère et de sa sœur
41:35 tués en Syrie.
41:37 Cette analyse de la photographie,
41:38 diffusée pour la première fois 4 ans plus tôt, en 2014,
41:42 avait déjà été invalidée
41:44 par les journalistes du Guardian la même année.
41:47 Elle fait à nouveau parler d'elle en septembre 2019
41:50 avec un tweet erroné
41:51 annonçant le décès de l'acteur américain Clint Eastwood.
41:55 Elle prend parfois, parfois seulement,
41:57 quelques fantaisies avec l'orthographe et la grammaire en français,
42:00 ce qui n'est pas si anormal
42:03 pour une journaliste devenue peut-être plus américaine que française.
42:06 [Musique]

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