• il y a 2 ans
SOS Chrétiens d’Orient fête ses 10 ans ! Tout a commencé en 2013, date fatidique de la prise de Maaloula en Syrie par les djihadistes du Front Al Nosra. Il s’agit du dernier village chrétien parlant l’araméen, la langue du Christ. Pour Benjamin Blanchard et Charles de Meyer, il y a urgence. Ne pouvant rester les bras croisés à Paris, ils décident d’agir et partent sur place. 10 ans plus tard, ce qui n’était au départ qu’une petite initiative de deux Français, est devenue une vraie association qui a su se faire une place au sein du paysage des ONG caritatives. Désormais présente dans neuf pays et sur trois continents, 3 000 volontaires se sont relayés sur le terrain pour venir en aide aux communautés chrétiennes d’Orient. De la genèse de l’association à ses domaines d’action, découvrez les coulisses de cette belle association avec "De l'urgence à l'espoir, 10 ans d'action aux côtés des chrétiens d'Orient".

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Transcription
00:00 Depuis le 24 février 2022, la guerre en Ukraine a donné lieu à un déluge de propagande
00:11 dans les médias du système.
00:12 Refusant de voir les racines du conflit, de l'inquiétude russe face à l'avancée
00:16 des bases américaines de l'OTAN, aux vexations meurtrières subies par les populations russophones
00:21 du Donbass, les médias n'avaient qu'une seule phrase vissée à la bouche, la Russie
00:26 ne doit pas gagner.
00:27 La belle affaire.
00:28 Cette phrase incantatoire a fait l'impasse sur tout.
00:33 A commencer par la nécessité première de réinstaurer la paix.
00:36 Des gamelins de plateau télé ont peroré sur la situation sur le front qu'ils n'ont
00:41 jamais côtoyé.
00:42 Le président Poutine, il est comme Gros Minet, il est là en disant "cette fois-ci, je vais
00:46 me le faire".
00:47 L'amplitude des erreurs stratégiques commises par le régime Poutine.
00:52 Je regrette pour ma part que les Ukrainiens aient continué leur tentative de percer.
00:58 Ils se sont trop entêtés selon vous ?
01:00 C'est mon sentiment, oui.
01:01 Ils ont menti sur les pertes humaines colossales subies par l'Ukraine.
01:06 Ils ont menti sur l'issue inéluctable de ce conflit.
01:10 Et ils viennent aujourd'hui imputer leur échec aux combattants ukrainiens qui ont été
01:15 sacrifiés sur l'autel de l'OTAN.
01:17 Sur TVL, nous avons donné la parole à des experts qui connaissent la situation sur le
01:22 terrain et qui ne récitent pas les lubies atlantistes dont certaines chaînes d'information
01:26 en continu font désormais leur fonds de commerce.
01:28 Qui a dénoncé cette boucherie fratricide depuis plus de 600 jours ?
01:32 TVL.
01:33 Qui a relaté ces négociations anéanties par le britannique Boris Johnson en mars 2022
01:39 ?
01:40 TVL.
01:41 Qui a expliqué dès le commencement en 2014, pas en 2022, que l'Ukraine était devenue
01:46 le malheureux nouveau terrain de jeu américain, son proxy pour nuire à la Russie tout en
01:52 affaiblissant l'Europe ?
01:53 TVL.
01:54 Sur TVL, nous avons fait le choix de ne relayer ni la parole de Washington, ni la parole de
02:01 Moscou.
02:02 Sur TVL, nous donnons la parole à la paix.
02:05 Car sans vérité, il n'y a point d'issue.
02:08 Sans vérité, il n'y a point de liberté.
02:11 Mais cette liberté, vous le savez, elle a un prix.
02:14 Alors pour continuer de vous informer avec honnêteté, j'ai besoin de votre soutien.
02:19 Et TVL a besoin de vous et de votre don.
02:22 Alors aidez TVLiberté, je compte sur vous.
02:25 Bonjour à tous, bienvenue dans notre Zoom aujourd'hui en compagnie de Benjamin Blanchard.
02:54 Bonjour Benjamin.
02:55 Bonjour Pierre Berchereau.
02:56 Vous êtes Benjamin, le directeur général de l'association SES Chrétiens d'Orient,
03:04 association que vous avez fondée en 2013 avec Charles De Meyer.
03:07 Vous publiez cet album anniversaire de l'urgence à l'espoir dix ans d'action aux côtés
03:14 des Chrétiens d'Orient à retrouver sur la boutique, comme d'habitude, de TVLiberté.
03:20 Pour commencer cet entretien, est-ce qu'on peut aller sur l'actualité la plus chaude,
03:26 à savoir ce conflit qui oppose le Hamas à l'État d'Israël ?
03:32 Est-ce que votre association s'est investie auprès des populations civiles de Gaza ?
03:39 Alors nous, nous ne sommes pas présents en Terre Sainte pour différentes raisons,
03:45 notamment logistique.
03:47 Mais évidemment, nous avons été très touchés par ce qui se passe là-bas.
03:52 Et notamment, nous avons envoyé quelques aides, ce que nous avons pu, et notamment
03:57 auprès de la paroisse Saint Porphyre, qui est la paroisse grecque orthodoxe de Gaza,
04:01 qui avait fait un peu parler d'elle parce que son campagne, son enclos avait été touché,
04:06 alors pas l'église elle-même, mais les bâtiments annexes où s'étaient réfugiés
04:09 des gens, des paroissiens avaient été touchés par des bombardements israéliens.
04:13 Et donc nous avons envoyé, via le patriarcat orthodoxe, une aide de 5000 euros.
04:18 Et puis plus récemment, on est en train, à l'heure où nous enregistrons, de participer
04:25 à un convoi humanitaire de la Croix-Rouge qui part d'Égypte pour Gaza et qui est organisé
04:32 par l'Union des Français de l'Étranger.
04:34 Et donc SOS Chrétien d'Orient a apporté son aide à ce convoi.
04:38 Et puis également au Liban voisin, qui est également touché par ce conflit, comme vous
04:42 le savez, puisqu'il y a des affrontements entre le Hezbollah et l'armée israélienne,
04:47 entre le nord d'Israël et le sud du Liban.
04:49 Et au sud du Liban, il y a des dizaines de villages chrétiens.
04:53 Donc cette semaine, nous venons de faire une opération d'urgence pour livrer des colis
04:59 alimentaires, des produits de première nécessité à une petite vingtaine de villages chrétiens,
05:05 je crois 16 ou 17, je ne sais plus, qui se retrouvaient complètement isolés avec des
05:10 grosses difficultés d'approvisionnement.
05:12 D'accord, alors cet album, c'est à l'occasion des 10 ans.
05:16 Donc revenons un petit peu sur la naissance de votre association.
05:20 Qu'est-ce qui vous a poussé à créer cette association ?
05:24 Je le disais en introduction, en 2013.
05:26 Et quels étaient les objectifs que vous vous êtes fixés au départ ?
05:29 Avec Charles de Meyère, nous avions constaté à l'été 2013 qu'il y avait vraiment un
05:34 problème spécifique d'émigration des chrétiens d'Orient.
05:38 Donc c'est vrai que c'est une région où il y a beaucoup d'émigration, mais plus particulièrement
05:43 dans la population chrétienne.
05:44 Et puis à l'été 2013, se sont déroulés plusieurs événements qui nous ont interpellés.
05:49 Tout d'abord la prise du village chrétien de Maaloula en Syrie, un village où on parle
05:55 encore l'araméen, la langue du Christ.
05:57 Ce village avait été pris par le Front al-Nosra, qui était la branche syrienne d'Al-Qaïda.
06:01 Et dans le même temps, le ministre de l'Intérieur de l'époque, Manuel Valls, nous disait qu'il
06:06 y avait plusieurs centaines de français qui étaient engagés dans l'Iran de Daesh.
06:11 Et en même temps, la France voulait bombarder la Syrie, souvenez-vous, aux côtés des États-Unis
06:18 de Barack Obama.
06:19 Ça ne s'est pas fait au dernier moment, puisque Barack Obama a choisi de consulter le Congrès.
06:24 Personne ne sait vraiment pourquoi.
06:26 Et finalement, la guerre n'a pas eu lieu.
06:29 Mais avec Charles de Meyère, nous trouvions ça un peu terrible que les seules images
06:37 que pouvaient avoir de la France les Syriens, c'était d'un côté d'envoyer des terroristes
06:41 dans les rangs de l'État islamique, puisque nous les laissions bien partir, ces gens-là,
06:46 et de l'autre, d'envoyer des bombes.
06:48 Et donc nous, nous avons choisi d'aller sur place et pour, au contraire, pour fêter Noël
06:53 avec eux, apporter des cadeaux plutôt que des bombes, soit militaires, soit terroristes.
06:58 – Alors, vous expliquez dans votre livre que, à l'indignation SES,
07:03 les chrétiens d'Orient préfèrent l'action.
07:05 Alors, quels sont les grands axes de votre action sur le terrain ?
07:10 – Alors, l'idée de départ, et c'est toujours la même dix ans après,
07:13 c'est d'aider les populations, notamment les chrétiens qui souhaitent rester chez eux,
07:17 à rester chez eux.
07:18 Alors, ce n'est pas dans notre rôle de forcer quiconque, ni notre intention.
07:24 Mais par contre, il y a beaucoup de gens qui n'ont pas envie d'émigrer,
07:27 mais qui y sont forcés.
07:28 Et en fait, le but de l'association, c'est de leur donner le choix
07:31 de pouvoir rester dans leur patrie,
07:33 puisque nous estimons que c'est un droit quand même important
07:37 de pouvoir rester dans sa patrie.
07:40 Et en fait, dès le début, on a distingué six grands piliers d'action.
07:45 Donc, tout d'abord l'aide d'urgence, puisque c'est parfois indispensable.
07:49 Mais nous avons tout de suite voulu aller au-delà de l'aide d'urgence
07:52 et travailler dans différents domaines, que ce soit le secteur médical,
07:56 l'éducation et la jeunesse, avec notamment la construction d'écoles
08:01 ou d'écoles de campagne en temps de crise,
08:03 la fourniture de bourses, notamment au Liban,
08:05 dans cette crise que le Liban connaît actuellement,
08:07 de bourses pour les élèves, pour les écoles privées,
08:11 également des camps d'été pour les enfants.
08:15 Ensuite, nous avons la culture et la préservation du patrimoine,
08:18 avec notamment la reconstruction d'églises,
08:21 comme actuellement à Mossoul, avec Mgr Najib,
08:24 l'archevêque caldéen de Mossoul.
08:26 Mais aussi la présence de centres culturels.
08:31 Nous avons trois centres culturels en propre,
08:33 à Tripoli au Liban, à Lep et à Homs en Syrie,
08:36 avec des cours de français, des cours de soutien scolaire,
08:40 des cours de musique, des cours de théâtre,
08:43 des cours d'art plastique et même des cours de taille de pierre.
08:46 Et puis aussi le soutien au spectacle vivant,
08:51 avec des soutiens à des troupes de danse, de théâtre, etc.
08:55 Et puis ensuite, bien sûr, le développement économique,
08:59 pour aider les gens à créer leur emploi,
09:03 à créer leur emploi de l'artisanat, des commerces, des petites entreprises.
09:07 Et puis enfin, les maisons, la réhabilitation des maisons,
09:11 que ce soit après la guerre, donc les aider à réhabiliter leurs maisons,
09:14 leurs appartements, ou alors dans des pays de grande pauvreté,
09:18 comme l'Egypte, aider à améliorer l'habitat
09:20 pour que les gens puissent avoir un habitat d'essence,
09:22 c'est-à-dire avoir au moins un toit et un sol,
09:26 puisque dans certains villages d'Egypte,
09:28 les gens sont propriétaires de maisons, mais où il n'y a même pas de toit,
09:31 il y a à peine quelques mûres branlant, et donc ils vivent dans la boue, etc.
09:36 Donc ça, c'est aussi une part importante de notre action.
09:40 – Et je me souviens vous avoir vu dans votre ouvrage,
09:42 mais je ne retrouve pas la page, avoir inauguré,
09:45 c'était peut-être un scanner ou un IRM dans un grand hôpital.
09:50 – Voilà, tout à fait, donc ça c'est le scanner,
09:52 c'est un très gros projet de l'année 2022, 450 000 euros,
09:57 donc c'est pour le centre cardiovasculaire franco-arménien de Goris.
10:01 Donc Goris, c'est une ville du sud de l'Arménie,
10:03 qui en plus à l'époque rayonnait sur le Haut-Karabakh,
10:06 donc ça devait permettre aux habitants du Haut-Karabakh de venir se soigner,
10:10 donc d'avoir un diagnostic rapide pour les problèmes cardiaques,
10:15 puisque jusqu'à présent, il fallait aller à Yerevan,
10:18 donc c'est très loin des heures et des heures de voiture,
10:20 et souvent c'était trop tard pour des urgences cardiaques.
10:23 Et donc nous avons offert ce scanner à cet hôpital,
10:26 qui en plus est un hôpital franco-arménien spécialisé dans la médecine cardiaque,
10:30 et qui maintenant fonctionne pour tout le sud du pays.
10:33 – Et j'en parlais l'autre jour avec le journaliste Frédéric Ponce,
10:38 qui a écrit un livre sur l'Arménie, "L'Arménie va-t-elle disparaître ?"
10:43 je crois que c'était sous le titre de son ouvrage.
10:45 Quelles nouvelles avez-vous de ce conflit qui oppose l'Azerbaïdjan à l'Arménie
10:51 dans le Haut-Karabakh ?
10:53 Je crois que 100 000 chrétiens du Haut-Karabakh
10:56 ont récemment dû fuir le territoire pour rejoindre l'Arménie.
11:00 – Voilà, donc les 120 000 Arméniens du Haut-Karabakh ont dû fuir le pays,
11:05 c'est une véritable épuration ethnique, un génocide,
11:08 alors les gens n'ont pas été massacrés puisqu'ils ont pu s'enfuir,
11:11 mais il n'y a plus un seul Arménien au Haut-Karabakh,
11:14 c'est la première fois depuis des siècles, voire des millénaires,
11:17 parce que vraiment la population arménienne était là depuis toujours,
11:21 donc c'est un véritable drame, ils étaient restés là sous toutes les occupations,
11:25 sous tous les empires, que ce soit l'Empire perse, l'Empire ottoman, l'Empire russe,
11:31 et là ils ont été chassés, mais évidemment l'Azerbaïdjan ne s'arrête pas là.
11:38 Alors ils ont été chassés, il faut dire aussi avec une certaine…
11:42 en tout cas avec l'approbation du gouvernement arménien
11:45 qui visiblement pensait qu'il ne pouvait rien faire,
11:49 Thoreau a raison, je n'en sais rien, qu'il ne pouvait rien faire d'autre,
11:52 et maintenant ils sont en négociation,
11:56 donc les deux pays l'Arménie et l'Azerbaïdjan, d'un traité de paix,
11:59 et l'Azerbaïdjan réclame la restitution d'enclaves qui sur le papier étaient azeris,
12:05 azerbaïdjanaises, et qui ont été annexées par l'Arménie en 1994
12:10 quand il y a eu le cessez-le-feu après la guerre du Yoùkar Abba.
12:14 Mais il se trouve que l'Arménie a aussi des enclaves en Azerbaïdjan,
12:16 mais bizarrement il n'est pas question de restituer ces enclaves.
12:19 Et ce qui est très grave c'est que le Premier ministre arménien
12:22 a promis la restitution, aurait promis en tout cas,
12:25 mais c'était à Madrid, tout le monde l'a entendu,
12:27 donc on espère que c'était une… que sa langue a fourché,
12:30 mais il aurait promis de restituer ses enclaves à l'Azerbaïdjan
12:32 et ça va complètement miter le territoire arménien,
12:35 et surtout certains des villages dont il est question
12:38 sont en plein milieu de la route principale nord-sud du pays.
12:41 Donc c'est extrêmement grave,
12:44 et évidemment si ce traité de paix contient une telle clause,
12:49 on ne peut que s'inquiéter sur l'avenir de l'Arménie.
12:51 Et puis ensuite il y a le sud du pays, le Sionique,
12:53 qui est constamment menacé, en tout cas en parole, mais également en acte,
12:57 puisque parfois l'armée azerie avance de quelques centaines de mètres,
13:01 de quelques kilomètres sur la frontière, grignote petit à petit,
13:04 et avec le rêve, et le rêve exprimé régulièrement par le président Aliyev,
13:09 de rejoindre les deux parties de l'Azerbaïdjan,
13:11 donc l'Azerbaïdjan la partie principale,
13:14 et puis l'enclave du Nakhichevan qui est enclavée entre l'Arménie et la Turquie
13:18 et qui pour l'instant n'est pas reliée au reste de l'Azerbaïdjan,
13:21 qui est séparé par ce mince couloir arménien qui s'appelle le Sionique
13:25 et que l'Azerbaïdjan rêve de reconquérir.
13:27 Donc non, la situation n'est pas calmée,
13:31 et je partage tout à fait l'opinion de Frédéric Ponce
13:36 qui craint pour l'avenir de l'Arménie.
13:39 – 3 000 bénévoles français et étrangers vous ont rejoints
13:43 au cours de vos 10 années d'existence,
13:45 100 000 personnes vous ont aidés dans la mission que vous vous êtes fixée,
13:49 est-ce que vous avez reçu de l'aide des pouvoirs publics français
13:53 et/ou de l'Union Européenne ?
13:55 – Alors tout d'abord, je voudrais exprimer toute ma gratitude
13:58 envers les milliers de volontaires qui sont partis sur le terrain,
14:01 alors bien sûr la plupart français, mais vraiment il y en a des 4 coins du monde,
14:05 des 5 continents, etc.
14:07 Et puis pour tous les bienfaiteurs qui nous soutiennent depuis tant d'années,
14:12 et c'est très touchant de voir que certains sont donateurs depuis 2013,
14:15 depuis les débuts de l'association,
14:18 donc il y a vraiment un vrai esprit de famille dans l'association,
14:21 les bienfaiteurs sont très attachés à l'association,
14:24 et ça c'est réciproque,
14:26 et c'est vraiment une grande gratitude que je voudrais exprimer.
14:30 Donc nous, de la part de l'État français,
14:32 nous avions reçu quelque aide du temps où il y avait la réserve parlementaire,
14:37 souvenez-vous, jusque ce que ce soit aboli par le président Macron,
14:42 donc c'était les députés qui avaient une enveloppe de subventions
14:45 qu'ils pouvaient attribuer, donc là il y avait plusieurs députés
14:48 qui nous avaient soutenus à l'époque, et sénateurs aussi,
14:52 cela n'existe plus, et bien sûr il n'y a jamais eu aucune aide
14:55 des pouvoirs publics français, ni même des régions,
14:59 nous avions candidaté à quelques fonds dédiés à ce sujet,
15:05 mais non, nous n'avons jamais eu cet honneur,
15:08 mais ce n'est pas très grave puisque nous préférons,
15:13 nous sommes très contents de notre indépendance,
15:15 et grâce au soutien fidèle de nos bienfaiteurs,
15:19 nous arrivons à faire pas mal de projets pour l'Union Européenne,
15:23 non parce qu'on n'a jamais candidaté, donc c'est un peu compliqué, etc.
15:28 et puis ce sont des projets d'une taille très importante
15:31 qui ne sont peut-être pas dans nos capacités humaines
15:35 de réaliser des projets à plusieurs dizaines de millions,
15:38 parce que c'est un peu comme ça que sont financés
15:41 les projets des fonds de l'Union Européenne,
15:43 donc pour l'instant, peut-être qu'un jour.
15:46 – Au cours de ces dix années, dans tous ces pays,
15:49 d'ailleurs on va les lister juste après cette question,
15:52 vous avez dépensé, je le voyais, 8 millions d'euros en Syrie,
15:56 5,7 millions en Irak, 5,5 millions au Liban,
16:01 aujourd'hui quel est le montant du budget annuel de votre association ?
16:06 – Alors le budget annuel est autour de 7 millions d'euros,
16:09 auxquels il faut bien sûr rajouter la valorisation
16:12 du travail des volontaires, des bénévoles,
16:15 alors déjà c'est obligatoire comptablement,
16:18 et puis en plus c'est tout à fait moral
16:20 parce que leur travail représente quelque chose d'important
16:23 et donc c'est à peu près 2 millions par an de valorisation
16:25 du travail des bénévoles,
16:27 mais ça c'est pas de l'argent sonnant et trébuchant,
16:30 mais ça compte et c'est très important,
16:34 c'est vraiment une des deux jambes de l'association,
16:38 c'est d'un côté les bienfaiteurs, les donateurs,
16:41 qui nous permettent de réaliser tous ces projets,
16:43 et de l'autre les volontaires qui donnent de leur temps,
16:46 de leur énergie, de leur bonne volonté,
16:48 pour venir non seulement aider sur le terrain,
16:51 mais également passer du temps, rencontrer, échanger,
16:56 prier avec les chrétiens d'Orient,
16:57 et ça c'est vraiment une des spécificités de l'association,
17:01 de SES chrétiens d'Orient et nous y tenons beaucoup.
17:04 – Votre association est aujourd'hui présente dans 9 pays,
17:08 la Syrie, l'Irak, Liban, Jordanie, Egypte,
17:12 Arménie, Éthiopie, Pakistan et Ukraine,
17:15 est-ce que vous avez rencontré des difficultés pour rentrer,
17:18 pour aller aider certains de ces pays ?
17:21 – Alors déjà nous sommes présents en permanence dans 7 pays,
17:24 puisque en Ukraine et au Pakistan,
17:26 nous n'avons que des missions ponctuelles,
17:29 qui ont été temporaires on va dire,
17:31 mais dans les 7 autres pays, nous avons des bureaux pour la plupart,
17:36 et dans d'autres nous sommes en attente d'enregistrement,
17:38 alors aujourd'hui il ne reste plus que l'Egypte,
17:40 où nous sommes en attente d'enregistrement,
17:42 et partout ailleurs nous avons été enregistrés par les autorités locales,
17:48 ça a pris plus ou moins de temps, ça dépend,
17:50 mais donc les derniers en date c'est l'Irak fédéral et la Jordanie,
17:53 qui viennent d'accepter l'enregistrement,
17:55 donc nous, nous sommes très bien accueillis par les autorités locales,
17:58 globalement, en Ukraine, au Pakistan, comme ce sont des missions ponctuelles,
18:03 on n'a pas de lien, ni de lien nécessaire pour l'instant,
18:07 mais dans tous les autres pays, très bien accueillis.
18:10 – En tant qu'association française catholique ?
18:13 – Tout à fait, il n'y a aucun problème,
18:17 et je dois bien sûr remercier les autorités des pays
18:20 dans lesquels nous travaillons pour leur bon accueil,
18:23 je crois que tout le monde a compris que l'association depuis le temps,
18:26 que SOS Chrétiens d'Orient, était là vraiment pour faire un travail de terrain,
18:30 pour aider les populations à mieux vivre, pour les aider à se développer,
18:37 et non pas pour faire de la politique,
18:39 nous ne sommes pas une association qui a pour but de se mêler
18:43 de la politique intérieure des pays dans lesquels nous travaillons,
18:46 et nous estimons que, bien sûr, les droits de l'homme
18:49 sont quelque chose de très important, mais que le premier des droits de l'homme,
18:53 c'est un droit de l'homme important de pouvoir manger,
18:56 de pouvoir manger et dormir sous un toit,
18:59 ce n'est pas non plus négligeable,
19:01 peut-être avant de pouvoir se présenter à l'élection présidentielle,
19:04 il faut peut-être pouvoir manger,
19:05 et c'est un peu notre propos et notre travail.
19:09 – L'Ukraine fait un petit peu figure d'exception,
19:12 puisque je rappelle que votre association s'appelle Chrétiens d'Orient,
19:17 pourquoi être allé sur ce terrain-là ?
19:20 – Parce que ce sont des chrétiens orientaux,
19:22 ça dépendait du patriarcat de Constantinople,
19:25 c'est l'église, une des églises orientales,
19:30 donc nous sommes parfaitement dans l'objet social,
19:33 et effectivement nous n'avions pas pour habitude de travailler en Europe,
19:37 et d'ailleurs ça reste un peu exceptionnel,
19:39 mais au tout début de la crise ukrainienne,
19:41 nous avons été appelés par des gens qui nous ont demandé de l'aide,
19:43 donc c'est pour ça, à chaque fois ça a été de manière un peu empirique,
19:46 parce que chaque fois que nous avons commencé à travailler dans un pays,
19:49 c'est parce que nous avons été appelés par des gens nous demandant de l'aide,
19:53 et donc nous avions fait des missions d'urgence,
19:55 une au nord de l'Ukraine, au nord-ouest,
19:58 qui s'est assez vite terminée,
19:59 parce que nous avions constaté qu'il y avait beaucoup d'aides internationales
20:01 qui arrivaient très vite, et donc les besoins étaient remplis,
20:05 et par contre au sud, nous étions basés en Moldavie,
20:07 c'était votre serviteur qui conduisait la mission,
20:10 et nous avions vu que déjà l'aide arrivait beaucoup plus moins en Moldavie
20:14 qu'en Hongrie et en Pologne, donc pour les réfugiés,
20:17 et puis également dans la petite république séparatique de Transnistrie,
20:21 où aucune aide n'arrivait, alors qu'il y avait 10% de la population
20:24 qui était constituée de réfugiés ukrainiens,
20:27 et puis ensuite au sud-ouest de l'Ukraine,
20:29 notamment dans la région d'Odessa,
20:31 nous nous sommes rendus compte que l'aide n'arrivait pas jusque-là,
20:35 est-ce que c'est parce que les habitants étaient russophones
20:38 et que le gouvernement central les négligeait, je ne sais pas,
20:41 mais en tout cas, pendant trois mois et demi,
20:44 nous avons une équipe qui était à cheval entre la Moldavie
20:48 et le sud-ouest de l'Ukraine, pour aider à la fois les hôpitaux,
20:53 les maisons de retraite, les sous-populaires d'Odessa,
20:55 mais aussi des villages de toute la région,
20:58 l'oblaste comme ils disent là-bas,
21:00 qui avaient des graves difficultés d'approvisionnement.
21:02 Puis petit à petit, ces difficultés se sont estompées,
21:05 l'État ukrainien s'est réorganisé,
21:07 et les besoins n'étant plus flagrants, nous avons cessé, voilà.
21:12 – Vous avez tout à fait raison de nous rappeler que les Ukrainiens
21:17 sont des chrétiens d'Orient, je ne sais pas pourquoi je les ai classés…
21:19 – C'est vrai que c'est en Europe,
21:21 pour le coup c'est le seul endroit en Europe où ils ont travaillé.
21:24 – Le Pakistan, vous l'avez évoqué, vous en parlez largement dans votre ouvrage,
21:29 5 millions de chrétiens vivent au milieu d'une population de musulmans plutôt radicaux.
21:36 Tout le monde se souvient du calvaire de cette jeune Asia Bibi,
21:40 aujourd'hui réfugiée au Canada, elle avait été accusée à l'époque de blasphème
21:46 contre l'islam, dans quelles conditions vivent ces chrétiens au Pakistan ?
21:51 – Alors voilà, ces chrétiens sont assez nombreux,
21:54 bon le Pakistan est un pays très peuplé, on parle de 2% de chrétiens environ,
21:58 moitié de catholiques, moitié de protestants.
22:02 Cette loi sur le blasphème est une véritable épée de Damoclès
22:07 sur la tête des chrétiens, puisqu'il n'y a besoin que d'un témoin, je crois,
22:12 j'espère ne pas me tromper, mais c'est vraiment des conditions très faciles
22:16 d'invoquer le blasphème devant les tribunaux, le blasphème contre le Coran,
22:20 et donc c'est vraiment une épée de Damoclès, un commerçant qui réclame son dû
22:26 après avoir vendu, qui réclame le paiement de sa dette,
22:31 le débiteur va pouvoir dire, il ne va pas payer sous prétexte
22:35 qu'il a blasphémé le Coran.
22:38 Un parent d'élève qui a vu son enfant recevoir une mauvaise note à l'école
22:42 par un professeur chrétien va pouvoir dire que le professeur a blasphémé le Coran.
22:46 Donc c'est vraiment une épée de Damoclès.
22:48 Heureusement, toute la population n'invoque pas,
22:52 puisque la majorité des gens sont des gens de bonne compagnie,
22:56 ou de bonne foi, j'espère, parce que sinon tous les chrétiens seraient en prison.
23:04 Mais c'est quand même une épée de Damoclès qui fait vraiment peser un risque
23:09 sur la vie de tout un chacun, et c'est vraiment un gros problème.
23:15 Et il y a plusieurs ministres qui ont tenté d'abolir cette loi,
23:17 je pense notamment à Sheraz Bati, qui était un chrétien,
23:20 qui était ministre dans le gouvernement Butho, si ma mémoire est fidèle,
23:25 Madame Butho, qui était ministre spécialisée pour les conditions des minorités,
23:31 ou des droits de l'homme, je ne sais plus exactement le titre,
23:33 et il avait tenté d'abolir cette loi, il a été assassiné.
23:36 Bien sûr, Madame Butho a été assassinée aussi, son fils ou son gendre aussi,
23:41 et puis même le chef de l'autre parti du Parti conservateur, Nawaz Sharif,
23:45 le chef de la Ligue musulmane du Pakistan, donc c'est plutôt le parti de droite,
23:49 lui aussi avait tenté d'abolir cette loi et il a failli être assassiné.
23:52 Donc l'assassinat a raté, mais suite à ça, il a retiré de son programme
23:58 l'abolition de cette loi.
24:00 Et donc oui, il y a des gens de bonne volonté qui essayent de changer les choses,
24:05 mais les radicaux, les musulmans extrémistes sont très puissants,
24:10 sont bien organisés et tiennent en quelque sorte l'État par le bout du nez
24:14 et empêchent les élites de changer quoi que ce soit à cette loi inique et injuste.
24:20 – Vous êtes toujours, quelques années, c'était en 2019,
24:26 après la chute de l'État islamique, en Syrie, comment s'organise la reconstruction ?
24:32 – La reconstruction ne s'organise pas puisqu'il n'y en a presque pas,
24:35 puisque la Syrie est frappée par des sanctions…
24:37 – Toujours en embargo.
24:39 – Voilà, des sanctions principalement américaines,
24:42 mais l'Union européenne y prend sa part également.
24:46 Et dans ces sanctions, on voit que la reconstruction est interdite,
24:48 ce qui est quand même aberrant.
24:50 Reconstruire une maison, ça serait servir le régime.
24:55 Donc ça, c'est quelque chose que je ne peux pas comprendre.
24:58 Et donc c'est très difficile…
24:59 – Vous avez interdiction d'apporter du matériel pour reconstruire,
25:04 qui vous en empêche en fait ?
25:05 – En fait, les sanctions disent que la reconstruction…
25:08 – Le matériel n'arrive pas quoi.
25:09 – Il y a de quoi, mais en tout cas, par exemple,
25:10 les Nations unies ne peuvent pas avoir de programme de reconstruction.
25:14 Alors après, il y en a un, mais ça s'appelle différemment.
25:16 – D'accord.
25:17 – Mais je sais que par exemple, il faut rendre hommage à la Fondation
25:20 pour la Culture et le Développement de la GACAN,
25:23 donc le chef spirituel des Ismaéliens,
25:25 qui a consacré des centaines de millions de dollars
25:28 pour reconstruire des ports entiers de la vieille ville d'Alep, du souk d'Alep.
25:32 Le travail est absolument magnifique, c'est d'ailleurs un Français,
25:34 Thierry Glandin, qui est à la tête de cette reconstruction.
25:39 Il y a la Fondation de la GACAN, mais hélas, les destructions sont telles
25:44 qu'il faudrait bien sûr des programmes internationaux,
25:47 des grandes puissances qui en les font.
25:50 Et jusqu'à présent, c'est impossible,
25:52 et donc la reconstruction avance à pas très, très, très mesurée.
25:57 Et puis par ailleurs, les sanctions étouffent complètement le pays,
26:00 et la situation pour beaucoup est pire que pendant la guerre.
26:04 C'est ce que nous entendons en permanence,
26:07 et je le vois, je m'y rends régulièrement.
26:09 J'y étais il y a quelques semaines pour fêter les 10 ans de l'association aussi là-bas,
26:14 et je vois qu'il y a des pénuries de pain,
26:18 qu'il n'y avait pas pendant la guerre, des pénuries d'essence,
26:21 il n'y a presque pas d'électricité, donc nous,
26:23 nous avons des gros programmes d'installation de panneaux solaires,
26:26 puisque de toute façon, il n'y a pas d'électricité du gouvernement,
26:29 et les générateurs, il n'y a pas de mazout pour mettre dans les générateurs.
26:32 Et tout ça parce que pourtant la Syrie est productrice de pétrole,
26:35 et était autonome en blé, mais tout ça, c'est dans le quart nord-est du pays,
26:38 qui est occupé par l'armée américaine,
26:40 et qui visiblement vole le blé et le pétrole syriens.
26:46 – De l'autre côté de la frontière à l'ouest, le Liban,
26:49 vous avez intitulé votre chapitre "Concernant ce pays" dans votre ouvrage
26:53 "Un pays éclaté, comment vivent les chrétiens
26:56 entre la crise économique et la crise sanitaire ?"
27:00 – Les chrétiens, comme tout le reste de la population,
27:03 sont en grande difficulté au Liban,
27:05 mais c'est vrai que les chrétiens peut-être plus particulièrement,
27:08 puisque la communauté était déjà fragilisée,
27:13 bien sûr par la guerre du Liban et la perte d'influence qui s'en est suivie.
27:19 C'est un grand drame que traverse le Liban,
27:21 l'émigration est très très forte,
27:23 la monnaie libanaise ne vaut pratiquement plus rien.
27:27 Heureusement, de plus en plus de personnes,
27:29 notamment dans le secteur privé, sont désormais payées en dollars,
27:31 donc ça a un petit peu amélioré la situation,
27:33 mais les fonctionnaires eux sont toujours payés en livres libanaises,
27:37 et ça c'est un drame, ce qui fait que les fonctionnaires
27:39 ne vont plus travailler peut-être qu'une demi-journée par semaine,
27:42 puisqu'ils ne sont presque plus payés, et donc tout l'État est à l'arrêt,
27:46 même faire faire un passeport peut prendre des mois, des années,
27:50 puisqu'il n'y a plus personne pour travailler derrière les bureaux,
27:55 puisque l'État ne paye plus, donc tout le pays est à l'arrêt.
27:59 Le pays n'a plus de président depuis maintenant plus d'un bientôt un an et demi,
28:02 avec la fin du mandat du président Aoun le 31 octobre 2022.
28:07 Il n'y a pas de gouvernement non plus,
28:09 puisque le gouvernement du Premier ministre Najib Mikati
28:11 est un gouvernement démissionnaire,
28:12 donc qui n'est là que pour expédier les affaires courantes.
28:15 Je crois que ça fait presque deux ans qu'il est démissionnaire.
28:18 Il n'y a plus de gouverneur de la Banque centrale depuis juillet dernier.
28:25 Il n'y a plus bientôt, je crois, de général en chef de l'armée,
28:29 de chef d'état-major de l'armée.
28:31 Bref, il n'y a plus aucune nomination de ce fait,
28:35 et le pays est complètement à l'arrêt.
28:37 Nous espérions que l'accord entre l'Arabie saoudite et l'Iran,
28:42 l'accord de paix, puisse débloquer la situation,
28:45 mais hélas, il n'en est rien.
28:47 Soit que cet accord n'aille pas assez loin,
28:49 soit que les Libanais, bien qu'ils soient toujours un peu dépendants de l'étranger,
28:55 les rancœurs internes soient peut-être encore plus fortes
28:58 que les influences étrangères.
28:59 Et puis bien sûr, la guerre en Terre sainte n'a pas arrangé les choses au Liban
29:05 et a exacerbé les tensions entre les différents camps.
29:09 – Après 10 ans d'existence, qu'est-ce qu'on peut souhaiter à SOS Chrétien d'Orient ?
29:14 – Alors premièrement, nous pourrions souhaiter que SOS Chrétien d'Orient n'ait plus d'objet.
29:18 – Oui, disparaissent.
29:19 – Voilà, puisqu'il n'y aurait plus de…
29:20 – Que le Chrétien d'Orient aille mieux.
29:21 – Voilà, qu'il n'y ait plus de besoin, mais hélas, ça n'en prend pas le chemin.
29:26 Et les récentes tourmentes par lesquelles nous avons vu commencer
29:32 nous le rappellent très fortement.
29:34 Mais je crois déjà nous souhaiter de rester fidèles à l'idée d'origine
29:39 et même l'équipe d'origine, je crois que c'est aussi une bonne histoire d'amitié
29:46 et de convivialité entre nous, puisque avec Charles Lemeyère,
29:50 nous avons toujours tiré dans le même sens.
29:52 – On avait reçu il n'y a pas très longtemps.
29:54 – Pour son livre qui est remarquable.
29:55 – Très professionnel et très sympathique.
29:57 – Voilà, et donc nous souhaiter de continuer et d'avoir toujours plus de volontaires
30:03 et de bienfaiteurs qui nous permettent d'aider ces populations
30:06 à rester sur la terre de leur père.
30:08 – De l'urgence à l'espoir, 10 ans d'action aux côtés des Chrétiens d'Orient.
30:12 N'hésitez pas à vous procurer cet ouvrage, un beau cadeau.
30:15 – Qui est préfacé par le Cardinal Burke, qui nous a fait l'honneur
30:18 de venir célébrer une messe d'action de grâce pour les 10 ans
30:22 et présider le colloque que nous allons donner à l'occasion
30:24 et présider le dîner aussi, donc un grand merci au Cardinal Burke.
30:28 – Un beau cadeau de Noël et en plus l'occasion d'aider
30:32 l'association SOS Chrétien d'Orient.
30:35 Merci à vous Benjamin Blanchard.
30:37 – Merci Pierre Bergereau.
30:38 [Générique]

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