L’ADEME a organisé le 28 novembre 2023 la 7e journée de restitution (JR7) de son programme de recherche CORTEA, « Connaissances, Réduction à la source et Traitement des Émissions dans l’Air ».
Cette journée, organisée en virtuel, s’est adressé aux acteurs et décideurs dans le domaine de la qualité de l’air : industriels et professionnels, bureaux d’études, agences et instituts publics, services des ministères et DREAL, chercheurs, etc. Elle a pour objectif de favoriser le transfert des principaux résultats de travaux de recherche soutenus par CORTEA vers les utilisateurs potentiels.
Les thématiques abordées à cette JR7 concernent :
• la qualité de l’air intérieur,
• la combustion de biomasse,
• les transports,
• l’industrie - énergie
Les résumés des projets et la plaquette de synthèse des résultats sont disponibles sur ce lien : https://admouv-cortea.ademe.fr/ressources
Cette journée, organisée en virtuel, s’est adressé aux acteurs et décideurs dans le domaine de la qualité de l’air : industriels et professionnels, bureaux d’études, agences et instituts publics, services des ministères et DREAL, chercheurs, etc. Elle a pour objectif de favoriser le transfert des principaux résultats de travaux de recherche soutenus par CORTEA vers les utilisateurs potentiels.
Les thématiques abordées à cette JR7 concernent :
• la qualité de l’air intérieur,
• la combustion de biomasse,
• les transports,
• l’industrie - énergie
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00:00 [Musique]
00:06 Et la règle c'est que chacune de ces sessions sera introduite par un ingénieur de l'ADEME.
00:12 Nous sommes avec Étienne Marx, ingénieur au service bâtiment et qui travaille notamment sur la ventilation et correspondant à R&D.
00:20 Bienvenue Étienne.
00:22 Alors quelques éléments de contexte tout d'abord et d'orientation des projets sur le sujet de la qualité de l'air intérieur. Bonjour à vous.
00:31 Bonjour Jean-Michel.
00:33 Du coup effectivement à l'ADEME du coup les projets de recherche en QAI qu'on accompagne s'articulent principalement autour de quatre volets.
00:41 Le premier va être la connaissance des polluants de l'air intérieur donc à savoir l'émission de ces polluants et les mécaniques de transport de ces polluants.
00:49 C'est dans cet axe là que s'inscrivent principalement les projets EMI-Bio et Q-Wash qui vont être présentés par la suite.
00:56 On a un deuxième volet de recherche qui est sur le transfert des polluants de l'extérieur vers l'intérieur des bâtiments.
01:03 Et un troisième volet qui va plutôt être sur le traitement et la prévention de ces pollutions donc que ce soit en exploitation ou en phase chantier.
01:10 Donc c'est dans ce cadre là qu'on va traiter plutôt de la filtration, l'épuration, de la ventilation.
01:15 Et on a un quatrième volet qui est beaucoup plus transversal qui intègre toutes les sciences humaines et sociales.
01:21 Tous les apports de ces sciences, comment on prend en compte les usagers du bâtiment, comment il s'approprie la QAI, les solutions de remédiation, comment on les sensibilise.
01:29 Et j'ai oublié de préciser du coup on a le projet DETOX qui s'inscrit plutôt dans le volet 3 donc traitement et prévention de ces pollutions.
01:35 Très bien alors on est en transition comme l'a dit Gilles et Mauz tout à l'heure vers Acacia.
01:40 Quels sont les projets en cours sur ce sujet de l'air intérieur ?
01:44 Alors on a de nombreux projets en cours qui sont issus de Cortea encore et de Acacia.
01:50 J'ai essayé de dégager quelques thématiques principales sur lesquelles on travaille actuellement ou on accompagne en tout cas les projets de recherche.
01:56 On a des projets sur le développement fongique que ce soit en phase d'exploitation des bâtiments ou en phase de chantier en métropole ou en outre-mer.
02:04 On a notamment le projet MICO-ACT qui organise sa journée de restitution le 14 décembre prochain.
02:09 Donc pour ceux qui sont intéressés je vous encourage à regarder la communication qui va être faite par l'AQC dans quelques temps.
02:15 On a toujours des projets autour des caractérisations des nouveaux polluants ou des nouvelles pollutions qui vont être liées à des nouvelles pratiques.
02:23 Donc par exemple je peux citer les microplastiques ou les perturbateurs endocriniens dans les crèches.
02:29 Et dans les nouvelles pratiques avec le réemploi on s'interroge pas mal sur les émissions de polluants dans l'air intérieur qui pourraient être liées à ces matériaux.
02:38 D'accord.
02:40 On a des projets qui sont en cours sur les stratégies de renouvellement d'air dans les bâtiments qui sont résidentiels ou tertiaires.
02:46 Ces bâtiments qui sont situés en environnement dégradé on va dire près d'axes routiers très pratiqués.
02:53 Du coup on se questionne sur quelle est la gestion de renouvellement d'air de ces bâtiments pour essayer de limiter le transfert de la pollution extérieure sur la pollution intérieure,
03:02 améliorer les conditions à l'intérieur de ces bâtiments.
03:04 Et enfin deux autres points qu'on peut relever, on a des projets sur l'évaluation des performances de certaines solutions techniques.
03:11 Donc on peut citer par exemple la ventilation intelligente ou les épurateurs d'air en conditions réelles.
03:17 Et on a des projets qui s'interrogent sur le transport de charges virales aussi au sein des bâtiments et l'effet de la ventilation sur ces transferts.
03:26 Donc des projets qui sont issus de la crise Covid qu'on a connu ces quelques années.
03:32 D'accord et là on est encore au stade de la recherche et vous pilotez la R&D sur la ventilation et l'IA s'invite dans ce domaine.
03:42 Encore une question sur les capteurs. Il y a un sujet là pour l'avenir là dessus parce qu'ils ne sont pas forcément assez développés pour faire du pilotage de ventilation. Où en est-on ?
03:55 On développe les connaissances sur les nouveaux polluants et les méthodes de mesurer ces nouveaux polluants.
04:03 Donc on a des capteurs qui sont essentiellement aujourd'hui développés pour faire de la campagne de mesure.
04:07 Et on voit qu'on a des projets, des acteurs qui essayent d'imaginer des solutions de gestion de la ventilation qui pourraient prendre en compte de manière plus fine la qualité de l'air intérieur et notamment ces polluants.
04:19 Aujourd'hui on a un travail à faire autour des capteurs pour les développer pour qu'ils puissent faire du pilotage de ventilation.
04:25 Ce n'est pas le cas aujourd'hui, on est vraiment sur la campagne de mesure.
04:27 Il y a des petits développements technologiques à faire pour qu'on puisse piloter de manière plus fine ces systèmes de ventilation sur la base de ces pollutions intérieures.
04:35 D'accord, le Covid les a remis devant de la scène. Les capteurs sont redevenus stars aujourd'hui.
04:43 Alors très bien, merci beaucoup Etienne. Vous restez avec nous pour être à l'écoute des projets qui vont nous être présentés.
04:51 Ils vont s'afficher à l'écran. On va découvrir donc trois projets, EmiBio, QH et DETOX, vous les avez cités.
05:00 10 minutes d'intervention pour chacun de nos speakers. Le premier va être présenté par un binôme.
05:06 Et puis dans la foulée, donc soyez agiles pour m'envoyer vos questions dans la foulée, nous échangerons avec chacune des présentateurs, présentatrices.
05:18 Une réponse pour Anne, on m'a donné la réponse qui vient de l'ANAE qui est l'agence des sociétés d'événementiel.
05:26 Il y a un facteur 8 entre un événement comme ça en ligne et un événement en présentiel.
05:34 Vous êtes plusieurs centaines à être inscrits à cette journée Cortea.
05:37 Donc les émissions seraient d'après cette source divisées par 8 sur un événement en ligne comme celui là.
05:45 Voilà, j'espère qu'on vous a rassuré. Merci pour votre question.
05:49 Anne, on va donc tout de suite entrer dans le vif du sujet avec le premier projet EmiBio comme évaluation des émissions des matériaux biosourcés dans l'air intérieur.
06:01 Et nous avons avec nous Cécile Caudron et Nadine Locogne. Bienvenue à vous mesdames.
06:06 Alors Cécile Caudron est adjointe au chef de groupe Bâtiments, énergie durable et chef de projet qualité des environnements intérieurs et ventilation au CEREMA.
06:18 Bienvenue et Nadine Locogne est directrice adjointe du centre de recherche et d'innovation énergie et environnement de l'IMT Europe.
06:28 Alors une première question à Cécile Caudron. Donc c'est un projet multipartenarial. Le casting est impressionnant.
06:37 On peut le voir d'ailleurs sur votre présentation avec les signatures qui sont en bas et entre autres l'IMT Atlantique.
06:47 Il a démarré en 2018. Il s'étale sur trois ans et demi et il s'est déroulé. C'est important de le souligner dans le cadre de la mise en œuvre de la RE 2020.
06:59 Alors dites nous tout d'abord. C'est une question que je poserai à chacun des projets. Pourquoi vous avez initié ce projet ?
07:07 Merci pour votre question. En fait, vous l'avez dit, ce projet s'inscrit dans un double contexte qui est celui à l'époque de la naissance de la RE 2020.
07:19 Bien sûr, la connaissance sur le changement climatique que nous voyons bien apparaître aujourd'hui.
07:25 Et puis, bien sûr, l'impact connu de la mauvaise qualité de l'air intérieur sur notre santé.
07:30 Donc, les politiques publiques tendent à juste titre vers une construction décarbonée, vers la valorisation accrue des matériaux à base de biomasse.
07:40 Et donc, l'objectif du projet Emibio principal était de s'assurer que ces matériaux n'avaient pas d'impact négatif sur la qualité de l'air intérieur des différents bâtiments
07:50 en se focalisant sur deux premiers isolants, à savoir les deux plus vendus actuellement, que sont la laine de bois et la ouate de cellulose.
07:57 Donc voilà, objectif de qualifier l'impact éventuel de ces isolants. Mais j'insiste sur le fait que c'était dans le cadre de bâtiments construits dans les règles de l'art.
08:05 Tout à fait. Donc, laine de bois, ouate de cellulose, c'est ce que vous avez étudié.
08:10 Quelle méthode avez-vous utilisé pour évaluer l'impact de ces deux isolants ?
08:17 Pour réaliser ce projet, on a voulu se situer à trois échelles de travail qui s'affichent ici.
08:27 Donc, vous avez tout d'abord l'échelle bâtiment. On a travaillé pour cela sur deux bâtiments.
08:32 Celui que vous voyez en haut est une mairie isolée par l'intérieur en laine de bois.
08:36 Et en bas, un groupe scolaire isolé en isolation répartie en ouate de cellulose.
08:41 Et donc, plus spécifiquement sur deux salles, sur ces bâtiments-là, pour faire différents tests que l'on va voir juste après.
08:50 Une deuxième échelle qui était l'échelle matériaux.
08:52 Donc, on a repris les fiches de construction des bâtiments pour récupérer des matériaux les plus proches possibles,
08:59 voire identiques à ceux qui avaient été utilisés dans la construction réelle.
09:03 Et enfin, une reproduction de différentes parois en laboratoire pour pouvoir les tester, les éprouver à différentes conditions hygrothermiques
09:10 et voir plus finement ce qui pouvait se passer en version accélérée, bien sûr.
09:14 Donc, si on rentre un tout petit peu plus en détail avec la slide suivante, avant d'entrer évidemment sur les résultats que vous attendez tous,
09:20 on va retrouver sur les bâtiments réels les différents tests qui sont exposés rapidement ici,
09:25 à savoir des mesures des composés organiques volatiles, donc je vais appeler "COV", vous me pardonnerez pour aller un petit peu vite,
09:32 et des composés organiques volatiles microbiens, donc les "COVM", à la fois dans l'air et en surface, sur les bâtiments réels.
09:38 Des prélèvements de moisissures et microbiens dans l'air, et des mesures hygrothermiques dans les parois,
09:43 donc à l'intérieur de deux parois par bâtiment.
09:45 Au niveau des matériaux, on a réalisé pour chacun des matériaux constitutifs de la paroi,
09:50 des évaluations des émissions des "COV" et "COVM" en chambre d'essai et d'émission.
09:55 Et enfin, des tests, donc des reproductions de quatre parois différentes, donc à la fois les deux parois des bâtiments réels,
10:02 mais aussi un bâtiment, donc une paroi reconstituée en laine de bois, mais avec des conditions dégradées,
10:08 donc on a voulu tester le cas où les règles de l'art n'étaient pas respectées justement.
10:13 Et une dernière paroi pour comparer avec une isolation plus standard actuellement, à savoir une isolation en laine de verre.
10:21 Voilà, donc ces quatre différentes parois ont été testées à la fois en condition normale et en condition dégradée,
10:26 avec toujours en mesure des "COV" et "COVM" en surface, prélèvement de moisissures et microbiennes dans l'air,
10:32 et subi hydrothermique dans les parois.
10:34 Et ça nous a permis d'obtenir les résultats qui vont vous être présentés juste après.
10:37 Alors justement, on va en parler avec Nadine Locoge.
10:40 Vous avez donc étudié, on vient de le comprendre, le développement des micro-organismes et les émissions des matériaux.
10:48 Quel résultat ?
10:49 On ne vous entend pas.
10:53 Il faut brancher votre micro, s'il vous plaît. Merci à la régie de faire le nécessaire.
10:57 Pardon, excusez-moi.
10:58 Donc on va démarrer cette présentation.
11:02 On va centrer sur les éléments majeurs, évidemment, vu le temps qui nous reste à partir.
11:09 Donc concernant la OIDE de cellulose, on a bien pu voir les développements microbiens et fongiques
11:14 au travers d'une méthode qui a consisté à inoculer les échantillons
11:18 et à les maintenir dans des conditions qui sont ceux qui sont requis par les textes normatifs
11:23 pour évaluer la résistance fongique des matériaux,
11:26 donc dans des conditions de haute humidité et température ambiante.
11:30 Et on a pu voir sur cette OIDE de cellulose qu'à un échantillon inoculé,
11:34 eh bien après quatre semaines d'incubation,
11:37 on avait une diminution très importante de trois logs de la variabilité fongique du matériau
11:43 sur les deux genres d'inoculation qui avaient été faites.
11:48 Et ce qu'on a donc pu mettre en évidence, c'est un effet fongique marqué,
11:52 associé sans doute au fait que cette OIDE de cellulose,
11:55 eh bien elle a été traitée pour effectivement éviter le développement fongique
12:00 des matériaux potentiellement à l'intérieur.
12:02 Concernant la laine de bois,
12:04 concernant la laine de bois juste suivante, pour finir sur ce volet,
12:08 eh bien on a en fait, comme l'a dit juste précédemment Cécile,
12:12 utilisé en fait trois murs, un mur qui a été conçu dans les conditions standards,
12:18 un mur dans les conditions dégradées,
12:21 et un mur dans les conditions défavorables au mur de nuit,
12:25 et un mur dans les conditions très dégradées,
12:27 notamment un mur qui était non conçu dans les règles de l'art
12:31 et sur lesquelles on simulait une remontée d'eau par capillarité.
12:34 Et on a inoculé de la même façon ces trois parois,
12:38 et on voit clairement que sur les deux premiers murs il n'y a pas de développement fongique,
12:44 par contre sur le troisième mur,
12:46 donc dans des conditions très défavorables et dégradées,
12:49 eh bien on voit bien qu'il peut y avoir une augmentation très significative,
12:54 là encore de trois logs, de la population fongique,
12:57 ça veut dire que, eh bien, on a le taux d'humidité dans le matériau
13:01 qui va influencer fortement la survie,
13:03 et il peut y avoir effectivement développement dans des conditions très dégradées
13:07 et sans respect des règles de l'art.
13:09 Et sur le volet émission des matériaux ?
13:12 Alors sur le volet émission des matériaux,
13:15 on a donc le premier exemple que je voulais vous mettre en évidence,
13:18 c'était celui qui a été obtenu sur la slide suivante,
13:22 sur le site de la mairie,
13:25 où on avait finalement une isolation avec de la laine de bois.
13:28 On a représenté ici les trois parois,
13:31 donc trois orientations différentes,
13:33 et on présente ici les taux d'émission en COV totaux, en formes aldéines et en acides acétiques,
13:38 donc deux COV spécifiques et les COV totaux,
13:42 et on voit clairement qu'on a bien des émissions qui sont bien plus importantes en période estivale,
13:47 qui sont représentées ici à gauche, les trois volets de gauche,
13:51 par rapport aux trois barres graphes à droite,
13:54 qui sont les trois parois obtenues en période hivernale.
13:57 Donc on a une variabilité spatiale qui reste limitée,
14:01 puisque somme toute les émissions restent du même ordre de grandeur,
14:04 par contre une émission importante temporelle.
14:07 Si on regarde ces émissions, au regard des matériaux qui constituent ces parois,
14:11 c'est la présentation que vous avez sous les yeux,
14:14 eh bien on voit que certains COV sont en commun,
14:18 quel que soit le matériau constitutif,
14:20 donc vous avez représenté ici le placo plate, le pare-vapeur et la laine de bois,
14:26 et par contre, eh bien sur les COV spécifiques,
14:29 par exemple ici l'acide acétique,
14:31 qui est significativement plus important en émissions sur la laine de bois,
14:35 par rapport aux deux autres matériaux constitutifs.
14:37 Et sur le groupe scolaire, qu'est-ce que ça donne ?
14:39 Alors sur le groupe scolaire, eh bien cette fois-ci, de la même façon,
14:43 donc là on vous présente d'un seul coup, à gauche en rouge, les émissions estivales,
14:47 au milieu, les émissions hivernales,
14:50 et à droite, les émissions des matériaux constitutifs,
14:54 on voit là encore qu'on a de la variabilité temporelle,
14:57 et notamment plus d'émissions lorsque les conditions hygrothermiques
15:01 et notamment de température sont plus élevées,
15:03 et on voit aussi surtout qu'à droite, eh bien,
15:06 les taux d'émissions en COV totaux sont globalement plus élevés
15:09 sur les matériaux à forte charge organique,
15:11 tels que notamment l'eau saturbois et l'OSB qui constituent cette paroi.
15:17 – Voilà, on voit quelques indicateurs là.
15:20 – Voilà, alors on avait quelques éléments ici, très rapidement,
15:23 qui montraient bien la variation importante, très importante,
15:26 de plusieurs facteurs, d'un facteur 3, 5, selon les matériaux,
15:30 en fonction de l'humidité.
15:31 Donc on voit clairement ici les deux matériaux,
15:33 biosources Hélène de bois et O2 cellulose,
15:35 sur lesquels les émissions de première colonne à 50% d'humidité,
15:40 par contre lorsque l'humidité augmente à 80%,
15:44 eh bien on voit des augmentations très importantes,
15:46 et ensuite, selon les matériaux et selon les COV,
15:51 eh bien les émissions vont soit continuer à augmenter,
15:54 en fonction du temps lorsque les hygrométries sont très importantes,
15:57 soit diminuer.
15:58 Et là, on a vraiment une variabilité très importante
16:01 des comportements des matériaux et des COV avec l'humidité.
16:06 – Nadine, une question de Denis Charpin,
16:08 qui demande si le traitement antifongique de la OUAD de cellulose,
16:12 est-ce qu'elle n'émet pas des polluants ?
16:16 – Alors on a renseigné dans ce projet aussi un certain nombre de SVOC,
16:20 des VOC semi-volatiles,
16:22 donc ce sont des espèces qui sont souvent très lourdes,
16:25 et qui sont plutôt des espèces, eh bien comme leur indique leur nom,
16:29 qui sont des additifs qui peuvent être mis,
16:31 et qui par contre ont une utilité limitée.
16:34 Donc ils peuvent être mesurés à des taux d'émission très très faibles,
16:38 ça veut dire que le mode de contamination sera très peu l'air,
16:42 puisqu'en fait ce sont des espèces à volatilité très limitée,
16:46 mais on a pu effectivement identifier quelques espèces
16:50 à des taux d'émission extrêmement faibles,
16:53 liées à leurs caractéristiques physico-chimiques.
16:55 – Est-ce que vous pouvez préciser,
16:58 parce que vous avez employé le terme, en mode dégradé, ça veut dire quoi ?
17:03 – Alors le mode dégradé en fait c'était un mode sur lequel
17:06 on avait ôté le pare-vapeur, ça veut dire que effectivement
17:09 le mur n'était pas fait dans les règles de l'art.
17:12 Alors les conditions défavorables, c'était des conditions
17:14 sur lesquelles on avait finalement une humidité bien plus importante,
17:17 elle était de 80%, mais on était quand même maintenu,
17:21 enfin c'était 70%, mais on avait quand même maintenu
17:25 une paroi construite dans les règles de l'art.
17:28 Dans les conditions très dégradées, on a enlevé le pare-vapeur
17:32 et on a aussi simulé une remontée d'eau par voie capillaire,
17:35 donc ça veut dire vraiment une humidification intense, type dégâts des os.
17:41 Là on est vraiment, ou humidification lors de la phase de chantier du matériau.
17:45 Donc c'est ce qu'on appelait, nous, conditions très dégradées.
17:48 – Cécile Caudron, en deux mots, qu'est-ce qu'il faut retenir
17:51 de cette expérience, cette double expérience ?
17:55 – Alors en deux mots, en macro-conclusion on va dire,
17:59 finalement en fait les résultats sont très satisfaisants
18:03 et plutôt rassurants en fait, pour ces deux isolants-là.
18:06 Sur la dernière slide de conclusion, on peut se dire que d'une part,
18:13 première conclusion, la oie de cellulose n'est pas propice au développement microbien
18:18 et c'est lié finalement à la nature des additifs qui la composent.
18:21 La laine de bois peut être le siège de développement de moisissures,
18:25 mais à condition d'être vraiment dans des cas très dégradés.
18:28 Donc on n'a pas retrouvé sur le site réel, on vous rassure,
18:30 mais vraiment on a cherché ce cas dégradé en laboratoire.
18:34 Donc en cas d'humidité très élevée.
18:36 Et donc finalement, la conclusion principale je dirais,
18:39 c'est qu'il n'y a pas de risque de développement de moisissures,
18:42 de bactéries plus élevées dans l'air intérieur,
18:44 ni dans le matériau, lorsque les règles de l'art sont respectées.
18:47 Donc pas de risque accru lié à l'usage de ces deux isolants-là,
18:51 constaté lors du projet EmiBio, encore une fois,
18:54 à condition que les règles de l'art soient respectées.
18:57 Et puis bien sûr, une augmentation assez significative en tout de même de ces COV,
19:02 avec la température et/ou l'humidité relative.
19:05 Donc une forte saisonnalité, ou une forte émission différente
19:08 en fonction de l'orientation qui a pu être constatée sur ce projet.
19:12 Et si on élargit un petit peu le spectre,
19:15 EmiBio s'est concentré sur deux isolants,
19:18 mais il serait évidemment pertinent d'élargir ces essais
19:22 à plus de bâtiments, plus de cas, et aussi différents types d'isolants biosourcés.
19:27 Il nous reste quelques secondes, une ou deux questions.
19:30 Quelqu'un demande des précisions sur la résistance dans le temps
19:35 des antifongiques et bio.
19:38 Alors il y a un autre projet qui a été financé par l'ADEME,
19:43 qui s'appelle TreatAging, et qui justement renseigne
19:47 sur l'évolution dans le temps de ce potentiel traitement.
19:53 Donc ça, j'aurais tendance à vous dire,
19:55 eh bien il va falloir revenir à une prochaine session
19:58 de présentation de ce projet pour vous présenter ses résultats.
20:02 On fait un super teasing, on n'a pas traité effectivement ce qu'elle a dans le projet EmiBio,
20:06 c'est une très bonne question.
20:08 Alors je vois aussi que sur le tchat s'est engagée une réflexion
20:12 sur les installations de chauffage au bois,
20:14 et certains d'entre vous se répondent, entre eux, c'est très bien.
20:18 N'hésitez pas aussi sur les sujets qu'on aborde
20:21 à poster vos références de recherche,
20:26 tout ce que vous avez en étagère.
20:30 Un grand merci, mesdames, merci à vous.
20:33 On va passer au projet suivant, DETOX,
20:38 c'est une étude sur la surventilation à la réception des bâtiments.
20:42 Nous sommes avec Claire-Sophie Kudves,
20:45 qui est directrice de Medieco Conseil et Formation.
20:49 La même question, bonjour Claire-Sophie,
20:52 pourquoi vous avez choisi de travailler sur la surventilation ?
20:58 Bonjour à tous, alors du coup,
21:01 pourquoi est-ce qu'on a choisi de travailler sur la surventilation ?
21:04 Juste pour vous expliquer notre métier,
21:07 alors on était un ensemble de partenaires,
21:10 donc il y avait Medieco qui pilotait l'étude,
21:13 mais on travaillait avec Indigo et Burgeap,
21:16 deux autres bureaux d'études,
21:18 travaillant beaucoup sur la qualité de l'air intérieur
21:20 et dans nos métiers.
21:22 Souvent à la réception des bâtiments,
21:25 donc on accompagne les projets tout au long de leur vie,
21:28 de la programmation jusqu'à l'exploitation,
21:31 et dans de nombreux cas,
21:33 quand on veut bien intégrer la qualité de l'air dans un projet,
21:36 on nous demande de surventiler les bâtiments à réception,
21:39 juste avant que les occupants arrivent.
21:41 Alors pourquoi surventiler à réception ?
21:43 Il y avait plusieurs objectifs,
21:45 c'était d'abord d'accélérer le dégazage des produits
21:48 pour que les gens arrivent,
21:50 et puis le deuxième objectif,
21:52 c'était d'évacuer ces polluants vers l'extérieur.
21:54 Sauf qu'aujourd'hui, dans la plupart des référentiels,
21:56 on n'avait pas forcément de protocole,
21:58 on se servait beaucoup des recommandations américaines
22:01 qui étaient données,
22:03 mais ce sont des recommandations basées sur des systèmes
22:06 utilisés aux États-Unis avec des débits beaucoup plus importants,
22:09 qui n'étaient pas forcément représentatifs
22:11 des systèmes qu'on pouvait avoir en France,
22:13 donc ça c'était la première raison.
22:15 Donc on n'avait pas de protocole défini,
22:17 et puis on voulait aussi savoir si,
22:19 tout le monde parle de surventilation,
22:21 mais est-ce que réellement c'est efficace,
22:23 et donc comment la mettre en place.
22:25 Donc c'est pour ça qu'on s'est dit qu'il fallait
22:27 travailler sur ce sujet,
22:30 notamment pour apporter de la matière
22:33 aux référentiels de qualité de l'air intérieur,
22:36 qui cadrent un peu la prise en compte de ce sujet
22:39 sur la construction et la rénovation de bâtiments.
22:41 Très bien, alors vous allez nous expliquer
22:44 les méthodes et le protocole choisis,
22:47 parce que vous avez travaillé en deux phases
22:49 les bâtiments simple flux,
22:51 les bâtiments double flux, expliquez-nous.
22:54 Alors on a même fait trois phases,
22:58 on a fait trois phases,
23:04 c'est-à-dire qu'on a une première partie
23:06 qui s'est faite en laboratoire.
23:07 Cette première partie en laboratoire,
23:09 c'est ce que vous voyez sur la diapo,
23:11 on avait donc des cellules d'essai d'émission de matériaux,
23:15 des clean pack, on en avait deux,
23:18 et l'objectif de cette première phase
23:20 c'était de tester des variations de différents paramètres,
23:24 notamment le débit d'air et la température,
23:27 pour voir ce qui était réellement efficace
23:29 sur le dégazage des produits,
23:31 et on a testé le paramètre débit d'air tout seul,
23:37 le paramètre température tout seul,
23:39 et on a combiné ces deux éléments.
23:41 On a testé deux types de matériaux,
23:43 on a cherché des matériaux qui nous intéressaient
23:46 en termes d'émission,
23:48 donc on avait un MDF,
23:50 le MDF avec toute l'école qu'il contient
23:52 était plutôt émetteur de composants organiques volatiles légers,
23:55 notamment de forme aldéide,
23:56 et donc forcément par rapport à d'autres matériaux,
23:59 il n'y a pas tout à fait les mêmes cinétiques d'émission,
24:01 donc c'était un des objectifs.
24:03 Le deuxième matériau choisi, c'était une peinture,
24:06 parce que la peinture aimait beaucoup au début,
24:08 et donc on voulait voir,
24:09 et puis ensuite une fois que la phase de dissolution a été émise,
24:12 la peinture n'aimait plus beaucoup de choses,
24:15 et on voulait voir en variant le débit et la température,
24:18 comment est-ce que ça pouvait accélérer ou non
24:22 le dégazage de ces produits.
24:24 Et donc sur la diapos d'après, vous avez la deuxième étape.
24:27 La deuxième étape, c'était de passer du laboratoire sur le terrain,
24:32 et donc sur le terrain, on a eu deux types de bâtiments,
24:36 on avait une école et on a sélectionné un bâtiment de logement collectif.
24:41 Là, ce que je vous ai mis sur la diapo, c'est l'école,
24:45 c'est pour vous montrer un peu comment est-ce qu'on a organisé justement ces tests in situ.
24:49 L'objectif, dans l'école, on avait une double flux,
24:52 dans le bâtiment de logement collectif, on avait une simple flux,
24:55 et donc on a voulu tester à l'intérieur de ces deux bâtiments,
24:59 plusieurs scénarios, pour essayer d'évaluer
25:02 si la variation de débit d'air avait un impact sur les émissions
25:07 de composants organiques volatiles.
25:09 D'une part, savoir si les matériaux émettaient plus,
25:12 et puis si on avait une diminution des concentrations dans l'air,
25:15 ce qui voulait dire que, effectivement, plus on ventile,
25:18 plus on évacue les polluants qui sont présents à l'intérieur des bâtiments.
25:21 Donc par exemple, sur cette école, on avait sélectionné trois classes,
25:25 dans lesquelles on a mis, ce que vous voyez sur les tableaux,
25:27 des débits différents, et puis on a testé toutes les classes
25:31 à des débits classiques, et puis ensuite on a mis en œuvre,
25:34 grâce à un bureau d'études qui travaille sur les débits d'air alliés,
25:39 on a mis en œuvre des débits différents dans les différentes classes,
25:43 et puis on a mesuré, on avait un suivi en continu
25:46 des composants organiques volatiles, via des micro-capteurs
25:49 qu'on avait installés dans chaque établissement,
25:51 et puis on a essayé de voir comment tout ça évoluait,
25:53 sur plusieurs semaines, à la fois avant la livraison du bâtiment,
25:57 donc pendant toute la phase d'OPR,
26:00 donc l'opération préalable à la réception,
26:03 et puis aussi un peu pendant l'exploitation des bâtiments.
26:08 Et sur les logements ?
26:10 Alors sur les logements, je ne vous ai pas mis le schéma,
26:15 sur les logements, ce qui était intéressant,
26:17 c'est qu'on est en ventilation simple flux,
26:20 et la ventilation simple flux, par rapport à cette surventilation,
26:23 elle pose beaucoup de questions, c'est qu'on n'a pas beaucoup
26:25 de marge de manœuvre, en fait, sur les débits qu'on peut mettre
26:27 en simple flux.
26:28 Donc on a testé quatre logements différents,
26:30 un où on était en simple flux hygro-réglable,
26:33 ce qui veut dire que pour avoir un débit important,
26:35 il faut qu'il y ait une variation par rapport au taux d'humidité
26:38 dans la pièce, donc on a enlevé les bouches d'extraction
26:41 pour ne plus être régulées par rapport à l'humidité.
26:43 Dans un autre logement, on a ouvert les fenêtres,
26:48 pour essayer de voir justement, si ce qu'on parle toujours
26:51 de surventilation, et donc on pense au système mécanique,
26:54 mais est-ce qu'avec des systèmes plus simples,
26:56 notamment l'aération, l'ouverture des fenêtres,
26:58 est-ce qu'on ne pourrait pas aussi avoir un résultat satisfaisant ?
27:02 On a, dans un logement, rien fait du tout,
27:05 et puis on a justement essayé de comparer les différents logements
27:09 entre eux, sachant qu'on avait choisi à chaque fois
27:11 un logement traversant, parce qu'en ouvrant les fenêtres,
27:14 pour avoir une bonne efficacité de passage d'air
27:19 à l'intérieur du logement, et on avait la même typologie
27:23 de logement qu'on a juste choisi par rapport à leur niveau.
27:26 Donc on avait toujours le même logement,
27:27 puis on a choisi le niveau 1, le niveau 2, le niveau 3
27:30 de ce bâtiment.
27:32 OK. Les conclusions à retenir ?
27:36 Alors, les conclusions à retenir,
27:40 quand on prend le bâtiment de logement, donc in situ,
27:44 ce bâtiment, on a eu des résultats, en fait on s'est aperçus
27:47 que les résultats étaient plutôt mitigés, dans le sens
27:51 qu'on avait des concentrations déjà initialement assez faibles.
27:54 Donc même avec un débit d'air, peu importe comment
27:57 est-ce qu'il était mis en place, même avec un renouvellement
27:59 d'air efficace, on partait déjà de faibles concentrations,
28:03 du coup on n'a pas pu voir de grosses différences
28:06 entre les systèmes. Par contre, ça nous a renseignés
28:08 sur une chose, c'est un bâtiment qui avait eu toute une démarche
28:11 d'amélioration de la qualité de l'air intérieur
28:14 qui avait été mise en place, ce qui veut dire que déjà
28:16 quand on a de faibles sources d'émissions de polluants
28:20 par les matériaux de construction à l'origine,
28:22 donc quand il y a eu un vrai travail sur le choix
28:24 des produits de construction, finalement on obtient quand même
28:27 des faibles concentrations de polluants et cette surventilation
28:31 est intéressante pour évacuer les polluants à l'intérieur,
28:34 mais on n'a plus forcément besoin de cette surventilation
28:36 pour augmenter le dégazage des produits.
28:38 Donc ça veut dire, le message important, c'est que surventiler,
28:41 ce n'est pas la seule solution pour améliorer,
28:44 pour garantir une bonne qualité de l'air avant que les gens,
28:47 que les habitants arrivent dans le bâtiment et que le choix
28:51 des produits de construction pour limiter les sources de pollution,
28:54 il a aussi une part très importante dans l'approche globale
28:58 de qualité de l'air intérieur.
29:00 Ensuite, par rapport aux paramètres qu'on a fait évoluer,
29:05 ce qui est important de retenir, c'est que finalement,
29:08 la variation du débit d'air toute seule n'a pas montré,
29:11 c'était un peu plus efficace, mais n'a pas montré
29:13 de résultat très satisfaisant.
29:15 C'est vraiment la combinaison entre augmentation du débit d'air
29:19 et augmentation de la température qui a permis d'avoir
29:23 les résultats les plus intéressants.
29:25 Les plus intéressants pourquoi ?
29:27 Là, l'augmentation de la température permet aux matériaux,
29:30 et notamment aux matériaux à base, notamment sur le MDF,
29:34 qui avait beaucoup de colle et qui émet du formaldéhyde,
29:37 ça a augmenté les émissions de ce matériau.
29:40 Et donc, quand on augmente le débit d'air,
29:42 ça évacue ces polluants à l'extérieur du bâtiment.
29:46 Et donc, c'est un peu la conclusion la plus intéressante,
29:51 c'est que juste augmenter les débits d'air, c'est bien,
29:54 mais ce n'est pas là qu'on a les résultats les plus probants.
29:56 C'est vraiment le couple température et débit d'air
30:00 qui est intéressant.
30:02 Justement, quelqu'un participant vous demande
30:05 s'il n'est pas nécessaire par la suite d'affiner le critère température.
30:12 Alors, si, tout à fait.
30:13 C'est ce qu'on aimerait faire sur la suite,
30:16 parce que ça pose deux questions, en fait.
30:19 Là, on voit par rapport au premier résultat de détox
30:22 que la température a quand même un rôle,
30:24 et d'ailleurs, ça va avec le projet précédent,
30:27 que la température a un rôle très important
30:30 sur le dégazage des produits de construction.
30:33 Donc, il faudrait affiner, justement, savoir combien de temps.
30:35 Là, pour l'instant, on est parti,
30:38 sur les résultats qu'on a obtenus,
30:40 on ne peut pas parler de protocole en tant que tel,
30:43 par contre, on a commencé à élaborer des recommandations.
30:46 Donc, on a deux types de recommandations.
30:48 Une des recommandations pour les bâtiments équipés de double flux,
30:51 des recommandations pour les bâtiments équipés de simple flux.
30:54 Et donc, on considère aujourd'hui que le débit d'air,
30:58 donc la ventilation, doit être mis en route
31:00 pendant toute la phase des OPR,
31:02 ou un minimum de 28 jours,
31:04 parce qu'on s'est basé sur le temps qui était donné aujourd'hui
31:07 dans le décret sur l'évaluation des émissions
31:11 de composants organiques volatiles par les produits de construction.
31:14 Et la recommandation qui sort de tout ça,
31:17 c'est de se dire que si on est en hiver,
31:19 qu'on réceptionne notre bâtiment en hiver
31:21 avec des températures extérieures très faibles,
31:23 ça vaut le coup de mettre en chauffe le bâtiment.
31:25 Donc, oui, il faut affiner,
31:26 parce que mettre en chauffe le bâtiment,
31:28 avec les préoccupations énergétiques actuelles,
31:30 ça pose quand même beaucoup de questions.
31:32 Ça veut dire qu'on veut mettre la ventilation
31:34 en fonctionnement plus tôt.
31:35 Déjà, ça pose des questions d'assurance,
31:37 parce qu'il faut réceptionner le système.
31:39 Et par rapport à la température,
31:41 forcément, on a un retour des acteurs sur le terrain
31:46 par rapport à la préoccupation énergétique
31:49 qui pose beaucoup de questions,
31:51 à savoir, est-ce que c'est nécessaire ?
31:54 Est-ce qu'il n'y a pas d'autres solutions
31:56 pour améliorer la qualité de l'air à réception
31:58 que d'augmenter la température des bâtiments ?
32:00 Attention, on ne parle pas de température à 30 degrés.
32:03 Là, l'idée, c'était plutôt de se dire
32:05 quand on a 5 degrés dehors,
32:07 on va mettre le bâtiment en chauffe normale.
32:09 On est parti sur des températures
32:12 comprises entre 20 et 23 degrés.
32:14 Parce qu'aux Etats-Unis,
32:16 on voit des températures beaucoup plus hautes.
32:17 Là, ce n'était pas l'objectif.
32:18 Mais ça nécessite d'être affiné
32:20 pour voir quelle est la température idéale
32:22 et surtout, pendant combien de temps
32:23 elle doit être mise en place.
32:24 Et du coup, établir un protocole là-dessus.
32:27 Question de Philippe.
32:29 Toutes ces informations que vous captez,
32:33 que vous travaillez,
32:35 comment elles impliquent les entreprises privées ?
32:39 Est-ce que vous travaillez avec des entreprises
32:42 sur ces projets ?
32:44 Oui, on travaille avec des entreprises
32:46 sur ces sujets.
32:47 Déjà, sur le projet,
32:48 il y a des entreprises qui étaient...
32:50 L'école, c'était une école publique,
32:52 donc c'était plus la collectivité
32:54 qui était impliquée.
32:55 Sur le logement, c'était un bailleur social.
32:57 Donc, toutes ces informations
33:01 qu'on a pu tester et qu'on a pu recueillir,
33:06 à côté, de toute façon,
33:08 l'objectif, c'est de pouvoir les intégrer
33:10 dans des démarches d'amélioration
33:11 de la qualité de l'air.
33:12 Et l'ADEME a développé depuis plusieurs années
33:14 une démarche qu'on appelle Écrin,
33:16 d'amélioration de la qualité de l'air intérieur,
33:18 dans laquelle il est demandé justement
33:20 de surventiler.
33:21 Et en fait, aujourd'hui,
33:23 dans cette exigence,
33:24 on a pu la compléter
33:25 avec les informations du projet DETOX,
33:27 en se disant qu'on voulait surventiler
33:30 de telle manière,
33:31 utiliser finalement les recommandations
33:33 du projet DETOX.
33:34 Et comment est-ce que c'est pris en compte
33:36 par les entreprises privées ?
33:38 Plutôt bien parce qu'aujourd'hui,
33:39 il y a quand même de plus en plus d'attentes
33:42 sur la qualité de l'air à réception des bâtiments.
33:44 Et donc, elles se rendent bien compte
33:46 que le chantier est une source d'émissions de polluants.
33:50 On vient de poser les produits,
33:51 donc forcément, on a beaucoup plus d'émissions
33:53 de polluants que pendant la vie en œuvre du bâtiment.
33:56 Et donc, on parle de surventilation,
33:59 mais vous avez bien compris que finalement,
34:01 ce n'est pas l'augmentation du débit,
34:02 c'est juste de ventiler,
34:04 c'est déjà intéressant.
34:05 Donc pour elles, il y a un réel enjeu
34:07 de ventiler avant que les gens arrivent
34:09 pour garantir une bonne qualité de l'air.
34:11 Et donc maintenant, on essaye doucement
34:13 d'intégrer ce paramètre température
34:16 dans les protocoles,
34:18 notamment quand on a fait des campagnes
34:19 de mesures à réception,
34:20 et qu'on s'aperçoit que ce n'est pas bon.
34:22 Avant, on avait tendance à dire
34:23 "continuez de ventiler pour évacuer",
34:25 maintenant, on commence à dire
34:27 "peut-être monter un peu en température le bâtiment
34:29 et ventiler, les résultats seront probablement meilleurs".
34:32 - Il nous reste 30 secondes pour une dernière question.
34:35 Le critère "humidité de l'air"
34:37 est-il prépondérant et comment ?
34:40 - Je n'ai pas compris la question.
34:42 - Le critère "humidité de l'air".
34:45 - Alors, oui, il doit avoir un rôle,
34:48 mais on ne l'a pas étudié dans le cadre du projet DETOX.
34:50 - D'accord.
34:51 - On a fait quelques variations,
34:53 mais ce n'était pas le plus intéressant,
34:58 et il aurait fallu le faire différemment.
35:00 Là, l'objectif, on était quand même plus sur les débits d'air,
35:03 on a associé la température, il faudrait.
35:06 Et de toute façon,
35:07 on n'avait pas choisi l'humidité relative,
35:09 parce que dans la bibliothèque,
35:10 on avait fait tout un état de l'art initialement,
35:12 et on n'avait pas trouvé non plus
35:13 beaucoup de retour d'expérience
35:14 sur ce taux d'humidité relative.
35:16 Donc, on s'était vraiment focalisé
35:18 suite à l'état de l'art,
35:19 à la température et au débit d'air.
35:21 Mais ça nécessiterait d'être affiné.
35:23 - Merci beaucoup, Claire-Sophie Quedeves,
35:26 donc ce projet DETOX,
35:29 qui appellera, on l'a compris, une suite.
35:32 On enchaîne avec notre troisième projet,
35:35 juste après, on observera une pause de 15 minutes,
35:38 c'est court, et on se retrouvera après à 11h15.
35:42 Alors, QH, le sujet concerne
35:46 l'influence du séchage du linge
35:49 sur le confort hygrothermique,
35:51 donc température,
35:52 taux d'humidité de l'air ambiant,
35:54 et aussi les concentrations de polluants dans l'habitat.
35:57 C'est Marie Vériel,
35:59 qui est enseignante chercheuse à l'IMT Nord-Europe,
36:02 qui va nous en parler.
36:04 Alors, expliquez-nous tout d'abord,
36:06 bonjour madame,
36:07 pourquoi vous êtes intéressée à ce sujet ?
36:13 Alors, le projet QH,
36:15 c'est partie d'une préconisation de l'ADEME,
36:18 qui promeut le séchage du linge à l'air libre,
36:22 au détriment de l'utilisation du sèche-linge,
36:25 pour des raisons qu'on comprendra tous,
36:27 des raisons de sobriété énergétique.
36:30 Mais dans un autre rapport,
36:32 il se trouve que l'ADEME aussi fait état du fait
36:35 que le séchage du linge est une des activités
36:38 la plus émettrice,
36:40 en termes d'humidité dans un logement,
36:43 avant même le simple fait de prendre un bain,
36:46 une douche ou de cuisiner.
36:48 Dans la littérature,
36:50 on trouve assez peu de données,
36:52 qualitatives ou quantitatives,
36:54 disponibles sur le sujet,
36:56 qui permettent d'établir l'impact réel de cette pratique,
37:00 et on trouve encore moins des recommandations
37:03 quant au choix du détergent,
37:05 aux pratiques de séchage,
37:07 ou encore des recommandations pour les pouvoirs publics
37:10 pour réglementer les compositions des détergents.
37:13 C'est là-dessus qu'est né le projet Quoche.
37:16 Son objectif, c'est de caractériser
37:18 l'impact du séchage du linge
37:20 sur le confort hydrothermique du logement
37:22 et plus généralement sur la qualité de l'air intérieur.
37:25 - Il y a une question que je vous pose, mesdames, messieurs.
37:28 Vous êtes plus de 250 d'ailleurs,
37:30 être connectés actuellement.
37:32 Savez-vous combien un tambour de 4 kg de linge classique
37:36 émet de kilos d'eau ?
37:38 C'est donner la réponse, Marie.
37:41 - On a à peu près, dans un tambour de 4 kg,
37:45 2 kg d'eau à évacuer du linge,
37:48 et donc à évacuer de l'air du plomb.
37:50 - Et puis en plus, vous l'avez dit, assouplissant les cifs.
37:53 C'est un vrai sujet. Comment vous y êtes pris ?
37:56 - La 1re chose, c'est d'établir un protocole expérimental
38:00 qui puisse un peu cadrer les paramètres de cette activité.
38:04 Donc un protocole qui est à la fois représentatif
38:07 et aussi qui peut se dérouler de manière répétable.
38:11 La 1re chose qu'on a eu à faire, c'est de cadrer le protocole de lavage.
38:16 Et donc choisir, parmi les meilleures ventes du marché,
38:20 les détergents qu'on allait utiliser pour le lavage.
38:23 Et donc là, on s'est tourné vers le marché de la grande distribution,
38:26 des produits écolabélisés, mais aussi des produits
38:29 qu'on pouvait faire à la maison.
38:31 Ensuite, il a fallu choisir le linge qu'on allait laver.
38:34 Donc les paniers qu'on a jugés représentatifs,
38:37 c'est un panier de textile en coton et un panier de textile en nylon.
38:41 Et puis ensuite, on a listé l'ensemble des paramètres
38:44 qui pouvaient impacter le cycle de lavage.
38:47 Donc c'est la température, l'essorage et la quantité de détergent qu'on utilise.
38:51 - D'accord.
38:52 - Ça, c'est pour cadrer le protocole de lavage.
38:55 Ensuite, on a les conditions de séchage.
38:57 Alors pour ça, on a choisi de travailler dans une pièce expérimentale
39:01 qui fait 40 m3, la pièce IRINA,
39:04 dans laquelle on peut contrôler les conditions de température
39:08 et on peut enregistrer l'humidité en continu.
39:12 Et puis surtout, on peut y implémenter une activité de séchage du linge
39:17 telle qu'elle est faite réellement dans un logement.
39:20 Alors cette pièce, elle est équipée pour pouvoir suivre en continu
39:24 les concentrations en composés organiques volatiles
39:27 et le transfert d'eau du linge à l'air ambiant,
39:30 ainsi que suivre la température.
39:33 - D'accord.
39:35 Quels sont les paramètres que vous avez fixés
39:39 pour formaliser l'expérience, température de l'eau, etc.?
39:45 - Aujourd'hui, je vais vous expliciter un seul exemple,
39:50 un seul scénario de lavage.
39:52 Donc un panier coton qui est constitué de serviettes en coton,
39:56 lavé avec une lessive supermarché à 40 degrés
40:00 et essoré à 1200 tours/minute,
40:02 et puis séché dans des conditions standards de température à 23 degrés.
40:07 - OK.
40:09 Alors, attention au choix de la lessive aussi.
40:13 Donc maintenant, on va voir les résultats
40:15 et bien évidemment les recommandations que vous faites.
40:17 Alors, résultat majeur.
40:19 - Alors, une première planche de résultats sur la composition des détergents,
40:23 parce que ça a été la première étape du projet.
40:25 Donc on avait un large panel de détergents,
40:27 20 lessives, 8 assouplissants,
40:30 des formats poudre, formats liquide,
40:32 et puis provenant de différents marchés,
40:34 comme je l'ai explicité juste avant.
40:36 On a opté pour plusieurs méthodes complémentaires
40:39 pour à la fois caractériser la composition du détergent,
40:43 mais aussi caractériser son espace de tête,
40:45 c'est-à-dire quels sont les composés
40:47 qui sont susceptibles d'être émis lors du lavage
40:51 et puis ensuite lors du séchage.
40:53 Alors, nombreux résultats, puisqu'on a un large panel de produits.
40:56 Là, je vais focaliser sur un seul résultat,
40:59 qui est la composition liquide d'une lessive grande distribution
41:04 et d'une lessive écolabélisée.
41:07 Alors, je vous prie de m'excuser, les légendes sont juste inversées,
41:10 mais on voit que globalement,
41:13 la lessive écolabélisée montre une diversité d'ingrédients
41:18 qui est moindre par rapport à la lessive grande distribution,
41:21 avec des familles chimiques qui sont complètement différentes.
41:24 Donc, on voit déjà qu'au départ,
41:26 la composition du produit est susceptible d'influer
41:30 sur ce qu'on va retrouver après.
41:33 D'accord. Ensuite ?
41:36 Alors ensuite, deuxième planche de résultats,
41:38 là, ça concerne plutôt les essais
41:41 qui ont été réalisés à échelle 1.
41:44 Et donc là, ce qu'on voit sur cette ligne,
41:47 c'est l'impact sur les conditions hygrothermiques.
41:49 Donc, on voit que dès l'installation du rack de séchage
41:53 dans la pièce expérimentale,
41:55 on a un accroissement fort de l'humidité relative,
41:58 de 40 à 80 %,
42:01 avec une durée d'impact qui peut aller au-delà de 24 heures.
42:04 Et bien sûr, cette durée d'impact,
42:07 elle est totalement reliée déjà à l'essorage
42:11 qu'on a imposé au textile,
42:13 mais aussi surtout par le taux de renouvellement d'air
42:15 qu'on applique dans la pièce.
42:17 D'accord.
42:18 C'est-à-dire qu'en comitante,
42:19 on a un impact aussi sur la température.
42:21 On a une chute de la température de 3 à 4 degrés.
42:24 Et donc, clairement, le séchage du linge
42:28 impacte les conditions hydrothermiques
42:30 et a sûrement un impact sur la consommation énergétique du logement.
42:34 Bien sûr.
42:35 On peut aller un petit peu plus loin sur ces résultats
42:37 en essayant de produire des données de taux d'émission en eau.
42:42 Tout au long du séchage,
42:45 on peut donner quelle est la masse d'eau
42:47 qui est transférée du linge à l'air ambiant.
42:50 On revient donc globalement sur l'ensemble du processus.
42:54 On a 2 kg d'eau qui sont émis.
42:56 Et ces données de profil de taux d'émission,
42:59 elles sont là pour à la fois caractériser l'événement,
43:02 mais aussi pour paramétriser des modèles de prédiction
43:06 de la qualité de l'air intérieur.
43:09 Et donc, ces données sont disponibles.
43:11 Elles sont là pour être utilisées.
43:13 Dernier résultat.
43:15 Dernier résultat. On les affiche à l'écran.
43:18 Cette fois, sur l'impact des concentrations en composés organiques volatiles.
43:23 On a sur cette slide le résultat,
43:26 la répartition en nombre des COV
43:28 qui sont majoritairement émis lors du séchage
43:31 pour 3 détergents.
43:33 Grande distribution, écolabélisée et do it yourself.
43:37 Même conclusion que sur la composition,
43:39 on retrouve moins de composés émis
43:41 lorsqu'on utilise un détergent écolabélisé.
43:44 Néanmoins, on a quand même une grande diversité des émissions.
43:47 Et surtout, résultat majeur,
43:49 on n'a pas de corrélation entre la composition des détergents
43:55 et les composés qu'on retrouve dans l'air ambiant lors du séchage.
43:59 Donc on a un impact majeur du lavage
44:02 sur les émissions de COV lors du séchage.
44:06 D'accord. Alors du coup, quelles sont vos recommandations ?
44:10 Alors, dernière slide.
44:13 Avant de passer aux recommandations,
44:17 je voudrais insister sur le fait que ce projet a permis de quantifier
44:20 à échelle 1 l'impact du séchage
44:24 et la déstabilisation des conditions hygrothermiques de cette pratique.
44:28 Ça a montré la grande variabilité des émissions selon le détergent utilisé
44:32 et ça a mis en évidence l'absence de corrélation
44:35 entre les COV émis et les compositions des détergents.
44:38 Tout ça a permis d'aboutir à ces recommandations à trois niveaux,
44:43 au pouvoir public, inciter donc l'évaluation à échelle 1
44:47 et ne pas se contenter d'exigences sur la composition
44:50 car elles ne permettent pas d'anticiper les émissions.
44:53 À la communauté scientifique, on incite à s'intéresser
44:56 à la toxicité des composants en mélange
44:59 parce qu'on n'a pas d'attention majeure sur des composés cibles.
45:03 Par contre, on voit qu'il y a une diversité de composés émis
45:06 et on ne connaît pas l'impact sur la santé de cette multi-exposition.
45:10 Et puis, pour le grand public, on demande de privilégier
45:13 des formules écolabélisées qui permettent de réduire
45:16 la diversité des composés émis et de sécher son linge
45:19 dans une pièce bien aérée pour limiter le temps d'impact.
45:23 - OK. Il peut y avoir une suite à l'étude ?
45:27 - Alors la suite, pour nous, c'est de s'intéresser à d'autres activités
45:32 qui peuvent impacter la qualité de l'air intérieur,
45:35 des activités comme la cuisine, par exemple.
45:38 Je pense qu'on a balayé l'impact des activités de ménage,
45:43 donc maintenant, il faut passer à d'autres activités
45:46 pour les hiérarchiser et pour pouvoir faire
45:49 de meilleures recommandations au grand public.
45:51 - Il y a une question sur le transfert de ces connaissances
45:55 vers le grand public. Vous, est-ce que vous vous en préoccupez ?
46:00 - Nous, à travers ce projet, on transmet à l'ADEME
46:05 les recommandations de notre point de vue.
46:07 Et maintenant, on est en attente de la transformation
46:10 de ces recommandations vers l'information du grand public,
46:13 à savoir qu'on travaille aussi sur d'autres projets
46:16 sur comment accompagner les citoyens à prendre conscience
46:19 de son exposition. Et donc, c'est une activité
46:22 qui est relayée comme une activité essentiellement produisante.
46:28 - Question. On imagine que la localisation de la buanderie
46:31 influence grandement la qualité de l'air dans les pièces à vivre.
46:35 Que avez-vous à dire là-dessus ?
46:38 - Alors, je dirais peut-être pas forcément sa localisation,
46:41 mais sa ventilation. Est-ce que c'est une pièce
46:43 qui est ventilée correctement et dont le système
46:46 de ventilation est bien entretenu ?
46:50 - Finalement, le mieux, c'est de ne pas sécher électriquement
46:54 avec une machine, non ?
46:57 - Alors, le séchage par le sèche-linge pose d'autres questions.
47:01 Il pose des questions de consommation énergétique.
47:04 Et puis alors, on n'a pas forcément été regarder
47:06 qu'elle était potentiellement décomposée et mise par le sèche-linge
47:09 en lui-même.
47:10 - Ah non, mais je parle de mon bon vieux Tankerville.
47:14 - Oui, là, c'est le cas.
47:16 Cette étude, c'est du séchage sur Tankerville.
47:18 - D'accord, d'accord.
47:20 Est-ce que vous avez des recommandations
47:23 sur le temps d'aération lorsqu'on sèche son linge ?
47:27 - Je dirais toute la durée du séchage.
47:32 - Toute la durée du séchage ?
47:33 - Plus on l'entinera, plus on réduira cette durée.
47:36 - OK.
47:39 Attendez, j'ai encore des questions qui arrivent là.
47:42 - C'est un sujet qui parle à tout le monde.
47:45 - Oui, non, c'est une question générique qui nous demande
47:48 s'il y aura à venir une étude de l'impact des pratiques de chauffage
47:53 sur la qualité de l'air intérieur.
47:55 Mais ça, ça ne vous concerne pas directement
47:57 parce qu'il y a une discussion qui se nourrit là, actuellement,
48:00 sur le tchat, autour des chauffages au bois.
48:03 Il vous reste une minute trente.
48:05 Un dernier point à nous partager.
48:09 - Je renforcerai cette conclusion majeure
48:12 que les essais à échelle 1 sont vraiment des essais incontournables
48:17 dans l'évaluation des émissions liées aux activités des occupants.
48:21 Parce qu'elles permettent de prendre à la fois en compte
48:24 les produits et la mise en œuvre autour de ces produits.
48:28 - D'accord. Ah si, une question importante.
48:31 Cuid, est-ce que vous êtes intéressé au champ des pressings et des blanchisseries ?
48:38 - Non. Pas de notre côté.
48:41 - C'est un gros sujet sur les émissions.
48:43 - C'est un sujet qui est plutôt relatif à l'exposition professionnelle également.
48:47 - Oui, tout à fait.
48:49 Très bien. Écoutez, merci beaucoup pour votre présentation.
48:52 Vous êtes plus de 250 à être connectés.
48:56 Juste après la pause à 11h15,
48:59 nous entrerons dans la session de la combustion de biomasse
49:04 avec plusieurs projets.
49:07 Il y a 5 projets qui vous seront présentés jusqu'à l'heure du déjeuner.
49:12 Donc, vous restez avec nous.
49:14 Vous continuez à nous envoyer vos questions sur le chat,
49:19 à échanger aussi en nous postant des ressources, des données.
49:27 Vous êtes chez vous sur le chat, donc profitez-en.
49:30 On se retrouve dans 15 minutes précises pour la suite de cette 7e journée de restitution Cortea.
49:37 À tout de suite.
49:38 [Musique entraînante diminuant jusqu'au silence]