Les invités d'Olivier de Keranflec'h débattent de l'actualité dans #PunchlineWE du vendredi au dimanche
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00:00:00 - Il est 17h, bonsoir, je suis très heureux de vous retrouver.
00:00:03 Deux heures de reportage, de témoignages et de débats.
00:00:06 Vous connaissez l'émission, c'est Punchline.
00:00:08 Dans quelques instants, je vous présente l'équipe de grands témoins
00:00:11 qui m'entourent, mais tout de suite, oui, le sommaire
00:00:13 de cette première heure de Punchline.
00:00:15 A la une, la loi d'immigration.
00:00:17 Suite, sans surprise, les députés de la gauche contre-attaquent.
00:00:21 Ils ont saisi le Conseil constitutionnel hier soir.
00:00:24 Ils contestent un nombre record d'articles.
00:00:26 Contraire au principe constitutionnel,
00:00:28 on ouvre le débat avec mes grands témoins.
00:00:31 A la une encore, Éric Ciotti parle, il occupe le terrain.
00:00:34 Le patron des Républicains s'exprime dans les colonnes du Figaro.
00:00:37 Ce que nous avons fait sur le régalien,
00:00:40 nous le ferons sur l'économie.
00:00:41 Éric Ciotti s'engage à donner la parole au peuple.
00:00:44 Il est sur un nuage, visiblement, après cette loi.
00:00:47 Immigration, on en parle également avec nos grands témoins.
00:00:50 Et puis, à deux jours de Noël, on fera un point
00:00:52 sur la menace terroriste en France.
00:00:53 Gérald Darmanin appelle les préfets à l'extrême vigilance
00:00:56 pour les fêtes de fin d'année.
00:00:58 Cinq personnes ont été interpellées
00:01:00 par le plan extrême vigilance.
00:01:04 Cinq personnes ont été interpellées en meurtre et moselle
00:01:06 dans une opération anti-terroriste.
00:01:07 Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et du renseignement,
00:01:10 sera avec nous.
00:01:12 Voilà pour le menu.
00:01:13 Vous savez tout, ou presque.
00:01:14 Le reste, c'est Félicité Kindoki
00:01:17 qui incarne la formation en cet après-midi.
00:01:20 Bonsoir, Félicité.
00:01:21 - Bonjour à tous.
00:01:22 Deuxième nuit de confinement
00:01:24 pour les 303 passagers indiens de l'avion immobilisé
00:01:27 dans la Marne, dans l'aéroport de Vatry.
00:01:30 Un hall d'accueil bâché, des lits de camps en pagaille
00:01:33 et des toilettes mobiles acheminées en urgence.
00:01:36 L'Airbus A340 de la compagnie roumaine Legendaire Lines
00:01:39 est immobilisé depuis jeudi après un signalement anonyme
00:01:42 dénonçant une possible traite d'être humain.
00:01:45 Parmi ces passagers figurent des mineurs non accompagnés.
00:01:48 Deux des passagers sont en garde à vue.
00:01:51 Les vacances de Noël ont débuté depuis hier soir
00:01:54 et beaucoup d'entre vous sont prêts à prendre la route
00:01:56 pour fêter Noël avec les proches.
00:01:58 Attention toutefois, prenez vos dispositions.
00:02:00 Plus de 900 km de bouchons ont été enregistrés
00:02:03 sur les routes de France,
00:02:04 avec un pic de 960 km à la mi-journée.
00:02:07 Bisons futés à Classé Rouge,
00:02:09 la région Île-de-France dans le sens des départs.
00:02:12 Les axes les plus encombrés sont la 10 et la 43.
00:02:15 Dans l'actualité internationale,
00:02:17 toujours sous les bombes,
00:02:18 Gaza attend plus d'aide humanitaire
00:02:20 après l'appel du Conseil de sécurité de l'ONU.
00:02:22 La population espère une arrivée à grande échelle
00:02:25 de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien
00:02:27 assiégé.
00:02:28 Les frappes israéliennes et les combats au sol continuent.
00:02:31 Hier dans la nuit, 18 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza.
00:02:34 Merci, félicités.
00:02:37 On se retrouve dans 30 minutes.
00:02:39 Punchline, c'est parti.
00:02:40 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent.
00:02:41 Valérie Lecap, chroniqueuse politique.
00:02:43 Bonsoir.
00:02:44 Bonsoir Thierry.
00:02:45 Ravi de vous retrouver.
00:02:46 Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du RED.
00:02:47 Ravi de vous retrouver également.
00:02:49 Jonathan Cixous.
00:02:50 Bonsoir Thierry.
00:02:51 Journaliste à causeur.
00:02:52 Soyez bienvenus.
00:02:52 Et Philippe Fontana, avocat.
00:02:54 Ravi de vous accueillir.
00:02:55 Merci.
00:02:56 Allez, on commence par le feuilleton de cette fin d'année.
00:03:00 Vous le connaissez, le feuilleton.
00:03:01 Évidemment, la loi immigration suite, suite et encore suite.
00:03:04 Hier soir, les députés de gauche ont officiellement saisi
00:03:07 le Conseil constitutionnel sur la loi immigration.
00:03:10 Ils contestent la totalité du texte et dénoncent un nombre record
00:03:13 d'articles contraires au principe de la Constitution.
00:03:16 On voit tout ça avec Miquel Dos Santos et on ouvre sans plus tarder
00:03:19 le débat juste après.
00:03:22 Quelques minutes avant le vote de la loi immigration
00:03:24 par les sénateurs, Gérald Darmanin avait annoncé la couleur.
00:03:28 Des mesures sont manifestement et clairement contraires
00:03:31 à la Constitution.
00:03:34 Le travail du Conseil constitutionnel fera son office.
00:03:37 Une trentaine de mesures de la loi immigration pourraient être
00:03:40 censurées par le Conseil constitutionnel.
00:03:42 La première, celle qui concerne les conditions d'accès
00:03:45 aux prestations sociales comme l'aide au logement
00:03:47 ou encore les allocations familiales.
00:03:49 L'obligation pour des étrangers extra-communautaires sans travail
00:03:52 de résider en France pendant au moins cinq ans pourrait
00:03:55 s'apparenter à une forme de préférence nationale et donc
00:03:58 à une rupture d'égalité.
00:03:59 Le durcissement du regroupement familial pourrait également
00:04:02 être considéré par le Conseil des sages comme contraire
00:04:05 aux principes fondamentaux qui visent à protéger les familles,
00:04:08 qu'elles soient françaises ou étrangères.
00:04:10 En début de semaine, Elisabeth Born s'était interrogée
00:04:13 sur l'une des nouvelles règles du regroupement familial,
00:04:15 l'obligation pour les proches du demandeur de maîtriser
00:04:18 la langue française.
00:04:19 Il est prévu que si vous épousez demain un Canadien ou un Japonais,
00:04:23 il ne peut pas rejoindre la France s'il ne parle pas bien français.
00:04:26 On va interroger le Conseil constitutionnel.
00:04:28 Enfin, le rétablissement du délit de séjour irrégulier
00:04:31 ou encore les restrictions du droit du sol pourraient
00:04:34 également constituer des cavaliers législatifs.
00:04:37 Des mesures considérées sans rapport avec la loi immigration.
00:04:40 Je tourne vers vous Valérie Lecabre.
00:04:42 On évoquait il y a quelques jours ces sondages où les Français
00:04:46 sont plutôt favorables à cette loi immigration.
00:04:48 Et on voit, on voit et on assiste au déchirement de la classe politique
00:04:54 avec ses actions.
00:04:56 Comment vous analysez cette situation et ce décalage justement
00:04:59 entre les Français et la classe politique ?
00:05:03 Écoutez, ce qui est assez original dans cette histoire,
00:05:05 c'est que le chef de l'État lui-même et le ministre de l'Intérieur lui-même,
00:05:09 qui ont tous les deux porté et défendu cette loi,
00:05:12 nous avait annoncé qu'elle allait être examinée par le Conseil constitutionnel
00:05:17 et que sans doute un certain nombre d'articles de cette loi
00:05:20 ne pourraient pas passer l'examen du Conseil constitutionnel.
00:05:24 Donc en fait, qu'est-ce qui s'est passé ?
00:05:25 Parce qu'il y a ce que pense l'opinion.
00:05:27 Donc l'opinion soutient ce projet de loi dans sa majorité.
00:05:29 Ça, c'est très bien.
00:05:30 Mais après, on ne peut pas faire des lois qui sont anticonstitutionnelles.
00:05:33 Ça ne fonctionne pas.
00:05:34 Donc en principe, normalement, quand on fait des lois
00:05:37 et quand un gouvernement fait des lois, il essaye qu'elles soient constitutionnelles.
00:05:41 Mais là, comme il y a eu un rapport de force politique
00:05:43 et qu'il y a eu des discussions
00:05:44 et que beaucoup de choses ont été imposées par les Républicains
00:05:47 et le gouvernement n'a pas souhaité batailler plus fermement
00:05:52 pour obtenir un vote positif à l'Assemblée nationale,
00:05:55 eh bien, il y a un certain nombre de l'avis général d'articles de cette loi
00:06:00 qui ne sont pas constitutionnels.
00:06:01 Donc on est dans une situation où finalement,
00:06:04 c'est le Conseil constitutionnel qui va trancher sur des sujets extrêmement importants
00:06:09 comme le regroupement familial,
00:06:12 comme la durée avant laquelle il faut résider en France pour toucher des allocations,
00:06:18 comme un certain nombre de points clés de cette loi.
00:06:20 Donc oui, l'opinion a un avis.
00:06:22 Oui, les politiques ont un avis.
00:06:23 Mais il y a quelque chose qui s'appelle la Constitution française et qui va falloir.
00:06:26 Les deux ne se rapprochent pas foncièrement.
00:06:27 Eh bien voilà.
00:06:28 Jean-Michel Fauvergue.
00:06:30 Oui, c'est tout à fait exact tout ce qui a été dit.
00:06:33 Mais la Constitution française, le Conseil constitutionnel
00:06:37 ne juge pas que par rapport à la Constitution française.
00:06:40 Il juge par rapport à la Constitution française.
00:06:42 Il juge par rapport à des lois qui ont valeur constitutionnelle,
00:06:44 comme les droits de l'homme, comme les préambules des constitutions, etc.
00:06:50 Mais il juge surtout en fonction d'une jurisprudence qu'il a établie
00:06:54 et en fonction d'une jurisprudence de jurisprudence de jurisprudence de jurisprudence.
00:06:58 Ce qui fait que l'avis du Conseil constitutionnel n'est jamais sûr.
00:07:02 En fait, on ne sait pas où on va avec le Conseil constitutionnel.
00:07:05 Et moi, je l'ai vécu avec la loi de sécurité globale que j'ai portée.
00:07:09 On pensait qu'on allait être censuré sur la sécurité privée.
00:07:12 En fait, on s'est fait censurer sur les polices municipales,
00:07:14 alors qu'on avait mis tous les gardes-fonds que nous avait demandé le Conseil d'État.
00:07:18 Parce que, en plus, vous avez le Conseil d'État avant la loi
00:07:21 qui vous donne des avis que, en général, vous respectez, vous suivez.
00:07:25 C'est-à-dire que là, c'est la bouteille d'encre.
00:07:28 On ne sait pas exactement ce qui va se passer.
00:07:31 Et je parie qu'on va être surpris par certaines décisions
00:07:34 et d'autres qui auraient été invalidées, à mon avis, ne le seront pas.
00:07:40 - Jean-Baptiste Ticsou.
00:07:41 - Je demeure très intrigué, pour ne pas dire fasciné,
00:07:45 par le cirque.
00:07:46 Vous lanciez le sujet en parlant de feuilleton de la fin de l'année.
00:07:49 - Oui, ça sera le feuilleton du début d'année.
00:07:50 - Mais en fait, c'est un vrai cirque.
00:07:53 C'est invraisemblable.
00:07:54 - Et les Français n'y comprennent pas grand-chose.
00:07:55 - Et les Français, eux, comprennent la réalité,
00:07:58 comprennent ce qu'est la réalité de leur vie quotidienne.
00:08:02 Et on le voit que dans les études d'opinion,
00:08:05 ils étaient satisfaits il y a quelques jours que le texte soit passé.
00:08:09 Ensuite, on voit que le président lui-même, le Premier ministre,
00:08:12 le ministre de l'Intérieur lui-même, vous l'avez rappelé,
00:08:16 retoquent eux-mêmes un texte qu'ils ont eux-mêmes proposé
00:08:19 à la représentation nationale.
00:08:21 C'est à n'y rien comprendre.
00:08:22 Et après, quand on regarde un peu dans le détail,
00:08:25 ces élus de gauche et ces présidents de région de gauche,
00:08:28 ces bonnes-âmes qui nous disent, qui voient de la préférence nationale,
00:08:32 partout est que la préférence nationale est un gros mot,
00:08:34 c'est nazifiant, etc.
00:08:36 Rappelons que pour être fonctionnaire de la République,
00:08:39 il faut être français.
00:08:40 Et rappelons que pour être président de la République,
00:08:42 on ne peut pas être étranger, il faut être français.
00:08:44 On peut appeler ça de la préférence nationale ou comme vous voulez,
00:08:47 mais ce sont les vrais termes.
00:08:49 Et quand on voit les exemples donnés par Elisabeth Borne,
00:08:52 j'aimerais en rire s'il n'y avait pas des situations terribles derrière,
00:08:56 quand elle nous dit que, pour nous donner des exemples,
00:08:59 si on se marie avec une Canadienne ou un Japonais,
00:09:04 il y aura un problème.
00:09:05 Est-ce qu'on a un problème avec l'immigration en provenance du Canada et du Japon ?
00:09:09 Est-ce qu'on a un problème avec les mœurs canadiennes
00:09:12 ou les mœurs japonaises en France aujourd'hui ?
00:09:14 - Non mais comprenne qui pourra, il faut en prendre des notes là.
00:09:16 - Il faut prendre beaucoup, beaucoup de notes alors Thierry,
00:09:17 parce que si vous voulez, c'est vraiment nous prendre pour des idiomes,
00:09:21 semble-t-il.
00:09:22 - Allez, Philippe Fontanar, je rappelle que vous avez écrit un livre,
00:09:23 "La vérité sur le droit d'asile", mon cher Philippa.
00:09:26 - Oui, bon, alors il y a deux remarques.
00:09:28 D'abord, il y a un risque que le Conseil constitutionnel
00:09:30 se transforme en troisième chambre législative
00:09:32 après l'Assemblée nationale et le Sénat.
00:09:35 Deuxièmement, je serai plus tempéré sur l'unanimité des critiques
00:09:39 de censure ou de réserve d'interprétation sur ce texte.
00:09:44 Je prendrai deux exemples.
00:09:45 Le regroupement familial.
00:09:47 Il y a effectivement, vous le rappeliez, monsieur l'ancien député Tauressan,
00:09:53 une jurisprudence du Conseil constitutionnel.
00:09:57 C'est-à-dire, on est quasiment en common law,
00:10:00 où ce ne sont pas sur les textes que va se fonder le Conseil,
00:10:03 mais sur sa propre jurisprudence.
00:10:05 Et il y a cette jurisprudence très importante du 13 août 1993
00:10:09 sur les prestations familiales.
00:10:12 Et le Conseil a, et c'était rappelé sur l'insertion dans l'écran,
00:10:17 le caractère régulier et stable que le législateur peut exiger
00:10:23 de la part des personnes immigrées pour recevoir un certain nombre d'allocations.
00:10:28 Alors, à l'époque, c'était 18 mois.
00:10:30 Est-ce que le Conseil censurera un amendement en provenance du Sénat
00:10:35 qui fait passer la condamnation du versement des allocations à 5 ans ?
00:10:42 Et ce qu'il fera, est-ce qu'il condamnera ?
00:10:44 Est-ce qu'il censurera ?
00:10:45 Est-ce qu'il fera une réserve d'interprétation sur le fait
00:10:48 que le regroupement familial passe de 18 mois à 24 mois ?
00:10:53 Donc, c'est une vraie difficulté et c'est vrai qu'on ne sait pas.
00:10:58 On est très interrogatif sur les futures décisions du Conseil constitutionnel.
00:11:03 Alors, justement, j'évoquais ce décalage entre la perception qu'ont les Français
00:11:07 de cette loi immigration et puis, je ne sais pas,
00:11:12 le spectacle que nous offrent les politiques.
00:11:14 Et j'aimerais vous montrer cette image et je vais vous faire réagir,
00:11:17 évidemment, dessus, c'est le maire écologiste de Bègle.
00:11:22 Je ne sais pas si vous avez vu cette image, qui décide tout simplement,
00:11:25 symboliquement, de voiler la statue de Marianne de son hôtel de ville,
00:11:28 à côté de son équipe municipale.
00:11:30 Ça a été publié, je ne sais pas.
00:11:34 Quel courage, c'est un acte de résistance extraordinaire.
00:11:36 Attention, acte de résistance, c'est Anne Hidalgo.
00:11:39 Le Panthéon n'est pas très loin, c'est-à-dire, c'est ridicule.
00:11:44 Je veux dire, à un certain moment...
00:11:45 On est dans la thématique, ce qu'on évoquait au début de l'émission,
00:11:47 entre la volonté des Français, l'envie et puis la réalité.
00:11:51 Il va falloir attendre que cette loi,
00:11:52 d'abord que le Conseil constitutionnel fasse son heure,
00:11:55 que cette loi soit promulguée.
00:11:57 Et après, quand la loi sera promulguée,
00:11:58 elle sera appliquée sur tous les endroits du territoire national.
00:12:01 Donc ça, c'est une espèce de bouffonnerie qui est organisée
00:12:06 de la part des uns et des autres.
00:12:07 Moi, je vois encore un peu plus loin.
00:12:08 Jonathan, c'est que je vois, il y a derrière ça un symbole subliminal,
00:12:13 si vous voulez, parce que le symbole de la République française,
00:12:18 c'est une femme dépouetraillée, une femme qui est la poitrine
00:12:23 de la République française, c'est la poitrine maternelle
00:12:26 et c'est la poitrine qui nous nourrit.
00:12:29 Tout cela, c'est le symbole de Marianne.
00:12:32 - J'essaie de décrypter, je vous écoute avec une grande attention.
00:12:34 J'essaie de voir où vous voulez aller.
00:12:36 - Eh bien, mettre un voile sur une femme libre,
00:12:40 dans le contexte que nous connaissons depuis des années.
00:12:42 J'y vois un symbole subliminal.
00:12:45 Vous voulez que je développe ou vous avez compris ?
00:12:47 - Oui, j'ai compris.
00:12:48 Je n'ai pas pris de note, mais j'ai compris.
00:12:50 Mais j'attendais avec une grande impatience qu'elle était là.
00:12:52 - Mais non, mais l'image est particulièrement,
00:12:55 a une force d'évocation particulière dans le contexte dans lequel nous vivons.
00:12:59 - Et je savais que ça allait vous faire réagir.
00:13:00 Évidemment, je vous connais bien.
00:13:02 Vérifiez le câble.
00:13:03 - Mais...
00:13:04 - Vous y voyez cette image subliminal de Jonathan Asselineau ?
00:13:08 - Oui, oui, non, mais j'y ai pas...
00:13:10 Non, mais c'est vrai que ça paraît complètement absurde de faire ça.
00:13:12 Ils l'ont fait en grande compte.
00:13:13 - Mais à quoi ça sert, Zotou ?
00:13:14 - Et cetera.
00:13:15 À montrer leur désaccord.
00:13:17 Et voilà.
00:13:18 Et donc, on est en train d'en parler.
00:13:19 Mais si j'essaye d'aller un petit peu plus loin dans la réflexion,
00:13:22 c'est vrai que cette loi sur l'immigration
00:13:24 porte en elle toutes les fractures politiques françaises.
00:13:26 C'est la vérité, sincèrement.
00:13:28 Alors, c'est vrai que les Français la veulent.
00:13:30 C'est vrai que la situation du pays la nécessite.
00:13:34 C'est vrai qu'on ne pouvait pas continuer plus longtemps
00:13:37 à ne pas aborder ce thème qui est un thème extrêmement important
00:13:40 et absolument crucial pour la vie des gens.
00:13:42 Tout ça est totalement vrai.
00:13:43 Mais ce qui est vrai aussi, monsieur, tout à l'heure, vous avez dit,
00:13:46 il n'y a pas de préférence nationale.
00:13:48 Qui a dit qu'il y avait une préférence nationale ?
00:13:51 C'est Marine Le Pen.
00:13:52 Et en disant "on a passé un tournant, il y a une rupture aujourd'hui,
00:13:57 et c'est la grande victoire du Rassemblement national
00:14:00 parce que la préférence nationale est reconnue",
00:14:02 c'est elle qui politise les choses.
00:14:04 En fait, c'est elle qui pousse à avoir des oppositions,
00:14:08 des contradictions, parce que la France reste quand même
00:14:11 le pays d'accueil, le pays des droits de l'homme, etc.
00:14:13 On ne va pas refaire le sujet tarte à la crème qu'on connaît par cœur.
00:14:16 Et donc, avec cette attitude triomphaliste de sa part,
00:14:20 forcément qu'elle provoque ce genre de réaction, d'opposition, etc.
00:14:25 On ne pouvait pas non plus, dans ce pays,
00:14:27 lui laisser la victoire facile et qu'il n'y ait pas...
00:14:31 Alors, est-ce que la meilleure façon de le faire,
00:14:32 c'est de mettre un voile noir sur Marianne ?
00:14:35 C'est vrai que je trouve ça un peu anecdotique.
00:14:36 - Et je précise que là... - C'est de la communication, en fait.
00:14:39 Mais il y a eu le discours d'Anne Hidalgo aussi, qui est extrêmement...
00:14:42 - Acte de résistance qu'on n'a pas, surtout de la Thauvière, évidemment.
00:14:45 - Oui, mais que les parlementaires de gauche saisissent le Conseil constitutionnel,
00:14:51 ça me semble de bonne guerre, tout simplement.
00:14:53 Et puis, on verra ce que va dire le Conseil constitutionnel,
00:14:55 sur lequel j'ai envie juste très rapidement de dire un mot quand même.
00:14:59 Moi, je respecte le Conseil constitutionnel.
00:15:00 Dans tous les pays, il y a une instance suprême.
00:15:03 Ça existe aux États-Unis, ça existe...
00:15:06 C'est important qu'il y ait dans un pays des gens qui soient de grands sages.
00:15:11 Alors certes, ils ont été nommés par les politiques,
00:15:13 mais c'est vrai dans les autres pays aussi.
00:15:15 Je veux dire, aux États-Unis, on a une cour fédérale extrêmement conservatrice
00:15:19 qui a été nommée par Donald Trump.
00:15:20 En France, on a un Conseil constitutionnel plus progressiste.
00:15:24 Néanmoins, où il y a d'anciens présidents de la République,
00:15:27 présidé par Laurent Fabius, ce qui n'est pas n'importe qui quand même,
00:15:30 qui a un grand parcours politique, etc.
00:15:33 Et donc, il faut aussi qu'il y ait à la tête d'un pays un juge de paix.
00:15:37 Jean-Michel, je vous en ai à parler dans 14 secondes et demie, si vous me l'accordez.
00:15:41 On termine le tour de table sur cette image de la Maine voilée avec Philippe 1.
00:15:45 Et je vous fais réagir juste après, évidemment.
00:15:46 Moi, je voudrais revenir sur des aspects beaucoup plus techniques de l'immigration.
00:15:49 Non, mais cette image-là, vous en pensez quoi en deux mots ?
00:15:51 Ça reflète l'idéologie des partis de gauche
00:15:54 qui réfutent le caractère démocratique d'une loi.
00:15:57 Pour eux, l'étranger, quel qu'il soit, est le bienvenu en France.
00:16:01 Et c'est ça qui est terrible.
00:16:03 Ça reflète aussi les subventions des conseils départementaux
00:16:06 à des associations comme SOS Méditerranée.
00:16:09 En 2019, le conseil départemental de la loi Ratentic
00:16:13 a donné 500 000 euros à SOS Méditerranée.
00:16:16 En 2020, 250 000 euros.
00:16:18 Donc, la réaction des départements, la réaction des collectivités de locales,
00:16:21 c'est de dire "nous sommes de gauche, nous ne voulons pas appliquer la loi".
00:16:24 Or, encore une fois, vous le disiez, Madame, nous sommes dans une société démocratique.
00:16:28 Jean-Michel, chose première, chose deux.
00:16:29 Oui, moi, je voulais revenir sur le Conseil constitutionnel
00:16:32 et le fait qu'il y ait une Cour suprême, effectivement, comme dans tous les pays.
00:16:36 Sauf qu'en France, on n'en a pas une de Cour suprême, on en a cinq.
00:16:39 On a le Conseil d'État, on a le Conseil constitutionnel,
00:16:41 on a la Cour de cassation, on a la Cour de justice européenne
00:16:45 et on a la Cour européenne des droits de l'homme.
00:16:48 Donc, que des gens qui ne sont pas élus, qui ne rendent compte à personne
00:16:52 et qui sont des juges, tous, autant qu'ils sont,
00:16:55 et respectables, d'ailleurs, dans ce domaine.
00:16:57 Et je répète ce que je disais, et qui s'appuie à la fois sur des constitutions,
00:17:02 sur des lois, mais surtout sur des jurisprudences
00:17:05 qu'ils font évoluer au gré de leur propre desiderata
00:17:10 et qui sont, en général, ces jurisprudences-là, opposées aux autres.
00:17:15 Par exemple, le Conseil constitutionnel n'a pas la même jurisprudence que le Conseil d'État.
00:17:19 Donc, les élus qui sont, il faut que les Français le sachent,
00:17:24 les Français qui nous écoutent aujourd'hui,
00:17:25 les élus qui se mettent d'accord sur une loi,
00:17:28 même dans la douleur, comme ça s'est fait dans la loi immigration,
00:17:31 mais qui arrive à un compromis au départ, qui plaît aux Français,
00:17:34 eh bien, ce compromis-là sera détricoté par les juges.
00:17:37 Et ça, on n'est plus dans un état de droit,
00:17:41 on est dans un état de droit individuel,
00:17:44 une espèce de, certains disaient, dans un état des droits.
00:17:49 En fait, on est dans des droits individuels
00:17:52 qui sont supérieurs aux droits de la France.
00:17:54 - Excusez-moi, mais quand le Colorado décide que Donald Trump
00:17:58 ne va pas pouvoir se présenter dans son état,
00:18:00 ce qui l'empêche quand même de se présenter pour être président des États-Unis,
00:18:04 alors qu'il est le candidat,
00:18:05 il va sans doute être le candidat du Parti républicain,
00:18:08 c'est quoi le Colorado pour décider ça ?
00:18:10 Vous voyez ce que je veux dire ?
00:18:12 - Ce n'est pas quelque chose...
00:18:14 Il y a un État des États-Unis qui décide tout d'un coup...
00:18:17 - Mais ça, c'est les États-Unis, on s'en fout un peu, moi je suis en France.
00:18:20 - Moi, je ne m'en fous pas parce que...
00:18:21 - Moi, je n'ai pas exactement le même système démocratique.
00:18:23 - Les pays démocratiques ont des instances de contrôle, en fait.
00:18:27 - Mais pour illustrer une jurisprudence du Conseil constitutionnel,
00:18:29 on sait aujourd'hui que l'asile est une filiale d'immigration
00:18:34 pour échapper à l'entrée régulière sur le territoire national.
00:18:38 Eh bien, le Conseil constitutionnel, dans une jurisprudence,
00:18:41 a expliqué que toute personne, y compris en situation irrégulière
00:18:45 sur le territoire national, pouvait solliciter l'asile.
00:18:47 Une fois que vous sollicitez l'asile, vous avez des allocations,
00:18:50 vous avez un hébergement qui est payé par l'État
00:18:52 et jusqu'à l'examen d'un éventuel refus par l'OFPRA,
00:18:56 vous pouvez rester de manière légale avec un titre de séjour
00:18:59 au moins 15 mois en France.
00:19:01 Ça, ça résulte d'une jurisprudence du Conseil constitutionnel.
00:19:04 - Allez, et pour être totalement complet,
00:19:06 la Marianne de l'hôtel de Ville de Bèques restera couverte
00:19:08 jusqu'à la censure de la loi d'immigration
00:19:10 par le Conseil constitutionnel.
00:19:11 La ville de Bèques restera une ville d'accueil.
00:19:13 Je refuse la préférence nationale, dit le maire écologiste de Bèques.
00:19:17 On ferme le chapitre ? On ferme le chapitre ?
00:19:18 - Il n'y a pas de préférence nationale dans cette loi.
00:19:20 C'est ça le pire.
00:19:21 - Mais c'est ça.
00:19:21 - Il ne fallait pas le dire, c'est ça ?
00:19:23 - Oui, mais on va faire de la maturité politique en France.
00:19:25 - Mais on ouvrira le chapitre en deuxième heure aussi.
00:19:27 On reparlera de la loi d'immigration.
00:19:28 - Oui, mais en disant qu'il n'appliquera pas,
00:19:29 parce qu'au premier haussement de sourcil du préfet,
00:19:34 il se couchera parce que la loi doit être respectée.
00:19:37 - Et on parlera justement des 32 départements qui ont dit
00:19:39 "hop, hop, hop, on n'en veut pas".
00:19:41 Là, on va parler, on va parler de Ration nationale,
00:19:43 on va parler d'Eric Ciotti,
00:19:44 parce que là, on parle des Républicains.
00:19:46 Et puis les Républicains occupent le terrain.
00:19:49 Ils bombent le torse.
00:19:49 - Ça fait un moment, c'était attendu.
00:19:51 - Le retour.
00:19:52 - Non, c'est leur loi en fait.
00:19:53 - Ben, ça c'est vous qui le dites.
00:19:55 - Ah, ben je suis ridicule, je suis même fou de l'exposer.
00:19:57 - C'est vrai.
00:19:58 En tous les cas, il s'est exprimé dans les colonnes
00:20:01 de nos amis du Figaro.
00:20:02 Et on va voir tout ça avec Corentin Briou.
00:20:04 Et puis, évidemment, vous connaissez la musique,
00:20:07 je vous pose la question.
00:20:09 Il faudrait savoir votre réaction.
00:20:11 Voilà, on écoute.
00:20:13 Il se félicite de cette loi immigration votée cette semaine
00:20:16 à l'Assemblée nationale.
00:20:17 Un accomplissement possible, il le martèle.
00:20:19 Grâce aux Républicains, nous avons donné aux Français
00:20:22 un texte utile qui améliore les dispositifs existants
00:20:25 pour mieux lutter contre l'immigration illégale
00:20:28 et les flux migratoires.
00:20:29 Ce texte, nous le devons au LR,
00:20:31 aussi bien au Sénat qu'à l'Assemblée nationale.
00:20:34 Éric Ciotti, très critique envers le gouvernement,
00:20:36 n'a évidemment pas manqué de critiquer une nouvelle fois
00:20:39 le président de la République et Gérald Darmanin,
00:20:41 le ministre de l'Intérieur,
00:20:43 qui est à l'origine du projet de loi de l'immigration.
00:20:45 Il en profite pour faire un bilan rapide
00:20:47 des deux mandatures du président.
00:20:49 Et il annonce un naufrage.
00:20:51 En même temps, nous a conduit jusqu'à l'explosion
00:20:54 de l'insécurité à des records migratoires.
00:20:56 Le quoi qu'il en coûte nous a amené à financer,
00:20:58 par l'impôt et les taxes, une montagne de dettes.
00:21:01 Ces deux slogans fondateurs du macronisme
00:21:03 n'apportent rien de bon à notre démocratie.
00:21:06 Et donc, avec cette loi immigration,
00:21:07 qu'il désigne comme un texte courageux
00:21:09 et sa vision actuelle du pouvoir en place,
00:21:11 eh bien, Éric Ciotti veut placer désormais les Républicains
00:21:15 non plus comme une opposition,
00:21:16 mais bel et bien comme une alternance.
00:21:18 La mâchoire macronienne n'existera plus
00:21:20 avec le départ d'Emmanuel Macron.
00:21:22 Ses héritiers, qui commencent à se déchirer avec violence,
00:21:25 seront comptables d'un bilan dont les Français
00:21:27 mesurent la médiocrité.
00:21:28 Nous avons une immense place à retrouver
00:21:30 et nous devons offrir une alternative
00:21:32 au programme économique de Marine Le Pen
00:21:34 qui s'est aligné sur celui de Jean-Luc Mélenchon.
00:21:37 Éric Ciotti ne veut donc plus se contenter
00:21:39 d'envoyer des messages forts.
00:21:41 Il veut, avec son parti, agir pour continuer
00:21:43 de déstabiliser le gouvernement
00:21:45 et entamer l'année 2024 de manière offensive.
00:21:48 Voilà, Éric Ciotti, il est en forme.
00:21:51 Mais il peut être en forme.
00:21:53 On parlait très peu des Républicains
00:21:54 il y a peu de temps, mais là, ça y est.
00:21:56 Mais le projet de loi "Contrôler l'immigration
00:21:59 et améliorer l'intégration", c'est une coproduction LR.
00:22:02 Avec un ancien LR, Gérald Darmanin,
00:22:04 qui a déposé un projet de loi de 27 articles,
00:22:06 qui a été totalement enrichi par le groupe majoritaire
00:22:09 au Sénat LR, puisque sur tous les aspects
00:22:12 que vous venez d'évoquer, ce sont des amendements LR.
00:22:15 Le minimum de cinq ans pour recevoir des cotisations,
00:22:21 des prestations sociales non-contributives,
00:22:24 c'est un amendement LR.
00:22:26 30 mois pour une personne qui travaille.
00:22:28 L'examen de la réalité et du sérieux des études
00:22:32 des 110 000 étudiants qui ont obtenu un titre de séjour
00:22:35 l'année dernière, c'est une action des Républicains.
00:22:39 Le fait qu'une personne ne reçoive plus automatiquement
00:22:43 la nationalité française lorsqu'elle naît
00:22:45 de deux parents étrangers en France,
00:22:48 c'est un amendement des Républicains, etc.
00:22:51 Donc, c'est vrai que je pense qu'Éric Ciotti
00:22:53 peut être content.
00:22:54 - Jean-Michel Fauberg.
00:22:57 - Moi, je suis favorable à cette loi qui vient d'être votée.
00:23:00 Et je pense qu'on aurait dû la voter plus avant,
00:23:04 quand on avait une grosse majorité.
00:23:05 Et c'était difficile à cette époque-là.
00:23:08 A contre-hors plateau.
00:23:09 - Ne revenons pas sur le passé.
00:23:12 - Pour le coup, Éric Ciotti est content de son coup.
00:23:17 Et il a raison. C'est un joli coup.
00:23:19 Et en plus, il a muselé son propre groupe.
00:23:22 On n'a pas entendu parler d'Aurélien Pradié,
00:23:25 qui a voté la loi comme un seul homme.
00:23:27 Et c'est plutôt une réussite pour Éric Ciotti.
00:23:31 Et là, on voit qu'il se positionne pour après.
00:23:34 Il repositionne la droite classique en alternance pour après.
00:23:39 Parce que bien évidemment, Emmanuel Macron ne se représente pas.
00:23:42 Donc, il y a une fenêtre de tir là-dessus.
00:23:45 Mais c'est oublié un peu qu'il y a quand même des choses
00:23:48 qui sont structurées et qui vont rester
00:23:54 et qui vont aussi perdurer dans ce domaine-là.
00:23:56 Vous avez des gens qui sont issus de la droite
00:24:00 et qui sont en Macronie maintenant, comme Bruno Le Maire,
00:24:03 comme Gérald Darmanin, qui ne faudrait pas enterrer trop tôt,
00:24:06 malgré cette espèce de petit revers qu'il a subi.
00:24:10 En fait, en réalité, il a fait passer tous ses articles, Gérald Darmanin.
00:24:13 Mais c'est passé inaperçu, de manière générale.
00:24:15 Donc voilà, je pense que c'est des choses importantes.
00:24:17 Par contre, il s'est fait aussi un peu rouler dans la farine
00:24:21 sur un certain nombre de choses.
00:24:22 Je pense qu'il le sait et qu'il est en train là-dessus de ne pas développer.
00:24:28 Je cite juste un exemple, le retour du délit d'étrangers en situation irrégulière.
00:24:36 C'est une escroquerie.
00:24:37 C'est une escroquerie parce que le délit d'étrangers en situation irrégulière
00:24:42 est puni par une amende pénale forfaitaire de 3 000 et quelques euros.
00:24:47 Ça veut dire quoi ?
00:24:48 Ça veut dire que demain, quand des policiers vont interpeller un étranger
00:24:52 en situation irrégulière dans la rue, ils lui diront
00:24:56 "faites-moi voir vos papiers, s'il vous plaît, j'en ai pas,
00:24:58 je suis étranger en situation irrégulière, donc par définition,
00:25:00 je n'ai pas de papiers.
00:25:01 Eh bien, je vais vous mettre une contravention sur vos déclarations verbales.
00:25:04 Quelle est votre identité ?
00:25:06 On va prendre la déclaration verbale.
00:25:07 On va mettre une déclaration, une contravention de 3 500 euros.
00:25:11 Il va repartir dans la rue.
00:25:13 Il ne sera plus interpellé et il ne sera même plus mis en crâne.
00:25:16 Non, alors moi, je ne suis pas du tout d'accord, Père Német-Pétoit.
00:25:18 Alors d'abord, c'est une évasion de contravention.
00:25:20 C'est un délit qui est puni de 7 500 euros d'amende.
00:25:25 Pourquoi le ministre et surtout l'amendement vient du groupe sénatorial LR au Sénat ?
00:25:31 Pourquoi ils n'ont pas pu imputer de la prison à ce délit ?
00:25:35 Parce que vous avez la directive retour de décembre 2008 qui nous l'interdit.
00:25:40 Donc, un, il n'y a que cette amende.
00:25:43 Et deuxièmement, ça permet aux fonctionnaires de police
00:25:45 sur le terrain d'interpeller une personne,
00:25:47 de constater qu'elle est en situation régulière,
00:25:50 puisque ça devient un délit, de prévenir l'autorité administrative
00:25:53 et la personne pourrait aller en crâne.
00:25:56 Oui, mais vous savez très bien que ça a été délaissé
00:25:59 depuis que François Hollande a supprimé ce délit de séjour irrégulier.
00:26:04 Vous entendez les petites musiques ?
00:26:06 C'est le moment de la pause.
00:26:08 Je suis désolé.
00:26:09 On se retrouve dans quelques instants et on parlera des fêtes de fin d'année
00:26:12 placées sous très haute surveillance.
00:26:14 On reparlera de la loi immigration, rassurez-vous ma chère Valérie,
00:26:18 en deuxième heure, évidemment, de Punchline.
00:26:21 Restez avec nous, c'est sur CNews que ça se passe à toute vite.
00:26:23 C'est très beau, ta gueule.
00:26:27 Merci de nous accueillir, c'est Punchline, jusqu'à 19h.
00:26:30 On fait un point sur l'information avec Félicité Kinnoky.
00:26:33 Bonjour à tous.
00:26:34 Dans l'affaire Business France, l'ancienne ministre du Travail,
00:26:37 Muriel Pénicaud, est mise en examen après une enquête
00:26:40 sur des soupçons de favoritisme envers l'agence Ava,
00:26:44 la plus grosse organisatrice d'une soirée en 2016 à Las Vegas,
00:26:46 où Emmanuel Macron avait rencontré des entrepreneurs français.
00:26:50 Elle était alors directrice générale de l'organisme public de promotion
00:26:53 de l'économie française à l'étranger, dépendant de Bercy.
00:26:55 Elle dit n'avoir rien à se reprocher.
00:26:58 Les députés de gauche ont officiellement saisi le Conseil constitutionnel.
00:27:02 Ils contestent l'intégralité du texte de loi sur l'immigration.
00:27:06 Selon eux, il y a un nombre record d'articles contraires à la Constitution.
00:27:10 Les élus des quatre groupes de gauche, LFI, PS, écologistes et communistes,
00:27:14 devraient être auditionnés début janvier pour exposer leurs arguments.
00:27:18 Aux Etats-Unis, la Cour suprême refuse de statuer en urgence
00:27:21 sur l'immunité de Trump, une aubaine pour le Républicain
00:27:24 qui espère ainsi pouvoir repousser le début de son procès.
00:27:27 Le tempétueux milliardaire, inculpé dans quatre affaires pénales
00:27:30 et candidat à l'élection de novembre 2024,
00:27:33 doit être jugé à partir du 4 mars pour ses pressions
00:27:35 lors de la dernière présidentielle.
00:27:38 Merci, félicité. On vous retrouve à 18h, c'est bien ça ?
00:27:41 Allez, à tout à l'heure. Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'entourent.
00:27:44 Philippe Fontana, avocat, qui a écrit "La vérité sur le droit d'asile".
00:27:49 On va peut-être voir votre livre à l'écran.
00:27:51 Ben voilà, "La vérité sur le droit d'asile,
00:27:52 les réalités d'un système dévoyé, coûteux et militant".
00:27:57 Jonathan Cixous, journaliste et rédacteur en chef à Causeur.
00:28:01 Rebonjour Thierry.
00:28:02 Rebonjour. Alors vous, j'en profite,
00:28:05 vous avez écrit une tribune dans l'école de nos amis du Figaro,
00:28:09 "Quand les sages veulent faire disparaître l'âme du Palais-Royal".
00:28:12 Qu'est-ce qu'il y a ?
00:28:13 C'est intéressant, on parle beaucoup du Conseil constitutionnel ce soir,
00:28:16 mais dans un tout autre domaine.
00:28:18 Le Conseil constitutionnel souhaite expulser la plus vieille boutique du Palais-Royal,
00:28:22 qui s'appelle "À l'Orientale", qui depuis 1818 est ouverte
00:28:27 et vend des pipes, du matériel, des tabattières, etc.
00:28:30 Et le Conseil veut l'expulser pour tout arracher à l'intérieur
00:28:34 et la transformer en salle d'attente.
00:28:36 Il y a une pétition, je vous permets juste cette incise,
00:28:39 sur le site change.org, vous pouvez taper "À l'Orientale"
00:28:42 et vous signer cette pétition pour soutenir cette boutique
00:28:45 qui a parti aux monuments nationaux en plus.
00:28:47 Et le CMN laisse faire le Conseil pour le moment.
00:28:51 On espère que les amoureux de Paris, du patrimoine,
00:28:53 et ils sont nombreux, pourront défendre "À l'Orientale".
00:28:57 Le message est passé et c'est page 19.
00:28:59 Si vous achetez le Figaro, c'est page 19.
00:29:02 Valérie Lecable, vous n'étiez pas un livreur ?
00:29:07 Non, j'écris des articles sur le journal.info.
00:29:11 Et Jean-Michel Fauvergne, on s'y achète du rêne,
00:29:13 vous n'êtes pas non plus...
00:29:13 Pas dans l'immédiat.
00:29:14 Pas dans l'immédiat, mais tenez au courant quand même.
00:29:16 Allez, les fêtes de fin d'année sous haute surveillance
00:29:19 approchent, Noël c'est dans deux jours, nous sommes le 23.
00:29:21 Non, c'est demain.
00:29:22 C'est demain, demain soir, le réveillon.
00:29:24 Mais le 25, c'est lors de jour.
00:29:26 Gérald Darmanin appelle...
00:29:27 Oui, c'est ça, je ne me suis pas trompé.
00:29:30 Gérald Darmanin appelle les préfets à l'extrême vigilance
00:29:33 lors des fêtes de fin d'année.
00:29:34 Le ministre de l'Intérieur rappelle le niveau très élevé
00:29:37 de la menace terroriste qui continue de peser en France,
00:29:41 ainsi que la persistance des tensions au plan international,
00:29:44 en particulier dans le cadre du conflit israélo-palestinien
00:29:47 qui exige donc le maintien d'une extrême vigilance.
00:29:50 Et pour rappel, évidemment, la France est en urgence.
00:29:53 Attentat depuis l'attaque contre le professeur Dominique Bernard
00:29:55 le 13 octobre à Arras.
00:29:57 Et j'en profite effectivement pour signaler que cinq personnes
00:30:02 ont été interpellées hier en meurtre et emeuselle
00:30:06 et placées en garde à vue dans le cadre d'une enquête
00:30:08 pour l'Association de malfaiteurs terroristes criminels.
00:30:10 Nous sommes donc avec Claude Moniquet,
00:30:13 spécialiste du terrorisme et du renseignement.
00:30:16 Claude Moniquet, bonjour.
00:30:17 Merci d'être avec nous.
00:30:19 Il me paraissait important d'être avec vous
00:30:23 en cette veille de Noël.
00:30:24 Tout d'abord, est-ce qu'on a des informations nouvelles
00:30:26 sur cette information que je donnais,
00:30:28 ces cinq personnes interpellées en meurtre et emeuselle ?
00:30:31 Est-ce que vous avez du nouveau ?
00:30:34 La seule chose qui a fuité pour le moment des gardes à vue,
00:30:36 c'est que les cinq suspects, ou en tout cas certains d'entre eux,
00:30:41 s'étaient rendus à plusieurs reprises à Strasbourg,
00:30:43 apparemment au marché de Noël de Strasbourg.
00:30:45 Et donc, une des hypothèses au travail,
00:30:47 mais ce ne sont en ce stade que des hypothèses,
00:30:49 c'est qu'un attentat aurait pu être en préparation,
00:30:52 soit contre le marché de Noël de Strasbourg,
00:30:54 soit contre celui de Nancy.
00:30:56 C'est à peu près tout ce qu'on peut dire en ce moment,
00:30:58 puisque la garde à vue a commencé hier.
00:31:01 Claude, c'est vrai, on ne va pas se mentir,
00:31:04 cette période de Noël, on ne veut pas faire peur
00:31:05 à nos téléspectateurs, évidemment, loin de là,
00:31:08 mais c'est toujours une période un peu sensible.
00:31:11 Oui, bien sûr.
00:31:12 Effectivement, il ne faut pas effrayer les gens,
00:31:14 d'autant plus qu'on peut quand même rappeler que la possibilité,
00:31:18 le risque d'être victime de l'attentat est nettement inférieur
00:31:20 à celui d'être victime, par exemple, d'un accident de la route.
00:31:22 Donc bon, restons raisonnables.
00:31:25 Mais effectivement, Noël, évidemment, concentre tous les risques,
00:31:29 pour deux raisons.
00:31:30 D'abord, parce qu'avec les marchés de Noël, avec les messes de Noël,
00:31:33 avec toute une série de festivités,
00:31:34 c'est un moment de rassemblement, de rassemblement de foules,
00:31:38 donc une occasion de frapper.
00:31:40 Et deuxièmement, bien sûr, pour les plus radicaux des islamistes,
00:31:44 c'est un des symboles de notre société française,
00:31:48 de notre société européenne.
00:31:50 Noël, c'est un peu quand même le symbole de cette Europe croisée
00:31:54 qu'ils haïssent, qu'ils disent haïr et qu'ils haïssent vraiment d'ailleurs.
00:31:59 Claude, reste avec nous.
00:32:00 Jean-Michel Fauverghe, effectivement,
00:32:02 cette période est toujours un peu sensible, surtout dans cette période-là.
00:32:06 Oui, bien évidemment.
00:32:07 Claude l'a dit, pour les deux raisons qu'il a dit.
00:32:11 D'abord, parce que ça rassemble du monde et ensuite, c'est un vrai symbole.
00:32:14 Et donc, c'est toujours un peu sensible.
00:32:17 Et les forces de l'ordre sont sur les dents là-dessus,
00:32:20 que ce soit à la fois la sécurité publique,
00:32:22 que ce soit les militaires de l'opération Sentinelle,
00:32:25 que ce soit les CRS et les gendarmes mobiles.
00:32:30 Dans l'opération qu'on a vue en Myrtille-Moselle,
00:32:32 ce sont des opérations antiterroristes qui sont dirigées à la fois par l'ASDAT,
00:32:36 le service antiterroriste de la Direction centrale de la police judiciaire,
00:32:39 et la DGSI aussi, qui est un service enquête et renseignement.
00:32:42 Donc, les services de renseignement sont aussi sur les dents là-dessus.
00:32:45 Je rappelle que, assez rapidement, qu'on a un terrorisme,
00:32:50 qui est un terrorisme qui est devenu un terrorisme endogène.
00:32:54 Depuis quelques temps avant, c'était un terrorisme qui tapait l'extérieur
00:32:57 dans les années 2015, etc.
00:32:59 Et terrorisme endogène.
00:33:01 Cependant, il y a quand même aussi des craintes sur un terrorisme d'extérieur,
00:33:05 et en particulier alimenté par ce qui se passe au Proche et au Moyen-Orient.
00:33:10 Bien évidemment, donc, c'est sûr que la France, mais aussi les autres pays,
00:33:14 vous avez vu que récemment, l'Allemagne, le Danemark, les Pays-Bas,
00:33:22 ont démantelé des cellules du Hamas, il y a 4 jours.
00:33:27 Donc, c'est une alerte généralisée dans tous les pays européens.
00:33:31 - Jonathan Sixou.
00:33:32 C'est terrible, on a envie de penser à plein de choses, d'oublier...
00:33:37 - Vous avez raison, mais je pense qu'il faut être capable de faire les deux.
00:33:39 Et surtout en cette période de l'année, il faut être capable de faire les deux.
00:33:43 - Et tu veux pas être à base d'oie, mais évidemment.
00:33:45 - Il n'y a pas de recette miracle, magique pour le penser,
00:33:48 mais je pense que ça doit tout de même, et avant tout, rester un moment de l'année,
00:33:53 alors que tout le monde est claqué, etc.
00:33:55 être un moment de joie.
00:33:56 Et je suis sérieux quand je vous dis ça, c'est très important.
00:33:59 Néanmoins, nous vivons ce que nous vivons.
00:34:02 La menace première demeure la menace d'un terrorisme islamiste,
00:34:10 avec tout ce que tu viens de dire.
00:34:13 Mais les tensions sont telles, et ça ajoute peut-être à la crainte,
00:34:17 c'est qu'on n'est pas à l'abri non plus, justement parce qu'il y a ces menaces islamistes,
00:34:22 que des lieux de culte musulmans soient visés par d'autres tarés.
00:34:25 Vous voyez, donc la cocotte minute est quand même sous pression importante.
00:34:32 La cocotte minute, c'est la France et d'autres pays européens.
00:34:37 Un mot également sur ce que venait de dire Jean-Michel en parlant des cellules du Hamas,
00:34:41 ça, c'est une archi nouveauté.
00:34:42 Le Hamas, qui était un groupe terroriste régional, si je puis dire,
00:34:47 devient, comme l'a été l'État islamique, Daesh et autres,
00:34:52 une sorte de label terroriste.
00:34:54 Et vous pouvez commettre vraisemblablement désormais un attentat,
00:34:58 où que ce soit dans le monde, et dire que c'est signé du Hamas.
00:35:00 Et ça, c'est tout nouveau.
00:35:02 Philippe, je reviendrai sur le projet de loi,
00:35:06 qui j'espère deviendra une loi après l'examen par le Constitutionnel.
00:35:10 Il y a des articles qui permettent plus facilement l'expulsion de complices,
00:35:15 d'auteurs, de provocateurs en matière de terrorisme.
00:35:20 Il y a aussi la possibilité d'échéance de la nationalité.
00:35:23 Et il y a aussi la possibilité pour un mineur qui aurait commis un crime
00:35:26 de ne jamais devenir Français, même s'il est né sur le territoire de la République.
00:35:31 Valérie, un mot sur ce climat et ces menaces.
00:35:34 On va retrouver quelles modités dans quelques instants.
00:35:36 On sait depuis le 7 octobre,
00:35:37 la France est passée très rapidement en vigilance absolue, attentat, etc.
00:35:42 On a ressorti, et c'est une très bonne chose,
00:35:45 de Sentinelles, dont on a augmenté la présence,
00:35:49 même si on ne les voit pas tant que ça, je trouve, finalement,
00:35:52 alors qu'on en avait entendu parler.
00:35:56 Ce que vous dites sur le Hamas, effectivement, à l'international,
00:36:00 est très intéressant parce que la vérité, c'est que c'est une idéologie,
00:36:05 finalement, et qu'il y a des ramifications partout.
00:36:07 Et que les Israéliens, très malheureusement,
00:36:10 auront beau vouloir éradiquer le Hamas,
00:36:13 on se rend compte que c'est beaucoup plus complexe
00:36:16 que ce qu'on pouvait imaginer au départ.
00:36:18 D'abord parce qu'ils sont déjà cachés au sein de la population de Gaza
00:36:22 et que donc il y a des ramifications internationales parce qu'il y a des gens...
00:36:27 C'est étonnant, on n'est pas revenu dessus,
00:36:30 mais quand vous pensez à ce sondage qui est sorti sur les musulmans,
00:36:35 qui, dans une grosse partie, quand même,
00:36:40 un, ils considèrent pas que c'est une organisation terroriste
00:36:43 et deux, ils ont plutôt des sympathies.
00:36:44 Donc on voit bien, dans une espèce d'ambiance générale extrêmement complexe.
00:36:50 Et c'est vrai que Noël, qui est la fête traditionnelle,
00:36:54 alors j'allais dire française, pas française, chrétienne,
00:36:57 chrétienne, en vérité, voilà,
00:36:59 mais qui est là pour revenir dire qui on est, d'où on vient,
00:37:04 quelle est quand même la culture dominante,
00:37:08 enfin majoritaire en tout cas, dans ce pays,
00:37:10 depuis des décennies et des siècles,
00:37:14 est un jour symbole, voilà,
00:37:17 parce que des chrétiens qui ne pratiquent pas,
00:37:20 s'ils vont une fois dans l'année à la messe, ils y vont à Noël, voilà.
00:37:23 Donc c'est ce jour-là qui va être demain.
00:37:26 Les gens vont y aller en famille en plus,
00:37:29 parce que c'est l'esprit de Noël,
00:37:30 parce que ça fait partie de la célébration.
00:37:33 Et donc on voit bien qu'il y a une espèce de fracture
00:37:36 entre ce souhait de la France traditionnelle de fêter cette fête
00:37:41 et puis une idéologie qui est très différente
00:37:45 et qui ne reconnaît pas ces valeurs-là, voilà.
00:37:48 - Claude Moniquet, on l'a évoqué avec mes grands témoins,
00:37:52 quelles sont les menaces les plus importantes, selon vous,
00:37:57 de quoi faut-il avoir peur ?
00:37:58 Encore une fois, je ne veux pas faire peur à nos téléspectateurs
00:38:00 qui nous regardent, qui sont dans la préparation de Noël,
00:38:04 dans les dernières courses, les ultimes courses,
00:38:06 mais c'est important d'en parler quand même.
00:38:10 - Je pense qu'à l'heure actuelle, au moment où on parle,
00:38:13 la menace principale vient clairement de la scène djihadiste,
00:38:16 de la scène islamiste radicale,
00:38:18 et qu'elle peut s'articuler autour de deux courants.
00:38:21 Un courant serait un courant tout à fait endogène,
00:38:23 comme le disait Jean-Michel Fauvergue,
00:38:25 ce lieu auquel on est habitués depuis la fin des attentats
00:38:28 projetés de l'étranger de l'État islamique en 2015-2017.
00:38:32 Et ça, ça peut se produire à n'importe quel moment,
00:38:35 c'est souvent un artisanat,
00:38:37 c'est des attentats comme celui de Bir Hakeim,
00:38:39 avec une attaque individuelle, avec un couteau, avec un véhicule,
00:38:44 mais ça peut faire très mal.
00:38:45 Je vous rappelle quand même, 14 juillet 2016,
00:38:48 un véhicule, un type à moitié timbré à l'intérieur du véhicule,
00:38:52 qu'il n'avait même pas acheté, qu'il avait loué, 85 morts.
00:38:54 Donc je veux dire, c'est quand même énorme.
00:38:57 Et la deuxième menace, bien sûr, elle vient de l'étranger,
00:38:59 et là effectivement, ce qui s'est passé au Danemark et en Allemagne
00:39:04 est extrêmement inquiétant, parce que le Hamas jusqu'à présent
00:39:07 utilisait l'Europe comme une plateforme de financement et de propagande,
00:39:10 et là c'est la première fois qu'on trouve une cellule opérationnelle.
00:39:13 Or pourquoi ça reste à creuser ?
00:39:15 C'est peut-être sous l'influence de l'Iran,
00:39:17 parce que jusqu'à présent, en Europe, l'Iran avait beaucoup utilisé le Hezbollah,
00:39:21 peut-être que maintenant l'Iran a un deuxième fer au feu en Europe,
00:39:24 ou compte en avoir un, et que ce serait le Hamas.
00:39:27 Mais ces deux menaces sont liées à l'islam radical,
00:39:29 et très clairement, pour moi, c'est aujourd'hui, et dans un avenir prévisible,
00:39:34 ce qui devrait le plus nous mobiliser, nous inquiéter.
00:39:37 Jean-Michel Fauberg.
00:39:38 Oui, avec autre chose à voir et pour laquelle il faut s'inquiéter,
00:39:43 avec une alliance objective qui ne s'est jamais passée, ou pas souvent,
00:39:47 Sunnites-chiites, le Hezbollah étant chiite, et le Hamas étant sunnite à l'origine.
00:39:53 Et donc, leur animosité ancestrale, ils l'ont mis de côté
00:39:58 pour développer une animosité contre les autres.
00:40:01 Mais il faut...
00:40:01 Oui, le câble.
00:40:02 Oui, je pense qu'il faut quand même qu'on salue le travail des policiers
00:40:05 qui ont possédé aux arrestations.
00:40:07 Oui, on en a beaucoup parlé, ce midi de l'envénigneuse.
00:40:09 On leur en veut beaucoup quand ils n'arrivent pas à déjouer les attentats,
00:40:12 mais il faut les féliciter quand ils y arrivent.
00:40:15 Et ce terrorisme endogène dont on a parlé très rapidement,
00:40:20 c'est celui-là qui est quand même extrêmement inquiétant à la base,
00:40:24 parce que le terrorisme endogène, c'est n'importe qui.
00:40:26 C'est quelqu'un qui s'est radicalisé, qu'on n'a pas suffisamment remarqué,
00:40:31 qui tout d'un coup entend quelque chose qui lui déplaît,
00:40:34 et qui va donc effectivement, comme M. Lhady, sortir son couteau
00:40:38 et commencer à attaquer tout le monde.
00:40:41 Je me souviens du 14 juillet 2016, j'étais à la Défense à l'époque,
00:40:46 et on pensait vraiment, enfin, ça a été, cet attentat de Nice,
00:40:50 là, ça a été un moment absolument terrible,
00:40:53 parce que justement, on était en train de lutter à l'époque contre l'État islamiste, etc.
00:40:58 Et souvenez-vous, on était en guerre en Irak, en Syrie, etc.
00:41:03 On était vraiment sur les charbons ardents,
00:41:06 et tout d'un coup, cet attentat a complètement fait voler en éclat les certitudes,
00:41:10 enfin, ce qu'on pensait qu'on faisait bien, finalement.
00:41:14 Et même quand on fait bien, malheureusement, il y a des trous dans l'émail du filet.
00:41:19 Enfin, il y a des mailles dans le filet, voilà, il y a des trous, et ça passe, quoi.
00:41:22 Voilà, dans le filet.
00:41:23 Donc, il faut s'arrêter une minute pour féliciter ce qui s'est passé hier,
00:41:30 parce que c'est compliqué, c'est du renseignement, c'est du boulot tous les jours.
00:41:33 Eux aussi, c'est Noël bientôt, et ils sont sur le kivif, quand même.
00:41:36 - Claude Moniquet, merci, merci encore d'avoir accepté de témoigner,
00:41:40 et malgré tout ce qu'on vient de dire, ça peut paraître...
00:41:42 Mais je vous souhaite un bon Noël aussi, quand même, malgré tout.
00:41:45 - À vous aussi, à vous tous.
00:41:46 - Et spécialiste du terrorisme et du renseignement.
00:41:49 On va changer de sujet.
00:41:51 On va parler de la délinquance dans les transports en commun d'Île-de-France.
00:41:55 Quel est le profil des mises en cause ?
00:41:59 Eh bien, selon les derniers chiffres du ministère de l'Intérieur,
00:42:03 69% d'entre eux sont de nationalité étrangère, essentiellement des hommes.
00:42:09 On voit tout ça en détail avec Célia Barraud, du service Police-Justice, de CNews.
00:42:13 Et on poursuit le débat ensemble.
00:42:16 Dans les transports en commun, les voyageurs sont la cible de jeunes délinquants étrangers.
00:42:21 En 2022, en Île-de-France, ce sont près de 65 000 usagers qui ont été victimes de vols,
00:42:27 plus de 5 000 de vols avec violence et 3 433 de coups et blessures volontaires.
00:42:33 A 87%, les auteurs délinquants sont des hommes et près de 30% d'entre eux sont mineurs.
00:42:39 41% ont moins de 30 ans.
00:42:41 Si les victimes sont à plus de la moitié françaises, en Île-de-France,
00:42:45 sur les 7 450 personnes mises en cause pour vols et violences,
00:42:49 69% sont de nationalité étrangère dont une grande partie vient du Maghreb
00:42:53 ou encore d'autres pays d'Afrique.
00:42:55 Minoritaire dans les outre-âges et coups et blessures volontaires,
00:42:58 la part des délinquants étrangers est de 62% pour les violences sexuelles
00:43:03 et 92% pour les vols sans violence.
00:43:05 Selon le ministère de l'Intérieur, cette surreprésentation de mineurs étrangers
00:43:09 dans les transports en commun semble liée au moins en partie
00:43:12 à l'existence de filières de criminalité organisées.
00:43:16 Jonathan Cixous, votre réaction sur ces chiffres.
00:43:19 69% d'entre eux sont de nationalité étrangère.
00:43:22 La délinquance dans les transports en commun d'Île-de-France.
00:43:25 Les chiffres parlent d'eux-mêmes.
00:43:28 Il ne faut pas, je pense, c'est pas nécessaire d'ergoter sur...
00:43:31 Quand on a 69% d'individus qui n'ont pas leur place ici,
00:43:36 on peut se poser des questions quant à leur avenir ici.
00:43:39 Ce qui est très intéressant dans cette étude, c'est de voir l'importance
00:43:42 des fameux mineurs qui sont bien souvent aussi mineurs que vous et moi.
00:43:47 Donc, et qui sont de facto inexpulsables.
00:43:52 Il y a quand même quelque chose qui...
00:43:55 Une sorte de machine qui tourne, une machine folle,
00:43:59 qui fait qu'on entretient sur notre territoire des personnes
00:44:04 qui nous agressent, qui nous volent, qui peuvent aller au-delà.
00:44:09 Le chiffre des viols est spectaculaire.
00:44:12 62% commis par des étrangers.
00:44:15 Vous êtes sûrement attentif aux fréquentes campagnes
00:44:20 contre les violences faites aux femmes qui sont absolument nécessaires.
00:44:24 Mais elles s'adressent à qui, en fait, ces campagnes ?
00:44:26 On ne nous le dit pas.
00:44:28 Est-ce qu'elles sont si bien ciblées que ça ?
00:44:29 Je ne le pense pas.
00:44:31 Et on peut détailler, si vous voulez, on peut détailler comme ça sur tous les points, finalement.
00:44:35 Et il y a quelque chose, un moment où on a envie d'être en colère,
00:44:41 dans le sens où on pourrait faire des choses pour changer ces situations.
00:44:46 Et on nous laisse en nous disant il y a une sorte d'esprit de fatalité.
00:44:51 Malheureusement, c'est comme ça.
00:44:53 Mais il y a la Cour européenne des droits de l'homme.
00:44:55 Mais il y a telle opposition.
00:44:57 Et en attendant, vous avez ces chiffres qui se comptent par dizaines de mille de victimes.
00:45:00 C'est intolérable, en fait.
00:45:02 Vous avez aucun goût, vous êtes, fille pontanard.
00:45:04 Quelle est votre réaction ?
00:45:05 La question des mineurs non accompagnés est un trou noir dans notre législation.
00:45:09 En plus, le projet de loi maintenant va interdire
00:45:14 le placement de mineurs en centres de rétention administrative.
00:45:16 Et c'est vrai que des faux mineurs, parce que la plupart du temps,
00:45:19 ils sont majeurs, constituent un vrai point d'art dans la délinquance.
00:45:23 Mais ça, c'est la partie la plus sombre de l'immigration.
00:45:26 Vous avez une immigration qui est subie en France.
00:45:28 Vous n'avez jamais la possibilité de réfléchir
00:45:33 à quels étrangers la France souhaite-t-elle accueillir.
00:45:36 Là, je considère que tant juridiquement qu'en matière de politique,
00:45:40 nos compatriotes n'en veulent pas, à juste titre.
00:45:42 C'est vrai que lorsqu'on voit les chiffres qui s'affichent sur votre écran,
00:45:46 ça fait froid dans le dos quand même.
00:45:48 Jean-Michel Fauvergne.
00:45:50 Oui, alors un petit mot sur...
00:45:52 Effectivement, la loi prévoit qu'on ne peut plus placer les mineurs
00:45:55 en centres de rétention administrative.
00:45:57 Et ça, c'est quand même étonnant de la part des LR
00:45:59 et de la part du Rassemblement national d'avoir voté ça.
00:46:03 C'est extraordinaire quand même.
00:46:05 C'est passé au milieu sans...
00:46:08 Voilà. Bon. Ceci étant, dans le reportage que l'on voit ici,
00:46:14 on est sur des statistiques qui sont en réalité des statistiques
00:46:20 ethniques, statistiques de provenance.
00:46:22 D'où l'intérêt d'avoir des statistiques de ce type-là.
00:46:24 Moi, je suis favorable aux statistiques ethniques pour pouvoir,
00:46:27 non pas montrer du doigt les personnes,
00:46:30 mais pour savoir d'où vient le problème et à qui l'incombe ce problème-là.
00:46:35 Donc, on a une vraie criminalité de mineurs,
00:46:39 de mineurs non accompagnés, de mineurs délinquants,
00:46:41 avec deux problèmes spécifiques que je vais citer.
00:46:47 Premier problème, on a beaucoup, et en particulier sur la plaque parisienne,
00:46:52 des mineurs délinquants roms qui viennent donc de Roumanie
00:46:57 et qui sont dans l'Union européenne.
00:47:00 Il y a des accords avec la Roumanie pour qu'elles les reprennent,
00:47:03 mais c'est difficile d'expulser un Européen d'une manière générale,
00:47:08 fut-il mineur, encore plus mineur d'ailleurs.
00:47:10 Et on a un deuxième problème, et Jonathan l'a dit,
00:47:13 c'est que dans la plupart de ces mineurs-là, ils ne sont pas mineurs.
00:47:16 Et qu'on a des tests osseux pour le démontrer,
00:47:19 et ces tests osseux ne sont pas mis en place,
00:47:23 et ça permettrait, en ne les mettant pas,
00:47:25 ça permettrait de démontrer que la plupart d'entre eux ne sont pas mineurs,
00:47:30 et que donc ils ne doivent pas être accueillis par les départements,
00:47:32 départements dans lesquels il y a des problèmes financiers pour les accueillir,
00:47:36 et ils prennent la place de vrais mineurs qui ont des problèmes particuliers
00:47:40 et qui doivent être eux accueillis en centre, ils saturent ces centres-là.
00:47:44 Donc, on a cette problématique-là.
00:47:46 Maintenant, c'est vrai que pour tout le reste,
00:47:49 on a un vrai trou noir pour traiter cette délinquance des mineurs.
00:47:54 Il va falloir à un certain moment aussi y penser, à trouver une solution.
00:47:58 La non-expulsion de ces mineurs étrangers semble ne pas être rédhibitoire.
00:48:05 On peut revenir dessus.
00:48:06 Voilà le câble qui vous inspire ces chiffres assez brillants.
00:48:09 D'abord, quand vous prenez le métro fréquemment, ce qui est mon cas,
00:48:14 vous entendez en permanence, c'est assez surréaliste.
00:48:16 - Vous vous sentez en insécurité, Madame Higuera ?
00:48:18 Vous vous sentez en insécurité ou pas ?
00:48:20 - Non, je ne me sens pas en insécurité.
00:48:23 Mais vous entendez en permanence,
00:48:27 et c'est très étonnant dans ce pays quand même,
00:48:29 parce qu'on est quand même en France,
00:48:30 "attention à vos affaires, il y a des pickpockets", etc.
00:48:34 Et alors vous vous dites, mais qu'est-ce qui se passe en fait ?
00:48:37 Parce que c'est très souvent, c'est tout le temps.
00:48:39 Et je trouve que ce n'est pas mal,
00:48:41 parce qu'effectivement, on prend son sac contre soi.
00:48:44 - Avec un climat.
00:48:45 - Alors, quel climat ?
00:48:46 Parce que ces 65 000 vols sans violence,
00:48:49 c'est absolument considérable.
00:48:52 Si on arrivait à lutter contre ça,
00:48:54 et sincèrement, pour aller plus loin par rapport au Rhum et tout,
00:48:57 il n'y a pas que dans les transports.
00:48:59 Les pauvres touristes qui vont se balader au Louvre, au...
00:49:02 - À côté de la tour Eiffel, on en a beaucoup parlé.
00:49:04 - À la tour Eiffel, ils se font détruire.
00:49:06 - Pendant tous les lieux touristiques de Paris.
00:49:07 - À tous les coins de rue.
00:49:08 Donc cette histoire de vol sans violence,
00:49:10 je trouve que c'est vrai qu'on se dit,
00:49:13 c'est très bizarre d'être dans un pays qui est comme ça.
00:49:16 Mais c'est une bonne façon de faire, je trouve.
00:49:19 La deuxième chose par rapport à ce que vous dites sur les mineurs,
00:49:21 alors il me semblait,
00:49:22 mais il y a eu tellement de transformations
00:49:24 de ce projet de loi sur l'immigration,
00:49:26 mais que cette histoire de ne pas pouvoir expulser des mineurs
00:49:30 devait être corrigée en principe.
00:49:33 C'est-à-dire que dans...
00:49:34 Alors, je ne sais plus quelle version,
00:49:36 mais il était question, effectivement,
00:49:38 de revenir sur ce sujet-là.
00:49:41 Et j'avoue que dans le texte définitif,
00:49:44 j'ai un point d'interrogation,
00:49:45 mais c'est un sujet qui avait été mis sur la table
00:49:47 à un moment donné.
00:49:49 - Pardon.
00:49:49 - Non, allez-y.
00:49:50 - Une des seules choses qu'il y a dans le texte,
00:49:52 c'est la nationalité qui sera plus,
00:49:55 alors je ne sais pas si...
00:49:56 - Automatique.
00:49:56 - Oui, qui sera plus automatique.
00:49:58 Il va falloir la demander après.
00:50:00 - Et attention, en matière d'ordre public,
00:50:03 celui qui a commis un crime en étant mineur
00:50:05 ne pourra plus demander la nationalité.
00:50:07 - Voilà.
00:50:07 - Il y a cette toute petite interdiction.
00:50:10 Vous êtes dans tout le détail de tous les textes.
00:50:12 Je vous félicite.
00:50:13 - Vous imaginez les français qui nous regardent
00:50:15 avec ce texte qui doit se dire...
00:50:17 - Non, mais c'est vrai que c'est d'une complexité
00:50:19 parce que comme il y a eu trois versions...
00:50:21 - Ah oui ?
00:50:22 - Non, mais Thierry, il y a eu trois versions différentes.
00:50:24 Donc, il a fallu suivre tous les détails
00:50:26 entre le Sénat, la Commission des lois et l'Assemblée.
00:50:29 Et puis le nouveau texte,
00:50:30 ça fait trois versions absolument successives.
00:50:32 - C'est vrai que c'est très difficile.
00:50:33 - Mais ce que je veux dire, c'est que ce sujet,
00:50:34 excusez-moi de vous interrompre,
00:50:36 ce sujet des mineurs est un vrai sujet.
00:50:38 Je pense qu'il y a une conscience quand même
00:50:41 au sein du gouvernement sur cette histoire de mineurs
00:50:44 et qu'il va falloir trouver.
00:50:46 - On est dans le constat.
00:50:47 - La conscience du gouvernement...
00:50:49 - Les français, ils attendent des actes aussi.
00:50:50 - Une solution, ils attendent des actes.
00:50:51 Oui, mais vous voyez à tel point,
00:50:52 moi, je pensais qu'on avait avancé.
00:50:53 - La conscience du gouvernement en la matière,
00:50:55 c'est qu'un mineur non accompagné coûte 50 000 euros par an.
00:50:59 Et vous faites le calcul,
00:51:00 on n'est même pas fichu de savoir combien ça nous coûte.
00:51:02 La fourchette, c'est entre 1 et 2 milliards par an.
00:51:05 Vous me direz, on n'est plus à 1 ou 2 milliards près.
00:51:07 Mais même sur un sujet aussi précis avec l'argent du contribuable,
00:51:11 on n'est pas capable de nous dire combien on dépense
00:51:12 pour ces chers mineurs non accompagnés.
00:51:14 Et là, on rejoint exactement ce qu'on aurait pu dire aussi
00:51:17 tout à l'heure en abordant le projet de loi immigration.
00:51:19 - On en reparle en deuxième heure.
00:51:20 - Ce que Ciotti aborde dans son entretien, en un mot, c'est l'argent.
00:51:24 Parce que tout cela, et personne n'en parle,
00:51:26 ça coûte beaucoup d'argent, cet accueil inconditionnel d'autrui.
00:51:32 Et qui paye ? De moins en moins de Français.
00:51:35 - Eh bien, écoutez, la loi immigration, en fait,
00:51:36 c'est un excellent teasing pour notre deuxième heure de l'Einstein.
00:51:39 Vous connaissez par coeur l'émission.
00:51:40 - C'est du coups humains.
00:51:41 - Ah mais c'est...
00:51:42 - C'est du coups humains.
00:51:43 - C'est du tango, vous savez.
00:51:44 - C'est du tango, oui, vraiment.
00:51:45 On se retrouve dans quelques instants.
00:51:47 On va marquer une pause.
00:51:48 On va parler de la loi immigration
00:51:49 parce que la colère gronde dans l'éducation nationale,
00:51:52 dans les lycées, dans les universités.
00:51:55 Et puis, on reparlera aussi des 32 départements de gauche.
00:51:58 On parlera peut-être aussi de Manu Delgaux
00:52:00 qui veut rentrer en résistance.
00:52:03 Allez, ça se passe sur CNews et nulle part ailleurs.
00:52:07 Nous sommes ensemble jusqu'à 19h.
00:52:09 Et c'est Punchline.
00:52:10 Merci de nous accueillir.
00:52:11 Et nous sommes à deux jours de Noël.
00:52:14 Pas un jour, mais on réveillonne demain.
00:52:18 - Oui, c'est ça, on réveillonne demain.
00:52:19 - C'est ça.
00:52:20 - C'est ça.
00:52:21 - On parlera de Noël aussi en deuxième heure.
00:52:22 Mais il faut faire attention à ce qu'on a pour parler de Noël.
00:52:25 - On va, oui.
00:52:26 - On va parler.
00:52:27 - On va passionner, oui.
00:52:28 - On verra.
00:52:29 On parlera également de nos amis de Paris Match
00:52:30 qui ont voulu faire une une consacrée à la crèche.
00:52:32 Et oh là, faut pas.
00:52:34 Attention, ça clé lèche.
00:52:35 Allez, ça se passe sur CNews.
00:52:37 On a beaucoup de choses à évoquer.
00:52:38 À tout de suite.
00:52:39 Merci de nous accueillir.
00:52:44 Il est quasiment, oui, il est quasiment 18h.
00:52:46 C'est Punchline jusqu'à 19h.
00:52:49 Dans quelques instants, je vous représente l'équipe de grands témoins
00:52:52 qui m'entoure ce soir dans Punchline.
00:52:53 Mais tout de suite, le sommaire.
00:52:55 Le sommaire de notre deuxième heure.
00:52:56 On reparlera de la loi Immigration, acte 2.
00:52:59 La colère gronde dans les établissements scolaires,
00:53:01 les universités, les lycées.
00:53:03 Est-ce normal, une présidente d'université
00:53:05 prend carrément position ?
00:53:07 C'est un débat Punchline, assurément.
00:53:09 Je poserai la question à mes grands témoins.
00:53:11 Christiane Taubira, gros dossier sur son Facebook.
00:53:14 L'ancienne garde des Sceaux de François Hollande
00:53:16 réagit à cette loi Immigration.
00:53:18 Et bien sûr, vous connaissez Christiane Taubira,
00:53:20 ça déménage.
00:53:22 En fin d'émission, on parlera Noël.
00:53:24 Mais peut-on, oui, peut-on parler de Noël encore en 2023 ?
00:53:28 Nos confrères de Paris Match ont osé faire leur une
00:53:31 avec une crèche. Sacrilège !
00:53:34 Et visiblement, ça ne plaît pas à tout le monde.
00:53:36 Noël, c'est bien le 25, oui.
00:53:38 Oui, c'est ça.
00:53:39 Ça ne plaît pas à tout le monde.
00:53:40 Et nous sommes le 23 décembre.
00:53:42 Quelle drôle d'époque, me direz-vous.
00:53:43 Quelle drôle d'époque.
00:53:44 Parlez de Noël, sacrilège.
00:53:46 Elle est là !
00:53:48 Ce n'est pas un sacrilège.
00:53:50 Et félicité Kindoky.
00:53:52 - Bonjour. - Vous avez le droit de parler ?
00:53:53 Vous avez le droit de faire de l'information ?
00:53:55 - Oui. - Eh bien, oui.
00:53:56 C'est le point sur l'information avec vous.
00:53:57 Allons-y alors.
00:53:58 Cinq hommes âgés de 20 à 23 ans ont été interpellés hier en Meurthe-et-Moselle
00:54:03 et placés en garde à vue par les services de renseignement
00:54:06 dans le cadre d'une enquête pour association de malfaiteurs terroristes criminels.
00:54:10 Les enquêteurs vérifient à présent l'existence d'un projet terroriste.
00:54:13 L'état d'aboutissement de celui-ci est là où les cibles visaient le cas échéant.
00:54:18 Gérald Darmanin appelle les préfets à l'extrême vigilance
00:54:21 à l'occasion des fêtes chrétiennes de Noël et de l'Épiphanie
00:54:24 qui se succéderont et en raison du niveau très élevé de la menace terroriste
00:54:28 qui continue de peser.
00:54:29 Le ministre de l'Intérieur demande la présence systématique des forces de l'ordre
00:54:33 devant tous les lieux de culte.
00:54:35 L'heure est au recueillement à Prague.
00:54:38 Comme dans toute la République tchèque,
00:54:39 le pays tout entier rend hommage aux victimes de la fusillade à l'université.
00:54:43 Minute de silence, drapeau en berne, émesse, les cloches ont sonné dans toutes les églises.
00:54:48 Un hommage national rendu deux jours après qu'un étudiant de 24 ans
00:54:52 a ouvert le feu dans l'université faisant 13 morts.
00:54:55 La pire attaque de ce type commise dans ce pays.
00:54:58 Merci beaucoup, chère félicité.
00:55:00 On se retrouve dans 30 minutes.
00:55:02 Deuxième partie de Punchline avec moi depuis une heure déjà.
00:55:05 Valérie Lecalp, chroniqueuse politique.
00:55:06 Vous êtes en forme Valérie ?
00:55:07 Oui, 13h de forme, merci.
00:55:08 Beaucoup de sujets en ce 23 décembre.
00:55:10 Jean-Michel Fauver, ancien chef du RETZ.
00:55:12 Bienvenue à nouveau.
00:55:13 Bonsoir.
00:55:14 Jonathan Cixous, réélecteur en chef à Causeur.
00:55:16 Vous serez bienvenue également.
00:55:18 Éphipe Fontana, avocat.
00:55:19 Je vous reparle de votre livre ?
00:55:21 Si vous voulez.
00:55:22 Son titre ?
00:55:23 "La vérité sur le droit d'asile".
00:55:24 Exactement.
00:55:25 Voilà.
00:55:26 Allez, on va reparler de la loi immigration.
00:55:29 Je le disais, c'est le feuilleton de cette fin d'année 2023.
00:55:32 À coup sûr, je peux prendre le paille,
00:55:34 ça sera sans doute un peu, beaucoup,
00:55:36 le feuilleton du début d'année 2024.
00:55:39 Vous me le confirmez ?
00:55:40 Je pense qu'on n'a pas fini d'en parler.
00:55:42 Le gouvernement espérait tourner la page.
00:55:44 Il démarrait en attente, en mi-janvier,
00:55:46 une grande intervention.
00:55:48 Avec le relancement du quinquennat.
00:55:51 Oui, c'est vrai.
00:55:52 Ça, c'est du teasing.
00:55:53 On a hâte.
00:55:54 Tout le monde a hâte, on verra.
00:55:55 Exactement.
00:55:56 On verra.
00:55:57 En tous les cas, la loi immigration,
00:55:58 ça crispe un peu le monde de l'éducation nationale.
00:56:01 Ça gronde dans les universités,
00:56:03 ça gronde dans les lycées.
00:56:05 On voit tout ça avec Mathilde Ibanez,
00:56:07 Bamba Gueye et Maxime Leguet.
00:56:10 Et on ouvre évidemment le débat.
00:56:12 L'enseignement supérieur
00:56:16 vend debout contre la loi immigration.
00:56:18 Les dirigeants des plus grandes universités françaises
00:56:21 ont tenu à exprimer leurs préoccupations
00:56:23 dans une tribune publiée par Le Parisien.
00:56:25 Cette mesure va à l'encontre des principes
00:56:27 d'égalité républicaine
00:56:28 et de mobilité étudiante internationale.
00:56:31 Elle diminuera la part d'étudiants internationaux
00:56:33 dans nos écoles et universités.
00:56:35 Ces grandes écoles de commerce s'inquiètent
00:56:37 d'une baisse de l'attractivité dans leurs établissements
00:56:39 pour les étudiants internationaux.
00:56:41 Des mesures disproportionnées
00:56:43 qui risquent de compromettre durablement
00:56:45 l'avenir de l'enseignement supérieur français
00:56:47 et de freiner l'ambition de notre nation.
00:56:49 En France, beaucoup d'étudiants
00:56:51 ont bloqué l'entrée de leurs universités
00:56:53 à Lyon, Strasbourg, Fontainebleau
00:56:55 ou encore à Saint-Denis,
00:56:56 où une banderole a été accrochée sur les murs
00:56:58 où l'on peut lire "En lutte contre cette loi raciste".
00:57:01 Les universités ne sont pas les seules à s'exprimer.
00:57:04 Certains lycéens ont aussi manifesté
00:57:06 leur désaccord avec cette loi.
00:57:08 Des élèves qui ont une conscience politique
00:57:10 et qui sont en train de se former.
00:57:11 Finalement, la ministre de l'enseignement supérieur
00:57:14 de la recherche a rencontré hier
00:57:16 les responsables de la communauté universitaire
00:57:18 qui se disent rassurés, selon France Université.
00:57:21 Philippe Fontana, je vous ai vu beaucoup réagir
00:57:25 en regardant ce reportage.
00:57:27 Oui, parce que techniquement, ce sont des inepties.
00:57:30 Comment ça se passe pour nos téléspectateurs ?
00:57:32 Lorsqu'un étudiant étranger arrive sur le sol national,
00:57:36 il demande un titre de séjour,
00:57:40 donc c'est une carte de séjour valable un an.
00:57:43 Au bout d'une année, l'administration lui accorde
00:57:47 une carte pluriannuelle de quatre années.
00:57:50 Et pour le moment, avant l'amendement sénatorial
00:57:54 qui a été joint à la loi,
00:57:57 il n'y avait aucun contrôle sur la réalité
00:58:00 et le sérieux des études.
00:58:02 Donc dans quelle démocratie,
00:58:04 c'est même pas une question de démocratie,
00:58:05 mais dans quel État on ne pourrait pas
00:58:07 contrôler la réalité et le sérieux
00:58:09 pendant une durée de quatre ans
00:58:11 des études faites par des étudiants étrangers ?
00:58:15 Qu'est-ce qui se passe derrière ce que je viens de dire ?
00:58:17 C'est que vous avez 110 000 étudiants étrangers
00:58:20 qui arrivent chaque année.
00:58:22 Après la demande d'asile de 156 000,
00:58:24 c'est aujourd'hui la principale source
00:58:27 de migration légale en France.
00:58:30 Or, on sait que beaucoup de ces étudiants
00:58:32 qui arrivent sont des faux étudiants.
00:58:34 Alors effectivement, que HEC et l'ESSEC
00:58:36 se mobilisent à tort sur cette loi
00:58:38 parce qu'eux, ils ont une convention
00:58:39 qui leur permet de ne pas demander une caution.
00:58:42 Ce sont des établissements qui, eux,
00:58:43 peuvent vérifier le caractère réel
00:58:45 et le sérieux de leurs études.
00:58:47 Ça, effectivement.
00:58:48 Mais quand vous avez une université
00:58:50 comme Paris 8,
00:58:51 qui a recueilli beaucoup d'étrangers
00:58:53 sans vérifier la réalité et le sérieux
00:58:55 de leurs études,
00:58:56 alors même qu'ils reçoivent des subventions
00:58:58 en fonction du nombre d'étudiants,
00:59:00 on peut considérer que ces universités
00:59:02 doivent être plus surveillées.
00:59:03 Et enfin, lorsqu'on sait que l'OCDE
00:59:05 a publié un rapport en expliquant
00:59:07 que les études des étudiants étrangers
00:59:09 en France ne sont pas très bonnes,
00:59:11 eh bien on peut se poser la question.
00:59:13 - Oui, Kéable, vous comprenez cette gronde
00:59:15 dans le sujet de l'éducation nationale ?
00:59:17 - Si j'ai bien compris,
00:59:18 le sujet principal de polémique,
00:59:20 c'est pas sur ce sujet-là,
00:59:22 c'est pas sur le contrôle du fait
00:59:24 qu'ils sont bien étudiants,
00:59:25 c'est sur cette fameuse caution
00:59:27 qu'on va leur demander, en fait.
00:59:28 C'est-à-dire que maintenant,
00:59:30 si cette loi est appliquée de cette façon-là,
00:59:32 on va voir le Conseil conditionnel, etc.
00:59:34 Un étudiant qui viendra étranger,
00:59:37 qui viendra étudier en France,
00:59:39 devra payer une caution,
00:59:41 et cette caution ne lui sera restituée
00:59:43 à l'étranger qu'à la fin de ses études.
00:59:46 Or, c'est vrai que sur le principe,
00:59:49 ça contrevient complètement
00:59:51 à l'esprit de l'éducation en France.
00:59:54 Il y a de plus en plus d'étudiants étrangers
00:59:56 en France. Pourquoi ?
00:59:57 Dans les grandes écoles, HEC, l'ESSEC,
00:59:59 on pourrait rajouter Sciences Po, etc.,
01:00:01 les étrangers payent cher,
01:00:03 et ça finance une grande partie
01:00:05 de ce qu'on appelle maintenant les campus.
01:00:08 Et d'ailleurs, les Français partent à l'étranger aussi,
01:00:11 en échange, travailler sur d'autres campus.
01:00:14 C'est-à-dire que toutes ces écoles
01:00:16 ont des accords avec des étudiants internationaux,
01:00:18 et tous ces accords permettent
01:00:21 d'élever globalement,
01:00:23 parce que maintenant, un étudiant doit être "mondialisé",
01:00:26 donc permet d'élever le niveau d'éducation de tout le monde.
01:00:30 Donc, si vous voulez, cette histoire de caution
01:00:32 est quand même compliquée,
01:00:34 parce qu'elle n'est pas accessible à tout le monde,
01:00:36 cette caution, en fait.
01:00:38 - Ça dépend du montant.
01:00:40 - Alors, Elisabeth Borne a dit...
01:00:43 Alors là, du coup, on rigole,
01:00:45 elle a dit "Oh, ça peut être 10 ou 20 euros, la caution".
01:00:48 Alors là, effectivement, on se demande
01:00:50 pourquoi est-ce qu'ils ont pris la peine
01:00:52 d'aller inscrire une caution
01:00:54 qui doit être une incitation à quitter la France
01:00:57 pour récupérer son argent, en fait,
01:00:59 s'il s'agissait de 10 ou 20 euros.
01:01:01 Ça ne tient pas debout, c'est ridicule.
01:01:03 Donc, on voit bien qu'Elisabeth Borne, elle-même,
01:01:05 est extrêmement mal à l'aise avec cet article-là,
01:01:08 en disant "Ça va être 10 ou 20 euros".
01:01:10 Ben non, ça ne va pas être 10 ou 20 euros,
01:01:12 ça va être beaucoup plus.
01:01:14 Et ça va empêcher, un, ça va empêcher
01:01:16 un certain nombre d'étudiants étrangers
01:01:18 de venir étudier en France,
01:01:20 et deux, surtout, ça va...
01:01:22 Parce que comme les étrangers payent plus cher que les Français,
01:01:25 ça va peut-être même aussi mettre
01:01:27 certains établissements supérieurs en difficulté économique.
01:01:30 Jonathan Cixous.
01:01:31 J'estime que quand on reçoit
01:01:33 plus de 36 milliards d'aides de l'État,
01:01:36 de subventions de l'État, je parle des universités,
01:01:38 on a des comptes à rendre.
01:01:40 Et...
01:01:41 Vous ne parlez que des universités, là.
01:01:43 Vous ne parlez pas des grandes écoles.
01:01:44 Vous en avez parlé, donc je parle des universités.
01:01:46 D'accord, ok.
01:01:47 Comme ça, notre propos est complémentaire.
01:01:49 Très bien.
01:01:50 Très bien organisé, la punchline.
01:01:51 Très bien, parfait.
01:01:52 Et ces universités qui nous donnent des leçons de morale
01:01:56 sont insupportables.
01:01:58 Il y a une autonomie historique des universités
01:02:00 depuis le XIIIe siècle, à peu près.
01:02:02 Mais, mille ans après, qu'est-ce qui est arrivé ?
01:02:05 Ce sont devenus des enclaves idéologistes
01:02:09 qui sont ingérables.
01:02:11 Et on continue d'abreuver, à coup de dizaines de milliards,
01:02:14 ces universités qui se permettent, en plus, de dire à l'État
01:02:18 comment doit gérer...
01:02:20 Comment l'État doit gérer sa politique.
01:02:23 Vous ajoutez à cela, dans un tout autre domaine,
01:02:26 le syndicat de la magistrature,
01:02:28 qui y est allé de son tweet assassin aussi
01:02:30 vis-à-vis de ce projet de loi.
01:02:33 Tout ça, finalement, reflète encore une fois un climat...
01:02:37 Je n'ai pas d'autres mots pourris.
01:02:39 Je vais donner la parole à Jean-Michel Fauret.
01:02:42 Et juste après, je vous montrerai une communication,
01:02:44 un communiqué officiel de la présidente,
01:02:46 M. Glorel.
01:02:47 En plus, un communiqué officiel.
01:02:48 On va le découvrir ensemble.
01:02:50 Vous allez le lire.
01:02:51 Vous me direz ce que vous en pensez,
01:02:52 ce qu'elle est dans son rôle,
01:02:53 avec des termes...
01:02:56 Je ne dis rien.
01:02:57 Ce sera le thème juste après.
01:02:58 Jean-Michel Fauret.
01:02:59 Merci, Thierry.
01:03:00 Mais c'est toute la difficulté de parler en dernier
01:03:02 quand toutes les choses vont être...
01:03:04 Au revoir.
01:03:05 Merci, Jean-Michel.
01:03:06 Je veux juste rajouter une chose.
01:03:08 C'est que moi, je suis d'accord.
01:03:09 Dans un État comme la France,
01:03:10 il faut qu'on arrive à contrôler notre immigration
01:03:12 dans tous les domaines.
01:03:14 Et effectivement, cette immigration clandestine
01:03:17 s'immisce dans tous les domaines,
01:03:19 y compris dans le domaine étudiant,
01:03:21 qui peut être...
01:03:23 On peut avoir des filières d'immigration clandestine.
01:03:26 Moi, j'ai travaillé pendant trois ans au Gabon,
01:03:29 à l'Avancéade du Gabon,
01:03:30 où je faisais la coopération avec les forces de sécurité,
01:03:34 pendant trois ans à l'Avancéade du Mali.
01:03:36 Et un de nos rôles, c'était de lutter
01:03:39 contre ces faux étudiants qui voulaient venir
01:03:41 sur nos campus.
01:03:42 Donc, c'est important de lutter contre ça
01:03:44 par tous les moyens.
01:03:45 Je voulais juste aussi dire une chose importante.
01:03:47 C'est qu'on va avoir du mal à tenir
01:03:50 certains présidents d'universités,
01:03:52 quand la ministre elle-même,
01:03:53 la ministre des universités,
01:03:55 Mme Brotailleux, si je ne m'abuse,
01:03:57 elle a...
01:03:58 - Elle a présenté, c'est-à-dire ?
01:03:59 - Elle a présenté.
01:04:00 - Elle n'a pas donné sa démission.
01:04:01 Elle a dit "retenez-moi ou je vais démissionner".
01:04:03 Et bon, paraît-il qu'on l'a retenue.
01:04:06 - Pas très longtemps, je pense.
01:04:07 - À l'inverse de M. Rousseau,
01:04:09 qui lui...
01:04:10 - Oui, on l'a pas retenue.
01:04:11 - Non, c'est pas grave.
01:04:12 - Il est parti.
01:04:13 - Il a eu le courage de partir.
01:04:14 - Oui, on l'a pas retenue non plus.
01:04:15 - Mais il a eu le courage de partir.
01:04:16 Je pense que si ça avait été une réelle démission
01:04:18 de la part de Mme Brotailleux,
01:04:19 elle serait partie.
01:04:20 - Non, mais vous avez raison d'en parler.
01:04:21 C'est un élément qu'on a omis de donner.
01:04:23 C'est que Sylvie Brotailleux a donné sa démission,
01:04:25 qui a été refusée, a présenté sa démission,
01:04:27 qui a été refusée aussi bien à Matignon et à l'Élysée.
01:04:30 Mais ce qui est intéressant, c'est de savoir pourquoi.
01:04:33 Parce qu'en fait, je parle de la caution, toujours.
01:04:36 Je ne parle pas du contrôle des études
01:04:38 et sur les titres de séjour.
01:04:39 Mais concernant cette caution,
01:04:40 ce qui semblerait être,
01:04:42 c'est que ça ne serait pas conforme à la constitution.
01:04:45 Donc le conseil constitutionnel
01:04:47 pourrait effectivement le retoquer.
01:04:49 Et même, ce qui aurait été dit,
01:04:51 après moi, je n'en sais rien, enfin pourquoi pas,
01:04:53 ce qui aurait été dit,
01:04:54 c'est que si jamais le conseil constitutionnel
01:04:56 ne le retoque pas,
01:04:57 le chef de l'État, Emmanuel Macron,
01:04:58 se serait engagé lui-même à revenir sur cette mesure-là
01:05:02 parce qu'il y est lui, personnellement, opposé.
01:05:04 Donc on est quand même dans un jeu de dupe dans cette histoire.
01:05:08 On présente des choses contre lesquelles on s'élève.
01:05:10 Et même ceux qui ont, comme vous avez dit tout à l'heure,
01:05:13 présenté la loi,
01:05:14 considèrent que ce n'est pas la bonne façon de faire.
01:05:17 En avance, je vous donne la parole en premier,
01:05:19 c'est promis, Jean-Michel Fauberg.
01:05:21 On va...
01:05:22 Sabrina Slimani, qui m'aide à préparer cette émission,
01:05:26 va vous diffuser ce communiqué
01:05:28 de la présidente de l'université, de Lorraine,
01:05:31 qui les approuve cette loi d'immigration.
01:05:33 Je ne vous lis pas tout,
01:05:34 mais vous allez découvrir,
01:05:36 vous allez réagir tout de suite.
01:05:37 Il ne reste qu'à la faveur de jeux politiques
01:05:40 qui nous conduisent peu à peu vers le précipice d'un populisme haineux.
01:05:44 Ce texte a été voté par les représentants
01:05:46 et les représentants du peuple français.
01:05:48 Il comporte des mesures qui piétinent nos traditions d'hospitalité
01:05:52 et qui m'amènent aujourd'hui à exprimer mon profond
01:05:55 et irréconciliable désaccord.
01:05:58 Jean-Michel Fauberg.
01:05:59 Je ne comprends pas.
01:06:00 Elle met un certain moment,
01:06:02 il a été voté par les représentants du peuple français ?
01:06:05 Tout est dit.
01:06:06 Je ne comprends pas qu'elle soit en désaccord
01:06:08 à partir du moment où les représentants du peuple français,
01:06:11 donc qui ont été...
01:06:12 C'est pour ça que je vous subis ce sommet, ce communiqué.
01:06:15 Il y a une espèce d'antinomie dans ce comportement-là.
01:06:18 C'est certainement possible.
01:06:20 De toute façon, quoi qu'il en soit,
01:06:22 elle parle de populisme haineux, le populisme haineux.
01:06:25 Parlons-en, mais parlons du réel populisme haineux.
01:06:27 Le réel populisme haineux,
01:06:28 il est plutôt à l'extrême gauche ces derniers temps
01:06:31 et il s'y mise dans la société française par tous les systèmes,
01:06:34 y compris par le système universitaire à un certain moment.
01:06:37 Et donc, on est un peu en contradiction avec...
01:06:42 Et les termes choisis aussi.
01:06:45 Oui, ils sont...
01:06:46 Les termes sont particulièrement haineux, pour le coup.
01:06:49 Mais je trouve qu'on est...
01:06:50 Je propose de vous disposer.
01:06:52 Je vous soumets.
01:06:55 Je trouve qu'on est dans un phénomène nouveau
01:06:58 et que je trouve extrêmement important et intéressant.
01:07:01 C'est que dans un pays fracturé,
01:07:04 il faut reconnaître que tout le monde ne pense pas la même façon dans ce pays,
01:07:07 même si tous les Français sont favorables à cette loi.
01:07:10 Il va y avoir des gens qui sont en responsabilité
01:07:13 dans un certain nombre de domaines qui...
01:07:16 Je ne sais pas si c'est déjà arrivé, en fait,
01:07:19 que les départements disent "on ne va pas appliquer la loi",
01:07:22 que les présidents d'universités disent "ça ne va pas être possible",
01:07:26 que la maire de Paris dise "nous, on ne l'appliquera pas à Paris".
01:07:29 On est résistants.
01:07:30 Non, mais je veux dire ça parce que les divergences d'opinion
01:07:34 sont devenues tellement fortes et les fractures...
01:07:36 Vous imaginez un peu...
01:07:37 Non, mais comment on va faire ?
01:07:39 Je vais vous embêter, je vais reparler des États-Unis,
01:07:42 mais aux États-Unis, quand il y a des changements politiques,
01:07:45 on change les hauts fonctionnaires aussi, on change les responsables.
01:07:48 C'est le spoils system.
01:07:49 Mais il y a visiblement, et c'est nouveau, je pense,
01:07:53 des responsables qui ne veulent pas appliquer certains sujets.
01:07:58 Jean-Michel, et j'aimerais entendre Jonathan et Philippe également,
01:08:01 parce qu'on a encore d'autres sujets sur lesquels j'aimerais vous faire réagir.
01:08:04 On a eu en Europe un exemple de cette situation-là,
01:08:07 dans un pays voisin qui est l'Espagne, la Deuxième République espagnole,
01:08:10 où les municipalités, sous la férule de l'extrême-gauche,
01:08:16 de l'ultra-gauche, des indépendantistes, des anarchistes,
01:08:21 se sont opposées au pouvoir central.
01:08:23 Et on sait comment ça a fini, c'est-à-dire qu'ils étaient poussés
01:08:27 par l'Union soviétique à cette époque-là, et on sait comment ça a fini.
01:08:31 Ça a fini en affrontements, ça a fini en guerres civiles.
01:08:34 Et ça a fini par l'arrivée au pouvoir de Franco et la dictature franquiste.
01:08:41 C'est exactement ça.
01:08:42 C'est une alliance rouge-brun, à force de stigmatiser des parlementaires
01:08:48 qui avancent petit à petit dans la loi, en force de parler de populisme haineux.
01:08:52 Mais les mots ont leur importance, c'est pour ça que je voulais vous...
01:08:55 Bien sûr, normal. Qu'est-ce qu'elle attend ?
01:08:57 Que l'extrême-droite arrive au pouvoir.
01:08:59 En fait, elle décribilise toute action de la droite républicaine
01:09:03 alliée au centre, voire à une certaine gauche,
01:09:06 et ça fait partie du totalisme démocratique.
01:09:10 Elle attend qu'il y ait une prise de pouvoir, soit d'un côté, soit de l'autre.
01:09:16 Mais elle est donc en rôle en tant que présidente universitaire.
01:09:18 Mais évidemment que non. On ne la connaît pas.
01:09:21 Pardonnez-moi, on la laisse à son verbiage.
01:09:24 Mais ce qui est dommage...
01:09:26 Juste une phrase, ce qui est dommage dans cette loi sur migration,
01:09:32 c'est que vous avez raison, c'est Eric Ciotti et les LR qui l'ont écrite,
01:09:37 mais le bénéfice politique a semblé revenir à Marine Le Pen et au gouvernement national.
01:09:42 C'est vraiment dommage.
01:09:44 On peut faire preuve d'un peu de maturité politique,
01:09:47 ce n'est pas parce que Mme Le Pen vous avez gagné qu'on doit résumer...
01:09:49 Vous avez tellement raison.
01:09:51 Je ne sais pas si Eric Ciotti, c'est le président du groupe majoritaire au Sénat Bruno Retailleau,
01:09:54 mais je vais vous dire, Madame, les trois seuls sénateurs que compte le RN,
01:09:59 le 14 novembre, ont voté contre au Sénat.
01:10:02 Effectivement, c'est un jeu de dupe.
01:10:04 Ces gens-là, l'extrême gauche prépare l'arrivée au pouvoir de l'extrême droite.
01:10:09 Jonathan Cixous, rapidement, parce qu'on parle de départements qui rentrent en rébellion aussi.
01:10:13 On n'a franchement pas besoin d'une analyse politique d'un gamin de 12 ans
01:10:16 que signe cette présidente d'université.
01:10:18 C'est indigne que ce soit sur un papier à rentrer de l'université.
01:10:23 Non, parce que... Non, alors non, je vais vous dire pourquoi je ne respecte pas Thierry.
01:10:27 Parce qu'elle s'en prend à la démocratie.
01:10:29 Et permettez-moi de défendre les gens qui s'en prennent à la démocratie,
01:10:33 d'autant plus quand ça vient de quelqu'un...
01:10:35 - 12 ans, c'est pour ça.
01:10:36 - Oui, parce que je pense que quand on n'a pas de notion politique,
01:10:38 on peut mélanger tous les systèmes politiques quand on ne sait pas trop à quoi ressemble la politique.
01:10:43 J'attends d'un président d'université, quel qu'il soit,
01:10:45 d'avoir quelques notions de politique.
01:10:48 Et notamment de défendre la démocratie française lorsqu'on est en France.
01:10:52 Ce communiqué ne défend pas la démocratie française.
01:10:54 Donc permettez-moi d'avoir peut-être des mots déplacés, peut-être maladroits,
01:10:58 qui m'appartiennent évidemment, mais je suis hors de moi quand je lis de telles choses.
01:11:03 - J'étais sûr que vous alliez réagir.
01:11:04 Allez, on continue sur cette loi immigration avec ses 32 départements de gauche
01:11:10 qui ont annoncé leur refus d'appliquer le dur cissement des conditions de versement aux étrangers
01:11:14 de l'allocation personnalisée d'autonomie.
01:11:16 De quoi s'agit-il ? Michael Dos Santos.
01:11:18 - Avec la loi immigration, les conditions d'attribution de l'APA se sont durcies.
01:11:24 Désormais, pour bénéficier de cette allocation versée par les départements
01:11:28 et destinée aux personnes de plus de 60 ans en perte d'autonomie,
01:11:32 les travailleurs extra communautaires devront résider au minimum 30 mois sur le territoire,
01:11:37 5 ans pour ceux qui sont sans emploi.
01:11:39 Ces nouvelles règles, 32 départements dirigés par la gauche s'y opposent.
01:11:43 Parmi les frondeurs, Paris et sa mère, Annie Dalgo.
01:11:46 - Le tri, c'est-à-dire la préférence nationale, ne sont pas compatibles
01:11:53 avec l'état de droit dans lequel nous sommes.
01:11:56 Nous allons saisir le Conseil constitutionnel.
01:11:59 - Si le Conseil constitutionnel venait à valider le texte sur l'APA de la loi immigration,
01:12:04 certains départements comme la Seine-Saint-Denis menacent de créer une allocation identique au niveau local.
01:12:10 Un bouclier décrit comme républicain, a priori voué à l'échec.
01:12:15 - Un citoyen ou même le préfet peuvent exercer un recours devant le juge administratif.
01:12:22 Au principe, le juge annulera l'acte contraire à la loi.
01:12:26 D'appeler au non-respect d'une loi votée par le Parlement,
01:12:31 c'est de nature à engager la responsabilité pénale d'élus qui refusent d'appliquer la loi.
01:12:37 - Avant d'en arriver là, le Conseil constitutionnel saisit par Emmanuel Macron
01:12:41 pourrait également décider de censurer les nouvelles conditions d'attribution de l'APA pour rupture d'égalité.
01:12:47 Un scénario rêvé par les élus de gauche et qui mettrait fin à toutes les spéculations.
01:12:52 - Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je conseille au membre du Conseil constitutionnel
01:12:55 de profiter de cette trêve de Noël, parce que je pense que la rentrée va être chargée.
01:12:58 - Il va y avoir du boulot.
01:12:59 - Ils vont avoir beaucoup, mais alors beaucoup de travail, Jonathan Cixous.
01:13:03 - Le point que j'avais commencé à esquisser tout à l'heure, qui est pour moi central
01:13:09 quand on parle d'immigration et qui plus est est bien souvent illégale,
01:13:14 et cet argument n'a absolument pas occupé l'espace politique ni médiatique ces deux dernières semaines,
01:13:20 j'y reviens, c'est l'argent.
01:13:23 Et pourquoi je vous dis ça, ce n'est pas par lubie ou obsession,
01:13:25 c'est que nous vivons dans un pays endetté à hauteur de 3000 milliards d'euros.
01:13:30 D'ici 2027, c'est le remboursement de la dette qui va être le premier poste de dépense de l'État,
01:13:36 parce que nous payons de plus en plus cher notre surendettement.
01:13:39 Et on continue de nous dire que l'argent est magique, que l'argent ne coûte rien,
01:13:44 et on nous balance des allocations, des aides, etc.
01:13:46 On ne sait pas très bien si les mériter, si ces aides sont méritées,
01:13:50 on ne sait pas très bien combien ça coûte globalement et par an,
01:13:54 parce que personne n'est capable de vous donner des chiffres précis.
01:13:56 Et dans cette situation-là, parallèlement à cette situation-là,
01:14:00 vous avez de moins en moins de Français qui paient l'impôt sur le revenu,
01:14:02 moins de 40% de Français paient l'impôt sur le revenu.
01:14:05 Il y a un moment où il faut quand même mettre les choses sur la table
01:14:09 et dire que malheureusement, pour le moment, nous n'avons pas les moyens de notre générosité.
01:14:13 Nous l'avons peut-être eu dans le passé, c'est tout à notre honneur,
01:14:16 nous ne les mettons pas sous le tapis, mais pour le moment, on n'a pas les moyens.
01:14:21 Que fait-on ?
01:14:22 Et quand j'entends Mme Hidalgo nous sortir, encore une fois,
01:14:26 c'est très facile de lancer de nouvelles mesures et de nouvelles allocs avec l'argent des autres,
01:14:29 à savoir l'argent des Parisiens.
01:14:31 Si vous voulez, ça continue, c'est une illustration d'un pouvoir politique totalement hors-sol,
01:14:36 totalement à l'opposé des réalités quotidiennes des Français,
01:14:40 qu'après on a bon dos et beau jeu de ne pas comprendre pourquoi tel ou tel candidat sort des urnes.
01:14:47 Alors je vais aider mon voisin en lui donnant les chiffres que j'ai tirés de la fondation IFRAP
01:14:55 sur le coût que représente pour le budget de l'État
01:14:59 le versement de prestations sociales non-contributives aux étrangers
01:15:04 séjournant régulièrement sur le territoire national.
01:15:07 C'est entre 6 et 7 milliards d'euros par an.
01:15:11 Deuxièmement, le fait de réserver des allocations non-contributives
01:15:17 à des étrangers suivant leur durée de séjour n'est pas du tout une question de préférence nationale.
01:15:23 Je vais vous donner un exemple.
01:15:24 Le RSA, vous devez avoir 5 ans de séjour sur le territoire national pour en bénéficier.
01:15:30 Quant à l'allocation personnelle d'autonomie,
01:15:33 vous savez très bien que c'est à partir de 60 ans qu'on peut la toucher.
01:15:36 Imaginez-vous qu'un étranger arrive sur le territoire national à 59 ans.
01:15:40 Il se présente dans les guichets du département et il peut en bénéficier.
01:15:44 Ce que je voudrais faire comprendre aux téléspectateurs,
01:15:46 c'est que c'est à raison qu'à minima on contrôle ses dépenses.
01:15:51 La question de l'immigration n'est pas une question qui est vue sur un angle stratégique.
01:15:56 Est-ce que vous savez, par exemple, que représente la part des immigrants
01:16:02 qui viennent travailler en France ?
01:16:04 16,4 % en 2022.
01:16:07 Sur les 16,4 %, savez-vous quelle est la part des travailleurs de haut niveau ?
01:16:13 Ceux qui ont un passeport talent, 20 %.
01:16:16 Nous recevons en France une immigration qui n'est pas de travail,
01:16:20 donc qui ne nous rapporte pas mais qui nous coûte.
01:16:22 Et nous recevons une immigration de travail qui ne servira qu'à faire des petits boulots,
01:16:27 donc sans valeur ajoutée.
01:16:29 Ce qu'on demande dans une économie,
01:16:31 Madame, je sais que vous aimez l'économie libérale,
01:16:33 vous avez parlé d'HEC et de toutes ces grandes écoles.
01:16:36 Ce que l'on veut, c'est de la haute valeur ajoutée dans notre pays
01:16:39 parce que sinon nous ne serons pas compétitivement économiques.
01:16:42 C'est pour ça que cette loi est très importante
01:16:44 et c'est pour ça qu'il est important de réfléchir de manière stratégique
01:16:48 à l'arrivée d'étrangers.
01:16:50 Je termine en disant que les présidents d'universités
01:16:52 et les présidents de conseils départementaux font de l'idéologie.
01:16:56 On ne peut pas regarder l'étranger en sa qualité d'étranger.
01:17:00 On regarde l'étranger parce qu'il est en dehors de son caractère d'extraterrestre.
01:17:04 - Vous allez répondre. - Mais après.
01:17:09 - Mais après la pub. - Je suis la dernière.
01:17:13 - Vous êtes la dernière, mais je vous donnerai la parole.
01:17:15 - Mais ça tourne, on est tous les derniers.
01:17:17 - C'est comme ça, c'est punchline jusqu'à 19h.
01:17:20 Je vous donne la réponse et la parole juste après.
01:17:23 - Avec plaisir, Sierra.
01:17:25 - On parlera également de Christian Tebira.
01:17:27 - Je répondrai d'abord. - Vous répondrez d'abord, évidemment.
01:17:30 - Si vous voulez. - On marque une pause.
01:17:32 - A tout de suite.
01:17:35 - Le temps passe très vite, il est quasiment 18h30.
01:17:38 C'est la toute dernière ligne droite pour Punchline.
01:17:41 Je vous présente mes grands témoins dans quelques instants.
01:17:43 Mais tout de suite, on fait un point sur l'information avec Félicie Tequindoqui.
01:17:46 - Bonjour à tous.
01:17:47 La présidente de l'Assemblée nationale, Yael Brown-Pivet,
01:17:50 a écarté une demande de levée de l'immunité parlementaire
01:17:53 du député LR Meir Habib, formulée par 39 députés de gauche
01:17:57 qu'il accusait d'apologie de crimes de guerre israéliens à Gaza.
01:18:01 Selon elle, les propos tenus par un parlementaire dans l'hémicycle de l'Assemblée
01:18:04 sont couverts conformément à l'article 26 de la Constitution
01:18:07 par le principe d'irresponsabilité, lequel présente un caractère absolu
01:18:11 et aucune procédure ne permet de lever.
01:18:14 À Gaza, alors qu'un ordre d'évacuation de l'armée israélienne
01:18:17 à l'intention d'habitants du centre de la bande de Gaza a été donné,
01:18:20 le directeur de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens,
01:18:23 Thomas White, réagit sur X en écrivant
01:18:26 "Aucun endroit n'est sûr, il n'y a nulle part où aller".
01:18:29 Il ajoute "Les gens à Gaza sont des êtres humains,
01:18:32 ils ne sont pas des pièces sur un échiquier.
01:18:34 Beaucoup ont déjà été déplacés plusieurs fois".
01:18:37 Le dernier ordre d'évacuation concernait plus de 150 000 personnes.
01:18:40 Le personnel hospitalier considéré par le gouvernement,
01:18:43 l'indemnité forfaitaire pour le travail des dimanches et jours fériés
01:18:46 et le travail de nuit pour une partie d'entre eux
01:18:49 seront revalorisés au 1er janvier.
01:18:52 Dans le cadre du Plus Ségur de la Santé,
01:18:55 l'indemnisation du travail de nuit sera majorée de 25 %
01:18:58 et l'indemnité forfaitaire pour le travail des dimanches et jours fériés
01:19:01 passe de 44,89 euros à 60 euros au 1er janvier.
01:19:04 Des mesures d'attractivité inédites.
01:19:07 Salut Agnès Firmin-Lebaudot, ministre de la Santé par intérim.
01:19:10 - Merci beaucoup, chère. Félicités.
01:19:13 Je le disais, dernière ligne retour pour Punchline.
01:19:16 Avec moi, Philippe Fontana, Jonathan Zixou, Jean-Michel Fauverguay,
01:19:19 Valérie Lecabre. Je tiens toujours mes engagements.
01:19:22 Réponse à Philippe sur la loi de la santé.
01:19:25 - Je ne tiendrai pas. Je voulais signaler quelque chose
01:19:28 qui n'est peut-être pas assez inaperçu, mais qui est très important.
01:19:31 C'est que le président du Medef, Patrick Martin,
01:19:34 alors très tardivement, parce qu'il n'a pas voulu
01:19:37 aller contre son camp et contre la loi LR,
01:19:40 mais mardi soir, donc sur Radio Classique,
01:19:43 il s'est inquiété des effets de cette loi sur l'immigration
01:19:46 en disant que, étant donné la démographie française,
01:19:49 on aurait besoin de 3,9 milliards d'euros
01:19:52 de salariés d'origine étrangère en France.
01:19:55 Il a aussi, au cours des prochaines années,
01:19:58 pointé du doigt le revirement
01:20:01 de la première ministre italienne,
01:20:04 Giorgio Meloni, qui vient de revenir
01:20:07 sur sa posture anti-immigration
01:20:10 et de régulariser un certain nombre de personnes,
01:20:13 plusieurs milliers de personnes,
01:20:16 parce qu'ils en ont assez.
01:20:19 - Voilà. - Parce qu'ils en ont absolument besoin.
01:20:22 Donc, en fait, je crois qu'il faut rester
01:20:25 dans un discours un petit peu équilibré, en vérité.
01:20:28 C'est pas pour rien qu'il y avait aussi cette nécessité,
01:20:31 enfin, ce pilier de régularisation
01:20:34 dans les métiers dits en tension,
01:20:37 qui vont être un petit peu au compte-goutte, finalement,
01:20:40 parce que c'était un des points de blocage.
01:20:43 Donc je suis d'accord qu'il faudrait pouvoir mieux choisir
01:20:46 des gens mieux adaptés aux emplois
01:20:49 dont nous avons besoin, mais vous savez parfaitement
01:20:52 que nous avons besoin d'employés
01:20:55 dans le BTP, dans la restauration,
01:20:58 dans tout un tas de métiers auxquels les Français
01:21:01 ne souhaitent plus participer, pour des raisons diverses,
01:21:04 parce qu'ils sont trop difficiles ou je ne sais quoi.
01:21:07 Donc attention à ce qu'on est en train de dire,
01:21:10 parce que même le président du Medef, Patrick Martin,
01:21:13 n'a pas d'idée du point d'une immigration étrangère.
01:21:16 - Je vais vous répondre sur ce point-là.
01:21:19 D'abord, j'aurais bien aimé qu'il le dise devant les rapporteurs,
01:21:22 parce que les rapporteurs n'ont pas entendu,
01:21:25 je vous parle des rapporteurs du Sénat, évidemment,
01:21:28 ce discours de la part du patronat.
01:21:31 Ensuite, vous me dites, détail quand même intéressant,
01:21:34 le président du patronat joue contre son camp.
01:21:37 Non, tous les patrons ne sont pas de droite
01:21:40 et il n'a pas à s'aligner sur les positions des Républicains.
01:21:43 Troisièmement, ce que vous dites est très important,
01:21:46 parce que vous faites de la stratégie.
01:21:49 Vous me dites que l'hiver démographique que nous connaissons
01:21:52 en France, comme dans cette vieille Europe,
01:21:55 doit être compensé par une immigration.
01:21:58 Ce que vous dites, je ne sais pas si vous vous en rendez compte,
01:22:01 c'est que vous cautionnez quelque part,
01:22:04 je suis très prudent sur les thèmes que je vais employer,
01:22:07 c'est le déplacement des travailleurs français
01:22:10 par des travailleurs étrangers.
01:22:13 Et ça, les Français le ressentent et c'est pour ça
01:22:16 qu'il y a cette nervosité dans l'air.
01:22:19 Il y a deux questions qui rendent les Français nerveux.
01:22:22 Et encore une fois, je vais le dire de façon objective,
01:22:25 parce que je ne suis pas venu ici en tant que représentant d'un parti
01:22:28 et encore moins en tant que militant.
01:22:31 Vous avez la question de l'ordre public.
01:22:34 Il y a une grande inquiétude dans leur propre pays.
01:22:37 Deuxièmement, les Français sont nerveux à l'idée
01:22:40 que n'ayant pas eu d'enfants, ils aient, on va dire,
01:22:43 d'autres personnes qui viennent s'agréer difficilement.
01:22:46 En fait, ils ne viennent pas s'agréer.
01:22:49 Vous voulez la décroissance économique.
01:22:52 Je ne sais pas moi qui dit.
01:22:55 Excusez-moi, vous semblez m'attribuer des choses.
01:22:58 Je répète ce que dit le président du MEDEF,
01:23:01 qui dit qu'il manque, avec la démographie actuelle de la France,
01:23:04 3,9 millions de salariés.
01:23:07 Donc, comme les Français font moins d'enfants
01:23:10 et qu'il faut un certain temps avant qu'ils deviennent âgés
01:23:13 et en âge de travailler, ils rajoutent étrangers
01:23:16 parce qu'ils ne voient pas d'autres solutions.
01:23:19 Et ils rajoutent d'ailleurs, il y a désormais une concurrence
01:23:22 entre les pays européens, entre l'Italie, l'Allemagne,
01:23:25 l'Allemagne qui a un gros déficit de démographie,
01:23:28 encore plus important que le nôtre, pour attirer des personnes
01:23:31 pour soutenir notre croissance économique.
01:23:34 Je répète ce que dit le président du MEDEF.
01:23:37 C'est pour ça que les Français sont nerveux par rapport à ce vrai problème d'immigration.
01:23:40 Oui, mais qu'ils soient nerveux n'empêche pas que c'est un principe de réalité
01:23:43 si on veut maintenir notre économie. C'est tout.
01:23:46 Je vois le temps qui passe très vite. Il nous reste 15 minutes.
01:23:49 Je sais que vous êtes dans les starting blocks parce qu'on va parler de Christiane Taubira,
01:23:52 toujours dans la thématique loi immigration.
01:23:55 La garde des Sceaux de François Hollande a réagi sur son Facebook
01:23:58 et s'indigne de la stratégie et des mots utilisés par Emmanuel Macron.
01:24:03 Alors, on va, je ne vais pas tout vous dire en grosse substance,
01:24:07 mais ils rient, ils jubilent, mais ils ont la peur aux ventes.
01:24:11 Quel autre sentiment dicterait cette presque centaine d'articles
01:24:14 contre l'hospitalité, contre le droit du sol ?
01:24:17 Ça, c'est un premier extrait. On va vous en montrer d'autres.
01:24:20 Contre les solidarités, contre la vie de famille,
01:24:23 contre les études, contre les soins, contre le droit commun,
01:24:26 contre la décence, oh pardon, pour la déchéance de nationalités ressassées.
01:24:32 Vous voulez encore un ?
01:24:33 - Tant qu'on y est, on y va.
01:24:36 - Quel cynisme, quel mépris des lois, nos règles communes trichées avec le droit.
01:24:40 Quelle impudence, et ce reste faux, quelle impéritice,
01:24:44 mais quelle coupable, incompétence.
01:24:47 On continue ou pas ? Il y en a encore un ?
01:24:50 On continue ? Bien sûr, le chef d'Etat devrait choisir de ne pas promulguer cette loi,
01:24:55 mais puisqu'il est convaincu que c'est le bouclier qui nous manquait.
01:24:58 On a terminé ? Sabrina ?
01:25:01 Ah non, Sabrina, non, Sabrina Slemani qui m'aide à préparer cette émission.
01:25:04 - C'est son cadeau Noël. - C'est le cadeau Noël, c'est festival.
01:25:07 Nous n'avons pas encore compris de quel danger nous prémunit ce bouclier
01:25:10 contre les personnes étrangères, pas compris qui est cet ennemi
01:25:13 censément plus redoutable que l'attila qu'on enseignait jadis.
01:25:16 Cette fois, c'est fini, Sabrina ? C'est fini ? C'est fini ?
01:25:19 C'est fini. Réaction.
01:25:22 Alors si vous permettez, moi j'ai été pendant 4 ans chef de la police en Guyane,
01:25:28 et donc directeur départemental de la sécurité publique en Guyane,
01:25:31 et donc à Cayenne, et la députée de l'époque s'appelait Taubira.
01:25:35 - Christiane Taubira. - Christiane Taubira de l'Anon.
01:25:38 C'était son nom de femme mariée, qui était issue d'un parti qui s'appelait le Walwari,
01:25:43 qui était un parti pro-autonomie, tendance, très autonome.
01:25:50 - Très autonome. - Voilà, très très autonome.
01:25:53 - J'ai cru ne pas entendre. - Et ensuite elle a été ministre,
01:25:57 ce qui est quand même assez surprenant.
01:26:00 Savez-vous que en Guyane française, dans son département d'origine,
01:26:07 la France expulse ou reconduit à la frontière de la Guyane
01:26:11 la moitié des expulsions de toute la France ? La moitié.
01:26:15 Au Suriname, pays limitrophes, au Brésil, au Guyana, un pays un peu plus loin,
01:26:24 la moitié, c'est-à-dire que la Guyane française de Madame Taubira n'est pas un pays d'accueil.
01:26:30 C'est un pays qui expulse la moitié, et encore aujourd'hui,
01:26:34 et c'est les élus locaux qui le demandent,
01:26:38 parce qu'il y a une très forte prégnance des Guyanais sur ce territoire-là
01:26:44 et qui veulent garder leur territoire.
01:26:46 C'est les élus locaux qui le demandent d'une manière générale,
01:26:49 et elle n'était pas la dernière à le demander.
01:26:51 Donc quand elle dit ça, Madame Taubira, je la trouve un peu gonflée.
01:26:56 Permettez-moi l'expression à la veille de Noël.
01:26:59 - Jonathan Sixsou, c'est Christiane Taubira, on la connaît,
01:27:02 ça fait partie de son charme aussi, d'être le studio.
01:27:04 - Je vous laisse libre de vos appréciations.
01:27:08 Moi, je ne crois pas que des gens tels que Christiane Taubira
01:27:11 et quelques autres responsables politiques aient l'outrecuidance
01:27:14 de vouloir encore parler au français.
01:27:16 Quand ils ont le bilan qu'ils ont, je pense qu'une certaine retenue
01:27:20 pourrait peut-être essayer de leur construire une statue
01:27:25 qu'ils n'ont pas été capables de faire lorsqu'ils étaient eux-mêmes en fonction.
01:27:29 Et en parlant de statue, pourquoi j'en veux aussi à Madame Taubira ?
01:27:32 Parce que sa loi de 2001 sur la reconnaissance de l'esclavage
01:27:35 comme crime contre l'humanité a été volontairement biaisée par elle.
01:27:39 Et il y a un article, une interview dans l'Express de l'époque
01:27:43 où ses propos sont écrits noir sur blanc, où elle fait l'impasse
01:27:48 sur la condamnation des crimes contre l'esclavage
01:27:52 commis par les pays maghrébins et africains
01:27:55 pour ne pas stigmatiser les jeunes issus de l'immigration,
01:27:58 nous dit-elle dans cette interview.
01:27:59 Et toute la faute repose sur l'esclavage triangulaire.
01:28:03 Madame Taubira, c'est elle qui a ouvert la porte au wauquisme en France.
01:28:06 C'est elle qui a ouvert la porte à ceux qui déboulonnent nos statues aujourd'hui.
01:28:09 Madame Taubira, c'est celle qui, dès qu'elle peut tirer dans les jambes de l'État,
01:28:13 de l'État, elle le fait.
01:28:15 Et donc, si vous voulez, son propos n'est pas crédible, son propos n'est pas audible.
01:28:19 C'est pour ça que je vous dis qu'à la limite, elle pourrait essayer
01:28:22 en cette période de fête de se reposer et de ne pas se donner la peine
01:28:25 de nous écrire un si long message.
01:28:27 - C'est un beau cadeau de Noël que vous lui faites là.
01:28:29 - Je la salue.
01:28:30 - Philippe Fontanin.
01:28:32 - Bon écoutez, c'est de l'incantation intellectuelle.
01:28:34 Je ne vois pas pourquoi on passe autant de temps à décrypter les paroles
01:28:38 d'une femme qui ne représente plus grand-chose.
01:28:40 - Gable.
01:28:41 - Écoutez, c'est Christine Taubira.
01:28:44 Il y a toujours des mots très...
01:28:47 C'est romantique, c'est...
01:28:49 Voilà, solidarité, l'empathie, le machin.
01:28:54 Franchement, je suis assez d'accord avec vous.
01:28:57 - On se rejoint pour une fois.
01:28:59 - Oui, ça arrive parfois.
01:29:01 - Le pragmatisme des libéraux.
01:29:03 - Je ne sais pas pourquoi vous m'avez décrété libérale.
01:29:06 - Parce que vous voyez le prisme de l'État avant tout par son côté libéral.
01:29:10 Lorsque vous parlez d'immigration, vous considérez avant tout
01:29:13 les conséquences économiques qui sont importantes d'ailleurs.
01:29:16 - Non, pas avant tout.
01:29:17 J'essaye juste, on est là pour donner des arguments,
01:29:20 de donner tous les arguments et toutes les clés d'entrée
01:29:23 sur un sujet qui est quand même très complexe.
01:29:25 - Qu'avons-nous pas écouté Michel Debré lorsqu'il parlait,
01:29:28 lorsqu'il prédisait il y a 50 ans à la tribune de l'Assemblée nationale
01:29:32 en 1974, l'hiver démographique allait s'abattre sur notre pays.
01:29:36 - Non, mais c'est la vérité.
01:29:38 Ce n'est pas que sur notre pays, c'est sur l'Europe.
01:29:41 - Mais on en paye les conséquences.
01:29:42 - Nous sommes un vieux continent.
01:29:43 - Nous ne sommes pas généreux, contrairement à nos amis africains,
01:29:47 nous manquons de générosité dans l'accueil, y compris de la vie.
01:29:50 - Non, mais vous savez, puisque vous parlez de démographie,
01:29:53 l'Afrique, ça va se démultiplier.
01:29:55 Donc je veux dire, on ne peut pas nier les réalités.
01:29:59 Je veux dire, quand il y a la mer qui monte
01:30:03 et que vous construisez sur le sable, moi je faisais ça
01:30:06 quand j'étais petite, une digue, pour essayer de l'empêcher,
01:30:08 ça ne marche pas en fait.
01:30:09 Donc je pense qu'il faut qu'on réfléchisse profondément.
01:30:13 On ne peut pas nier des choses qui se passent.
01:30:17 - Allez, dernier, il en reste quasiment 7-8 minutes.
01:30:21 J'aimerais vous faire agir sur le fait que Noël approche.
01:30:27 Vous me le confirmez ?
01:30:28 - Oui, il paraît.
01:30:29 - Il paraît ?
01:30:30 - Ça c'est de l'info.
01:30:31 - Ça c'est de l'info.
01:30:32 Vous êtes bien sur Punch-Out, vous êtes bien sur CNews,
01:30:33 Noël approche.
01:30:34 J'espère avoir le droit de le dire, parce que nos confrères
01:30:38 de Paris Match ont voulu faire une une avec une crèche de Noël.
01:30:43 On va peut-être la montrer, cette une, un Noël d'espérance.
01:30:47 - Ils l'ont fait donc ?
01:30:48 - Ils l'ont fait, bien sûr.
01:30:49 - Ils ne sont pas venus la faire.
01:30:50 - Oui, ils l'ont fait, évidemment, ils l'ont fait.
01:30:52 C'est pour ça qu'on en parle, parce qu'évidemment,
01:30:54 ça suscite un certain nombre de réactions.
01:30:57 Regardez ce tweet d'un confrère de l'Opinion qu'on va découvrir.
01:31:04 Visiblement, ce n'est pas du goût de tout le monde de parler de Noël.
01:31:08 Je crois que nous sommes le 23 et qu'il y a un haut donné.
01:31:11 C'est important de pouvoir parler de Noël et de ne pas susciter
01:31:15 autant de polémiques.
01:31:17 J'aimerais avoir un petit peu votre avis là-dessus,
01:31:21 puisque visiblement, ça gêne certains confrères.
01:31:25 - On leur reproche quoi, précisément ?
01:31:27 - On nous reproche, on reproche à nos confrères de Paris Match
01:31:30 de faire cette une avec une crèche, alors qu'on aurait pu évoquer,
01:31:34 selon certains confrères, d'autres thèmes.
01:31:37 - J'avoue que là, les mots me manquent un peu, parce que
01:31:41 on est dans le... Je ne sais pas qui attaque Match précisément,
01:31:45 mais on est dans une situation totalement grotesque.
01:31:49 - Vous voyez ce tweet là, une de Paris Match,
01:31:52 elle a 100 voix, la crèche de Bolloré, le propriétaire du journal,
01:31:55 les journalistes de Match... Voilà.
01:31:58 - Mais attendez, c'est un journal qui appartient à un groupe privé,
01:32:04 c'est un journal populaire, alors ça fait peut-être beaucoup trop de gros mots
01:32:10 pour certains, effectivement, dans la même phrase,
01:32:12 mais Match assume parfaitement son rôle en faisant cela.
01:32:16 - Ils n'ont pas parlé de Noël en 2023 ?
01:32:20 - Présentablement, ça dérange de plus en plus,
01:32:23 mais c'est en même temps concomitant qu'on mette une bourreka à Marianne
01:32:26 à la mairie de Bègle, donc si vous voulez, pourquoi pas,
01:32:29 on comprend que des âmes sensibles à la chrétienté soient choquées
01:32:34 par une couverture de magazine montrant une crèche de Noël.
01:32:37 - Philippe Fontanar, quel est votre avis ?
01:32:39 - Je vais sauter à une ou deux semaines dans les épisodes liturgiques
01:32:43 des catholiques romains, parce que je pense, avec notre débat,
01:32:46 à l'exode de la Sainte-Famille. La Sainte-Famille, je ne sais pas
01:32:50 si vous vous en souvenez, ont été des migrants.
01:32:52 Ils ont été chassés par Hérode de la Terre sainte d'Israël aujourd'hui,
01:32:56 ils sont allés se réfugier en Égypte. Donc oui, le Christ, Marie
01:33:00 et leur père Joseph, le père du Christ Joseph, étaient des migrants déjà,
01:33:05 des demandeurs d'asile en Égypte.
01:33:08 - Si avec ça, on n'accepte pas la grève.
01:33:11 - Voilà, vous voyez, j'essaye de manière incotée de défendre la grève.
01:33:17 - Mais non, c'est pas zavis.
01:33:19 - On a envie de parler de Noël, on vient de passer quasiment
01:33:23 deux heures ensemble, que les thèmes...
01:33:27 - Et de chanter des chansons de Noël, bien évidemment.
01:33:30 - On a envie aussi de parler, si on ne parle pas de Noël cette semaine,
01:33:34 je ne sais pas, dans quel monde vivons-nous ?
01:33:38 - Ce que je trouve extraordinaire, c'est qu'un journaliste d'un autre journal
01:33:42 attaque une une d'un collègue, qui s'occupe de son journal à lui.
01:33:48 À un certain moment, je vais être beaucoup plus simple que mes collègues,
01:33:53 restons axés sur son propre job, plutôt que de critiquer le job des autres.
01:33:59 Cette une-là, elle me semble d'abord d'actualité,
01:34:04 parce que vous avez donné le scoop tout à l'heure,
01:34:07 il paraît qu'on est Noël après-demain, et donc c'est une une d'actualité.
01:34:14 Et puis j'aime beaucoup le titre, "Noël d'espérance".
01:34:18 On est dans un monde où, vous avez vu, on a commenté l'actualité,
01:34:23 elle est morose cette actualité.
01:34:25 - Elle est morose, elle est anxiogène, elle est inquiétante.
01:34:28 - Des tentailles, etc., des menaces, donc "Noël d'espérance".
01:34:32 Moi, j'aime beaucoup ce titre-là, et puis si on veut espérer,
01:34:35 Noël est la bonne période pour espérer aussi.
01:34:38 - Et Noël donne de l'espoir, c'est quand même évident à regarder
01:34:41 la une de Paris Match, que le Christ est né dans une étable.
01:34:44 Alors, je ne vais pas donner des noms de cinq étoiles,
01:34:46 mais je rappelle régulièrement à mes enfants que le Christ n'est pas né dans un palace.
01:34:49 - Je vais vous faire écouter, je vous fais réagir juste après, Vénère Lecable.
01:34:53 Frédéric Lemoyne, qui est historien, et qui a réagi, écoutez-le.
01:34:58 Et je vous fais réagir après.
01:34:59 - De l'extrême gauche la plus laïcarde, qui en fait mène une offensive de l'effacement.
01:35:05 On est bien là dans la culture de l'effacement,
01:35:07 où il faut effacer l'héritage chrétien de la France,
01:35:10 et donc on s'attaque aussi bien au calvaire qu'aux crèches de Noël,
01:35:14 y compris dans des endroits publics, ce qui il y a 10-20 ans ne posait absolument aucun problème.
01:35:20 Donc on voit bien qu'il y a là une accélération du combat
01:35:24 commencé en fait dès la philosophie des Lumières.
01:35:26 - Vénère Lecable, vous n'avez pas fait agir.
01:35:29 - Non, je ne vois pas, j'aimerais bien savoir, c'est quoi les espérances en fait ?
01:35:33 Moi c'est ça qui m'intéresse le plus, c'est sûr que Noël c'est important,
01:35:35 les crèches c'est important aussi, et l'espérance c'est encore plus important peut-être,
01:35:42 parce qu'on est plutôt dans des temps un petit peu troublés,
01:35:45 enfin on a beaucoup plus quand même de nouvelles négatives,
01:35:50 le Hamas Israël, ça continue, il y a les profs qui ont peur,
01:35:57 ce débat sur l'immigration qui a donné quand même lieu à beaucoup de...
01:36:05 On apprend beaucoup de la Constitution depuis quelques temps,
01:36:09 parce que toutes les nouvelles lois, alors il y a des nouveaux articles,
01:36:11 maintenant il y a des motions de rejet, il y a des machins etc.
01:36:14 Donc moi j'aimerais bien effectivement qu'on aille vers des espérances
01:36:17 et vers des choses positives, et qui nous permettent de vivre tous ensemble
01:36:22 dans ce pays qui est un pays compliqué,
01:36:24 parce qu'il y a beaucoup de gens de confessions différentes,
01:36:27 de cultures qui ne sont pas toujours les mêmes,
01:36:30 moi la mienne c'est les crèches et c'est Noël, ça c'est sûr,
01:36:33 je n'ai aucun doute là-dessus, donc j'assume complètement,
01:36:36 et voilà, mais il faut qu'on arrive à vivre tous ensemble,
01:36:40 et les uns avec les autres.
01:36:41 - C'est terrible, on se pose parfois la question en 2023,
01:36:44 de se dire est-ce qu'on peut ou pas parler de Noël quoi.
01:36:46 - Non mais il faut qu'on arrive à vivre les uns avec les autres.
01:36:49 - C'est ça qui est totalement lunaire, qu'on soit obligé de se poser la question,
01:36:52 qu'on se subisse, enfin je ne comprends pas quoi.
01:36:55 - Justement Thierry Réveau qui est un journaliste émérite,
01:36:58 avez-vous l'information, posez la question sur la Ligue des droits de l'homme,
01:37:02 est-ce qu'elle a déposé plainte contre Paris Match,
01:37:05 et est-ce que le Conseil constitutionnel est saisi ?
01:37:07 - Oh non mais attention, ils sont déjà débordés,
01:37:10 ils vont avoir une rencontre difficile.
01:37:13 Jonathan, Philippe.
01:37:15 - Vivement la trêve des confiseurs,
01:37:17 tout le monde se repose un petit peu.
01:37:20 - Alors justement à ce sujet, la trêve des confiseurs.
01:37:22 - Justement la trêve des confiseurs est un exemple de laïcité pure appliquée,
01:37:28 puisqu'il faut le rappeler, c'est effectivement au début du siècle,
01:37:31 quand il a été question de renommer les vacances de Noël
01:37:34 qui puissent convenir à tout le monde,
01:37:37 il a été décidé de la nommer trêve des confiseurs,
01:37:43 pour que ce soit consensuel et absolument pas marqué du sceau religieux.
01:37:47 - Bon ben voilà, on arrive au terme de cette émission,
01:37:50 merci en tous les cas de votre participation.
01:37:54 Je voulais terminer sur cette petite note quand même,
01:37:56 parce que Noël c'est quand ?
01:37:58 - C'est la magie de Noël.
01:38:00 - C'est le 25 hein ?
01:38:01 - Oui. - On est d'accord.
01:38:02 - Vous êtes sûr ? - Oui, cette année exceptionnellement.
01:38:04 - Donc, mon Dieu, on a parlé de Noël.
01:38:06 - Je voudrais même dire "Joyeux Noël".
01:38:09 - Et Joyeux Noël évidemment.
01:38:11 Merci pour votre très grande fidélité,
01:38:12 vous êtes de plus en plus nombreux à suivre ce rendez-vous,
01:38:14 je salue Olivier Caronflech, lui il est en vacances,
01:38:17 moi je vais prendre deux jours, deux jours et demi de vacances,
01:38:19 merci à vous.
01:38:21 Ça va Noël est... Vous êtes prêts pour Noël, vous avez fait vos achats ?
01:38:24 - Non, on a deux jours encore. - Vous avez deux jours encore.
01:38:26 Je voudrais remercier Sabrina Slibani, Axel Thomas,
01:38:30 Lumna Daoudi, qui m'ont aidé à préparer ces deux heures de punchline,
01:38:35 merci aux équipes de la programmation,
01:38:36 Raphaël de Montferrand, Lino Véthez,
01:38:38 merci aux équipes en régie,
01:38:40 Alexandre, David, Michael,
01:38:42 vous pouvez revivre cette émission évidemment sur notre site cnews.fr.
01:38:46 Tout de suite c'est face à Boccote,
01:38:48 belle soirée sur CNews,
01:38:49 je vous souhaite le plus merveilleux des Noëls,
01:38:52 je crois, il se casse,
01:38:54 le plus merveilleux de Noël, profitez-en bien.
01:38:56 Demain pour Bignes News, c'est Elodie Huchat qui occupera ce fauteuil,
01:39:01 moi je vous retrouverai avec beaucoup de plaisir le 26 décembre,
01:39:06 il va falloir que je me lève très tôt,
01:39:07 je vous ferai le plaisir de vous présenter la matinale des 6h.
01:39:11 Allez, profitez-en bien,
01:39:13 attention aux excès,
01:39:14 mais surtout profitez bien de ces fêtes de Noël.
01:39:17 A très bientôt et restez-nous fidèles sur CNews.
01:39:19 Bye bye.
01:39:20 ...