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Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo

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00:00:00 Bonsoir à tous, prise d'antenne un petit peu retardée ce soir et vous l'avez compris,
00:00:06 on a laissé une part importante pour ce grand reportage et ce reportage absolument poignant
00:00:11 que vous avez découvert tout à l'heure sur CNews en compagnie d'Olivier Benkemoun et ce massacre
00:00:15 du 7 octobre dont on voulait vous montrer ces nouveaux détails. SoirInfo qui reprend la main
00:00:21 donc jusqu'à minuit, ravi de vous retrouver avec les invités que je vous présenterai dans une
00:00:25 poignée de secondes mais à 22h30 on va d'abord saluer Maureen Vidal, avec vous Maureen on voit
00:00:29 l'essentiel à retenir de ce 21 décembre 2023.
00:00:34 Tous tristes records à Marseille, le narco-banditisme n'a jamais fait autant de morts sur l'année 2023,
00:00:49 47 personnes ont été tuées dont 7 mineurs victimes de guerres entre narco-trafiquants. Le procureur
00:00:55 de Marseille Nicolas Besson a noté un fort rajeunissement des victimes sur la totalité des
00:01:00 personnes mises en examen en 2023 pour homicide volontaire ou tentative d'homicide volontaire,
00:01:04 11% étaient des mineurs et 51% étaient âgés de 18 à 21 ans. Une adjointe au maire à Saint-Denis
00:01:12 violemment agressée hier soir dans la rue, plusieurs hommes l'auraient suivie puis mis au sol et roué de
00:01:17 coups au ventre et à la tête avant de prendre la fuite. Il s'agit d'Oriane Filol chargée des
00:01:21 questions de solidarité et de droit des femmes pour la municipalité. Selon la mairie de Saint-Denis,
00:01:25 l'agression pourrait être liée à son statut d'élu. Une plainte a été immédiatement déposée et
00:01:30 l'enquête en cours permettra de déterminer les motifs exacts de cette agression. Enfin Emmanuel
00:01:35 Macron a rejoint les forces françaises en Jordanie pour un dîner de Noël. Après avoir réitéré avec
00:01:42 le roi Abdallah II un appel au cessez-le-feu à Gaza, le chef de l'état a rejoint les 350 militaires
00:01:48 français engagés dans la lutte contre le groupe Etat islamique. Saumon fumé, foie gras, volaille au
00:01:52 mori et bûche chocolat noisette, le chef des cuisines de l'Elysée a mis les petits plats dans
00:01:56 les grands pour le dîner de Noël avec les troupes. Merci beaucoup Maureen Vidal. Rendez-vous dans 30
00:02:01 minutes pour d'autres actualités. Maître Calfon est parmi nous ce soir, avocat pénaliste au barreau
00:02:07 de Rouen. Bonsoir. Jérémy Calfon. Frédéric Durand qui est enfin parmi nous dans le soir.
00:02:12 J'ai essayé depuis le début de saison mais enfin nous vous avons, directeur de l'inspiration
00:02:17 politique. Merci de prendre le temps de ce soir un fois avec nous. Eric Tegner comme tous les
00:02:22 jeudis soirs. Bonsoir à vous, directeur de la rédaction de Livre Noir. Le retour d'Elisabeth
00:02:26 Lévy. Bonsoir Julien. Très heureux de vous avoir également, directrice de la rédaction de Causer
00:02:30 qui s'est habillée pour une soirée Eddie Barclay. Oui, Eddie Barclay. C'est super. Je me suis surtout habillée pour avoir une petite remarque aimable de votre part.
00:02:37 Vous savez que je ne peux pas résister. Eric Derritte-Mathen qui est parmi nous. Ça faisait longtemps également, c'est un grand
00:02:42 plaisir. L'écho, c'est news avec Eric Derritte-Mathen. On a fait appel à Eric ce soir parce que dans les 5-10
00:02:48 dernières minutes de l'émission, on va se poser la question du repas de Noël. Combien va-t-il vous
00:02:52 coûter ? Quels sont les bons conseils d'Eric pour prendre du plaisir sans trop dépenser ? Restez
00:02:58 avec nous jusqu'à la fin de l'émission. Mais avant cela, quelques actualités un peu plus moroses,
00:03:03 un peu plus sérieuses, surtout la fronte qui s'organise. D'abord on va parler de Gérard Depardieu, ne vous
00:03:08 en faites pas Elisabeth Lévy. C'est au programme avec le chef de l'État qui a relancé la polémique
00:03:12 hier soir. Ce sera notre prochain sujet. Mais d'abord je voudrais qu'on s'arrête quelques instants sur
00:03:16 cette fronde parce que là encore c'est assez inédit, qui s'organise après le vote de la controversée
00:03:21 loi d'immigration à l'Assemblée nationale cette semaine, après la démission du ministre de la
00:03:24 santé. D'ailleurs la ministre de l'Enseignement supérieur aujourd'hui, je ne sais pas si vous avez
00:03:27 suivi, Sylvie Retailleau, a elle aussi proposé sa démission, refusée celle-ci par le président de
00:03:33 la République. Vous savez quelle est la plus grande angoisse d'un ministre qui démissionne ?
00:03:36 Qu'on l'accepte ? C'est que le président l'accepte. Et Mme Abdoulmalak n'a rien dit ?
00:03:43 Apparemment elle veut rester, la cocarde sur la voiture est trop précieuse. Mais au-delà de la
00:03:49 fracture dans la majorité, c'est sur cela que je voulais que vous réagissiez, certains appellent
00:03:53 à la désobéissance civile. Nous en sommes là, on en parlait déjà hier, 32 départements refusent
00:03:58 d'appliquer la loi, la CGT relaie ses appels également à la désobéissance civile aujourd'hui.
00:04:03 Bruno Le Maire a réagi ce matin, la loi s'impose pour tous.
00:04:07 La loi s'impose à tous, surtout quand on est élu, on est élu par le peuple français. Ces lois sont
00:04:15 adoptées par le peuple français, par les représentants du peuple français qui sont
00:04:19 dépositaires de la souveraineté nationale. Donc c'est très sympathique de mettre la main sur le
00:04:24 coeur, de dire je vais m'opposer. Mais il y a une démocratie, il y a un peuple, il y a des
00:04:29 représentants du peuple et il y a une souveraineté populaire. Et je pense qu'il est bon que tout le
00:04:34 monde respecte les décisions de la souveraineté populaire, en particulier les élus.
00:04:39 Elisabeth Lévy, est-ce qu'il a raison, le ministre de l'économie, les mêmes qui appellent à la
00:04:42 sédition sont les mêmes qui disent qu'on bafoue l'état de droit quand on remet en question la
00:04:47 primauté des droits européens par exemple. Oui ou quand il faut dénoncer la police.
00:04:50 Les tartuffes sont de sortie. Non mais c'est surtout que je pense qu'il n'y en a pas un qui
00:04:55 croit à ce cirque. Je ne sais pas si vous vous rendez compte, il y a des gens qui ont accueilli
00:04:58 Clément Bonne en chantant le chant des partisans. Donc on décale le versement d'une allocation de
00:05:06 quelques années pour les gens qui viennent d'arriver, ce qui permet au moins de tester
00:05:10 leur désir. On verse d'autres choses, on décale certaines allocations. Et là c'est Vichy, ils ont
00:05:15 osé, les présidents de départements, nous dire que c'était les idées de Vichy qui reviennent blanchies.
00:05:21 Mais si vous voulez, c'est genre... Alors moi la seule question que je pose à mes camarades, parce
00:05:26 que je suis très curieuse de ça, j'ai quand même beaucoup de mal à croire que tous ces ozos là qui
00:05:31 jouent à l'antifascisme, qui parlent de pétain. Les Jean Moulin de dimanche. Les Jean Moulin d'Opérette là,
00:05:37 de bazar, j'ai quand même beaucoup de mal à croire qu'ils y croient. Mais je pense que le pire c'est
00:05:42 qu'ils y croient. Et le pire de tout, si vous voulez, c'est qu'ils sont même contre leurs
00:05:46 propres électeurs. Mais ces gens sont totalement hors sol et quand même c'est un peu honteux. Vichy,
00:05:52 etc. C'est quand même des références. - On a l'impression qu'on est en plein troisième Reich.
00:05:58 Les élus font de la résistance, Frédéric Durand. Ils sont mis à la porte de l'égalité, ils reviennent
00:06:02 par la fenêtre de la sédition. - Moi je crois que d'abord il va falloir... Alors tout le monde doit
00:06:09 respecter le droit, c'est une évidence. - Vous trouvez qu'elle est injuste cette loi immigration ?
00:06:12 - Elle a des points qui sont profondément injustes pour moi. Je vais vous prendre un exemple. Moi je pense
00:06:15 qu'un travailleur honnête doit avoir les mêmes droits que notre travailleur d'où qu'il vienne,
00:06:20 par exemple. - Mais c'est à terme, est-ce le cas ? - À terme, mais je pense que pour certaines
00:06:26 choses. Autant je ne suis pas choqué par le fait qu'il faille à 18 ans demander sa nationalité,
00:06:30 faire acte, je dirais, de volonté pour ça, puisque ça existait avant d'ailleurs. Mais pour certaines
00:06:38 choses je suis en désaccord complet. Lorsqu'on dit le droit doit être respecté, il va falloir
00:06:42 que les mêmes qui disent ça aujourd'hui le disent jusqu'au bout. C'est juste la demande que je fais
00:06:47 pour un peu de cohérence. C'est-à-dire que si le Conseil constitutionnel dit certaines choses,
00:06:51 il faudra que les mêmes qui disent aujourd'hui le droit doit être respecté considèrent que là aussi
00:06:56 le droit doit l'être. - Mais le gouvernement n'attend que ça ? - Non mais peu importe. Ce que je dis
00:07:01 ça n'est pas ça, Élisabeth, on a bien compris. Ce que je dis ça n'est pas ça. Je dis que les mêmes
00:07:04 qui disent que le droit doit être respecté le disent par cohérence dans tous les cas de figure.
00:07:09 Qu'est-ce que ça les arrache ? Non. Parce que j'entends le même discours de certains qui disent
00:07:13 mais le droit doit pas surplomber la politique etc. Quand ça les arrange ? À d'autres moments dire
00:07:18 oui mais le droit doit être respecté quoi qu'il arrive. - En attendant, juste Élisabeth, en attendant
00:07:23 pour l'ensemble de la gauche, vous l'avez compris, c'est la loi du déshonneur et pour l'ancien
00:07:27 président Hollande, le président Macron lui est en train de diviser la nation. Écoutez, le ce matin
00:07:31 sur France Inter. - Le rôle du président de la République c'est d'assurer l'unité, la cohésion,
00:07:39 d'apaiser les esprits. Or tout ce qui se fait depuis maintenant plusieurs jours mais c'était
00:07:45 déjà engagé depuis plusieurs mois, eh bien a l'effet exactement inverse. C'est-à-dire que plutôt
00:07:51 que d'assurer finalement ce qui doit être le destin commun de la nation, il y a aujourd'hui
00:07:57 une division profonde. - Tegner a un commentaire. - Mais moi ce qui m'a choqué c'est hier quand
00:08:02 j'écoutais une télévision, c'était France 5 justement de la chaîne publique qui posait la
00:08:08 question. - Sur laquelle était le chef de l'état pendant deux heures. - Et juste avant il posait la
00:08:11 question à un président du conseil départemental en lui disant "est-ce que vous n'êtes pas choqué
00:08:14 par cette loi ?" Au lieu de leur dire "en fait c'est un peu choquant que vous disiez vous que vous
00:08:18 n'allez pas appliquer cette loi" mais d'une certaine façon vous savez Emmanuel Macron s'est
00:08:21 retrouvé dans son propre piège. D'abord parce que lui-même dit que finalement une partie de cette
00:08:26 loi n'est pas recevable, qu'il va saisir le conseil constitutionnel. Vous savez dans cet exercice
00:08:30 d'aberration, vous voyez Gérald Darmanin devant le Sénat en train de se féliciter d'une loi dont il
00:08:35 disait en même temps qu'une partie serait retoquée, donc scandaleux. Une façon aussi d'affaiblir
00:08:39 potentiellement demain l'autorité du conseil constitutionnel et de la justice parce que c'est
00:08:43 eux qui vont se retrouver ciblés. Et de l'autre côté aussi à un moment donné, vous savez Emmanuel
00:08:47 Macron c'était lui qui il y a trois ans disait que la préférence nationale c'était quelque chose
00:08:50 d'extrême droite, que réguler l'immigration c'était quelque chose d'extrême droite. - La gauche
00:08:55 française devrait peut-être regarder ce qui se fait dans la gauche danoise par exemple où il y a
00:08:59 des mesures drastiques concernant l'immigration et pourtant c'est la gauche. - Mais c'est ce qu'a fait
00:09:02 Emmanuel Macron mais une fois de plus aujourd'hui Emmanuel Macron est devenu d'une certaine façon
00:09:06 le nouveau pétain pour cette gauche mais s'est retrouvé enfermé dans son propre piège parce
00:09:10 que lui a passé quand même il faut le dire sept années à dire en permanence qu'aujourd'hui,
00:09:15 bien simplement appliquer des logiques qui sont très consensuelles, l'immigration c'est 70% des
00:09:20 français qui veulent la restreindre, c'était d'extrême droite. Eh bien aujourd'hui il se
00:09:23 retrouve enfermé dans sa propre dialectique. - De quel droit ? C'est département, c'est les
00:09:28 syndicats qui appellent à la désobéissance, a priori bon ils sont pas dans leur rôle mais
00:09:33 ça leur ressemble on va dire. Mais des présidents de conseils départementaux qui appellent à ne pas
00:09:38 appliquer la loi mais au nom de quoi ? - De toute façon ils pourront pas, juridiquement c'est pas
00:09:42 possible. - Ils veulent créer une autre allocation. - Les préfets ont toujours la possibilité de
00:09:51 saisir les tribunaux administratifs qui de toute façon retoqueront les actes des conseils
00:09:57 départementaux en disant qu'ils sont illégaux. Mais en fait ce qui est hallucinant dans cette
00:10:02 séquence c'est l'affaiblissement complet de la notion de loi. C'est à dire qu'on fait passer
00:10:07 une loi en espérant que le conseil constitutionnel vienne retoquer les dispositions qui ne plaisent
00:10:14 pas à la majorité. Emmanuel Macron avait dit au moment de la réforme des retraites le conseil
00:10:19 constitutionnel ne doit pas faire de politique, là il lui demande d'en faire. Donc ce sera à
00:10:23 nouveau le juge qui sera perçu comme l'empêcheur de tourner en rond parce que la majorité n'a pas
00:10:28 pris sa responsabilité. - Il prend le conseil constitutionnel pour une chambre d'appel. - Et
00:10:31 donc vous avez ensuite les conseils départementaux qui disent la loi on l'appliquera pas. Mais la
00:10:36 loi c'est la loi. Il y a dans cette séquence un affaiblissement de la force de la loi qui est
00:10:41 absolument contre-productif dans la situation que nous connaissons actuellement. - Un dernier extrait
00:10:46 Elisabeth je sais que vous voulez réagir. Commentaire sur ces départements qui refusent
00:10:51 d'appliquer cette loi d'immigration Eric Ciotti. - On est dans une république bananière, il y
00:10:56 aurait des petits rois tel et locaux qui décideraient de ne plus appliquer les lois de la
00:11:01 république. C'est de la sédition. Ces personnes se mettent hors des lois de la république. Tout
00:11:07 le monde doit appliquer la loi de la république et a fortiori quand on est élu. Donc tout ça c'est
00:11:13 de la communication, c'est ridicule, ça peut être sanctionné par la loi et c'est naturellement
00:11:18 contraire à tout principe légal. - Comment expliquer une telle distorsion entre la volonté
00:11:26 de fermeté des français qui s'affiche à longueur de sondage, on va pas vous redonner les chiffres,
00:11:30 ne serait-ce qu'un seul, 80% des français veulent l'indurcissement sur l'immigration et une partie
00:11:35 de cette classe politique qui ne voit rien. - Tout simplement par une chose que nous connaissons
00:11:39 bien qui s'appelle l'idéologie. C'est à dire que pourquoi l'immigration est un sujet qui échappe
00:11:44 globalement à la délibération démocratique depuis des années. Parce qu'une grande partie des élites
00:11:51 considère que le peuple est trop bête et trop plouc pour décider de cela et que par ailleurs
00:11:56 l'ouverture des frontières est l'état désirable de toutes les sociétés. Mais juste un moment,
00:12:02 je pense que ce truc des conseils généraux qui prétendent donc s'acheter une bonne conscience
00:12:06 au frais de leur contribuable, c'est ça l'idée, si on va créer une autre allocation, je pense que
00:12:11 c'est aussi du cirque. C'est à dire que tous ces gens, c'est comme les pétitions, on fait du bruit.
00:12:16 - Vous avez les 150 artistes aujourd'hui qui ont signé une pétition. Je ne sais pas si c'est dans
00:12:22 Télérama ou Libération. - Là je ne suis pas d'accord avec vous, il me semble quand même qu'il y a eu un petit
00:12:27 bougé du président qui ne lui appelle pas. - On va voir ça. - C'est Gérald Darmanin qui après avoir
00:12:33 bravé le Conseil d'État, se réfugie dans les jupes du Conseil constitutionnel, de même que
00:12:38 Madame Borne. Ce n'est pas le cas du président qui me semble-t-il a plutôt décidé de jouer quand même
00:12:45 un peu le réel. - C'est lui qui a saisi le Conseil constitutionnel. - Mais il est où ? - C'est normal.
00:12:50 - Le faire dans les 24 heures, c'est normal. - Je veux juste rappeler... - Deux derniers mots.
00:12:53 Frédéric Durand, Héritier Gagnon, on passe à autre chose. - D'abord on a le droit de ne pas être d'accord avec
00:12:58 cette loi, on a quand même le droit d'être contre, de manifester contre si on le souhaite, etc.
00:13:02 - Ce n'est pas ça dont on parle ce soir. - J'y viens. - Ce sont des départements qui ne veulent pas appliquer la loi.
00:13:06 - Sur la question des départements, on a oublié un petit peu vite que l'État a beaucoup délégué aux départements,
00:13:12 notamment les aides sociales, sans leur donner les moyens en retour. Ça fait des années, des années...
00:13:17 - Ah donc c'est la faute de l'État si les présidents de gauche des conseils départementaux... - Est-ce que j'ai dit ça ?
00:13:21 - J'ai l'impression, oui. - Je donne juste un élément de contexte supplémentaire pour essayer d'expliquer
00:13:24 nos situations. C'est-à-dire que ça fait des années que les conseils départementaux disent "ça n'est pas juste,
00:13:28 on doit donner, nous, les aides à tous les gens qui en ont besoin et on ne reçoit pas en retour les crédits
00:13:33 dont on a besoin". Voilà, donc c'est aussi un élément contextuel à prendre en compte.
00:13:37 - Donc ils veulent ajouter une autre... - Je ne dis pas "donc", moi je ne tirerai pas de conclusion, je donne le contexte.
00:13:42 - Pour vous répondre, Isabel, depuis 2017, c'est la quatrième fois seulement qu'Emmanuel Macron choisit de saisir
00:13:47 le Conseil constitutionnel et c'est la première fois qu'il le fait sur une loi où il s'est autant impliqué.
00:13:51 La dernière fois, c'était la loi anti-casseurs où il y avait du recul. Donc malgré tout, c'est quand même intéressant.
00:13:55 Moi, ce que je trouve passionnant dans ce qui se passe en ce moment, c'est que ça montre en fait que la vraie
00:14:00 divergence entre les hommes politiques aujourd'hui, de gauche comme de droite, ce n'est pas l'économie, ce n'est pas le social,
00:14:05 c'est l'immigration. C'est là qu'on voit qu'effectivement, des gens qui se disent dans le camp républicain
00:14:10 comme des présidents de conseils départementaux, se rebellent. Qu'un président n'assume pas, qu'un Olivier Véran,
00:14:14 quand il fait sa conférence de presse, il s'excuse envers les étudiants étrangers. C'est le véritable clivage depuis 40 ans.
00:14:21 Et c'est pour ça que les Français, ils sont à 70% pour la régularisation des migrants. - Je vais me dire où il est le véritable clivage selon moi.
00:14:26 - Il marque un point avec l'extrême droite. - Non, non. - Ça fait 40 ans que ça ne se voit ni comment c'est fait.
00:14:30 - Alors, ce n'est pas celui qui parle le plus fort qui a raison. - Je vous invite juste à lire la position du MEDEF sur la question.
00:14:37 - C'est vraiment conclu après. - Il s'est réveillé la veille. - Non, non. Je vous invite à lire la position du MEDEF sur la question
00:14:42 qui dit qu'il faut au moins 3 millions d'immigrés supplémentaires d'ici... - Il s'est réveillé la veille.
00:14:45 - Non mais peu importe quand il se réveille. - On est les spectateurs. - Le syndicat des patrons, le syndicat patronal,
00:14:51 a rappelé que les régularisations étaient importantes. - A rappelé que sa position était celle-là.
00:14:55 Regardez ce qui se passe en Italie avec Mélanie aujourd'hui qui est en train de préparer 450 000 entrées sur son territoire
00:15:01 d'ici en 3 ans pour des besoins. On peut discuter si vous voulez de la question migratoire au travers de son volet économique
00:15:07 et des besoins qui peuvent être celles des pays. Mais il ne faut pas s'en limiter juste à pour ou contre, comme vous semblez,
00:15:13 installer le clivage. - Il y a 400 000 étrangers légaux sur le territoire qui sont au chômage. Commençons par leur donner un travail.
00:15:17 - Là on sera d'accord, mais le MEDEF n'est pas d'accord avec vous. Parce que le MEDEF estime qu'il faut une main d'oeuvre
00:15:22 obtenue de l'étranger. - C'est pas parce que le MEDEF considère que les immigrés sont juste une force de travail qu'on est obligé,
00:15:28 nous aussi, de considérer. - Ah vous n'êtes pas obligé de rater d'accord avec le MEDEF ? Alors pas tous en même temps.
00:15:32 - C'est intéressant que la loi soit lue sur les intérêts des MEDEF. - S'il vous plaît, on n'est pas au dîner de famille.
00:15:36 Les gens me regardent et ont envie de comprendre ce qui se dit sur le plateau. - Si je peux juste terminer, Frédéric.
00:15:41 - La question de l'immigration est déterminée pour une grande partie de la population de ce pays par une question qui est de l'insécurité culturelle.
00:15:49 Comme le dit votre ami Christophe Guy, qui le dit fort bien, les gens ne veulent pas devenir minoritaire chez eux.
00:15:56 Je pense qu'il ne faut pas oublier cette chose essentielle. Et ça ne fait pas d'eux ni d'Erakis ni d'Eppon.
00:16:03 - Eric Doré, vous vouliez dire un petit mot et on avance sur Gérard Depardieu.
00:16:06 - Bien sûr que Patrick Martin a dit aux MEDEF qu'il faut absolument plus de main-d'œuvre étrangère.
00:16:10 Mais le problème, c'est que ça crée justement une misère supplémentaire dans le pays.
00:16:12 Ce sont des petits salaires. Et ce n'est pas ça qui va enrichir la France, qui doit aujourd'hui se relever.
00:16:17 Et personne n'a parlé du problème économique, parce qu'il est réel. C'est vrai qu'aujourd'hui, quand vous voyez les crèches qui sont saturées,
00:16:24 les écoles qui sont saturées, les nationalisations qui sont faites automatiquement, il y a un vrai problème.
00:16:29 Je veux dire, aujourd'hui, il y a un problème économique qui n'est pas soulevé.
00:16:32 - On avance. J'ai une citation.
00:16:36 "Gérard Depardieu est un immense acteur. Il a servi les plus beaux textes. C'est un génie de son art. Il rend fière la France."
00:16:41 Emmanuel Macron, le 20 décembre 2023. En seulement quelques secondes hier,
00:16:45 le président de la République a totalement détourné la tension médiatique sur la crise politique qui couve vers une question beaucoup plus importante.
00:16:52 Eh oui, le cas Gérard Depardieu, nouvelle cible des néo-féministes,
00:16:56 notamment après le reportage complément d'enquête dans lequel il apparaît excessivement grossier.
00:17:00 Emmanuel Macron a également donné son avis sur la proposition de la mise de la culture.
00:17:04 Vous le savez, c'était il y a deux, trois jours, Emmanuel Malac qui proposait de destituer l'artiste de sa Légion d'honneur.
00:17:10 Tout comprendre, durant un mélodrame, dans ce sujet et on en parle.
00:17:15 - C'est hier soir qu'Emmanuel Macron a fait polémique en défendant Gérard Depardieu dans une interview.
00:17:20 Pour lui, la Légion d'honneur de l'acteur ne devrait pas lui être retirée malgré les propos qu'il a pu tenir dans un reportage.
00:17:26 - Est-ce que je vais retirer la Légion d'honneur à des artistes quand ils disent des choses qui me choquent ?
00:17:30 La réponse est non, car ce n'est pas un ordre moral et je ne veux pas que ça le soit.
00:17:35 Emmanuel Macron prend le contre-pied de la ministre de la Culture Rima Abdoulmalak.
00:17:39 Vendredi dernier, elle s'était dit scandalisée par le comportement de l'acteur
00:17:43 et avait annoncé l'ouverture d'une procédure pour retirer sa décoration.
00:17:47 - Un conseil de la Légion d'honneur va se réunir pour savoir si cette Légion d'honneur va être suspendue.
00:17:52 C'est une procédure que je comprends. C'est important d'ouvrir cette question.
00:17:56 Une polémique qui a fait réagir les féministes comme Sandrine Rousseau et Anne-Cécile Maifert.
00:18:00 Les mots d'Emmanuel Macron au sujet de Depardieu sont encore une fois une insulte
00:18:04 au mouvement de libération de la parole des victimes de violences sexuelles.
00:18:07 - Rien ne va dans les propos du président, ce qui concerne Gérard Depardieu.
00:18:11 Je n'aurais pas assez d'un tweet pour expliquer à quel point c'est indigne,
00:18:14 abjecte pour les victimes et anachronique.
00:18:17 Mais ce n'est pas nouveau en ce qui le concerne. N'a-t-il pas toujours défendu les puissants ?
00:18:21 Au-delà des féministes, les propos ont choqué une partie de la classe politique
00:18:25 qui a également dénoncé la prise de position du président sur l'acteur.
00:18:29 - Maître Macron, c'est comme ça qu'on appelle les avocats.
00:18:33 Premier défenseur de Gérard Depardieu.
00:18:36 C'est vrai que j'ironise depuis quelques secondes, mais en 24 heures, c'est devenu une affaire politique.
00:18:42 - C'est un sujet extrêmement important.
00:18:44 Les lanchages et les chasses à l'homme qui sont lancées de toutes parts
00:18:47 avec l'extension indéfinie du domaine du viol.
00:18:50 Et je le dis parce que j'en ai marre, puisque certaines se permettent de dire aux victimes
00:18:54 "on vous croit", et bien moi j'ai le droit de dire que j'ai souvent des doutes
00:18:58 quand ces viols sont toujours invoqués dans le cadre d'histoire, de liaison, etc.
00:19:04 Donc il y a des chasses à l'homme. Dès qu'un homme est célèbre, il excite les minables et les jaloux.
00:19:09 Gérard Depardieu, il a dit...
00:19:12 - Mais il est vénément, Elisabeth, on ne parle pas sur lui.
00:19:14 - Attendez, là on ne peut pas parler de l'affaire de justice.
00:19:16 - Non, on parle...
00:19:17 - D'accord, alors moi...
00:19:18 - Pour qu'on comprenne bien, pour vraiment qu'on pose le débat,
00:19:20 il y a cette mise en examen qui est un cas important et que la justice devra régler l'emballement médiatique,
00:19:26 et on réaffichera les citations dans quelques instants, je voudrais vraiment qu'on se concentre sur ce qu'on dit,
00:19:30 l'emballement médiatique des deux, trois derniers jours, ou de la semaine qui vient de s'écouler,
00:19:34 c'est le complément d'enquête.
00:19:36 C'est les phrases que l'on entend dans ce reportage, et d'ailleurs, on le verra dans quelques minutes,
00:19:40 tout cela est un petit peu mis en jeu, on entendra le patron du JDD justement nous parler de ça.
00:19:44 - Pardon, mais il faut que j'arrive vraiment...
00:19:45 - Allez-y, mais je voulais contextualiser.
00:19:46 - Voilà, juste, sur la question de sa mise en examen pour viol et agression sexuelle,
00:19:50 évidemment la justice tranchera, il est présumé innocent, je constate simplement que dans toutes ces affaires,
00:19:56 il s'agit de viols invoqués ou dénoncés qui interviennent toujours dans le cadre de liaison,
00:20:03 c'est-à-dire je suis avec quelqu'un, j'ai des relations sexuelles consenties avec lui,
00:20:07 puis j'ai aussi des relations non consenties qui sont des viols,
00:20:10 et parfois je reviens après et j'ai un deuxième viol,
00:20:14 donc si vous voulez, permettez-moi de dire qu'il y a quand même une définition un peu nouvelle.
00:20:18 Mais, prêts au coup pour nous de grossièreté, de complément d'enquête.
00:20:21 Alors je vais vous faire un aveu, horrible, je dois être une personne horrible, horrible.
00:20:26 Je n'ai pas été choquée d'entendre Edgar...
00:20:29 - Arrêtez, vous êtes la seule alors.
00:20:31 - Ben oui, non, je ne suis pas la seule.
00:20:33 - Vous êtes la seule parce que c'est ignoble ce qui est dit.
00:20:35 - J'ai le droit de finir ou pas ?
00:20:36 - Oui, mais vous dites que je pense que je suis la seule.
00:20:38 - Ah oui, mais si vous me trouvez la parole au milieu, je ne peux pas y cliquer.
00:20:39 - Mais on discute Elisabeth, arrêtez.
00:20:40 - Non, vous ne pouvez pas vous indigner parce que je vous dis...
00:20:42 - Je ne m'indigne pas.
00:20:43 - Si, je ne suis certainement pas la seule, évidemment, je connais beaucoup de gens aussi qui sont tout à fait hypocrites.
00:20:48 - Vous m'avez applaudi ?
00:20:49 - Les vestes, je vous dis, d'accord, que le fait que Depardieu profère des grossièretés, y compris sexuelles, mon Dieu, quelle horreur, on va tous s'évanouir.
00:20:58 La fillette en l'occurrence ne l'entend pas, ne le comprend pas.
00:21:01 On prononce cette phrase stupide, il a sexualisé une enfant.
00:21:05 - Justement, c'est là qu'il y a...
00:21:07 - Excusez-moi, Freud a dit depuis fort longtemps que les enfants étaient des êtres sexuels et je trouve que ça commence à bien faire...
00:21:14 - Elisabeth, là vraiment, je trouve que vous allez un peu trop loin.
00:21:17 - Oui, vous trouvez que je vais loin ? Je vous dis ce que je pense.
00:21:19 - Ce n'est pas en psychanalisant Gérard Depardieu que vous allez atténuer ce qui est dit, ce qui est dit a choqué 99% des gens qui l'ont entendu.
00:21:26 - Mais arrêtez, mais qu'est-ce qui vous permet de dire cela ?
00:21:28 - Parce que c'est peut-être à remettre dans un contexte, bien sûr.
00:21:33 Ce n'est pas pour cela qu'il faut le clouer au pilori peut-être, vous avez raison, mais c'est d'une extrême grossièreté.
00:21:39 - Très bien, vous êtes arbitre des élégances et des grossièretés.
00:21:42 - Et c'est vrai qu'on peut aussi discuter le contexte puisque selon le JDD, quand on entend Yann Moix,
00:21:46 on va tout de suite regarder la lune du JDD et entendre Geoffroy Lejeune parce que...
00:21:49 - Vous ne pouvez pas être l'arbitre des élégances et des grossièretés.
00:21:51 - Je n'arbitre rien, je vous dis juste que franchement depuis une semaine...
00:21:53 - Ça vous a choqué, moi ça ne m'a pas choqué.
00:21:55 - Il n'y a pas une personne qui n'a pas été choquée par ces phrases.
00:21:57 - En revanche, chacun peut se dire jusqu'où doit-on condamner ce type de phrases.
00:22:02 - S'il y a une personne qui n'a pas été choquée par ces phrases, au moins sur ce plateau, c'est moi.
00:22:05 - Je voudrais juste rappeler que le JDD se pose la question légitimement de la manipulation de ce reportage
00:22:10 puisque la polémique c'est de savoir si les mots qu'on entend de la part de Gérard Depardieu dans le reportage
00:22:16 sont raccords avec les images de cette petite fille en effet dont il parlerait.
00:22:20 La lune du JDD, ou plutôt cette page du JDD, je ne sais pas si on peut l'afficher,
00:22:24 qui remet en question un article de fond.
00:22:27 Ça c'est Yann Moix qui tourne les images en Corée du Nord et qui dit
00:22:31 "Je suis sûr à 99% que Gérard a tenu ses propos sur une cavalière qui n'était pas la petite fille.
00:22:37 Gérard est incapable de tenir des propos comme ça sur une enfant."
00:22:41 Il y a une deuxième page si on peut lire la suite de ce que dit Yann Moix.
00:22:44 "Dans un pays étouffant comme celui-ci, car..." parce qu'il ne parlait pas en Corée du Nord,
00:22:48 tout le monde oublie que ça se passait en Corée du Nord,
00:22:50 l'humour même paillard de Gérard est une soupape.
00:22:53 Le JDD se pose la question légitimement de ce montage,
00:22:55 tente d'avoir des réponses de la part des reporters de compléments d'enquête.
00:22:59 Geoffroy Lejeune, son patron, qui était tout à l'heure dans l'heure des pros, écoutez ses explications.
00:23:03 Au JDD, on les interroge depuis maintenant une semaine.
00:23:07 On leur demande avec insistance quotidiennement "Où est-ce qu'on en est ?
00:23:11 On est passé par tous les États. Oui, on a publié un papier pour raconter ça aujourd'hui.
00:23:15 Oui, on les a vus, c'est absolument ça qu'il a dit.
00:23:19 Il parle de la petite fille, etc. Ils nous disent ça à nous.
00:23:25 D'accord, montrez-les. Non, on ne les montre pas.
00:23:27 Ce n'est pas normal de demander ça.
00:23:29 Et nous, on insiste, on insiste, on insiste.
00:23:31 D'accord, on vous les montre demain. Et finalement, demain, il ne se passe rien.
00:23:33 Il y a d'autres témoins. Nous, on a téléphoné à deux témoins sur place
00:23:36 qui sont sur la même ligne qu'il y a de moi, qui sont en disant qu'ils ne sont pas sûrs du tout.
00:23:39 Et depuis une semaine, en effet, ils auraient dû montrer cette séquence
00:23:42 pour essayer de prouver que leur interprétation était la bonne.
00:23:46 Ils ne le font pas.
00:23:47 Eric Tegner.
00:23:49 Ce qui est très intéressant, c'est qu'en fait, tous ceux qui ont regardé ce complément d'enquête
00:23:52 qui était choqué, ils étaient d'abord choqués en raison, effectivement,
00:23:55 de ce passage sur cette fillette de 12 ans qui était sexualisée par Gérard Depardieu.
00:23:59 Et quand on fait du montage, moi j'en fais, quand on est journaliste,
00:24:02 on sait très bien qu'on peut tout à fait prendre en soi,
00:24:04 si on n'a pas de déontologie, une voix off et caler une autre image.
00:24:07 Donc ce type de propos qu'il a tenus, effectivement, ce que dit Geoffroy Lejeune et le JDD,
00:24:11 c'est qu'à ce moment-là, ils ont mis l'image de cette fillette,
00:24:14 alors que dans le même temps, cela est contesté par Yann Moix
00:24:17 et qu'également, on voit, on sait aussi que pendant ce reportage,
00:24:20 il est justement allé défendre d'autres fillettes qui à des moments,
00:24:23 étaient justement prises à partie par des hommes en leur disant,
00:24:26 "ben justement, faites attention à cela".
00:24:28 Moi, ce que je trouve intéressant sur ce qu'a fait Emmanuel Macron,
00:24:30 justement, sur France 5, c'est que déjà, il a véritablement pris position.
00:24:33 Ce passage, c'est à peu près trois ou quatre minutes d'un interview.
00:24:36 Je ne sais pas si c'était voulu, mais c'est la diversion de l'année.
00:24:38 C'est-à-dire qu'il a pris du temps dessus.
00:24:40 C'était quelque chose de pensé.
00:24:42 Et il a également, effectivement, complètement été à l'encontre
00:24:45 de ce que veut la ministre de la Culture.
00:24:47 Je pense aussi qu'il a désavoué également le général Lecointre,
00:24:50 qui est aujourd'hui à la tête de cette chancellerie de la Légion d'honneur.
00:24:53 C'est l'ancien chef d'état-major.
00:24:55 Et c'est lui qui avait initié cette procédure.
00:24:57 Emmanuel Macron, après, est dans une forme de cohérence.
00:24:59 C'est-à-dire que depuis le début de ses différents quinquennats,
00:25:02 il a dit à chaque fois qu'il avait une logique de présomption d'innocence.
00:25:05 Il la respectait à peu près sur tout le monde, sauf sur François de Rugy.
00:25:09 Mais à chaque fois, il est contre globalement, effectivement.
00:25:12 Mais qui n'était pas de sa famille.
00:25:13 - On vous croit ! - Il est contre, globalement, sur cet emballement, justement.
00:25:18 Après, je trouve qu'il a pris un risque là-dessus.
00:25:21 À mon avis, il va être suivi parce qu'il a été globalement assez clair.
00:25:25 - Emmanuel Macron, vous dites ? - Oui, il va être suivi par l'opinion.
00:25:28 Et parce qu'il rappelle une chose, c'est qu'effectivement,
00:25:30 demain, on ne doit pas juger des artistes en fonction de leur vie.
00:25:33 Je vais vous dire, moi, je suis fan du Bureau des Légendes.
00:25:35 Et pourtant, je déteste Kassovic.
00:25:37 Je le déteste, je trouve qu'il incarne quelque chose qui est exécrable.
00:25:40 Je trouve que quand il se positionne lors d'une émission de France 2,
00:25:43 en disant à cette femme qui a perdu son mari, en disant "c'est un fait divers".
00:25:48 Oui, mais quand je vais regarder le Bureau des Légendes, je ne pose pas cette question.
00:25:51 - Vous êtes en train de nous rappeler que vous faites la différence entre un homme et son oeuvre.
00:25:53 - Gérard Depardieu, à un moment donné, quand il fait ce qu'il a fait sur des...
00:25:57 Il est adulé dans énormément de pays du monde entier, en fait.
00:26:00 S'il est en Corée du Nord, ce n'est absolument pas pour rien.
00:26:02 Et aujourd'hui, c'est exécrable, effectivement, de voir une certaine gauche
00:26:06 qui va à chaque fois mettre au pylori parce qu'il déteste la réussite.
00:26:10 Et Emmanuel Macron le soutient aussi pour ça, parce qu'Emmanuel Macron incarne ça.
00:26:13 Il incarne la réussite et il sait très bien que les gens haïssent pour ça.
00:26:16 - La Légion d'honneur. - Et plein de raisons d'autres.
00:26:18 - Frédéric, la Légion d'honneur, il faut la retirer.
00:26:21 Ça n'a rien à voir avec la morale ou au contraire,
00:26:23 Rima Abdel-Malak a tapé dans le 1000 et Emmanuel Macron est passé à côté.
00:26:27 - Alors, je ne sais pas qui a tapé dans le 1000.
00:26:30 Si vous parlez le 1000 de l'opinion publique,
00:26:32 ou si vous parlez le 1000 de la conscience de chacun
00:26:34 de ce qu'on doit penser des choses, je ne sais rien.
00:26:36 On verra ce que l'avenir nous dira.
00:26:38 Ce que je crois, moi, c'est qu'effectivement, depuis au moins Céline,
00:26:41 on doit séparer l'homme de son âme, parce que sinon on pense que Céline,
00:26:43 c'est de la merde, au vu de ce que Céline a pu être lui-même et dire, etc.
00:26:48 Donc c'est une question extrêmement délicate.
00:26:50 Moi, j'avoue que Gérard Depardieu...
00:26:52 - Est-ce que vous avez été choqué, simplement, hier soir, en entendant...
00:26:55 - Alors, moi, c'est votre avis personnel qui m'intéresse.
00:26:58 - Je vais être franc avec vous.
00:26:59 - Moi, c'est l'avis des gens qui sont sur le plateau que je veux entendre.
00:27:01 Emmanuel Macron, hier, qui a défendu l'artiste,
00:27:03 qui a dit qu'il faisait honneur à la France
00:27:05 et que ce n'est pas sur la base actuelle qu'il doit lui retirer la Légion d'honneur.
00:27:08 - Moi, je n'ai pas du tout été choqué par ce qu'a dit Emmanuel Macron.
00:27:10 - Il rend fier la France, Gérard Depardieu ?
00:27:12 - En tout cas, il l'a rendu...
00:27:13 - Quand vous avez vu le complément d'enquête, vous vous êtes dit
00:27:15 "Cet homme rend fier la France" ?
00:27:17 - Si je peux me faire des réponses à toutes les questions,
00:27:19 mais je pense qu'effectivement, il a rendu fier la France à maintes reprises.
00:27:24 Ensuite, moi, je n'ai pas du tout été choqué par ce qu'a dit Emmanuel Macron,
00:27:27 mais Emmanuel Macron a donné son point de vue.
00:27:29 Par ailleurs, j'ai été choqué par une seule chose dans le reportage qu'on a vu,
00:27:32 et c'est pour ça que c'est très important ce que vous nous avez montré là,
00:27:34 parce que je ne le savais pas, c'est qu'effectivement,
00:27:37 et je l'avais dit à l'époque sur La Fillette, ça m'avait choqué.
00:27:40 Parce que moi, ce n'est pas être graveleux, franchement, je viens...
00:27:42 Enfin bon, bref, je suis difficile à choquer sur ces questions-là, en règle générale.
00:27:46 Mais sur La Petite, c'est vrai que ça m'avait fait quelque chose,
00:27:48 parce que je me suis dit "Non, moi, je n'aurais pas eu cet humour,
00:27:50 je n'aurais pas présenté, etc."
00:27:52 Mais si c'est un montage, alors, alors, il y a une intention derrière extrêmement violente.
00:27:58 Plus le temps passe et moins les journalistes de complément d'enquête
00:28:01 ne donnent d'informations vérifiables, plus on se dit que tout cela est manipulé.
00:28:04 Il a passé Roche, Yann Moix ?
00:28:06 Vous dites ?
00:28:07 Je ne comprends pas, Yann Moix, il doit avoir fait Roche ?
00:28:09 Yann Moix qui a tourné ce reportage.
00:28:10 Mais il ne l'a pas fait Roche ?
00:28:11 Non, il ne les a pas.
00:28:12 C'était il y a 5 ans, surtout, c'était en 2018,
00:28:13 donc il n'a pas en tête le moment précis, peut-être.
00:28:15 Non, il ne les possède pas.
00:28:16 C'est ça qu'il dit à 99%, je pense que ce n'était pas face à cette fillette qu'il a dit.
00:28:20 Alors, c'est grave d'avoir fait ça.
00:28:21 Il a 1% de doute puisque c'était il y a 5 ans et qu'il ne se souvient pas de ce moment par cœur.
00:28:25 Et par ailleurs, le JDD se pose la question avec, a priori, une enquête poussée en se disant
00:28:32 "Non, ce que dit Gérard Depardieu n'est pas raccord avec l'image de cette petite fille,
00:28:35 mais c'était plutôt au moment où il parlait d'une femme adulte
00:28:38 et ça atténuerait peut-être la portée de cette réflexion,
00:28:43 quand bien même toujours aussi grossière."
00:28:45 Oui, vous savez quoi, Maître Calchon ?
00:28:47 On va laisser le temps du petit JT parce qu'il est quasiment 23h.
00:28:50 Maureen Vidal et on poursuit cette conversation.
00:28:52 Vous entendrez François Hollande qui, lui non plus, n'est pas fier de Gérard Depardieu.
00:28:57 Enfin lui, au contraire de Emmanuel Macron, n'est pas fier de Gérard Depardieu.
00:28:59 Maureen Vidal.
00:29:00 Une fusillade à l'université Charles de Prague en République tchèque a fait 14 morts et 25 blessés.
00:29:13 Aujourd'hui, l'assaillant a été neutralisé par les forces de l'ordre.
00:29:16 Les autorités tchèques ont exclu la piste de terrorisme international.
00:29:20 La première ministre Elisabeth Borne a fait part de son émotion et de sa solidarité,
00:29:24 ainsi que la chef de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
00:29:28 Alors que l'armée israélienne a affirmé avoir tué plus de 2000 combattants du Hamas depuis le 1er décembre,
00:29:34 le groupe terroriste palestinien a déclaré que l'objectif fixé par Israël de l'éliminer était voué à l'échec.
00:29:40 Le porte-parole des brigades Al-Qassam Abu Obeida a en outre conditionné la libération des otages israéliens
00:29:46 retenus à Gaza à l'arrêt de l'agression, se référant à la guerre menée contre le Hamas.
00:29:51 Enfin, l'ex-entraîneur niçois Christophe Galtier relaxé à l'issue de son procès,
00:29:57 poursuivi pour discrimination et harcèlement, essentiellement contre des footballeurs musulmans.
00:30:03 L'affaire avait commencé en avril avec la révélation d'un courriel de mai 2022 de Julien Fournier,
00:30:10 alors directeur général de l'OGC Nice.
00:30:12 Au moment des faits, il y accusait Christophe Galtier de réclamer moins de noirs et de musulmans dans l'équipe
00:30:17 et de s'insurger contre les joueurs qui refusaient de suspendre le jeûne du ramadan, les jours de match.
00:30:23 Merci beaucoup Maureen, on vous retrouve à 23h30 pour plus d'infos.
00:30:28 Est-ce qu'on peut entendre François Hollande justement ? Écoutez-le.
00:30:31 Il a parlé de Gérard Depardieu, de son talent et de la présomption d'innocence.
00:30:37 Moi je vais vous parler des 14 femmes agressées, je vais vous parler des femmes humiliées,
00:30:42 je vais vous parler des femmes bouleversées par les images qu'elles ont vues.
00:30:46 Je vais vous parler de toutes ces femmes qui, au travers de Gérard Depardieu,
00:30:50 voient à chaque fois ce qu'est peut-être la violence, la domination, le mépris.
00:30:55 C'est ça qui était attendu du président de la République.
00:30:58 C'est de parler des femmes et pas simplement de dire que Gérard Depardieu était un grand acteur.
00:31:04 En plus il a eu une formule, on dit "nous sommes tous fiers de Gérard Depardieu".
00:31:08 Non, nous ne sommes pas fiers de Gérard Depardieu quand,
00:31:11 regardant une jeune fille faisant du cheval à peine âgée de 12 ans, il la sexualise.
00:31:16 Non, nous ne sommes pas fiers.
00:31:18 Et ce que doit être la Légion d'honneur pour tous ceux qui la reçoivent, c'est la fierté.
00:31:22 La fierté parce que c'est une action accomplie au service de l'intérêt général.
00:31:26 Mais il y a un moment, il faut aussi parler clair et dire ce qu'une action pour les femmes suppose.
00:31:34 Il a fait de cette cause la grande affaire de son quinquennat.
00:31:38 Et voilà comment il traite la question de Gérard Depardieu.
00:31:41 C'est la grande question de la violence faite aux femmes.
00:31:44 Mais c'est une violence qui s'est produite, y compris avec les images qui ont été diffusées.
00:31:48 - Une réaction à ce que vient de dire, enfin ce que disait ce matin le président Hollande.
00:31:52 Il n'était pas obligé de dire que la France est fière ou plutôt que Gérard Depardieu rend fière la France, Emmanuel Macron ?
00:31:58 - Moi je pense qu'Emmanuel Macron s'est trompé.
00:32:00 - Ah bon ?
00:32:01 - Oui, je pense qu'Emmanuel Macron a confondu deux choses qui sont très différentes.
00:32:05 Vous avez d'une part le respect de la présomption d'innocence et le fait de refuser toute chasse à l'homme.
00:32:12 Et ça c'est éminemment respectable et il faut le dire, il faut le faire.
00:32:16 C'est la question de sa mise en examen.
00:32:19 La justice tranchera et il ne faut pas que l'accusation ait plus de conséquences sociales qu'une condamnation.
00:32:25 Ce qui malheureusement aujourd'hui est le cas.
00:32:27 Mais vous avez le cas de ses propos sur complément d'enquête.
00:32:31 Moi ces propos m'ont choqué et pourtant de par mon métier je suis difficilement chocable.
00:32:35 Mais il n'y a pas que les propos sur la fillette qui sont problématiques.
00:32:38 Vous avez aussi des propos qu'il tient vis-à-vis de son interprète.
00:32:43 Interprète qui comprend le français.
00:32:45 Et j'entends depuis le départ les mots gauloiserie, plaisanterie paillarde.
00:32:51 Je rappelle que depuis quelques années il y a une loi, l'outrage sexiste, qui crée une infraction.
00:32:59 Non, qui crée une infraction, d'accord ?
00:33:02 Qui estime que de mettre les femmes, de leur tenir un certain nombre de propos sexuels qui contrevient à leur dignité est une infraction.
00:33:13 Et c'est exactement ce qu'a fait Gérard Depardieu.
00:33:16 Ce qu'a fait Gérard Depardieu sur le sol coréen, c'est une infraction pour la loi française.
00:33:21 Alors moi je vous parle en tant que juriste.
00:33:23 Mais évidemment que ses propos sont choquants, évidemment que ses propos ne sont pas normaux.
00:33:28 Et évidemment que ses propos ne font pas la fierté de la France.
00:33:30 Est-ce que c'est une raison pour l'annuler, pour lui retirer l'aide du gouvernement, pour lui faire une affaire politique parce que le chef de l'État est en train de le faire ?
00:33:37 J'en termine.
00:33:38 Gérard Depardieu est un de nos plus grands acteurs.
00:33:40 Ça ne change pas le fait que ce soit un de nos plus grands acteurs.
00:33:43 Et il continuera à tourner si le public continue à le voir et si les gens du cinéma continuent à le faire confiance.
00:33:49 La question de la Légion d'honneur, c'est de savoir ce qu'on met dedans.
00:33:51 C'est quoi la Légion d'honneur ?
00:33:53 Est-ce que la Légion d'honneur, c'est pour faire plaisir aux copains ?
00:33:55 Ou est-ce que la Légion d'honneur, c'est des gens qui ont un comportement exemplaire ?
00:34:00 C'est toute la question qu'on doit se poser.
00:34:02 Il y a beaucoup de génies qui avaient des vies épouvantables qui ont reçu la Légion d'honneur.
00:34:05 Si les téléspectateurs l'ont manqué, lundi, Julie Depardieu et sa fille étaient sur le plateau de Pascal Praud.
00:34:10 Je voudrais juste qu'on aille réentendre un extrait.
00:34:12 Elle commentait justement cette polémique et cette vague qui est en train de submerger son père.
00:34:19 Écoutez-la.
00:34:20 Franchement, c'est une chasse à l'homme inédite d'un type qu'on a adoré il y a encore cinq minutes.
00:34:27 Et que pour l'instant, il est radicalement exclu de cette société.
00:34:32 Parce que quoi ? Il a la liberté de parler comme il l'entend.
00:34:38 Et comme je le disais dans la tribune, c'est quelqu'un qui a une grande liberté de parole.
00:34:44 Moi, en tant qu'enfant, évidemment que des fois j'ai honte.
00:34:47 Mais est-ce qu'une parole veut dire plus ?
00:34:51 Moi, c'est le mot chasse à l'homme.
00:34:53 Pour prononcer par Julie Depardieu, repréhére par Emmanuel Macron, est-ce que ce n'est pas un peu fort ?
00:34:57 Non, ce n'est pas du tout un peu fort.
00:34:59 Ce n'est pas la première.
00:35:00 Et comme c'est le seul point sur lequel je suis d'accord avec vous,
00:35:03 nous vivons depuis cette magnifique et glorieuse révolution #MeToo que vous aimez tellement.
00:35:08 Nous vivons un monde, alors peut-être pas vous, que beaucoup de gens aiment tellement.
00:35:13 Nous vivons dans un monde où des hommes peuvent être bannis parce qu'ils perdent des boulots.
00:35:18 Ce n'est pas juste une question.
00:35:20 Ils perdent leur réputation.
00:35:21 Des producteurs n'osent plus les faire tourner parce que la lâcheté est partout.
00:35:25 Vous avez entendu les témoignages des actrices, des femmes ?
00:35:27 Je vais maintenant, premièrement, d'abord, Emmanuel Macron a introduit une rupture, d'accord,
00:35:34 qui est par rapport à ses positions précédentes.
00:35:37 Parce que précédemment, il avait dit "femme, on vous croit.
00:35:40 Dès qu'une femme accuse, on la croit".
00:35:42 Moi, je ne crois pas, dès qu'une femme accuse, certaines,
00:35:46 je veux dire, j'ai comme chacun des convictions ou des intuitions,
00:35:49 ça ne regarde personne, mais il y en a certaines, non.
00:35:52 Je ne les crois pas par définition.
00:35:54 Mais je voudrais vous dire une chose.
00:35:55 Je commence à en avoir assez, si vous voulez, de ce monde vestal
00:35:59 où on considère que faire une blague sexuelle à une fille, c'est l'outragé.
00:36:03 Moi, ce qui m'outrage, c'est un monde dans lequel les hommes n'osent plus faire de blagues sexuelles.
00:36:08 Excusez-moi, mais je ne sais pas dans quel monde vous voulez vivre.
00:36:11 Oui, j'appelle ça, si j'ai Gérard Depardieu, on voit bien que c'est de la provocation,
00:36:15 que c'est, oui, de la paillardise, de la gauloiserie.
00:36:18 Et moi, je vous dis, la roue va tourner.
00:36:20 L'intervention d'Emmanuel Macron marque un coup d'arrêt, parce que ces femmes,
00:36:25 si vous voulez, je ne parle pas des victimes, je ne parle pas de celles qui ont dénoncé des agressions et des viols,
00:36:30 et la justice leur rendra justice de toute façon.
00:36:33 Mais toutes ces féministes, si vous voulez, qui trouvent que Depardieu, c'est plus grave que les crimes du Hamas,
00:36:38 elles me dégoûtent.
00:36:39 C'est-à-dire, tout ce qu'elles aiment, c'est, oui, ça me dégoûte.
00:36:42 C'est la chasse à l'homme, à Bedeau, ça bec-bédé à tout le monde.
00:36:45 Dès qu'il y a une accusation, si vous voulez, je trouve ça horrible
00:36:48 pour des femmes, des groupes qui ont refusé d'honorer les victimes des viols du 7 octobre.
00:36:54 Une féministe parmi celles que vous évoquez, j'imagine, Sandrine Rousseau, qui s'est exprimée ce soir chez vos confrères.
00:36:59 Non, Sandrine Rousseau, sur le 7 octobre, ce n'est pas vrai.
00:37:01 D'accord.
00:37:02 Alors, Sandrine Rousseau, en tout cas, sous Gérard Depardieu, écoutez-la tout à l'heure sur France Info.
00:37:06 La Légion d'honneur, c'est éminemment une question de morale, mais éminemment.
00:37:10 Et là, il ne faut pas nous la faire à l'envers, enfin, ça va.
00:37:12 La Légion d'honneur, c'est pour récompenser de bons et loyaux services,
00:37:16 de mérites de personnes qui sont méritants.
00:37:19 Et donc, il y a évidemment derrière des questions de morale.
00:37:22 Donc là, vraiment, c'est inadmissible, ce type d'argument.
00:37:25 Et là, vraiment, il devrait se taire parce que c'est profondément choquant.
00:37:29 C'est un néo-féministe qui saute à pieds joints sur l'acteur ?
00:37:32 Non, moi, je ne suis pas d'accord avec ça.
00:37:34 Et je partage une partie au moins de ce que dit Elisabeth Lévy.
00:37:38 Par contre, on était arrivé à un stade, parce qu'il faut quand même remettre la mairie au centre du village.
00:37:43 On était arrivé à un stade où il y avait aussi des gens qui se croyaient tellement puissants
00:37:54 qu'ils se sont cru aussi tout permis parfois dans le mépris, dans l'exagération.
00:37:58 Cela a existé, cela existe encore, cela, il faut l'arrêter à un moment donné,
00:38:02 parce que personne ne peut être dans un tel mépris.
00:38:05 Pour autant, la vague que ça a entraîné derrière, et là, je partage ce que vous dites,
00:38:10 est complètement aussi folle que ce qu'elle condamnait.
00:38:14 C'est ça qui est dangereux à un moment donné, c'est que vous vous retrouvez dans quelque chose
00:38:18 de totalement paralysant pour la société.
00:38:20 Le moindre mot devient une insulte, le moindre regard vient d'en haut, etc.
00:38:26 Et je vois de plus en plus de femmes qui trouvent ça exagéré.
00:38:29 Je ne parle pas d'une catégorie de femmes comme Sandrine Rousseau,
00:38:34 qui à chaque occasion bondit comme une furie sur l'occasion de déconstruire le mal,
00:38:42 mais sur des femmes qui ne sont pas du tout dans ces excès-là,
00:38:45 la plupart des femmes qui se disent qu'on est allé trop loin, y compris dans ce sens-là.
00:38:50 Donc voilà, il faut juste garder un peu de nuance, un peu d'équilibre.
00:38:53 – J'ai beaucoup écouté les commentaires aujourd'hui,
00:38:55 parce que c'est vrai qu'hier Emmanuel Macron, on dirait qu'il a allumé un incendie.
00:38:59 La loi immigration, on en a fait 10 minutes, mais je me disais,
00:39:03 il faut vite qu'on parle de ça, tout le monde ne parle que ça.
00:39:05 Je me sens presque obligé de prendre le temps,
00:39:08 parce que c'est devenu une affaire nationale.
00:39:10 – Il a eu alors ? – J'ai beaucoup écouté.
00:39:11 Il nous a eu, Emmanuel Macron.
00:39:13 – Mais il a du courage quand même.
00:39:15 – Je me demande franchement s'il nous a manipulés
00:39:17 ou s'il a parlé avec le cœur hier Emmanuel Macron.
00:39:19 – Je pense qu'il a du courage.
00:39:20 – Franchement, je n'en sais rien.
00:39:21 – Il n'y a que des coups à prendre.
00:39:22 – On va en reparler dans un instant, je vous poserai cette question.
00:39:24 Mais parmi tous les commentaires que j'ai entendus,
00:39:26 parce que j'ai beaucoup regardé les médias cet après-midi,
00:39:29 et j'ai entendu plusieurs personnes, plusieurs femmes dire,
00:39:31 notamment depuis Me Too, le cinéma français cherche son Harvey Weinstein.
00:39:35 Et c'est Gérard Depardieu qui doit tenir ce rôle.
00:39:37 Il y a une volonté d'un Me Too à la française,
00:39:39 et de l'incarner à travers Gérard Depardieu,
00:39:42 de lui faire devenir un peu le Satan du cinéma français.
00:39:44 Est-ce que c'est quelque chose que vous partagez ?
00:39:46 – Vous avez parfaitement raison.
00:39:47 – C'est ce que j'ai entendu, ce n'est pas mon avis,
00:39:49 je ne fais que relayer ce que j'ai entendu dans les médias aujourd'hui.
00:39:51 – En fait, ils pensaient avoir leur Harvey Weinstein jusqu'à cette année,
00:39:55 quand Luc Besson, qui est quand même un des plus grands producteurs français,
00:39:58 il portait ce cinéma qui aujourd'hui est si malade,
00:40:01 il avait été accusé de viol, et il a été relaxé justement cette année,
00:40:05 et on a dit qu'en fait il n'y avait pas de fondement.
00:40:07 Et on se rappelle de son interview, il a dit qu'il avait été abandonné
00:40:10 par absolument tout le monde, par tous ses amis.
00:40:12 Et à ce moment-là, je pense que tous les téléspectateurs
00:40:15 comprendront qu'on a perdu un pan très important du cinéma.
00:40:19 Et donc aujourd'hui, effectivement, ils veulent se venger sur Gérard Depardieu,
00:40:22 où je le rappelle aussi, il est atteint d'une maladie,
00:40:25 c'est-à-dire qu'il est alcoolique, il faut aussi le mettre dans un contexte,
00:40:27 non mais c'est important aussi.
00:40:29 - C'est avéré ça, Gérard Depardieu...
00:40:31 - Mais bien sûr, c'est ce qu'a dit Yann Moix justement,
00:40:33 c'est la problématique qu'il avait avec son film vis-à-vis de Gérard Depardieu,
00:40:36 il dit qu'il n'y a plus de limite, c'est un homme plus âgé,
00:40:38 c'est un homme alcoolique, et donc créer un documentaire
00:40:41 de complément d'enquête sans le mentionner, sans le préciser,
00:40:44 ça c'est absolument scandaleux.
00:40:45 Moi j'aimerais juste répondre sur un élément de François Hollande,
00:40:48 je n'ai absolument aucune envie d'écouter quelqu'un
00:40:51 concernant le comportement vis-à-vis des femmes,
00:40:54 quand on voit comment il s'est comporté lui-même vis-à-vis de Valérie Trahier-Weillher,
00:40:57 je pense que notre spectateur...
00:40:59 - Tu la racontes ?
00:41:00 - Si, bien sûr, parce qu'en fait, bien sûr qu'il n'a pas fait preuve de viol, etc.,
00:41:03 bien entendu.
00:41:04 - Non, non, non, il ne se moyait pas diffamant avec...
00:41:06 - Mais je le précise, mais c'est quelqu'un qui a ouvertement méprisé une femme,
00:41:09 Valérie Trahier-Weillher, qui s'est sentie obligée d'écrire un livre,
00:41:12 qui a fait d'ailleurs des centaines de milliers de ventes,
00:41:14 et parce qu'il avait un profond mépris vis-à-vis d'elle.
00:41:17 - Mais enfin, vous êtes dingue, mais c'est la vie privée !
00:41:19 - Vous allez un peu loin, là, Eric.
00:41:20 - Arrêtez de vous inviter dans la vie privée !
00:41:22 - Laissez-moi terminer, parce que c'est important de le dire.
00:41:24 Ce que je veux dire, et je pense que vous me rejoindrez là-dessus, Elisabeth,
00:41:27 c'est qu'en fait, les gens qui se permettent de faire la morale vis-à-vis des autres,
00:41:30 ils ont intérêt d'être parfaits.
00:41:32 Et lui ne l'est pas.
00:41:33 Donc je n'ai pas à l'entendre là-dessus.
00:41:35 Je pense que c'est important de le préciser, parce qu'aujourd'hui,
00:41:37 on entend tous les ans des gens qui font la morale,
00:41:40 et qu'il y a une année d'après, ils ont une affaire...
00:41:42 - Non, mais je peux quand même vous répondre sur ce point.
00:41:44 - Laissez finir, je vais vous donner la parole, Elisabeth.
00:41:46 - Après un cas de nain, qui s'est fait rattraper par une idéologie qui poussait,
00:41:48 justement, par le MeToo, par tout un groupe qui disait...
00:41:50 - Parce qu'il fait son épouse.
00:41:51 - Et effectivement, ça lui est retombé dessus.
00:41:53 Moi, je pense que c'était injuste qu'il lui arrive, mais qu'en même temps...
00:41:55 - J'ai peur qu'on mélange un peu tout ça.
00:41:57 - Oui, mais ce que je veux dire, c'est qu'ils sont dans une idéologie,
00:41:59 et ça les rattrape tous.
00:42:00 Et Emmanuel Macron, ce qu'il dit, c'est que justement,
00:42:02 il y a la présomption d'innocence, il faut arrêter cette chasse à l'homme,
00:42:04 parce qu'effectivement, personne aujourd'hui...
00:42:06 - Je réponds d'un mot, que j'ai commencé à poser, Elisabeth.
00:42:08 - Alors allez-y, je voudrais qu'on parle du chef de l'État.
00:42:10 - Excusez-moi, moi, je ne veux pas non plus vivre dans un monde
00:42:13 où tout un chacun s'arrange le droit de juger le comportement de François Hollande,
00:42:17 dont vous ne savez rien, sinon ce qu'en a écrit Madame Trier-Bailleur,
00:42:21 qui n'est pas non plus la détentrice de la vérité.
00:42:23 J'aime pas François Hollande, mais la vie privée.
00:42:25 Le jour où nous n'aurons plus le droit à la vie privée,
00:42:28 nous vivrons dans un monde de barbarie, Éric.
00:42:30 Je veux dire, il faut protéger cela en nous imposant nous-mêmes
00:42:35 de respecter celle des autres.
00:42:37 On ne peut pas accepter que la vie des uns et des autres
00:42:40 soit jetée en pâture à des gens qui ne la connaissent pas
00:42:42 et qui se permettent ensuite d'avoir des jugements.
00:42:44 - Je suis d'accord, mais quand on fait la morale, il faut être parfait derrière.
00:42:47 La vérité, c'est que personne ne l'est, donc il faut arrêter de faire la morale.
00:42:49 - Encore deux mots sur Emmanuel Macron.
00:42:51 Moi, je me suis demandé vraiment si le chef de l'État a fait cette diversion
00:42:55 et il nous a eu avec brio, ou alors s'il a vraiment parlé avec le cœur
00:43:00 et qu'en effet, cette chasse à l'homme dont il parle,
00:43:03 cette annulation totale d'un homme au nom d'un féminisme à géométrie variable,
00:43:08 met vraiment le chef de l'État en colère.
00:43:10 Qu'est-ce que vous vous êtes dit, Frédéric ?
00:43:12 - Vous vous regardez ? Parce que c'est vrai que je me regarde tous les deux.
00:43:15 - Non, mais moi, je sais pas.
00:43:17 Quand on me dit qu'il a parlé avec le cœur pour le président de la République,
00:43:19 ça veut pas dire grand-chose.
00:43:21 - Est-ce que vous l'avez trouvé sincère, tout simplement ?
00:43:23 - Oui, parce que la République mesure chacun des mois,
00:43:25 alors ce qu'il a fait pour détourner la question.
00:43:27 - Et dans le contexte actuel, on peut se poser la question.
00:43:29 - Il a peut-être dit tout simplement ce qu'il pensait.
00:43:31 Voilà, c'est sa vision, au même titre que François Hollande a donné sa vision.
00:43:35 Moi, chercher la sincérité chez les hommes politiques,
00:43:37 je trouve toujours ça un peu vain, si vous voulez.
00:43:39 - Et en même temps, pourquoi je pose cette question ?
00:43:41 Parce que dans la même interview, il évoque de nouveau cette fameuse décivilisation,
00:43:46 la violence langagière qu'il a évoquée également.
00:43:49 Et je trouve que dans une même séquence, évoquer la décivilisation,
00:43:53 la violence langagière et pas avoir un mot pour condamner les propos de l'acteur,
00:43:57 je me suis dit que c'était quand même un petit peu culotté.
00:43:59 - Je suis d'accord.
00:44:00 - Oui, mais c'est... alors moi j'ai...
00:44:01 - Non mais attendez, attendez.
00:44:03 On parle beaucoup de violence, mais c'est vrai que...
00:44:05 - Le grand écart permanent a des limites.
00:44:07 - Voilà, c'est vrai que le sujet qu'on aborde peu,
00:44:09 finalement, dans toute cette violence et dans ces chiffres de la violence que l'on voit monter,
00:44:13 sont les violences conjugales, sont les violences faites aux femmes.
00:44:17 Ce qu'il faut comprendre, moi je suis d'accord avec vous Elisabeth Lévy,
00:44:20 on doit continuer à avoir une vie privée,
00:44:22 on doit continuer à avoir le droit d'être un goujat,
00:44:26 mais là on n'est plus dans la goujaterie.
00:44:28 Parfois les mots font mal et ils peuvent faire très mal,
00:44:31 ils peuvent vous nier dans votre dignité,
00:44:33 ils peuvent être humiliants.
00:44:35 Et là on est dans ce champ-là, et c'est pour ça qu'Emmanuel Macron,
00:44:38 lorsqu'il parle de décivilisation, lorsqu'on dénonce l'augmentation de la violence
00:44:45 et qu'on laisse passer des mots comme ça qui relèvent d'une certaine forme de violence,
00:44:48 je trouve que ça relève du grand écart.
00:44:50 - Allez, encore une ou deux dernières prises de parole et on avance.
00:44:53 - Sur la décivilisation, j'invite les spectateurs à la réécouter
00:44:56 parce qu'il est très intéressant pour le coup là-dessus,
00:44:58 je ne suis pas habitué à le défendre,
00:45:00 en expliquant les réseaux sociaux et du coup cet emballement.
00:45:02 Moi je voudrais juste dire qu'au-delà du choix,
00:45:04 parce qu'évidemment il est stratégique,
00:45:06 il y a une cohérence depuis le début,
00:45:07 et moi j'aimerais reprendre un exemple, c'est celui qui date de 2018,
00:45:10 où il avait choisi d'honorer Philippe Pétain
00:45:12 lors de la célébration de la Première Guerre mondiale,
00:45:16 et il avait dit qu'il doit faire partie des maréchaux qu'on va honorer,
00:45:19 parce qu'on honore le Philippe Pétain qui nous a fait gagner la bataille de Verdun,
00:45:22 et donc la Première Guerre mondiale,
00:45:24 et on doit dissocier par rapport à la Seconde Guerre mondiale.
00:45:26 Ce que je veux dire, c'est que cet exemple là,
00:45:28 où quand même un an après avoir été élu contre le Rassemblement national,
00:45:32 il en venait à dire ça,
00:45:33 pour moi il y a une cohérence depuis le début de la part d'Emmanuel Macron
00:45:36 à faire ces distinguos justement,
00:45:38 entre différentes parties de la vie des personnes,
00:45:40 et à ne pas dire "on laisse tout le monde, sinon vous savez Louis XIV,
00:45:43 demain on va commencer à questionner ses rapports avec les femmes etc.
00:45:46 on va reciter justement les différents romans qui ont été faits sur ce sujet,
00:45:51 et on va arrêter de recevoir des chefs d'État ou des grands patrons au château de Versailles,
00:45:55 on va raser Versailles".
00:45:56 Et ça je pense qu'il l'a complètement compris,
00:45:58 et donc peu importe ce qu'il ait choisi pour des raisons de communication,
00:46:01 c'est cohérent, excellent.
00:46:03 On ne peut pas non plus tout laisser de la vie privée,
00:46:06 en vérité quand il y a des violences extra-familiales,
00:46:08 par exemple ça regarde aussi la loi.
00:46:09 Voilà c'est comme ça.
00:46:10 - Mais non mais ça ne parle pas de ça !
00:46:11 - Je le dis bien, c'est là la limite de la vie privée.
00:46:14 - Vous allez conclure Elisabeth.
00:46:15 - La limite de la vie privée elle est bien là,
00:46:16 et bien qu'il y a aussi des choses qui se tombent,
00:46:19 y compris dans la vie privée, sous le coup de la loi.
00:46:21 Voilà, c'est important de le rappeler.
00:46:23 - Allez, conclusion et on parle des chiffres de la drogue à Marseille qui sont exponents.
00:46:26 - Alors, premièrement, je peux vous dire que, avant même l'émission de "C'est à vous",
00:46:29 Emmanuel Macron était furieux contre Rémy Abdelmalak,
00:46:33 et avait soutenu, je veux dire avait dit à des gens,
00:46:36 son soutien à Gérard Depardieu.
00:46:38 Donc je ne crois pas que c'était dans le feu de l'action.
00:46:41 - Moi je suis sûr qu'elle était au courant avant l'émission qu'elle allait en prendre.
00:46:44 - Je pense qu'il avait sa position, et contrairement, je le répète,
00:46:49 c'est une position en rupture avec ses positions précédentes,
00:46:52 si vous voulez, qui s'asseyaient sur la présomption d'innocence.
00:46:55 Maintenant, je veux juste vous dire une chose.
00:46:57 A force de nous expliquer que tout est de la violence,
00:47:00 qu'une grosse blague lourde c'est de la violence,
00:47:02 car, regardez, attendez, je finis si ça ne vous embête pas.
00:47:05 A force de nous dire cela, si vous voulez, on banalise les réelles violences,
00:47:10 parce que je suis désolée, non, je ne crois pas que toutes les femmes aient été violées,
00:47:15 c'est faux, les statistiques qu'on vous donne,
00:47:17 où on nous dit que 50% des féministes vous sortent ce genre de statistiques,
00:47:21 que 50% des femmes ont été violées, que 80% des femmes ont été agressées,
00:47:25 et ceux-ci et ceux-là, on est toutes des victimes horribles.
00:47:28 - Je pense qu'il y a beaucoup de femmes victimes qui vous regardent peut-être,
00:47:30 et qui sont en colère en vous écoutant.
00:47:32 - On dit justement que les véritables victimes ne supportent pas cette amalgame,
00:47:37 ne supportent pas ce qu'on appelle violence à regard, ou une mauvaise blague.
00:47:42 - Moi j'ai beaucoup de femmes, des femmes qui ont subi de réelles violences,
00:47:46 qui trouvent que justement, et là pour le coup Elisabeth, je trouve qu'elle a parfaitement raison,
00:47:50 considérer tout comme de la violence, c'est être à côté de la plaque,
00:47:54 et ça dessert ce que y compris elles ont besoin de défendre.
00:47:57 - Vraiment, dernier mot Eric.
00:47:59 - Le fait de rupture juste, c'est qu'il a quand même soutenu Darmanin depuis le début,
00:48:02 qui était accusé justement de viol, où il y avait à chaque fois des manifestations.
00:48:05 - Mais c'est juste !
00:48:06 - Mais non, mais moi je pense que c'est une bonne chose.
00:48:08 Ce que je veux dire c'est que c'est une cohérence depuis le début de la part d'Emmanuel Macron.
00:48:11 - Allez, autre sujet.
00:48:13 Près de 50 morts cette année, dont beaucoup d'adolescents,
00:48:18 et au moins 4 victimes collatérales, jamais, jamais à Marseille,
00:48:22 le trafic de stupes n'avait fait couler autant de sang.
00:48:25 Le procureur de la République de Marseille, Nicolas Besson,
00:48:27 a voilé aujourd'hui le bilan de l'année 2023 des narcomicides et du narco-banditisme,
00:48:32 des chiffres qui explosent et qui mettent clairement sous pression la police et la justice.
00:48:37 L'explication avec Mathilde Kouvilleur, Flornois.
00:48:40 - L'heure est à la constatation pour Marseille,
00:48:42 qui dresse un bilan provisoire lié au narco-banditisme.
00:48:45 En 2023, 47 personnes ont été tuées, dont 7 mineurs et 118 personnes ont été blessées.
00:48:52 C'est un triste record par rapport à l'année 2022, qui comptait à une totalité de 33 victimes.
00:48:57 Parmi les mises en cause, on constate de plus en plus de jeunes.
00:49:00 - Très très fort rajeunissement des mises en cause.
00:49:04 Et avec un deuxième point, ils sont jeunes et logiquement,
00:49:07 ils ne sont pas très fortement ancrés dans la criminalité.
00:49:10 Et pourtant, ils sont poursuivis pour avoir commis l'irréparable.
00:49:15 - Sur la totalité des mises en cause, 11% sont mineurs et 51% ont entre 18 et 21 ans.
00:49:21 Selon Rudi Mana, porte-parole nationale d'Alliance Police,
00:49:24 c'est l'appât du gain qui attire ces jeunes délinquants.
00:49:27 - Les 5 plus gros réseaux de trafic à Marseille rapportent entre 50 000 et 80 000 euros par jour.
00:49:33 Vous imaginez comme ça peut attirer la convoitise de ces jeunes qui sont en déshérence,
00:49:40 qui sont en déscolarisation et qui pensent que rentrer dans le trafic de stup va leur apporter
00:49:45 des centaines de milliers d'euros, voire des millions d'euros.
00:49:47 - Le narco-banditisme a fait également 4 victimes collatérales dans la cité phocéenne,
00:49:51 dont la jeune Sokhaina a tué dans sa chambre en septembre dernier.
00:49:55 - Dans cette guerre pour les 91 points de deal toujours présents dans la deuxième ville de France
00:50:01 qui peuvent rapporter plusieurs dizaines de milliers d'euros par jour,
00:50:03 une nouvelle forme de criminalité est apparue et un nouveau terme, donc narco-micide,
00:50:08 les morts liées directement au trafic de drogue.
00:50:12 Jérémie Calfon, l'ultra-violence autour de ce trafic devient vraiment effrayante.
00:50:18 Les chiffres sont tellement énormes, et là je parle de ce que ça rapporte,
00:50:21 de la manne financière qui est une militarisation des dealers,
00:50:25 et nous en sommes là pour la seule ville de Marseille.
00:50:28 - Ce qui est terrible aussi, le procureur de Marseille le rappelait, c'est le très jeune âge de ces gens.
00:50:35 Il y a un phénomène qui est un phénomène assez...
00:50:37 - 11% des moins de 18 ans et près de 50% entre 18 et 21 ans.
00:50:41 - 60% entre 18 et 21 ans, donc de très jeunes majeurs.
00:50:46 La police est sous pression, la justice arrive toujours après coup.
00:50:50 C'est une question culturelle.
00:50:54 Il y a aussi ce phénomène des tueurs à gage mineurs.
00:50:58 C'est un phénomène qui arrive sur notre sol,
00:51:00 qui est extrêmement compliqué à comprendre d'un point de vue culturel et moral.
00:51:07 Ce qui est choquant, c'est l'engagement de ces jeunes gens, de ces très jeunes gens, dans de l'ultra-violence.
00:51:14 - 51% on l'a vu, si on peut laisser ce chiffre-là, 51% entre 18 et 21 ans,
00:51:19 et je crois que c'était 11% s'est passé vite sur les mineurs.
00:51:22 - Ce qu'il faut comprendre, ce ne sont pas les leaders des trafics de drogue qui se tuent.
00:51:26 Les leaders restent tranquillement au chaud.
00:51:30 Ce sont les jeunes, ce sont les charbonneurs, ce sont les intermédiaires.
00:51:35 - Les charbonneurs, c'est les petits vendeurs, les chouffes, c'est les gaiteurs.
00:51:37 - Ce sont les intermédiaires dans les réseaux qui vont s'entretuer.
00:51:42 Et c'est extrêmement étonnant de voir ce rajeunissement
00:51:45 et cette violence de la part de très très jeunes gens, cette violence organisée.
00:51:50 - Les mineurs, c'est tristement cynique,
00:51:52 parce que les gros dealers savent que les dealers en termes de peine et de justice
00:51:57 seront peut-être un petit peu plus épargnés que les autres.
00:52:00 Donc ces mineurs sont mis en avant.
00:52:02 Éric Tegner et Elisabeth aussi, on est en guerre vraiment face à des organisations criminelles
00:52:08 qui veulent, disons-le, clairement concurrencer l'État de droit.
00:52:11 On se dirige vers une catastrophe.
00:52:13 Et rien, avec ces chiffres encore une fois, rien ne laisse penser qu'on va inverser la tendance.
00:52:18 La communication du ministère de l'Intérieur n'y change rien.
00:52:21 - On n'est pas en guerre, Julien, parce qu'on ne l'amène pas.
00:52:23 - Vous savez, moi je connais bien Marseille, j'y retourne fréquemment, dans les quartiers nord,
00:52:27 dans la Castellane, Plante d'Ao, Campagne-Lévesque, etc.
00:52:30 Et à chaque fois que je vois des policiers de la BAC Nord, de l'ABST,
00:52:33 les brigades spécialisées de terrain, tous ceux qui connaissent, qu'est-ce qu'ils nous disent ?
00:52:36 Ils nous disent que les commissaires aujourd'hui, les préfets,
00:52:39 ils ne veulent plus un peu des flics à l'ancienne.
00:52:41 Ils ne veulent plus des flics qu'ils connaissent très bien, les stups, moi j'en ai vu,
00:52:44 ils sont là depuis 15 ans, 20 ans, et qu'ils vont être là, qu'ils vont se confronter,
00:52:47 qu'ils vont mobiliser sur le terrain, parce que ce qu'ils veulent, c'est pas de vagues.
00:52:50 Et donc qu'est-ce qu'ils font ? C'est ce qui s'est passé il y a 4 semaines,
00:52:53 lorsque justement on s'est retrouvé avec la BAC Nord qui est obligée de tirer en l'air,
00:52:56 de sortir son arme, parce qu'ils étaient prêt à partir dans la cité de la Castellane,
00:52:59 on a fait quoi ? Pendant le week-end, on a envoyé la CRS 8.
00:53:02 La CRS 8, ils ne sont pas du tout spécialisés là-dedans, mais ça monte les gros bras.
00:53:05 Le point d'île, il se délocalise juste à côté, ça fait des images,
00:53:09 Darmanin, il est content, mais dans les faits, il ne se passe absolument rien.
00:53:12 Moi je veux dire, la majorité des policiers là-bas qui connaissent,
00:53:15 ils savent très bien qu'ils n'ont pas besoin de plus de moyens.
00:53:17 Ils ont juste besoin qu'à un moment donné, on leur dise d'arrêter
00:53:20 d'aller s'occuper des ronds-points le samedi pour sécuriser les manifestations palestiniennes,
00:53:24 d'arrêter de s'occuper justement de faire la sécurité,
00:53:26 de pouvoir continuer à s'entraîner parce qu'on les empêche de s'entraîner aujourd'hui
00:53:30 et d'arrêter de mobiliser tous les moyens sur le RED,
00:53:32 ou les unités justement d'intervention de ce style.
00:53:36 Et ça, c'est une véritable problématique, parce qu'aujourd'hui, on sait très bien,
00:53:39 on l'a vu avec les émeutes, en fait, les caïds, d'une certaine façon,
00:53:42 même si ces règlements de comptes, ils arrivent, ils arrivent entre eux.
00:53:45 Et d'une certaine façon, ils contrôlent le périmètre.
00:53:47 Moi, je me suis rendu aussi dans la cité.
00:53:49 Là, c'est les deux mafias de Marseille qui génèrent la fameuse DZ mafia et l'autre Yoda,
00:53:54 qui se livrent une guerre sans merci.
00:53:56 Et ces 47 morts, à n'en pas douter, ils sont liés à la guerre de ces deux mafias.
00:54:00 J'étais le mois dernier à la prison d'Ebomet, qui est une prison justement de Marseille
00:54:03 qui reçoit la majorité de ces caïds.
00:54:05 Et la directrice de l'établissement disait que ça se passe très bien,
00:54:08 parce qu'en fait, dans la prison, ça se passe comme dans la cité.
00:54:10 Ils savent que j'ai mis à mort leur trafic.
00:54:12 Oui, pour ça, il ne faut pas trop se friter avec la direction.
00:54:15 Il y a une hiérarchie qui est installée.
00:54:17 Et ça se passe très bien.
00:54:19 C'est la seule règle qu'ils respectent, celle de la mafia.
00:54:22 Un crime ou des lits sur quatre est lié à la drogue en France, rappelez-le.
00:54:25 Il faut une vraie réponse, policière, judiciaire, pour l'instant.
00:54:29 La réponse est trop faible.
00:54:31 Je voudrais juste poser une question peut-être à Maître Calfon,
00:54:33 parce que, si vous voulez, j'entends avec intérêt les informations que vous avez apportées.
00:54:38 On parle de ces sujets tout le temps, on dit un peu toujours la même chose.
00:54:41 Et moi, j'ai quand même le sentiment, vous venez de nous dire qu'on a affaire à la violence de gens de plus en plus jeunes.
00:54:47 Est-ce que, je veux dire, avec les armes législatives qu'on dispose,
00:54:51 la fameuse ordonnance de 46, la justice des mineurs,
00:54:54 tout ce bazar-là, est-ce qu'on peut arriver à quelque chose ?
00:55:00 Parce que j'ai vraiment...
00:55:01 Si vous voulez, il y a plusieurs...
00:55:02 Ça se saurait, non ?
00:55:03 Non, mais si vous voulez, là, la problématique n'est pas la même.
00:55:06 Vous avez raison sur la justice des mineurs,
00:55:08 qui, de façon générale, ne fait pas peur et n'est pas dissuasive sur ces mineurs,
00:55:12 et qui crée des appels d'air, justement, pour que les majeurs instrumentalisent les mineurs.
00:55:17 Je suis parfaitement d'accord.
00:55:19 Néanmoins, là, ce qu'il faut comprendre, c'est que ce dont on a besoin pour endiguer cette ultra-violence,
00:55:26 c'est d'une réponse policière.
00:55:28 Il ne faut pas oublier que la justice, elle vient après.
00:55:31 Et cette réponse policière, il y a un certain nombre de difficultés,
00:55:34 c'est que les voyous ont changé.
00:55:36 Les voyous ont beaucoup changé par rapport aux voyous d'il y a 20 ans, d'il y a 30 ans,
00:55:40 qui respectaient un certain code de l'honneur,
00:55:42 qui aujourd'hui est de moins en moins respecté.
00:55:45 Et puis, vous avez un manque de moyens cruels pour enquêter.
00:55:50 Parce qu'il faut de l'enquête pour aller taper les têtes de réseau.
00:55:53 Il ne suffit pas d'envoyer le RAID, la CRS 8, ou même les policiers de quartier.
00:55:56 Ça prend du temps. Frédéric, vous vouliez dire un mot.
00:55:58 Oui, parce qu'en fait, je pense qu'on le traite comme de la délinquance locale,
00:56:03 parce qu'en fait, c'est un marché hyper organisé au niveau national.
00:56:06 Tant que vous aurez entre 4 et 5 millions de consommateurs en France,
00:56:10 tant que vous aurez une demande aussi forte,
00:56:12 ce n'est pas Éric qui me dira le contraire, vous aurez toujours une offre en face.
00:56:15 C'est un peu la loi du commerce.
00:56:16 C'est-à-dire que tant que vous avez des demandeurs, on répond à ces demandes.
00:56:21 C'est 250 000 employés, c'est 3 ou 4 milliards de chiffre d'affaires par an.
00:56:25 Donc, c'est un vrai business, c'est un vrai business hyper hiérarchisé.
00:56:29 Avec les enfants, ils commencent à partir de 10, 12 ans,
00:56:32 ils ne sont pas demandé d'aller acheter des cigarettes,
00:56:34 ils leur laissent la monnaie des cigarettes, etc.
00:56:36 Donc, il y a tout un apprentissage, il y a tout un rituel d'entrée dans le trafic,
00:56:41 dans le monde du trafic, et tout ça est parfaitement bien ordonné,
00:56:45 comme du papier à musique.
00:56:46 Ce ne sont pas du tout des choses qui sont...
00:56:49 Alors, évidemment, il n'y a pas d'entretien préalable au licenciement,
00:56:53 il y a une balle dans la tête ou dans la jambe,
00:56:55 ça c'est sûr que c'est la méthode capitaliste,
00:56:57 dans sa vie au-là, c'est la plus extrême, sans aucun droit.
00:57:02 - Vous savez que les patrons ne tirent pas dans les jambes de leurs employés.
00:57:05 - Je le sais, c'est parce qu'il y a le syndicat.
00:57:07 - Là, Frédéric a raison aussi, c'est qu'on se concentre sur Marseille,
00:57:11 parce que c'est un peu l'épicentre de ce trafic,
00:57:13 et ça concentre un petit peu tous les problèmes qu'on est en train d'évoquer,
00:57:16 mais Eric, c'est toute la France qui est touchée par ce phénomène.
00:57:19 - Et dans les petites villes.
00:57:20 - De toute façon, où vous sanctionnez très durement les consommateurs,
00:57:24 et à ce moment-là, il y aura une vraie crainte d'aller acheter,
00:57:27 parce que c'est comme ça que ça se passe.
00:57:29 On va dans les cités un peu dangereuses, et beaucoup aussi des gens des beaux quartiers.
00:57:32 - Si les gens ont peur d'acheter, c'est sûr que les dealers seront bien embêtés.
00:57:35 - Oui. - Dernier mot ?
00:57:37 - Je rejoins ce que disait Maître Calfon sur les moyens par rapport aux policiers.
00:57:40 Moi, j'ai vu des policiers, pour comprendre,
00:57:42 qui sont obligés de se faire eux-mêmes leur propre bélier,
00:57:44 qui sont obligés parfois, lorsqu'ils vont faire une opération de nuit,
00:57:47 donc d'avoir des jumelles de nuit,
00:57:49 en fait, ils vont aller voir un ami qui loue ça, et donc ils lui empruntent.
00:57:52 Alors, si aujourd'hui, vous vous penchez sur ce qui se passe
00:57:55 dans les commissariats des quartiers nord,
00:57:57 moi, ce que j'ai observé ces dernières semaines,
00:57:59 c'est par exemple que la commissaire, aujourd'hui,
00:58:01 veut empêcher les policiers d'utiliser la salle de sport pendant la journée.
00:58:04 C'est quelque chose de très bête !
00:58:06 Mais en fait, ils ne peuvent plus s'entraîner aujourd'hui.
00:58:08 - Oui, mais quand bien même, ils arrivent... - Et ces policiers, en fait,
00:58:10 c'est eux qui mènent la guerre à ces personnes-là.
00:58:12 - On est d'accord. Mais quand bien même, ils arrivent, les policiers sont très courageux.
00:58:15 Mais quand ils arrivent à stopper un point de deal,
00:58:17 ils sont très à le faire. - Bien sûr, mais ils sont très à le faire.
00:58:19 Il n'y en a aucun qui dit qu'ils ne savent pas le faire.
00:58:21 - Vous connaissez le chiffre ? - Ils ont 20, alors 10 patients qui en ont.
00:58:23 - Il y a plus de points de deal à Marseille que de bureaux de poste.
00:58:25 On parle beaucoup du cannabis, d'ailleurs,
00:58:27 mais vous savez que la cocaïne est en explosion également.
00:58:30 - Le cannabis, c'est 80 %, hein. - Oui, oui, bien sûr.
00:58:32 Mais je voudrais juste rappeler quand même à notre spectateur
00:58:34 qu'en 2021, 3,5 millions d'Européens
00:58:39 avaient déjà goûté au moins une fois à la cocaïne,
00:58:41 selon l'Observatoire européen des drogues toxicomanies,
00:58:43 un niveau historique 4 fois supérieur à celui mesuré il y a 20 ans.
00:58:46 Les ventes de cocaïne ont doublé en 10 ans.
00:58:48 Selon encore l'Observatoire français des drogues,
00:58:50 il y aurait plus de 600 000 consommateurs dans le pays.
00:58:53 C'est un immense chantier et pour l'instant,
00:58:55 on est plus en train de se transformer en narco-État
00:58:58 que d'inverser la tendance. - C'est le bon terme.
00:59:00 - On parle de narco-État, il faut encore... - 23h30.
00:59:03 - C'est le stade d'après, quand il y a des juges corrompus.
00:59:05 - C'est la Colombie. - Quand il y a des juges et des...
00:59:08 - Marseille, à l'échelle de certains quartiers,
00:59:11 c'est le plus grand milieu. - Quelques-uns.
00:59:13 - 23h30 quasiment, on va parler du foot amateur.
00:59:16 Je voulais absolument évoquer ce sujet,
00:59:18 parce que les gamins ne prennent plus de plaisir au football,
00:59:21 parce que les parents sont en train de devenir fous,
00:59:23 veulent faire des Mbappés en puissance.
00:59:25 Ça finit aux mains avec des menaces au couteau,
00:59:27 parfois dans certains clubs, qui interdisent désormais
00:59:29 aux parents d'assister aux entraîneurs.
00:59:31 Vous verrez un reportage édifiant dans un instant, mais 23h30.
00:59:33 De nouveau, on retrouve Maureen Vidal pour l'Essentiel.
00:59:36 ...
00:59:41 - Une adjointe au maire de Saint-Denis,
00:59:43 violemment agressée hier soir dans la rue.
00:59:46 Plusieurs hommes l'auraient suivie, puis mis au sol
00:59:48 et roué de coups au ventre et à la tête avant de prendre la fuite.
00:59:51 Il s'agit d'Oriane Filol, chargée des questions de solidarité
00:59:54 et de droit des femmes pour la municipalité.
00:59:56 Selon la mairie de Saint-Denis, l'agression pourrait être liée
00:59:59 à son statut d'élu.
01:00:01 Une plainte a été immédiatement déposée.
01:00:03 L'enquête en cours permettra de déterminer
01:00:05 le objectif exact de cette agression.
01:00:07 Demande de démission refusée pour la ministre
01:00:10 de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau,
01:00:13 après avoir présenté sa démission à Emmanuel Macron
01:00:15 pour des accords profonds sur les mesures concernant
01:00:17 les étudiants dans la nouvelle loi Immigration.
01:00:19 Elisabeth Borne et le président ont assuré à la ministre
01:00:22 que les mesures concernant les étudiants,
01:00:24 notamment la caution demandée aux étudiants étrangers,
01:00:26 seraient révisées si elles n'étaient pas censurées
01:00:29 par le Conseil constitutionnel.
01:00:31 Enfin, Emmanuel Macron a rejoint les forces françaises
01:00:33 en Jordanie pour un dîner de Noël.
01:00:35 Après avoir réitéré avec le roi Abdallah II
01:00:37 un appel au cessez-le-feu à Gaza,
01:00:39 le chef de l'État a rejoint les 350 militaires français
01:00:42 engagés dans la lutte contre le groupe État islamique.
01:00:45 Saumon fumé, foie gras, volaille aux morilles
01:00:47 et bûches au chocolat noisette,
01:00:49 le chef des cuisines de l'Élysée a mis les petits plats
01:00:51 dans les grands pour le dîner de Noël avec les troupes.
01:00:53 - Justement, Maureen, avec Eric de Rietmaten,
01:00:56 nous aussi dans quelques instants,
01:00:58 on va se poser la question du repas Noël.
01:01:00 Est-ce que vous n'avez pas encore fait toutes vos courses
01:01:02 du 24? Restez bien avec nous, parce qu'Eric a
01:01:04 de très très bons conseils à vous donner.
01:01:06 D'ici là, je voudrais qu'on prenne 7-8 minutes.
01:01:08 Vous voyez, ça nous donne la bouche.
01:01:10 Autre sujet avant cela, beaucoup plus sérieux,
01:01:12 on retrouvera le sourire avec Eric dans quelques instants,
01:01:14 quoique si ça ne coûte plus cher,
01:01:16 je ne sais pas si on sourira.
01:01:17 Mais je voudrais vous parler de cet entraîneur de 36 ans
01:01:19 en charge des équipes des moins de 12 ans
01:01:21 du club de Villejuif. Il a été menacé le 15 décembre
01:01:24 par le père d'un jeune joueur qui était armé d'un couteau,
01:01:26 tout simplement, au moment des faits, la victime a porté plainte
01:01:28 contre son agresseur. Résultat, le club,
01:01:30 dans un communiqué avant-hier, a annoncé
01:01:33 suspendre tous les entraînements, annuler tous les matchs
01:01:35 de catégorie du club et quand ça reprendra en janvier,
01:01:37 ça se passera à 8 clos. Eh bien oui, les parents
01:01:40 qui aiment assister aux entraînements de leurs enfants
01:01:43 ne pourront pas parce qu'il y en a qui deviennent
01:01:45 complètement fous et qui vont jusqu'à la menace physique.
01:01:47 Augustin Donatelliu vous dit tout.
01:01:49 La tenue de foot est enfilée, mais les crampons
01:01:52 ne sont pas chaussés. Ce soir-là, à Villejuif,
01:01:55 les enfants ne pourront pas s'entraîner.
01:01:57 Le terrain restera fermé toute la soirée.
01:02:00 La décision a été prise par les entraîneurs du club local
01:02:03 après l'agression de l'un d'entre eux vendredi
01:02:05 par un parent armé d'un couteau.
01:02:07 Nous informons tous nos adhérents qu'à compter
01:02:09 de la reprise du 8 janvier, toutes les séances d'entraînement
01:02:12 se dérouleront à 8 clous, sans aucun parent
01:02:14 dans l'enceinte du stade.
01:02:16 Le football amateur est marqué depuis plusieurs mois
01:02:18 par une hausse des agressions verbales et physiques
01:02:20 par des parents de joueurs. Quelques jours avant,
01:02:23 c'est à Montrouge, dans les Hauts-de-Seine,
01:02:25 qu'une scène similaire s'est déroulée.
01:02:27 Les habitants voisins du stade sont choqués.
01:02:29 C'est une situation quand même choquante
01:02:32 parce que normalement on n'agresse pas quelqu'un comme ça.
01:02:35 Là, on vit dans un monde un petit peu fou.
01:02:39 Normalement, le foot, il ne doit pas y avoir d'agression.
01:02:42 C'est un moment de convivialité avec les enfants.
01:02:45 On extérieuse un petit peu le stress.
01:02:49 L'éducateur sportif de 36 ans, qui a préféré garder l'anonymat
01:02:52 comme tous ses collègues, dit ne pas savoir
01:02:55 s'il retrouvera les terrains avec les enfants.
01:02:57 Il affirme subir au moins une fois par mois
01:03:00 des insultes ou une agression par un parent.
01:03:02 Incroyable. Menaces avec couteau, problèmes de comportement,
01:03:05 insultes, c'est tous les jours.
01:03:07 Vous imaginez qu'on en arrive à faire des entraînements
01:03:09 à huis clos pour des gamins de 10 ans
01:03:11 pour éviter les agressions ?
01:03:13 Parce qu'en fait, le plaisir de jouer n'est plus l'objectif
01:03:17 de ses parents.
01:03:19 Le but de ses parents n'est plus le plaisir de leur gamin,
01:03:22 mais de faire de leur gamin le futur Mbappé.
01:03:25 C'est le fameux projet Mbappé, qui a été moqué
01:03:29 par un certain nombre d'humoristes d'ailleurs.
01:03:31 C'est-à-dire que les parents font tout,
01:03:33 organisent la vie de leur enfant autour du football
01:03:36 et autour de l'entraînement pour vivre leur rêve
01:03:38 par procuration, pour devenir professionnels.
01:03:42 Il n'a pas fait que du bien à la France, Mbappé.
01:03:46 Je ne critique pas du tout, je le dis de façon un peu cynique.
01:03:51 Évidemment que Mbappé est merveilleux,
01:03:53 c'est le plus grand joueur français,
01:03:55 et qu'il est pour l'instant irréprochable en dehors
01:03:57 et sur le terrain.
01:03:58 Mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a des gens
01:04:00 que ça a rendu fou.
01:04:01 Non seulement les enfants en souffrent,
01:04:03 parce que la plupart du temps, les enfants ne veulent pas ça,
01:04:05 mais il y a aussi un certain nombre d'escroqueries
01:04:08 qui ont été mises en place autour de ça.
01:04:10 C'est-à-dire que les parents étant prêts à tout
01:04:12 pour faire de leur enfant un footballeur professionnel,
01:04:15 vont payer des gens qui se présentent comme étant des agents,
01:04:18 vont payer des stages bidons pour que leur enfant s'entraîne.
01:04:22 Et il y a tout un business qui est en train de se monter.
01:04:24 - Ne croyez pas que ça.
01:04:25 Parce que moi, j'ai vu, je connais un petit peu ce milieu,
01:04:27 et je sais que vous avez des agents qui reçoivent,
01:04:29 et qui ne démarchent pas du tout les enfants,
01:04:31 et qui reçoivent de la propre initiative des parents,
01:04:33 des vidéos de gamins de 5 ans.
01:04:35 De 5 ans.
01:04:36 Tenez, voici une vidéo de mon fils, il a 5 ans.
01:04:38 Qu'est-ce que vous en pensez ?
01:04:39 Est-ce que vous vouliez le prendre ?
01:04:40 Et les agents qui sont la plupart honnêtes,
01:04:42 répondent, mais monsieur ou madame,
01:04:44 il a 5 ans votre gamin.
01:04:45 Laissez-le prendre un petit peu de plaisir, s'affirmer,
01:04:47 savoir s'il a envie de faire du foot, s'il aime vraiment ça.
01:04:50 Et puis de toute façon, s'il a du talent,
01:04:52 et s'il est voué à devenir professionnel,
01:04:54 ne vous inquiétez pas, il y a assez de détecteurs de foot dans ce pays.
01:04:56 On verra très bien si c'est un grand joueur
01:04:58 ou s'il peut devenir un grand joueur.
01:05:00 - Il me semble qu'au-delà de, vous avez appelé ça le syndrome Mbappé ?
01:05:04 - Le projet Mbappé.
01:05:05 - Le Mbappé projet.
01:05:06 Au-delà de ça, il me semble qu'il y a là la poursuite,
01:05:09 de la conduite, non seulement d'un certain nombre de parents,
01:05:12 mais je vais y revenir, d'un certain nombre aussi de jeunes
01:05:15 qui se poursuivent à l'école.
01:05:17 Je suis désolé, dans les clubs de foot,
01:05:18 il y a aussi un séparatisme islamiste,
01:05:20 dans les clubs de foot amateurs,
01:05:23 qui a fait des ravages avec des gamins qui ne veulent plus
01:05:25 se doucher avec les autres, certains parfois.
01:05:27 - C'est une autre question ?
01:05:28 - Non, c'est la poursuite, c'est le même.
01:05:30 A mon avis, vous avez des parents, si vous voulez,
01:05:32 qui arrivent à l'école, pareil.
01:05:34 Ce que je dis, c'est que c'est exactement la même chose
01:05:36 qui se passe à l'école, avec des parents
01:05:38 qui viennent revendiquer devant l'institution,
01:05:40 là ils veulent que leur enfant ait des bonnes notes,
01:05:42 alors ce n'est pas le projet Mbappé,
01:05:44 mais c'est autre chose, je ne sais pas,
01:05:45 le projet Einstein peut-être ?
01:05:47 - Malheureusement, il n'est pas fréquemment suivi.
01:05:49 - Et vous avez cette espèce de sans-gêne, si vous voulez,
01:05:52 qui existe dans un certain nombre de gens,
01:05:54 qui pensent que les institutions sont là pour les servir,
01:05:58 et moi, j'en ai un peu assez, parce que maintenant,
01:06:00 quand on entend parler de sport,
01:06:01 vous me parlez tout le temps des valeurs du sport,
01:06:03 donc les valeurs du sport, c'est le séparatisme, le fric,
01:06:06 de plus en plus la violence sur les stades, le racisme,
01:06:09 - Ça, c'est les dérives du sport, ce n'est pas les valeurs.
01:06:12 - Oui, excusez-moi, les valeurs du sport, je crois pas.
01:06:14 - Écoutez, on a vu dans le reportage que c'est évidemment,
01:06:15 Villejuif n'est pas du tout un cas isolé,
01:06:17 on a vu récemment une affaire de violence et d'agression
01:06:19 également dans le club de foot de Montrouge,
01:06:21 dont le manager était l'invité de CNews tout à l'heure,
01:06:23 écoutez-le et il vous dira un mot, Frédéric,
01:06:26 mais je trouve que c'est très intéressant,
01:06:28 il met en perspective ce qui se passe dans le foot amateur,
01:06:30 écoutez-le.
01:06:31 - Il y a trop, trop d'agressions, trop de menaces,
01:06:34 trop d'intimidations envers les éducateurs
01:06:36 qui viennent uniquement faire leur métier ou leur loisir
01:06:40 pour la plupart d'entre eux.
01:06:41 C'est pas typique au club de football,
01:06:42 après je pense que c'est très médiatisé
01:06:45 parce que le football reste le sport le plus populaire en France
01:06:48 avec la fédération qui a le plus de licenciés à son actif,
01:06:52 donc ça existe aussi dans les autres sports.
01:06:54 J'ai vu dernièrement sur les médias une intervention
01:06:57 de quelqu'un qui est dans le rugby,
01:06:59 qui aussi dénonce des faits comme ça sur des éducateurs
01:07:02 liés aux parents, maintenant,
01:07:05 et je tiens à le dire et je l'ai déjà dit,
01:07:07 notamment sur votre plateau, dimanche après-midi,
01:07:09 ça reste une minorité de parents.
01:07:11 - Bien sûr.
01:07:12 - Et il y a une très grande majorité de parents
01:07:13 avec lesquels tout se passe bien
01:07:15 et avec qui même on souhaite dialoguer, échanger
01:07:18 pour trouver et mettre sur la table des idées,
01:07:21 sur de la réflexion pour faire de la médiation, de la prévention.
01:07:24 Il n'y a pas de problème avec le football,
01:07:26 c'est juste un phénomène sociétal
01:07:28 où malheureusement les violences ne sont pas liées
01:07:30 qu'au football ou qu'au sport.
01:07:32 Malheureusement, et on l'a vu le cas avec,
01:07:35 malheureusement je le dis, avec Samuel Paty
01:07:38 il y a quelques années, où voilà,
01:07:40 on s'en est pris à la scolarité,
01:07:42 on s'en est pris aux établissements scolaires,
01:07:43 aux professeurs qui éduquent et qui instruisent nos enfants.
01:07:46 Donc ce n'est pas lié qu'au football, malheureusement,
01:07:48 c'est un problème sociétal qui déteint sur le football,
01:07:52 mais je pense qu'on peut sincèrement régler,
01:07:55 avec l'aide de tout le monde, avec l'aide de tous les acteurs
01:07:57 liés au sport et au football en règle générale,
01:07:59 que ce soit les éducateurs, les parents
01:08:01 qui dans leur grande majorité ne sont pas concernés
01:08:03 par ces actes odieux qu'on dénonce
01:08:05 et avec qui on souhaite trouver des solutions.
01:08:08 Il a tout dit ?
01:08:10 L'incivisme, toutes les stratégies de la société finalement.
01:08:13 Qui déteint sur le football,
01:08:15 parce qu'on le voit aussi sur internet
01:08:17 et les réseaux sociaux avec les influenceurs
01:08:19 qui veulent tous devenir déjà célèbres.
01:08:21 Tout le monde veut devenir célèbre.
01:08:23 Moi il y a un livre tout à fait succulent
01:08:25 de Jean-Claude Michiat,
01:08:27 ça ne se mange pas les livres !
01:08:29 Je ne vais pas reproduire la suite,
01:08:31 mais qui s'appelle "Le plus beau but était une passe"
01:08:33 et qui détermine exactement ce que devrait être le football.
01:08:36 Mais moi j'évite ces parents à lire ce livre.
01:08:39 Le football, il l'écrit à la brésilienne.
01:08:41 Ils devraient lire ce genre d'ouvrage.
01:08:43 Merci pour cette belle conclusion Frédéric, on vous garde.
01:08:47 Noël, c'est dans trois jours.
01:08:49 Parlons peu mais parlons bien.
01:08:51 Trois jours avant le réveillon,
01:08:53 il y a une question qu'on se pose tous
01:08:55 dans ces temps d'inflation
01:08:57 où la priorité des Français,
01:08:59 rappelons-le, reste le pouvoir d'achat.
01:09:01 On aime se faire plaisir à Noël.
01:09:03 Chère Éric de Rietmaten,
01:09:05 la question c'est pourrait-on tous le faire ?
01:09:07 Noël va-t-il nous coûter plus cher en 2023
01:09:10 que ce ne fut le cas l'année dernière ?
01:09:12 Dites-nous tout chère Éric.
01:09:14 Je parle du repas.
01:09:16 D'abord Noël c'est sacré,
01:09:18 on ne va pas se priver en général.
01:09:20 Même la fin d'année, on parle du 31 décembre.
01:09:22 C'est vraiment des moments où on se fait plaisir.
01:09:24 On évite de serrer la ceinture.
01:09:26 Parfois on n'a pas le choix.
01:09:28 Ça dépend des personnes modestes.
01:09:30 Ce qui est vraiment le problème,
01:09:32 c'est tout ce qui est produit festif,
01:09:34 c'est tous les produits de luxe
01:09:36 qui ont vraiment augmenté cette année
01:09:38 et vont continuer.
01:09:40 Quand on entend Bruno Le Maire dire
01:09:42 que le choc inflationniste est passé,
01:09:44 je regardais quand même sur les 12 derniers mois
01:09:46 l'indicateur Nielsen qui a été publié hier.
01:09:48 Vous avez quand même une hausse des prix alimentaires
01:09:50 qui est de plus de 6,9 %.
01:09:52 L'inflation alimentaire, je précise,
01:09:54 n'est pas terminée.
01:09:56 Les produits de luxe et tout ce qui est festif,
01:09:58 là vraiment ça flambe.
01:10:00 Poids gras, saumon, champagne,
01:10:02 on n'en parle pas dans un instant,
01:10:04 mais ça augmente vraiment très fort.
01:10:06 Même le chocolat, ça paraît curieux de le dire,
01:10:08 mais vous avez une hausse de 12 % sur le chocolat.
01:10:10 On ne peut pas l'expliquer parce que finalement...
01:10:12 - Le cacao n'a pas augmenté ?
01:10:14 - Le cacao n'a pas augmenté.
01:10:16 C'est le transport qui a augmenté.
01:10:18 Vous savez qu'il y avait des problèmes
01:10:20 de transports internationaux.
01:10:22 - Il y avait aussi la question
01:10:24 que les cours internationaux ont augmenté
01:10:26 parce qu'il y a eu des mauvaises récoltes.
01:10:28 C'est parti à la base de l'augmentation
01:10:30 des prix des récoltes.
01:10:32 Le foie gras, on est quand même
01:10:34 à plus 7,6 % parce qu'il y a eu
01:10:36 la grippe aviaire et on en paye les conséquences.
01:10:38 Si on regarde pourquoi les prix
01:10:40 d'une manière générale augmentent,
01:10:42 c'est l'énergie qui a coûté
01:10:44 beaucoup plus cher avec l'électricité,
01:10:46 la main-d'œuvre, les salaires qui ont augmenté
01:10:48 et puis les matières premières.
01:10:50 - Les salaires ont augmenté ?
01:10:52 - Les salaires ont augmenté.
01:10:54 - Je ne l'ai pas remarqué.
01:10:56 - Le SMIC a augmenté.
01:10:58 Allez voir les patrons, allez leur demander
01:11:00 s'ils n'ont pas dû subir la hausse des salaires.
01:11:02 - On voulait parler des huîtres.
01:11:04 Est-ce que vous avez les prix des huîtres ?
01:11:06 - Est-ce que vous connaissez le prix des huîtres ?
01:11:08 - Honnêtement, je n'en mange pas.
01:11:10 Je déteste ça.
01:11:12 J'ai mangé une fois des huîtres dans ma vie.
01:11:14 - Ce n'est pas gentil pour les producteurs
01:11:16 d'huîtres de le dire.
01:11:18 - Qu'on n'aime pas les huîtres ?
01:11:20 - Oui.
01:11:22 - Il y a des gens qui n'aiment pas le fromage,
01:11:24 qui n'aiment pas la viande.
01:11:26 On peut dire qu'on n'aime pas sans se mettre
01:11:28 une profession à dos.
01:11:30 - Une macaroni à la financière.
01:11:32 - Pardon aux Estrellic Reapers.
01:11:34 Je n'en mange que 12.
01:11:36 - Les huîtres chez le poissonnier,
01:11:38 ça dépend.
01:11:40 24 euros les 12 pour les belons.
01:11:42 Les moins chères, les fines de clair,
01:11:44 c'est 15 euros la douzaine.
01:11:46 En grande distribution,
01:11:48 il y a des offres intéressantes.
01:11:50 C'est là qu'on voit que la grande distribution
01:11:52 qu'on accuse de faire des grands bénéfices
01:11:54 ou de prendre des marges,
01:11:56 elle a fait des efforts et elle fera des efforts.
01:11:58 Il y aura vraiment des prix intéressants.
01:12:00 - Si les huîtres sont trop chères,
01:12:02 on peut les remplacer par de la chair de crabe ?
01:12:04 - Oui, c'est ce qui se dit à Rungis.
01:12:06 Rungis, c'est le grand marché parisien
01:12:08 d'intérêt général.
01:12:10 Là, vous avez possibilité de remplacer
01:12:12 les huîtres par de la chair de crabe.
01:12:14 Vous avez de la dorade aussi.
01:12:16 Il y a des crevettes qui sont moins chères cette année
01:12:18 parce qu'il y a un stock considérable.
01:12:20 La pêche a été très bonne.
01:12:22 Pour le champagne, par exemple,
01:12:24 qui a atteint des prix...
01:12:26 - Il coûte plus cher lui aussi ?
01:12:28 - Là, les prix ont augmenté de 16,7 % en un an.
01:12:30 Ce qui est considérable.
01:12:32 Toujours les mêmes raisons.
01:12:34 C'est l'énergie qui a augmenté.
01:12:36 On s'aperçoit que les consommateurs évoluent.
01:12:38 Les consommateurs évoluent dans leur goût.
01:12:40 Ils passent aux mousseux.
01:12:42 Quand le champagne coûte 25 euros
01:12:44 la bouteille en général,
01:12:46 on s'aperçoit qu'une bouteille de mousseux
01:12:48 c'est 6,46 euros
01:12:50 pour la blanquette de limous ou le crément.
01:12:52 Un vin pétillant, c'est quand même
01:12:54 4 à 5 fois moins cher que le champagne.
01:12:56 On peut se faire plaisir
01:12:58 et remplacer le champagne par du vin pétillant.
01:13:00 - C'est une question qu'on se pose.
01:13:02 Est-ce qu'il vaut mieux
01:13:04 acheter le champagne le moins cher
01:13:06 ou le crément le plus cher ?
01:13:08 - C'est très bon par rapport à un champagne classique
01:13:10 et ça coûte 6,50 euros.
01:13:12 - Complètement.
01:13:14 - C'est la mythologie du champagne.
01:13:16 En Chine, quand on veut célébrer un événement,
01:13:18 on boit du champagne.
01:13:20 C'est un don de la France au monde.
01:13:22 - Le champagne décline.
01:13:24 - C'est vrai pour les producteurs.
01:13:26 Le champagne décline.
01:13:28 C'est vraiment une chute importante.
01:13:30 Moins 20,7 % des ventes de champagne
01:13:32 entre 1er janvier et début décembre.
01:13:34 C'est le Nielsen qui donne ce chiffre.
01:13:36 C'est le Nielsen qui donne ce chiffre.
01:13:38 C'est le Nielsen qui donne ce chiffre.
01:13:40 Il y a une chute très importante.
01:13:42 Les pétillants ont augmenté de 10 %
01:13:44 plus 9,6 %.
01:13:46 - C'est la fin de l'histoire d'amour.
01:13:48 - Oui, parce que le champagne
01:13:50 devient trop cher.
01:13:52 Il se vendait 138 millions de bouteilles en 2022.
01:13:54 On va descendre cette année
01:13:56 à 110 millions.
01:13:58 Un ralentissement de la production.
01:14:00 Le comité de champagne dit ça.
01:14:02 28 millions de bouteilles, c'est pas rien.
01:14:04 La Russie a arrêté les achats.
01:14:06 Déjà à l'époque, quand tout allait bien
01:14:08 avec la Russie, Poutine avait décidé
01:14:10 de remplacer le champagne par son propre champagne.
01:14:12 Donc il avait un peu boycotté.
01:14:14 - Sacrilège.
01:14:16 - Pour le reste du repas, cher Eric,
01:14:18 les volailles par exemple ?
01:14:20 - Les volailles, le chapon coûte cher.
01:14:22 Vous savez la différence entre
01:14:24 le chapon et la...
01:14:26 - Le chapon est sec.
01:14:28 - Entre le chapon et quoi ?
01:14:30 - Entre le chapon et une volaille normale.
01:14:32 - Il n'y a pas d'attribut.
01:14:34 - Le chapon, chapon pas.
01:14:36 C'est la blague qu'on dit.
01:14:38 - Chapon pas.
01:14:40 - Le chapon coûte très cher.
01:14:42 - Je suis en vacances ce soir.
01:14:44 - Il n'a pas compris tout.
01:14:46 On peut préférer un poulet ou une dinde
01:14:48 qui coûte beaucoup moins cher.
01:14:50 Pareil pour les desserts.
01:14:52 Il y a énormément de personnes qui font
01:14:54 elles-mêmes leurs desserts.
01:14:56 - Vous ne faites pas vos desserts vous ?
01:14:58 - J'aime bien.
01:15:00 - Vous faites des bûches ?
01:15:02 - Je fais des bûches.
01:15:04 - Vous ne confectionnez pas
01:15:06 vos bûches glacées ?
01:15:08 - Si, bien sûr.
01:15:10 - A Rungis, on annonce
01:15:12 une baisse de prix.
01:15:14 - Cette année, même si les produits
01:15:16 de luxe augmentent,
01:15:18 on devrait être à une stabilité.
01:15:20 Là, les grossisses...
01:15:22 Il y aura une présentation
01:15:24 de tous les produits cette semaine.
01:15:26 On s'aperçoit que les prix
01:15:28 essayent de rester stables.
01:15:30 Et surtout,
01:15:32 vous allez avoir des promotions
01:15:34 très importantes.
01:15:36 La grande distribution commence
01:15:38 à faire des efforts.
01:15:40 - Il vaut mieux faire ses courses
01:15:42 du repas de Noël dans les derniers jours.
01:15:44 - La grande distribution pèse 40 % des prix.
01:15:46 - C'est l'inverse des jouets.
01:15:48 Il vaut mieux les acheter 2-3 mois
01:15:50 à l'avance, car pendant Noël,
01:15:52 c'est plus cher.
01:15:54 Le sprint final avant le réveillon,
01:15:56 il vaut mieux faire ça.
01:15:58 - Les offres de champagne baissaient.
01:16:00 On trouve vraiment des prix intéressants.
01:16:02 - Faites vos courses le 23.
01:16:04 - Il faut attendre.
01:16:06 - C'est le conseil qu'on peut donner.
01:16:08 - Exactement.
01:16:10 - Est-ce que les différences de prix
01:16:12 sont vraiment notables chez les petits commerçants ?
01:16:14 - Bien sûr.
01:16:16 Mais attention, car très souvent,
01:16:18 dans les hyper,
01:16:20 j'ai vu un magnifique gigot d'agneau.
01:16:22 Il faisait 2 kg.
01:16:24 Il valait 20 euros seulement.
01:16:26 Je me suis dit que ce n'était pas cher.
01:16:28 Mais quand je l'ai regardé,
01:16:30 il fallait le manger avant le 26 décembre.
01:16:32 Donc, ça peut encore passer.
01:16:34 Mais surtout, j'ai retourné.
01:16:36 Il avait été abattu au mois d'octobre.
01:16:38 Il a été congelé.
01:16:40 C'est pour ça qu'il faut faire
01:16:42 très attention sur la qualité des produits.
01:16:44 Je conseille de regarder les étiquettes.
01:16:46 Il faut aussi regarder les prix au kilo.
01:16:48 On parle de la "shrinkflashon".
01:16:50 Ce sont les paquets qui restent très intéressants.
01:16:52 - C'est un bon exemple.
01:16:54 - Ce sont les paquets qui restent très importants.
01:16:56 Et à l'intérieur, il y a moins de produits.
01:16:58 On réduit le contenant.
01:17:00 Le contenu est réduit.
01:17:02 On garde le même contenant.
01:17:04 Je ne me trompe pas.
01:17:06 Cette "shrinkflashon" fait croire
01:17:08 qu'on achète un produit au même prix qu'avant.
01:17:10 Et il y a beaucoup moins de choses.
01:17:12 Donc, attendre la dernière minute.
01:17:14 Ça va être le rush dès demain.
01:17:16 - C'était les bons conseils de Papa Noël de rythme à terre.
01:17:18 - Ce qu'il faut retenir de tout ça,
01:17:20 c'est que les prix ont déjà considérablement augmenté.
01:17:22 L'inflation est là.
01:17:24 Les produits de luxe valent très cher.
01:17:26 Ils vont continuer d'augmenter.
01:17:28 On fera des bonnes affaires à la dernière minute.
01:17:30 La grande distribution est quand même moins chère.
01:17:32 - Si vous pouvez vous faire plaisir à table, faites-le.
01:17:34 Mais l'important, c'est de se réunir avec les gens qu'on aime.
01:17:36 C'est de profiter de ces moments de partage.
01:17:38 Je savais que je ferais rire.
01:17:40 Pourtant, il n'y a rien de plus vrai.
01:17:42 - Absolument.
01:17:44 - Vous pouvez me donner un cornet de frites
01:17:46 si je suis avec ceux que j'aime.
01:17:48 Ça fera l'affaire.
01:17:50 - Je ne sais pas qui prépare le repas de Noël chez vous,
01:17:52 mais je suis sûre que vous aurez votre cornet de frites.
01:17:54 - Je la salue.
01:17:56 Elle me regarde et la commande est passée.
01:17:58 Merci à tous d'avoir suivi cette émission.
01:18:00 Je vous souhaite de très belles fêtes.
01:18:02 Personnellement, je vais avoir quelques petits jours de repos.
01:18:04 Je salue les téléspectateurs et je vous donne rendez-vous
01:18:06 le 1er janvier.
01:18:08 D'ailleurs, j'aurai le plaisir de vous avoir dans deux rendez-vous
01:18:10 la semaine du 1er janvier.
01:18:12 J'aurai l'honneur de remplacer Christine Kelly
01:18:14 pour Facein l'Info et de vous retrouver dans
01:18:16 Soir à l'Info pour la 1re semaine de janvier.
01:18:18 Profitez bien, aimez-vous les uns les autres,
01:18:20 essayez de prendre du plaisir.
01:18:22 Frédéric, vous allez être en famille ?
01:18:24 - Tout à fait.
01:18:26 - Tant mieux. J'espère que chacun de vous pourra profiter
01:18:28 de ces moments. Par avance, de très bonnes fêtes.
01:18:30 Joyeux Noël et rendez-vous en 2024.
01:18:32 Merci à Laura Tapiro et à Maxime Ferre qui ont préparé
01:18:34 cette émission à Coralie de Le Place, l'édition de la nuit.
01:18:36 Qui en a dans l'édition de la nuit, les amis ?
01:18:38 Dites-moi vite, s'il vous plaît.
01:18:40 C'est Mathieu Devesque que je salue et à qui je souhaite
01:18:42 également de bonnes fêtes de fin d'année et de bonnes fêtes de Noël.
01:18:44 Salut à tous.
01:18:46 ♪ ♪ ♪

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