Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, si vous nous rejoignez à l'instant sur CNews, je suis ravie de vous retrouver pour une nouvelle édition de Soir Info.
00:00:06 Dans un instant, je vous présente les invités qui vont m'accompagner jusqu'à 23h30, mais avant cela, c'est l'heure du JT en compagnie de Barbara Durand ce soir. Bonsoir Barbara.
00:00:14 Bonsoir Nelly. Les trois quarts du pays accablés par la chaleur et ça ne va pas s'arranger.
00:00:19 Demain, quatre départements vont atteindre le seuil maximum de vigilance canicule et passer en rouge.
00:00:25 Il s'agit de la Drôme, l'Ardèche, le Rhône et la Haute-Loire. 49 autres départements resteront en vigilance orange.
00:00:32 Le ministre de la Santé a appelé ce lundi tous les Français à la plus grande vigilance. Je vous propose de l'écouter.
00:00:38 En vigilance rouge, tout le monde est concerné. Ce ne sont pas simplement les personnes fragiles, les personnes âgées, les personnes isolées.
00:00:48 La population générale doit prendre en compte ce risque qui est un risque qui ne va pas se réaliser immédiatement,
00:00:56 mais on est dans de très nombreux départements qui connaissent la vigilance orange depuis plusieurs jours, depuis de nombreux jours.
00:01:05 On est à la fin de l'été, donc on a des éléments spécifiques cette année qui font que les organismes des uns et des autres sont plus fatigués.
00:01:16 Et à Toulouse, aujourd'hui, vous vous en doutez, il n'y avait pas un chat dans la rue.
00:01:20 Les plus courageux cherchant d'ailleurs le moindre coin de fraîcheur.
00:01:23 Reportage de Jean-Luc Thomas avec un récit de Soumaya Lahalou.
00:01:27 Le centre-ville de Toulouse, habituellement animé et quasi désertique en termes de fréquentation,
00:01:34 mais aussi de température avec un thermomètre qui frôle les 40 degrés.
00:01:38 Touristes, commerçants et locaux rythment leur journée au gré de la chaleur.
00:01:43 On essaye de visiter le matin déjà et oui, on reste à l'ombre dans les rues.
00:01:47 Et puis cet après-midi, nous, on rentre se protéger un petit peu pour éviter les chaleurs entre 14h et 17h.
00:01:52 Comme les anciens, on ferme les volets dans la journée et on aère le soir, la nuit.
00:01:57 C'est très chaud, c'est très insupportable, donc j'essaie de m'abriter dans les petits magasins.
00:02:03 Tous les moyens sont bons pour faire baisser la température corporale de quelques degrés.
00:02:07 Les enfants profitent des jets d'eau fraîche pendant que d'autres visitent des monuments dont les vieilles pierres retiennent la fraîcheur.
00:02:14 Comme ici, à la Basilique Saint-Cernain de Toulouse.
00:02:17 Les cafés et les restaurants ont adapté leur horaire pour servir davantage pendant les heures plus fraîches,
00:02:22 offrant ainsi un refuge temporaire. La chaleur devrait atteindre son pic demain et mercredi.
00:02:29 C'est une situation devenue invivable à Paris depuis trois semaines.
00:02:34 Plusieurs dizaines de migrants sont installés sur le parvis de l'Hôtel de Ville,
00:02:38 un campement qui provoque désordre et nuisance et qui interroge sur la sécurité de la capitale à l'approche des Jeux Olympiques.
00:02:44 La mairie a de son côté demandé la mise à l'abri de ces migrants.
00:02:47 Reportage de Laurent Célary, Charles Pousseau et Célia Barotte.
00:02:50 Ils viennent pour la plupart d'Afrique et c'est sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris qu'ils ont décidé de s'installer.
00:02:57 Ces migrants sont en attente d'un hébergement d'urgence.
00:03:00 Mais ce campement de fortune, aux abords des monuments et du métro,
00:03:04 ternit l'image de la capitale auprès des touristes qui se sentent en insécurité.
00:03:08 Pour les touristes, c'est très important de se sentir en sécurité.
00:03:12 Et bien sûr, quand il y a des sans-abris, on se sent moins en sécurité.
00:03:15 Peut-être qu'il faudrait plus de policiers pour que l'on puisse se sentir en sécurité.
00:03:22 Je ne savais pas qu'il y avait autant de monde, autant d'SDF, à Paris spécialement.
00:03:27 Du côté des Parisiens, ils s'inquiètent des nuisances engendrées par cet afflux de migrants.
00:03:32 Encore plus à l'approche des Jeux Olympiques.
00:03:35 Ce sont des sujets que connaissent toutes les grandes villes aujourd'hui.
00:03:38 Le cadre Paris n'est pas isolé non plus.
00:03:41 Je pense que ce sont des questions qu'il faut se poser, pas seulement dans le cadre de l'accueil d'événements,
00:03:45 mais dans la vie de Paris tous les jours.
00:03:47 Ce n'est pas la première fois que des migrants occupent ce parvis.
00:03:50 Il s'était même introduit dans la mairie en octobre 2022.
00:03:54 On en vient à présent à cette terrible histoire qui a eu lieu à Garches, dans les Hauts-de-Seine.
00:03:58 Un garçon de 12 ans a été violemment agressé ce samedi.
00:04:01 Il a été raquetté, roué de cou et forcé à se déshabiller en pleine rue.
00:04:06 La victime assure aux policiers que son agression a été diffusée sur les réseaux sociaux.
00:04:10 Une enquête entre-temps a été ouverte par le parc aidentaire.
00:04:14 Un suspect a été placé en garde à vue.
00:04:17 En Charente-Maritime, le maire de la commune de Loumeaux, violemment agressé.
00:04:21 Ça s'est passé samedi. L'élu a été pris pour cible par des gens du voyage
00:04:25 après avoir tenté d'empêcher leurs installations sur le stade municipal de sa commune.
00:04:29 Encore sous le choc, il s'est exprimé à notre micro.
00:04:32 Écoutez son témoignage.
00:04:34 Un peu mieux. Il y a des hauts et des bas.
00:04:36 Mais bon, il faut avancer.
00:04:38 Je me sentais comme une proie.
00:04:40 J'étais sorti d'un repas de famille, je pensais à mon petit-fils,
00:04:43 je pensais à plein de choses.
00:04:45 Quand c'est que ça allait s'arrêter ?
00:04:48 Si j'allais sortir de cette situation ?
00:04:51 J'étais en état de choc, je n'arrivais plus à parler, je tremblais de partout.
00:04:55 J'avais peur de ne pas retrouver mon petit-fils.
00:04:59 Du nouveau dans l'affaire des tags antisémites retrouvés sur la façade
00:05:04 d'un restaurant cachère à Levallois-Péret.
00:05:06 La garde à vue du principal suspect a été levée sans poursuite,
00:05:09 faute d'éléments suffisants.
00:05:11 De son côté, la mairie a décidé d'effacer les inscriptions.
00:05:15 Sur place, les habitants sont toujours indignés.
00:05:19 On revient maintenant sur le déploiement de la CRS 8 à Marseille.
00:05:24 Face à l'augmentation des assassinats liés au trafic de stupéfiants,
00:05:27 l'unité spécialisée dans les violences urbaines a été mobilisée
00:05:31 par Gérald Darmanin.
00:05:33 Créée en juillet 2021, l'action de cette brigade d'intervention spéciale
00:05:36 est saluée par la majorité des experts en sécurité,
00:05:38 mais son efficacité a-t-elle été prouvée ?
00:05:41 Élément de réponse avec Dunia Tengour.
00:05:44 Ça ne suffira pas.
00:05:45 Il faudra peut-être penser à avoir une brigade spécialisée du type DEA.
00:05:51 Nous en sommes là.
00:05:52 Donc oui, c'est une bonne chose.
00:05:54 Tous les moyens apportés à Marseille sont une bonne chose,
00:05:57 mais pour le moment, ça me paraît insuffisant,
00:05:59 même si à l'instant T, le fait qu'il soit là et qu'il quadrille les quartiers
00:06:04 sécurise un petit peu plus les habitants.
00:06:06 C'est ce qu'il demande et son attente de cela,
00:06:09 mais de façon plus longue sur la durée.
00:06:13 Des enfants de moins de 3 ans intoxiqués au cannabis.
00:06:16 Oui, vous avez bien entendu, les pédiatres tirent la sonnette d'alarme.
00:06:19 La semaine dernière, un nourrisson de 18 mois a été placé en réanimation
00:06:23 à l'hôpital pédiatrique de Nice.
00:06:25 Un accident qui n'est plus si rare.
00:06:27 Regardez ce reportage.
00:06:28 Un phénomène inquiétant est de plus en plus fréquent.
00:06:32 Les intoxications au cannabis chez les enfants ne cessent d'augmenter en France.
00:06:36 Des accidents liés très souvent à la négligence des adultes.
00:06:40 Conséquence, les hospitalisations d'urgence se multiplient.
00:06:43 Nous constatons une augmentation des accidents,
00:06:46 parce que c'est un accident très grave.
00:06:48 Que ce soit dans des aliments, des gâteaux que les parents ont préparés pour eux
00:06:53 et l'enfant en a mangé, ou de petites boulettes de cannabis qui traînent sur les tables.
00:06:58 Bien sûr, il y en a de plus en plus parce que les parents en consomment de plus en plus.
00:07:03 Et dans ce cas-là, c'est toujours l'hospitalisation immédiate,
00:07:07 l'avagestoma et surveillance de l'enfant.
00:07:09 Des intoxications sévères qui inquiètent donc grandement les pédiatres.
00:07:13 Et pour cause, les effets sur la santé des tout-petits,
00:07:16 mais aussi les séquelles, peuvent être tout à fait dramatiques.
00:07:19 Le danger est d'autant plus grand qu'il s'agit d'un jeune enfant
00:07:22 qui peut avoir des troubles très graves,
00:07:25 comme par exemple des nausées, des troubles de la marche,
00:07:29 une hyperexcitation ou une somnolence.
00:07:32 Mais ça peut être même des convulsions et aller jusqu'au coma.
00:07:35 Selon la fondation L'Enval à Nice, depuis le début de l'année,
00:07:39 10 cas d'intoxication au cannabis chez des nourrissons ont déjà été répertoriés.
00:07:43 Aller chez le médecin ou acheter des médicaments pourrait bientôt vous coûter plus cher.
00:07:49 Ces derniers temps, le gouvernement envisage de doubler la franchise médicale,
00:07:53 mais pas seulement. Le passage à la pharmacie pourrait également augmenter.
00:07:56 Les explications de Mathieu Deveze.
00:07:59 Se soigner pourrait désormais coûter plus cher.
00:08:03 En quête d'économie, le gouvernement souhaite en effet augmenter la franchise médicale
00:08:07 et la participation forfaitaire lors d'une consultation.
00:08:10 Une hypothèse qui divise les Français.
00:08:13 C'est un peu désolant. Ça oblige à réfléchir.
00:08:15 Ça oblige aussi peut-être de se soigner différemment.
00:08:19 On a quand même la chance de vivre dans un pays où on a le droit à tout.
00:08:22 Donc on ne va pas être à pleurer non plus.
00:08:25 Il faut penser à ceux qui ont moins de clous.
00:08:28 Je trouve que c'est un peu trop.
00:08:30 Ça va être encore un peu plus de mon budget.
00:08:33 Ça va être chaud. C'est difficile.
00:08:35 Tout ce qui est la santé, on ne peut pas contrôler.
00:08:37 Donc s'il faut l'acheter, il faut l'acheter.
00:08:39 Même si c'est un peu cher, c'est cher.
00:08:41 Là, on n'a pas le choix.
00:08:42 Aujourd'hui, sur chaque boîte de médicaments remboursée par la Sécurité sociale,
00:08:46 50 centimes sont à la charge du patient.
00:08:49 La somme est identique pour les interventions paramédicales
00:08:52 comme les soins infirmiers ou les séances de kiné.
00:08:54 Pour les transports sanitaires, elle atteint 2 euros.
00:08:57 Et selon le journal Les Echos, le gouvernement envisage de doubler ces montants,
00:09:01 mais aussi la participation forfaitaire lors d'une consultation.
00:09:05 Il s'agit d'un montant d'un euro à votre charge lors de chaque consultation
00:09:09 ou acte réalisé par un généraliste ou un spécialiste.
00:09:12 C'est également le cas pour un examen radiologique ou des analyses médicales.
00:09:16 Des mesures qui pourraient être intégrées dans le futur projet de loi
00:09:20 de financement de la Sécurité sociale.
00:09:24 - Enfin, avant de se quitter, pour le jeter, un mot de l'actualité sportive.
00:09:27 Et c'est officiel, c'est bien Thierry Henry qui devient le nouveau sélectionneur
00:09:30 de l'équipe de France Espoir et qui succède ainsi à Sylvain Ripoll,
00:09:34 l'ancien capitaine des Bleus au rapport Mission,
00:09:37 de conduire vers le succès les Bleuets à l'occasion des JO 2024,
00:09:41 puis à l'Euro Espoir 2025, terme de son contrat a priori.
00:09:46 Merci beaucoup Barbara. On se retrouve tout à l'heure pour un nouveau point sur l'actualité.
00:09:50 On s'interrompt momentanément et puis on reviendra. Je vous présenterai
00:09:54 tous les invités qui m'accompagnent et on reparlera évidemment de l'enquête
00:09:57 qui progresse dans l'affaire de Levalois-Péret et de ces tags antisémites
00:10:00 découverts sur la façade de ce restaurant caché. A tout à l'heure.
00:10:04 Le débat Soir Info va pouvoir débuter. Je vous présente les invités
00:10:10 qui vont m'accompagner tout au long de la soirée. Bienvenue à vous Anthony Bem,
00:10:13 merci d'être là. Je rappelle que vous êtes avocat pénaliste,
00:10:16 vous gérez aussi des affaires de contentieux divers et variés.
00:10:20 Vous nous en parlerez peut-être à l'occasion de notre discussion.
00:10:24 Vincent Roy est là également. Je suis plaisir à l'accueillir à nouveau.
00:10:27 Bonjour Vincent. Bonsoir Vincent. Vous êtes écrivain et journaliste,
00:10:31 rappelons-le. Amaury Brelet à vos côtés. Bienvenue à vous également.
00:10:34 Journaliste chez Valeurs Actuelles. Judith Vintraub nous a rejoint.
00:10:38 Ravi de vous revoir Judith après cette pause estivale.
00:10:42 Grand reporter au Figaro Magazine, faut-il le rappeler. Et puis à vos côtés,
00:10:46 Kevin Bossuet que j'ai plaisir à retrouver également. Je rappelle que vous êtes professeur d'histoire.
00:10:50 Alors démarrons cette soirée d'actualité en revenant à cette affaire
00:10:54 qu'on évoque depuis plusieurs jours maintenant tant elle nous a choqués.
00:10:58 L'affaire de ces tags antisémites qui ont donc recouvert les murs d'un restaurant
00:11:02 de Levallois-Perret. L'enquête qui a donc évolué ces dernières heures
00:11:06 puisqu'un homme avait été interpellé avant de voir sa garde à vue levée.
00:11:10 Faute d'éléments incriminants, suffisamment incriminants.
00:11:14 Entre temps les inscriptions ont été effacées par la mairie. Vous le voyez peut-être sur ces images.
00:11:18 Avec l'accord du propriétaire, on se souvient que dans un premier temps, il avait voulu
00:11:22 les laisser en évidence ces inscriptions pour rappeler à tous
00:11:26 la nécessité de lutter contre l'antisémitisme.
00:11:30 On regarde ce reportage de Jules Bedot et Clotilde Payet pour nous rafraîchir la mémoire.
00:11:37 C'est ici, sur cette façade désormais nettoyée par la mairie,
00:11:41 que les inscriptions antisémites ont été trouvées.
00:11:45 Selon la mairie de Levallois-Perret, les propos sont trop choquants pour les riverains
00:11:49 pour être laissés plus longtemps sur le mur. Deux jours après les faits,
00:11:53 les habitants de cette commune d'ordinaire paisible restent endignés par cette agression.
00:11:57 Ils font ça à un juif qui soit riche, qui soit pauvre, qui soit commerçant,
00:12:01 qui soit quoi que ce soit, c'est un être humain et on ne doit pas toucher à sa dignité.
00:12:05 Et ça m'a réveillé un peu les souvenirs d'avant de l'antisémitisme.
00:12:09 Je n'ai pas trouvé ça terrible.
00:12:13 Ça nous remonte des souvenirs qui ne sont pas du tout appréciables.
00:12:17 J'espère que les choses vont s'arranger.
00:12:21 Un suspect a été arrêté samedi et mis en garde à vue, mais elle a été levée hier
00:12:25 faute d'éléments suffisants permettant de l'incriminer.
00:12:29 Les investigations se poursuivent à son encontre et sur d'autres pistes.
00:12:33 Je vous propose aussi, avant de vous faire intervenir les uns les autres,
00:12:37 de prendre connaissance du communiqué qui a été publié entre temps
00:12:41 par Le Restaurant en question, qui commence ainsi par ces mots
00:12:45 "Ces dégradations, dit le restaurateur, ont le goût amer de la haine.
00:12:49 Comment de tels actes peuvent-ils encore être commis en 2023 sur le territoire de la République
00:12:53 quand sommes-nous encore là ? Notre incompréhension est totale."
00:12:57 Encore beaucoup de réactions aujourd'hui, on va y venir.
00:13:01 Pour vous, il faut évidemment être intraitable sur la conduite de cette affaire.
00:13:05 Certes, il y a des pistes, on voit que pour l'instant, ça a choppé sur un certain nombre de points
00:13:09 parce que peut-être qu'il n'y a pas d'éléments assez probants, mais vous avez confiance
00:13:13 dans le fait que l'enquête aboutira ?
00:13:15 J'ai confiance dans le fait que les policiers vont faire tout ce qu'ils pourront
00:13:19 pour retrouver le ou les auteurs de ces inscriptions.
00:13:23 Ça, pour moi, ça ne fait pas le moindre doute.
00:13:27 On sait qu'un homme de 72 ans avait été interpellé, puis relâché,
00:13:34 faute d'éléments probants, prouvant sa culpabilité.
00:13:39 Et pour l'instant, c'est rigoureusement tout ce qu'on sait.
00:13:43 Autre chose, c'est que ces inscriptions antisémites, ces agressions verbales ou physiques
00:13:51 sont en augmentation constante depuis plusieurs années,
00:13:57 qu'elles proviennent de différents horizons, mais en majeure partie de ce qu'on a appelé
00:14:05 mais est-ce que c'est tellement nouveau, le nouvel antisémitisme.
00:14:09 Là, on ne sait pas du tout qui est l'auteur.
00:14:13 Tout ce qu'on peut dire, c'est que l'antisémitisme se porte bien en France.
00:14:18 On ne connaît pas encore son parcours, mais on finira par le savoir.
00:14:21 On ne connaît pas son identité, c'est tout.
00:14:23 Il y a une résurgence de cette haine qu'on croyait d'un autre âge, d'une autre époque,
00:14:29 alimentée dans certains milieux. Judith vient d'y faire référence.
00:14:33 L'antisémitisme est le même, on va y venir tout à l'heure,
00:14:37 il n'y a pas de vrai, de faux, comme certains l'insinuent, mais il est protéiforme.
00:14:42 Ce sont des affaires que vous avez à traiter dans vos fonctions d'avocat ?
00:14:46 En effet, que ce soit à titre professionnel individuel ou dans le cadre d'une association
00:14:51 où je participe, avec d'autres avocats, nous gérons tous les actes antisémites.
00:14:58 C'est-à-dire que tous les mois, on fait l'inventaire de tous les actes antisémites
00:15:03 qui se passent sur le territoire, que ce soit des profanations de cimetières,
00:15:07 que ce soit des propos antisémites de la part de Soral ou de Dieudonné, par exemple,
00:15:11 ou que ce soit encore des tags antisémites ou des violences antisémites
00:15:14 qui sont, il faut le dire, quasiment hebdomadaires, j'allais dire quotidiennes.
00:15:18 N'exagérons pas, hebdomadaires, c'est suffisant.
00:15:21 Mais tout cela rappelle que l'antisémitisme n'est pas mort, la bête n'est pas morte et enterrée.
00:15:26 Ces propos où il y avait sur la devanture de M. Schnitz, à Levallois,
00:15:31 cinq fois écrit le mot "voleur" et "juif", c'est-à-dire qu'on a pris le temps
00:15:35 d'écrire à de multiples reprises et de réitérer les propos antisémites
00:15:39 réprimés par la loi sur la liberté de la presse, l'article 33 de la loi du 29 juillet 1880.
00:15:46 C'est une loi très ancienne qui réprime l'injure raciste et c'était une injure raciste.
00:15:51 Il faut se féliciter dans le cas de M. Schnitz que les forces de l'ordre ont pu interpeller quelqu'un,
00:15:55 qu'une personne a été mise en cause.
00:15:58 C'est donc une enquête a abouti à une interpellation, que ça a été l'auteur ou pas,
00:16:03 on verra ce que l'avenir nous réserve et ce que la justice fera dans cette affaire.
00:16:07 Mais au moins ça démontre bien et le gérant de M. Schnitz, dans son communiqué,
00:16:11 remercie les forces de l'ordre qui, dans cette période estivale, n'ont pas chômé
00:16:16 et ont pu permettre d'aboutir à l'interpellation d'une personne.
00:16:19 Donc il faut s'en féliciter, applaudir, car, je ne vais pas dire que c'est rare,
00:16:24 mais il faut le souligner quand c'est bien fait et là ça a été fait.
00:16:27 Mais vous confirmez quand même ce que dit Judith,
00:16:29 c'est-à-dire qu'il y a effectivement une augmentation de ces crimes.
00:16:34 En fait, il n'y a pas une augmentation, il y a une permanence.
00:16:37 En fait, ils ne cessent jamais.
00:16:39 Il y a des périodes où ils sont évidemment plus marquants,
00:16:42 les gilets jaunes, les manifestations,
00:16:45 où on voit parfois des propos antisémites dans les manifestations,
00:16:49 ils sont permanents. Il ne faut pas croire qu'ils cessent, ils sont toujours là.
00:16:53 On n'en parle pas, on ne met pas la caméra dessus, mais ils sont tout le temps là.
00:16:57 Les associations qui luttent contre le racisme et l'antisémitisme
00:17:01 sont en permanence en gestion de dossiers sur ces types de problématiques-là.
00:17:06 Oui, je vous ai vu Kevin faire la mou quand il a évoqué les gilets jaunes.
00:17:10 En effet, on se souvient quand même de l'agression d'Alain Finkielkraut, je crois, à l'époque.
00:17:13 Et c'était à l'occasion des manifestations des gilets jaunes.
00:17:16 Mais je pensais effectivement à cette manifestation des gilets jaunes.
00:17:19 Bien sûr, je fais un petit peu la grimace parce qu'on ne peut pas assimiler non plus
00:17:21 les gilets jaunes à l'antisémitisme, même s'il y a eu, dans le cadre des gilets jaunes,
00:17:25 en effet, des actes antisémites.
00:17:27 Mais moi, ce qui me marque, c'est véritablement l'importance du fait antisémite dans notre société.
00:17:32 Les Juifs, c'est un peu moins de 1% de la population.
00:17:35 Et pourtant, les Juifs en France essuient la moitié des actes racistes.
00:17:39 En janvier 2020, il y a l'IFOP qui a sorti une enquête qui a montré que 70% des Juifs français
00:17:46 ont déjà vécu de l'antisémitisme.
00:17:48 Moi, qui enseigne en région parisienne, il y a quelque chose qui m'a choqué il y a 10 ans,
00:17:54 quand j'ai commencé. J'avais une élève juive, vous savez, en Seine-Saint-Denis,
00:17:58 ils sont très peu nombreux, une élève juive qui m'a dit "Monsieur, ne dites pas que je suis juive,
00:18:03 parce que je crains pour ma vie".
00:18:05 C'est ça, l'antisémitisme, concrètement, au quotidien.
00:18:09 Et moi, ce qui me marque aussi, c'est qu'on a souvent l'impression que l'antisémitisme,
00:18:13 c'est l'affaire des Juifs.
00:18:15 Quand il y a des marches blanches en l'honneur de Sarah Halimi, en l'honneur d'Ilan Halimi, etc.
00:18:21 En fait, on ne voit que des Juifs, mais ça nous concerne tout.
00:18:24 À chaque fois qu'il y a un acte antisémite dans notre société, c'est la République qui recule,
00:18:29 ce sont nos valeurs qui reculent.
00:18:31 Et j'en ai marre aussi de cette instrumentalisation politique.
00:18:34 L'extrême droite dit que c'est l'extrême gauche, l'extrême gauche dit que c'est l'extrême droite.
00:18:38 La vérité, c'est qu'il y a évidemment, historiquement, un antisémitisme d'extrême droite,
00:18:43 mais il y a aussi un antisémitisme d'extrême gauche,
00:18:45 que certains politologues appellent le nouvel antisémitisme.
00:18:49 Mais en fait, il faut lutter contre les deux et arrêter de faire des hiérarchies,
00:18:53 sinon on n'y arrivera pas.
00:18:54 Je rappelle qu'effectivement, il y a une réviscation politique,
00:18:57 parce que plusieurs élus de gauche ont voulu faire un distinguo incompréhensible
00:19:02 entre vrai et faux antisémitisme, sur fond d'affaires Medin,
00:19:07 dont on rappelle qu'il est l'invité des universités d'été.
00:19:09 Amoré Borel, une réaction peut-être à ce que dit Kevin Bossuet sur cet antisémitisme,
00:19:16 qui prend en effet plusieurs formes, mais qui est toujours présent,
00:19:20 sous couvert parfois, de formules qu'on veut tenter de maquiller,
00:19:24 à l'image peut-être de ce qu'a écrit Medin sur Twitter.
00:19:28 Oui, l'antisémitisme, malheureusement, c'est un mal qui n'est pas nouveau dans notre société,
00:19:32 mais on observe même depuis un certain nombre d'années,
00:19:34 une banalisation de l'haine antisémite, évidemment dans la rue,
00:19:39 à travers des agressions, les tags, des violences, des morts même parfois.
00:19:43 Mais aussi, il ne faut pas les oublier, et ça a été évoqué par Kevin,
00:19:48 ces antisémites de salon, c'est-à-dire ceux qui, dans l'espace politique et médiatique,
00:19:53 arment intellectuellement et psychologiquement ces antisémites de la rue.
00:19:58 Et évidemment, l'exemple du rappeur Medin, défendu aujourd'hui par une très grande partie de l'extrême-gauche,
00:20:04 Mélenchon en tête, est assez inquiétant.
00:20:08 Est-ce qu'on peut parler, Vincent Roy, d'un antisémitisme clientéliste également, aujourd'hui,
00:20:13 quand on évoque ces formations de gauche qui cautionnent,
00:20:16 ou qui ont un silence parfois coupable, on va dire ?
00:20:19 Pour ce qui est de Repicologie Les Verts ou d'Elefi, ça ressort de l'évidence.
00:20:24 Mais je crois qu'on n'a pas pointé, peut-être, une dimension du nouvel antisémitisme,
00:20:31 qui est l'antisionisme.
00:20:33 Je crois qu'elle est essentielle à poser dans le débat.
00:20:36 C'est-à-dire qu'il y a toute une partie, et notamment à l'extra-gauche,
00:20:39 de ce nouvel antisémitisme qui est en réalité masqué par un antisionisme.
00:20:47 Qui prend pour alibi.
00:20:49 Qui prend pour alibi, oui. C'est bien dit.
00:20:51 Et je crois que ça, c'est très important.
00:20:53 Après, dans le cas Medin, qui est un cas neuf,
00:20:57 puisqu'effectivement, s'il y a une permanence, comme vous le disiez, de l'acte antisémite,
00:21:03 il n'y a pas eu toujours, les partis politiques n'ont pas toujours invité
00:21:08 et vanté les mérites d'un rappeur qui tient des propos relativement monstrueux
00:21:15 sur un certain nombre de sujets et sur l'antisémitisme en particulier.
00:21:19 Et depuis longtemps.
00:21:20 Mais il n'y a pas longtemps qu'il est invité à Elefi, c'est ça que je voulais dire.
00:21:24 Et toute la difficulté, c'est que ça donne une ambiance, ça favorise un terreau,
00:21:30 ça nourrit cet antisionisme dont je parlais, qui devient actif.
00:21:35 Et au point que Marine Tondelier, si je ne m'abuse, nous décrit un antisémitisme d'ignorance.
00:21:42 "Oh, il ne sait pas ce qu'il fait."
00:21:45 Et puis alors là, un antisémitisme très dur qu'elle va placer sur l'échiquier très à droite.
00:21:51 L'antisémitisme d'ignorance, c'est aussi très paternel, il s'en vient comme ça.
00:21:55 Bien entendu, bien entendu.
00:21:56 Il n'est pas pour autant excusable.
00:21:58 Oui, bien sûr. Enfin bon, voilà, ça ne le leur pas non plus.
00:22:01 Évidemment qu'il y a un antisémitisme d'ignorance.
00:22:04 Moi, je le vois avec mes élèves, il y a beaucoup de préjugés antisémites.
00:22:08 Et on arrive facilement à les démonter.
00:22:10 Mais ce qui est grave, c'est l'idéologie que certaines personnes répandent dans nos banlieues.
00:22:16 Vous l'avez très bien dit.
00:22:17 L'antisionisme n'est que le fauné de l'antisémitisme.
00:22:20 Et quand vous avez la France Insoumise qui ose accueillir Jérémie Corbine,
00:22:25 qui est quand même un antisémite notoire, on est là-dedans.
00:22:28 La vérité, c'est qu'en banlieue, l'antisémitisme, en effet, se diffuse à travers l'antisionisme.
00:22:33 On essaye de faire passer les Juifs comme étant des barbares qui s'en prennent à des enfants palestiniens.
00:22:41 Et tout de suite, ça fait écho chez les jeunes issus de l'immigration qui sont plutôt pro-palestiniens.
00:22:48 Ils en deviennent antisémites.
00:22:51 Et c'est là-dessus qu'il faut lutter.
00:22:54 Et ce qui me choque, c'est quand je vois tous ces gens d'extrême-gauche
00:22:57 qui, une fois que les caméras sont éteintes, vont voir ces jeunes pour leur dire
00:23:01 "Regardez les Juifs, ce qu'ils font en Palestine, c'est horrible"
00:23:04 dans le but, évidemment, d'en récolter le pesant électeur.
00:23:09 Vincent, je crois que vous voulez apporter une précision.
00:23:10 Oui, il ne faut pas oublier de rappeler sur ce sujet, sur le sujet du comportement,
00:23:15 au sujet du comportement de l'extrême-gauche,
00:23:17 que durant la marche blanche pour Nahel, on a entendu crier "mort aux porcs" et "mort aux Juifs".
00:23:25 Et dans le même temps, on a aussi entendu le silence assourdissant
00:23:30 d'Elefi qui n'a absolument pas condamné ces mots.
00:23:35 Pas cela, ni même le fait que le mémorial de la Shoah à Nanterre ait été tagué.
00:23:43 On ne les entend pas sur Corbyn, on les entend prendre position clairement pour le Hamas,
00:23:49 ce qui accrédite la thèse de l'antisionisme comme antisémitisme,
00:23:56 comme nouvel antisémitisme, mais on ne les entend pas dès lors qu'ils devraient là poser une parole forte et définitive.
00:24:06 Je vous propose juste d'écouter la réaction du vice-président du CRIF et ensuite je vous fais réagir.
00:24:12 J'ai ressenti une indignation et un dégoût, comme vous le disiez, comme a été décrit dans votre reportage.
00:24:18 On a l'impression qu'on revivait un cauchemar, qu'on voyait des images d'un autre temps.
00:24:22 Et ces images malheureusement sont celles d'aujourd'hui,
00:24:26 celles d'une situation qui fait qu'un antisémitisme qu'on aurait aimé et qu'on aurait rêvé être quelque chose du passé,
00:24:34 était toujours là, était toujours présent,
00:24:37 et je pense que les mêmes clichés, les mêmes horreurs peuvent être aujourd'hui non seulement déclarées,
00:24:42 elles peuvent être marquées comme ça, taguées sur des murs,
00:24:45 et elles peuvent ainsi vomir toute leur haine,
00:24:50 leur haine parce que c'est peut-être ça le terme exact, c'est l'expression d'une haine dans une société qui est peut-être malade,
00:24:57 qui est une société qui a vu toutes les diques tomber,
00:25:01 qui est une société qui a vu la libération de la parole et par là même les débordements,
00:25:07 les débordements des uns et des autres qui aujourd'hui sont face à nous
00:25:11 et nous viennent comme une claque contre laquelle on se doit surtout d'être aujourd'hui éveillés, confiants, combattifs.
00:25:20 Il a raison, Judith, les digues, comme il dit, les masques sont tombés avec ça.
00:25:25 Oui, il a en partie raison, mais il a raison notamment à cause de ce que vous disiez,
00:25:31 c'est-à-dire que la nouveauté c'est de voir des leaders de partis installés,
00:25:36 dont les représentants sont élus démocratiquement, reprendre à leur compte des thèses qui pour le coup sont communes
00:25:44 au nouvel antisémitisme et à l'antisémitisme traditionnel, par exemple celle du complot juif,
00:25:49 et en parlant de Jean-Luc Mélenchon, je pense notamment à la façon dont il s'en prend au CRIF,
00:25:55 il s'en est pris récemment au CRIF qu'il attaquait en le qualifiant d'extrême droite,
00:26:00 CRIF, Conseil représentatif des institutions juges de France,
00:26:03 On peut trouver que le CRIF ne devrait pas exister, que c'est du communautarisme, très bien,
00:26:10 le qualifier d'extrême droite c'est vraiment une inversion terrible.
00:26:15 Ce n'était pas la première fois, rappelez-vous quand Jérémie Corbyn, le premier ministre britannique antisémite
00:26:22 dont parlait Kevin, a perdu les élections, sur son blog Jean-Luc Mélenchon a fait une note
00:26:28 où il disait "il ne faut pas compter sur moi pour faire des génuflexions devant le CRIF".
00:26:36 Donc sous-entendu CRIF britannique, CRIF français, même combat,
00:26:41 on est dans la dénonciation du complot juif mondial.
00:26:44 Que ne ferait-on pour récupérer des voix ?
00:26:46 Tout ça est hypothétique, c'est sans doute vain, mais enfin en tous les cas il est fait.
00:26:50 Ça marche auprès d'un électorat musulman identitaire.
00:26:53 Oui mais c'est celui qu'il vise essentiellement aujourd'hui cet électorat.
00:26:57 Regardez en Seine-Saint-Denis il n'y a que des députés de la NUPES par exemple.
00:27:01 J'aimerais aussi qu'on prenne connaissance, enfin à cette heure-ci vous avez tous pris connaissance
00:27:06 de ce tweet d'Aurélien Taché mais on va le commenter ensemble, peut-être une autre réaction à Maurice.
00:27:11 C'est une stratégie politique délibérée de l'extrême gauche, de LFI et de Mélenchon.
00:27:15 Il n'y a aucun doute à avoir de racoler auprès de ces populations des quartiers français
00:27:22 d'origine maghrébine et de confession musulmane.
00:27:25 Il y a une étude qui a été publiée en 2022 par Fonds d'Appolle qui montrait
00:27:29 qu'une majorité des Français de confession musulmane pensait que les Juifs
00:27:33 ont trop de pouvoir dans les médias, dans l'économie et la finance.
00:27:36 Avec des chiffres qui étaient le double de ceux de la population générale.
00:27:40 On voit bien que le danger est là et qu'il est exploité à fond par LFI et Mélenchon.
00:27:44 Cette même gauche qui ne cesse d'en plus de taper sur l'extrême droite,
00:27:47 qui est toujours dans son viseur, donc qui se retrange derrière ça.
00:27:51 Maître, regardons ensemble si vous voulez bien le tweet, je vous le disais, d'Aurélien Taché
00:27:56 qui nous dit ceci, l'antisémitisme le vrai à propos de ces inscriptions,
00:28:00 comme s'il y avait un faux antisémitisme, on sait à quoi il fait référence.
00:28:04 Il fait référence à Médine, qui s'en était pris à Rachel Khan.
00:28:10 C'est insupportable à votre sens ? Est-ce que c'est digne d'un député de la République
00:28:15 de tenir de tels propos, en tout cas de faire de tels distinguos, maître Bem ?
00:28:20 Qu'est-ce qui vous vient comme ça comme réaction ?
00:28:25 Si vous voulez, le fait qu'il y ait ces propos antisémites et que le restaurateur
00:28:29 souhaite les maintenir publiquement pour montrer aux yeux de tout le monde
00:28:34 ce que c'est l'antisémitisme, je pense que c'était, en termes d'éducation,
00:28:39 le meilleur moyen de montrer ce que c'était la haine et ce que la haine
00:28:43 est capable de produire. On parle de relance de l'histoire, en effet,
00:28:47 on a l'impression d'être dans les années 40 en France, où les devantures
00:28:52 de tous les magasins juifs étaient taguées systématiquement.
00:28:57 Il ne manque plus que l'étoile jaune et on y est, en fait.
00:29:01 Donc les choses n'ont pas changé et c'est ça ce qui est désolant.
00:29:05 Certes, peu de temps ont passé, mais les choses n'ont pas changé.
00:29:08 J'ai l'impression même qu'elles ne changeront jamais quand on remonte
00:29:11 l'histoire même de l'humanité. Vous le disiez, cette minorité,
00:29:14 et aujourd'hui cette minorité où une banalisation de certains territoires
00:29:19 dont certains disent qu'ils sont perdus de la République fait que l'éducation
00:29:24 est en défaillance. Je ne jette pas la pierre, loin de là.
00:29:28 Mais il faut faire un constat, c'est qu'à un moment donné dans les classes,
00:29:31 on ne peut plus parler de la Shoah. Vous en parlerez peut-être mieux que moi.
00:29:35 - C'est un des sujets sur lesquels les profs s'autocensurent.
00:29:38 - Ah, c'est compliqué. - Ou qui sont représentés.
00:29:40 - C'est un exemple, mais qui est parlant et qui est criant.
00:29:43 Et lorsque vous disiez que l'antisémitisme est un problème de la société,
00:29:46 n'exagérons rien, c'est une réalité. Pourquoi ? Parce que cela démontre
00:29:50 une fragmentation de l'état d'esprit de notre République.
00:29:54 La République française est une République particulière qui est née
00:29:57 de l'esprit de l'illibre des Lumières, qui fait que nous sommes un,
00:30:00 d'une universalité absolue, qu'il n'y a pas de différence entre nous.
00:30:05 Et c'est pour ça que nous, en France, nous sommes à l'origine
00:30:08 de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen avec des droits.
00:30:12 Et ces droits font que quand on vit dans une société où on a le droit,
00:30:16 au nom de la laïcité, d'exprimer sa religion, ses idées en privé,
00:30:21 la haine en public, elle doit être réprimée.
00:30:23 Et s'agissant de la répression, il faut le dire, la justice,
00:30:26 trop souvent, a du mal à mettre le mot de l'antisémitisme
00:30:30 sur des délits, sur des agressions, sur des violences.
00:30:34 Trop souvent, et notamment pour Sarah Halimi, on a du mal à faire qualifier
00:30:37 d'antisémitisme ce type de violence. Mais il faut appeler un chat à un chat.
00:30:40 Et tant qu'on ne le dira pas, on ne réglera pas le problème.
00:30:43 Alors je ne sais pas comment par l'éducation on le réglera,
00:30:46 mais ce n'est que par l'éducation que la solution viendra.
00:30:49 Kévin, j'aimerais aussi qu'on parle de ce qui se joue sur le plan politique
00:30:54 avec ces dissensions au sein de l'ANUPS, mais néanmoins,
00:30:59 on a l'impression qu'il n'y a pas eu assez de dénonciations.
00:31:01 Certains qui sont montés au créneau chez les écologistes,
00:31:05 mais on sent que tout le monde n'est pas au diapason quand même sur ces questions.
00:31:08 Très très peu ont le courage de dire ce qu'il y a.
00:31:10 Mais parce que c'est hyper compliqué.
00:31:13 Tout d'abord, il y a un antisémitisme lié à la gauche.
00:31:17 Quand on parle d'antisémitisme, on fait souvent référence à l'antisémitisme
00:31:20 d'extrême droite, mais regardez les anarchistes ou les gens d'extrême gauche
00:31:24 à la fin du 19e siècle, au début du 20e siècle.
00:31:26 Évidemment, il y a un fond antisémite. On associe l'antisémitisme à l'argent.
00:31:30 On parle de complot juif. Prenez une revue comme l'assiette au beurre.
00:31:34 Il y a clairement des caricatures antisémites.
00:31:37 Après, quand on quitte cette idéologie, il y a la stratégie électorale.
00:31:41 Parce qu'il est bien évident que le but d'un certain nombre d'hommes
00:31:45 et de femmes d'extrême gauche, c'est de séduire un électorat
00:31:49 issu de l'immigration, parfois un électorat musulman pro-palestinien.
00:31:54 Et on n'hésite pas à sacrifier les Juifs sur l'autel de l'électoralisme.
00:32:01 Et on se retrouve dans des situations qui sont hyper complexes.
00:32:04 On a des difficultés à enseigner en banlieue, on a des difficultés à enseigner
00:32:08 la naissance du judaïsme, à enseigner la Shoah, à enseigner le conflit israélo-palestinien.
00:32:14 Et ça devient hyper compliqué. Regardez, en Seine-Saint-Denis,
00:32:18 il n'y a pratiquement plus un Juif dans les écoles publiques.
00:32:21 Et moi, j'aimerais rendre hommage à quelqu'un. C'est à Georges Ben Soussan,
00:32:25 qui, en 2002, dénonçait ce nouvel antisémitisme.
00:32:29 Il l'a considéré comme un paria. Tous ses amis de gauche l'ont ostracisé
00:32:34 en disant qu'il faisait prospérer le racisme, que c'était contre les personnes
00:32:39 d'origine immigrée, sauf qu'aujourd'hui, il a évidemment raison.
00:32:43 Et on le constate tous les jours. Le mal antisémite est un fait social
00:32:48 important aujourd'hui en France.
00:32:50 - Adjudique, un dernier commentaire. Je vous propose de changer de thème.
00:32:53 Le point de jonction, la mécanique intellectuelle qui fait qu'on utilise
00:33:00 l'antisémitisme pour essayer de draguer électoralement ces populations,
00:33:06 c'est que tout le discours de la France insoumise et d'une grande partie
00:33:10 de la gauche et de toute l'extrême-gauche est fondé sur la victimisation.
00:33:15 Or, en termes de victimisation, vous faites une concurrence des mémoires.
00:33:20 Vous dites "Regardez, il y a des tags antisémites sur la devanture d'un magasin
00:33:26 à Levallois, toutes les télés en parlent toute la soirée, mais combien
00:33:31 parle d'une femme voilée qui se serait fait insulter ou qui n'aurait pas pu
00:33:39 accéder à un travail ?" Et ce deux poids deux mesures, c'est le lien entre
00:33:44 l'antisémitisme et la victimisation qui est le ressort principal sur lequel
00:33:52 compte cette gauche-là, la France insoumise, en tête pour draguer le vote musulman.
00:33:58 - Il nous reste un petit quart d'heure, je vous propose de parler de ces édiles
00:34:02 qui sont souvent pris pour cible. On a coutume, semaine après semaine,
00:34:07 de vous raconter une arrée, telle ou telle histoire qui s'est produite.
00:34:11 Cette fois, ça se passe en Charente-Maritime. C'est le maire de Loumeaux,
00:34:15 une petite commune qui a été frappée pour avoir tenté de s'opposer à l'arrivée
00:34:19 d'une vingtaine de caravanes de gens du voyage sur le stade municipal.
00:34:23 Certains ont même poussé le vis jusqu'à filmer la scène de son agression.
00:34:28 Jean-Luc Allgay, c'est son nom, s'en sort avec une côte fêlée et dix jours
00:34:33 d'ITT, mais à l'arrivée, vous allez l'entendre lui-même dans ses mots,
00:34:37 le choc est grand.
00:34:39 Il y a des hauts et des bas, mais bon, il faut avancer.
00:34:44 Je me sentais comme une proie. J'étais sorti d'un repas de famille,
00:34:48 je pensais à mon petit-fils, je pensais à plein de choses.
00:34:51 Quand c'est que ça va s'arrêter ? Si j'allais sortir de cette situation ?
00:34:56 J'étais en état de choc, je n'arrivais plus à parler, je tremblais de partout.
00:35:00 J'avais peur de ne pas retrouver mon petit-fils, plein de choses.
00:35:05 - Amori Brelet, à chaque fois, ça prend des formes différentes,
00:35:09 mais au fond, c'est toujours la même chose.
00:35:11 Au début, on a parlé d'incivilité, maintenant, ça va jusqu'à des agressions
00:35:14 qui envoient ces mères, qui sont de moins en moins candidats
00:35:19 à leur succession, pour certains, qui les envoient à l'hôpital.
00:35:24 Et ça, c'est quand même un fait relativement nouveau.
00:35:26 - Absolument. Tous les jours, des élus locaux sont agressés
00:35:30 par leurs administrés ou dans le cas présent, par des gens du voyage.
00:35:33 Là, il y a quand même un fait particulier, c'est qu'on a affaire
00:35:37 à des gens du voyage, dont malheureusement,
00:35:39 le comportement de violence soit récurrent, dans les faits divers de ce genre.
00:35:44 Ils vivent par principe en communauté reclue, et il y a un véritable refus
00:35:50 chez eux de se soumettre au lointain de la République,
00:35:53 avec un type de comportement qui n'est même pas adapté, j'allais dire,
00:35:58 aux règles et aux usages de la vie en société.
00:36:00 Et les élus locaux le savent, dès qu'ils souhaitent s'installer près de chez eux,
00:36:05 c'est tout de suite la panique.
00:36:07 On refuse évidemment qu'ils s'installent sur les terrains.
00:36:10 - Il y a des dispositions qui sont prises, il y a des lois existantes
00:36:13 sur des aires d'accueil, on en a tous vu.
00:36:16 - Au lieu de Paris, il y en a.
00:36:17 - Il y en a, mais c'est assez récurrent que des gens du voyage
00:36:20 s'installent sur des terrains privés sans autorisation.
00:36:22 C'est dénoncé régulièrement par les élus.
00:36:24 - On l'a vu récemment sur des terres agricoles.
00:36:26 - Il y a des gens du voyage qui se comportent aussi très bien,
00:36:29 il ne faut pas non plus être caricature, c'est évident.
00:36:32 Mais là, on parle de blessures, on parle d'insultes.
00:36:36 Mais souvenons-nous à l'été 2019, où vous avez le maire de Signes
00:36:40 qui avait été renversé mortellement par une camionnette
00:36:43 parce qu'il avait reproché, je crois que c'était un maçon,
00:36:46 d'avoir déchargé des détritus à un endroit où il ne fallait pas le faire.
00:36:51 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, être élu de la République,
00:36:54 c'est se mettre en danger.
00:36:55 C'est comme être fonctionnaire.
00:36:56 Regardez les professeurs, les policiers,
00:36:59 les gens qui travaillent dans les hôpitaux sont aujourd'hui en danger.
00:37:02 Et ce qu'il y a de dramatique, c'est que cela débouche
00:37:05 sur un nivellement par le bas.
00:37:07 Parce que les gens les plus compétents,
00:37:09 les gens qui peuvent gagner beaucoup mieux leur vie ailleurs,
00:37:12 en toute sécurité, choisissent un autre métier
00:37:15 et ne veulent plus servir l'État et la République.
00:37:18 Et ce nivellement par le bas qu'on rencontre
00:37:20 au sein de la fonction publique,
00:37:22 on la rencontre également chez les élus.
00:37:25 Regardez ce qu'il y a eu à la fin de la dernière mandature législative.
00:37:30 Il y a beaucoup d'élus qui n'ont pas eu envie de rempiler,
00:37:33 tout simplement parce que c'était insupportable.
00:37:36 Ils se faisaient agresser, ils se faisaient insulter.
00:37:39 Et ils le disaient clairement,
00:37:41 je gagnais beaucoup mieux ma vie avant que quand j'étais élu.
00:37:45 Cela doit quand même nous interroger.
00:37:47 Alors qu'être élu de la République, ça devrait être un honneur.
00:37:50 C'est vrai qu'on rappelle qu'ils ne font pas pour la paix du gain.
00:37:53 C'est des frères de misère, surtout pour les petites communes.
00:37:56 On ne gagne rien, c'est purement honorifique.
00:37:59 Il est certain que lors de la prochaine échéance,
00:38:01 il n'y aura sans doute pas foule de candidats.
00:38:03 Non, d'ailleurs les préfets parfois sont tellement ennuyés
00:38:05 qu'ils passent des coups de fil pour trouver un maire
00:38:09 qui puisse se présenter tellement...
00:38:11 Et on a vu quelques démissions retentissantes aussi.
00:38:13 Ah oui, bien entendu.
00:38:14 Alors là quand même, ce qu'il faut préciser peut-être,
00:38:17 sur le cas qui nous occupe,
00:38:18 c'est que les gens du voyage avaient un terrain
00:38:21 qui leur était proposé, qu'ils ont refusé.
00:38:23 Et c'est en forçant la main du maire à tous les sens du terme
00:38:27 qu'ils se sont installés sur un autre terrain.
00:38:29 J'observe tout de même, j'observe tout de même
00:38:31 effectivement que tous les gens du voyage ne se comportent pas mal.
00:38:34 Et dès qu'on en s'enblise, de toute façon on se trompe.
00:38:37 Mais j'observe aussi, et notamment cet été,
00:38:40 qu'il y a quand même eu un certain nombre de problèmes
00:38:42 avec les gens du voyage.
00:38:44 Alors ce pauvre homme, malheureusement,
00:38:46 ce n'est pas la première fois que ça lui arrive.
00:38:48 Il a déjà été agressé pour d'autres raisons.
00:38:51 Donc ça commence à faire un peu lourd.
00:38:53 La barre commence à être assez chargée pour lui.
00:38:56 Je vous propose à nouveau de l'écouter.
00:38:57 En mois de mars, parce qu'on voulait acheter des terres à récolte tout simplement,
00:39:04 et qu'on les transformait en bio,
00:39:05 et qu'on ne mettait pas dehors les gens, on les payait.
00:39:08 Et là, passé à l'agression, qu'est-ce que ça va être la troisième fois ?
00:39:12 Et je ne vous cache pas, quand j'étais aux urgences,
00:39:15 je reminais et j'ai dit "Est-ce que ça en vaut la chandelle ?
00:39:18 Parce que la vie est éphémère, elle ne tient pas en file."
00:39:23 Maintenant, il faut qu'on nous aide.
00:39:24 L'impunité doit cesser.
00:39:26 Et cette agression, cette impunité, non, arrêtons.
00:39:29 On ne respecte plus les enseignants, les médecins, les policiers,
00:39:33 les gendarmes, les élus.
00:39:35 Mais où va-t-on ? Je ne sais pas.
00:39:37 On doit être exemplaires.
00:39:39 Je suis tout à fait d'accord, mais qu'on nous respecte.
00:39:42 - Le problème, quand même, Judith Ventrebotte,
00:39:45 c'est qu'ils sont de plus en plus le réceptacle,
00:39:47 enfin on a l'impression qu'ils sont un peu le réceptacle
00:39:49 de toutes les frustrations accumulées.
00:39:51 On s'en prend à eux pour un "oui" pour un "non", en fait.
00:39:53 - Oui, ils sont à portée de baffe, comme le dit la formule populaire.
00:39:57 Ils sont en première ligne.
00:39:58 - C'est-à-dire que plus personne n'a de filtre, en fait ?
00:40:01 - Pas plus personne.
00:40:02 - Tout vaut une agression.
00:40:03 - Pas plus personne, mais il y a ce que Gérald Darmanin lui-même
00:40:05 a reconnu être un ensauvagement de la société française.
00:40:10 Et ça tombe très fréquemment sur les maires,
00:40:14 qui en plus voient leurs pouvoirs et leurs attributions
00:40:19 plutôt restreints, parce que depuis qu'Emmanuel Macron est élu,
00:40:24 on est plutôt en face de recentralisation
00:40:27 et décisionnaire et financière.
00:40:30 Les maires ont de moins en moins de ressources autonomes.
00:40:34 Mais pour les gens qui ont affaire à eux,
00:40:37 ou en tout cas qui veulent trouver le responsable de leurs ennuis,
00:40:40 les maires sont là et ils ne sont pas du tout
00:40:43 au fait des subtilités de la fiscalité locale
00:40:46 ni des pouvoirs locaux.
00:40:48 Donc ça tombe sur eux parce qu'ils les ont en face d'eux.
00:40:51 - Cet ensauvagement de la société, c'est une tendance lourde ?
00:40:56 - En effet, il faut le constater.
00:40:58 Les actes de violence sont en augmentation permanente.
00:41:02 - Contre les personnes.
00:41:03 - Contre les personnes et contre les biens.
00:41:05 Cela fait écho d'une réponse judiciaire qui fait défaut souvent.
00:41:11 Il faut aussi le dire.
00:41:13 Il y a d'une part le manque de respect du titre.
00:41:16 Un maire est un officier public avec des prérogatives, des pouvoirs,
00:41:20 comme s'il était policier.
00:41:23 - Opégie, comme on dit.
00:41:24 - Exactement.
00:41:25 Il y a un respect qui lui est dû et qui fait que même
00:41:27 tous les actes de violence qui seraient commis à l'égard d'un maire
00:41:30 sont susceptibles d'entraîner des condamnations
00:41:33 qui sont alourdies du fait de sa qualité.
00:41:35 Le problème, c'est que si le législateur pose dans les textes de loi,
00:41:39 dans le Code pénal, des sanctions d'amende et d'emprisonnement,
00:41:42 en pratique, les juges, les tribunaux ne prononcent rarement ces peines maximales.
00:41:47 En pratique, c'est souvent du sursis qui fait que les auteurs d'actes de violence
00:41:53 sont invités, quelque part, par cette non-réponse judiciaire,
00:41:57 à réitérer les actes.
00:41:58 C'est comme ça que l'on se retrouve durant des audiences correctionnelles
00:42:02 avec des prévenus, des personnes qui sont mises en cause
00:42:04 dans le cadre de procédures, avec des condamnations judiciaires,
00:42:08 avec un casier judiciaire déjà rempli par des dizaines, parfois, de condamnations.
00:42:14 - Amoré Brelet, avant qu'on change de sujet d'actualité,
00:42:18 peut-être un dernier commentaire ?
00:42:19 - Oui, je peux préciser.
00:42:20 Cette agression, elle illustre aussi l'irrespect croissant
00:42:23 dans une partie de la population vis-à-vis à la fois des figures d'autorité
00:42:29 et des représentants du service public.
00:42:31 Je pense évidemment aux policiers, aux pompiers, aux infirmiers et médecins
00:42:35 dans les hôpitaux publics.
00:42:36 Ces agressions se multiplient de plus en plus violentes
00:42:39 et c'est un phénomène assez inquiétant.
00:42:41 - Et aux professeurs aussi.
00:42:43 - Tout ce qui incarne le service public, au fond.
00:42:46 - Mais bien sûr, et on l'a vu lors des récentes émeutes,
00:42:51 il y a beaucoup de jeunes qui s'en sont pris.
00:42:53 À quoi ?
00:42:54 S'en sont pris au symbole de la France et au symbole de la République
00:42:57 parce que c'est quelque chose qui ne leur parle pas
00:42:59 et c'est quelque chose qu'ils détestent.
00:43:01 Et j'aimerais aussi avoir une pensée pour Vincent Jambrin,
00:43:04 le maire de L'Eil-et-Rose, qui s'est fait agresser
00:43:07 dans le cadre de ces émeutes.
00:43:10 Pourquoi ?
00:43:11 Tout simplement parce qu'il déstabilise le trafic de drogue dans sa ville.
00:43:16 Donc dès qu'un maire essaye d'agir, il est finalement la proie
00:43:21 d'une petite mafia locale et beaucoup, malheureusement,
00:43:24 achètent la paix sociale et renoncent.
00:43:26 Et c'est dramatique.
00:43:27 J'ajoute que quand on dit qu'est-ce qu'on peut faire,
00:43:29 le maire dit qu'on a besoin, on ne va pas mettre un policier
00:43:32 derrière chaque maire.
00:43:33 La situation est insoluble, sauf à changer, à inverser,
00:43:38 à travailler les mentalités.
00:43:39 Et là, il faut repartir de l'école, ça prend un temps infini.
00:43:43 Je ne suis pas totalement, pas un caractère particulièrement désespéré,
00:43:47 mais enfin je ne vois pas comme d'un coup de baguette magique,
00:43:50 on va inverser la situation.
00:43:52 On m'a demandé à Emmanuel Macron, il va réunir une sorte de symposium
00:43:55 où l'on va beaucoup parler pour ne rien dire.
00:43:57 C'est le principe de la communication.
00:43:59 Un grand débat, des assises.
00:44:01 Oui, c'est communiquer pour réussir ou parler pour ne rien dire.
00:44:04 C'est la formule macronesque par essence.
00:44:07 En tout cas, ça suscite beaucoup de réactions.
00:44:09 Écoutons ces quelques Français qu'on a interrogés sur la question.
00:44:12 C'est toujours choquant de voir qu'on puisse agresser un maire
00:44:16 comme ça, "gratuitement", alors qu'il fait juste son travail
00:44:19 pour empêcher des gens d'envahir un terrain de foot sur le mot.
00:44:22 C'est de plus en plus récurrent.
00:44:24 C'est pour ça que c'est un peu dommage.
00:44:26 C'est inadmissible, il n'y a pas de mots.
00:44:28 Je trouve ça lamentable.
00:44:30 Il n'y a rien à dire.
00:44:32 Il n'y a pas de mots pour décrire ça.
00:44:34 C'est inadmissible.
00:44:36 Il y a une certaine infinité.
00:44:38 Il faut respecter aussi.
00:44:40 Il faut savoir respecter les autres.
00:44:42 C'est du respect.
00:44:44 Et puis on le rappelle, hormis peut-être le cas de Vincent Jambrin
00:44:47 et quelques autres, Jules Vintrobes,
00:44:49 finalement, plus la commune est petite, plus ce maire
00:44:53 est vulnérable, parce qu'il n'a même pas de police municipale
00:44:56 à sa disposition pour le protéger ou pour venir lui porter secours
00:44:59 dans le cas par exemple d'une apparition publique
00:45:01 ou d'un différent à régler.
00:45:03 Et puis surtout, l'équipe municipale est réduite.
00:45:06 Il y a le maire, un adjoint de confiance qui en général
00:45:10 fait 36 trucs parce qu'on ne peut pas attribuer une fonction,
00:45:14 une personne une fonction.
00:45:16 Donc évidemment, c'est un cas de vulnérabilité maximale.
00:45:22 Les gens le connaissent, l'identifient.
00:45:25 On est dans une société où non est devenue une réponse insupportable.
00:45:29 Et malheureusement, je parle sous le contrôle de Kevin,
00:45:33 en assurant à Kevin que je ne le vise pas,
00:45:36 l'école est grandement responsable de ça,
00:45:40 parce que l'éducation nationale a, pendant des décennies,
00:45:44 installé l'idée que l'enfant devait être au cœur du système
00:45:48 et que son plaisir était le principe de fonctionnement
00:45:52 de sa propre éducation.
00:45:54 Voilà ce que ça donne.
00:45:56 - On touche aux limites de l'enfant roi finalement ?
00:45:59 - Les limites de Delto.
00:46:01 - Les parents aussi.
00:46:03 - Ce sont les limites de l'enfant roi.
00:46:05 Donc Judith incrimine l'école, mais on devrait aussi
00:46:07 incriminer les parents, parce qu'il y a beaucoup,
00:46:10 il y a une carence dans l'éducation parentale,
00:46:12 parfois qui est abyssale.
00:46:14 - L'école devrait résister aux parents.
00:46:16 - Je suis parfaitement d'accord.
00:46:18 - L'éducation positive, on en revient un petit peu quand même,
00:46:21 dans le fait de toujours encourager, toujours cautionner
00:46:24 les agissements de ces enfants.
00:46:26 - Regardez la caractère du ministère de l'éducation nationale.
00:46:30 - Ce n'est pas dans les instances.
00:46:32 - Sous Jean-Michel Blanquer, il y a eu quelques efforts
00:46:35 pour averser la tendance.
00:46:38 Ça a été complètement balayé par Papandière.
00:46:41 - On verra de quelle bois se chauffe Gabriel Attal.
00:46:43 - On va voir ça à la rentrée.
00:46:45 - C'est un des gens qui nous prenaient l'école publique
00:46:47 en mettant ces enfants à l'école alsacienne.
00:46:49 - Amaury Brolet, peut-être un commentaire sur l'éducation.
00:46:54 C'est pas mal de finir sur ce système d'entonnoir.
00:46:57 Le cœur du problème, c'est une éducation défaillante
00:47:00 de plus en plus pour certains.
00:47:02 - L'éducation nationale d'abord, et surtout à mon sens,
00:47:05 l'éducation des parents, qui justement ont trop tendance
00:47:08 à se reposer sur les enseignants pour faire le travail
00:47:10 qu'ils ne font pas chez eux, à la maison.
00:47:12 - Oui, on confond éducation et instruction comme la coutume.
00:47:15 - Là, tous ces comportements relèvent de l'éducation parentale,
00:47:19 à mon avis.
00:47:21 - Il faut faire attention avant d'incriminer...
00:47:23 - Il faut éduquer les parents.
00:47:24 - Je suis d'accord, mais incriminer l'éducation nationale,
00:47:26 vous savez, dans l'éducation nationale,
00:47:28 il y a aussi des acteurs de terrain qui parfois font
00:47:30 ce qu'ils peuvent pour essayer d'inculquer certaines valeurs,
00:47:33 d'apprendre aux enfants la différence entre le bien et le mal.
00:47:36 Mais c'est vrai qu'il y a une idéologie issue de mai 68,
00:47:40 Judith l'a très bien rappelé, mettre l'élève au centre du savoir,
00:47:44 l'élève doit construire lui-même son propre savoir,
00:47:47 ce qui n'a strictement aucun sens, et l'idéologie qui voudrait
00:47:51 mettre le professeur au même niveau que l'élève,
00:47:53 ça crée des drames.
00:47:55 - C'est pour ça, d'où, par exemple, dans les écoles,
00:47:57 la suppression de l'estrade.
00:47:59 Quand on était môme, on avait...
00:48:01 - Ça existe de plus, ça ?
00:48:03 - Je suis pas né en 18 ans, mais j'ai eu des enfants,
00:48:06 enfin j'ai des enfants, toujours, avec bonheur.
00:48:09 Je suis allé dans leurs écoles, l'estrade a absolument...
00:48:11 à la petite école, à la moyenne, tout ce que vous voulez,
00:48:13 l'estrade a disparu.
00:48:14 Moi, pour moi, dans ma tête d'enfant,
00:48:16 le professeur était plus grand que vous.
00:48:18 - Tout ça a totalement disparu.
00:48:19 - Juste une petite anecdote quand même qui est rigolote,
00:48:21 c'est-à-dire que moi j'ai entendu un inspecteur de l'éducation nationale
00:48:23 nous raconter qu'il ne fallait pas corriger les copies
00:48:26 avec la couleur rouge, parce que c'était trop traumatisant
00:48:29 pour l'élève, il fallait utiliser le vert.
00:48:32 Enfin, on s'en sort plus.
00:48:34 - Amaury Bem, peut-être pour...
00:48:36 - Amaury Bem, en effet, mais je pense que je vais me faire
00:48:38 l'avocat du diable, jeter la pierre aussi sur les parents.
00:48:41 Comment on apprend aux parents à éduquer leurs enfants ?
00:48:43 On ne l'a pas appris à l'école, cela.
00:48:46 Nos parents ne nous ont pas forcément...
00:48:48 Chacun son éducation, et l'éducation n'est pas
00:48:50 une science infuse, et si on ne sait pas jeter
00:48:54 dans la littérature spécialisée sur la matière,
00:48:57 c'est facile de jeter la pierre sur les parents
00:48:59 en disant que c'est les parents qui ont mal élevé leurs enfants.
00:49:01 Certes, mais quand même, les enfants passent plus de temps
00:49:04 à l'école qu'avec leurs parents.
00:49:06 - Je ne sais pas, il y a aussi le fait social.
00:49:08 Mais Kevin, vous connaissez quand même bien la question.
00:49:10 Il y a ce qu'on appelle l'émulation entre élèves aussi.
00:49:15 Il y a effectivement l'effet de groupe, le collectif qui joue.
00:49:17 - Bien sûr, d'abord, ce qu'il faut dire, c'est que les parents,
00:49:20 dans leur majorité, font bien leur travail.
00:49:22 Parfois, ils ont des difficultés, je pense à ces mamans
00:49:25 qui travaillent parfois la nuit, qui essayent de s'occuper
00:49:28 de leurs enfants.
00:49:29 Parfois, on remarque une chose, c'est-à-dire qu'il y a
00:49:31 quatre enfants qui se comportent trop bien,
00:49:32 puis il y a le petit cinquième qui se comporte très mal
00:49:34 alors qu'ils ont eu la même éducation.
00:49:36 Donc, il faut faire attention.
00:49:37 Mais il y a aussi des parents qui sont dans un laissé-aller total
00:49:41 et qui remettent en cause l'autorité de l'école,
00:49:44 l'autorité des professeurs et qui, quand on punit,
00:49:47 par exemple, un élève parce qu'il a mal agi ou il n'a pas travaillé,
00:49:51 il y a les parents qui téléphonent derrière
00:49:52 pour nous faire retirer la punition.
00:49:55 Donc, dans ce cas-là, on ne s'en sort pas.
00:49:57 Donc, je pense qu'en effet, les causes sont partagées
00:49:59 entre l'idéologie 68/8 qu'on trouve dans l'éducation nationale
00:50:02 et la carence de certains parents.
00:50:04 - Ces parents-là sont les produits de ce système-là déjà.
00:50:06 - Mais bien sûr.
00:50:07 Et les professeurs qui arrivent, les jeunes aussi,
00:50:09 sont le produit de ce système-là.
00:50:10 - On marque une courte pause et on se retrouve aux alentours
00:50:13 de 22 heures pour parler de cette cinquantaine de migrants
00:50:17 qui ont eu domicile devant l'hôtel de ville,
00:50:20 sur le parvis de l'hôtel de ville.
00:50:21 Ce n'est pas la première fois que ça arrive,
00:50:23 soutenu en cela, évidemment, par des associations.
00:50:27 On verra aussi ce que ça nous dit de l'image
00:50:29 que ça donne de Paris à l'approche, maintenant,
00:50:32 il faut bien le dire, des Jeux olympiques.
00:50:34 À tout de suite.
00:50:35 - Ravie de vous retrouver, Soir Info, aux 22 heures.
00:50:42 Il est donc temps de retrouver Barbara Durand
00:50:44 pour le rappel des principaux titres de l'actualité.
00:50:46 Rebonsoir, Barbara.
00:50:47 - Rebonsoir, Nelly. Rebonsoir à tous.
00:50:49 Ça ne vous a pas échappé.
00:50:50 Il a fait très chaud en France aujourd'hui
00:50:52 et ça ne va pas s'arranger.
00:50:54 Demain, quatre départements vont atteindre le seuil maximal
00:50:57 de vigilance canicule et passer en rouge.
00:51:00 Il s'agit de la Drôme, l'Ardèche, le Rhône et la Haute-Loire.
00:51:03 49 autres départements resteront, eux, en vigilance orange.
00:51:08 Retour à présent sur le déploiement de la CRS 8 à Marseille
00:51:11 la semaine dernière face à l'augmentation des assassinats
00:51:14 liés au trafic de stupéfiants.
00:51:15 L'unité spécialisée dans les violences urbaines
00:51:17 a été mobilisée par Gérald Darmanin, créée en juillet 2021.
00:51:21 L'action de cette brigade d'intervention spéciale
00:51:23 est saluée par la majorité des experts en sécurité.
00:51:26 A l'inverse, certains élus s'interrogent.
00:51:29 Ça ne suffira pas.
00:51:32 Il faudra peut-être penser à avoir une brigade spécialisée
00:51:37 du type DEA. Nous en sommes là.
00:51:39 Donc oui, c'est une bonne chose.
00:51:41 Tous les moyens apportés à Marseille sont une bonne chose.
00:51:44 Mais pour le moment, ça me paraît insuffisant.
00:51:46 Même si, à l'instant T, le fait qu'ils soient là
00:51:49 et qu'ils quadrillent les quartiers
00:51:51 sécurise un petit peu plus les habitants.
00:51:53 C'est ce qu'ils demandent.
00:51:54 Ils sont à l'attente de cela, mais de façon plus longue sur la durée.
00:51:59 Enfin dans l'affaire des tags antisémites
00:52:02 retrouvés sur la façade d'un restaurateur cachère
00:52:04 à Levallois-Péret, la garde à vue du principal suspect
00:52:07 a été levée sans poursuite, faute d'éléments suffisants.
00:52:10 De son côté, la mairie a décidé d'effacer ses inscriptions.
00:52:13 Sur place, les habitants sont toujours indignés.
00:52:16 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à 22h.
00:52:19 La suite avec Vonely.
00:52:20 Merci beaucoup Barbara.
00:52:21 Petite pause et on se retrouve pour la suite du débat.
00:52:24 A tout à l'heure.
00:52:25 Rebonsoir à tous en compagnie pour l'émission de ce soir.
00:52:31 D'Antony Bem, toujours sur ce plateau.
00:52:33 Vincent Roy, Amaury Brelet, Kevin Bossuet et Judith Vintraud.
00:52:37 Merci à tous d'être restés en ma compagnie.
00:52:39 Je vous propose de revenir à cette affaire depuis trois semaines
00:52:43 de plusieurs dizaines de migrants qui ont à nouveau investi
00:52:47 le parvis de l'hôtel de ville à Paris.
00:52:49 Je dis à nouveau investi puisqu'il y a quelques mois,
00:52:52 déjà on s'en souvient, sous la houlette de l'association Utopia 56,
00:52:56 ils étaient déjà sur les lieux, ils étaient restés,
00:52:59 mais ils avaient forcé le passage, on s'en souvient,
00:53:02 pour entrer dans l'hôtel de ville.
00:53:04 Et ce campement provoque des nuisances, du désordre,
00:53:07 dans ce quartier qui est très fréquenté par les touristes.
00:53:10 Et puis, il faut-il le rappeler, à l'approche de la Coupe du monde de rugby,
00:53:13 puis à suivre d'un événement majeur, à savoir les Jeux Olympiques,
00:53:17 la ville de Paris assure avoir interpellé l'Etat à ce sujet.
00:53:21 La situation serait en cours d'évaluation au cas par cas
00:53:25 par la préfecture de police de la région Île-de-France.
00:53:28 Regardez ce reportage qui a été tourné par nos équipes.
00:53:30 Commentaire de Célia Barotte sur un sujet de Charles Pousseau et Laurent Sellerier.
00:53:36 Ils viennent pour la plupart d'Afrique
00:53:40 et c'est sur le parvis de l'hôtel de ville de Paris
00:53:42 qu'ils ont décidé de s'installer.
00:53:44 Ces migrants sont en attente d'un hébergement d'urgence.
00:53:47 Mais ce campement de fortune, aux abords des monuments et du métro,
00:53:50 ternit l'image de la capitale auprès des touristes qui se sentent en insécurité.
00:53:55 Pour les touristes, c'est très important de se sentir en sécurité.
00:53:59 Et bien sûr, quand il y a des sans-abris, on se sent moins en sécurité.
00:54:02 Peut-être qu'il faudrait plus de policiers pour que l'on puisse se sentir en sécurité.
00:54:09 Je ne savais pas qu'il y avait autant de monde, autant d'SDF à Paris spécialement.
00:54:15 Du côté des Parisiens, ils s'inquiètent des nuisances engendrées par cet afflux de migrants.
00:54:19 Encore plus à l'approche des Jeux Olympiques.
00:54:22 Ce sont des sujets que connaissent toutes les grandes villes aujourd'hui.
00:54:25 Le cadre Paris n'est pas isolé non plus.
00:54:28 Je pense que ce sont des questions qu'il faut se poser,
00:54:30 pas seulement dans le cadre de l'accueil d'événements,
00:54:32 mais dans la vie de Paris tous les jours.
00:54:34 Ce n'est pas la première fois que des migrants occupent ce parvis.
00:54:36 Ils s'étaient même introduits dans la mairie en octobre 2022.
00:54:40 Vincent Roy, plusieurs questions soulevées.
00:54:44 A commencer peut-être par la responsabilité de ces associations
00:54:47 qui peut-être instrumentalisent la misère humaine,
00:54:51 le sort de ces malheureux en leur faisant miroiter un avenir meilleur,
00:54:55 qu'au final ils n'auront pas.
00:54:57 A commencer par l'indignation feinte de Mme Hidalgo et de la mairie de Paris
00:55:01 qui financent allègrement SOS Méditerranée.
00:55:06 Et là, comme c'est devant chez elle,
00:55:08 elle ne veut pas à priori entendre parler des conséquences du financement du topiat 56.
00:55:15 Il y a plus qu'une incohérence.
00:55:17 Alors là, elle se retrouve évidemment dans la panade.
00:55:21 Elle ne sait pas quoi faire.
00:55:22 Alors il faut rappeler peut-être, ça me paraît intéressant,
00:55:25 de rappeler que le droit d'asile, ce n'est pas un vingt mots dans notre pays.
00:55:29 La seule difficulté, c'est qu'on a une conception un peu bizarre du droit d'asile.
00:55:33 C'est-à-dire qu'on dit, bon, ben, venez, mais bon, on n'a rien pour vous.
00:55:36 On n'a pas de logement. On n'a rien.
00:55:39 Vous venez, mais on ne vous proposera rien.
00:55:42 Venez, on vous accueille, mais on ne vous proposera rien.
00:55:45 Au nom d'un humanisme qui n'est pas suivi d'effet.
00:55:56 Mais surtout, la chose qui me paraît la plus importante,
00:56:00 c'est qu'en plus, il y a la volonté maintenant d'évacuer les problèmes
00:56:06 pour les JO, pour la Coupe du monde, ça ne fait pas bien dans le décor.
00:56:10 Alors il faut s'en débarrasser rapidement.
00:56:12 Ben non, le droit d'asile, il faut l'assumer.
00:56:16 Il faut trouver des logements à ces gens.
00:56:19 Ça me paraît être quand même le minimum.
00:56:21 Ou alors, mais là, c'est une refonte complète du système,
00:56:24 c'est de revoir le droit d'asile.
00:56:27 Et là, ça pose la vraie question que personne ne veut aborder.
00:56:30 Et ce n'est pas la loi immigration qui va être présentée,
00:56:34 le sera-t-elle en septembre, qui va régler le problème.
00:56:37 Là, il y a un problème de fond. Il va falloir s'y attaquer.
00:56:40 Enfin, elle le sera, mais dans la douleur sans doute,
00:56:42 et avec beaucoup d'opposition.
00:56:44 Kevin, en réaction.
00:56:45 Oui, le problème du droit d'asile, c'est qu'il est complètement dévoyé.
00:56:49 C'est-à-dire qu'on accueille des gens qui ne partagent pas nos valeurs,
00:56:53 qui ne sont parfois pas en danger dans leur pays.
00:56:56 Donc, ça devient une filière migratoire déguisée.
00:57:00 Et j'entendais dans votre reportage une dame qui nous racontait
00:57:04 que toutes les villes connaîtraient le problème lié aux migrants
00:57:08 et le problème lié à l'immigration.
00:57:11 J'ai passé cinq semaines en Bulgarie, en Roumanie.
00:57:14 Ce matin encore, j'étais à Budapest, en Hongrie.
00:57:17 Mais on ne connaît pas tous ces problèmes.
00:57:19 Tout simplement parce qu'il y a une politique qui est ferme,
00:57:21 parce qu'en Hongrie, Viktor Orban ne veut pas transformer la Hongrie
00:57:25 en laboratoire multiculturel de la gauche bien-pensante,
00:57:28 parce que Viktor Orban considère qu'il y a un lien
00:57:31 entre insécurité et immigration.
00:57:34 Et quand on accueille des migrants en Hongrie,
00:57:37 on les accueille bien et ils partagent les valeurs des Hongrois.
00:57:40 Donc, il y a bien un problème de volonté politique derrière.
00:57:44 Le problème, c'est qu'il y a en France des associations
00:57:47 complètement gauchisées, droits de l'omise,
00:57:49 qui nous racontent que nous avons des devoirs
00:57:51 vis-à-vis de ces migrants, alors que nous n'avons aucun devoir
00:57:54 vis-à-vis de ces derniers.
00:57:55 Et moi, ce qui me choque, c'est la fracture qui naît
00:57:58 dans notre pays, entre des Français qui ont l'impression
00:58:01 d'être dépossédés de leur culture, dépossédés de leur identité,
00:58:05 dépossédés finalement de l'état social,
00:58:08 allés dans les quartiers populaires.
00:58:10 Il y a beaucoup de Français dits de souche,
00:58:12 même si je n'aime pas l'expression, qui nous racontent
00:58:14 « Mais moi, ça fait des années que je demande un logement social. »
00:58:17 Et là, vous avez des familles qui viennent du Maghreb
00:58:20 ou qui viennent d'Afrique subsaharienne,
00:58:22 et tout de suite, on leur donne.
00:58:23 C'est ça qui crée du racisme.
00:58:25 Il faut affirmer nos valeurs, il faut plus de justice.
00:58:28 Et la première des justices, c'est d'aider les Français
00:58:32 qui sont sur notre sol et qui sont nés ici.
00:58:34 C'est un devoir naturel.
00:58:36 - Anne-Marie Brulé, pour rebondir sur un des aspects
00:58:39 évoqués par Kevin Boussuet, est-ce que finalement,
00:58:41 on cède à ce militantisme par peur du côté de l'exécutif,
00:58:46 puisqu'on se retranche aussi beaucoup derrière l'Union européenne
00:58:48 en disant « Ce sont des décisions collégiales à prendre entre Européens,
00:58:52 on ne peut pas afficher notre souveraineté en la matière »,
00:58:55 par peur d'être taxé ou accusé d'inhumanité vis-à-vis de ces personnes ?
00:58:59 - Oui, par peur et par défaut.
00:59:00 Parce que là, ce nouveau camp de migrants place de l'hôtel de ville
00:59:05 illustre à la fois l'échec et l'inaction du président Macron,
00:59:09 qui depuis qu'il a été élu, n'a rien fait sur la question migratoire.
00:59:12 La loi immigration, ça fait un an qu'on l'attend.
00:59:15 L'immigration, il y a le grand impensé, c'est l'angle mort d'Emmanuel Macron,
00:59:19 qui n'a jamais eu le courage de s'attaquer au sujet,
00:59:21 de s'attaquer notamment aux passeurs qui exploitent ces migrants,
00:59:25 de s'attaquer à la sécurisation des frontières européennes.
00:59:29 Et en plus d'être exploités par les passeurs,
00:59:33 ils sont aujourd'hui instrumentalisés très clairement par ces associations gauchistes.
00:59:38 Et sur le sujet, y compris en plus de Macron,
00:59:41 Aline Dalgaud a aussi sa responsabilité, elle se lave les mains du sujet depuis des années.
00:59:45 On se souvient des échanges musclés entre la mairie de Paris et notamment la préfecture.
00:59:51 - On peut dire la même chose à propos de la colline du Crac.
00:59:53 - Absolument.
00:59:54 - Parce que ça dure depuis un certain temps aussi, on se refile un peu la pâte à tueur.
00:59:57 - Et à propos du champ de Mars.
00:59:59 - Et à propos du champ de Mars, oui, parce que ça a été une passe d'armes avec Rachida Dati également.
01:00:03 - Mais en fait, le problème n'est pas tant que ces associations existent,
01:00:06 mais que l'État français se soit totalement défaussé de ses missions régaliennes,
01:00:12 à savoir l'accueil des demandeurs d'asile et le traitement de leurs dossiers,
01:00:18 leur hébergement sur ces associations.
01:00:21 Nous payons avec l'argent des contribuables,
01:00:24 que ce soit au niveau national par le budget de l'État,
01:00:27 au niveau des collectivités locales, la ville de Paris n'étant pas la dernière à verser au pot,
01:00:33 nous payons ces associations pour qu'elles fassent le boulot de l'État à sa place.
01:00:37 Elles le font selon leur idéologie qui est accueil inconditionnel.
01:00:42 Ça, c'est une première spécificité française.
01:00:44 Ça n'existe dans aucun pays.
01:00:46 Dans aucun pays, l'État se repose et se défausse comme ça sur des associations.
01:00:52 Deuxième spécificité, nous en France,
01:00:56 il existe un droit à l'hébergement inconditionnel, gratuit et sans limitation de durée,
01:01:04 quel que soit le statut de la personne qui est à la rue.
01:01:08 Ça veut dire que même si parmi ces gens-là, il y a des déboutés du droit d'asile,
01:01:13 et il y en a vraisemblablement, parce qu'à chaque fois il y en a eu,
01:01:16 et notamment avec Utopia 56, rappelez-vous,
01:01:19 il y a eu des campements devant le Conseil d'État de plusieurs centaines de personnes
01:01:23 qui n'étaient que des déboutés du droit d'asile.
01:01:26 L'État français, là encore, n'a pas fait son travail de reconduite à la frontière et d'expulsion,
01:01:32 donc hébergement obligatoire et inconditionnel, et l'État se retrouve pris à la problème.
01:01:38 On rappelle que les QTF ont les avis variés sur la question, mais ça ne veut pas dire...
01:01:41 Oui, mais on n'est pas obligés de se doter de lois qui en ont plus de l'idée.
01:01:44 Même dans les meilleures évaluations, on estime aux alentours de 12% maximum de reconduite effective.
01:01:49 Alors qu'il avait promis 100% dans Valeurs Actuelles en 2019.
01:01:52 En effet, on est autour de 12%.
01:01:53 Troisième spécificité française, et une dame, je poursuis votre liste,
01:01:58 puisqu'il y avait une dame qui disait on va retrouver ça dans toutes les capitales européennes.
01:02:01 Non, vous ne retrouvez pas ça à Madrid, puisque les prestations sociales,
01:02:04 c'est-à-dire que l'appel d'air des prestations sociales n'est pas du tout le même en Espagne,
01:02:09 et vous ne retrouvez pas des campements de migrants.
01:02:11 Par exemple, à Madrid, vous citiez Budapest, vous citiez plusieurs pays.
01:02:15 Là, je vous dis, ça n'est pas possible à Madrid,
01:02:18 parce que la pompe sociale n'est pas dans ce pays-là,
01:02:21 la pompe aux prestations sociales n'est pas amorcée à Madrid.
01:02:24 Et donc, les gens quittent l'Espagne pour venir directement chez nous,
01:02:28 où la pompe est amorcée.
01:02:30 Anthony Bem, je ne sais pas si ce sont des sujets que vous êtes amenés à aborder.
01:02:33 Évidemment, je vais me faire encore une fois l'avocat du diable, puisque c'est mon rôle.
01:02:37 On jette la pierre sur l'exécutif, sur le président, sur la politique,
01:02:41 sur les politiques d'immigration.
01:02:44 L'immigration a toujours existé.
01:02:46 Les flux ont toujours existé.
01:02:49 Et aujourd'hui, on se retrouve en effet à avoir des problématiques.
01:02:54 On ne vend pas du rêve.
01:02:56 On ne dit pas aux gens de venir.
01:02:58 S'ils viennent, c'est qu'ils sont dans des situations
01:03:00 où le fait de rester est plus difficile que de partir.
01:03:04 Ils n'ont pas fait le choix d'aller camper en place de l'hôtel de ville,
01:03:07 en quittant leur terre natale, leur famille, leurs amis.
01:03:10 Ça a été un sacrifice pour ces gens-là.
01:03:12 Alors, de parler du droit d'asile, oui, en effet.
01:03:14 Mais qu'est-ce qu'on fait une fois qu'on remet quelqu'un à la frontière ?
01:03:18 Son pays ne le veut pas, ne le prend pas.
01:03:20 Même dans ces pays du Maghreb et d'Afrique,
01:03:22 il n'y a pas de logement pour eux.
01:03:24 Je ne dis pas qu'il devrait y en avoir chez nous,
01:03:26 mais il n'y a pas de solution pratique finalement aux décisions de justice
01:03:31 qui, trop peu nombreuses, ne peuvent pas être mises à exécution concrètement.
01:03:35 Parce que les pays d'où ils viennent, ils n'ont plus d'attache.
01:03:38 Et en tout cas, il n'y a plus de solution locale pour pouvoir les loger.
01:03:42 Est-ce que leur sort est meilleur une fois qu'ils sont ici ?
01:03:45 Je ne dis pas que leur sort est meilleur ici.
01:03:47 Vous ne refuyez pas des situations de conflits ou de problèmes environnementaux ?
01:03:50 Mais en tout cas, une chose est sûre,
01:03:52 c'est que ces personnes qui viennent de l'étranger
01:03:54 ont une protection en France qu'ils n'auraient pas ailleurs.
01:03:56 Et c'est la raison pour laquelle ils viennent en France.
01:03:58 C'est ce qui fait débat aujourd'hui, c'est qu'on touche peut-être aux limites
01:04:01 de ce système très généreux à la française,
01:04:03 et qui consiste à aider nos...
01:04:05 Mais il a été dénoncé il y a bien longtemps.
01:04:07 Écoutez, Georges Marchais, pendant une certaine période,
01:04:10 Michel Rocart, nous n'avions pas, disait-il,
01:04:12 vocation à accueillir toute la misère du monde.
01:04:15 On était content de l'accueillir, la misère du monde,
01:04:17 pour travailler et faire le travail des Français.
01:04:19 Il faut le dire aussi.
01:04:20 Il y a pas si longtemps, on était content de les accueillir,
01:04:23 tous ces immigrés, à la décolonisation,
01:04:25 pour travailler à la place des Français.
01:04:27 C'était pas un problème, à l'époque.
01:04:29 Vous êtes vraiment fait la moquette du débat.
01:04:31 Allez, petite interruption.
01:04:34 Là, en tout cas, ça a soulevé pas mal de réactions autour de la table.
01:04:37 Petite interruption de séance, et on se retrouve...
01:04:40 Ah, pour parler du budget, le budget 2024.
01:04:43 "Il n'y aura pas d'augmentation d'impôts", disait Emmanuel Macron.
01:04:46 Alors, on va maquiller tout ça,
01:04:48 et on va passer par des biais divers et variés, tout à l'heure.
01:04:51 Poursuivons le débat avec le budget.
01:04:57 Tiens, le budget qui sera bientôt débattu.
01:04:59 Vous le savez, l'exécutif, pour l'instant,
01:05:01 se refuse à parler d'augmentation des impôts.
01:05:05 Ça passera par d'autres biais.
01:05:08 Écoutez les explications de Florent Tardif, du service politique,
01:05:12 qui nous parle des petites subtilités
01:05:14 qui se glissent dans les mots de l'exécutif, en ce moment.
01:05:17 Il n'y a pas d'argent magique, comme vous le savez bien,
01:05:21 et donc, lorsque l'État souhaite faire des économies,
01:05:23 soit il s'attaque aux consommateurs, soit il s'attaque aux contribuables.
01:05:26 Comment ? En baissant les aides.
01:05:29 Là, c'est le consommateur qui paye in fine.
01:05:31 Ou en augmentant les taxes.
01:05:33 Ici, on s'attaque aux contribuables.
01:05:35 Et parmi les pistes de réflexion dans le cadre du budget 2024,
01:05:39 qui sera débattu à l'automne,
01:05:41 pistes de réflexion étudiées en ce moment par le gouvernement,
01:05:44 il y a l'augmentation des taxes sur les billets d'avion,
01:05:47 la fin du dispositif Pinel,
01:05:49 qui est une réduction d'impôts dans l'immobilier,
01:05:51 l'augmentation de la participation forfaitaire chez le médecin,
01:05:54 ou encore la hausse du nombre de jours de carence,
01:05:56 et la fin progressive du bouclier tarifaire annoncé.
01:05:59 Pas de hausse d'impôts, donc, promet le gouvernement.
01:06:02 Mais vous l'avez compris, c'est tout comme.
01:06:04 Kevin Bossuet, je vais commencer avec vous.
01:06:07 Au fond, on va payer une dette qui est abyssale, on le sait.
01:06:12 Qui plus est, on pourrait avoir aussi à rembourser,
01:06:15 ça je l'ai appris incidemment cet après-midi,
01:06:17 la dette européenne, c'est-à-dire en plus de la dette française.
01:06:20 C'est-à-dire qu'on parlait d'Europe tout à l'heure,
01:06:22 il va falloir mettre la main à la pâte et contribuer à ça aussi.
01:06:24 Au fond, il faut s'attendre à tout ?
01:06:26 Il faut s'attendre à tout.
01:06:27 Et quand François Fillon disait que les caisses étaient vides,
01:06:30 les caisses en effet sont vides, la dette est très importante.
01:06:34 Le premier poste budgétaire en France, c'est quand même le remboursement de la dette.
01:06:38 Surtout que là, il y a une augmentation des taux d'intérêt.
01:06:40 Donc, évidemment, on va le sentir.
01:06:43 Donc, on nous dit qu'on n'augmentera pas les impôts.
01:06:46 Moi, j'attends de recevoir la taxe foncière qui va arriver
01:06:49 parce qu'on a supprimé la taxe d'habitation.
01:06:51 On nous a dit c'est un immense progrès,
01:06:53 vous allez avoir des gains de pouvoir d'achat.
01:06:55 Et évidemment, la conséquence est une augmentation d'autres impôts
01:06:58 dont la taxe foncière.
01:07:01 Donc là, le stratagème du gouvernement, c'est entourer ça d'idéologie.
01:07:05 On veut verdir la fiscalité.
01:07:07 Alors certes, on va taxer les billets d'avion,
01:07:09 mais ne vous inquiétez pas, c'est pour votre bien.
01:07:12 Sauf qu'à la fin, en effet, on a un pouvoir d'achat de moins en moins important.
01:07:16 Et moi, ce qui me choque, c'est que dans ce pays,
01:07:18 depuis 50 ans, que ce soit la gauche ou que cela soit la droite,
01:07:22 on ne baisse jamais les dépenses.
01:07:25 On augmente toujours les impôts.
01:07:27 Quand va-t-on faire un grand audit de la dépense publique ?
01:07:30 Moi, je suis désolé, l'éducation nationale, ça nous coûte beaucoup, beaucoup d'argent.
01:07:34 Moi, parfois, je me demande où va cet argent ?
01:07:37 Peut-être qu'il y a une administration un peu trop endémique
01:07:41 et qu'on ne donne pas assez aux acteurs de terrain.
01:07:44 Mais comme on est dans un État encore très socialiste
01:07:47 et que ça gêne beaucoup de personnes si on fuine là-dedans,
01:07:50 on ne veut pas le faire parce qu'on est dans une démocratie.
01:07:53 Et quand on est dans une démocratie, on veut se faire réélire.
01:07:55 Donc, on ne touche pas à certains acquis,
01:07:58 enfin, ce qu'on considère comme étant des acquis,
01:08:00 mais qui sont des dettes pour les générations qui viennent.
01:08:03 On aurait pu s'atteler aussi aux dépenses sociales.
01:08:06 Oui, mais je rebondis sur ce que vient de dire Kevin Bossuet
01:08:10 qui m'a fait penser à quelque chose.
01:08:13 Vous disiez qu'on n'a plus de fillon, on l'avait dit, on n'a plus d'argent.
01:08:16 Eh bien, je trouve que pour la première fois, ça commence à se voir.
01:08:19 Oui, c'est vrai.
01:08:20 Et c'est assez récent.
01:08:22 On voit l'État…
01:08:24 Il y en a eu pour le Covid.
01:08:25 Oui, il y en a eu pour le Covid, mais avec l'emprunt, il y a toujours de l'argent.
01:08:28 Mais moi, je peux vous trouver de l'argent demain matin.
01:08:30 Ce n'est pas un problème, je vais vous donner l'apparence que j'en ai.
01:08:33 En tous les cas, effectivement, ça commence à se voir dans les services publics,
01:08:36 l'État des commissariats, l'État de la justice, l'État de l'hôpital,
01:08:39 l'État des prisons.
01:08:42 Tout est en train de se dégrader lentement.
01:08:45 Ce qui veut dire que nous n'avons pas, loin s'en faut, à la tête de l'État,
01:08:49 nous n'avons pas des gestionnaires.
01:08:51 On le voit bien.
01:08:52 Vous disiez tout à l'heure, les activités régaliennes de l'État,
01:08:56 les missions régaliennes de l'État ne sont plus remplies.
01:08:59 On voit bien qu'il est au bout du bout.
01:09:02 Et maintenant, je vous le disais, vraiment, ça commence à se voir.
01:09:05 Ça se voit dans le pays.
01:09:06 Je voyage pas mal, je vous assure que…
01:09:08 Par exemple, je vous parlais de l'Espagne tout à l'heure.
01:09:10 Il y a une chose qui est très curieuse.
01:09:12 Très curieuse.
01:09:13 Moi, j'ai connu l'Espagne il y a très longtemps.
01:09:15 C'était quasiment le quart monde.
01:09:16 Aujourd'hui, attention, ça n'est plus cela.
01:09:19 C'est plutôt quand on arrive chez nous qu'on voit un petit peu ce qui se passe,
01:09:23 qu'on va vous aborder, qu'on voit comment ça fonctionne, etc.
01:09:26 Aller à la gare d'Atocha, je vous assure, ça n'est pas la gare du Nord.
01:09:29 C'est vrai qu'à l'œil nu, on voit quand même cette paupérisation
01:09:32 de nos services et de notre système.
01:09:34 Mais on a beau la voir, on est toujours intoxiqués, d'une part,
01:09:38 par le discours de la gauche extrême qui vous explique que de toute façon,
01:09:43 on doit tellement d'argent qu'on ne remboursera évidemment jamais,
01:09:46 au-delà de 3 000 milliards.
01:09:48 - Donc, ils sont fidèles.
01:09:49 - D'euros.
01:09:50 Nos créanciers ne nous demanderont jamais de compte ce qui est faux,
01:09:54 totalement faux, d'une part.
01:09:56 Et d'autre part, on a un tabou qui perdure chez nous.
01:09:59 C'est effectivement, comme le dit Kevin, la question des dépenses publiques.
01:10:04 Et à chaque fois que vous l'abordez, réponse immédiate,
01:10:08 ben quoi, vous voulez moins de policiers, moins d'infirmières, moins de profs ?
01:10:12 Ce n'est pas la question.
01:10:13 Comme le dit encore Kevin, pardon de le citer aussi souvent,
01:10:16 mais là, je suis entièrement d'accord avec lui,
01:10:19 on ne fait pas le ménage dans le millefeuille administratif
01:10:24 qui a envahi absolument tous les domaines.
01:10:28 - Il y a trop de fonctionnaires, en France.
01:10:30 - Trop de fonctionnaires qui ne sont pas en contact avec le public
01:10:34 qu'ils sont censés servir.
01:10:35 - Je suis fonctionnaire, je le dis d'autant plus.
01:10:38 - Je cite souvent, pardon de me répéter là, ce chiffre,
01:10:41 un tiers des salariés de l'hôpital ne voient jamais un malade.
01:10:46 C'est pareil à peu près pour l'éducation nationale.
01:10:49 Les proportions sont les mêmes.
01:10:51 - Il était sûr de revoir ses services administratifs à la baisse.
01:10:55 Il y a certaines formations d'ailleurs politiques qui assument complètement,
01:10:59 je pense au LR, qui assumait, je crois que c'était le programme de Valérie Pécresse aussi,
01:11:04 qui assumait complètement de supprimer, ça succhit visiblement.
01:11:09 - Et le problème aussi est culturel.
01:11:12 Moi, je suis désolé, dans la fonction publique,
01:11:15 moins vous en faites, mieux vous êtes vu.
01:11:17 Plus vous voulez travailler, vous êtes considéré comme étant quelqu'un
01:11:21 qui n'est pas véritablement dans le système.
01:11:23 Regardez ce qui est en train de se passer dans l'éducation nationale.
01:11:26 Les ministres de l'éducation nationale, Gabriel Attal,
01:11:30 sont en train de mettre en place le pacte,
01:11:32 c'est-à-dire que ça va permettre aux enseignants de travailler plus pour gagner plus,
01:11:36 c'est-à-dire de faire du soutien scolaire, de remplacer des professeurs absents.
01:11:40 Et là, qu'est-ce qu'on entend ?
01:11:41 Tous les syndicats nous racontaient que ça allait être atroce,
01:11:45 que les professeurs ne vont pas s'en sortir, qu'ils vont être totalement épuisés.
01:11:49 Mais de qui se moque-t-on ?
01:11:50 Évidemment que les professeurs qui sont à 18 heures quand ils sont certifiés
01:11:54 ou 15 heures quand ils sont agrégés,
01:11:56 peuvent faire une, deux ou trois heures en plus.
01:11:59 Moi, j'ai plein d'heures supplémentaires, je m'en sors très bien,
01:12:01 donc il faut arrêter avec ça.
01:12:03 Amaury Brulé, un scénario à la grecque n'est pas exclu un jour, peut-être en France ?
01:12:08 À un moment, il faut peut-être aussi dire les choses ?
01:12:12 La dette, les défauts de paiement, c'est ce qui a fini par arriver aux grecs ?
01:12:17 Peut-être qu'un jour, ça nous arrivera aussi ?
01:12:19 On espère surtout que les Français prennent conscience
01:12:23 de la réalité du problème avant d'en arriver là.
01:12:26 Parce que le problème, c'est qu'en France, l'État-providence est une vache sacrée,
01:12:30 autant d'ailleurs pour la gauche que pour la droite.
01:12:31 Parce que la droite, à chaque élection, elle promet, elle promet,
01:12:34 et puis une fois qu'elle est au pouvoir, elle ne fait jamais rien.
01:12:36 Emmanuel Macron, lui, avait promis de transcender la politique.
01:12:40 Il n'a jamais exposé une fois depuis qu'il est élu sa vision de l'État,
01:12:43 sa vision du rôle de l'État, des contours de l'État.
01:12:47 Et aujourd'hui, on a affaire à un État social et bureaucratique
01:12:52 qui croit de plus en plus au détriment de l'État régalien,
01:12:56 censé assurer ses missions de sécurité.
01:12:59 Et on le voit tous les jours dans la violence qui explose.
01:13:02 Maître Bem.
01:13:03 Faites-vous l'avocat du diamant, corrigez-moi.
01:13:06 Allez-y à l'encontre de nos autres.
01:13:09 La création de cette brigade qui est intervenue à Marseille, par exemple, récemment,
01:13:12 de la police, c'est une démonstration du millefeuille dans la fonction publique
01:13:17 qui est faite de services, de services, où on rajoute des nouveaux services
01:13:20 qui sont eux-mêmes chapotés par d'autres services, etc.
01:13:23 Et donc, c'est un en plus finir de ce millefeuille.
01:13:25 Et ce qui est inquiétant, c'est qu'au-delà de cette dette abyssale
01:13:29 de plus de 3 000 milliards, et le montant de la dette de la France,
01:13:34 plus de 3 000 milliards, c'est-à-dire que c'est une dette
01:13:37 dont on sait pertinemment que, raisonnablement, nous ne serons jamais
01:13:40 en mesure d'avoir les moyens de pouvoir la rembourser,
01:13:43 tout en sachant, en effet, vous l'avez rappelé il y a quelques instants,
01:13:46 c'est l'Europe qui a réparti les attributions des aides de l'État
01:13:50 au moment de la crise Covid.
01:13:52 Et c'est en effet au niveau de l'Europe que l'on aura remboursé
01:13:55 les défaillances des entreprises, que les ETA auront soutenu,
01:13:58 car ils ont tous prêté et garanti le remboursement des dettes.
01:14:02 Où il y a des sociétés, il faut le dire, chaque semaine,
01:14:05 les tribunaux de commerce connaissent des audiences à ne plus en finir
01:14:08 de sociétés qui ferment et ne pas avoir remboursé en même temps
01:14:11 le prêt garanti par l'État, que l'on devra rembourser.
01:14:14 - Alors, j'aimerais aussi vous soumettre un extrait
01:14:17 de la chronique d'Alexandre de Vecchio.
01:14:19 C'est bien, électeur en chef au Figaro.
01:14:22 Il était dans Face à l'Info tout à l'heure et il avait consacré
01:14:25 aujourd'hui sa chronique à ces hausses d'impôts,
01:14:29 parce qu'il faut bien les appeler ainsi, on a beau les maquiller,
01:14:32 les masquer, c'est ça que ça va donner à l'arrivée.
01:14:35 Écoutez un extrait de ce qu'il nous a confié.
01:14:38 - L'exercice budgétaire s'annonce compliqué pour le gouvernement.
01:14:41 Après plusieurs années de quoi qu'il en coûte, l'État est dans le viseur
01:14:45 des marchés financiers. C'était d'ailleurs la vraie raison
01:14:48 de la réforme des retraites. Et alors que la dette française
01:14:51 a officiellement dépassé les 3000 milliards, Bercy s'est engagé
01:14:55 auprès de l'agence de notation Standard & Poor's à éviter
01:15:00 à économiser 15 milliards d'euros par rapport à la trajectoire
01:15:06 naturelle budgétaire qui est indexée sur l'inflation.
01:15:10 Donc, il s'est engagé à un sérieux budgétaire sous peine de voir
01:15:13 sa note dégrader et donc les taux d'intérêt augmenter.
01:15:18 Le problème, c'est qu'effectivement, Emmanuel Macron martèle
01:15:21 qu'il n'augmentera pas les impôts car c'est vrai qu'on détient
01:15:24 déjà le record du monde de prélèvements obligatoires.
01:15:27 Une promesse qu'il ne pourra sans doute pas tenir s'il veut respecter
01:15:31 sa promesse au marché financier ou en tout cas à l'agence de notation
01:15:35 Standard & Poor's. Mais il pourra compter à mon avis sur l'imagination
01:15:39 fiscale des fonctionnaires de Bercy pour que ça ne se voit pas trop
01:15:44 justement ces augmentations d'impôts.
01:15:46 Du coup, comment peut-il faire pour s'y prendre à peu près discrètement ?
01:15:50 Quels sont les leviers dont il dispose ?
01:15:52 Je vous ai dit, dans ces cas-là, on joue sur les mots.
01:15:55 Alors, le gouvernement s'est interdit d'actionner les leviers de la TVA,
01:15:58 de l'impôt sur les sociétés ou de l'impôt sur le revenu parce que
01:16:01 c'est trop voyant. Mais le gouvernement ne s'interdit pas par exemple
01:16:05 de hausser les taxes. On n'appelle pas ça des impôts mais ce sont
01:16:08 des taxes ou de supprimer les niches fiscales, ce qui en fait revient
01:16:12 à augmenter les impôts. Alors, il y a différentes pistes.
01:16:17 Souvent, quand on veut augmenter les impôts, maintenant, l'écologie
01:16:21 est un bon prétexte. Je ne sais pas si vous avez remarqué.
01:16:24 C'est l'argument massif.
01:16:26 On chiffre rarement ce que ça permet d'économiser en termes de carbone.
01:16:31 Mais l'écologie, ça permet d'augmenter les impôts en toute bonne conscience
01:16:37 et très logiquement, c'est sous prétexte d'écologie que le gouvernement
01:16:42 va alourdir certaines taxes. Le malus automobile, pour commencer,
01:16:48 celui-ci va déplafonner ses critères d'émission durcie.
01:16:52 Il devrait également remonter les taxes sur le CO2 et sur l'ancienneté
01:16:58 pour tout ce qui est véhicules d'entreprise. Vous voyez que ça va
01:17:01 se nicher dans des détails, mais des détails, petit à petit,
01:17:03 ça commence à faire beaucoup.
01:17:05 Clément Beaune a aussi annoncé qu'il souhaitait alourdir la taxe
01:17:08 sur les billets d'avion afin de financer des investissements
01:17:11 dans le ferroviaire. Pourquoi pas, mais il faudra nous dire
01:17:13 quels sont les investissements précisément.
01:17:16 Le gouvernement réfléchirait de surcroît à créer une taxe spéciale
01:17:19 sur les concessions du secteur des transports, les autoroutes notamment.
01:17:23 Il explique que ça va viser les concessionnaires,
01:17:27 mais pas les automobilistes. On imagine que les concessionnaires
01:17:30 vont le reporter sur le prix des autoroutes, que par ailleurs,
01:17:33 on aura dû payer 36 fois.
01:17:35 On a bien compris que par effets ricochets, on va quand même
01:17:38 passer à la caisse, même quand on ne paraît pas être
01:17:41 directement concerné comme ça.
01:17:43 On peut compter sur le génie des technocrates de Bercy
01:17:46 pour nous inventer des stratagèmes ni fait ni à faire
01:17:50 pour déguiser des taxes ou des suppressions de niches fiscales
01:17:53 en impôts. Ce qui m'inquiète aussi, c'est que cette rentrée politique,
01:17:58 cette discussion sur le budget soit piratée politiquement
01:18:01 par les intérêts personnels des parties prenantes.
01:18:05 Évidemment, le gouvernement doit essayer de trouver une majorité
01:18:10 pour le voter, ce budget. Il y a des menaces de 49.3.
01:18:13 Certains candidats à gauche et à droite aussi ont des prétentions
01:18:17 déjà en vue de la présidentielle. Il est à craindre que le débat
01:18:20 de fond sur le sujet de la défense publique n'ait pas lieu.
01:18:23 - J'allais dire, effectivement, dans le débat qui se profite,
01:18:25 Judith, on va aller vers un bras de fer entre 49.3,
01:18:28 la motion de censure à tout varf, d'occulter les vrais problèmes.
01:18:31 - Sachant qu'en fait, si le gouvernement utilise le 49.3,
01:18:35 les oppositions peuvent déposer une ou plusieurs motions de censure.
01:18:39 La seule motion de censure qui aurait une chance d'être votée,
01:18:43 c'est celle des Républicains. Or, les Républicains n'ont aucune envie
01:18:48 de se retrouver face à leurs électeurs au cas où leur motion de censure
01:18:53 aboutirait, que le gouvernement n'ait plus son renversé
01:18:56 et qu'Emmanuel Macron décide de dissoudre l'Assemblée nationale.
01:19:00 Donc, en fait, ça va être un peu l'équilibre de la terreur.
01:19:03 Les Républicains sont assez coincés. Ils ont menacé, certains d'entre eux,
01:19:09 en tout cas pas Éric Ciotti, mais Olivier Warschleitz,
01:19:12 le patron du groupe des députés républicains à l'Assemblée nationale,
01:19:16 ont menacé de faire usage d'une motion de censure, y compris sur le budget.
01:19:22 En France, il y avait un 49-3. Éric Ciotti freine des quatre fers en disant
01:19:27 "non, non, surtout pas, ce serait terrible à ce stade-là,
01:19:31 dans l'état où nous sommes, de nous retrouver devant nos électeurs".
01:19:35 - Oui, mais ce qui est terrible, comme toujours.
01:19:37 - Il faut à la fois rester cohérent et rester crédible dans sa vertu budgétaire,
01:19:42 son exigence affichée de vertu budgétaire, et ne pas se tirer une balle dans le pied
01:19:47 pour 2027. - Vincent Roy, ce qui est terrible,
01:19:49 en fond, ce que nous dit Judith, moi ce qui m'attriste un peu,
01:19:52 c'est que les vrais enjeux sociétaux sont toujours occultés
01:19:56 par des petits intérêts personnels. On est des députés qui finalement
01:20:00 vont penser à leur petite cuisine interne, à leur petit siège, à leur petit précaret.
01:20:04 - Personnel, je ne sais pas, oui, de partisans.
01:20:07 - Personnel, insiné, parce qu'un siège, ça reste personnel.
01:20:10 - Ça s'appelle la politique, madame, c'est tout.
01:20:13 - On ne peut pas s'étonner que les Français en soient dégoûtés,
01:20:16 année après année. - Mais c'est comme ça depuis très longtemps.
01:20:18 Écoutez, si les Français étaient si dégoûtés de la politique politicienne,
01:20:22 ils auraient pu, moi je les trouve assez résignés,
01:20:25 écoutez, ça fait deux fois qu'ils réalisent Macron,
01:20:28 une première fois on avait compris, la deuxième fois,
01:20:31 ils remettent un bulletin pour Macron, et s'ils n'avaient pas compris
01:20:34 la première fois, ils auraient pu éviter de le réunir.
01:20:37 - Donc on a ce qu'on mérite, honnête. - Pardon ?
01:20:39 - On a ce qu'on mérite. - Mais les Français ont les présidents
01:20:42 qu'il leur fallait, évidemment, enfin c'est évident.
01:20:44 - À Maurie Brelet. - Oui, ben alors là...
01:20:46 - Ils ont choisi. - Oui, donc sur ce qu'on cherche,
01:20:48 je suis évidemment d'accord. - Ben oui.
01:20:50 - Les politiques sont à l'image des Français,
01:20:52 notamment sur la question de la dépense publique.
01:20:54 - À Maurie, pardon, à Maurie, Anthony, Anthony Bem.
01:20:58 - Pas grave. - Quel regard vous portez sur...
01:21:00 - Ce qui m'inquiète... - ... ces questions budgétaires et sociétales ?
01:21:04 - Finalement, il y a deux choses, il y a deux observations.
01:21:06 La première, c'est que par rapport au montant de la dette,
01:21:09 l'augmentation ou l'annulation des avantages fiscaux
01:21:13 qui sont annoncés, finalement, ne sont pas si catastrophiques
01:21:17 par rapport à la situation du pays, de la dette, etc.
01:21:21 Ce qui est inquiétant, néanmoins, c'est que l'on constate
01:21:24 à chaque augmentation, à chaque budget, chaque vote du budget,
01:21:27 que le montant du budget est en augmentation,
01:21:29 que ce soit pour la justice, que ce soit pour l'armée,
01:21:32 que ce soit pour l'éducation, que ce soit pour les hôpitaux.
01:21:35 Néanmoins, il y a un manque cruel, vous disiez qu'il y a peut-être
01:21:39 trop de fonctionnaires, peut-être que dans l'établissement
01:21:42 où vous êtes, il y a peut-être trop de fonctionnaires, je ne sais pas,
01:21:45 mais dans la fonction publique, il faut le dire, à la justice,
01:21:48 on manque de personnel, de greffiers, de magistrats, à la police,
01:21:51 vous le disiez il y a quelques instants, on manque de policiers
01:21:54 sur le terrain, donc on a un vrai manque de fonctionnaires.
01:21:57 - Pour l'armée, il y avait un certain rattrapage quand même à effectuer.
01:22:01 - Mais tant qu'on raisonnera en effectifs globaux,
01:22:05 on n'avancera pas, on n'avancera pas.
01:22:07 - Il faut dire dans la fonction publique que quand on y est,
01:22:10 c'est-à-dire que quand il y a un problème, les problèmes ne sont pas réglés,
01:22:13 on les met ailleurs.
01:22:15 - Ce n'est pas un problème de quantité, c'est un problème de qualité.
01:22:17 - C'est le problème.
01:22:18 - Ce sont des fonctionnaires de qualité.
01:22:20 - On ne les met pas à la porte.
01:22:22 - Comment ça on ne les met pas à la porte ?
01:22:23 - Quand on est fonctionnaire, on ne peut pas les mettre à la porte,
01:22:25 on n'est pas licencié.
01:22:26 Il faut être agi, il faut commettre une faute extrêmement grave.
01:22:28 - Donc il n'y a pas d'obligation de résultat quand on n'a pas une aide politique.
01:22:31 - Avant de s'attaquer aux effectifs, il faut d'abord réfléchir aux missions.
01:22:34 - Bien sûr.
01:22:35 - Quels sont les missions essentielles que l'État doit assurer
01:22:38 et celles qui doivent être abandonnées éventuellement au privé.
01:22:40 - Et quel est le cap donné par un chef de l'État qui a un cap,
01:22:44 c'est-à-dire une vision politique.
01:22:46 - De long terme.
01:22:47 - Pas quelqu'un qui prend les individus pour des boîtes de conserve.
01:22:50 - Le chef de l'État, dont je vous rappelle qu'il promettait il n'y a pas si longtemps encore
01:22:53 qu'il y aurait des baisses d'impôts conséquentes pour la classe moyenne,
01:22:56 je crois, à hauteur de 2 milliards au moins.
01:22:59 - Oui mais il me semble avoir entendu Bruno Le Maire il n'y a pas si longtemps dire
01:23:04 "si le contexte économique le permet".
01:23:06 - Oui, c'est toujours "si le contexte le permet".
01:23:08 - Il y a toujours une clause de revoyure en fait à l'ascent du contrat.
01:23:11 - Mais ce qui est grave aujourd'hui en France, c'est qu'il y a un problème
01:23:15 de consentement à l'impôt, c'est-à-dire que les Français n'ont plus envie
01:23:19 de payer des impôts.
01:23:20 - Oui mais c'est impossible avec le prélèvement à la source maintenant,
01:23:22 de ne pas y consentir, puisqu'on vous l'impose déjà tôt.
01:23:24 - Oui, c'est impossible, mais je veux dire, les Français ont de moins en moins
01:23:27 envie de jouer au jeu et quand on ne veut plus payer des impôts,
01:23:31 c'est l'ensemble de la société qui s'écroule.
01:23:33 - C'est-à-dire qu'on ne peut pas payer des impôts.
01:23:35 - C'est-à-dire qu'on ne peut pas payer des impôts.
01:23:37 - C'est-à-dire qu'on ne peut pas payer des impôts.
01:23:39 - C'est-à-dire qu'on ne peut pas payer des impôts.
01:23:41 - C'est-à-dire qu'on ne peut pas payer des impôts.
01:23:43 - C'est-à-dire qu'on ne peut pas payer des impôts.
01:23:45 - C'est-à-dire qu'on ne peut pas payer des impôts.
01:23:47 - C'est-à-dire qu'on ne peut pas payer des impôts.
01:23:49 - C'est-à-dire qu'on ne peut pas payer des impôts.
01:23:51 - C'est-à-dire qu'on ne peut pas payer des impôts.
01:23:53 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:23:55 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:23:57 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:23:59 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:24:01 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:24:03 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:24:05 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:24:07 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:24:09 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:24:11 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:24:13 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:24:15 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:24:17 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:24:19 - On nous a demandé de nous retraiter.
01:24:21 - On ne peut pas réformer.
01:24:23 - Ce qui est vrai.
01:24:25 - On ne peut pas réformer notre pays et on donne des leçons à la terre entière.
01:24:27 - Ça c'est insupportable pour nos amis européens.
01:24:31 - On veut exporter notre modèle tellement lumineux.
01:24:35 - Abordons un phénomène qui est de retour, la canicule.
01:24:37 - Abordons un phénomène qui est de retour, la canicule.
01:24:39 - Ça a commencé au début de la saison estivale.
01:24:41 - On a eu très chaud, ça s'est un peu calmé.
01:24:43 - On a pas eu un temps formidable non plus cet été.
01:24:47 - Donc c'est pas tout à fait la première vague de chaleur de la saison.
01:24:49 - Mais celle-ci concerne encore plus de départements.
01:24:51 - Il y en a une cinquantaine, certains qui vont basculer dans le rouge d'ici la fin de la journée demain.
01:24:59 - Regardez ce reportage tourné à Toulouse par nos équipes.
01:25:01 - Toulouse où on a frôlé les 40 degrés.
01:25:03 - Jean-Luc Thomas pour les images et le commentaire de Soumaya Lahallou.
01:25:07 - Le centre-ville de Toulouse, habituellement animé et quasi désertique,
01:25:13 en termes de fréquentation mais aussi de température, avec un thermomètre qui frôle les 40 degrés.
01:25:19 Touristes, commerçants et locaux rythment leur journée au gré de la chaleur.
01:25:23 - On essaye de visiter le matin déjà, et oui on reste à l'ombre dans les rues.
01:25:29 - Et puis cet après-midi nous on rentre se protéger un petit peu pour éviter les chaleurs entre 14h et 17h.
01:25:33 - Comme les anciens, on ferme les volets dans la journée et on aère le soir, la nuit.
01:25:39 - C'est très chaud, c'est très insupportable, donc j'essaie de m'abriter dans les petits magasins.
01:25:45 Tous les moyens sont bons pour faire baisser la température corporale de quelques degrés.
01:25:49 Les enfants profitent des jets d'eau fraîche, pendant que d'autres visitent des monuments dont les vieilles pierres retiennent la fraîcheur.
01:25:55 Comme ici, à la Basilique Saint-Cernain de Toulouse.
01:25:59 Les cafés et les restaurants ont adapté leur horaire pour servir davantage pendant les heures plus fraîches,
01:26:04 offrant ainsi un refuge temporaire. La chaleur devrait atteindre son pic demain et mercredi.
01:26:11 - Vincent Roy, ne me dites pas il fait chaud en été.
01:26:15 - Vous voyez j'écoute ce qui est dit, je suis vraiment inquiet, parce qu'il faut limiter le sport quand il fait si chaud.
01:26:27 - Et je suis en train d'imaginer tous ces cyclistes qui sont partis de Sainte-Soline pour arriver jusqu'à Paris.
01:26:33 - Ah, belle transition, veuillez venir tout à l'heure.
01:26:35 - En plein cagnard, ça va être terrible. Il va falloir qu'ils s'hydratent de manière extrêmement régulière.
01:26:43 Et donc toutes mes pensées vont vers ces gens du soulèvement de la terre qui doivent terriblement souffrir,
01:26:50 ce qui montre tout à la fois leur détermination et leur courage, et là vraiment je dis bravo.
01:26:56 - C'était un petit peu ironique, mais c'était très sympa comme chronique.
01:26:59 Il va falloir aller puiser dans les nappes phréatiques quand elles sont s'hydranter.
01:27:02 - Mais moi aussi Nelly, je peux appartenir au camp du bien. J'ai le droit de temps en temps d'appartenir au camp du bien.
01:27:08 - Vous voyez vous faites des émules sur le plateau.
01:27:10 - On va y arriver.
01:27:11 - Maître Bem, alors ceci dit et blague à part, entre temps on imagine que les services d'urgence risquent d'être saturés.
01:27:18 C'est un risque absolu, certains ont déjà fermé, vous le savez. Cette digue peut-elle tenir ?
01:27:24 Aurélien Rousseau, tout nouveau ministre de la Santé, a eu l'occasion de s'exprimer à ce sujet.
01:27:29 Et il nous dit oui, ça va être très tendu, mais il n'y a pas encore d'impact avéré. Écoutons.
01:27:35 - On est en termes de santé publique au début d'un épisode. On ne peut pas en temps réel dire qu'il y a un impact sur la santé.
01:27:43 On ne constate pas de passage extrêmement important aux urgences.
01:27:49 On ne le constate pas depuis plusieurs années quand il y a un épisode de canicule.
01:27:54 Mais on a repassé, j'ai eu l'occasion de le dire aux équipes à l'instant, à tous les établissements de santé, à tous les EHPAD,
01:28:02 sous l'autorité d'Aurore Berger, le message d'être en vigilance maximale.
01:28:09 Et évidemment, quand on a un hôpital qui, à certains endroits, est en difficulté,
01:28:14 et qu'on a la crainte qu'une vague de chaleur fasse qu'il y ait quelques passages de plus aux urgences,
01:28:21 on redouble de mobilisation pour aider cet hôpital à tenir ses lignes de garde,
01:28:27 à rester ouvert la nuit, à réguler par le 15, à pouvoir permettre aux Françaises et aux Français d'avoir quelqu'un au bout du filon.
01:28:35 - Je dis qu'il y a un peu de cynisme de la part de cet homme, non ?
01:28:38 - Mais pas du tout. Moi, je suis très étonnée. Je n'avais pas entendu cette déclaration d'Aurélien Rousseau.
01:28:43 Je la trouve très bien. Enfin, voilà quelqu'un qui, dans l'affolisme général sur la canicule,
01:28:51 comme si on n'en avait jamais subi de comparable, comme si on avait oublié ce qu'avait été vraiment celle de 2003,
01:28:57 nous dit "non, ça fait plusieurs années que les vagues de chaleur ne se traduisent pas par un afflux aux urgences,
01:29:05 par un afflux de malades dans les hôpitaux".
01:29:08 Bravo Aurélien Rousseau. Je préfère l'entendre dire ça qu'il va falloir remettre des masques à cause du nouveau variant Covid,
01:29:15 chose qu'il a également déclarée.
01:29:17 - D'accord. Donc, il trouve un peu grâce à vos yeux. Il commence sous de beaux os, il se prend.
01:29:20 - Ah oui, je suis très agréablement surprise.
01:29:21 - Eh bien, c'est marrant parce que ce n'était pas du tout l'avis de Céline Pina qui, un petit peu plus tôt aujourd'hui,
01:29:25 nous disait au fond, il est cynique de dire ça alors que les services ferment les uns après les autres.
01:29:31 - Non, il parlait d'une chose très précise. Il parlait des effets de la canicule en termes d'hospitalisation.
01:29:37 - Oui. Enfin bon, Kevin, comment vous vous inscrivez dans ce débat ?
01:29:40 - Oui, non, mais je suis assez d'accord avec Judith. Mais il y a aussi des populations à risque.
01:29:45 Je pense aux personnes âgées. Je pense également aux nourrissons. Je pense également à nos amis, les animaux.
01:29:49 Parce que quand vous allez dans des SPA, vous vous rendez compte qu'il y a beaucoup d'animaux qui sont laissés sur le bitume.
01:29:56 Ils ont les pattes qui sont brûlées ou parfois on les laisse sur des plages, on les laisse dans une voiture
01:30:02 et ça peut créer davantage de problèmes. Donc, il faut être évidemment vigilant.
01:30:06 Après, de manière plus générale, c'est l'état de notre système de santé qu'il faut remettre en cause,
01:30:13 regarder encore cet été, dans une ville comme Saint-Tropez.
01:30:16 Vous avez le centre hospitalier de Saint-Tropez. En son sein, on a fermé les urgences trois nuits en juillet
01:30:24 et quatre nuits au mois d'août, alors qu'on était dans une période touristique.
01:30:29 Dans certaines régions, on ferme les urgences si on y va naturellement.
01:30:35 Si on veut se rendre aux urgences, il faut passer un appel soit à un médecin libéral, soit aux 15
01:30:42 et on fait une consultation téléphonique et là on nous autorise ou pas à aller aux urgences,
01:30:47 ce qui, médicalement parlant, n'a strictement aucun sens.
01:30:51 Donc, il faut évidemment réformer l'ensemble de notre système de santé.
01:30:56 Et là encore, ce n'est pas qu'une question budgétaire, c'est une question de répartition des moyens.
01:31:03 Vous savez, les Allemands qui ne dépensent pas plus pour les hôpitaux que nous s'en sortent davantage.
01:31:08 Simplement, il y a des moyens de transport beaucoup plus efficients entre les grands centres hospitaliers
01:31:13 où il y a beaucoup moins d'administratifs et de l'argent qui est concentré sur le terrain
01:31:19 pour payer dignement les infirmières ou les infirmiers qui ne veulent plus faire ce métier.
01:31:24 Ce même homme qui a quand même dirigé l'ARS Île-de-France,
01:31:27 qui a été, comme tous les autres ARS d'ailleurs, l'Agence régionale de santé,
01:31:31 critiqué pour leur gestion managériale.
01:31:35 Alors, pour moi, c'est une des rares… Je vais encore prendre sa défense.
01:31:38 Mais le système des ARS en soi est quand même contesté.
01:31:41 Oui, mais il se trouve que c'est une des rares agences régionales de santé
01:31:44 qui a fait en sorte que la coopération fonctionne bien entre public et privé.
01:31:49 Et ça a été une des clés vers la sortie de la crise.
01:31:54 Amaury Brulet.
01:31:55 Les campagnes de prévention du gouvernement, c'est évidemment très bien,
01:31:58 notamment auprès de ces publics sensibles comme les nourrissons, les malades et les personnes âgées.
01:32:04 Mais le plus important, c'est d'abord la responsabilité individuelle de chacun.
01:32:08 On a évoqué la canicule de 2003.
01:32:11 À l'époque, on a découvert avec stupéfaction que des centaines, voire des milliers de nos aînés
01:32:16 avaient été, pour certains, abandonnés par leur famille et étaient décédés toutes seules chez elles.
01:32:21 Donc, il me paraît évident, j'allais dire naturel,
01:32:24 que nous soyons d'abord les premiers responsables de nos parents, de nos grands-parents
01:32:28 et de prendre soin dans les semaines qui viennent, alors que les températures vont monter,
01:32:33 de les contacter, de s'assurer qu'elles vont bien.
01:32:36 Il y a plusieurs responsabilités, en effet, sociétales, mais aussi intragénérationnelles, il faut le dire.
01:32:41 On a peut-être oublié au passage, Maître Bem.
01:32:43 Quand même, il y a quelque chose d'inquiétant de la part du ministre de la Santé,
01:32:46 puisqu'il nous dit qu'en temps réel, on était incapable de déterminer s'il y avait une canicule
01:32:49 qui entraînerait des conséquences, des risques sur des services d'urgence.
01:32:52 Donc, il y a un manque d'anticipation, quand même.
01:32:54 Ce qui m'inquiète, c'est que malgré la crise que l'on a connue en 2003...
01:32:57 Il y a dit que les précédentes n'ont pas provoqué d'afflux à l'hôpital et aux urgences.
01:33:00 Heureusement, heureusement.
01:33:01 Mais demain, si ça venait à se reproduire, quels sont les enseignements que l'on a pris
01:33:06 sur les alertes des services d'urgence pour, justement, alerter au plan canicule
01:33:09 et prendre les mesures qui s'imposent ? On n'a pas beaucoup d'informations sur ça.
01:33:13 - Vincent Roux. - Enfin, à chaque fois, écoutez...
01:33:15 Oui, je vais reprendre l'expression que vous vouliez me prêter tout à l'heure.
01:33:20 Oui, en été, il fait chaud. Enfin, écoutez, à chaque fois qu'il fait chaud,
01:33:23 il y a une canicule, on est reparti. Écoutez, ça va.
01:33:26 Ça va durer deux jours, trois jours. Voilà. On va s'adapter.
01:33:30 Maintenant, il y a un numéro vert. Il pleut, un numéro vert.
01:33:33 Il neige, un numéro vert. Il fait chaud, un numéro vert.
01:33:36 Non, ça va. On est en été, il fait chaud. Ben oui, il fait chaud.
01:33:40 Le réchauffement climatique, ce n'est quand même pas une...
01:33:42 Non, mais là...
01:33:43 C'est confirmé par des minences scientifiques, année après année.
01:33:46 Non, mais là, on n'est pas dans un cas où Sandrine Rousseau va nous dire qu'il fait 64 degrés.
01:33:51 Pour l'instant, tout va bien.
01:33:53 Vous visez, en fait, les peines à jouir du sanitairement correct.
01:33:58 Tous ces gens qui nous racontent que ça va être l'apocalypse,
01:34:02 que l'on va tous mourir. C'était le cas, évidemment, pendant la période Covid.
01:34:07 C'était le cas, évidemment, pendant la canicule.
01:34:09 Et forcément, les gens qui regardent la télévision,
01:34:11 qui voient ces médecins alarmistes s'exprimer, ont peur.
01:34:14 Et on se rend compte, quelques jours après, finalement, qu'il ne s'est rien passé.
01:34:18 Donc arrêtons aussi d'être dans des propos qui agitent la peur des gens,
01:34:24 surtout quand ce n'est pas fondé.
01:34:25 Vous verrez que cette période caniculaire se passera très bien.
01:34:28 Mais au nom du principe de précaution, on fournit de l'angoisse à l'envie.
01:34:32 C'est ça. C'est son cela.
01:34:34 Peut-être que ça a permis, en l'espèce, de sauver la vie de certaines personnes
01:34:37 qui auraient été vulnérables.
01:34:38 C'est un peu plus souci que d'anticiper.
01:34:40 Mais pourquoi pas ? Parfois, à tout malheur...
01:34:42 Mais Léli, ça peut avoir des conséquences aussi psychologiques.
01:34:46 Par exemple, je l'ai vu sur les adolescents pendant la période Covid.
01:34:50 On leur a fait porter le poids de la responsabilité des contaminations.
01:34:56 Attention à ce qu'on fait aussi faire de la prévention.
01:34:59 D'accord. Être dans une forme de terrorisme médical, certainement pas.
01:35:04 Alors, si je vous parle du convoi de l'eau, ça nous fait une belle transition.
01:35:07 Vous avez déjà un petit peu abordé le sujet.
01:35:09 C'est magnifique. C'est parce que vous n'êtes pas sensible à cette esthétique.
01:35:12 Il y a une esthétique de la caravane baudelairienne.
01:35:14 Ces gens écrasés non pas par la chaleur, mais par leur écrasante chimère.
01:35:18 Vous voyez, il faut être sensible à ça.
01:35:20 Alors, parlons de ces activistes, de ces associations,
01:35:25 qui n'ont toujours pas dix sous, on le rappelle,
01:35:27 que le Conseil d'État a suspendu par décision du Conseil d'État,
01:35:31 et qui continuent leur mobilisation autour des bassines avec cette grande transhumance.
01:35:35 Ça vous plaît comme terme, transhumance ?
01:35:36 Beaucoup.
01:35:37 Ok, très bien. C'est qu'on voit avec déjà, quand même, au passage,
01:35:40 des dégradations, des incivilités.
01:35:42 C'est un golfe.
01:35:43 C'est moins sympa.
01:35:44 Regardez ces inscriptions sur le golfe, en effet.
01:35:47 Ah, ça c'est la lutte des classes.
01:35:49 C'est la lutte des classes à peu de frais.
01:35:51 Vous savez, c'est ce que Nietzsche appelait la pleb d'en bas.
01:35:54 Vous voyez s'exprimer par des actes la pleb d'en bas.
01:35:57 Alors, regarde ce reportage.
01:35:58 Il y a aussi la pleb d'en haut, c'est pour ça qu'il dit la pleb d'en bas.
01:36:00 On en parle juste après.
01:36:01 Ce sont des bobos aussi qui font ça.
01:36:03 Mais des bobos peuvent appartenir à la pleb d'en bas.
01:36:05 Alors, juste après le reportage, parce que vous voyez,
01:36:07 ce golfe a été en partie saccagé, pour ce qu'il représente,
01:36:10 c'est-à-dire ce symbole de l'arrosage intensif pour pouvoir permettre à certains d'en haut
01:36:18 de jouer au golfe, peut-être ça a donné à leur activité favorite.
01:36:21 C'est Léa Barod pour le commentaire.
01:36:24 Tuer le vivant, quel manque de savoir-vivre !
01:36:27 En marge du convoi de l'eau, c'est par ces mots peints sur le green
01:36:30 du golfe de Beaumont-Saint-Cyr près de Poitiers
01:36:32 qu'une quinzaine de participants cagoulés ont décidé de frapper.
01:36:35 On est vraiment très en colère, on est même très atterrés de cette situation-là.
01:36:41 Je ne comprends pas très bien la démarche de saccager le travail des jardiniers.
01:36:46 Et pour autant, surtout de s'attaquer à une filière qui travaille dans le bon sens
01:36:53 pour préserver l'eau.
01:36:55 Nous on utilise les eaux de ruissellement du coteau, on n'utilise pas d'eau potable.
01:36:59 C'est à mon avis une mauvaise analyse qui a fait qu'aujourd'hui
01:37:04 on ait été victime d'actes de vandalisme.
01:37:07 Des actes de vandalisme sévèrement condamnés par Marc Fesneau, ministre de l'Agriculture.
01:37:11 Voilà donc les moyens d'action pacifiques de ceux qui prétendant
01:37:15 défendre une cause dégradent, détruisent, saccagent le travail
01:37:19 et l'outil de travail d'autrui.
01:37:21 Il n'y aura jamais de dialogue possible avec ceux qui entendent
01:37:24 imposer leur loi par la violence, jamais.
01:37:27 Le préfet de la Vienne a quant à lui dénoncé une dégradation intolérable.
01:37:30 Les dommages s'élèveraient à plusieurs dizaines de milliers d'euros.
01:37:34 Pour l'heure, une enquête a été ouverte et des contrôles ont été réalisés
01:37:37 par les gendarmes avant de laisser repartir le convoi.
01:37:41 C'est-à-dire que là on le voit, dans le cadre des agriculteurs, en effet,
01:37:44 il n'y a aucun discernement, maître Bem.
01:37:46 C'est ça le danger d'une idéologie jusqu'au boutiste ?
01:37:49 En fait, là, au travers de l'idéologie, c'est le message qu'on veut faire passer,
01:37:54 c'est-à-dire à la fois dans la démarche écolo, de lutte écolo,
01:37:58 de lutter sur un golfe pour marquer un message dont on sait
01:38:02 qu'on va parler de lui de la preuve puisqu'on en parle aujourd'hui.
01:38:04 Est-ce que vous, vous allez jusqu'à Paris, pardon, je vous pose la question comme ça,
01:38:06 parce que vous êtes l'avocate du Daim sur plein de sujets,
01:38:08 donc je vais vous poser la question comme ça, de go.
01:38:10 Est-ce que vous reprenez à votre compte le terme d'écoterrorisme ou pas du tout ?
01:38:13 Ça existe pour vous ?
01:38:15 L'écoterrorisme, d'utiliser la cause de l'écologie...
01:38:21 Pour saccager.
01:38:22 Il n'y a pas de terreur qui est créée. Le terrorisme, c'est de la terreur.
01:38:25 Donc, utiliser, je pense, le mot terrorisme est un peu disproportionné,
01:38:29 en l'occurrence.
01:38:30 Saccager un golfe, il faut proportion garder dans la hiérarchie
01:38:35 des délits prévus dans le Code pénal.
01:38:37 Le vandalisme est prévu par une infraction et en effet,
01:38:40 c'est puni de 3 700 euros d'amende maximum.
01:38:43 Donc, on voit que dans la hiérarchie, dans la barbarie,
01:38:45 nous sommes au niveau le plus...
01:38:47 Donc, ce n'est pas grave si les agriculteurs, par exemple,
01:38:49 perdent le fruit de leur travail ?
01:38:50 Je n'ai pas dit que ce n'était pas grave,
01:38:51 j'ai dit que c'était un délit le vandalisme.
01:38:53 Mais terrorisme, c'est trop fort.
01:38:54 D'accord.
01:38:55 Allez, réaction de ce côté de l'Amable, on reviendra...
01:38:57 Le terrorisme est un mot parfaitement adapté pour certaines actions.
01:39:01 Regardez ce qui s'est passé à Sainte-Sauline contre les bassines,
01:39:05 où vous avez des militants écolo armés jusqu'aux dents
01:39:09 qui ont défié la police et à travers la police,
01:39:12 qui ont défié la République.
01:39:14 On peut évidemment parler de terrorisme.
01:39:17 Et puis, de manière générale,
01:39:19 il y a aussi une forme de terrorisme symbolique
01:39:22 quand on tombe dans la "gribaching",
01:39:24 quand on s'en prend à nos agriculteurs,
01:39:26 qu'on assimile ces derniers à des gens qui polluent,
01:39:30 à des gens qui maltraitent les animaux...
01:39:32 Donc, certains sont très vertueux dans leur pratique.
01:39:34 Ou les terres, oui.
01:39:36 Évidemment, on peut être critique vis-à-vis de certaines pratiques,
01:39:41 l'élevage intensif, etc.
01:39:42 Mais on ne peut pas, comme ça, lâcher en peinture toute une profession
01:39:46 avec des gens qui font un métier formidable,
01:39:50 qui ont une fonction essentielle dans notre société,
01:39:52 qui est celle de nourrir des hommes.
01:39:55 Et à un moment donné, pour faire plaisir à ces écolos,
01:39:58 on est prêt à tout.
01:39:59 Et un exemple qui est quand même très important,
01:40:01 on a sacrifié la filière nucléaire par idéologie
01:40:05 pour faire plaisir à ces bobos écolos.
01:40:08 Ce terrorisme qui est en train d'infiltrer la sphère politique,
01:40:11 ça suffit ?
01:40:12 La bonne écologie qui permet de lutter contre la pollution,
01:40:16 qui permet de préserver le climat, oui,
01:40:18 mais ce genre de guignolerie, certainement pas.
01:40:21 - Judith, pour l'accusation,
01:40:24 parce qu'il représentait la Défense, on l'a bien compris,
01:40:27 ce soir, Maître Bem.
01:40:29 La suspension du décret de dissolution
01:40:32 des soulèvements de la terre par le Conseil d'État
01:40:35 est un blanc-seing donné à l'usage de la violence en démocratie.
01:40:41 Le Conseil d'État a décidé de reprendre à son compte
01:40:45 le plaidoyer, l'auto-plaidoyer des soulèvements de la terre
01:40:51 qui qualifie sa propre action de désobéissance civile.
01:40:54 La désobéissance civile exclut la violence,
01:40:57 que ce soit vis-à-vis des personnes comme à Seine-Solide,
01:41:00 où effectivement les manifestants, des manifestants,
01:41:03 étaient armés de mortiers d'artifice et de coctels molotov,
01:41:08 mais elle exclut aussi la violence contre les biens.
01:41:11 Or, ce qu'a fait le Conseil d'État est extrêmement grave.
01:41:14 Ce n'est pas simplement une décision de forme,
01:41:17 ce n'est pas parce que c'est une suspension du référé,
01:41:21 elle a quand même donné raison sur le fond,
01:41:25 commencé à donner raison sur le son,
01:41:27 au soulèvement de la terre et en reconnaissant
01:41:31 le droit de s'attribuer la méthode de désobéissance civile
01:41:37 qui n'est pas la leur, c'est un mensonge.
01:41:39 Ce sont des gens qui utilisent la violence
01:41:42 contre les personnes et contre les biens
01:41:45 parce qu'ils sont persuadés de détenir la vérité
01:41:48 et ça, en démocratie, ça s'appelle du terrorisme.
01:41:51 - Une phrase éclairante de François Mitterrand,
01:41:53 "Les juges ont eu la peau de l'ancien régime,
01:41:55 ils auront la peau de la République."
01:41:57 Ça résume absolument tout.
01:41:58 - Amaury Brolet pour la conclusion.
01:42:00 - Cette violence qui s'exprime chez les écologistes,
01:42:03 elle est finalement la traduction de l'échec politique,
01:42:06 de l'écologie politique du parti Écologie ELV.
01:42:11 Quand on voit ces clowns dans cette caravane
01:42:14 qui défendent une vision totalement collectiviste
01:42:16 de la paysannerie française et sur la scène politique,
01:42:20 le Naufrage de ce parti avec la ferme Édine,
01:42:25 tout cela renvoie à une image assez pathétique de l'écologie.
01:42:29 - L'écologie politique est une apostule.
01:42:31 - Et je suis d'accord.
01:42:32 - Comme un doume.
01:42:33 - Et ce qu'il y a de dramatique,
01:42:34 c'est que la droite a laissé l'écologie à la gauche.
01:42:37 La défense du patrimoine naturel,
01:42:40 la défense de nos agriculteurs,
01:42:42 la défense de ce qui fait notre identité
01:42:45 à travers nos paysages,
01:42:46 ce sont des valeurs de droite.
01:42:48 Pourquoi on a laissé ça à la gauche
01:42:50 comme on a laissé l'éducation ou la culture à la gauche ?
01:42:53 On en paye aujourd'hui le prix.
01:42:54 - Merci à tous.
01:42:56 Dans un instant, on se retrouve pour parler de la CRS 8.
01:43:00 Quelqu'un l'évoquait sur le plateau tout à l'heure à Marseille.
01:43:02 Ce sera juste après le rappel des titres de Barbara Durand.
01:43:05 A nouveau parmi nous. Rebonsoir.
01:43:07 - Rebonsoir Nelly et rebonsoir à tous.
01:43:10 À la une de l'actualité,
01:43:12 cette chaleur accablante en France.
01:43:15 Les trois quarts du pays ont suffoqué ce lundi
01:43:17 et ça risque de ne pas s'arranger ce mardi
01:43:19 puisque quatre départements passeront en vigilance canicule rouge.
01:43:22 Il s'agit de la Drôme, l'Ardèche, l'Oronne et la Haute-Loire.
01:43:26 49 autres départements resteront en vigilance.
01:43:29 Orange, le ministre de la Santé,
01:43:31 appelle tous les Français à la plus grande vigilance.
01:43:34 Je vous propose de l'écouter.
01:43:36 - En vigilance rouge, tout le monde est concerné.
01:43:38 Ce ne sont pas simplement les personnes fragiles,
01:43:41 les personnes âgées, les personnes isolées.
01:43:44 La population générale doit prendre en compte ce risque
01:43:48 qui ne va pas se réaliser immédiatement.
01:43:52 Mais on est dans de très nombreux départements
01:43:55 qui connaissent la vigilance orange depuis plusieurs jours.
01:44:00 On est à la fin de l'été.
01:44:03 On a des éléments spécifiques cette année
01:44:06 qui font que les organismes des uns et des autres sont plus fatigués.
01:44:10 - Et puis ces images dans la soirée à Paris
01:44:14 où une vingtaine de parcs resteront ouverts jusqu'à minuit.
01:44:18 Conséquence des fortes chaleurs.
01:44:20 Pour que les Parisiens trouvent un peu de fraîcheur,
01:44:23 ils peuvent y aller dans la soirée.
01:44:26 Cette histoire terrifiante a présenté à Garches dans les Hauts-de-Seine.
01:44:30 Un garçon de 12 ans a été violemment agressé.
01:44:33 Ça s'est passé ce samedi.
01:44:35 Il a été raquetté, roué de coups et mis à nu en pleine rue.
01:44:38 La victime assure au policier que son agression a été filmée
01:44:42 et diffusée sur les réseaux sociaux.
01:44:44 Une enquête a été ouverte par le Parc et de Nanterre.
01:44:47 Un suspect a lui été placé en garde à vue.
01:44:50 Enfin au football, c'est officiel.
01:44:52 Thierry Henry est le nouveau sélectionnaire de l'équipe de France Espoir.
01:44:56 Il succède donc à Sylvain Ripoll, l'ancien capitaine des Bleus.
01:44:59 Il aura pour mission de conduire jusqu'au succès les Bleus
01:45:02 lors des JO de Paris 2024 ainsi qu'à l'Euro Espoir 2025,
01:45:06 soit l'année de la fin de son contrat.
01:45:09 Voilà pour l'essentiel de l'actualité à 23h.
01:45:12 La suite avec vous Nelly.
01:45:14 Merci beaucoup Barbara.
01:45:15 On vous retrouve avec grand plaisir demain,
01:45:17 déjà pour l'édition de la nuit et puis parmi nous,
01:45:21 demain sur ce plateau.
01:45:23 Elle est déployée sur différents territoires en France.
01:45:26 Vous le savez, c'est la CRS 8.
01:45:28 Alors quel bilan peut-on réellement tirer de son action
01:45:31 depuis sa mise en place selon plusieurs experts de la sécurité ?
01:45:35 Cette unité est à saluer dans tous ses aspects.
01:45:38 Ça a été efficace même si à court terme, évidemment, comme mission.
01:45:43 Regardez, le résumé est signé Dounia Tengour.
01:45:46 Plusieurs quartiers de Lyon, Nantes, Mayotte ou encore plus récemment Marseille
01:45:52 ont connu le déploiement de la CRS 8.
01:45:55 Certains spécialistes de la sécurité dressent déjà un bilan positif
01:45:59 des interventions de l'unité.
01:46:01 Elle s'est avérée efficace sur Mayotte,
01:46:04 elle s'est avérée efficace lors des émeutes
01:46:07 parce qu'elle est bien reçue au niveau des habitants
01:46:10 qui sont sécurisés par ce quadrillage
01:46:12 et ce dispositif projeté très rapidement
01:46:15 et elle est très réellement un obstacle à la délinquance locale.
01:46:21 Pour les forces de l'ordre, le dispositif se révèle à la fois dissuasif
01:46:25 mais aussi très efficace.
01:46:27 Que ce soit à Marseille ou ailleurs,
01:46:29 ou autour d'autres zones de France,
01:46:31 à chaque fois on a eu des résultats intéressants, rassurants aussi.
01:46:36 C'est arrivé qu'on redéploie une CRS 8 par anticipation
01:46:41 et ça a évité justement des débordements
01:46:43 donc on a quand même un résultat intéressant.
01:46:45 Dans les situations d'urgence, la CRS 8 a donc présenté,
01:46:49 selon les experts, des résultats probants lors de ces interventions passées.
01:46:53 Une action ciblée qui s'inscrit néanmoins sur le court terme.
01:46:57 C'est la bonne méthode, à mon avis, les actions coup de poing ?
01:47:01 Cours, simples, efficaces ?
01:47:03 Oui, quand elles sont menées dans le cadre des missions
01:47:05 qui sont celles de la CRS 8,
01:47:07 de lutte contre les violences urbaines notamment.
01:47:09 Il ne faudrait pas que cette unité d'élite
01:47:11 devienne une sorte de hauchet politique
01:47:14 qui pourrait être instrumentalisée par le ministre de l'Intérieur actuel
01:47:17 ou les autres, à l'occasion d'événements exceptionnels.
01:47:21 La CRS 8 est envoyée à Marseille,
01:47:23 c'est très bien pour intervenir à court terme.
01:47:26 Mais le problème, c'est le problème des fonds.
01:47:28 Il ne faudrait pas que ça cache le problème de fond.
01:47:30 Donc il faut pérenniser soit l'action de brigades de ce genre,
01:47:33 soit attaquer le problème à la racine.
01:47:35 Oui, attaquer le problème à la racine,
01:47:37 c'est-à-dire s'attaquer aux réseaux de trafic
01:47:39 et les filiales de trafic de drogue
01:47:41 en donnant des moyens supplémentaires aux enquêteurs.
01:47:43 Parce que c'est comme ça que,
01:47:45 ce sont les enquêteurs qui, au cours de leurs enquêtes
01:47:47 qui durent des mois, voire des années et qui coûtent cher,
01:47:49 ce sont eux qui, à la fin du compte,
01:47:51 démentent les réseaux, pas la CRS 8.
01:47:53 Alors les enquêteurs, mais peut-être aussi
01:47:55 privilégier les contacts bilatéraux
01:47:59 avec les pays producteurs.
01:48:01 Oui, mais certes, je reviens juste sur la CRS 8.
01:48:04 Pardonnez-moi, mais enfin, de qui se moque-t-on ?
01:48:06 On a des problèmes absolument endémiques à Marseille.
01:48:10 On envoie une unité d'élite de maintien de l'ordre
01:48:15 et pour huit jours.
01:48:17 Et en plus, on prévient les champs trois jours avant.
01:48:21 C'est ce que j'appelle le cataplasme sur une jambe de bois.
01:48:24 Ça n'est pas sérieux.
01:48:26 Ça sera ces efforts portés.
01:48:28 On peut tout masquer en trois jours.
01:48:30 Mais non, mais attendez.
01:48:32 En huit jours, on va vous régler les problèmes de Marseille
01:48:34 avec la CRS 8, mais on se moque de qui ?
01:48:36 Véritablement, on se moque de qui ?
01:48:38 Non, là, on fait un coup politique.
01:48:40 On dit, vous voyez, à Marseille, on a fait quelque chose.
01:48:42 On a envoyé la CRS 8.
01:48:44 La CRS 8 est arrivée en étant prévenue.
01:48:46 Tout le monde était prévenu depuis trois jours.
01:48:48 Voilà, elle va rester huit jours.
01:48:50 Tout ira bien.
01:48:52 Mais on aura fait...
01:48:54 Vous voyez, quand on va demander à l'exécutif,
01:48:56 vous ne faites rien.
01:48:58 Mais si, pour Marseille, vous rigolez.
01:49:00 On a envoyé la CRS 8 huit jours.
01:49:02 On se moque du monde.
01:49:04 Je vous dis, on se moque littéralement du monde.
01:49:06 Judith, on est dans du cosmétique.
01:49:08 En fait, je crois que le gros avantage de la CRS 8
01:49:10 est qu'elle soulage pour un temps court,
01:49:12 mais elle soulage quand même les forces de l'ordre
01:49:14 qui sont sur place à demeure,
01:49:16 qui n'en peuvent plus, qui n'ont plus les moyens.
01:49:18 C'est une respiration.
01:49:20 Ce n'est que ça.
01:49:22 Mais c'est l'explication que je vois à l'unanimité
01:49:26 des compliments adressés à cette CRS 8.
01:49:30 Les problèmes endémiques,
01:49:32 elles vont poser le débat que vient de trancher
01:49:34 partiellement l'Allemagne,
01:49:36 en dépénalisant et en légalisant même la consommation de cannabis.
01:49:42 Ce débat-là, on tourne autour depuis des années en France.
01:49:46 Il y a des tas de raisons de santé publique
01:49:48 pour être contre la dépénalisation, la légalisation.
01:49:52 Il y a des raisons d'ordre public.
01:49:56 Tu comptes aussi d'éviter des blessés et des morts.
01:50:00 Il faut absolument se poser la question également.
01:50:04 Si les Allemands le font,
01:50:06 qui ne sont pas vraiment des parangons de laxisme,
01:50:10 interrogeons-nous aussi sur nos choix.
01:50:12 Vous êtes pénaliste.
01:50:14 C'est un débat qu'on ne pourra pas occulter à un moment.
01:50:16 C'est un débat de fond sociétal
01:50:18 qu'il ne faudra pas refuser d'avoir.
01:50:20 De toutes les façons, en effet, deux choses.
01:50:22 La CRS 8 est un groupe tactique d'intervention
01:50:24 pour le maintien de l'ordre public.
01:50:26 Evidemment, son envoi à Marseille pour soulager
01:50:29 ne réglera pas de toutes les façons
01:50:31 les problèmes endémiques de Marseille.
01:50:33 Néanmoins, ils n'y interviennent pas pour rien.
01:50:35 S'ils y sont, c'est pour de bonnes raisons.
01:50:38 Donc, même si cela n'a un effet que temporaire,
01:50:41 ce qu'ils feront aura toujours le bénéfice d'avoir été fait.
01:50:44 Et puis, s'agissant du cannabis,
01:50:47 en effet, c'est une porte ouverte à un problème,
01:50:50 puisqu'à Marseille, en fait, pourquoi la CRS 8 est intervenue,
01:50:53 c'est que depuis le début de l'année,
01:50:55 des dizaines de morts à cause du trafic de stupéfiants
01:50:58 sont à déplorer.
01:51:00 Je crois qu'on était à 28 ou 30 au début du mois.
01:51:03 Là, ça va se calmer pour une semaine, puis ça va reprendre.
01:51:05 Ce n'arrêtera pas comme ça, c'est sûr.
01:51:07 Et le cannabis, en effet, qui crée ses bandes rivales
01:51:11 dans des zones à Marseille, dans le quartier Nord,
01:51:14 où la police n'y va plus, où les taxis ne vont plus
01:51:16 pour ne plus se faire agresser, se faire dépouiller.
01:51:18 Donc, il y a un vrai abandon de ce territoire-là
01:51:21 aux mains de ces bandes.
01:51:23 Donc, il y a des règlements de comptes, évidemment.
01:51:25 Peu importe, ce ne sont pas des gens forcément très fréquentables.
01:51:27 - Des balles perdues.
01:51:28 - Et des balles perdues, et des règlements de comptes pour l'argent.
01:51:30 Donc, c'est comme dans les films, en fait.
01:51:32 Marseille, il y a les trafics d'armes.
01:51:34 C'est des voyous, Marseille.
01:51:36 C'est Marseille.
01:51:37 Et du coup, à part la CRS 8, qui va s'y aventurer ?
01:51:40 On a affaire à un groupe tactique qui est spécialisé
01:51:42 dans une intervention rapide, puisqu'ils sont capables,
01:51:45 en un quart d'heure, d'aller jusqu'à 300 km.
01:51:48 Donc, on voit que de manière tactique,
01:51:50 ils sont capables de se transporter très rapidement dans le temps
01:51:53 avec des policiers qui sont choisis et triés sur le volet
01:51:58 et qui font partie de l'élite de l'élite.
01:52:01 - Sans pouvoir judiciaire.
01:52:02 Ils n'ont pas de pouvoir judiciaire.
01:52:04 En tout cas, ils interviennent dans le cadre de missions
01:52:07 qui leur sont confiées par des officiers de police judiciaire.
01:52:10 - Ils restent là, ils observent.
01:52:11 - Avec des maires qui ont un pouvoir de police,
01:52:13 de maintien de l'ordre.
01:52:14 - Ils font juste une occupation du terrain.
01:52:15 - Absolument, ils ont trouvé un colt.
01:52:17 Ils ont trouvé un colt.
01:52:18 Formidable.
01:52:19 Dans l'immeuble, ils ont trouvé un colt.
01:52:21 - Ça, c'est un peu de la poudre.
01:52:22 - Une chose est sûre, c'est un coup de pub politique
01:52:25 qui a été fait et que concrètement, ça ne réglera pas le problème.
01:52:28 - Ils se soulagent.
01:52:29 - Et le problème, en effet, par la légalisation du cannabis,
01:52:32 peut être une des solutions des mythes de Marseille.
01:52:34 - Donc, à Maurice Brelet, il va falloir aller vers ça
01:52:39 pour effectivement s'éviter des morts supplémentaires.
01:52:43 Mais après, ça entraîne un certain nombre de politiques
01:52:46 de prévention aussi parce qu'on peut très bien dépénaliser
01:52:50 ou légaliser si on va au bout de l'entreprise, du processus.
01:52:54 - C'est déjà dépénalisé.
01:52:55 Les consommateurs sont déjà considérés.
01:52:58 - La bande forfaitaire, c'est un peu, bien sûr.
01:53:00 - Ou au contraire, il faut renforcer les mesures
01:53:02 contre les consommateurs parce que tant qu'il y a une demande,
01:53:04 il y aura de l'offre.
01:53:05 - Dans le cas, si le débat doit y avoir, tout doit être mis sur la table.
01:53:09 À la fois les conséquences néfastes prouvées, à la fois sanitaires,
01:53:14 sociales, sécuritaires du cannabis.
01:53:17 Des expériences ont été menées.
01:53:19 D'ailleurs, pas seulement des expériences,
01:53:20 des lois ont été adoptées en ce sens dans des pays étrangers
01:53:23 et on voit ce qui s'y passe.
01:53:24 - C'est une hypocrisie.
01:53:25 - Justement, c'est très divers.
01:53:27 C'est très contrasté.
01:53:28 - Il y a des retours d'expérience aux Etats-Unis,
01:53:30 notamment, qui sont assez mitigés aussi.
01:53:32 - En tout cas, aux Etats-Unis et dans d'autres pays,
01:53:34 il a bien été montré que lorsqu'on dépénalisait
01:53:38 et même lorsqu'on légalisait, la consommation augmentait fortement
01:53:42 et que le trafic, lui, ne disparaissait pas,
01:53:44 contrairement à ce qui était avancé comme...
01:53:46 - Chez nous, la consommation augmente fortement.
01:53:50 Elle est en hausse constante.
01:53:51 - On est champions d'Europe.
01:53:52 - Ça ne changera pas grand-chose.
01:53:54 Elle augmentera peut-être encore plus vite, qui sait.
01:53:56 - Oui, mais dans une société saine,
01:54:00 il est bien d'avoir des repères.
01:54:02 Et moi, je suis désolé.
01:54:04 Le fait de légaliser le cannabis, qui est une drogue,
01:54:07 qui est une substance dangereuse, pour moi,
01:54:10 c'est quelque chose qui est gravissime,
01:54:12 surtout que dans certains pays, comme le dit bien Amaury,
01:54:15 ça n'a pas résolu les choses.
01:54:17 Même parfois, les trafiquants de drogue dans l'économie parallèle
01:54:21 donnent des drogues qui sont beaucoup plus dures,
01:54:24 qui sont beaucoup plus nocives,
01:54:26 qui créent beaucoup plus d'accoutumances,
01:54:28 et les consommateurs vont sur ces drogues-là
01:54:31 et ne vont pas sur la drogue qui est légalisée.
01:54:34 En outre, il n'y a pas que du trafic de cannabis dans nos banlieues.
01:54:37 Il y a toutes sortes... - Il y a la cocaïne.
01:54:39 - On ne va peut-être pas légaliser non plus la cocaïne, par exemple.
01:54:42 Donc j'entends, en effet, l'idée de Judith,
01:54:45 qui est l'idée également d'autres personnes,
01:54:47 mais moi, je raisonne en tant que professeure,
01:54:49 j'ai vu des gamins partir dans la spirale
01:54:52 de l'échec scolaire à cause du cannabis,
01:54:55 des gamins qui arrivent en classe, qui sont complètement déphasés,
01:54:58 qui n'ont pas dormi de la nuit,
01:55:00 ou même des accidents de la route,
01:55:02 parce que le cannabis crée des accidents de la route.
01:55:04 Donc attention à ce que l'on fait.
01:55:06 - Oui, on l'a vu dans plusieurs affaires.
01:55:08 - J'entends les solutions pragmatiques,
01:55:10 mais il faut des repères dans notre société,
01:55:12 et on craint de ne plus en avoir aujourd'hui.
01:55:14 - Maître, c'est vrai que dans les observations
01:55:17 que vous pouvez faire dans divers cas,
01:55:19 il y a une gradation qui est avérée de toute façon
01:55:22 dans la consommation, c'est-à-dire qu'on passe
01:55:24 une sorte de cap à partir du moment
01:55:26 où on banalise une drogue par rapport à une autre.
01:55:29 - Je pense qu'aujourd'hui, le cannabis
01:55:31 est rentré dans les mœurs, c'est-à-dire qu'il y a
01:55:33 une consommation... - Ah oui ?
01:55:35 - D'ailleurs, on l'a vu... - Vous l'avez fait
01:55:37 l'avocate du diable, là. - On l'a vu des enfants...
01:55:39 - Plusieurs en gros. - Des enfants qui sont victimes
01:55:41 de leurs parents... - Oui, qui ont trois ans
01:55:43 intoxiqués. - Qui sont hospitalisés à cause
01:55:45 de leurs parents. Donc on voit qu'il y a
01:55:47 une gradation, c'est pas un scoop qui est
01:55:49 assez quand même généralisé, on va dire.
01:55:52 Néanmoins, j'ai une vision un peu libérale
01:55:57 de la chose, car quand on voit ce qui se passe
01:55:59 en Espagne, il n'y a pas de trafic de rue,
01:56:01 tout se fait... - Il n'y a pas de criminalité
01:56:03 liée à ça. - Il n'y a pas de criminalité
01:56:05 liée à ça, quand on va aux Pays-Bas,
01:56:07 de la même manière, aux États-Unis,
01:56:09 pour les états du Nevada et de la Californie,
01:56:12 tout est, je dirais, concadré, l'État gagne
01:56:14 de l'argent avec cela, et pour autant,
01:56:17 il n'y a pas, pour autant, comme on le dit,
01:56:19 plus d'accidentologie à cause de ces drogues
01:56:24 légères, et il y a même, aujourd'hui,
01:56:27 on voit avec le CBD, donc une sorte
01:56:29 d'hypocrisie du taux, lorsque l'on sait
01:56:33 que la Cour de cassation, peu importe
01:56:35 le taux de cannabis dans le sang,
01:56:37 on est sanctionné lorsqu'on conduit un véhicule,
01:56:39 il n'y a pas, comme l'alcool, cette différence.
01:56:42 Il y a une sorte d'hypocrisie à vouloir
01:56:44 laisser vendre du CBD d'un côté,
01:56:46 et pour autant, sanctionner de l'autre
01:56:48 lorsqu'on conduit un véhicule. - Donc, on peut aller au...
01:56:50 - Je ne dis pas, mais à un moment donné,
01:56:52 il faut faire un choix, et en ce moment,
01:56:54 la France, compte tenu de ces pays voisins
01:56:56 qui ont fait le choix de la libéralisation,
01:56:58 de la légalisation du cannabis, et la France
01:57:00 qui a du mal à avancer avec sa conception
01:57:02 un peu rétrograde sur la chose,
01:57:06 se trouve dans une situation
01:57:08 qui n'est plus tenable. - Un dernier mot là-dessus,
01:57:10 - Non, écoutez, je ne suis pas, à priori,
01:57:12 à priori, ni contre, ni pour la légalisation,
01:57:16 simplement, je me dis quelque chose,
01:57:18 je me dis que nous sommes le champion
01:57:20 d'Europe du trafic.
01:57:22 Nous sommes le champion d'Europe
01:57:24 - De la consommation. - De la consommation.
01:57:26 Devant ces deux choses, je me dis que peut-être,
01:57:29 avant de penser à une légalisation,
01:57:31 essayons de régler au moins un peu
01:57:34 ce problème du trafic et de la consommation,
01:57:37 et puis après, nous verrons.
01:57:39 Mais ne mettons pas la charrue avant les bœufs,
01:57:43 revenons... - Sauf que si on arrive à régler
01:57:46 le problème du trafic et de la consommation,
01:57:48 on n'aurait pas besoin d'envisager la légalisation.
01:57:51 - C'est ce que je voulais vous faire dire,
01:57:53 c'est ce que je voulais vous faire dire,
01:57:54 par conséquent, la légalisation est un aveu d'échec,
01:57:57 et c'est le maquillage du non-né.
01:58:01 - C'est la même chose avec l'alcool.
01:58:03 - C'est pas le maquillage.
01:58:04 - Et que je sache, on n'a jamais vraiment tenté
01:58:06 la voie de la politique publique.
01:58:08 - Ah bah ça, ça suppose du courage politique,
01:58:10 et ça, plus personne n'en a.
01:58:12 - Est-ce que ça change la paladine ?
01:58:14 - De prévention ? Non.
01:58:16 À mon avis, il y a quand même...
01:58:19 le plaisir de l'interdit existe.
01:58:22 - Oui, mais ça, il existe pour eux, oui, bien sûr.
01:58:24 - Oui, bah oui, mais il disparaît dès lors que vous légalisez.
01:58:27 La plus-value faite par les dealers
01:58:30 parce que c'est un produit interdit,
01:58:32 ou en tout cas, censé être interdit,
01:58:35 donc plus rare, donc plus cher,
01:58:37 diminue également si la rareté...
01:58:40 - On voit que tous les avis sont dans la nature, là, ce soir.
01:58:43 - Je vous dis, justement, sur le plaisir de l'interdit,
01:58:46 si on se met à légaliser le cannabis,
01:58:48 peut-être que pour ce plaisir de l'interdit,
01:58:50 certains adolescents vont aller vers la cocaïne, par exemple.
01:58:53 Donc il faut faire très attention à cela,
01:58:55 que ça ne soit pas la spirale infernale
01:58:57 qui entraînerait des jeunes dans des drogues beaucoup plus dures.
01:59:00 - Je suis pas en train de militer pour la dépénalisation.
01:59:03 - Vous êtes quelqu'un de pragmatique, je comprends.
01:59:05 - Je suis en train de militer pour que le débat soit en fait posé.
01:59:08 - Vous avez raison. - Il y a des armes calmes.
01:59:10 - Tous ces avis assez marqués,
01:59:12 parce que finalement, on entend un peu tout et son contraire.
01:59:15 - Déjà, je suis favorable au débat.
01:59:17 Je dis ça parce que venant d'un journaliste de Valeurs Actuelles,
01:59:20 à droite, il y a beaucoup sur le dossier.
01:59:22 - C'est vrai, c'est vrai. - Déjà, c'est bien d'y être favorable.
01:59:25 Ensuite, sur la dépénalisation,
01:59:27 en fait, elle existe de fait déjà en France.
01:59:29 Les petits consommateurs et même les petits trafiquants
01:59:32 ne risquent pas grand-chose.
01:59:34 - C'est vrai. - Ils sont touchés par la dépénalisation judiciaire
01:59:37 et surtout par manque de moyens et de places de prison.
01:59:40 Et si on décide de franchir une étape supplémentaire
01:59:43 en officialisant cette dépénalisation,
01:59:46 cela suppose un appareil, j'allais dire,
01:59:49 policier et judiciaire répressif, impitoyable,
01:59:52 comme il l'est aux États-Unis et on ne l'a pas.
01:59:55 Et en plus, les premiers qui politiquement défendent
01:59:58 la dépénalisation en France,
02:00:00 on les trouve d'abord chez les écolos et à l'extrême gauche.
02:00:03 Ce sont les premiers qui sont les plus laxistes à tous les étages
02:00:06 en matière de sécurité. - Et ce sont ceux-là qui disent que la police tue.
02:00:09 - Absolument. - J'aimerais juste vous soumettre,
02:00:12 il nous reste quelques minutes, vous savez,
02:00:15 le député Karl Olive qui signe une tribune dans le JDD.
02:00:18 Ouh là là, ça a fait désordre.
02:00:21 Il s'est fait reprendre aussi sec par la Macronie.
02:00:24 Écoutons la réaction, si vous voulez bien, de Clément Bone à ce sujet.
02:00:27 - Je me suis exprimé régulièrement et je continuerai à le faire
02:00:30 à ce stade sur les antennes que vous évoquez,
02:00:33 sur Europe 1 ou sur CNews. - Ce n'est pas la même chose.
02:00:36 - Pardon, je ne suis pas d'accord avec tout ce qu'il s'y exprime.
02:00:39 Bon, mais justement, il peut y avoir des opinions différentes.
02:00:42 Je crois que ce n'est pas tout à fait pareil que de racheter un média
02:00:45 qui a une image, une histoire, un ADN politique
02:00:48 contre toute une rédaction et de vouloir,
02:00:51 on va le voir, mais les premiers numéros le montrent plus tôt,
02:00:54 imposer une ligne politique extrêmement orientée.
02:00:57 Orienter qu'un média est une ligne éditoriale et qu'on l'aime ou qu'on ne l'aime pas,
02:01:00 ça c'est la démocratie et le pluralisme. Je le respecte infiniment.
02:01:03 Ensuite, qu'on choisisse de s'y exprimer dans ce contexte-là,
02:01:06 à ce moment-là, j'ai dit mon choix à moi, qui était de ne pas le faire aujourd'hui.
02:01:10 - Regardons aussi la réaction assez virulente de Sylvain Maillard
02:01:16 qui dit "J'ai été informé par un député de mon groupe
02:01:18 des échanges qui avaient eu lieu avec le JDD.
02:01:20 Cette participation n'engage en aucun cas les députés renaissants.
02:01:23 Je réunirai le bureau du groupe à leur entrée pour donner suite.
02:01:27 En gros, comprendre, il y aura des sanctions."
02:01:30 Ça vous choque ? - Non, ça me fait rire.
02:01:32 - Ça vous fait sourire ? - Oui.
02:01:34 - Il y a déjà eu le cas avec la nouvelle ministre de la Ville, il y a quelques jours,
02:01:37 qui avait accordé sa première interview.
02:01:39 - Absolument, et qui venait souvent sur notre antenne.
02:01:44 D'ailleurs, non, c'est totalement ridicule.
02:01:47 De toute façon, un journal n'a pas à assurer le pluralisme des opinions.
02:01:53 Un journal d'opinion fait strictement ce qu'il veut dans le respect de la légalité.
02:01:59 En revanche, un média public, comme celui sur lequel Clément Beaune s'est exprimé,
02:02:05 lui a un devoir de pluralisme et de respect de la diversité des opinions
02:02:10 qu'il ne respecte à peu près jamais, s'agissant du service public de l'audiovisuel.
02:02:15 Alors que les députés macronistes, qui sont censés être en majorité relative,
02:02:22 certes, mais en majorité tout de même, s'occupent d'abord de faire respecter
02:02:27 le pluralisme dans l'audiovisuel public.
02:02:29 - Et puis tout ça est quand même une mascarade, puisque Karl Olive est un proche d'Emmanuel Macron.
02:02:34 - Oui, par ailleurs.
02:02:36 - Et que madame que vous citiez là-bas... - Sabrina...
02:02:39 - Voilà, est également... - J'ai oublié son nom.
02:02:42 - Voilà, est également une proche d'Emmanuel Macron.
02:02:45 Quant à Emmanuel Macron lui-même, vous lui aviez ouvert vos pages à Valeurs Actuelles,
02:02:51 dans lesquelles il s'est très largement exprimé.
02:02:55 Alors Clément Beaune trouve bon de nous jouer la vierge effarouchée.
02:03:00 Évidemment, nous n'y croyons pas une seule seconde.
02:03:03 Enfin, dans tous les cas, pas moi. Je ne suis pas la dupe de Clément Beaune.
02:03:06 - Ah bon, oui, il brelait pour une réaction.
02:03:10 - Ces consignes sont totalement ridicules.
02:03:13 On a l'impression qu'ils font un concours avec Jean-Luc Mélenchon et LFI,
02:03:17 qui a imposé son dictate vertical aux partis.
02:03:21 Et ils font pareil, finalement. C'est absolument ridicule.
02:03:24 Par ailleurs, on préférait que monsieur Beaune s'exprime en effet sur les médias publics
02:03:30 et la propagande que certaines chaînes de télé et surtout de radio exercent,
02:03:35 à commencer par France Inter, où la pluralité est loin d'être au niveau.
02:03:39 Donc voilà, il y a une véritable hypocrisie dans cette affaire.
02:03:42 - Je pense que vous avez le droit de parler de pensée unique.
02:03:45 - Oui, pensée unique.
02:03:47 - Kevin Bossuet.
02:03:48 - C'est le sectarisme de la gauche bien-pensante qui est de plus en plus malpensante.
02:03:54 Qui est monsieur Beaune ? Qui est monsieur Maillard pour dire dans quels médias
02:03:58 on doit ou non s'exprimer ?
02:04:01 Surtout qu'apparemment, monsieur Beaune est devin,
02:04:04 puisqu'il a déjà la ligne éditoriale du JDD alors qu'il n'y a eu que deux numéros.
02:04:09 Tous ces gens essayent de reconstituer un camp du bien pour exister politiquement.
02:04:15 Et surtout, ils disent qu'ils défendent le pluralisme de la presse,
02:04:19 mais c'est eux qui tuent le pluralisme.
02:04:21 Quand vous avez madame Binet, Sophie Binet de la CGT,
02:04:24 qui refuse de parler par exemple à CNews,
02:04:28 qu'est-ce qu'elle fait ? CNews lui tend le micro
02:04:30 pour qu'on puisse entendre ce qu'elle a à dire.
02:04:33 Pour que les téléspectateurs de CNews puissent entendre sa pensée,
02:04:36 mais elle refuse.
02:04:37 Oui, le pluralisme !
02:04:38 On lui souffle que ce soit la trousse.
02:04:40 Elle ne s'y rend pas dans la manif avant moi.
02:04:42 C'est du totalitaire.
02:04:43 Et si ces gens sont au pouvoir, ils vont brûler des livres,
02:04:47 ils vont interdire des chaînes de télévision.
02:04:49 Quand vous avez la ministre de la Culture, par exemple,
02:04:52 qui nous raconte que peut-être il faudrait arrêter d'émettre
02:04:56 certaines chaînes de télévision, mais on est où ?
02:04:58 C'est le totalitarisme de la vie bien-pensante.
02:05:01 Par contre, sur France Inter, il n'y a pas de problème.
02:05:04 C'est le gauchisme continuel.
02:05:06 Tout ce qui est à droite d'Emmanuel Macron,
02:05:08 c'est l'extrême droite.
02:05:09 C'est une idéologie qui ne ressemble pas à ce que pense
02:05:13 la majorité des Français.
02:05:14 Et moi, en tant que contribuable, j'en ai marre de payer
02:05:17 pour me faire insulter sur une radio publique,
02:05:20 continuellement, en tant qu'électeur de droite.
02:05:22 Donc que ce gouvernement s'occupe de France Inter
02:05:24 et laisse les chaînes privées exister et la presse privée exister.
02:05:28 On est en démocratie, que diable !
02:05:30 Vous étiez dans une chronique face à vous.
02:05:33 Ah non, mais c'est insupportable !
02:05:35 Sur ce qui est de la démocratie, ce n'est pas tout à fait certain,
02:05:39 puisque je vous rappelle quand même que le président de la République,
02:05:41 dans son discours à Borne-les-Mimosas, ça doit être ça,
02:05:46 nous a expliqué, enfin vous a expliqué, à vous, Français,
02:05:49 ce qu'était la liberté.
02:05:51 Donc à partir de là, si vous voulez, l'idée de démocratie,
02:05:55 on peut en parler.
02:05:56 Alors revenons à notre député, Karl-Olive,
02:06:01 la réaction de la députée renaissance des Yvelines, Nadia Haye.
02:06:05 Ses intentions ne sont évidemment pas mauvaises,
02:06:10 ni à l'égard de notre majorité, ni à l'égard des instructions
02:06:15 ou des recommandations que peut donner notre président de groupe,
02:06:18 Sylvain Maillard.
02:06:19 Il ne faut pas que notre parole, que celle de la majorité,
02:06:21 serve de propagande, notamment à tel ou tel journal.
02:06:25 La question, c'est de savoir quelle ligne éditoriale
02:06:27 va prendre ce journal, et à partir de là,
02:06:29 notre groupe majoritaire qui n'a pas pris encore sa décision.
02:06:32 Sylvain Maillard a dit "attendons de pouvoir avoir cet échange
02:06:37 entre nous pour pouvoir aller s'exprimer".
02:06:40 Il n'est pas question de sanctionner qui que ce soit.
02:06:42 Bon, s'il n'a pas encore pris sa décision, tout va bien alors.
02:06:45 Il n'a pas dit ça, Sylvain Maillard.
02:06:46 Il n'a pas dit ça.
02:06:47 Non mais écoutez, dans ce pays, on ne va plus parler
02:06:50 qu'avec des gens avec lesquels on est d'accord.
02:06:52 Donc les gens de droite vont parler avec...
02:06:54 C'est une belle formule de conclusion.
02:06:56 Non mais surtout, ça va donner un très joli pays.
02:06:59 Puisque plus personne ne va s'écouter, plus personne ne va essayer
02:07:02 de dialoguer avec l'autre, avec celui qui n'est pas d'accord avec vous.
02:07:05 C'est comme ça qu'on construit la démocratie.
02:07:07 Mais...
02:07:08 Je ne vois pas ce que ça veut dire.
02:07:09 Ce sera toujours chaud en été.
02:07:10 Ah, il fera chaud en été.
02:07:12 J'ai vu que vous n'aviez pas du tout été sensible
02:07:15 au malheur des cyclistes qui fournissent un effort physique important.
02:07:20 Si, si, j'ai bien compris.
02:07:21 Je me suis vu dans leur périple quotidien.
02:07:23 Je suis un peu déçu.
02:07:24 Je vais les géolocaliser chaque jour, parce que ça dure un certain temps
02:07:27 quand même, ce petit périple.
02:07:28 Je crois que c'est travers 5 départements.
02:07:30 Oui, c'est ça.
02:07:31 Alors on va...
02:07:32 Heureusement, les températures chutent en fin de semaine.
02:07:35 Je me suis renseigné quand même.
02:07:36 C'est dommage.
02:07:37 Oui, oui, mais...
02:07:38 Non, mais non, pas pour ça.
02:07:39 Il aurait fallu qu'ils aient un peu plus de cœur à l'ouvrage.
02:07:41 Oui, puis surtout, quand ils vont arriver, la température aura baissé,
02:07:43 les golfs seront bien verts.
02:07:45 Absolument.
02:07:46 Peut-être qu'ils pourront fumer l'herbe.
02:07:48 Vous avez fait une superbe synthèse de cette émission.
02:07:50 Je vous remercie d'y avoir pris part, ainsi qu'à vous mettre.
02:07:53 Merci à Maurée Brelé d'avoir été des nôtres.
02:07:55 Merci, Judith, toujours plaisir de vous voir.
02:07:57 Merci, Lénie.
02:07:58 Ainsi que Kevin.
02:07:59 Merci.
02:08:00 Et à très bientôt sur cette antenne.
02:08:01 Dans un instant, on retrouve, bien sûr, pour l'actualité,
02:08:05 Barbara Durand, qui sera parmi nous, et puis le journal La Nuit a su.
02:08:09 Bonsoir à tous et bienvenue sur CNews.
02:08:15 Tout de suite, retrouvée l'interview de Bérangère Couillard,
02:08:17 la ministre de l'Égalité et de la lutte contre la discrimination.
02:08:21 Elle était ce matin l'invitée de l'Ordre Ipro,
02:08:23 présentée par Élodie Huchard.
02:08:24 Ciao.
02:08:24 Merci à tous !