Julien Pasquet et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité de la journée dans #SoirInfo
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00:00:00 Bonsoir à tous, très heureux de vous retrouver en ce mercredi soir.
00:00:04 Le coup d'envoi de SoirInfo jusqu'à minuit.
00:00:06 Édition, encore une fois, bien sûr, intégralement consacrée à la situation en Israël.
00:00:10 Cinq jours après l'attaque terroriste menée par le Hamas.
00:00:14 On vous dira tout des dernières informations.
00:00:15 On en parle ce soir, notamment avec Samuel Lejoyeux.
00:00:18 Bonsoir, monsieur. Merci d'être présent.
00:00:20 Président de l'Union des étudiants juifs de France, Gérard Vespier est parmi nous également.
00:00:24 Analyste géopolitique, fondateur du média Le Monde Décrypté.
00:00:28 Jean-Sébastien Ferjou ne saurait tarder, mais nous avons l'habitude d'attendre Jean-Sébastien.
00:00:33 Il va arriver dans un instant.
00:00:34 Monsieur Guybert, Philippe, bonsoir à vous, cher Philippe.
00:00:36 Ancien directeur du service d'information du gouvernement,
00:00:39 puis nos journalistes CNews ce soir, Karim Abrik et Yoann Uzay.
00:00:42 Bonsoir à tous les deux. Il est 22h pile.
00:00:46 On dit bonsoir également à Maureen Vidal pour les toutes dernières informations.
00:00:49 Est-ce qu'il faut retenir de ce 11 octobre 2023 ?
00:00:52 Bonsoir, Julien. Bonsoir à tous.
00:00:55 Une offensive terrestre de Tsaïsle sur la bande de Gaza est imminente à présent.
00:00:59 360 000 réservistes sont mobilisés et brifés.
00:01:02 De nombreux chars s'amassent le long de la frontière avec la Palestine
00:01:05 et des tanks arrivent afin de se positionner.
00:01:08 Washington a déclaré travailler avec Israël et l'Égypte
00:01:10 pour permettre la sortie de civils de Gaza.
00:01:13 L'US Bola revendique des tirs depuis le sud du Liban sur des positions israéliennes.
00:01:18 Dans un communiqué, le mouvement islamique pro-iranien a indiqué
00:01:21 que cette opération intervenait en riposte aux agressions sionistes lundi
00:01:24 qui ont provoqué la mort de trois de ses militants dans un bombardement israélien.
00:01:29 Un bilan qui s'alourdit.
00:01:30 11 ressortissants français sont morts en Israël depuis l'attaque du Hamas samedi.
00:01:35 18 personnes sont toujours portées disparues.
00:01:37 Il s'agit du dernier bilan officiel du ministère des Affaires étrangères.
00:01:41 Enfin, si nous caractérisons de terrorisme une action de guerre,
00:01:44 nous la soustrions au droit international.
00:01:46 Jean-Luc Mélenchon se défend face aux critiques
00:01:49 dont il fait l'objet depuis l'attaque du Hamas en Israël.
00:01:52 Le leader des Insoumis refuse de caractériser de terroriste
00:01:55 le groupe palestinien du Hamas.
00:01:56 Selon lui, le droit international ne prévoit aucune dénomination
00:01:59 de caractère terroriste et seuls Al-Qaïda et Daesh sont considérés comme tels.
00:02:04 Et on reviendra bien sûr sur ces grands titres tout au long de la soirée jusqu'à minuit.
00:02:08 Vous l'avez vu, le bilan des victimes israéliennes de l'attaque coordonnée
00:02:11 du Hamas samedi est étourdissant.
00:02:13 1200 morts, près de 3000 blessés,
00:02:15 des dizaines d'otages aux mains du mouvement terroriste encore aujourd'hui.
00:02:18 Il y a aussi ces images de l'horreur que l'on découvre un peu plus.
00:02:21 Chaque jour.
00:02:22 Et puis, comme si on pouvait aller plus loin encore dans la monstruosité,
00:02:26 certains terroristes ont pris les téléphones de leurs victimes
00:02:30 pour envoyer à leurs proches des vidéos prises lors des massacres.
00:02:34 J'ai ouvert mon téléphone et j'ai vu l'horreur.
00:02:42 J'ai vu le plus grand désastre imaginable.
00:02:46 Ma grand-mère par terre dans sa propre maison,
00:02:50 assassinée dans une vidéo.
00:02:55 Le sol était tout sanglant.
00:02:58 Ma grand-mère était allongée là.
00:03:01 Le terroriste a juste pris son portable privé,
00:03:04 l'a filmé et l'a téléchargé sur son mur Facebook privé.
00:03:10 C'est ainsi que nous avons été informés.
00:03:14 Israël promet une réponse sans précédent.
00:03:16 L'assaut terrestre sur Gaza, dont on ne doute plus qu'il aura lieu,
00:03:21 sera-t-il lancé dans les prochaines heures, dans les prochains jours ?
00:03:23 On va en parler avec vous, Meir Dahan.
00:03:25 Merci d'être de nouveau en direct sur CNews.
00:03:27 Vous êtes colonel de réserve de Tsaïl.
00:03:28 On marque une courte pause et on fait le point avec vous dans un instant.
00:03:31 22h09, précisément, de retour sur le plateau de SoirInfo.
00:03:39 Je vous rappelle qu'on est en compagnie de Samuel Lejoyeux,
00:03:42 de Jean-Sébastien Ferjeux, qui nous a rejoints, directeur d'Atlantico,
00:03:46 Gérard Vespier, Philippe Guibert, Karim Abriqué et Eohan Uzay.
00:03:49 Cinq jours après l'attaque terroriste du Hamas en territoire israélien.
00:03:52 Le bilan des victimes est donc encore aujourd'hui alourdi.
00:03:54 On parle désormais de 1200 morts selon l'armée israélienne.
00:03:57 Par ailleurs, le gouvernement français a annoncé 11 morts parmi nos ressortissants,
00:04:01 18 portés disparus, dont plusieurs enfants qui ont probablement été capturés.
00:04:05 L'État hébreu promet de se venger, continue de préparer une riposte d'envergure.
00:04:09 Et désormais, cette question, l'assaut terrestre sur Gaza,
00:04:12 sera-t-il lancé dans les prochaines heures ou dans les prochains jours ?
00:04:15 Regardez ce point d'abord avec Célia Gruyère et on en parle tous ensemble.
00:04:19 Des missiles tirés depuis le Liban.
00:04:25 Le Hezbollah les a aussitôt revendiqués.
00:04:28 Alors le nord d'Israël se prépare.
00:04:30 Pas question d'avoir une autre attaque surprise.
00:04:32 Nous sommes à la fois dans le sud, préparés à toute éventualité,
00:04:36 et également sur le terrain au nord pour faire face à toute surprise.
00:04:41 Ce qui s'est passé semble être le dernier, puisqu'il y a eu une surprise malheureusement.
00:04:45 Ce n'est pas ce qui s'est passé dans le nord.
00:04:47 Au sud du pays, des centaines de véhicules blindés restent massés à la frontière,
00:04:51 au nord de l'enclave palestinienne.
00:04:53 Des chars et des troupes d'infanterie de Tsal pour faire face aux terroristes du Hamas,
00:04:57 qui essayent encore de traverser cette zone frontalière.
00:05:00 Nous créons une défense solide à la frontière,
00:05:04 avec un mur de fer qui tient compte de toutes ses failles,
00:05:07 et qui se compose de blindés et d'unités spéciales,
00:05:10 ainsi que de moyens terrestres et aériens.
00:05:13 Il y a eu des tentatives de pénétration,
00:05:17 et les terroristes ont été tués avant d'atteindre la clôture.
00:05:21 Cinq jours après l'offensive du Hamas,
00:05:23 la riposte d'Israël se poursuit notamment en bombardant la bande de Gaza,
00:05:27 et maintenant en tirant sur le sud du Liban.
00:05:30 Bonsoir Rob, bonsoir Meir Dahan, merci d'être avec nous en direct depuis Israël.
00:05:34 Vous êtes colonel de réserve pour Tsal, vous étiez d'ores et déjà avec nous hier soir.
00:05:39 On voulait poursuivre évidemment ce suivi des opérations avec vous.
00:05:44 Un mot d'abord peut-être, colonel, sur ce qui s'est passé aujourd'hui,
00:05:47 ces supposées alertes aux roquettes dans le nord du pays.
00:05:50 Est-ce que cette crainte d'une nouvelle esclavade depuis le nord,
00:05:53 depuis donc le sud du Liban, elle est réelle ces dernières heures ?
00:05:57 Très réelle depuis quelques jours, on a les yeux grands ouverts sur le nord,
00:06:03 parce qu'on considère ça comme la plus grande menace.
00:06:06 N'empêche que ce qu'on a à faire à la bande de Gaza est en train de se faire
00:06:11 et toutes les préparatifs sont faits.
00:06:13 Mais il faut se rappeler que le côté nord d'Israël, c'est surtout le bras lent d'Iran,
00:06:22 et on est très éveillés, les yeux grands ouverts là-dessus.
00:06:27 Nous sommes donc cinq jours, Meir Dahan, après l'attaque terroriste du Hamas.
00:06:33 Où en est la mobilisation des troupes ?
00:06:35 On évoquait avec vous hier les 360 000 réservistes mobilisés.
00:06:38 Où en est la riposte de Tsahal ce soir ?
00:06:41 La riposte se fait depuis cinq jours.
00:06:46 Il faut se rappeler qu'on est en train de faire des petites batailles intérieures.
00:06:50 Encore il y a quelques restes de terroristes à l'intérieur d'Israël, côté sud.
00:06:57 Donc on cherche, on fouille, on les rencontre et on les tue, bien sûr.
00:07:02 Et en même temps, l'armée de l'air fait son travail à la bande de Gaza en préparatif,
00:07:06 et bien sûr on attend des ordres.
00:07:08 Comment on les traque justement ces terroristes qui semble-t-il sont encore…
00:07:11 Est-ce qu'on peut d'ailleurs quantifier le nombre de terroristes
00:07:14 qui sont encore infiltrés dans le territoire d'Israël ?
00:07:17 De quelle façon, évidemment, sans dévoiler des secrets militaires ?
00:07:21 Comment est-ce qu'on procède pour débusquer ces terroristes
00:07:24 dont on ne sait pas où ils sont ni combien ils sont ?
00:07:27 Voilà, on ne sait pas combien ils sont et on ne sait pas où ils sont, bien sûr.
00:07:31 Mais toutes les unités spéciales sont là-bas, tous les moyens de technologie sont sur place.
00:07:37 Et on fait de notre mieux, on cherche endroit par endroit,
00:07:43 dans des maisons détruites, dans des caves, dans des petites forêts,
00:07:49 dans n'importe où, on cherche et on cherche.
00:07:51 Mais on les rencontre.
00:07:52 Au fur et à mesure qu'on les rencontre, je crois qu'aujourd'hui, demain, ce phénomène est fini.
00:07:57 Benyamin Netanyahou a repris la parole encore ce soir à la télévision israélienne.
00:08:02 Je le cite.
00:08:03 "Tous les membres du Hamas sont des hommes morts.
00:08:07 Ils promettent une vengeance terrible.
00:08:09 L'opération va être longue.
00:08:11 Est-ce que vous y êtes préparés ?"
00:08:12 Je pense aux réservistes qui, parfois, manquent d'expérience,
00:08:16 qui arrivent dans un terrain auquel ils ne sont pas préparés.
00:08:20 Est-ce que, malgré tout, tout le monde est prêt, tout le monde est préparé à cette...
00:08:23 Oui, à cette terrible vengeance, puisque c'est de cela qu'il s'agit ?
00:08:28 Non, non, il faut...
00:08:31 Vous ne voyez pas les choses comme il faut.
00:08:32 L'armée de réserve en Israël est très, très, très entraînée.
00:08:37 L'armée israélienne est basée sur le réserviste.
00:08:40 On attend les premiers 48 heures.
00:08:43 Les soldats réguliers détiennent la situation en attendant que les réservistes arrivent.
00:08:48 Ils sont très, très, très entraînés.
00:08:49 Je suis moi-même chef d'unité.
00:08:51 Je me sens très, très confortable avec le niveau professionnel de mes soldats et de mes officiers.
00:08:57 Et, pareillement, les autres unités sont toujours très entraînées, très préparées,
00:09:04 très convaincues de ce qu'ils ont à faire et pourquoi on a à le faire.
00:09:09 Et je crois que le mot "vengeance" n'est pas tellement à sa place.
00:09:13 Ce n'est pas une vengeance.
00:09:14 C'est une obligation d'éliminer ce phénomène qu'on tire derrière nous depuis plus de 20 ans.
00:09:21 Et puis, il y a ce terrible dilemme dont on parlait ensemble hier,
00:09:25 que je voudrais évoquer de nouveau avec vous.
00:09:27 Ce sont ces otages puisque le risque d'une opération terrestre,
00:09:31 dont on ne sait pas d'ailleurs si elle arrivera dans les prochaines heures ou dans les prochains jours,
00:09:34 il est terrible parce que des otages sont dans Gaza.
00:09:39 A priori, l'armée israélienne et les renseignements ont encore beaucoup de mal à les localiser.
00:09:45 Est-ce que des progrès ont été faits à ce niveau-là via, pourquoi pas,
00:09:49 des indicateurs ou des personnes infiltrées dans Gaza ?
00:09:53 Est-ce qu'on en sait un petit peu plus à l'heure où l'on se parle sur la situation géographique de ces otages
00:09:57 et la possibilité ou non de les préserver de cette opération ?
00:10:03 Apparemment, il paraît que la Turquie, l'Égypte et le Qatar font ensemble des efforts
00:10:10 pour essayer de négocier la situation par rapport aux otages.
00:10:13 Il y a eu quelques idées lancées durant la journée d'un certain échange humain,
00:10:19 enfin dans cette situation, mais échanger les prisonniers femmes en Israël,
00:10:26 de Hamas, à la place des vieux et des enfants qui sont là-bas.
00:10:34 Je répète ce que j'ai dit hier.
00:10:35 Tout d'abord, il faut comprendre qu'on fera de notre mieux tout ce qu'il faut pour sauver la vie des otages,
00:10:45 comme on l'a toujours fait.
00:10:48 Mais il faut, je répète ce que j'ai dit hier,
00:10:52 on mènera la guerre comme s'il n'y avait pas d'otages
00:10:55 et on va gérer la situation des otages comme s'il n'y avait pas de guerre.
00:10:59 S'ils ne seront pas au moment de faiblesse, on n'arrivera jamais à une négociation normale.
00:11:04 Ça c'est un. Deux, je crains que même le Hamas ne sache pas où sont tous les otages.
00:11:10 Des fractions de Hamas ont pris des otages afin de négocier à l'intérieur de chez eux
00:11:15 leur position et situation.
00:11:17 C'est vraiment une atrocité, donc c'est une histoire très complexe.
00:11:22 Négocier avec le Hamas, c'est impossible.
00:11:24 On ne négocie pas avec le diable ?
00:11:27 Voilà, on ne négocie pas avec le diable.
00:11:30 Je vous laisse un instant, si vous le voulez bien, je vous donnerai le mot de la fin.
00:11:33 Je voudrais qu'on évoque ce que vous nous dites en plateau, Gérard Vespière, peut-être d'abord.
00:11:38 Quand vous avez autant de victimes et une telle réponse a donné une telle attente de la population,
00:11:44 la priorité, c'est la frappe et malheureusement pas la préservation des otages.
00:11:49 Vous mettez le doigt, effectivement, sur quelque chose d'essentiel.
00:11:52 C'est la conjugaison de l'ampleur avec la précision.
00:11:57 Donc, étant donné l'ampleur de l'attaque, l'ampleur des victimes,
00:12:04 vous avez l'opinion publique, le pays dans son totalité demande une action d'ampleur
00:12:11 et donc il faut que le politique et le Sahel puissent faire voir.
00:12:16 Mais en parallèle, il faut effectivement pouvoir ajuster des opérations
00:12:22 dont l'objectif, parce que les militaires ont besoin d'objectifs,
00:12:25 il ne s'agit pas de raser Gaza, il s'agit d'aller chercher 150, 180, 200 personnes qui sont détenues.
00:12:34 – Parallèlement, il y a la communication du Premier ministre,
00:12:38 tout membre du Hamas est un homme mort.
00:12:41 Donc ça aussi, c'est à prendre en compte.
00:12:43 – Voilà, donc il faut aussi voir derrière des choses,
00:12:49 il y a la réalité militaire, la réalité humaine et puis la communication politique.
00:12:55 Et donc, il y a derrière cela, effectivement, peut-être aussi des arrières-pensées.
00:13:01 – Meir Dahon, on est encore avec vous, un dernier mot.
00:13:05 Nous sommes à Paris, vous l'avez évidemment noté,
00:13:07 peu d'entre nous ici ont une véritable connaissance du terrain,
00:13:11 de la bande de Gaza principalement.
00:13:13 Ça veut dire quoi intervenir dans Gaza ?
00:13:15 Pour qu'on comprenne bien comment ça se passe sur place,
00:13:18 c'est d'intervenir dans un milieu urbain extrêmement dense,
00:13:23 dont on sait qu'il est fait également de galeries souterraines
00:13:27 qui abritent ces fameux terroristes.
00:13:29 Ça veut dire quoi intervenir dans Gaza pour nous ici
00:13:31 qui voyons mal ce que ça représente ?
00:13:35 – Je commencerais par dire que c'est un cauchemar.
00:13:38 Sur 31 kilomètres, vous avez 3 millions d'habitants,
00:13:41 essayez d'imaginer un petit quartier de Paris avec 3 millions d'habitants,
00:13:46 c'est une atrocité, surtout qu'il y a tout le souterrain
00:13:50 et les habitations de partout, et des guerriers de partout d'ailleurs,
00:13:55 ils s'abritent derrière leur famille et derrière les citoyens,
00:13:59 on ne peut pas les identifier,
00:14:00 c'est pas une armée qui porte des uniformes réguliers
00:14:04 qu'on peut faire face d'une façon normale.
00:14:07 Donc c'est vraiment de la guérilla du matin,
00:14:10 enfin c'est 24 heures sur 24 et on va la mener,
00:14:13 donc on va avancer doucement, doucement, doucement,
00:14:17 en écrasant tout ce qu'il y a sur la route.
00:14:19 Plus comme avant.
00:14:20 Et d'ailleurs, quelqu'un sur le plateau a,
00:14:23 et d'ailleurs c'est une tendance à dire que par rapport aux dégâts
00:14:27 commis dans cette atrocité de samedi,
00:14:31 on doit réagir par rapport à ça d'une façon extraordinaire.
00:14:34 Non, on n'agit pas par rapport à ce dégât,
00:14:37 on agit par rapport au fait qu'on ne peut plus,
00:14:40 il n'y aura plus cette situation, ça suffit.
00:14:43 C'est ça la réaction, la réaction aura de l'ampleur,
00:14:46 pas par rapport à une vengeance ou par rapport à l'ampleur
00:14:49 des dégâts qui ont été causés ce samedi,
00:14:52 mais par rapport au fait qu'on ne peut plus supporter
00:14:54 cette position et cette situation à la banque de Gaza.
00:14:57 Et je sais que la prochaine question sera,
00:15:00 et bon, et quelle est la solution le jour d'après ?
00:15:03 Je ne l'ai pas, mais on ne doit pas considérer le jour d'après.
00:15:06 Non mais vous lisez dans mes pensées,
00:15:08 Me Dahan, et vous avez 100 fois raison,
00:15:10 j'allais vous dire, aplatir Gaza, d'accord ?
00:15:12 Aplatir Gaza, d'accord, et après ?
00:15:15 Oui, alors je pense que puisqu'on pense tout le temps au jour d'après,
00:15:23 on évite pas mal de choses, puisqu'on pense que les 2 millions d'habitants
00:15:27 ou 3 millions d'habitants sont des otages
00:15:30 dans les mains des 50 000 combattants de 3 masses,
00:15:32 on a évité pas mal de choses, et du coup on voit,
00:15:35 2 millions de personnes célébraient les atrocités du samedi,
00:15:39 on voit la cruauté, le barbarisme qui a été commis ce samedi,
00:15:46 croyez-moi, il y a tellement de histoires
00:15:49 que vous ne connaissez pas encore les détails de ce qui s'est passé là-bas,
00:15:52 c'est vraiment quelque chose d'extraordinaire,
00:15:54 pendant des années on en parlera encore de ça.
00:15:56 Alors vous savez, à un moment, il faut dire,
00:15:58 on ne peut plus, il n'y aura plus, c'est fini.
00:16:02 Et le problème de demain, on la traitera demain.
00:16:05 Il y a plein d'expositions, vous savez, plein de solutions,
00:16:08 il y a une force multinationale,
00:16:11 il y a moyen de faire rentrer les autorités palestiniennes
00:16:14 comme ça devait l'être à l'origine,
00:16:16 et il y a une possibilité qu'Israël prendra position,
00:16:19 il y a plein de possibilités, on la traitera le jour,
00:16:22 le lendemain de cette histoire, cette guerre.
00:16:27 Parce qu'à aujourd'hui, vous savez,
00:16:29 pour rectifier la situation dans le monde de Gaza,
00:16:32 c'est une question d'éducation,
00:16:34 il faut 5 à 10 ans de rééducation
00:16:37 pour enlever cette haine,
00:16:39 cette masse de jeunes qui ont une haine extraordinaire.
00:16:45 C'est une question d'éducation,
00:16:46 on ne va pas le faire du jour au lendemain.
00:16:49 Ce qu'on peut faire du jour au lendemain,
00:16:51 c'est de les écraser complètement.
00:16:53 – M. Daran, vos mots sont extrêmement forts,
00:16:55 je voudrais qu'on en dise justement,
00:16:58 qu'on fasse quelques commentaires en plateau
00:16:59 et si vous avez encore 3-4 minutes,
00:17:01 je vous donnerai le mot de la fin.
00:17:03 Jean-Sébastien, un commentaire
00:17:05 sur ce que vient de dire le colonel Daran.
00:17:08 – Je crois que la question de l'éducation, elle est centrale,
00:17:10 parce qu'on peut appeler…
00:17:11 – 50% de la population à Gaza a moins de 18 ans.
00:17:14 – Exactement, et le Hamas est au pouvoir justement
00:17:17 depuis suffisamment d'années
00:17:18 pour que les générations en question
00:17:20 n'aient connu que le Hamas, que l'embrigadement du Hamas.
00:17:23 Parce que le Hamas n'est pas qu'un mouvement militaire
00:17:25 ou de résistance, ou je ne sais pas comment,
00:17:27 certains se sont tentés de le qualifier.
00:17:29 C'est un mouvement qui est totalitaire dans son intention,
00:17:31 liser la charte du Hamas,
00:17:33 qui d'ailleurs considère que l'Israël n'a pas vocation à exister du tout.
00:17:39 Pour eux, l'objectif c'est de la mer jusqu'au Jourdain.
00:17:44 Donc cette question de l'éducation, elle est absolument majeure,
00:17:46 parce que je pense que c'est une question
00:17:47 qu'on sous-estime, vu parfois d'Occident.
00:17:50 C'est-à-dire que faire face à des gens,
00:17:52 j'entends les appels à la modération,
00:17:54 j'entends les appels au cessez-le-feu,
00:17:55 j'entends les appels pour parler de paix,
00:17:58 mais quand vous êtes face à des gens,
00:17:59 vous savez, c'est un grand classique de science politique,
00:18:01 il suffit qu'un ennemi vous ait désigné
00:18:02 pour que vous soyez son ennemi,
00:18:04 quand bien même vous-même n'auriez pas envie
00:18:06 d'être son ennemi.
00:18:07 Et les Israéliens n'ont pas le luxe de choisir leurs ennemis,
00:18:10 leurs ennemis les désignent eux-mêmes.
00:18:12 Et cet élément-là est absolument majeur.
00:18:14 Que ferait beaucoup de Français qui appellent,
00:18:16 ou d'Occidentaux d'ailleurs, qui appellent à des pour-parler de paix,
00:18:19 sans vraiment réfléchir à la complexité de la situation,
00:18:22 s'ils vivaient à côté, parce que là, on est vraiment à côté,
00:18:25 les kiboutz dont on parle,
00:18:27 ils étaient à moins d'un kilomètre de la barrière de Gaza.
00:18:30 Quand vous vivez à côté de gens qui n'ont qu'une seule idée en tête,
00:18:34 vous exterminer.
00:18:35 - Parce que c'est dans la charte du Hezbollah et du Hamas, on le rappelle.
00:18:38 - On a entendu Ismaël Anier, le leader du Hamas depuis le Qatar,
00:18:42 dire qu'il voulait éradiquer les Juifs.
00:18:44 On a entendu...
00:18:45 - Et il y a un appel d'ailleurs à...
00:18:47 - Le leader de la branche étrangère du Hamas,
00:18:50 M. Machal, dire qu'il y avait un appel justement...
00:18:52 - Vendredi.
00:18:53 - J'ai référence, vendredi, à exprimer la colère des musulmans
00:18:55 partout dans le monde et à se lever contre Israël et contre les Juifs.
00:18:59 Quand on est Israélien, quel autre choix a-t-on,
00:19:02 et c'est ce que disait, je trouve, de manière très intéressante le colonel,
00:19:05 que de se défendre et surtout de faire en sorte de réduire le danger
00:19:10 à court terme comme pour les décennies qui viennent.
00:19:12 - Allez, un mot, chacun veut dire un mot, Samuel Lejoyeux.
00:19:16 - Oui, tout d'abord, évidemment, dire que c'est difficile de ne pas être,
00:19:22 quand on voit les images, quand on entend ces analyses,
00:19:25 de ne pas être presque sonné face à ce qui est une des pires attaques
00:19:30 terroristes qu'il n'y ait jamais eue, le pire massacre de Juifs depuis la Shoah
00:19:36 et aussi une des attaques les plus meurtrières contre des Français.
00:19:42 Il y a énormément de Français morts, otages.
00:19:45 - Il y a déjà 11 morts officiels parmi nos ressortissants.
00:19:48 - Absolument. Et juste un mot sur le Hamas, parce qu'on en parlait.
00:19:51 Le Hamas est évidemment le seul responsable de cette attaque.
00:19:56 Les premières victimes sont évidemment les Israéliens,
00:19:59 mais les Palestiniens aussi, d'une certaine façon.
00:20:01 Et donc les organisations qui aujourd'hui justifient le Hamas...
00:20:04 - C'est le Hamas qui a fait de sa population une cible et pas l'inverse.
00:20:07 - Les personnes en France qui justifient le Hamas ne doivent plus jamais
00:20:12 être qualifiées de pro-palestiniens, plus jamais.
00:20:15 On n'est pro rien du tout quand on défend, quand on justifie
00:20:19 ou quand on minimise l'action d'un groupe terroriste.
00:20:21 - On parlera évidemment tout à l'heure des conséquences en France,
00:20:23 puisque des manifestations non autorisées et pro-palestiniennes
00:20:26 sont en train de se faire un petit peu partout aux quatre coins du pays.
00:20:32 Et le gouvernement est préoccupé par la situation,
00:20:35 situation alimentée aussi, on le verra tout à l'heure,
00:20:37 par El-Affi et Jean-Luc Mélenchon, qui est dans l'œil du cyclone.
00:20:40 Mais restons sur la situation sur le terrain.
00:20:41 On en parlera d'ailleurs avec vous, Yoann.
00:20:43 Un mot sur ce que nous disait à l'instant Meir Dahan,
00:20:45 à qui je donnerai la parole dans une minute.
00:20:47 - Oui, qui disait "nous allons écraser la bande de Gaza".
00:20:51 Alors écraser le Hamas, c'est un objectif qui me semble être bon,
00:20:55 qui est tout à fait louable.
00:20:57 On ne peut pas reprocher cela, évidemment.
00:20:59 Écraser le Hamas, essayer d'éradiquer le plus possible,
00:21:02 de tuer le plus possible de membres du Hamas,
00:21:04 c'est un objectif qui est souhaitable.
00:21:07 L'éradiquer complètement, ça semble quand même compliqué,
00:21:09 dans la mesure où en plus les chefs sont quand même à l'étranger,
00:21:12 notamment...
00:21:15 - Le chef du Hamas qui est au Qatar.
00:21:17 - Au Qatar, voilà, pardon, je cherchais.
00:21:19 Qui est au Qatar, donc ça semble quand même compliqué,
00:21:21 effectivement, de les éradiquer complètement.
00:21:23 Mais éradiquer le Hamas seulement,
00:21:25 et pas éradiquer l'ensemble des habitants de la bande de Gaza.
00:21:28 C'est là quand même qu'il va falloir qu'Israël fasse attention.
00:21:31 Dans son discours hier, le président Biden...
00:21:33 - Oui, mais quand vous avez des membres du Hamas
00:21:35 qui justement se protègent et prend la population
00:21:37 comme un ouvrier humain,
00:21:38 vous comprenez bien le discours de Tsahal également.
00:21:40 - C'est là que la communauté internationale est très inquiète.
00:21:43 Et le président Biden hier, dans son discours,
00:21:45 qui est un allié indéfectible, qui vraiment a apporté un soutien
00:21:48 comme il ne l'a jamais fait à Israël,
00:21:50 a quand même eu un mot pour dire qu'Israël,
00:21:52 comme les États-Unis, était des états de droit,
00:21:54 de grande démocratie, et donc que l'intervention d'Israël
00:21:57 devait s'inscrire dans le cadre du droit international.
00:21:59 Ce qui signifie attention, n'allez pas trop loin non plus,
00:22:02 pas de crimes de guerre, voilà,
00:22:04 essayez quand même de faire attention.
00:22:07 Là, il y a des mots quand même qui sont prononcés
00:22:09 qui peuvent laisser penser qu'on peut craindre le pire.
00:22:12 Voilà, ça ne serait souhaitable pour personne, me semble-t-il.
00:22:15 - Philippe, avant de donner le dernier mot à Meyer Daran.
00:22:18 - Oui, je vais pas prolonger ce qui vient d'être dit.
00:22:21 C'est extrêmement difficile pour Israël.
00:22:22 Israël n'a pas le choix, évidemment,
00:22:25 que de tenter d'éradiquer l'infrastructure du Hamas.
00:22:29 Mais c'est une opération extrêmement compliquée
00:22:32 pour des tas de raisons politiques.
00:22:33 Il y a des embrasements possibles dans la région.
00:22:35 Il y a des doubles fronts, des triples fronts qui peuvent se créer
00:22:39 pour des raisons politiques, comme le disait Johan à l'instant,
00:22:42 parce qu'il y a une population civile très importante.
00:22:46 Je fais une comparaison avec nous, la France
00:22:48 et d'autres pays occidentaux.
00:22:50 Quand nous avons voulu éradiquer Daesh,
00:22:52 on a tapé sur Raqqa, mais il ne fallait pas regarder
00:22:55 le nombre de victimes collatérales civiles,
00:23:00 qui étaient considérables.
00:23:01 C'est des dizaines de milliers de personnes
00:23:03 qui ont péri dans les bombardements occidentaux.
00:23:06 Donc, et puis Israël a un problème qu'on n'avait pas,
00:23:09 qui est, une fois qu'on est dans Gaza, qu'est-ce qu'on fait ?
00:23:14 Si on atteint l'objectif militaire politiquement,
00:23:16 qu'est-ce qu'on fait ensuite ?
00:23:18 On occupe Gaza, on l'administre, on cherche un autre gouvernement.
00:23:21 C'est ce que nous disait le colonel d'avant.
00:23:24 L'après, pour l'instant, ce n'est pas la question.
00:23:25 Il n'y a qu'aujourd'hui qui compte pour ça, j'ai l'impression.
00:23:31 L'expérience montre que quand on a une opération
00:23:33 qui n'a pas un but politique bien défini,
00:23:36 souvent, elle risque de déraper en cours de route.
00:23:39 Meir Daron, un commentaire peut-être
00:23:41 sur ce que vous venez d'entendre en plateau ici à Paris ?
00:23:46 Bien sûr. Tout d'abord, il faut le dire et le préciser.
00:23:49 Il ne s'agit pas d'une action pro ou anti-palestinienne.
00:23:54 Il s'agit de pro ou anti-humain.
00:23:57 Il est temps que le monde occidental comprenne
00:24:00 que ce qu'on mène aujourd'hui, c'est une lutte pour tout le monde,
00:24:03 pour nous autres, pour le monde ouvert,
00:24:06 pour le monde démocrate, pour le monde libéral,
00:24:08 pour le monde humain, pour le monde de valeur.
00:24:11 Ce n'est pas une guerre d'Israël, c'est une guerre mondiale.
00:24:14 Le monde doit nous regarder et nous supporter
00:24:16 dans ce que nous sommes en train de faire, premièrement.
00:24:19 D'ailleurs, ils ont cité les leaders de Hamas.
00:24:23 Ceux qui sont à l'étranger, ne vous en faites pas, on les aura.
00:24:28 Chacun s'entend.
00:24:29 Mais ceux qui sont ici à la bande de Gaza,
00:24:31 vous les avez entendus ou vous les avez vus ?
00:24:34 Je vais vous dire où ils sont.
00:24:35 Ils s'abritent au-dessous de l'hôpital,
00:24:37 au central de la bande de Gaza.
00:24:39 Ils ont leur tunnel à 40 mètres au-dessous du terrain.
00:24:42 Comme ils font d'habitude, d'ailleurs.
00:24:45 Tous leurs leaders s'abritent là-bas et se cachent.
00:24:47 On les aura aussi, bien sûr.
00:24:49 Alors, je répète, on n'a pas une autre choix.
00:24:52 Je sais qu'on aura un problème demain,
00:24:55 un problème humanitaire assez important,
00:24:57 mais aujourd'hui, il faut écraser cette situation
00:24:59 et l'arrêter complètement.
00:25:01 Meir Dahon, un tout dernier mot en quelques secondes,
00:25:03 si vous le voulez bien et je vous libère.
00:25:05 Cette riposte terrestre à Gaza,
00:25:09 vous pensez que c'est une question d'heure,
00:25:10 une question de jour ?
00:25:11 Vous ne pensez pas que je vais vous répondre ?
00:25:15 J'ai essayé.
00:25:17 Merci beaucoup, chère Meir Dahon,
00:25:20 colonel de réserve de Tsahal, de nous avoir répondu.
00:25:24 Et j'espère qu'on aura de nouveau l'occasion
00:25:26 de faire ce suivi avec vous,
00:25:27 parce que c'est toujours précieux de vous entendre
00:25:30 et d'entendre la voix des militaires sur le terrain.
00:25:32 22h30, un tout petit peu plus.
00:25:35 Maureen Vidal, un point complet sur l'actualité.
00:25:37 Tout membre du Hamas est un homme mort,
00:25:43 ce sont les mots du Premier ministre israélien
00:25:46 Benjamin Netanyahou.
00:25:48 Israël continue de travailler, sa riposte.
00:25:50 Une offensive terrestre de Tsahal sur la bande de Gaza
00:25:52 est imminente à présent.
00:25:54 360 000 réservistes sont mobilisés et brifés.
00:25:57 De nombreux chars s'amassent le long de la frontière
00:25:59 avec la Palestine et des tanks arrivent
00:26:01 afin de se positionner.
00:26:02 Washington a déclaré travailler avec Israël
00:26:04 et l'Egypte pour permettre la sortie des civils de Gaza.
00:26:07 Un hôpital à Ashkelon, dans le sud d'Israël,
00:26:11 a été touché par une roquette de Gaza.
00:26:14 Les tirs sur Israël continuent.
00:26:15 Les habitants des villes près de la frontière israélo-palestinienne
00:26:19 vivent avec la peur et le retentissement des sirènes.
00:26:22 Ashkelon, ville située à moins de 10 km de la bande de Gaza.
00:26:26 Notre reporter Antoine Estèves, sur place, nous raconte.
00:26:29 Voici ce qui reste d'un appartement
00:26:31 après avoir été frappé par une roquette
00:26:33 tirée depuis la bande de Gaza ce mercredi après-midi.
00:26:36 Vous voyez, 70 mètres carrés, complètement dévasté.
00:26:39 Il reste même un morceau du missile tiré dans l'après-midi,
00:26:43 ici à nos pieds,
00:26:44 qui a pénétré à l'intérieur de l'appartement.
00:26:47 Heureusement, ici, dans cet appartement, pas de victime.
00:26:49 Quelques blessés légers dans la rue,
00:26:51 un petit peu en contrebas qu'on va vous montrer aussi.
00:26:53 La voisine Tania, qui se trouve dans l'autre appartement,
00:26:56 juste à côté, a été saine et sauve
00:26:58 parce qu'elle a pu se réfugier dans une pièce arrière
00:27:01 qui l'a protégée à l'intérieur de son appartement.
00:27:03 Regardez ce qu'il reste du balcon.
00:27:05 Les immeubles alentours aussi ont été touchés.
00:27:07 Il n'y a plus une vitre, évidemment, dans le quartier,
00:27:10 avec le souffle de l'explosion.
00:27:11 Le centre d'Ashkelon est particulièrement touché
00:27:13 par ces explosions ces jours-ci
00:27:15 parce que c'est une cible privilégiée
00:27:17 des combattants qui se trouvent de l'autre côté de la frontière à Gaza.
00:27:19 C'est à peine à 10 km d'ici.
00:27:21 Et ils visent très souvent cette grosse ville du sud d'Israël
00:27:24 qui est en permanence sous alerte.
00:27:26 Des alertes en permanence toutes les 5-10 minutes, ici,
00:27:28 retentissent et permettent aux gens de s'abriter dans les shelters,
00:27:31 ce qu'on appelle les shelters.
00:27:32 Ce sont souvent les souterrains des immeubles
00:27:34 dans lesquels ils passent une grande partie de leur temps
00:27:36 depuis samedi dernier.
00:27:37 L'US Bola a annoncé avoir à nouveau tiré
00:27:41 depuis le sud de Liban sur Israël.
00:27:43 L'armée israélienne a riposté en bombardant des villages frontaliers.
00:27:47 Dans un communiqué, l'US Bola, qui affirme agir en solidarité
00:27:50 avec l'offensive du Hamas, a annoncé avoir visé
00:27:53 à l'aide de missiles guidés une position israélienne.
00:27:56 Il a également indiqué que cette opération intervenait en riposte
00:27:59 aux agressions sionistes lundi
00:28:01 qui provoquaient la mort de trois de ses militants
00:28:03 dans un bombardement israélien.
00:28:05 Plus de 250 participants de la rave party
00:28:08 dans le désert de Negev ont été assassinés samedi.
00:28:11 Parmi eux, Sigal, une jeune israélienne
00:28:13 qui était jusque-là portée, disparue.
00:28:15 Ses obsèques ont eu lieu ce matin à Netanya, en Israël.
00:28:18 Une centaine de personnes sont venues lui rendre hommage.
00:28:21 Des images déchirantes.
00:28:22 Ecoutez l'oncle de Sigal qui a voulu transmettre
00:28:24 un message d'humanité.
00:28:27 Moi ce que je voudrais dire c'est que là on voit
00:28:30 il y a aussi un message d'espoir.
00:28:32 Parce que si vous filmez les gens qui participent,
00:28:35 vous verrez des femmes en hijab.
00:28:38 C'est la preuve que c'est pas un conflit de religion.
00:28:41 C'est seulement un conflit entre des bêtes sauvages et l'humanité.
00:28:45 Et l'humanité, vous en avez une démonstration ici.
00:28:48 Il faut rien céder.
00:28:52 Rien.
00:28:53 11 ressortissants français ont été tués depuis l'attaque du Hamas en Israël samedi.
00:28:58 Et 18 sont toujours portés disparus.
00:29:00 Un constat qui évolue chaque jour.
00:29:02 Il s'agit du dernier bilan officiel du ministère des Affaires étrangères.
00:29:06 Enfin, retour en France.
00:29:08 Mohamed Lamine Haberouz a été condamné à la réclusion criminelle
00:29:11 à perpétuité pour complicité dans l'assassinat d'un couple de policiers
00:29:14 à leur domicile de Magnanville dans les Yvelines.
00:29:17 Les faits se sont déroulés le 13 juin 2016
00:29:19 au nom de l'organisation Etat islamique.
00:29:22 Jessica Schneider, 36 ans, fonctionnaire de police au commissariat de Montelagiolli,
00:29:26 a été égorgée à son domicile sous les yeux de son fils de 3 ans.
00:29:29 Peu après, son compagnon Jean-Baptiste Salvin,
00:29:32 commandant au commissariat des Mureaux,
00:29:34 a été tué de 9 coups de couteau alors qu'il s'apprêtait à rentrer chez lui.
00:29:37 On vous retrouve dans une trentaine de minutes pour un nouveau point actualité.
00:29:43 Vous le savez, des dizaines, peut-être entre 150 et 200 personnes
00:29:48 sont retenues en otage dans la bande de Gaza.
00:29:50 On voulait vous conter une histoire, ce soir une terrible histoire,
00:29:53 celle de cette jeune femme qui a vu sa mère, sa sœur, ses nièces
00:29:57 être prises en otage par le Hamas.
00:29:59 Pour elle, et les centaines de familles victimes de ce type d'acte,
00:30:02 ne pas savoir où sont leurs proches ou s'ils sont encore en vie
00:30:06 procure une angoisse absolument dévorante.
00:30:09 Le récit de Maxime Lavandier.
00:30:11 Voici Aviv, ma plus jeune nièce, âgée de 2 ans et demi.
00:30:15 Au moment de montrer les photos de sa famille,
00:30:17 Lior ne peut contenir ses larmes.
00:30:20 C'est ma sœur Doron.
00:30:22 Je veux ma mère, je veux ma sœur, mes nièces, je veux qu'elles soient là.
00:30:30 C'est un cauchemar, nous nous sommes réveillés dans un cauchemar samedi.
00:30:36 Samedi, sa famille se trouvait dans le kibbutz de Néroz,
00:30:40 près de la frontière de Gaza, pour rendre visite à leur belle-mère.
00:30:44 Le dernier message que j'ai reçu de ma sœur est à 10h25.
00:30:47 Du téléphone de ma mère, elle dit "Lior, c'est Doron, ne dis rien à Yoni".
00:30:51 Et ensuite, toute communication s'est arrêtée.
00:30:54 Sans nouvelles d'eux, Yoni, le beau-frère de Lior, craint un enlèvement.
00:30:58 J'y localise le téléphone de son épouse,
00:31:00 puis découvre une vidéo sur les réseaux sociaux.
00:31:03 Elle montre un groupe de personnes, dont des enfants,
00:31:05 transportés à l'arrière d'un camion.
00:31:07 L'un de ces combattants couvre d'un tissu lécheux d'une femme.
00:31:10 Cette femme, Yoni l'a reconnue.
00:31:12 Il s'agit de la mère de Lior.
00:31:14 Comme elle, de nombreuses familles recherchent désespérément
00:31:17 des nouvelles de leurs proches, capturés par le Hamas
00:31:20 et dispersés sur tout le territoire de la bande de Gaza.
00:31:23 Il y a une stratégie absolument démoniaque, on l'évoquait tout à l'heure,
00:31:27 en tout début d'émission, sur les chaînes israéliennes.
00:31:30 On raconte que les terroristes, et on en voit un exemple,
00:31:33 récupèrent des téléphones des gens qu'ils assassinent,
00:31:36 prennent les téléphones, cherchent pourquoi pas papa, maman sur le téléphone
00:31:39 et capturent des vidéos ou appellent en vidéo les proches
00:31:42 pour leur montrer l'atrocité, le mal qui a été fait à ceux qu'ils aiment.
00:31:47 C'est des images qui font la propagande du Hamas, Karima, peut-être?
00:31:51 C'est des images extrêmement choquantes, il n'y a pas de mot pour ça,
00:31:55 qui rappellent même un peu les méthodes de Daesh.
00:31:58 On est dans la barbarie qui est pure.
00:32:00 Et on va voir aussi, et moi c'est ça que je trouve aussi extrêmement inquiétant,
00:32:04 dans les prochains jours, les prochaines semaines, on verra,
00:32:07 mais c'est cette guerre d'images.
00:32:09 Les otages ont cette importance aussi pour pouvoir créer des situations,
00:32:13 malheureusement souvent extrêmement dramatiques,
00:32:16 par rapport à ces otages, par rapport aux familles,
00:32:19 et aussi pour être finalement des monnaies d'échange avec les autres pays.
00:32:23 Donc ça ici, il faudra voir aussi la réaction des autres pays,
00:32:27 à savoir, par exemple, il y a d'autres binationaux
00:32:30 qui ont été possiblement pris en otage,
00:32:33 donc est-ce qu'il pourrait y avoir des interventions, par exemple,
00:32:35 des États-Unis ou d'autres pays qui sont concernés.
00:32:38 Ça va faire partie aussi des discussions.
00:32:41 Mais cela dit, donc oui, cette technique, on voit,
00:32:44 on est vraiment dans la barbarie pure, la sauvagerie pure,
00:32:47 et on reconnaît donc des méthodes terroristes du Hamas.
00:32:49 - Il faudrait que vous voyez cet extrait, Jean-Sébastien,
00:32:51 je sais que vous voulez réagir, je vous donne la parole juste après.
00:32:53 On en a vu un extrait tout à l'heure, là encore, en ouverture d'émission.
00:32:56 Cette jeune fille a découvert que le Hamas avait posté
00:33:00 une vidéo de sa grand-mère massacrée sur son propre compte Facebook.
00:33:04 Écoutez son témoignage.
00:33:07 - Nous avons raccroché.
00:33:11 - Nous sommes entrés dans l'abri antibombe,
00:33:18 et au moment où nous avons quitté l'abri antibombe,
00:33:21 ma tante a appelé ma mère en criant "ouvre Facebook, ouvre Facebook".
00:33:26 - Ma mère ne pouvait même pas l'ouvrir, tout son corps tremblait.
00:33:34 J'ai ouvert mon téléphone et j'ai vu l'horreur.
00:33:37 J'ai vu le plus grand désastre imaginable.
00:33:41 Ma grand-mère par terre, dans sa propre maison,
00:33:45 assassinée dans une vidéo.
00:33:49 Le sol était tout sanglant.
00:33:54 Ma grand-mère était allongée là.
00:33:57 Le terroriste a juste pris son portable privé, l'a filmé,
00:34:01 et l'a téléchargé sur son mur Facebook privé.
00:34:04 C'est ainsi que nous avons été informés.
00:34:08 C'est ainsi que nous l'avons découvert.
00:34:11 - Jean-Sébastien, je sais franchement...
00:34:15 Qu'est-ce qu'on peut dire après avoir vu un tel témoignage ?
00:34:18 - Je crois qu'on est au-delà,
00:34:20 parce qu'il y a eu une polémique sur le sujet,
00:34:22 sur la qualification des faits, on est au-delà de crimes de guerre.
00:34:24 - On va y venir.
00:34:26 - Ce qui relève plutôt, et ce n'est même pas une question juridique,
00:34:28 de crimes contre l'humanité.
00:34:30 - C'est vrai, ça paraît très clair.
00:34:32 On est au-delà aussi de la volonté de terroriser,
00:34:34 parce que parfois, on en arrive à dire des choses horribles,
00:34:37 mais il suffit de tuer les gens qui sont déjà suffisamment terrorisés,
00:34:41 et pas en plus besoin de piétiner des cadavres,
00:34:45 et d'infliger de telles tortures morales à ceux que vous avez...
00:34:48 Je crois que c'est très révélateur de ce qui est en train de se passer.
00:34:51 - C'est impensable.
00:34:53 - Pendant la Deuxième Guerre mondiale,
00:34:55 les nazis savaient que les opinions ne pouvaient pas supporter
00:34:58 l'élimination des Juifs. Ils ont tout fait pour euphémiser la Shoah.
00:35:01 Ils ont tout fait pour détruire les traces de la Shoah.
00:35:03 Là, le Hamas, le Hezbollah, le montrent.
00:35:07 Ils le revendiquent.
00:35:09 Ce qui est pire que tout, ils trouvent en Occident des gens
00:35:11 pour dire qu'ils ont certainement leurs raisons pour le faire.
00:35:14 - Silvana, bonsoir, merci d'être avec nous.
00:35:16 Vous êtes franco-israélienne, vous nous parlez depuis Tel Aviv.
00:35:20 Vous habitez en France.
00:35:22 Vous êtes partie il y a quelques jours en Israël pour un mariage,
00:35:26 et à l'aune de ces terribles événements,
00:35:28 vous avez décidé de rester en Israël et de ne pas être rapatriée en France.
00:35:32 Pourquoi ?
00:35:34 - Parce que c'est notre place.
00:35:37 Parce que je dois rester ici.
00:35:39 La question ne s'est même pas posée avec mon mari.
00:35:42 On doit être là.
00:35:44 On doit être là pour essayer d'aider, pour voir si on peut faire quelque chose.
00:35:48 La souffrance est tellement grande qu'on ne s'imagine pas fuir.
00:35:52 C'est une sorte de fuite et on n'a pas envie.
00:35:57 - Comment vous vivez depuis cinq jours,
00:35:59 après le plus grand massacre qu'a jamais connu l'État d'Israël ?
00:36:02 Quel est votre quotidien ?
00:36:04 Il est rythmé par les Syréennes, par l'angoisse de nouvelles attaques ?
00:36:08 - Absolument.
00:36:10 Tout à l'heure, nous en avons une.
00:36:12 Nous avons couru dans le Miklat.
00:36:15 Ça dure dix minutes, puis après ça passe.
00:36:18 Mais l'angoisse, elle est permanente.
00:36:21 C'est la douleur pour nos otages.
00:36:24 C'est la douleur pour nos soldats.
00:36:27 Pour tout cet ignominie qui s'est produite.
00:36:31 Il n'y a pas de mots.
00:36:33 La barbarie.
00:36:35 La douleur qui se mêle à la colère.
00:36:37 - J'imagine que comme beaucoup d'Israéliens,
00:36:39 vous vous découvrez sur les chaînes d'info dans votre pays.
00:36:42 Le témoignage de cette jeune fille qu'on vient d'entendre.
00:36:45 Cette barbarie, cette monstruosité.
00:36:48 D'aller massacrer sans merci des gens parce que juifs.
00:36:53 Et puis ce jusqueboutisme de prendre des téléphones.
00:36:57 D'aller chercher les numéros des proches pour envoyer ces vidéos.
00:37:00 Et ces messages atroces.
00:37:02 Comment l'opinion réagit ?
00:37:04 On imagine une colère terrible de la part des Israéliens.
00:37:07 - C'est innommable.
00:37:09 Il y a une espèce de solidarité entre tous les Israéliens.
00:37:15 Entre nous tous.
00:37:17 La solidarité dans la douleur.
00:37:19 C'est innommable.
00:37:21 Il n'y a pas de mots.
00:37:23 Je ne peux pas dire plus que ce qui a été dit.
00:37:25 C'est cruel.
00:37:27 C'est cruel.
00:37:29 Je suis fière de la France.
00:37:31 Je suis fière de vous tous, de ce que vous faites.
00:37:33 Ce que vous dites.
00:37:35 Je tiens à le dire parce que je suis française.
00:37:37 J'ai plus profond de mon être aussi.
00:37:39 J'entends certains.
00:37:43 Il ne faut pas foncer le couteau dans notre douleur.
00:37:47 - On en parlera juste après.
00:37:49 Si vous le voulez, vous resterez avec nous.
00:37:51 Vous donnerez votre sentiment.
00:37:53 Avant cela, je voudrais qu'on reste sur ce que vous vivez au quotidien.
00:37:56 Sur le sentiment partagé des Israéliens.
00:37:58 Quelle est votre position sur cette riposte qui se profile ?
00:38:02 Gaza, c'est 2,5 millions de civils.
00:38:04 Par ailleurs, les otages israéliens peuvent être mis en péril, en danger.
00:38:08 Par des frappes aériennes, par une incursion terrestre.
00:38:10 Qu'attendez-vous du gouvernement israélien ?
00:38:14 - Entièrement confiance.
00:38:16 Ce qu'ils feront, ce sera bien fait.
00:38:18 J'ai confiance.
00:38:20 On a confiance.
00:38:22 La décision que prendra le Séréal, ce sera la bonne.
00:38:24 C'est malheureux que les...
00:38:26 - Pardon Madame de vous couper.
00:38:28 Je ne veux pas alimenter une polémique qui n'a peut-être pas encore débuté en Israël.
00:38:34 Cette confiance accordée au gouvernement,
00:38:36 elle a peut-être été aussi un petit peu trahie par cette incursion du Hamas
00:38:42 dans un pays qu'on sait peut-être le plus sécurisé au monde.
00:38:46 - Il y a une explication.
00:38:48 On ne la connaît pas.
00:38:49 On la connaîtra plus tard.
00:38:51 Mais ce n'est pas le moment de régler des comptes.
00:38:53 Pour l'instant, c'est l'unité, c'est l'union.
00:38:56 Sahel est là.
00:38:58 Sahel est fort.
00:38:59 Et Israël vaincra.
00:39:01 Il y a nos enfants.
00:39:02 J'ai une petite fille dans l'armée.
00:39:04 J'ai mon gendre qui est réserviste.
00:39:07 J'ai cinq enfants qui vivent en Israël.
00:39:10 De toute façon, on a confiance et on restera confiant.
00:39:14 C'est indéniable.
00:39:17 - Votre témoignage suscite quelques réactions en plateau.
00:39:21 Si vous voulez bien, je fais un petit tour de table
00:39:23 et je vous laisserai bien sûr réagir.
00:39:25 Samuel Lejoyeux qui voulait d'abord réagir.
00:39:27 Philippe Guibert et Gérard Vespier.
00:39:29 - Je voulais simplement avoir une réaction spontanée
00:39:33 et une grande émotion de voir toutes ces images
00:39:37 toute la journée et même hier.
00:39:40 C'est vrai qu'on était beaucoup occupés
00:39:42 sur la question des répercussions dans les facs.
00:39:45 On n'arrête pas de recevoir des...
00:39:47 - Je rappelle que vous êtes président de l'union
00:39:48 des étudiants juifs de France.
00:39:49 Donc concerné directement par les répercussions
00:39:51 en France dans les universités.
00:39:53 - Et on en parlera...
00:39:54 - On va y venir dans la deuxième heure, bien sûr.
00:39:55 - On en parlera tout à l'heure.
00:39:56 Mais donc c'est vrai que pendant quelques heures,
00:39:59 je n'ai pas suivi au quotidien les images qui nous remontaient
00:40:03 et qui apparaissaient.
00:40:05 C'est abominable.
00:40:07 C'est abominable et je crois vraiment qu'il faut
00:40:11 prendre la mesure de ce qui se passe sous nos yeux
00:40:15 et ce qui a été commis.
00:40:18 Effectivement, il va y avoir un débat, je pense.
00:40:21 Pas effectivement sur la question,
00:40:24 évidemment pas sur la question
00:40:25 est-ce que c'est un crime de guerre ?
00:40:26 C'est terrible de le qualifier comme ça.
00:40:29 Mais est-ce que c'est un crime terroriste
00:40:31 ou un crime contre l'humanité ?
00:40:33 Certains juristes commencent à voir là
00:40:37 un crime contre l'humanité.
00:40:39 - Un crime contre l'humanité, Philippe Guibert.
00:40:41 Rien de moins.
00:40:42 - Rien de moins.
00:40:43 - Rien de moins.
00:40:44 Il n'y a pas de discussion à avoir.
00:40:45 - La discussion sur l'aspect juridique va être ouverte.
00:40:47 Et on sent bien que ça relève d'autres choses
00:40:50 que des dommages collatéraux d'un conflit armé.
00:40:55 Ça n'a même rien à voir.
00:40:57 Et donc on est certainement plus proche
00:40:58 du crime contre l'humanité que du crime de guerre.
00:41:02 Je voulais revenir sur la question
00:41:05 que vous avez posée Madame,
00:41:06 sur la confiance dans le gouvernement.
00:41:08 Moi j'ai été très frappé aujourd'hui
00:41:10 de voir que le gouvernement israélien a changé.
00:41:13 Alors le Premier ministre est toujours Benjamin Netanyahou.
00:41:17 Mais ses principaux opposants,
00:41:19 dans un pays qu'il y a 5 jours, 6 jours, 7 jours,
00:41:23 étaient extrêmement divisés.
00:41:24 Et qu'il y a un gouvernement qui était contesté
00:41:26 par une partie importante de la société israélienne.
00:41:29 - Tout cela semble déjà loin derrière.
00:41:31 - Aujourd'hui la démocratie israélienne a permis
00:41:33 qu'il y ait un gouvernement d'union nationale.
00:41:35 - C'est vrai.
00:41:36 - Et je trouve que c'est...
00:41:37 Alors on a connu ça en France
00:41:38 dans des circonstances tragiques aussi de guerre.
00:41:41 Mais je trouve que quand même c'est un bel exemple
00:41:45 que nous donne la démocratie israélienne.
00:41:47 Passer de l'extrême division il y a une semaine
00:41:49 à là la nécessité de s'unir
00:41:52 pour appuyer l'effort national,
00:41:55 pour appuyer l'effort de Tsaharal.
00:41:57 Et donc je trouve que là c'est une belle démonstration.
00:42:01 D'autant plus qu'ils ont très bien précisé,
00:42:03 ils l'ont dit, c'est le temps de la guerre.
00:42:05 Ce sont des gens qui se critiquaient
00:42:07 avec une extrême virulence
00:42:09 il y a une semaine qui aujourd'hui sont enceintes.
00:42:12 - Les divisions sont mises de côté
00:42:13 parce qu'il y a une résilience qui est énorme en Israël.
00:42:15 - Parce que c'est la patrie,
00:42:16 parce que c'est l'avenir de la patrie qui est en jeu.
00:42:19 - Tiens, je voudrais qu'on entend le député.
00:42:20 Je vous donne la parole Gérard.
00:42:21 Et puis évidemment que Sylvana conclura.
00:42:23 Je voudrais juste qu'on entend le député Meir Habib
00:42:25 qui a eu ce type de propos aujourd'hui
00:42:28 sur cette barbarie innommable.
00:42:30 - J'entends de temps en temps des combattants.
00:42:34 Ce ne sont pas des combattants.
00:42:35 Ce sont des terroristes.
00:42:37 Ce ne sont pas des soldats.
00:42:38 - Je pense qu'on ne dit pas "nous combattants".
00:42:39 - Non, je ne pense pas.
00:42:40 On parle en général.
00:42:42 Ce sont, aujourd'hui il faut appeler un chat, un chat.
00:42:44 Ce sont des barbares, des terroristes, des djihadistes.
00:42:46 - Gérard Vespia, comment les nommer autrement ?
00:42:49 - Le débat crime de guerre ou crime contre l'humanité,
00:42:53 on est devant une double sauvagerie.
00:42:56 Il y a la sauvagerie de l'acte
00:42:59 et il y a la sauvagerie dont on vient de partager, hélas,
00:43:02 des éléments ensemble,
00:43:04 qui est la sauvagerie de la communication.
00:43:07 Donc devant cette situation-là,
00:43:09 on a rarement connu ou jamais
00:43:13 une telle approche systématique et double de la sauvagerie.
00:43:18 Et concernant la question que vous avez posée à notre ami en Israël,
00:43:23 sur le gouvernement,
00:43:26 et sa réponse est intéressante.
00:43:28 - Quoi qu'il fasse, la confiance est aveugle.
00:43:31 - Sale, sale.
00:43:32 Le gouvernement, ce n'est pas vraiment qui va nous piloter.
00:43:37 Ce qui va nous piloter, ce qui va nous faire sortir de l'ornière,
00:43:40 c'est l'armée, parce qu'on a été effectivement, militairement,
00:43:45 si je puis dire, au moins par les armes.
00:43:47 - Parce qu'il n'y a rien de militaire dans ce qui a été fait,
00:43:50 c'est de la barbarie pure.
00:43:51 - On a été déstabilisés, et donc c'est à nouveau par les armes
00:43:55 que nous pourrons retrouver un sens à ce combat.
00:43:58 - Sylvana, ce dernier mot, cette dernière question,
00:44:01 je voudrais la poser à la française que vous êtes,
00:44:05 plus qu'à la franco-israélienne.
00:44:06 Nous nous en parlerons avec Yoann Huysaï en deuxième heure
00:44:09 et on reviendra sur les propos encore de Jean-Luc Mélenchon
00:44:11 qui persiste et signe cette France insoumise,
00:44:14 qui refuse d'utiliser ce vocable de terrorisme
00:44:17 pour évoquer ce qui s'est passé en Israël.
00:44:21 Ça vous fait mal de voir que nos politiques,
00:44:26 vos politiques françaises, se déchirent
00:44:28 et soient incapables d'utiliser un mot qui est pourtant évident ?
00:44:34 - Mais beaucoup, c'est scandaleux.
00:44:36 Quand on pense qu'il siège dans l'hémicycle la plus sainte
00:44:42 de notre démocratie, l'Assemblée nationale,
00:44:45 qu'ils puissent produire des mots comme ça
00:44:48 et refuser de reconnaître l'évidence,
00:44:52 l'évidence avec tout ce qu'on leur décrit, qu'ils disent encore
00:44:56 si c'est prouvé, je ne comprends pas.
00:45:00 Pour nous, ils enfoncent le couteau dans notre plaie.
00:45:03 C'est tout ce qu'ils font. C'est tout ce qu'ils font.
00:45:06 C'est inacceptable.
00:45:08 Mais je laisse juger à la justice.
00:45:12 Ce qui doit être fait sera fait, je pense.
00:45:14 Ce n'est pas à moi d'accuser de quoi que ce soit,
00:45:18 mais c'est terrible d'entendre ça.
00:45:21 - Merci infiniment, Sylvana.
00:45:23 On vous souhaite du courage.
00:45:25 Je rappelle que vous êtes à Tel Aviv.
00:45:27 Pas question d'entrer en France pour le moment ?
00:45:29 - Non, pas pour le moment.
00:45:32 - Merci beaucoup d'avoir témoigné.
00:45:35 On va continuer tous ensemble la conversation.
00:45:37 On va marquer notre toute dernière pause de la soirée.
00:45:40 Restez bien avec nous.
00:45:41 Vous le savez, l'une des premières séquences d'horreur
00:45:44 qu'on a découvert après ces séries de massacres samedi,
00:45:47 on l'a tous en tête, c'est cette fameuse rave party
00:45:50 dans le sud du pays où 250 jeunes qui faisaient la fête
00:45:54 pour la paix ont été lâchement assassinés.
00:45:57 Parmi tous ces gens qui venaient s'amuser,
00:46:00 qui venaient profiter, certains bien sûr ont survécu.
00:46:04 Certains sont rescapés de cette rave party.
00:46:07 Alon en fait partie et il sera avec nous dans un instant
00:46:10 pour témoigner.
00:46:12 Alors que j'apprends à l'instant dans l'oreillette
00:46:14 que le Hamas annonce avoir libéré un otage.
00:46:17 Donc on va également traiter cette information.
00:46:20 Une otage et deux enfants me dit-on.
00:46:22 On revient là-dessus dans un instant.
00:46:24 Mais on sera bien sûr avec Alon dans un instant
00:46:27 pour parler de ces heures terribles
00:46:30 qu'il a pu vivre dans cette rave party
00:46:32 après cette incursion des terroristes.
00:46:34 De retour sur le plateau de Soir Info.
00:46:39 Merci de nous rejoindre en direct sur CNews.
00:46:41 Dans quelques instants, on sera avec Alon Mahrek
00:46:44 en direct par vidéo.
00:46:47 Je remercie de prendre le temps de témoigner
00:46:50 sur notre antenne puisqu'il est rescapé
00:46:52 de cette rave party et ce terrible massacre
00:46:56 dont on a vu tous beaucoup d'images ces derniers jours.
00:46:59 Merci à vous d'être présents.
00:47:01 Je vous laisse quelques instants.
00:47:03 On fait un point avec Maureen Vidal sur l'actualité.
00:47:05 On revient vers vous.
00:47:07 Ça vient de tomber.
00:47:11 Le Hamas affirme avoir libéré un otage et ses deux enfants
00:47:14 alors que 150 personnes ont été kidnappées
00:47:17 par le Hamas en Israël samedi dernier.
00:47:19 "Tout membre du Hamas est un homme mort",
00:47:22 ce sont les mots du Premier ministre israélien
00:47:24 Benjamin Netanyahou dans une allocution
00:47:26 avec les membres de son cabinet de guerre
00:47:28 formé plus tôt dans la journée.
00:47:30 Les militants ont également déclaré qu'Israël
00:47:32 était passé à l'offensive et qu'on part le Hamas à Daech.
00:47:35 Ils promettent également la destruction
00:47:37 du mouvement islamiste palestinien.
00:47:40 C'est trop dur à supporter.
00:47:42 Après la macabre découverte hier du kiboutz de Kfar Azzah,
00:47:45 en partie incinérée et jonchée de corps d'enfants
00:47:48 et de familles entières,
00:47:50 les quelques survivants de l'attaque sont dévastés.
00:47:53 Deux d'entre eux ont témoigné encore sous le choc
00:47:55 de ce massacre. Écoutez.
00:47:58 "Quand nous sommes arrivés ici,
00:48:02 nous avons compris combien nous étions peu nombreux
00:48:05 à avoir survécu.
00:48:07 Nous avons entendu toutes les atrocités
00:48:09 qui se sont produites là-bas
00:48:11 et c'est parfois trop dur à supporter.
00:48:14 Je veux dire, les choses que nous avons vues,
00:48:21 les choses que nous avons entendues,
00:48:23 c'est incroyable.
00:48:26 Toujours aucune nouvelle d'une grande partie
00:48:29 des otages capturés par le Hamas en Israël samedi.
00:48:32 Des familles entières ont parfois été enlevées.
00:48:35 C'est le cas de Lyor.
00:48:37 Cette Israélienne a vu sa mère, sa soeur et ses nièces
00:48:40 être prises en otage et emmenées.
00:48:42 Une douleur insoutenable pour les proches des captifs
00:48:44 qui vivent dans le questionnement perpétuel.
00:48:46 Écoutez.
00:48:48 "Je veux ma mère, je veux ma soeur, mes nièces,
00:48:52 je veux qu'elles soient là.
00:48:54 Je veux qu'elles soient là.
00:48:56 Je veux qu'elles soient là.
00:48:58 Je veux qu'elles soient là.
00:49:00 Je veux qu'elles soient là.
00:49:02 Je veux qu'elles soient là.
00:49:04 Je veux qu'elles soient là.
00:49:06 Je veux qu'elles soient là.
00:49:08 Je veux qu'elles soient là.
00:49:10 Je veux qu'elles soient là.
00:49:12 Je veux qu'elles soient là.
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00:49:28 Je veux qu'elles soient là.
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00:49:38 Je veux qu'elles soient là.
00:49:40 Je veux qu'elles soient là.
00:49:42 Je veux qu'elles soient là.
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01:00:52 Je veux qu'elles soient là.
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01:02:38 Je veux qu'elles soient là.
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01:02:42 Je veux qu'elles soient là.
01:02:44 Je veux qu'elles soient là.
01:02:46 Je veux qu'elles soient là.
01:02:48 Je veux qu'elles soient là.
01:02:50 Je veux qu'elles soient là.
01:02:52 Je veux qu'elles soient là.
01:02:54 Il y a aussi, je pense, une autre attitude
01:02:56 pendant les attentats
01:02:58 il y a 5 ans, enfin un petit peu plus,
01:03:00 7 ans, 8 ans, ça n'avait pas toujours été le cas.
01:03:02 C'est vrai.
01:03:04 Je suis très impressionné par cette
01:03:06 maturité des Israéliens.
01:03:08 Il y a ces témoignages et puis depuis 5 jours
01:03:10 il y a ces informations qui nous remontent
01:03:12 quasiment minute par minute et vous le voyez
01:03:14 en bas de votre écran, on l'apprend donc là
01:03:16 sur ces 10 dernières minutes
01:03:18 le mouvement islamiste
01:03:20 Hamas qui affirme, je vous lis
01:03:22 la dépêche de l'AFP dans un communiqué
01:03:24 avoir libéré une otage
01:03:26 et ses deux enfants, je cite
01:03:28 "Une femme colomb israélienne et ses deux enfants
01:03:30 ont été libérés après avoir été détenus lors des affrontements
01:03:32 entre le mouvement et l'armée israélienne"
01:03:34 indique la branche armée du Hamas
01:03:36 "L'armée israélienne n'a pas confirmé l'information
01:03:38 à l'AFP. Une vidéo diffusée
01:03:40 dans la foulée par la chaîne de télévision palestinienne
01:03:42 Al-Aqsa montrait deux jours
01:03:44 une femme en chemise bleue avec deux enfants
01:03:46 et trois combattants du Hamas s'éloigner
01:03:48 d'une zone barbelée". Si ces informations
01:03:50 cette information, Gérard Vespierre
01:03:52 est confirmée, quel signal
01:03:54 elle nous envoie ?
01:03:56 Que le Hamas est prêt à faire un pas
01:03:58 vers Israël ? Que le Hamas craint
01:04:00 l'offensive terrestre d'Israël
01:04:02 et veut montrer, et je vais le mettre avec
01:04:04 des dizaines de guillemets, un gage
01:04:06 de bonne foi ?
01:04:08 - Je pense, hélas, hélas, hélas
01:04:10 qu'il y a une volonté
01:04:12 aussi de communiquer
01:04:14 d'éviter
01:04:16 qu'avec toutes les erreurs
01:04:18 les sauvageries
01:04:20 la boucherie que l'on a vu
01:04:22 que le Hamas ne veut
01:04:24 pas
01:04:26 que soit
01:04:28 étiqueté son nom
01:04:30 avec que du sang.
01:04:32 - C'est peut-être un peu tard.
01:04:34 - Oui, oui, oui, mais vous savez
01:04:36 les nouvelles
01:04:38 se succèdent et donc
01:04:40 c'est pas neutre. C'est pas neutre
01:04:42 et c'est pas...
01:04:44 sur les 150, s'il y a 150
01:04:46 otages, effectivement
01:04:48 ils ont pas libéré 40 ou 50.
01:04:50 C'est juste un
01:04:52 geste qui relève de la symbolique
01:04:54 et qui relève du montage de la communication
01:04:56 hélas. - Jean-Sébastien,
01:04:58 même analyse que Gérard, ce serait
01:05:00 un signe
01:05:02 pour communiquer de la part du
01:05:04 Hamas et pas grand chose de plus
01:05:06 à en dire ? - Peut-être aussi
01:05:08 pour entretenir le moment.
01:05:10 C'est-à-dire qu'on voit bien que pour le Hamas, c'est pas conçu
01:05:12 comme le Bataclan qui est
01:05:14 une nuit d'horreur et derrière c'est
01:05:16 terminé. Là, on est dans totalement
01:05:18 autre chose. Et là, on regarde,
01:05:20 vous parliez des chaînes israéliennes, en France
01:05:22 forcément on regarde les témoignages des gens qui ont
01:05:24 subi ces atrocités. Regardez par
01:05:26 exemple les chaînes arabes. Regardez ne serait-ce que
01:05:28 la chaîne algérienne publique.
01:05:30 La chaîne algérienne publique ne prononce pas le mot
01:05:32 Israël. Elle parle de l'entité sioniste.
01:05:34 Elle parle de l'agression sioniste
01:05:36 sur Gaza. Elle parle des injustices
01:05:38 subies depuis 75 ans
01:05:40 par les Palestiniens. Alors on peut parler
01:05:42 évidemment de la part d'injustice
01:05:44 subie par les Palestiniens,
01:05:46 mais c'est totalement inversé le récit.
01:05:48 Et pourquoi je vous dis ça ? - Rien qu'en lisant cette dépêche de l'AFP,
01:05:50 j'étais un peu surpris. Il y a 10 secondes,
01:05:52 j'ai lu la dépêche de l'AFP
01:05:54 qui parle de la branche armée
01:05:56 du Hamas.
01:05:58 - Ça c'est une réalité institutionnelle. Il y a une branche
01:06:00 politique, il y a une branche armée
01:06:02 et celle qui est reconnue comme terroriste par
01:06:04 l'UPR notamment. Et la branche
01:06:06 armée. Mais
01:06:08 indépendamment de ce point-là, regardez
01:06:10 j'y faisais référence tout à l'heure,
01:06:12 le discours prononcé aujourd'hui
01:06:14 par Khalid Machal,
01:06:16 l'un des leaders, le leader de la branche
01:06:18 à l'étranger du Hamas,
01:06:20 appelant à une révolte partout dans le monde,
01:06:22 demandant à tous les musulmans du monde
01:06:24 de faire le djihad, il dit, par
01:06:26 leur arme, dans leur âme,
01:06:28 pardon, mais il dit aussi, il demande
01:06:30 sur toutes les frontières d'Israël,
01:06:32 on sait que le Hezbollah a
01:06:34 150 000 requêtes qui sont
01:06:36 dirigées vers Israël. Il n'y a pas
01:06:38 de profondeur stratégique en Israël. Moi je pense
01:06:40 que nous ne sommes pas à la fin de cette histoire-là
01:06:42 et que la contre-offensive israélienne
01:06:44 n'est pas non plus
01:06:46 la seule chose qui peut se passer
01:06:48 dans les jours qui viennent. Je pense que
01:06:50 l'action du Hamas, il faut la comprendre
01:06:52 comme ça, elle s'inscrit, il joue les
01:06:54 codes occidentaux aussi, il joue les codes
01:06:56 occidentaux aussi, avec une rationalité
01:06:58 qui n'est pas la nôtre, qui est la leur, mais
01:07:00 il joue leur propre rationalité
01:07:02 et ils sont, il faut le rappeler, dans un projet
01:07:04 d'éradication des Juifs,
01:07:06 c'est ce qu'ont encore répété
01:07:08 les différents dirigeants du Hamas,
01:07:10 et de destruction totale de l'État d'Israël.
01:07:12 - Dernier mot rapidement,
01:07:14 puisqu'on va revenir
01:07:16 aux répercussions françaises
01:07:18 et à la politique française, qui se déchaînent
01:07:20 également autour de cette question.
01:07:22 - Parce qu'il y a quelque chose quand même de tordu,
01:07:24 je pense, avec justement le côté du Hamas,
01:07:26 parce qu'il y a aussi certains
01:07:28 sympathisants du Hamas qui attendent
01:07:30 les fameuses répliques,
01:07:32 qui attendent la sortie aussi
01:07:34 des militaires israéliens.
01:07:36 Quand je parlais de cette guerre d'image,
01:07:38 on attend ça aussi pour jouer de la propagande,
01:07:40 pour avoir aussi un écho
01:07:42 à l'international, parce qu'il y aura
01:07:44 des manifestations, et quand vous parlez
01:07:46 de cette question du Jihad et des choses comme ça,
01:07:48 il y a aussi cette volonté
01:07:50 de créer des affrontements à l'extérieur,
01:07:52 dans les pays occidentaux aussi,
01:07:54 de créer ces fameux chocs
01:07:56 civilisationnels, ces chocs aussi
01:07:58 qu'on pourrait voir dans des manifestations.
01:08:00 Donc oui, on peut penser
01:08:02 qu'il y a aussi une stratégie qui est plus globale
01:08:04 et qui dépasse les frontières
01:08:06 de Gaza et d'Israël.
01:08:07 Le Hamas qui annonce ce soir avoir
01:08:09 libéré trois otages, information à prendre
01:08:11 à conditionnel, puisque les autorités israéliennes
01:08:13 ne le confirment pas encore.
01:08:15 La lecture française, politique française
01:08:17 de cette situation
01:08:19 nous intéresse également, parce que
01:08:21 notre échec politique est déchiré
01:08:23 sur cette question, ou plutôt une partie
01:08:25 de l'éventail politique.
01:08:27 Jean-Luc Mélenchon, pour ne pas le citer,
01:08:29 Yoann Uzay, ne regrette rien.
01:08:31 Le leader de la France insoumise a réaffirmé
01:08:33 ce soir qu'il ne fallait pas qualifier
01:08:35 le Hamas de groupe terroriste
01:08:37 et il explique pourquoi d'ailleurs.
01:08:39 Oui, dans une explication alambiquée,
01:08:41 Jean-Luc Mélenchon tente de justifier l'impossible
01:08:43 politiquement. Il est trop tard
01:08:45 pour faire marche arrière, il perdrait sur tous les tableaux.
01:08:47 Ce soir, c'est donc la politique
01:08:49 qu'il a emportée sur la morale, sur le respect
01:08:51 dus aux victimes et à leurs familles,
01:08:53 sur la dignité, sur la décence qu'on attend
01:08:55 d'un responsable politique français.
01:08:57 Ce soir, la politique a fait dire
01:08:59 à Jean-Luc Mélenchon que si le Hamas
01:09:01 ne doit pas être qualifié de groupe
01:09:03 terroriste, c'est pour une question
01:09:05 de droit international. On l'écoute.
01:09:07 On me dit "Ah mais vous ne dites pas
01:09:09 que c'est une attaque terroriste."
01:09:11 Et vous vous demandez
01:09:13 pourquoi depuis deux jours,
01:09:15 nous refusons de le faire.
01:09:17 Alors, vous ne pouvez pas dire
01:09:19 que c'est terroriste, c'est si dur,
01:09:21 ma jurée, je ne sais quelle ignorante,
01:09:23 d'aller dire dans son vocabulaire
01:09:27 d'ignorant,
01:09:29 ce qu'il faudrait que je dise
01:09:31 pour convenir à ce qui est
01:09:33 prévu sur son plateau.
01:09:35 Eh bien non.
01:09:37 Si j'avais à gouverner la France,
01:09:39 je n'utiliserais pas ce
01:09:41 vocabulaire. Pourquoi ?
01:09:43 Si nous acceptions
01:09:45 de caractériser comme terroriste
01:09:47 une action de guerre,
01:09:49 nous la soustrayons
01:09:51 au droit international.
01:09:53 Le droit international
01:09:55 ne prévoit
01:09:57 aucune dénomination
01:09:59 de caractère terroriste.
01:10:01 Voilà.
01:10:03 Si Jean-Luc Mélenchon était à la tête de ce pays,
01:10:05 la France n'aurait donc pas qualifié les attaques du
01:10:07 Hamas d'attaques terroristes.
01:10:09 La France serait isolée sur la scène internationale.
01:10:11 Si Jean-Luc Mélenchon était au pouvoir,
01:10:13 ce soir, c'est la position de la France
01:10:15 qui serait condamnée par toutes les grandes démocraties
01:10:17 occidentales. Alors, Jean-Luc Mélenchon
01:10:19 invoque le droit pour justifier sa position.
01:10:21 Une excuse lamentable, mais le leader
01:10:23 de la France insoumise est acculé.
01:10:25 Gérald Darmanin l'a accusé
01:10:27 aujourd'hui de faire du djihadisme
01:10:29 d'atmosphère. Gérard Larcher
01:10:31 a estimé cet après-midi que la France insoumise
01:10:33 avait quitté les valeurs de la démocratie
01:10:35 et les valeurs de la République.
01:10:37 Sandrine Rousseau appelle à suspendre le travail
01:10:39 parlementaire de la NUPES, tandis que ce soir,
01:10:41 c'est Olivier Faure, le patron du
01:10:43 Parti Socialiste, qui affirme que la position
01:10:45 de la France insoumise concernant
01:10:47 le Hamas aura des conséquences lourdes
01:10:49 sur l'avenir de la NUPES.
01:10:51 L'alliance de gauche est donc au bord de
01:10:53 l'implosion et les propres électeurs de
01:10:55 Jean-Luc Mélenchon sont une majorité
01:10:57 à désapprouver la position de la France
01:10:59 insoumise. Jean-Luc Mélenchon est donc
01:11:01 en train de prendre conscience qu'il a
01:11:03 sans doute perdu gros depuis samedi.
01:11:05 Alors il tente le tout pour le tout, mais il restera
01:11:07 avec Mathilde Panot ou encore
01:11:09 Ersilia Soudé, le visage de l'islamo-gauchisme,
01:11:11 la seule voix dissonante
01:11:13 parmi une classe politique qui est
01:11:15 pour une fois à la hauteur
01:11:17 lors d'un événement grave, et c'est assez
01:11:19 rare pour être souligné.
01:11:21 Merci beaucoup Johan. Jean-Sébastien
01:11:23 Ferjou, c'est Gérard Larcher également
01:11:25 sur notre antenne ce matin, le président du Sénat,
01:11:27 qui disait que LFI a quitté
01:11:29 les valeurs de la démocratie.
01:11:31 Pardonnez-moi.
01:11:33 Ce qui se passe du côté de Jean-Luc Mélenchon
01:11:35 et de ses plus proches depuis
01:11:37 cinq jours, c'est vraiment une déflagration
01:11:39 au sein de l'échiquier politique. Il n'y a plus d'adversaire
01:11:41 politique concernant LFI pour
01:11:43 le reste des politiques,
01:11:45 mais plutôt un ennemi désormais.
01:11:47 Ce n'est pas tout
01:11:49 à LFI. On a vu hier François Ruffin
01:11:51 avoir tenu des propos
01:11:53 assez différents
01:11:55 de ceux de Jean-Luc Mélenchon. On voit bien
01:11:57 qu'il y a le cœur de LFI.
01:11:59 Moi, ça ne me surprend pas une seconde, parce que je pense
01:12:01 que ça fait très longtemps qu'ils se sont
01:12:03 éloignés de l'arc républicain.
01:12:05 Il y a des voix dissonantes, François Ruffin, je me permets de le lire,
01:12:07 mais c'est ce qui est apparu à l'antenne. On doit mettre des mots forts
01:12:09 sur ces actes rifs, sinon notre parole est discrédité,
01:12:11 moquée, enlisée dans des justifications
01:12:13 byzantines, pas à la hauteur de la gravité des événements.
01:12:15 - D'autres aussi, Alexis Corbière, par exemple,
01:12:17 on a vu qu'il y avait quand même à la France insoumise
01:12:19 des gens. Mais parce que c'est quoi le raisonnement de Jean-Luc Mélenchon ?
01:12:21 Alors déjà, je pense qu'il s'en faire
01:12:23 dans l'erreur politique qui a été la sienne
01:12:25 depuis le week-end dernier. On l'a vu aussi s'en prendre
01:12:27 particulièrement à Mme Borne.
01:12:29 On peut imaginer comme si Mme Borne était la seule
01:12:31 à décider de la politique étrangère de la France,
01:12:33 ce qui, évidemment, ça n'échappera
01:12:35 à personne, parfaitement faux. Peut-être
01:12:37 fait-il référence, notamment quand il dit qu'elle serait
01:12:39 sous l'influence d'un Etat étranger, au fait que Mme Borne
01:12:41 ait des origines juives. Parce que dans le fait qu'il ait fait
01:12:43 plusieurs tweets contre Mme Borne,
01:12:45 spécifiquement dimanche dans la journée, on voit bien
01:12:47 que Jean-Luc Mélenchon est dans une forme de fébrilité.
01:12:49 C'est quand même ça le fil conduit. - Il tweet énormément.
01:12:51 - Appelons un chat un chat, c'est l'antisémitisme.
01:12:53 Alors bien sûr, ils s'en défendent, bien sûr, ils nous parlent
01:12:55 d'antisionisme, mais quel est le point
01:12:57 commun quand même ? - Vous pensez que Jean-Luc Mélenchon est un antisémitiste ?
01:12:59 - Même dans son raisonnement,
01:13:01 je pense que bien souvent, il s'inscrit dans une
01:13:03 logique qu'il est, et il s'inscrit dans des références
01:13:05 idéologiques qui le sont. C'est une longue tradition
01:13:07 de l'extrême gauche, on le sait depuis
01:13:09 longtemps, depuis Proudhon,
01:13:11 depuis Fourier, depuis
01:13:13 Jules Guedde, Marx,
01:13:15 en bref, ça n'a rien
01:13:17 de très nouveau. Parce que dans le raisonnement
01:13:19 juridique, au-delà du fait d'ailleurs qu'il ait été contesté par des
01:13:21 juristes, celui qu'il expose sur le fait que
01:13:23 le terrorisme ne permettrait pas à une cour internationale
01:13:25 de juger les actes
01:13:27 commis en Israël. Qu'est-ce qu'il fait ? En fait,
01:13:29 il nie l'État d'Israël, en creux.
01:13:31 Parce que pour le coup, le droit international
01:13:33 permet à l'État d'Israël de juger
01:13:35 les actes qui ont été commis sur son
01:13:37 seul. Pourquoi Jean-Luc Mélenchon ne voudrait-il pas
01:13:39 et ce qu'il contesterait à la France,
01:13:41 le droit de juger
01:13:43 Salah Abdeslam, par exemple,
01:13:45 au motif que finalement, il
01:13:47 dépendait de l'État islamique, et puis
01:13:49 que la France avait certainement des choses à se faire
01:13:51 reprocher dans son histoire, son histoire coloniale,
01:13:53 ou son attitude vis-à-vis des musulmans.
01:13:55 Parce que c'est ça la logique de Jean-Luc Mélenchon,
01:13:57 et je pense que les partenaires de l'ANUPS,
01:13:59 évidemment l'ANUPS n'en a plus
01:14:01 pour très longtemps, à mon avis, mais doivent
01:14:03 ouvrir les yeux.
01:14:05 - Oui, le dernier clou sur le cercueil de l'ANUPS.
01:14:07 - Il y a une dimension antisémite
01:14:09 dans une partie
01:14:11 de la France insoumise. - Samuel Lejoy,
01:14:13 je rappelle à nos téléspectateurs, vous êtes président de l'Union des étudiants
01:14:15 juifs de France, l'extrême-gauche,
01:14:17 c'est un ennemi.
01:14:19 Désormais, est-ce que vous pourriez aller
01:14:21 jusque dire que Jean-Luc Mélenchon,
01:14:23 que ceux qui sont encore incapables
01:14:25 d'évoquer ce mot de terrorisme,
01:14:27 sont la caution du terrorisme
01:14:29 islamiste ?
01:14:31 - Ils sont, oui,
01:14:33 d'une certaine façon, cette caution-là,
01:14:35 mais ils sont surtout la caution
01:14:37 de l'importation haineuse
01:14:39 de ces violences
01:14:41 terroristes en France. Cela fait
01:14:43 depuis lundi,
01:14:45 depuis que les étudiants sont revenus
01:14:47 à la fac,
01:14:49 qu'on a, mais presque
01:14:51 chaque heure,
01:14:53 une affiche
01:14:55 qui fait l'apologie du terrorisme.
01:14:57 - Je ne sais pas si on peut la voir avec Martin Mazur
01:14:59 en régime, mais à Toulouse-Miraille, à l'université
01:15:01 du Miraille, on a vu des tags
01:15:03 et des affiches assez insupportables
01:15:05 ces dernières heures. Je ne sais pas si on peut les récupérer.
01:15:07 - Absolument. Et des
01:15:09 messages carrément antisémites.
01:15:11 - Le Miraille soutient la résistance palestinienne
01:15:13 avec le drapeau palestinien et ses étudiants
01:15:15 qui lèvent le point. Il y a d'autres affiches
01:15:17 qui ont été mises un peu partout
01:15:19 au sein de l'université et devant elle. Pardon de
01:15:21 vous avoir coupé, je voulais qu'on voit ces images.
01:15:23 - Ça, ces images-là,
01:15:25 c'est un risque d'embrasement
01:15:27 dans les universités
01:15:29 contre les étudiants juifs.
01:15:31 On est déjà dans une situation
01:15:33 où... - Et c'est signé LJR.
01:15:35 - Oui, absolument. Absolument, c'est signé,
01:15:37 c'est revendiqué et pour tout vous dire,
01:15:39 on est actuellement en train d'étudier
01:15:41 avec nos avocats la possibilité
01:15:43 de déposer une plainte. On l'a fait
01:15:45 contre le NPA.
01:15:47 C'est évidemment indigne,
01:15:49 ces images-là, les propos de
01:15:51 Mélenchon, ces images-là, mais
01:15:53 c'est surtout irresponsable.
01:15:55 C'est irresponsable parce qu'on sait bien
01:15:57 qu'aujourd'hui, la haine d'Israël, c'est un des moteurs
01:15:59 principaux de l'antisémitisme,
01:16:01 en particulier à l'université.
01:16:03 91 % des étudiants
01:16:05 juifs ont été victimes
01:16:07 d'un acte antisémite à la fac.
01:16:09 C'était notre étude il y a
01:16:11 10 jours avec l'IFOP dans le Parisien.
01:16:13 Aujourd'hui,
01:16:15 les gens qui mettent ces panneaux-là,
01:16:17 ils mettent le feu aux poudres
01:16:19 et ils encouragent
01:16:21 à ce que finalement, on s'en prenne
01:16:23 aux juifs. - Philippe ?
01:16:25 - Oui, je ne sais pas si c'est indispensable
01:16:27 de gloser
01:16:29 "tout a été dit"
01:16:31 sur M. Mélenchon. - Ça fait 5 jours qu'on assiste
01:16:33 à l'horreur et certains justifient tout cela.
01:16:35 - Oui, mais ce que je veux dire, c'est que le virage
01:16:37 est en 2019, au moment de la manif
01:16:39 contre l'islamophobie, que le délire
01:16:41 complotiste
01:16:43 de Mélenchon en juin 2021
01:16:45 sur, vous savez... - Oui,
01:16:47 Mohamed Merah, avant chaque élection,
01:16:49 "on nous fait un drame"
01:16:51 enfin, je ne me souviens pas ce qu'il avait dit exactement,
01:16:53 je ne sais pas si Johannes Pemélé... - Pour mieux stigmatiser les musulmans
01:16:55 dans la dernière semaine de campagne. - Oui, voilà.
01:16:57 - Donc voilà, les choses sont claires
01:16:59 et ils n'ont pas voulu le voir que ceux qui ne voulaient pas le voir.
01:17:01 Maintenant, le problème politique,
01:17:03 si on a parlé tout à l'heure
01:17:05 de choses suffisamment dramatiques, on est en redescent
01:17:07 dans de la cuisine,
01:17:09 mais en même temps, aussi un peu de morale,
01:17:11 le problème est de passer
01:17:13 à l'acte pour tous ces
01:17:15 membres des partis
01:17:17 de gauche qui sont sincèrement choqués
01:17:19 parce que racontent la direction
01:17:21 de l'EFI depuis
01:17:23 cinq jours. Le problème est de passer à l'acte.
01:17:25 Donc on a
01:17:27 Sandrine Rousseau qui nous dit
01:17:29 "il faut arrêter l'intergroupe",
01:17:31 on a des socialistes qui nous disent
01:17:33 "ça y est, l'ANUP c'est terminé",
01:17:35 bon, maintenant il faut
01:17:37 le concrétiser. - Vous avez vu ce qu'a dit
01:17:39 Olivier Faure aujourd'hui ? - Oui. - Je ne sais pas si...
01:17:41 On va montrer la citation, je vous laisse la commenter très vite.
01:17:43 La citation du premier secrétaire
01:17:45 du parti socialiste
01:17:47 aujourd'hui, le problème, c'est la méthode
01:17:49 Mélenchon de ne jamais chercher le centre de gravité
01:17:51 du rassemblement de la gauche, toujours radicaliser
01:17:53 les positions sans consulter
01:17:55 ni respecter ses partenaires. En même temps,
01:17:57 personne n'est allé lui mettre le couteau sous la gorge
01:17:59 pour l'expression, pour aller rejoindre
01:18:01 l'ANUP, est-ce qu'il est inacceptable que la direction
01:18:03 de l'EFI n'arrive pas à prononcer que le Hamas
01:18:05 est une organisation terroriste, ils en font
01:18:07 une armée régulière qui commettrait des crimes
01:18:09 de guerre ? Non. Je laisse finir
01:18:11 Philippe, pardon. - Le problème de
01:18:13 Olivier Faure, c'est qu'il est suiviste, un chef
01:18:15 qui précède ses troupes. Et là,
01:18:17 Olivier Faure, il est de plus en plus
01:18:19 dans le coin du ring, sous la
01:18:21 pression de beaucoup d'élus
01:18:23 socialistes, Agni Delgo, Carod Delga,
01:18:25 d'autres, plein d'autres,
01:18:27 Jérôme Gage, qui ont dit
01:18:29 voilà, à un moment donné, il faut arrêter, quoi.
01:18:31 À un moment donné, il faut dire stop
01:18:33 et il faut qu'on trouve
01:18:35 une autre stratégie ou une autre façon de faire.
01:18:37 Et donc, Olivier Faure,
01:18:39 il durcit
01:18:41 lui-même son discours au fil du temps,
01:18:43 mais un peu sous la pression,
01:18:45 parce qu'il a lui-même, à l'intérieur
01:18:47 du PS, une contradiction
01:18:49 et qu'il a gagné son congrès de très peu
01:18:51 et qu'à un moment donné, il peut se retrouver en minorité.
01:18:53 C'est ça la réalité
01:18:55 tambouillesque de ce qui se joue
01:18:57 en ce moment au PS. - On en redit un mot
01:18:59 dans un instant, cher Gérard, je crois carrément
01:19:01 que vous voulez dire un mot également, mais il est un peu plus de 23h30,
01:19:03 un point d'actualité avec Maureen Vidal. Maureen, c'est à vous.
01:19:09 "Un membre du Hamas est un homme mort",
01:19:11 ce sont les mots du Premier ministre israélien
01:19:13 Benjamin Netanyahou dans une allocution
01:19:15 avec les membres de son cabinet
01:19:17 de guerre formé avec l'opposition plus tôt
01:19:19 dans la journée. Ils ont également déclaré
01:19:21 qu'Israël était passé à l'offensive
01:19:23 et qu'on parle Hamas à Daech.
01:19:25 Ils promettent la destruction du mouvement islamiste palestinien.
01:19:27 Écoutez.
01:19:29 "Nous nous battons contre un ennemi cruel,
01:19:33 un ennemi qui est pire que Daech.
01:19:35 Nous avons vu des petits enfants ligotés,
01:19:37 à qui on tire une balle dans la tête,
01:19:39 des gens qui ont brûlé vif,
01:19:41 des jeunes filles violées et massacrées,
01:19:43 des combattants décapités.
01:19:45 Nous nous battons avec toutes nos forces,
01:19:49 sur tous les fronts.
01:19:51 Nous sommes passés à l'offensive.
01:19:53 Tout membre du Hamas est un homme mort.
01:19:55 Le Hamas, c'est Daech et nous allons les écraser
01:19:57 et les détruire comme le monde a détruit Daech."
01:19:59 Le Hamas affirme avoir libéré
01:20:05 une otage et ses deux enfants.
01:20:07 L'annonce a été faite par Communiqué.
01:20:09 L'armée israélienne n'a pour l'heure
01:20:11 pas confirmé cette information.
01:20:13 Mais dans une vidéo diffusée sur une chaîne
01:20:15 de télévision palestinienne,
01:20:17 elle montre de jour une femme en chemise bleue
01:20:19 avec deux enfants et trois combattants du Hamas
01:20:21 armés, s'éloigner d'une zone barbelée.
01:20:23 Une vision d'horreur et de choc.
01:20:27 C'est sur les réseaux sociaux qu'une jeune femme
01:20:29 a découvert le meurtre de sa grand-mère
01:20:31 par le Hamas.
01:20:33 La vieille dame ensanglantée au sol
01:20:35 et l'a publiée sur Facebook.
01:20:37 Un témoignage glaçant. Écoutez.
01:20:39 J'ai ouvert mon téléphone et j'ai vu l'horreur.
01:20:41 J'ai vu le plus grand désastre imaginable.
01:20:43 Ma grand-mère par terre, dans sa propre maison,
01:20:45 assassinée, dans une vidéo.
01:20:47 Le sol était tout sanglant.
01:20:49 Ma grand-mère était allongée là.
01:20:51 Le terroriste a juste pris son portable privé
01:20:53 et l'a filmée.
01:20:55 Le terroriste a juste pris son portable privé
01:20:57 et l'a filmée.
01:20:59 Le terroriste a juste pris son portable privé
01:21:01 et l'a filmée.
01:21:03 Le terroriste a juste pris son portable privé
01:21:05 et l'a filmée.
01:21:07 Le terroriste a juste pris son portable privé
01:21:09 et l'a filmée.
01:21:11 Il a téléchargé sur son mur Facebook privé.
01:21:13 C'est ainsi que nous avons été informés.
01:21:15 C'est ainsi que nous avons été informés.
01:21:17 Les attaques du Hamas en Israël
01:21:19 s'apparentent à des crimes contre l'humanité.
01:21:21 Catherine Colonna,
01:21:23 ministre des Affaires étrangères,
01:21:25 a spécifié que la qualification juridique
01:21:27 de ces crimes sera donnée le moment venu.
01:21:29 Mais on peut considérer que cela s'apparente
01:21:31 à de tels crimes.
01:21:33 L'ambassadeur d'Israël en France,
01:21:35 a déclaré plus tôt dans la journée
01:21:37 que cette attaque était un crime contre l'humanité.
01:21:39 Enfin, à Lyon,
01:21:41 troisième soirée de manifestation
01:21:43 en soutien au peuple palestinien,
01:21:45 pourtant interdite.
01:21:47 Une centaine de personnes ont participé ce soir.
01:21:49 La préfecture du Rhône avait pointé un risque sérieux
01:21:51 de trouble à l'ordre public.
01:21:53 De nombreux slogans ont été scandés,
01:21:55 comme "Israël assassin" ou encore "Palestine vaincra".
01:21:57 Regardez.
01:21:59 Israël assassin !
01:22:01 Israël assassin !
01:22:03 Israël assassin !
01:22:05 Palestine vaincra !
01:22:07 Palestine vaincra !
01:22:09 Palestine vaincra !
01:22:11 Palestine vaincra !
01:22:13 Palestine vaincra !
01:22:15 - Chère Maureen Vidal,
01:22:17 c'est important ces images,
01:22:19 parce qu'on évoquait juste avant le JT
01:22:21 les mots de Jean-Luc Mélenchon,
01:22:23 qui persiste encore ce soir,
01:22:25 qui refuse avec un raisonnement très alambiqué,
01:22:27 comme nous l'a rappelé Yohann,
01:22:29 d'évoquer ce mot de terrorisme encore une fois.
01:22:31 Et puis, ce discours, cette idéologie
01:22:33 qui infuse dans la société
01:22:35 depuis trois jours
01:22:37 ces manifestations interdites
01:22:39 que l'on voit à Lyon, à Marseille,
01:22:41 notamment ces slogans qu'on vient d'entendre.
01:22:43 Et je poserai la question à Samuel Lejoy aussi,
01:22:45 on peut s'inquiéter pour les éventuelles répercussions
01:22:47 qui pourraient arriver en France ?
01:22:49 - Bien oui.
01:22:51 - On dit oui, à l'aune de ces images.
01:22:53 - Oui, et un peu partout, parce qu'on voit ces manifestations.
01:22:55 Vous savez, 24 heures après
01:22:57 les attaques terroristes du Hamas,
01:22:59 je les voyais au Canada, je les ai vus aux États-Unis,
01:23:01 à Times Square, il y a des gens qui descendaient dans la rue
01:23:03 pour saluer ce qui s'était passé,
01:23:05 donc vraiment, qui étaient heureux de ça.
01:23:07 Donc on voit que cette idéologie,
01:23:09 particulièrement à l'extrême gauche,
01:23:11 ils ont fait un peu faillite
01:23:13 pour la cause palestinienne,
01:23:15 c'est une chose,
01:23:17 mais vraiment avec un certain déni
01:23:19 de ce qui se passe du côté israélien.
01:23:21 En fait, ils ne veulent pas en entendre parler,
01:23:23 ils ne veulent pas entendre parler des témoignages,
01:23:25 vraiment, ils veulent rapidement balayer ça
01:23:27 sous le tapis pour tout de suite se tourner
01:23:29 vers les images, par exemple,
01:23:31 de ce qui se passe à Gaza.
01:23:33 Et comme je dis, oui, on peut s'inquiéter...
01:23:35 - Il y a une amalgame totale qui est faite.
01:23:37 - Exactement. Et je pense que, oui, on peut s'inquiéter,
01:23:39 par exemple, du peuple palestinien,
01:23:41 souhaiter que tout le monde puisse vivre en paix,
01:23:43 c'est une chose, mais de détourner les yeux,
01:23:45 d'être dans le déni de ces attaques terroristes,
01:23:47 de ces massacres, de ces viols,
01:23:49 je pense qu'il y a quand même quelque chose
01:23:51 de grave à ce chapitre, et cela dit,
01:23:53 oui, c'est une idéologie qui les infuse,
01:23:55 et je pense que Jean-Luc Mélenchon persiste
01:23:57 et signe qu'il en est fier, il voulait faire le malin,
01:23:59 c'est ce qu'il a fait, à des fins clientélistes,
01:24:01 à des fins politiques, à des fins polémiques même,
01:24:03 médiatiques, il joue la carte de l'antisystème,
01:24:05 et on voit qu'il y a un bassin d'électeurs,
01:24:07 il y a un bassin idéologique pour ça,
01:24:09 qui l'appuie ici, en France,
01:24:11 mais aussi à l'extérieur, cette idéologie,
01:24:13 donc, qui vraiment, qui infuse un peu partout.
01:24:15 - Il y a eu cette visite, Samuel Lejoy,
01:24:17 dans une école juive à Sarcelles,
01:24:19 aujourd'hui, du ministre de l'Intérieur,
01:24:21 ministre de l'Éducation nationale,
01:24:23 est-ce que le gouvernement frappe assez fort
01:24:25 du poing sur la table, selon vous,
01:24:27 pour contenir cette propagation de haine ?
01:24:29 J'ai envie de dire, que ce soit dans les universités,
01:24:31 dans les rues de Lyon, de Marseille,
01:24:33 d'autres villes de France,
01:24:35 est-ce que ça va suffire ?
01:24:37 - Tout d'abord, un mot pour dire,
01:24:39 je ne crois pas qu'il faille qualifier
01:24:41 ces manifestations de pro-palestiniennes.
01:24:43 - C'est ce qu'ils disent, eux !
01:24:45 - Oui, bien sûr, mais je crois, justement,
01:24:47 le peuple palestinien mérite de meilleurs défenseurs,
01:24:49 de meilleurs policiers,
01:24:51 le peuple palestinien mérite de meilleurs défenseurs.
01:24:53 - C'est pas faux.
01:24:55 - Ce sont des manifestations qui sont antisionistes
01:24:57 et qui sont, pour certaines,
01:24:59 malheureusement, pour la plupart,
01:25:01 pro-terrorisme. Et quand on ne dénonce pas
01:25:03 le terrorisme, on n'est plus pro-rien du tout.
01:25:05 - Il y a des vidéos abjectes sur Internet.
01:25:07 - Absolument. S'agissant de l'attitude du gouvernement,
01:25:09 je crois quand même
01:25:11 qu'il y a des réponses assez fortes.
01:25:13 Par exemple, dans les universités,
01:25:15 la ministre de l'Enseignement supérieur
01:25:17 a envoyé un courrier,
01:25:19 qui a évoqué nos nombreuses alertes.
01:25:21 - Oui, sauf qu'on a vu les images au Mirail.
01:25:23 Vous avez peut-être vu ces photos à l'université
01:25:25 d'Auffil en début de semaine, avec ces jeunes
01:25:27 qui se pavanaient avec un drapeau palestinien.
01:25:29 Enfin, ce jeune, en tout cas, qu'on a vu.
01:25:31 - Les situations dégénèrent dans les endroits
01:25:33 où on a laissé faire depuis des années.
01:25:35 Comme vous savez, il y a l'autonomie des universités,
01:25:37 donc c'est très différent selon les universités.
01:25:39 Les pires endroits, c'est Nanterre,
01:25:41 c'est Toulouse-Mirail,
01:25:43 c'est Lyon 2.
01:25:45 Il y a un bâtiment
01:25:47 qui est recouvert d'un tag
01:25:49 pour la lutte armée du peuple palestinien.
01:25:51 C'est le même endroit
01:25:53 où jeudi dernier,
01:25:55 il y avait eu Myriam Abouaka,
01:25:57 terroriste, membre du FPLP,
01:25:59 qui n'avait pas été interdit
01:26:01 à la fac.
01:26:03 Donc c'est là où on laisse faire
01:26:05 qu'aujourd'hui, la situation dégénère.
01:26:07 C'est très clair.
01:26:09 - Philippe et Jean-Sébastien,
01:26:11 et puis on parlera aussi des Français
01:26:13 avec le bilan qui s'alourdit.
01:26:15 C'est important qu'on s'intéresse
01:26:17 également à nos ressortissants qui sont sur place.
01:26:19 Dernier mot sur cette question.
01:26:21 - Que pèsent ces gens qu'on voit à la télé ?
01:26:23 Là, on voit 100 personnes.
01:26:25 Je veux dire, ça ne retire rien au fait...
01:26:27 - C'est 100 personnes de trop, j'ai envie de vous dire.
01:26:29 - Vous avez raison.
01:26:31 - Qu'est-ce qu'ils pèsent exactement ?
01:26:33 - Vous avez tout à fait raison.
01:26:35 - C'est difficilement sondable.
01:26:37 - C'est assez facilement sondable
01:26:39 parce qu'ils ne pèsent pas grand-chose en termes de nombre.
01:26:41 Mais le problème, c'est que c'est des minorités
01:26:43 qui sont extrêmement actives.
01:26:45 - Vous avez des quartiers entiers qui sont acquis à cette cause.
01:26:47 - À Toulouse-Miraille, c'est 5 personnes derrière les panneaux.
01:26:49 - Pour l'instant, on fait bien de dire pour l'instant.
01:26:51 - C'est 5 personnes derrière les panneaux.
01:26:53 - Attendez de voir les images à Gaza de l'incursion israélienne.
01:26:55 - Oui, mais pour l'instant, il faut que je dise...
01:26:57 - C'est la même chose que les ligues d'extrême droite.
01:26:59 D'ailleurs, le GUD,
01:27:01 qui est complètement sur la même position,
01:27:03 il faut le noter, en ce moment,
01:27:05 c'est la même chose que les ligues d'extrême droite
01:27:07 qui sont extrêmement faibles en nombre,
01:27:09 mais qui créent une terreur extrêmement importante.
01:27:11 - Juste pour conclure,
01:27:13 sur l'attitude de l'extrême gauche
01:27:15 et de certains, que ce soit dans le milieu universitaire,
01:27:17 je voudrais juste que vous voyez ce sondage
01:27:19 et qu'on en dise un dernier mot.
01:27:21 Sondage à propos de LFI et de Jean-Luc Mélenchon.
01:27:23 Martin Mazur va nous le mettre à l'image.
01:27:25 "Attaque terroriste du Hamas.
01:27:27 Approuvez-vous ou non la position de Jean-Luc Mélenchon ?"
01:27:29 C'est terminé.
01:27:31 82% des Français désapprouvent.
01:27:33 Je ne sais pas qui sont les 18, mais...
01:27:35 - Oui, mais enfin, Julien, il ne vous aura pas échappé
01:27:37 que pendant les émeutes, la proposition de Jean-Luc Mélenchon
01:27:39 qui est condamné devait être à peu près la même.
01:27:41 Donc la question que posait Philippe Guibert,
01:27:43 elle est extrêmement intéressante.
01:27:45 En effet, je crois qu'il ne faut pas se souhaiter
01:27:47 à se faire peur, mais il ne faut pas non plus
01:27:49 ignorer le réel. Le réel, c'est le rapport de la DGSI
01:27:51 qui montre une progression incontestable
01:27:53 du salafisme en France.
01:27:55 Le réel, ce sont des chaînes de télévision étrangères.
01:27:57 Je vous parlais tout à l'heure de la chaîne publique algérienne,
01:27:59 francophone. C'est pour ça que je comprends ce qu'elle dit.
01:28:01 Sinon, je ne l'aurais pas compris
01:28:03 si ça avait été dans la version arabe.
01:28:05 Le réel, c'est ce que ces chaînes-là disent aussi.
01:28:07 Et ce que des relais d'opinion disent.
01:28:09 Regardez Fatima Ouassak
01:28:11 du mouvement proche du parti,
01:28:13 du mouvement décolonial,
01:28:15 du mouvement des maires.
01:28:17 Elle fait des tweets pour expliquer.
01:28:19 Elle flèche le conflit à venir en France.
01:28:21 Elle essaie de l'importer en tout cas.
01:28:23 En disant "Soutenir Israël, c'est soutenir l'apartheid,
01:28:25 c'est soutenir l'indignité, c'est soutenir
01:28:27 un Etat totalitaire ou l'extrême droite.
01:28:29 Soutenir la Palestine, c'est soutenir la liberté,
01:28:31 c'est soutenir la justice et je ne sais plus
01:28:33 quel autre qualificatif."
01:28:35 On peut critiquer évidemment la politique
01:28:37 de l'Etat d'Israël.
01:28:39 On peut évidemment et même on doit se préoccuper
01:28:41 du destin des Palestiniens.
01:28:43 Mais ce n'est pas une raison pour importer ces conflits-là.
01:28:45 Et regardons la réalité en face. Ces conflits-là sont importés.
01:28:47 Pour revenir aussi sur ce qu'on disait tout à l'heure
01:28:49 sur l'ANUPS, il y a quand même...
01:28:51 - Et on conclut. - Oui, mais regardons la réalité en face.
01:28:53 La fameuse note de Terra Nova qui doit dater
01:28:55 maintenant d'il y a 15, peut-être même 20 ans.
01:28:57 Vous savez, son calcul électoral
01:28:59 pour l'EPS disant "Ah, il y a 6 millions de musulmans,
01:29:01 il y a 600 000 juifs, d'ailleurs maintenant
01:29:03 ça doit plutôt être proche de 500 000,
01:29:05 eh bien on choisit le camp des musulmans."
01:29:07 - C'est un autre rapport, ce n'était pas la note Terra Nova.
01:29:09 - Oui, mais c'est le calcul qui a été fait par une partie
01:29:11 de la gauche. Il y a une part intellectuelle
01:29:13 de conviction. - Par le PS.
01:29:15 - Si. - Le résultat, on va être électriques aujourd'hui.
01:29:17 - Mais évidemment que c'est un calcul
01:29:19 qui a aussi été fait par la totalité du PS
01:29:21 et vous le rappelez à juste titre,
01:29:23 Anne Hidalgo, Carole Delga ou d'autres
01:29:25 l'ont condamné. Oui, une partie de la gauche
01:29:27 a fait ce calcul-là. - Il nous reste
01:29:29 quelques minutes et je voulais évidemment
01:29:31 vous invoquer car Emma, le bilan
01:29:33 s'alourdit après l'attaque du Hamas samedi.
01:29:35 La ministre des Affaires étrangères
01:29:37 française, Catherine Colonna, a annoncé aujourd'hui
01:29:39 qu'un onzième Français a été
01:29:41 identifié parmi les personnes
01:29:43 tuées. Elle a fait par ailleurs état d'au moins
01:29:45 18 ressortissants, dont des
01:29:47 enfants portés disparus. Certains
01:29:49 sont peut-être retenus en otage,
01:29:51 a-t-elle mentionné. Plusieurs ressortissants français
01:29:53 sont coincés en Israël,
01:29:55 continuent de vivre des heures
01:29:57 d'angoisse en attendant d'être rapatriés
01:29:59 ici en France. - Oui, tout à fait.
01:30:01 Et donc, il y aura un vol
01:30:03 qui a été annoncé par le ministère des Affaires
01:30:05 étrangères pour demain
01:30:07 de Tel Aviv et qui devrait
01:30:09 partir de là-bas pour se rendre à
01:30:11 Charles de Gaulle, Roissy, donc ici
01:30:13 pas très loin de Paris. Mais oui,
01:30:15 ce sont des heures d'angoisse. Il y a beaucoup de
01:30:17 Français et de Franco-Israéliens
01:30:19 qui sont coincés là-bas. Il y avait des touristes
01:30:21 également qui sont toujours coincés.
01:30:23 On peut imaginer que la situation est très compliquée.
01:30:25 Donc, pour ce vol de rapatriement,
01:30:27 on vise en premier
01:30:29 lieu les personnes dites vulnérables,
01:30:31 donc les femmes enceintes en particulier,
01:30:33 les mineurs isolés, les personnes en situation
01:30:35 de handicap ou qui ont
01:30:37 une situation médicale particulière.
01:30:39 Mais on peut comprendre que ce sera
01:30:41 probablement pas suffisant. Donc, il faudra
01:30:43 attendre les prochaines informations pour
01:30:45 savoir s'il y a d'autres vols qui seront
01:30:47 neulisés, si on veut,
01:30:49 parce que les vols commerciaux, bien, ça a
01:30:51 arrêté en fait depuis samedi.
01:30:53 Et je vous invite d'ailleurs à écouter.
01:30:55 C'est un jeune homme français qui était
01:30:57 en vacances là-bas. Il s'appelle Jean.
01:30:59 Il s'est retrouvé donc dans une situation
01:31:01 qui était assez compliquée.
01:31:03 Il a vécu vraiment la peur. Il n'était pas
01:31:05 très, très loin des attaques. Et là, il essaie
01:31:07 de rentrer et franchement, c'est pas simple.
01:31:09 On va l'écouter.
01:31:11 - Ce sont des heures d'attente pour pouvoir
01:31:13 avoir quelqu'un.
01:31:15 Il y a un avion à prêter
01:31:17 par le ministère des Affaires étrangères
01:31:19 demain, mais il est réservé aux enfants
01:31:21 isolés et aux femmes enceintes
01:31:23 malades. Et c'est normal.
01:31:25 Donc, il est complet.
01:31:27 Quand on dit, est-ce qu'il y a d'autres avions?
01:31:29 Aujourd'hui, on ne sait pas.
01:31:31 Comment on va le savoir?
01:31:33 On vous rappellera.
01:31:35 - On peut imaginer l'angoisse pour les ressortissants
01:31:37 qui veulent rejoindre la France. Il n'y a pas que la France
01:31:39 qui est dans cette situation. Il y a beaucoup de nationalités
01:31:41 représentées en Israël. Plusieurs pays tenteront,
01:31:43 vont tenter de rapatrier leurs ressortissants
01:31:45 qui sont coincés sur place aussi.
01:31:47 - Oui, c'est ça. Il y a l'Argentine, en fait,
01:31:49 qui a même utilisé un vol militaire.
01:31:51 Le Canada, le Brésil,
01:31:53 enfin, plusieurs pays, vous pouvez l'imaginer.
01:31:55 Il y a cette question de ces ressortissants étrangers.
01:31:57 Ça va se faire dans les prochains jours.
01:31:59 Et en attendant, il y a quand même
01:32:01 l'ouverture d'une cellule de crise.
01:32:03 Je parle pour les Français. C'est quand même
01:32:05 en lien avec le Quai d'Orsay et tout ça.
01:32:07 Donc, il y a des services qui essaient quand même de se mobiliser.
01:32:09 Et je pense que demain, on en saura probablement un peu plus.
01:32:11 - Gérard Vespillière, notre pays,
01:32:13 également, paye un lourd tribut
01:32:15 dans ses attaques terroristes.
01:32:17 Il y a urgence à rapatrier
01:32:19 nos ressortissants. C'est un exercice
01:32:21 dans lequel la France est assez exemplaire,
01:32:23 d'habitude, ce rapatriement d'urgence
01:32:25 des ressortissants sur des terres de guerre.
01:32:27 - On a des moyens importants.
01:32:29 Et vous venez de faire allusion
01:32:31 aux militaires.
01:32:33 C'est effectivement une capacité
01:32:35 de pouvoir mobiliser
01:32:37 des avions de transport lourds.
01:32:39 Et ultimement,
01:32:43 on a aussi des capacités d'avoir
01:32:45 des portes-hélicoptères
01:32:47 à disposition au large
01:32:49 d'Israël. Ce qu'on a fait
01:32:51 au moment du Liban, n'est-ce pas ?
01:32:53 Donc, voilà, il y a des possibilités échelonnées
01:32:55 suivant le nombre de personnes
01:32:57 impliquées et l'urgence
01:32:59 des opérations à être mises en place.
01:33:01 - Et Owen Oué ?
01:33:03 - Oui, l'aéroport de Tel Aviv n'est pas une zone de guerre
01:33:05 dans le sens où l'aéroport de Tel Aviv est ouvert
01:33:07 et il fonctionne normalement.
01:33:09 Il y a des compagnies aériennes de pays étrangers
01:33:11 qui ont choisi de laisser
01:33:13 les lignes aériennes ouvertes, comme d'habitude.
01:33:15 Et il y a le même nombre de vols
01:33:17 quotidiens qu'à l'ordinaire.
01:33:19 - Les compagnies françaises sont...
01:33:21 - Non, alors précisément, là c'est un choix
01:33:23 qu'a fait Air France. C'est Air France qui a
01:33:25 décidé de suspendre ces vols
01:33:27 pour l'instant, parce que la compagnie a estimé
01:33:29 que ça présentait un risque pour son personnel,
01:33:31 parce qu'habituellement, vous savez que les personnels
01:33:33 passent au moins une nuit sur place, là ça semble extrêmement compliqué.
01:33:35 Mais c'est un choix de la compagnie aérienne.
01:33:37 Il y a des compagnies aériennes
01:33:39 qui ont décidé de maintenir leur liaison absolument
01:33:41 normalement. L'aéroport fonctionne.
01:33:43 Il y a des passagers qui souhaitent être rapatriés.
01:33:45 Air France doit quand même prendre la décision
01:33:47 de multiplier son
01:33:49 nombre de vols, parce qu'il n'y a
01:33:51 aucune raison qu'ils ne le fassent pas.
01:33:53 Faire des allers-retours, une sorte de pourrent aérien,
01:33:55 mais c'est quelque chose qui est tout à fait possible.
01:33:57 L'aéroport fonctionne. - Il nous reste une petite minute.
01:33:59 Je voulais quand même qu'on évoque cette
01:34:01 information qu'on a apprise dans l'après-midi également.
01:34:03 Emmanuel Macron va prendre la parole. Johan, demain
01:34:05 à 20h, qu'est-ce qu'on doit attendre
01:34:07 du chef de l'État, c'est quoi ? C'est pas une interview,
01:34:09 c'est une allocution. - Alors, ce sera une allocution
01:34:11 effectivement depuis l'Elysée, une allocution à
01:34:13 20h, une allocution pour rassurer
01:34:15 aussi bien sûr, parce que les Français
01:34:17 regardent de cela et se sentent évidemment concernés
01:34:19 parce que le terrorisme, ça concerne tout le monde,
01:34:21 le terrorisme islamiste, les Français se posent
01:34:23 beaucoup de questions et Emmanuel Macron,
01:34:25 il va devoir donc rassurer, je
01:34:27 vous le disais, et effectivement aussi
01:34:29 c'est peut-être un bilan
01:34:31 de la situation parce qu'on parle d'importer le conflit
01:34:33 en France, on a peur des répercussions que ça pourrait avoir
01:34:35 sur notre sol. La communauté juive est
01:34:37 particulièrement exposée à beaucoup de craintes
01:34:39 et donc il va devoir parler à l'ensemble
01:34:41 de la communauté nationale et faire en sorte
01:34:43 que les divisions évidemment n'existent
01:34:45 pas au sein de notre pays. - Elle arrive
01:34:47 un peu tard cette allocution ? - Non,
01:34:49 je pense qu'elle est difficile pour Emmanuel Macron
01:34:51 dans la mesure où la France a perdu beaucoup d'influence
01:34:53 au Moyen-Orient de manière générale
01:34:55 et dans les conflits
01:34:57 diverses
01:34:59 entre Israël et différentes forces
01:35:01 palestiniennes. Donc
01:35:03 il sera obligé de parler de la France surtout,
01:35:05 plus que de parler d'Israël et de
01:35:07 ce qui se passe parce que la France
01:35:09 n'a plus, je crois,
01:35:11 beaucoup son mot à dire
01:35:13 dans cette région.
01:35:15 C'est un constat un peu
01:35:17 brutal et pas très
01:35:19 réjouissant pour nous mais c'est une réalité
01:35:21 qu'il faut bien regarder en face. - Et on débriefera
01:35:23 ensemble évidemment demain, notamment
01:35:25 dans ce soir info cette
01:35:27 allocution présidentielle et on verra
01:35:29 ce qu'il faut en retenir. Il va être l'heure
01:35:31 de rendre l'antenne. Je vous remercie tous les six d'avoir
01:35:33 participé. Merci à nos témoins,
01:35:35 notamment en Israël qui prennent le temps de
01:35:37 nous parler malgré la situation. Merci à Martin
01:35:39 Mazur, Maxime Ferre, Patrick Urbant
01:35:41 qui m'ont aidé à préparer cette émission. L'édition de la nuit
01:35:43 c'est avec Augustin Don, adieu. Je vous souhaite
01:35:45 une bonne nuit. A demain.
01:35:47 ♪ ♪ ♪