L'Heure des Pros 2 (Émission du 28/12/2023)

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Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.

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00:00:00 20h05 sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:00:03 Alexandre Dévé, Kyo, Michel Aubouin, Joseph Macescaron, Amine Elbaïe, bonsoir à tous les quatre.
00:00:09 - Bonsoir. - La France.
00:00:10 - Bonsoir. - C'est un bonsoir discret.
00:00:13 - C'est un petit bonsoir. - Oui mais alors vous...
00:00:15 - Bonsoir. - Ah, j'ai eu peur.
00:00:17 Monsieur le préfet, vous allez bien ?
00:00:18 - Je vais très bien, merci. - Merci.
00:00:20 La France, championne du monde des prélèvements obligatoires.
00:00:24 La France qui est 7e puissance économique au monde.
00:00:28 Le budget de la santé qui s'élève à 230 milliards.
00:00:32 Et vous avez l'hôpital public Georges Pompidou à Paris qui est réduit à lancer un appel
00:00:38 aux dons pour obtenir un tout nouveau scanner.
00:00:40 Alors il n'y en a que deux en France.
00:00:43 Ça coûterait entre 1 et 3 millions d'euros.
00:00:46 Et voilà ce que demande l'hôpital Georges Pompidou en cette fin d'année.
00:00:49 Nous faisons appel à votre générosité pour nous aider à finaliser l'acquisition du premier scanner à comptage photonique
00:00:57 pour faire un don en faveur de ce procédé d'imagerie révolutionnaire.
00:01:00 L'imagerie serait en couleur alors qu'habituellement elle ne l'est pas.
00:01:05 On a un hôpital qui demande aux Français un petit peu d'argent
00:01:10 parce qu'ils n'arrivent pas à avoir les subventions suffisantes.
00:01:13 - C'est l'hôpital qui se fait la charité. - C'est assez extraordinaire.
00:01:16 Monsieur le préfet, c'est très bon ça.
00:01:19 C'est l'hôpital qui se fait la charité.
00:01:21 Je le note pour demain matin.
00:01:23 On n'imagine pas le ministère de la Défense par exemple faire un appel à dons en disant on va renouveler nos canons.
00:01:31 C'est ahurissant.
00:01:33 Ça pose un vrai problème de principe sur l'État ou des finances publiques
00:01:37 ou du fonctionnement de la République ou du fonctionnement de l'administration.
00:01:39 Objectivement, ça pose un vrai problème.
00:01:41 L'administration est un ogre.
00:01:43 J'ai demandé, j'ai appelé plusieurs médecins qui travaillent à la PHP.
00:01:47 Ils m'expliquaient qu'il y avait quand même 100 000 personnes qui travaillent dans la PHP.
00:01:50 Vous savez combien mettre les mains sur les patients sont vraiment au plus près des patients ?
00:01:57 Seulement un sur deux.
00:01:59 C'est quasiment moins de 50% pour les emplois à temps plein.
00:02:02 Voilà ce que dit David Lysnard.
00:02:03 Dans le pays qui a le record des prélèvements obligatoires et de la dépense publique,
00:02:07 trop d'administrations tuent le service public.
00:02:10 Chronique quotidienne du délitement du social-étatisme.
00:02:14 Nicolas Dupont-Aignan, des milliards pour l'Ukraine et pour l'Union européenne,
00:02:17 mais rien pour le service public.
00:02:18 La PHP oblige de demander des financements aux Français en cette fin d'année.
00:02:23 Triste bilan d'une France laissée à l'abandon par ses dirigeants.
00:02:26 Souhaitez-vous vraiment continuer ainsi pendant trois ans ?
00:02:30 Laure Lavallette, députée du Rassemblement national.
00:02:32 Où vont nos impôts ? Où va notre argent ?
00:02:35 Mais c'est la question d'ailleurs qu'on va se poser dans ces votes.
00:02:39 Eh bien ce sont les petits hommes gris.
00:02:40 Mais non, mais c'est pas possible.
00:02:42 Je vais te dire pourquoi cette expression qu'on pose souvent.
00:02:44 Qu'on salue.
00:02:46 Pourquoi ?
00:02:46 Parce que le mécanisme qui a été mis en place est extrêmement révélateur.
00:02:51 C'est-à-dire qu'il y a un moment donné où on a dit totalement,
00:02:55 tout à fait légitimement, il faut contrôler les dépenses des hôpitaux publics.
00:02:59 Il faut les contrôler.
00:03:00 Donc on a dit d'accord, il faut les contrôler.
00:03:02 Pourquoi pas ?
00:03:03 C'est quelque chose qui est tout à fait normal de contrôler les recettes et les dépenses.
00:03:07 Mais pour contrôler les gens qui contrôlaient,
00:03:11 on a créé une administration qui surveille l'administration.
00:03:17 Donc on a doublé, triplé l'administration.
00:03:19 Et ce que l'on constate pour l'hôpital public,
00:03:21 on peut le constater pour à peu près tout.
00:03:23 On peut le constater pour la justice, on peut le constater pour l'armée,
00:03:26 on peut le constater à chaque fois.
00:03:27 Donc ces petits hommes gris, à chaque fois,
00:03:29 non seulement ils ne conduisent pas à des économies,
00:03:35 mais au contraire, ils conduisent d'une manière inhérente.
00:03:39 C'est la blague célèbre de Coluche avec des énarques.
00:03:43 Si vous les mettez au Sahara, il faut importer du sable.
00:03:49 C'est exactement ça.
00:03:50 - On pose la question aux téléspectateurs.
00:03:52 Vous savez, on a fait ça hier soir et il y a eu des centaines de réactions.
00:03:57 Donc on le fait ce soir également, des appels aux dons du matériel hospitalier.
00:04:02 Est-ce que ça vous choque ?
00:04:03 Juste sur ma droite, vous avez donc un petit QR code.
00:04:06 Vous prenez votre téléphone et vous scannez le QR code et vous vous filmez.
00:04:11 Vous répondez à cette question.
00:04:12 Les réponses, on les découvrira à 21 heures.
00:04:15 J'étais au téléphone cet après-midi avec un radiologue qui me disait
00:04:19 "Mais moi, ça ne m'étonne pas du tout,
00:04:20 puisqu'il y a deux manières d'avoir du nouveau matériel.
00:04:24 Soit vous demandez à l'administration, soit vous passez par des dons privés.
00:04:28 Je vous donne juste un exemple."
00:04:30 Il me parlait et il me dit "Une imprimante.
00:04:33 Il faut faire un bon de commande.
00:04:34 Il faut faire un mail.
00:04:35 Il faut faire un bon de commande.
00:04:36 Il faut attendre trois à six mois pour une imprimante.
00:04:38 Donc au bout d'un moment, vous savez ce qu'on fait ?
00:04:39 L'imprimante, on l'achète."
00:04:41 Et là, on ne parle que d'une imprimante.
00:04:42 Mais là, on parle d'un scanner.
00:04:44 La France, 7e puissance économique au monde.
00:04:47 230 milliards pour la santé.
00:04:50 8 milliards la PHP, les hôpitaux à Parisiens, les établissements publics.
00:04:56 Vous en pensez quoi ?
00:04:58 Je crois que l'État doit simplement revoir ses dépenses,
00:05:01 c'est-à-dire limiter, si ce n'est exclure les dépenses inutiles.
00:05:05 Regardez chaque année ce que nous coûte par exemple
00:05:06 cette dépense inutile qui est l'AME, l'Aide médicale d'État.
00:05:09 Un milliard d'euros.
00:05:10 Alors les médecins sont partagés là-dessus.
00:05:13 Ils ne disent pas que c'est complètement inutile l'AME.
00:05:15 Mais certes.
00:05:18 Sauf qu'aujourd'hui, la France fait face à d'immenses défis,
00:05:22 à de nouveaux besoins.
00:05:24 Et pour pouvoir engager un euro de dépense supplémentaire,
00:05:28 eh bien, il faut également retirer un euro.
00:05:31 Sinon, vous devez assumer et dire aux Français
00:05:37 qu'ils vont devoir payer plus d'impôts.
00:05:38 Nous sommes le premier pays champion d'Europe des prélèvements obligatoires.
00:05:43 Est-ce que les Françaises et les Français qui nous écoutent ce soir
00:05:46 accepteraient de payer plus d'impôts ?
00:05:47 Ce n'est pas acceptable.
00:05:49 Et je ne vois pas pourquoi, en 2023,
00:05:53 nous devons payer en lieu et place des pays étrangers des soins
00:05:57 qui ne sont pas offerts aux Français dans les pays étrangers.
00:06:00 Oui, je crois qu'en 2023, face à la crise,
00:06:03 face aux immenses défis que nous traversons,
00:06:06 oui, je crois que supprimer l'AME n'est pas une injustice.
00:06:09 Vous êtes sur l'AME.
00:06:12 Moi, je reviens sur...
00:06:14 Non, mais c'est intéressant, évidemment.
00:06:15 Je regardais, moi je suis très attentif, Agnès Firmin-Lebaudot,
00:06:18 la nouvelle ministre de la Santé.
00:06:19 Réveillez-vous, madame la ministre, parce que ça fait huit heures
00:06:22 qu'il y a un hôpital en France qui nous explique
00:06:24 qu'ils ont besoin d'argent pour avoir un nouveau scanner,
00:06:27 que ce scanner, allez, il coûterait quelques millions d'euros.
00:06:29 C'est beaucoup.
00:06:30 Mais quand on voit le budget, par exemple, de la PHP,
00:06:33 c'est 8 milliards d'euros, même en termes de communication.
00:06:36 C'est-à-dire qu'à la seconde où je vois ça, je suis ministre,
00:06:38 j'interviens en disant, mais attendez, vous arrêtez tout de suite la blague.
00:06:41 Le scanner, la France, grande puissance économique,
00:06:47 l'excellence française en matière de santé,
00:06:49 vous allez l'avoir, votre scanner.
00:06:50 Heureusement qu'on a eu un Ségur de la Santé.
00:06:52 Ah oui, heureusement.
00:06:53 En passant, après la crise du Covid,
00:06:54 non, je vais faire la synthèse entre Scadi Joseph et Scadi Amin.
00:06:58 Les deux me paraissent vrais.
00:06:59 C'est que d'un côté, effectivement, on a une gestion de l'État
00:07:04 faite par Bercy avec des petits hommes gris qui veulent adapter
00:07:08 les méthodes managériales de l'entreprise à la gestion de l'État.
00:07:12 Ils le font mal, en réalité.
00:07:14 Parce qu'ils créent à chaque fois de nouvelles administrations pour le contrôler.
00:07:17 Exact, ils créent des fonctionnaires pour contrôler.
00:07:20 Plutôt que de laisser les gens qui savent faire leur travail faire leur travail.
00:07:24 C'était vraiment tout le problème au moment de la crise du Covid.
00:07:27 Et après, où va l'argent ?
00:07:29 Amin a raison, il va dans les prestations sociales,
00:07:33 en tout genre, plutôt que d'aller dans les services publics.
00:07:36 Et l'AME en fait partie, mais on a eu un débat sur la loi immigration.
00:07:41 On a expliqué que la priorité, un début de priorité nationale,
00:07:44 c'est-à-dire que ceux qui arrivent n'ont pas le droit à toutes les prestations sociales
00:07:49 d'un coup, tout de suite.
00:07:50 On nous a expliqué que c'était un scandale, que c'était antirépublicain.
00:07:53 Mais si on n'est vraiment pas capable de payer un scanner à l'hôpital
00:07:57 avec le taux d'imposition qu'on a, on est quand même en droit de se poser la question.
00:08:01 Oui, est-ce qu'on doit distribuer les prestations sociales au monde entier ?
00:08:05 Aujourd'hui, la nouvelle génération, c'est-à-dire la jeunesse de France,
00:08:10 va supporter dans 5, 10, 15, 20 ans, les dépenses inutiles d'Emmanuel Macron.
00:08:16 La dette publique a explosé.
00:08:17 3000 milliards.
00:08:18 3000 milliards.
00:08:19 La dette publique a explosé.
00:08:21 Nous sommes le pays champion d'Europe des prélèvements obligatoires.
00:08:25 Ce qui se passe aujourd'hui, c'est que ce sont toujours les mêmes qui payent,
00:08:27 la classe moyenne.
00:08:28 Ce sont toujours les mêmes qui payent, les petits propriétaires,
00:08:31 avec l'explosion au-delà des taxes nationales, de la taxe locale, la taxe foncière.
00:08:35 C'est un point juste depuis la suppression de la taxe d'habitation,
00:08:38 où on a fait reporter le coût que représente la suppression de la taxe d'habitation
00:08:43 indirectement sur les petits propriétaires.
00:08:45 Donc voilà, aujourd'hui, les Françaises et les Français ont le sentiment
00:08:48 de devoir toujours payer plus.
00:08:50 Ce sont toujours les mêmes qui payent.
00:08:51 Est-ce qu'on ne pourrait pas, par exemple, demain, se dire que,
00:08:55 bien sûr, on a supprimé la CMU, on a mis en place la CSS,
00:08:58 la Complémentaire Santé Solidaire,
00:09:00 mais certains, encore aujourd'hui, vont à l'hôpital inutilement.
00:09:03 On ne pourrait pas demander un euro, un euro ?
00:09:06 Un euro symbolique.
00:09:07 En contrepartie, après des millions de responsabilités.
00:09:12 Toutes les idées sont bonnes à prendre, bien évidemment.
00:09:14 Mais la seule chose que les Français voient ce soir,
00:09:16 ils se disent "mais dans quelle France nous sommes ?".
00:09:19 Est-ce qu'on a besoin d'appeler au don pour avoir un nouveau scanner ?
00:09:22 Est-ce qu'on a besoin de demander aux Français de cliquer sur les cases
00:09:26 allant de 30 à 5 000 euros pour avoir un scanner flambe en oeuf
00:09:32 à l'hôpital Georges Pompidou, qui n'est pas un petit hôpital.
00:09:36 C'est un mastodonte.
00:09:38 Et ce n'est pas le premier à faire ça, puisque en mai dernier,
00:09:41 je crois que l'hôpital Necker avait également sollicité l'appel au don
00:09:45 et qu'il y a souvent des appels au don.
00:09:48 Villejuif le fait aussi.
00:09:49 Ce qui est vrai, c'est que quand il s'agit de recherche médicale,
00:09:52 c'est assez normal que là, il y a beaucoup de dons.
00:09:54 C'est normal que pour le cancer et les autres maladies importantes,
00:09:58 il y ait des dons de fait.
00:09:59 Là, sur le matériel, on ne comprend pas parce que, pardon,
00:10:01 moi, je croyais que ça coûtait beaucoup plus cher.
00:10:02 Mais si ça ne coûte, excusez-moi, que 2 à 3 millions sur le budget
00:10:07 d'hôpital, ce n'est pas beaucoup.
00:10:08 Alors, c'est ce que me disait un radiologue.
00:10:10 Peut-être qu'il s'est trompé sur les chiffres et que ça coûte un peu plus.
00:10:14 Mais même, je vais vous dire, même si ça coûte plus cher
00:10:17 qu'un à 3 millions d'euros, c'est un scanner.
00:10:20 C'est l'excellence française, c'est la santé.
00:10:22 Mais on n'a même pas à réfléchir.
00:10:24 On y va en fond.
00:10:25 - Ça révèle aussi une vision totalement, une gestion totalement budgétaire.
00:10:28 Parce que je pense aussi que ceux qui doivent gérer ces budgets-là,
00:10:31 on leur dit, vous êtes à un million, deux millions près.
00:10:34 Et si vous avez un accident, comme un scanner qui tombe en panne,
00:10:37 on ne peut rien pour vous.
00:10:38 Il faut que vous vous teniez les équilibres budgétaires,
00:10:40 même si ça n'a pas de sens.
00:10:41 - Pendant le Covid, pendant le Covid, l'hôpital Georges Pompidou,
00:10:44 ils n'avaient même pas de masque à disposition.
00:10:46 Souvenez-vous des médecins qui alertaient en direct,
00:10:50 qui étaient dans les services.
00:10:51 C'est-à-dire que l'hôpital français aujourd'hui,
00:10:54 manque de bras, manque de moyens.
00:10:56 On a des suppressions de lits.
00:10:58 Et on nous explique aujourd'hui qu'on n'est même plus capable de payer un scanner.
00:11:02 Donc, bon, écoutez, affaire à suivre.
00:11:04 - Affaire à suivre, enfin, oui.
00:11:06 - Moi, j'espère que la ministre va se charger, qu'elle va se réveiller un petit peu.
00:11:09 - J'espère qu'on va se suivre.
00:11:10 Moi, enfin, pardon, je vais être franc.
00:11:12 Moi, je vais répondre.
00:11:14 Je vais donner quelque chose.
00:11:16 Parce que l'hôpital Georges Pompidou, c'est un très grand hôpital.
00:11:20 Les soignants sont remarquables, vraiment.
00:11:24 Donc, je pense que aussi, la première chose que l'on peut dire également,
00:11:29 c'est pas la peine qu'ils attendent, puisque de toute façon, l'État est défaillant.
00:11:32 L'administration de Tisembri sont défaillants.
00:11:34 - Moi, j'ai besoin d'avoir des explications.
00:11:35 - Je vous donne ma position, Eliott.
00:11:37 Et ma position, c'est que c'est pas la peine d'attendre.
00:11:39 On peut toujours, évidemment, pardonnez-moi,
00:11:41 discourir sur ce sujet et tout à fait légitimement aider Pat sur ce sujet.
00:11:44 Mais moi, je sais que je vais donner.
00:11:46 Je ne vais pas avoir aucun doute là-dessus.
00:11:47 - Moi, j'ai besoin de comprendre.
00:11:49 Et peut-être qu'on va nous expliquer au plus haut sommet de l'État
00:11:52 que c'est régulier et que ça arrive assez souvent.
00:11:56 Il s'avère qu'on a été très nombreux à être surpris,
00:12:00 que j'ai vu des réactions politiques en disant
00:12:02 "mais c'est un scandale aujourd'hui qu'on ait besoin de faire un appel au pouvoir scolaire".
00:12:05 Donc, Madame la ministre, réveillez-vous.
00:12:07 - Les politiques sont gentilles, d'accord.
00:12:09 J'ai vu en effet, aussi bien de la part des Républicains que de la part de Thomas Porte,
00:12:13 c'est un scandale. C'est un scandale, c'est un scandale l'État.
00:12:15 La seule chose que les politiques aujourd'hui savent dire,
00:12:17 c'est sauter sur leur chaise en disant "scandale, scandale, scandale".
00:12:19 Mais en attendant, cette question, ce scanner,
00:12:22 il y a de plus en plus...
00:12:23 C'est une question... Moi, j'ai passé des scanners,
00:12:25 comme certainement vous ici.
00:12:26 Cette question-là, c'est une question en effet de santé publique.
00:12:29 Et franchement, les politiques maintenant...
00:12:31 Moi, j'enjamble les politiques.
00:12:33 Je passe par-dessus les politiques et je donnerai.
00:12:35 - Je suis d'accord, Joseph, mais ça pose le problème du débat sur le modèle.
00:12:39 - Je suis un défenseur.
00:12:40 Je suis pour qu'on ait des services publics de qualité et à la limite,
00:12:45 payer des impôts pour un État qui fonctionne.
00:12:47 Mais on se rend compte que dans tous les domaines,
00:12:49 l'école, l'hôpital, la justice, la police, plus rien ne fonctionne.
00:12:53 Donc au bout d'un moment, il va falloir choisir.
00:12:55 Si c'est à nous de payer les scanners directement,
00:12:58 eh bien il va falloir augmenter les salaires et réduire les impôts.
00:13:01 - On réduit les impôts. Moi, je veux bien payer les scanners.
00:13:03 Mais à ce moment-là, ce n'est pas 40% seulement.
00:13:06 - Ce n'est pas seulement une question d'argent.
00:13:08 Ceci est une question de simplification administrative.
00:13:11 Vous savez, la France, c'est aussi ce millefeuille administratif
00:13:13 qui est dénoncé par les Français.
00:13:15 Et il faut comprendre que les hôpitaux publics
00:13:18 sont gérés de la même façon que toutes les administrations,
00:13:20 c'est-à-dire par des marchés publics.
00:13:22 Et ces règles de procédure en matière de marché public,
00:13:25 on a des règles de commande publique à l'échelle de l'Union européenne,
00:13:28 qui sont devenues tellement complexes,
00:13:30 qui prennent tellement de temps en matière d'achat public
00:13:33 que les administrations, et on le voit à l'instar de cet hôpital,
00:13:36 préfèrent passer par des dons plutôt que par un marché public
00:13:40 qui prendra un an, deux ans, trois ans pour être exécuté.
00:13:44 Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, nos entreprises,
00:13:47 nos entreprises françaises ne sont plus compétitives
00:13:50 parce qu'elles font face aux règles tellement rigides
00:13:53 de l'Union européenne en matière de marché public
00:13:56 que nos administrations préfèrent passer par d'autres.
00:13:57 - On en reparle à 28 heures de toute façon.
00:13:59 - Et encore, à l'arrivée, ce n'est pas sûr,
00:14:00 ils auront peut-être un photocopieur.
00:14:02 - C'est possible.
00:14:05 - On remet le QR code, le Sivox,
00:14:08 des appels aux dons du matériel hospitalier.
00:14:11 Est-ce que cela vous choque ?
00:14:12 Vous prenez votre téléphone, vous vous filmez,
00:14:14 vous répondez, est-ce que ça vous choque ?
00:14:15 Est-ce que ça ne vous choque pas ?
00:14:16 Eh bien, on verra toutes vos réponses,
00:14:18 enfin quelques-unes parce que vous êtes très, très nombreux à réagir.
00:14:21 Donc, on verra quelques réponses à 21 heures tout pile.
00:14:26 Puisqu'on parle des services publics,
00:14:28 on va parler des services de proximité.
00:14:30 C'est très intéressant de voir que les déserts médicaux,
00:14:33 par exemple, un Français sur trois vit dans un désert médical.
00:14:36 Donc, ces sujets-là, c'est toujours compliqué de les traiter
00:14:38 quand vous avez en sept ans six ministres qui se sont succédés.
00:14:41 Ministre de la Santé.
00:14:42 - Je peux dire quelque chose ?
00:14:44 Juste sur les déserts médicaux,
00:14:47 vous savez ce qui coûte le plus cher à la sécurité sociale aujourd'hui ?
00:14:50 - Non.
00:14:51 - Les frais de transport.
00:14:52 - Eh bien, je sais.
00:14:53 - Parce que justement, on a fermé très intelligemment des technocrates,
00:14:56 des hôpitaux qui, au passage, faisaient vivre aussi la région
00:14:59 parce que généralement, quand vous avez un hôpital,
00:15:01 vous avez des commerces à côté, etc.
00:15:03 - Allez-y.
00:15:04 - Non, mais vous avez ouvert la porte des porte-d'heure.
00:15:05 - Oui, parce que je voulais vous montrer ce sujet passionnant.
00:15:07 - Parce que cette question-là aussi,
00:15:09 cette question-là, c'est évidemment, bien sûr, la question du numerus clausus.
00:15:13 - Oui.
00:15:13 - Même s'il a été rebaptisé, ça reste toujours le numerus clausus.
00:15:16 Et vous savez comment on arrive à contourner le numerus clausus ?
00:15:20 Par l'immigration.
00:15:21 - Médecins, transports, commerces.
00:15:24 Les Français font face à la panne des services de proximité
00:15:26 dans les campagnes, par exemple, et en périphérie des villes,
00:15:28 comme à Guérare, commune située en Seine-et-Marne.
00:15:31 C'est à 20 minutes de Disneyland.
00:15:33 Donc, c'est à quasi, allez, un tout petit peu plus d'une heure de Paris.
00:15:36 Ben, il n'y a plus rien.
00:15:36 Voilà. Et donc, les habitants sont très inquiets.
00:15:38 Ils se disent, comment on va faire quand on aura 80 ans
00:15:42 et qu'on aura plus de médecins à proximité ?
00:15:44 Comment on va faire pour se déplacer ?
00:15:46 Voyez ce sujet qui est passionnant.
00:15:48 Et c'est une France qu'on n'entend jamais.
00:15:50 C'est la France oubliée.
00:15:51 C'est la France, justement, de ces zones rurales qui sont peu entendues.
00:15:56 Fabrice Elsner et Chloé Tarka.
00:15:59 Nous sommes seulement à 20 kilomètres de Disneyland.
00:16:03 Pourtant, ici, dans cette commune de Seine-et-Marne,
00:16:05 le manque de services impacte le quotidien de ses habitants.
00:16:09 Peu de commerce de proximité et pas de transport en commun.
00:16:12 Pour cette habitante de Guérare depuis 35 ans,
00:16:15 difficile de s'imaginer vieillir ici.
00:16:17 Dès qu'on arrive à 80 ans, qu'on ne peut plus conduire.
00:16:20 Et moi, j'y pense parce que j'ai 65 ans et je me dis,
00:16:24 mais dans 10 ans, dans 15 ans, je ne sais pas dans quel état je serai.
00:16:28 Je pense que je retournerai en ville parce que ce n'est pas possible de rester là.
00:16:31 Heureusement, une solidarité s'est mise en place.
00:16:34 Nous sommes chez Martine, membre de l'association Entre Aides et Déplacement,
00:16:37 qui compte une cinquantaine de chauffeurs bénévoles
00:16:40 permettant aux personnes âgées de les conduire.
00:16:42 Dans tous les transports qu'on fait, on a 60% de transport pour le médico.
00:16:46 On a 35% pour les courses et le reste,
00:16:50 ça peut aller tout simplement d'aller porter des fleurs au cimetière.
00:16:54 C'est un truc tout bête, mais une personne âgée,
00:16:56 elle ne va pas faire trois kilomètres à pied pour aller porter des fleurs au cimetière.
00:17:00 Donc, elle a besoin de nous.
00:17:01 Martine retrouve une habituée des services de l'association.
00:17:04 Alors, on va à l'intermarché de Farmoutier.
00:17:08 Ces personnes âgées qui ne conduisent pas et qui sont dans des villages,
00:17:12 dans des lieux où les commerçants ne sont pas suffisants pour survivre.
00:17:17 On est obligé, voici au décès de mon mari, soit je déménageais.
00:17:22 Si cette association n'avait pas existé, j'aurais été obligé de déménager.
00:17:27 Chaque année, les chauffeurs de l'association parcourent
00:17:30 jusqu'à 90 000 kilomètres pour aider les habitants.
00:17:34 Michel Auboin, le préfet que vous êtes, quand il voit ça,
00:17:38 ces personnes qui n'ont plus rien comme service,
00:17:40 elles payent les mêmes impôts que nous.
00:17:43 Ils ont les mêmes prélèvements obligatoires.
00:17:46 C'est une injustice sans nous.
00:17:47 Oui, c'est vrai.
00:17:49 C'est vrai.
00:17:49 Alors, en milieu rural, ça fait longtemps que les choses se passent ainsi.
00:17:54 Puisque moi, il y a plus de 20 ans, quand j'étais en poste dans l'Allier,
00:17:58 par exemple, sur trois cantons entiers, on n'avait aucun médecin.
00:18:02 Donc, c'était quand même très compliqué.
00:18:05 Mais je l'ai vu aussi en banlieue parisienne, sur des villes de 25 000 habitants,
00:18:10 il n'y a plus un seul médecin non plus.
00:18:11 Donc, les désirs médicaux sont de la réalité dans le milieu rural comme en ville.
00:18:16 Sur les autres services, sur la fermeture des hôpitaux ruraux et des maternités,
00:18:23 ce sont des décisions qui ont été difficiles à prendre.
00:18:26 Moi, j'ai participé à ce genre de décision.
00:18:28 C'est difficile à prendre parce que vous avez une maternité qui, certes,
00:18:32 permet aux femmes d'accoucher, sauf qu'elles accouchent dans telles conditions
00:18:35 qu'elles sont en situation de danger par rapport à celles qui accouchent en ville.
00:18:38 Donc, parfois, évidemment, ça coûte plus cher de faire venir un hélicoptère,
00:18:43 mais la sécurité des patientes l'exige.
00:18:46 Donc, c'est toujours très compliqué de gérer ça.
00:18:49 En fait, c'est la grande question du transport en milieu rural qui pose problème,
00:18:53 c'est-à-dire que la disparition de la totalité des transports collectifs.
00:18:56 Oui, mais sauf que la personne qui vit dans ces zones-là,
00:18:59 je ne vois pas pourquoi elle devrait payer les mêmes prélèvements obligatoires
00:19:02 et ne pas avoir accès aux mêmes services que dans les autres régions.
00:19:06 Michel, au moins...
00:19:07 Allez-y, en 30 secondes parce qu'après c'est la publicité.
00:19:09 J'entends ce que vous dites et je pense que vous êtes un serviteur de l'État,
00:19:14 enfin quelqu'un qui avait le sens de l'intérêt général,
00:19:17 mais tout de même, je ne comprends pas le raisonnement
00:19:20 de fermer des hôpitaux en disant "les conditions sont mauvaises".
00:19:22 À ce moment-là, on met de l'argent pour... C'est comme l'histoire du scanner.
00:19:26 On met de l'argent pour améliorer un peu les conditions.
00:19:29 Vous n'allez pas me faire croire qu'au XXIe siècle,
00:19:31 on n'est pas capable, en province, de faire des maternités en France dignes de ce nom.
00:19:36 Donc c'est quand même une logique de restructuration qui, à mon avis, est folle.
00:19:41 Je vous disais cette histoire des transports.
00:19:43 Pardon, je suis un peu long, mais l'anecdote est quand même marrante.
00:19:46 J'étais dans le taxi et je discutais avec le taxi.
00:19:48 Et comme les frais d'ambulance coûtent cher, les taxis prennent en charge
00:19:52 les malades qui ne peuvent pas se déplacer.
00:19:55 Ils me disaient "c'est impossible avec la Sécu, on ne se fait pas rembourser".
00:19:58 Et avant, c'était des taxis libéraux,
00:20:00 c'est-à-dire que les patients appelaient directement les taxis.
00:20:03 Comme l'État veut faire des économies, ils ont choisi maintenant,
00:20:06 ils vont créer une administration dédiée pour gérer les choses.
00:20:10 Donc les malades vont devoir appeler, je ne sais pas si ça va être une bureaucratie folle.
00:20:15 Et attendez, pour faire des économies, le taxi m'a expliqué
00:20:18 qu'ils n'auront plus le droit de prendre un seul patient.
00:20:20 Donc il faudra qu'ils fassent...
00:20:22 - Du covoiturage. - Du covoiturage.
00:20:24 Et il m'a expliqué qu'il y aurait eu un chimio,
00:20:26 une personne en chimio, une personne en dialyse, etc.
00:20:30 On est dans une logique administrative folle.
00:20:32 Je suis désolé, Michel Aumoy, ça ne fait pas faire d'économies.
00:20:35 N'importe quelle personne de bon sens comprend que ça ne peut pas marcher.
00:20:38 - La publicité, on revient dans un instant.
00:20:40 On va parler de romance sur Isère.
00:20:42 La mère de romance sur Isère, Marie-Hélène Thauraval,
00:20:44 qui a été d'un courage absolu ces dernières semaines, menacée de mort, attaquée.
00:20:49 Il y avait même une manifestation qui était en train de s'organiser dans sa ville
00:20:53 parce qu'elle a osé dire,
00:20:55 "Certes, c'est condamnable l'ultra-droite qui vient faire des manifestations sauvages dans ma ville,
00:21:00 mais le vrai sujet de société, c'est l'ultra-violence, c'est la délinquance.
00:21:04 Donc arrêtez ces écrans de fumée, parlons des vrais sujets."
00:21:08 Eh bien, pour ça, elle a été menacée et attaquée.
00:21:11 Et l'un des auteurs de ces menaces de mort a été interpellé pour parer jugé de main.
00:21:18 Et là, on attend la décision de justice.
00:21:20 Là, ça va être intéressant. On en parle juste après la pub.
00:21:22 La suite de L'heure des pros avec Alexandre Dévécu,
00:21:27 Michel Aubouin, Joseph Macescaron et Amine Elbaïd.
00:21:30 Je le disais avant la publicité,
00:21:32 la mère de Roman Surizer, qui a été menacée de mort à de nombreuses reprises.
00:21:37 Eh bien, l'un des auteurs suspectés de ces menaces va être jugé de main.
00:21:41 En comparution immédiate, un individu suspecté d'avoir menacé de décapitation la mère.
00:21:47 Merci à la police judiciaire qui a interpellé l'individu suspecté
00:21:50 de m'avoir envoyé une menace de mort via Instagram.
00:21:52 Je salue le travail des enquêteurs.
00:21:54 C'est un soulagement pour moi et mes proches.
00:21:56 Jugement de main en comparution immédiate.
00:21:59 Bravo donc aux forces de l'ordre.
00:22:02 Bravo aux enquêteurs.
00:22:03 Maintenant, c'est à la justice de prendre ses responsabilités.
00:22:06 C'est à la justice.
00:22:09 Justice doit être rendue.
00:22:10 Oui, c'est clair.
00:22:12 Moi, je suis un peu optimiste, mais je pense quand même que s'il est en comparution immédiate
00:22:16 avec une affaire qui a été menée rapidement,
00:22:19 c'est que sans doute la justice a l'intention de frapper.
00:22:22 Sans ça, je ne vois pas l'intérêt.
00:22:23 Non, mais vous pouvez. Alors ça, c'est un peu technique,
00:22:25 mais vous pouvez très bien dire on renvoie le dossier pour préparer notre défense.
00:22:29 Et il y a plusieurs options dans ces cas-là.
00:22:32 C'est-à-dire que cet individu, imaginons qu'il ait déjà été connu des services de police,
00:22:37 déjà condamné, que sais-je,
00:22:38 ils peuvent très bien le placer en détention provisoire en attendant son procès.
00:22:42 C'est une possibilité.
00:22:44 Pardonnez-moi quand vous menacez de décapiter ou de tuer une mère, un édile, un élu,
00:22:51 quel que soit un professeur, un policier, que sais-je,
00:22:55 il y a peut-être un moment où vous pouvez prendre vos responsabilités.
00:22:57 Amine Elbaïe, vous qui avez été d'ailleurs menacé de mort à plusieurs reprises.
00:23:01 Les Français n'aspirent pas seulement à la comparution immédiate,
00:23:04 mais aussi à la prison immédiate.
00:23:06 Les Français aspirent à la prison immédiate pour toutes celles et ceux
00:23:10 qui s'en prennent aux élus de la République,
00:23:12 pour toutes celles et ceux qui touchent à un uniforme de la République.
00:23:15 Si tu touches à un pompier, à un élu, un gendarme, un policier,
00:23:20 si tu touches à un uniforme de la République,
00:23:22 eh bien la sanction doit être immédiate.
00:23:25 C'est la prison immédiatement.
00:23:27 Et ce qui n'est pas compréhensible aujourd'hui,
00:23:30 c'est que toutes celles et ceux qui se cachent derrière des pseudos,
00:23:33 et on le voit sur les réseaux sociaux,
00:23:34 tous ceux qui se cachent derrière l'anonymat se croient impunis.
00:23:39 Et cette impunité-là, aujourd'hui,
00:23:43 elle donne le sentiment d'avoir un État totalement défaillant,
00:23:45 un État fort avec les faibles, mais faible avec les forts.
00:23:48 Et on attend de la justice, et on attend de ce jugement,
00:23:51 une réponse pénale exemplaire.
00:23:54 Vous n'imaginez pas, Eliott, le nombre d'élus locaux
00:23:58 qui vous disent "mais nous en 2026, on ne repart pas,
00:24:01 on met en danger la vie de notre famille,
00:24:03 on met en danger la vie de nos proches,
00:24:05 on s'est simplement engagés dans les conseils municipaux
00:24:09 pour aider le voisin, pour faire en sorte que la foirie soit rénovée,
00:24:13 pour faire en sorte que les écoles soient rénovées,
00:24:15 on ne veut pas être menacé".
00:24:16 Vous imaginez aujourd'hui, si on ne renforce pas la réponse pénale
00:24:20 pour tous les auteurs de menaces, eh bien l'État démissionne.
00:24:23 – Je le rappelle.
00:24:24 – Pardon, ce qu'il dit, Yannick, est très important,
00:24:27 parce qu'en plus, le mot "menace",
00:24:32 ce n'est pas menacé du style "on t'attend à la sortie".
00:24:36 Non, ce n'est pas ça.
00:24:37 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, la menace, c'est la décapitation.
00:24:42 C'est-à-dire, c'est totalement…
00:24:43 On est passé à un stade qui n'a plus rien à voir.
00:24:48 C'est-à-dire, on est vraiment dans la menace terroriste.
00:24:50 On est dans la menace terroriste.
00:24:51 Ce n'est pas "je vais te menacer, je vais repeindre ton portail"
00:24:56 ou ce genre de choses, non.
00:24:57 C'est-à-dire que le mot même "menace",
00:24:59 il faudrait trouver un mot en français, il est trop faible.
00:25:01 – Ce n'est pas suffisant.
00:25:02 "Puis jeudi, un cap a été franchi",
00:25:04 elle avait dit ça dans les colonnes du Figaro le 30 novembre dernier.
00:25:07 J'ai reçu un message privé sur mon compte Instagram
00:25:09 dans lequel un utilisateur me menaçait de mort
00:25:12 en m'annonçant qu'on allait jongler avec mon crâne.
00:25:15 J'ai déposé plainte immédiatement.
00:25:17 – C'est la maire ?
00:25:17 – C'est la maire, bien sûr, qui l'avait annoncé le 30 novembre dernier.
00:25:21 Donc en moins d'un mois, on a trouvé le suspect,
00:25:24 pour l'instant, en présomption d'innocence.
00:25:25 – On peut saluer David Lyssenaar à ce sujet.
00:25:27 – Pourquoi donc ?
00:25:28 – Le congrès des maires de France cette année,
00:25:30 il ne portait pas sur les violences faites contre les élus ?
00:25:32 Rappelons-le quand même, à l'occasion du salon des maires.
00:25:35 Ça a été une inquiétude qui a été avancée
00:25:37 par l'ensemble des maires de France,
00:25:39 devant le président de la République.
00:25:40 – Le président était présent ?
00:25:43 – Il me semble que le président…
00:25:45 – Mais je crois que vous avez raison, le dernier jour, il est venu.
00:25:48 – Le dernier jour du congrès,
00:25:50 les élus de la République ont fait part de leurs inquiétudes.
00:25:53 – La maire de Romand-sur-Isère, Marie-Hélène de Raval,
00:25:56 elle n'a pas été appelée une seule fois par le président de la République.
00:25:58 – C'est ce qu'on a vu.
00:25:59 – Elle a été appelée par un membre du cabinet de l'Élysée,
00:26:03 je crois que c'est le directeur de cabinet,
00:26:04 mais jamais elle a eu un échange avec Emmanuel Macron,
00:26:06 dans cette séquence-là.
00:26:08 Apparemment, il prend le temps de recevoir ou de faire recevoir Yacine Bélatar.
00:26:13 Donc il a des priorités qui sont étonnantes.
00:26:18 – Effectivement, mieux vaut en arrière.
00:26:19 – Qui sont étonnantes pour un président de la République.
00:26:22 Non mais vous avez raison, cela dit,
00:26:24 de poser la question de la détention provisoire,
00:26:28 parce qu'en réalité, et Joseph Macécaron l'a dit,
00:26:31 il ne s'agit plus de menace de parole en l'air,
00:26:33 ce qui pouvait exister par le passé.
00:26:34 On a eu le cas Samuel Paty en réalité.
00:26:40 Donc dans une société où on applique pour beaucoup de choses
00:26:42 le principe de précaution, sans doute dans ce type de cas-là,
00:26:45 il faudrait l'appliquer puisqu'on a vu que les passages à l'acte,
00:26:48 hélas, n'étaient parfois pas des paroles en l'air et pouvaient se réaliser.
00:26:53 – Cette mère.
00:26:54 – Je peux faire une parenthèse ?
00:26:55 Je pense à Madame Thoravald, je pense à d'autres mères,
00:26:58 à Florence Portelli, à plein, plein, etc.
00:27:01 Le courage des mèresses, réellement, est surprenant.
00:27:06 C'est-à-dire souvent, pardon, elles ont un courage que les hommes n'ont pas.
00:27:10 Ça me fait penser à cette phrase célèbre de Port Royal,
00:27:13 "Quand les évêques ont des courages de femmes,
00:27:14 les femmes doivent avoir des courages d'évêques".
00:27:16 Et bien c'est exactement là ce que représente Madame Thoravald.
00:27:19 – C'est pour ça que j'ai été très surpris quand j'ai appris
00:27:22 que cette mère, cette édile, n'avait même pas été contactée
00:27:26 par le président de la République, alors qu'elle a été seule
00:27:30 contre tous post-traumatisme crépole, après le drame
00:27:35 qui a touché la famille de Thomas.
00:27:37 Et c'est l'occasion d'avoir une pensée pour la famille de Thomas ce soir,
00:27:41 puisque les semaines qui ont suivi, on a préféré parler de l'ultra-droite
00:27:45 et de ces nazions qui ont manifesté sauvagement dans le quartier de la Monnaie.
00:27:50 Et elle a été seule face à une meute idéologique,
00:27:54 en disant "condamnez bien sûr cette manifestation sauvage,
00:27:58 mais priorité des priorités, c'est l'ensauvagement de la société,
00:28:01 c'est la délinquance, c'est l'ultra-violence,
00:28:04 et ce sont quelques délinquants qui pourrissent la vie du quartier,
00:28:08 notamment dans le quartier de la Monnaie".
00:28:10 Et pour avoir dit ça, elle est menacée.
00:28:11 L'insécurité ce n'est pas un ressenti, c'est une réalité vécue.
00:28:15 Voilà ce que dit Marie-Hélène Thoravald le 7 décembre,
00:28:17 qui est partagée par 80% des Français.
00:28:19 "Je me sens en danger, je ne me sens pas en grande liberté".
00:28:24 Monsieur le préfet.
00:28:24 Non mais c'est tout à fait vrai.
00:28:26 C'est vrai qu'elle est courageuse,
00:28:28 parce que beaucoup d'autres mères auraient pu dire la même chose,
00:28:30 parce que la plupart de ceux qui connaissent le sujet
00:28:34 auraient pu s'exprimer.
00:28:35 Elle l'a fait.
00:28:36 Moi, je suis assez d'accord.
00:28:38 Les femmes sont plus courageuses que les hommes dans ce genre de situation.
00:28:43 Et ça aurait dû déclencher, là pour le coup,
00:28:47 une réaction plus vive de l'État,
00:28:50 non pas sur la protection de la mère, qui doit l'être, j'imagine,
00:28:56 mais sur le quartier lui-même.
00:28:59 Parce qu'on n'a pas vu ensuite
00:29:04 une prise de possession du territoire de ce quartier par les services de l'État.
00:29:09 Voilà ce qu'on pouvait dire.
00:29:10 Et on connaîtra peut-être la décision demain,
00:29:14 puisque l'auteur présumé compare,
00:29:17 la comparution immédiate est jugée en comparution immédiate,
00:29:21 mais le dossier peut être renvoyé.
00:29:23 On est impatient d'avoir le profil de l'individu, d'ailleurs.
00:29:26 Exactement.
00:29:28 Il ne serait peut-être pas surprenant
00:29:29 que c'est quelqu'un qui est déjà connu des services de police et de justice
00:29:33 pour d'autres méfaits.
00:29:35 La loi immigration à présent,
00:29:36 Éric Coquerel, le député de la France Insoumise,
00:29:38 était l'invité d'honneur de France Info.
00:29:42 Vous allez l'écouter.
00:29:43 Là, c'est saisissant de voir le décalage qu'il y a
00:29:46 entre l'idéologie de l'extrême gauche et la volonté des Français.
00:29:50 Voilà ce que dit Éric Coquerel.
00:29:51 Si on compare avec nos voisins européens,
00:29:53 on manque même d'immigration de travail.
00:29:55 On n'a pas de problème de regroupement familial.
00:29:57 Ce n'est plus que 4% des visas,
00:30:00 déchéance de nationalité pour les binationaux,
00:30:02 préférence nationale remise en question du droit du sol.
00:30:05 Tout ça, l'extrême droite en a rêvé.
00:30:08 Monsieur Macron l'applique.
00:30:09 Le moins que l'on puisse dire,
00:30:11 c'est que cette loi est à jeter entièrement,
00:30:14 à jeter entièrement.
00:30:16 Je rappelle que le nombre de premiers titres de séjour
00:30:18 octroyés chaque année en France a augmenté de 153%
00:30:22 entre 1999 et 2022.
00:30:24 Il est passé de 125 000 à 316 000 par an.
00:30:27 C'est quasiment la ville de Nantes.
00:30:30 On la jette cette loi immigration ?
00:30:32 Ce qui est intéressant, vous avez rappelé les chiffres.
00:30:35 Et Dominique Régnier, qui avait fait une étude comparative
00:30:39 des lois immigration dans les différents pays européens,
00:30:41 dit que même après cette loi, l'arsenal mis en place
00:30:45 par la France pour éloigner les personnes en situation
00:30:48 irrégulière et limiter les flux est beaucoup plus faible
00:30:51 que dans tous les autres pays européens.
00:30:52 Donc, ce qui est problématique avec Éric Coquerel,
00:30:54 il a le droit de, si vous voulez, d'être un idéologue
00:30:57 et de vouloir un monde sans frontières.
00:31:00 Mais il ment sur la réalité.
00:31:02 Pour avoir un vrai débat, il faut être au moins d'accord
00:31:06 sur les faits.
00:31:06 Le problème, c'est qu'il est dans la négation des faits.
00:31:08 Et après, on voit bien que, effectivement,
00:31:11 lui est dans une vision sans frontières, mais qu'il l'assume.
00:31:14 Mais moi, je veux dire, il a entièrement raison.
00:31:16 Il faut la mettre à la poubelle pour en faire une plus dure.
00:31:18 Ça, je peux vous en prêter des commentaires.
00:31:19 Vous avez raison, Monsieur Coquerel.
00:31:21 On va donner la parole au français.
00:31:22 Et vous allez voir, la loi immigration,
00:31:23 elle ne sera pas du tout celle que vous voulez.
00:31:25 Joseph Macéscarron.
00:31:26 Il y a dedans une expression qui est intéressante.
00:31:28 Dans le premier tweet que vous avez montré,
00:31:30 je crois que c'est le premier,
00:31:31 il y a l'expression "immigration de travail".
00:31:34 Or, il faut bien savoir que c'est aujourd'hui,
00:31:37 on parle de moins en moins, avant les politiques,
00:31:39 vous disaient, il y a l'immigration illégale,
00:31:41 l'immigration illégale.
00:31:42 Aujourd'hui, on vous explique doctement
00:31:44 qu'il y a l'immigration de travail et les autres.
00:31:46 Et que cette immigration de travail est une nécessité.
00:31:48 Mais là, pardonnez-moi,
00:31:49 mais Monsieur Coquerel est totalement d'accord
00:31:51 et en phase avec les éléments de langage
00:31:53 de Monsieur Macron, du gouvernement et aussi du MEDEF.
00:31:57 C'est drôle.
00:31:57 Le MEDEF dit exactement la même chose que Monsieur Coquerel.
00:32:00 Qui l'eût cru.
00:32:02 En tout cas, voilà, c'est donc...
00:32:03 Peut-être que Monsieur Coquerel est l'idiot utile du...
00:32:07 - Ne vous en faites pas, Tronin.
00:32:07 - Je me permets de vous couper.
00:32:09 - Juste un point, rapidement.
00:32:11 Il a parlé de Dominique Régnier.
00:32:12 J'aurais pu parler de Didier Leschi.
00:32:15 Didier Leschi, dont le parcours lui-même plaide en sa faveur,
00:32:19 qui est le directeur de l'Office d'immigration,
00:32:21 qui dit exactement la même chose que Dominique Régnier.
00:32:22 C'est quand même bizarre.
00:32:24 Et ce qui est intéressant, en plus,
00:32:27 ce qui est intéressant, c'est que cette immigration de travail
00:32:30 ne cesse de baisser, n'a cessé de baisser aujourd'hui.
00:32:33 Pour passer, pardonnez-moi, sous la barre des 50%.
00:32:38 Donc cette immigration, d'accord, faisons-le avec les chiffres
00:32:41 et regardons.
00:32:43 - La tribune dans le Figaro de René Frigodzi,
00:32:46 qui a été une figure et qui est toujours du parti socialiste,
00:32:49 très intéressante, cette tribune.
00:32:52 La gauche française, accompagnant la bien-pensance
00:32:55 Wauke a renoncé à innover et s'abandonne à la plus forte pente.
00:33:01 Plutôt que de chercher les moyens de préserver les acquis
00:33:03 et les principes démocratiques face au bouleversement
00:33:05 provoqué par la mondialisation, la gauche française,
00:33:07 accompagnant la bien-pensance Wauke a renoncé à innover
00:33:09 et s'abandonne à la plus forte pente,
00:33:12 celle de la victimisation, de la mesquinerie,
00:33:14 du ressentiment, de la repentance et de la soumission.
00:33:18 - La France est prisonnière de ses propres lois sur ce sujet.
00:33:23 La générosité des Français a atteint sa limite.
00:33:25 D'ailleurs, la loi sur l'immigration ne va pas si loin que ça,
00:33:29 en réalité.
00:33:30 Aujourd'hui, à l'heure où je vous parle,
00:33:31 vous avez 12 100 papiers qui sont pris en charge par l'Etat
00:33:35 dans les dispositifs d'hébergement d'urgence.
00:33:37 Je vous rappelle que chaque jour, les juridictions administratives
00:33:41 condamnent l'Etat français et les préfectures à prendre en charge,
00:33:45 dans les dispositifs d'hébergement d'urgence,
00:33:49 des personnes qui, en principe, doivent être expulsées
00:33:51 parce qu'elles sont sous OQTF.
00:33:53 Enfin voilà, la France marche complètement sur la tête
00:33:56 sur ces questions-là.
00:33:57 Donc il est temps, je crois, de simplifier le droit.
00:33:59 Et s'il y a une chose à jeter, bien évidemment,
00:34:02 pour répondre à M. Coquerel, c'est tous les tabous, finalement,
00:34:06 qui ont été opposés aux législateurs
00:34:08 tout au long de cette loi autour de l'immigration.
00:34:11 Et je crois que nos députés, de droite comme de gauche,
00:34:15 doivent vraiment se réunir.
00:34:16 Et à un moment, il y a quand même un principe de base
00:34:20 qui doit être opposé aux législateurs.
00:34:21 C'est le principe de réalité.
00:34:23 Les Français n'en peuvent plus, ils ne peuvent plus payer pour ça.
00:34:26 Quand vous avez aujourd'hui 10 millions de pauvres,
00:34:28 plus de 5 millions de chômeurs, eh bien il faut faire des choix.
00:34:32 Je préférerais toujours qu'un euro soit dépensé utilement
00:34:35 pour les Français plutôt que pour un clan des cinq
00:34:37 qui n'a plus rien à faire en France.
00:34:38 Ce discours est le même, exactement le même, pardon,
00:34:40 qui a été tenu par le Parti socialiste de la Danois.
00:34:44 Justifié, c'est exactement ça.
00:34:47 Mais ce n'est pas la gauche qui est dans le déni.
00:34:49 Ce n'est pas la gauche qui est dans le déni.
00:34:50 Parce que l'électorat de gauche, majoritairement,
00:34:51 il est sur votre position.
00:34:53 Il est favorable à ça.
00:34:54 Non, c'est l'establishment de gauche.
00:34:56 Ça, c'est différent.
00:34:57 Vous avez raison.
00:34:58 Et ce qui était intéressant, c'est de voir que,
00:35:00 en matière migratoire, la France est plus laxiste que ses voisins.
00:35:05 Bien sûr.
00:35:05 C'est-à-dire que la loi immigration qui pourrait être validée
00:35:10 par, on attend, les grands sages du Conseil constitutionnel,
00:35:14 eh bien ça nous permettrait de rattraper un certain retard
00:35:17 parce qu'en matière d'immigration, la France,
00:35:21 une sorte de laxisme permanent.
00:35:22 Voyez le sujet qui est passionnant de Célia Gruyère.
00:35:26 Si pour une partie de la classe politique,
00:35:28 la loi immigration est trop dure,
00:35:30 la France resterait pourtant l'un des pays européens
00:35:32 les plus ouverts en la matière.
00:35:34 Par exemple, le niveau de langue requis pour obtenir un titre de séjour
00:35:39 reste plus bas qu'un bon nombre de pays de l'Union européenne.
00:35:42 Il faut acquérir le niveau A2 en France, contrairement à l'Allemagne,
00:35:46 la Finlande ou encore les Pays-Bas qui exigent le niveau B1.
00:35:49 Une des mesures phares, comme la régularisation des travailleurs étrangers
00:35:53 dans les métiers en tension,
00:35:54 permet également à la France de garder une politique d'immigration ouverte.
00:35:58 Autre exemple, la prise en charge de la santé des sans-papiers.
00:36:02 Comparé à l'Allemagne, l'Autriche, la Suède, le Danemark ou encore les Pays-Bas,
00:36:06 la France propose un système quasiment unique au monde,
00:36:09 permettant un accès aux soins beaucoup plus large.
00:36:12 Selon Didier Leschi, directeur de l'Office français de l'immigration
00:36:15 qui publie une tribune dans Le Monde,
00:36:17 même si le Conseil constitutionnel valide la loi immigration,
00:36:21 la France restera l'un des pays les plus ouverts de l'Union européenne.
00:36:24 En témoigne notamment le domaine de l'hébergement d'urgence inconditionnel.
00:36:29 Un hébergement même pour ceux qui font l'objet d'une obligation de quitter le territoire.
00:36:33 La France se rapproche tout de même de certains pays,
00:36:36 en durcissant notamment l'accès aux allocations familiales et le regroupement familial.
00:36:41 - Moi je me dis qu'Éric Coquerel a entièrement raison.
00:36:44 Que cette loi, on la met à la poubelle.
00:36:46 - On fait la poubelle.
00:36:48 - Chiche !
00:36:48 - Chiche !
00:36:49 - Il est vice-président de l'Assemblée nationale, Éric Coquerel je crois.
00:36:53 En tous les cas, c'est un grand nom de l'Assemblée.
00:36:55 Donc M. Coquerel, vous avez raison,
00:36:57 donnez, président de la Commission des lois pardonnez-moi,
00:36:59 donnez la parole aux Français.
00:37:00 Il y a un référendum, chiche, référendum, 10 questions,
00:37:04 et on va voir s'ils sont électorats et contre les propositions qui seraient faites.
00:37:08 - C'est sûr.
00:37:10 À la limite que M. Coquerel qui vient de l'extrême-gauche française,
00:37:13 qui n'existe d'ailleurs qu'en France ce type d'extrême-gauche au nom de la démocratie française,
00:37:17 qui accepte toutes les opinions, même les plus farfelues,
00:37:19 ça c'est pas très grave.
00:37:20 Ce qui était très grave, c'est quand même que la gauche républicaine, elle, ait passé une alliance.
00:37:24 C'est pour ça que le texte de René Frégousy, que je connais bien, qui est une amie,
00:37:29 est important.
00:37:30 Parce qu'il y a quand même aujourd'hui un certain nombre d'anciens élus,
00:37:35 de cadres du Parti socialiste,
00:37:38 qui sont en train de se dire que leur parti a fait une énorme erreur
00:37:41 en passant l'alliance avec l'extrême-gauche.
00:37:42 - Ils ont un siège au chaud à l'Assemblée.
00:37:45 M. Olivier Faure, il est très content d'avoir son siège.
00:37:49 Parce qu'ils ne sont plus en face du tout avec leur propre électorat.
00:37:52 - Oui, alors soit ils sont à la ramasse, mais moi je ne crois pas.
00:37:57 Pour l'instant, leur stratégie ne leur permet pas d'être majoritaire
00:38:01 à la prochaine élection présidentielle,
00:38:02 mais je crois que vraiment ils tablent sur la France d'après, en quelque sorte.
00:38:07 Ils font un pari démographique, en pensant d'ailleurs que tous ceux qui viendront
00:38:11 voudront une politique d'extrême-gauche, qui n'est quand même pas dit.
00:38:15 - C'est ce que pensait le Parti communiste en Iran aussi.
00:38:20 - C'est exactement ce qu'ils ont mal fini.
00:38:23 Il faut choisir ses alliances, effectivement.
00:38:25 - J'ai fait une recherche pour vous à ce sujet d'ailleurs.
00:38:28 Vous savez que la France est le premier pays d'Europe
00:38:32 à avoir imposé la politique du "laisser passer consulaire".
00:38:35 Le "laisser passer consulaire" n'existait pas dans l'arsenal juridique français avant 1995.
00:38:41 C'est-à-dire qu'avant 1995, d'ailleurs, le premier charter qui avait été envoyé par la France
00:38:46 pour expulser un clandestin, c'était le 18 octobre 1986.
00:38:51 Devinez par qui ? Charles Pascouin.
00:38:53 Il n'avait pas demandé la permission au Mali pour expulser le ressortissant.
00:38:56 Il l'a mis dans le charter et il l'a envoyé au Mali.
00:38:59 Depuis que nous avons accepté cette politique du "laisser passer consulaire",
00:39:04 eh bien, nous subissons et nous sommes pris en otage par nos propres lois.
00:39:09 Il faut mettre un terme définitivement avec la politique du "laisser passer consulaire"
00:39:14 qui n'a rien de juste et rien de normal dans une société démocratique.
00:39:18 Sur la question migratoire, toujours, le navire-ambulance de l'Océan Viking,
00:39:21 affrété par SOS Méditerranée, a secouru 244 migrants en détresse mercredi au large de la Libye
00:39:28 lors de ses trois opérations de sauvetage, annonce l'ONG basée à Marseille.
00:39:34 SOS Méditerranée a effectué ses sauvetages.
00:39:39 Direction l'Italie, je crois que ce sera à Bari qui est considéré comme le port le plus sûr.
00:39:46 Ces flux sont incessants et on est en train de battre tous les records en mer Méditerranée.
00:39:54 On oublie complètement, on évacue complètement la question des ONGs.
00:39:58 En fait, ces associations peuvent nous amener des milliers de gens tous les jours.
00:40:03 Et le flux s'alimente de lui-même et personne n'y fait barrage.
00:40:09 C'est l'Europe qui est assez responsable de cette affaire,
00:40:11 parce que si on avait du sauvetage en mer à faire,
00:40:14 c'est comme une mission de service public, donc c'est plutôt aux marines nationales de le faire.
00:40:17 Si on était dans la lutte contre les migrations,
00:40:19 oui, ce serait plutôt à Frontex avec les marines nationales concernées.
00:40:22 Et si on était dans une opération de lutte contre les migrations, pardon,
00:40:26 mais les bateaux qui opèrent les sauvetages en mer devraient ramener sur leur propre,
00:40:30 sur le point de départ, les gens qui sont sauvés en mer.
00:40:33 D'ailleurs, on devrait le faire aussi, nous, parce qu'on n'est pas très à l'aise sur cette affaire,
00:40:37 parce qu'on a laissé passer des dizaines de milliers de gens qui ont franchi la Manche
00:40:42 pour rejoindre le Royaume-Uni, alors qu'on était censés les arrêter sur notre propre frontière.
00:40:48 Donc on n'est pas très bons en France, ni d'un côté ni de l'autre.
00:40:50 Ça n'empêcherait pas l'Europe de prendre un peu à bras le corps.
00:40:55 C'est très intéressant de voir le trajet de l'Ocean Viking.
00:41:00 Ça s'est passé mercredi vers 1h du matin.
00:41:02 Ils ont entendu un appel de 13 d'une embarcation en bois surchargée.
00:41:05 Ils sont donc mis à l'eau trois canaux pour porter au secours de 122 personnes.
00:41:11 Après ce premier sauvetage, les autorités italiennes ont immédiatement désigné Bari
00:41:14 comme le lieu sûr de débarquement.
00:41:16 Puis alors, l'Ocean Viking se dirigeait vers le nord.
00:41:19 Un bateau en bois également surchargé a été repéré, rebelote.
00:41:23 On vient les sauver. Et tant mieux que ces personnes-là soient sauvées.
00:41:26 Se courent 106 personnes.
00:41:28 L'opération était encore en cours.
00:41:29 Quand un autre bateau en détresse a été repéré à 26 km de l'Ocean Viking.
00:41:34 Et là, c'était 16 personnes sous la guarde de l'admission des autorités.
00:41:38 244, 18 mineurs non accompagnés qui arrivent donc sur les côtes italiennes.
00:41:43 Depuis janvier 2023, 2678 migrants sont portés disparus après avoir tenté de traverser.
00:41:49 C'est terrible.
00:41:50 Ce qui est terrible, c'est que cette affaire crée des morts, des noyés.
00:41:54 C'est inévitable.
00:41:56 Dès lors qu'on alimente tous ces flux, on aura forcément des noyés.
00:41:58 Parce que le grand principe des passeurs, c'est on met les gens avec un moteur qui va jusqu'à la moitié de la mer
00:42:05 sur les bateaux qui sont surchargés.
00:42:07 Et évidemment, ensuite, il faut les laisser courir.
00:42:09 Donc, tant qu'on laisse faire ce système, on va avoir des malheureux qui vont perdre la vie.
00:42:13 Retour en France à présent.
00:42:14 Un mineur isolé mort dans une rixe à Limoges.
00:42:18 Des suspects tous mineurs isolés.
00:42:19 Alors là, c'est des rixes entre Pakistanais et Turcs.
00:42:24 Ce genre de scène devient habituel et ça se passe à Limoges.
00:42:29 Et c'est devenu, vous allez entendre certains témoignages qui disent,
00:42:31 en fait, trois à quatre fois par semaine sur cette même place,
00:42:34 il y a des tensions entre les communautés.
00:42:37 Exactement.
00:42:39 On écoute.
00:42:41 C'est sur la place Winston Churchill à Limoges qu'une rixe entre bandes a éclaté ce lundi.
00:42:47 Un mineur isolé turc, âgé de 16 ans, est décédé après avoir été blessé à l'arme blanche.
00:42:53 Il était accompagné de trois autres mineurs turcs
00:42:55 quand ils se sont fait prendre à partie par un autre groupe.
00:42:59 Vers 17h30, travaillant au bureau, j'ai entendu des bruits, des exclamations.
00:43:04 Donc, je suis venu voir à la fenêtre.
00:43:06 Et là, j'ai vu un groupe de cinq, sept personnes contre un groupe de trois personnes
00:43:11 qui avaient tous enlevé leur ceinture en cuir
00:43:14 et qui se donnaient des coups de ceinture en cuir violemment.
00:43:18 Il y en a même un du groupe Détroit qui est tombé par terre
00:43:21 et qui a été lapidé au sol, enfin, par coups de ceinture et tout ça.
00:43:27 Et les deux groupes, ce que j'ai vu après, les deux groupes se sont séparés.
00:43:31 Le groupe Détroit est parti dans la rue en face.
00:43:34 Et le groupe de sept est parti direction Place Eudène.
00:43:37 Cinq suspects, des mineurs pakistanais SDF âgés de 15 à 17 ans,
00:43:42 ont été interpellés et placés en garde à vue.
00:43:44 Tous nient leur implication quant aux coups mortels portés à la victime
00:43:49 mais reconnaissent leur présence sur le lieu des faits.
00:43:51 Pour ce témoin, ce genre de scène est habituel sur la place.
00:43:54 Trois, quatre fois par semaine, il y a des altercations violentes
00:43:58 sur cette place à divers niveaux.
00:44:03 Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Limoges.
00:44:06 Des personnes impliquées dans la rue se sont toujours activement recherchées.
00:44:11 Et donc là, il sera interdit à vous, messieurs, de parler d'insécurité et d'immigration.
00:44:18 De considérer que Limoges, qui est une ville en plein centre de la France,
00:44:25 est aujourd'hui touchée par cet élan.
00:44:28 Mais c'est intéressant parce que ça montre encore une fois
00:44:31 qu'on importe des conflits sur notre territoire
00:44:34 parce que là, on a des affrontements interethniques.
00:44:38 On l'avait vu avec malheureusement les juifs qui se font agresser
00:44:43 avec la montée de l'antisémitisme sur notre territoire.
00:44:45 Mais on a d'autres types aussi d'affrontements.
00:44:49 Et certains craignent une guerre civile en France en disant
00:44:52 "attention, l'ultra droite va se venger, etc."
00:44:55 "Il ne faut pas dire la réalité."
00:44:57 Peut-être que si un jour, il y a vraiment des conflits,
00:44:59 ce ne sera pas entre des individus d'ultra droite et les gens issus de l'immigration,
00:45:05 mais ce sera peut-être entre différentes communautés issues de l'immigration.
00:45:09 En tout cas, c'est ce qu'on voit de plus en plus.
00:45:11 Je reçois un message qui est important.
00:45:14 Les personnes qui arrivent sur les bateaux, tout comme les mineurs non accompagnés,
00:45:30 sont à 90% des hommes.
00:45:32 C'est pas la question qu'ils soient des hommes.
00:45:38 On a pu entendre au moment de l'Empedouza qu'il y avait autant de femmes, d'enfants et d'hommes.
00:45:45 Certains ont rappelé ça en plein direct chez nos confrères.
00:45:50 Est-ce qu'on a le droit de se demander légitimement,
00:45:54 en tant que ressortissant français,
00:45:56 si ce que l'on appelle médiatiquement les mineurs isolés sont vraiment mineurs ?
00:46:01 C'est la question qui se pose.
00:46:02 Les départements sont saturés sur cette question.
00:46:04 Ils n'ont plus les moyens d'y faire face.
00:46:06 La majorité des présidents de départements demande à ce que l'État reprenne la compétence
00:46:12 pour prendre en charge les mineurs isolés qu'ils imposent aux élus locaux.
00:46:16 Personne n'a choisi d'accueillir les mineurs isolés.
00:46:19 S'ils sont vraiment mineurs, effectivement, on protège les mineurs.
00:46:22 Mais s'ils sont majeurs comme peuvent l'être une très grande majorité de prétendus mineurs isolés,
00:46:28 ils doivent être expulsés sans délai dans leur pays.
00:46:30 Oui, c'est vrai. D'ailleurs, les archéologues français, grâce à l'ADN,
00:46:34 peuvent se permettre des datations qui sont d'ailleurs assez spectaculaires,
00:46:37 avec une très grande précision.
00:46:39 Mais en revanche, pour déterminer si un mineur est ou ne l'est pas,
00:46:42 ça, c'est une autre affaire.
00:46:43 On va parler d'Eric Coquerel tout à l'heure.
00:46:45 Écoutez bien ce qu'il va dire sur ce qu'il appelle la montée de l'extrême droite.
00:46:49 Et peut-être que vous allez y voir un certain aveu assez perturbant.
00:46:53 C'est-à-dire qu'il se félicite de cette montée puisque ça pourrait permettre de ressouder la gauche
00:46:59 en vue d'un bras de fer entre ce qu'il considère être l'extrême droite et l'extrême gauche.
00:47:05 Il rêve d'un second tour Mélenchon-Montbalin.
00:47:07 Le grand soir.
00:47:08 Non, il rêve d'un second tour Mélenchon-Montbalin.
00:47:09 Le grand soir, Mélenchon-Montbalin, le plein de nouvelles.
00:47:10 Évidemment.
00:47:11 Eric Coquerel, dans toute son âge.
00:47:14 Quand il y a une montée de l'extrême droite dans un pays, des idées d'extrême droite,
00:47:17 en général, la gauche se rassemble, même quand elle a été très divisée avant.
00:47:22 C'est l'histoire de 34 où le Front populaire se rassemble après une manifestation
00:47:26 contre l'extrême droite, entre des gens qui avant avaient des mots pas très doux
00:47:30 entre partis communistes et partis socialistes à l'époque.
00:47:33 Donc moi, je crois que la montée de l'extrême droite peut favoriser le fait qu'on retrouve
00:47:38 une gauche qui se rassemble.
00:47:39 Mais elle ne peut pour gagner que se rassembler sur ce qui a fait sa force en 2022,
00:47:45 c'est-à-dire un problème de rupture, qui était le problème de la nuppes.
00:47:48 Si par exemple, c'est une gauche qui se rassemble sur le plus petit dénominateur commun,
00:47:52 qui serait juste le refus de l'extrême droite, mais qui serait finalement le fait de s'accommoder
00:47:55 du système, ça on connaît, ça nous a donné Hollande, ça a donné Macron, ça, ça ne marche pas.
00:47:59 Bon, pas grand chose à dire de plus là-dessus et ce n'est pas forcément très intéressant,
00:48:04 cette analyse.
00:48:05 Parlons de la police et des gendarmes.
00:48:07 On a eu un premier bilan puisqu'il y a plus de 10 000 policiers nationaux qui ont été
00:48:14 blessés cette année, 4 000 policiers qui ont été blessés pour des violences volontaires,
00:48:19 ce qui fait 27 policiers par jour qui sont en moyenne blessés avec des séquences extrêmement lourdes.
00:48:26 On a eu la séquence des réformes des retraites, pendant trois mois vous avez eu des manifestations
00:48:31 avec, il ne faut pas l'oublier, 1 600 policiers et gendarmes qui ont été blessés.
00:48:37 Sainte-Soline, ça a concerné les gendarmes et vous avez eu également les émeutes.
00:48:41 Voyez le sujet de Mathilde Couvillier-Fornoy et Audrey Bertheau.
00:48:47 L'année 2023 a été particulièrement rude pour les forces de l'ordre.
00:48:51 Entre les manifestations contre la réforme des retraites, celles à Sainte-Soline ou
00:48:55 encore les émeutes de cet été.
00:48:57 Des violences qui ont entraîné des dispositifs inédits.
00:49:01 Premier exemple, le 1er mai, près de 12 000 policiers et gendarmes ont été déployés
00:49:06 partout en France, dont 5 000 à Paris.
00:49:08 Plus de 400 membres des forces de l'ordre ont été blessés ce jour-là, selon le ministre
00:49:12 de l'Intérieur.
00:49:13 Il y a eu une addition de manifestations avec des groupes, notamment l'extrême gauche,
00:49:20 des groupes plus culs, plutôt Black Bloc, Antifa, etc.
00:49:24 venus non pas pour exprimer un mécontentement social, mais pour brûler, pour semer le chaos,
00:49:33 pour tuer du flic n'ayant pas peur.
00:49:35 Plus tard, fin mars, lors des nombreuses manifestations contre le projet de bassine
00:49:39 à Sainte-Soline, les gendarmes aussi étaient en première ligne.
00:49:43 47 d'entre eux ont été blessés, selon le procureur de la République de New York.
00:49:47 Ça fait bientôt 40 ans que je suis gendarme, je n'ai pas souvent vu une telle concentration
00:49:54 de ce niveau de violence-là.
00:49:55 Ensuite, fin juin, les émeutes qui ont touché grandes et moyennes villes ont également
00:49:59 été un marqueur frappant pour les forces de l'ordre cette année.
00:50:02 Des émeutes bien plus violentes que celles de 2005, selon un syndicat de police.
00:50:06 Au 31 octobre 2023, la police nationale a enregistré 10 762 policiers blessés, dont
00:50:12 près de 4000 à la suite de violences volontaires.
00:50:15 Neuf d'entre eux ont perdu la vie en service, dont trois lors d'une opération de police.
00:50:19 - On va en parler juste après.
00:50:21 Le point sur l'information, c'est avec Simon Guillin ce soir.
00:50:24 Bonsoir Simon.
00:50:25 - Bonsoir Eliott et bonsoir à tous.
00:50:26 Le père de famille soupçonné d'avoir tué ses quatre enfants et sa femme à mots dans
00:50:30 le Val-de-Marne a reconnu l'effet lors de sa garde à vue.
00:50:32 Il a été mis en examen aujourd'hui et placé en détention provisoire.
00:50:36 Âgé de 33 ans et suivi pour des troubles psychiatriques, il dit avoir entendu des voix
00:50:40 qui lui demandaient de faire du mal.
00:50:42 Une mauvaise nouvelle à quelques jours du Nouvel An puisque les huîtres du bassin d'Arcachon
00:50:47 sont temporairement interdites à la vente après plusieurs cas d'intoxication alimentaire.
00:50:51 Selon la préfecture de la Gironde, les symptômes sont ceux de la gastro-entérite, mais aucun
00:50:56 cas grave n'est à déplorer à ce jour.
00:50:58 Et puis l'ONU demande à Israël de mettre fin aux homicides illégaux en Cisjordanie
00:51:03 occupée, dénonçant une détérioration rapide des droits humains.
00:51:06 Un responsable de l'Organisation des Nations Unies évoque l'utilisation d'une force
00:51:10 non nécessaire et disproportionnée.
00:51:12 On était en train de parler de la police avec plus de 10 000 policiers nationaux.
00:51:19 Je ne comptabilise pas les gendarmes dans ce bilan-là pour l'instant et c'était
00:51:24 un bilan au 31 octobre dernier.
00:51:26 Au début de l'année 2024, le ministre de l'Intérieur va très certainement mettre
00:51:30 à jour ces chiffres qui sont moins importants que l'année précédente.
00:51:35 Mais lorsqu'on voit les séquences qu'on a vécues entre les manifestations d'air
00:51:39 trade, Sainte-Soline pour les gendarmes ou encore les émeutes, le policier est la cible
00:51:46 privilégiée du délinquant aujourd'hui.
00:51:49 Et malheureusement, il y a une sorte d'impuissance aujourd'hui.
00:51:52 Mais vous avez chaque année 10 000 policiers et gendarmes qui arrêtent, qui abandonnent
00:51:57 leur carrière.
00:51:58 Il faut comprendre aussi la fonction de policier.
00:51:59 D'abord, c'est un métier qui paye très mal.
00:52:02 Les salaires sont très bas.
00:52:04 C'est ne pas voir sa famille.
00:52:06 Tous les week-ends, c'est peut-être accepter aussi de ne pas revenir vivant.
00:52:10 Moi, je pense à Steve, à Paul, à Manon.
00:52:13 Trois policiers qui sont décédés alors qu'ils portaient secours à une femme victime de
00:52:18 viol à Roubaix et qui ne sont pas revenus chez eux parce qu'ils ont été percutés
00:52:23 par un véhicule et notamment par un conducteur, un chauffard totalement ivre.
00:52:27 Voilà.
00:52:28 Aujourd'hui, nos policiers ont également une autre peur.
00:52:30 C'est la peur de finir entre quatre planches, c'est-à-dire dans un cercueil ou entre
00:52:35 quatre murs, c'est-à-dire en prison.
00:52:37 On peut se le dire maintenant, huit mois après, Florian, celui qui malheureusement est intervenu
00:52:47 face au jeune Naël, il a été mis en prison pourquoi ? Il a été vraiment mis en prison
00:52:52 pour les besoins de l'enquête ou il a été mis en prison pour acheter la paix sociale ?
00:52:56 On peut poser la question.
00:52:57 Je suis parfaitement d'accord.
00:53:00 On voit bien que dans les violences dont ont été victimes les policiers et les gendarmes,
00:53:07 on a des groupes constitués de plus en plus violents.
00:53:09 En fait, il y a deux types de groupes.
00:53:11 On a évidemment ceux qu'on connaît depuis 40 ans qui sont dans les cités.
00:53:15 Ça n'a pas été plus violent que les fois précédentes, mais ça a été beaucoup plus
00:53:21 généralisé.
00:53:22 Donc, c'était beaucoup plus compliqué de tenir le terrain.
00:53:26 On attend les poursuites.
00:53:28 Elles arrivent, on les attend.
00:53:29 Et puis surtout, le pire pour moi, c'est quand même ces groupes Black Bloc, zadistes
00:53:34 et autres qui systématiquement créent des blessés graves dans la police et dans la
00:53:40 gendarmerie et qui, ces groupes, ne sont jamais interpellés.
00:53:44 Là, on a une faille complète et on n'arrive pas à comprendre pourquoi.
00:53:48 Objectivement, on n'arrive pas à comprendre pourquoi.
00:53:50 Dès que vous avez 10 malheureux ultra-droites qui sortent de dehors, comme ils sont suivis
00:53:57 par les renseignements territoriaux, ils sont tout de suite arrêtés.
00:54:00 La France est en danger.
00:54:02 Mais quand vous avez 300, 400 zadistes qui sont sur le terrain, il ne se passe rien.
00:54:10 Il ne se passe rien.
00:54:11 Et ça, c'est déplorable.
00:54:12 - Avançons et chose promise, chose due, je le disais en ouverture, puisqu'on a parlé
00:54:17 et on va revenir sur cet appel au don qui interpelle.
00:54:20 L'hôpital George Pompidou a effectué un appel au don pour pouvoir s'acheter un scanner
00:54:25 à comptage photonique.
00:54:27 Cette demande suscite des réactions et interpelle sur l'implication de l'État dans le système
00:54:31 de santé.
00:54:32 C'était la question, le CVOX, la question qu'on vous posait.
00:54:36 Vous aviez un petit QR code, vous avez pris votre téléphone, vous l'avez scanné et
00:54:39 vous avez réagi.
00:54:40 Et on va découvrir tous ensemble les réactions de notre téléspectateur.
00:54:44 - C'est absolument ahurissant.
00:54:48 Aujourd'hui, on est dans un pays, dans le pays champion du monde des impôts.
00:54:52 - Moi, si on me diminue mes impôts, il n'y a pas de problème.
00:54:54 Je finance le scanner, mais sans ça, je ne financerais rien du tout.
00:54:59 J'en ai ras le bol.
00:55:01 - Non, moi, je ne suis pas choqué.
00:55:03 Quand on voit aujourd'hui le déficit abyssal de la France, malgré tous les prélèvements,
00:55:09 je pense que cette situation ne fera qu'empirer dans le futur.
00:55:14 - Personnellement, moi, oui, ça me choque, car nous faisons partie des pays les plus
00:55:17 taxés au monde et avec tous les impôts que nous payons, des dépenses inutiles sont faites
00:55:22 par l'État.
00:55:23 - Je vois bien que là, on pallie un manque de l'État.
00:55:25 C'est-à-dire que littéralement, on va faire le boulot de l'État de dire que nos impôts
00:55:30 doivent financer ce scanner.
00:55:31 C'est plus que fouquant, c'est absurde en fait.
00:55:34 - Mais là, quand même, pour payer du matériel, alors que je paye déjà des impôts très
00:55:38 lourdement, même en étant retraitée, il ne faut quand même pas abuser.
00:55:41 - Faire appel aux dons pour un nouveau scanner, c'est une honte pour un hôpital.
00:55:46 Qu'ils soient obligés d'en passer par là, c'est une honte.
00:55:49 - Bon, je n'ai pas l'impression que ça fasse vraiment des débats.
00:55:53 - Il y a eu un trichet, non ?
00:55:55 - Oui.
00:55:56 Non, il y a eu des centaines de réactions et je vous remercie d'être toujours plus
00:56:01 nombreux à réagir, que ce soit sur les réseaux sociaux et toujours nombreux à nous regarder.
00:56:06 Moi, je serais très intéressant d'avoir l'avis du ministère de la Santé parce que
00:56:11 c'est quelque chose qui n'est pas la première fois que ça arrive.
00:56:15 Et la seule question que je rêverais de poser à la ministre de la Santé, c'est est-ce
00:56:20 qu'il est normal qu'aujourd'hui des hôpitaux comme l'hôpital Georges-Compidou aient besoin
00:56:26 de faire un appel aux dons pour avoir un nouveau scanner ?
00:56:29 Combien coûte ce scanner ?
00:56:30 - Ce que j'aimerais bien, c'est que c'est le décideur qui vienne, soit le directeur
00:56:33 de l'ARS, soit le directeur de la PHP, parce que ces gens-là devraient, parce que c'est
00:56:37 eux qui ont décidé en fait, du compte, qu'on n'achèterait pas ce fameux scanner pour cet
00:56:41 hôpital.
00:56:42 Ça serait bien qu'ils viennent s'expliquer pourquoi.
00:56:43 Ils ont peut-être de bonnes raisons, mais leur silence…
00:56:46 - Eh bien, on lance l'invitation.
00:56:49 Tiens, vous avez bien raison, monsieur le préfet.
00:56:51 On lance l'invitation et ils seront toujours les bienvenus sur ce plateau.
00:56:54 Dans l'actualité également aujourd'hui, et c'est peut-être l'une des actualités
00:56:59 principales, c'est un des témoignages bouleversants.
00:57:02 Celui de Miachem, l'ex-otage franco-israélienne qui a pris la parole dans une interview accordée
00:57:07 à la télévision israélienne.
00:57:09 Dans cet entretien, la jeune femme raconte son calvaire, alors qu'on revoit les images
00:57:15 après plus de 50 jours de captivité où elle retrouve sa maman et sa famille.
00:57:20 Et Miachem dit "j'ai vécu l'Holocauste, j'ai vécu la Shoah".
00:57:24 Écoutez.
00:57:26 - Il était important pour moi de voir la situation... la vraie.
00:57:34 Les gens qui vivent à Gaza, qui sont-ils, vraiment, et ce que j'ai vécu là-bas.
00:57:48 - Il était important pour moi d'entendre que... - Que j'ai vécu la Shoah.
00:57:54 - Tout le monde est un terroriste.
00:57:56 - C'est une famille, un à un.
00:57:58 - Tu sais, en Diabat, j'ai vu que je suis une famille.
00:58:00 Et je me suis dit "pourquoi je suis dans une maison de famille ? Pourquoi il y a des enfants ?
00:58:06 Pourquoi il y a une femme ?"
00:58:08 Voilà pour les mots de Miachem, qui faisait partie de ces otages qui ont été libérés
00:58:16 il y a un peu moins d'un mois.
00:58:18 Quel regard vous portez sur ces déclarations ?
00:58:20 C'est important aussi de savoir comment ils ont été faits captifs pendant ces cinquantaines de jours.
00:58:26 - Bien sûr, c'est important.
00:58:28 Je pense à la déclaration de l'ONU qui, encore une fois, vient de condamner Israël.
00:58:35 C'est d'ailleurs le nombre de fois là où Israël est condamné,
00:58:41 de toute façon même avant qu'Israël intervienne à Gaza,
00:58:45 Israël en permanence est condamné par l'ONU.
00:58:48 C'est plusieurs centaines de fois en quelques années,
00:58:52 alors que la Corée du Nord l'a été deux fois, etc.
00:58:57 Donc c'est la condamnation.
00:58:59 Et quand on voit la condamnation, et vous voyez ce témoignage,
00:59:03 je me dis "mais c'est aussi simple pour qu'il y ait également un arrêt, c'est libérer les otages".
00:59:09 - Bien sûr.
00:59:10 - Mais libérer les otages, on oublie qu'il y a une question de bon sens.
00:59:15 Vous voulez quelque chose qui ressemble à un cessez-le-feu ?
00:59:18 Mais libérez tous les otages !
00:59:21 On est tellement...
00:59:25 Notre pensée, leur pensée, pardon, a vidé les étriers au point qu'on est cus par-dessus tête.
00:59:31 C'est comme ça d'ailleurs qu'on peut dire que Netanyahou c'est le nouvel Hitler.
00:59:34 - Et bien on y vient justement.
00:59:36 - On est en front renversé en permanence.
00:59:38 - On y vient justement, mais la déclaration de Miachem et la confirmation
00:59:41 qu'il y avait tellement d'otages qui ont été pris par les terroristes du Hamas
00:59:45 que certains ont été logés dans les familles, chez des civils gazaouis.
00:59:51 Erdogan, nouvelle attaque d'une extrême violence là aussi,
00:59:55 il n'en est pas à sa première attaque contre Israël.
00:59:58 Je rappelle qu'il y a un peu plus d'un mois et demi, il avait interpellé l'Occident en disant
01:00:02 "mais que voulez-vous, est-ce que c'est en gros une guerre de religion, le croissant contre la croix ?"
01:00:09 Là il attaque directement le ministre israélien Benjamin Netanyahou
01:00:15 où il dit "il n'y a pas de différence entre Hitler et Netanyahou".
01:00:19 Ils vont nous faire regretter Hitler.
01:00:24 Ce que fait Netanyahou est-il inférieur à ce qu'a fait Hitler ?
01:00:27 Non. Pour l'instant Hitler n'était pas aussi riche que ce dernier.
01:00:31 Il est plus riche qu'Hitler. Il reçoit le soutien de l'Occident.
01:00:34 Toutes sortes de soutiens viennent d'Amérique.
01:00:37 Et avec tout ce soutien, compte-il fait à plus de 20 000 Gazaouis ?
01:00:40 Ils les ont tués.
01:00:42 Ecoutez, l'Allemagne paie encore aujourd'hui le prix d'Hitler.
01:00:47 C'est pourquoi l'Allemagne ne fait pas un bruit.
01:00:50 Sa tête est penchée en avant, mais nous ne devons rien à personne.
01:00:53 Là on est sur une violence dans la déclaration,
01:00:59 Inou et Alexandre Nevechio sur ces attaques répétées.
01:01:03 Répétées, et pas que contre Israël.
01:01:06 C'est très grave contre Israël, mais c'est toute la rhétorique
01:01:09 qui est celle des frères musulmans de criminaliser l'Occident,
01:01:12 que ce soit pour la colonisation.
01:01:14 Parce que là, ce qu'il dit sur Israël, il dit la même chose
01:01:17 à l'égard de la France et des puissances occidentales,
01:01:20 en expliquant que la colonisation était un génocide.
01:01:23 Et même pire, il était venu en France expliquer aux Turcs
01:01:26 qui habitaient en France de ne surtout pas s'assimiler,
01:01:29 parce que l'assimilation était un crime contre l'humanité.
01:01:32 Et ce monsieur est dans l'OTAN.
01:01:35 Ce qui est quand même problématique, c'est un de nos alliés.
01:01:39 Donc on a un grave problème, et on voit bien
01:01:42 qu'un certain nombre de dirigeants de pays du Moyen-Orient,
01:01:48 mais aussi la population, est en guerre contre l'Occident.
01:01:52 Et par sa rhétorique, il fait en sorte que sa population
01:01:58 nous déteste et nous haïsse au-delà d'Israël.
01:02:03 Je l'ai rappelé ce matin, c'est important de le dire,
01:02:07 que la diaspora turque en France, mais également en Allemagne,
01:02:11 a voté majoritairement pour Erdogan cette année aux élections.
01:02:15 C'est-à-dire que la diaspora turque, qui est notamment dans l'Est de la France,
01:02:19 je crois que c'est 60 à 70% de vote pour Erdogan
01:02:25 aux précédentes élections à Minel Baye.
01:02:29 Mais vous savez, la problématique des diasporas
01:02:32 est une problématique à laquelle les gouvernements
01:02:36 qui se sont succédés en France depuis 30 ans n'ont pas voulu voir.
01:02:39 Aujourd'hui, et je crois que le problème d'intégration en France est là,
01:02:43 quand on parle d'assimilation, on peut confronter
01:02:48 l'échec de la politique d'assimilation à la française
01:02:51 face à l'influence des diasporas.
01:02:54 Vous avez aujourd'hui, à l'intérieur même des quartiers populaires en France,
01:02:58 des jeunes issus de ma génération, issus de l'immigration,
01:03:02 ou dont les parents sont issus d'immigration, qui vous disent
01:03:05 "Nous, on n'est pas français, on est d'abord issus du pays dont est originaire nos parents".
01:03:10 Et l'État ne veut pas voir ce problème.
01:03:13 D'ailleurs, les diasporas sont dirigées directement par les consulats,
01:03:16 et l'État français, pardonnez-moi, l'État français a accepté cet état de fait,
01:03:20 puisque à l'intérieur même du ministère de l'Intérieur, vous avez un bureau des cultes.
01:03:25 Et ce bureau des cultes accepte l'islam consulaire.
01:03:29 Aujourd'hui, ce sont les États des pays étrangers, la Turquie, vous en avez parlé,
01:03:32 l'Algérie, le Maroc et la Tunisie, qui payent eux-mêmes leurs propres imams
01:03:37 qui interviennent en France.
01:03:38 Et vous imaginez bien qu'il n'y a pas seulement un discours religieux,
01:03:41 mais aussi un discours d'influence sociale, politique,
01:03:44 qui est évidemment relayé à travers la pratique du culte.
01:03:48 Une dernière actualité concernant la guerre en Israël
01:03:53 et notamment les attaques terroristes du 7 octobre.
01:03:55 On recevait ce matin un jeune étudiant en droit qui s'appelle Hicham Moutaki.
01:04:01 Hicham Moutaki, avec plusieurs jeunes qui ont parfois entre 12 et 42 ans,
01:04:08 ont décidé d'interpeller Marek Halter et de lancer un appel
01:04:12 pour que le 7 octobre devienne la journée mondiale contre l'antisémitisme.
01:04:17 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de journée mondiale contre l'antisémitisme.
01:04:20 Je crois que le 21 mars, c'est la journée mondiale
01:04:22 contre le racisme et l'antisémitisme dans les universités.
01:04:25 Et donc, il voudrait interpeller les autorités.
01:04:28 Ils ont lancé une grande pétition.
01:04:29 Je vous propose d'écouter Hicham Moutaki,
01:04:31 parce que c'est une position courageuse, pleine de bons sentiments,
01:04:40 pleine de paix, que propose aujourd'hui Hicham Moutaki.
01:04:45 On a tous été bouleversés par les tragiques événements du 7 octobre dernier.
01:04:48 En parlant de cette initiative de vouloir faire du 7 octobre
01:04:52 une journée internationale contre l'antisémitisme,
01:04:54 j'ai tout de suite été séduit.
01:04:55 Je me suis dit que c'était une bonne idée, une bonne initiative.
01:04:58 L'objectif, c'est de réunir un maximum de personnes.
01:05:00 Vous savez, tout est une question d'idéologie,
01:05:02 tout est une question d'éducation.
01:05:04 C'est très important de promouvoir et de mettre en avant l'échange interreligieux
01:05:09 entre les différentes communautés,
01:05:10 aussi bien entre la communauté musulmane et la communauté juive,
01:05:13 ou entre la communauté musulmane et la communauté catholique,
01:05:18 ou chrétienne, ou autre.
01:05:20 En tout cas, promouvoir le dialogue interreligieux.
01:05:23 - Bravo à Hicham Moutaki.
01:05:26 - C'est en effet extrêmement sympathique.
01:05:30 Tous les jours devraient être une journée contre l'antisémitisme,
01:05:34 pas simplement le 7 octobre.
01:05:35 - C'est comme pour la vie de l'État.
01:05:37 - Marek Halter disait que c'est important qu'il y ait des repères.
01:05:40 Et qu'il y ait des symboles aussi, c'est important d'avoir ce repère.
01:05:44 - Je trouve cette initiative extrêmement louable.
01:05:47 Je ne sais pas si le 7 octobre va prospérer comme une journée mondiale
01:05:50 contre l'antisémitisme.
01:05:51 Ce qui est certain, c'est qu'à travers ce geste,
01:05:54 il est temps de rappeler aujourd'hui à la communauté musulmane de France,
01:05:57 qui peut peut-être parfois être induite en erreur,
01:06:01 en suivant les discours de Jean-Luc Mélenchon et de l'extrême gauche,
01:06:04 de rappeler aujourd'hui la réalité de ce qu'est l'extrême gauche
01:06:08 et la supercherie du projet politique de Jean-Luc Mélenchon.
01:06:12 C'est le même qu'on n'entend pas.
01:06:14 Lorsque des compatriotes musulmans sont internés de force en Chine,
01:06:20 les Ouïghours, M. Jean-Luc Mélenchon a toujours refusé
01:06:23 de qualifier cet internement de génocide et de crime.
01:06:27 C'est le même qu'on n'entend pas.
01:06:30 Lorsque des musulmans sont persécutés dans le monde,
01:06:33 comme les Rohingyas, etc.
01:06:35 Donc aujourd'hui Jean-Luc Mélenchon joue sur les braises du système de France.
01:06:39 Et ça ne marche pas.
01:06:41 Je n'ai entendu très peu de condamnations concernant le Nigeria et l'horreur au Nigeria.
01:06:47 D'ailleurs, ça y est, l'ONU se réveille enfin.
01:06:49 Le chef des droits de l'homme de l'ONU s'est alarmé jeudi
01:06:52 par les séries d'attaques meurtrières contre des villages perpétrés
01:06:55 dans le centre du Nigeria qui ont fait près de 200 morts selon les autorités locales.
01:07:00 Des groupes armés ont mené des attaques entre samedi soir et mardi.
01:07:03 On est jeudi.
01:07:05 Ils sont rapides l'ONU pour d'autres conflits.
01:07:07 Là, ils ont mis du temps.
01:07:09 Dans le plateau au Nigeria, une région en proie à plusieurs années
01:07:12 à des tensions religieuses et ethniques.
01:07:14 Les attaques ont eu lieu pendant les fêtes de Noël.
01:07:16 L'état du plateau est situé à mi-chemin entre le nord et la majorité musulmane
01:07:19 et le sud à majorité chrétienne.
01:07:21 Donc Volker Turk a dit "Je suis profondément préoccupé par la série d'attaques
01:07:26 menées par les hommes armés contre plusieurs communautés rurales de l'état du plateau".
01:07:30 Indifférence totale. On en a parlé hier.
01:07:32 Et à la question des chrétiens d'Orient de manière large.
01:07:36 Mais bien sûr, l'indifférence.
01:07:38 Il nous reste deux petites minutes.
01:07:40 Est-ce que vous avez vu qu'on n'a pas parlé de l'affaire Depardieu ?
01:07:44 Non mais c'est intéressant de voir...
01:07:46 C'est pas obligé de nous le dire.
01:07:48 Non, il n'y a pas d'obligation.
01:07:50 Bien que j'ai publié dans vos journaux.
01:07:52 C'est pas ça que je dis.
01:07:54 J'ai vu par exemple ce matin beaucoup de réactions
01:07:56 et c'est pour ça qu'il faut toujours être attentif aussi aux gens qui nous regardent
01:08:00 et qui nous disent "on a beaucoup entendu parler ces derniers jours de l'affaire Depardieu".
01:08:05 Et voilà, on pourrait en parler tous les jours.
01:08:09 Il s'avère quand même qu'il faut donner cette information.
01:08:13 Il aurait été aperçu selon plusieurs médias en Belgique.
01:08:16 Je rappelle que son titre de "Citoyen d'honneur belge"
01:08:19 lui a été retiré le 16 décembre dernier.
01:08:22 Et que des affiches ont été collées par des collectifs féministes
01:08:27 dans la commune du Tournai, là où il y a sa demeure.
01:08:30 "Gérard, on te voit victime, on vous croit".
01:08:34 Donc si ça c'est pas une chasse à l'homme, dites-moi ce que c'est.
01:08:38 Vous vous rappelez des slogans qu'il y avait pour Gérald Darmanin ?
01:08:43 Un violeur à l'intérieur au moment où il a été nommé ?
01:08:46 Je me souviens que j'avais reçu sur ce plateau, on est en juillet 2020,
01:08:49 je reçois Raphaël Rémy Leleu, qui à l'époque était, si je ne dis pas de bêtises,
01:08:54 élu de Paris et qui était également...
01:08:57 Oui mais qui...
01:08:59 Et je lui dis "Est-ce que vous condamnez ces propos ?"
01:09:01 parce qu'il y avait eu une grande manifestation au pied de l'hôtel de ville.
01:09:04 Un violeur à l'intérieur. Il n'avait jamais été condamné.
01:09:07 Un violeur... Il m'a dit "Non".
01:09:09 Et là, une fois qu'on vous dit ça, quand même vous êtes un peu sidérés.
01:09:13 C'est-à-dire que c'est une représentante politique.
01:09:16 Je lui demande "Vous ne condamnez pas ces propos ?"
01:09:18 "Non, non, on peut dire un violeur à l'intérieur".
01:09:20 Alors Emmanuel Macron n'a pas été jusque-là.
01:09:23 Il a même défendu récemment Gérard Depardieu.
01:09:25 Mais je pense qu'il avait dit au début de #MeToo "On vous croit" aussi,
01:09:29 qu'il reprenait ce slogan à son compte.
01:09:32 Et je pense que c'était une erreur, qu'il y a eu une erreur originelle sur #MeToo.
01:09:36 Il y a sans doute des problèmes de violence faites aux femmes et des manières d'agir.
01:09:42 Mais le fait d'avoir bafoué tout de suite, d'avoir dit "On se moque de la présomption d'innocence
01:09:46 et les choses peuvent se régler sur les réseaux sociaux, peuvent se régler sans qu'il y ait d'enquête",
01:09:51 ça a été une faute, y compris une faute politique.
01:09:54 À l'époque, le maire, je me souviens, avait dit "Non, moi je suis contre la délation".
01:09:58 Et puis, même pas quelques heures après, il avait été obligé de rétropédaler
01:10:03 sous la pression médiatique, sous la pression des réseaux sociaux, etc.
01:10:06 Donc les hommes politiques, il faudrait bien faire preuve de courage, justement.
01:10:10 Je ne parle pas de Mme Lele, qui de toute manière est une idéologue
01:10:14 et qui fait partie de ces néo-féministes qui sont pour cette révolution-là.
01:10:19 Mais les hommes politiques modérés devraient ne pas céder à la pression de l'émotion,
01:10:25 à la pression médiatique dans ce genre de cas.
01:10:27 - C'est terminé l'émission. En plus, j'avais un tout dernier thème pour changer complètement de sujet.
01:10:31 Et là aussi, je l'ai trouvé chez nos confrères du Figaro, l'étudie-fop pour Corio Link,
01:10:36 qui revient sur avec quelle personnalité politique les Français préféraient boire une bière,
01:10:42 avec modération bien sûr.
01:10:44 Ça a été institutionnalisé aux États-Unis à chaque élection
01:10:48 pour voir un peu la popularité des responsables politiques.
01:10:52 Edouard Philippe arrive en tête, Marine Le Pen juste derrière, Gabriel Attal,
01:10:56 et Emmanuel Macron a perdu 16 points, je crois.
01:10:58 - Et Sandrine Rousseau, dernière, c'est la mise en bière.
01:11:01 - Ah ! Écoutez, ce sera le mot de la fin.
01:11:05 Henri de Merindolle était à la réalisation, à la vision, c'était Samuel,
01:11:08 au son, Amanda, Benjamin Nau, Hugo Caprioli, Florian Doré ont préparé cette émission.
01:11:13 Vous pouvez revoir toutes ces émissions sur cnews.fr.
01:11:16 Merci à tous les quatre. On se retrouve demain matin, bien sûr.
01:11:19 L'info se poursuit sur C News avec Elodie Huchard, bien sûr.
01:11:24 Merci à tous !