Ce 25ème webinaire du groupe de travail régional AuRA "Forêt et changements climatiques", animé par la DRAAF, porte sur le guide de gestion des crises sanitaires en forêt.
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00:00:00 Voilà donc bonjour à tous. Alors tout d'abord je vous souhaite une très belle et heureuse année
00:00:08 2024. Donc pour ceux qui ne me connaissent pas je suis Abel Ménard, chef du pôle Territoire et
00:00:13 Multifonctionnalité de la forêt à la DRAF au Vingt-Grands-Alpes et je suis heureuse de vous
00:00:19 retrouver pour ce 25e webinaire "Forêt et changement climatique" qui est organisé par la DRAF dans le
00:00:25 cadre du groupe de travail régional qui porte le même nom. Alors ce soir nous allons nous
00:00:31 intéresser au guide de gestion des crises sanitaires en forêt qui a été produit par le RMTA Force en
00:00:38 2020. Lorsque nous avons élaboré le plan d'action du groupe de travail régional au Vingt-Grands-Alpes
00:00:45 "Forêt et changement climatique" nous avons identifié parmi les différentes thématiques de
00:00:50 travail l'anticipation des risques et la gestion de crise. Il nous semblait en effet important de
00:00:57 développer une culture du risque et de se préparer à la gestion des crises qui risque malheureusement
00:01:04 d'être plus nombreuse avec le changement climatique. Donc l'objectif de ce guide qui
00:01:10 va être présenté ce soir c'est de mettre à la disposition des forestiers des outils qui leur
00:01:16 permettront de gérer plus facilement ces périodes délicates et puis également de présenter des
00:01:22 exemples de gestion de ces crises. Donc j'ai le plaisir d'accueillir pour ce webinaire trois
00:01:28 intervenants. Tout d'abord François-Xavier Saint-Onge qui est expert national au département
00:01:34 de la santé des forêts qui présentera le guide et puis ensuite nous découvrirons deux exemples
00:01:40 régionaux d'application de celui-ci. Nous parlerons tout d'abord de la crise sanitaire dans la montagne
00:01:46 de l'Ain avec Anthony Offray qui est directeur de l'agence 1 Loire-Rhône à l'ONF et puis ensuite
00:01:53 nous parlerons de la crise sanitaire dans l'Allier avec Stéphanie Chevalier qui est chef de projet
00:02:00 aménagement et correspondante du département santé pour l'ONF dans l'Allier. Chacune de ces
00:02:06 interventions sera suivie d'une session de réponse à vos questions donc je vous invite
00:02:12 à les poser dans le chat tout au long des présentations. Ce webinaire durera comme
00:02:17 d'habitude une heure et il sera enregistré et mis en ligne sur le site internet de la DRAF.
00:02:22 Voilà donc je passe maintenant la parole à François-Xavier Saint-Onge et je vous souhaite
00:02:27 un très bon webinaire à tous. C'est bon Isabelle ? C'est parfait. Et bien bonjour à toutes et tous
00:02:38 donc Emmanuel a fait les présentations donc je passe rapidement cette diapositive. Donc pour
00:02:46 vous dire que la présentation que je vais faire va coller strictement au guide, je ne vais pas
00:02:52 faire d'interprétation par rapport à ce guide, je vais rester bien collé au guide puisque c'est
00:02:57 la commande qui m'est faite. Alors en préambule quelques indicateurs qui malheureusement confirment
00:03:08 une dégradation sans ambiguïté de l'état de la santé des forêts en France. Donc plusieurs
00:03:13 indicateurs qui proviennent de différentes structures et qui vont dans le même sens.
00:03:19 Alors la première figure c'est l'évolution du déficit foliaire, donc du manque de feuilles qui
00:03:27 traduit souvent des dépérissements donc chez les feuillus en France au cours du temps donc de 1997
00:03:33 à 2002. Donc ça c'est des données qui sont usées du réseau systématique, c'est un réseau 16 km
00:03:39 par 16 km donc 620 placettes posées statistiquement sur la France et 12000 arbres et donc on voit que
00:03:47 le déficit foliaire a au moins doublé en une bonne vingtaine d'années. Côté hygiène, beaucoup de
00:03:56 données qui traduisent aussi une dégradation, ici la mortalité donc par zone géographique,
00:04:03 petite cellule là, donc sur les territoires nationals, on voit que si je déplace ma souris
00:04:10 vous voyez ? Oui c'est bon ? On voit que le territoire d'Auvergne-Rhône-Alpes est particulièrement
00:04:16 impacté par ces mortalités et donc un indicateur qui est particulièrement inquiétant c'est que
00:04:22 cette mortalité d'après l'IGN a augmenté de 80% entre la période 2005-2013 et 2013-2021,
00:04:29 donc un quasi doublement de la mortalité en une petite vingtaine d'années aussi. Troisième
00:04:37 indicateur qui est inquiétant, alors non pas uniquement pour avoir des médicubes mais parce
00:04:45 que la production est un indicateur de vitalité de la forêt française et on voit que cette
00:04:51 production chute assez fortement également une vingtaine d'années avec donc une perte de 0,3
00:05:02 mètre cube par hectare par an, bon sur l'ensemble du territoire c'est une chute qui est assez
00:05:07 importante et on voit qu'au cours de ces dernières années cette chute s'accélère, bon sachant qu'on
00:05:14 a dans la période 2012-2020 les années depuis 2018 qui sont particulièrement dures mais aussi
00:05:20 les années d'avant et donc si on se réservait la dernière partie depuis 2018 la chute serait
00:05:27 probablement encore plus importante. Donc des indicateurs qui traduisent bien une dégradation
00:05:32 de l'état de la santé des forêts. On peut le traduire aussi sur le plan des essences et
00:05:41 géographiques et donc dans un autre ouvrage qu'on vient de publier, donc également à l'IDF qui
00:05:49 s'appelle la santé des forêts, donc on a fait une version 2, on a produit un certain nombre de
00:05:54 cartes de dépérissements des différentes essences et ici je vous présente la carte des
00:05:59 dépérissements de Pinsilvestre. Alors évidemment dès qu'on a mis le point final le bouquin est
00:06:06 déjà obsolète et donc nos collègues du Massif Central nous annoncent justement des
00:06:11 dépérissements très importants de Pinsilvestre en haut de cloire donc on doit être quelque
00:06:16 part par là si je ne m'abuse. Donc voilà chaque jour de nouveaux dépérissements apparaissent y
00:06:22 compris pour des essences qui sont considérées comme solides, le Pinsilvestre c'était l'essence
00:06:27 qu'on mettait quand on ne savait plus quoi mettre et bien le Pinsilvestre peut montrer également des
00:06:32 dépérissements importants. Alors comme je vous l'ai dit, présentation du guide, donc ce guide
00:06:37 c'est un petit ouvrage qui fait 180 pages, il est en vente à l'IDF au prix modique de 12 euros et je
00:06:44 n'ai pas d'action dans la maison. Donc ça c'est la première version qui datait de 2010 et puis
00:06:49 comme les choses s'accélèrent assez rapidement, le RMT A Force a souhaité présenter une V2
00:06:58 qui est celle-ci, donc vous avez la photo de la couverture. Donc c'est un ouvrage collectif,
00:07:04 c'est le principe d'A Force qui est un réseau mixte technologique et donc vous avez le logo
00:07:09 des différentes structures qui ont participé à la rédaction de ce livre. Finalement il y a
00:07:14 tout le monde et donc c'est un ouvrage qui a été coordonné par Louise Brunier, Frédéric Delport et
00:07:20 Xavier Gauquelin. L'idée c'était que la forêt publique et la forêt privée participent à la
00:07:26 rédaction de cet ouvrage. Je vous l'ai dit, donc c'est un guide qui est organisé en huit chapitres,
00:07:37 donc je vais vous présenter le guide, il est suivi par une série de questions, donc c'est
00:07:44 les questions qui seront sélectionnées et posées par Isabelle à partir du chat. Et puis donc dans
00:07:50 le guide il y a douze fiches de cas, donc sur différents territoires nationaux et donc sur
00:07:58 différentes essences. Évidemment en une heure c'était une gageure que de présenter les douze
00:08:03 fiches et donc il nous a semblé plus utile de présenter, comme Isabelle vous l'a dit, deux
00:08:08 cas récents qui ne sont pas dans le guide mais qui sont des cas d'actualité. Donc un cas sur
00:08:14 la résineux, donc dans l'art avec Anthony Offred de l'ONF qui sera suivi également d'une série de
00:08:20 questions. Et puis le pendant sur le chaîne toujours en Auvergne-Grenoble à Français,
00:08:26 c'est Stéphanie Chevalier de l'ONF qui présentera le sujet et de nouveau une série de questions.
00:08:34 Alors si je rentre dans le vif du sujet, donc le guide, alors un guide pourquoi faire, pour qui,
00:08:42 pourquoi faire, vous avez compris il y a des crises et donc il faut les gérer et comme chacun
00:08:47 se pose à chaque fois les mêmes questions, il a été évidemment indispensable de constituer cette
00:08:55 référence. Donc le principe de la crise, donc un guide crise, la crise elle est là et ça c'est
00:09:03 vrai pour toutes les crises, y compris les crises qui n'affectent pas la forêt, ça peut être une
00:09:08 inondation, ça peut être un tremblement de terre, ça peut être une crise même politique. Donc on a
00:09:15 un aléa, donc l'aléa c'est, ça peut être le vent, ça peut être une sécheresse, ça peut être un
00:09:21 insecte, donc le vent il peut être fort ou pas fort, donc c'est la notion de sévérité, intensité
00:09:27 qui est importante sur l'aléa. Il y a la vulnérabilité, donc la vulnérabilité c'est la capacité
00:09:34 du peuplement des arbres à supporter ou non cette aléa, évidemment un vent à 150 km/h sur une
00:09:43 plantation de l'année, ça n'a aucun effet, sur un peuplement de Douglas de 40 mètres, le
00:09:48 peuplement est très vulnérable, donc il est sensible, donc c'est ça la notion de vulnérabilité.
00:09:53 Et puis enfin la notion d'enjeu, alors l'enjeu c'est l'impact, c'est l'importance du sujet,
00:09:59 une crise, donc je vais prendre un exemple, moi je ne sais rien, une crise peupliée en PACA,
00:10:13 ça va avoir des impacts très faibles puisqu'il y a peu de peupliers dans cette région si je ne
00:10:19 m'abuse, alors que dans la vallée de la Garonne par exemple l'enjeu est important, donc la crise
00:10:25 sera importante. Et donc on détermine la crise par ces trois facteurs assez classiquement,
00:10:30 donc que sont l'aléa, la vulnérabilité et l'enjeu. Alors une crise, elle est imagée comme ça,
00:10:38 donc on est en gestion courante, on a toujours quelques arbres qui meurent à droite à gauche,
00:10:42 donc on a l'intensité du phénomène qui est relativement faible, et puis on a une phase
00:10:46 d'entrée en crise où on a souvent en forêt, c'est des mètres cubes qui traduisent l'entrée
00:10:52 en crise, et puis on a une phase de crise et puis un retour à un équilibre sur lequel on viendra,
00:10:59 donc à la fin de mon exposé, un équilibre avec un retour à l'initial ou vers un nouveau
00:11:05 l'équilibre sur un pas de temps qui en forêt est de l'ordre de 3 à 10 ans en fonction des crises.
00:11:11 Là la crise liée au stress hydrique, elle a commencé en 2018, on est en 2023, ça fait 5 ans,
00:11:18 et pour l'instant on ne voit pas vraiment le bout du tunnel. La crise tempête de 99, pour rappel,
00:11:25 le plan de crise lié à la tempête de 99, il avait duré 10 ans, donc voilà, on est bien dans ce
00:11:33 pas de temps, c'est des crises assez longues en forêt, en forêt tout est long, donc les crises
00:11:37 également sont longues. Alors le guide explique noir sur blanc qu'est-ce qu'une crise, alors on l'a
00:11:48 bien vu, il y a crise que s'il y a enjeu, alors enjeu économique ou humain, et si effectivement
00:11:55 il n'y a pas d'enjeu, il n'y a pas de crise et donc on ferme le guide, si a contrario il y a une
00:12:02 crise et donc qu'on a un certain nombre de seuils qui sont atteints, donc les seuils sont listés
00:12:11 ici, et bien on rentre dans le guide, sinon le guide nous invite à sortir, ça paraît trivial
00:12:19 mais au final l'inquiétude de l'un n'est pas l'inquiétude de l'autre, donc il est bon de
00:12:26 commencer dès le début à objectiver assez précisément la situation et bon vous voyez je
00:12:32 fais une petite apartée, donc le guide renvoie assez régulièrement d'un chapitre à l'autre,
00:12:38 il est vraiment extrêmement didactique pour que les gens qui sont en panique face à une crise
00:12:44 prennent le guide en main extrêmement facilement. Alors donc ce qui est important notamment dans le
00:12:54 milieu forestier quand on est face à une crise, c'est de déterminer les causes, alors c'est pas
00:13:01 juste pour connaître les causes, c'est pour après la crise ou pendant la crise prendre les bonnes
00:13:09 décisions au bon moment et si les causes ne sont pas déterminées, les causes c'est les aléas que
00:13:15 je présentais tout à l'heure, et bien on va souvent prendre les mauvaises décisions, il est important
00:13:21 de déterminer les impacts et c'est pas juste du doigt mouillé, on va voir qu'il faut
00:13:28 caractériser, quantifier les impacts sur les peuplements forestiers et on a vu la crise,
00:13:34 il y a cette cloche là, cette courbe en cloche et donc la situation évolue dans l'espace et dans
00:13:40 le temps et donc il faut autant que possible déterminer l'impact sur les peuplements forestiers
00:13:47 dans l'espace et dans le temps. Et puis in fine, c'est organiser les mesures de lutte, donc les
00:13:56 mesures à mettre en oeuvre et les mesures à mettre en oeuvre sont assez diverses, en forêt c'est
00:14:02 souvent de l'exploitation, la non exploitation c'est une mesure qui doit être assumée, qui fait
00:14:09 partie de la palette du forestier par rapport à une crise, elle doit être réfléchie, argumentée,
00:14:15 mais il ne faut pas hésiter à assumer une non exploitation dans certaines situations.
00:14:23 Alors le guide insiste, et c'est pas moi qui vais dire le contraire, sur la nécessité d'une
00:14:31 surveillance sanitaire, donc là on est dans le coeur du travail du DSF et derrière cette notion
00:14:40 de surveillance sanitaire, c'est ce que font notamment les correspondants observateurs au
00:14:44 quotidien, mais aussi en période de crise, c'est faire la part entre la normale, donc la situation
00:14:51 en temps de paix, et puis la normale qui est la situation en temps de crise ou en temps de guerre.
00:14:58 Alors il y a ce schéma là qui place bien le correspondant observateur du DSF au centre
00:15:06 du dispositif et puis on part du propriétaire, le gestionnaire, donc le correspondant, le département
00:15:12 santé de forêt de manière générale, les organismes de recherche qui interviennent en
00:15:15 temps de besoin, et puis tout ça, ça amène à proposer à des décisions de gestion, donc au
00:15:22 gestionnaire, sachant que c'est toujours le gestionnaire qui décide, puisque c'est lui
00:15:27 qui tient notamment les cordons de la bourse de la forêt en question.
00:15:33 Le guide ainsi sur la nécessité de créer un partenariat, donc la notion de cellule de crise,
00:15:44 c'est vrai dans les crises forestières, mais c'est vrai dans toute crise, on entend souvent
00:15:50 parler des inondations, etc., la création d'une cellule de crise. Donc la cellule de crise a
00:15:56 comme intérêt de centraliser les informations, il y a notamment la question en forêt, de forêt
00:16:02 publique, forêt privée, il est nécessaire qu'il y ait une centralisation des informations qui se
00:16:13 fassent au mieux. Une communication qui doit être établie de manière conjointe entre les
00:16:20 différentes structures de la cellule de crise, c'est un point qui est très important et qui est
00:16:28 clairement de plus en plus important, d'avoir une communication qui soit réfléchie, posée,
00:16:33 qui réponde bien aux questions sans affoler, on reviendra sur ce point-là. Donc de définir le rôle
00:16:43 de chaque structure, l'administration, les gestionnaires, les propriétaires, etc., etc.
00:16:48 Il est important de mobiliser et de coordonner les moyens spécifiques, en forêt les moyens
00:16:53 sont souvent assez limités, donc c'est pour ça qu'il faut bien s'organiser pour optimiser les
00:17:00 petits moyens qui sont présents en forêt. Et puis toujours en termes de quantification,
00:17:08 de déterminer, d'harmoniser les méthodes de suivi, typiquement forêt publique, forêt privée.
00:17:13 Alors c'était historiquement un sujet, chacun avait un petit peu sa doctrine, très clairement
00:17:18 aujourd'hui on s'aperçoit que les méthodes de suivi sont complètement conjointes et finalement
00:17:23 cette partie-là est relativement implicite, mais c'est important malgré tout de pointer
00:17:27 ce sujet qui est un sujet extrêmement important. Alors qu'est-ce qui détermine l'entrée en crise,
00:17:35 donc finalement ça pose la question qu'est-ce qu'un arbre dépérissant en sens large,
00:17:41 donc il y a le protocole des périsses que la majorité d'entre vous connaissent,
00:17:46 on vient de publier d'ailleurs un article dans For Innovation sur le sujet,
00:17:51 bon donc là c'est un résumé, donc on a deux critères qui permettent de caractériser un arbre
00:17:57 dépérissant, c'est la mortalité de branches, le manque de ramification chez les feuillus,
00:18:01 manque d'aiguilles chez les résineux, et puis avec ces deux critères on arrive à la détermination
00:18:06 d'un type d'arbre, de A à F, et on considère qu'un arbre est dépérissement à partir de D,
00:18:13 donc c'est toute cette zone là, ça permet d'être d'accord entre nous sur ce qu'est un arbre
00:18:20 dépérissant, de l'objectiver, même si c'est des critères qui sont un peu subjectifs parce que
00:18:25 c'est des critères qui sont notés depuis le sol et que c'est pas forcément hyper simpliste,
00:18:28 mais voilà on est d'accord sur le fait qu'un arbre est dépérissant à partir de la lettre D.
00:18:32 Et puis le guide nous dit qu'on est en situation de crise, alors on est en situation de vigilance
00:18:41 à partir d'entre 10 et 20% donc d'arbres dépérissants, notamment au moment de la récolte,
00:18:48 les produits accidentels c'est les produits qui sont récoltés au cours d'une éclaircie ou
00:18:55 d'une coprase, et puis on est clairement en crise au delà de 20%, c'est le seuil qui est classiquement
00:19:04 utilisé et qui est aujourd'hui utilisé de manière conjointe par tous, et c'est un gros avantage,
00:19:14 enfin un gros intérêt du guide, c'est qu'on s'est tous mis d'accord sur ce seuil de 20%,
00:19:19 alors le 20% il est, je vais dire malheureusement, pas justifié dans le guide, moi j'ai tendance à
00:19:26 dire que les 20% c'est une grosse éclaircie, c'est souvent plus qu'une grosse éclaircie,
00:19:32 donc ça veut dire qu'on ne fait plus de scie-déculture mais on fait plus que de la
00:19:35 récolte d'arbres dépérissants et donc on est en situation de crise.
00:19:38 Alors comment on arrive à déterminer ce seuil de 20% ? Je vous ai parlé de la méthode des périsses,
00:19:51 je vous ai présenté le tableau dans la diapositive précédente, il y a toute la question de
00:19:55 l'échantillonnage sur lequel je ne vais pas m'étendre, mais les échantillonnages statistiques
00:20:01 classiques avec des mailles de points différentes, tout ça c'est présenté dans le guide, le guide ne
00:20:07 présente pas une méthode qu'on utilise souvent en DSF, c'est la méthode de l'échantillonnage
00:20:11 bord de route, parce que bon, aller dans des points comme ça c'est souvent un peu fastidieux,
00:20:15 et l'échantillonnage bord de route a la vertu, on se déplace en voiture donc on va plus vite,
00:20:22 mais différentes méthodes d'échantillonnage, l'important c'est d'être statistiquement
00:20:28 solide et puis quand on arrive sur chaque placette, assez classiquement, on prend 20
00:20:32 arbres en suivant une spirale un petit peu comme ça, donc c'est imagé ici, et puis sur chaque arbre,
00:20:40 on va regarder le haut pied, alors on se concentre sur le haut pied fonctionnel, il est normal qu'il
00:20:46 y ait des branches basses évidemment dans le bas du haut pied, donc on se concentre sur cette partie
00:20:49 haute du haut pied, et puis donc on va déterminer la mortalité de branches d'une part, et le manque
00:20:56 de ramification ou le manque d'aiguilles d'autre part sur chacun de ces 20 arbres, et sur chacune
00:21:02 de ces placettes. On peut aussi, et ça c'est une technique qui évolue très vite avec des résultats
00:21:13 qui sont de plus en plus précis, de plus en plus pertinents, c'est la télédétection, donc dans le
00:21:18 guide il y a une annexe qui traite spécifiquement de cette question, et donc ici par exemple dans
00:21:26 le cas de la crise scolite que l'Est de la France subit depuis quelques années, donc ici je vous
00:21:34 ai pris un exemple de la carte des surfaces cumulées par communes dans les épicières et
00:21:41 les sapinières de janvier 2018 à novembre 2022, donc c'est le Grand Est, Abogonne, Franche-Comté,
00:21:46 et donc les deux Savoie et Lain, et donc ça permet de caractériser les zones qui sont les
00:21:53 plus impactées par ces scolites dans les épicières et les sapinières. Donc une technique qui progresse,
00:22:00 qui a progressé, qui continue à progresser, et qui apporte des résultats extrêmement intéressants
00:22:07 et très utiles en termes de gestion, et évidemment ce travail peut être fait à différentes échelles,
00:22:13 là on est sur une échelle très vaste, mais on peut le faire à une échelle beaucoup plus petite,
00:22:17 notamment compte tenu de la taille des pixels qui sont relativement fins désormais.
00:22:21 Dans les actions opérationnelles qui sont proposées par le guide, donc la cellule de crise,
00:22:30 on en a déjà parlé, il est important d'évaluer la poursuite ou non de la mise en œuvre des DGD,
00:22:37 les DGD sont rédigés dans le cadre d'une situation normale et quand il y a une situation de crise,
00:22:46 bien souvent il convient de surfoir à la mise en œuvre des DGD, donc on met en pause le plan de
00:22:55 gestion ou l'aménagement pendant un certain nombre d'années. On met en œuvre, si besoin,
00:23:01 des coupes spécifiques dans les facteurs affectés, alors ça c'est un point qui est extrêmement
00:23:05 important, quel type de coupe, dans quelle parcelle, quand, est-ce qu'on martèle en été,
00:23:13 est-ce qu'on martèle en hiver, comment, est-ce qu'on va faire des coupes sanitaires ou des coupes
00:23:19 rases à un moment donné, et puis les limites de tous dispositifs, c'est probablement le point
00:23:27 le plus important de la gestion des crises sanitaires et dans les exemples qui vont vous
00:23:35 être présentés, j'imagine que c'est les points qui vont être les plus détaillés. Bon, évidemment,
00:23:43 tout ça, ça dépend du contexte économique, autant le contexte économique était relativement favorable
00:23:50 pour la gestion des épicéas dans les années 2019-2020, malheureusement actuellement la
00:23:57 situation économique fait que les coupes sont plus compliquées parce que quand il n'y a pas d'aval,
00:24:01 les coupes sont difficiles. Et puis, importance de discriminer les volumes normaux des volumes
00:24:09 dépérissants, parce que certaines coupes où on met les dés, et donc c'est très important pour bien
00:24:16 quantifier, bien objectiver la situation, de séparer les volumes normaux et les volumes dépérissants.
00:24:22 La communication, donc on en a déjà parlé, je détaille comme le fait le guide, donc c'est
00:24:29 une action indispensable, on ne peut plus se cacher par rapport à ce type de situation,
00:24:34 il est important de communiquer. Donc c'est organisé pour les pouvoirs publics, c'est donc
00:24:41 une communication qui est modulée en fonction du contexte, alors j'ai cité le contexte plus ou
00:24:45 moins urbain pour avoir participé à des crises en région parisienne, le sujet est particulièrement
00:24:53 important et particulièrement épineux, sensible et nécessite un investissement très important.
00:25:00 Il est important d'avoir une communication claire, donc bon là voilà, les éléments de langage etc.
00:25:05 qui sont partagés par tous. L'objectif c'est bien donc de présenter le sujet, mais d'éviter le
00:25:12 catastrophisme, c'est une tendance assez classique sur lequel il faut raison garder. Il faut malgré
00:25:20 tout ne pas éluder la part d'incertitude, le temps où l'ingénieur forestier savait tout est révolu,
00:25:27 l'incertitude fait partie du moment et donc il faut présenter assez clairement les incertitudes
00:25:37 en insistant sur le fait que chaque crise est différente et que finalement ce qu'on a appris
00:25:43 à la crise précédente ne va pas forcément se reproduire sur la crise qu'on vit aujourd'hui,
00:25:47 pour x raisons notamment parce que le climat n'est jamais répétitif et donc chaque crise est
00:25:55 différente. Alors la sortie de crise, je vais bientôt terminer donc je pense que je vais être
00:26:02 dans les temps, donc je reprends cette figure qui est reprise dans le guide. Donc finalement on a
00:26:08 trois options sur la sortie de crise, donc on peut retourner vers un équilibre initial avec
00:26:13 une perte de capital, évidemment les arbres qui sont morts là on les a plus à la fin donc on a
00:26:17 une perte de capital, on peut revenir dans un équilibre, ce qu'on appelle une gestion
00:26:23 d'adaptative, c'est à dire qu'on va travailler dans un contexte d'incertitude, c'est malheureusement
00:26:28 le contexte qui s'impose de plus en plus au gestionnaire et puis ça peut aller jusqu'à,
00:26:35 alors je mets disparition entre guillemets des sens, mais la crise calarose sur le freine par
00:26:42 exemple dans le nord de la France, c'est quasi disparition de l'essence, enfin en tout cas en
00:26:46 termes de gestion, le gestionnaire ne peut plus travailler avec le frein. Et puis in fine, une
00:26:53 fois qu'on est bien sorti de la crise, on réfléchit sur donc les crises, on en tire les conséquences
00:27:00 et puis à ce moment là on peut re-rédiger des DGD qui prennent en compte la crise et d'où
00:27:07 l'importance de bien avoir identifié les causes puisque la rédaction des DGD va prendre en compte
00:27:14 les causes de cette crise. Voilà, il y a des questions Isabelle ? Merci beaucoup François
00:27:30 Xavier, il n'y a pas encore de questions dans le chat, donc n'hésitez pas à les poser si vous
00:27:36 en avez, je vous mettrai le lien vers... ah on vous entend pas... François Xavier on vous entend
00:27:45 plus ? Ah si si, parce que je ne parle plus. Ah, j'avais un décalage de l'image alors. Donc oui,
00:27:54 si vous avez des questions vous pouvez les poser dans le chat, donc en attendant,
00:28:01 donc du coup par rapport à la présentation qui a été faite, un bon aperçu du guide et des
00:28:10 différentes parties. Dans ce guide là il y a une douzaine d'exemples, donc il y a deux exemples qui
00:28:15 seront détaillés après mais qui ne sont pas dans le guide puisqu'ils sont plus récents, mais il y a
00:28:19 un certain nombre d'autres exemples qui sont intéressants, alors évidemment pour la France
00:28:22 entière et en particulier pour Auvergne-Gronne-Alpes, même si c'est pas chez nous, il y a plusieurs
00:28:26 exemples sur le chaîne ou sur les questions du Scolite. Une question que j'aurais envie de poser
00:28:31 c'est on parle de gestion de crise, où est-ce qu'on en est au niveau national ? Est-ce qu'on a beaucoup
00:28:36 de crises en cours ? Est-ce qu'on a déjà, j'ai envie de dire malheureusement, un bon retour
00:28:40 d'expérience sur le guide ou pas ? Alors il y a nulle part un endroit où il y a un catalogue
00:28:52 des crises, donc c'est pas forcément simple de répondre à la question, ça c'est le premier
00:28:58 élément de réponse. Le deuxième c'est que le guide est connu, je pense, de la majorité des
00:29:05 gestionnaires, malgré tout la notion de déclaration de crise telle que le guide le présente n'est pas
00:29:15 systématique, ou n'est pas encore systématique, et donc chaque structure a un petit peu des positions
00:29:23 différentes par rapport à cette situation. Donc voilà, alors des crises, il y en a malheureusement
00:29:32 effectivement beaucoup et finalement quand on le prend à l'envers, c'est plutôt les essences sur
00:29:42 lesquelles il n'y a aucun cas de crise qui serait plus facile de lister, et en fait la liste serait
00:29:47 courte. Si on prend les résineux, le pas maritime massif landais avec les incendies, le sapin
00:29:55 lépicia on en a parlé, le douglas, je ne sais pas en qu'ont-on-y va en parler, chez les feuillus,
00:30:02 Stéphanie va nous parler du chêne, le hêtre dans l'Est ça va mal, le châtaignier c'est l'essence
00:30:08 qui va la plus mal en France avec des mortalités notamment en Ile-de-France qui sont considérables,
00:30:13 il y a 15% des châtaigniers en France sur pied qui sont morts, etc. Donc voilà, les crises elles sont
00:30:19 un petit peu partout et finalement les gestionnaires qui ne gèrent pas de crise, ce sont des femmes et
00:30:27 des hommes heureux, mais ils sont de plus en plus rares. Merci, alors je vous propose de poursuivre
00:30:36 avec la présentation des exemples et puis ça suscitera peut-être des questions, on pourra
00:30:42 revenir en fin de webinaire sur la présentation de François-Xavier Saint-Onge s'il y a des questions
00:30:47 qui viennent d'ici là. Donc merci beaucoup, on va pouvoir passer à la présentation d'Anthony
00:30:54 Offray donc sur la crise sanitaire dans la montagne de Lens. Alors je vais vous donner la main,
00:31:04 voilà.
00:31:05 Est-ce que vous voyez la présentation ? Ça arrive, c'est bon. Bonjour à toutes et tous,
00:31:17 bonjour à toutes et tous, Anthony Offray, directeur de l'agence Saint-Loir-Aune pour
00:31:21 l'Office national des forêts, donc je vais vous parler de forêts publiques dans la zone de
00:31:25 montagne de Lens. La forêt publique c'est à peu près 50% forêt publique, forêt privée dans cette
00:31:33 zone-là et ce sont essentiellement des forêts de communes pour la partie forêt publique, des
00:31:40 forêts des collectivités. Donc quelques éléments de contexte très rapidement, une intensification
00:31:49 très forte des dépérissements, ce sont les volumes qu'on a désignés, ce qu'on appelle
00:31:54 martelés depuis 2017. Là vous avez une sélection qui représente uniquement le sapin et l'épicéa
00:32:00 dans les unités territoriales qui sont concernées par le dépérissement, donc sapin, épicéa,
00:32:08 en bleu les produits accidentels, c'est-à-dire ceux qu'on n'avait pas prévus de récolter
00:32:12 initialement, en orange les récoltes dites normales dans des forêts ou parties de forêts
00:32:18 où le dépérissement ne nous préoccupe pas encore. On considère qu'on a retenu un seuil de passage
00:32:27 en crise à 35% de ce volume, dans le guide de gestion de la crise il est possible d'utiliser
00:32:32 ce seuil pour la moyenne montagne et donc on a passé ce seuil en 2018 et puis vous voyez une
00:32:40 intensité record en 2023, ce sont deux tiers d'épicéa détruits par les scolites, un tiers
00:32:50 de sapins morts de soif pour schématiser. On a représenté la situation forêt publique par
00:33:00 forêt publique, les petits points de couleur représentent des forêts communales, pas toutes
00:33:06 les forêts communales, 86 forêts publiques ont été considérées comme en crise ou très prochainement
00:33:12 dedans, le jaune ce sont les symptômes qui précèdent le passage au rouge le printemps
00:33:20 prochain par exemple, on s'attend notamment à de très fortes attaques de scolites dans les
00:33:26 peuplements issus de plantations FFM, Sud-Buget, en forêt publique, en forêt privée au printemps
00:33:33 prochain, mais bon on est sur 86 forêts publiques en crise sur 140 forêts dites de la zone de
00:33:41 montagne de l'Ain pour les forêts que gère l'ONF. Autre représentation, avant 2018 on faisait
00:33:51 deux ventes résineuses par an, une au printemps de 40 000 m3, une à l'automne de 40 000 m3 et puis
00:33:58 très vite on s'est mis à faire des ventes résineuses toutes les trois semaines, tous les mois, à un moment
00:34:03 on a arrêté parce que le service bois n'en pouvait plus, quelques mois on a repris, le marché comme
00:34:10 le disait François-Xavier est lui aussi capricieux, puisqu'en rouge vous voyez c'est un petit peu un
00:34:16 autre seuil d'alerte qu'on surveille, c'est l'accumulation de volumes invendus et en septembre
00:34:22 2023 on s'est retrouvé non seulement avec une vente qui approchait une vente courante qu'on met
00:34:28 d'habitude six mois à préparer sur le terrain avec des désignations, constitutions de catalogue,
00:34:33 bien là à la sortie de l'été on avait quasiment 30 000 m3 de bois fraîchement désigné,
00:34:39 rougissant ou déjà sec à vendre et on s'est ramassé 75% d'invendus à la sortie de cette vente,
00:34:46 donc on s'est beaucoup inquiété, ça s'est prolongé en octobre novembre et la dernière vente de
00:34:51 décembre, pardonnez-moi j'aurais pu finir sur une note plus positive, nous a ramené à un stock
00:34:56 d'invendus de 5000 m3, il y a quelques exploitants notamment qui sont positionnés sur le grand export
00:35:04 qu'on fait des achats qu'on n'imaginait pas et puis quelques grossilleurs de lin qui ont aussi
00:35:10 pris quelques localitatifs, donc la situation s'est un peu normalisée mais entre temps,
00:35:15 vu la vitesse à laquelle notamment ce dépressif les s'atteint, en trois mois pour des produits
00:35:22 qui ont été martelés à partir de juin juillet août, vous imaginez que beaucoup de rouges sont
00:35:28 devenues des bois secs, il faut pouvoir aussi le supporter quand on est amoureux des forêts,
00:35:35 s'il véhiculteurs ou propriétaires, c'est pas du tout évident à encaisser. Autre façon de
00:35:43 représenter les choses, François-Xavier parlait de télédétection, et bien on s'intéresse de plus
00:35:48 en plus à ce que Fordet peut nous produire, parce que c'est en cours de calibration avec
00:35:56 le département santé des forêts pour qu'on sache un peu mieux ce qu'on est en train de regarder,
00:36:01 moi en tant que directeur d'agence j'ai vraiment besoin de savoir quelle est la vague qui nous
00:36:07 attend, qu'est ce qui est en train de se passer dans les forêts, je le vois par le volume que
00:36:12 désignent mes équipes, je le vois par ce que les correspondants observateurs du DSF me donnent,
00:36:17 mais en fait il se passe encore d'autres choses, et vous avez ici sur l'histogramme de gauche une
00:36:24 représentation des anomalies que signale le traitement suivant l'algorithme de l'INRA des
00:36:30 images sentinelles par pixel de 10 mètres par 10 mètres, les anomalies moyennes, les anomalies
00:36:37 fortes en orange et le sol nu après des anomalies précédemment constatées, qui est en 2023 très
00:36:45 faible, je vous disais qu'on était en crise depuis 2018, et si même la moitié des anomalies moyennes
00:36:53 arrive en fortes anomalies et en coupe rase l'année prochaine, je me dis que dans le haut
00:36:59 budget on n'a pas commencé à faire face à ce qui nous attend en termes de plantation, régénération
00:37:05 naturelle, gestion de peuplement prématurément ouvert pour la régénération, donc ça c'était
00:37:12 pour le contexte, mais donc une vraie bonne crise qui dure. Qu'est ce qui s'est passé en fait ? On a
00:37:20 eu des impacts progressifs sur les méthodes et la charge de travail, la recherche de dépérissants
00:37:25 qui est devenue prioritaire sur tout le reste, on a commencé à limiter les ventes de bois sains,
00:37:30 notamment dans les périodes où le marché se ralentit, ce qui est le cas actuellement, 50%
00:37:37 d'offres de bois vert en moins pour laisser la place aux colites, des ventes mensuelles,
00:37:41 voire toutes les trois semaines comme je l'ai dit, une explosion des volumes exploités, on se fait
00:37:45 concurrence entre silleurs, forêts publiques, forêts privées pour avoir les bûcherons et puis
00:37:50 quand on annonce 1000 m3 on en sort 1700 ou 2000, donc il y a un moment où il faut se demander
00:37:55 quand est-ce qu'on arrête la récolte pour que les bûcherons puissent aller travailler ailleurs.
00:37:59 Ce qui nous expose au visage aussi c'est que ce sont des sessions accessoires ou des ventes
00:38:05 complémentaires qui demandent du temps de travail supplémentaire pour les techniciens et créent
00:38:09 parfois même des contentieux avec nos clients. Des variations très fortes de prix, le marché 2022
00:38:16 était euphorique, on a atteint en sapin, en épicéa, en doublasse des records historiques, le doublasse,
00:38:22 le marché s'est refermé en deux mois et septembre 2022 il se vendait plus rien, donc il faut être
00:38:27 capable d'encaisser ça aussi et c'est pas drôle quand on a fait du bois façonné. Les coupes
00:38:33 urgentes dans les peuplements irréguliers désorganisent une sylviculture qui n'était
00:38:38 pas fondée sur du suivi surfacique et de la mise en régénération par grande surface, donc nos
00:38:43 aménagements forestiers, nos documents de gestion durable ne sont plus appliqués pour partie ou
00:38:48 totalement et puis se sont ajoutés, comme je le disais, beaucoup de surfaces qui rentrent en
00:38:54 renouvellement. On est allé de façon très volontariste dans le plan de relance et personne
00:38:59 ne le regrette, mais on a découvert aussi de nouvelles tâches, de nouvelles difficultés,
00:39:06 puisque quand on fait essentiellement de l'irrégulier, on fait assez peu de plantations
00:39:11 et on en a toujours un petit peu fait dans l'Inde, mais pas au niveau où on le fait aujourd'hui et
00:39:16 ça nécessite encore de s'organiser pour préparer une montée en puissance, France 2030, le dispositif
00:39:24 pérenne avec des critères, des objectifs à respecter qui sont très exigeants. C'est normal,
00:39:31 mais ça n'était pas une habitude et ça n'est pas une zone de confort pour nous. Et puis,
00:39:37 depuis deux ans, même dans la réserve de la Haute-Chaîne, même dans la Chamfremier,
00:39:42 dans les zones de haute altitude où on pensait que l'épicéa et le sapin se tiendraient mieux,
00:39:46 et bien on a des dépérissements très brutaux et massifs d'épicéa qui se mettent en place.
00:39:52 Alors pourquoi déclarer l'état de crise ? Pourquoi on l'a déclaré tard aussi ? J'essaierai d'y
00:40:00 répondre puisque je l'ai déclaré plutôt récemment, parce qu'on est un peu comme la
00:40:06 grenouille dans le récipient qui chauffe progressivement. Au départ, on se rend compte
00:40:09 de rien, puis au bout d'un moment, c'est plus tellement supportable. Qu'est-ce qui est plus
00:40:14 supportable ? C'est la charge de travail, comme je le disais. On n'arrive plus à tout faire,
00:40:20 on n'a pas forcément mis le doigt au départ sur ce qui n'allait pas, on cumule des petites
00:40:28 tensions entre services parce que chacun a ses logiques, ses objectifs et essaie de les faire au
00:40:35 mieux, mais le fonctionnement d'ensemble est un petit peu contrarié. On voit apparaître les
00:40:41 premiers contentieux, comme je vous disais, par exemple des refus de quantité supplémentaire à
00:40:46 un moment où le marché s'arrête complètement et ce qui marchait avec certains clients ne marche
00:40:50 plus. On se retrouve démunis. Des communes qui contestent les prix auxquels sont partis les lots
00:40:56 et qui estiment qu'ils auraient mieux valu les laisser sur pied plutôt que de les vendre à des
00:41:00 prix très bas. Des collectifs citoyens qui se constituent pour contester une coupe rase faite
00:41:07 en urgence pour de bonnes raisons, on l'imaginait, qui sont d'introduire les essences qui seraient
00:41:14 résistantes pour l'avenir. Et puis tout simplement, une gestion des priorités pour les techniciens au
00:41:19 quotidien. Par exemple, j'ai un jeune technicien qui est arrivé il y a peu de temps sur son nouveau
00:41:24 poste. Il y avait 18 coupes en cours, dont une par exemple où on a annoncé 2000 m3. Il en est à
00:41:30 5000 sur cette seule coupe là. Donc il passe sa vie là-bas et on peut difficilement marier toutes
00:41:38 les priorités. Il faut vraiment prioriser. Ce qui s'est passé aussi, c'est qu'on a du coup en
00:41:44 réaction accumulé un certain nombre de micro décisions, de micro cadrages et qui à la fin
00:41:50 sont très peu lisibles. Donc on pense qu'on va faire face, mais on commence à constater en 2021
00:41:58 qu'on est fatigué. On commence à accepter en 2022 que cette crise n'est pas terminée et qu'elle
00:42:05 est durable. Donc est-ce que ce sera notre nouvel état normal ? On va attendre encore deux trois
00:42:10 ans avant de vous le dire. Et puis on sent qu'on a besoin de sortir de notre vase clos pour expliquer
00:42:19 notre action, mais aussi avoir l'attention, le soutien des partenaires, le point de vue d'autres
00:42:24 experts techniques comme le DSF pour ajuster notre action, être conforté ou être questionné sur tout
00:42:34 ce qu'on fait. Donc voilà plein de raisons pour se dire qu'il faut déclarer un état de crise parce
00:42:40 qu'on est très très loin de ce qu'on sait bien faire en routine. Je vous dis le temps de réaliser
00:42:49 tout ça, ça a été finalement assez long et il n'y a pas eu une petite liste de communes en crise qui
00:42:57 s'incrémentent progressivement à partir de 2018. C'est plutôt à un moment donné, on n'y tenait
00:43:02 plus et l'état de crise a été signalé le 23 avril, alors j'ai oublié de le dire, 2023. Donc c'est tout
00:43:10 récent, on a une fiche type à renseigner pour le MASA et l'OMF que j'ai transmise et dans la foulée
00:43:16 on a réuni une cellule de crise pour la forêt publique, donc que je pilote, c'est une formule
00:43:23 un petit peu originale, peut-être qu'un jour elle évoluera en cellule de crise forêt publique et
00:43:28 privée départementale, mais pour le moment j'avais des problématiques que très égoïstement je
00:43:33 souhaitais voir traitées avec mes partenaires et les services déconcentrés et donc c'est cette idée
00:43:39 là que j'ai eu. Elle peut se commenter mais c'est celle là qui s'est imposée à moi. Les partenaires
00:43:44 ont répondu favorablement et donc on s'est réunis une première fois en mai et on s'est réunis une
00:43:49 seconde fois il y a quelques semaines en novembre. Elle est composée des responsables d'unité
00:43:58 territoriale de l'OMF, responsables Serre-Iris Forêt, Services Bois, elle est pilotée par le
00:44:03 directeur d'agence de l'OMF, il y a la drafe qui est représentée puisqu'ils nous aident beaucoup
00:44:08 notamment sur l'arrêté collectif de crise dont je parlerai très rapidement, deux départements
00:44:13 santé des forêts, l'ADDT de l'Ain et l'association des coforts de l'Ain. Les objectifs poursuivis
00:44:20 c'est déjà d'être tous au même niveau d'information et le point sanitaire que fait le DSF
00:44:26 qui est un peu rituel est extrêmement important pour nous sortir un peu de la tête du guidon et
00:44:32 ne pas céder à la panique mais bien objectiver ce qu'il se passe avec une vision forêt publique
00:44:39 forêt privée, un état des volumes dépérissants et puis un recensement des difficultés rencontrées
00:44:44 et puis après des échanges, des débats sur les stratégies de vente qu'on envisage d'ajuster,
00:44:51 de sylviculture et je n'ai pas pour le moment apporté le sujet de la communication mais
00:44:57 François-Xavier l'a souligné, c'est aussi un point qui peut être abordé en cellule de crise sans
00:45:02 problème tant il va être important. Les bénéfices que j'y vois c'est vraiment une meilleure
00:45:07 transparence de l'action de l'ONF et du coup encore un peu plus de confiance de la part des partenaires
00:45:12 des services de l'état qui disent "bah écoutez comme on est associé à la cellule de crise on
00:45:19 estime avoir de l'information donc ça facilite les décisions qu'on va prendre pour vous aider".
00:45:27 C'est aussi de la prise de hauteur comme je le disais puisqu'on essaie toujours d'avoir des
00:45:31 moments sur le terrain aussi l'après-midi d'une cellule de crise et ça permet à mes
00:45:36 responsabilités aussi de poser toutes les questions qu'ils souhaiteraient et puis ça permet une meilleure
00:45:41 articulation des différentes actions. Je vais vous en donner quelques exemples dans la suivante et
00:45:49 dernière diapositive. Qu'est-ce qu'on a fait ou qu'est-ce qu'on est en train de faire ? Ce qui
00:45:56 nous a beaucoup occupé et qui est intéressant c'est la mise en place d'un arrêté préfectoral
00:46:00 régional collectif de crise qui va prolonger la validité des documents de gestion arrivant à
00:46:06 échéance de cinq ans ou qui va permettre de mettre en oeuvre des mesures de gestion sans
00:46:12 avoir à modifier d'urgence mesure de gestion d'urgence sans avoir à modifier individuellement
00:46:18 chaque aménagement dès lors qu'il est touché par la crise. On garde la garantie de gestion durable
00:46:23 donc les légibilités au financement public et on ne réécrit pas chaque document tant que
00:46:30 la crise est active. Donc on gagne cinq ans et on continue à avoir un cadre réglementaire clair
00:46:37 pour notre action. On a lancé des réunions avec le bureau des coforts, on a produit des courriers
00:46:43 co-signés avec le président des communes forestières de l'Ain pour afficher une stratégie de vente aux
00:46:49 propriétaires qui sont décisionnaires sur la manière de vendre. Donc on doit les convaincre,
00:46:53 on ne peut pas leur imposer les choses. On s'améliore actuellement et il y a fort à faire
00:47:00 pour se préparer au contrôle sur le plan de relance. Comme je vous disais on a énormément
00:47:09 d'actions à conduire, des chantiers qui se passent dans des zones extrêmement évolutives au niveau
00:47:16 du dépérissement. Donc entre 2021 la situation et les multiples dépérissements qui se sont produits
00:47:22 dans les années qu'on suivit, il y a pu y avoir potentiellement beaucoup de modifications et là il
00:47:27 faut vraiment que je blinde notre suivi interne pour qu'on soit irréprochable au moment des visites
00:47:33 de contrôle. Des réunions d'information nombreuses pour le grand public en partenariat avec Fibois
00:47:41 01, avec la Comcom Bugey Sud, on en a fait sur Hauts-Bugey Agglomérations, on en a fait sur
00:47:47 Hauteville, c'est essentiel. Les prochaines tâches qui m'attendent, c'est une note interne
00:47:54 agence unifiant les micro décisions dont je parlais pour accueillir des nouveaux arrivants
00:48:00 nombreux. Il faut savoir qu'on a un turnover très important, on a des gens qui ont changé de poste
00:48:06 parce que la crise leur pesait beaucoup et qu'après 4-5 ans à faire de la désignation d'arbre mort
00:48:12 ils ont voulu changer de métier à l'ONF, mais on a aussi la chance d'avoir énormément de nouveaux
00:48:17 arrivants qui ne pensaient pas venir pour faire de la gestion de crise mais qui ont une belle énergie
00:48:22 qui nous est bien utile. Nous avons aussi à la demande du groupement des silleurs de l'un en
00:48:28 projet une réunion d'information sur l'impact de la crise sur la ressource. Événement majeur aussi
00:48:35 l'été prochain c'est la remesure avec la forêt privée et le soutien du département de l'un,
00:48:40 la remesure de l'observatoire forestier des montagnes de l'un qui va permettre de refaire
00:48:45 la photographie prise en 2015 de l'évolution de la ressource, de la mortalité des zones ouvertes,
00:48:49 du capital sur pied encore disponible et ça ça va être très utile pour aider les silleurs à se
00:48:55 projeter et les forestiers également. Et enfin comme je vous l'ai dit tout à l'heure j'attends
00:49:00 beaucoup de l'appropriation des outils de télédétection pour m'aider à anticiper les
00:49:06 besoins futurs en ouvriers, en plans forestiers, en techniciens pour poursuivre le renouvellement
00:49:13 forestier qui va être massif dans les forêts du massif de l'un. Voilà j'en ai terminé,
00:49:21 je vous remercie de votre attention. Merci beaucoup Anthony pour cet exposé qui nous
00:49:29 permet de toucher du doigt un peu les problématiques concrètes et de mesurer toutes les difficultés
00:49:34 qui peuvent être rencontrées par l'ONF et en particulier par les personnels. Alors une
00:49:40 question sur la communication parce que vous nous avez dit donc qu'il y avait pas mal de futa
00:49:44 irrégulière dans l'un, donc des paysages qui varient forcément moins que quand on a de la
00:49:49 futa irrégulière. Vous avez évoqué des collectifs qui remettaient en cause le bien
00:49:53 fondé des coupes qui pouvaient être faites. Dans le cadre de la gestion de crise, comment
00:49:57 est-ce que vous avez appréhendé ce sujet et quels ont été les outils de communication que vous avez
00:50:01 pu mettre en œuvre en lien avec les partenaires ? Alors au début on a été un peu pris de cours,
00:50:08 les premières manifestations on les a vues par voix de presse où des élus nous ont informé qu'ils
00:50:13 étaient assaillis de récrimination. Dans ces cas-là on a tenté de contacter quand il y avait
00:50:19 des structures à organiser les représentants, d'organiser des tournées de terrain. On a fait
00:50:23 des communiqués de presse conjointement avec les communes propriétaires et on a sur Obugé
00:50:29 Agglomération, vu que c'était là que démarraient les premiers gros chantiers, plans de relance,
00:50:33 suite à des premiers gros dépérissements massifs, on a fait une réunion publique avec le parrainage
00:50:40 de Obugé Agglomération qui a utilisé toute sa capacité de communication pour médiatiser
00:50:44 l'événement et on a fait salle comble avec un public extrêmement bienveillant en fait. Donc
00:50:49 ça nous a beaucoup remonté le moral parce qu'on s'attendait, on était un peu toutes griffes dehors
00:50:53 et un peu sur la défensive et on s'est rendu compte que 95% des gens qui faisaient l'effort
00:50:58 de se déplacer n'attendaient que des réponses. Donc avec un meilleur moral suite à ça, on a été
00:51:06 plus proactif en essayant à chaque plantation d'en faire un événement avec le correspondant
00:51:12 de presse locale, éventuellement le conseil municipal ou des élus et on a multiplié sans
00:51:20 attente de nouveaux incidents ces réunions publiques. Donc a suivi celle d'Audeville,
00:51:24 a suivi celle dans la Comcom de Bugé Sud et puis on a profité pour parler du sujet avec
00:51:31 les événements Vimavide-Bucheron aussi que FIBOIS organise et qui sont un média,
00:51:35 un relais vachement important. Donc on en est là aujourd'hui, une initiative très intéressante qui
00:51:41 a été mise en place aussi c'est sur Amberieux en Bugé où on avait un volontaire service
00:51:46 civique qui est venu en appui aux techniciens forestiers à lutter pour être présent sur des
00:51:52 chantiers les jours où le public fréquente le plus la forêt, donc les week-ends, le mercredi,
00:51:57 expliquer ce qu'on était en train de faire, quelle était l'intention, l'objectif et doubler avec des
00:52:03 communiqués de presse qu'avait fait la commune. On a pu être vraiment dans l'anticipation de
00:52:09 grands chantiers qui perturbaient fortement le paysage, plutôt innuable, comme vous le disiez,
00:52:15 imputé irrégulier. Ok, merci beaucoup pour ce témoignage. Donc, leur avance, je vais passer
00:52:24 la parole à Stéphanie Chevalier qui va nous parler de la crise sanitaire qu'il y a dans l'Allier.
00:52:31 Bonsoir à tous. Donc, je vais vous parler de la gestion de la crise sanitaire dans l'Allier,
00:52:54 donc nous la crise date d'un petit peu plus tôt. En fait, tout a commencé pour nous en 2018,
00:53:05 donc on a eu une succession de trois années de sécheresse exceptionnelle, jamais enregistrée,
00:53:10 et surtout le phénomène était exceptionnel de par le fait que ces années étaient consécutives. On
00:53:17 avait déjà eu des années de sécheresse 2003, 2005, 1976, mais c'était des one-shot, c'était
00:53:24 des années, une année, puis après on reprenait un rythme de pluviométrie normal. Là, ces trois
00:53:31 années exceptionnelles ont vraiment marqué le coup. Comme vous pouvez le voir là sur les cartes
00:53:38 d'indices d'aridité des sols, ce qui a vraiment accentué ce phénomène, ça a été l'hiver 2018-2019,
00:53:46 où il n'a pas plu en fait, tout simplement, et donc les sols sont restés très très secs tout
00:53:51 l'hiver. Et c'est le redémarrage au printemps 2019 où on a vu des choses qu'on n'avait jamais vues
00:53:57 avant, c'est-à-dire des arbres qui ne redémarraient pas, tout simplement, qui ne se réveillaient pas,
00:54:02 et ça a commencé à nous alerter parce qu'on en avait un petit peu partout, quel que soit le
00:54:10 statut de l'arbre, on va y revenir, mais ça a vraiment été un phénomène observé sur toutes
00:54:17 les forêts de l'Allier. On peut le voir ça également sur les analyses bioclimatiques qui
00:54:29 ont été faites à partir de l'outil BILJOU de l'INRA, sur la base des données SAFRAN. Donc
00:54:37 quand vous regardez ces analyses, elles sont très intéressantes à faire parce qu'elles
00:54:41 réussissent à classer les années, elles classent les années les unes par rapport aux autres. Donc
00:54:45 on peut voir l'intensité des stress, la précocité des stress et la durée des stress, et classer tout
00:54:51 ça un petit peu une année par rapport à une autre. Donc là c'est des données qui sont,
00:54:56 donc toutes ces données-là sont, et annihilent une base de données depuis 1959, donc il y a quand
00:55:03 même un très très fort recul sur les données qui sont disponibles. Ça c'est des données qui ont
00:55:11 été analysées sur une forêt dans le sud de l'Allier, la forêt de Domaniale de Marcona,
00:55:14 et on voit notamment sur le graphique rouge que les années 2018, 2019 et 2020 ressortent toutes
00:55:23 les trois dans le top 5 des plus forts indices de stress hydrique jamais subis par les forêts
00:55:29 depuis 1959. Voilà donc ceci explique cela, explique le déterrissement marqué avec une
00:55:38 dégradation de l'état sanitaire très brutale. Je vous dis, on a commencé à voir des choses dès le
00:55:46 printemps 2019 et les choses se sont accélérées ensuite. On peut noter deux périodes critiques
00:55:54 de cette dégradation où à la fois on a le printemps où des arbres simplement ne se réveillent pas
00:56:00 de leur dormance, et puis la fin de l'été où des arbres sèchent du jour au lendemain,
00:56:08 alors du jour au lendemain peut-être pas, mais disons que sur 15 jours. Le phénomène il est
00:56:12 visible sur une quinzaine de jours, c'est très brutal. Donc c'est la photo que vous avez en bas
00:56:17 à droite et on se retrouve tout d'un coup avec des chênes qui sèchent en à peu près une quinzaine
00:56:32 de jours. Et non seulement ils sèchent mais en plus ils piquent. Ils faisaient que sécher,
00:56:38 on dirait qu'ils ont eu un petit peu de temps pour réagir, mais là la piqûre intervient très très
00:56:42 vite. Le phénomène touche des chênes mais pas que, des pins, c'est ce que vous avez en bas à
00:56:52 gauche, pins sylvestres, sapins pectinés, des hêtres aussi. Alors le problème du hêtre est
00:57:01 assez important. On n'a pas du hêtre en peuplement pur, mis à part en montagne et en forêt des
00:57:08 colettes, mais le hêtre peut représenter dans certaines parcelles de 10 à 20 % des peuplements.
00:57:15 Or depuis 2019 on estime qu'on a perdu à peu près 80 % des hêtres de l'étage dominant. Vous
00:57:26 imaginez bien que quand vous avez 80 % des 20 % de peuplement mélangés qui calanchent du jour au
00:57:34 lendemain, ça a une conséquence notable sur le peuplement qui reste. Ce phénomène s'observe sur
00:57:43 toutes les stations, bonnes, mauvaises. On a des mortalités à diffuse sur la majorité, sur la
00:57:50 quasi totalité des peuplements, des mortalités sans doute plus massives dans des stations limites,
00:57:57 dans des stations qui étaient très mauvaises. Donc on se souvient tous qu'on avait l'habitude
00:58:01 d'observer jusqu'à présent c'était plutôt des mortalités sur des bonnes stations, des peuplements
00:58:07 qui n'avaient pas l'habitude de souffrir et on observait des mortalités à ce moment là. Et
00:58:11 bien là dans des peuplements qui ont l'habitude de souffrir, les peuplements ne tiennent plus.
00:58:17 Tout simplement on arrive en fait au bout de ce que les essences peuvent supporter sur ce type
00:58:25 de peuplement, sur ce type de station. On observe ces dépérissements quel que soit l'âge également,
00:58:33 depuis les Gaulys jusqu'aux Vieilles Futées. Les semis c'est un petit peu différent, jusqu'à
00:58:40 présent déjà on n'a pas fait d'études précises sur la mortalité dans les semis, mais quand on
00:58:45 avait des mortalités, généralement on voyait des semis qui, au collé, étaient encore en vie et qui
00:58:52 potentiellement pouvaient repartir l'année d'après. Par contre dans les Gaulys, là c'est la troisième
00:58:58 photo que vous avez, là c'est foutu. Clairement on a des zones dans les Gaulys qui tiennent plus.
00:59:05 Tout traitement confondu également, futé régulière, TSF, absolument tout est impacté. TSF,
00:59:15 on va dire que ça dépend de la composition du peuplement et de la quantité de taillis,
00:59:21 de la proportion de taillis qu'on a à l'intérieur. Le taillis jouant le rôle de tampon par rapport à
00:59:27 l'ambiance forestière générale. Autre chose aussi, généralement nos taillis sous-futés,
00:59:34 que ce soit en forêt privée ou en forêt communale, généralement ils sont plus courts,
00:59:40 ils sont moins hauts que nos futés régulières. Tout simplement pour un problème physique de
00:59:46 colonne d'eau et de résistance de la colonne d'eau, ces TSF sont légèrement plus résistants
00:59:53 que les futés. Donc on a eu un petit peu moins de casse en TSF, mais même eux sont impactés par
01:00:02 des dépérissements diffus. C'est posé très vite la question de la caractérisation de ce
01:00:11 dépérissement. On a généralisé l'utilisation de la méthode dépérisse qui a été créée par le
01:00:19 DSF, que ce soit lors de road sampling, d'inventaire le long des routes forestières
01:00:26 ouvertes à la circulation. Ça c'est pour caractériser les dépérissements à l'échelle
01:00:33 d'un massif, c'est la carte en bas à gauche que vous avez. Toujours pareil, de la forêt doméniale
01:00:40 de Marceauna, c'est le résultat du road sampling. On utilise aussi ce diagnostic dépérisse à
01:00:49 l'échelle d'une parcelle, voire d'une partie de parcelle, pour essayer de faire un diagnostic
01:00:57 sur le devenir de cette parcelle. J'y reviendrai tout à l'heure. On essaye aussi d'utiliser des
01:01:04 techniques un petit peu innovantes, que ce soit la télédétection satellitaire. Là vous avez la
01:01:12 carte de Marceauna également qui a été traduite avec la télédétection satellitaire. Le rouge
01:01:19 c'est pas bon, donc c'est vraiment pas terrible sur cette forêt là. On utilise des drones pour
01:01:26 essayer de spatialiser les choses quand c'est faisable. Quand on a des dépérissements localisés
01:01:31 et pas diffus, on essaye d'utiliser les drones pour essayer de localiser les zones de dépérissement.
01:01:37 Et puis il y a le suivi des volumes accidentels dépérissants, qu'on appelle PAD chez nous.
01:01:44 Ces volumes vont crescendo, en tout cas ont été crescendo ces dernières années. Parce qu'en fait
01:01:55 tout est parti de là. Quand on a commencé à voir au printemps 2019 qu'on avait des mortalités
01:02:00 diffuses dans tous les peuplements, y compris les peuplements de vieux bois, on a commencé un petit
01:02:06 peu à s'affoler. Sachant qu'ici dans l'Allier, on est sur des peuplements de haute valeur où des
01:02:16 chaînes de 50 et plus peuvent valoir jusqu'à plus de 1000 euros parfois le mètre cube. Donc quand
01:02:25 ils commencent à mourir sur pied du jour au lendemain, on commence à s'affoler un petit peu et
01:02:30 on se dit qu'est ce qu'on fait ? Vu la valeur des arbres, on va les chercher. Et donc au départ on
01:02:36 s'est dit on va chercher tous les arbres dépérissants de 50 et plus, mais qu'est ce qu'on appelle
01:02:43 dépérissant et où est ce qu'on met le curseur ? Et en fait c'est la définition, on a commencé par
01:02:48 définir qu'est ce qu'était un produit accidentel dépérissant et quand est ce qu'on allait le
01:02:52 chercher, dans quelles conditions on allait les chercher. Donc c'était le diamètre des boites 50
01:02:59 et plus, maintenant on est descendu à 40 pour certains arbres. Toujours des arbres de qualité,
01:03:04 on ne va pas chercher du chauffage, on ne va pas chercher des arbres qui sont devenus poussières
01:03:09 depuis le temps, qui ne présentent pas de qualité. Et la question du dépérissement,
01:03:16 dépérissant ou pas dépérissant, ça a été le critère quantité de rameaux feuillés. Et en fait
01:03:22 à moins de 10% de rameaux feuillés, on a estimé que l'arbre ne pouvait pas se remettre. Et donc
01:03:30 c'est ce 10% qui nous guide sur "on prend ou on ne prend pas". En fait on essaye de maintenir le
01:03:37 plus longtemps les arbres sur pied avant que la bille se déprécie. Le problème ça a été que
01:03:44 parfois on a des billes qui se déprécient très vite et on a de la piqûre qui apparaissait sur
01:03:50 des arbres qui avaient plus de 10% de rameaux feuillés. Donc le critère c'était piqûre ou
01:03:57 moins de 10% et/ou moins de 10% de rameaux feuillés. Le cas du hêtre est particulier parce que dans
01:04:05 un premier temps on a dit on ne va pas chercher les hêtres parce qu'ils n'ont pas une grande
01:04:09 valeur et parce que ces hêtres, tant qu'ils sont encore en vie, même s'ils ont moins de 10% de
01:04:14 rameaux feuillés, ils contribuent quand même au maintien de l'ambiance forestière. Donc 2020
01:04:20 on n'y a pas touché au hêtre. Mais 2021 on s'est rendu compte que ça commençait à poser un problème
01:04:29 parce que comme vous avez 10% de votre peuplement qui est mort, ça pose des soucis de sécurité
01:04:37 pour aller chercher les arbres qui peuvent être morts autour, les chênes en tout cas, qui peuvent
01:04:45 devenir des PAD autour et donc des problèmes de sécurité vis-à-vis des bûcherons, vis-à-vis des
01:04:49 bardeurs. Donc on a fait une grosse campagne aussi de récolte des hêtres des périssants. Une autre
01:04:57 grosse action qu'il y a eu également c'est pour la sécurisation des routes et des voies d'accès.
01:05:02 On a des forêts de plaine qui sont largement parcourues par des routes ouvertes à la
01:05:10 circulation. Donc il y a eu une grosse campagne de sécurisation des bords de route et tout ça a
01:05:17 fait qu'on a récolté entre 70 000 et 100 000 m3 de PAD par an depuis 2020. Donc on a largement
01:05:29 dépassé le seuil des 20% de récolte moyenne annuelle et c'est cela qui a déclenché l'état
01:05:37 de crise sanitaire en juillet 2020. Donc nous on l'a déclenché il y a déjà un moment. Et du coup,
01:05:47 en C20, il y a eu la constitution d'une cellule de crise avec l'ADT, l'Agence et puis le DSF.
01:05:54 Toutes les décisions dont je vais vous parler maintenant. Cet état de crise sanitaire a
01:06:06 enterré le fait que les aménagements n'étaient plus applicables. Donc on a prorogé les
01:06:13 aménagements qui arrivaient à échéance en disant qu'on ne pouvait plus de toute manière dans un
01:06:17 contexte de crise en rédiger des nouveaux. C'est ce que vous expliquez Anthony tout à l'heure. Les
01:06:25 parcelles parcourues tous les ans au PAD, il faut savoir que puisqu'on allait chercher les arbres de
01:06:35 50 et plus, voire 40 et plus, qui étaient morts sur pied ou presque, il fallait parcourir toutes
01:06:43 ces parcelles. Ça a fait plusieurs milliers d'hectares à parcourir tous les ans. Et
01:06:50 généralement les parcourir en été puisque je vous dis que les mortalités interviennent ou au
01:06:56 printemps ou en fin d'été. Donc en fait les martelages se font maintenant en été pour pouvoir
01:07:02 trouver, exploiter, sortir rapidement ces PAD avant qu'ils se déprécient davantage. Donc de
01:07:12 grosses campagnes de martelage à des périodes où on n'en avait pas l'habitude et à des périodes
01:07:19 de canicule très difficiles pour les personnels de terrain. Ces parcelles sont parcourues donc
01:07:28 tous les ans et il y a même eu des parcelles qui ont été parcourues deux fois. On a eu des
01:07:34 mortalités très importantes en 2020 et certaines parcelles ont été parcourues deux fois. On a
01:07:41 pu sortir entre, on va dire en moyenne, 5 m3/hectare jusqu'à des 25 m3/hectare par an.
01:07:48 Donc on se rend bien compte que c'est pas soutenable très très longtemps pour certaines
01:07:55 parcelles à ce rythme là et que donc les coupes d'amélioration classiques prévues par les
01:08:01 aménagements ne sont plus applicables. Donc il y a eu un moratoire sur les coupes d'amélioration
01:08:07 gros bois et un report de coupes assez massives dans certains secteurs sur les coupes d'amélioration
01:08:14 bois moyen voire petit bois. Même des parcelles d'amélioration petit bois pouvaient être impactées
01:08:20 également par des mortalités. Là on n'allait pas chercher des bois dépérissants mais il y a eu
01:08:26 des suspensions de coupes du moins dans les parcelles les plus touchées. Donc on se rend
01:08:32 bien compte que certaines parcelles très dépérissantes où on a sorti plus de 15 m3/hectare
01:08:38 tous les ans depuis trois ans, certaines parcelles de vieux bois ont été très déstabilisées par
01:08:45 ces prélèvements et par le dépérissement. Donc il a fallu anticiper la régénération de certaines
01:08:51 parcelles qui tout simplement n'étaient plus améliorables et qui ne pouvaient plus tenir.
01:08:54 Donc il y a eu 310 hectares d'ouverts en 2021 et 500 hectares en 2022. Pour mémoire normalement
01:09:04 dans l'année c'est 100 hectares par an qui s'ouvrent. Donc on a ouvert en deux ans, on a ouvert
01:09:10 huit années normales de régénération. Là encore il a fallu définir des seuils. Quand est-ce qu'une
01:09:18 parcelle ne peut plus tenir ? Quand est-ce qu'on décide de la basculer en régénération ? Et pour
01:09:25 ça il a fallu réfléchir à des seuils de bascule. Donc on a fait des inventaires, des diagnostics
01:09:35 sur ces parcelles à la fois silicole pour connaître la quantité de matériel sur pied restant et à la
01:09:41 fois sanitaire avec des diagnostics dépérisses pour savoir quel était l'état sanitaire de ces
01:09:46 fameuses tiges restantes. Et à partir de là on a défini des seuils de bascule en régénération.
01:09:53 On en a profité pour intégrer également des zones de libre évolution. Donc on a rajouté 155
01:10:01 hectares de libre évolution depuis 2021. Et toutes ces décisions ont été tracées dans un arrêté
01:10:07 collectif de modification pour toutes les forêts domaniales, arrêté qui a été pris dès 2021. Donc
01:10:15 c'est le même type d'arrêté qu'Anthony vous expliquait tout à l'heure. Et la suite,
01:10:22 direz-vous ? La suite, c'est une nouvelle siliculture à inventer très certainement,
01:10:30 de nouveaux modes de traitement. Pour l'instant on a eu la chance d'avoir une année 2021 de répit
01:10:38 climatique. Néanmoins cette année n'a pas suffi à enrayer le dépérissement en cours. C'est un
01:10:45 phénomène qui est lancé. Ça temporise les choses. On va dire que le plus gros du dépérissement a eu
01:10:55 lieu en 2020-2021 et que là en fait on se retrouve sur des peuplements qui sont résilients. Jusqu'à
01:11:03 quel point ? On ne sait pas. Tout dépendra des années à venir et si on se fie aux projections
01:11:10 du GIEC, ce n'est pas terrible ce qui nous attend. Donc il ne faudra pas s'attendre non plus à un
01:11:15 retour à la normale dans les années à venir. Donc comment est-ce qu'on réfléchit au futur ?
01:11:25 On se base notamment sur un projet de recherche avec l'INRA, le projet Troncé, où l'INRA essaye
01:11:36 de quantifier qu'est-ce qu'une ambiance forestière, comment l'ambiance forestière joue sur l'état
01:11:44 sanitaire des peuplements et comment est-ce que l'ouverture des peuplements lors des coupes
01:11:49 influe ou pas sur l'état sanitaire et dans quelles mesures on peut jouer sur cet état sanitaire ou
01:11:57 sur jusqu'où on peut ouvrir ou ne pas ouvrir les peuplements. J'ai essayé d'être concise,
01:12:07 donc je ne sais pas s'il y a des questions. Merci beaucoup Stéphanie. Alors effectivement
01:12:12 on a un petit peu débordé le temps imparti, néanmoins on a une question qui peut je pense
01:12:18 s'appliquer à chacune des deux présentations qui a été faite, chacun des deux exemples qui ont été
01:12:24 pris dans l'un et dans l'allié. Quelles essences et itinéraires sylvicoles utilisez-vous pour ces
01:12:29 plantations de restauration ? Et peut-être si vous voulez bien répondre chacun, peut-être ce
01:12:35 qui est aussi derrière cette question, c'est est-ce que vous essayez encore de miser sur des
01:12:40 essences locales ou à minima on va dire en accompagnement ou est-ce que vous pensez ouvrir
01:12:48 le champ des possibles avec de nouvelles provenances ou de nouvelles essences ? Donc
01:12:55 par exemple Anthony Offray dans l'un, quelle est votre stratégie ? Ma stratégie c'est déjà sur le
01:13:04 sapin de lui accorder quand même globalement le bénéfice du doute, donc si on a une belle
01:13:08 régénération naturelle de sapin suite à une coupe, on va faire avec tout en favorisant plus que par
01:13:16 le passé le hêtre, les érables qui vont venir naturellement. Sur l'épicéa compte tenu de la
01:13:24 situation épidémique et des projections climatiques, il resterait beaucoup moins de zones sauf en
01:13:32 altitude où l'épicéa horizon 2070 serait encore à l'aise, donc c'est bien rare qu'on n'envisage
01:13:40 pas un plan B par complément de régénération dans les régénérations naturelles d'épicéa,
01:13:45 mais en gros quand on aura une régénération naturelle acquise, on ne peut pas se payer le
01:13:50 luxe de la broyer, donc on fera avec et puis c'est ça qui permettra aussi d'avoir d'éventuelles
01:13:55 bonnes surprises sur des caractères génétiques qu'on n'imaginait pas et qui s'exprimerait si on
01:14:01 fait tabou la rasa à chaque fois, on n'a aucune chance de le voir. Par contre on a très nombreuses
01:14:06 situations où on fait des coupes rase en une seule fois ou en deux fois en urgence, il y a très peu
01:14:11 de régénération naturelle derrière, notamment quand c'est suite à des peuples moins issus de
01:14:15 plantations et là on s'appuie sur des diagnostics climaissance pour essayer de trouver des essences
01:14:22 plus adaptées. La palette aujourd'hui qu'on utilise beaucoup c'est le Douglas, les sapins
01:14:27 méditerranéens, l'épin méditerranéen et puis la remontée de feuillus type chêne-sécile, plus
01:14:35 des érables avec toujours un regard un peu différent. Dans les zones d'altitude de futé
01:14:42 irrégulière on était beaucoup sur l'élimination du être pour permettre de conserver le cortège
01:14:49 sapin épicéa face à un être très compétitif, aujourd'hui on regarde le être tout à fait
01:14:55 différemment. Merci beaucoup, du coup Stéphane Lichevalier dans l'Allier, est-ce que vous pouvez
01:15:02 nous dire quelque chose sur les essences itinéraires sylvicoles en réponse à la question ? Oui,
01:15:10 nous aussi on tape d'abord sur la régénération naturelle et l'adaptation génétique des essences
01:15:17 en place notamment du chêne. Après on fait énormément de plantations complémentaires
01:15:25 dans des vides ou des enrichissements localisés avec des essences diverses et variées. On n'a pas
01:15:33 un panel d'essence, on a des sols qui peuvent être très filtrants sur des sables et argiles,
01:15:40 donc très filtrants en été et qui peuvent être des poteaux en hiver. Donc le panel d'essence
01:15:46 possible n'est pas énorme. Cormier, Alizier, Kiehl quand on en trouve, le problème c'est la
01:15:54 disponibilité des plants également, il y a beaucoup d'essence qu'on voudrait bien essayer,
01:15:59 par exemple du chêne de Hongrie on veut bien tenter mais il n'y a pas de plant disponible.
01:16:04 Des provenances plus méridionales également, du chêne blanc, du chêne vert même. Dans le cadre
01:16:15 de plantations d'îlots d'avenir essentiellement, ça peut être également du cède de l'Atlas. Et
01:16:23 puis il y a des échelles un petit peu plus grandes quand vraiment sur des stations où on voit que le
01:16:29 chêne ne sera plus possible, on passe au pas maritime. Globalement c'est un petit peu ça,
01:16:36 on n'a pas un panel d'essence très large possible. Ok, et bien un grand merci à vous
01:16:45 trois pour vos présentations et puis pour les informations très concrètes et puis les exemples
01:16:52 locaux qui ont pu être donnés en illustration donc à la présentation du guide. Je vous ai mis
01:16:58 dans le chat le lien vers le guide de gestion des crises sanitaires et puis vers de courtes
01:17:03 vidéos du RMTA Force. Je les remettrai sur notre site internet. Donc un grand merci à nos trois
01:17:10 intervenants, François-Xavier St-Onge du DSF, Anthony Offray et Stéphanie Chevalier de l'ONF
01:17:16 d'avoir pris du temps pour nous présenter le guide et ses exemples. Merci beaucoup à vous tous
01:17:23 aussi pour votre participation. Vous retrouverez très prochainement ce webinaire avec les documents
01:17:29 qui ont été présentés ce soir sur le site internet de la DRAF à la rubrique forêt, bois, énergie,
01:17:34 ensuite gestion de la forêt et puis changement climatique. Je vous dis à très bientôt pour le
01:17:40 prochain webinaire qui portera sur le guide de gestion ONF vers des forêts encore plus mélangées.
01:17:46 Et puis donc je vous souhaite à tous une très bonne soirée.
01:17:49 de la soirée.