• il y a 5 mois
Ce 31ème webinaire du groupe de travail régional AuRA "Forêt et changements climatiques", animé par la DRAAF, est le 3ème sur les retours d'expérience sur des peuplements existants d'essences rares ou atypiques en AuRA.
Transcription
00:00Donc bonjour à tous, bienvenue dans ce 31e webinaire forêt et changement climatique
00:08que j'aurai le plaisir d'animer.
00:10Je suis Abel Ménard, chef du pôle territoire et multifonctionnalité de la forêt à la
00:14DRAF Auvergne Rhône-Alpes.
00:16Ce webinaire se tient dans le cadre du groupe de travail forêt et changement climatique
00:21que j'anime pour la DRAF.
00:23Ce soir nous allons nous interroger sur les essences forestières adaptées au climat
00:28futur qui pourraient venir enrichir notre forêt en Auvergne-Rhône-Alpes.
00:33Le CNPF Auvergne-Rhône-Alpes travaille depuis 2021 sur l'analyse de peuplement existant,
00:40d'essences rares ou atypiques qui sont présents dans notre région.
00:44Les premiers résultats de ce projet avaient déjà été présentés lors de webinaires
00:49précédents en juillet 2022 et juillet 2023 et donc j'ai le plaisir d'accueillir à
00:55nouveau Adrien Bazin qui est ingénieur changement climatique au CNPF Auvergne-Rhône-Alpes pour
01:01un troisième retour d'expérience issu de ce projet.
01:04Il va commencer par un état des lieux de la situation actuelle des forêts régionales
01:10et puis une présentation du projet.
01:13Ensuite il abordera les résultats de ce projet selon deux grands contextes géographiques,
01:19tout d'abord les plaines et collines et puis ensuite le bas montagnard et puis il proposera
01:24des types de mélanges d'essences possibles.
01:26Il conclura avec des recommandations pour l'introduction de ces nouvelles essences.
01:32Ce webinaire durera une heure, il sera enregistré comme d'habitude et puis deux temps de réponse
01:39à vos questions vous seront proposés en milieu et en fin de webinaire donc je vous
01:44invite à poser tout au long du webinaire vos questions dans le chat pour que nous puissions
01:48y répondre.
01:49Le webinaire sera mis en ligne sur le site internet de la DRAF.
01:54Voilà donc je passe maintenant la parole à Adrien Bazin pour le début de la présentation.
01:59Très bon webinaire à tous.
02:01Merci Isabelle, bonsoir tout le monde.
02:06Écoutez dans l'intervalle que je puisse partager mon écran et que vous puissiez aussi
02:12me confirmer que tout est bon côté technique.
02:16Je me présente, je suis Adrien Bazin, je travaille pour le CNPF en Auvergne-Rhône-Alpes
02:20pour la délégation régionale et je suis en charge de la partie R&D et aussi tout
02:26ce qui concerne le changement climatique et notamment l'adaptation des forêts à ces
02:34nouvelles contraintes et à ces nouveaux contextes à venir.
02:37Ce soir ça me fait plaisir de revenir pour le troisième volet si je puis dire de la
02:44présentation du travail qu'on a engagé avec la région Auvergne-Rhône-Alpes depuis
02:482021 dans deux conventions qui la première portait sur la capitalisation d'informations
02:55que je vais vous présenter ce soir et puis la deuxième qui est déjà en cours en fait
03:00en 2024 qui est plutôt une convention liée au transfert de ces connaissances-là dans
03:05les territoires.
03:06Il y a déjà des choses qui ont été impulsées par mes collègues et qui vont avoir lieu
03:10tout au long de l'année.
03:12Est-ce que vous pouvez me confirmer qu'au niveau du partage d'écran c'est bon ?
03:16Impeccable.
03:17Impeccable.
03:18Super.
03:19Merci.
03:20Écoutez, je vous propose de commencer.
03:21Alors très rapidement, les contrastes en Auvergne-Rhône-Alpes sont assez forts.
03:26Vous avez une illustration ici qu'on peut retrouver en termes de pédologie et de climat
03:32donc avec des secteurs qui sont très variés et on souhaitait regarder à l'intérieur
03:37de ces contrastes-là si les essences pouvaient déjà nous renseigner sur leur comportement
03:42de croissance et sanitaire, des comportements qui étaient plutôt récents avec des peuplements
03:48globalement âgés de 20 à 40 ans, c'est-à-dire qui sont nés dans le changement climatique
03:53déjà changeant et on souhaitait éventuellement voir s'il pouvait y avoir des transpositions
03:58possibles déjà dans les frontières de la région, à savoir renseigner les propriétaires
04:05ou éventuellement les gestionnaires sur des projets territoires.
04:08Donc ici, voilà quelques cartes qui illustrent ces contrastes entre climat, géologie et
04:14puis ici une carte de RUM.
04:17Alors très rapidement encore, ce qu'on constate depuis pas mal de temps déjà, c'est des
04:22niveaux de dépérissement qui sont un peu variants.
04:25On a des choses qui sont très lentes mais continuent dans le temps, typiquement sur
04:30le sapin ou sur le chêne avec la récurrence des années dures et parfois des années un
04:37peu moins dures comme on a cette année, une année très contrastée qui est favorable
04:41à la forêt.
04:42Finalement, il y a quand même des mortalités qui s'observent de manière continue dans
04:47certains peuplements et il y a aussi l'aspect plus fulgurant où on va avoir des peuplements
04:55qui basculent totalement en l'espace de quelques mois et par là-dessus, parfois des parasites
05:01de faiblesse ou des ravageurs secondaires finissent le travail, ce qui fait qu'on se
05:05retrouve parfois avec des effondrements de peuplement qui sont conséquents et il y a
05:11une question qui se pose entre eux, c'est quel schéma on peut éventuellement optionner
05:18pour demain.
05:19Une des réflexions qui se portent depuis quand même pas mal de temps, c'est que le
05:25schéma favorable d'hier, en tout cas assez constant et plutôt favorable au moins dans
05:29notre région d'hier, ne permet plus de suivre une stratégie qui serait de rechercher uniquement
05:35du 100% de production partout, ça devient quelque chose qui est difficilement soutenable
05:42et on considère probablement qu'assurer une part de production dans les 50 prochaines
05:48années serait probablement préférable que de tout risquer sur une essence un petit
05:52peu loterie dans le contexte actuel et puis dans les perspectives futures qu'on connaît
05:58déjà très bien, qui sont déjà très bien documentées.
06:00Donc c'est un petit peu la révision de cette stratégie et de ce schéma stratégique
06:06entre ce qui se faisait classiquement et qui a très bien marché, on ne remet pas en cause
06:10ce schéma historique, mais c'est plutôt essayer de se requestionner sur ce schéma-là
06:14pour demain.
06:16Donc ça nous a amené à se poser des questions sur les essences, leur mélange, est-ce qu'on
06:23table sur des essences nouvelles ou pas, est-ce qu'il y a des choses qui devraient être
06:29plantées, c'est peut-être pas forcément la seule question, il y a aussi ce qu'il
06:33ne faut pas planter ou pas avoir à planter, donc c'est un peu autour de ce questionnement-là
06:40sur les essences et leurs plantations qu'on a souhaité travailler et pouvoir apporter
06:46des éléments de réponse sur des choses un petit peu standard mais aussi des choses
06:51un peu plus originales et je vais y venir.
06:52Un point sur lequel je voudrais insister déjà c'est que prendre le risque c'est aussi
06:58faire de la sylviculture et on verra le trait d'union qu'il y a entre la sylviculture
07:02et les essences plutôt vers la fin de la présentation.
07:04Ce qu'on a recherché avec le concours financier de la région Auvergne-Rhône-Alpes c'était
07:14de pouvoir enquêter des essences avec un potentiel de production bien entendu et puis
07:19un potentiel pour constituer des écosystèmes fonctionnels face aux changements climatiques.
07:24L'enquête s'est portée prioritairement sur des peuplements qui étaient adultes
07:30ou sub-adultes en dehors du réseau expérimental qu'on soutient déjà alors il y a quelques
07:36parcelles qui ont contribué mais ça reste à la marge.
07:38On s'est concentré typiquement sur les essences rares qu'on a considérées comme
07:44telles c'est-à-dire dont le potentiel est supposé en Auvergne-Rhône-Alpes mais qui
07:47sont rares.
07:48Par exemple le sapin de céphalonie et un autre aspect qui était des essences atypiques
07:55donc le potentiel est avéré mais elles sont atypiques dans leur contexte de territoire
08:01par exemple le pain Larissio en Haute-Savoie.
08:06L'objectif de ce travail, du projet, c'était bien entendu de commencer à sortir des cadres
08:12théoriques et d'acquérir des connaissances qui viennent directement du terrain d'Auvergne-Rhône-Alpes
08:19et puis une fois cette compilation faite donc de pouvoir le transférer.
08:22Donc vous avez ici à l'écran la localisation dans la région des 400 peuplements qui ont
08:34été mesurés au cours de ces trois dernières années.
08:37Ils ont porté 23 essences dominantes principales constituant au moins 70% de l'ensemble ou
08:49des mélanges de ces essences-là.
08:50Donc le travail permet aujourd'hui de préciser un peu plus le comportement de ces essences
08:57et donc leurs recommandations en usage.
09:00Vous avez la liste des essences sur lesquelles nous avons priorisé le travail.
09:05Donc vous retrouvez des essences qui sont très connues comme le pain Larissio de Corse
09:09ou le chêne rouge ou le chêne pubescent par exemple mais on a spécifiquement enquêté
09:15dans des contextes de territoire qui sont soit des contextes qu'on soupçonne retrouver
09:21dans les prochaines années avec les trajectoires de changement climatique soit des contextes
09:25totalement originaux dans lesquels on ne soupçonnait pas forcément a priori les trouver mais où
09:31on les a quand même trouvés.
09:32Et en même temps on a enquêté une partie des essences qui sont des essences très originales
09:39pour lesquelles on manquait de recul soit parce qu'on soupçonnait qu'elles puissent
09:46avoir un intérêt soit parce qu'on s'est dit qu'il se serait bien d'enquêter pour
09:51savoir peut-être de manière un peu plus affirmée s'il faut continuer de les proposer
09:56ou pas dans des projets silvicoles.
09:58Donc il y a quelques essences par exemple comme le sapin noble ou le cyprès de Lawson
10:05pour lesquelles on avait quelques interrogations et on a essayé de chercher des peuplements
10:09Le code couleur qui est dans la légende, le vert et le bleu c'est des essences pour
10:15lesquelles je suis déjà intervenu et vous trouverez les replays de ces interventions
10:19là sur le site de la DRAF et les essences qui sont ciblées en rouge je vais en parler
10:25ce soir.
10:26Ce graphique n'est pas très compliqué à lire c'est juste pour vous illustrer qu'on
10:33a enquêté dans un gradient climatique conséquent d'un point de vue température comme d'un
10:39point de vue précipitation et vous voyez donc à la jonction des deux axes précipitation
10:43et température toute la gamme des essences qui ont été enquêtées avec différents
10:47protocoles en fonction du type de parcelles, du type de peuplement pour lequel on avait
10:55à faire les mesures.
10:56Ça pouvait être des peuplements monospécifiques inférieurs ou supérieurs à 15 mètres de
11:02hauteur ou des peuplements mélangés de toutes ces essences et vous voyez donc en
11:06légende les couplages d'essences que l'on a pu détecter, que l'on a mesuré sur le
11:14terrain.
11:15Il y a des essences comme je le disais très connues, il n'y a pas de surprise, le cèdre
11:17de l'Atlas, par contre on a mesuré les peuplements de cèdre de l'Atlas et de Douglas qui avaient
11:22déjà 30 ans par exemple, le cèdre de l'Atlas et de Pain-Larissio de Corse qui avaient déjà
11:27également 30 ans etc.
11:29Aujourd'hui on peut se poser des questions sur des associations d'essences, l'originalité
11:34de ce travail-là c'est qu'elle enquête ces questionnements-là et qu'elle permet
11:38déjà d'illustrer, d'apporter des premiers éléments de réponse de ces comportements
11:43de croissance et sanitaire croisés de ces essences-là.
11:46Je ne pourrais pas vous faire une présentation détaillée de tous les couples bien entendu,
11:51mais si ma foi il y a encore des questionnements ou si vous avez besoin de compléments un
11:56peu plus spécifiques, bien entendu on reste disponible, que ce soit les collègues de
12:02l'établissement ou moi-même pour répondre à des questions peut-être ultérieurement
12:05à cette présentation.
12:06Un point sur lequel je reviens de manière récurrente et sur lequel j'insisterai encore
12:12ce soir, c'est que ce travail-là nous a permis de remettre en évidence l'eauthécologie
12:20comme facteur fondamental d'études, de diagnostics avant même de regarder un petit
12:26peu l'essence.
12:27L'euthécologie c'est une espèce de liste à cocher, c'est-à-dire que quand je vais
12:35faire mon diagnostic de terrain, de quels paramètres je dispose sur mon site avant
12:42de choisir mon essence ? Est-ce que j'ai un sol profond ? Est-ce que j'ai une texture
12:47plutôt limoneuse, sableuse ? Est-ce que j'ai 800 mm de précipitation ou 12 degrés
12:54de température moyenne ? Ce diagnostic-là va permettre déjà de serrer les contraintes
13:03qu'il pourrait y avoir à l'établissement d'une essence.
13:06Le travail qu'on remet en évidence, c'est un comportement des essences en fonction de
13:11deux gammes.
13:12Il y a leur gamme de préférence, c'est-à-dire ce qu'elles préfèrent, ce qu'il leur faut,
13:17un peu le strict minimum confortable pour pouvoir se développer et être dans de bonnes
13:23conditions.
13:24Et puis il y a ce qu'elles tolèrent, et tolérance ne vaut pas préférence.
13:29Il est plutôt recommandé aujourd'hui d'installer les essences dans leur zone de préférence
13:34puisque le climat va continuer de changer, il n'est pas exclu qu'elles passent dans
13:37leur zone de tolérance dans 20, 30 ou 40 ans.
13:41Installer aujourd'hui dans de la tolérance, c'est probablement les faire sortir de leur
13:45gamme de compatibilité dans 20, 30 ou 40 ans, et donc d'avoir des problématiques avant
13:50le terme de ces peuplements-là.
13:51Donc il faut rester prudent sur cet aspect-là dès le début.
13:54Un premier contexte qu'on peut évoquer, c'est celui des plaines et collines.
14:01Alors ça a été difficile de globaliser un peu le gradient des plaines et collines
14:07en Auvergne-Rhône-Alpes parce qu'on a des plaines et collines dans le nord de l'Allier,
14:12et puis on a des plaines et collines sur les marges de l'Ardèche, de la Drôme, dans
14:18la Loire, etc.
14:19Ce qui fait que globalement, ce que je peux essayer de vous présenter, c'est plutôt
14:24une gamme d'essences qui sont compatibles dans ce contexte-là, mais bien entendu la
14:30compatibilité n'est pas généraliste, c'est une compatibilité un peu globale.
14:35Et s'il y a des projets très précis dans des parcelles, c'est bien le diagnostic
14:42à la parcelle qui doit finir de définir la compatibilité in situ.
14:47On ne peut pas se baser sur cette liste-là de manière stricte.
14:50C'est bien l'enquête de terrain qui va finir de confirmer.
14:54Donc qu'est-ce qu'on peut dire ? Globalement, on a tous les pains de type, on va dire, pain
15:00Larissio de Corse, calabre, pain noir d'Autriche, pain maritime et pain d'Alep qui se veulent
15:05être quand même des pains en compatibilité avec ces contextes-là.
15:09On va retrouver dans les feuillus le chêne rouge, le chêne pubescent, le chêne chevelu,
15:14on va en parler après.
15:16Et puis, il y a d'autres résineux un peu moins connus, comme le sapin de Céphalonie
15:21ou le sapin de Norman, qui peuvent être évoqués dans ces contextes-là.
15:25Leurs mélanges sont aussi tout à fait compatibles, il y a beaucoup d'a priori sur les vitesses
15:32de croissance juvénile, globalement à 20 ans, à peu près au stade de la première
15:36éclaircie, il y a des compensations de croissance qui se sont faites.
15:40On a des champions qui démarrent très vite, comme le chêne rouge, mais qui finissent
15:44par se calmer après une quinzaine d'années de croissance et ce qui laisse le temps aux
15:48autres de démarrer, peut-être un peu plus lentement, mais de se rattraper.
15:52Donc, on n'a pas constaté dans des mélanges de ces essences-là, quand on les a trouvées,
15:59de vraies incompatibilités entre les essences.
16:02Aujourd'hui, je serais tenté de dire que si on souhaite installer deux essences en
16:09même temps et qu'il y en a une qui est un peu le dessus en termes de croissance, il
16:13faut régler la proportion pour ne pas que ça domine et qu'on ne se retrouve qu'avec
16:18une seule essence à 20 ou 30 ans.
16:20Donc, il y a un jeu entre les essences et la proportion au moment de l'installation.
16:25Ce qu'on peut dire aussi, c'est que ce travail-là concourt à l'objectif de migration
16:30en altitude, parce que des chênes pubescents pourraient monter un peu plus haut dans l'étage
16:38collinéen.
16:39Aujourd'hui, il n'y a pas d'incompatibilité forte, donc il y a aussi des opportunités
16:43pour faire monter un peu les essences en altitude de ces quartiers-là.
16:47Et enfin, on ne ferme pas la porte aux autres essences connues, les autres chênes par exemple,
16:53mais je n'en parlerai pas ce soir.
16:54Une présentation un peu plus en détail d'une essence qu'on a enquêtée, qui est le chêne
17:01chevelu.
17:02Ce qu'on a constaté, c'est qu'il y a des très bonnes potentialités, en tout cas dans
17:06les peuplements qu'on a pu visiter, des peuplements d'une centaine d'années, avec des surfaces
17:11terrières, des possibilités de silviculture, des croissances qui étaient tout à fait
17:16correctes.
17:17Reste encore une question autour des produits bois, mais en tout cas en termes de constitution
17:23des parcelles forestières, sans dire que c'est une essence géniale, superbe, qu'il
17:31faut en mettre de partout.
17:32C'est plutôt une essence qui sera aujourd'hui à essayer d'installer en mélange pour confirmer
17:37une certaine fonctionnalité dans l'écosystème forestier.
17:41Ça peut aussi être un des objectifs, comme je disais tout à l'heure, le 100% production,
17:46peut-être 20 ou 30% d'autres objectifs qui permettraient de soutenir la production sur
17:53la part restante.
17:54On a des nouveaux tests qui ont été mis en œuvre récemment, et avec plusieurs provenances
18:01qui sont déjà disponibles en catalogue, donc ça c'est plutôt intéressant.
18:05C'est une essence qui préfère des sols plutôt profonds, assez indifférents à la
18:11nature chimique, avec des précipitations annuelles un peu plus, en tout cas supérieures
18:15à 600 millimètres.
18:16Il reste thermophile et il tolère un climat avec un déficit hydrique modéré en été.
18:22Les peuplements qu'on a enquêtés sont dans une gamme climat aujourd'hui d'environ
18:2711 degrés moyennes annuelles et pour 830 millimètres de précipitation.
18:31Une autre essence sur laquelle on a un peu plus avancé, c'est le sapin de Céphalonie.
18:39Essai mélange, juste une petite parenthèse, le chêne chevelu on n'en a pas trouvé en
18:44mélange dans des peuplements très avancés en âge, ce n'est pas exclu qu'ils puissent
18:49en constituer.
18:50Par ailleurs, je tiens à dire aussi dans cette parenthèse que je jette un saut d'eau
18:57tout de suite sur l'idée qu'il y a une essence miracle qui va faire le job dans
19:01tous les contextes, avec tous les objectifs et tout ça, sans trop de sylviculture.
19:07Non, ça n'existe pas.
19:08Il y a toujours un minimum de travail à fournir en sylviculture, on est d'accord, et puis
19:16cette essence miracle-là, c'est peine perdue de la trouver, je suis à peu près convaincu,
19:22en tout cas aujourd'hui au regard de nos travaux, qu'elle n'existe pas en fait, tout simplement.
19:29Pour revenir sur le sapin de Céphalonie et ses mélanges, puisqu'on a trouvé des peuplements
19:33en mélange, on a un sapin qui présente des bonnes potentialités en termes de croissance
19:39et d'état sanitaire, et avec des opportunités pour lui en mélange, voire en diversification.
19:45Il préfère des sols plutôt moyens et profonds, donc au-delà de 40 cm en tout cas, il est
19:52assez indifférent à la nature chimique, en tout cas, il ne faut pas d'hydromorphie.
19:55Précipitation annuelle supérieure à 700 mm et une gamme de température moyenne annuelle
20:00qui est assez conséquente dans les bornes supérieures, puisque vous voyez jusqu'à 15,5°C.
20:06C'est chaud, en moyenne annuelle, c'est des secteurs sud-ardèche aujourd'hui, donc ça
20:12lui laisse quand même une bonne marge de possibilités sur le territoire de l'Indonésie.
20:16Il reste sensible au froid avec des risques de gelivures, donc attention aux stations
20:21un peu « trou à gel ». Les contextes dans lesquels nous l'avons trouvé, une gamme
20:28de température moyenne annuelle qui s'échelonne entre 11 et 13°C pour des précipitations
20:33allant de 750 à 1000 mm par an.
20:36Les peuplements qu'on a trouvés sont des peuplements qui sont aujourd'hui en production
20:40et qui fournissent des bois tout à fait similaires au sapin blanc, on connaît très bien, et
20:45on l'a trouvé en mélange d'ailleurs avec le sapin blanc et aussi avec des complexes
20:49un peu plus importants, sapin blanc, Douglas, Pain Larissio, voilà, donc c'est un sapin
20:55qui se comporte aussi très bien en mélange, et parenthèse, sapin qui régénère aussi
21:02très bien, vous voyez une photo de semis, avec une potentialité aussi en termes de dynamique
21:09dans le temps.
21:10Une troisième essence du contexte plaines et collines, c'est le Pain d'Alep, sur lequel
21:17nous avons axé un peu plus notre travail en 2023 en termes de prise de données, aujourd'hui
21:22on considère qu'il valorise déjà très bien les stations qui sont difficiles, donc
21:26il y a un potentiel.
21:27Alors il y a un potentiel déjà pour ces stations, donc il est aujourd'hui bien présent
21:31dans les baronies secteur sud de Rome, et puis il y a quelques peuplements un peu ponctuels
21:37qui se trouvent un peu plus au nord, c'est un résineux pour lequel il serait intéressant
21:42de l'installer dans des conditions de sol un peu plus accueillantes, voire pourquoi
21:47pas le tester en mélange, peut-être déjà dans les secteurs un peu chauds qu'on connaît
21:53plutôt du sud de la région contexte méditerranéen.
21:56Il y a des essais qui ont été faits en plantation ces dernières années, il n'y a pas de conclusion
22:02là-dessus, il faudra encore attendre un petit peu, mais on a osé le remonter très haut
22:06en latitude, on verra bien ce que ça donne dans les prochaines années.
22:10Il a une très grande amplitude sur les substrats géologiques et les précipitations annuelles
22:16sont au-delà de 500 millimètres, mais il supporte quand même des gammes assez faibles
22:20en termes de précipitations annuelles, et il tolère bien entendu un climat avec un
22:25déficit hydrique marqué en été, c'est aussi pour ça qu'on le retrouve dans le
22:29sud de la région.
22:30Là où on l'a retrouvé, on est sur des gammes de températures de 11 à 13 degrés
22:34avec des précipitations qui sont aux alentours de 850 millimètres.
22:39On l'a également trouvé en mélange avec du chêne vert par exemple, ça reste un pain
22:46qui est assez thermophile, qui est très dynamique en régénération naturelle, qui
22:52a repris pas mal de territoires dans les Baronies, et pour lesquels il pourrait y avoir vraiment
22:58un intérêt en termes de construction justement des parcelles forestières à ne pas négliger
23:05et peut-être le tenter en remontant un petit peu en latitude dans certains secteurs de
23:11notre région.
23:12Voilà, je ne sais pas si éventuellement vous avez déjà peut-être quelques questions
23:16sur ces premiers éléments, je peux revenir un peu aussi en termes de présentation sur
23:21ce que j'ai déjà pu commencer à évoquer, voilà je vous écoute si vous avez peut-être
23:26quelques questions pour commencer sur ce contexte-là.
23:29Alors merci beaucoup Adrien, alors pas de questions sur le contexte, par contre est-ce
23:34que tu peux nous dire s'il y a d'autres études similaires qui sont faites sur d'autres régions
23:39qui pourraient être intéressantes à connaître et avec lesquelles on pourrait croiser les
23:44données, par exemple sur des régions qui seraient plus au sud de la France ?
23:47Alors d'un point de vue global, il y a d'autres études qui approchent la thématique des
23:55essences, alors avec diverses stratégies, je n'ai pas rappelé les éléments de méthodologie
24:02de notre travail, en clair c'est 400 peuplement avec des répétitions dans les parcelles,
24:08donc c'est pour des histoires de stabilité statistique, puisque derrière ce que je vous
24:13évoque de manière assez simple, il y a toute une batterie de tests qui permettent quand
24:17même d'asseoir nos observations, donc pour répondre à la question, il y a d'autres
24:24programmes qui ont vu le jour dans d'autres régions de France, je pense à Bourgogne
24:29par exemple, même un peu plus au nord, il y a des travaux qui ont été faits sur des
24:33essences de manière un peu plus spécifique, côté plus au sud, Occitanie, PACA, donc
24:39il y a des choses qui sont publiées, si vous avez des besoins spécifiques ou des demandes
24:45spécifiques, n'hésitez pas à contacter mes collègues dans les autres délégations
24:48régionales, je pense qu'ils sont bien au courant de ce qui a pu se faire dans les territoires,
24:54je sais qu'il y a pas mal de synthèses qui sont en train de sortir sur des essences
24:58dans des contextes, il y a des choses qui ont été publiées en Nouvelle-Aquitaine,
25:01il y a des choses qui ont été publiées en Bretagne, il y a des choses qui sont en train
25:04de se faire sur des bilans de boisement terragicole dans les Hauts-de-France, donc il y a quand même
25:09pas mal de travaux qui sont engagés dans les régions, si vous avez des attentes ou des
25:14besoins, n'hésitez pas à encore une fois à appeler les collègues, je pense qu'ils
25:20auront des informations à vous donner. Une parenthèse que je peux ouvrir et je pense
25:24peut-être, je me tourne vers Isabelle, peut-être que j'aurai l'opportunité de revenir pour vous
25:30présenter d'autres travaux de R&D, on a engagé dernièrement avec d'autres délégations du CNPF
25:37et puis les partenaires forestiers un travail en interreg avec l'Espagne et le Portugal et il y a
25:43justement un volet qui va traiter de la compilation d'informations sur les essences qui sont encore
25:50plus au sud, en tout cas encore plus au sud de la France et notamment on a commencé à discuter
25:56à Bies-Pinzapo, Chenzéin, etc. Je pense qu'il va y avoir dans les deux trois prochaines années
26:03à nouveau des vagues d'informations qui viennent des remontées de mesures de terrain qui pourront
26:09être partagées dans les réseaux professionnels déjà en premier cercle, on va dire côté OVER
26:15INDRA en Alpes puisqu'on fait partie, on est partenaire de ce projet là, donc on y travaille
26:19actuellement, on a eu une réunion cette semaine. Je pense qu'il y a des choses aussi qui vont bouger
26:23et on va essayer d'aller chercher des connaissances encore plus au sud, avec des choses qui sont
26:28intéressantes, notamment je parlais à Bies-Pinzapo, des essences qui sont totalement exclues d'OVER
26:35INDRA en Alpes mais pour lesquelles il pourrait y avoir du potentiel dans les années à venir.
26:38Donc peut-être que je reviendrai en parler dans quelques mois.
26:41Merci pour ces perspectives intéressantes Adrien. On a une question sur le chêne chevelu,
26:47est-ce que vous avez observé des défauts du type gelivures ?
26:51Alors oui, il y a d'anciennes gelivures qui sont fermées aujourd'hui, donc des peuplements qui sont
27:01très âgés, là on estime à une centaine d'années, donc ils ont connu l'hiver 54,
27:06donc moi je n'étais pas né mais à ce qui paraît de mémoire de forestier, il ne faisait pas chaud.
27:12Donc c'est probablement des bois qui ont eu des problématiques mécaniques à ce moment-là.
27:18Néanmoins, le contexte climatique changeant et puis les dégradations lentes que j'évoquais
27:27en introduction s'observent aussi sur les chênes, donc aujourd'hui il y a probablement une stratégie
27:33à avoir pour essayer de renforcer nos peuplements de chênes et de plaines avec des essences qui sont
27:39un peu plus thermophiles, qui ne constituerait peut-être pas l'objectif de production mais qui
27:45constituerait l'objectif de construction du peuplement, si je puis le dire comme ça.
27:49Donc ces essences-là, elles ne serviraient peut-être pas de manière directe à la production,
27:55en tout cas à la production de mérins ou de sillages plots, mais elles joueraient peut-être
28:00un rôle plutôt dans l'ambiance forestière, dans la construction du peuplement, qui permettrait
28:04plus au sessile de continuer de faire son boulot de production et de valorisation économique des
28:09parcelles. Quoi qu'il en soit, il y a eu un essai de sillage qui a été réalisé dans l'allier sur
28:18des grumes de chênes chevelus. Les premiers résultats ne sont pas conclusifs, c'est-à-dire
28:29qu'il y a un manque de recul localement sur le comportement mécanique de ces bois-là,
28:34notamment sur des peuplements qui n'ont pas bénéficié d'une sylviculture dédiée à la
28:39production de sillages pour le chêne chevelu. Je sais qu'il y a des transformations qui se
28:43font ailleurs en Europe, notamment en Italie, mais pour le coup en France, c'est un peu le
28:50démarrage. Il y a des collègues de Vendée qui sont en train d'y travailler également,
28:55on est en partenariat avec eux, on s'échange régulièrement des informations. Je pense que
28:59c'est des choses qui devraient intéresser les propriétaires, les silviculteurs, peut-être les
29:06gestionnaires aussi, pour faire un peu de diversification et donner un peu plus de
29:12robustesse aux écosystèmes forestiers. Merci pour cet éclairage. Je te propose
29:20de poursuivre sur le contexte bas-montagnard. Oui, merci. Pour l'aspect bas-montagnard,
29:29alors quand je dis bas-montagnard, c'est une gamme d'altitude comprise entre 900 et 1400 mètres.
29:36Donc là, on va retrouver une liste d'essence qui est un peu variée par rapport au début. On va
29:40retrouver les pins Larissio de Corse et de Calabre et le cèdre de l'Atlas où il n'y a plus de guillemets,
29:45c'est-à-dire des contextes un peu plus hauts en altitude, un peu plus arrosés, qui sont d'autant
29:51plus favorables à ces essences-là, qui restent assez exigeantes en eau. Je vous renvoie au
29:57webinaire que j'avais présenté précédemment. On va retrouver des feuillus plus typiques
30:03érables. On voit que les chênes sont moins présents, même s'ils ne sont pas totalement
30:09absents. Et puis, des espèces qu'on connaît plutôt pas mal, comme le Douglas, le sapin de Nordman,
30:17le sapin de Bornmüller qui est plus original. Je vais en parler, j'ai oublié de le mettre en rouge,
30:24il y a un petit bug dans les couleurs, mais c'est un détail. Et puis, d'autres essences
30:29qui sont plus rares en Auvergne-Rhône-Alpes, on évoquera le cas du Cryptomeria du Japon.
30:35On a également trouvé des mélanges de ces essences-là, par exemple Douglas,
30:39Cryptomeria du Japon, des peuplements toujours d'une trentaine d'années avec des très bons
30:44comportements production, constitution, état sanitaire. On a également trouvé des peuplements
30:50mélangés de sapin de Nordman avec des Douglas, pareil, en très très bon état de constitution,
30:56vraiment des peuplements où il n'y a pas de question, où il y a de la silviculture active,
31:01et chez le deuxième éclaircie, vraiment des peuplements qui se comportent très bien.
31:06Donc toujours dans le même état d'esprit, cette liste d'essences-là, elle contribue
31:12probablement aussi à une remontée en altitude des essences, et bien entendu,
31:18il reste des essences très connues, par exemple Chêne-Sécile qui pourrait venir dans cet étage-là,
31:22sans aucun problème. Une essence qu'on évoque, c'est le Cryptomeria du Japon.
31:30C'est une essence qui a été évoquée il y a quelques années encore, où on s'interrogeait
31:36pas mal, donc on a trouvé des peuplements qui sont en plantation historique, en peuplement pur,
31:43et également en mélange. Ce que je peux dire aujourd'hui en regardant nos travaux,
31:47c'est que c'est un résineux qui est exigeant, peut-être un peu trop exigeant, et c'est pour ça
31:55que dans la petite bulle, vous voyez, à limiter, dans le sens où il est un peu hors contexte,
32:00c'est-à-dire qu'il lui faut des sols profonds, des précipitations annuelles supérieures à 1000
32:04millimètres, on est sur un résineux qui va couvrir des gammes stationnelles limitées,
32:10parce qu'on n'a pas partout ces conditions de sol et de climat. Comme je le disais tout à l'heure,
32:18la liste à cocher de l'eutécologie, c'est important. Les facteurs compensatoires seraient prudents
32:24parce que, je vais le caricaturer, on a un tas de cailloux, mais il pleut tous les jours. Du coup,
32:30il y a un super facteur compensatoire du tas de cailloux, c'est-à-dire qu'il pleut tous les jours.
32:35Le problème, c'est que si une année donnée, il arrête de pleuvoir pendant 15 jours, on a un tas
32:41de cailloux. Et là, il n'y a plus de compensation qui se fait. Donc, je serais très prudent avec
32:46cette histoire des facteurs compensatoires parce qu'on est probablement déjà dans la gamme de
32:52tolérance. Et on a vu des peuplements de cryptoméria qui n'étaient pas en très bon état
32:56sanitaire et qui ont subi un peu de plein fouet les chaleurs et les manques d'eau des deux étés
33:04derniers. Et c'est en ça où, aujourd'hui, je serais tenté de dire, attention, s'il y a une
33:10éventualité de mélange, peut-être de diversification, c'est quelques pourcents. Ce n'est pas la peine de
33:17mettre 50%. Et encore une fois, c'est à limiter dans des contextes où on va retrouver la liste
33:22à cocher des éléments qui préfèrent et pour lesquels on va déjà fermer un peu les portes des
33:27contraintes. Donc, attention. Vous voyez le contexte dans lequel on l'a enquêté. On est dans des
33:32gammes de températures qui sont plutôt tempérées avec des précipitations qui sont déjà abondantes,
33:36bien réparties tout au long de l'année. Donc, attention avec cette essence-là, ça reste un
33:45résineux exigeant. Une autre essence pour lequel nous avons quelques peuplements, c'est le sapin
33:53de bande mûleur ou sapin de turquie. Alors, on a des peuplements, comme vous le voyez sur la photo,
33:59qui sont tout à fait constitués comme nos sapinières de sapins pectinés avec, je veux dire,
34:05si on ne lève pas la tête et qu'on ne fait pas un peu de botanique, on peut croire qu'on est dans
34:08du sapin pectiné. Il n'y a vraiment aucun problème. Des peuplements très similaires avec des hauteurs
34:12tout à fait comparables, des productions, des diamètres, pareil, tout à fait comparables.
34:17État sanitaire très très bon. Régénération naturelle très très bonne, par ailleurs,
34:23vraiment très très bonne. Donc, c'est un sapin qui préfère des sols non hydromorphes avec des
34:28précipitations annuelles qui sont relativement contenues, supérieures à 750 millimètres,
34:33mais qui n'est pas très gourmand a priori. Il est plutôt xérotherme et il est surtout un peu moins
34:41exigeant que le sapin pectiné de pays qu'on connaît très bien. Les peuplements dans lesquels
34:46on l'a enquêté, donc on est sur des gammes entre 8 et 11 degrés en température moyenne annuelle,
34:51pour 800 à 1200 millimètres de précipitation par an. Ça reste un sapin, ça reste un résineux du
34:57bas montagnard, on est d'accord là-dessus. Il y a certains contextes où il peut être vraiment à la
35:03limite entre le haut collinéen et le bas montagnard, mais on reste dans la gamme des
35:08abies. Ce n'est pas quelque chose à faire descendre en pleine, ce n'est pas du tout conseillé. Mais en
35:13remplacement d'abies alba dans certains secteurs, ça pourrait être une essence candidate tout à
35:18fait intéressante à envisager. Par ailleurs, il y a une étude de l'INRA qui doit être en cours de
35:25publication. On a eu un rapport non publié encore, mais en tout cas il y a eu une enquête qui s'est
35:31faite, pour répondre à la question de tout à l'heure, sur toute la partie sud de la France,
35:35et on a fourni des éléments de situation, de peuplement qu'on connaissait en Neuvindre en
35:40Alpes, pour contribuer à cette étude de l'INRA. Ils ont enquêté beaucoup de peuplement,
35:45plutôt Occitanie et N'Paka, et il y a un rapport de synthèse sur le comportement de ce sapin-là,
35:51qui est assez intéressant à lire, et avec des perspectives d'avenir qui ne sont pas négligibles.
35:58Je voulais vous présenter en complément deux essences un peu originales qu'on ne retrouve pas
36:07forcément tous les jours. La première, c'est le calocèdre. Il y a beaucoup d'attentes autour
36:11du calocèdre, dans un contexte plutôt pleine écoline. Aujourd'hui, on serait tenté de proposer
36:17à tester en mélange. On a des nouveaux essais qui viennent d'être mis en place dans la Loire,
36:20les résultats seront dans 10 ou 15 ans, mais pour l'instant, les comportements de reprise
36:25et de croissance juvénile sont très bons. Il y a un bel intérêt autour de cette essence-là,
36:32sachant que ce sont des sites expérimentaux. Dans des premiers projets de mélange ou de
36:38diversification, c'est une essence qui pourrait avoir sa place tout à fait légitime. Il a une
36:46très grande amplitude au niveau des substrats à sol, des précipitations annuelles supérieures à
36:51500 mm, mais il tolère un déficit hydrique estival qui est nettement plus marqué. Il n'y a pas
37:00beaucoup de répétitions de calocèdre en peuplement, comme vous voyez sur la photo,
37:03mais on l'a déjà contacté dans une gamme de températures moyennes annuelles qui est assez
37:08élevée, 13 degrés pour Auvergne-Rhône-Alpes, c'est important, malgré tout avec des précipitations
37:12qui restent conséquentes. C'est un résineux qui mériterait d'avoir un peu plus d'attention
37:20dans les prochaines années, voire commencer à mettre en test. Une autre essence que je voulais
37:28vous présenter ce soir, c'est le cyprès de Lawson, qui est un résineux qui est exigeant de type
37:34climat maritime, c'est un côtier de la côte ouest des Etats-Unis. Il exige des sols frais,
37:40profonds, des précipitations annuelles supérieures à 1000 mm, il faut qu'il ne fasse pas trop chaud
37:45en température moyenne annuelle, 11 degrés c'est assez faible, surtout avec les trajectoires de
37:51changements qu'on va connaître dans les prochaines années. On considère aujourd'hui qu'il serait
37:56limité, il est un peu hors contexte d'Auvergne-Rhône-Alpes, ou si pour se faire plaisir
38:01on veut en mettre quelques individus, mais ce n'est pas un résineux pour lequel on pourrait
38:05conseiller aujourd'hui d'en installer 40% dans un projet de mélange par exemple. On l'a contacté
38:11dans plusieurs répétitions avec des peuplements mélangés, mais le constat est le même, on est sur
38:18des gammes de stations qui sont fraîches aujourd'hui, pas très arrosées, vous voyez 785 mm,
38:23donc il y a une compensation aujourd'hui qui se fait par la température, mais ça va bouger,
38:28même si les précipitations restent à peu près stables, il va faire plus chaud dans les prochaines
38:32années, donc ce n'est pas exclu qu'on commence à avoir des problèmes sanitaires sur l'essence
38:36d'ici quelques années dans les placettes qu'on connaît maintenant. Quelques recommandations,
38:41ne pas faire l'impasse sur le diagnostic, comme je l'ai évoqué tout à l'heure, l'eauthécologie c'est
38:48d'abord faire un carottage de sol, essayer de trouver des informations de climat à peu près
38:53cohérentes, et puis de voir ce qu'il en est avant de se décider en termes de choix d'essence. On a
38:59des travaux qui sont en cours et qui complètent cette présentation-là à l'échelle au moins de
39:07la région Verne-Brenac, des travaux sur la silviculture ou autres qui se recroisent. Ce que
39:13je peux vous dire aujourd'hui par rapport à ces aspects d'euthécologie et de sensibilité,
39:19on va dire, pédologique et climatique, c'est que dans les interventions forestières,
39:25la simplification va entraîner souvent des évolutions de stations, d'autant plus que
39:31les surfaces d'intervention sont conséquentes. Ici vous avez une représentation un peu schématique
39:35de ce qui se passe entre augmentation de la température, renforcement du dessèchement par
39:40le vent et donc par le bénéfice de la température et du vent, de l'évaporation qui augmente. Il faut
39:47rester prudent dans ces aspects-là de choix d'essence parce qu'on est dans une nouvelle
39:52configuration pédoclimatique post-intervention. Ça peut être le cas d'une coupe rase suite à un
39:57dépérissement massif de peuplement, je le faisais voir tout à l'heure, ce n'est pas l'objet du
40:02débat. Le sujet, c'est qu'il y a une modification de la station temporairement, mais il y a quand
40:09même une modification. Il faut bien en tenir compte, il ne faut pas faire le diagnostic préambule
40:14à la coupe en se disant qu'on va retrouver les mêmes conditions en post-intervention.
40:17Je tenais à le rappeler. Dans le terme du choix des essences, il y a possibilité de favoriser la
40:25régénération naturelle de toutes les essences qui sont en place, y compris celles qui semblent
40:30plus forcément adaptées dans un climat futur. Il y a certaines qui vont continuer à servir
40:35pour la production, d'autres pour l'éducation, peut-être même des plans qui pourraient être
40:40installés, toutes en tout cas pour l'ambiance forestière, la biodiversité, etc. Il y a un
40:46petit mot d'ordre avec ces deux diapos, c'est d'essayer de garder, dans la mesure du possible,
40:50des conditions micro ou méso climatiques qui soient soutenables pour les plans qu'on va installer.
40:58Quelques propositions en termes de mélange avec une gradation pour assurer un certain
41:07capital de production et un capital vivant. Par exemple, dans une station 1, on peut imaginer
41:14avoir un mélange Douglas-Cèdre dans une certaine configuration. Dans une station 2,
41:20Cèdre-Douglas, pourquoi pas ? A l'inverse, dans une autre station, des Pain-Larissieux,
41:25des Feuillus également. Il n'y a pas d'incompatibilité entre ces essences-là.
41:29On constate aujourd'hui dans des introductions, par exemple Douglas-Cèdre, à peu près dans les
41:34proportions station 1 dans le Beaujolais, des super comportements de croissance des deux essences
41:38dès l'état juvénile. Le Cèdre qui fait 70 cm de croissance en hauteur dès les premières années,
41:43parce qu'il est dans des bonnes conditions de station. Je l'ai dit dans un webinaire précédent,
41:47c'est un résineux qui reste exigeant. Complexifier ces schémas de plantation ou ces mélanges de
41:53plantation, c'est pour améliorer la résilience. Si j'ai une seule essence, en cas de problème,
42:00on passe par la case au départ. Aujourd'hui, on propose d'essayer de l'éviter. Enrichir l'existant
42:08en essence ou en provenance, c'est aussi renforcer la diversité et diluer le risque.
42:13En termes de schéma de plantation, souvent on me demande comment je fais des bandes,
42:20des lignes, des ronds, des carrés, des séquences, etc. Il y a un peu deux cas de figure. D'une part,
42:26je peux avoir une station hétérogène, c'est-à-dire que j'ai un projet de boisement,
42:31imaginons sur trois hectares, et puis j'ai identifié des variations de sol. Effectivement,
42:35on va adapter les essences en fonction de ces variations de sol. Il ne sert à rien de faire
42:40un schéma de plantation régulier si le sol varie et qu'il y a des endroits moins accueillants,
42:45ou peut-être pas accueillants pour telle essence, parce qu'il y a un peu d'hydromorphie par exemple.
42:49Donc ça, ça va être à adapter en fonction de la réalité du terrain. La deuxième chose,
42:54c'est que j'ai un contexte qui est plutôt homogène, donc je peux faire des lignes,
42:58faire des bandes, même trois lignes de pin, trois lignes de chêne par exemple.
43:03Il y a peut-être d'autres questions à se poser sur les aspects intégration paysagère.
43:07Donc quelque part, il n'y a pas de schéma prédéfini, il y a surtout une réflexion à avoir
43:15projet par projet, et puis dans une démarche aussi de réalisation des opérations d'éclaircie qui
43:21vont arriver dans les 20 prochaines années. Il ne faut pas installer des mélanges trop
43:25complexes qui seraient peut-être un frein de main à une exploitation un peu raisonnée,
43:31raisonnable des parcelles. Surtout en cas de problème, parce que s'il y a une essence qui est
43:37en difficulté et pour laquelle on devrait intervenir, on puisse toujours s'aider et
43:42pouvoir réaliser les travaux de civiculture sans trop de difficulté. La proportion des essences,
43:49elle peut être modifiée au cours de la vie du peuplement, ça c'est important de le redire.
43:52Dès le départ, on peut déjà agir sur le contenu de la régénération, et puis si on plante ou si
43:59on plante en complément ou en diversification, ce n'est pas parce que j'ai installé 30-30-30 ou
44:0550-50 au départ que je suis obligé, ou que je suis même certain, d'avoir 50-50 à l'arrivée.
44:10Il va y avoir des éclaircies, il va y avoir des incidents, des imprévus, tout ça en fait,
44:17ça fait partie de la vie du peuplement, et finalement à la sortie, j'ai installé 50-50,
44:23je peux être à 100% en sortie, 50 ans plus tard, parce qu'il y a une des deux essences qui n'a pas
44:28fonctionné, mais il en reste une, c'est déjà mieux que s'il n'y restait rien. Deuxièmement,
44:33je peux avoir 30-30-30 et puis me retrouver avec 50-40-10, parce que la compétition,
44:41parce que l'état sanitaire, parce que les imprévus, en fait la proportion du mélange
44:48s'est modifiée au cours de la vie du peuplement. Typiquement, dans la régénération naturelle,
44:53on pourrait avoir des cas un peu inadaptés, entre guillemets, au départ, de peuplement mer,
44:5785% d'épicéa et 15% de pin, par exemple, mais le tout régénère. Vous voyez un exemple,
45:03une photo d'un site où il y a de la régée des deux, et le bénéfice de la sylviculture va
45:08permettre de régler cette proportion-là avec peut-être un peu plus de pin, une essence
45:12probablement plus adaptée à l'avenir pour cette station-là.
45:17Ce qu'on peut évoquer par ailleurs, c'est qu'on a constaté dans des peuplements mesurés de
45:25pins maritimes qu'il y avait encore aujourd'hui une bonne proportion de pins sylvestres. C'est
45:29parce qu'il y a eu un laissé-faire historique qui a laissé la place aux pins sylvestres aujourd'hui.
45:34Néanmoins, conscient de ça, dans la sylviculture qu'on peut y appliquer sur ces peuplements-là,
45:40on mélange, puisqu'il y a un bon challenger par rapport au climat qui est le pin maritime et sans
45:46en faire des massifs réguliers monospécifiques, ce serait aujourd'hui de pouvoir intervenir dans
45:51cette régénération naturelle pour donner un petit peu plus d'aisance aux pins maritimes,
45:55conserver les pins sylvestres bien entendu, mais en tout cas essayer de proportionner un
46:01peu plus la part des essences en lien avec le besoin d'adaptation de ces parcelles dans le
46:08changement climatique. Et puis, bien entendu, il est toujours possible de planter en complément,
46:12je l'évoquais tout à l'heure, pourquoi pas dans ce contexte-là, du chêne chevelu par exemple.
46:21Vous avez ici, je passerai en vue de trois représentations, des enrichissements ici
46:26dans de la chênaie dégradée. On est à l'échelle d'un bloc de 5-600 m² avec un mix d'essence,
46:31cèdre, pin, chêne rouge, qui a permis de renforcer ponctuellement, de restructurer ponctuellement un
46:39morceau du peuplement qui était dégradé, tout en maintenant des conditions micro-climatiques
46:44soutenables, en tout cas à l'échelle des 500 mètres d'introduction de ce mélange.
46:50Ici donc une autre représentation sur des chênes pédonculées qui étaient dépérissants,
46:56une trouée qui a été plantée en chêne rouge et en chêne sessile, qui sont considérées un peu
47:01plus adaptées à l'avenir local, toujours en conservant des conditions micro-climatiques
47:08en périphérie. Troisième illustration, on était dans le contexte pleine colline,
47:15là on sort, on remonte dans le contexte du bas montagnard. Ici donc avec une sapinière qui a
47:19été dégradée, on est sur une échelle de projet qui est de l'ordre d'un hectare, on voit que toute
47:25la sapinière dégradée et on voit qu'il en reste encore des éléments dans les parcelles riveraines
47:31qui sont ici, on voit les arbres qui sont morts, donc ici en fait toute la futée a été récoltée,
47:36la régénération naturelle de sapin qui était présente et développée a été maintenue et
47:41il y a une plantation complémentaire qui a été faite avec des pains larrichiaux de Corse qui
47:46semblent être plus adaptés à l'avenir et aux conditions de cette station-là, toujours en
47:50gardant le bénéfice des conditions stationnelles locales, ne pas renforcer, comme je l'évoquais
47:56tout à l'heure, ces aspects de contraintes et puis en maintenant toujours un peu de micro-climat
48:00périphérique. Donc voilà ce sur quoi je pouvais aujourd'hui intervenir, c'est une étude qui nous
48:08a pris quand même beaucoup de temps pour enquêter, diagnostiquer, visiter les parcelles, faire les
48:13analyses, etc. Je suis content quelque part que cette étude a pu voir le jour et je tiens à
48:19remercier à nouveau la région qui nous a accompagnés financièrement pour pouvoir mettre en place ce
48:25programme-là et puis vous le restituer en tout cas aujourd'hui dans sa version, dans sa troisième
48:30tranche on va dire. Ce travail-là il fait un état zéro pour Auvergne-Rhône-Alpes, on a la détection
48:40de ces sites-là maintenant dans nos bases de données, ce qui fait qu'aisément on pourra
48:45retourner si besoin, enquêter peut-être dans 10 ou 15 ans s'il y a des questions qui se reposent
48:50sur le comportement de certaines essences. Donc ça c'est le bénéfice aussi de ce travail-là et
48:55puis comme je le disais il y a eu toute une batterie de tests, il y a un peu plus de 1000
49:03placeaux de mesures qui ont été analysés donc à chaque fois il y a des mesures répétées aussi
49:07à l'échelle des placeaux avec des collectifs de 10, 15 tiges, je vous passe les détails du programme
49:14mais on a une collection de données qui est quand même assez foisonnante et ce travail-là en fait
49:19nous a réellement permis d'affirmer un peu plus les positionnements sur certaines essences,
49:25en tout cas au moment de la mesure et dans l'analyse qu'on peut en porter et avec le
49:31regard critique qu'on peut porter aujourd'hui et puis donc du coup ce travail-là a déjà permis
49:36d'orienter des projets forestiers notamment sur des choix d'essence, en tout cas plutôt pour des
49:42refus d'essence entre guillemets, de se dire maintenant ça paraît pas du tout adapté donc
49:46le mieux c'est de ne pas le mettre parce qu'on constate déjà des choses qui ne fonctionnent
49:49pas avec cet essence. Donc ce travail-là il était important à mettre en oeuvre, j'espère que les
49:55deux webinaires précédents et celui-ci ont permis d'apporter peut-être quelques éclairages sur des
50:00questions que vous vous posez, je reste disponible pour répondre à quelques questions plus tard,
50:05je terminerai en disant qu'on a d'autres travaux qui sont en cours avec des collaborations diverses,
50:10avec des éléments en transfert de connaissances qui arriveront dans les prochains mois,
50:15les prochaines années. Donc voilà c'est des choses qu'on a plaisir aussi à transférer quand on
50:20est en sortie d'études et juste un mot d'ordre c'est qu'entre adaptation des essences et de la
50:26sylviculture il reste beaucoup à faire donc je pense qu'on est sans travail pour demain. Voilà
50:31je vous remercie de votre attention et puis si vous avez des questions c'est avec plaisir.
50:33Merci beaucoup Adrien pour la présentation de votre travail. On a une question qui concerne
50:43les sapins, est-ce qu'il y a des risques d'hybridation génétique entre le sapin
50:48pectiné et le sapin de Bornemüller ou d'autres sapins méditerranéens ? Alors oui les sapins
50:57en fait font partie du même genre et le genre est interféconds comme le genre Pinus, comme le genre
51:04Picea, comme le genre Quercus, donc effectivement il y a des mécaniques d'hybridation, on va
51:13employer le terme voilà, il y a des mécaniques en fait d'introgression surtout donc si je peux
51:19le simplifier c'est une toute petite part d'un parent par exemple Nordmann qui viendrait s'installer
51:26dans un sapin pectiné et le résultat donne une descendance avec un petit degré de variation mais
51:40on est à l'échelle de 0 virgule. C'est assez rare qu'on retrouve un hybride, je ne suis pas
51:47généticien, je ne veux pas m'avancer mais ça me semble quand même peu plausible qu'on trouve un
51:5250-50 en descendance première génération, il faut un nombre conséquent de successions de croisements
52:01et de rétro-croisements pour faire que les hybrides naissent une nouvelle espèce. Quoi
52:08qu'il en soit on peut aussi évoquer le fait que les sapins qu'on connaît aujourd'hui, les 5-6 sapins
52:16qu'on a pu enquêter dans notre travail font tous partie d'une racine commune qui était Abies
52:23protopectinata et qui est née il y a très très très très longtemps et en fait c'est la conquête
52:31de certains espaces et le maintien en survie en reproduction dans ces espaces de conquête qui a
52:37permis à l'espèce de départ entre guillemets de se différencier et c'est pour ça qu'aujourd'hui
52:43on obtient une gamme de différentes espèces de sapins dans le même genre. Mais le genre reste
52:48interfécond et c'est peut-être une opportunité pour demain. Est-ce qu'on ne serait pas content
52:54d'avoir un nouvel hybride sapin blanc avec je ne sais pas quel autre sapin qui serait du coup
53:04super pour notre contexte plus collinière montagnard avec un bon maintien du niveau de
53:12biodiversité, un bon maintien du niveau de productivité ? Est-ce que ce ne serait pas une
53:16opportunité ? Voilà donc ça reste une question qui en suspend. Il y a une évolution continue dans
53:24la reproduction qui permet justement de continuer de construire les espèces dans le temps long et
53:30cette mécanique-là est à l'oeuvre donc ce n'est pas exclu que ça continue dans les années à venir
53:35même avec le renforcement du changement climatique. Merci Adrien. On a une question sur le calocèdre
53:45dans la Loire. Est-ce que tu aurais la possibilité de nous donner davantage de précisions sur le
53:50comportement du calocèdre dans la Loire ? Alors ce sont des plantations qu'on a réalisées récemment
53:56en partenariat avec le groupement des silviculteurs du Pilat notamment et puis vous
54:02retrouverez une partie de cette intervention-là dans le deuxième webinaire qui a eu lieu l'année
54:06dernière. Alors le calocèdre, il y a eu des installations à titre expérimental donc on est
54:12vraiment sur des mesures répétées, sites contrôlés etc etc où on va mesurer tous les ans ce qui se
54:18passe. Là pour l'instant ce qu'on observe, il y a eu des difficultés de reprise sur les pinlaricio
54:25puisqu'on a testé les modalités de pins en provenance. Dans le pinlaricio, il y a eu des
54:30difficultés de reprise sur les sapins de Norman, il y a eu des difficultés en fait avec d'autres
54:39essences. Le calocèdre se comporte très bien et ça fait partie des résineux qui semblent être
54:46relativement modestes dans leurs exigences et c'est en ça où malgré tout après trois ans de recul
54:54sur les sites les plus anciens, c'est pas mal en termes de croissance et puis d'aspect général,
55:02ça fait que les arbres se développent bien, ça prend une bonne tournure. Donc sans dire que c'est
55:09génial, il faut en mettre partout, ce n'est pas ça l'idée et ce ne sera probablement jamais ça
55:15l'idée, c'est de se dire que ce résineux qu'on connaît mal, encore un peu dans différentes
55:21gammes pédo-climatiques, il mériterait peut-être d'avoir un intérêt à l'échelle peut-être d'une
55:28dizaine ou une quinzaine de pourcents dans les mélanges, dans les nouveaux projets et peut-être
55:33de s'assurer, même si ce n'est pas de la haute productivité, au moins une constitution de
55:38l'écosystème global forestier qu'on veut faire peut-être renaître, surtout suite à des
55:44dégradations comme je le faisais voir en introduction. Pour l'instant, ça se passe
55:47bien pour le calocèdre, ça se confirme dans les premières années, les comportements juvéniles
55:54en tout cas sont très bons. Merci, cette étude est riche d'informations, quand est-ce que vous
56:05aurez finalisé le rapport et est-ce qu'il pourrait être mis à disposition ? Pour l'instant,
56:12on a un transfert de connaissances qui circule en région, c'est le cadre de notre convention avec
56:20la région pour 2024. Dans ces réunions de transferts, vous retrouverez du contenu de
56:30manière tout aussi détaillée, même un peu plus sur certains points qui sont déjà en cours. Pour
56:39le livrable, il va encore falloir attendre un petit peu parce que comme je le disais,
56:45il y a des bases de données qui sont assez colossales et aujourd'hui je suis au regard
56:49de la dernière campagne de mesure qui a eu lieu en 2023. Je suis en train de trouver la
57:00bonne écriture pour mettre en évidence les essences en mono-spécifiques puisque c'est ce
57:04qu'on a cherché prioritairement et les mélanges des essences qu'on a réussi à capter. Il y a beaucoup
57:10de cas de figures qui sont très différents avec des conditions de mélange qui sont très
57:14différentes. J'aimerais que ça ne tourne pas à l'annuaire de 1000 pages. Je suis en train d'essayer
57:23de trouver le meilleur angle pour proposer des synthèses qui soient assez accessibles et dans
57:28lesquelles on retrouve à peu près les informations. Dans l'attente qu'on puisse livrer peut-être un
57:33document globalisant avec peut-être même deux ou trois fiches résumées de tout ce travail-là.
57:41S'il y a des besoins spécifiques, peut-être c'est une question de gestionnaire, n'hésitez pas à
57:45contacter les collègues ou moi-même par mail. On pourra vous faire une réponse point par point
57:51sur des éléments très précis de ce que vous recherchez à obtenir comme information dans
57:55l'attente du format final de livraison. Donc je ne m'engage pas sur une date non plus.
58:04J'espère normalement fin d'année bien entendu mais je ne m'engage pas sur une date. Normalement
58:08c'est bon, il faut que je finisse un peu de mettre tout ça en forme. Il y a beaucoup beaucoup
58:13d'informations. Merci Adrien, on fera passer le rapport final via le groupe de travail forêt et
58:21changement climatique aux collègues quand il sera prêt. On a épuisé les questions et puis on arrive
58:28à la fin du temps imparti pour le webinaire. Donc un grand merci à Adrien Bazin du CNPF
58:34Auvergne-Rhône-Alpes pour la présentation du projet. Merci aussi à tous pour votre participation.
58:41Donc le webinaire sera comme d'habitude mis en ligne sur le site internet de la DRAF à la
58:45rubrique forêt, bois, énergie. Une annonce, nous allons lancer une enquête de satisfaction par
58:53rapport à ces webinaires pour savoir si les sujets vont vous conviennent, si vous avez des
58:57attentes particulières en termes de durée de sujets etc. Donc vous recevrez le lien vers
59:04l'enquête par les canaux de distribution des informations habituelles, vous serez invité à
59:09y répondre. Et puis je vous donne rendez-vous à la rentrée pour le prochain webinaire. Donc ce sera
59:14le mardi 3 septembre à 17h et ce webinaire portera sur le projet Reinforce qui est un réseau de 38
59:22arboretas qui vont du Portugal à l'Ecosse, qui vise à tester l'adaptation de 38 essences
59:28forestières au changement climatique. Et la présentation sera assurée par l'IEFC,
59:34l'Institut Européen de la Forêt Cultivée. Voilà je vous souhaite une très bonne soirée à tous
59:39et puis surtout de bonnes vacances. A très bientôt. Merci, merci beaucoup.

Recommandations