Webinaire #33 forêt et changements climatiques

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Ce 33ème webinaire du groupe de travail régional AuRA "Forêt et changements climatiques", animé par la DRAAF, porte sur le chêne rouge : une essence d'avenir ou une essence à éviter ?
Transcription
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans ce nouveau webinaire Forêt et changement climatique
00:00:07qui est organisé par la DRAF Auvergne-Gros-Nalpes dans le cadre du groupe de travail régional
00:00:12du même nom.
00:00:13Je suis Abel Ménard, chef du pôle Territoire et Multifonctionnalité de la Forêt à la
00:00:18DRAF et je serai l'animatrice de ce webinaire.
00:00:21Ce soir nous allons parler du chêne rouge.
00:00:23C'est une essence que l'on pense connaître mais pour laquelle on disposait de peu d'études
00:00:28approfondies.
00:00:29Le CNPF Auvergne-Gros-Nalpes s'est donc penché sur le sujet avec le soutien de la
00:00:35DRAF.
00:00:36Je vous propose de nous re-questionner ensemble sur cette essence à la lumière des résultats
00:00:41de l'étude qui a été menée par le CNPF Auvergne-Gros-Nalpes sur les peuplements
00:00:46de notre région.
00:00:47Il y a eu des protocoles qui ont été mis au point pour mesurer différentes caractéristiques
00:00:54du chêne rouge, la production et l'écologie, la régénération naturelle, la biodiversité
00:01:00potentielle et puis le caractère invasif.
00:01:02L'objectif de cette étude était d'approfondir les connaissances sur le chêne rouge afin
00:01:09d'évaluer son intérêt potentiel dans le cadre du changement climatique en intégrant
00:01:14différents enjeux, production, écologie, risque sanitaire mais également risque de
00:01:20divagation.
00:01:22Pour discuter de tout ceci, j'ai eu le plaisir d'accueillir Adrien Bazin qui est ingénieur
00:01:27changement climatique au CNPF Auvergne-Gros-Nalpes et puis Manon Reynaud qui est chargée de
00:01:33mission environnement et expérimentation également au CNPF Auvergne-Gros-Nalpes.
00:01:38Ce webinaire durera une heure, il sera organisé en quatre parties thématiques, production,
00:01:44régénération naturelle, biodiversité et divagation.
00:01:48Chaque partie sera suivie d'un temps de réponse à vos questions, je vous invite donc à les
00:01:53poser dans le chat tout au long du webinaire pour que nous puissions y répondre et donc
00:01:58ce webinaire sera comme d'habitude enregistré et mis en ligne ensuite sur le site internet
00:02:03de la DRAF Auvergne-Gros-Nalpes.
00:02:04Je passe maintenant la parole à Adrien Bazin, très bon webinaire à tous.
00:02:08Merci Isabelle, bonsoir tout le monde, merci de votre participation, le temps que je partage
00:02:17mon écran, si vous pouvez me confirmer au niveau technique, tout fonctionne, alors un tout petit instant.
00:02:37Est-ce qu'on est bon ? Super, merci.
00:02:41Écoutez, depuis un peu plus d'un an, Manon Reynaud qui est présente aujourd'hui aussi et qui va
00:02:47reprendre une partie de la présentation de ce travail, justement a parcouru les
00:02:54peuplements d'Auvergne-Gros-Nalpes, en tout cas des deux grands bassins de production pour
00:02:57réenquêter cette essence-là et on va essayer de passer en revue les différents segments de
00:03:03cette étude, sachant que, si je peux déjà vous donner un peu du positionnement, c'est que la
00:03:10partie production de notre étude ne concerne qu'à peine un cinquième de tout le travail qui a
00:03:16été fourni et ce qu'on peut dire par ailleurs, c'est que finalement, la chaîne rouge d'Amérique,
00:03:25entre la bibliographie et les observations de terrain, il y a beaucoup de points qui sont
00:03:31divergents et c'est ces points-là qu'on a souhaité réenquêter. Vous comprendrez assez facilement que
00:03:37plus d'un an de travail avec Manon, plus aussi plusieurs stagiaires de BTS qui ont réalisé des
00:03:43mesures, c'est un travail qui est très foisonnant. On a aujourd'hui un cadre de restitution et je
00:03:50remercie Isabelle et la DRAF à la fois de nous avoir accompagnés dans le financement de ce
00:03:55projet et dans la restitution de ce soir, mais on ne va pas pouvoir passer en détail tout ce qui a
00:04:02été envisagé dans l'étude. On va vous faire un résumé assez complet et bien entendu, il va y
00:04:11avoir une publication du rapport technique de cette étude-là qui va être faite dans les prochaines
00:04:16semaines. C'est une opportunité encore une fois de plus pour nous ce soir de pouvoir collecter vos
00:04:23avis, vos remarques, vos questions, donc n'hésitez pas à intervenir dans les espaces temps qui vont
00:04:29y être consacrés, ce qui nous permettra certainement d'affiner, de fignoler quelques
00:04:34lignes d'écriture dans le rapport pour être le plus précis, le plus détaillé possible. Ce rapport
00:04:40sera mis en ligne sur notre site internet d'ici quelques semaines, je pense que cette information
00:04:45va passer dans les réseaux habituels. Alors, par rapport aux chaînes rouges d'Amérique, pourquoi
00:04:53refaire une étude sur cette essence ? Il y a eu un effet de plantation il y a quelques années,
00:05:01quelques dizaines d'années maintenant. Les premières séries de plantations ont été faites à destination
00:05:07un peu paysagère et puis il y a un intérêt forestier qui s'est déclaré il y a maintenant
00:05:12plusieurs dizaines d'années et puis cette essence-là était un peu passée de mode. Donc là,
00:05:18ce qu'on a souhaité faire en fait, c'est repasser au crible l'essence pour essayer de regarder quel
00:05:24était aussi son potentiel par rapport au changement climatique. Il y a des positions qui étaient
00:05:30plutôt, on va dire, pour le chêne rouge et d'autres qui étaient contre le chêne rouge. Donc,
00:05:35on a souhaité repasser en enquête globale sur cette essence-là pour essayer de voir quels
00:05:42pouvaient être les potentiels ou les limites justement de cette étude-là par rapport à
00:05:46l'adaptation de nos forêts. Les éléments sur lesquels on va aussi mettre l'accent, c'est
00:05:56l'aspect protocole puisqu'on a eu pas mal de difficultés a priori à construire justement
00:06:02les stratégies d'enquête et les quatre volets de l'étude, vous verrez qu'ils ont été co-construits
00:06:08par un comité de pilotage qu'on tient à remercier à nouveau et qui justement ont essayé d'être le
00:06:14plus englobant possible pour chacun de ces volets d'études, mais ça on va bien vous le présenter.
00:06:18Voilà, et puis on discutera bien entendu des résultats et quelques perspectives peut-être
00:06:24pour l'emploi ou non de cette essence-là. En tout cas, on va repositionner un petit peu plus en
00:06:31détail les résultats de cette étude. Alors, par rapport à l'ère d'origine, l'eauthécologie du
00:06:38chêne rouge d'Amérique, elle est très ouverte, c'est-à-dire qu'en termes de précipitation ou
00:06:41température moyenne annuelle, on est sur des gradients qui sont conséquents. Et c'est à
00:06:45l'intérieur de ces deux gradients, précipitation et température, qu'on se posait déjà une première
00:06:50question de savoir, à l'heure, en tout cas en France, des conséquences du changement climatique,
00:06:54est-ce qu'il y avait des potentiels et en tout cas, est-ce qu'il y avait déjà un constat sanitaire
00:06:59qui était fait sur l'essence en termes de dégradation. Ce qu'on peut dire également dans
00:07:04son ère d'origine, c'est qu'il est présent en peuplement pur et mélangé avec d'autres espèces
00:07:09et qu'il n'y a pas de caractère invasif qui est décrit dans les grandes publications nord-américaines.
00:07:14Pour ce qui est d'Auvergne-Rhône-Alpes, en termes de constat et de zone d'étude, on est dans le
00:07:22cadre du changement climatique et je vais vous faire voir juste après une carte assez originale
00:07:26qui a, on va dire, commencé à un peu animer notre réflexion autour du comportement de l'essence.
00:07:34Comme je le disais en introduction également, en termes de constat, il y a plusieurs éléments de
00:07:40l'eauthécologie qui ne sont pas concordants avec les observations de terrain. On reviendra sur un
00:07:44point particulier de l'hydromorphie par exemple. Le fondement de l'invasivité, il y a probablement
00:07:50en creux une question qui nous réunit ce soir, invasif, pas invasif, qu'est-ce qu'il en est ?
00:07:55On a essayé aussi de repasser ça en revue de manière assez détaillée, on va y venir.
00:08:01Également, on n'avait pas d'études régionales à la dimension d'Auvergne-Rhône-Alpes qui étaient
00:08:06récentes. Il y a eu des études antérieures qui ont été faites dans plusieurs départements mais
00:08:10il n'y avait pas d'assemblage avec des protocoles standardisés qui permettait de réenquêter l'essence
00:08:16à large échelle. C'est ce qu'on a fait dans ce travail. On est sur les deux grands bassins de
00:08:23production de l'essence qui sont l'un et l'allié mais il y a aussi d'autres mesures qui ont été
00:08:28réalisées ailleurs, notamment dans le Puy-de-Dôme, dans le Cantal, qui concernent spécifiquement
00:08:33l'étude portée qu'on vous présente aujourd'hui et financée par la DRAF. Le copil, vous le voyez,
00:08:39était composé de plusieurs acteurs qui viennent d'horizons variés et qui ont permis justement
00:08:44d'apporter leur vision, leur perspective et qui nous ont aidé à construire justement les
00:08:50protocoles. Et puis, bien entendu, ce travail-là et la finalité de recommandations techniques pour
00:08:57les propriétaires ou même les gestionnaires qui pourraient avoir des interrogations sur l'usage
00:09:02ou la conduite de cette essence-là, en tout cas au travers des observations qu'on a pu faire sur
00:09:10le terrain. Une première carte qu'on vous présente ici, c'est une carte de constat. Elle est double,
00:09:17c'est-à-dire que nous avons eu un travail dans une autre convention qui était avec la région
00:09:25Verne-Rhône-Alpes et qui concernait l'enquête des essences rares et atypiques, travail pour lequel
00:09:30je suis intervenu en webinaire il y a quelque temps dans le cadre de ces webinaires animés
00:09:34par la DRAF. Et donc, nous avons constaté déjà un certain signal au niveau du chêne rouge d'Amérique.
00:09:41Et c'est à partir de ce premier signal-là qu'on a souhaité avancer de manière plus conséquente
00:09:47dans l'enquête sur l'essence et qui a été déclinée dans le travail qu'on vous présente ce soir.
00:09:57La carte qui est affichée à l'écran, elle met en évidence deux jeux de données indépendants,
00:10:02un jeu de données qui vient de la convention région et un jeu de données qui vient de la
00:10:08convention DRAF qu'on vous présente ce soir. Si on regarde maintenant le contenu des pixels de
00:10:15la carte, en fait, on a repris ça au regard de la bibliographie et de ce que nous disent les
00:10:22valeurs optimales de l'essence. Si on prend juste deux variables de climat, température et
00:10:27précipitation, on observe trois catégories. Le beige, on est en dehors de l'eauthécologie. Le
00:10:33bleu, on est dans l'optimum de l'euthécologie. Et le vert, on est dans la tolérance de l'essence.
00:10:38Ça, c'est une première originalité parce que finalement, sur les deux variables précipitation
00:10:44et température, le chêne rouge devrait être absent de vendre en Alpes, ce qui n'est pas le cas.
00:10:48Donc, on a souhaité aller plus loin dans l'enquête pour regarder ce qui se passait vraiment dans le
00:10:52comportement de cette essence qui est une essence d'introduction et de regarder les marqueurs,
00:10:57on va dire, pédoclimatiques auxquels il réagissait. Le déroulé de l'étude, c'est sur 2023-2024 avec
00:11:04plusieurs exploitations de bases de données, la construction du copil, des mesures de terrain
00:11:11et du traitement statistique avec les livrables qui sont en automne et qui sont actuellement en
00:11:17cours et pour lesquels le webinaire fait partie du cadre de l'externalisation de l'étude.
00:11:23Les quatre volets, comme Isabelle vous l'a présenté, concernent la production,
00:11:28la biodiversité, la régénération et la divagation. On va vous les présenter en détail. Ce qu'il faut
00:11:33bien revoir dans chacun de ces protocoles-là, c'est que nous avons essayé de faire,
00:11:38nous avons fait plutôt, ce n'est pas qu'un essai, nous avons fait du contrôle d'hétérogénéité
00:11:42justement pour vérifier que dans nos mesures intra-peuplement, on pouvait capter la variabilité
00:11:49et éviter donc de donner des grandes moyennes. C'est-à-dire qu'on a regardé à la fois les
00:11:56moyennes et les écartiques pour voir comment se comportaient les séries statistiques dans
00:12:00les quatre volets d'études. Vous avez donc le nombre de répétitions qui ont été effectuées
00:12:06pour chaque protocole, un peu plus d'environ, on va dire, 270 couples de mesures pour les trois
00:12:13premiers et un peu plus de 1500 placeaux de mesures pour l'aspect divagation.
00:12:19Alors, je me permets de vous présenter la partie productivité, puis Manon prendra le relais pour
00:12:28les trois autres segments de l'étude. Alors, sur la productivité, nous avons bien entendu pris des
00:12:35mesures générales, des mesures de station, des mesures d'endrométrie du peuplement, de sa qualité
00:12:42commerciale et de son état sanitaire. Ça, ça concerne juste ce qu'on a regroupé dans l'aspect
00:12:47productivité. Pour chaque peuplement par tranche de deux hectares, il y a des répétitions en
00:12:52grappes qui ont été effectuées, qui permettent, comme je l'évoquais, de contrôler l'hétérogénéité
00:12:56intracite. On va vous présenter quelques grands résultats par protocole. Sachez qu'il y a une
00:13:04exploration assez fouillée et qui est d'ailleurs encore en cours, de certains points précis. Mais,
00:13:10si ma foi, vous avez des questions ou peut-être même des choses qui n'auraient pas été évoquées,
00:13:14vous avez des questions de manière un peu plus globale sur l'essence, si ça rentre dans le
00:13:17cadre de l'étude, bien entendu, on essaiera d'y répondre. Alors, quelques résultats sur cet aspect
00:13:23de productivité. Vous voyez ici, sur le grand graphique, le spectre d'enquête qui a été fait
00:13:29sur la relation hauteur-âge de l'essence. Sur les peuplements qui ont été mesurés, nous pouvons
00:13:37retracer un comportement de croissance de l'essence en fonction d'une moyenne, c'est-à-dire le trait
00:13:43bleu, et un petit écart-type, donc c'est la zone grisée. Puisque notre échantillon sature quand
00:13:49même beaucoup et donne une puissance statistique assez importante, l'écart-type est quand même
00:13:54relativement réduit, ce qui fait qu'on peut annoncer quand même sur cette courbe de croissance de
00:14:02rapport hauteur-âge un bon positionnement de l'ensemble des peuplements. Ce qui fait que demain,
00:14:08dans un nouvel emploi, un nouveau peuplement, on pourrait se repositionner par rapport à ce faisceau,
00:14:14en tout cas cette courbe, et se dire est-ce qu'on est plutôt bon, plutôt moyen, plutôt mauvais en
00:14:21termes de croissance et de rapport de croissance pour de nouveaux peuplements. Ce qu'on peut dire
00:14:26donc, c'est que globalement, le jeu de données qu'on a mesuré fait états de peuplement qui sont
00:14:32relativement jeunes, en moyenne une quarantaine d'années, avec un gradient 20-110, et d'un point
00:14:38de vue de l'état sanitaire, 97% un peu plus des arbres du jeu de données sont en bon état
00:14:45sanitaire, c'est-à-dire qu'il n'y a pas de détection de dégradation dans un protocole standardisé comme
00:14:51DEPERIS, qui est le protocole proposé par le département de la santé des forêts. Dans plus
00:14:59de la moitié des cas, on a des arbres dont la bille de pied est sans défaut, c'est-à-dire avec
00:15:03une qualité commerciale présente ou potentielle, puisque les arbres étaient peut-être des fois
00:15:08encore un peu petits, mais en tout cas pas de fourchaison, pas de branchaison qui remettait
00:15:14en cause la qualité commerciale à terme, ce qui est plutôt encourageant d'un point de vue
00:15:19rémunération et donc rémunération de la silviculture. Par rapport à la relation hauteur-âge,
00:15:28on a retracé un faisceau de courbes en lien avec les courbes de référence qui étaient proposées
00:15:35par le bouquin de Thimbal, qui étaient des courbes qui étaient issues du suivi de peuplement dans
00:15:43différentes localisations. Qu'est-ce qu'on remarque par rapport à ces trois courbes qui
00:15:48sont les courbes en pointillés ? La courbe d'Auvergne-en-Alpes, qui est la courbe en trait
00:15:52continu, fait état de deux choses, une très bonne dynamique de croissance dans les peuplements jeunes
00:15:57et une convergence vers les courbes de référence plutôt dans la partie âgée,
00:16:07un peu plus âgée des arbres, donc à partir de 60 ans. C'est intéressant d'observer ça,
00:16:13puisqu'on a une dynamique juvénile qui est un petit peu différente de ce qui a été mis en
00:16:18évidence par Thimbal, mais pour autant sans que ce soit une forte divergence dans les peuplements
00:16:23plus âgés. On reconfirme le caractère productif de l'essence en Auvergne-en-Alpes avec un petit
00:16:31bonus pour le juvénile, mais en tout cas une essence qui est productive et qui s'affirme tout
00:16:38au long de sa vie et tout au long de son développement. Je suis sur la partie productivité
00:16:47pour la partie plus haute écologie et un peu les conflits qu'on avait au début. On a réenquêté
00:16:53spécifiquement le conflit qui était lié à l'hydromorphie. Dans l'haute écologie de la
00:16:58bibliographie, on voit souvent marquer que le chêne rouge tolère peu ou pas l'hydromorphie,
00:17:04donc on a souhaité enquêter un peu plus en détail ce trait-là, puisqu'il n'y a pas de
00:17:10valeur chiffrée dans l'haute écologie, hormis dans une publication de Masson, et donc on a
00:17:18souhaité redétailler un peu plus ce travail-là. L'exploitation statistique n'est pas terminée
00:17:23à ce jour, mais c'est en cours. Ce que je peux vous dire quand même, c'est que sur 377 profils
00:17:29d'horizons qui ont été mesurés dans l'étude, on a environ 18% du jeu de données qui fait état
00:17:36des lieux de l'hydromorphie de surface, avec des gradients on va dire plus ou moins avancés,
00:17:42donc dans des valeurs d'hydromorphie de 1, 2 ou 3, donc ça c'est les protocoles qu'on a
00:17:48employés pour nos mesures, mais si on peut résumer, 1 c'est l'hydromorphie qui est plutôt
00:17:54faible, jusqu'à 3 c'est l'hydromorphie lourde de surface. Donc ce qu'on constate c'est que la
00:18:01tolérance finalement à l'hydromorphie est beaucoup plus franche que celle qui est décrite dans la
00:18:06bibliographie, et donc c'est plutôt un avantage au profit de l'essence. La deuxième chose qu'on a
00:18:13réenquêté aussi c'était des problèmes de cohérence entre les approches vis-à-vis de la
00:18:18texture du sol, donc l'étude repasse en revue justement ces points-là, et remet en évidence
00:18:24qu'il y a des conflits dans la bibliographie entre différentes approches de texture, si c'est du
00:18:32triangle à 15 classes, du triangle à 5 classes, etc. Donc on a souhaité réenquêter ce point-là,
00:18:39on repropose un cadre un peu uniformisé dans l'étude, là vous en avez une traduction entre
00:18:47ce qui est proposé par Masson en 2005 et puis le travail d'Augusto en 2017, on voit qu'il y a des
00:18:54conflits notamment dans différentes classes, ici par exemple les sables, on retrouve à l'intérieur
00:18:59du même catégorie des sables qui peuvent être limitants voire des sables qui peuvent être dans
00:19:05l'optimum de l'euthécologie de l'essence, donc on a remis un peu d'ordre dans ces aspects-là.
00:19:10Tout ça pour vous dire que la prise en compte de l'euthécologie est complexe et que les deux
00:19:18seuls marqueurs que je faisais voir en introduction température et précipitation ne sont pas suffisants
00:19:23pour juger de la compatibilité de l'euthécologie et de l'emploi de l'essence dans des nouveaux
00:19:28projets par exemple. Ici vous voyez donc ce graphique-là, il fait état des lieux de plusieurs
00:19:35choses, c'est-à-dire que nous avons croisé le nombre de facteurs limitants de l'espèce par rapport
00:19:42à la bibliographie avec son potentiel de croissance. On voit ici qu'il y a des choses qui sont tout à
00:19:50fait standards, quand j'ai pas de facteurs limitants, les étoiles bleues, j'ai un bon indice de
00:19:57croissance, mais on voit aussi des choses tout à fait contraires à l'autre bout du graphique, j'ai
00:20:03pas de facteurs limitants et pourtant j'ai un mauvais indice de croissance. A contrario, j'observe
00:20:10également l'inverse dans un autre endroit du graphique, ici j'ai beaucoup de facteurs limitants
00:20:19avec un mauvais indice de croissance donc c'est plutôt concordant et ailleurs je vais retrouver
00:20:25des facteurs limitants avec des indices de croissance parfois bons parfois moyens. Donc la
00:20:33traduction du comportement de l'essence par rapport à l'othécologie, elle n'est pas intuitive en tant
00:20:40que telle et il faut bien entendu regarder l'othécologie dans son ensemble pour pouvoir
00:20:45attester de l'aspect préférence ou tolérance de l'espèce et ça c'est dans la finesse que
00:20:52ça doit s'apprécier de dire qu'on a un sol de 20 mètres de limon et ça va être super génial pour
00:20:58Chine rouge d'Amérique, c'est une erreur d'approche et c'est pas suffisant pour pouvoir préjuger du
00:21:06comportement de l'essence en termes de croissance. Ce qu'on a reconfirmé dans cette étude de la
00:21:12productivité c'est qu'on avait un feuillu qui était quand même avec une bonne productivité de
00:21:17l'ordre de 6 à 7 m3 par hectare et par an donc ce qui est plutôt très confortable pour un feuillu
00:21:23et on l'a redétecté aussi dans des mélanges avec du doublase, du pain haricot, du pain maritime,
00:21:29des érables, du cèdre etc. Ce qui fait que cette essence là a aussi un potentiel de comportement
00:21:35dans des mélanges qui sont de tout à fait bonnes conformations et de tout à fait bon état sanitaire
00:21:41et donc ce qui confirme aussi qu'il a un potentiel d'usage dans des mélanges. Voilà pour cette
00:21:50partie productivité haute écologie donc encore une fois on a essayé de recibler sur quelques
00:21:56points clés de l'étude on pourra pas détailler plus en avant mais si vous avez déjà une ou deux
00:22:01questions je me propose d'y répondre avant de passer à la suite des éléments. Merci Adrien,
00:22:08on n'a pas encore de questions peut-être tu peux nous repréciser comme tu nous as dit qu'en
00:22:13matière d'haute écologie il fallait faire preuve de finesse et pas s'arrêter uniquement sur la
00:22:20profondeur de sol ou la température par exemple est-ce que tu peux nous récapituler les différents
00:22:26facteurs à prendre en compte si on souhaite avoir du chêne rouge dans un optimal de station ? Alors
00:22:33dans l'optimum stationnel c'est des sols qui sont d'au moins 40 cm avec des textures limoneuses ou
00:22:43sableaux limoneuses plutôt favorables d'un point de vue chimique bien entendu si les sols sont
00:22:49constitués de manière plus conséquente avec peut-être 60 ou 80 cm d'épaisseur c'est encore
00:22:55mieux. L'hydromorphie pour ce qu'il en est donc il est préférable qu'elle soit pas marquée c'est à
00:23:03dire avec des forts engorgements voire de l'asphyxie pendant une partie de l'année puisqu'il n'y a pas
00:23:12vraiment beaucoup d'essences qui sont capables de respirer sous l'eau donc le chêne rouge fait
00:23:18partie de ces essences là. Quoi qu'il en soit il est capable de supporter et de tolérer une
00:23:24certaine gamme d'hydromorphie on va dire pas trop avancée pas trop marquée même dans les
00:23:31premiers horizons les premières épaisseurs de sol. Pour ce qui est du climat on a reconfirmé
00:23:37en fait que toute la gamme des parties on va dire colliniennes c'est à dire température pas
00:23:45trop élevée plutôt aux alentours de 10 11 degrés avec des précipitations qui peuvent être parfois
00:23:52abondantes 800 900 1000 voire au-delà sont des climats qu'il tolère complètement il n'y a pas
00:24:00de restriction sur des variables un peu hautes en termes de précipitation voire des températures un
00:24:06peu fraîches. Pour la partie plutôt chaude et moins arrosée donc toute la partie pleine c'est
00:24:12une essence qui ma foi maintient un comportement sanitaire et productif qui est bon donc jusqu'à
00:24:19quand ça c'est un peu le point d'interrogation on ne sait pas par rapport au changement climatique
00:24:22mais en tout cas aujourd'hui dans le cadre de nouvelles installations on serait tenté de
00:24:28de conforter la position du collinien voire du collinien supérieur pour cette essence là sans
00:24:34aucun problème. Sachant que les facteurs comme je le marque sur la diapo ne semblent pas être
00:24:40toujours compensatoires la partie un peu prudence qu'il faut avoir c'est plutôt aujourd'hui si j'ai
00:24:46un sol qui est de qualité intermédiaire mais que j'ai encore une température pas trop chaude et un
00:24:53peu de précipitation c'est surtout dans ces stations là qu'il va falloir être prudent parce qu'on sait
00:24:59pertinemment tous que demain avec les conséquences de la continuité de l'évolution du changement
00:25:05climatique il va faire plus chaud ce sera probablement moins arrosé dans certaines
00:25:09périodes de l'année et si le sol n'est pas de très bonne qualité c'est là que les problèmes vont
00:25:14commencer d'arriver. Donc il va falloir être prudent sur ces combinaisons entre sol climat
00:25:19actuel et trajectoire climatique future pour éviter pour cette essence là comme pour d'autres par
00:25:25ailleurs de créer des situations qui vont être difficiles à gérer dans les prochaines années
00:25:31quand les peuplement vont rentrer en production. Merci Adrien alors on avait un commentaire d'un
00:25:38de tes collègues qui s'étonnait que l'optimum soit affiché pour le sud auvers Grenalpes c'était
00:25:43issu de la bibliographie je crois. Ouais ça alors ça c'est marrant c'est pour ça que j'affichais un
00:25:48petit peu le c'est un peu un pied de nez entre guillemets la bibliographie parce que si on prend
00:25:52les valeurs centrées des optimum c'est cette carte là et cette carte là c'est le sud Ardèche du coup
00:25:58ça correspond pas à grand chose donc on voit bien que c'est pas qu'une question de climat en tant
00:26:03que tel puis d'ailleurs je suis à peu près même sûr que dans ce secteur là il ne doit pas y en
00:26:06avoir beaucoup de chaînes rouges enfin j'ai vu Bruno qui était là dans la liste des invités
00:26:10enfin des participants tout à l'heure Bruno tu m'arrêtes si je dis des bêtises mais je pense
00:26:14qu'il n'y a pas beaucoup de chaînes rouges dans ce secteur là de la région donc par ailleurs voilà
00:26:18c'était aussi l'objectif de notre travail c'était de réenquêter la part comportement réel et donc
00:26:25il y a tout un travail sur l'hôte écologique qui a été fait par Manon et qui est détaillé dans le
00:26:29rapport d'études ça je vous invite une fois qu'on va l'avoir publié à le relire puisque on remet des
00:26:35valeurs chiffrées et puis on voit bien que par rapport aux comportements de la bibliographie il
00:26:42se passe autre chose en réalité sur le territoire et donc du coup voilà comme un peu beaucoup des
00:26:48sens introduites souvent les comportements s'affirment au fil du temps voilà donc c'est
00:26:53ce qu'on remet en évidence pour l'étude dans l'étude chaînes rouges ok alors une dernière
00:26:59question avant de passer à la partie suivante est-ce que tu as des informations sur la sensibilité à
00:27:04la colibis pied en fuseau ? alors ça c'est deux effectivement ces deux éléments que j'ai pas
00:27:09évoqué mais qui sont des compléments qu'on a bien enquêté dans l'étude et qui sont notés
00:27:14dans le rapport donc colibis et puis l'encre c'est deux marqueurs pathologiques sur lesquels il va
00:27:21falloir être prudent puisque ça reste des agents de dégradation de l'espèce la colibis est déjà
00:27:30présente dans une partie des stations donc on ne l'a pas réenquêté pendant l'étude parce qu'on
00:27:36n'était pas en période synchronisée avec l'observation des carpophores mais pour autant
00:27:42on sait déjà qu'au delà de 60 ans c'est un agent de dégradation du bois et qu'elle intervient dans
00:27:47la mortalité des arbres puisque elle va entraver leur système racinaire par la pourriture des
00:27:56grosses racines et en même temps ça intervient dans la dégradation de la qualité commerciale de
00:28:01la bille de pied donc ce qu'on a reprécisé en termes de recommandation c'est qu'il ne faut
00:28:05pas vouloir emmener les peuplements de chaîne rouge d'amérique trop loin puisqu'il y a en tout
00:28:10cas ce problème de colibis qui est déjà présent et dont on a pris l'écho. Pour ce qui est de
00:28:18l'encre dans notre enquête on n'a pas remis en évidence de présence du pathogène dans les
00:28:24peuplements qu'on a mesurés, on ne dit pas que c'est garanti à 200% et surtout que c'est garanti
00:28:30à 200% dans le futur, en tout cas on ne l'a pas rediagnostiqué, il y a eu 2-3 cas conflits pour
00:28:36lesquels on avait des doutes, on a refait une mesure de terrain un peu plus détaillée pour
00:28:41observer que c'était autre chose des soignements qui étaient liés à des vieilles blessures
00:28:45d'exploitation. Merci Adrien pour ces précisions, alors on est un peu moins de la moitié du temps
00:28:51je vous propose d'avancer puis de passer aux thématiques suivantes. Merci donc maintenant je
00:28:58vais vous faire un point sur tout ce qui va être régénération intra-peuplement donc comme l'a
00:29:03évoqué Adrien, on a réalisé un protocole sur ce volet là qui concerne des mesures répétées afin
00:29:08de contrôler l'hétérogénéité où nous avons pu réaliser trois grappes de mesures sur cinq arbres
00:29:14par tranche de deux hectares. Sur chaque protocole nous avons relevé différentes données telles que
00:29:19la hauteur circonférence des semenciers, un coefficient d'abondance de brode blanquette
00:29:24attribué par strat de régénération et enfin une approximation sur la consommation du gibier
00:29:31hors brossier-palus par bord de temps opérateur.
00:29:39Qu'en est-il des résultats ? Donc ce graphique permet d'observer la régénération naturelle par
00:29:46strat avec le coefficient de brode blanquette avec R comme une absence de régénération alors
00:29:52qu'au contraire le coefficient 5 correspond à une grosse abondance de cette régénération là.
00:29:56On observe que dans la majorité des cas il n'y a pas de régénération présente,
00:30:00R, et lorsque celle-ci est présente il y a une dominance de la strat semi.
00:30:10Qu'en est-il de la consommation de la régénération par gibier ? On a observé que dans 50%
00:30:15des cas mesurés sur le terrain il y a trace de consommation du gibier et donc dans l'autre
00:30:21moitié cette consommation n'est pas présente.
00:30:29Ce graphique permet de mettre en évidence le comportement de régénération selon l'âge du
00:30:33peuplement. On observe au niveau des différents carrés gris que vous pouvez voir correspondant
00:30:38à des classes d'âge, alors de vers à 100 ans, on observe que la régénération est présente dans
00:30:44la plupart des classes d'âge. Or si on se focalise maintenant un petit peu plus sur une classe
00:30:50d'âge particulière, on observe que les bandes grises correspondant à une absence de régénération,
00:30:56donc on observe que dans la majorité des cas une fois de plus il n'y a pas de régénération.
00:31:01Lorsque celle-ci est présente elle est plutôt dominante à l'étage semi comme vous pouvez le
00:31:06voir avec les différents coefficients d'abondance et cette abondance là n'est pas forcément
00:31:12retrouvable à l'étage perchi, goli-perchi. On peut donc se questionner sur la dynamique
00:31:17temporelle et donc l'avenir de ces semis qui sont présents à l'instant T.
00:31:24Donc qu'en est-il de cette partie régénération ? Tout d'abord il est important de rappeler que la
00:31:29dynamique de régénération est contrastée, elle n'est pas systématique au sein de tous les
00:31:34peuples mâts. Il y a une absence d'autres régénérations en mélange au sein de cette
00:31:40régénération de chaînes rouges mesurées. On peut se poser des questions, est-ce que la
00:31:45régénération d'autres essences n'est pas exprimée, liée peut-être à une désynchronisation entre
00:31:49les différents cortèges ? On peut se poser également comme question, est-ce qu'elle serait
00:31:54présente naturellement sur la placette ? Sachant qu'une chose importante c'est que l'étude,
00:32:00notamment l'échantillonnage sur ce volet là, a été fait en peuplement pur, par conséquent cela
00:32:05peut justifier en partie une absence de diversification au sein de la régénération.
00:32:10En peuplement mélangé, on ne peut pas confirmer que le chêne rouge est un bloqueur de la
00:32:16régénération d'autres essences, parce qu'on a pu observer que lorsque la régénération de
00:32:21chaînes rouges est absente, la régénération des autres espèces elle est également absente. Donc
00:32:27on peut se poser des questions sur cette thématique là. De plus, il faut être prudent car la
00:32:33régénération de chaînes rouges est très efficiente au niveau photosynthèse, à l'ombre
00:32:38comme à la lumière, donc elle a un potentiel exclusif s'il n'y a pas de travail civicole,
00:32:44de même que pour le saper ou le être. Et enfin, le vivant est un continuel
00:32:49inafféchement. On peut se questionner, comme j'ai pu dire, sur la dynamique temporelle. Les
00:32:54résultats qui vous sont présentés aujourd'hui et au travers des différents graphiques sont des
00:32:59résultats à l'instant T. On peut se questionner sur la dynamique et les résultats futurs de
00:33:04cette régénération. Je vous propose de répondre à vos différentes questions sur ce volet là.
00:33:14Merci Manon. Alors on a une question sur le gibier. Qu'en est-il de la densité des
00:33:22angulés sur les sites observés ? Est-ce que vous avez pu échantillonner des peuplements de chaînes
00:33:30rouges dans différents niveaux d'intensité, d'abrutissement en dehors de ces peuplements-là ?
00:33:36On n'a pas fait de lien direct entre l'évaluation de la population des angulés au travers des
00:33:50différents territoires de mesure, à savoir que les deux bassins de production, l'allier et l'Ain,
00:33:55c'est majoritairement des chevreuils qui sont présents et plutôt tout ce qui va être
00:33:59cerfs sur le département du Cantal. Ce qu'on peut dire en complément, c'est qu'au travers
00:34:06de l'enquête, puisqu'on est sur des territoires diversifiés, ce qu'on reconfirme, quel que soit
00:34:15l'animal qui consomme, c'est qu'il y a quand même une abondance de consommation qui n'est pas
00:34:24négligeable, on est à 50%. Donc, on reconfirme ni plus ni moins le caractère appétant de l'essence.
00:34:33Ça, c'est des choses sur lesquelles on est retombé, des choses qui étaient déjà très connues. Il n'y a
00:34:40pas de grande surprise par rapport à ça. Après, l'acteur principal sur le territoire, c'est
00:34:46principalement des territoires à chevreuils, mais tout étant égal par ailleurs, c'est pas exclu que
00:34:55sur du territoire cerf, on ait des problématiques similaires de consommation, en tout cas des traces
00:35:00de consommation, dans le sens où les peuplements qui ont été enquêtés dans le Cantal, par exemple,
00:35:05présentaient aussi des traces. Donc, on reconfirme ni plus ni moins que c'est une essence appétante
00:35:10dans l'étude. Après, effectivement, il y a probablement des points qui mériteraient
00:35:16d'être améliorés sur la connaissance, le comportement, etc. Là, pour ce qui est de
00:35:21l'aspect gibier, ce n'est pas non plus notre cœur de métier, donc c'est probablement peut-être des
00:35:26extensions qu'il pourrait y avoir le jour plus tard, sur des points précis de l'étude qui
00:35:32mériteraient d'être approfondis. Merci. On a une question sur la mixité d'essence
00:35:40présente en mélange. Est-ce qu'on a une vision sur cette mixité d'essence en mélange avec la
00:35:47régénération de chaînes rouges, et notamment par rapport à un potentiel de dépressage ?
00:35:52Manon, tu veux apporter un morceau de réponse ou j'y vais ?
00:35:59Vas-y, je t'en prie. Comme le disait Manon, ce qu'on a pu constater, c'est que tous les cas
00:36:06de figure sont dans la nature. Donc, il y a pas mal de peuplements pour lesquels on a des
00:36:12comportements dans la régénération naturelle de chacune des essences qui sont présentes. Je vais
00:36:17donner un exemple. On a des peuplements avec du chêne rouge et du chêne sessile, où on observe
00:36:22des collectifs de régénération pure pour chacune des deux essences, et des collectifs mélangés
00:36:28avec les deux essences en même temps. Donc, le travail qui intervient à ce moment-là,
00:36:32comme le disait Manon, ça va être le travail de silviculture et du silviculteur que de régler
00:36:37le contenu de ces mélanges ou de donner priorité ou pas à l'une des deux essences dans mon exemple.
00:36:44Et c'est ce qu'on a vu, il y a des silviculteurs qui interviennent de manière orientée ou beaucoup
00:36:51plus directive en fonction de comment sont déjà organisées les collectifs de régénération.
00:36:57Vous allez vite comprendre que si j'ai un collectif avec 80% de chêne sessile et 20%
00:37:02de chêne rouge, on peut orienter directement au profit du chêne sessile. Versus si j'ai un
00:37:09profil avec 80% de chêne rouge et 20% de chêne sessile, on peut aussi orienter au profit du
00:37:15chêne sessile. C'est vraiment le travail de silviculture qui va régler le contenu de ces
00:37:19mélanges, et donc le travail de dégagement, même de dépressage. Il n'y a pas tant de conflits
00:37:26d'usages en tant que tels dans le réglage du contenu de ces collectifs, dès lors qu'il est
00:37:31orienté et qu'il est défini par la silviculture. Si on ne fait rien, il y en a un qui est un
00:37:37meilleur compétiteur en photosynthèse à l'ombre, c'est le chêne rouge d'Amérique, et donc il peut
00:37:44y avoir une compétitivité qui s'installe au profit du chêne rouge d'Amérique. Ça, on le
00:37:51redimensionne aussi dans l'étude, dans la régénération intra-peuplement. Si vous souhaitez
00:37:57conserver le bénéfice du mélange, c'est possible via la silviculture. Merci Adrien, alors je vois
00:38:05qu'il y a des questions qui sont en train d'être écrites. Avec une expérience de gestion en forêt
00:38:11domaniale, je confirme qu'on peut traiter l'équilibre chêne rouge chêne sessile avec une
00:38:17silviculture adaptée dans les dépressages notamment. Donc là c'est un collègue de l'ONF
00:38:21qui nous fait part de son expérience. Merci de l'autre remarque. Et puis on a une autre question
00:38:29qui est en train d'arriver. A-t-on des notions de plage de surface terrières favorables ou
00:38:43défavorables pour obtenir une régénération pure versus une régénération mélangée ?
00:38:47C'est beaucoup plus complexe que ça. Il y a la notion de surface terrière et puis il y a la
00:39:00notion de la répartition de cette surface terrière. Quoi qu'il en soit, on a aussi observé, c'est une
00:39:09très bonne remarque, je pense qu'on n'a pas suffisamment exploré le jeu de données sur ce
00:39:16trait-là, mais je vais tout de suite noter cette question-là. On essaiera de faire un complément
00:39:21écrit dans le rapport d'études à ce propos. Ce que je peux vous dire, c'est que c'est plus
00:39:26complexe que ça, c'est multifactoriel. Ça va concerner bien entendu la dynamique d'intervention
00:39:34en termes de silviculture, la charge, on vient de le dire, le capital, puis la répartition de ce
00:39:40capital. On a observé beaucoup de cas de figure très contrastés de la régénération naturelle,
00:39:46comme l'a dit Manon, même dans des peuplements un peu âgés où il y avait absence de régénération.
00:39:51Donc, on a vraiment un gradient de comportement qui n'est pas standardisable et c'est pour ça que
00:39:57j'ai des difficultés à vous répondre à brûle-pourpoint sur cette question-là. Mais on
00:40:01va essayer de voir si on peut faire un petit complément d'enquête sur cette relation
00:40:05régénération et capital. En tout cas, ce n'est pas une variable structurante qui a ressorti des
00:40:12analyses en modèle mixte comme étant évidente que le capital avait une incidence directe sur
00:40:20la régénération. Mais on va quand même confirmer ce point-là, c'est important. Merci d'autre remarque.
00:40:25Merci Adrien. Je vous propose d'avancer à la thématique suivante, quitte à reprendre des
00:40:33questions sur ce sujet-là si ça vient d'ici la fin du webinaire. Je vais désormais vous
00:40:38présenter le volet biodiversité. On s'adresse ici bien évidemment à la biodiversité généraliste et
00:40:45non spécifique, car nous n'avons pas les compétences naturalistes d'approfondir l'échelle
00:40:50biodiversité au niveau des taxons. Concernant ce protocole-là, nous avons également réalisé
00:40:56des mesures répétées avec trois grappes de 10 arbres par tranche de 2 hectares. Au niveau des
00:41:01données que nous avons pu recueillir, il s'agit bien de la présence d'essences autochtones, de
00:41:06dendro-micro-habitats, de bois morts, de très gros bois ou encore de milieux associés. C'est un
00:41:11protocole qui est basé sur le protocole indice biodiversité potentiel qui a été réalisé par le CNPF.
00:41:19Au niveau des résultats, le graphique que vous pouvez voir représente la capacité
00:41:24d'accueil de la biodiversité des pamplements de chaîne rouge d'Amérique. Qu'est-ce qu'on
00:41:28constate ? Que quatre axes majeurs permettent d'accueil de la biodiversité, à savoir la présence
00:41:35d'essences autochtones, la structure verticale de la végétation, la présence de très gros bois vivants
00:41:41ou encore la présence d'arbres vivants porteurs de dendro-micro-habitats. Sur le graphique maintenant
00:41:48en bas à droite, vous pouvez constater la distribution des scores d'indices de biodiversité
00:41:52potentiel en fonction de l'âge. Qu'est-ce qu'on constate ? Que plus le peuple mort devient mature,
00:41:57plus les scores IBP ont tendance à augmenter. Ce graphique permet maintenant de mettre en
00:42:04relation la complexité du peuplement, donc via la note IBP, la structure, la répartition des
00:42:11diamètres, la stratification, en fonction de l'âge. Une fois de plus, qu'est-ce qu'on constate ? Que
00:42:16plus les peuples morts vieillissent, plus ils ont tendance à se complexifier.
00:42:21Qu'en est-il des résultats globaux ? Comme j'ai pu le dire, c'est une étude qui reprend
00:42:29bien évidemment une biodiversité généraliste et non spécifique, ce qui est important de distinguer.
00:42:33Il s'agit bien ici d'un potentiel d'accueil. Or, une niche potentielle n'est pas forcément
00:42:40une niche occupée. De plus, ce sont des peuples morts jeunes qui ont pu être prospectés sur le
00:42:45territoire, comme a pu le dire Adrien en introduction. Il y a donc un potentiel évolutif
00:42:50qui est lié à la maturité, notamment au niveau de la morphologie, via les corps,
00:42:54soit encore l'accueil du lichen. Enfin, le chêne rouge est un producteur primaire,
00:42:59c'est donc une base des chaînes trophiques, au niveau des consommateurs, mais également de la
00:43:05décomposition de la matière organique. Au niveau des relevés d'humus qui ont pu être faits au
00:43:10travers des différentes prises de mesures, on a observé globalement un humus à bon
00:43:15fonctionnement, à bon niveau de fonctionnement, comme vous pouvez le voir, avec principalement
00:43:19des onoblicomules, mesomules, homodères, dysmules.
00:43:21Donc, je suis prête à accueillir vos questions sur ce volet-là de biodiversité.
00:43:33Merci Manon. Est-ce qu'on a une idée du potentiel d'accueil de la biodiversité
00:43:40du chêne rouge par rapport aux chaînes autochtones d'Auvergne-Grand-Alpes?
00:43:44Alors non, nous n'avons pas fait d'études comparatives entre le chêne rouge d'Amérique
00:43:52et le chêne de Cécile ou Pédempulé, mais les études qui existent, la bibliographie,
00:44:00renseignent pour la plupart sur une biodiversité spécifique. Elle va comparer par exemple des
00:44:04lichens propres à chaque essence, et donc nous, nous n'avons pas poussé sur ce volet-là de
00:44:11comparaison, mais ça aurait pu être intéressant. Ce qu'on peut compléter peut-être en tant que
00:44:17tel, c'est que le potentiel d'accueil, dans l'étude, en fait, on remet en évidence qu'il
00:44:25n'est pas nul. Et ça, c'est quand même important à un moment donné de le repréciser pour plusieurs
00:44:30points qu'on vient d'évoquer. Demain, et pour ne pas perdre le fil du changement climatique et de
00:44:36ses conséquences, dans la construction des écosystèmes forestiers, il faut peut-être
00:44:41re-questionner la place de l'opportunité du chêne rouge d'Amérique, malgré tout,
00:44:46puisqu'il y a plusieurs études plutôt orientées taxons qui mettent aussi en évidence qu'il est
00:44:53capable d'accueillir en transfert, là on parle des lichens, mais c'est le cas, d'essence plus type
00:45:01hêtre ou chêne à un moment donné. Il y a quelques études spécifiques, on l'a aussi
00:45:11réenquêté dans ce travail-là, qui mettent en évidence qu'il y avait plutôt une litière
00:45:15acidifiante qui avait tendance à s'épaissir avec le temps, etc. Malgré tout, on ne l'a pas constaté,
00:45:21ce travail-là, on a plus de 70% des humus qui fonctionnent dans la gamme des mules,
00:45:25ce qui fait qu'on est plutôt dans des écosystèmes sols qui sont avec des bonnes
00:45:30dynamiques de fonctionnement. C'est aussi sur ces potentialités-là qu'il pourrait être enquêté de
00:45:38manière beaucoup plus détaillée par nos confrères qui ont les compétences naturalistes d'aller
00:45:43jusqu'à des échelles de taxons, et peut-être de regarder ça à un spectre un peu plus large,
00:45:48peut-être avec plusieurs peuplements en même temps, mais encore une fois d'essayer de regarder
00:45:54son comportement intrinsèque. Tarmac, Isabelle, elle est super intéressante pour ces aspects-là.
00:46:00Ce qu'on redémontre en tout cas, c'est que le potentiel d'accueil se confirme et s'affirme
00:46:06avec la maturité des structures, et donc c'est intéressant quand même de le remettre en
00:46:12évidence au moins sur cette capacité-là. Peut-être charge à des confrères plus compétents sur les
00:46:19aspects naturalistes d'investiguer plus en avant sur ces points. On a trouvé des arbres porteurs
00:46:25de loges par exemple, donc peut-être que ça pourrait être enquêté aussi. Il y a encore
00:46:31probablement certains points naturalistes qui mériteraient peut-être d'être un peu plus
00:46:35investigués au terme des habitats potentiels. Merci Adrien. Justement, on a un commentaire
00:46:42d'une collègue de l'ONF qui nous indique que l'Office national des forêts a réalisé une étude
00:46:48sur les lichens en forêt d'Omania de Roya, et la structure de l'écorce est très favorable sur les
00:46:53sujets âgés. Merci pour le commentaire. Je vous propose de passer à la dernière partie sur la
00:47:05divagation. Je vais maintenant vous présenter le volet divagation, autrement dit le côté invasif
00:47:13qui est parfois reproché à l'essence. Pour vous présenter rapidement le protocole,
00:47:17il s'agit de mesures répétées par azimuth 45 ou 90 degrés. Il y a 4 à 8 transets qui ont pu être
00:47:24observés par tranche de 2 hectares, avec des placeaux que vous pouvez voir ici en rouge,
00:47:28de 1 mètre carré par tranche de 15 mètres. Donc c'est un éloignement de proximité allant de 0 à
00:47:3560 mètres du peuplement. Au niveau des données qui ont pu être recueillies, il s'agit du type
00:47:40de milieu adjacent à la parcelle, si lorsque celui-ci est de type forestier des mesures
00:47:45dendrométriques, l'attribution d'un coefficient de Brode-Blanquette par strates de régénération
00:47:50toutes essences confondues et enfin l'identification de blocages potentiels lorsque ceci était présent.
00:47:59Qu'en est-il des résultats ? Ce graphique permet de mettre en évidence le comportement de
00:48:05divagation de l'essence. En X, on retrouve le coefficient de Brode-Blanquette avec R,
00:48:11une absence de régénération constatée. Donc est-ce qu'on observe que la régénération est
00:48:18principalement présente à 0 mètre, la lisière du peuplement, 15 mètres pouvant être la projection
00:48:24du houppier au sol et au-delà de 30 mètres, la divégation ne devient pas significative pour
00:48:31l'essence. Ce graphique-là permet de faire le lien entre la régénération mesurée intra-peuple
00:48:41et la divagation de l'essence. Donc qu'est-ce qu'on observe ? De même que tout à l'heure,
00:48:47la distance d'éloignement du peuplement mer se condense autour de 0, 15 et parfois 30 mètres.
00:48:52Au-delà, elle devient non significative. De plus, on observe qu'il n'y a pas de corrélation entre
00:48:59l'abondance des semis intra-peuplement que vous pouvez voir sur l'axe des X et l'abondance des
00:49:04semis hors-peuplement que vous pouvez voir sur l'axe des Y. Concernant cette partie-là,
00:49:10on a pu observer que la dispersion se fait majoritairement par gravitation,
00:49:15ce qui est une dispersion plutôt limitée. D'autant plus qu'il n'y a pas d'autre facteur
00:49:20sur la possibilité de dispersion naturelle autre que les rongeurs. Or, les rongeurs ont
00:49:26une surface de vie plutôt restreinte. De plus, on peut se questionner sur qui a réellement démontré
00:49:34qu'il y avait une invasion de cette essence-là. Il est important de rappeler que le ministère
00:49:42d'écologie définit une espèce exotique envahissante comme répondant à quatre étapes. Tout d'abord,
00:49:47la première étape est l'introduction, puis l'acclimatation, la naturalisation et enfin
00:49:52l'expansion. L'expansion correspond bien à ce que l'espèce colonise ce territoire et s'éteint.
00:49:58Or, après des recherches bibliographiques que vous pouvez voir au travers des différents
00:50:03articles, on s'est questionné si le chêne rouge était réellement une espèce envahissante. Après
00:50:10avoir consulté et approfondi ces différents articles, on observe que le mot « invasif »,
00:50:15qui est repris au sein de chaque titre, n'a pas fait preuve de mesure scientifique au sein de ces
00:50:22articles-là. Il est donc repris sans mesure dans la plupart de ces articles. Enfin, lorsque le chêne
00:50:28rouge est dénommé comme invasif, c'est souvent utilisé pour qualifier la régénération naturelle
00:50:35intra-peuplement. Or, il est important que l'étape 4, l'expansion, est nécessaire pour qualifier une
00:50:41espèce exotique comme envahissante. Et enfin, pour rappel, il est important de rappeler que le
00:50:48chêne rouge n'est pas classé comme espèce exotique envahissante à l'échelle européenne.
00:50:52Est-ce que ce volet-là vous pose des questions ? Merci Manon. Alors, on a une question sur ce
00:51:03volet, une question sur les volets précédents, donc concernant l'invasivité de l'espèce. Alors
00:51:09déjà, on a une remarque d'un collègue de l'ONF, très bonne étude et argumentation,
00:51:11que je partage. Et on a une question sur la consommation des glands de chêne rouge par le
00:51:18jet. Donc en fait, le jet européen, de nombreuses études montrent que le jet européen a une
00:51:26morphologie de bec trop petite pour pouvoir consommer les glands de chêne rouge, enfin les
00:51:31transporter. Autrement dit, lorsqu'il va avoir le choix entre des chênes sessiles ou chênes
00:51:36pédunculées, il va avoir tendance à consommer le gland de chêne rouge et pouvoir déplacer le
00:51:42gland de chêne sessile ou pédunculée qui sera morphologiquement plus petit. Il y a plusieurs
00:51:48publications qui en parlent, c'est des choses qu'on a redocumentées en bibliographie dans
00:51:53l'étude, donc en tout cas les références bibliographiques seront disponibles. Et on a
00:52:00souhaité aussi mettre en avant des publications qui sont open access, donc que ce soit pas bloquant
00:52:07pour le tout un chacun qui veuille approfondir ce point-là. Comme le disait Manon, le jet
00:52:14américain, qui est le cousin, le jet bleu d'Amérique, qui est le cousin de l'européen,
00:52:19est un peu plus gros et lui, du coup, il n'y a pas les chênes européens en Amérique du Nord,
00:52:24donc il a tendance à plutôt consommer et disperser, c'est un vecteur. En Europe, ça ne fonctionne pas
00:52:31avec le cousin, le jet européen, pour des questions de morphologie et donc ça n'exclut pas le fait
00:52:38qu'il puisse y en avoir un de temps en temps, on est d'accord sur le fait, mais on parle quand même
00:52:43de quelque chose qui soit beaucoup plus massif et qui soit beaucoup plus évident à constater sur
00:52:49le terrain. Là, pour les aspects de divagation de proximité, on n'a pas détecté ce signal-là,
00:52:57quel que soit le milieu adjacent. Et puis, ce qu'on peut dire aussi, c'est qu'on n'avait pas
00:53:03des moyens d'investigation sur des dispersions au long cours de plusieurs centaines de mètres ou
00:53:08kilomètres, voire par tel ou tel type d'animal, n'enlèvera rien au fait que dans le cortège des
00:53:15prédateurs du gland de chêne rouge, il n'y a pas grand monde et les principaux consommateurs,
00:53:22c'est les rongeurs. Les rongeurs qui ont un espace de vie d'une dizaine de mètres de rayons
00:53:26autour de leur nid, ce qui fait qu'on retombe dans les données des 1500 placeaux de mesure avec
00:53:34une dispersion de proximité qui se fait jusqu'à une quinzaine de mètres dans la majeure partie des
00:53:38cas. Merci. Autre question, est-ce que vous avez regardé les niveaux de régénération intra-peuplement
00:53:48et fait un lien potentiel avec l'âge des peuplements étudiés ? Il n'y a pas de signal,
00:53:58je crois, dans le traitement statistique. On observe les comportements dans les deux gradients,
00:54:04des peuplements âgés avec beaucoup de régénate, des peuplements âgés sans régénate et l'inverse
00:54:10aussi dans les peuplements plus jeunes. On observe ça, mais il n'y a pas de signal corrélé. Plus
00:54:18je suis âgé, plus je régénère. On n'a pas de signal là. Merci Adrien. On a une question qui
00:54:28porte plus généralement sur l'essence. Quid de sa capacité à résister aux événements climatiques
00:54:34de type tempête ? Est-ce qu'elle résiste mieux ou moins bien que le chêne sessile et les résineux ?
00:54:40Est-ce que vous avez des éléments à ce sujet ou pas ? Je serais tenté de répondre que non,
00:54:46directement. Je ne sais pas s'il y a eu des publications post-tempête 1999 des peuplements
00:54:52qui étaient probablement encore pas mal âgés. Ce qu'on peut dire aussi, c'est qu'il y a aujourd'hui,
00:54:57finalement, je ne sais pas s'il y a beaucoup d'essence qui résiste au-delà de 120-130 km
00:55:05heure en rafale. Ça finit tout par tomber. Donc, chêne rouge, je pense qu'il n'a pas de bonus par
00:55:12rapport aux autres. Compte tenu de la morphologie de son système racinaire, on doit être relativement
00:55:15proche des chênes européens. Donc, il y a peut-être un ancrage un peu plus stable. Même s'il arrive à
00:55:22passer un peu dans l'hydromorphie, il s'ancre un peu plus profondément. Mais si on n'a pas un chablis,
00:55:27on doit avoir un voli au bout du compte. Donc, face à la tempête, je n'ai pas plus d'infos que ça,
00:55:32mais par expérience de terrain, je serais tenté de dire qu'il n'y a pas de gain de résistance.
00:55:36Merci. Autre question, peut-on imaginer une conduite irrégulière des peuplements ?
00:55:44Oui, ça s'est confirmé. C'est très, très confirmé. On a des jolis exemples d'unités
00:55:52de gestion qui avaient été des unités d'introduction régulière et qui aujourd'hui,
00:55:57au bénéfice de la silviculture, sont traitées en irrégulier. Ça fonctionne très, très bien. Il y a
00:56:01une très bonne dynamique de régénération sous lui-même. Et puis, c'est des peuplements qui
00:56:05grandissent assez vite. Donc, avec une silviculture bien orientée, c'est des peuplements qui arrivent
00:56:10à se conduire de manière irrégulière sans trop de difficultés. Merci, Adrien. Si on parle
00:56:18maintenant de l'utilisation du bois de chêne rouge, notamment pour les Mérins. A l'ONF,
00:56:23il a été dit que le bois était impropre à cet usage. Les Espagnols utilisent couramment du
00:56:28chêne américain, sans savoir si c'est du blanc ou du rouge, qui a des propriétés différentes,
00:56:32très intéressantes sur le peuplement oenologique. Est-ce que c'est une question d'utilisation du
00:56:38chêne rouge ? Alors, ça, c'est une vraie question de filière. Je pense qu'il faudrait se référer
00:56:45aux utilisateurs transformateurs éventuellement. D'un point de vue physionomie, sur carcuse,
00:56:51rubra, boréalis, on n'a pas de tils qui permettent de boucher les douelles. En gros,
00:56:58les douelles fuient. Mais je n'ai pas de confirmation personnelle de cet aspect-là.
00:57:02C'est de la réenquête de proximité. Après, il y a des procédés de vieillissement en barrique
00:57:11plastique ou inox avec des cubes de bois. Peut-être qu'il y a des propriétés super
00:57:19intéressantes pour faire vieillir les grands bourgognes. Mais je vous avouerais que je suis
00:57:23un piètre oenologue. Donc, je préfère m'abstenir sur d'éventuelles conclusions à ce sujet.
00:57:29Merci Adrien. On a répondu aux questions qui étaient posées. Donc, je vous propose de poursuivre.
00:57:39Oui. Alors, très rapidement, on l'a déjà évoqué. Comme toute étude, cette étude a des limites et
00:57:48on souhaite les réévoquer. Donc, la portée géographique est conscrite à l'échelle ovée
00:57:53de Ronalp et au bassin d'enquête. Il n'est pas exclu qu'il puisse y avoir, peut-être localement
00:57:58ou ailleurs dans d'autres configurations, un comportement de croissance ou d'autres écologies
00:58:04ou de régénération qui sont un peu différents. Pour ce qu'il en est, en tout cas, notre étude
00:58:08est quand même basée sur des protocoles standardisés qui sont assis sur des principes
00:58:13de stabilité statistique. Je ne vous passe les détails de tout ça, mais s'il y a des gens qui
00:58:19en doutent, je veux bien livrer la partie cachée de la construction. Il n'y a aucun problème. Pour
00:58:25ce qu'il en est, la portée géographique, quand même, elle reste conscrite à ce qu'on a pu enquêter,
00:58:30quoi qu'il en soit, des 270 et des 1500 points de mesure qui ont été portés dans les différents
00:58:37protocoles. On a eu plusieurs opérateurs de terrain, notamment pour l'aspect enquête sur
00:58:43les stations. L'enfoncement de la tarière de sol est lié à la force de l'opérateur, donc ce n'est
00:58:49pas exclu qu'il y ait un petit biais malgré tout restreint, mais on est conscient que sur des
00:58:56profondeurs totales, il puisse y avoir un biais de quelques centimètres parfois. La détermination de
00:59:01l'âge, elle n'a pas été aisée. On s'est basé sur les aspects qui étaient consignés dans les
00:59:06documents de gestion, dans les connaissances des personnes de terrain, des propriétaires,
00:59:12des professionnels. Pour autant, on aurait pu aller un peu plus loin avec des percements à
00:59:19cœur à la tarière de presse l'air. Nous ne l'avons pas fait pour des questions de temps imparti
00:59:25et d'orientation de l'étude. Les résultats, comme l'évoquait Manon, sont proposés à un instant T.
00:59:32On ne peut pas être totalement certain que ces résultats-là seront toujours vérifiables dans
00:59:3820 ans. Pour autant, ils sont vérifiables au moment de l'étude. Cela peut être en tout cas
00:59:45un premier pas peut-être dans la reconsidération de l'essence par rapport à ces questions de
00:59:52changement climatique. Il y a une question qui reste ouverte sur l'origine génétique des
00:59:57peuplements, même si des confrères de la part naturaliste nous ont bien expliqué qu'il était
01:00:04possible de faire du sourçage génétique assez facilement. Il y avait des banques de données
01:00:08actuellement. C'est un point de l'étude que nous n'avons pas entrepris et qui peut-être mériterait
01:00:12d'être un peu plus poussé en avant pour des questions d'orientation dans le futur par rapport
01:00:19au comportement dans le changement climatique. Cela reste des points d'amélioration de nos
01:00:24propres travaux. Voilà ce que je peux vous proposer aussi en termes de petites conclusions
01:00:30perspectives. Je tiens à nouveau, au titre de l'équipe Proger, à remercier la DRAF, le COPIL,
01:00:35les gestionnaires, les propriétaires, vous ici ce soir, parce que sans vos réflexions,
01:00:40sans votre accompagnement, ce travail-là ne peut plus être fait comme il a été réalisé.
01:00:44Donc, encore une fois, merci. On souhaite repositionner un petit peu l'essence dans la
01:00:51bibliographie. On confirme qu'il a un bon potentiel productif dans notre région avec
01:00:55un bon comportement sanitaire, au moins pour l'instant. On souhaite aussi réévoquer le risque
01:01:01d'introduction avec la problématique des pathogènes qu'on a évoqué tout à l'heure.
01:01:06Le comportement intrapeuplement-extrapeuplement en termes de régénération, il est différenciable.
01:01:14Donc, ça, c'est une affirmation assez claire là-dessus. On l'a d'ailleurs précisé, on vous
01:01:21l'a présenté. Quand il est présent, il faut bien entendu regarder le rapport bénéfice-risque avec
01:01:25les autres espèces et adapter les travaux silvicoles en conséquence. Et j'enfonce le
01:01:29clou en disant que s'il est absent une installation monospécifique, elle est clairement déconseillée.
01:01:34Ce n'est pas le bon cadre. L'utiliser peut-être en introduction, dans de la complexification,
01:01:41dans de la restructuration, ça semble être peut-être à 20% ou 25%, une valeur qui est
01:01:48raisonnable. Et puis, de continuer toujours d'adapter les travaux silvicoles. Donc là,
01:01:55en creux, je suis en train de dire que la stratégie de la non-silviculture, c'est un peu
01:01:59la stratégie perdante. En tout cas, pour les peuplements identifiés en tant que tels. Je ne
01:02:04parle pas de la partie libre-évolution, qui est un autre sujet. Et donc, je pense qu'on le met
01:02:10clairement, ce n'est pas une essence miracle, mais elle n'est pas non plus à exclure. On republie
01:02:16là, dans le Parlons Forêt, qui est arrivé ce mois-ci dans les boîtes aux lettres, dans le
01:02:22rapport d'études et probablement dans le Forêt Innovation, donc dans un numéro à venir, de
01:02:27manière plus détaillée, les segments de cette étude-là. Et en tout cas, on vous remercie pour
01:02:33votre attention de ce soir. Et si jamais il y a encore quelques questions, c'est avec plaisir.
01:02:37Merci beaucoup. Alors, je vous mets le lien dans le chat vers la publication que tu as évoquée du
01:02:47Parlons Forêt, du CNPF Auvergne-Grande-Alpes. Donc, on arrive à la fin de ce webinaire. Merci
01:02:54beaucoup à tous les deux. Donc, Adrien Bazin et Manon Reynaud du CNPF Auvergne-Grande-Alpes pour
01:03:00votre présentation de l'étude. Merci également à tous pour votre participation. Vous retrouverez,
01:03:08comme d'habitude, très prochainement ce webinaire et puis le document qui a été présenté sur le
01:03:12site internet de la DRAF Auvergne-Grande-Alpes, à la rubrique Forêt, Bois, Énergie. Et puis,
01:03:18je vous donne rendez-vous pour un prochain webinaire, donc le mardi 5 novembre à 17h.
01:03:22Et ce webinaire portera sur l'épicéa, qui est une essence très importante en Auvergne-Grande-Alpes.
01:03:28Nous verrons comment évaluer l'état sanitaire de ces peuplements grâce à la télédétection et
01:03:34quelles silvicultures peuvent être proposées pour gérer ces peuplements, en particulier ceux qui
01:03:39sont dépérissants ou vulnérables, et notamment avec la proposition d'alternatives à la couperase.
01:03:45Voilà, très bonne soirée à tous et à bientôt.
01:03:47Merci.

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