Le prix du crime

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Le prix du crime
Transcript
00:00 Au Missouri, un homme est abattu d'une balle dans la tête sur une route isolée de campagne.
00:06 S'agit-il d'un meurtre ? Le seul indice qu'on trouve est un fragment de balle.
00:13 Identifier l'arme utilisée pour tirer ce projectile relèvera de l'exploit.
00:19 En Floride, un homme est battu à mort chez lui.
00:24 Les policiers relèvent des empreintes digitales et croient qu'une arme plutôt inusitée a été utilisée.
00:31 Pour les forces de l'ordre, le malfaiteur le plus difficile à trouver, c'est l'assassin qui n'a aucun lien apparent avec la victime.
00:48 Les enquêteurs font à peine à la science, car c'est leur arme la plus puissante pour trouver les tueurs à gage
00:55 et leur faire payer devant la justice le prix de leur meurtre.
01:01 Le meurtre de l'homme à la balle
01:29 Pour cet épisode, certains noms ont été changés.
01:33 Hillsborough, au Missouri, est une petite ville située à quelques kilomètres à l'ouest du fleuve Mississippi.
01:40 Le 21 novembre 2000, sur le terrain d'une usine de produits chimiques à l'extérieur d'Hillsborough,
01:48 un gardien de sécurité aperçut un véhicule arrêté dans un champ.
01:56 Il trouva un homme sur le siège du conducteur, affaissé sur le volant.
02:01 L'homme ne réagissait pas et du sang s'échappait d'une blessure qu'il avait à la nuque.
02:10 Le gardien appela le service d'urgence.
02:14 Une répartitrice avisa les agents du bureau du shérif du comté.
02:24 Quelques minutes plus tard, ambulanciers et policiers arrivèrent sur les lieux.
02:29 Mais l'homme gisait sans vie dans la voiture.
02:33 Il était trop tard.
02:36 Les ambulanciers le déclarèrent mort sur les lieux.
02:41 Les policiers restreignirent l'accès à l'endroit et alertèrent des enquêteurs du service des homicides.
02:49 L'enquêteur William McDaniel prit l'affaire en main.
02:54 Quand je suis arrivé, la voiture était à moitié sur une route de gravier et le conducteur était affaissé sur le volant.
03:02 La vitre du côté du passager arrière avait volé en éclat comme si un projectile l'avait traversé.
03:09 Pour l'enquêteur Michael Gray, les indices laissaient présumer que la voiture roulait quand le conducteur avait été touché.
03:19 Quand on a trouvé la voiture, le levier de vitesse était en position de conduite et le conducteur avait le pied sur la pédale de frein.
03:27 On en a déduit que la voiture roulait à basse vitesse.
03:32 Au début, on a pensé qu'il s'agissait peut-être d'un accident de chasse parce que c'était pendant la saison et l'endroit était très prisé des chasseurs.
03:40 Les experts examinèrent minutieusement la voiture à l'extérieur comme à l'intérieur.
03:48 À dix mètres sur la route de terre, ils trouvèrent des éclats de verre.
03:53 Ils en déduisirent que la balle avait atteint le conducteur à cet endroit et que sa voiture avait ensuite quitté la route.
04:02 On sortit le corps de l'homme du véhicule et on l'identifia grâce au papier d'immatriculation.
04:09 C'était Larry Holman, un homme de 44 ans qui vivait à Hillsborough.
04:14 On contacta sa femme.
04:17 L'enquêteur McDaniel connaissait la victime pour l'avoir croisée à quelques reprises.
04:23 C'était un honnête père de famille, pas le genre d'individu qui pouvait avoir beaucoup d'ennemis.
04:28 C'était aussi un amateur de chasse.
04:31 Le gardien de sécurité nous a dit que l'homme se trouvait sans aucun doute dans ce champ, à la recherche d'endroits pour chasser le cerf.
04:42 C'était le dernier jour de la chasse au cerf et on avait parlé de la présence de braconniers dans le coin.
04:49 La voiture était près d'un sentier emprunté par les cerfs.
04:54 Le tireur avait peut-être cru qu'il s'agissait d'un cerf.
04:58 Les enquêteurs se tournèrent vers les spécialistes judiciaires pour trouver d'où était venu le coup de feu mortel.
05:05 Il était important pour nous de trouver d'où provenait le projectile.
05:12 Une fois qu'on sait cela, on sait aussi où chercher des indices comme les douilles de projectiles par exemple.
05:20 C'est pour cette raison qu'il était si important de remettre tous les éléments à leur place.
05:28 On a replacé la voiture sur la route.
05:32 Ensuite, on a déterminé l'angle de la trajectoire du projectile en nous basant sur la hauteur de la tête de l'homme.
05:39 Ainsi, on a pu déterminer que le point d'origine de la balle était situé dans un secteur boisé.
05:45 Holman avait été touché par l'arrière. La balle avait traversé la fenêtre et la puittette avant de l'atteindre.
05:54 Les policiers se servirent de ces informations pour reconstituer la trajectoire du projectile.
06:02 On a déterminé que la balle provenait d'un endroit situé entre 12 et 15 mètres du véhicule, près de la limite de la forêt.
06:09 Le coup avait été tiré à hauteur de l'épaule, ce qui est vraisemblable quand un tireur épaule son fusil.
06:17 Les techniciens ratissèrent les bois près de la scène à la recherche d'indices laissés par un chasseur imprudent, mais ne trouvèrent rien.
06:31 Pas de traces de douille de projectile, pas de mégots de cigarette, ni autre indice qui pourrait expliquer ce qui était arrivé.
06:39 Un agent de police interrogea le gardien de sécurité à l'entrée de la propriété.
06:47 Celui-ci était la dernière personne à avoir vu Larry Holman en vie.
06:53 L'agent espérait que le gardien se rappellerait quelques détails qui aideraient les enquêteurs à retrouver le meurtrier.
07:01 En outre, le gardien connaissait la victime.
07:03 Larry avait travaillé à l'usine et chassé un maintreprise sur cette propriété.
07:08 Le jour de sa mort, il était arrivé seul. Il semblait en pleine forme.
07:13 C'était son jour de congé. Il avait avisé le gardien qu'il irait dans le champ pour traquer le cerf.
07:19 Selon le registre, il était arrivé à 16h20.
07:28 Mais il n'avait jamais signé pour signaler son départ.
07:31 Les policiers interrogèrent ensuite Tammy, sa femme, en espérant qu'elle pourrait donner un coup de pouce à l'enquête.
07:40 Elle déclara qu'elle l'avait vue pour la dernière fois dans la matinée avant sa mort.
07:48 Ils étaient mariés depuis près de 15 ans.
07:53 Elle déclara que leur union était harmonieuse et qu'elle ne connaissait aucun ennemi à Larry qui aurait pu lui en vouloir.
07:59 Elle fut incapable de fournir plus d'informations.
08:05 On pratiqua une autopsie du corps, mais on ne trouva guère d'indices sur l'identité du meurtrier.
08:14 Selon le rapport du coroner, Larry Holman était mort sur le coup.
08:22 On préleva de son crâne un projectile à haute vélocité.
08:25 Il n'y avait plus de noyau de plan.
08:28 Il ne restait plus que la chemise en cuivre déchirée.
08:32 Les enquêteurs espéraient trouver d'autres fragments de la balle dans la voiture de la victime.
08:40 En traversant la vitre, le projectile s'était fragmenté.
08:49 Lors de l'examen du véhicule, on en a trouvé des fragments dans l'appui tête du siège du conducteur.
08:54 On a décidé de les recueillir pour tenter de déterminer de quel calibre était l'arme du crime, ainsi que le type de munitions utilisées.
09:06 Au laboratoire judiciaire de la patrouille routière du Missouri,
09:14 l'expert en balistique Todd Garrison fut chargé de reconstituer le projectile à partir des morceaux.
09:20 La balle a d'abord traversé la vitre de l'automobile.
09:26 Ensuite, elle a traversé l'appui tête pour finir sa course dans le crâne de la victime.
09:32 Chacun de ces impacts a contribué à l'endommager et à en modifier la forme.
09:41 Garrison analysa la taille et le poids des fragments.
09:45 Sur un des fragments en cuivre recueillis dans l'appui tête,
09:51 j'ai relevé des rayures de carabine que j'avais aussi relevées sur le projectile extrait du crâne de la victime.
09:57 Il déduisit que c'était les fragments d'un projectile de calibre 243.
10:06 En général, le calibre 243 de Winchester est associé aux carabines qu'on utilise pour la chasse au cerf et au gros gibier.
10:13 Au bureau du shérif de Jefferson County, les enquêteurs formaient une escouade spéciale.
10:20 Si la mort était imputable à un accident de chasse,
10:26 l'enquête serait pratiquement impossible à résoudre car des milliers de chasseurs passaient dans ce secteur.
10:33 Gray montra les maigres indices dont il disposait.
10:36 Notre victime était ce qu'on appelle un homme à faible risque.
10:42 C'était un bon père de famille, on ne lui connaissait pas d'ennemis,
10:45 et rien dans son mode de vie ne risquait de l'entraîner dans la violence.
10:49 Toutefois, les enquêteurs se refusaient encore à conclure que sa mort était un accident.
10:55 Quelque chose dans ce scénario n'était pas plausible.
11:01 Quand un tireur atteint quelqu'un à la tête, c'est qu'il visait la tête.
11:05 Si vous tenez compte des lois des probabilités, du fait que la cible bougeait,
11:10 que la fenêtre arrière de la voiture était petite et que la forêt était densément boisée,
11:15 cela ne pouvait pas être un accident.
11:17 L'affaire fut qualifiée de suspecte.
11:23 Mais les policiers ne disposaient d'aucune piste pour trouver le meurtrier.
11:28 Ils étaient dans l'impasse.
11:31 Les semaines se transformèrent en mois sans qu'on ne trouve d'autres indices.
11:36 La police transmit des communiqués à la population demandant l'aide du public.
11:43 En janvier, l'enquête n'avait guère progressé.
11:49 La police reçut alors des informations d'une source inattendue.
11:55 Tammy Holman.
11:59 Tammy Holman, la veuve de la victime,
12:02 déclara aux enquêteurs qu'elle avait reçu une série de lettres troublantes.
12:06 Peu de temps après la mort de son mari,
12:09 un certain Carter Davis avait commencé à lui envoyer des lettres d'amour.
12:14 Tammy déclara qu'elle avait repoussé ses avances, mais sans succès.
12:18 Elle remit les lettres à la police.
12:22 Dans l'une d'elles, on pouvait lire « Je t'aime, mais je ne te laisserai pas partir ».
12:27 Dans l'autre, nous sommes des âmes sœurs.
12:30 L'entretien avec la veuve d'Holman laissa les enquêteurs perplexes.
12:35 Il savait qu'un certain Alan Tripp avait emménagé avec elle peu de temps après la mort de son mari.
12:43 On a alors commencé à soupçonner Mme Holman.
12:48 Elle ne ressemblait pas beaucoup à l'image qu'on se fait de la veuve éplorée.
12:52 Ça a donné un coup d'envoi à notre enquête.
12:57 Les enquêteurs introduisirent le nom de Tammy dans leur base de données,
13:01 mais elle n'avait aucun antécédent judiciaire.
13:04 Ils savaient toutefois que son nom figurait sur un document significatif.
13:10 La police d'assurance-vie de Holman, qui s'élevait à 125 000 dollars.
13:16 De plus, ce montant pouvait s'élever à 2 millions de dollars s'il mourait lors d'un accident de chasse.
13:24 La surveillance était au nom de sa femme.
13:26 Pour les enquêteurs, ce qui avait d'abord ressemblé à une mort accidentelle
13:30 prenait maintenant l'allure d'un meurtre perpétré de sang-froid.
13:34 En novembre 2000, le chasseur de serres Larry Holman avait été trouvé mort dans sa voiture.
13:43 Une balle de calibre 243 tirée avec une carabine l'avait atteint à la tête.
13:49 Au début, on avait imputé sa mort à un accident de chasse,
13:53 mais maintenant les policiers trouvaient ce décès de plus en plus suspect.
13:57 Et ils n'étaient pas les seuls.
13:59 En janvier 2001, Randy Holman, le frère de la victime,
14:05 leur apporta un fusil à verrou Winchester de calibre 243.
14:10 Ils savaient que la police était à la recherche de ce type d'arme
14:14 et croyaient que la mort de Larry n'était pas accidentelle.
14:17 Randy craignait que le meurtrier ne soit quelqu'un que son frère connaissait
14:22 et qu'il ne se soit servi de cette arme contre lui.
14:25 Voici l'enquêteur William McDonnell de Jefferson County.
14:29 On a interrogé Randy, le frère de Larry Holman.
14:34 Il nous avait apporté une carabine qui appartenait à Larry.
14:39 Il voulait qu'on compare les projectiles de cette arme
14:45 au fragment trouvé sur la scène du crime.
14:51 Au moment du meurtre, l'arme était chez Larry et Tammy Holman.
14:55 Randy avait de bonnes raisons de croire que son frère avait été assassiné.
15:01 Il révéla à la police que ce n'était pas la première fois
15:04 que Larry était visé par un projectile.
15:07 Quelques jours avant sa mort, Larry était parti chasser dans les forêts du Missouri.
15:14 Randy a déclaré que Larry et lui avaient eu une conversation
15:18 dans la soirée après la partie de chasse.
15:20 Larry lui avait confié qu'il avait failli y passer
15:22 et Randy lui avait demandé ce qu'il voulait dire par là.
15:25 Larry lui aurait répondu qu'une balle lui avait sifflé dans les oreilles.
15:28 Selon lui, c'était parce qu'il y avait beaucoup de chasseurs
15:31 dans le nord du Missouri pendant la saison de la chasse.
15:34 Ils avaient alors blagué à ce sujet.
15:37 Mais maintenant, ils savaient qu'il ne s'agissait pas d'une blague
15:41 et ils se demandaient si Larry n'avait pas été atteint avec sa propre arme.
15:47 Il voulait simplement qu'on effectue l'examen
15:50 pour s'assurer que cette arme n'avait pas pu jouer de rôle dans le décès de son frère.
15:54 Les enquêteurs envoyèrent l'arme au service de balistique
15:58 et commençèrent à interroger les suspects.
16:01 Le premier sur leur liste était Alan Tripp,
16:04 le nouvel amoureux de la veuve de Larry.
16:07 Tripp avait été élevé avec Tammy Holman
16:10 et il était venu vivre avec elle peu de temps après la mort de Larry.
16:16 Au cours des derniers mois, Alan Tripp avait emménagé avec Mme Holman
16:20 et lui avait même passé une bague de fiançailles au doigt.
16:23 Son comportement nous a intrigués.
16:27 Il nous a dit qu'il ne savait rien de l'accident,
16:30 qu'il en avait parlé à Mme Holman
16:33 et qu'elle lui avait répondu qu'elle n'avait rien à dire là-dessus.
16:36 Les enquêteurs se mirent aussi à la recherche d'un homme du secteur
16:43 qui s'appelait Carter Davis.
16:46 Tammy leur avait dit que ce Davis s'était pris d'elle
16:51 et qu'il n'arrêtait pas de lui envoyer des bouquets de fleurs et des lettres
16:54 dans lesquelles il lui révélait son amour.
16:57 Tout comme Tripp, Davis n'y a formellement être mêlé au crime.
17:02 À un moment donné, Carter Davis a carrément collé une note sur la voiture d'Alan Tripp
17:10 sur laquelle on pouvait lire « L'as-tu tué ? »
17:13 car il croyait que Tripp était mêlé à l'affaire.
17:16 Les policiers suivaient une autre piste prometteuse.
17:23 De fait, ils avaient appris que Tripp et Davis
17:26 n'étaient pas les seuls hommes à avoir des liens étroits avec Tammy Holman.
17:30 On a reçu un appel anonyme. C'était un homme.
17:36 L'homme suggéra à la police de vérifier la libido d'un troisième individu.
17:41 Selon l'informateur, l'individu en question s'appelait Charles Miller
17:47 et il possédait une arme semblable à celle que les policiers cherchaient.
17:51 McDaniel vérifia si ce Miller avait des antécédents judiciaires.
17:56 Or, celui-ci avait déjà été arrêté pour contrefaçon de chèque.
18:03 Quelques jours plus tard, soit le 9 janvier 2001,
18:07 les enquêteurs eurent un autre coup de chance.
18:10 Une femme leur fournit d'autres informations sur l'affaire.
18:16 Elle déclara à l'enquêteur McDaniel
18:20 qu'elle demeurait près du champ où Holman avait été abattu.
18:23 À plusieurs reprises, quelques jours avant le meurtre,
18:26 elle avait vu un homme à l'allure étrange et portant une arme.
18:29 marcher près de la scène du crime.
18:32 McDaniel soumit alors la femme à une séance d'identification.
18:37 Elle reconnut sans hésiter Charles Miller.
18:42 En quelques heures à peine, les policiers mirent la main au collègue ce suspect.
18:48 Charles Miller fut arrêté et conduit au poste pour y être interrogé.
18:54 Ce dernier reconnut être un ami des Holman,
18:57 mais nia savoir quoi que ce soit à propos du crime.
19:01 Les deux hommes étaient allés au catéchisme ensemble le dimanche.
19:10 Miller venait chez Larry et il l'aidait à faire des menus travaux.
19:14 Il lui apportait aussi des œufs, du bacon,
19:17 et Tammy leur cuisinait un petit déjeuner.
19:21 Miller offrit sa collaboration aux enquêteurs.
19:25 Monsieur Miller nous a donné la permission d'examiner les armes à feu qu'il possédait.
19:32 Nous étions à la recherche de carabines de gros calibre.
19:35 Il nous en a alors remis trois.
19:38 L'une d'elles était une Browning avérue de calibre 243.
19:47 Les agents recueillirent également des boîtes de munitions de calibre 243,
19:51 ainsi que les relevés de téléphone portable sur lesquels on pouvait voir que Miller
19:55 avait appelé à la maison des Holman le jour du crime.
19:59 Après qu'on eut saisi l'arme de Charles Miller au cours de la fouille,
20:08 on l'a remise au laboratoire de la patrouille routière du Missouri à Jeff City.
20:12 pour qu'elle soit examinée au service de balistique.
20:15 L'expert Todd Garrison examina la carabine de Miller,
20:20 de même que celle de Larry Holman que son frère Randy avait remise à la police.
20:25 J'ai effectué des tirs d'essai avec les deux armes.
20:31 J'ai ensuite pu comparer au microscope les projectiles obtenus par les agents.
20:37 J'ai pu éliminer la carabine Winchester Savage de calibre 243.
20:42 Ainsi donc, la carabine qui provenait de la maison de la victime n'avait pas servi à la tuer.
20:48 Il restait maintenant l'arme de Charles Miller.
20:51 On releva des ressemblances importantes, mais le projectile recueilli dans le corps
20:55 est aussi endommagé que l'expert ne put tirer l'écran.
20:58 Il est donc possible de voir la carabine de Miller dans l'espace.
21:02 J'ai examiné les rayures sur le projectile et relevé certaines caractéristiques communes,
21:07 mais il n'y en avait pas assez pour que je puisse affirmer hors de tout doute
21:10 que cette arme avait tiré le coup fatal.
21:12 Il y en avait toutefois assez pour que je puisse conclure
21:15 que le projectile provenait bien d'une arme de ce modèle.
21:18 Les analyses judiciaires pointaient dans la direction de Charles Miller.
21:24 Il avait été déclaré qu'il avait été assassiné par un agent de la police.
21:28 Les analyses judiciaires pointaient dans la direction de Charles Miller.
21:33 C'était maintenant le principal suspect des policiers.
21:37 Miller, qui était déjà en détention préventive, fut interrogé par l'enquêteur McDaniel.
21:43 Ce n'était pas un type qui affichait ses émotions.
21:48 Il nous a demandé si on voulait l'interroger en rapport avec son arme à feu.
21:53 On lui a dit que c'était bien le cas.
21:57 Il a arrêté la tête et quand il l'a relevée, il a dit « Je l'ai tué ».
22:02 Ça a été tout un choc pour nous.
22:07 On a découvert plus tard que M. Miller était un homme très croyant
22:11 et je pense que cette histoire le grugeait de l'intérieur.
22:15 Les policiers avaient maintenant obtenu des aveux,
22:18 mais ce que Miller devait bientôt leur révéler allait donner une toute autre perspective à l'enquête.
22:26 À Jefferson County, au Missouri,
22:28 l'enquête sur un décès accidentel avait mis au jour un meurtre.
22:32 Les policiers détenaient un suspect en la personne de Charles Miller.
22:38 Quand on lui présenta les preuves, celui-ci passa aux aveux.
22:42 Mais cet aveu de culpabilité n'était que le début de toute l'affaire.
22:47 Charles Miller était, je crois, amoureux de Mme Holman.
22:54 Il nous a révélé qu'il l'avait toujours trouvée très attirante.
22:58 Ils avaient eu une liaison à l'insu de M. Holman.
23:05 Miller déclara à la police que Tammy et lui avaient des liens intimes
23:11 et que son mari avait commencé à avoir des soupçons.
23:14 Il ajouta que c'est à ce moment-là que Tammy lui avait demandé de tuer Larry.
23:20 Elle voulait qu'il passe à l'action pendant la chasse au cerf
23:23 afin qu'on croit qu'il s'agissait d'une mort accidentelle.
23:26 Miller était convaincu qu'une fois Larry mort,
23:29 Tammy et lui pourraient enfin vivre la vie dont ils rêvaient.
23:33 Miller avait tenté de tuer Larry une première fois et il n'y était pas parvenu.
23:38 Le 21 novembre, soit le dernier jour de la chasse au cerf, c'était sa chance ultime.
23:44 Miller s'est rendu sur la propriété vers 14 heures
23:49 et il a pu voir Holman arriver sur les lieux.
23:53 Miller était près de la route, caché par un arbre.
24:00 Au moment où Holman s'apprêtait à quitter la propriété, il a fait feu.
24:06 Il a vu Holman s'affaisser sur son volant et la voiture quitter la route.
24:16 Les policiers croient qu'il a alors pris sa carabine
24:19 et ramassé les douilles de projectiles avant de quitter la scène du crime.
24:23 C'est alors qu'il a appelé Tammy Holman.
24:28 Il lui a dit de mettre la table pour une personne de moins.
24:33 Le 10 janvier 2001, les policiers ont arrêté le véhicule.
24:44 Les policiers ont arrêté Tammy Holman pour le meurtre de son mari.
24:48 Charles Miller s'est complètement fait avoir par Madame Holman.
24:54 Il croyait qu'il allait pouvoir mener la même vie que Larry Holman,
24:58 mais elle lui a préféré Alan Tripp.
25:01 C'est ce dernier qui a remplacé Larry dans le couple.
25:12 Charles Miller, appelé découpable de meurtre au deuxième degré,
25:15 épurge actuellement une peine de 25 ans de réclusion.
25:18 Quant à Tammy Holman, elle a été condamnée à 7 ans de prison
25:22 pour complot en vue de commettre un meurtre.
25:25 Le projectile du tireur peut souvent le mener à sa perte,
25:29 mais quand un tueur à gage se sert d'une arme moins commune,
25:32 il pose un défi supplémentaire aux policiers.
25:37 Le 7 novembre 1995, à 20h31,
25:42 une téléphoniste du service d'urgence reçut un appel de détresse
25:46 d'une femme de Green Cove Springs, en Floride.
25:49 Cette dernière, Linda Jones,
25:52 signala que trois hommes étaient entrés par effraction chez elle
25:55 et avaient saccagé sa maison.
25:58 Jones déclara qu'on l'avait ligotée
26:02 et que son mari avait été sauvagement battu.
26:06 Les policiers du bureau du shérif de Clay County
26:08 se rendirent d'urgence sur les lieux.
26:11 Ils s'approchèrent prudemment de la maison
26:14 au cas où ils apercevraient les trois intrus.
26:17 Un agent fit le tour de la salle de séjour.
26:30 Apparemment, les suspects étaient partis.
26:36 Le mari de Linda, Jack Jones, gisait par terre dans une mare de sang,
26:41 les pieds retenus ensemble par du ruban adhésif.
26:44 Il ne respirait plus.
26:48 Un policier tenta alors de le réanimer.
26:51 La femme était en proie à la panique et elle pleurait.
26:55 Elle ne put fournir aucun détail sur le crime.
26:58 Des ambulanciers furent dépêchés sur les lieux
27:02 pendant que les policiers tentaient d'obtenir de la femme
27:05 une description des assaillants.
27:07 Les indices étaient maigres.
27:12 Selon Linda, ils portaient des cagoules.
27:15 Le reste, elle ne s'en souvenait plus.
27:18 Le lieutenant Tom Roy fut assigné à cette affaire.
27:23 On nous a dit que trois hommes masqués étaient entrés dans la maison.
27:31 Ils avaient un club de golf ou un bâton de baseball avec eux.
27:35 Ils ont ligoté la femme et ensuite le mari qu'ils ont battu avec le bâton.
27:40 Ensuite, ils ont fait le tour de la maison et pris de nombreuses choses,
27:43 comme de l'argent et les bijoux.
27:45 Les ambulanciers examinèrent Linda Jones.
27:49 Ses blessures semblaient mineures.
27:52 Elle se plaignait de douleurs au bras gauche
27:55 et fut conduite à l'hôpital le plus proche pour y être soignée.
28:00 Son mari n'avait pas eu autant de chance qu'elle.
28:04 Jack Jones était mort.
28:10 La scène du crime elle-même témoignait d'une violence extrême.
28:15 On a remarqué d'abord qu'il y avait beaucoup de sang.
28:18 Il y en avait par terre et sur les murs.
28:21 Apparemment, on l'avait traîné de force dans la pièce voisine.
28:28 En tournant le coin, on pouvait voir l'empreinte de ses mains sur le coin de la porte,
28:33 comme s'il avait cherché à résister à ses assaillants.
28:37 Une fois dans cette pièce, il a été littéralement battu à mort.
28:43 Il y avait des morceaux de ruban adhésif un peu partout dans la maison
28:47 ainsi que le rouleau de ruban partiellement utilisé.
28:51 Les policiers croyaient qu'on s'en était servi sur la femme.
28:57 Elle avait été ligotée elle aussi, comme elle le raconta aux policiers,
29:01 mais elle était parvenue à se libérer de ses liens avant d'appeler la police.
29:05 Les assaillants avaient laissé des bijoux, une montre de valeur
29:09 et un portefeuille pour hommes rempli de billets et de cartes de crédit.
29:13 Ce sont les choses les plus faciles à revendre.
29:19 Elles auraient dû être volées.
29:21 Et pourquoi avaient-ils laissé cet argent et ces bijoux ?
29:24 C'était louche.
29:26 À l'hôpital, des agents prirent la déposition de Linda Jones
29:31 ainsi que ses empreintes digitales
29:33 pour pouvoir les différencier de celles des intrus dans la maison.
29:37 Elle déclara que ses poignets avaient été ligotés
29:42 et qu'on lui avait collé du ruban adhésif sur la bouche.
29:45 Quelque chose dans cette déposition ne semblait pas cohérent pour les enquêteurs.
29:50 On aurait dû trouver des indices qui corroboraient ce qu'elle avançait.
29:54 Or, il n'y avait aucune rougeur sur sa bouche et son visage.
29:57 Normalement, quand on enlève du ruban adhésif, ça laisse une rougeur sur la peau.
30:02 Il restait encore beaucoup de réponses à trouver pour les enquêteurs.
30:06 Une autopsie en fournit quelques-unes.
30:10 Selon le rapport du coroner, la victime avait eu des côtes cassées,
30:16 des fractures du crâne et d'importantes contusions à partir des genoux
30:20 jusque sur le dessus de la tête.
30:22 Le lieutenant Jim Redmond se rappelle les conclusions de l'expert.
30:27 Les blessures sur le corps de Jack Jones
30:31 étaient le résultat de coups infligés avec un objet contondant.
30:34 L'analyse indiquait que les assaillants avaient utilisé un bâton ou quelque chose du genre.
30:39 Ce crime brutal causa une véritable onde de choc au sein de la population.
30:45 Les enquêteurs étaient déroutés.
30:47 Les Jones vivaient dans un beau quartier dans le secteur d'Asbury de Clay County.
30:54 Pourquoi ces intrus avaient-ils choisi cette maison en particulier dans ce quartier aisé?
31:00 C'était un secteur très paisible, très tranquille.
31:03 Pourquoi avaient-ils choisi cette maison juste pour commettre ce crime?
31:08 Ça semblait très bizarre.
31:11 Les enquêteurs espéraient que la veuve de Jones les aiderait à faire la lumière sur cette affaire.
31:16 Sa réaction les déconcerta.
31:19 Linda a manifesté le désir d'avoir un avocat
31:24 et elle nous a avisé que nous n'avions pas le droit de la contacter directement.
31:28 Même si ce comportement n'était pas illégal, il semblait étrange.
31:33 Pourquoi avait-elle besoin d'un avocat?
31:38 Dites-moi pourquoi une victime dont le mari a été assassiné aurait besoin d'un avocat?
31:43 Des enquêteurs commençèrent à ratisser le quartier.
31:49 Ils étaient à la recherche de quelqu'un qui leur fournirait des indices sur les meurtriers.
31:55 On a appris de diverses sources que la relation entre Jack et Linda était houleuse
32:01 et apparemment, ils n'étaient pas vraiment heureux.
32:07 Selon les voisins, Jack Jones avait une liaison et Linda l'avait découvert.
32:12 De plus, un voisin avait aperçu un véhicule suspect garé devant la maison des Jones au moment du meurtre.
32:23 C'était une camionnette de couleur rouge et dont les vitres étaient teintées.
32:29 Le véhicule avait quitté les lieux à toute vitesse, les phares éteints.
32:35 Les soupçons de Waugh ne firent que s'accroître au sujet de Linda lors de sa découverte suivante.
32:41 Selon la police d'assurance-vie des Jones, Linda devait toucher un demi-million de dollars advenant le décès de son mari.
32:48 C'était un mobile convaincant.
32:52 Mais pour démontrer qu'il y avait eu meurtre prémédité, les enquêteurs devraient trouver des preuves.
32:59 Même si Linda Jones refusait de parler, le ruban adhésif, lui, était très éloquent.
33:05 Dawn Waters, une experte judiciaire du service de police de la Floride, examina les bouts de ruban recueillis par la police sur la scène du crime.
33:14 De menus détails attirèrent son attention.
33:18 Certains des morceaux de ruban adhésif qu'on m'avait remis avaient été déchirés, alors que d'autres avaient été coupés au ciseau.
33:29 Le ruban adhésif trouvé sur la victime avait été étiré et s'était effiloché, ce qui démontrait que l'homme avait lutté pour s'en débarrasser.
33:37 Quant au ruban adhésif sur les poignées de la femme, il était dentelé de façon régulière.
33:43 On a déterminé que ce ruban avait été coupé à l'aide de ciseaux à crantées ou avec un instrument du même type.
33:53 Waters se mit également à la recherche d'empreintes digitales, mais elle n'en vit aucune, ou du moins, elle n'était pas visible à l'œil nu.
34:01 J'ai eu recours à la vapeur d'ester de cyanoacrylate, ou ce qu'on appelle plus communément le procédé à la supercole.
34:12 On verse quelques gouttes de supercole dans de l'hydroxyde de sodium.
34:22 Il se forme alors des vapeurs qui vont adhérer aux crêtes des empreintes digitales sur un objet.
34:27 Ensuite, on applique une poudre blanche pour mettre l'empreinte en évidence.
34:34 En quelques secondes, on put voir se dessiner une image très nette.
34:39 Linda Jones n'avait pas arraché le ruban de ses poignées.
34:43 Et maintenant, les policiers disposaient non pas d'une, mais de deux empreintes pour le prouver.
34:50 Quelqu'un l'avait aidée à se libérer de ses liens le soir du meurtre.
34:54 En 1995, la police de Floride était à la recherche de trois intrus masqués qui avaient battu un homme à mort dans sa maison.
35:04 Après quelques semaines d'enquête, le lieutenant Tom Roy disposait de deux indices prometteurs.
35:11 Des empreintes digitales laissées sur la scène du crime et une miscellane.
35:17 Et une camionnette rouge.
35:20 Selon les informations recueillies par la police, la victime était un vendeur de voitures d'occasion.
35:28 On ne lui connaissait aucun ennemi et son mariage était en train de s'effondrer.
35:33 Roy soupçonnait la femme de la victime, mais elle ne pouvait pas avoir agi seule.
35:38 Peu de temps après le début de l'enquête sur la mort de Jack Jones,
35:44 j'ai eu le sentiment qu'on avait affaire à un meurtre sur commande.
35:48 Les policiers reçurent alors un tuyau qui confirma leur soupçon.
35:54 Selon un interlocuteur anonyme, un homme était impliqué dans le crime.
35:59 C'était un paysagiste qui s'appelait Donald Bradley.
36:03 Les enquêteurs se penchèrent sur son cas.
36:07 On a découvert un homme qui avait été tué par un homme de la famille.
36:13 On a découvert que Donald Bradley possédait une camionnette rouge dont les vitres étaient teintées.
36:18 Le véhicule correspondait à celui que les policiers recherchaient.
36:24 En examinant les revenus de son entreprise d'aménagement paysager,
36:30 on remonta la piste jusqu'à un bureau de comptable de Jacksonville où Linda Jones travaillait.
36:40 Linda Jones avait préparé les déclarations de revenus de l'entreprise de Donald Bradley et elle travaillait donc pour lui.
36:46 Quand on a découvert cela, on a aussitôt concentré nos efforts sur lui.
36:51 Quand j'identifie un suspect, j'ai l'habitude de vérifier qui il a contacté par téléphone.
36:59 Dans l'affaire Donald Bradley, ce n'était pas seulement qui, mais quand.
37:05 C'est la nuit du meurtre.
37:07 J'ai le téléphone de Donald Bradley.
37:10 Tom Waugh, lieutenant de l'office de la gendarmerie.
37:33 Après avoir reconnu qu'il connaissait bien les Jones, Bradley déclara qu'il ne savait rien du crime.
37:39 Selon lui, il était sorti en voiture pendant une partie de la soirée lors du crime.
37:44 Quand on lui a parlé ce jour-là, il était très arrogant.
37:49 Les enquêteurs lui montrèrent alors l'as qu'il cachait dans leur manche.
37:56 Quand on lui a parlé des appels téléphoniques qu'il avait fait à la maison, il a dit « Ah oui, c'était à propos de mes impôts ».
38:03 Et il est devenu très nerveux.
38:06 On pouvait voir qu'il ne savait plus quoi dire et qu'il cherchait à garder son calme.
38:11 Je lui ai alors demandé « Donald, comment Linda a-t-elle pu vous parler de vos impôts au téléphone alors qu'elle était ligotée avec du ruban adhésif
38:20 et que son mari se faisait battre à mort par un intrus et qu'un autre homme était assis sur elle dans la salle de séjour de sa maison ?
38:26 Comment cela aurait-il pu se produire ? » Elle n'a pas pu répondre à cela.
38:30 Pour le lieutenant Raymond, la version des faits de Donald Bradley n'était pas plausible.
38:36 Nous étions alors presque sûrs qu'il avait joué un rôle dans la mort de Jack Jones.
38:45 En septembre 1996, Jeremy Harrison, un employé de longue date de Bradley, avait été arrêté pour une autre affaire.
38:53 Les policiers voulaient lui parler du meurtre de Jones.
38:58 Voici le procureur Timothy Collins.
39:02 La déposition préliminaire de Madame Jones au moment de l'homicide faisait état de trois individus.
39:11 Je crois que ce que l'on découvre dans ce genre d'affaires, c'est que dans tout mensonge se cache un peu de vérité.
39:16 Et en examinant la scène du crime, il était évident que plus d'une personne y avait participé.
39:21 Ce n'était qu'une question de temps avant qu'on puisse déterminer qui se trouvait avec Bradley et combien ils étaient.
39:29 Il était donc alors primordial pour nous de découvrir qui avait laissé cette empreinte digitale.
39:41 L'experte en dactyloscopie, Dawn Waters, reçut la fiche de l'empreinte de Harrison en vue de la comparer à l'indice dont elle disposait.
39:49 Quand je compare les empreintes, j'examine les caractéristiques individuelles qui sont présentes à la fois sur l'empreinte relevée et sur celle qui figure sur la fiche d'un suspect.
40:01 Il s'agit de caractéristiques comme des points de référence, des points de référence qui sont identiques.
40:08 Il s'agit de caractéristiques comme des points, des crêtes et des bifurcations.
40:11 J'ai ainsi pu identifier les deux empreintes relevées sur le ruban adhésif.
40:16 C'était Jeremy Harrison qui les avait laissées.
40:22 On tenait enfin la preuve qu'on espérait.
40:25 On présenta ses découvertes à Harrison.
40:29 Il se mit alors à table.
40:35 Il n'avait aucun problème à dire que Bradley et lui étaient mêlés au meurtre, mais il refusait de parler de cette troisième personne qui y avait participé.
40:43 Il devait y avoir une raison à ce silence.
40:47 Harrison refusait de divulguer le nom du troisième complice.
40:52 Il semblait que les enquêteurs se butaient de nouveau à un mur.
40:56 Ils apprirent alors qu'une affaire de famille leur fournirait peut-être le coup de chance dont ils avaient désespérément besoin.
41:05 C'est peu de temps après qu'on a entendu parler de son frère.
41:09 On allait accueillir Jonathan Harrison pour l'interroger.
41:15 On avait laissé la porte ouverte. On a permis à son frère d'entrer.
41:20 Jonathan a alors dit à Jeremy « Je viens de tout avouer. Lâche le morceau. »
41:28 Après avoir échappé aux soupçons pendant près d'un an, Jeremy et Jonathan passèrent enfin aux aveux.
41:34 Selon eux, l'arme utilisée était un bâton de guerrier Zulu.
41:43 Cet objet avait été volé à un homme qui avait chassé le gros gibier en Afrique.
41:50 Le chasseur fournit plus tard une description détaillée du bâton, mais la police ne le retrouva pas.
41:58 Le 14 septembre 1996, les autorités ont arrêté Donald Bradley.
42:04 On l'a accusé de meurtre au premier degré et de complot en vue de commettre un meurtre.
42:11 Le même jour, les enquêteurs ont arrêté Linda Jones.
42:22 Cette femme trahie par un mari infidèle n'avait pas pu contenir ce rage.
42:27 Linda Jones voulait que son mari lui revienne.
42:33 Quand elle en est venue à la conclusion que cela n'arriverait pas, c'est devenu une simple question d'argent.
42:40 Je suis désolé, mais je ne peux pas me faire de la peine.
42:48 Je ne peux pas me faire de la peine.
42:51 Je ne peux pas me faire de la peine.
42:55 Je ne peux pas me faire de la peine.
42:59 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:03 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:07 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:11 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:16 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:19 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:23 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:27 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:31 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:35 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:39 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:44 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:47 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:51 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:55 Je ne peux pas me faire de la peine.
43:59 Je ne peux pas me faire de la peine.
44:03 Je ne peux pas me faire de la peine.
44:07 Je ne peux pas me faire de la peine.
44:12 Je ne peux pas me faire de la peine.
44:15 Le jury a trouvé Donald Bradley coupable de meurtre,
44:18 de complot en vue de commettre un meurtre et de vol avec une arme à feu.
44:22 Il a été condamné à la chaise électrique.
44:26 Linda Jones, elle, a été trouvée coupable de meurtre au premier degré
44:30 et de complot en vue de commettre un meurtre.
44:33 Elle a été condamnée à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle.
44:38 Lors d'un meurtre sur commande, les policiers doivent non seulement identifier le meurtrier,
44:44 mais aussi les gens qui ont orchestré le crime.
44:47 La police d'assurance vie, les relevés téléphoniques et les comportements suspects
44:51 servent de point de repère aux policiers.
44:54 Mais ce sont souvent les indices les plus infimes qui sont les plus éloquents
44:58 et qui, observés au microscope, pointent du doigt ceux qui doivent payer le prix d'un meurtre.
45:05 [Musique]

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