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Transcription
00:00 Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 avec Thomas Hill et ce matin Thomas vous recevez Jonathan Lambert et Virginie Hoque
00:06 qui sont à partir de samedi au théâtre Edward VII dans la pièce "L'amour chez les autres" bande annonce.
00:11 Autour de cette table, six personnages, trois couples.
00:15 Les hommes se connaissent bien, ils travaillent ensemble.
00:18 L'un est le chef, les autres ses employés.
00:22 Les femmes sont très différentes.
00:25 Il y en a une qui trompe son mari avec le mari d'une autre.
00:29 Non.
00:30 Il y a un couple qui a été invité à dîner deux fois.
00:34 Il n'aurait jamais dû accepter.
00:36 Dans ce jeu de dupe, tout le monde ment.
00:40 Ou presque.
00:41 Mais qui ?
00:42 L'amour chez les autres.
00:48 Alors il faut signaler que la voix un peu 36/15, on entend, c'est la distance chelou.
00:53 Ça doit être maître de renseignement.
00:54 Ah, c'est pas à vous.
00:55 Ah ouais, on ne reconnaît pas.
00:56 Donc l'histoire, on commence à la comprendre.
00:59 Il va y avoir trois couples très différents.
01:00 Vous vous incarnez l'un de ces couples, Jonathan Lambert et Virginie Hoek.
01:04 Vous jouez Franck et Fiona Foster.
01:07 J'aime beaucoup ce prénom, Fiona.
01:09 Et elle n'est pas très raie de l'eau avec son mari, Fiona.
01:12 Mais ça arrive, ne me jugez pas.
01:14 Il s'est passé une relation adultère tout à fait ordinaire et sans intérêt.
01:17 Elle le trompe avec Bob.
01:18 Avec Bob Phillips.
01:19 Joué par Ariel Malet.
01:21 Ce qui est marrant, en tout cas dans le texte que j'ai pu lire, parce qu'on va découvrir
01:24 la pièce à partir de samedi, c'est que le troisième couple, les Chestnuts, vont servir
01:29 d'alibi à Bob et Fiona.
01:30 C'est ça, racontez-nous comment ça se goupille, la pièce, Jonathan.
01:33 Alors déjà, citons les autres partenaires.
01:34 Il y a également Sophie Bouilloux, Julie Delarme et Andy Cooke.
01:37 Donc nous sommes six sur scène.
01:39 Mais en fait, au-delà de l'histoire qui en soit n'a pas non plus un intérêt dingue,
01:44 c'est pas que je veux pas...
01:45 C'est déjà bien, donc.
01:46 Non, mais ce que je veux dire, c'est qu'on est dans les codes du théâtre classique
01:49 avec les couples, les tromperies, les machins.
01:50 Mais ce qu'il y a de très intéressant, c'est le dispositif.
01:52 C'est-à-dire que tout d'un coup, sur scène, se joue en parallèle ce qui se passe chez
01:57 les uns et ce qui se passe chez les autres, mais en même temps.
01:59 Ce qui fait qu'on passe d'un appartement à l'autre simultanément.
02:05 Et parfois, il y a deux répliques d'un côté, deux répliques à droite.
02:07 Et parfois, même les personnages se mélangent avec les personnages de l'autre appartement.
02:12 Puisqu'en fait, il y a un couple qui va être invité à dîner chez les uns et chez les
02:15 autres à deux jours différents.
02:17 Mais ce dîner est joué en même temps.
02:19 - Donc il y a plusieurs décors dans la scène ?
02:21 - Comment c'est que vous jouez ? Parce que sur le texte, il y a marqué que ça pivote.
02:24 - En fait, ce sont deux décors qui s'entrelacent et on passe de l'un à l'autre.
02:28 Et des répliques sont jouées pour être adressées aux couples quand ils sont chez
02:32 nous.
02:33 - C'est schizophrénique.
02:34 - Non, non, mais il y a un truc à vivre pour le public qui, à mon avis, est jubilatoire.
02:40 Je ne le verrai jamais.
02:41 - Et compliqué à jouer pour vous.
02:42 - Hyper compliqué.
02:43 En fait, on a compris quelque chose.
02:44 C'est que nous sommes au service de cette mécanique.
02:46 C'est un monstre.
02:47 C'est du cirque.
02:48 C'est de la danse.
02:49 C'est hallucinant.
02:50 On n'a pas le droit au temps mort parce que c'est dingue.
02:55 Je crois que le public serait comme ça.
02:56 Ils vont voir des stroboscopes.
02:58 Ils diront "Oh mon Dieu, qu'est-ce qu'ils font ? Pourquoi ils sont passés par là ?"
03:01 - C'est une sorte de zapping permanent.
03:03 Et au théâtre, c'est quelque chose d'assez rare.
03:05 - D'habitude, on se parle, on se rue.
03:08 - Et on joue d'ailleurs là-dessus.
03:10 Mais là, la dimension comique, elle est dans ce rythme effréné.
03:13 Et effectivement, dans cette juxtaposition dont le public comprend.
03:21 Alors que nous, parfois, on est perdu.
03:23 On est perdu parce qu'on lance une réplique et on n'a pas la réponse.
03:27 - On doit attendre parce que ça se passe de l'autre côté.
03:29 - Et on revient à nous.
03:30 - Ah c'est d'un récord !
03:31 - Oui, c'est génial !
03:32 On devrait mettre une caméra aussi dans les coulisses parce que c'est la folie.
03:36 Entre les changements, on monte les escaliers, on descend.
03:38 Mais à chaque fois qu'on arrive sur scène, on est premier degré.
03:42 On est dans cette scène, il ne s'est rien passé.
03:43 On ne sait pas ce qui s'est passé à côté.
03:45 Donc c'est la folie.
03:46 Mais c'est pour ça qu'on a signé.
03:47 On n'avait pas envie de quelque chose de plan en plan.
03:49 - Quand j'ai lu la pièce, qui est quand même connue, il faut savoir qu'Alan Akeborn,
03:52 c'est l'auteur anglais le plus joué en Angleterre après Shakespeare.
03:55 Il est toujours en vie.
03:56 Il a toujours navigué autour de cette thématique d'être en près de l'infidélité du couple
04:02 parce que ses parents ont divorcé.
04:04 C'est quelque chose qui visiblement l'a marqué.
04:06 Donc il y a toujours cette dimension qui revient.
04:08 Mais c'est vrai qu'en lisant cette pièce, j'étais fasciné par cette singularité et
04:12 cet exercice qui n'est pas facile.
04:14 Même à la lecture, en lisant, on se dit "oh là là".
04:17 Mais c'est génial parce que ça donne...
04:18 - J'ai peur qu'on s'ennuie dans les pièces futures.
04:20 - C'est ça, longue de vie.
04:22 - Oh là là, on fait assez.
04:23 Je te réponds, tu me réponds.
04:25 On fait assez.
04:26 - Et alors vous, vous avez un couple qui renverse un peu les clichés.
04:28 Parce que c'est par exemple Fiona qui oublie leur anniversaire de mariage.
04:31 - Oui, j'ai pas eu le temps.
04:32 C'est-à-dire que la veille, j'étais avec mon amant.
04:34 Si vous savez ce qu'on a fait.
04:35 - Et elle est très directive avec son mari.
04:38 Elle le mène un peu à la baguette.
04:40 - Je le mène à la baguette parce que je n'ai pas envie qu'il me pose de questions.
04:43 Je ne veux pas.
04:44 Je suis quand même rentrée à 3h du matin.
04:45 Vous savez, ce n'est pas mon habitude puisque le déjeuner est toujours prêt, tout est
04:49 toujours bien installé.
04:50 Ça se passe dans les années 60.
04:51 Tout est orchestré et tout.
04:52 Et là, tout à coup, cette femme est échevelée.
04:54 Elle n'était pas là à l'heure.
04:56 Elle fuit.
04:57 Elle a des trucs à faire alors qu'elle n'a jamais rien à faire.
04:58 - Oui, l'hygiénité est sujet.
04:59 - Évidemment.
05:00 - Et surtout, moi, je joue un mari qui est fou d'amour pour sa femme et qui est dans
05:05 le déni permanent.
05:06 Même s'il sait qu'il y a quelque chose, il veut quand même le savoir, mais il ne veut
05:09 pas le savoir complètement.
05:10 - À chaque fois, il me dit oui.
05:11 - Je trouve ce personnage finalement assez touchant.
05:14 - Il dit aussi un peu tout ce qui lui passe par la tête.
05:16 Votre personnage de Franck, quand il dit par exemple à William Chestnut, vous avez un
05:20 peu une tête à claques et qu'il joint le geste à la parole.
05:23 - Ça fait beaucoup de bien, vous savez.
05:25 - Oui, c'est ça.
05:26 - Vous devez essayer.
05:27 - À jouer, ça doit être très sympa aussi.
05:28 - Oui, surtout quand on est celui qui met la claque.
05:31 - C'est ça.
05:32 Ça s'appelle l'amour chez les autres.
05:34 C'est à partir du 20 janvier.
05:35 Donc là, samedi au Théâtre Édouard VII à Paris.
05:37 Vous avez une petite pression, j'imagine, à quelques jours de la première.
05:41 - Pas du tout.
05:42 Pourquoi ? Le trac, il faudrait expliquer aux gens, c'est comme si dans la salle, à un
05:47 moment, on disait à quelqu'un, vous allez monter sur scène, on va faire retentir une
05:50 petite cloche.
05:51 Donc, tout le monde se prépare à passer la petite boule que nous avons là, qui grossit
05:55 en permanence et en même temps doit avoir l'air calme.
05:58 Il faut la contrôler.
05:59 - Ce que nous ne font pas du tout.
06:00 - Forcément.
06:01 Allez, dans un instant, on va retrouver Sacha Dokovic.
06:02 On va parler de quoi aujourd'hui, Sacha ?
06:04 - Des deux meilleurs attaquants de France.
06:06 - Ah !
06:07 - Kylian Mbappé et Élise Lucet.
06:08 Ils sont réunis demain soir sur France 2.

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