Bruce Toussaint "Quand je me suis mis d'accord avec TF1, j'ai eu une discussion un peu difficile avec BFM"

  • il y a 8 mois
Avec Bruce Toussaint, journaliste et présentateur de Bonjour ! La Matinale TF1

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##SUD_RADIO_MEDIA-2024-01-24##

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Transcript
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Expert, Gilles Gansman.
00:05 Bonjour à toutes et à tous, bonjour Gilles Gansman.
00:08 Bonjour Valérie Expert.
00:10 Bonjour Bruce Toussaint.
00:11 Bonjour à tous les deux.
00:12 Vous êtes venu faire la promo de votre émission, bonjour, bonjour, on va dire maximum de joie.
00:17 Bonjour, bonjour.
00:19 Vous êtes levé très très tôt pour venir nous voir ce matin.
00:22 Vous êtes tous les matins sur TF1 à 6h55 jusqu'à 9h30 pour cette nouvelle matinale lancée par TF1.
00:32 Oui, j'ai mis 6h55 sur votre conducteur parce qu'il y a 7h sur...
00:36 Mais en fait ils prennent l'antenne juste à 6h55 après Barba Papa, que je regarde aussi,
00:41 et j'enchaîne derrière.
00:43 Et c'est vrai que vous prenez un peu, vous faites le coucou et tout.
00:46 Parce que si vous prenez l'antenne à 7h, vous ratez mon chouchou, vous ratez Ange.
00:52 Ah bah évidemment, Ange qui fait la météo.
00:55 Comment ça va ?
00:56 Très bien, très heureux d'être avec vous.
00:57 Oui, non mais au-delà de ça, la matinale c'est une gymnastique, ce sont des horaires particuliers.
01:04 Après presque un mois de... Oui, pas tout à fait un mois.
01:07 C'est notre troisième semaine, tout va très bien.
01:10 Franchement, on commence à... On s'installe, on découvre cette nouvelle émission,
01:16 cette nouvelle tranche qui est une grosse nouveauté pour TF1.
01:22 Une équipe qui apprend à travailler ensemble, qui est très joyeuse, très agréable.
01:26 On passe beaucoup de temps à s'amuser hors antenne, je dois le dire.
01:31 Heureusement qu'on ne diffuse pas ce qui se passe pendant les pubs, parce que sinon...
01:33 Vous devriez !
01:36 Mais on rigole beaucoup, on s'amuse et voilà.
01:38 Vous avez ajouté un petit sommaire écrit depuis le début ?
01:40 Absolument.
01:41 Il y a des ajustements en fait, c'est ça ?
01:44 Oui, enfin vous savez, oui c'est normal, mais je pense que les ajustements sur une quotidienne,
01:48 ils sont permanents en fait.
01:50 Il faut toujours essayer de trouver la bonne formule et ça va se jouer comme ça,
01:55 des petits réglages.
01:57 Canal+, BFM... Vous n'en avez pas marre de faire des matinales ?
02:02 Mais non.
02:03 Enfin BFM vous les fait le soir à un moment.
02:04 Oui, non franchement, réveiller les gens le matin, c'est quand même ce qu'il y a de plus gratifiant je trouve.
02:10 D'abord parce que ça crée un lien un peu particulier avec les spectateurs.
02:13 C'est différent du soir, vous sentez que c'est...
02:16 Vous savez, les gens le matin, ils vous regardent, ils vous écoutent,
02:18 ils sont dans leur intimité, dans leur chambre à coucher, dans leur salon, dans leur cuisine, à moitié habillés.
02:26 Vous les voyez ?
02:27 Non, malheureusement d'ailleurs.
02:29 C'est le mariage.
02:30 Je dirais que ça crée un lien particulier, je le ressens beaucoup avec les témoignages que j'ai pu avoir par le passé.
02:36 Le matin, on a une relation particulière avec les gens qui nous regardent ou qui nous écoutent.
02:41 Gilles, on va passer au Zapping.
02:43 Si vous aviez regardé "Bonjour ce matin", vous avez vu beaucoup d'agriculteurs témoignés dans toute la France,
02:53 avec les envoyés spéciaux de TF1.
02:55 Évidemment, c'est dans l'actualité, ce sont les agriculteurs.
02:58 Et dans TMPMP, hier, chez Cyril Hanouna, il y a un agriculteur qui venait d'Agen et qui a promis qu'il n'allait rien lâcher.
03:06 Agen ne lâchera pas.
03:08 J'étais encore ce matin là-bas, sur les barrages.
03:12 Ils annonçaient des hausses d'électricité, c'était pas le moment quoi.
03:18 Ils annonçaient une surtaxe du GNR, en accord avec l'AfD, etc.
03:22 C'était pas le moment.
03:24 Pas du tout.
03:25 Il y a beaucoup de choses à enlever.
03:26 Même la taxe financière, il y a beaucoup de choses à enlever.
03:28 Agen, on ne lâchera pas, je pense que les autres l'ont vu.
03:31 Et je sais que le gouvernement joue avec le temps.
03:33 Ils ne vont pas lâcher ?
03:36 Ah, ils ont l'air bien déterminés.
03:38 Et le mouvement a pris de l'ampleur.
03:40 C'est sur plusieurs dizaines de départements maintenant.
03:43 Et on voit que vous, le matin, en tout cas l'un des partis pris, on y reviendra, c'est aussi d'être partout en région,
03:48 partout, d'avoir des envoyés spéciaux dans tous les endroits, dans tous les coins de France,
03:53 pour être en prise directe.
03:56 Et là, cette crise des agriculteurs vous permet de montrer le maillage important de TF1.
04:02 Valérie, est-ce qu'Éric Zemmour aurait-il une obsession ?
04:06 C'est ce que s'est demandé quotidien en l'écoutant ce week-end, où il était invité de BFM.
04:10 Petit montage drôle de son obsession, mais évidemment, on s'est partis en rangs.
04:15 Kiff, kiff, blégui.
04:18 C'est le Maghreb qui parle au Maghreb.
04:19 Les kebabs et le halal.
04:20 Les Sénégalais, les Algériens.
04:22 Pour la charia, le Coran, le djihad.
04:24 Sur les agriculteurs.
04:25 Les pays qui nous vendent leurs produits qui ne respectent pas les normes.
04:30 Par exemple, le Maghreb.
04:32 Sur Rachida Dati.
04:33 Nicolas Sarkozy l'a mise comme ministre de la Justice en 2007 parce que ses parents étaient maghrébins.
04:39 Sur la natalité.
04:40 La natalité des femmes algériennes qui est à 3,6 enfants par femme.
04:44 Pareil pour les marocaines, les tunisiennes, les turcs et les africaines.
04:48 Elles font plus d'enfants, je parle des algériennes et des maghrébines.
04:51 Sur Benzema.
04:52 Il a dit un jour que son pays c'était l'Algérie.
04:56 Sur le samedi, vendredi, lundi.
04:58 Africation, il y a deux zèbres et Afrique, il y en a un peu.
05:01 Gnagnagna.
05:02 Voilà, un petit peu.
05:05 Ça vous fait rire.
05:06 Oui, c'est bien.
05:07 C'est assez drôle.
05:08 Vous regardez la télé, vous avez le temps ?
05:10 Ah, beaucoup, oui.
05:11 Vous regardez quoi ?
05:12 Je regarde un peu tout.
05:14 Je regarde beaucoup de séries, beaucoup de docs.
05:17 Je regarde les talks du soir, évidemment.
05:19 Je regarde C'est à vous, quotidien, et même TPMP, ça m'arrive.
05:23 Je regarde un peu tout.
05:24 Je regarde les infos, énormément, bien sûr.
05:26 Et notamment l'info TF1, parce que maintenant, c'est vrai que ça me permet aussi de voir
05:30 ce qui est en préparation.
05:32 Et il se trouve que j'ai beaucoup d'admiration pour Gilles Boulot et Anne-Claire Coudray.
05:35 Donc, ça tombe bien.
05:36 Maintenant que vous avez la parole libre, qu'est-ce que vous avez pensé de l'arrivée de Laurent Ruquier sur BFM,
05:40 puisqu'on parle des talks ?
05:42 Quel regard vous aviez ?
05:44 J'ai été très emballé.
05:47 Vraiment, je me souviens très très bien d'avoir dit, et plusieurs personnes pourraient témoigner,
05:53 à quel point je trouvais ça génial.
05:55 Parce que moi, j'aime beaucoup Laurent Ruquier.
05:57 Je trouve que c'est un très grand professionnel.
05:59 Et je sais qu'il connaît l'actualité sur le bout des doigts.
06:04 En fait, c'est un journaliste avec un regard particulier,
06:08 parce qu'il n'est pas dans le même exercice que moi, par exemple, ou d'autres.
06:12 Mais il est vraiment hyper pointu.
06:15 Il connaît l'actu comme personne.
06:18 Et donc, ça m'a paru être une bonne idée.
06:20 Pourquoi ça n'a pas pris d'après vous ?
06:22 Ah bah, écoutez, vous savez la télévision, des fois ça prend, des fois ça prend pas.
06:25 En face, il avait aussi un poids lourd, Pascal Praud.
06:28 Mais c'est vrai que vous avez raison de dire que certaines personnes n'ont pu être surprises.
06:31 Et quand on connaît Laurent Ruquier, on connaît sa passion pour l'info et l'actualité.
06:37 Bruce Valéry, il y a parfois des gens qui vous font croire en l'humanité,
06:41 se dire que l'homme n'est pas forcément mauvais.
06:43 Je vais vous parler de Christian Tête-Doigts, c'est un chef cuisinier étoilé
06:47 et qui sort de ses cuisines luxueuses, vous savez quoi ?
06:50 Il va cuisiner dans les hôpitaux.
06:52 Reportage du 20h de France 2.
06:54 Quand il n'est pas dans son restaurant étoilé, à soigner chaque assiette pour ses clients,
06:59 Christian Tête-Doigts se rend au centre de lutte contre le cancer de la ville.
07:03 En cuisine, au moins deux fois par mois, aux petits soins pour les patients.
07:08 Qu'est-ce que vous êtes en train de préparer, là ?
07:12 Je prépare la sauce au curry pour aller avec des paupiètes de beaux.
07:15 Ici, cet ancien chef de l'Elysée conserve toute son exigence, transmet son savoir-faire.
07:21 Il a retravaillé plus de 380 recettes de l'établissement.
07:25 Je l'éteins de four.
07:27 On arrive à faire quand même des paupiètes hyper moelleuses.
07:31 Revue sauce, accompagnement, partager son secret des cuissons.
07:35 Ça, c'est un gros travail parce que, vous voyez, par exemple,
07:38 les poissons, on les cuisait avant à 8h du matin.
07:40 Maintenant, les poissons, on les cuit juste à 11h45,
07:43 de toute façon, qu'ils soient juste comme il faut.
07:46 C'est quand même mieux de faire le poisson à 11h que à 8h du matin.
07:50 Et un reportage incroyable quand on voit des gens comme ça.
07:55 Même si elle a 51 ans, Valérie, elle n'a rien perdu de son visage enfantin.
07:59 Je ne parle pas de vous, mais de Vanessa Paradis, qui était dans cet avou.
08:03 Elle a rendu hommage à Gainsbourg, qu'elle a peut-être connue un peu trop jeune.
08:06 C'était fou, c'était fou.
08:08 Quelle chance j'ai eu de vivre quelques mois à ses côtés,
08:13 de partager le studio, de partager des moments aussi chez lui.
08:18 Et puis, il était très paternel, très doux, très élégant, tellement élégant.
08:28 Vraiment, c'était merveilleux.
08:31 En fait, je crois que je ne réalisais pas à l'époque la chance que c'est de passer des mois à ses côtés
08:40 et d'avoir un disque signé par lui.
08:43 Enfin, je réalisais, mais pas autant qu'aujourd'hui.
08:45 Elle est importante, la rubrique "People" à la fin de "Bonjour".
08:50 Moi, j'ai bien aimé Philippe Croizon, qu'on avait reçu et qui était assez fort.
08:55 Vous aimez bien rencontrer les vedettes ?
08:58 Oui, moi j'assume le côté un peu fan.
09:01 Et vous voyez, ça m'a beaucoup d'entendre Vanessa Paradis,
09:05 parce que c'est quelqu'un que j'adore et que je n'ai jamais rencontré d'ailleurs.
09:08 Je n'ai jamais eu la chance de l'interviewer.
09:09 Mais je trouve que c'est une artiste extraordinaire.
09:11 Je me souviens de l'avoir vue, parce que je dois avoir quelques mois d'écart avec elle.
09:14 Et je me souviens de l'avoir vue sur scène alors qu'elle avait 18 ans.
09:19 Pour moi, c'est vraiment un exemple dans ce métier.
09:23 Vous avez lancé l'invitation ?
09:24 Pourquoi pas ? On va attendre. Dès qu'elle aura une actualité, on la recevra avec grand plaisir.
09:30 Quel invité vous a le plus marqué ? Question un peu bateau.
09:33 Le souvenir ou le souvenir le plus fort des invités que vous avez pu recevoir ?
09:38 Je ne sais jamais trop répondre à cette question.
09:44 J'ai reçu à BFMTV beaucoup d'interviews.
09:49 J'ai fait beaucoup d'interviews politiques.
09:50 Emmanuel Macron, évidemment, que j'avais reçu au lendemain du premier tour de la présidentielle en 2022.
09:57 C'était un moment assez incroyable.
09:59 Parce que ce sont des moments où on sait qu'une interview, une parole, peut avoir une incidence sur le vote.
10:07 Donc on a une immense responsabilité.
10:09 Je me souviens, j'étais en général plutôt détendu. J'avais un énorme trac.
10:14 Vous n'imaginiez pas quand vous avez interviewé Gabriel Attal que cet archive ressortirait ?
10:21 J'en ai une autre, vous verrez.
10:24 Mais c'est vrai que vous ne l'imaginiez pas.
10:26 L'histoire est géniale. Cette émission s'est enregistrée sur France 2.
10:31 France 2.
10:32 France 2, prime time, un lundi soir.
10:34 L'émission, malheureusement, n'était pas du tout adaptée à cet horaire et à ce public.
10:39 Donc ça fait un four d'audience, mais un truc monumental.
10:43 Le lendemain, les audiences étaient France 2 battue par Gulli.
10:47 C'était la honte. J'ai eu honte.
10:50 Pendant des mois et des mois, on a été longtemps le record.
10:53 En tout temps, ça a été battu à plusieurs reprises.
10:55 Par qui ?
10:57 Je ne sais plus.
10:58 Ça avait fait un million, un million cent mille téléspectateurs, je crois.
11:02 Et vous vous rendez compte que 12 ans après, 13 ans après, cet archive, cette émission,
11:06 permet à cette émission de devenir culte avec ce qui était l'une des toutes premières interviews de Gabriel Attal.
11:11 Je me souviens très bien et avec qui j'étais resté en contact toutes ces années.
11:15 Alors, on continue Gilles ?
11:17 On va finir avec Vanessa Paradis qui a chanté live Le Bal avec le chanteur Voyou.
11:21 Je pense que vous allez bien aimer.
11:24 C'est beau hein ?
11:50 Je ne connaissais pas Voyou.
11:52 Ah vous ne connaissez pas Voyou ? Il est formidable.
11:54 Non.
11:55 Il est formidable.
11:56 Dommage, je vous mettrais Sylvie Vartan parce que vous avez vu qu'elle était partout.
11:59 Elle aussi a un visage enfantin à 80 ans.
12:01 Elle va faire ses adieux.
12:03 Oui, elle va faire ses adieux.
12:04 Absolument.
12:05 Sur le quotidien, elle avait un visage…
12:07 C'était impressionnant.
12:08 C'était un peu m'effrayant.
12:09 Elle n'avait pas de ride.
12:10 Allez, on se retrouve dans un instant avec Bruce Toussaint.
12:13 Bruce Toussaint pour parler de la matinale de TF1.
12:17 Bonjour, point d'exclamation parce qu'il y a de la bonne humeur dans cette matinale.
12:22 A tout de suite.
12:23 L'invité du jour c'est Bruce Toussaint.
12:29 Bonjour, c'est la nouvelle matinale de TF1.
12:32 6h55.
12:33 Il nous a expliqué que vous preniez l'antenne un petit peu avant avec la météo jusqu'à 9h30.
12:39 Donc une nouvelle bande, une nouvelle émission.
12:42 Vous avez quitté en cours d'année BFM.
12:44 Peut-être qu'on peut commencer par ça, même si vous êtes déjà beaucoup exprimé sur le sujet.
12:48 Mais moi, ce qui m'intéresse, c'est de savoir le déclic.
12:50 C'est-à-dire au moment où vous recevez la proposition, il faut aller très vite, j'imagine.
12:53 Vous avez réfléchi comment ? Vous en avez parlé à votre femme ?
12:56 Oui, absolument.
12:57 Et rien qu'à elle d'ailleurs.
12:59 Parce qu'une confidentialité totale était requise.
13:03 Ça s'est passé quand ? C'était à quel moment ?
13:05 Fin septembre.
13:06 Ah oui, d'accord, carrément.
13:07 Thierry Tuilié, le patron de l'info de TF1, m'a contacté.
13:10 Il m'a demandé de réfléchir très vite à cette proposition.
13:14 Il se trouve que ma femme était à l'étranger, qui est journaliste comme moi.
13:18 Elle était à l'étranger à ce moment-là, donc on a communiqué par téléphone.
13:22 Mais je voulais attendre quand même qu'elle rentre pour qu'on se pose 5 minutes tous les deux
13:26 et qu'on envisage la suite.
13:28 Et on a... Je dis "on" parce qu'on est marié depuis 25 ans.
13:34 Elle travaille ici, c'est ça ?
13:36 On a toujours pris ce genre de décision ensemble.
13:39 Parce que ça impacte la vie quotidienne, puisque quand on fait une matinale,
13:43 ça implique qu'il n'y a plus de sortie en semaine et qu'on se couche beaucoup plus tôt.
13:47 Oui, ça demande une discipline.
13:49 C'est vrai qu'il faut se coucher tôt.
13:51 Pas non plus comme les poules, mais moi je me couche vers 22h, 22h30.
13:56 Et puis il faut que le réveil sonne à 4h du matin.
14:00 C'est une organisation.
14:02 Mais j'ai eu la chance de faire ça assez régulièrement par le passé, donc ça va.
14:08 Et ça ne vous a pas fait peur de vous replonger dans ce rythme-là ?
14:11 Non, c'est pas ça qui m'a fait peur.
14:14 C'est de prendre du poids ?
14:16 Non, ce qui est impressionnant, c'est l'ampleur du pari.
14:20 Et c'est l'enjeu qui est un enjeu énorme pour la chaîne.
14:24 Donc il faut être à la hauteur de cet enjeu.
14:27 Et quelle est la dernière fois où vous avez été au théâtre ?
14:30 J'y suis allé parce qu'on a reçu Josène Balasco la première semaine.
14:34 Pour un challenge-thème.
14:35 Et on est là, au théâtre des nouveautés, pour la fin.
14:38 J'ai beaucoup ri d'ailleurs.
14:39 Mais pas l'intention d'y retourner avant un petit moment.
14:42 Vous avez les week-ends maintenant.
14:45 Il y a les week-ends qui peuvent être une option.
14:47 Donc vous acceptez cette proposition.
14:49 Et vous le dites quand à Marc-Olivier Fogiel que vous quittez la chaîne ?
14:53 Quand la décision est effective et qu'on s'est mis d'accord avec TF1,
14:58 j'ai eu cette discussion un peu difficile.
15:02 Il faut bien le dire.
15:03 Partir au cours d'année, c'est pas évident.
15:05 J'étais très ému de prendre cette décision.
15:08 Parce que je travaillais avec une équipe que j'aime beaucoup,
15:14 que j'aimais beaucoup.
15:15 Et puis Marc-Olivier Fogiel que je connais depuis 25 ans,
15:18 avec qui on avait une grande confiance, une grande relation aussi.
15:22 Donc c'est des moments un peu difficiles.
15:24 Mais j'ai fait ce choix.
15:26 Est-ce que BFM est devenue "People" comme on dit dans les journaux ?
15:29 "People" ?
15:30 Est-ce que c'est devenu une chaîne qui privilégie Alain Delon et Depardieu
15:34 plutôt que l'Ukraine ou Gaza ?
15:37 Non, je ne crois pas.
15:38 Je pense que BFM TV, c'est un média qui, comme Le Parisien, RTL,
15:42 va traiter toute l'actualité généraliste.
15:52 Donc quand l'actualité, elle est "People",
15:54 quand c'est la Reine d'Angleterre qui est à la une de l'actualité,
15:56 on fait la reine d'Angleterre.
15:58 Il y a une hérétisation d'info.
16:00 J'ai vu il y a quelques jours sur TF1,
16:03 Audrey Crespo-Marrat recevoir Anoushka Delon.
16:07 C'est de l'information.
16:09 Non, je ne crois pas qu'il y ait de virage particulier.
16:13 Et est-ce que vous avez été dans un petit restaurant caché avec Philippe Tuillier,
16:17 comme on fait pour rester discret dans le monde ?
16:19 C'est vrai, ça m'intéresse.
16:22 Non mais est-ce que vous êtes caché pour vous voir ?
16:24 Et bien ça reste le mystère du Mercato.
16:26 Est-ce qu'il y a des endroits dans Paris où on peut,
16:30 lorsqu'on débrouille tout ça, on connaît son visage ?
16:32 Oui, mais qu'est-ce qui se passe ?
16:34 Non, ça s'est fait assez naturellement.
16:37 Pas besoin non plus de se mettre sous une table pour discuter.
16:42 Bonjour, une fois que la décision est prise,
16:45 il faut mettre en place une équipe.
16:47 Donc là c'est aussi un gros enjeu,
16:51 ne pas se tromper, de trouver les bonnes personnes.
16:54 Ça s'est fait comment ?
16:56 Donc il y a Philippe Tuillier, Antoine Guélot,
16:59 qui est le rédacteur en chef,
17:01 qui évidemment ont participé à l'élaboration.
17:04 Vous avez été associé ?
17:06 Oui, c'est Philippe.
17:08 Tuillier, pardon.
17:10 Tuillier m'a associé à l'ensemble des décisions concernant cette matinale.
17:17 Je crois que c'est la première fois de ma vie d'ailleurs que j'ai été à ce point
17:20 de mettre ma contribution sur les choix à venir concernant à la fois l'équipe,
17:24 le décor, la musique du générique, le conducteur,
17:29 le petit clap qui conclut le générique le matin.
17:34 Donc ça a été assez passionnant de travailler à l'élaboration de cette émission.
17:39 Et puis vous savez, aujourd'hui, il y a de moins en moins,
17:42 c'est de plus en plus rare, surtout une quotidienne,
17:45 de créer une quotidienne pour la mettre à l'antenne.
17:47 Donc moi je suis très fier de ça, d'avoir pu contribuer,
17:51 participer à la fabrication de cette émission.
17:53 Vous avez le temps de vous installer, on vous a donné le temps,
17:56 parce qu'il faut que les gens prennent d'autres habitudes aussi.
17:59 Puisqu'en face vous avez aussi un poids lourd qui est Télématins,
18:02 qui est là depuis plus de 30 ans,
18:04 donc il faut qu'il y ait cette habitude qui se prenne aussi.
18:07 C'est très long, on le sait.
18:09 Les habitudes du matin sont vraiment très particulières,
18:13 ça demande vraiment une attraction permanente de notre part.
18:19 Donc on sait à quel point ça va être long et difficile,
18:23 mais ça fait partie du pari.
18:26 Le matin, vous avez des habitudes qui sont ancrées.
18:30 C'est comme prendre du café, prendre une douche,
18:34 chacun a ses habitudes, et donc il faut essayer de casser ces habitudes.
18:40 Donc, heureusement, on a le temps.
18:42 Vous avez le temps, et puis ça fait trois semaines.
18:47 Oui, même pas !
18:48 Ça passe en trois semaines, donc il faut le temps de se rôder.
18:52 On est très content, pour être tout à fait honnête,
18:55 on est très content à la fois du résultat,
18:57 même si évidemment tout cela demande à être amélioré, perfectionné, etc.
19:03 Mais je pense que la promesse éditoriale est là.
19:06 Les audiences sont en hausse par rapport à la saison dernière,
19:10 donc tous les feux sont ouverts en ce qui nous concerne.
19:13 En quoi vous êtes différent de Télé Matin ?
19:15 Qu'est-ce que vous vous êtes dit quand l'émission "Quand bonjour"
19:19 a été en préparation pour être lancée ?
19:21 Vous vous êtes dit ce qu'il faut qu'on fasse de différent ?
19:24 On ne s'est pas forcément posé la question de cette façon.
19:26 On s'est dit comment TF1 peut ouvrir le matin une nouvelle tranche d'informations ?
19:31 Le 13h et le 20h sont déjà des rendez-vous phares,
19:35 pourquoi ne pas créer un autre rendez-vous le matin ?
19:39 Ça nous paraît presque être une mission de service.
19:43 Je m'arrête là.
19:44 Il n'y avait pas public.
19:46 Je pense sincèrement qu'il y a une mission de service à rendre
19:50 avec la météo, l'information, les conseils pratiques
19:55 qu'on peut donner aux téléspectateurs,
19:57 tout un tas de choses comme ça qui font que c'est une façon de traiter
20:00 l'actualité et la vie quotidienne à la sauce TF1.
20:04 Mais il y a une chaîne qui s'appelle LCI qui fait une matinale aussi d'informations.
20:08 Bien sûr, mais il ne vous a pas échappé que LCI a pris un virage éditorial
20:12 très marqué il y a maintenant plusieurs mois
20:15 en étant la chaîne de référence sur l'actualité internationale
20:19 et elle continue de l'être le matin.
20:21 Donc c'est une alternative.
20:23 C'est autre chose, c'est différent.
20:24 Est-ce que c'est une émission qui s'écoute ou qui se regarde ?
20:26 Les deux.
20:27 C'est une bonne question parce qu'en effet,
20:29 on a un public qui vaque le matin.
20:34 Vous savez, vous êtes là, vous êtes chez vous,
20:36 vous prenez votre café, vous rentrez dans votre salon,
20:38 vous prenez vos fringues, vous commencez à vous habiller,
20:41 il y a un enfant qui rentre dans la pièce.
20:42 Donc vous pouvez aussi sortir de la pièce.
20:44 Mais c'est fait aussi pour être écouté.
20:46 Bien sûr, en permanence, on a cette exigence
20:49 de pouvoir être écouté autant que regardé.
20:53 Oui, Gilles ?
20:54 Non, je vous ai dit qu'il y avait 16 chroniqueurs.
20:56 Oui, on va y revenir.
20:58 On y revient après la pub.
20:59 16 chroniqueurs, des correspondants en province, en région,
21:04 on dit plus province.
21:05 Vous rendez la pub à l'heure maintenant ?
21:07 Oui, je rends la pub à l'heure.
21:08 Ah bah c'est bien !
21:09 J'ai vu que vous alliez partir encore sur une question tordue.
21:14 Je lance la pub et on se retrouve dans un instant.
21:20 Il y a un auditeur qui dit
21:21 "est-ce que vous n'êtes pas trop déçus des audiences ?"
21:23 Vous avez en partie répondu.
21:25 On y revient dans un instant.
21:26 Le Supplément Média avec Bruce Toussaint en guest star aujourd'hui
21:33 pour parler de la matinale de TF1.
21:35 Bonjour.
21:36 Allez-y, Gilles.
21:37 Faites-nous les 16 chroniqueurs, les 40 caméras.
21:41 Non, je ne suis pas une question tordue.
21:43 La question tordue, peut-être de répondre à notre auditeur,
21:45 mais vous y avez en partie répondu sur les audiences.
21:47 Bah voilà.
21:48 Non, je voulais juste...
21:50 Je ne veux pas répondre.
21:51 Laissez-le répondre.
21:53 C'est une question d'auditeur.
21:57 On vous pose la question parce que les audiences
21:59 sont effectivement moindres que celles de TF1, de France 2, pardon.
22:03 Encore une fois.
22:04 Ils ont 40 ans d'avance.
22:06 C'est vrai que ça...
22:08 C'est un peu...
22:09 Moi, je veux bien.
22:10 On a fait 13 émissions.
22:11 Donc, ils ont dû en faire 40 000.
22:14 Je ne sais pas combien ça fait.
22:16 40 ans...
22:18 Donc, si vous voulez, moi, je veux bien qu'on nous compare.
22:21 C'est tout à fait normal.
22:22 C'est le jeu.
22:23 Enfin, il faut être un peu sérieux.
22:26 Je ne sais pas qui pouvait envisager un instant
22:29 qu'on batte Télé Matins au bout de trois jours.
22:32 Enfin, je veux dire, il faut...
22:34 Pardon, mais c'est grotesque.
22:36 Donc, en revanche, pour répondre à la question de votre auditeur,
22:40 qui est une bonne question parce qu'il ne me compare pas,
22:43 il n'y a pas de déception.
22:45 Vous savez que le chemin est bon.
22:47 On est sur la bonne voie.
22:48 On avance.
22:49 On installe d'abord une sorte de socle
22:52 de téléspectateurs entre 250 et 300 000 personnes,
22:55 ce qui est déjà colossal à cette heure-là.
22:57 Et ensuite, petit à petit, on va gravir, je l'espère, les échelons.
23:01 En tout cas, on y travaille d'arrache-pied.
23:03 Je peux vous dire qu'on a une équipe énorme
23:05 qui fait un boulot de dingue,
23:06 qui se lève à 2 heures du matin
23:08 et qui veut faire la meilleure proposition chaque jour,
23:11 la meilleure offre.
23:12 Donc, on bosse comme des fous.
23:14 - Est-ce que... Je voulais parler...
23:15 Il y a 16 chroniqueurs.
23:16 C'est aussi 16 personnes.
23:18 C'est aussi important de se donner les moyens
23:21 d'avoir 16 chroniqueurs.
23:23 Alors, au début, moi, j'ai trouvé
23:24 qu'il y avait une super ambiance.
23:25 On déconnait un petit peu.
23:26 Et un peu moins maintenant.
23:28 C'est une volonté ou c'est moi qui vois mal les choses ?
23:31 - Non, non.
23:32 Il n'y a pas de volonté particulière.
23:34 Disons que dans un premier temps,
23:37 l'émission est, sans le dire, un peu découpée en deux.
23:40 Il y a une première partie de 7h à 8h qui est très news.
23:43 Où là, on va vraiment être sur le décryptage de l'actualité.
23:46 Et donc, peut-être moins de place pour...
23:49 - Pour la gaudriole.
23:50 - Pour l'humour et tout ça.
23:51 Mais l'humeur, elle doit être toujours présente.
23:54 C'est très vivant, etc.
23:56 À partir de 8h30, une fois que l'invité politique est passé,
23:58 là, on entre dans une phase plus mag.
24:00 On va parler de culture.
24:02 On a un invité.
24:03 Et là, au contraire, ça rigole.
24:05 - Ce matin, on avait Monique Younes
24:06 qui a donné sa personne.
24:07 J'ai regardé.
24:08 - Monique Younes a fait une chronique
24:09 sur les mannequins seniors.
24:10 En étant elle-même en tenue de mannequin et top modèle.
24:13 C'était très, très drôle.
24:14 - C'est qui votre chroniqueur préféré ?
24:16 - On attendait la question de l'ordre du film.
24:18 - Je vais vous le dire.
24:20 Mon chroniqueur préféré, c'est...
24:22 - C'est... Ah, il y a eu une coupure.
24:25 - Des initiales, peut-être ?
24:27 - Je les aime tous comme mes enfants.
24:29 - Oui, vous avez...
24:31 - Heureusement, je n'ai pas 16 enfants.
24:32 - Non, heureusement.
24:33 Donc, vous les avez tous rencontrés, choisis.
24:36 Il y a eu des rendez-vous, j'imagine, entre eux.
24:39 - Il y a des personnalités de TF1
24:41 qui se sont imposées très vite.
24:43 Je pense à Christophe Beaugrand,
24:45 Hélène Manarino,
24:46 Karima Charny,
24:48 qui sont des personnalités très fortes de la chaîne.
24:51 Je voulais absolument, en étant moi-même transfuge,
24:53 je voulais absolument qu'il y ait des repères
24:56 pour les téléspectateurs de TF1,
24:57 que des visages de la chaîne soient très présents.
25:00 Puis ensuite, on a fait un casting.
25:02 - Christophe Beaugrand, qui est toujours là,
25:04 avec sa bonne humeur.
25:06 - Il est déchaîné.
25:08 - Ce sera votre joker quand vous serez en vacances ?
25:10 - C'est possible, on n'a pas encore pris de décision à ce sujet.
25:12 - Vous ne partez pas en vacances ?
25:14 - Je n'ai pas prévu de vacances.
25:16 - Oh, pauvre Christophe !
25:18 - Pas de vacances.
25:19 - Polemique sur votre salaire,
25:20 vous attendiez à la question, j'imagine.
25:22 - Vous avez pas vu la Ferrari garée devant Sud Radio,
25:24 quand il est arrivé ?
25:26 - J'ai vu. Qu'est-ce que vous répondez ?
25:28 Est-ce que vous commentez ?
25:30 - Oui, je vais commenter.
25:32 Alors en fait, je vais vous dire, ça ne m'a pas fait rire du tout,
25:34 parce que j'ai vu très vite
25:36 que non seulement
25:38 ce qui est écrit
25:40 est totalement fantaisiste,
25:42 limite grotesque
25:44 comparé à la réalité,
25:46 mais en plus,
25:48 il apparaît assez clairement
25:50 qu'on est dans une malveillance absolue.
25:52 Donc, si vous voulez,
25:54 moi j'accepte toutes les règles du jeu,
25:56 je suis un personnage public maintenant,
25:58 je vis avec depuis quelques années,
26:00 tout va bien pour moi,
26:02 je suis très heureux de ce statut.
26:04 Quand on bascule
26:06 dans une forme comme ça
26:08 de...
26:10 - Dénigrement ?
26:12 - Oui, des dénigrements.
26:14 - C'est une info, donc qu'est-ce que vous faites ?
26:16 - Non, ce n'est pas une info, c'est une fake news.
26:18 Moi, ce qui me déprime un peu plus,
26:20 c'est que des médias reprennent ça
26:22 de façon assumée.
26:24 Bon, je vais vous dire, après,
26:26 il ne faut pas s'étonner quand on nous dit
26:28 "ah oui, les gens n'ont pas confiance dans les journalistes", etc.
26:30 Bah oui, effectivement, si chacun reprend
26:32 des conneries comme ça,
26:34 sans prendre même la peine de nous passer
26:36 un coup de fil, pour savoir
26:38 éventuellement, il y a eu
26:40 un début de commencement de vérité,
26:42 donc non,
26:44 c'est fait pour nuire.
26:46 Ne vous inquiétez pas, on a parfaitement compris.
26:48 - Mais ce n'est pas une honte d'être bien payé ?
26:50 - Mais bien sûr ! - Ou d'être désiré en disant
26:52 "on va mettre de l'argent sur la table pour avoir
26:54 Bruce Toussaint". - Oui, mais je vous dis que
26:56 le chiffre qui est donné est farfelu.
26:58 Donc c'est ça, moi,
27:00 qui m'ennuie. - Donc vous n'avez pas quitté
27:02 BFM pour l'argent ? - Non.
27:04 - Pour être mieux payé ? - Non.
27:06 - Pour être mieux payé ou pas qu'à BFM ?
27:08 - Vous savez, c'est compliqué de parler de salaire,
27:10 parce que...
27:12 il faudrait que tout le monde le fasse en même temps.
27:14 Moi, je ne suis pas absolument contre une forme
27:16 de transparence là-dessus, c'est vrai,
27:18 mais imaginez si moi, d'un seul coup,
27:20 je révèle mon salaire, et que je suis le seul à le faire
27:22 dans tout le métier, ça ne ressemble à rien.
27:24 Donc il faudrait que tout le monde le fasse.
27:26 Donc si moi je le fais,
27:28 il faut que je vous demande de le faire, et je n'ai aucune envie de vous demander
27:30 de le faire, parce que ça ne me regarde pas.
27:32 Ce n'est pas quelque chose qui me paraît
27:34 aujourd'hui adapté.
27:36 Par ailleurs, je trouve que l'époque
27:38 ne se prête pas à ça, c'est le moins qu'on puisse dire.
27:40 - Oui, non, ça c'est sûr. - Ça vous blesse ?
27:42 Toutes ces attaques, quand
27:44 vous dites "je suis en vue,
27:46 et maintenant, ils font tout
27:48 pour décommer la matinale, les audiences,
27:50 votre salaire, etc."
27:52 Vous vous attendiez à ça, ou pas du tout ?
27:54 - Je m'étais préparé, bien sûr,
27:56 parce que quand on est sur la première chaîne de France,
27:58 on est visible,
28:00 donc potentiellement visé.
28:02 Vous savez,
28:04 moi je suis d'un calme
28:06 absolu, en toutes circonstances,
28:08 mais je veux juste dire une chose,
28:10 c'est que, j'adore cette formule,
28:12 vous savez, je ne suis pas rancunier,
28:14 mais j'ai une excellente mémoire.
28:16 - Oui, très bien.
28:18 Donc tenez-le vous pour dit,
28:20 parce que vous savez d'où ça vient.
28:22 À peu près.
28:24 - Bon, ça se veut dire oui,
28:26 pour ceux qui nous suivent sur YouTube.
28:28 Alors moi j'ai été chercher un peu mes archives,
28:30 parce que, je trouve ça,
28:32 il a fait toutes les télés.
28:34 - N'exagérez pas !
28:36 - TF1, Canal+, CNews,
28:38 France Télévision,
28:40 BFM, c'est déjà pas mal.
28:42 - C'est pas mal.
28:44 - Et j'ai retrouvé une archive incroyable,
28:46 et j'ai trouvé ça incroyable,
28:48 est-ce que vous vous souvenez
28:50 un moment où vous avez chanté en duo ?
28:52 - Oui, absolument.
28:54 - C'était où ?
28:56 - Alors, est-ce que c'était à l'occasion d'une soirée caritative ?
28:58 - Oui, absolument.
29:00 - Est-ce que c'était sur France 2 ?
29:02 - Oui.
29:04 - Est-ce que c'était avec un chanteur ?
29:06 - Oui.
29:08 - Est-ce que c'était avec Michel Fugain ?
29:10 - Michel Fugain, l'lycée d'action, on écoute.
29:12 - Tu claques la porte et tu descends l'escalier
29:14 - Tu parles bien, là.
29:16 - Incroyable.
29:18 - C'est plein de bruit d'odeur
29:20 et de bruit défendu
29:22 - Musique à plus de bruit
29:24 et t'as pas tout vu
29:26 et t'apprends encore une fois
29:28 t'as tout à choisir, tout à moi
29:30 et yeah
29:32 - Pas mal, tu as chanté super bien.
29:34 - C'est pas du tout ?
29:36 - Quel souvenir formidable.
29:38 Moi j'ai une passion pour la chanson française
29:40 Michel Fugain pour moi c'est quelqu'un qui a fait des tubes
29:42 mais j'adore Michel Fugain
29:44 et donc on nous propose de faire
29:46 enfin on me propose de faire ce duo
29:48 le pauvre il est un peu obligé d'accepter
29:50 je pense qu'il aurait préféré chanter avec un professionnel
29:52 et on nous dit, non mais moi j'étais pétrifié
29:54 non il va y avoir une répétition
29:56 donc on nous donne un rendez-vous un jour dans un studio de répétition
29:58 j'arrive au studio de répétition
30:00 en avance pour une fois tellement j'avais la trouille
30:02 et on attend Michel Fugain
30:04 et on attend, on attend, on attend, puis au bout d'une heure
30:06 il est toujours pas là, donc on m'avait donné son numéro de téléphone
30:08 je l'appelle, je lui dis "Michel excusez-moi de vous embêter
30:10 c'est Bruce Toussaint, on devait se voir
30:12 pour une répétition" il me dit "ah j'ai complètement oublié"
30:14 et "bon ben c'est pas grave
30:16 on improvisera" je lui dis "ah bah non là franchement je vous en supplie"
30:18 et donc il est arrivé en catastrophe
30:20 très gentil, vraiment adorable
30:22 on a répété parce que la chanson
30:24 elle est pas fastoche en plus
30:26 et on a fait ce duo, moi j'avais une trouille
30:28 mais c'est un souvenir merveilleux
30:30 - Alors des réactions d'auditeurs, j'aime bien
30:32 Maude Descamps nous dit "Michel et Christophe Beaugrand"
30:34 voilà donc il y a des auditeurs de Sud Radio
30:36 qui vous regardent, d'autres vous disent
30:38 "on s'en fout de votre salaire, vous êtes sympa"
30:40 il n'élude pas les questions, il répond à tout
30:42 donc voilà
30:44 - J'essaye toujours, vous savez pourquoi ?
30:46 parce que moi je suis journaliste comme vous Valérie
30:48 et je ne supporte pas
30:50 que je ne supporte pas qu'un invité
30:52 vienne et se dérobe
30:54 donc je réponds - Vous avez un souvenir d'un invité
30:56 qui s'est particulièrement dérobé ?
30:58 - Oh c'est souvent
31:00 lié à une langue de bois
31:02 d'un invité politique
31:04 mais vous savez à ce sujet d'ailleurs
31:06 il ne faut pas non plus tout caricaturer parce que la langue
31:08 de bois des politiques parfois elle est
31:10 obligatoire, il faut faire avec
31:12 parce qu'il y a des enjeux qui dépassent
31:14 parfois simplement le cadre
31:16 d'une interview, mais pour l'intervieweur c'est insupportable
31:18 - Alors j'ai essayé de retrouver une autre
31:20 archive que je n'ai pas trouvé, il n'y aura pas d'extrait
31:22 vous ne serez pas émus
31:24 mais moi j'avais adoré
31:26 regarder "Breaking News"
31:28 qui était en fait le premier journal d'anticipation
31:30 sur ces news et la deuxième
31:32 enfin il y a eu deux numéros, le deuxième numéro
31:34 c'était quand même sur une pandémie
31:36 et sur un virus qui a
31:38 vous en souvenez pas ? - Bien sûr bien sûr
31:40 c'était sur Jimmy
31:42 sur Canal Jimmy à l'époque
31:44 - Et c'était incroyable d'imaginer
31:46 un journal dans lequel il y a un nouveau
31:48 virus qui arrive et
31:50 c'était une attaque
31:52 on ne sait pas d'ailleurs si c'était une attaque
31:54 - Alors c'était plutôt un truc genre vario
31:56 mais effectivement on s'était
31:58 rendu compte d'ailleurs à l'époque où on avait fait cette émission
32:00 ça remonte à... oui ça nous rajoute pas une
32:02 quinzaine d'années - Il n'y a pas d'archives
32:04 - Et on s'était rendu compte qu'il y avait déjà
32:06 des dispositifs qui étaient prêts
32:08 en effet l'état se préparait, mais c'était plutôt
32:10 une attaque bactériologique qu'on avait
32:12 imaginé, pas le Covid - Vous n'avez jamais eu de traversée
32:14 du désert ? Non ?
32:16 Quand vous regardez votre carrière
32:18 - J'adore parce que j'ai
32:20 vu récemment un petit extrait
32:22 d'Edouard Baer sur
32:24 "Assaitez-vous" et il y a Elisabeth Lemoyne
32:26 qui lui dit "Votre dernier échec" et il répond
32:28 "J'en viens, j'y retourne"
32:30 - Non mais
32:32 c'est la vie
32:34 mais ce que je veux dire c'est que vous avez pratiquement été
32:36 à l'antenne tout le temps depuis combien...
32:38 - Oui parce que j'ai eu beaucoup de chance
32:40 quand parfois il m'est arrivé d'avoir
32:42 un coup d'arrêt, ce qui m'est arrivé
32:44 quelques fois, je pense à la sortie
32:46 d'une radio par exemple, où je présentais "La Matinale"
32:48 il y a quelques années
32:50 ou même en sortant de ITV
32:52 - Vous avez dit que
32:54 France 2 n'avait pas été très correct avec vous
32:56 - Oui France 2 ça avait été une catastrophe
32:58 ça a duré 4 mois, tout le monde a oublié
33:00 heureusement, j'ai eu la chance
33:02 toujours de remonter sur le cheval assez vite
33:04 et donc de ne pas connaître ce moment
33:06 difficile où
33:08 on est obligé d'attendre
33:10 que le téléphone sonne à la maison
33:12 - Donc voilà,
33:14 pas de traversée, du désert
33:16 tous les matins
33:18 cette chouette bande se retrouve
33:20 de chroniqueurs
33:22 encore une fois cette carte de la proximité
33:24 que vous voulez jouer est intéressante
33:26 parce que
33:28 c'est Paris, c'est très parisien
33:30 là on est vraiment au cœur
33:32 encore une fois avec Stéphane
33:34 Etcheverry
33:36 que moi j'aime beaucoup
33:38 - Il a son micro qui va un petit peu partout
33:40 - On a tous les jours
33:42 une dizaine de correspondants
33:44 en région qui travaillent spécialement pour nous
33:46 donc on a tous les jours
33:48 une dizaine de régions qui sont représentées
33:50 et qui sont mises à l'image
33:52 alors pour l'actualité bien sûr
33:54 mais pas seulement, dans cette matinale
33:56 c'est quand même extraordinaire
33:58 et Stéphane Etcheverry qui fait une chronique
34:00 qui s'appelle Stéphane chez vous
34:02 va interroger les français sur tout un tas de sujets
34:04 il était dans une boulangerie
34:06 aujourd'hui il était avec des bâteliers
34:08 - Il a commencé au marché pour la première
34:10 - On essaie vraiment d'être au contact des gens
34:12 on a les moyens de le faire surtout
34:14 - Est-ce que l'amoureux des documentaires
34:16 que vous êtes a envie d'en proposer
34:18 à TF1, est-ce que vous avez aussi envie
34:20 de continuer cette histoire
34:22 que vous démarrez avec la chaîne ?
34:24 - Pas forcément de cette façon
34:26 parce que je pense que je suis déjà très occupé
34:28 en revanche j'ai dans un coin de ma tête
34:30 l'idée peut-être
34:32 de travailler, mais ça c'est moi, c'est pas la chaîne
34:34 de travailler à l'adaptation du livre
34:36 que j'ai écrit il y a quelques mois
34:38 sur la mort de mes parents, sur le deuil
34:40 et j'ai eu beaucoup de chance
34:42 parce que ce livre a rencontré
34:44 un certain public
34:46 et j'ai rencontré beaucoup de gens
34:48 je crois que ça a ému des gens
34:50 et donc je réfléchis à la possibilité
34:52 d'adapter ce livre
34:54 et pourquoi pas en faire une fiction
34:56 ça pourrait être un beau projet
34:58 - Danser avec les stars
35:00 - Mais vous êtes folle ou quoi ?
35:02 Je vais faire un danse avec les stars
35:04 mais l'émission, l'audience
35:06 s'effondre instantanément
35:08 - Mazinger ?
35:10 - Ah Mazinger pourquoi pas
35:12 - Ah ça se trouve il sera dedans l'autre fois
35:14 - Ah non non je suis pas dedans du tout
35:16 mais pourquoi pas si un jour
35:18 on me le propose ça pourrait être drôle
35:20 - On vous retrouve tous les matins
35:22 dès 6h55
35:24 sur TF1, bonjour c'est la nouvelle matinale
35:26 - En gardé c'est sympa
35:28 - Oui c'est moderne
35:30 c'est le mot et puis la jeune présentatrice
35:32 enfin je dis jeune journaliste
35:34 Garance Pardigon
35:36 que je trouve moi très
35:38 très fraîche
35:40 très spontanée et très naturelle
35:42 - Et Ange Noiret
35:44 - On va l'inviter
35:46 et on va inviter Ange Noiret
35:48 merci Bruce Toussaint d'avoir été là
35:50 avec nous et on se retrouve nous dans un instant
35:52 mais pour commenter une actualité
35:54 que vous connaissez et qui est
35:56 évidemment beaucoup plus dramatique
35:58 celle des agriculteurs.

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