Avec Arnaud Ducret et Noelle Breham
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NewsTranscription
00:00 Le 10h30 Sud Radio Média, Valérie Exper, Gilles Anzmann.
00:05 Bonjour à toutes et à tous, jeudi 21 mars.
00:09 Et vous c'est quoi votre salaire ?
00:10 Moi c'est 3 Ferrari et 2 Ticaristo.
00:15 Arnaud Ducret avec nous, bonjour.
00:17 On est ravis de vous recevoir ce matin pour parler de Mercato.
00:20 La série qui a cartonné déjà en audience la semaine dernière sur TF1.
00:25 C'est tous les jeudis et franchement, moi je les ai reçus à l'avance.
00:30 Donc je les ai enquillés parce que c'est addictif.
00:33 Franchement c'est...
00:34 Vous savez quoi, je n'avais pas vu tous les épisodes.
00:36 Dimanche je me suis fait engueuler par ma femme parce que je n'avais pas vu le 6 et tout.
00:39 Et je lui dis "mais attends, je n'arrive plus à m'arrêter".
00:40 Elle me fait "non, tu m'attends".
00:41 Et je vais regarder ce soir d'ailleurs avec les gens.
00:44 C'est un peu ça, donc je n'arrivais pas à m'arrêter.
00:46 Je me disais "bon je vais m'arrêter".
00:47 Bon j'en ai vu 2, ça va, j'ai compris.
00:49 Ça va vite.
00:50 C'est drôle, c'est moderne, c'est un propos assez iconoclaste et pas politiquement correct
00:59 parce que ça se passe à Marseille et qu'on a un peu les clichés de Marseille.
01:02 Mais c'est très drôle et la bande qui a été constituée autour de vous, l'équipe,
01:06 avec Manon Hazem et Ilyes Cadry, Fawad Naba, Pierre-François Martin Laval, Pierre le Commissaire,
01:16 on va en reparler avec vous dans un instant.
01:19 Donc vous regardez ou pas les séries quand vous ne jouez pas dedans ?
01:23 Oui ça m'arrive, oui bien sûr.
01:25 L'autre fois c'était Toulouse, Toulouse-Autrec.
01:29 C'est bien.
01:30 Oui c'est bien, c'est bien.
01:31 Je jette un oeil à HPI, j'ai regardé également, donc je m'intéresse.
01:35 Est-ce que vous avez regardé la fabrication de "Where's the World" puisque vous êtes fan de Michael Jackson ?
01:41 Non monsieur, j'ai la cassette VHS de l'époque que j'ai déjà vue, mais j'ai réappris des choses et j'ai re-regardé bien évidemment.
01:49 Formidable documentaire sur Prime Vidéo, sur Netflix.
01:54 On vous le recommande vraiment, c'est Aljaro Bourré.
01:57 Oui, Aljaro Bourré et surtout Stevie Wonder qui apprend, enfin qui apprend, qui donne la partition à comment chanter,
02:04 comment il s'appelle pardonnez-moi, je m'ai oublié son nom, il galère, Bob Dylan, merci.
02:09 Il lui dit chante-le comme ça, ça marchera.
02:11 Incroyable.
02:12 Et que chacun donnait son avis sur le bordel que c'était.
02:15 On va passer au zapping.
02:16 Un beau documentaire.
02:17 Oui, mais je souffrais pas comme ça.
02:19 C'est pas un supplice.
02:20 Sud Radio Média, l'instant zapping.
02:23 Ça a l'intention si vous voulez pas de mon zapping.
02:26 Déjà j'étais chez le coiffeur, vous m'avez rien dit, vous me regardez plus.
02:30 C'était un vieux couple.
02:31 Ben oui, c'est le printemps, c'est le 21 mars, j'ai fait ma coupe de printemps.
02:35 Comme un avion sans aile, Boeing n'en finit pas avec les déconvenues et les incidents.
02:39 Quotidien nous a fait une revue de détails.
02:42 Il faut dire que Boeing fait un peu la une de tous les journaux à la télé américaine.
02:45 Boeing, Boeing, Boeing.
02:47 Qu'est-ce qui se passe depuis des mois ?
02:49 Les déboires s'enchaînent pour le constructeur américain.
02:52 Dernier problème en date ce lundi.
02:54 Un Boeing a piqué entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande.
02:56 Après que le pilote a perdu quelques secondes le contrôle de l'appareil,
02:59 projetant des dizaines de passagers au plafond.
03:02 Au moins 50 passagers ont été blessés, 13 hospitalisés.
03:04 Le même jour, un autre Boeing a dû atterrir d'urgence à Sydney à cause d'une fuite hydraulique.
03:09 Vendredi dernier, c'est un Boeing 737 Max qui est sorti de la piste lors de son atterrissage à Houston.
03:14 Et la veille, atterrissage d'urgence, cette fois à Los Angeles pour cet autre Boeing,
03:20 parti quelques minutes plus tôt de San Francisco.
03:22 Une roue est tombée du Boeing juste après le décollage.
03:25 Le pneu est tombé dans un bar à son alentour et a causé de nombreux dégâts aux voitures qui y étaient garées.
03:30 T'avais peur en avion ?
03:32 Non mais alors tous les gens...
03:34 Non, j'adore ça moi, j'ai pas du tout peur en avion.
03:36 Mais quand j'entends les gamins qui disent "ça sert à rien la stature",
03:39 ben regarde à quoi ça sert parce que les gens ont été projetés sur le plafond.
03:43 C'est le ministre de l'économie, Bruno Le Maire, qui a dit "moi je préfère Airbus à Boeing"
03:48 et il paraît qu'il y a des gens qui maintenant regardent...
03:50 Je pense, oui.
03:51 ...quels sont les avions. Vous aussi, Gilles ?
03:52 Moi je regarde tout. Je regarde les matriculations, je regarde l'Ajaoui à l'avion, c'est terrible.
03:56 En 2020, pour M6, vous tourniez "Un homme ordinaire" où vous jouez Christophe Dessalin.
04:02 Christophe Dessalin, en fait, il était Xavier Dupont de Ligonnès.
04:06 Qui est toujours vivant.
04:08 Voilà, l'affaire est de nouveau sous les projecteurs.
04:15 Hier, dans "C'est à vous", Damien Delsenny, qui est journaliste au Parisien, est revenu.
04:19 Pour lui, évidemment, c'est un délire de la sœur.
04:22 C'est quoi cette histoire d'exfiltration ? En quoi ça consiste ?
04:26 Depuis quand on exfiltre des gens en en tuant d'autres pour les remplacer ?
04:30 On peut très bien exfiltrer des gens.
04:32 On n'a pas besoin d'en remplacer par là.
04:33 Il y a des arrives dans les services secrets qu'on exfiltre des agents à l'étranger.
04:35 Ils auraient pu disparaître en même temps.
04:37 Il n'y a pas d'explication à ça.
04:39 D'ailleurs, quand ils sont interrogés précisément là-dessus, c'est pas très clair.
04:42 On va chercher les corps où ? En Espagne ?
04:44 Parce qu'il paraît que dans les morgues en Espagne, on rentre, on prend des corps, on repart avec.
04:47 Je pense que c'est une croyance.
04:51 Comme c'est une croyance, peut-être que des gens vont y croire.
04:53 Mais après, il y a un dossier, il y a des constatations, il y a des analyses scientifiques,
04:57 il y a toute une enquête autour.
04:59 Je pense qu'en fait, on se trompe de débat.
05:02 Le vrai débat aujourd'hui, c'est de savoir s'il est vivant ou s'il est mort.
05:05 Ça, c'est un vrai débat.
05:06 Et ça, il y a des choses sur lesquelles on peut discuter.
05:08 Il y a des thèses, il y a des théories, il y a des éléments factuels.
05:11 Mais de savoir qui est sous la terrasse, ce n'est pas un débat.
05:14 Vous avez vu, j'imagine, la soeur de Jamy.
05:18 Non, vous ne l'avez pas vu ?
05:19 Si, si, je l'ai vu.
05:20 Déjà, moi, quand j'avais tourné ces épisodes, effectivement, cette série,
05:25 il y avait déjà avec Pierre Akinin qui avait réalisé, on parlait déjà de ça,
05:28 que sa soeur ne parait pas, elle pensait qu'il était un agent secret.
05:33 Il y avait tout un truc, je ne sais plus quels sont ces termes.
05:35 Mais effectivement, c'est la vraie question, c'est de savoir s'il est mort ou pas.
05:38 Ça, c'est une vraie question.
05:40 Vous savez qu'avant que la série passe, il y avait eu ce mec,
05:42 il y avait eu ce mec qui avait retrouvé l'aéroport.
05:44 Oui, avec la U, pareil.
05:45 Vous vous souvenez ?
05:46 Juste avant que la série ne passe, elle a...
05:48 Ça, c'était vous, c'est vous qui avez fait le coup.
05:50 Non, parce que je vous ai dit, si jamais il est vivant,
05:52 il fait retrouver, la série, elle ne marche plus.
05:54 La série, ça tombe.
05:56 Parce que tout le monde voudra plus la réalité que la série.
05:58 Et non, ce n'était pas lui.
06:00 Ce n'était pas lui.
06:01 Mais c'est vrai que moi, j'ai fait un coup de gueule hier
06:03 sur la responsabilité des journalistes qui reçoivent la soeur de Xavier Dupont-Digonès.
06:08 Mais la maman était déjà dans une limite sectaire.
06:11 Il y a beaucoup de choses, beaucoup d'arrivées.
06:13 Qu'elle écrive son livre, qu'elle pense ce qu'elle veut,
06:16 mais que des journalistes lui consacrent deux heures d'antenne
06:19 ou la reçoivent dans un talk show,
06:21 je trouve ça absolument dément.
06:23 Il y a beaucoup de journalistes qui consacrent deux heures à des gens.
06:25 C'est vrai, c'est vrai aussi.
06:27 Qu'est-ce qui vous a marqué le plus, ce rôle-là,
06:29 ou le rôle du père de Grégory Lamarchal ?
06:33 C'est une histoire tellement opposée.
06:36 On va dire dans toute l'amour, la joie, la positivité.
06:41 C'est cette famille qui est la famille de Grégory Lamarchal,
06:43 les parents, c'est extraordinaire.
06:45 Et puis ce parcours de cet artiste formidable.
06:47 Quand j'ai tourné, inspiré de la vie de Xavier Dupont-Digonès,
06:50 il y avait des moments assez horribles.
06:53 Je me disais, quelle solitude aussi de s'enfermer.
06:55 Parce que c'est ça qui moi, quand je tournais et que je jouais ce rôle,
06:58 c'était la solitude.
06:59 C'est qu'en fait, il n'a qu'une vérité, c'est la sienne.
07:01 Et je me disais, mais tout ce qu'il dit aux gens,
07:03 le regard que tu vas lancer à ton enfant n'est même pas vrai.
07:06 Tu sais, toi, au fond de toi, ce qui va se passer.
07:08 Je trouve ça horrible.
07:10 Et il y avait des vrais moments avec Pierre Hacquenin,
07:12 quand il présumait tuer un des enfants en tirant dans la nuque, dans la tête.
07:18 Il y a eu un petit moment de silence juste derrière cette scène qu'on a tournée.
07:21 Et je me suis dit, mais c'est arrivé quoi.
07:24 C'est de la folie.
07:26 Une autre affaire qui refait surface Valérie, que vous connaissez bien,
07:30 celle du petit Grégory.
07:31 Alors hier, n'en touche pas à mon poste,
07:33 le chroniqueur judiciaire Michel Mary a indiqué qu'on connaissait le meurtrier
07:37 devant des chroniqueurs médusés.
07:39 - Il dit, on connaît l'identité de l'assassin.
07:42 - Bah oui, mais nous aussi.
07:43 - C'est qui ?
07:44 - Bah c'est...
07:46 On risque d'avoir un procès en donnant son nom.
07:49 Les gendarmes disent que c'est Bernard Laroche.
07:52 - L'assassin présumé ?
07:53 - Les gendarmes disent que c'est Bernard Laroche.
07:58 Et les époux...
08:02 - Jacob.
08:03 - Jacob, merci.
08:04 Qui ont participé à ce crime.
08:07 - Il a dit une énorme connerie hier, je l'ai vue en direct.
08:12 - On peut dire à nos auditeurs que votre mari a été un des premiers à parler de l'affaire.
08:18 - Je l'ai dit à la fin, mais à un moment il a dit...
08:22 Parce qu'il faut se souvenir que...
08:25 Comment s'appelle la petite rouquine...
08:28 - Muriel Boll.
08:29 C'est pour moi qu'il est tué.
08:31 C'est pour moi qu'il est en voiture.
08:33 - Muriel Boll avait avoué,
08:35 enfin avait confessé que c'était Bernard Laroche au gendarme.
08:38 Elle est partie le week-end dans sa famille.
08:41 Le lundi elle est revenue, elle a confirmé au juge d'instruction.
08:44 Et donc c'est consigné dans le dossier.
08:46 Ce qui est chez les gendarmes n'est pas consigné,
08:48 mais ce qui est chez le juge d'instruction fait encore partie du dossier.
08:52 Or il a dit qu'on ne peut pas se servir de ce témoignage.
08:54 Si, on peut s'en servir.
08:56 - Précision de Valérie Expert.
08:58 Je vous ai compris, Arnaud Ducré,
09:00 vous étiez il y a moins de 15 jours en général de Gaulle dans les concerts des Enfoirés.
09:04 - Ah oui.
09:05 - Et oui.
09:06 Vous avez eu, vous le connaissez par cœur, une carrière.
09:09 - C'est vrai, j'ai fait un travail incroyable.
09:10 - Claudia Tadgbo était dans cette avoue il y a quelques jours.
09:14 Et c'était sa première participation, sa première fois.
09:17 Alors, vous pouvez me dire si vous faites la même chose.
09:19 Qu'elle oubliait de chanter quand vous étiez tous en train de chanter.
09:23 Et qu'elle aimait aussi faire du yaourt.
09:25 Écoutez, c'est très drôle.
09:26 - Quand on arrive, on se prend un peu, on se prend une vague.
09:28 La première fois, j'avais mon micro, j'ai même oublié de chanter.
09:31 C'est Christophe Hidem qui a fait "Ah, je vois, oui".
09:33 J'étais comme ça, en train de "Wouah".
09:35 C'était énorme.
09:37 Non mais c'est vrai, j'ai oublié de chanter.
09:39 Il me faisait "Ah, je vois, oui, oui, c'est à moi".
09:41 - Pour vous, le plus dur, c'était plutôt les paroles, Claudia,
09:44 parce que vous avez l'habitude de chanter en yaourt.
09:46 - Oui, toujours, ça n'a pas changé.
09:48 J'adore chanter en yaourt, parce que je trouve que ça mange aussi.
09:51 - C'est beaucoup plus facile, excuse-moi.
09:52 - Non, parce qu'il faut tomber dedans.
09:54 Parce que le truc, c'est que quand tu es en soirée,
09:56 tu imagines...
09:57 Elle maîtrise, ouais, c'est ça.
10:06 Ça fait tomber dedans, c'est ça que je ressens.
10:08 - Mais même quand elle connaît les paroles, elle préfère faire du yaourt, Claudia.
10:11 - Vous savez faire du yaourt ?
10:13 Je fais du très bien du Michael Jackson, du dance,
10:15 mais...
10:16 Mais Claudia, elle était hyper...
10:23 Je la connais, hein.
10:24 Claudia, c'est évidente, elle rentre dedans, elle a de l'énergie.
10:27 Là, on ne l'entendait pas.
10:29 Parce que c'est vrai que quand tu arrives dans les enfoirés au début,
10:32 au bout de quelques jours, parce qu'on fait une semaine de répètes,
10:34 au bout de quelques jours, elle s'est détendue et tout,
10:36 mais je sentais au début, Claudia, ne m'en veux pas si je dis ça,
10:38 parce que je suis sûr que tu seras...
10:40 Elle était toute stressée.
10:41 Tu voyais bien, je le sentais, parce que maintenant ça fait trois ans,
10:44 mais c'est pas évident quand tu rentres dans les enfoirés.
10:46 - Oui, c'est ça, parce qu'il ne sait pas qu'elle n'est pas chanteuse à la base.
10:48 - Et puis il y a beaucoup de monde, et puis tu veux faire les choses bien,
10:50 donc effectivement tu prends les choses à cœur.
10:52 - Et pour finir, Valérie, c'est mon jour de gloire aujourd'hui.
10:55 Enfin, vous avez kiffé mon dernier son,
10:58 parce qu'elle n'aime pas que je mette un son musical pour finir mon zapping chaque jour.
11:01 - 9/10, je n'aime pas.
11:03 - Mais là, je vous propose d'écouter Alain Chanfort.
11:05 - Ah, ça, j'aime bien.
11:06 - Je savais.
11:07 - Fugace, qu'un instant fugace,
11:12 dans les mains sales.
11:14 - Fugace, c'est le pain, on l'accord.
11:16 - Pardon ?
11:17 - Fugace, c'est la pâtisserie, ça.
11:19 - Et donc il a présenté son nouvel album dans ces temps-là.
11:21 - Et dernier album.
11:22 - Et dernier album.
11:23 - Il a dit qu'il arrêtait, donc c'était l'ultime album.
11:28 On se retrouve dans un instant avec un peu plus d'énergie et de gaieté,
11:32 parce que là, vous nous plombez bien.
11:34 - Je vous mets du Alain sur moi.
11:36 - Je vous mettrais un peu de rap.
11:38 - Voilà. Arnaud Ducré est avec nous et on se régale avec Mercato,
11:42 la nouvelle série de TF1.
11:44 Nouveaux épisodes ce soir.
11:46 Franchement, si vous n'avez pas le moral,
11:48 si la dette de la France vous pèse,
11:50 on te conseille.
11:52 Mais pareil, on a découvert qu'il y avait une dette.
11:56 - Putain, on en donne de l'argent quand même, en plus.
11:58 - Mercato ce soir sur TF1.
12:00 A tout de suite avec Arnaud Ducré.
12:03 Sud Radio Média, l'invité du jour.
12:06 - L'invité du jour, c'est Arnaud Ducré.
12:08 On est ravis de le recevoir.
12:09 Je lui parlais de son sketch du WeGo, qui est très réaliste.
12:13 Là, vous ne remontez pas sur scène pour l'instant ?
12:15 - Non, pour l'instant, je vais me consacrer à la télé, au cinéma, au théâtre.
12:18 Par contre, j'aimerais bien...
12:20 Je suis en train de lire des choses.
12:22 J'ai envie de jouer avec des gens, sur scène.
12:24 - On a évoqué certaines de vos séries dans la première partie.
12:28 Et là, c'est Mercato, qui a cartonné en audience.
12:32 Plus de 4 millions de téléspectateurs.
12:35 - Et succès sur le replay aussi.
12:37 - Mercato, c'est une série créée par Jérémy Marcus.
12:41 Et on vous retrouve à Marseille.
12:44 Vous êtes muté suite à une connerie que vous avez fait.
12:47 - Une énorme bourde.
12:49 - Vous êtes flic à la financière.
12:51 Je me suis demandé si c'était très réaliste que vous vous retrouviez chef de groupe à Marseille.
12:54 - En fait, ce n'est pas chef de groupe à Marseille.
12:56 Ce qui est réaliste, c'est que le mec qui me fait muter...
12:59 Enfin, qui appuie pour que je me fasse muter...
13:01 Je vais me rendre compte qu'il m'a dit...
13:03 - C'est l'amant de votre femme.
13:05 - C'est l'amant de mon ex-femme.
13:07 Et les mecs se disent, pour bien me faire morfler,
13:10 comme je me suis mis Marseille à dos,
13:12 on va le faire partir là-bas.
13:14 - Parce que vous avez tué le joueur...
13:16 - Non, pas tué, blessé.
13:18 - Blessé le joueur...
13:20 - Le Mbappé.
13:22 - Je l'ai tiré dessus, ou le tiré sur la saillant.
13:24 Et là, ça y va.
13:26 Franchement, il y a un auditeur qui me dit...
13:28 Il a fait un régime, un entraînement spécial.
13:30 Parce que vous êtes fuite, vous courez...
13:32 - Oui, je suis fuite, et encore je vous relève quand je dis.
13:34 - Ou alors vous avez une doublure.
13:36 - Non, mais vous savez quoi ?
13:38 C'était tous les jours, poulet, riz, haricots, le soir, ça...
13:40 C'était 5 mois de tournage.
13:42 J'ai remangé mon frein, parce que j'aime la bouffe.
13:44 Et j'aime bien boire.
13:46 Après, il fallait être en forme.
13:48 - Même pas une bouillabaisse à Marseille.
13:50 - Je déteste la bouillabaisse.
13:52 - Alors, vous dites, il y a quoi à Marseille ?
13:54 Il n'y a pas une spécialité marseillaise ?
13:56 - Euh... Non, je n'ai pas la spécialité en tête.
13:58 Mais j'aime la bouffe.
14:00 - Et puisqu'on parle de ça, Valéry,
14:02 vous savez qu'avec Manon Hazem,
14:04 ils ont dû apprendre
14:06 les expressions et les langages de Marseille ?
14:08 Écoutez...
14:10 - Arrête de m'emboucaner avec tes histoires de fada.
14:12 Arrête de me faire chier avec tes histoires de merde.
14:14 - C'est café de calus, allons ailleurs.
14:16 C'est mort pourri, allons ailleurs.
14:18 - C'est rempli de gens pas très sympas.
14:20 Par contre, il est complètement
14:22 impégué, ce Jobastre.
14:24 - Il est complètement bourré.
14:26 - Allez, bouleg,
14:28 sinon, il n'y aura plus de dégain.
14:30 Allez, balance, non ?
14:32 - Non, pas du tout. Casse-toi, il n'y aura plus personne.
14:34 Bouleg !
14:36 - Oh, bonne merde,
14:38 je me suis cagué au bras.
14:40 - Caguer, c'est faire caca, non ?
14:42 - Je vais caguer.
14:44 Caguer, c'est faire caca.
14:46 - Et oui, ça veut bien dire faire caca.
14:48 - Ça vous a épaté, ça.
14:50 - Mais après, avec le souvenir, je me souviens de potes à moi à l'école
14:52 qui disaient "Ah, j'ai cagué,
14:54 j'ai le souvenir". - Il y a un auditeur qui nous dit
14:56 "C'est tellement drôle, c'est un
14:58 Kaamelott chez les flics".
15:00 - Un Kaamelott chez les flics ? - Oui, je sais pas.
15:02 - C'est marrant qu'il dise ça, c'est drôle. Pas sur les deux premiers,
15:04 peut-être qu'il a vu les autres épisodes, mais
15:06 il y a un truc où
15:08 c'est Simon Astier qui a réalisé trois autres épisodes.
15:10 - Ah, c'est drôle.
15:12 - Et très talentueux.
15:14 - Il est dans la série, parce qu'il a aussi un personnage
15:16 dans la série qui fait des enquêtes parallèles.
15:18 Bidon dans le commissariat.
15:20 Et donc, peut-être qu'on a
15:22 tout d'un coup cette couleur en écriture.
15:24 Il a aussi mis sa patte dans l'écriture.
15:26 - Parce qu'à la fois, il y a de l'enquête,
15:28 ça se passe chez les flics, et en même temps, il y a un humour
15:30 assez dingue.
15:32 - Le plus drôle, c'est les rapports humains.
15:34 - Bien sûr, c'est les rapports humains. - C'est ça qui est vraiment le plus drôle dans Mercato,
15:36 c'est ce que je voulais. Et puis, évidemment,
15:38 il y a l'enquête, mais qui, je le dis, même si elle est quand même là,
15:40 mais en fond de toile, c'est l'enquête.
15:42 Mais surtout, c'est tous ces moments d'enquête qu'ils ont entre eux.
15:44 Ils se prennent la tronche, ils ne sont pas d'accord.
15:46 C'est très agréable.
15:48 - Et vous, vous êtes une sorte de Pierre Richard,
15:50 on peut le dire quand même. - Moi, ça m'a fait penser
15:52 au Ripoux, à Thierry Lhermitte
15:54 qui arrive, on fait chacun...
15:56 - Merci, merci. - Non, mais c'est vrai,
15:58 le côté que vous vous retrouvez face à
16:00 une bande de jeunes
16:02 sur la plage, et vous, vous arrivez, vous dites
16:04 "l'autorité, c'est moi", et vous vous retrouvez
16:06 avec la bande...
16:08 - Qu'est-ce qu'on a rigolé !
16:10 Et je me fous d'ailleurs
16:12 dans un autre épisode pareil, je dis qu'il n'y a pas de zone
16:14 de non-droit en France !
16:16 Je vais faire le grand nettoyage XXL de
16:18 Macron, et je vais sur un coin de chauve,
16:20 et je peux vous dire que ça ne se passe pas du tout
16:22 comme je pense que ça devrait se passer. - C'est ça qui est drôle,
16:24 en fait, c'est le décalage, il y a des ressorts.
16:26 Et vous, vous avez un...
16:28 - Un anti-héros. - Un anti-héros,
16:30 mais un potentiel comique
16:32 qui est quand même énorme.
16:34 - C'est gentil, merci. - Vraiment,
16:36 rien que votre tronche, parfois,
16:38 juste sans rien dire, on éclate de rire.
16:40 - Merci, merci, et puis il faut jouer
16:42 les choses avec toute mon équipe,
16:44 les autres flics qui sont avec moi,
16:46 il faut jouer premier
16:48 degré. C'est la situation
16:50 qui va être la plus drôle, il faut toujours
16:52 essayer à se dire "jouons les choses,
16:54 premier degré", et c'est après tout ce qu'il y a autour,
16:56 et les textes qui fonctionnent. - Alors il y a trois flics
16:58 avec vous, Manon Hazem, qui est
17:00 magnifique, moi je ne la connaissais pas,
17:02 superbe actrice,
17:04 Eliès Cadry et
17:06 Foued Naba, alors ils sont
17:08 tous, c'est un peu les pieds niquelés.
17:10 - Ils ne le sont pas tant que ça,
17:12 eux. - Non, ils apparaissent pieds niquelés,
17:14 quand vous arrivez, qu'il y a le tout petit
17:16 "Salut mon frère !" - La fouine un peu, là.
17:18 - Et puis le gros barraqué. - Oh, ce qu'il parle
17:20 comme ça, le mec
17:22 il ne bouge pas, c'est un ours.
17:24 - Et on sent qu'il y a un grand cœur derrière lui. - On va le voir au fur
17:26 et à mesure dans les épisodes. - Et Pierre
17:28 François Peff, Pierre François Martin
17:30 Laval, qui fait le commissaire aussi,
17:32 Pierre François, pour la petite anecdote,
17:34 parce que je trouve ça formidable, qui est un super comédien,
17:36 qui est un réalisateur, enfin moi j'ai travaillé, c'est un ami à moi,
17:38 on a travaillé beaucoup ensemble, on a fait "Les Profs", "Gaston Lagaffe",
17:40 on a fait plein de choses ensemble, il m'a
17:42 appelé, il m'a dit "Arnaud, j'ai entendu dire
17:44 qu'il y avait une série qu'elle espère à Marseille, il est
17:46 là-bas, lui, il vit là-bas", il m'a dit
17:48 "Tu sais, j'aimerais bien passer le casting
17:50 pour un rôle, je trouve ça génial,
17:52 formidable, t'es un mec humble". - Bien sûr, ouais.
17:54 - Et donc j'ai appelé la production itinéraire,
17:56 Anthony Lancret, par exemple, j'ai appelé Anthony,
17:58 je lui ai dit "Anthony, il y a Pèphe qui serait intéressé pour jouer",
18:00 et Anthony me dit "Ah, génial !" Et donc,
18:02 il a tout de suite dit "Putain, mais ce serait formidable en commissaire",
18:04 et il est devenu commissaire de la série,
18:06 et il est drôle parce qu'il a cette poésie,
18:08 cette absurdité parfois...
18:10 - Oui, puis le côté fonctionnaire, qui fonctionne bien...
18:12 - Voilà, exactement, et il est très très drôle, dans la série.
18:14 - Et on le voit d'ailleurs,
18:16 dans son discours, il est très drôle,
18:18 dans la fin du premier épisode,
18:20 et on voit là,
18:22 le serpent,
18:24 un petit peu... - Il est très drôle.
18:26 - Et moi, ce que je voulais dire, est-ce que
18:28 ça vous a plu aussi que ça soit
18:30 ancré dans la réalité, c'est-à-dire
18:32 qu'on montre d'autres méthodes
18:34 de la police, et la difficulté qu'ont
18:36 ces policiers, justement, à Marseille ?
18:38 - Ah, je suis pas...
18:40 Je me suis pas penché sur ça,
18:42 mais j'imagine que des fois, on est...
18:44 Souvent on dit "C'est quand même caricatural et tout",
18:46 mais je sais pas si des fois on est si loin
18:48 de la vérité ou pas,
18:50 certainement parfois, mais
18:52 je me dis que non, des fois, ça va aussi pour les méthodes
18:54 de flics, peut-être, et puis
18:56 je connais pas suffisamment le dossier
18:58 de la police là-bas, mais je me dis que
19:00 c'est vrai qu'il y a tellement... C'est tellement une ville à part
19:02 que je me dis que ça doit fonctionner pour tout, en fait.
19:04 Et ça fonctionne peut-être aussi pour la police d'être un truc à part.
19:06 - Vous avez eu des retours, ou pas, des Marseillais ?
19:08 Parce que vous jouez à fond
19:10 sur les clichés de Marseille.
19:12 - Ouais, ouais, ouais, mais j'ai eu...
19:14 Non, j'ai eu des bons retours, parce que, attention, c'est...
19:16 - Non, c'est gentil, c'est pas méchant.
19:18 L'autre fois, on tournait, il y avait 4 caméras autour de nous.
19:20 4 caméras, il y avait...
19:22 Il y avait 2 caméras, il y avait toute l'équipe technique.
19:24 Et là, il y a un mec qui arrive et qui passe dans le champ. Mais rien à foutre.
19:26 Il passe dans le champ, il me regarde,
19:28 il me fait "Hey, Scar, toi t'es le Parisien,
19:30 t'es le policier, t'es le gentil, nous on est les voleurs !"
19:32 Je dis "Mais attends, j'ai rien dit !"
19:34 C'est vraiment Marseille, quoi. Le mec qui passe, il pisse barre.
19:36 Voilà, et... Non, non, ils sont passionnés,
19:38 passionnants, et puis dans tout,
19:40 ils sont en couleur dans tout, quoi.
19:42 - Est-ce que vous en avez profité sur ces 5 mois
19:44 pour aller voir un match de l'OM ? - Bien sûr !
19:46 Bien sûr, je suis allé voir un match de l'OM, bien évidemment.
19:48 J'ai rencontré Basile Boli, qui est le champ, Jean-Pierre Tapin,
19:50 avec qui j'avais échangé quelques ballons.
19:52 Ouais, moi j'étais fou de Marseille quand j'étais gamin.
19:54 Chris Wadol, je me suis un peu éloigné du foot,
19:56 mais j'adorais que Chris Wadol, c'était mon héros.
19:58 Pour ceux qui connaissent, Jean-Pierre Tapin à l'époque,
20:00 c'était mes héros. Et voilà,
20:02 et donc Basile Boli. Et donc, voilà, c'est sûr que
20:04 maintenant, de les croiser, d'aller voir le match,
20:06 c'est... Mon fils est venu avec moi, il m'a dit
20:08 "Mais, ils arrêtent jamais de crier, papa ?"
20:10 J'ai dit "Non, non, c'est comme ça." - Il a vu la série,
20:12 votre fils ? - Ouais, il a beaucoup aimé.
20:14 C'était important d'ailleurs. J'ai demandé d'ailleurs pour ses copains
20:16 à l'école, je lui ai dit "Moi tes potes, ils ont aimé ?"
20:18 Et il m'a dit "Ouais, ils ont vachement aimé."
20:20 - Oui, parce que c'est une série vraiment familiale,
20:22 au sens large du terme.
20:24 - Et il y a de l'action. - Il y a de l'action.
20:26 - Et puis, il y a aussi des moments tendres, quand vous parlez
20:28 à vos enfants, quand vous voyez que vos enfants
20:30 s'éloignent, ou la petite fille dans le premier épisode,
20:32 où...
20:34 Après, il y a la fusillade quand même.
20:36 - Mais c'est un bon papa, mon personnage.
20:38 C'est un bon papa qui aime ses enfants, évidemment, heureusement,
20:40 comme tout père devrait aimer ses enfants.
20:42 Et c'est vrai que j'aimais
20:44 insuffler ça aussi dans le personnage.
20:46 C'est écrit, mais ça me plaisait effectivement
20:48 qu'il y ait cette résonance aussi.
20:50 - Il y aura une saison 2 ? - A priori, oui.
20:52 - Je pense, ouais. - En vue des audiences.
20:54 - Et puis j'ai beaucoup de retours des jeunes.
20:56 J'ai beaucoup de retours d'ados.
20:58 C'est un peu dans l'air, mais le lendemain, quand on est passé
21:00 jeudi dernier, j'ai 4 jeunes,
21:02 on va dire, entre 18, 14,
21:04 16, qui sont venus me voir, qui m'ont dit "Waouh, trop bien
21:06 la série !" Donc je me suis dit "Ah,
21:08 ça m'a fait plaisir." - Alors on n'arrête pas de faire
21:10 des comparaisons, un autre me parle de "Taxi", il me dit
21:12 c'est le nouveau "Taxi". - Ouais, c'est vrai aussi.
21:14 - Il y a aussi de ça, un peu. - Bah ouais.
21:16 - Il y a eu de la poursuite voiture. - Ouais, ouais.
21:18 Il y a de la poursuite voiture, puis il y a le fameux commissaire Pef qui est là,
21:20 qui se bat avec tout le monde qui gueule, qui ne fait que gueuler,
21:22 qui est dépassé par les événements. - Et les scènes
21:24 de tarte, demande aussi un auditeur,
21:26 est-ce que quand vous vous prenez des coups de poing et tout ça,
21:28 c'est vraiment joué ?
21:30 Comment on joue les scènes de bagarre ?
21:32 - Alors moi, les coups de poing, on répète
21:34 les chorégraphies, mais les coups de poing,
21:36 non, parce que tu fais 10 prises, 10 patates.
21:38 - Tu tombes par terre. - En revanche,
21:40 les gifs, moi j'aime bien quand on me la met vraiment.
21:42 Alors après, selon l'axe
21:44 de la caméra et tout, ça fonctionne.
21:46 Mais j'aime bien, d'ailleurs, dans l'épisode
21:48 que vous allez découvrir ce soir ou demain,
21:50 ce soir, dans le deuxième,
21:52 ils ont vachement accentué
21:54 les bruits de claques, et il y a un moment Pef qui met
21:56 une claque sur la main de
21:58 Manon Hazel qui veut prendre un bonbon, mais je l'ai repassé
22:00 4 fois, je crois.
22:02 C'est pas possible.
22:04 - Et les cascades, vous êtes,
22:06 vous aimez bien les réaliser vous-même ou pas ?
22:08 - En tant que possible, ça me
22:10 plaît, parce qu'on est entouré par des professionnels
22:12 qui sont là pour faire les choses bien, mais
22:14 il est vrai que, sur le Prado, par exemple, sur le premier épisode,
22:16 c'était moi dans la voiture avec "Qui doit attraper la petite"
22:18 - Ah oui ? - Ouais, à fond et tout, j'adore ça.
22:20 C'était génial, mais on est protégés, on est à fond.
22:22 - Ah oui, tout est fait. - Ah, la fille,
22:24 elle est vraiment passée d'une voiture à une autre ?
22:26 - Non, ça, après, on triche un peu, mais...
22:28 - Ah, parce que je me suis dit... - Non, mais la petite, formidable.
22:30 - Oui, incroyable. - Très grande actrice.
22:32 - Ce soir, donc, on va vous retrouver
22:34 Arnaud Ducret dans "Mercato",
22:36 formidable série, vraiment,
22:38 c'est sympa, ça vous fait tout oublier,
22:40 vous êtes formidablement drôle.
22:42 Immense talon de Manon Hazel,
22:44 il y a "Escadri" et "Foued Naba",
22:46 et puis "Pierre-François-Martin Laval",
22:48 que vous avez cité,
22:50 produit par Anthony Lancret,
22:52 on va tout dire, et Pierre Legier,
22:54 réalisé par David Ouraig,
22:56 Simon Astier et Gaël Le Forestier.
22:58 - David Ouraig. - David Ouraig.
23:00 - David Ouraig, Simon Astier, Gaël Le Forestier.
23:02 - Et Gaël Le Forestier, le Gaël Le Forestier
23:04 qui était à la télé... - Qui est mon ami depuis...
23:06 - C'est un talent fou. - Qui est mon ami depuis plus de 20 ans,
23:08 et je lui ai dit "Ça serait bien que tu réalises",
23:10 et puis il a fait les deux.
23:12 - Et les deux premiers épisodes sont sur TF1+,
23:14 pour ceux à qui on a donné envie d'aller voir.
23:16 - Merci à vous Arnaud Ducresque,
23:18 on a hâte de vous revoir sur scène aussi.
23:20 Merci à vous, et tout de suite Noël Bréham,
23:22 on va être plus dans la tranquillité.
23:24 - Dans la tranquillité.
23:26 Sud Radio, le supplément média.
23:28 - C'est Noël Bréham,
23:30 bonjour Noël, vous êtes journaliste,
23:32 animatrice,
23:34 on vous a longtemps entendu sur France Inter,
23:36 puis surtout, silence ça pousse,
23:38 vous avez été l'un des visages
23:40 de cette émission,
23:42 vous publiez "Tête en l'air" et "Pieds sur terre"
23:44 aux éditions Salamandre,
23:46 et on est ravis de vous recevoir,
23:48 parce que d'abord vous êtes un des grands noms
23:50 de l'audiovisuel,
23:52 qu'on a envie de savoir ce que vous devenez,
23:54 parce que vous avez marqué quand même
23:56 des générations entières,
23:58 et dans ce livre,
24:00 vous nous racontez que finalement,
24:02 ce lien à la nature, vous l'avez
24:04 toujours eu, même petite,
24:06 un rapport très fort à la terre
24:08 et à la nature. - Bonjour Valérie,
24:10 merci de m'inviter, en plus je suis contente
24:12 de voir vos locaux, ils sont beaux,
24:14 ils sont magnifiques, et puis
24:16 en fait, dès que j'entends la radio,
24:18 en plus particulièrement chez vous,
24:20 c'est chaleureux, on vous entend échanger,
24:22 on tourne,
24:24 on s'entend bien, là je vois Gilles,
24:26 Valérie, et quand on
24:28 écoute la radio de chez soi, on imagine
24:30 comment vous pouvez être en studio,
24:32 et donc je suis contente de voir
24:34 ce que j'ai si souvent imaginé. - Vous vous souvenez
24:36 quand vous démarriez vos émissions, est-ce que vous aviez
24:38 des gimmicks, des choses,
24:40 ou pas du tout ? - À la radio ?
24:42 - Non,
24:44 il y a eu des petits bateaux
24:46 sur France Inter,
24:48 pendant de 1997 à 2022,
24:50 - C'est pas mal, hein ? - C'est incroyable,
24:52 et pourquoi ça s'est
24:54 arrêté ? - Parce que
24:56 j'ai été virée,
24:58 ça nous arrive à tous,
25:00 j'ai eu un différent
25:02 administratif, un bras de fer,
25:04 - Sur vos contrats,
25:06 vous n'aviez pas des
25:08 contrats très légaux,
25:10 ce qui était incroyable pour le service public ?
25:12 - Ce que je ne savais pas, parce que je ne sais pas lire
25:14 un contrat, alors en fait
25:16 il faut s'adresser à Maître Sibyl,
25:18 c'est celui qui a soulevé
25:20 le lierre,
25:22 j'avais juste besoin d'un renseignement,
25:24 donc je lui ai demandé à lui,
25:26 c'est un jeune avocat,
25:28 il m'a fait "Oh là là, c'est quoi
25:30 ce contrat ? Mais je serais jamais allée
25:32 voir un avocat, parce que moi je ne lui connais rien,
25:34 c'est parce que mon fils est avocat, alors je lui ai dit
25:36 "Mais est-ce que tu peux m'expliquer ça ?" Il m'a dit "Non, c'est pas du tout
25:38 mon domaine, je ne connais rien, demande à mon copain,
25:40 Maître Sibyl, qui lui est dans le droit du travail,
25:42 il saura te le dire." - Donc vous étiez
25:44 en CDD depuis 40 ans ?
25:46 - Et c'est là qu'il est tombé de sa chaise,
25:48 Maître Sibyl, il m'a dit "Mais c'est pas normal,
25:50 bon, montrez-moi un autre contrat",
25:52 il me dit "Celui-là il est bizarre, j'en ai montré un autre,
25:54 il a refait "Oh là là, mais c'est quoi
25:56 ce qui est arrivé à beaucoup de gens dans le service public ?"
25:58 - Mais est-ce que lorsqu'on a
26:00 autant donné pour le service public,
26:02 il y a un sentiment de
26:04 trahison ?
26:06 - Non, moi j'ai eu un sentiment
26:08 en me disant
26:10 "Mais que j'ai été saute,
26:12 que j'ai été naïve
26:14 et saute", c'est un petit peu tout ce qui se...
26:16 Quand on soulève quelque chose de
26:18 pas normal, c'est pour ça que pendant tellement
26:20 longtemps c'est beaucoup moins grave
26:22 que les atteintes sexuelles,
26:24 mais c'est le même procédé, tout d'un coup
26:26 on se dit "Mais j'ai marché
26:28 dans la combine !"
26:30 - Vous pensez que vous avez été sous emprise de Radio France ?
26:32 - Je pensais que j'étais
26:34 sous emprise
26:36 de ce métier qui me passionnait,
26:38 qui me passionne toujours, j'ai eu énormément
26:40 de chance, je suis pas une martyre, on l'est tous.
26:42 Et j'étais pas au tapin,
26:44 j'étais pas au fond de la mine,
26:46 c'était amusant, bien sûr,
26:48 il y a toujours des... Et comme
26:50 tout ça est vrai, du coup on se
26:52 rend pas compte. - Oui mais on peut pas
26:54 être animateur ou animatrice à 50% ?
26:56 On est forcément...
26:58 On donne à 100% !
27:00 - Oui ! - Et bah du coup
27:02 on dépasse
27:04 certaines limites légales
27:06 ou autres... - Non, c'est-à-dire
27:08 qu'on dépasse, c'est pas...
27:10 Il m'est arrivé la même chose, et je pense qu'on se fait...
27:12 On fait pas du tout attention au contrat,
27:14 et quand il y a des patrons qui font pas attention...
27:16 - On fait pas du tout attention, à moins d'être doués pour ça, moi je comprends rien !
27:18 Mais attendez, lisez un contrat ! On comprend
27:20 rien ! - Moi c'est...
27:22 C'est pour ça que j'ai appelé au secours
27:24 Maître Sybille qui est jeune et dont c'est le métier !
27:26 Depuis de la pub !
27:28 On va parler de...
27:30 - On va l'appeler Maître S !
27:32 - On va parler donc de... Bah déjà
27:34 il y a eu Silence, ça pousse ! En fait ça s'est arrêté
27:36 en 2015 ! - Oui ! - C'est incroyable !
27:38 Parce que cette émission, elle est toujours
27:40 dans le temps ! - Ah non mais ça continue !
27:42 - Je vous invite à la regarder !
27:44 - Oui, bien sûr, on la regarde avec Stéphane-Marie,
27:46 mais vous, on avait l'impression que vous
27:48 vous êtes arrêté il n'y a pas si longtemps que ça !
27:50 - Oui, ça fait loin, ça fait presque 10 ans !
27:52 - Je ne me rends pas compte, ça fait presque 10 ans !
27:54 - Et ça a été une expérience...
27:56 Comment ils sont arrivés
27:58 à vous ? Alors vous racontez, il faut vraiment
28:00 lire votre livre parce qu'il y a énormément de poésie,
28:02 beaucoup de...
28:04 C'est très personnel, mais beaucoup de...
28:06 Vous parlez beaucoup de la nature, de l'impact
28:08 que ça peut avoir sur nos
28:10 vies, et ce sont
28:12 des petits chapitres assez courts, vous parlez de
28:14 Bélisle, vous parlez de
28:16 plein de choses, et vous parlez évidemment
28:18 de "Silence, ça pousse", donc peut-être expliquer
28:20 à nos auditeurs comment, quand on est à la radio,
28:22 on se retrouve dans cette émission ?
28:24 - Par hasard ! En fait, alors, rapport au sujet
28:26 précédent, il ne fallait pas
28:28 que je mette tous mes oeufs dans le même panier, parce que je
28:30 savais que France Inter, ils pouvaient me virer du jour au lendemain, j'avais
28:32 deux enfants, donc il fallait
28:34 absolument que j'ai un autre métier.
28:36 C'est ce qui m'a amenée à la télévision, je
28:38 travaillais déjà à France 5, je faisais
28:40 une émission, ça s'appelait "La cinquième rencontre",
28:42 "Société".
28:44 Facile,
28:46 un docu, un débat,
28:48 et c'était de plus en plus
28:50 dur, c'était les toxicos, les
28:52 accouchements en prison, les incestes,
28:54 et une année,
28:56 je leur dis "moi je finis la saison,
28:58 et après j'arrête, moi je peux pas passer ma vie
29:00 dans des histoires aussi tristes,
29:02 en plus comme je suis une lente, je travaille beaucoup,
29:04 de toute façon l'émission s'est arrêtée, et je leur ai dit
29:06 "moi j'ai besoin de m'aérer".
29:08 Et quelques temps après, France 5 m'appelle,
29:10 et me dit "t'as toujours envie de t'aérer ?
29:12 Et bah va, et bah va donc,
29:14 si ça te dit, dans le
29:16 co-animé "Silence sa pouce" avec
29:18 Stéphane Maré, qui lui faisait déjà un "Silence
29:20 sa pouce" mais sans animateur,
29:22 avec juste des conseils de jardinage, on voyait que ses
29:24 mains... - Et ses petits crayons ?
29:26 - Pas encore. - Pas encore ?
29:28 - C'est avec vous les crayons de couleur ? - C'est pas moi, c'est lui,
29:30 c'est lui et ses crayons, il a pas besoin de moi pour servir.
29:32 - C'est incroyable, ce moment où il
29:34 dessine avec ses crayons,
29:36 et qu'ensuite on voit le résultat, c'est juste magique.
29:38 - Vous êtes toujours en contact ou pas ? - Non.
29:40 - Vous vous rendez compte que vous êtes tous... ? - Bah...
29:42 - Euh... non.
29:44 - Est-ce qu'il s'est occupé de votre jardin ?
29:46 - Non mais on n'est pas en contact,
29:48 mais on n'est pas fâchés.
29:50 - Je voudrais préciser que nous ne sommes pas
29:52 mariés à la ville ! - Oui, il y a des gens
29:54 qui l'ont cru ! - Oui, c'est pour ça que je dis ça en riant.
29:56 - C'est drôle, vous parlez beaucoup de la marche,
29:58 de l'importance de la marche,
30:00 que ce soit au bord de la mer,
30:02 dans la campagne... - C'était la commande.
30:04 C'est un livre de commande, c'est une collection
30:06 chez Salamandre, sur la marche.
30:08 Et donc...
30:10 - Oui, vous parlez du Mont-Saint-Michel,
30:12 j'ai beaucoup aimé ce passage,
30:14 qui est l'endroit le moins...
30:16 le moins...
30:18 on va dire... - Glamour ?
30:20 - Pas glamour, mais où il y a
30:22 un monde de dingue, quoi, et pourtant...
30:24 - Il y a un monde de dingue, et pourtant
30:26 il y a une spiritualité qui est là.
30:28 Mais encore une fois, on peut croire à ce qu'on veut,
30:30 vraiment ça n'a aucune importance.
30:32 Il y a un truc qu'au Mont-Saint-Michel, et pourtant,
30:34 pour qu'il y ait un truc entre le parking,
30:36 le petit train, les marchands de glace,
30:38 de fruits,
30:40 de canifs, de drapeaux,
30:42 la cohue, les gens qui se bousculent, c'est une horreur.
30:44 - Alors il y a deux choses qui s'opposent.
30:46 Il y a ceux qui décident de marcher
30:48 en écoutant la musique,
30:50 et ceux qui disent "je ne veux pas mettre de casque
30:52 sur mes oreilles pour pouvoir penser
30:54 et réfléchir". Vous êtes de quelle école ?
30:56 Vous marchez avec de la musique ou sans musique ?
30:58 - Les deux. Quand il y a des oiseaux,
31:00 bien sûr sans musique, quand on est au bord de la mer,
31:02 bien sûr sans musique...
31:04 En général,
31:06 vraie nature, bien sûr, sans musique.
31:08 Et puis il y a des moments
31:10 où parfois on s'ennuie
31:12 en marchant. Et on se dit "j'appellerai
31:14 bien ma copine".
31:16 Et on papote.
31:18 Et du coup, une heure de marche
31:20 paraît cinq minutes, c'est comme tout.
31:22 Même si la marche est géniale, il y a des jours
31:24 où on n'a pas envie. - Vous marchez
31:26 beaucoup encore ? - Oui.
31:28 Je pense que ça m'a sauvée.
31:30 Là par exemple, avant de venir ici,
31:32 comme moi je me perds tout le temps,
31:34 j'ai laissé une heure d'avance.
31:36 Je suis allée marcher.
31:38 Près de chez vous, il y a un cimetière.
31:40 Il fait beau aujourd'hui.
31:42 Je suis allée marcher
31:44 une demi-heure. Avant, j'avais une heure
31:46 d'avance, j'aurais marché une heure.
31:48 Maintenant, j'ai marché
31:50 une demi-heure et je suis allée une demi-heure au bistrot.
31:52 - C'est juste de trois barrières.
31:54 - Est-ce que la radio vous manque ?
31:56 Parce qu'on ne passe pas 40 ans
31:58 derrière un micro.
32:00 Et quand ça s'arrête,
32:02 il y a peut-être un manque.
32:04 - Le jour où ça s'est arrêté,
32:06 ça a été un trauma, il faut le dire.
32:08 Ça m'a quand même un peu sonné.
32:10 Surtout qu'en plus, je ne pensais pas que ça allait s'arrêter comme ça.
32:12 Je pensais que j'allais dire au revoir.
32:14 Ça faisait 10 ans qu'on préparait la dernière.
32:16 On avait des tas de petits trucs sympas.
32:18 Donc le jour où ça s'est arrêté,
32:20 oui, j'ai été sonné.
32:22 - Et maintenant, non, mais je suis ravie d'être là.
32:24 - Oui, c'est une voix.
32:26 Vous parlez, il y a un chapitre
32:28 sur l'appel de la nuit
32:30 où vous racontez que pendant des années,
32:32 vous vous êtes levée à 3h30, 4h.
32:34 Là, c'est aussi une autre vie.
32:36 - Mais moi, j'ai du bol.
32:38 Vraiment, parce que je dors tout le temps,
32:40 n'importe où, n'importe comment.
32:42 Et je peux m'endormir à 7h du soir, zéro problème.
32:44 Comme dit Valérie, c'est de la chance.
32:46 Celui qui ne peut pas s'endormir avant minuit,
32:48 qui se lève à 3h.
32:50 - Vous avez mis un point final ?
32:52 Ou vous aimeriez revenir dans les médias ?
32:54 Ou maintenant, vous avez ouvert un nouveau chapitre ?
32:56 - Je ne sais pas, je me laisse porter.
32:58 - Vous aimeriez faire quoi ?
33:00 - Par exemple, je ne bouge absolument pas.
33:02 Je n'ai rien démarché pour continuer.
33:04 Mais franchement,
33:06 j'en sais rien.
33:08 Si quelque chose...
33:10 On ne peut pas dire
33:12 fontaine, si je ne boirai plus
33:14 jamais de ton eau.
33:16 Si une proposition croise ma route,
33:18 c'est un peu comme les rencontres.
33:20 - C'est ça, c'est des rencontres.
33:22 - Des rencontres professionnelles ou des rencontres personnelles,
33:24 c'est la même chose.
33:26 Là, ça ne me manque pas pour répondre
33:28 à votre question, mais
33:30 c'est vrai que ça me plaît.
33:32 - Et vous écoutez France Inter ?
33:34 - Tout le temps.
33:36 - Vous écoutez la radio ?
33:38 - Je vous écoute, vous, parce que vous êtes
33:40 une radio qui
33:42 représente une des rares radios
33:44 sud-radio, où il y a encore une
33:46 présence avec des vrais gens.
33:48 Radio France, je ne vais pas cracher dans la soupe.
33:50 - Vous ne connaissez plus personne ?
33:52 - Si, je connais encore, il y a encore des émissions
33:54 qui sont formidables, mais je sais qu'il n'y a plus
33:56 personne derrière le micro, parce que ça
33:58 rediffuse.
34:00 Et par définition,
34:02 une émission rediffusée, à la
34:04 deuxième diffusion, il n'y a plus personne, même si
34:06 au début, elle était en direct.
34:08 Et puis, parce que beaucoup de choses
34:10 sont enregistrées, et vous, vous êtes une présence,
34:12 vous êtes là, et on le sent, on le sait.
34:14 Quelqu'un qui a un peu de palais, il sait si un plat
34:16 est surgelé ou s'il est frais.
34:18 - Je voudrais que vous nous racontiez l'épilogue,
34:20 vous aviez dédié ce livre
34:22 à Sophia Amina,
34:24 c'est une très jolie histoire. - C'est dur ça.
34:26 - C'est très dur. - Oui. - C'est vrai que ce que
34:28 vous dites, quand on reçoit un livre, quand on
34:30 ouvre un livre, quand
34:32 on voit "A", le nom,
34:34 on se dit "mais qui c'est, quel est le lien ?"
34:36 Et vous, vous le dédiez à
34:38 Sophia Amina. - Quand il y a
34:40 des initiales, je me dis "mais c'est qui ?"
34:42 - Et donc, Sophia Amina,
34:44 vous avez voulu lui rendre
34:46 hommage, et c'est une histoire incroyable
34:48 qui vous est arrivée. - Parce que j'y pense, en fait.
34:50 Je vous raconte ? - Oui, racontez-la.
34:52 - Alors, c'est juste un...
34:54 Il y avait des travaux sur une
34:56 route où circulait,
34:58 et c'était fou, cette route en travaux,
35:00 vous savez ce que c'est qu'une nationale en travaux,
35:02 c'est-à-dire que les voitures rasaient
35:04 une espèce de palissade, et entre les voitures
35:06 et la palissade, je vois une nana qui marche.
35:08 Je me dis "mais elle est dingue, cette fille !"
35:10 Et je m'arrête,
35:12 et je prie, bien évidemment, pour ne pas
35:14 me faire rentrer dedans, j'ouvre la porte,
35:16 et je vois la fille de montée qui monte.
35:18 Et là, je lui dis "mais vous êtes malade ou quoi, de marcher là ?"
35:20 Vous savez que plus on a peur, plus on est
35:22 agressif, c'est l'histoire de la paire de claques
35:24 à la petite qui traverse la rue.
35:26 Et je vois qu'elle ne comprend pas du tout ce que je lui dis,
35:28 et
35:30 je vous l'abrège un peu,
35:32 elle me dit qu'elle vient d'Erythrée.
35:34 - Oui, qu'elle parle très mal le français.
35:36 - Elle parle pas un mot de français,
35:38 trois mots d'anglais, moi j'en parle deux.
35:40 Nous voilà un peu aux difficultés
35:42 pour communiquer, et elle me dit
35:44 qu'elle veut aller à Lyon,
35:46 alors je lui dis "gare de Lyon"
35:48 "non, Lyon, Lyon City, et bon,
35:50 elle veut aller à Lyon, c'est sûr, puis je comprends finalement que..."
35:52 J'ai jamais su,
35:54 j'osais pas l'interroger,
35:56 je trouvais ça un peu indiscret en fait.
35:58 Et
36:00 elle avait rien sur elle, rien,
36:02 absolument rien.
36:04 - Vous l'avez recueillie
36:06 pour la nuit, parce qu'elle n'avait nulle part
36:08 où aller. - Je voulais lui prendre un billet de train,
36:10 je voulais pas la recueillir, je voulais lui
36:12 prendre un billet de train, malheureusement à l'agence
36:14 SNCF où je l'emmenais parce qu'il y avait des agences
36:16 encore, on me dit "y a pas de train avant demain matin,
36:18 mais qu'est-ce qu'on va faire jusqu'à demain matin ?"
36:20 J'allais pas la relâcher dans la rue.
36:22 Les gens que j'appelle autour de moi me disent
36:24 "mais t'es dingue d'accueillir chez toi une fille que tu connais pas"
36:26 Je dis "mais qu'est-ce que j'en fais ?"
36:28 Et voilà, elle a passé la nuit à la maison
36:30 et elle a été venue. - Vous l'avez accompagnée
36:32 à la gare et vous n'avez plus jamais eu de nouvelles.
36:34 - Et toute ma vie je regretterais de l'avoir
36:36 lâchée comme ça,
36:38 c'est peut-être pour me déculpabiliser
36:40 que je lui ai dédicacé ce livre.
36:42 Elle a passé une nuit chez moi
36:44 et j'ai rien bien reçu, franchement.
36:46 Je l'ai reçu comme je vous aurais
36:48 reçu, Valérie ou vous, Gilles, si vous venez dormir
36:50 à la maison. C'était pas une fille que j'avais ramassée sur la route.
36:52 - Non mais vous le racontez très bien, il faut laisser aussi
36:54 raconter les détails.
36:56 - Mais je pense qu'elle pense à vous
36:58 de temps en temps. - Vous croyez, Gilles ?
37:00 - J'en suis sûr, moi. - Ah, ça me fait plaisir que vous me disiez ça
37:02 parce que comme moi je crois à plein de trucs bizarres, je me dis
37:04 que si elle pense à moi et que moi je pense à elle, ça peut faire une...
37:06 - J'en suis sûr, elle a simplement pas pu le communiquer.
37:08 - Ouais.
37:10 - Mais quand vous êtes dehors,
37:12 quand vous êtes à la rue, forcément
37:14 une main tendue, on ne l'oublie jamais.
37:16 - Alors elle était pas encore...
37:18 Je pense qu'elle venait d'arriver. Elle était pas encore
37:20 à la rue et elle pensait, c'est pour ça que je regretterais
37:22 toute ma vie, elle pensait qu'à Lyon,
37:24 elle allait avoir un plan.
37:26 Moi je pensais aussi qu'elle avait un plan.
37:28 Et maintenant je me dis qu'elle n'en avait pas. - Sûrement,
37:30 parce qu'elle avait rien. Tête en l'air et pied sur terre,
37:32 c'est possible d'être tête en l'air et d'avoir...
37:34 Enfin tête en l'air, si vous regardez le ciel,
37:36 - C'est un oxymore. - Oui, c'est un oxymore.
37:38 Mais c'est vrai que vous dites que le ciel, quand on n'a pas
37:40 la mer, c'est le prolongement,
37:42 c'est une sorte de miroir.
37:44 - Exactement, moi ça me fait du bien. Et puis c'est quand même un espace
37:46 libre. Faut pas trop
37:48 penser... - Vous êtes libre,
37:50 c'est ce qui ressort aussi de ce livre, c'est des
37:52 courtes histoires
37:54 qui font un puzzle
37:56 assez intéressant sur un parcours
37:58 de vie, sur des rencontres,
38:00 sur plein plein de choses.
38:02 On peut marcher le long de la mer, dans la mer,
38:04 au-dessus de la mer, comme il y a des
38:06 marins d'eau douce, il y a des marcheurs d'eau salée.
38:08 Ça c'est la conclusion de ce chapitre.
38:10 C'est très joli. Ça vous emmènera
38:12 à Bélize, ça vous emmènera en Irlande,
38:14 ça vous emmènera dans plein d'endroits. Tête en l'air
38:16 et pied sur terre, c'est
38:18 aux éditions Salamandre, Noël, Bréham,
38:20 puis on espère que vous reviendrez peut-être à la radio,
38:22 parce que la voix ne
38:24 ne change pas, c'est toujours la même. - C'est gentil.
38:26 - Merci, merci à vous et on se retrouve nous dans un instant.