I-Média n°475 - Ils vous insultent avec vos impôts !

  • il y a 8 mois
Cette semaine dans "I-Média", Jean-Yves Le Gallou et Lucas Chancerelle reviennent dans l’image de la semaine sur le traitement médiatique de la révolte des agriculteurs et le drame de la mort de l’agricultrice et de sa fille, tuées par une voiture bélier.

Le dossier du jour quant à lui sera consacré au service public audiovisuel comme relais de la propagande d’Etat qui s’est récemment illustré par le "Complément d’Enquête" sur Jordan Bardella et l’affaire du Lycée Stanislas.

Enfin, les pastilles de l’info :
1) Décryptage : le domicile de Anne-Sophie Lapix cambriolée
2) Le super bobard : Affaire Théo
3) Propagande propagande : Duhamel encense Jupiter !
4) Grande occultation dans l’affaire Beltrame
Pour conclure, le portrait piquant du jour en partenariat avec l’OJIM consacré à Frédéric Taddeï, à la croisée des chemins entre les médias "mainstream" et alternatifs.
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Portrait piquant : Frederic Taddeï
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Liens utiles :
OJIM : www.ojim.fr

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Transcript
00:00 [Générique]
00:22 Bonjour à tous, chers téléspectateurs de TV Liberté
00:25 et bienvenue dans ce numéro 475 d'E-Média.
00:28 Bonjour Jean-Yves.
00:29 Bonjour Lucas.
00:30 Aujourd'hui au programme, nous allons revenir dans l'image de la semaine
00:34 sur le traitement médiatique de la révolte des agriculteurs
00:37 et le traitement médiatique aussi du drame de la mort d'Alexandra et sa fille
00:42 tuées sur un barrage dans des circonstances révoltantes,
00:46 sans oublier les habituelles pastilles de l'info.
00:49 Et pour finir, le portrait piquant du jour en partenariat avec l'OGIM.
00:54 N'oubliez pas d'aimer cette vidéo, de la partager, de vous abonner
00:59 ou de vous réabonner à la chaîne de TV Liberté si ça n'est pas encore fait.
01:02 Et c'est parti pour ce numéro 475 d'E-Média.
01:06 [Générique]
01:10 Il fait doux, bon sang, mais c'est bien sûr, c'est le réchauffement climatique.
01:14 Il y a un siècle, nos ancêtres commentaient ainsi les caprices du temps.
01:18 Il n'y a plus de saison, disait-il.
01:21 Dans les années 50, on parlait de temps détraqué.
01:26 Aujourd'hui, on est plus savant.
01:28 On parle de dérèglement climatique.
01:31 En fait, de dérèglement, ce sont plutôt les esprits qui sont déréglés.
01:36 Et les politiques imposées aux agriculteurs.
01:39 Des réglementations de plus en plus contraignantes et tatillonnes,
01:44 couplées avec des interportations venues de pays dénués de toutes contraintes.
01:51 Cela s'appelle marcher sur la tête.
01:54 D'où la mise à l'envers des panneaux des villes et du logo d'E-Média
02:00 en compréhension du mouvement de révolte des agriculteurs.
02:04 [Générique]
02:08 Nous commençons donc par cette image de la semaine.
02:11 Et cette image, nous avons choisi de mettre un visage.
02:14 Ce visage, c'est celui d'Alexandra.
02:17 Le visage de la France millénaire, de la France qui se lève tôt,
02:21 de la France qui travaille et de la France qui nous nourrit.
02:25 Elle a été tuée par une voiture belliée par des Arméniens étrangers sous OQTF.
02:31 Et dans le traitement médiatique de ce drame,
02:33 on remarque que le journal Libération a une différence notable entre son titre,
02:38 "Mobilisation des agriculteurs après la mort d'une éleveuse
02:41 dans un accident sur un barrage en Ariège.
02:43 Sa fille succombe à ses blessures dans la soirée".
02:46 Et à première lecture de ce titre, on peut se dire qu'on occulte
02:50 un fait important, c'est celui que c'était des étrangers sous OQTF.
02:56 Mercredi matin, France Info, également,
02:58 occultait le fait que les conducteurs étaient des étrangers
03:01 alors qu'on avait déjà cette information.
03:03 Jean-Yves, est-ce que vous avez un commentaire à faire ?
03:05 La principale forme des informations,
03:08 on ne le répétera jamais assez, c'est l'occultation.
03:11 Dans le titre de Libération, alors, il est possible qu'au moment
03:14 où ils ont rédigé l'article, ils n'avaient pas l'élément
03:16 sur les étrangers sous OQTF.
03:19 Mais le titre est biaisé, puisqu'ils ne mettent pas en cause
03:24 le chauffard, en l'occurrence étranger,
03:27 mais ils ne mettent pas en cause le chauffard
03:29 pour expliquer la mort de cette agricultrice, puis de sa fille.
03:35 Ils mettent en cause la mobilisation des agriculteurs.
03:38 Donc, ils culpabilisent le mouvement de révolte des agriculteurs
03:45 alors même que c'est une agricultrice qui est victime d'un chauffard.
03:49 Donc, avant même l'affaire des étrangers sous OQTF,
03:52 on serait tenté de dire "une affaire de plus, hélas !"
03:56 où des étrangers sous OQTF tuent des Français.
04:00 Avant même ça, il y a le biais médiatique de Libération
04:03 et bien sûr de France Info, de toute cette sphère d'occultation
04:08 de gauche et d'extrême-gauche.
04:10 Et comme si ça ne suffisait pas, Libération titrait également
04:14 sur la soi-disante complaisance du gouvernement avec les agriculteurs.
04:18 En fait, par rapport à la réaction du gouvernement
04:22 quant aux émeutes pour Nahel et celles d'extrême-gauche.
04:25 Le journaliste de France Inter, Yael Ghos,
04:27 dénonce aussi la mensuétude, je cite, du gouvernement
04:30 en opposition avec son intransigence face aux mouvements sociaux.
04:35 On écoute sa réaction.
04:36 Intransigeant, vous dites, avec les éco-terroristes,
04:39 mais bienveillant avec les agriculteurs.
04:40 En temps normal, si vous bloquez une autoroute
04:43 ou si vous faites sauter un bâtiment public,
04:45 ce fut le cas la semaine dernière à Carcassonne,
04:47 il faut vous attendre à des représailles.
04:49 Combien de fois Emmanuel Macron a-t-il appelé au retour à l'ordre,
04:53 face au désordre, promis le réarmement,
04:55 face à la décivilisation ?
04:57 Deux poids, deux mesures.
04:58 Moi j'ai envie de vous poser une question Jean-Yves.
05:00 La différence entre les agriculteurs et les émeutiers pour Nahel,
05:03 c'est peut-être qu'il y en a qui nous nourrissent
05:05 et d'autres qui nous pourrissent ?
05:06 Oui, il y a ceux qui nous nourrissent effectivement
05:10 et ceux qui nous pourrissent.
05:11 Et en l'occurrence, l'essentiel des manifestations
05:16 des agriculteurs pour le moment,
05:18 n'ont pas un degré de violence important.
05:22 C'est des barrages routiers,
05:25 ce n'est pas des incendies massifs,
05:30 ce n'est pas des pillages,
05:32 ce n'est pas du tout de même nature.
05:34 Ce n'est pas non plus le même niveau de violence
05:37 que lorsque il y a eu les manifestations
05:41 des écologistes à Saint-Soline.
05:44 Il y a effectivement à Agen quelques préfectures
05:48 un peu prises à partie à coups de lisier, c'est vrai.
05:51 Mais ce n'est quand même pas le même niveau de violence.
05:54 Alors là, en l'occurrence,
05:55 je pourrais m'abriter derrière un propos
05:59 que j'ai entendu ce matin même sur le service public
06:03 où M. Dely, qui est pourtant un journaliste de gauche
06:06 et d'extrême gauche, M. Dely d'opinion, vous savez,
06:08 reconnaissait, non, ce n'est pas le même niveau de violence,
06:12 en tout cas actuellement.
06:14 Il est possible que les manifestations des agriculteurs
06:16 montent un petit peu en gamme
06:19 si le gouvernement continue de les balader, ça c'est possible.
06:23 – Au niveau du traitement médiatique de cette révolte des agriculteurs,
06:27 on remarque sur Google Actualités
06:29 que les journaux évoquent les annonces du gouvernement.
06:32 Alors lesquelles, on ne sait pas.
06:34 Et sur les causes de la révolte,
06:37 les agriculteurs se plaignent de la bureaucratie,
06:39 disent les médias, de la transition énergétique
06:42 et la colère la plus forte peut-être, Jean-Yves,
06:45 c'est contre l'Union européenne, contre Bruxelles.
06:48 Comme le montre cet article de RTL, ce mercredi 24 janvier à Agen,
06:52 un drapeau de l'Union européenne a été brûlé.
06:56 On le voit, Jean-Yves, ce n'est pas un phénomène uniquement français,
06:59 ça se passe aussi en Allemagne, aux Pays-Bas, en Pologne,
07:03 comme l'évoque cet article du Figaro.
07:06 Alors, bureaucratie, réglementation, transition énergétique,
07:09 est-ce que selon vous, les agriculteurs ont raison de se révolter ?
07:13 Alors, d'abord, vous avez raison de rappeler
07:16 que le mouvement des agriculteurs français
07:19 s'inscrit dans un mouvement beaucoup plus large
07:21 de révolte des agriculteurs européens.
07:23 Les médias français en ont très peu parlé,
07:25 mais il y a eu une révolte importante aux Pays-Bas,
07:28 avec d'ailleurs une montée électorale
07:31 qui a renversé le gouvernement libéral d'esprit Macron,
07:39 le gouvernement des Pays-Bas qui a été renversé
07:41 à la suite des élections.
07:42 Il y a un mouvement de révolte en Allemagne,
07:46 là encore, les médias français en ont très peu parlé,
07:50 mais ce n'est pas parce que quelque chose n'est pas vu,
07:52 n'est pas montré, qu'il n'existe pas.
07:53 Et ce mouvement global s'explique assez largement
07:59 parce qu'on place les agriculteurs dans une tonaille terrible.
08:03 D'un côté, une masse de réglementation
08:07 de plus en plus exigeante pour produire,
08:11 et de l'autre, les importations des accords de libre-échange
08:16 avec des pays, l'Amérique du Sud, la Nouvelle-Zélande, j'en passe,
08:21 l'Ukraine, qui n'ont pas les mêmes contraintes.
08:24 Et donc, c'est un système de tonailles où on les tue.
08:28 Et quand j'entends dire "on attend des annonces gouvernementales",
08:33 on annonce des annonces.
08:35 Le gouvernement annonce des annonces.
08:37 C'est formidable.
08:38 Est-ce que les agriculteurs vont se laisser duper ?
08:40 Je ne sais pas.
08:41 Mais on annonce des annonces,
08:44 qui annonceront sans doute des annonces.
08:46 Le problème va se régler,
08:48 M. Attal va faire une opération de communication
08:55 à destination des agriculteurs.
08:58 – Et aussi les syndicats qu'on accuse parfois d'être des agro-industriels,
09:02 est-ce que selon vous, ils sont représentatifs des agriculteurs en France ?
09:07 – Alors, il y a une prise de contrôle de la FENESORA,
09:13 qui est ancienne, par ce qu'on appelle en l'occurrence la "Go Business".
09:21 Le patron de la FENESORA actuelle est à la tête d'un certain nombre d'entreprises.
09:27 Il a lui-même, je crois, une exploitation de 700 hectares,
09:31 qui produit des oléagineux, non pas pour nous nourrir,
09:35 mais pour faire du bio-éthanol, c'est-à-dire du carburant végétal,
09:44 qui est une production, soit-disant écologique, coûteuse en fait.
09:50 [Générique]
09:54 – Passons désormais, si vous le voulez bien, au dossier du jour,
09:57 qui est consacré au service public,
10:00 comme relais véritable de propagande d'État.
10:04 Le premier exemple de cette propagande d'État,
10:05 c'est le complément d'enquête qui est sorti sur Jordan Bardella.
10:09 À quelques mois des élections européennes,
10:11 Jordan Bardella est en tête des sondages,
10:14 il caracole à plus de 30% dans certains,
10:16 et il est dans le top 50 des personnalités préférées des Français.
10:20 Complément d'enquête est lancé depuis 2001 par le journaliste Benoît Duquenne.
10:25 C'est un reportage véritablement à charge
10:29 contre le candidat du Rassemblement national.
10:32 Durant l'émission de "Touche pas à mon poste" de Cyril Hanouna,
10:34 on apprend du propre aveu d'un des membres de la production
10:38 que l'émission avait la volonté d'enrayer la dynamique politique de Bardella.
10:42 Je cite "il est dit qu'il ne fallait pas rater Bardella et qu'il était trop lisse".
10:48 Et oui, en réalité, c'est bien décevant pour les commanditaires
10:51 car il n'y avait pas grand-chose ou quelques tweets humoristiques
10:56 de la part de Bardella qu'on affiche à l'écran,
10:58 qui sont simplement des citations de Jean-Marie Le Pen,
11:01 parce que ce n'est que ce compte Twitter parodique
11:03 qui aurait appartenu à Bardella, et encore,
11:07 ça a été démenti par les propres sources de l'enquête.
11:09 Petite subtilité médiatique, Jean-Yves,
11:11 on remarque que le complément d'enquête sur Jordan Bardella
11:13 a été diffusé à 22h35 au lieu de 22h55 habituellement,
11:18 peut-être pour capter plus d'audience, mais franchement,
11:22 est-ce qu'en sortant un tel reportage aussi malhonnête,
11:25 est-ce qu'on ne va pas en fait créer l'effet inverse
11:28 et servir la campagne de Bardella avec ce phénomène ?
11:31 Ça c'est toujours ce qu'on a tendance à croire,
11:35 quand il y a une émission diabolisante sur tel ou tel sujet,
11:41 la tendance c'est de dire "oh pfff, les gens vont faire la part des choses,
11:47 ça ne va pas porter, etc."
11:51 Je ne crois pas, je crois qu'une campagne de dénigrement,
11:54 une campagne de diabolisation, ça marche toujours un petit peu.
11:59 Et là, ils ont insinué beaucoup de choses désagréables,
12:07 le fait qu'il y aurait eu un compte Twitter,
12:09 dans lequel il n'y a rien d'ailleurs,
12:11 qui aurait pu véhiculer des idées tout à fait nauséabondes,
12:15 le fait qu'il n'était pas toujours présent au Parlement européen,
12:19 ce qui est évidemment le cas pour quelqu'un qui dirige un parti politique,
12:23 ce n'est pas possible autrement.
12:26 Donc bon, il y a une heure et demie de dénigrement,
12:31 dont le début, vous l'avez souligné, à une heure de grande écoute,
12:38 dix heures et demie, il y a encore du monde derrière son téléviseur,
12:43 donc c'est une opération politique.
12:47 Ils ont eu un contrat, on peut dire,
12:50 un contrat au sens mafieux du terme.
12:52 – Commanditaire.
12:52 – Ou un commanditaire, voilà, vous allez le désinguer.
12:56 Ce qui me surprend, c'est que je n'ai pas vu de réaction de l'Arkom.
13:00 Or, l'Arkom est censé surveiller un minimum de neutralité dans les médias.
13:08 Là, il y a le service public qui fait une opération de dénigrement d'un candidat,
13:15 à quelques mois d'une élection importante.
13:21 À ma connaissance, l'Arkom est aux abonnés absents.
13:24 Il faut dire que l'Arkom, ce sont des relais du pouvoir.
13:28 Voilà, l'agence de régulation de la communication, non.
13:32 L'agence de censure, de restriction de la communication,
13:37 de dénigrement des oppositions, voilà.
13:41 – Une question qui me vient également,
13:43 c'est que Bardella est dans le top 50 des personnalités préférées des Français,
13:48 mais qu'est-ce que ça dit de l'état de la société ?
13:51 – Alors, je crois qu'on peut interpréter d'une double manière la côte de Bardella.
13:58 Il y a l'aspect, sur le fond, les gens sont de plus en plus préoccupés
14:04 par les questions de l'immigration.
14:07 Et sur les questions de l'immigration, malgré tout,
14:11 le parti politique qui paraît le plus fort sur ce thème,
14:16 c'est évidemment le Rassemblement national, donc il y a une raison thématique.
14:21 Et puis il y a peut-être aussi une raison plus conjoncturelle,
14:26 il y a une certaine pipolisation de Bardella
14:31 et dont il bénéficie à la limite comme d'autres.
14:35 Donc c'est air du temps, air du temps, air du temps idéologique,
14:39 air du temps superficialisation de la politique.
14:46 [Générique]
14:50 – Deuxième exemple de la propagande du service public
14:53 comme relais de la parole du gouvernement, c'est l'affaire du lycée Stanislas.
14:58 Stanislas, c'était le sujet du JDD de dimanche dernier.
15:04 Ce lycée catholique qui a accueilli des personnalités bien connues
15:09 des Français, Charles de Gaulle, Christian Dehoore,
15:11 plus récemment M. Blanquer.
15:14 Sa devise au lycée c'est "Français sans peur, chrétiens sans reproche".
15:18 Et après une enquête de l'inspection nationale commanditée par M. Papandiaï,
15:23 le lycée est accusé d'homophobie, d'harcèlement, de condamner l'avortement.
15:28 Le lien avec notre dossier du jour, c'est que le service public,
15:31 en l'espèce France 2, a consacré une émission au sujet de Stanislas
15:36 et on écoute un extrait.
15:37 Une enquête de Mediapart pointe plusieurs dérives
15:40 avec un rapport de l'éducation nationale commandé par l'ancien ministre Papandiaï
15:45 qui n'a pas été rendu public.
15:47 Initiation à la religion catholique obligatoire,
15:49 propos homophobes ou sexistes, d'anciens élèves témoignent.
15:53 Il faut prendre en compte dans cet extrait le ton.
15:57 Le ton est fait quand même pour faire peur.
16:01 Ensuite l'émission ne retiendra que des témoignages à charge.
16:07 Ça c'est le biais le plus facile, le biais médiatique le plus facile,
16:12 c'est que vous enregistrez 20 témoignages
16:15 et vous gardez les 3 qui vous conviennent.
16:17 En l'occurrence, là vous gardez les témoignages à charge.
16:22 Bon, et puis le contenu, qu'il y ait des gens hostiles à la transition sexuelle,
16:32 à mon avis ça fait partie des libertés,
16:34 y compris des libertés des élèves dans un lycée catholique,
16:37 me semble-t-il, et même dans un lycée non catholique.
16:40 Voilà, en fait le simple fait d'être contre la propagande homophobe
16:45 ou la propagande trans, c'est déjà très mal,
16:50 alors que ce soit très mal pour Libération, c'est une chose,
16:53 que ce soit très mal pour Mediapart, c'est encore une autre chose,
16:55 mais là c'est très mal pour le service public
17:00 qui est vraiment un instrument de propagande une fois de plus.
17:03 Selon le JDD, justement, les témoignages qui iraient dans le sens
17:07 de la défense du lycée Stanislas auraient été occultés.
17:10 C'est bien ça qui est reproché.
17:12 Ils n'ont pris que les témoignages qui allaient dans le sens
17:14 de l'accusation de Mediapart, en fait.
17:16 Et le journaliste du Figaro, Paul Sujit,
17:18 commente "combien de temps va-t-on encore écrire des articles indignés
17:22 parce qu'une école catholique enseigne ce que dit l'Église".
17:26 On en a parlé la semaine dernière, Jean-Yves,
17:29 en fait, ce lycée, pourquoi il est tant sous le feu des médias ?
17:34 Il est tant sous le feu des médias parce que c'est devenu
17:39 un élément de résistance au déclin général.
17:43 Je vous l'ai dit, je crois, la semaine dernière, je le redis,
17:46 c'est un lycée qui était dans le classement des lycées
17:49 par rapport aux réussites, aux concours, aux grandes écoles,
17:53 parce que c'est quand même ça le vrai critère,
17:57 était 20 ou 30e il y a 20 ou 30 ans,
17:59 et qui est aujourd'hui premier ou deuxième.
18:02 Voilà, pourquoi ?
18:03 Ce n'est pas parce qu'il s'est amélioré,
18:05 il est probablement moins bon qu'il y a 20 ou 30 ans,
18:07 mais les autres se sont effondrés.
18:09 On a détruit, on a détruit progressivement les lycées publics
18:14 et on est en train de détruire les grands lycées publics.
18:16 Et l'objectif actuel, c'est de détruire ce qui n'a pas encore été détruit.
18:23 Alors c'est le projet de Mediapart, c'est le projet de libération,
18:26 c'est le projet de, malheureusement, c'est aussi le projet de France 2.
18:30 Ce reportage sur Bardella, ce reportage sur le lycée Stanislas,
18:34 c'est un symptôme, celui de la politisation du service public,
18:39 comme le commente l'avocat Pierre Gentillet sur CNews.
18:41 Le service public a une certaine idéologie,
18:44 et ce n'est pas une idéologie représentative des impôts,
18:46 des Français qui effectivement donnent des impôts, de leur financement.
18:51 Et ici, effectivement, ce qui s'est passé, c'est très grave.
18:53 C'est très grave.
18:55 Parce que ça veut dire qu'on fait une enquête, le propre d'une enquête,
18:58 c'est qu'on ne sait pas à la fin ce sur quoi on veut aboutir.
19:00 Or, ici, dès le début, ce qu'on voulait, c'était nuire à Jordan Bardella.
19:05 Arrêtons-nous sur un chiffre, si vous le voulez bien,
19:07 c'est que l'audiovisuel public coûte près de 4 milliards d'euros par an aux Français.
19:12 Cela représente 40 centimes par jour et par Français.
19:17 Par foyer, ça représente à peu près…
19:18 Par foyer, ça représente 30 euros par mois.
19:23 Et quand on a du mal à finir ses fins de mois, ce n'est pas rien.
19:25 Ce n'est pas négligeable quand même.
19:27 30 euros par mois.
19:30 Et si on met par an, ça commence pour un foyer, ça fait 350 euros.
19:42 Pas mal quand même.
19:43 Alors, si c'était pour donner une information honnête, objective,
19:49 à la limite, on pourrait comprendre, mais ce n'est pas le cas.
19:54 Si les services publics des médias sont si complaisants à l'égard du gouvernement,
19:58 c'est peut-être parce que leur budget vient d'être augmenté.
20:01 En effet, cet article nous montre que la PDG de France Télévisions, Delphine Ernotte,
20:07 se félicite, elle bénéficie d'un budget en hausse sur les cinq prochaines années.
20:12 Le projet de loi de finances propose d'allouer au secteur de l'audiovisuel public
20:15 une augmentation de 228 millions d'euros.
20:19 Jean-Yves, est-ce qu'il faut privatiser l'audiovisuel public ?
20:24 L'audiovisuel public, il y a aussi des bonnes choses.
20:31 Il y a aussi des reportages patrimoniaux.
20:34 Si vous faites l'ensemble de l'audiovisuel public, tout n'est pas condamnable.
20:40 Si vous raisonnez en termes de privatisation,
20:43 vous avez aussi beaucoup de chaînes privées qui relaient des grands intérêts
20:52 et qui sont le relais de grands intérêts idéologiques.
20:56 Il n'est pas sûr que BFM TV ou TF1 soient parfaitement neutres non plus.
21:07 Simplement, ce qui est plus choquant dans le manque de neutralité de l'audiovisuel public,
21:13 c'est qu'il est financé par tout le monde.
21:15 Et donc, à partir du moment où il est financé par tout le monde,
21:17 il devrait être plus réaliste et respectueux des différents courants d'opinion,
21:24 ce qui n'est pas le cas.
21:27 Oui, parce que si on privatise l'audiovisuel public,
21:29 le risque, c'est de jeter l'information dans les mains du grand capital,
21:34 et de quelques milliardaires comme Patrick Drahi.
21:36 Voilà, alors il y a aussi des bons milliardaires comme Bolloré.
21:39 Enfin, il y a plus de mauvais milliardaires que de bons milliardaires,
21:42 selon, quand je dis bon milliardaire, c'est parce qu'ayant un point de vue un peu différent de la DOXA,
21:48 et mauvais milliardaires, c'est ceux qui imposent la DOXA.
21:53 Bon, voilà.
21:55 Il n'y a pas de solution parfaite.
21:56 [Générique]
22:00 Passons désormais aux pastilles de l'info.
22:02 Et la première de cette pastille, c'est la journaliste Anne-Sophie Lapix,
22:06 qui a été la victime d'une tentative de cambriolage à son domicile,
22:11 son hôtel particulier, plutôt, dans le 16e arrondissement.
22:15 Les faits, cinq personnes, selon Valeurs Actuelles,
22:17 plusieurs d'origine étrangère, africaine,
22:20 et le troisième majeur est né dans le 13e arrondissement de Paris,
22:24 lui aussi d'origine africaine.
22:25 Est-ce que vous avez un commentaire à faire, Jean-Yves,
22:27 sur cette tentative de cambriolage subie par Anne-Sophie Lapix ?
22:30 Il y a de plus en plus de cambriolages de personnalités,
22:36 de cambriolages à domicile, ce qui est évidemment particulièrement préoccupant,
22:40 parce que très souvent, on prend à partie, on saucissonne les victimes.
22:46 En l'occurrence, Mme Lapix n'a pas été saucissonné,
22:51 comme l'avait été M. Tapie,
22:55 et M. Tapie avait été saucissonné par des gens issus de l'immigration,
23:00 à qui il avait fait valoir que lui-même avait été pour l'immigration,
23:03 ce qui ne l'avait pas empêché d'être leur victime.
23:07 Alors Mme Lapix n'a pas été saucissonné,
23:09 mais elle aussi, elle a été victime de gens venus de l'immigration,
23:14 y compris, je crois, un mineur isolé, donc on est vraiment dans le pathos,
23:19 alors qu'elle-même a défendu, défend des positions pro-immigration
23:25 depuis son poste de présentatrice de France 2,
23:31 et on retrouve le service public.
23:33 Et donc c'est une personnalité, qu'on peut dire, journalistique,
23:40 plutôt militante, favorable à l'immigration,
23:42 et en tout cas très hostile au courant national.
23:46 On a des extraits de ses interviews,
23:50 soit de Florian Philippot, soit d'Éric Zemmour,
23:53 qui montrent toute sa partialité.
23:55 – Et oui, on se souvient du clash entre Philippot et Mme Lapix, on regarde.
24:01 – Non, vous avez dit qu'on vous a mal fait vos fiches.
24:04 – Il y a bien des gens qui vous aident pour préparer une émission.
24:07 – Vous avez dit on vous a mal fait vos fiches, c'est pas très élégant.
24:09 – Personne ne vous aide, vous trouvez que vous êtes élégante ?
24:11 – Oui je suis élégante.
24:12 – Mais vous êtes d'une arrogance permanente.
24:13 – Pourquoi ?
24:14 – Vous me regardez avec un mépris terrible.
24:15 – Mais où voyez-vous le mépris ?
24:17 – Ne me dites pas que vous êtes élégante, et tout le monde le voit, c'est évident.
24:19 – Tout le monde.
24:20 – Vous êtes agressive, vous me regardez avec un mépris dans les yeux terrible,
24:23 mais je ne vous le dis jamais parce que je suis quelqu'un de poli.
24:25 – Anne-Sophie Lapix s'était également illustrée en coupant la parole sans cesse
24:29 à Éric Zemmour lors de l'élection présidentielle de 2022,
24:32 en parlant finalement plus que lui.
24:34 – Non mais enfin c'est la question que vous me posez.
24:35 – Oui mais j'ai répondu, voilà.
24:36 – Vous nous avez attendus, corriez-vous dit, corriez-vous fait ?
24:38 Ce qui m'étonne, c'est que vous fassiez preuve de compréhension
24:41 vis-à-vis de gens qui franchissent les limites.
24:43 En général, vous n'êtes pas du tout laxiste.
24:45 – Mais je ne suis pas du tout laxiste.
24:46 – Et là, il y a des gens qui franchissent les limites,
24:47 on n'insulte pas comme ça le président.
24:48 – Oui, alors ça c'est une dérive qu'on retrouve aussi dans les médias de services publics,
24:54 et pas seulement, mais beaucoup dans les médias de services publics.
24:57 On invite un homme politique qu'on considère comme développant des idées contraires à la DOXA,
25:04 le temps qu'il prend, le temps de l'invitation, rentre dans son temps de parole,
25:09 mais on le coupe en permanence.
25:12 Donc de fait, on lui vole une partie de son temps de parole,
25:15 et on lui cache aussi son temps de parole, parce qu'il ne peut pas développer ses arguments,
25:21 il est en permanence haché.
25:23 Donc là aussi, c'est un biais terrible de traitement de l'information.
25:30 L'Arkom, là non plus, ne réagit pas davantage.
25:33 En l'occurrence, Madame Lapix, elle combat les gens qui combattent l'immigration,
25:40 peut-on dire, elle en est victime.
25:43 C'est triste, enfin c'est un peu l'histoire de l'arroseur arrosé,
25:48 ou dit autrement, qui sème le vent, récolte la tempête.
25:51 Deuxième pastille de l'info, c'est l'affaire Théo,
25:56 traitée elle aussi par le journal du dimanche,
25:59 dans un article très intéressant de Charlotte Dornelas,
26:02 qui débunke l'information en mauvais français.
26:05 Charlotte Dornelas rappelle que c'était la version des policiers
26:08 qui était plus proche de la réalité,
26:10 et que les médias n'avaient mis en avant que celle de Théo.
26:14 On se rappelle que le président Hollande l'avait lui-même visité à son chevet.
26:18 Jean-Yves, pourquoi les médias ont menti sur l'affaire Théo ?
26:22 Pourquoi les médias ont menti sur l'affaire Théo ?
26:24 Parce que Théo était toujours d'ailleurs un Africain,
26:31 qu'il était présenté comme une victime de policiers,
26:36 et que les médias sont sur la ligne du racisme systémique des policiers,
26:43 ligne qui vient des États-Unis, et qui est évidemment totalement fausse,
26:47 puisqu'il n'y a pas, on en a parlé dans de nombreuses émissions,
26:50 il n'y a pas de racisme systémique des policiers.
26:52 Par contre, il y a une délinquance systémique des milieux issus de l'immigration,
26:57 c'est-à-dire qu'il y a une surdélinquance de fait des gens issus de l'immigration,
27:03 qu'on retrouve dans toutes les statistiques, d'agression,
27:06 notamment d'agression contre les personnes, de trafic de drogue, de trafic tout court,
27:12 et comme il y a une surdélinquance d'un certain type de population,
27:17 c'est assez normal qu'il soit davantage interpellé que les autres.
27:22 En l'occurrence, dans l'affaire dite de Théo,
27:25 c'est une rébellion lors d'une interpellation.
27:28 Alors évidemment, quand il y a une rébellion lors d'une interpellation,
27:32 les policiers utilisent la force, bien sûr,
27:37 et quand on utilise la force, il y a le risque qu'il y ait des dommages
27:43 qui n'étaient pas prévus au départ.
27:45 En l'occurrence, il y avait deux hypothèses.
27:48 La thèse policière, il y a eu un accident,
27:51 en l'occurrence la matraque téléscopique a blessé le dénommé Théo,
27:59 et la version de la famille de Théo,
28:03 qui est prise d'ailleurs par ailleurs dans un certain nombre de trafics,
28:06 ce n'est pas des enfants de mari,
28:12 eh bien c'était un viol avec la matraque télescopique.
28:17 C'est toute la thèse qui a été développée, imposée pendant 7 ans,
28:22 validée quand même par ce pauvre François Hollande qui est allé au chevet,
28:28 malgré tout de se délinquant,
28:30 voilà, c'est ce qui était imposé pendant 7 ans dans les médias,
28:34 avec un effet considérable dans l'opinion, considérable.
28:37 Il faut bien voir que quelque chose de faux,
28:41 qu'est matraqué, si je puis me permettre cette expression,
28:44 pendant 7 ans, ça marque l'opinion, ça marque l'opinion,
28:49 et l'opinion croit sans doute sincèrement
28:51 que les gens issus de l'immigration sont victimes d'abus de la police,
28:58 parce qu'on leur dit tout le temps.
29:00 Le fameux de l'histoire Théo, c'est que le crime a été requalifié
29:04 en délit par les juges,
29:06 puisque l'intentionnalité des policiers n'a pas été reconnue,
29:09 et c'est une peine mineure qui s'applique.
29:11 Est-ce que vous avez un commentaire à faire ?
29:13 Je crois que, personnellement, je pense qu'il n'y aurait pas dû avoir de peine,
29:19 parce que c'est un accident, il n'y a pas d'intentionnalité,
29:23 c'est un accident, alors évidemment,
29:26 il y a une différence entre les gens qui jugent
29:31 et les gens qui sont sur le terrain.
29:33 Quand vous êtes sur le terrain,
29:35 il peut y avoir des accidents, quelle que soit l'activité,
29:38 il peut aussi y avoir des accidents,
29:39 il y a des accidents en maintien de l'ordre,
29:41 il y a des accidents en sport,
29:44 il y a des accidents du travail,
29:49 qui ne s'expliquent pas forcément par une faute,
29:51 mais tout simplement par le fait que vous répétez régulièrement
29:55 des choses potentiellement dangereuses,
29:57 et quand vous répétez régulièrement des choses potentiellement dangereuses,
30:00 il peut y avoir des accidents.
30:01 Les gens qui jugent, ils jugent après,
30:04 en l'occurrence là, ce sont des jurés,
30:07 mais des jurés encadrés par des juges professionnels,
30:10 mais le juge professionnel, il est toujours derrière un bureau,
30:13 toujours derrière un bureau,
30:15 le juge professionnel, quel que soit le sujet d'ailleurs,
30:18 il est derrière le bureau, derrière le bureau,
30:20 et il juge après, donc il sait ce qui s'est passé,
30:24 il ne voit pas qu'il aurait pu se passer quelque chose d'un peu différent
30:28 en fonction des aléas, il ne connaît pas l'aléa.
30:31 Voilà.
30:32 C'est confortable d'être juge.
30:34 Autre pastille de l'info, c'est cette scène absolument burlesque,
30:41 c'est notre lien du jour avec le dossier,
30:45 c'est le service public qui nous l'a offert,
30:46 on a eu cette scène surréaliste dans l'émission "C'est à vous",
30:49 le tonton d'Amélie, l'oncle d'Oudéa Castérat,
30:52 monsieur Alain Duhamel qui encense Macron, Jupiter,
30:56 d'une manière quasi religieuse,
30:58 on regarde cet extrait absolument formidable.
31:00 Je pense qu'il incarne le 21ème siècle,
31:05 c'est-à-dire tout ce dont les Français ont peur.
31:08 Le nouveau monde incertain.
31:09 La mondialisation, la numérisation, l'intelligence artificielle,
31:15 tout ce dont les gens se disent "mais qu'est-ce qui va nous tomber de plus sur la figure ?"
31:18 Les trompes en avance en quelque sorte, à contre-temps.
31:21 Il est trop de son époque dans un pays qui n'a pas envie d'être de son époque.
31:25 Et évidemment, ça complique les choses quand même.
31:27 Alors, on insulte quasiment les Français,
31:29 on dit qu'ils sont rétrogrades,
31:31 on dit qu'ils ne sont pas à l'aise avec le 21ème siècle.
31:34 Ce qui est notable, c'est que la journaliste du service public ne bronche pas,
31:38 elle acquiesce quasiment aux propos quasi religieux de Duhamel.
31:41 Un commentaire Jean-Yves ?
31:43 Alors Duhamel, en gros, il dit "il faut moderniser, il faut réformer,
31:46 ces crétins de Français ne veulent pas réformer, ne veulent pas moderniser."
31:51 Moi, j'observe que Duhamel, M. Duhamel, c'est le tonton d'Amélie.
31:57 C'est l'oncle d'Amélie Oudea Castera.
32:00 Et qu'est-ce qu'elle fait Amélie Oudea Castera ?
32:02 Elle scolarise ses petits, précisément dans l'endroit qui a le plus échappé
32:09 aux réformes de modernisation des 20 ou 30 dernières années dans l'éducation nationale.
32:16 Donc on est vraiment dans le double standard.
32:19 Alors ceci étant, Duhamel, qui panthéonise de son vivant Macron,
32:24 il a déjà obtenu à la cérémonie des bombardes d'or,
32:28 il a été titré, un personnage que je respecte pour cela,
32:31 et il a obtenu une brosse à reluire d'or.
32:34 Alors je pense qu'il voudrait sans doute en obtenir une deuxième.
32:38 Et donc il tente sa chance après tout.
32:41 C'est bien tenté, c'est bien tenté.
32:45 Dernière pastille de l'info Jean-Yves,
32:47 et c'est un coup de chapeau parce que c'est une révélation
32:50 suite à une grande occultation des médias,
32:52 un scandale mis en exergue par F. de Souches, Pierre Sautarel,
32:57 le parrain de la cité qui a aidé le terroriste qui a tué Arnaud Beltrame,
33:01 était de mèche avec le délégué du préfet qui le renseignait
33:04 sur les opérations de police.
33:07 Voilà, alors en fait c'est toute la politique de la ville.
33:10 C'est un cas particulier de toute la politique de la ville.
33:13 La politique de la ville, ça consiste à quoi faire ?
33:16 Notamment à donner des crédits divers aux associations
33:20 qui payent des voyous ou des semi-voyous
33:25 qui en échange arrangent les goûts.
33:28 On achète la paix sociale et on l'achète avec qui ?
33:33 On l'achète aux voyous, on l'achète aux dealers.
33:36 C'est ce que révèle l'enquête sur Beltrame.
33:43 Donc là en l'occurrence c'est le délégué du préfet de l'aube.
33:46 Alors vous savez c'est assez drôle parce que le préfet de l'aube de l'époque,
33:48 après il est passé au conseil supérieur de l'administration territoriale
33:55 où il était chargé de faire le mentor des nouveaux préfets.
34:00 Donc vous voyez on est bien dans une politique globale d'achat,
34:07 d'achat de la paix ethnique, pas tellement de la paix sociale,
34:12 de la paix ethnique avec les voyous.
34:17 C'est ce que révèle l'enquête évidemment.
34:20 Alors ça pourrait faire la une effectivement de tous les médias.
34:23 Ça pourrait faire l'ouverture des 20 heures des journaux télévisés.
34:26 C'est une affaire gravissime.
34:28 On n'en parle pas bien sûr.
34:30 Occultation.
34:31 On arrive déjà au terme de ce numéro 475 d'e-médias.
34:37 Merci pour votre fidélité.
34:39 N'oubliez pas le pouce en l'air, de vous abonner et de commenter cette vidéo.
34:44 On ne se quitte pas sans le portrait piquant de la semaine
34:47 en partenariat avec l'OGIM de Claude Chollet, consacré à Frédéric Tadeï,
34:52 qui est à mi-chemin entre les médias alternatifs et les médias mainstream.
34:56 Vous avez fait une classification des médias.
34:58 Est-ce que vous pouvez nous en parler ?
34:59 Je pense qu'il y a les médias alternatifs.
35:01 Les médias alternatifs c'est TV Liberté, c'est Boulevard Voltaire.
35:05 On voit un peu…
35:07 Et Téléjournées chez RT, Tadeï ?
35:08 Il y a eu RT aussi absolument,
35:10 mais RT a été interdit par le gouvernement, donc terminé.
35:14 Et puis il y a les médias de grand chemin.
35:17 Alors les médias de grand chemin, c'est F1, c'est France 2, c'est France 3.
35:20 Tadeï à un moment était sur France 3,
35:22 avant effectivement d'en être plus ou moins chassé.
35:26 Et maintenant il est dans ce que j'appelle les médias de transition,
35:30 c'est-à-dire des médias qui sont la propriété de capitalistes,
35:37 qui vivent de la publicité,
35:39 mais qui développent un point de vue pluraliste,
35:45 c'est-à-dire un point de vue dans lequel on peut entendre la DOXA,
35:48 mais aussi la critique de la DOXA.
35:50 Alors c'est le cas du journal du dimanche,
35:53 c'est le cas de Veloirs Actuels,
35:55 ou c'est le cas de CNews, où travaille actuellement Frédéric Tadeï.
36:01 Donc il y a trois sortes de médias aujourd'hui dans le paysage français.
36:05 Les médias alternatifs, les médias de grand chemin,
36:08 et les médias de transition.
36:09 Et les médias de transition,
36:10 ils font passer une partie de la critique de la DOXA
36:14 qu'on trouve d'abord dans les médias alternatifs,
36:17 vers les médias de grand chemin.
36:20 Nous allons aujourd'hui nous intéresser à un inclassable.
36:26 Frédéric Tadeï.
36:28 Né en 1961, père d'origine italienne, mère lorraine.
36:32 Il est depuis 1994 le compagnon de l'actrice Claire Nebout.
36:38 Autodidacte véritable, il n'a aucune formation complète,
36:43 après avoir papillonné dans différentes disciplines.
36:47 Après 10 ans de voyage, il lance la revue Maintenant en 1990.
36:52 Débute à Radio Nova, fréquente le magazine Actuel,
36:57 et un temps l'Idio International.
36:59 1994, C'est Canal+ où il présente une chronique littéraire.
37:05 Puis en 1998, Thierry Ardisson lui cède l'émission Paris dernière.
37:11 Le format de l'émission est tout à fait novateur,
37:14 réalisé en caméra subjective et détournant les codes du reportage.
37:19 S'en suit Dardar, Art avec A-R-T, à partir de 2000,
37:25 un programme d'une minute trente, très original,
37:28 présenté sur France 2.
37:29 En 2005, C'est Europe 1, Regarde les Hommes Changers,
37:33 puis sur France 3, une émission quotidienne célèbre,
37:37 Ce soir ou jamais.
37:39 Présent aussi sur France Culture,
37:40 il deviendra plus tard le monsieur cinéma de France 3.
37:44 Frédéric Tadeï est l'objet de polémiques récurrentes.
37:48 Il lui est régulièrement reproché d'inviter à son émission
37:51 des personnalités "contestées",
37:54 telles que Marc-Edouard Nabe ou Alain de Benoist.
37:57 En juin 2018, Delphine Ernotte continue sa chasse
38:00 aux hommes blancs de plus de 50 ans.
38:02 Et après 16 ans de présentation de l'émission Dardar,
38:06 il est remplacé par Adèle Vandris,
38:08 qui prendra plus tard la tête de France Inter.
38:11 Après avoir arrêté Ce soir ou jamais,
38:13 il passe à la rentrée 2018 sur l'antenne française de Russia Today,
38:18 où il anime une émission de débats culturels et de société d'une heure,
38:22 quatre fois par semaine.
38:23 Son ralliement RT France provoque des remous
38:27 au sein de l'intelligentsia,
38:29 qui voilà un prétexte parfait pour discréditer un journaliste
38:33 dont l'attachement à la liberté d'expression ne pouvait qu'être suspect.
38:37 Il se met en retrait de son émission en février 2022,
38:40 face au conflit entre l'Ukraine et la Russie.
38:43 A partir de février 2022, il revient sur CNews
38:46 et anime Les visiteurs du soir,
38:48 les samedis et dimanches, entre 22h et midi.
38:51 L'émission est conçue comme un programme
38:53 qui prendrait du recul sur l'actualité,
38:56 de la hauteur, avec des invités qui savent de quoi ils parlent.
39:00 Il est temps d'y voir le contrepoint parfait de l'heure des pros
39:03 et l'embauche de Tady illustre la stratégie de CNews
39:06 qui souhaite attirer de nouveaux invités.
39:09 Son éthique peut se résumer à son entretien dans le JDD du 13 mars 2010.
39:14 Je cite "J'attends de mes invités que sur un sujet rebattu,
39:18 c'est-à-dire l'actualité, ils disent quelque chose de non convenu.
39:23 Il faut du courage et de la modestie durant un interview,
39:27 oser poser certaines questions,
39:29 ne pas avoir peur de passer pour un imbécile.
39:32 Il faut garder en tête que si un jour il reste quelque chose de votre travail,
39:37 ça sera les réponses et non les questions."
39:40 Pour un journaliste, on ne saurait mieux dire.
39:42 [Générique]

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