Agriculture, prix plancher et Loi Immigration

  • il y a 8 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois, Sébastien Ménard, Nicolas Chabanne, fondateur de la coopérative de consommateurs: “c’est qui le patron”, Jérémy, de l’association The Rescue And Cie et Annie Genevard

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-01-25##

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Transcript
00:00:00 Les vraies voix sur le radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:05 On est ravis de vous retrouver aujourd'hui, c'est jeudi, on espère que tout va bien,
00:00:10 que vous êtes tranquille au bureau, à la maison, vous êtes peut-être en train de
00:00:14 faire du sport, en vacances en tout cas, dites-le nous tiens, si vous êtes, où vous êtes,
00:00:19 on a envie de savoir quand vous nous écoutez, de savoir exactement l'endroit où vous habitez.
00:00:25 Est-ce que vous êtes habillé, est-ce que vous n'êtes pas habillé ?
00:00:27 Est-ce que vous êtes avec votre maîtresse ?
00:00:30 C'est coquinou ça, c'est donc ?
00:00:32 Non mais c'est ça qui est merveilleux, la radio, vous rentrez...
00:00:34 Ça n'est pas votre genre !
00:00:36 Non mais ce que j'aime dans la radio, c'est que vous rentrez dans des vies de gens et
00:00:39 vous savez pas.
00:00:40 Parfois c'est tout à fait incongru.
00:00:42 Parfois on les dérange.
00:00:43 En tout cas on est ravis de vous retrouver avec ce numéro 0826 300 300, beaucoup d'actu
00:00:52 ce soir, d'actu de dernière minute, ça va Philippe David ?
00:00:55 Il faut qu'elle dégage.
00:00:56 Non je parle pas de Françoise de Gouas, c'est l'ambiance qui règne en ce moment dans la
00:01:00 majorité.
00:01:01 Tout le monde qui dit "oh, pour Amélie Oudéa-Casterat, il faut qu'elle dégage", je me dis qu'il
00:01:05 règne une ambiance digne d'une fan qui sait qui qui l'a dit, quand c'est très serré
00:01:10 bien sûr, au sein de la majorité.
00:01:12 C'est quand même amusant non ?
00:01:13 C'est un peu dur pour l'Amélie.
00:01:15 Je pense que là le problème c'est plus Oudéa-Casterat, c'est la constitution.
00:01:19 Elle va avoir 24 heures de répit, c'est ce que je veux dire.
00:01:22 Il suffit que les agriculteurs bloquent bien parmi nos mains et que tout le monde se déchire
00:01:27 sur la constitution, elle peut passer la semaine.
00:01:29 En tout cas on sent la camaraderie chez les députés macronistes vis-à-vis de leur ministre.
00:01:36 En tout cas on refuse d'être censurés au cours de ces deux heures.
00:01:41 Vous ne serez pas censurés, vous n'êtes jamais censurés.
00:01:43 Elle s'appelle pas Cécile Fabius, elle s'appelle Cécile de Ménibus.
00:01:48 Heureusement j'ai des syllabes avant.
00:01:51 Merci mon dieu.
00:01:52 Allez au sommaire de cette émission, 17h30, le rapporteur Hubert Haute de Modem et Manon
00:02:00 Meunier et les filles proposent un revenu minimum pour les agriculteurs via des prix
00:02:03 planchés pour les produits agricoles et une régulation des marges.
00:02:07 Et cette idée issue d'une proposition de loi de la France Insoumise avait été refusée
00:02:12 de justesse par la majorité, c'était le 30 novembre dernier.
00:02:15 Alors parlons vrai, est-ce que l'État doit taper du poing sur la table et imposer des
00:02:19 prix planchés ?
00:02:20 Est-ce la bonne solution pour sauver nos agriculteurs ?
00:02:23 Ou est-ce que vous pensez que c'est dépasser le contrôle des prix et que c'est au marché
00:02:26 décidé ?
00:02:27 Faut-il imposer un prix planché aux industriels et aux distributeurs ?
00:02:30 Vous dites oui à 90%, vous voulez témoigner ?
00:02:34 Le 0 826 300 300.
00:02:36 Et un spécialiste forcément des marges, Nicolas Chaban sera avec nous, fondateur de
00:02:41 la coopérative de consommateurs.
00:02:42 C'est qui le patron ?
00:02:43 Et puis le coup de projecteur des vraies voix, ça vient de tomber à l'instant, le
00:02:47 Conseil constitutionnel censure très largement la loi immigration, plus d'un tiers des mesures
00:02:51 retoquées par les sages, durcissement de l'accès aux prestations sociales, délit
00:02:56 de séjour irrégulier, quota migratoire annuel, caution retour des étudiants, restriction
00:03:01 du regroupement familial ou encore la restriction de droit de sol, autant de mesures jurées
00:03:07 contraires à la constitution.
00:03:08 Alors parlons vrai, est-ce que la décision a été influencée par le président de la
00:03:12 République qui a fait lui-même un recours, je pose la question, devant le Conseil constitutionnel
00:03:17 ? Pour vous, les décisions du Conseil constitutionnel, elles sont politiques, juridiques ou les deux
00:03:21 ? Est-ce que pour vous maintenant, avec cette atomisation d'un tiers de la loi, elle va
00:03:25 passer par perte des profits ? Êtes-vous satisfait de la décision du Conseil constitutionnel
00:03:30 ? Eh bien vous dites non à 89% !
00:03:32 On vous souhaite la bienvenue, c'est les vraies voix jusqu'à 19h.
00:03:36 Les vraies voix Sud Radio.
00:03:38 Et pour commenter tout ça, bien entendu, Philippe Bilger, président de l'institut
00:03:42 de la parole.
00:03:43 Et il y aura des choses à dire aujourd'hui Philippe.
00:03:45 J'espère.
00:03:46 Est-ce que je pourrais les dire ? Oui, en premier.
00:03:48 C'est ça qu'on vous demande.
00:03:51 Françoise de Gouin est avec nous, ça va Françoise ?
00:03:53 Oui, c'est le seul endroit où on ne censure pas ici.
00:03:55 On peut quand même dire "soyez tranquille, il devrait passer les lois devant nous".
00:03:59 Vous voyez, Madame Macron, au lieu de saisir le Conseil constitutionnel, vient vous saisir
00:04:04 à nous.
00:04:05 Les sages sont ici.
00:04:06 C'est des vrais, ça.
00:04:07 Regardez, Ménard, tellement de sagesse qu'il est obligé de mettre un béret.
00:04:10 Le béret basque.
00:04:11 Mais le rêve, il se moque de vous.
00:04:13 Non, mais moi j'adore.
00:04:14 Françoise de Gouin se moque de moi.
00:04:15 J'ai la faiblesse de croire que le Président de la République préfère le Conseil constitutionnel
00:04:19 à Françoise de Gouin.
00:04:20 Je suis d'accord.
00:04:21 Et je ne peux pas l'en vouloir.
00:04:22 On est d'accord là-dessus aussi.
00:04:24 Je ne peux pas avoir un grief sur cette question.
00:04:26 En tout cas, on est ravis de vous accueillir.
00:04:29 Et c'est pareil, au 0826 300 300, puisque vous nous laissez des messages.
00:04:34 Et notre auditeur ou auditrice du jour, bonsoir, merci d'être avec nous, Olivier.
00:04:41 Oui, bonsoir.
00:04:42 Bienvenue, Olivier.
00:04:43 Qu'est-ce qui vous amène ?
00:04:44 Alors, moi, c'est le coup de gueule concernant le traité de libre-échange qui vient d'être
00:04:50 signé avec le Chili par la Commission européenne.
00:04:53 Absolument.
00:04:54 Vous avez bien fait d'en parler.
00:04:55 On en parle dans un instant.
00:04:57 On retourne au standard avec notre message répondeur.
00:05:00 Écoutez.
00:05:01 Oui, bonsoir.
00:05:02 C'est Guy, j'appelle de Bergerac.
00:05:03 Je voudrais dire qu'on est devant la fête accomplie avec les manifestations.
00:05:08 En fait, tout est connu du gouvernement et de l'Europe au niveau des prix, des coûts
00:05:15 de production et des marges.
00:05:17 Donc, chaque fois que l'Europe ou le gouvernement français prend une décision, ils savent
00:05:23 d'avance combien de viticulteurs, d'agriculteurs vont passer à la trappe parce qu'ils ont
00:05:28 exactement toutes les surfaces PAC, ils ont exactement toutes les productions et ils ont
00:05:33 également tous les résultats des centres de gestion qui remontent maintenant d'une
00:05:38 année sur l'autre en permanence.
00:05:40 Donc, c'est une grande hypocrisie de laisser partir comme ça les gens sur les routes alors
00:05:46 qu'en fait, ça aurait pu être anticipé.
00:05:49 Il y a tout simplement une volonté de désagriculturer la France.
00:05:54 Voilà, ça, c'est ça.
00:05:56 Je voudrais répondre à ça.
00:05:58 Vous pouvez, bien sûr.
00:05:59 Je trouve ça très intéressant.
00:06:01 Ça me touche très fort parce qu'avec l'ensemble des remontées avec la PAC et le système que
00:06:05 nous connaissons bien, il n'a pas tout à fait tort.
00:06:08 Il y a aujourd'hui 416 000 exploitations.
00:06:10 Je prends territoire France métropolitaine et Outre-mer.
00:06:12 Il y en a moins de 400 000.
00:06:14 389 000 en métropole.
00:06:16 Ça a baissé de 100 000.
00:06:18 Il y a 100 000 fermes qui ont disparu en 10 ans.
00:06:21 Et ce qu'on voit surtout, et c'est là que je rejoins ce que dit notre auditeur, on voit
00:06:24 surtout des surfaces qui s'agrandissent au profit de la végétalisation, c'est-à-dire
00:06:30 de la nourriture du bétail, contre l'élevage.
00:06:33 Et donc ça veut dire effectivement ce que ça veut dire, c'est qu'il y a un processus
00:06:37 où les petits, inexorablement, parce que la PAC marche tellement sur la tête, on veut
00:06:41 la refonder, on n'y arrive jamais, où finalement plus vous avez d'espace, plus vous avez d'argent,
00:06:46 moins vous avez d'espace, moins vous avez d'argent.
00:06:47 Je caricature un peu, mais on n'en est pas loin.
00:06:49 Et donc, ils savent très bien qu'elles sont, et ce n'est pas un complot mondial, ils savent
00:06:54 très bien qu'elles sont les exploitations qui vont disparaître, et je suis contre la
00:06:57 Commission qui pratique ce darwinisme social avec les agriculteurs.
00:07:01 Il a raison.
00:07:02 - Allez, on retourne au standard avec Olivier qui nous appelle de Dordogne, sur cette signature
00:07:07 du traité de libre-échange entre l'Union Européenne et le Chigli.
00:07:11 C'est une urgence pour l'agriculture.
00:07:13 - Oui, nous sommes un peu concernés, on ne comprend pas.
00:07:19 À un moment, dans le timing, la campagne Sambras, que ce soit nationale ou européenne,
00:07:25 et dans le même timing, notre chère Commission signe un traité de libre-échange.
00:07:30 C'est à rien comprendre.
00:07:32 Au mieux, je dirais, c'est de l'amateurisme, c'est de la déconnexion.
00:07:37 Au pire, je rejoindrai un peu l'auditeur de Bergerac, au pire, c'est simplement voulu,
00:07:43 c'est le mot annoncé, le mot programmé de notre profession.
00:07:45 - C'est vrai qu'en tout cas, importer des produits qui n'ont pas les mêmes normes que
00:07:52 nous, à un moment donné, il faut que ça s'arrête un peu.
00:07:54 - Et surtout qu'il doit faire 15 000 km de bateau pour venir du Chili.
00:07:58 - En plus de ça, il nous reste, je ne veux pas donner l'impression,
00:08:01 j'adore ce sujet, j'ai travaillé beaucoup d'années là-dessus,
00:08:03 il nous reste très peu de produits où nous sommes concurrentiels.
00:08:07 Et en l'occurrence, il y a le vin.
00:08:08 Nous allons rentrer en concurrence avec les vins du Nouveau Monde.
00:08:12 - Les vins chiliens, notamment, qui sont très bons.
00:08:14 - Ils ont une entrée de gamme inférieure à nous en prix et supérieure en qualité.
00:08:19 Nous sommes toujours les champions sur le très haut de gamme, le Grand Bourgogne, le Grand Bordeaux, etc.
00:08:23 Mais sur l'entrée de gamme et le moyen de gamme, les vins du Nouveau Monde,
00:08:28 y compris l'état de Washington par exemple, aux Etats-Unis,
00:08:30 parce qu'on parle toujours de la Californie, sont en train de tailler des croupières.
00:08:34 Donc je ne comprends pas, évidemment, ce traité a été rejeté par la gauche.
00:08:38 La gauche ne l'a pas voté, je le sais très bien, au Parlement,
00:08:41 comme n'a pas voté la Nouvelle-Zélande, mais Emmanuel Macron, comme un seul homme,
00:08:44 Renaissance, toute la majorité, parce qu'il ne croit que dans le productivisme.
00:08:49 - Allez, Sébastien Maynard.
00:08:51 - Allez-y, allez-y, on a pris beaucoup de temps.
00:08:53 La problématique qu'on a, c'est qu'effectivement, si on considère
00:08:56 que l'agriculture est une marchandise comme les autres,
00:08:58 effectivement, notre auditeur, Françoise, ont raison.
00:09:03 C'est-à-dire qu'à quoi bon, finalement, se battre pour tenter de produire
00:09:08 localement, nationalement, un certain nombre de choses,
00:09:11 qu'on va acheter deux fois, ou trois fois, ou quatre fois moins cher ailleurs.
00:09:14 Donc effectivement, il faut là pour le coup, des mesures protectionnistes,
00:09:17 j'ai même envie de dire, des mesures dites,
00:09:19 et Françoise va avoir les oreilles qui vont saigner,
00:09:23 mais il faut accepter cette notion de préférence nationale.
00:09:28 On préfère nos agriculteurs français à d'autres agriculteurs européens.
00:09:31 - Un petit mot, vous dites déjà.
00:09:33 - D'accord, avec Sébastien, c'est pas tout à fait la même préférence nationale.
00:09:37 - Mais vous avez raison.
00:09:39 - Mais celle-ci, elle est beaucoup plus noble, parce qu'en fait,
00:09:41 il s'agit, c'est juste du bon sens, si on veut, c'est un peu comme la culture,
00:09:44 si on veut une identité culturelle française, à travers les oeuvres
00:09:47 cinématographiques, etc., il faut défendre l'exception culturelle française,
00:09:50 donc il faut défendre l'exception agricole française.
00:09:52 - Allez, le voilà qui devient comme François Ruffin, c'est génial,
00:09:55 j'adore cette conversion. - C'est le beret qui fait ça.
00:09:57 - C'est pas...
00:09:59 - Enfin, Ruffin, Picardie, le beret, il n'y a pas trop.
00:10:02 - François Ruffin a beaucoup de qualité.
00:10:04 - Allez, merci Olivier, en tout cas, de ce sujet important,
00:10:07 vous restez avec nous, vous êtes notre vraie voix,
00:10:09 et vous jouerez face aux vraies voix tout à l'heure,
00:10:12 et dans un instant, les trois mots de l'actu avec Félix Mathieu,
00:10:14 avec beaucoup d'actualités qui arrivent, de plein fouet,
00:10:18 Philippe Ilger, le réquisitoire.
00:10:20 - Pourquoi en politique est-il plus facile d'attaquer que de défendre ?
00:10:24 - C'est peut-être du courage. Allez, on en parle dans un instant,
00:10:26 0826 300 300, on a hâte d'entendre ce réquisitoire, à tout de suite.
00:10:31 - Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:10:36 - Qu'est-ce qu'on est heureux de vous retrouver tous les jours
00:10:39 avec nos vraies voix, avec Philippe David, bien entendu jusqu'à 19h,
00:10:43 pour commenter cette actualité qui aujourd'hui se bouscule,
00:10:47 forcément, entre les agriculteurs, le Conseil constitutionnel
00:10:50 et cette loi immigration. Je peux vous assurer qu'il y aura des choses à dire.
00:10:54 Et d'ailleurs, on vous invite à appeler Aude, au 0826 300 300,
00:10:58 vous êtes forcément les bienvenus dans quelques instants.
00:11:01 Félix Mathieu sera avec nous. Oui, Félix, pour les trois mots de l'actu,
00:11:04 on parle de quoi ? - On va parler de la loi immigration,
00:11:06 avec effectivement le Conseil constitutionnel qui en censure un bon tiers.
00:11:10 On va parler des agriculteurs, évidemment, ils restent mobilisés.
00:11:12 Le gouvernement promet des réponses concrètes dès demain,
00:11:14 mais ils approchent de Paris. Et puis l'antisémitisme,
00:11:17 plus 1000% les actes antisémites depuis le 7 octobre, selon un rapport du CRIF.
00:11:22 - On en parle dans un instant, en attendant le réquisitoire du procureur.
00:11:25 - Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:11:30 - Et vous parlez en politique, monsieur le procureur,
00:11:33 de ceux qui en politique ne faut qu'attaquer et jamais défendre.
00:11:36 - Oui, je pourrais le dire, même aussi bien dans l'oralité,
00:11:41 par écrit, je suis frappé de voir à quel point par écrit, par exemple,
00:11:45 des gens qui, dans l'oral, n'ont pas énormément de talent,
00:11:49 sont parfois, dans l'écrit, excellents.
00:11:52 Et en politique, au fond, on constate assez régulièrement
00:11:56 qu'attaquer est plus facile que défendre.
00:12:00 Je pense que dans l'être humain, c'est absurde de généraliser,
00:12:04 mais je suis obligé de le faire ici,
00:12:06 dans l'être humain, il y a plus de propension et de facilité
00:12:11 à attaquer qu'à défendre.
00:12:12 Je ne parle pas seulement de notre cible préférée,
00:12:16 qui est notre ami Philippe David, mais en général.
00:12:19 Deuxième élément, il est plus facile d'attaquer
00:12:23 parce qu'on a droit, en quelque sorte, à une approximation de la pensée,
00:12:29 à quelque chose qui permet le sommaire de la dénonciation,
00:12:34 alors que pour défendre, il faut rentrer dans les détails,
00:12:38 dans la complexité de l'être ou de la situation.
00:12:41 Et je crois qu'attaquer, au fond, n'est pas loin de faire de nous,
00:12:46 en certaines circonstances, pratiquement des avocats généraux.
00:12:51 Et beaucoup plus que des avocats, alors que dans l'opinion publique,
00:12:55 c'est une chose que je n'ai jamais acceptée,
00:12:58 l'avocat a meilleure presse que l'accusateur.
00:13:01 - Allez, Françoise de Gouin.
00:13:02 - Je ne sais pas, je ne comprends pas très bien
00:13:05 où est-ce que vous mettez la limite,
00:13:06 qu'est-ce qui est l'attaque, qu'est-ce qui est la défense.
00:13:07 Par exemple, prenant le merveilleux Zedito,
00:13:11 à ce qu'on l'appellerait comme ça, d'Émile Zola,
00:13:14 j'accuse sur l'affaire Dreyfus.
00:13:16 Est-ce que c'est une attaque ou est-ce que c'est une défense ?
00:13:19 C'est une défense de Dreyfus,
00:13:20 mais c'est une attaque en règle de tous les accusateurs de Dreyfus.
00:13:24 Donc à un moment donné, moi je trouve que c'est très noble de savoir attaquer.
00:13:28 Je pense que quand les sans-culottes contre-attaquent à Vanmy,
00:13:31 alors sans-culottes justement,
00:13:33 et qu'ils remportent la bataille de Vanmy contre toute attente,
00:13:36 face aux armées fédérées de tous les royaumes et royautés
00:13:40 qui veulent la peau de la République,
00:13:42 c'est exceptionnel, ils attaquent.
00:13:44 Il y a des attaques qui sont très audacieuses.
00:13:46 Napoléon à Arcole, Bonaparte d'ailleurs, il n'est pas Napoléon,
00:13:49 à Arcole il attaque, avec un drapeau il y va tout seul.
00:13:52 Est-ce que ce n'est pas plus puissant que de défendre ?
00:13:54 Moi je ne sais pas, je comprends votre propos,
00:13:57 mais je ne sais pas où vous mettez la limite entre l'attaque et la défense.
00:14:00 - C'est très juste Sébastien Minard.
00:14:02 - Mais je ne pensais pas au plan militaire.
00:14:04 - Si je parle, le plan de la plume est mis là, il attaque ou il défend ?
00:14:08 Il attaque, billes en tête, il attaque ceux qui attaquent Dreyfus.
00:14:11 Donc il défend Dreyfus, mais il attaque.
00:14:13 C'est puissant, c'est un des plus beaux textes journalistiques qu'on ait jamais...
00:14:18 - On va y arriver.
00:14:19 - Oui.
00:14:20 - Merci Françoise, merci bien à vous.
00:14:23 Si j'ai compris, en tout cas si je tente de comprendre votre pensée Philippe,
00:14:28 j'ai le sentiment que, pardonnez-moi peut-être que je me trompe,
00:14:31 que vous faites référence au brouhaha politique auquel on assiste.
00:14:34 - Par exemple.
00:14:35 - Où effectivement, on a toujours tendance, qu'on soit d'ailleurs dans la majorité,
00:14:39 on a plutôt tendance à vouloir tabasser l'opposition,
00:14:41 plutôt que de relever une belle idée, un bon projet, un bel amendement.
00:14:45 Et réciproquement, dans l'opposition, on a, je dirais mécaniquement,
00:14:50 je dirais l'ambition première de toujours tabasser la majorité.
00:14:53 Voilà, et je suis un peu d'accord avec vous.
00:14:55 Je pense qu'on est évidemment toujours capable,
00:14:58 parce qu'on peut être dans l'opposition, puis évidemment mécaniquement,
00:15:01 par un effet de balancier politique, se retrouver majoritaire et dans la majorité,
00:15:05 donc on est capable des deux.
00:15:06 Et je trouve que, et Françoise de Goyes en est la preuve, vivante, sur pattes.
00:15:10 Mais voilà, je suis complètement d'accord avec vous.
00:15:13 J'ai quand même le sentiment qu'on est finalement plus agile,
00:15:17 plus naturellement, plus capable en situation d'attaquer l'autre,
00:15:23 plutôt que de défendre.
00:15:24 - Mais enfin, mais ça dépend pas si vous êtes le premier,
00:15:27 parce que le premier qui a attaqué, par exemple Gérard Depardieu,
00:15:30 la première qui l'a attaqué, la meute est arrivée derrière,
00:15:32 donc les gens ont attaqué.
00:15:33 Mais le premier ou la première à faire un pas,
00:15:36 il faut être très courageux aussi.
00:15:37 - Mais il y a mille circonstances, vous avez totalement raison.
00:15:40 - Moi je joue aux échelles, depuis que je suis petite,
00:15:42 la meilleure défense, c'est de toute façon l'attaque.
00:15:45 Mais c'est bien, on pourrait faire deux heures là-dessus.
00:15:48 - C'est très intéressant.
00:15:50 Merci beaucoup Philippe Bilger, tout de suite les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:15:53 - Bonsoir Félix, trois mots dans l'actu qui sont
00:15:57 immigration, agriculteur et antisémitisme.
00:16:00 - Le Conseil constitutionnel vient de censurer un bon tiers de la loi immigration,
00:16:03 la droite est vent debout, le gouvernement préfère voir le verre à moitié plein.
00:16:07 Les agriculteurs continuent à se mobiliser à bloquer des routes et des dépôts,
00:16:10 ils se rapprochent de Paris tandis que Gabriel Attal promet
00:16:13 dès demain des propositions concrètes, des mesures de simplification.
00:16:17 Et puis les actes antisémites ont bondi de 1000% en France depuis le 7 octobre,
00:16:21 selon un rapport du Conseil représentatif des institutions juives de France.
00:16:26 Les vraies voix Sud Radio.
00:16:28 - Ça y est la décision est donc tombée, le Conseil constitutionnel vient de retoquer
00:16:32 un bon tiers de la loi immigration, 32 articles sont jugés sans lien suffisant
00:16:37 avec le texte dont le durcissement de l'accès aux prestations sociales,
00:16:40 au regroupement familial ou l'instauration d'une caution retour pour les étudiants étrangers.
00:16:44 Trois autres articles sont censurés partiellement ou totalement sur le fond,
00:16:48 l'instauration de quotas migratoires fixés chaque année par le Parlement,
00:16:52 censure aussi du délit de séjour irrégulier pour les étrangers
00:16:55 ou encore de la restriction du droit du sol.
00:16:58 Les réactions politiques forcément commencent à tomber depuis quelques minutes,
00:17:01 à commencer par celle inattendue de Gérald Darmanin qui voit le verre à moitié plein.
00:17:05 Une trentaine d'articles censurés sur 86, le Conseil constitutionnel valide selon lui
00:17:11 l'intégralité du texte du gouvernement.
00:17:14 Pour rappel un beau coup de mesure était issue du rapport de force,
00:17:16 notamment avec la droite sénatoriale.
00:17:18 Le président du RN Jordan Bardella dénonce lui un coup de force des juges
00:17:22 avec le soutien dit-il du président de la République.
00:17:25 À gauche réaction du premier secrétaire du PS Olivier Faure,
00:17:28 le gouvernement portera comme une tâche indélébile l'appel à voter la loi
00:17:31 qui vient d'être largement censurée.
00:17:33 Enfin le président Dallaire Eric Ciotti déduit de cette censure
00:17:36 qu'une réforme constitutionnelle est je cite "plus que jamais indispensable".
00:17:40 C'est intéressant de voir que c'est les républicains qui partent en premier
00:17:44 sur le Conseil constitutionnel avec le Rassemblement national.
00:17:47 On attendait... Ah pardon !
00:17:49 On en parlera, on en parlera parce qu'on est très loin.
00:17:51 Deuxième mot, agriculteur, le premier ministre promet des réponses concrètes
00:17:55 à la colère dès demain.
00:17:56 Oui, en attendant les exploitants menacent désormais de bloquer la capitale.
00:17:59 Ici les tracteurs à Molins à 50 km de Paris,
00:18:03 désormais avec Clément Arion de Sud Radio,
00:18:05 reportage à retrouver demain matin.
00:18:07 Dans le sud-est, les agriculteurs bloquent l'autoroute A54
00:18:10 entre Salon de Provence et Arles.
00:18:11 Depuis ce matin, blocage qui va se poursuivre au moins jusqu'à demain matin
00:18:15 avec ces annonces du gouvernement.
00:18:17 Nous n'avons plus rien à perdre estime Rémi Binson,
00:18:20 éleveur à Saint-Martin-de-Croz.
00:18:21 J'espère qu'on ira jusqu'au bout parce que le problème c'est que
00:18:23 on est tellement à un point de non-retour.
00:18:25 C'est très très grave ce qui se passe en France, on n'est plus considéré.
00:18:28 Et on a un gouvernement qui se fout totalement de l'agriculture.
00:18:31 Mais il ne faut pas qu'on lâche, il faut qu'on tienne
00:18:33 parce qu'un pays sans paysans, ce n'est plus un pays.
00:18:35 Quand on a touché le bout, on est au bout du bout
00:18:37 et qu'on a des jeunes à installer et qu'on n'y arrive plus,
00:18:39 on n'a plus rien à perdre.
00:18:40 Je fais ça pour mes enfants et puis pour la suite, il n'y a pas de souci.
00:18:43 On est obligé de faire plusieurs métiers pour s'en sortir.
00:18:45 Moi je suis leveur, je suis en même temps entrepreneur,
00:18:47 je suis en même temps autre chose pour essayer de m'en sortir,
00:18:49 ce qui n'est pas normal.
00:18:50 Et puis administrativement, c'est trop lourd pour nous.
00:18:52 Donc on n'y arrive plus.
00:18:53 On n'a pas choisi ce métier pour faire de l'administratif tout le temps.
00:18:56 Il y a des normes, c'est des surnormes et ils ne font que nous emmerder.
00:18:58 Des propos recueillis par Lionel Maillet pour Sud Radio.
00:19:01 En tout cas après avoir réuni les ministres de l'agriculture
00:19:03 et de la transition écologique,
00:19:04 Gabriel Attal promet des propositions concrètes,
00:19:06 des mesures de simplification dès demain.
00:19:08 Troisième mot, antisémitisme avec des chiffres terrifiants.
00:19:10 1676 actes antisémites recensés en 2023,
00:19:14 c'est quatre fois plus que l'année précédente.
00:19:16 Agressions physiques, insultes, dégradations de bâtiments par exemple.
00:19:19 Ces violences se sont multipliées par 10 depuis le 7 octobre
00:19:22 selon le Conseil représentatif des institutions juives de France.
00:19:25 Un rapport du CRIF compile les remontées du ministère de l'Intérieur
00:19:28 et du service de protection de la communauté juive.
00:19:30 Plus d'un dixième de ces actes ont lieu en milieu scolaire,
00:19:33 déplore même le président du CRIF, Yonatan Arfi.
00:19:36 Malheureusement, le temps joue contre nous.
00:19:38 Auparavant, on avait le sentiment que les générations passant,
00:19:41 la tolérance grandissait, que l'antisémitisme était un archaïsme historique
00:19:44 qui allait être résolu par le fil des générations.
00:19:46 Ce n'est plus le cas.
00:19:47 Ce qui est certain, c'est qu'il faut qu'on arrive
00:19:50 à ce qu'il y ait davantage de réprobations sociales de l'antisémitisme.
00:19:53 Aujourd'hui, dans un certain nombre de milieux,
00:19:55 alors évidemment sur les réseaux sociaux, mais aussi dans certains cercles,
00:19:57 on peut tenir des propos antisémites sans que personne ne s'offusque,
00:20:00 sans que personne ne prenne le soin de répondre
00:20:01 en disant que ce n'est pas acceptable et pas tolérable.
00:20:03 Donc le prix à payer social,
00:20:05 je ne parle même pas de la question légale et autres,
00:20:07 mais le prix à payer social est trop faible
00:20:09 et participe de la banalisation de l'antisémitisme.
00:20:11 Jonathan Arfi, le président du CRIF,
00:20:13 chez nos confrères de France 2 ce matin.
00:20:15 Merci Félix, Mathieu.
00:20:17 Allez, dans un instant, on va revenir sur ces revenus trop bas,
00:20:20 la concurrence déloyale à l'international.
00:20:22 Certains députés préconisent alors d'assurer aux agriculteurs
00:20:25 un revenu minimum par la mise en place d'un prix plancher, Philippe.
00:20:29 Oui, alors faut-il imposer un prix plancher tant aux industriels qu'aux distributeurs ?
00:20:33 Est-ce la bonne solution pour sauver nos agriculteurs ?
00:20:37 Tiens, est-ce que vous pensez que c'est dépasser le contrôle des prix ?
00:20:40 Ou est-ce que vous pensez que,
00:20:41 ben non, c'est le marché qui doit faire le travail.
00:20:44 Faut-il imposer un prix plancher aux industriels et aux distributeurs ?
00:20:47 Vous dites oui à 90% sur Twitter.
00:20:50 On attend vos appels au 0826 300 300.
00:20:52 Et pour en parler, Nicolas Chaban est avec nous,
00:20:54 fondateur de la coopérative de consommateurs.
00:20:56 C'est qui le patron ? Il est en direct avec nous.
00:20:58 Bonsoir, merci d'être en direct sur Sud Radio, pardon.
00:21:02 Bonsoir.
00:21:03 Y a-t-il une omerta sur les marges aujourd'hui ?
00:21:07 Une omerta sur les marges, il y a d'abord une loi qui nous empêche de le savoir.
00:21:11 La loi européenne nous interdit formellement de la transparence à ce niveau-là.
00:21:15 Je pourrais vous expliquer pourquoi.
00:21:16 Je sais qu'on a peu de temps avant votre coupure pub.
00:21:19 Mais la loi nous interdit la transparence.
00:21:20 Alors que nous consommateurs, on veut savoir où va notre argent,
00:21:23 à quoi il sert et on veut que les producteurs gagnent leur vie.
00:21:26 On en parle dans un instant.
00:21:27 0826 300 300, vous êtes les bienvenus.
00:21:29 On est ensemble jusqu'à 19h.
00:21:31 Les vraies voix Sud Radio, 17h20.
00:21:34 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:21:36 On vous souhaite la bienvenue avec Philippe Bilger,
00:21:40 aujourd'hui président de l'Institut de la Parole,
00:21:41 Françoise Degault, éditorialiste Sud Radio,
00:21:44 Sébastien Ménard, entrepreneur dans la foodtech,
00:21:47 consultant et président du comité éditorial du journal Quotidien Presse.
00:21:50 Libes et vous au 0826 300 300.
00:21:53 Bienvenue à tous. Tout de suite, le grand débat du jour.
00:21:56 Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:22:00 Est-ce que les agriculteurs vont faire les frais des négociations
00:22:03 toujours en cours commerciales entre industriels et distributeurs ?
00:22:06 Quand moi je vends mon légume et que je le retrouve en grande surface
00:22:09 multipliée par 4, par 5, est-ce que vous trouvez ça normal ?
00:22:13 Le syndicat craint que cette négo se fasse sur le dos des agriculteurs
00:22:16 qui sont déjà en difficulté.
00:22:18 C'est pas normal, la loi Egalit doit être respectée.
00:22:20 Ils redoutent que les industriels et les distributeurs
00:22:22 s'entendent sur leur dos pour limiter l'inflation payée par le consommateur,
00:22:26 mais s'entendent sur le dos des agriculteurs.
00:22:29 Deux députés, l'un du MoDem, l'autre de la France Insoumise,
00:22:32 suggèrent un revenu minimum pour les agriculteurs
00:22:35 en fixant des prix minimums et en régulant si possible les marges.
00:22:38 Cette proposition initialement présentée par la France Insoumise
00:22:41 a été rejetée un petit peu plus...
00:22:43 Il n'y a pas si longtemps, c'était en novembre dernier, Philippe.
00:22:46 Alors parlons vrai, est-ce que c'est à l'Etat de taper du poing sur la table
00:22:49 et d'imposer des prix planchers ?
00:22:51 Est-ce que c'est la bonne solution pour sauver nos agriculteurs ?
00:22:54 Ou est-ce que vous pensez que c'est dépasser le contrôle des prix
00:22:57 et que c'est au marché de gérer ?
00:22:58 Faut-il imposer un prix plancher aux industriels et aux distributeurs ?
00:23:01 Eh bien vous dites oui à 90%.
00:23:03 On attend vos appels au 0826 300 300.
00:23:06 Et notre invité pour en parler, Nicolas Chaban,
00:23:08 est avec nous, fondateur de la coopérative de consommateurs.
00:23:11 C'est qui le patron ? Merci d'être en direct avec nous.
00:23:14 Philippe Bidjerre, cette proposition de prix plancher
00:23:18 est certainement la meilleure solution peut-être.
00:23:20 Il y a des questions où, même au vrai voir,
00:23:25 non pas que je sois forcément ignorant de tout dans ces domaines,
00:23:29 mais il nous est difficile de répondre autrement que par l'affirmative
00:23:35 à des choses qui correspondent à une intensité de crise actuelle.
00:23:41 Je ne suis pas un fanatique de ce qu'il pourrait y avoir de bureaucratique
00:23:46 et d'un peu réglementé dans cette base élémentaire des prix.
00:23:52 Mais apparemment, elle serait de nature à régler un grave conflit actuel.
00:23:58 Et je sais que des pays ont mis en oeuvre ce système
00:24:02 et apparemment pour le plus grand bienfait de leurs agriculteurs.
00:24:06 Moi, si on me garantit qu'il est possible à la fois d'avoir ce prix plancher
00:24:12 et en même temps de ne pas tomber dans un système purement bureaucratique réglementé,
00:24:18 je signe dès demain.
00:24:20 François Pellegrois.
00:24:21 Alors c'est marrant cette histoire de prix plancher,
00:24:22 parce que je vais vous rafraîchir la mémoire,
00:24:25 mais peut-être que vous vous en souvenez,
00:24:26 ce n'est pas la France Insoumise qui a proposé en premier,
00:24:29 c'est Julien Normandie.
00:24:30 Julien Normandie, quand il est ministre d'agriculture,
00:24:33 il fait cette proposition.
00:24:34 Vous avez Bruno Le Maire qui tombe de l'arbre
00:24:37 et Bercy qui dit "non, non, non, non, stop, arrêtez tout".
00:24:40 Mais Julien Normandie, qui est un très bon connaisseur,
00:24:42 qui a bien travaillé à l'agriculture,
00:24:44 comprend qu'en réalité, c'est le seul moyen pour empêcher ce que fait Lactalis.
00:24:49 Ce n'est pas la première fois que Lactalis, d'abord, fait des chiffres records
00:24:53 et impose, si vous voulez, le prix du lait à 40 centimes,
00:24:58 alors que ça revient, en prix de revient déjà aux agriculteurs,
00:25:02 aux producteurs de lait à 45 centimes.
00:25:04 Donc il achète 5 centimes de moins.
00:25:06 Mais ce n'est pas la première fois.
00:25:08 Lors des dernières négociations commerciales, on était à 36,
00:25:10 alors que les agriculteurs avaient besoin de 40.
00:25:13 Donc il y a un moment donné, puisque la loi Egalit ne fonctionne pas,
00:25:16 je pense qu'on peut fixer des prix planchers.
00:25:18 Et c'est d'autant plus intéressant que,
00:25:20 je ne comprends pas politiquement pourquoi la Macronie ne le revendique pas,
00:25:22 parce que ça fait très longtemps que ça traîne dans les tuyaux.
00:25:26 Mais au départ, c'est le ministre de Normandie qui avait proposé cela.
00:25:29 - Je vais même me permettre, Françoise, de préciser votre propos.
00:25:32 Le prédécesseur de Julien de Normandie, que je connais très bien,
00:25:35 qui s'appelle Didier Guillaume, qui était ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation,
00:25:38 avant Julien de Normandie, nous disait en aparté,
00:25:41 la seule solution, c'est ça.
00:25:42 - Et Sophie Le Foll aussi.
00:25:43 - Sauf qu'il en a... Tout le monde en parlait,
00:25:46 mais personne ex-cathédrale est allé...
00:25:48 - Parce que Bercier a dit non.
00:25:50 - A part Julien de Normandie, est allé dire finalement ce qu'on pense tous.
00:25:53 C'est-à-dire que, c'est ce que je disais tout à l'heure en réagissant
00:25:56 aux propos de Philippe Bilger,
00:25:58 c'est que si on veut, si on veut des paysans,
00:26:02 si on veut une production agricole de qualité en France,
00:26:05 si on veut un monde agricole qui ne crève pas,
00:26:10 qui ne crève pas, enfin, on voit quand même,
00:26:13 et je suis solidaire en tous points de mes camarades de jeu
00:26:17 qui gouvernent ce pays, et Dieu sait que ce n'est pas facile,
00:26:19 mais à un moment donné, et j'en parlerai tout à l'heure dans mon billet du jour,
00:26:24 c'est qu'on ne peut plus quelque part se planquer
00:26:27 derrière des formules toutes faites, derrière des éléments de langage,
00:26:30 à un moment, il faut agir.
00:26:32 Alors moi, je suis comme Françoise de Gouin,
00:26:34 j'attends, j'attends de voir ce que mes camarades de jeu vont proposer de concret,
00:26:38 de concret, mais ce qu'attendent aujourd'hui les agriculteurs,
00:26:42 c'est du concret, voilà, et ils en ont besoin,
00:26:45 et je pense qu'au-delà des agriculteurs, notre pays en a besoin.
00:26:47 - Ça fait plusieurs fois que vous êtes d'accord avec Françoise de Gouin, faites attention quand même.
00:26:50 - Nicolas Chaban, vous avez entendu, quelque part,
00:26:55 on entend que c'est plutôt à Bercy que ça coince qu'au ministère de l'Agriculture.
00:26:59 Est-ce parce qu'à Bercy, vous avez des distributeurs qui sont des boîtes énormes
00:27:02 et parfois multinationales, comme Carrefour, Rocham, etc.,
00:27:05 et qu'à côté, de l'autre côté, c'est des multinationales de l'agroalimentaire,
00:27:09 Lactalis, Nestlé, Danone, etc., et que les pauvres petits agriculteurs,
00:27:13 ils sont écrasés entre le marteau et l'enclume ?
00:27:15 - Juste pour illustrer, le chiffre d'affaires d'agriculture, 70 milliards,
00:27:19 le chiffre d'affaires de la grande distribution, 200 milliards,
00:27:22 le chiffre d'affaires de l'agro, 200 milliards.
00:27:24 Voyez le rapport de force.
00:27:25 - Nicolas Chaban.
00:27:26 - Du côté des consommateurs, vous savez, on appelle ça, ce que vous décrivez,
00:27:30 si on ne sait pas en fait qui est vraiment responsable, qui bloque, qui ne bloque pas,
00:27:33 c'est le syndrome Kaiser-Sauzé, vous savez, dans les jeux suspectes.
00:27:36 C'est une espèce de fantôme, comme ça, on ne sait pas,
00:27:40 mais dès qu'on creuse un peu côté consommateur, on n'arrive pas vraiment,
00:27:44 on a beaucoup parlé à Julien Denormand qui a fait des belles choses,
00:27:46 mais il avait envie que ça se débloque et ça ne se débloquait pas.
00:27:49 La seule façon de débloquer les choses, je vous assure, au bout de 7 ans,
00:27:53 et j'espère qu'on trouvera d'autres idées, mais selon nous,
00:27:56 c'est que l'acteur qui est suivi et écouté par tout le monde religieusement,
00:28:02 entre en scène le consommateur.
00:28:05 Je vous assure que lorsqu'il y a des réunions où il n'y a pas de consommateur
00:28:08 et pas de producteur, parce que depuis 40 ans, les gens que vous décrivez,
00:28:11 ils se parlent du prix des producteurs, mais les producteurs ne sont même pas là.
00:28:14 Ils sont représentés par des coops, par des fabricants.
00:28:18 Mettez dans la même réunion les producteurs, mettez des consommateurs.
00:28:22 C'est ce qu'on fait depuis 7 ans.
00:28:24 Nous, ce qu'on a fait, c'est simplement éliminer tous ces acteurs en amont
00:28:28 et dire aux producteurs combien il te faut pour que sur la brique de Léon,
00:28:32 puisse marquer, se lire et venir au juste prix son producteur.
00:28:35 Et le prix a été donné par les producteurs.
00:28:38 C'est d'abord la première des choses à faire.
00:28:40 Combien il te faut pour vivre, pour que tu puisses prendre des vacances
00:28:43 et faire ton métier durablement et que ton fils reprenne l'exploitation.
00:28:46 Une fois qu'on a récupéré ce prix, je rappelle, nous les consommateurs,
00:28:50 demandés aux producteurs, on est allé voir tous les acteurs en disant écoutez,
00:28:54 voilà le prix de la brique de Lé, 0,99 à l'époque.
00:28:58 Il y a un bloc de marge qui vous suffira largement.
00:29:01 Ils ont convenu que oui.
00:29:02 C'est arrivé en rayon et c'est devenu la brique de Lé la plus vendue de France.
00:29:06 Ça peut vous paraître l'antithèse de ce qui se passe depuis 40 ans,
00:29:10 mais si nous les consommateurs, on ne pèse pas dans ces rendez-vous là,
00:29:15 on aura toujours cette culture finalement des grandes boîtes,
00:29:19 du profit, du centime qui devient 10 millions à la fin de l'année
00:29:23 et donc la petite varette d'ajustement, la surface molle,
00:29:26 le producteur qui morphe à chaque fois.
00:29:28 La grande nouvelle, c'est que nous consommateurs,
00:29:29 on ne veut plus que le producteur morphe parce qu'il nous nourrit,
00:29:32 il nourrit nos enfants, vous l'avez dit.
00:29:34 Et là, pour finir, il y a une partie simple qui se joue aujourd'hui.
00:29:39 Il l'a dit votre interlocuteur et c'est un beau témoignage.
00:29:41 On n'a plus rien à perdre.
00:29:43 Quand vous ne gagnez pas votre vie, vous faites 7 jours sur 7,
00:29:46 vous bossez 12 heures à 15 heures
00:29:49 et que vous êtes stigmatisé, pas considéré
00:29:52 et qu'on vous dit à la fin du mois,
00:29:53 "désolé, il te fallait ça comme argent, on ne te donnera que ça".
00:29:56 Le Moyen-Âge est fini, il faut que ça s'arrête.
00:29:58 - Philippe Belger.
00:29:59 - Mais je vais poser une question naïve.
00:30:03 C'est un système formidable, celui que vous décrivez,
00:30:07 apparemment, il a obtenu un très bon résultat sur la brique de lait.
00:30:11 Mais comment le consommateur, dans ce rapport de force et d'intelligence,
00:30:18 parvient à être objectif ?
00:30:20 Au fond, en tant que consommateur, je pourrais souhaiter
00:30:24 acheter le moins cher possible
00:30:26 et ne pas concilier des intérêts contradictoires.
00:30:30 Comment on fait ?
00:30:32 - Alors ça, c'est une très bonne question. Merci.
00:30:34 Lorsque nous consommateurs, on arrive dans l'histoire,
00:30:37 on n'a pas besoin de gagner de l'argent.
00:30:39 C'est que le patron ne marche pas comme une entreprise,
00:30:41 il n'y a pas de bénéfice, c'est une coopérative.
00:30:44 On est complètement délesté de ce souci d'enrichissement.
00:30:48 Donc, pour répondre à votre question,
00:30:50 d'abord, il faut répondre à une autre question.
00:30:52 Combien ça coûte, une brique de lait,
00:30:55 réellement, avec un producteur qui gagne sa vie ?
00:30:58 On a découvert que c'était 8 centimes de plus par litre
00:31:01 pour nous consommateurs.
00:31:03 On en boit 50 litres par an et par habitant.
00:31:05 Et là, il y a une autre réponse qui est arrivée,
00:31:07 4 euros par an.
00:31:08 Donc déjà, vous pouvez mesurer ce que c'est que
00:31:11 redonner le sourire au producteur,
00:31:13 c'est 4 euros par an pour un consommateur.
00:31:15 Ensuite, comment on est sûr que ça va au producteur ?
00:31:19 Eh bien, on s'est pris en charge.
00:31:20 On est 16 millions d'acheteurs de ces produits aujourd'hui,
00:31:23 un Français sur quatre.
00:31:24 On est 13 000 ambassadeurs partout en France, dans la coop.
00:31:27 Et on va nous-mêmes,
00:31:28 et c'est pas l'équipe de sécu, le patron,
00:31:30 vous pouvez devenir sociétaires et le faire demain matin.
00:31:33 On va voir les yeux dans les yeux des producteurs en disant,
00:31:35 dis-moi, est-ce que tu gagnes vraiment ces centimes ?
00:31:38 Est-ce que c'est suffisant ?
00:31:40 Est-ce que tu peux montrer ta facture de lait ?
00:31:42 Donc, l'objectivité, pour finir,
00:31:44 de l'idée qu'il faut le prix le moins cher,
00:31:47 c'est vrai qu'il y a des familles qui ne peuvent pas faire autrement,
00:31:50 mais vous en convenez, on est quand même un certain nombre en France
00:31:52 à pouvoir mettre 4 euros de plus par an
00:31:54 pour sauver les producteurs qui nous nourrissent.
00:31:56 Et je veux dire autre chose, on n'a plus le choix aujourd'hui.
00:31:58 - J'adore votre initiative, elle était superbe.
00:32:02 Je fais partie des gens qui achètent vos briques de lait,
00:32:04 qui rémunèrent, etc.
00:32:05 Ça va très bien pour le lait,
00:32:06 ça peut éventuellement aller pour les légumes.
00:32:08 On a juste un problème sur la transformation alimentaire
00:32:11 et sur le fait que les produits bruts comme ceux dont vous parlez,
00:32:16 eh bien, ils ne représentent pas du tout,
00:32:18 simplement et à 100% de paniers d'aménagères.
00:32:20 Moi, j'aime beaucoup cette idée,
00:32:22 mais vous ne rentrez pas dans le problème crucial
00:32:25 qui est le renvoi de la balle permanent.
00:32:28 Je suis désolé, mais les agriculteurs ne sont pas...
00:32:31 Ce n'est pas toujours l'industrie agroalimentaire
00:32:32 qui est la grande méchante et la distribution
00:32:34 qui sont les robins des bois des consommateurs.
00:32:36 En gros, c'est détaillé comme ça.
00:32:37 Et les producteurs qui sont toujours les perdants.
00:32:40 Ça ne fonctionne pas tout à fait comme ça.
00:32:42 Chacun tord le bras à l'autre,
00:32:44 avec bien sûr au début de la chaîne, les agriculteurs,
00:32:47 mais tous les agriculteurs ne n'ont pas le bras tordu.
00:32:50 Le problème n'est pas la disparition des agriculteurs.
00:32:54 Le problème est l'absorption de petites exploitations
00:32:57 par des monstres de plus en plus géants.
00:32:59 Parce que si on parle des fortunes faites dans l'agroalimentaire
00:33:03 et dans la grande distribution,
00:33:04 parlons aussi des fortunes faites dans l'agriculture.
00:33:06 Et il y en a malheureusement.
00:33:08 20% des fermes françaises touchent 85% de la PAG.
00:33:11 Vous êtes d'accord avec ça, Nicolas ?
00:33:12 On laisse répondre Nicolas et ensuite on part au standard.
00:33:14 Nicolas.
00:33:15 Alors, vous avez raison,
00:33:17 mais vous savez que ces gros industriels du monde agricole,
00:33:21 ce n'est quand même pas une majorité, vous l'avez dit.
00:33:24 Les petits producteurs près de chez nous
00:33:27 qui représentent d'ailleurs aussi énormément d'emplois,
00:33:29 il faut qu'ils survivent.
00:33:31 Si le monde demain vous en convenait,
00:33:33 ces quelques gros acteurs de l'agroalimentaire
00:33:35 qui sont frères et sœurs de très gros acteurs du monde industriel
00:33:40 et donc de la grande distribution,
00:33:42 je ne crois pas qu'on rêve de ce monde-là en tant que consommateurs.
00:33:44 Non, mais il y a beaucoup d'entreprises d'agroalimentaire
00:33:46 qui sont des PME.
00:33:47 Il faut arrêter avec les caricatures.
00:33:49 Il y a quelques grands groupes,
00:33:50 mais la plupart des entreprises agroalimentaires
00:33:53 sont des PME non délocalisables et qui font vivre...
00:33:55 - On s'écarte un petit peu du sujet.
00:33:59 Allez 0826 300 300, Olivier qui était avec nous d'Ordogne.
00:34:03 Bonsoir Olivier.
00:34:03 - Bonsoir Olivier.
00:34:04 - Oui bonsoir.
00:34:05 Alors évidemment, c'est un grand "évidemment" qu'il faut des prix planchers.
00:34:10 On ne peut pas faire autrement.
00:34:12 Mais par contre, cette mesure doit absolument être accompagnée d'une autre mesure.
00:34:17 Un peu de protectionnisme sur nos produits,
00:34:19 parce qu'on les connaît, on les connaît les industriels,
00:34:21 la grande distribution, on commence vraiment à les connaître.
00:34:23 Qu'est-ce qu'ils vont faire ?
00:34:24 Si on met des prix planchers, ils vont se rabattre immédiatement
00:34:27 sur les produits venant de l'étranger.
00:34:29 Donc il faut impérativement une double mesure.
00:34:32 Oui, les prix planchers, c'est indispensable.
00:34:34 Mais oui, un peu de protectionnisme.
00:34:36 Alors j'entends, je sais que c'est un gros mot absolu,
00:34:39 comme beaucoup de personnes.
00:34:41 C'est un gros mot absolu.
00:34:42 Mais on est obligé, on est obligé,
00:34:44 un peu de protectionnisme par rapport à nos produits.
00:34:48 Les deux mesures doivent impérativement aller de pair.
00:34:50 - Oui, mais...
00:34:51 - Attendez, il y a d'autres auditeurs aussi, Franchoise.
00:34:53 Vincent qui nous appelle, ne bougez pas Olivier,
00:34:55 Vincent qui nous appelle de l'héros.
00:34:56 Bonsoir Vincent.
00:34:57 - Bonsoir à toute l'équipe et aux auditeurs.
00:35:00 - On vous écoute.
00:35:01 - Écoutez, j'ai appelé pour dire exactement ce qu'a dit ce monsieur.
00:35:05 - Olivier, oui.
00:35:06 - Voilà, Olivier, parce que c'est perdu de dire le prix,
00:35:10 on l'est en France, il est à tel prix,
00:35:12 les industriels vont l'acheter à l'étranger.
00:35:15 Voilà, donc la seule chose qu'ils vont faire,
00:35:17 c'est faire du protectionnisme, mais du vrai.
00:35:20 Parce qu'on nous dit, si on fait du protectionnisme,
00:35:22 on ne vendra plus à l'étranger.
00:35:24 On ne vend quoi à l'étranger ?
00:35:25 On va vendre du vin au Chili, il est plus cher chez nous,
00:35:28 on va leur vendre un.
00:35:29 - Alors, le protectionnisme, par contre, je vous rassure,
00:35:32 on ne peut rien faire en France, tout se décide à Bruxelles.
00:35:34 On n'a plus d'autre mot à dire.
00:35:35 - Sébastien Maillard.
00:35:36 - Moi, je vais vous donner un exemple, puisque je fabrique.
00:35:39 Je fabrique de la foodtech, c'est de la food.
00:35:41 Je fabrique de l'alimentation augmentée, mais j'ai une base.
00:35:45 Ce n'est pas des produits chimiques.
00:35:46 Donc j'achète du blé, j'achète du soja, enfin j'essaye de...
00:35:50 Mais la réalité, c'est que je peux décider de bien acheter.
00:35:54 C'est ce que j'essaye de faire.
00:35:55 Mon entreprise, je vais la citer pour une fois,
00:35:57 s'appelle "Eat for Good".
00:35:58 Donc on essaye de faire les choses bien.
00:35:59 Bien pour les gens qui nous consomment,
00:36:01 bien pour les gens qui vendent,
00:36:02 bien pour les gens qui produisent,
00:36:03 bien pour les gens et bien pour la planète.
00:36:05 Voilà, c'est ça un peu notre signature.
00:36:07 Mais la réalité, c'est que c'est...
00:36:08 Et là où je suis d'accord avec notre intervenant,
00:36:11 avec ce qui est le patron,
00:36:12 c'est qu'à la fin de la fin, c'est le consommateur qui décide.
00:36:16 Moi, si mes produits, je décide de parfaitement...
00:36:20 Enfin, je maîtrise tout.
00:36:21 Je fabrique, je certifie, je distribue...
00:36:24 Absolument tout.
00:36:25 - Ça a un coût. - Voilà, ça a un coût.
00:36:27 À un moment donné, il faut peut-être expliquer aux consommateurs
00:36:30 quels sont les différentes composantes,
00:36:32 les différents maillons de cette chaîne de valeur.
00:36:33 - Ça a été fait. - Voilà.
00:36:34 Oui, mais il faut le refaire.
00:36:36 Et vraiment, les consommateurs, à un moment donné, ne veulent pas.
00:36:38 Parce que...
00:36:39 Putain, je vais aller au bout.
00:36:40 4 centimes de plus sur le...
00:36:42 Je vais aller au bout.
00:36:43 Il faut le faire et il faut le faire encore.
00:36:45 Parce que si le consommateur a évidemment envie d'acheter
00:36:48 son paquet de radis à 99 centimes
00:36:50 chez Carrefour ou chez Leclerc
00:36:52 chaque week-end,
00:36:53 évidemment, à ce prix-là,
00:36:55 les producteurs, nos agriculteurs,
00:36:58 ne sont pas payés.
00:36:59 Bien sûr, ils ne peuvent pas.
00:37:00 C'est-à-dire que les gens, moi aussi,
00:37:01 ils disent "tu commences sur la brique de lait,
00:37:03 tu fais sur ça, tu fais sur la viande,
00:37:05 on a fait des projections,
00:37:06 mais ça, l'agriculture sur le camembert,
00:37:08 ça ne fait que 6 centimètres, etc."
00:37:09 À la fin des fins,
00:37:10 eh bien, ça coûte trop cher pour les gens.
00:37:11 - Allez, le mot de la fin avec Nicolas Chaban,
00:37:13 fondateur de la coopérative,
00:37:15 c'est qu'ils prêteront.
00:37:16 Pour vous, il y a un espoir ou pas ?
00:37:18 - Il y a un vrai espoir.
00:37:20 Vous avez tous un peu raison.
00:37:21 Je ne suis pas tout à fait d'accord sur le fait
00:37:22 que ça coûte trop cher à tout le monde.
00:37:24 Il y a une famille, évidemment,
00:37:25 qui ne pourra pas mettre simplement un euro de plus.
00:37:27 On est très nombreux à pouvoir mettre un peu plus.
00:37:30 Et c'est pour ça qu'il ne faut pas clore le débat
00:37:31 en disant "c'est trop cher".
00:37:32 Il faut que cette famille-là puisse le faire.
00:37:34 Après, la clé de tout, c'est la transparence.
00:37:36 Et comme l'a dit monsieur,
00:37:37 il peut y avoir toutes les dispositions politiques du monde.
00:37:40 Si à la fin, on n'achète pas les produits,
00:37:42 on annule ces dispositions.
00:37:43 On a un énorme pouvoir de consommateur.
00:37:45 Il faut être informé.
00:37:47 Et donc, il y a de la transparence
00:37:48 sur les produits, leur construction et la répartition de valeur.
00:37:51 - N'oublions jamais ce que dit Pericolegas,
00:37:53 "consommer, c'est voter".
00:37:55 - Merci beaucoup Nicolas Chaban,
00:37:57 fondateur de la coopérative de consommateurs.
00:37:59 Et on vous incite réellement à acheter ces produits.
00:38:03 C'est qui le patron dans tout ?
00:38:05 - C'est toi.
00:38:06 - C'est qui le patron aussi d'ailleurs ?
00:38:07 - C'est toi.
00:38:08 - Ah bah oui, c'est moi.
00:38:09 - C'est sûr, c'est le futur de la règle,
00:38:10 le temps, la parole.
00:38:12 - Il y a un coup d'éteinte.
00:38:13 - Merci, merci en tout cas d'avoir été avec nous
00:38:16 avec ces produits magnifiques.
00:38:17 Allez, dans un instant, le quiz de l'actu,
00:38:19 parce qu'il faut bien qu'on s'engueule.
00:38:20 - Ah oui !
00:38:21 - Sinon, c'est pas drôle.
00:38:22 Voilà, qu'on se dispute.
00:38:23 Et avec nous, Olivier de Dordogne va pouvoir se disputer avec vous.
00:38:27 - Il a l'air fort cet Olivier.
00:38:28 - Et peut-être vous humilier, mais par le jeu.
00:38:30 - Allez, à tout de suite.
00:38:31 - Il est super.
00:38:32 Les vraies voix sur la radio, 17h20h,
00:38:35 Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:38:39 - Les amis, on est ravis de vous retrouver.
00:38:41 Merci d'être avec nous.
00:38:42 - On est morts !
00:38:43 - 0 826 300.
00:38:44 - C'est une émission très réussie dans les interdits.
00:38:48 - Et pas que !
00:38:52 - En gros, pour qu'on explique aux gens,
00:38:54 on vient de se disputer de Réac et de Gauchiste,
00:38:57 donc c'était très bien.
00:38:58 - On a trois minutes pour le...
00:38:59 - Eh ben tant mieux.
00:39:00 - On va vous faire perdre.
00:39:01 - Personne n'a dit ça.
00:39:02 - Je vous connais.
00:39:03 - Ne dites pas n'importe quoi.
00:39:04 Personne n'a dit ça, François.
00:39:05 - Ah si, si, moi j'ai très bien dit.
00:39:06 - S'il vous plaît, il reste ?
00:39:07 - Oui.
00:39:08 - Allez, allez, allez, du calme.
00:39:10 Philippe Bilger est avec nous,
00:39:11 Françoise de Gois, vous l'avez entendu,
00:39:12 Sébastien Ménard,
00:39:13 et notre ami et auditeur Olivier
00:39:16 qui nous appelle de Dordogne,
00:39:17 mon cher Olivier, heureux bonsoir.
00:39:18 Vous allez pouvoir jouer contre nos vrais voix.
00:39:20 Est-ce que vous avez révisé un petit peu ?
00:39:22 - Pas trop le temps.
00:39:23 Pleine manifestation, trop long.
00:39:24 - Je me sens mal, les gens qui disent pas trop le temps.
00:39:26 - Ouais, c'est du bluff, c'est du bluff.
00:39:28 - Vous répondez en premier,
00:39:30 et ensuite ce sont nos vrais voix
00:39:31 qui jouent tout de suite le quiz de l'actu.
00:39:33 - Les vrais voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:39:36 - Allez, on commence facile avec une question à un point.
00:39:39 Une question "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:39:40 sur Rachida Diatti et à la culture.
00:39:42 Au Conseil de Paris, ça nous fera des vacances.
00:39:45 - Attendez.
00:39:46 - Facile.
00:39:47 - Olivier.
00:39:48 - Je serais tenté de dire Anis Al Ghoub.
00:39:50 - Oui !
00:39:51 - Bravo !
00:39:52 - Bravo, chére Anne, chére Anne.
00:39:54 - "Qui c'est qui qui l'a dit ?"
00:39:56 L'âge du capitaine n'indique pas le sens et la direction du bateau.
00:40:00 Gabriel Attal fait une politique avec des vieilles formules
00:40:02 dans les mots qui sont utilisés.
00:40:04 Olivier.
00:40:06 - Ça pourrait ressembler à du...
00:40:10 Siochi ?
00:40:11 - Non.
00:40:12 - François Hollande.
00:40:13 - Bonne réponse de Françoise de Groix, 3 points.
00:40:15 - Yes !
00:40:16 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:18 Pas question de se faire imposer des normes européennes
00:40:21 parce qu'on a juste assez travaillé à Bruxelles.
00:40:24 Pas assez travaillé, pardon à Bruxelles.
00:40:26 - Oui, c'est ça, la vraie citation.
00:40:28 - Rousseau ?
00:40:29 - Non.
00:40:30 - Notre président, MFDS ?
00:40:31 - Pécresse.
00:40:32 - Bonne réponse de Sébastien Ménard.
00:40:33 - Pécresse, 2 points.
00:40:34 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:35 Question à 3 points.
00:40:36 - On a des nouvelles de Philippe Bilger ?
00:40:37 - Oui, non mais...
00:40:38 - L'obscur ce duo !
00:40:40 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:42 C'est à 3 points.
00:40:43 C'est plus facile de vivre dans une banlieue du 9-3
00:40:45 que de vivre dans le fin fond de la Lauser ou de l'Aveyron.
00:40:48 Olivier.
00:40:49 - Ouais, on sait.
00:40:51 - Non ?
00:40:52 - Willis Ménard !
00:40:53 - Robert Ménard !
00:40:54 - Bonne réponse, il a été plus rapide.
00:40:56 - Ménard !
00:40:57 - Philippe Bilger, 3 points.
00:40:58 - Ménard.
00:40:59 - Il a été plus rapide.
00:41:00 - Robert Ménard.
00:41:01 - Attends, ça donne combien là, Fifi ?
00:41:03 - 3.
00:41:04 - 3, 2, 1.
00:41:05 - C'est une question qui c'est qui qui l'a dit.
00:41:07 À 1 point.
00:41:08 Nous continuons à demander le retrait de cette loi immigration
00:41:11 qui divise les travailleurs entre eux.
00:41:13 - Olivier.
00:41:14 - Une présidente de groupe ?
00:41:17 - Oui, oui.
00:41:18 - Une présidente de groupe ?
00:41:19 - Ouais.
00:41:20 - Mathis !
00:41:23 - Mathis Pannot !
00:41:24 - Mathis Pannot !
00:41:25 - 1 point à chacun.
00:41:26 - Je me fais plus voler cette fois.
00:41:27 - 1 point à chacun.
00:41:28 - 1 point à chacun.
00:41:29 - 1 point à chacun.
00:41:30 - 1 point à chacun.
00:41:31 - 1 point à chacun.
00:41:32 - Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:33 - On y va, on y va.
00:41:34 - À 1 point, je veux convaincre les électeurs de Jean-Luc Mélenchon
00:41:37 comme ceux de Marine Le Pen.
00:41:39 - Olivier.
00:41:40 - Olivier.
00:41:41 - Allez, la réponse.
00:41:43 - Fabien Roussel !
00:41:44 - Roussel il a dit avant.
00:41:45 - Non, c'est moi !
00:41:46 - Il l'a dit avant.
00:41:47 - Sébastien, tu es adorable.
00:41:48 - Si, si, il l'a dit avant.
00:41:49 - Je l'ai oublié.
00:41:50 - Vous allez le dire, je ne me souviens pas.
00:41:52 - Dernière dédaire, dernière dédaire.
00:41:53 La question vaut 3 points.
00:41:54 Attention, aujourd'hui il y a des gens qui se cachent avec des lunettes noires et une
00:41:58 perruque pour aller à une corrida dont un chef de parti...
00:42:01 - Je sais !
00:42:02 Moi je sais.
00:42:03 - Olivier.
00:42:04 - Tu ne sais pas Olivier ?
00:42:05 - Oui, Franck ce matin sur le radio.
00:42:07 - Bonne réponse.
00:42:08 - Et c'est qui qui a gagné ?
00:42:10 - Faites la sortir.
00:42:11 - Et on est à 1 point.
00:42:12 - 7, 4, 3 et 1 pour Olivier.
00:42:14 - Est-ce que je peux avoir des applaudissements parce que Benin il en a autant.
00:42:16 - Ça vous pouvez vous brosser.
00:42:17 - Mais qui a gagné ?
00:42:20 - Je viens de le dire, Françoise Debois.
00:42:21 - J'ai pas entendu.
00:42:22 - Ça l'a écroché.
00:42:23 - Je l'ai écroché.
00:42:24 - Re-dis-le, la super Françoise Debois qui est pari.
00:42:26 - Olivier, merci beaucoup d'avoir joué avec nous et merci d'avoir été notre vraie
00:42:31 voix et surtout d'avoir témoigné dans ces sujets.
00:42:34 Dans 10 minutes, le tour de table de l'actu des vraies voix avec Philippe Bilger.
00:42:38 - Être une copine de Brigitte Macron ne suffit pas pour être ministre.
00:42:42 - Ah là là, on sait de qui vous voulez parler.
00:42:44 Françoise Debois.
00:42:45 - Bah écoutez, la France insoumise encore en roue libre sur Israël.
00:42:48 - Avec vous Sébastien Ménard.
00:42:49 - Bah moi j'en ai marre de ce qu'on appelle communément dans la profession les EDL, les
00:42:53 éléments de langage des politiques.
00:42:55 - On en parle dans un instant.
00:42:56 Bienvenue à tous et merci de votre fidélité.
00:42:58 - Tu as raison.
00:42:59 Les vraies voix SUDRADIO, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:04 - Chers amis des vraies voix, on est content de vous accueillir.
00:43:08 Les auditeurs vous apprécient finalement.
00:43:10 Première réflexion, on leur a posé la question, ils aiment beaucoup Philippe Bilger, ils
00:43:14 aiment beaucoup Françoise Debois, ils aiment beaucoup Sébastien Ménard.
00:43:16 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? On a tout fait pour que ce soit l'inverse,
00:43:18 mais...
00:43:19 - Et nous ils nous aiment pas c'est ça ?
00:43:23 - Ils nous ont offert rien.
00:43:25 - Bah oui, je sais, je sais.
00:43:27 - On dirait un acteur tuissant les gens qui viennent me voir au théâtre.
00:43:31 - Mais comme on adore détester les gens, je me suis dit, bah non, ils vous détestent pas.
00:43:34 - Ah bon ?
00:43:35 - Il y a un truc, vous les achetez, vous leur envoyez des bonbecs ou des trucs comme ça,
00:43:38 il se passe un truc.
00:43:39 - Ah bah j'ai un budget bonbec assez conséquent.
00:43:41 Je veux dire, j'ai pas un budget acheté français conséquent, mais j'ai un budget bonbec très bon.
00:43:45 - Allez, dans un instant, Félix Mathieu sera avec nous, vous avez la parole, on parle de quoi ?
00:43:50 - On va parler d'une histoire plutôt triste. Dans le Béarn, 4 chats empoisonnés et une association
00:43:54 qui appelle les riverains à faire attention à leurs animaux domestiques.
00:43:57 - Ah oui, quand même.
00:43:58 - Allez, on dit souvent que les politiques sont totalement déconnectés des réalités du pays,
00:44:03 ce qui parfois est un peu populiste, je le reconnais.
00:44:06 Mais la décision prise hier par le bureau de l'Assemblée nationale est surréaliste
00:44:09 en plein conflit des agriculteurs.
00:44:11 C'est pas jeter l'huile sur le feu, mais carrément des bidons de nitroglycérine.
00:44:14 Alors qu'ont fait les députés, et en plus les plus importants, les membres du bureau de l'Assemblée nationale,
00:44:19 ils ont augmenté leur avance de frais de mandat de 305 euros par mois pour la passer de 5 645 à 5 950 euros.
00:44:26 Alors ça permet de payer une permanence, des déplacements, des frais de réception, etc.
00:44:30 Tous les groupes ont voté pour, LFI s'étant abstenu, c'est tout à leur honneur,
00:44:34 et l'EPS n'ayant pas pris part au vote, sa représentante ayant dû s'absenter,
00:44:37 mais ils ont dit qu'ils n'auraient pas voté l'augmentation s'ils y avaient été.
00:44:40 Alors je suis scandalisé, car comment, au moment où l'électricité augmente de 10%,
00:44:45 où le pouvoir d'achat est en berne, où les Français se serrent la ceinture,
00:44:48 augmenter les frais des députés qui, avec 5 645 euros par mois, étaient quand même, on peut le dire, confortables.
00:44:55 Alors cerise sur le gâteau, on a appris le même jour que le déficit budgétaire de l'État s'est établi à 173,3 milliards fin 2023,
00:45:02 2 milliards de plus que ce qui était encore prévu en novembre, la faute à des recettes fiscales en berne,
00:45:06 un déficit qui va encore être creusé avec cette mesure, même si la somme sera quasi anecdotique.
00:45:11 Après, étonnez-vous que les Français soient dans la rue et désertent les bureaux de vote.
00:45:15 Alors carton rouge aux députés.
00:45:16 Philippe Bilger.
00:45:17 Vous avez raison, et les filles ne l'a pas voté.
00:45:20 Et j'ai cru comprendre que le RN l'avait d'abord voté, et puis il semble vouloir se raviger.
00:45:27 Et deuxième élément, Philippe, l'augmentation en elle-même ne me choque pas.
00:45:33 Mais des circonstances.
00:45:36 Elle est malvenue.
00:45:37 Je suis d'accord pour une fois, c'est rare avec ce que vous dites, parce que ça c'est pas du populisme, c'est de la bêtise pure en réalité.
00:45:43 Je vous arrête, certains députés Renaissance disent que c'est du populisme de le critiquer.
00:45:47 Mais comment est-ce qu'on ne veut pas voir la connexion, le mot est très exact de déconnexion,
00:45:53 ne pas comprendre faire le lien entre soi et l'extérieur, soi et le reste du monde, c'est complètement dingue.
00:45:59 300 euros, vous vous rendez compte, c'est 25% d'un SMIC.
00:46:03 Alors bien sûr, il y a Elbrun-Pivet à beau dire "mais ça n'est pas une augmentation de salaire", ok,
00:46:07 mais c'est 305 euros pour le mandat de député avec des trains qui sont déjà gratuits, etc.
00:46:12 Mais je précise, parce que ça m'a tellement énervé ce matin, il y a tellement de gens qui ont tout amalgamé,
00:46:17 LFI s'est abstenu et le PS n'a pas participé au poste, et ne veut absolument pas de cette mesure.
00:46:26 Ça va être très compliqué pour moi de venir en défense, mon cher Philippe Lilleur.
00:46:31 - Non, vas-y, essaie quand même, tu peux trouver des trucs.
00:46:33 - Non, mais je ne vais pas trouver grand-chose parce que...
00:46:36 - Parce qu'il n'y a pas grand-chose à dire.
00:46:38 - Mais mes collègues et pour certains des amis ont largement de quoi travailler.
00:46:43 L'indemnité parlementaire, elle est en tout cas deux fois et demi supérieure au salaire moyen des Français.
00:46:52 Donc pour que tout le monde comprenne, c'est un peu moins de 6000 euros brut, donc ça fait quand même un peu d'argent.
00:46:57 Il y a évidemment cette enveloppe, qui historiquement était une enveloppe pour frais d'actilographique,
00:47:03 mais qui permettait effectivement de travailler.
00:47:06 Et puis vous avez une enveloppe informatique, puis vous avez la gratuité sur un centre de transport,
00:47:11 puis vous avez une enveloppe pour payer vos collaborateurs.
00:47:15 Ça fait beaucoup, et c'est vrai que qu'il y ait des mises à jour contractuelles, statutaires,
00:47:20 même budgétaires, ça ne pose pas de problème.
00:47:23 Mais là évidemment, dans le contexte, le calendrier était particulièrement mal choisi.
00:47:26 Il ne fallait pas grand-chose pour dire "on remet au calendre grec cette affaire d'augmentation de 300 euros".
00:47:31 - Allez, vous avez la parole, vous nous emmenez où ce soir Félix Mathieu ?
00:47:34 - On va dans le Béarnes avec une découverte assez triste.
00:47:36 À Assate, dans les Pyrénées-Atlantiques, une habitante est tombée sur quatre chats à l'agonie,
00:47:40 dans une rue des chats visiblement empoisonnés.
00:47:43 Alors une association les a récupérés, ils sont dans le coma, c'est ce que m'expliquait tout à l'heure le fondateur de cette association
00:47:48 qui les a pris en charge, l'association "The Rescue and Company".
00:47:51 On est en ligne avec lui, bonsoir Jérémy.
00:47:54 - Oui, bonsoir.
00:47:55 - Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:47:57 Alors c'est toujours le cas ce soir, ces chats sont toujours au plus mal, dans le coma à l'heure qu'il est ?
00:48:02 - Alors à l'heure qu'il est, j'étais au téléphone de la Vélinage juste avant.
00:48:07 Du coup, ils sont toujours dans le coma à l'heure actuelle, mais c'est le traitement aussi qui les rend dans le coma.
00:48:14 Du coup, forcément, on essaye d'enlever le poison.
00:48:21 Donc là pour l'instant, les quatre chats sont sous traitement chez le vétérinaire et on attend...
00:48:27 Alors leur prognostic vital est un peu moins engagé déjà, par rapport à tout à l'heure.
00:48:34 Donc c'est déjà un peu mieux, mais on ne sait pas encore ce qui s'est passé à l'heure actuelle.
00:48:40 - Oui, parce qu'on pourrait imaginer un accident avec de la mora aura quelque chose d'involontaire,
00:48:44 mais vu qu'il y en a quatre, c'est assez improbable.
00:48:46 C'est pour ça que vous pensez vraiment à un empoisonnement volontaire, un acte malveillant ?
00:48:50 - Alors on suppose que c'est un acte volontaire, parce que comme j'explique souvent,
00:48:57 les chats ont un odorat quand même assez développé et ils arrivent à sentir s'il y a quelque chose dedans ou pas.
00:49:04 Donc forcément, je ne pense pas qu'ils aient mangé ça volontairement.
00:49:09 C'est pour ça qu'on suppose fortement un acte de malveillance.
00:49:12 - Ça aurait pu être, par exemple, parce que ce sont des chats sauvages.
00:49:15 Ça pourrait être l'explication, si tant est qu'on puisse expliquer.
00:49:19 - Oui, parce qu'en fait, c'est des chats qui étaient dans la rue, donc on appelle ça des chats non sociables.
00:49:25 Les gens les appellent des chats sauvages, mais nous, dans notre jargon d'association, c'est des chats non sociables.
00:49:34 Et nous, on milite pour ces chats-là, pour les faire stériliser, identifier et les répertorier,
00:49:38 pour justement gérer la reproduction et éviter la prolifération.
00:49:44 - C'est largement puni ou pas, si on retrouve les auteurs ?
00:49:48 - Oui, c'est largement puni. C'est puni de trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende au maximum.
00:49:54 - D'accord. Et sauvage ou pas ?
00:49:58 - Sauvage ou pas, ça reste un être doué d'une sensibilité.
00:50:02 C'est un animal et du coup, les lois ont changé depuis.
00:50:08 Donc du coup, maintenant, l'acte de cruauté envers un animal, quel que soit l'acte de cruauté,
00:50:14 le maximum, c'est trois ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.
00:50:18 - C'est très théorique comme peine, parce que c'est le maximum.
00:50:22 Et je doute que si on trouve ceux qui ont créé cette malfaisance,
00:50:28 que ce soit trois ans, mais on sait bien au moins d'avoir une évaluation pénale sévère.
00:50:32 - En tout cas, vous appelez les propriétaires d'animaux domestiques à faire attention à Assat dans les Pyrénées-Atlantiques.
00:50:38 - Voilà, tout à fait. Faites attention à vos animaux, que ce soit des chats ou des chiens,
00:50:42 parce qu'on ne sait pas à l'heure actuelle si c'est un acte de malveillance ou pas.
00:50:46 Et une plainte sera déposée en gendarmerie pour essayer d'éclaircir cette affaire.
00:50:52 - Merci beaucoup, en tout cas, Jérémy, fondateur de cette association, Gérescue & Co.
00:50:56 - Merci à vous. - C'est à l'Ascar dans les Pyrénées-Atlantiques.
00:51:00 - Merci beaucoup, Félix Mathieu. Allez, dans un instant, le tour de table de l'actu des vraies voix.
00:51:04 - Françoise, on parle de quoi ? - On va parler des dérives d'Alafie contre Israël.
00:51:08 - Allez, Sébastien Ménard ? - Moral bold et zélé, l'élément de langage.
00:51:11 - Et avec vous, Philippe Bilger ? - Il ne suffit pas d'être une copine pour être une bonne ministre.
00:51:16 - Allez, à tout de suite. On en parle dans un instant. On vous souhaite la bienvenue.
00:51:21 - C'est une journée historique. Françoise de Gaulle ne m'a pas coupé la parole.
00:51:27 - Vous êtes sûre ? - Je plaisante, c'est une blague.
00:51:31 - Elle a gagné le CQQ qui l'a dit, donc vous imaginez bien que...
00:51:34 - Non, c'est pas ça. Je me régale parce qu'on est en train, tout le monde, avec les agriculteurs, sort les comptes rendus de vote à Bruxelles.
00:51:39 Et on se disait avec Sébastien, les députés ne réalisent pas à quel point les votes les engagent.
00:51:44 Et là, on se rend compte que du Rassemblement National à Emmanuel Macron,
00:51:48 ils ont tous voté la PAC comme un seul homme qui était réduit de 12 milliards.
00:51:52 Il faut quand même que les agriculteurs l'entendent. - On a l'impression d'une schizophrénie.
00:51:55 - Ils sont en train de contrôler l'Europe et la France. - Je suis d'accord.
00:51:58 - Philippe Bilger est avec nous, Françoise de Gaulle, éditorialiste Sud Radio, Sébastien Ménard, entrepreneur dans la Foodtech.
00:52:03 Consultant et président du comité éditorial du journal Quotidien Presse Libre.
00:52:07 Et vous, au 0826 300 300, tout de suite, le tour de table de nos vrais voix.
00:52:11 - Tu viens à table avec nous ? - Ça fait pas vrai con comme tête, demande ton avis.
00:52:15 - La nature est le diable, on l'invite à sa table. - Moi, je veux du féroce actualité.
00:52:18 - C'est la sante, cette tableur d'écoute. - Pardon ? - Non, non, c'est intelligent.
00:52:21 - Bon, à mon tour maintenant.
00:52:22 - Le tour de table de l'actualité.
00:52:25 - Être une copine de Brigitte Macron suffit-il pour être une bonne ministre, Philippe Bilger ?
00:52:30 - Non, alors je vais manquer d'une sorte de galanterie démocratique,
00:52:34 parce que ça n'est pas la première fois que je suis un peu agacé par le rôle,
00:52:39 parfois secret, parfois ostensible, que Brigitte Macron se donne
00:52:46 en conseillant son mari pour le choix des ministres.
00:52:49 Il y a eu Dupond-Moretti il y a longtemps,
00:52:52 et là, apparemment, alors que Oudéa Castera agace sérieusement Gabriel Attal,
00:53:00 et on peut le comprendre,
00:53:01 eh bien il semble qu'elle ait été choisie comme ministre de l'Éducation
00:53:06 sur le conseil, non, non pas le conseil,
00:53:09 mais parce qu'elle était une copine de Brigitte Macron.
00:53:12 Ça devient un peu agaçant sur le plan républicain,
00:53:16 on a voté ou non pour Emmanuel Macron,
00:53:19 ou on a fait tout pour le réélire ou non,
00:53:22 mais on n'a aucun moment voté pour les conseils officieux de Brigitte Macron,
00:53:29 qu'elle se garde dans le domaine qui est le sien,
00:53:32 qui d'ailleurs n'est pas négligeable à tout point de vue,
00:53:36 mais qu'elle ne prenne pas la peine de conseiller les ministres.
00:53:41 - Françoise de Vaux.
00:53:42 - Oui, après c'est un peu inévitable, vous savez,
00:53:44 il y a le lien que les présidents ont avec leurs compagnes,
00:53:47 peut-être un jour on aura un président qui aura un compagnon,
00:53:50 enfin je veux dire c'est très compliqué de séparer les choses
00:53:53 quand vous avez un vrai lien avec votre épouse, votre mari,
00:53:56 c'est très ennuyeux.
00:53:58 Après sur Oudéa Castera, moi c'est la guerre des chouchous,
00:54:02 parce que Gabriel Attal est aussi l'un des chouchous de Brigitte Macron,
00:54:06 donc c'est quand même un peu compliqué,
00:54:08 et là où je vous rejoins c'est que vraiment c'est pas un service à rendre
00:54:11 à Gabriel Attal qui affronte sa première crise
00:54:13 avec assez peu de cartouches dans sa besace, j'ai l'impression,
00:54:16 on verra demain, mais de continuer à prolonger le bail
00:54:21 d'Amélie Oudéa Castera qui est de toute façon cramé à l'éducation nationale.
00:54:25 - C'est Benjamin Nart.
00:54:26 - Je suis un peu étonné Philippe de votre sortie,
00:54:29 parce que quand on se rappelle, et on peut s'en souvenir,
00:54:32 c'est pas si lointain que ça, Bernadette Chirac avait aussi ses chouchous.
00:54:35 Et moi à l'époque j'étais un jeune collaborateur ministériel
00:54:38 dans le premier gouvernement Raffarin, j'ai fait Raffarin 1, 2, 3,
00:54:42 et Villepin ensuite, Bernadette Chirac,
00:54:45 on l'imagine discrète, on l'imagine absolument pas,
00:54:49 elle avait les siens, elle avait...
00:54:50 - Elle déteste les Villepins !
00:54:51 - Elle déteste les Villepins !
00:54:52 - Mais ça on sait pas, parce que médiatiquement parlant
00:54:55 les réseaux sociaux n'existaient pas,
00:54:57 on ne reprenait évidemment beaucoup moins de choses,
00:54:59 moi je me souviens très bien qu'un certain nombre,
00:55:01 je travaillais pour un jeune parlementaire qui s'appelait Renaud Dutreille à l'époque,
00:55:04 qui était très proche de Bernadette Chirac,
00:55:06 et il m'a dit "j'en serai, et j'en serai parce que je suis soutenue".
00:55:09 - Parce que maman me soutient bien sûr.
00:55:10 - Et c'était pas que ça, et c'était pas le seul,
00:55:12 et il y en a eu d'autres, sous Nicolas Sarkozy,
00:55:14 il y a eu l'effet Cécilia Sarkozy, qui n'est pas restée bien longtemps,
00:55:17 mais qui a imposé 2-3 personnes sur des listes notamment...
00:55:21 - À la l'influence, à Cécilia.
00:55:23 - Et quand vous avez Frédéric Mitterrand qui arrive à la culture,
00:55:26 c'est le choix de la personne qui va succéder dans la vie de Nicolas Sarkozy
00:55:30 à Cécilia Sarkozy, en l'occurrence Carnavoli.
00:55:33 Donc c'est pas nouveau, c'est pas nouveau.
00:55:35 Est-ce que ça fait pour autant de mauvais ministres ?
00:55:37 Je suis pas certain.
00:55:38 - J'avais l'impression tout de même, on a le temps,
00:55:40 que les prédécesseurs s'étaient moins nets,
00:55:44 qu'ils ne se permettaient pas de donner ces témoins connus en quelque sorte.
00:55:50 - Ils étaient peut-être plus au commentateur que d'observateurs comme nous.
00:55:53 - C'est impossible de faire autrement.
00:55:56 Et puis d'ailleurs même vous, si vous accédiez au ministère de la Justice
00:55:59 ou à la présidence suprême...
00:56:01 - Elle vous l'a proposé Gabrielle Tarle !
00:56:03 - Non mais c'est pas vrai ! Vous adorez votre épouse,
00:56:06 vous seriez écrasé par la charge de la présidence.
00:56:09 Évidemment que vous échangez avec elle,
00:56:11 et évidemment qu'elle a des choses à vous dire.
00:56:13 - Pour le citoyen, c'est quelque chose de...
00:56:16 - Je pense que le citoyen s'en fout en fait.
00:56:19 - Non, vous ne le pensez pas ?
00:56:21 - Je ne sais pas.
00:56:23 - En même temps, c'est peut-être la personne qui le connaît le mieux.
00:56:26 - Et c'est pas un fait d'armes isolées.
00:56:29 Jean-Michel Blanquer ne connaissait pas Emmanuel Macron avant d'être nommé.
00:56:33 Il a été nommé puisque Brigitte,
00:56:37 et je m'en souviens très bien, puisque j'étais à cette époque-là encore en situation,
00:56:42 elle avait lu deux bouquins de Blanquer, deux bouquins-propositions.
00:56:46 Emmanuel Macron passe par là, mais c'est quoi son truc ?
00:56:49 Ce type est génial, tu devrais le voir, machin, c'est exactement ce qu'il nous manque, ce qu'il nous faudrait.
00:56:52 Et c'est comme ça que Jean-Michel Blanquer rentre dans la vie d'Emmanuel Macron.
00:56:55 - Puisque vous êtes rentré dans notre vie, c'est le moment pour vous de nous parler de ces éléments de langage.
00:57:04 - Bah oui, ce fut, c'est un secret en tout cas de Polyfinel, ce fut mon métier.
00:57:08 C'est-à-dire préparer des éléments de langage, imaginer des punchlines,
00:57:13 c'est-à-dire être en situation de répondre à tout, mais c'est devenu,
00:57:17 alors ça c'est pas un mal finalement d'être en capacité de répondre à tout,
00:57:20 parce que c'est un métier la politique. - De pouvoir tout justifier.
00:57:22 - Mais à un moment donné, quand on a réponse à tout, et qu'on raconte n'importe quoi,
00:57:26 c'est là que ça devient compliqué, et c'est là où, et j'ai envie de dire tant pour...
00:57:30 - Vous pointez qui là ? - En fait un peu tout le monde.
00:57:33 Parce qu'on voit, je suis un peu comme vous, comme Françoise, comme Philippe,
00:57:38 je regarde les chaînes info, les professionnels du commentaire,
00:57:43 j'écoute aussi évidemment la radio, beaucoup Sud Radio, mais pas que, pardon,
00:57:48 mais on entend la même chose quoi.
00:57:50 C'est que ce qui fait mal finalement à l'opposition, c'est, comme le disait Philippe tout à l'heure,
00:57:56 c'est taper, taper, taper, attaquer, attaquer, attaquer,
00:57:59 finalement c'est comme des perroquets à répéter la même chose,
00:58:03 et de l'autre côté, celles et ceux qui sont critiqués en défense sont aussi des perroquets à raconter la même chose.
00:58:07 Donc voilà, moi je pense que...
00:58:09 - Donc m'a tuer la balle au sang. - Et en plus, ça s'est totalement déprécié.
00:58:13 On avait l'habitude d'avoir des fonds, enfin Françoise va, j'espère en tout cas adhérer à ce que je veux dire,
00:58:17 il y avait des formules qui cognent, il y avait de l'esprit.
00:58:20 - Et puis il y avait du fond ! - Là c'est creux, c'est nul !
00:58:24 Et on se sent, pardonnez-moi, on s'emmerde.
00:58:28 - Voilà. - Mais en fait, déjà je trouve complètement anormal
00:58:35 que l'on puisse communiquer à autrui ce qu'il a à dire.
00:58:39 S'il y a une chose qui est consubstantielle à l'honneur d'être un humain,
00:58:46 c'est bien sa pensée et sa parole.
00:58:48 Et deuxième élément, au fond, les éléments de langage en tant que tels,
00:58:52 ils ne sont pas critiquables dès lors qu'on a l'honnêteté de rajouter ce qui manque.
00:58:58 - On est d'accord. - On est d'accord.
00:59:00 - Mais les éléments de langage, c'est pas du tout un conseiller,
00:59:02 ou un conseiller spécial, ce que j'étais, qui dit à la personnalité politique
00:59:05 "voilà ce que tu dois dire". C'est quelqu'un qui analyse,
00:59:08 parce qu'un ministre ou un président, ça n'a pas le temps, en fait,
00:59:11 vous ne vous rendez pas compte, il est bon temps de dire que les gens sont des feignasses,
00:59:15 mais en fait ça ne s'arrête jamais un ministre.
00:59:18 - Il faut que quelqu'un réfléchisse à sa place. - Il faut que quelqu'un réfléchisse et lui dise
00:59:22 "voilà, mon vieux", parce que souvent on a ce lien-là, à la limite, ou aviaille,
00:59:26 "voilà, qu'est-ce que c'est la situation, voilà moi ce que je te conseille de dire,
00:59:30 ça n'a rien à voir". D'ailleurs c'est assez rare qu'une personnalité politique
00:59:34 s'empare comme ça de vos phrases et les recrache.
00:59:38 C'est comme pour les discours, vous donnez des éléments de discours.
00:59:41 Donc il n'y a pas une marionnettisation de la personnalité politique,
00:59:44 mais là où je rejoins Sébastien, c'est que l'élément de langage,
00:59:47 c'est pas le problème de l'élément de langage, c'est qu'il s'est instauré
00:59:50 comme façon de gouverner. C'est ça le problème.
00:59:53 Le problème c'est que, comme on ne fait plus que de la punchline
00:59:56 et de l'élément de langage, moi j'avais de la peine pour Prisca Thévenot.
00:59:59 - Et de mauvaise facture. - Et de mauvaise facture,
01:00:01 avec toujours les mêmes mots qui reviennent, c'est le psittacisme,
01:00:04 parler comme des perroquets. Macron pendant des jours s'est mis à se dire
01:00:08 "Tiens, on m'a dit que faire France c'était une belle expression".
01:00:11 Et voilà, on faisait France, mais qui comprend faire France ?
01:00:14 On n'est pas idiots, on sait ce que ça veut dire.
01:00:16 Mais c'est des mots-valises et le problème c'est qu'ils sont en train de se substituer.
01:00:20 On ne gouverne pas un pays avec Twitter, c'est ce que je veux dire.
01:00:23 - En tout cas, si vous répétez la même chose, ça ne nous arrange pas
01:00:25 pour le "Qui c'est qui qui les dit ?" Je vous le dis tout de suite.
01:00:27 Françoise Degoy, dans un instant, on parle de quoi ?
01:00:30 - On parle de la dérive permanente de la LFI sur Israël.
01:00:33 - Et on fait une petite pause et merci de votre fidélité.
01:00:35 On revient dans un instant, Les Vraies Voix Sud Radio.
01:00:37 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:00:43 - On n'en a pas fini avec Les Vraies Voix, puisqu'on est ensemble jusqu'à 19h avec
01:00:46 Philippe David, Philippe Bilger et Thabit Nouf, Françoise Degoy, Sébastien Ménard aussi.
01:00:51 Françoise, c'est un coup de gueule en fait.
01:00:55 - Oui, c'est un coup de gueule parce que je ne sais pas pourquoi la LFI continue.
01:00:59 Je ne sais pas pourquoi il continue sur ce sillon.
01:01:02 C'est désastreux, c'est vénéneux et c'est surtout honteux pour la gauche,
01:01:05 parce que ça engage la gauche.
01:01:07 Deux prises de parole différentes.
01:01:09 D'abord de Thomas Porte, qui est évidemment très excessif sur la question.
01:01:14 Enfin, excessif n'est pas un mot, c'est un euphémisme.
01:01:17 - Il faut nous expliquer la question quand même.
01:01:18 - Thomas Porte qui nous explique qu'en réalité, Israël désormais veut déporter
01:01:22 les Palestiniens au large d'une île construite à Gaza.
01:01:26 C'est-à-dire que soit il ne comprend rien à ce qu'a expliqué le ministre des Affaires étrangères,
01:01:31 Yitzhak Katz, soit il le fait exprès.
01:01:33 Ce projet d'île, il date de 2007, c'est Shimon Peres,
01:01:37 le grand Shimon Peres qui a vu cette idée-là pour que Gaza puisse enfin avoir un aéroport
01:01:41 et enfin avoir un port et puisse commercer librement sans passer par Israël,
01:01:46 puisque les Israéliens avaient rendu Gaza.
01:01:48 Donc ce projet, il date de Shimon Peres, il a été remis sur le tapis en 2011, 2017,
01:01:55 et cette fois-ci, et ça devient Israël va déporter les Palestiniens.
01:01:59 C'est insupportable.
01:02:00 C'est-à-dire comment vous voulez lutter contre ça ?
01:02:03 La vérité, c'est ce que je suis en train de vous dire.
01:02:05 Mais quand vous lisez le tweet de Thomas Porte, vous dites "mais c'est vrai, mon Dieu, c'est terrible".
01:02:10 Deuxième chose, Alma Dufour, qui est un peu, a priori, moins obtue.
01:02:14 Alma Dufour, pendaison de deux manifestants et de deux opposants en Iran.
01:02:19 Elle dit "j'en veux tellement au gouvernement français qu'ils laissent faire ce gouvernement iranien,
01:02:24 et à cause de ça, Israël peut écraser Gaza".
01:02:27 Est-ce que vous imaginez quel rapport il y a entre la pendaison des Iraniens et Israël ?
01:02:32 Donc j'ai bien compris, soit c'est un jeu, c'est celui qui dit le plus Israël dans un tweet,
01:02:37 mais je pense que c'est vraiment une stratégie totalement toxique, totalement venimeuse sur...
01:02:43 On continue sur le sillon Israël, on continue sur ce sillon électoral,
01:02:48 on continue sur ce sillon pour expliquer finalement que c'est les peuples du Sud contre les peuples de l'Occident.
01:02:54 C'est insupportable en réalité.
01:02:56 Mais est-ce que ça fonctionne, Françoise, à votre avis ?
01:02:58 Je pense que quand on voit les sondages, ça ne fonctionne pas.
01:03:00 Je pense que ce sillon est de toute façon une impasse, d'abord à titre personnel,
01:03:05 dans l'antisionisme qu'il démontre et dans l'antisémitisme.
01:03:08 Excusez-moi, mais à un moment donné, il va falloir qu'on dise les mots.
01:03:12 Moi, je n'accuse pas les gens d'être des antisémites, je ne vois pas des antisémites partout,
01:03:16 mais cette obsession sur la question d'Israël devient une obsession sur la question juive.
01:03:21 Je suis désolée de le dire, ça m'insupporte.
01:03:23 Et là, c'est vraiment pour la gauche, il y a quelque chose maintenant de radioactif
01:03:27 avec un certain nombre de députés LFI dont il faut se départir.
01:03:31 Ce n'est pas possible de continuer même à converser avec eux.
01:03:34 Sébastien Miller.
01:03:35 Alors, soit ils sont complètement à côté de la plaque, ce qui est une possibilité,
01:03:39 soit ils sont clientélistes jusqu'à la moelle.
01:03:43 Parce qu'on a effectivement une partie de la jeunesse de France et de la jeunesse de banlieue
01:03:50 qui est très très très très clairement, je dirais, à cran sur la question palestinienne.
01:03:57 Et de fait, par voie de conséquence, extrêmement extrêmement critique, pour ne pas dire plus,
01:04:03 parce que je vais faire attention à ce que je dis, vis-à-vis d'Israël et vis-à-vis des Juifs.
01:04:08 Voilà, et si c'est ça, c'est politiquement, je dirais, lamentable et intellectuellement abjecte.
01:04:19 Je suis tout de même surpris, mais là François, vous connaissez bien tout cela,
01:04:23 que ces députés LFI aient une telle liberté, je dirais, dans leur démarche personnelle
01:04:31 qu'ils puissent porter atteinte à l'honneur du parti lui-même.
01:04:36 - Je pense que c'est une consigne vraiment de Jean-Luc Mélenchon.
01:04:40 Je ne crois pas du tout à la liberté dans le parti des députés de LFI.
01:04:45 - Non mais qu'y a-t-il choix ? Certains sont plus modérés que d'autres.
01:04:48 - Bien sûr, quand vous avez quelqu'un comme Raquel Garrido,
01:04:52 quand vous avez quelqu'un comme Alexis Corbière ou des députés qu'on connaît moins,
01:04:55 avec qui vous discutez, ils sont horrifiés de ce genre de tweets.
01:04:58 Ils ne twitteront jamais ça et ils ont été parfaitement clairs le 7 octobre.
01:05:01 Je pense qu'il y a une consigne politique. Je ne dis tout en reste.
01:05:06 La stratégie numérique de LFI est très puissante, elle est très bien organisée.
01:05:10 Donc il est impossible que ce soit le fruit du hasard.
01:05:12 Il est impossible qu'un jour Thomas Porte parle de la déportation d'Israël
01:05:17 pendant que Jean-Luc Mélenchon va à la haie pour plaider le génocide des Palestiniens
01:05:21 et qu'Alma Dufour explique qu'en Iran c'est à cause d'Israël.
01:05:24 Il est impossible que ça ne soit pas une stratégie politique coordonnée.
01:05:28 Et si c'est ce que je pense, c'est tout à fait détestable
01:05:31 et vraiment de toute façon c'est une impasse en plus.
01:05:34 Merci beaucoup en tout cas Françoise pour ce sujet.
01:05:37 Vous restez avec nous, dans quelques instants on va revenir sur ce qu'a décidé
01:05:40 la décision du Conseil constitutionnel qui vient de rendre sa décision sur la loi immigration.
01:05:45 Le texte a largement été censuré, dont le durcissement de l'accès aux prestations sociales.
01:05:50 Entre autres, les LR viennent de demander un nouveau texte au public.
01:05:54 Oui, alors parlons vrai, est-ce que la décision a été influencée par les propos du Président de la République
01:05:59 qui avait fait un recours lui-même devant le Conseil ?
01:06:02 Parlons vrai, les décisions du Conseil constitutionnel, elles sont pour vous politiques ou juridiques ?
01:06:07 Et est-ce que cette loi, maintenant qu'elle a été détruite à plus de 30%, va passer par pertes et profits ?
01:06:13 Ou comme les Républicains en demandent, y en aura-t-il une nouvelle ?
01:06:16 Venez nous le dire au 0826 300 300 et à 92% vous n'êtes pas satisfaits de la décision du Conseil constitutionnel.
01:06:22 Et notre invité sera Annie Gennevard, secrétaire générale des LR et députée du Doubs.
01:06:26 On revient dans un instant, à tout de suite.
01:06:28 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:06:33 Merci d'être avec nous, Philippe Bilger est avec nous, Françoise Degoy, c'est Bensia Magnard.
01:06:37 Tout de suite, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:06:39 Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:06:43 Il faut tout de même se réjouir d'une avancée idéologique, d'une victoire même idéologique du Rassemblement national.
01:06:50 Évidemment, on s'oppose à la loi dans son entièreté.
01:06:53 Aujourd'hui, on arrive à la limite d'inacceptable.
01:06:55 C'est une dérive complète de notre pays, c'est tout.
01:06:58 On est en train de dériver comme l'Italie, comme d'autres pays de l'Union européenne.
01:07:02 Beaucoup de députés savent très bien qu'une grande partie des dispositions qui ont été adoptées en CMP,
01:07:06 elles ne sont pas conformes à la Constitution.
01:07:08 Il y a dans cette loi des choses que nous n'aimons pas.
01:07:11 Parce que la loi immigration, elle remet en cause en profondeur les principes qui fondent notre République.
01:07:16 Et donc le Conseil constitutionnel qui vient de rendre sa décision sur la loi immigration,
01:07:20 le texte a largement été censuré, dont le durcissement de l'accès aux prestations sociales.
01:07:25 Les LR demandent un nouveau texte au plus vite.
01:07:27 Pour en parler, Annie Gennevard est avec nous, secrétaire générale LR et députée du Doubs.
01:07:32 Annie Gennevard, bonjour, merci d'être avec nous.
01:07:37 Madame la députée, les LR demandent donc un nouveau texte.
01:07:41 Nous demandons un nouveau texte parce qu'une trentaine d'articles ont été censurés au motif de cavaliers législatifs.
01:07:49 Ils ont tout le temps été adoptés par une majorité à l'Assemblée nationale et au Sénat.
01:07:55 Donc si nous voulons que la volonté des parlementaires soit respectée,
01:08:01 et puisque le Conseil constitutionnel a censuré ces mesures,
01:08:06 il faut donc les reprendre dans un texte qui soit approprié à ce que les parlementaires ont voté.
01:08:12 Philippe Bilger.
01:08:13 Madame la secrétaire générale, est-ce que vous considérez que le texte très largement censuré par le Conseil constitutionnel
01:08:23 constitue d'une certaine manière une offense à une attente majoritaire du peuple français ?
01:08:30 Très clairement, monsieur Bilger. Vous avez raison.
01:08:33 Je pense que la défaite ce soir est pour les Français qui attendent de la fermeté,
01:08:39 comme beaucoup de peuples européens qui sont conscients que ce qui est en jeu c'est la souveraineté des pays,
01:08:47 à dire qui ils veulent admettre sur leur sol,
01:08:51 qui pour beaucoup d'entre eux ont décidé de durcir les règles pour limiter des afflux de plus en plus importants de populations
01:09:00 qu'ils ne peuvent pas accueillir dans de bonnes conditions,
01:09:03 et qui génèrent chez nos compatriotes un rejet, un refus,
01:09:10 qui peut être la source de profondes divisions dans la cohésion nationale, voire de rébellions.
01:09:16 Donc je pense que ce qui ce soir est perdant, ceux qui sont perdants, ce sont les Français,
01:09:22 qui ont conscience que la décision politique ne peut pas se faire entendre.
01:09:27 Ce qui est perdant c'est surtout vous, les Républicains et je dirais le trio infernal,
01:09:32 Madame Gennevard, je vous apprécie beaucoup, mais ce qui perd ce soir, vous pouvez vouloir transformer une défaite en victoire.
01:09:38 C'est une défaite, une déroute d'ailleurs, mais c'est surtout une déroute d'Emmanuel Macron.
01:09:42 La réalité c'est que le Conseil constitutionnel, on peut dire la République des juges, c'est tout à fait n'importe quoi.
01:09:48 J'attends le moment où on va demander la destitution du Conseil constitutionnel, ça c'est dans les bagages du RN.
01:09:54 Mais la réalité, si vous voulez, c'est que vous avez fait un texte et vous avez écrit un texte,
01:09:58 et beaucoup de vos députés le savaient, en totale opposition avec la Constitution française.
01:10:02 Qu'est-ce que vous voulez qu'il arriva, à part que vous soyez retoqués ?
01:10:06 C'est une défaite pour vous, politique, vous ne pouvez pas ne pas l'assumer.
01:10:09 Allez, Annie Gennevard.
01:10:10 Alors moi je voudrais vous répondre ceci.
01:10:13 D'abord, la plupart des mesures qui ont été censurées ont existé ou existent encore dans le droit.
01:10:19 Par exemple, le délit de séjour irrégulier, c'est une mesure qui a existé dans le Notre-Droit
01:10:24 et qui a été supprimée pour des raisons politiques par la gauche.
01:10:27 Elle avait en son temps été jugée constitutionnelle.
01:10:30 Deuxièmement, il y a des mesures, par exemple les prestations sociales non-contributives,
01:10:35 elles, aujourd'hui, le RSA, le minimum vieillesse, ne sont pas accessibles aux étrangers
01:10:41 avant un certain temps, un certain temps de résidence en France.
01:10:44 On parle de personnes actives, je présphésise pour nos auditeurs que dans votre cas,
01:10:48 on parle de personnes qui travaillent, donc ça n'a rien à voir avec quelqu'un qui est au RSA ou à la retraite.
01:10:53 Ce que je voudrais dire, c'est que les Républicains, contrairement à ce que vous affirmez, Madame de Gois,
01:11:04 ont fait un travail solide, un travail sérieux.
01:11:06 Qu'auraient dit les Français si devant un texte largement lacunaire,
01:11:12 ils avaient avalisé un texte qui ne traitait qu'une partie des problèmes liés à une immigration incontrôlée ?
01:11:19 Ils nous auraient accusé de ne pas faire le travail,
01:11:21 de ne pas être conforme aux engagements que nous avons pris vis-à-vis d'eux.
01:11:25 Donc ce travail sérieux, nous l'avons fait.
01:11:27 Et je récuse l'idée que nous aurions pris en toute connaissance de cause
01:11:32 des mesures dont nous aurions su qu'elles étaient anti-constitutionnelles.
01:11:36 Parce que, et j'ai encore en mémoire ce que disait un éminent juriste du Conseil constitutionnel,
01:11:42 Jean-Éric Söttel, qui disait qu'il déplorait le fait que souvent les parlementaires avaient tendance à s'auto-censurer.
01:11:50 Et que, craignant la censure du Conseil constitutionnel, il réprimait leurs propositions.
01:11:57 Je crois qu'on est tout à fait dans le cœur du sujet.
01:11:59 Les parlementaires ont fait le job.
01:12:01 Les républicains ont pris les mesures qui étaient destinées à résoudre les problèmes
01:12:07 dont chaque Français peut voir l'expression sur le territoire national.
01:12:11 Et donc, voilà, moi je pense qu'on a pris le risque de l'efficacité.
01:12:17 Qui peut nous le reprocher aujourd'hui ?
01:12:19 - Sébastien Benhammou.
01:12:20 - Là où je suis d'accord, pour le coup, moi je suis dans la majorité,
01:12:24 là où je suis d'accord avec madame la députée, c'est que,
01:12:26 il y avait effectivement une initiative, je dirais parlementaire, qui a été votée.
01:12:33 J'ai en tout cas moi le sentiment, qui suis plutôt un modéré sur ces questions-là,
01:12:38 que le texte était le texte dont la France, les Françaises, les Français ont besoin.
01:12:43 Il y avait évidemment, je dirais, ce risque que le texte, pour tout ou partie,
01:12:50 tout, j'y croyais pas, mais qu'une partie soit à la marge, retoquée,
01:12:55 parce que telle ou telle, je dirais, alinéa, est anticonstitutionnelle, etc.
01:13:01 Là, la problématique, c'est que le texte a le mérite d'exister,
01:13:05 mais on l'a en partie vidé de sa substance.
01:13:08 - Oui, oui, très bien.
01:13:09 - Mais non, je suis désolé, non.
01:13:11 On a un travail parlementaire qui a été fait par la majorité.
01:13:14 - Mais enfin bon, ça veut dire quoi ?
01:13:15 C'est que le conseil constitutionnel est indigne ?
01:13:17 - J'ai absolument pas dit ça, ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit.
01:13:19 - Laissez-le finir, François.
01:13:20 - Je ne dis pas, je ne dis pas, et vous avez, dans ce conseil constitutionnel,
01:13:25 des gens de droite, des gens du centre, des gens de gauche,
01:13:29 des gens qui ont eu de grandes responsabilités en France,
01:13:31 et on n'a pas à douter de l'emprobité de leur intégrité politique ou intellectuelle.
01:13:36 Il n'en demeure pas moins que c'est une mauvaise nouvelle.
01:13:39 C'est une mauvaise nouvelle pour la loi, c'est une mauvaise nouvelle pour les parlementaires,
01:13:43 c'est une mauvaise nouvelle pour les Françaises et les Français.
01:13:45 Je rappelle quand même que l'immigration et tous les sujets afférents à toutes ces questions,
01:13:52 que ça déplaise les uns les autres, les bien-sents, les bien-pensants,
01:13:57 font partie des préoccupations numéro un des Françaises et des Français.
01:14:01 - C'est revenu le pouvoir d'achat, vous êtes tout courant quand même.
01:14:04 - Moi je pense que dans cette affaire, nous payons aussi une forme de double discours,
01:14:09 voire de duplicité de la part de la majorité,
01:14:13 parce qu'au fond, la majorité a voté un texte dont elle espérait la censure parvis.
01:14:21 Et je fonde ce propos sur les déclarations de la première ministre d'alors,
01:14:28 qui dès le lendemain de l'adoption de la loi, suggérait sa censure.
01:14:33 Je me fonde sur la saisie par le président de la République,
01:14:37 et la présidence de l'Assemblée nationale, d'une démarche visant à la censure parvis du texte.
01:14:45 Donc je rejoins l'avis qui vient d'être donné par mon collègue,
01:14:49 je pense que c'est une défaite pour le Parlement.
01:14:53 Le Parlement est souverain, le Parlement a voté, le Parlement a décidé en conscience,
01:14:58 et sur la foi de ce qu'attendent les Français, ce qui est bien normal,
01:15:02 nous sommes les représentants de la population française,
01:15:05 et je vois que ce soir, les attentes du peuple français sont déçues, voire trahies,
01:15:14 et ça, ça nourrit de grands déséquilibres à venir,
01:15:19 et il ne faudra pas s'étonner que le politique sorte de cette affaire un peu plus discréditée.
01:15:25 Annie Gennevard-François-Xavier Bellamy a tweeté
01:15:27 "La décision du Conseil constitutionnel est un coup de force voulu par l'exécutif
01:15:30 contre cette loi Immigration qu'une large majorité des Français attendait.
01:15:33 Cela confirme notre exigence d'un référendum pour que la France retrouve enfin la maîtrise de sa politique migratoire.
01:15:38 1. Est-ce un coup de force ? 2. Allez-vous pousser pour un référendum plus que pour un projet de loi ? "
01:15:42 Je voudrais parler moi-même.
01:15:43 Alors il est clair que les Républicains n'en resteront pas là.
01:15:46 Les Républicains ont annoncé d'ores et déjà, ont appelé le Président de la République,
01:15:51 le gouvernement, à ce qu'un nouveau texte soit déposé,
01:15:55 puisque une trentaine d'articles ont été retoqués pour des questions de forme.
01:16:00 On ne peut pas se satisfaire de rester au milieu du guet.
01:16:06 Ces dispositions ont été votées.
01:16:08 Si elles ont été votées, c'est qu'une majorité les a validées.
01:16:12 Et donc il faut les reprendre.
01:16:14 D'autre part, et nous n'avons pas fait de mystère,
01:16:17 du fait que nous attendons, nous espérons et nous ferons des démarches en ce sens,
01:16:23 pour une réforme constitutionnelle.
01:16:25 Nous avons déposé une proposition de loi constitutionnelle.
01:16:30 Elle n'a pas été adoptée à l'Assemblée Nationale.
01:16:33 Elle n'a pas été examinée au Sénat.
01:16:35 Nous y reviendrons sans doute sous une autre forme.
01:16:38 Et je crois qu'in fine, sur des questions sur lesquelles le politique est parfois si frileux,
01:16:45 eh bien il faut requérir l'avis du peuple, parce que le peuple est souverain.
01:16:51 Je pense que ça permettrait d'éteindre un certain nombre de faux-semblants.
01:16:57 - Annie Gennevard, j'ai une question, parce que j'ai beaucoup de mal à vous entendre tous.
01:17:00 J'ai l'impression que mes oreilles saignent et vous êtes des républicains.
01:17:04 Bien sûr que l'Assemblée Nationale a voté dans une sorte de psychodrame,
01:17:09 mais la réalité c'est que la loi suprême, elle s'impose à tous.
01:17:12 Elle est au-dessus de cela.
01:17:14 Si le Conseil Constitutionnel a retoqué,
01:17:16 et merci Sébastien Ménard d'expliquer et de rappeler
01:17:18 qu'il y a des gens de droite beaucoup plus durs peut-être que vous, Annie Gennevard.
01:17:22 - Pas simplement droite molle.
01:17:24 - Mais non, pas simplement droite molle.
01:17:26 Est-ce que j'entends dans vos mots que le Conseil Constitutionnel finalement a fait de la politique ?
01:17:29 Et est-ce que j'entends dans vos mots qu'on doit remettre en question la loi suprême ?
01:17:34 Honnêtement, franchement, vous devenez tous fous dans ce pays.
01:17:38 - Il nous reste à peine une minute.
01:17:40 - Il ne s'agit pas de remettre en cause la loi suprême,
01:17:43 il s'agit de la modifier pour qu'elle nous permette d'adopter des mesures utiles aux Français.
01:17:51 - D'accord.
01:17:52 - Donc bien sûr qu'on a...
01:17:54 - Vous avez confiance quand même encore dans le Conseil Constitutionnel, rassurez-moi,
01:17:56 vous n'êtes pas comme le Rassemblement National qui veut tout hasarder.
01:17:59 - François, allez.
01:18:01 - Mais non, il n'est pas question de ça.
01:18:03 - Merci.
01:18:04 - Il est question de prendre ses responsabilités et d'inviter chacun à le faire.
01:18:07 Si la loi fondamentale ne permet pas l'adoption attendue par les Français et utile à notre pays,
01:18:13 eh bien il faut la modifier.
01:18:15 Et du reste, elle a déjà été modifiée dans le passé.
01:18:18 Donc ce n'est pas un texte intouchable.
01:18:22 C'est un texte auquel il faut toucher d'une main tremblante.
01:18:25 Mais ce n'est pas un texte qui est gravé dans le marbre pour l'éternité.
01:18:31 Donc nous nous disons qu'il faut que la France retrouve une souveraineté en la matière,
01:18:37 parce que c'est de ça qu'il est question finalement.
01:18:39 Aujourd'hui, le Parlement, qui est quand même un des piliers de nos institutions,
01:18:46 qui est l'expression de la volonté populaire, en tout cas elle devrait l'être,
01:18:54 eh bien est empêché.
01:18:56 - Empêché sur une notion de fréhensation nationale qui n'est pas définie.
01:18:59 - Et c'est une info qui tombe à l'instant,
01:19:02 Emmanuel Macron demande à Gérald Darmanin d'appliquer le texte dans les meilleurs délais.
01:19:06 - Oui bien sûr, mais écoutez, s'il pense ainsi donner le change
01:19:12 sur la duplicité dont il a fait preuve dans cette affaire,
01:19:15 je pense que ça ne se tiendra pas.
01:19:17 - Merci beaucoup Annie Genevard d'avoir accepté notre invitation,
01:19:20 secrétaire générale des LR et députée du Doubs.
01:19:24 Merci beaucoup Philippe Bilger d'avoir passé ce moment avec nous.
01:19:28 Merci beaucoup Françoise de Goy, merci beaucoup Sébastien Ménard.
01:19:31 Dans un instant Luc Châtel sera avec nous pour les vraies voies qu'il faut rouler,
01:19:36 la France face à la presse, face aux journalistes bien entendu.
01:19:40 Pas mal de questions à lui poser, on revient dans quelques instants.
01:19:43 A tout de suite.

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