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Le président LR de la région Hauts-de-France était l'invité du "8h30 franceinfo", vendredi 26 janvier 2024.

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00:00 - Bonjour Xavier Bertrand. - Bonjour.
00:01 - Hier le Conseil constitutionnel a censuré 40% environ du projet de loi immigration,
00:06 le durcissement de l'accès aux prestations sociales ou encore le regroupement familial,
00:10 censuré, le délit de séjour irrégulier censuré,
00:13 tout ça c'était des mesures qui avaient notamment été poussées par la droite.
00:17 Est-ce que c'est un camouflet ?
00:20 - On se fait balader par le gouvernement.
00:22 Clairement, les républicains qui proposaient des mesures qui étaient souhaitées plébiscitées par les Français,
00:28 on leur a fait confiance, ils ont voté ce texte, le gouvernement a fait voter ce texte,
00:32 en espérant que le Conseil constitutionnel allait censurer.
00:35 - C'est pas le gouvernement qui a choisi la posture du Conseil constitutionnel ?
00:40 - C'est le gouvernement qui avait dit en sortant du Sénat que c'était une très bonne loi.
00:43 C'est le gouvernement qui a fait voter ce texte à l'Assemblée.
00:46 Et vous savez, aujourd'hui j'entends un peu tous les commentaires,
00:50 le Conseil constitutionnel ça doit pas être le bouc émissaire.
00:53 La première chose, c'est qu'aujourd'hui le Président de la République n'a pas de majorité absolue à l'Assemblée nationale.
00:59 Il n'en recherche pas. Voilà aujourd'hui le résultat.
01:03 Ces mesures aujourd'hui sont souhaitées par les Français,
01:07 elles ne peuvent pas être dans ce texte "immigration".
01:10 Ce qui veut donc dire qu'avant les européennes,
01:12 moi j'attends du gouvernement qu'il y ait deux textes qui soient présentés.
01:16 L'un avec les mesures manquantes censurées par le Conseil constitutionnel,
01:21 et deux sur l'aide médicale d'État dont là aussi les Républicains avaient proposé justement
01:27 la modification, la transformation, la réforme de l'AME.
01:30 Le Conseil constitutionnel n'empêche pas de lutter contre l'immigration sur des signes.
01:35 Le Conseil constitutionnel ne nous interdit pas de maîtriser l'immigration.
01:38 J'aimerais juste que vous précisiez, est-ce que selon vous,
01:40 le Conseil constitutionnel a suivi une directive du gouvernement ?
01:43 Absolument pas.
01:44 C'est ce que vous semblez dire depuis tout à l'heure.
01:46 Non mais il y a une hypocrisie de la part du gouvernement dans cette affaire depuis le début.
01:51 Une véritable hypocrisie.
01:53 Mais encore une fois, il ne s'agit pas aujourd'hui
01:55 de chercher les responsabilités ailleurs que là où elles sont.
01:58 Il n'y a pas de majorité absolue et ce texte en plus était mal né.
02:02 Quand Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Renal,
02:05 parle de coup d'État de droit de la part du Conseil constitutionnel,
02:08 vous n'êtes pas d'accord avec ses propos alors ?
02:10 J'ai un profond désaccord avec Laurent Wauquiez sur la conception de la République,
02:14 sur la conception de l'État de droit et sur le respect de nos institutions.
02:18 Mais ce désaccord, il devra être tranché au sein des Républicains, devant les Républicains.
02:24 Ce n'est pas le sujet de ce matin mais oui, j'ai un profond désaccord.
02:26 Vous savez, le Conseil constitutionnel aujourd'hui,
02:29 il dit que les mesures manquantes ne sont pas contraires à la Constitution.
02:33 Celles que voulaient les Républicains sur les prestations sociales
02:37 qui ne pouvaient pas être reversées aussitôt,
02:39 le fait qu'on ne devenait pas français automatiquement sans dire "je veux devenir français",
02:44 tout ça, ce n'est pas anti-constitutionnel.
02:46 Tout ça, c'est tout simplement que ça ne devait pas figurer dans ce texte.
02:49 Ce n'est pas la position que j'aurais voulu,
02:52 mais en attendant, c'est ce qu'on doit respecter.
02:54 Est-ce que c'est la méthode et la naïveté des Républicains
02:57 qui est sanctionnée par le Conseil constitutionnel aujourd'hui
02:59 parce qu'ils se sont battus jusqu'au bout pour faire rentrer dans cette loi des mesures,
03:03 alors que le gouvernement notamment alertait sur le fait qu'elles étaient soit anti-constitutionnelles,
03:07 soit qu'elles n'avaient pas de lien avec le texte de la loi ?
03:10 Je vous l'ai dit tout à l'heure, nous nous sommes fait balader par le gouvernement.
03:13 Mais je vous parle de responsabilité des Républicains.
03:15 Je viens de vous dire, nous nous sommes fait balader,
03:18 mais il n'y a pas que nous, ce n'est pas les Républicains le plus important, c'est les Français.
03:22 Les Français sont fait balader tout simplement parce que le gouvernement a fait preuve en la matière de duplicité.
03:26 C'est la droite qui a durci le texte, pas moi au Sénat.
03:29 Personne n'a tenu le stylo pour la droite.
03:30 Il ne s'agit pas de chercher à savoir si on avait durci le texte pour durcir le texte.
03:34 Nous voulions des mesures efficaces, enfin efficaces.
03:37 Mais ce que je sais, c'est avant d'aller plus loin,
03:40 il est aujourd'hui possible, dans ce qui reste de ce quinquennat,
03:44 de pouvoir protéger les Français, maîtriser l'immigration,
03:48 et ce avec le texte qui reprend les dispositions manquantes qui avaient été votées par la majorité présidentielle,
03:54 qui avaient été aussi demandées par le président, par le gouvernement.
03:58 Ce qu'ils ont demandé hier, je demande que ça soit présenté maintenant et pas après les Européennes.
04:03 Donc une nouvelle loi ?
04:04 Oui, une nouvelle loi ou deux lois.
04:06 L'une sur l'AME qui doit être réformée et l'autre justement sur les dispositions censurées par le Conseil constitutionnel.
04:13 Ça, Jérémie Lamartin l'a écarté hier.
04:15 Il dit qu'il n'y aura pas de nouvelle loi immigration.
04:17 Donc ça veut dire qu'ils ne veulent pas maîtriser l'immigration.
04:21 Ce qui voudra donc dire qu'il faudra attendre, hélas, l'alternance,
04:25 que les Républicains reviennent au pouvoir pour que l'on puisse vraiment maîtriser l'immigration.
04:31 Mais vous voyez, vous avez parlé tout à l'heure du Conseil constitutionnel.
04:34 Je crois que dans les temps difficiles que l'on vit, dans les temps très perturbés, il faut aussi garder son calme.
04:39 Garder son calme.
04:40 Quand on est dans l'opposition, quand on veut gouverner, on ne peut pas raconter n'importe quoi.
04:46 Et on ne peut pas s'en prendre aux institutions comme on le fait aujourd'hui.
04:49 Parce que quand les responsables politiques chauffent tout le monde à blanc,
04:53 eh bien vous risquez d'avoir une fin de mandat qui pourrait un jour ressembler à celle de Trump aux États-Unis.
04:59 Et il faut faire très attention à cela.
05:01 Si les responsables politiques oublient que dans "responsables politiques" il y a "responsables",
05:05 les choses peuvent mal tourner.
05:06 Et le sang-froid est à mon avis quelque chose d'indispensable.
05:09 Surtout en ce moment.
05:10 – Mais depuis quelques minutes, vous n'êtes pas en train de dire que le Conseil constitutionnel
05:14 est absolument légitime dans ses prises de décision.
05:17 D'une certaine manière, vous-même, vous remettez en cause l'action,
05:20 la décision prise par le Conseil constitutionnel.
05:22 – Je pense que je viens de vous démontrer tout le contraire, Monsieur.
05:25 Tout le contraire.
05:26 Vous savez, c'est quand vous perdez un match de football,
05:30 vous avez mal joué, tout le monde le sait, et vous en prenez à l'arbitrage.
05:33 Je ne m'en prends pas à l'arbitre.
05:35 – Est-ce qu'il n'y a pas de temps pour les Républicains
05:37 de faire un accord de gouvernement pour avancer ?
05:40 – Non mais posez la question à Emmanuel Macron.
05:43 Quand est-ce qu'il décidera de reconnaître qu'il n'a pas de majorité absolue
05:47 et que sans majorité absolue, nous ne pourrons pas avoir des réformes efficaces,
05:51 on ne pourra pas moderniser le pays, on ne pourra pas réconcilier les Français ?
05:55 C'est vrai sur l'immigration, mais c'est vrai sur la chaîne pénale
05:58 qui a besoin d'être renforcée, c'est vrai sur notre système de santé
06:01 où ce ne sont pas des mesurettes qui vont permettre
06:03 de redonner le droit à la santé pour chacun, c'est vrai sur l'éducation.
06:08 Ce n'est pas un décret par-ci, une circulaire par-là
06:10 qui vont justement régler les problèmes du pays.
06:13 Le Président de la République a gagné la présidentielle,
06:15 il a perdu les législatives.
06:17 Les Français lui ont imposé de composer. Avec qui ?
06:20 Avec le groupe Lyotte à l'Assemblée nationale, avec les Républicains.
06:23 Mais il ne veut pas le faire.
06:24 Et les Républicains ne veulent pas composer avec lui ?
06:26 Non, ce n'est pas ça.
06:27 C'est qu'il ne s'agit pas d'aller chercher des postes,
06:30 il s'agit tout simplement de changer la politique de notre pays.
06:33 À la fois de protéger les Français, de redonner l'avenir à notre pays
06:37 et de la confiance vis-à-vis de nos jeunes.
06:39 Voilà ce dont il s'agit.
06:41 C'est au Président de la République de le dire.
06:42 Et ce qui s'est passé encore avec ce texte immigration
06:45 montre que pour l'instant, il ne veut rien changer
06:48 et que donc l'exaspération et la colère vont continuer à monter.
06:52 Et il y a un acteur aujourd'hui qui a un talent
06:55 pour profiter de l'exaspération et la colère,
06:58 c'est le Rassemblement national.
06:59 Et le Rassemblement national propose justement un référendum
07:02 après cet échec sur l'immigration ?
07:03 Il propose un référendum.
07:05 S'il veut que les choses changent tout de suite,
07:06 c'est un texte ou deux nouveaux textes, comme je dis.
07:09 La question du référendum sur ces questions migratoires,
07:11 je pousse cette idée depuis 2015.
07:15 Parce que sur un sujet aussi important que celui-là,
07:17 il faut demander aux Français ce qu'ils veulent exactement.
07:20 Et ce serait quoi la question ?
07:21 La question porterait sur un texte,
07:24 un texte avec notamment les quotas migratoires.
07:26 Est-ce que l'on souhaite, oui ou non, en France,
07:28 décider chaque année qui arrive dans notre pays
07:31 pour occuper quelle fonction et en venant de quel pays ?
07:35 Est-ce que vous êtes aussi d'accord pour dire que c'est la France
07:38 qui détermine ses intérêts légitimes, ses intérêts supérieurs,
07:42 et que nous ne sommes plus dépendants de décisions européennes ?
07:46 Ça veut dire rester dans l'Europe,
07:47 mais ça veut dire justement reprendre toute notre souveraineté.
07:50 Voilà ce qu'il y aurait dans une question.
07:52 Mais ça, pour aller plus loin,
07:54 on comprend que ça ne sera pas avec M. Macron et son gouvernement.
07:57 Mais les deux textes en question dont je vous parle,
07:59 ça peut être tout de suite et avant les européennes.
08:01 Bon, en tout cas pour aller plus loin,
08:03 ce sera juste après le Fil info.
08:04 Xavier Bertrand, président,
08:05 Les Républicains, Déo de France,
08:06 juste après le Fil info de Sophie Echene à 8h41.
08:09 Les agriculteurs toujours mobilisés ce matin partout en France
08:13 dans l'attente des annonces de Gabriel Attal tout à l'heure.
08:15 L'autoroute A7 est coupée en ce moment entre l'Isère et le Vaucluse.
08:18 L'autoroute A62 aussi, la 64 au sud de Toulouse.
08:21 Des actions également en Ile-de-France, autour de Paris.
08:24 La France condamne les tirs hier sur un refuge de l'ONU à Ragnones,
08:28 au sud de la bande de Gaza.
08:29 13 morts et une soixantaine de blessés.
08:32 Le Quai d'Orsay, sans accuser Israël directement,
08:34 appelle l'État hébreu à se conformer aux droits internationaux humanitaires.
08:38 Kiev et Moscou continuent de se renvoyer la responsabilité
08:41 de l'accident de l'avion militaire russe près de la frontière avec l'Ukraine.
08:44 Mercredi, ils transportaient 65 prisonniers de guerre ukrainien en vue d'un échange.
08:50 La Russie maintient qu'il s'agit d'un crime prémédité par l'Ukraine.
08:53 Énorme surprise à Melbourne avec l'élimination de Novak Djokovic
08:57 en demi-finale de l'Open d'Australie de tennis ce matin,
08:59 battu par l'italien Yannick Sinner.
09:01 Djokovic était en quête d'un 25e titre en grand chelem.
09:05 L'autre demi-finale opposera tout à l'heure
09:06 Daniel Medvedev à Alexander Zverev.
09:09 *Générique*
09:18 Toujours avec Xavier Bertrand, président LRF.
09:20 La colère des agriculteurs s'est intensifiée, s'est propagée.
09:24 Des syndicats appellent désormais au blocus de Paris aujourd'hui.
09:27 Il y a déjà la N118 qui est bloquée en direction de Paris dans l'Essonne.
09:31 La droite depuis le début soutient les blocages.
09:34 Donc vous soutenez aussi cette démarche, le blocage des grands axes de la capitale ?
09:38 Ce sont des manifestations autorisées ou pas ?
09:40 Oui, elles sont autorisées.
09:42 C'est la raison pour laquelle je me suis rendu à la demande des agriculteurs,
09:46 notamment dans la région des Hauts-de-France, à Beauvais,
09:48 hier à Saint-Quentin avec Julien Dive,
09:50 député de ma circonscription qui est très investi dans ces questions agricoles,
09:54 à leur demande pour les soutenir.
09:55 Mais théoriquement, ce n'est pas légal de bloquer des routes, d'empêcher la circulation.
09:59 Il y a des bons blocages et des mauvais blocages pour vous ?
10:02 Parce que, pardon, mais vous êtes de droite,
10:04 vous revendiquez d'être le parti de l'ordre.
10:06 Et là, vous dites, comme Gérald Darmanin, il faut laisser faire.
10:08 Mais attendez, qui est le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin ?
10:11 Il interdit les manifestations ? Non.
10:13 Alors on est bel et bien dans un état de droit.
10:15 Et après, je vais vous dire aussi une chose,
10:17 on n'a pas affaire à des délinquants, ceux que j'ai rencontrés l'autre jour.
10:20 Ils veulent se faire entendre.
10:21 Et ils veulent se faire entendre pourquoi ?
10:23 Parce qu'ils se battent pour nous, les agriculteurs.
10:25 Ce n'est pas une corporation qui parle pour une corporation,
10:28 les agriculteurs se battent pour nous.
10:30 Quand ils auront disparu, parce qu'on les laisse mourir à petit feu,
10:33 vous savez ce qui se passera ?
10:34 On importera des produits qui viendront de l'autre bout du monde
10:37 et on sera condamné à manger de la merde.
10:39 Voilà la vérité de ce qui va se passer.
10:40 – Vous avez dit qu'il y a des préfectures qui ont été prises pour cibles,
10:43 il y a un sanglier qui a été éventré et pendu, il y a des actes…
10:46 – Les agriculteurs que j'ai vus…
10:48 – Est-ce que la situation ne risque pas de dégénérer
10:50 si on laisse faire comme ça, sans prendre à des bâtiments ?
10:52 – Les agriculteurs que j'ai vus, bien évidemment,
10:55 ne sont pas dans cette logique-là et condamnent
10:57 les agissements qui contreviennent à la loi.
11:00 Mais pour le reste, ne les faites pas passer pour des délinquants.
11:02 Ce sont ceux qui aujourd'hui produisent et nous nourrissent.
11:04 Voilà la réalité.
11:06 Et quand je vous dis qu'ils se battent pour nous,
11:08 le combat des agriculteurs, c'est le combat justement
11:10 de ce que nous voulons, de ce que nous voulons manger.
11:12 Est-ce que la France est encore un pays qui garde
11:14 son indépendance alimentaire ?
11:16 On est en train de les faire mourir à petit feu.
11:18 Et c'est pour ça que la solution à ce problème,
11:20 elle ne sera pas seulement économique,
11:22 c'est un changement en profondeur qui doit s'opérer.
11:25 – C'est ça que doit annoncer Gabriel Attal aujourd'hui,
11:26 il doit faire des annonces en Haute-Garonne auprès des agriculteurs,
11:29 vous en attendez quoi ?
11:30 – Oui mais c'est un changement profond de regard sur l'agriculture.
11:33 Le changement profond, il passe déjà sur notre place par rapport à l'Europe.
11:38 Moi ce que j'attends du Premier ministre aujourd'hui,
11:41 c'est qu'il dise que les 4% de jachères,
11:43 c'est-à-dire des terres sur lesquelles on produit
11:45 et sur lesquelles on ne produira pas,
11:47 ces 4% de jachères voulues par l'Europe, on arrête tout.
11:50 Il n'y a pas de dérogation, on arrête tout.
11:53 Ces jachères, vous savez, sont issus de ce qu'on a appelé
11:55 le Green Deal, le pacte vert.
11:57 Il avait été mis en place avant la guerre en Ukraine.
11:59 Aujourd'hui avec la guerre en Ukraine, tout a changé.
12:02 Donc ces jachères, on ne doit pas les mettre en place.
12:05 L'autre sujet également, au niveau européen,
12:08 c'est que l'on doit s'interdire notamment les discussions sur le Mercosur,
12:11 elles doivent s'arrêter.
12:12 On ne peut pas demander à nos agriculteurs de produire le mieux possible
12:16 et d'importer de la viande qui vient de pays comme l'Argentine,
12:20 où il y a des produits qu'on n'accepte pas chez nous.
12:22 – Mais donc vous à droite, vous êtes contre le libéralisme ?
12:24 – Oui, je suis un homme de droite qui n'est pas un hyper libéral
12:28 et qui pense avant tout que la qualité de ce que l'on mange
12:31 est quelque chose d'essentiel pour nous-mêmes,
12:32 pour notre santé et pour celle de nos enfants.
12:35 Et donc encore une fois, on n'ouvre pas à tout vent
12:37 et surtout quand des produits sont interdits chez nous,
12:40 aucun pays dans lesquels on utilise ces produits interdits
12:43 ne fait rentrer de produits agricoles alimentaires chez nous aucun.
12:47 Ça c'est pour l'Europe.
12:49 Et puis il y a un sujet franco-français.
12:51 Il y a beaucoup de difficultés qui ne sont pas dues à l'Europe.
12:53 En France, on est plus royaliste que le roi.
12:56 Les surtranspositions, vous avez des règles aujourd'hui
12:59 qui sont propres à la France,
13:00 qui ne s'appliquent pas dans d'autres pays européens.
13:03 Non seulement on arrête tout, mais on revient sur les surtranspositions
13:07 qui ont été imposées par l'administration française
13:10 depuis maintenant 5 ans, voire 10 ans.
13:13 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, pour protéger la betterave des pucerons,
13:17 vous savez qu'on interdit un certain nombre de produits.
13:19 Bon.
13:20 Eh bien il y a 5 pays en Europe qui eux, continuent à les appliquer.
13:24 Et donc on ferme les yeux sur ce qui se passe ailleurs.
13:26 Donc très clairement, j'attends qu'il y ait la fin des surtranspositions
13:30 et un retour en arrière sur les surtranspositions franco-françaises
13:34 qui ont eu lieu.
13:35 Et puis il y a aussi un autre aspect,
13:37 c'est que les aides PAC, encore une fois versées par l'Europe,
13:40 elles sont programmées.
13:41 C'est tout de suite le versement.
13:42 – La France est l'une des premières bénéficiaires de la PAC-Rappel.
13:44 – Oui, c'est normal, ce sont aussi les règles européennes.
13:47 Les aides PAC, elles doivent être reversées tout de suite,
13:49 c'est-à-dire en février.
13:50 Pas en février 25, en février 24.
13:53 Les aides notamment pour le bétail qui touche les éleveurs,
13:56 elles doivent être reversées maintenant.
13:57 Les aides suite aux inondations pour mes éleveurs,
14:00 pour les maraîchers dans les Hauts-de-France,
14:01 c'est maintenant, c'est tout de suite.
14:03 Donc vous le voyez, il y a un problème de fond qui veut dire
14:06 qu'on ne peut pas continuer, même avec la mondialisation,
14:09 à accepter tout et n'importe quoi, surtout quand ça gêne,
14:12 quand ça pose problème par rapport à la sécurité alimentaire.
14:15 Que vis-à-vis de l'Europe, un grand pays comme la France doit dire non
14:19 quand ça ne va plus, notamment sur la question des jachères
14:22 et pour revoir le Green Deal, mais au niveau national,
14:25 il est temps aussi de dire que si l'agriculture produit ce que l'on mange,
14:28 c'est devenu une priorité nationale.
14:30 – Xavier Bertrand, l'une des raisons du mal-être,
14:32 c'est la hausse de la taxation du gasoil non routier, le fameux GNR,
14:35 il doit progressivement augmenter cette année,
14:37 est-ce que le gouvernement doit renoncer ?
14:39 – Il n'augmente pas, ni cette année, ni les années qui viennent.
14:42 Et vous savez pourquoi ?
14:43 Hier j'étais avec Bruno Cardo, c'est un agriculteur
14:47 qui est un peu l'un des fers de lance de mes groupes de travail,
14:49 de Nous France, mon mouvement politique,
14:50 qui expliquait qu'on n'a rien pour remplacer aujourd'hui le GNR,
14:55 ce n'est pas comme les voitures électriques, il n'y a pas de tracteur électrique,
14:58 donc il n'y a rien pour remplacer, donc on ne fragilise pas les exploitations.
15:02 Et vous savez, j'étais hier en contact avec Pascal Kohl,
15:05 c'est le président du département de la Corrèze,
15:07 très impliqué sur la question de la ruralité,
15:09 et qui me disait aussi que pour eux, ce qui est très important,
15:13 c'est qu'on mette un terme encore une fois,
15:15 à ce tout pouvoir de l'administration et que les politiques décident clairement,
15:19 et imposent leur vue, et imposer leur vue, ça veut dire que
15:22 l'alimentation, l'agriculture, c'est quelque chose d'essentiel.
15:26 - Vous savez, Bertrand, vous parliez des terres en gaz cher, 4%,
15:28 vous dites qu'il faut y mettre fin, vous parlez de cette niche fiscale
15:32 sur le gazole non routier, qui à la base, visait à mettre fin à l'incitation
15:36 à consommer des énergies fossiles, donc c'était plutôt louable pour l'environnement.
15:40 Vous, vous dites quoi ? Vous dites que l'environnement, ça commence à bien faire ?
15:42 - Mais absolument pas ! Mais les agriculteurs,
15:45 vous croyez qu'ils ne connaissent pas la nature, qu'ils ne respectent pas la nature ?
15:48 Vous croyez que l'agriculteur, la nuit, il prend une seringue,
15:50 il va empoisonner les légumes ou le bétail qui vont être consommés ?
15:54 Mais jamais de la vie ! La seule chose, c'est pour le GNR, le gazole non routier.
15:59 Mais qu'est-ce qu'ils ont pour remplacer ?
16:01 Il n'y a rien pour remplacer aujourd'hui, il peut y avoir parfois des biocarburants,
16:04 mais c'est très rare, donc tant qu'il n'y a pas de moyens de substitution,
16:08 - Est-ce qu'il faut faire des contreparties, par exemple,
16:09 sur réduire les pesticides encore, ou des choses comme ça ?
16:12 - Mais aujourd'hui, ils sont prêts à le faire, ils cherchent depuis des années.
16:15 Venez notamment dans les Hauts-de-France près de Lens,
16:16 vous verrez justement un laboratoire de recherche
16:19 pour justement lutter contre le puceron de la betterave
16:21 et pouvoir continuer à produire des betteraves.
16:23 - Alors pourquoi une partie des Français, souvent militants,
16:27 sont un peu persuadés que finalement l'agriculture française
16:29 est ultra-intensive et qu'elle pollue majoritairement ?
16:32 - Non, non, c'est pas une majorité de Français.
16:34 - Non, non, je ne dis pas que c'est une majorité de Français,
16:35 il y a une partie des Français...
16:36 - Ce sont les intégristes au vert, les intégristes au vert,
16:39 qui donnent des leçons justement aux agriculteurs,
16:41 qui n'ont jamais mis les bottes pour venir justement dans leur exploitation,
16:45 ces agriculteurs, pour les écouter.
16:46 Ce sont des gens de bon sens, vous voyez.
16:48 Au final, je ne sais pas comment ceux qui nous gouvernent aujourd'hui
16:52 peuvent le comprendre, mais ce bon sens, ce bon sens paysan
16:55 doit s'imposer dans toutes les décisions.
16:57 Et sur le gazole non routier, le fameux GNR,
17:01 on va faire simple tout de suite.
17:02 Il y a une partie de ce gazole, tenez-vous bien,
17:04 qui coûte moins cher quand ils l'achètent, les agriculteurs.
17:07 Mais il y a une partie de ce gazole, à peu près 15 centimes,
17:10 il faut qu'ils fassent une déclaration pour obtenir le remboursement.
17:13 Le gouvernement est en train aujourd'hui de nous bassiner,
17:15 on va dire on va simplifier, on va simplifier.
17:17 Alors là, on peut simplifier tout de suite.
17:19 Et il y a ensuite un autre point.
17:21 Alors, c'est vrai que nous, dans les Hauts-de-France,
17:22 nous connaissons qu'il y aurait encore les conséquences terribles des inondations.
17:27 Mais on sait aussi que pour lutter contre la sécheresse,
17:29 il faut pouvoir stocker l'eau.
17:31 Il faut des bassines, qu'on arrête de venir empêcher
17:35 les agriculteurs de stocker l'eau dont on aura besoin.
17:37 Vous voyez, c'est un changement profond.
17:39 Ce n'est pas seulement d'avoir des annonces du Premier ministre
17:42 dont j'espère qu'elles seront suffisamment fortes
17:44 pour répondre à cette détresse des agriculteurs,
17:47 mais c'est aussi clairement aller du bon sens,
17:50 c'est du bon sens paysan dans les décisions politiques,
17:52 ce qu'on essaye de faire en tant qu'élus locaux.
17:54 Ce serait bien qu'à Paris, ceux qui nous gouvernent aujourd'hui,
17:57 l'aient aussi en tête.
17:58 Xavier Bertrand, président, Les Républicains, des Hauts-de-France,
18:00 on se retrouve dans une minute, juste après le Fil info de Sophie Echellen à 8h51.
18:04 La loi immigration doit être promulguée par Emmanuel Macron dans les prochaines heures.
18:09 Le Conseil constitutionnel l'a largement censuré hier.
18:12 On se fait balader, déplore sur France Info le président LRDO de France, Xavier Bertrand.
18:16 Le gouvernement a fait voter ce texte en espérant que les sages allaient le censurer,
18:20 affirme-t-il, ajoutant que le Conseil constitutionnel ne doit pas être le bouc émissaire.
18:24 Arrênent plusieurs centaines de personnes cagoulées en manifester hier soir
18:28 contre cette loi immigration,
18:29 causant des dégradations dans le centre-ville, sur le réseau social X.
18:33 La maire de la ville fait part de sa colère et de son incompréhension.
18:36 C'était une promesse de Clément Beaune en novembre.
18:39 La plupart des péages sur les autoroutes vont limiter leur hausse annuelle à moins de 3%
18:43 à partir de jeudi prochain, 1er février.
18:46 La NASA met un terme à la mission de son petit hélicoptère Ingenuity
18:49 après quasiment trois ans sur Mars.
18:51 Décision suite à un incident la semaine dernière lors de son 72e vol.
18:55 Il ne devait décoller que cinq fois.
18:57 Ce qu'Ingenuity a accompli dépasse largement ce que nous pensions possible,
19:01 salue le patron de la NASA.
19:08 Le 8.30, France Info, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
19:12 Toujours avec Xavier Bertrand, président LRF,
19:15 Gérard Larcher, président LRF du Sénat,
19:18 a critiqué sur France Info l'inscription de l'avortement dans la Constitution.
19:22 Il juge que la Constitution n'est pas un catalogue de droits sociaux.
19:25 Est-ce que vous êtes d'accord avec lui ?
19:26 Je suis favorable à l'inscription de l'IVG dans la Constitution.
19:29 Je suis d'accord avec Gérard Larcher en ce sens qu'elle n'est pas menacée aujourd'hui.
19:33 Mais quand on fait de la politique, on doit penser au-delà de son mandat.
19:36 On doit penser pour demain, pour après-demain.
19:39 Et il faut protéger ce droit légitime des femmes.
19:42 Et donc il faut l'inscription dans la Constitution.
19:45 Et puis, vous savez, quand on entend toutes les remises en cause des institutions,
19:49 quand on voit aussi la façon dont l'état de droit est malmené,
19:52 eh bien, je me dis que d'apporter cette garantie dans la Constitution est essentiel.
19:56 J'avais beaucoup réfléchi à cette question.
19:57 Je me suis déjà exprimé. Je le refais devant vous aujourd'hui.
20:00 Mais avec tout ce que j'entends, quand je vois l'absence de sang froid
20:03 de beaucoup de responsables politiques,
20:04 je me dis que oui, il faut cette inscription dans la Constitution.
20:07 Mais vous savez que l'opposition de Gérard Larcher et de celle de Bruno Retailleau
20:11 empêchent le projet d'être adopté, puisqu'il faut un accord entre l'Assemblée et le Sénat.
20:14 Est-ce qu'aujourd'hui, vous les appelez très soudainement
20:17 à revenir sur leur position et à soutenir ce texte ?
20:19 Parce que sinon, il n'y aura pas d'inscription dans la Constitution.
20:21 C'est le Sénat qui avait permis justement que l'on trouve une solution,
20:24 avec une rédaction de ce texte par Philippa, qui est un juriste très fin.
20:31 Et je pense qu'il faut faire confiance aussi à Philippa
20:33 pour que l'on puisse trouver les bonnes solutions.
20:35 Mais je vous ai dit tout à l'heure quelle était clairement ma position
20:37 et j'espère que ce droit sera reconnu dans la Constitution.
20:41 Les Républicains qui ont fini par désigner leur candidat aux Européennes,
20:44 c'est à une forme de secrète polygynale, c'est François-Xavier Bellamy.
20:47 Choix qui manifestement n'a pas été évident.
20:49 Est-ce que c'est le bon choix selon vous ?
20:51 Écoutez, moi maintenant, ce qui m'importe,
20:53 c'est de savoir aussi quelle sera la ligne qui sera la nôtre.
20:56 Est-ce qu'on sera européens ? Oui ou non ?
20:57 Est-ce qu'on sera des Européens exigeants ?
20:59 Je vous l'ai dit tout à l'heure.
20:59 Vous n'avez pas répondu. Est-ce que c'est le bon choix selon vous ?
21:01 Non mais je vous l'ai dit, ce n'est pas exactement ma droite,
21:04 mais toujours est-il que maintenant, c'est la ligne.
21:06 Et ensuite, il y aura la question de la composition de la liste.
21:10 Mais ce qui est pour moi aujourd'hui essentiel, c'est pourquoi on se bat.
21:13 C'est pourquoi on se bat.
21:14 Je vous ai parlé tout à l'heure de cette priorité
21:16 que doit être l'agriculture au niveau européen.
21:17 Et ce que j'attends, c'est que les candidats LR aux Européennes
21:20 se battent pour revenir sur le Green Deal.
21:23 Je veux également que l'on continue à avoir une position d'indépendance,
21:27 d'autonomie de l'Europe, notamment par rapport aux Américains.
21:31 Quelque chose qui pour moi est essentiel.
21:33 C'est une vision gaulliste, vous allez dire.
21:35 Oui, mais je pense quand même que ces références-là,
21:37 elles ne sont pas dépassées.
21:38 Je souhaite également que l'on continue à se battre pour avoir une industrie
21:42 où on ne soit pas naïf par rapport aux Américains et aux Chinois de main.
21:45 L'image renvoyée par un bel ami catholique, conservateur,
21:49 par rapport à une liste reconquête,
21:51 proche d'Éric Zemmour, de Marion Maréchal.
21:54 Quelle différence est-ce que vous proposez fondamentalement aux électeurs ?
21:57 Ce que je viens de vous expliquer, notamment pour défendre l'agriculture,
22:00 il s'est battu pour défendre l'agriculture,
22:01 ça n'a pas été le cas du groupe Renaissance.
22:04 Parce qu'aujourd'hui, ils sont en train de nous dire
22:06 qu'on va protéger l'agriculture.
22:07 Ils ont fait le contraire, Renaissance au Parlement européen.
22:10 Mais vous voyez, les élections européennes, elles vont intervenir,
22:13 mais on est en train aujourd'hui, c'est le choix du président de la République,
22:16 d'en faire quasiment le premier tour de l'élection présidentielle.
22:19 Voilà ce qui est en train de se passer.
22:20 Or, aujourd'hui, les Français, on a parlé de la loi immigration.
22:23 On voit effectivement ce qui se passe pour l'agriculture.
22:26 Les Français, vous savez, sont très en décalage avec aujourd'hui les priorités médiatiques.
22:31 Regardez, on ne parle plus d'un sujet clé,
22:35 l'explosion des coûts de l'électricité depuis deux ans.
22:38 Au 1er février, le gouvernement nous a dit "circulez, il n'y a rien à voir,
22:41 ce n'est pas beaucoup, mais on va augmenter l'électricité de 10%
22:44 à cause d'un impôt, pas du prix de l'énergie".
22:47 – Alors, ce n'est pas le prix final ?
22:49 – Non mais 10%, c'est dû à un impôt.
22:51 – C'est le retour d'une taxe que le gouvernement avait supprimée avant la crise
22:54 et ça a coûté 9 milliards d'euros par an à l'État.
22:56 – C'est le premier impôt à talle.
22:57 – "L'argent ne tombe pas du ciel", dit B.Lemeyre.
22:59 Qu'est-ce que vous lui répondez ?
23:00 – Et alors, on va le chercher dans la poche des Français ou on fait des économies ?
23:02 – Oui.
23:03 – On va le chercher dans la poche des Français, ça s'appelle un impôt,
23:05 et c'est l'impôt à talle.
23:06 10%, tenez-vous bien, c'est deux fois l'inflation.
23:09 Et puis, pardon, vous avez raison, Agathe Lambret, ce n'est pas tout à fait 10%.
23:13 Regardez l'hypocrisie, c'est 9,8%.
23:16 Non, pas de l'hypocrisie, c'est du cynisme, 9,8%.
23:19 Et ça, c'est la première lame avant la deuxième lame l'an prochain.
23:23 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, vous avez le prix de l'électricité qui augmente.
23:26 Il y a une enquête qui a été publiée par l'IFOP qui montre qu'aujourd'hui,
23:30 il y a, au 10 du mois, 50% des Français disent qu'il leur reste 200 euros,
23:34 un peu plus de 200 euros jusqu'à la fin du mois, et donc la moitié moins de 200 euros.
23:38 Voilà la réalité de ce que vivent les Français,
23:40 et notamment beaucoup de Français qui travaillent.
23:42 Et la réponse du gouvernement est "nous, on sait gérer,
23:46 vous allez payer plus cher votre électricité à cause d'un impôt, et taisez-vous".
23:50 Et il ne faut pas s'étonner que l'exaspération et la colère montent.
23:53 Et moi, je me bats, à la fois pour défendre les Français au quotidien,
23:56 me battre pour eux, ce que je fais dans ma région, j'aide les gens qui travaillent,
24:00 je me bats aux côtés des agriculteurs, parce qu'il est essentiel aujourd'hui
24:03 que les Français comprennent que tous les politiques ne sont pas déconnectés,
24:06 et qu'il y a des politiques, et j'en fais partie, je le dis,
24:08 je ne suis pas le seul, à me battre pour eux.
24:10 – Mais donc vous qui êtes de droite, attaché à la bonne tenue des comptes publics,
24:13 vous dites "il faut prolonger le quoi qu'il en coûte, quoi qu'il en coûte tout".
24:16 – Mais attendez, mais aujourd'hui le gouvernement…
24:17 – "Continuez à aider", 40 milliards déjà dépensés pour le bouclier étatiste.
24:20 – Mais ce qu'on ne nous avait pas dit,
24:22 c'est qu'il fallait le rembourser, le quoi qu'il en coûte.
24:24 Les entreprises ont eu le PGE.
24:25 – On ne peut pas croire que vous ayez été naïf pour prendre France-États.
24:27 – Qu'est-ce que vous donnez aujourd'hui, Xavier Bertrand ?
24:28 – Bah écoutez, vous n'écoutez pas quand vous écoutez les membres du gouvernement.
24:32 Si on nous dit qu'aujourd'hui, si je vous écoute, que les membres du gouvernement,
24:36 quand ils nous disent "blancs, il faut penser noir", alors c'est dramatique.
24:38 Parce que s'il n'y a pas la transparence, s'il n'y a pas la vérité de la part de ceux qui gouvernent…
24:41 – Aujourd'hui, le tarif de l'électricité en France reste bien moins élevé
24:43 que dans pas mal de pays d'Europe.
24:44 – Mais beaucoup plus élevé qu'il y a deux ans, c'est 44% de plus.
24:47 Et les Français font quoi ? Les salaires n'ont pas augmenté de 44%.
24:50 Et vous disiez sur la question de la gestion, je suis à la tête d'une grande région.
24:54 Heureusement que j'ai baissé mes dépenses, parce qu'autrement je n'aurais pas pu tenir.
24:58 Je ne pourrais pas aider ceux qui travaillent avec une aide au transport,
25:00 où je finance le permis de conduire pour les enfants qui vont aller travailler,
25:04 qui ont besoin de passer le permis.
25:05 Et je le fais y compris pour les classes moyennes.
25:08 Sauf qu'aujourd'hui, le gouvernement laisse filer les déficits.
25:11 Ah, il trouve de l'argent quand il en faut.
25:13 Mais là, quand il s'agit d'aller chercher dans la poche des Français,
25:16 alors là, bien évidemment, ils savent…
25:17 Monsieur Attal nous avait dit "je vais m'occuper des classes moyennes".
25:21 Je ne pensais pas que c'était en les matraquant, pour commencer.
25:23 – Xavier Bertrand, président des Républicains des Hauts-de-France.
25:25 Merci beaucoup d'avoir été l'invité du 8.30 France Info.
25:28 Agathe Lambret, à demain.

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