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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 - Jeudi 8 février 2024, Morandini Live numéro 1373, bonjour et bienvenue en direct.
00:00:10 A la une, après avoir accusé de viol le réalisateur Benoît Jacot,
00:00:14 Julie Gaudrèche a accusé ce matin un autre réalisateur de viol alors qu'elle n'avait que 15 ans.
00:00:21 Un viol qui se serait produit dans la maison de la chanteuse Jane Birkin pour la première fois.
00:00:25 Ce réalisateur c'est Jacques Doyon dont elle a clairement cité le nom ce matin sur France Inter.
00:00:31 - Mais qu'est-ce qu'il veut de vous Doyon ?
00:00:34 - Votre talent d'actrice ? - La même chose.
00:00:39 - Que Benoît Jacot ? - Hum hum.
00:00:41 - Votre corps ? - Hum hum.
00:00:43 - Et donc il abuse de vous ? - Hum hum.
00:00:46 - Et ça c'est au su et au vu de, pareil, de la grande famille du cinéma ?
00:00:53 - Ben hum, oui on peut dire ça, enfin ce qui s'est passé dans la maison de Jane,
00:01:07 dans le bureau de Doyon, bon ça personne ne l'a vu, puis je n'en ai parlé à personne.
00:01:13 Hum, mais ensuite sur le tournage, oui ça c'était hallucinant.
00:01:22 Voilà, c'était ce matin sur France Inter.
00:01:24 Ces révélations ce matin également de nos confrères d'Europe, cette fois l'antisémitisme et la radicalisation
00:01:30 se développent de façon inquiétante dans les écoles, collèges et lycées du Val d'Oise,
00:01:34 au point d'inquiéter les renseignements.
00:01:37 56 établissements scolaires du département ont fait l'objet d'incidents depuis octobre dernier.
00:01:42 Les discours et les pratiques religieuses en lien avec l'islam se multiplient.
00:01:46 Plusieurs tagosties à Israël ont été découvertes dans des collèges et lycées,
00:01:50 en particulier des croix gammées sur les murs, mais également sur les cahiers de certains élèves.
00:01:55 Au lycée Fragonard de l'Île-sur-Aden par exemple, trois élèves ont même affirmé à leur prof
00:02:00 qu'ils voulaient mourir en martyr.
00:02:02 On y reviendra dès le début de moi en Didi Live.
00:02:05 Et dans le même temps, on apprend que 8000 jeunes, eux, n'ont pas eu le droit d'aller voir le spectacle
00:02:10 Bernadette de Lourdes sur Bernadette Soubirous.
00:02:13 La commission du Passe culture refuse en effet de l'intégrer dans son œuvre et dans son cahier
00:02:19 car sans doute jugé trop catholique, le producteur est furieux.
00:02:23 On me demande si le métier nous soutient, je ne sais pas trop,
00:02:28 et si surtout les pouvoirs publics ont fait le nécessaire.
00:02:30 Là, je sais que non.
00:02:32 Donc, ça ne peut pas durer.
00:02:34 Je voulais vous le raconter parce que c'est tellement, moi je trouve ça honteux pour nous, pour la France.
00:02:40 Donc, vive notre histoire, vive Bernadette, vive Lourdes,
00:02:46 et j'espère que ce spectacle nous représentera un peu partout dans le monde.
00:02:51 Et tant pis pour cette commission qui a déjà privé 8000 gamins, 8000 jeunes n'ont pas eu accès à l'offre collective.
00:02:59 8000 jeunes n'ont pas eu accès à ce spectacle.
00:03:04 Voilà, c'est une honte et on va en parler également dans cette émission.
00:03:07 Que faut-il penser de cette petite phrase du directeur de la rédaction Yves Tréard du Figaro sur France 5,
00:03:12 qui l'a qualifiée, Rachida Dati, je cite, "de petite beurette qui a réussi".
00:03:17 Une phrase qui fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux, d'autant que personne n'a semblé gêner sur le plateau.
00:03:22 Il y a aussi, je dirais, des gens qui s'identifient à elle,
00:03:27 parce que c'est la petite beurette qui est montée dans les échelons, qui a réussi,
00:03:33 et elle séduit beaucoup, elle séduit beaucoup.
00:03:36 Voilà, petite beurette, pour certains c'est raciste, on aura l'occasion d'en débattre.
00:03:40 Alexandra Ifrah, membre du collectif Women United for Peace, était hier à la cérémonie d'hommage qui a été rendue à Paris.
00:03:48 Et hier après-midi, elle était sur le plateau de CNews,
00:03:50 elle est revenue sur les femmes et les jeunes filles qui sont toujours prisonnières du Hamas,
00:03:54 et ce qu'elle raconte glace le son.
00:03:56 C'est ça qu'il ne faut pas oublier, c'est que ces femmes sont dans les tunnels,
00:04:00 là nous sommes ici au Chaud, elles sont violées, massacrées, assassinées.
00:04:05 On a retrouvé une petite fille de 13 ans et demi qui a été libérée et qui a dû être avortée.
00:04:10 C'est dur à le dire, mais moi j'ai du mal à vous le dire.
00:04:13 Il y a une autre femme qui a eu 67 spermes différents en elle.
00:04:16 Voilà la réalité du terrain, et voilà ce qu'il faut dire.
00:04:19 On en parle peu chez vous, c'est assez exceptionnel, mais on en parle très peu sur les plateaux.
00:04:24 Et c'est ça aussi qui peut nous arriver, moi j'ai toujours une pensée pour le Bataclan,
00:04:28 pour ces jeunes du Bataclan, qui ont à peu près les mêmes âges,
00:04:31 elles ont toutes moins de 25 ans, ces gens humanistes.
00:04:34 J'ai une pensée évidemment pour le peuple palestinien, bien évidemment,
00:04:38 mais voilà, aujourd'hui on a des personnes innocentes, humanistes, qui sont encore dans les tunnels.
00:04:45 Des propos et des affaires qui glacent le sang.
00:04:48 Bien sûr, la présence des Insoumis a provoqué la polémique.
00:04:51 Hier, il y a cette image que je vous montrais dès hier matin dans notre édition spéciale,
00:04:54 celle de l'arrivée de l'Insoumis Emeric Caron sous les Huées.
00:04:58 Une arrivée sous les Huées ?
00:05:03 Allez les filles, allez les filles !
00:05:06 Et sous les protestations ?
00:05:08 Allez les filles dehors !
00:05:10 À l'extérieur de la cour des Invalides, aucune voix dissonante.
00:05:14 La France Insoumise n'était pas la bienvenue à l'hommage rendu aux victimes françaises du terrorisme.
00:05:19 Le public venu et assisté était unanime sur le sujet.
00:05:23 Ce n'est pas un meeting politique, c'est un espace de recueillement,
00:05:26 réservé aux familles et aux gens qui soutiennent les familles.
00:05:28 Ils n'ont strictement rien à faire là.
00:05:30 Ce sont des antisémites, il faut le dire.
00:05:33 Donc on n'a pas compris pourquoi leur présence aujourd'hui est là.
00:05:37 Et justement sur ce qui se passe en Israël, je voulais vous montrer la colère de Sabine.
00:05:41 Son fils et son mari ont été tués le 7 octobre dernier lors de l'attaque terroriste contre Israël.
00:05:46 Et interrogée hier soir en direct sur BFM, sur les Palestiniens,
00:05:50 victimes des bombardements israéliens sur Gaza,
00:05:52 elle a perdu son sang-froid dénonçant une interview pro-palestinienne.
00:05:57 Non, arrêtez s'il vous plaît, écoutez, si cette interview est pour être pro-palestinien, je l'arrête immédiatement.
00:06:05 On est les victimes, ok ? C'est nous les victimes.
00:06:10 On leur a donné des avertissements, on leur a donné tout ce qu'on peut pour les sauver de cette situation.
00:06:17 Ils ne le veulent pas, ils ne veulent pas de paix, ils ne veulent pas d'Israélien,
00:06:20 ils veulent effacer les Juifs et les Israéliens.
00:06:23 Alors moi je vous dis, écoutez-moi bien, non seulement ils ne vont pas effacer les Israéliens,
00:06:28 ils ne pourront pas effacer Israël.
00:06:30 On va continuer à vivre, on va continuer à se battre et on va continuer à construire notre pays.
00:06:37 La douleur et la détermination.
00:06:39 Dans le reste de l'actualité, nous sommes 33 millions,
00:06:42 soit un français sur deux quasiment, à avoir vu nos données personnelles piratées.
00:06:45 On l'a appris cette nuit, les pirates ont réussi à s'intégrer dans des serveurs informatiques de plusieurs mutuelles santé.
00:06:51 Alors qu'est-ce qui a été dérobé ? France Info ce matin.
00:06:55 Parmi ces données, l'état civil, la date de naissance et le numéro de sécurité sociale des assurés ont été subtilisés.
00:07:03 En revanche, les informations bancaires, médicales, les remboursements santé,
00:07:08 les coordonnées postales et les numéros de téléphone n'auraient pas fuité.
00:07:12 Et puis un mot également sur notre consommation quotidienne.
00:07:15 L'association Foodwatch a listé hier plusieurs produits dans nos supermarchés,
00:07:20 dont le prix a fortement augmenté, mais la qualité a également baissé de façon spectaculaire.
00:07:24 TF1 s'est intéressé hier soir par exemple au surimi.
00:07:28 En réalité, dans ces bâtonnets de surimi, il y a moins de poisson que dans l'ancienne recette.
00:07:34 Et pourtant, le prix fixé par les supermarchés a augmenté en deux ans de 40%, soit environ 1,50€ de plus.
00:07:41 Comment expliquer une telle différence de prix ?
00:07:44 Nous avons demandé à la marque. Elle nous assure qu'elle achète son poisson d'Alaska beaucoup plus cher qu'il y a deux ans.
00:07:50 Et puis vous vous souvenez sans doute de ces images spectaculaires de cette porte de Boeing 737 Max qui s'était décrochée en plein vol.
00:07:57 Et bien désormais, on sait ce qui s'est passé et c'est inimaginable.
00:08:01 Il manquait des boulons sur la porte. Les ouvriers avaient oublié de les poser.
00:08:05 France 2 hier soir.
00:08:07 Les inspecteurs ont réussi à identifier la cause de l'incident grâce à cette photo.
00:08:11 Prise lors d'une réparation dans les usines Boeing avant l'accident, on y voit trois zones où quatre boulons sont manquants.
00:08:19 Ils n'ont pas été remis sur l'appareil avant sa sortie de l'usine.
00:08:23 Un oubli intolérable pour la directrice de l'enquête.
00:08:26 Pour la directrice et pour tout le monde d'ailleurs.
00:08:28 Les tops et les flops d'audience d'hier soir avec Mister Audience qui a tous ses boulons. Kevin Patron.
00:08:32 En access, hier soir, Nagui a conservé sa place de leader sur France 2,
00:08:38 mais le jeu atteint à peine les 3 millions et surtout, l'écart se resserre dangereusement avec le feuilleton de TF1.
00:08:43 Demain nous appartient qui est juste derrière à 100 000 d'écart.
00:08:46 Le 19-20 de France 3 est quant à lui à la troisième place.
00:08:49 Sur M6, la meilleure boulangerie de France est dans sa moyenne à 1,5 million, battant toujours 7 à vaut sur France 5.
00:08:54 Du côté des talk-show quotidiens, sur TMC est en tête en frôlant les 2 millions.
00:08:59 TPMP sur C8 est juste derrière et dans sa moyenne haute.
00:09:03 Sur France 3, c'est une forte baisse pour aux jeux citoyens qui passent sous les 700 000, se retrouvant battus par 7 à vaut la suite sur France 5.
00:09:09 En prime, le lancement de la série "Tout cela je te le donne" permet à France 2 de décrocher la place de leader avec 3 900 000 téléspectateurs.
00:09:19 Sur TF1, le retour de la série "The Resident" déçoit en dépassant à peine les 2 millions.
00:09:24 C'est également une mauvaise soirée pour France 3 et M6.
00:09:27 Le match de foot opposant le Paris Saint-Germain à Brest et qui veut être mon associé réalise de faibles audiences.
00:09:32 Enfin hier soir, c'était le lancement, 2ème partie de soirée de nos grandes décisions.
00:09:36 Un talk-show présenté par Hugo Clément et c'est une grosse déception avec moins de 600 000 téléspectateurs.
00:09:42 Le programme est battu par toutes les chaînes historiques.
00:09:44 Mister Audience vous dit à demain.
00:09:46 - Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à Midi-Gane.
00:09:50 - Jean-Roquian, bonjour. - Bonjour.
00:09:51 - Merci d'être avec nous. Consultant politique, Maître François-Xavier Causand, bonjour.
00:09:55 - Bonjour. - Merci d'être avec nous.
00:09:56 - Vous êtes avocat pénaliste, Jérôme Dubus, bonjour. - Bonjour.
00:09:59 - Horizon, merci d'être avec nous, majorité présidentielle.
00:10:02 Et puis Mathias Leboeuf, bonjour. - Bonjour.
00:10:04 - Docteur en philosophie et journaliste, merci également d'être là.
00:10:07 Je voulais qu'on commence avec ces informations qui ont été révélées ce matin par nos confrères d'Europe 1.
00:10:12 Selon Europe 1, les atteintes à la laïcité dans les écoles et collèges du Val-d'Oise se sont multipliées ces derniers mois
00:10:19 au point d'inquiéter les renseignements généraux puisque 56 établissements scolaires du département
00:10:25 ont fait l'objet d'incidents depuis le mois d'octobre dernier.
00:10:30 Je vous propose d'écouter ce papier fait par Jean-Baptiste Marty sur Europe 1 qui a révélé ces informations ce matin.
00:10:36 - Premier type d'incident recensé, les discours et pratiques islamisées et ce, dès le primaire,
00:10:42 comme à l'école Croix-du-Nier à Argenteuil où, selon les policiers,
00:10:45 un tiers des élèves d'une classe de maternelle ont été retirés de l'école par leurs parents
00:10:50 avant un voyage scolaire car, je cite, "les filles doivent dormir à la maison".
00:10:53 Le secondaire est aussi touché au lycée Fragonard de l'Île-Adam à la question d'un professeur de SVT.
00:10:59 "Quelle est la plus belle mort ?" Trois élèves ont répondu "en martyr".
00:11:02 - Second type d'incident, les actes antisémites.
00:11:05 Des tags hostiles à Israël sont régulièrement découverts sur les écoles du département.
00:11:10 Des actes aussi commis dans les établissements comme ces symboles nazis dessinés sur les cahiers
00:11:15 par des élèves du collège Chanterenne de Sarcelles.
00:11:17 Alors ces incidents se sont multipliés depuis l'attaque terroriste du Hamas perpétrée en Israël le 7 octobre dernier.
00:11:23 Les policiers l'écrivent noir sur blanc.
00:11:26 L'école est désormais la cible privilégiée des élèves à la pratique religieuse rigoriste.
00:11:30 Des comportements jugés donc inquiétants et qui pourraient plus tard poser des problèmes
00:11:34 dans leur adhésion aux valeurs républicaines.
00:11:36 - Voilà, information donc de nos confrères d'Europe.
00:11:38 On est en direct avec Claude Moniquet, spécialiste du terrorisme et des renseignements.
00:11:41 Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:11:43 C'est assez inquiétant ce qu'on vient d'entendre parce qu'on est sur les lycées,
00:11:47 on est sur les collèges, sur des élèves qui sont jeunes, qui au lycée et au collège
00:11:51 peuvent avoir 12-13 ans et qui déjà semblent envahis par cette idéologie.
00:11:57 - Oui, ils sont même plus jeunes puisqu'il y a même une école maternelle qui semble être concernée.
00:12:02 Alors oui, c'est effrayant, mais ce n'est pas surprenant.
00:12:06 On sait depuis de nombreuses années maintenant que le radicalisme islamiste,
00:12:13 l'islamisation politique gagne les écoles, investit les écoles et s'attaque à la jeunesse,
00:12:19 que ce soit dans les salles de sport, dans les écoles, sur les terrains de jeu, un peu partout.
00:12:23 C'est une cible prioritaire pour les islamistes.
00:12:27 - Sur le panneau qui est à côté de vous, on voit résumer quelques-uns des éléments
00:12:30 qui ont été révélés par Europe 1 ce matin.
00:12:32 On voit également par exemple qu'il y a des croix gammées qui sont dessinées sur les cahiers scolaires,
00:12:36 qui sont dessinées sur les murs de certains établissements.
00:12:39 Est-ce qu'ils savent vraiment, vous pensez, ce que ça veut dire ?
00:12:42 C'est conscient tout ça ?
00:12:44 - Alors je pense que beaucoup de ces jeunes sont très mal informés.
00:12:48 Ils ne connaissent pas l'histoire.
00:12:50 Mais ce qu'ils savent, c'est clairement une preuve d'antisémitisme,
00:12:54 c'est que les nazis étaient les ennemis des juifs, ont tué les juifs.
00:12:58 C'est pas ça que les gamins qui font ces inscriptions se réfèrent.
00:13:03 C'est du pur antisémitisme, mais de nouveau, ça n'est pas très surprenant.
00:13:07 Les textes antisémites les plus virulents, comme le protocole des sages de Sion par exemple,
00:13:12 circulent massivement dans les pays arabes.
00:13:15 Et aujourd'hui, on voit effectivement l'effet que ça peut avoir
00:13:18 dans les communautés d'origine étrangère en France.
00:13:21 Donc de nouveau, moi, ça m'inquiète, ça cause du côté massif de ces infractions,
00:13:28 mais ça ne me surprend pas.
00:13:30 - Autre élément, moi, qui en revanche m'a surpris,
00:13:33 mais j'ai moins d'expérience que vous là-dedans,
00:13:35 c'est au lycée Fragonard de Liladans,
00:13:37 c'est ce qui est également décrit par nos confrères d'Europe 1,
00:13:39 trois élèves d'une même classe ont affirmé à leur prof qu'ils voulaient mourir en martyr.
00:13:44 - Oui, ça, c'est effectivement étonnant.
00:13:46 Ce qu'il y a d'étonnant, en fait, c'est la franchise de ces élèves.
00:13:49 Parce que malgré tout, on est dans un lycée,
00:13:52 donc on est déjà avec des enfants plus âgés,
00:13:55 ils sont quand même au courant de l'actualité,
00:13:57 ils ne connaissent peut-être pas la loi sur la pélogie du terrorisme,
00:14:00 certainement pas, mais ils savent qu'il y a des choses qu'on ne peut pas dire.
00:14:04 Et ils le disent sans aucune retenue, sans aucun filtre.
00:14:07 Ils assument le fait d'être, potentiellement, de vouloir être des djihadistes.
00:14:15 Ça rejoint un peu des enquêtes qu'on a eues il y a quelques années
00:14:18 où on voyait qu'un pourcentage important de jeunes dans certains quartiers
00:14:24 plaçaient la charia, la loi religieuse musulmane,
00:14:27 au-dessus des lois civiles et des lois de la République.
00:14:30 C'est la même logique et c'est une logique, effectivement, qui est inquiétante.
00:14:33 - Vous le disiez, Claude Moniquet, c'est vrai qu'il y a une forme de libération de la parole,
00:14:37 y compris vis-à-vis de choses aussi graves que dire "je veux mourir en martyr".
00:14:42 Parce que dire "je veux mourir en martyr", ça veut aussi quand même dire
00:14:45 "j'ai envie de me sacrifier et faire des victimes".
00:14:47 C'est ce qu'on entend là-derrière.
00:14:49 C'est "je veux aller tuer des gens, je veux faire des victimes et je veux être un martyr".
00:14:52 Qu'est-ce qu'on peut faire contre ça ?
00:14:54 Qu'est-ce qu'on peut faire contre cette idéologie qui semble se développer de plus en plus ?
00:14:58 Et là, c'est vrai que c'est l'exemple du Val-d'Oise.
00:15:00 Mais bien évidemment, à travers la France, il n'y a pas que le Val-d'Oise dans lequel ça arrive.
00:15:05 - Ce qu'il faut faire, ce sera un plan massif, évidemment, d'éducation.
00:15:09 Ce sera un plan d'encadrement des familles.
00:15:11 Ce sera des plans d'information dans les quartiers.
00:15:13 Mais surtout, ce que je pense, c'est que nous payons des décennies de démission.
00:15:18 En France, on sait être très sérieusement attaqué au terrorisme.
00:15:21 Parce que là, il y a des victimes, il y a des crimes patents qui sont commis.
00:15:26 Donc, on a tapé sur le terrorisme.
00:15:28 Mais on a complètement ignoré l'islamisme politique.
00:15:31 On a complètement ignoré le volet politico-religieux de cette dérive.
00:15:36 C'est un peu comme si en 1945, c'est une comparaison un peu osée,
00:15:40 en 1945, quand on a dénazifié l'Allemagne, c'est un peu comme si les Américains, les Anglais avaient dit
00:15:46 "On va interdire l'ISS, la Gestapo et l'armée parce qu'ils sont très méchants et ils ont commis des crimes.
00:15:52 Mais on ne va pas toucher au parti nazi. C'est de la politique.
00:15:55 Ça les regarde, ils ont la liberté d'expression."
00:15:57 C'est exactement l'erreur qu'on a faite en France et ailleurs en Europe avec l'islamisme politique.
00:16:02 On a attaqué la branche armée, la branche violente, djihadiste du salafisme.
00:16:06 On ne s'est pas jusqu'à très récemment attaqué à la branche politique, celle qui convainc les gens.
00:16:12 Or, on ne n'est pas djihadiste, on le devient par un processus de radicalisation.
00:16:17 Et cette radicalisation, elle passe obligatoirement par la radicalisation politique et religieuse.
00:16:24 Donc c'est là qu'il faut taper.
00:16:26 – Dernière question, Claude Moniquet, parce qu'on n'en a pas parlé.
00:16:28 Il y a quand même le rôle des parents dans tout ça.
00:16:30 Parce qu'encore une fois, quand on est sur des élèves aussi jeunes,
00:16:34 forcément, ça veut dire que tout ce qu'ils sont en train de dire, de répéter,
00:16:38 ils l'ont entendu à la maison ou au moins ça a été validé chez eux.
00:16:42 Et le danger, il est là aussi.
00:16:44 Ça veut dire que quand même, c'est des gens, c'est des gamins qui grandissent
00:16:47 avec cette idéologie qu'on leur met dans la tête, cette idéologie qu'on leur inculque.
00:16:52 – Alors il y a deux choses.
00:16:53 On se rappelle tous dans notre adolescence,
00:16:55 l'adolescence c'est un moment aussi d'opposition à la famille.
00:16:57 Donc il est tout à fait possible que certains de ces jeunes aient ce discours
00:17:00 parce que précisément, ils ne l'entendent pas dans leur famille
00:17:03 et qu'ils veulent provoquer leurs parents, leur entourage et leurs enseignants.
00:17:06 Mais il est manifeste qu'une partie d'entre eux, une partie sans doute importante,
00:17:10 baigne dans des familles, dans des milieux où ces propos que vous rapportez
00:17:17 ont été tenus et sont tenus régulièrement et donc leur paraissent tout à fait naturels.
00:17:22 Et c'est évidemment à cela, en priorité à ces familles-là, qu'il faut s'attaquer.
00:17:26 C'est ces familles-là qu'il faut repérer et sur lesquelles il faut mener un travail social
00:17:31 voire un travail judiciaire quand il y a clairement des incitations,
00:17:36 quand il y a un climat qui peut mettre en danger les enfants eux-mêmes
00:17:39 et plus tard, vous l'avez dit, quand on veut mourir en martyr,
00:17:42 c'est qu'on va commettre un attentat, qu'on va tuer des gens,
00:17:45 mettre en danger d'autres concitoyens en France.
00:17:47 Merci beaucoup Claude Monique, spécialiste du terrorisme et des renseignements.
00:17:50 Merci pour cet éclairage, Maître François-Xavier Causand,
00:17:53 puisque vous êtes avocat, c'est intéressant d'avoir votre regard là-dessus.
00:17:56 Un gamin qui en cours dit "je veux mourir en martyr".
00:17:59 Est-ce que la justice aujourd'hui a des lois, des éléments pour intervenir
00:18:03 contre un gamin comme ça ou on ne peut rien faire ?
00:18:05 Le problème, si vous voulez, aujourd'hui, c'est qu'il y a tout un processus à respecter
00:18:08 qui prend énormément de temps et qui parfois, je pense, s'embourbe.
00:18:11 Parce que vous avez une multitude de directives qui ont été données,
00:18:16 notamment aux chefs d'établissement.
00:18:18 On essaie de privilégier la discussion, l'échange, pour essayer de sensibiliser l'enfant
00:18:24 à la réalité et aux conséquences de ses propos et/ou comportements.
00:18:29 Éventuellement, on convoque les parents, on va leur poser la question
00:18:33 de savoir comment il est possible qu'il ait pu tenir de tels discours.
00:18:36 On va prévenir le rectorat.
00:18:38 C'est très long, quoi. C'est une procédure très longue.
00:18:41 C'est assez long et ce n'est pas forcément efficace, parce que moi, à titre personnel,
00:18:44 alors après, je ne suis pas forcément la référence,
00:18:46 mais je veux dire, je n'ai pas le souvenir d'avoir vu défiler une multitude de gosses
00:18:51 poursuivis dans le cadre d'atteintes précises.
00:18:54 Mais on pourrait le poursuivre, par exemple ?
00:18:56 Un gamin qui dit "j'ai envie de me sacrifier"...
00:19:01 Là, comme ça, je ne vois pas, au visa de quelle infraction.
00:19:05 Après, selon le contexte, on peut essayer d'isoler une infraction,
00:19:08 mais c'est toujours assez bancal.
00:19:09 Et si vous m'y autorisez, je fais juste une digression pour vous dire que
00:19:13 moi, ce qui m'interpelle, et je rejoins ce que votre intervenant vient de dire,
00:19:17 c'est qu'aujourd'hui, je pense que véritablement, il y a un vrai problème d'éducation.
00:19:21 Et si on en arrive, dans le périmètre de l'école, à avoir ce genre de comportement et de discours,
00:19:27 c'est parce que vous avez des parents qui soit ne se sont pas investis,
00:19:30 soit ont démissionné, soit ont pris l'initiative d'une éducation
00:19:34 qui existe et grandit en marge de nos règles et de nos lois.
00:19:39 – Gareth Jean Rochian, comment vous réagissez à ces révélations
00:19:42 et ces choses assez effrayantes qu'on entend depuis une dizaine de minutes ?
00:19:45 – Mais en fait, on l'a depuis tout à l'heure, on est en train de parler des conséquences.
00:19:48 Les conséquences, c'est l'islamisation de la France, mais on n'explique pas la cause.
00:19:51 L'islam n'est pas né dans le verre-corps, il n'est pas né dans les montagnes.
00:19:54 – Non, on n'a pas parlé d'islamisation de la France.
00:19:56 Personne n'a employé cette expression.
00:19:58 – Quand on a 65% des lycéens qui considèrent que les lois de l'islam
00:20:01 sont supérieures à celles des lois de la République.
00:20:03 – Pas des lycéens ?
00:20:04 – Si, 67% des lycéens, sondage de 2021.
00:20:07 – Des musulmans, pas des lycéens ?
00:20:08 – Des lycéens musulmans.
00:20:09 – Ah oui, d'accord, mais n'oubliez pas vos…
00:20:11 – Non mais vous oubliez un mot important dans ce que vous dites.
00:20:15 – Quand 65% des lycéens musulmans considèrent que les lois de l'islam
00:20:18 sont supérieures à celles de la République, c'est un problème d'islam en France,
00:20:22 on a un problème d'islamisation.
00:20:23 Et comme je le disais, l'islam ne vient pas du verre-corps ou des montagnes de Savoie,
00:20:26 il vient de l'immigration massive.
00:20:28 Une immigration massive, continue et ininterrompue depuis 40 ans.
00:20:32 Aujourd'hui, on doit être à peu près à 10 millions de musulmans en France.
00:20:36 On continue à faire rentrer à peu près 450 000 immigrés légaux par an,
00:20:41 sans compter les clandestins.
00:20:43 Si vous pensez que vous allez pouvoir régler le problème de l'islamisation de la France
00:20:48 en faisant rentrer encore plus de musulmans en France,
00:20:50 je ne vois pas du tout comment est-ce que vous allez régler ce problème.
00:20:52 – Mathias Leboeuf, comment vous agissez à ce que dit Gareges Torquion ?
00:20:54 Il exagère pour vous ?
00:20:55 – Oui, oui, je pense qu'il exagère, il dramatise, mais c'est son fond de commerce,
00:20:58 donc c'est normal…
00:20:59 – J'ai rien à vendre.
00:21:00 – C'est normal, oh si, si, des idées néfastes.
00:21:04 – En même temps, l'état des lieux il est terrible.
00:21:07 – Non, non, non.
00:21:08 – Excusez-moi, l'état des lieux il est terrible.
00:21:09 – Justement, je crois qu'il faut être vigilant, il faut faire attention,
00:21:14 parce qu'effectivement il y a des endroits, des terrains,
00:21:18 où il y a une pression, très clairement, et que l'école est une cible.
00:21:23 Bon, moi j'ai des enfants à l'école dans le 93, ça se passe très bien,
00:21:27 donc c'est pas…
00:21:28 – Ça veut dire quoi ça se passe très bien ?
00:21:30 – Il n'y a pas d'actes antisémites, il n'y a pas de croix gammées,
00:21:35 il n'y a pas de propos islamistes, il n'y a pas tout ça.
00:21:39 – Non, non, non.
00:21:40 – Vous avez de la chance.
00:21:41 – Non, non, je vous assure.
00:21:43 – Excusez-moi, parce que quand on voit que dans le Val-d'Oise
00:21:45 il y a 56 établissements scolaires concernés, 56,
00:21:48 on n'est pas sur un petit cas, un ou deux établissements, un ou deux dérapages.
00:21:52 On revoit le tableau là, regardez, radicalisation dans le Val-d'Oise,
00:21:55 on répète, parce que je trouve que c'est très important,
00:21:57 incident dans 56 établissements scolaires.
00:22:00 Hausse des actes antisémites, des croix gammées sur les murs,
00:22:03 mais également sur les cahiers de classe.
00:22:05 Trois élèves ont annoncé vouloir mourir en martyr au lycée Fragonard.
00:22:09 Vous vous rendez compte où on en est ?
00:22:11 – Sur la question du martyr, bien évidemment c'est inquiétant,
00:22:15 je ne veux pas avoir l'air de minimiser,
00:22:17 mais encore faudrait-il savoir, est-ce que c'est de la provocation,
00:22:21 est-ce que c'est un coup d'éclat que…
00:22:23 – Mais vous avez connu ça vous quand vous étiez au lycée ?
00:22:26 Est-ce que vous avez entendu un seul, même en termes de provocation,
00:22:30 un seul de vos amis dire "j'ai envie de mourir en martyr" ?
00:22:32 Moi je n'ai jamais entendu ça, c'est quelque chose qui est nouveau quand même.
00:22:36 – Bien sûr que non.
00:22:37 – Et en plus moi j'étais à Marseille,
00:22:39 vous voyez je n'étais pas dans un quartier bobo branché.
00:22:42 – Non, moi à mon époque effectivement,
00:22:45 les gens qui voulaient faire de la provocation,
00:22:47 ils disaient qu'ils allaient voter Front National.
00:22:49 – Voilà, voilà, alors…
00:22:51 – C'est vrai, c'est le même type de…
00:22:53 – Moi je préférais la provocation d'époque.
00:22:55 – Ah bah on ne peut pas voter Front National et être martyr et aller tuer des gens.
00:22:59 – Excusez-moi, voilà.
00:23:01 – On n'aura peut-être pas les problèmes qu'on a aujourd'hui.
00:23:03 – Ce que je veux dire c'est qu'il faut voir…
00:23:05 – Leurs martyrs.
00:23:06 – Après il y a une chose que je voudrais dire,
00:23:08 puisqu'on essaye de parler du fond,
00:23:10 effectivement l'école, moi je suis très attaché à la laïcité
00:23:14 et à lutter contre le racisme.
00:23:16 Je voudrais rappeler une chose quand même,
00:23:18 c'est que si on prend le problème de l'éducation,
00:23:20 vous avez des écoles confessionnelles juives,
00:23:23 vous avez des écoles confessionnelles catholiques,
00:23:26 il n'y a très peu d'écoles confessionnelles musulmanes.
00:23:30 – Et alors ?
00:23:31 – Et alors ?
00:23:32 – J'ai pas le rapport.
00:23:33 – Donc ça justifie le fait qu'on ait des croix gammées ?
00:23:35 Je ne comprends pas le rapport.
00:23:37 – Moi je vous dis que…
00:23:38 – Ça veut dire qu'ils sont dans le segment public, c'est ce qu'on prédit.
00:23:40 – Voilà, c'est ça.
00:23:41 Et alors je pense que pour…
00:23:43 – Les sujets…
00:23:44 – Il faudrait des écoles musulmanes.
00:23:46 – Je ne comprends pas où vous allez.
00:23:48 – Je pense qu'on devrait développer des écoles confessionnelles musulmanes sous contrat,
00:23:53 parce que les gens qui sont enclins à avoir un enseignement aussi religieux,
00:24:04 comme il existe pour les juifs ou comme il existe pour les catholiques,
00:24:07 pourront trouver satisfaction.
00:24:08 – Oui, ça donne une vie à bien progresser.
00:24:10 – Je ne vois pas le rapport avec…
00:24:11 – Excusez-moi, je ne comprends absolument pas le rapport
00:24:13 entre la radicalisation et des écoles musulmanes.
00:24:16 – Je vous doute que je vous inscris totalement en faux ce qui a été dit,
00:24:21 parce que précisément c'est par l'école de la République et par la laïcité
00:24:25 qu'on va essayer de sortir ces gens…
00:24:27 – Vous ne m'avez pas dit…
00:24:28 – Non, non, mais attendez, je termine.
00:24:30 Ces gens et ces jeunes qui sont pris effectivement dans une idéologie mortifère.
00:24:34 Moi je vois l'évolution du Val-d'Oise.
00:24:37 Ça fait à peu près 20 ans qu'on alerte sur le Val-d'Oise,
00:24:40 parce qu'on sait très bien qu'il y a un certain nombre d'imams
00:24:43 qui sont venus de l'étranger, ce qu'on appelle les imams détachés,
00:24:46 qui sont formés en Algérie, au Maroc, etc.
00:24:49 Beaucoup sont arrivés dans le Val-d'Oise.
00:24:51 Et on voit le résultat.
00:24:53 C'est la raison pour laquelle la loi contre les séparatismes,
00:24:56 qui a été votée en 2018, ou 2019, a interdit les imams détachés.
00:25:04 Et on voit qu'en 2024, il n'y aura plus d'imams détachés.
00:25:07 Parce qu'on sait que ça vient par là.
00:25:09 Et il y a une deuxième affirmation que je veux dire,
00:25:11 c'est que dans le Val-d'Oise, quand vous regardez la proportion
00:25:14 d'écoles coraniques, ça a explosé.
00:25:16 Alors moi je ne mets pas en cause la religion musulmane.
00:25:20 Ce n'est pas mon rôle, et ce n'est pas ce que je pense profondément.
00:25:23 Mais l'école coranique, c'est quand même un foyer d'islamisation,
00:25:28 qu'on le veuille ou non.
00:25:30 - Moi je pense d'ailleurs le contraire.
00:25:32 Je pense que la solution, ce n'est pas des écoles musulmanes.
00:25:34 La solution, c'est une école publique forte.
00:25:36 Une école publique qui apprend les valeurs de la République,
00:25:39 qui apprend la laïcité, et absolument pas une école musulmane.
00:25:42 Je ne vois pas pourquoi une école musulmane peut sortir.
00:25:44 Mais oui, vous allez les mettre à part.
00:25:46 - Est-ce que vous avez l'impression que les juifs qui ont des écoles professionnelles sont écoloisés ?
00:25:55 - Mathias Leboeuf, on va en parler dans un instant.
00:25:57 On va faire le CNews Info, on y revient.
00:25:59 Parce que moi je ne vois absolument pas en quoi c'est la solution.
00:26:01 Il faut au contraire renforcer l'école publique.
00:26:03 Il faut une école publique forte.
00:26:05 On en parle dans un instant, le CNews Info, Michael Dorian.
00:26:08 - Vent de panique dans les rangs de la majorité.
00:26:12 Gabriel Attal s'entretient en ce moment même avec le président de la République
00:26:15 après les désaccords exprimés par François Bayrou.
00:26:17 Le président du MoDem a annoncé hier soir qu'il ne reviendrait pas au gouvernement
00:26:21 en l'absence d'accords profonds sur la politique à suivre.
00:26:24 Faites-vous confiance au gouvernement pour maîtriser l'immigration ?
00:26:27 La réponse est non pour plus de 3 Français sur 4.
00:26:30 77%, précisément, c'est le résultat de notre dernier sondage exclusif.
00:26:34 CSA pour CNews Europe 1 et le JDD.
00:26:36 Et puis l'année 2024 débute avec un nouveau record de températures
00:26:40 selon les données de l'Observatoire européen Copernicus.
00:26:43 Janvier 2024 a été le mois de janvier le plus chaud jamais enregistré dans le monde
00:26:47 depuis le début des mesures avec une température moyenne de 13,14°C.
00:26:52 - 11h03 sur CNews, 11h04 même si vous nous retrouvez en direct.
00:26:59 On est en train de parler du valdoise de ces informations d'Europe 1.
00:27:02 Je vous les rappelle rapidement avec ce constat de la radicalisation
00:27:06 dans le valdoise avec des incidents dans 56 établissements scolaires
00:27:10 qui ont été notés une hausse des actes antisémites,
00:27:13 des croix gammées sur les murs mais également sur les cahiers de classe
00:27:16 qui ont été retrouvés, 3 élèves qui ont annoncé vouloir mourir en martyr au lycée Fragonard.
00:27:22 Mathias Leboeuf nous disait il y a quelques instants que l'une des solutions
00:27:25 c'était peut-être de créer plus de lycées musulmans.
00:27:28 Moi je disais au contraire qu'il fallait au contraire renforcer l'école publique.
00:27:31 - Là, là, là, pêche pas l'autre.
00:27:33 - Non mais c'est une super idée, on va concentrer les musulmans entre eux
00:27:36 dans une école musulmane et on a vu ce que ça a donné.
00:27:38 Ça a donné le collège lycée à Véroèse qui a été fermé pour radicalisation.
00:27:42 - Vous avez des écoles privées sous contrat catholique.
00:27:45 Est-ce qu'on a ghettoisé ?
00:27:47 Vous avez des écoles privées juives, hébraïques.
00:27:51 Est-ce que vous tenez le même raisonnement ?
00:27:53 - Attends, attends, attends.
00:27:54 - Je ne comprends pas pourquoi vous avez un raisonnement qui fait 2 poids 2 mesures.
00:27:57 - Parce que les lycées catholiques c'est d'excellence.
00:27:59 - Prenons un exemple.
00:28:01 - Les musulmans mettent leurs enfants quand ils veulent que leurs enfants réussissent d'ailleurs.
00:28:04 Les lycées catholiques, on ne sort pas radicalisé catholique en voulant couper...
00:28:08 - Ah bah, apparemment.
00:28:09 - En catholique, dans les lycées, il y a personne qui veut qu'ils sortent en catholique en sortant de sa lycée.
00:28:13 - Ah bon ? Parce que vous avez vu des enfants qui ont envie de...
00:28:17 - Quand on voit des enfants qui veulent mourir.
00:28:19 - Enfin dans les écoles catholiques...
00:28:20 - Attendez, attendez, attendez.
00:28:21 - On ne comprend pas l'antisémitisme enfin.
00:28:23 - Mathias Leboeuf.
00:28:25 - La seule chose. Prenons un cas concret qui a été évoqué.
00:28:29 - Le cas de la sortie scolaire, apparemment il y a une sortie scolaire sur plusieurs jours.
00:28:33 - Il y a une sortie scolaire, je vais juste l'expliquer parce qu'on n'en a pas parlé parce qu'il y avait plusieurs éléments.
00:28:37 - Je n'ai pas parlé de celui-là mais on va en parler.
00:28:39 - C'était une sortie scolaire sur plusieurs jours et les parents en fait ont fait porter pâle leurs enfants
00:28:43 - Parce qu'ils ne voulaient pas que les filles en particulier dorment à l'extérieur de la maison.
00:28:46 - Ces parents musulmans, il faut dire les choses, expliquaient qu'une fille, une jeune fille,
00:28:51 - Elle doit dormir à la maison et elle ne peut pas dormir à l'extérieur lors d'une sortie scolaire.
00:28:54 - Pardon mais moi, ce n'est pas ma position mais ça ne me choque pas.
00:28:58 - C'est le bon rumeur de la piscine.
00:29:01 - Ça ne me choque pas.
00:29:03 - Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:29:05 - Ça n'a rien à voir avec la piscine.
00:29:07 - Vous dites que c'est comme la séparation de la piscine.
00:29:09 - Non, je dis que c'est comme les problèmes qu'on a vécu avec la fréquentation des piscines.
00:29:13 - Quand il y avait des parents qui refusaient que les gosses aillent ensemble à la piscine
00:29:17 - Même les petits garçons et les petites filles n'étaient pas séparés.
00:29:22 - Parce qu'ils étaient susceptibles de se croiser ou de se voir en maillot de bain.
00:29:26 - Je ne veux pas rentrer dans un débat pour stigmatiser X, Y ou Z.
00:29:30 - Je pense qu'en fait, je n'ai pas la science infuse mais il y a une solution qui est très simple.
00:29:33 - Il faut restaurer l'école publique.
00:29:36 - C'est exactement ce que je disais.
00:29:38 - Une école publique forte.
00:29:40 - Une école publique forte.
00:29:42 - Et forte sur ses valeurs.
00:29:44 - Et forte sur ses valeurs, notamment sur la valeur de la laïcité.
00:29:46 - C'est exactement ce que je disais.
00:29:48 - Attendez, laissez-le finir.
00:29:50 - On oublie trop souvent à vouloir satisfaire la terre entière et à essayer de ménager les intérêts des uns et des autres,
00:29:56 - Que non, c'est aussi une réponse.
00:29:58 - Mais vous ne comprenez pas la loi du loup ?
00:30:00 - Dans le service public, on a commencé à faire ce que tu dis un peu,
00:30:04 - En disant, dans les piscines on va faire des créneaux horaires différents.
00:30:07 - Moi ça je suis content.
00:30:08 - Dans les écoles on va faire des menus différents.
00:30:10 - Et c'est comme ça qu'on arrive à mettre en cause la laïcité et le respect des valeurs républicaines.
00:30:16 - Moi je suis sans concession sur cette affaire.
00:30:18 - D'ailleurs, Gabriel Attal l'a dit aussi dans son discours de politique générale, il faut être sans concession.
00:30:23 - Si vous commencez à ouvrir la boîte de Pandore, c'est terminé.
00:30:26 - Mais vous ne comprenez pas la loi du nombre ?
00:30:28 - La loi du nombre, à partir du moment où on fait rentrer des millions et des millions de musulmans en France,
00:30:33 - C'est pas des millions, c'est des dizaines.
00:30:35 - Il y a au moins 10 millions de musulmans en France.
00:30:37 - Il faut consulter.
00:30:39 - Les 65 millions, c'était le sujet, enfin.
00:30:41 - Il y a au moins 10 millions de musulmans en France et on continue à faire rentrer des centaines de milliers par an.
00:30:45 - A quel moment vous pensez qu'il y a réglé le problème ?
00:30:48 - Vous ne pouvez pas mélanger musulmans, terroristes, localisation.
00:30:50 - Il y a sûr que je mélange.
00:30:52 - Non, non, non, attention, mélange non plus.
00:30:54 - Augmentation du nombre de musulmans en France avec augmentation du nombre d'islamistes.
00:30:58 - Donc tous les musulmans, des terroristes potentiels ?
00:31:01 - C'est exactement l'inverse que je viens de dire.
00:31:03 - Ah bon ?
00:31:04 - Je viens de dire, plus il y a de musulmans, plus il y a d'islamistes, parce que plus le nombre augmente.
00:31:07 - Même si les islamistes sont une minorité, mais ils sont une minorité d'une part de plus en plus grande.
00:31:11 - Et c'est ça le problème.
00:31:12 - Et tant qu'on ne comprendra pas, le problème en France, c'est les trois "I"
00:31:15 Immigration, Insécurité, Islam.
00:31:17 - 400 000, attendez, 400 000.
00:31:19 - Restons sur le sujet.
00:31:21 - C'est en majorité, immigration en France, extra-européenne, d'Afrique et du Moyen-Orient, que vous le vouliez ou non.
00:31:28 - Et tant que vous ne comprendrez pas que continuer un flux continu d'immigration en France,
00:31:33 - Vous serez incapable de régler le problème de l'islamisation de la France, c'est tout.
00:31:37 - Un mot Mathias Leboeuf, et puis j'aimerais qu'on avance,
00:31:39 - Parce qu'après on va parler d'un autre sujet qui est aussi intéressant,
00:31:41 - Parce que ça montre à quel point on est en train d'enlever nos valeurs,
00:31:44 - C'est ce qui se passe autour du spectacle de Bernadette Soubirous.
00:31:48 - Alors justement, sur les valeurs, je veux revenir parce que je voudrais être vraiment clairement compris,
00:31:53 - Je crois qu'effectivement, il faut réaffirmer nos valeurs.
00:31:56 - Moi je suis très attaché à la laïcité, je suis athée, je suis agnostique,
00:32:01 - Et pardonnez-moi, mais les religions au bout d'un moment, la plupart des français d'ailleurs sont athées, à 52%.
00:32:07 - Vous êtes tellement attaché que vous voulez mettre les musulmans dans le groupe des musulmans.
00:32:10 - Vous allez nous dire que la religion c'est l'opinion du peuple.
00:32:12 - Parce que justement, il y a deux conceptions de la laïcité.
00:32:15 - Soit vous invisibilisez les religions, et vous dites "les religions n'existent pas, donc il ne faut pas les prendre en compte".
00:32:24 - Ça c'est une conception, et puis à un moment donné...
00:32:26 - Mais personne n'est athée en France, ça n'existe pas.
00:32:28 - Justement, ce que je dis, c'est que la laïcité c'est aussi la coexistence,
00:32:31 - Arriver à faire en sorte d'avoir une neutralité de l'espace public,
00:32:35 - Pour qu'il y ait une coexistence pacifique des religions.
00:32:37 - C'est le rôle de l'école publique.
00:32:39 - Je suis d'accord avec ça, et c'est pour ça que je pourrais affirmer...
00:32:41 - Donc un jeune qui est en train de se radicaliser, ne l'envoyez pas dans une école musulmane, envoyez-le à l'école publique.
00:32:47 - Dans une école musulmane, sous contrat...
00:32:49 - Mais oui, mais envoyez-le dans une école publique...
00:32:51 - Non, il est déjà...
00:32:53 - Excusez-moi, mais vous...
00:32:55 - Expliquez-moi, expliquez-moi pourquoi...
00:32:57 - Je vous explique une chose, Mathias Rebeuf, je vous explique une chose,
00:32:59 - C'est que c'est important qu'un petit musulman, il mange à la cantine à côté d'un petit juif, qu'il mange avec un petit gâteau,
00:33:05 - Ça c'est important quand un jeune est en train de se radicaliser, qu'il apprenne la tolérance, qu'il apprenne les autres...
00:33:09 - Je suis d'accord avec vous, vous êtes pour le vivre ensemble en fait alors ?
00:33:11 - Mais bien sûr que je suis pour le vivre ensemble, moi je le suis.
00:33:13 - Mais c'est pas le même problème, pourtant vous l'avez suffisamment décrié.
00:33:15 - Mais non, pas du tout, moi je suis pour le vivre ensemble, mais pas pour vivre avec des radicalisés,
00:33:19 - Je suis pas pour vivre avec des jeunes qui vous disent "je veux être un martyr".
00:33:23 - Je suis pas pour ça, je suis pour que l'auteur de la chronologie me le prende plus.
00:33:27 - C'est ça, c'est ça, mais c'est...
00:33:29 - Expliquez-moi pourquoi on tolère les écoles confessionnelles hébraïques, les écoles confessionnelles catholiques...
00:33:37 - Mais parce que c'est pas des radicalisés l'école catholique, excusez-moi, c'est pas des gamins radicalisés.
00:33:41 - Donc tous les musulmans sont radicalisés ?
00:33:43 - Non, je vous dis que...
00:33:45 - A chaque expérience d'école...
00:33:47 - Attendez, juste, on va remettre, parce qu'on parle pas d'un jeune, je vous dis qu'un jeune radicalisé,
00:33:49 un jeune radicalisé, pas un jeune musulman, un jeune radicalisé doit être en école publique,
00:33:53 parce que là il va apprendre le vivre ensemble, et pas en école musulmane où il va être entouré.
00:33:59 - En basse-clos !
00:34:01 - Voilà, il faut pas être en basse-clos, c'est ça ce que je vous dis,
00:34:03 et maître François-Xavier Cozan vous disait à l'instant, c'était l'école d'il y a 30 ans,
00:34:07 l'école publique forte, l'école où on était tous ensemble, où on était les juifs, où on était les cathos,
00:34:11 où on était les musulmans, tous ensemble.
00:34:13 - Très bien, et je veux dire, juste rapidement, j'ai connu les deux écoles publiques et privées,
00:34:17 il y a une chose qui est extraordinaire, c'est que moi à l'école publique,
00:34:21 je pense pas avoir été malmené, alors qu'on passait devant l'enseignant tous les matins pour le saluer,
00:34:25 et si on avait oublié d'enlever une casquette un bout, on repartait à la fin de la file,
00:34:29 on se levait quand quelqu'un rentrait dans la classe, et je vais vous dire quelque chose de génial,
00:34:33 c'est que tous mes copains, je ne savais pas s'ils étaient cathos, juifs, musulmans, athées,
00:34:41 parce qu'en fait, je vais être un peu trivial, je m'en foutais.
00:34:43 - Mais moi aussi, je l'ai dit sur ce plateau plusieurs fois, moi aussi je ne savais pas quelle était la religion de mes potes,
00:34:49 je ne savais pas et j'en avais rien à faire, rien du tout.
00:34:53 Alors justement, attendez, je voudrais qu'on continue, parce qu'on va continuer à parler un peu de ça autour de la religion,
00:34:57 parce que, alors c'est pareil, ce qui se passe autour du spectacle sur Bernadette Soubirous,
00:35:01 c'est quand même sur Alice, le spectacle a été exclu du passe-culture,
00:35:07 on accuse ce spectacle finalement de porter atteinte à la laïcité,
00:35:13 ce passe-culture c'est un passe que l'on fait régulièrement aux jeunes désormais,
00:35:17 ça fait deux ans je crois que le gouvernement a mis ça en place, et c'est un passe où on met de l'argent,
00:35:21 le gouvernement met de l'argent, 300, 400, 500 euros pour les jeunes, et ce qui leur permet d'aller voir des spectacles,
00:35:26 or ils ne peuvent pas se servir de ce passe pour aller voir ce spectacle,
00:35:29 qui est quand même une partie de notre histoire, enfin c'est une partie de l'histoire de la France,
00:35:33 et hier sur les réseaux sociaux, le producteur Roberto Cirleo a poussé un coup de gueule là-dessus,
00:35:38 il explique que c'est une honte pour la France, et il a raison,
00:35:42 il explique qu'il y a 8000 jeunes, 8000 jeunes qui ont voulu aller voir ce spectacle, et qui n'ont pas pu écouter-le.
00:35:48 Bien évidemment c'est la honte, la grande incompréhension,
00:35:52 ils ne comprennent pas pourquoi, sous couvert de problèmes avec la laïcité,
00:35:58 les jeunes n'ont pas accès au spectacle, c'est la stricte vérité ce que je vous raconte là,
00:36:04 et c'est incroyable parce qu'il se passe un peu la même chose aux Etats-Unis avec notre partenaire,
00:36:10 qui montre la captation, et les gens parlent de ce passe culture,
00:36:15 est-ce qu'on se rend compte qu'à l'étranger, les gens sont au courant,
00:36:19 ils ont compris qu'une instance peut décider que des personnes aient accès ou pas à un contenu culturel,
00:36:31 mais c'est hyper grave, c'est la honte, c'est la honte, moi j'ai honte,
00:36:36 et surtout quand je vois les réactions des gens quand ils voient le spectacle,
00:36:41 ils ne comprennent pas, c'est l'histoire d'une fille pendant quelques semaines,
00:36:46 qui va connaître des choses un peu extraordinaires dans sa vie,
00:36:53 mais qui ressemble tellement aux jeunes d'aujourd'hui,
00:36:57 et tout le monde dit qu'il faut que absolument toute la jeunesse voit cette page de l'histoire française,
00:37:03 c'est la France, Lourdes est en France, cette histoire a existé,
00:37:08 Bernadette Soubirous a existé, Lourdes existe, c'est la deuxième ville hôtelière de France,
00:37:14 donc on peut ignorer toute cette histoire, on peut dire que cette page historique n'a pas existé,
00:37:21 en tout cas à l'étranger, les gens adorent, donc ils ne comprennent pas la position de cette commission,
00:37:28 on me demande si le métier nous soutient, je ne sais pas trop,
00:37:33 et si surtout les pouvoirs publics ont fait le nécessaire, là je sais que non,
00:37:37 donc ça ne peut pas durer, je voulais vous le raconter,
00:37:40 parce que je trouve ça honteux pour nous, pour la France,
00:37:45 donc vive notre histoire, vive Bernadette, vive Lourdes,
00:37:50 et j'espère que ce spectacle nous représentera un peu partout dans le monde,
00:37:56 et tant pis pour cette commission qui a déjà privé 8000 gamins,
00:38:00 8000 jeunes n'ont pas eu accès à l'offre collective, 8000 jeunes n'ont pas eu accès à ce spectacle.
00:38:09 – Mais quelle honte, 8000 jeunes qui ne peuvent pas aller voir ce spectacle,
00:38:12 c'est une partie de l'histoire, en payant, en payant,
00:38:15 mais Mathias, c'est quoi le problème ?
00:38:17 C'est la question que j'ai voulu poser au Bas enceinté, c'est quoi le problème avec Bernadette Soubirous ?
00:38:22 – Vous vous défendez de la laïcité, quand ça vous arrange…
00:38:25 – Ce n'est pas de la laïcité, c'est l'histoire de France,
00:38:27 c'est du prosélytisme château, ça peut être rien, ça peut être pas bon.
00:38:31 – Laissez-le parler, il faut qu'on entende ses arguments, parce que ça, ça m'intéresse.
00:38:34 – L'argument c'est quoi ? C'est que l'argent public, en l'occurrence du Passe Culture,
00:38:37 ne finance pas un spectacle qui est un spectacle de prosélytisme château.
00:38:41 – Mais c'est pas du prosélytisme, c'est de l'histoire.
00:38:44 – L'histoire de France est catholique depuis 1500 ans.
00:38:48 – Vous auriez un spectacle sur Malouet, ça serait financé par le Passe Culture.
00:38:51 – Vous voulez un canal histoire de France, c'est pas la tradition française.
00:38:53 – Mais la République est laïque.
00:38:55 – Attendez, pas tous en même temps, on n'en parle rien.
00:38:58 Finissez Mathias et ensuite on reprend.
00:39:00 – Juste une chose quand même, ce spectacle il n'est pas interdit, on peut aller le voir.
00:39:03 – Non mais les gamins, vous croyez qu'à 15 ans, on a les moyens d'aller voir un spectacle ?
00:39:09 Mais dans ce cas-là, vous supprimez le Passe Culture,
00:39:12 si chacun peut aller voir ce qu'il veut, laissez les gamins choisir,
00:39:16 ils ont envie d'aller voir ce spectacle qui est une partie de l'histoire de France.
00:39:19 – La République, c'est la tradition française, peut-être que la France est de tradition judéo-chrétienne,
00:39:24 très bien, comment peut-être, vous n'êtes pas sûr ?
00:39:26 Moi j'en suis sûr, moi j'en ai peut-être.
00:39:28 – La République française, elle est laïque, elle n'est pas chrétienne.
00:39:32 – Mais laïque, ça ne veut pas dire qu'on tire un trait sur la religion.
00:39:35 – C'est ce que je disais tout à l'heure.
00:39:37 – Laïcité, ça veut dire qu'on respecte toutes les religions.
00:39:40 – Le Passe Culture financerait un spectacle sur Mahomet.
00:39:43 – Mais c'est pas le rôle du Passe Culture.
00:39:50 – Si il y a un spectacle sur Louis XIV, il faut l'interdire, c'est un roi très chrétien.
00:39:57 Si il y a un spectacle sur Jeanne d'Arc, il faut l'interdire.
00:39:59 Mais Lourdes, Bernadette de Lourdes, c'est l'histoire de France.
00:40:02 Vous savez à quoi il sert le Passe Culture ?
00:40:04 Aujourd'hui, le Passe Culture, le plus gros du budget,
00:40:07 c'est pour acheter des mangas et aller voir des films américains.
00:40:09 Oui, moi je suis très content quand l'argent des contrats français part au Japon ou aux Etats-Unis.
00:40:14 La majorité du Passe Culture, c'est les mangas et les cinémas américains.
00:40:19 – Restons sur Bernadette de Lourdes, parce que moi ça m'interpelle.
00:40:24 – Lourdes, c'est l'histoire de France.
00:40:26 Bernadette de Lourdes, c'est l'histoire de France.
00:40:28 C'est la deuxième place haute-terrière de France.
00:40:30 C'est 3,5 millions de visiteurs par an.
00:40:33 C'est 3500 emplois.
00:40:35 C'est 350 millions d'euros de chiffres qui est créés à Lourdes.
00:40:39 – On est Disneyland Kato.
00:40:41 – C'est notre histoire et le Passe Culture ne peut pas financer un spectacle
00:40:47 sur l'histoire de France, de la deuxième place haute-terrière de France.
00:40:50 Mais à quoi il sert ce Passe Culture ?
00:40:52 – On est en train de vendre notre train.
00:40:54 – Jérôme Dubus, du calme, du calme.
00:40:57 – Mon voisin de gauche, il est à gauche, il dérape.
00:41:02 Il dérape pourquoi ?
00:41:03 Parce qu'il a une vision de la laïcité à la française qui n'est pas notre.
00:41:07 – La vision de la laïcité à la française, c'est la tolérance
00:41:10 et c'est la possibilité pour chaque religion de s'exprimer.
00:41:14 Ça n'a jamais été l'exclusion et ça n'a jamais été la promotion de telle ou telle religion.
00:41:21 C'est préciser, les maîtres, chacune au même niveau.
00:41:25 Bernadette de Lourdes, c'est une histoire française,
00:41:28 c'est l'histoire de la France, c'est l'histoire d'une partie de la religion catholique,
00:41:33 effectivement, et je ne vois pas pourquoi la République française
00:41:38 ne pourrait pas la subventionner, c'est tout.
00:41:41 On a eu affaire à un certain nombre de films qu'on a subventionné
00:41:45 qui étaient bien pire que ça, bien pire que ça.
00:41:47 Là, il y a un certain nombre d'évocations,
00:41:50 moi je ne sais pas la raison pour laquelle ça a été refusé.
00:41:54 – Je vous l'ai dit, il y a un problème de laïcité visiblement,
00:41:57 d'après la commission du post-culture.
00:41:59 – C'est exactement l'inverse, la laïcité à la française, c'est la tolérance.
00:42:01 – Attendez, attendez, pas tous en même temps.
00:42:03 Je précise quand même, pour que les choses soient très claires,
00:42:05 dans le post-culture, les élèves choisissent le spectacle.
00:42:09 Il ne s'agit pas d'imposer à un petit musulman, un petit juif
00:42:12 qui n'a pas envie d'aller voir "Belle histoire de Bernadette de Lourdes",
00:42:14 il ne s'agit pas de lui imposer.
00:42:15 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, un jeune élève qui choisit d'aller voir
00:42:18 le spectacle de Bernadette de Lourdes avec son post-culture,
00:42:20 on lui dit non, mais c'est une honte.
00:42:22 – Je complète mon propos, parce que la motivation,
00:42:26 effectivement, c'est une atteinte à la laïcité.
00:42:30 Moi, je tiens à dire, pour te rassurer,
00:42:33 qu'interdire, ce n'est jamais la bonne solution.
00:42:36 – Non, on n'interdit pas, on ne finance pas.
00:42:38 – Le spectacle n'est pas interdit, on interdit au post-culture,
00:42:42 c'est ça que je veux dire.
00:42:43 – On ne l'intègre pas dans sa culture.
00:42:45 – Pour le coup, je trouve ça quand même dommage,
00:42:47 même si je comprends encore mon frère.
00:42:49 – Vous dites tout et son grand frère.
00:42:50 Allez, avec Macron, vous faites du en même temps.
00:42:53 Maître Cozant, Maître Cozant.
00:42:55 – Oui, trois choses rapidement.
00:42:56 La première, pour vous dire qu'on est quand même passé
00:42:58 de Paris vaut bien une messe, à surtout n'allez pas voir
00:43:00 le spectacle de Bernadette Delourde avec votre passe culture,
00:43:04 parce que ce serait éventuellement une atteinte à la laïcité.
00:43:07 La deuxième chose, pour dire que moi, ce qui m'interpelle,
00:43:10 c'est que justement, si on offre ce pass culture à des gosses,
00:43:13 c'est pour leur permettre d'avoir accès à toutes les formes de culture
00:43:16 et se forger leur propre opinion.
00:43:19 Ce qui veut dire qu'aujourd'hui, un gosse qui utilise cet argent
00:43:22 pour aller voir ce spectacle, parce qu'il a choisi d'aller voir
00:43:24 ce spectacle, parce que personne n'a décidé de le forcer à y aller,
00:43:27 n'est pas obligé de sortir du spectacle en disant "j'adhère pleinement".
00:43:33 Il peut avoir aussi un regard critique sur ce qu'il a vu, sur l'histoire.
00:43:37 Et la troisième chose, pour vous dire que moi, je suis un fervent défenseur
00:43:41 de la laïcité, parce que je pense que c'est, lorsqu'elle n'est pas dévoyée,
00:43:46 une protection, c'est la possibilité pour tous de croire, de ne pas croire,
00:43:50 de s'exprimer, de ne pas s'exprimer, par choix, mais c'est pas parce que
00:43:55 notre Etat et notre République sont laïcs qu'il faut absolument oublier
00:44:00 notre histoire.
00:44:01 - Mais tout à fait.
00:44:02 - Et vous savez, aujourd'hui, ce qui fait la grandeur de la France
00:44:05 et ce qui fait aussi la beauté de la France, c'est son histoire
00:44:08 avec ses hauts et ses bas que nous entretenons et que nous devons transmettre.
00:44:11 - Juste, Mathias, je veux juste vous dire un truc.
00:44:13 Moi, le sentiment que j'ai de plus en plus, et on le voit tous les jours ici,
00:44:16 c'est que j'ai le sentiment qu'on finit par essayer de nous donner honte
00:44:18 de notre histoire. On finit par essayer de nous donner honte d'être catho,
00:44:22 de nous donner honte d'être blanc, de nous donner honte d'être français.
00:44:26 Il y en a marre ! Il y en a marre !
00:44:28 - C'est un problème, hein ?
00:44:29 - Il faut être fier ! Il faut être fier de notre histoire,
00:44:31 il faut être fier, quelle que soit sa religion, il faut être fier d'être français.
00:44:36 Arrêtons ! Enfin, on est là, ici, de nous donner des complexes.
00:44:40 C'est catholique, il y a du catholique. Et alors ?
00:44:43 C'est pas grave, il y a du catholicisme, c'est pas grave.
00:44:45 - On en revient à ce que je disais tout à l'heure, c'est sur la conception
00:44:47 de la laïcité. La laïcité, et donc je rejoins Jérôme,
00:44:52 la laïcité, ce n'est pas invisibiliser les religions.
00:44:56 - On est d'accord !
00:44:57 - De ce point de vue-là...
00:44:59 - Donc votre raisonnement, il est tordu ?
00:45:01 - Non, parce que vous... Non, moi, ce que je disais, c'est que je comprends
00:45:04 la logique, même si je ne la partage pas.
00:45:08 - J'ai du mal à suivre.
00:45:09 - Et encore une fois...
00:45:10 - Alors, ce que vous comprenez, c'est que vous avez...
00:45:11 - C'est moi qui ai du mal à vous suivre, parce que vous avez des ados.
00:45:13 - Mais on voulait que vous compreniez la logique !
00:45:15 - Vous avez des ados à chose sélective !
00:45:16 - Mais c'est la logique, allons-y !
00:45:17 - Vous comprenez...
00:45:18 - Vous faites des exercices onigieusement de gauche, et vous vous torturez pour trouver
00:45:21 la loi !
00:45:22 - Non, moi, du tout !
00:45:23 - Vous essayez de trouver une excuse !
00:45:24 - Ce spectacle, c'est l'histoire de France, et c'est le passe de la culture,
00:45:28 c'est la culture, c'est ce qu'elle finance, ce spectacle.
00:45:30 - Je suis un libertaire, donc moi, tout ce qui a trait à l'interdiction...
00:45:34 - Mais ce n'est pas de l'interdiction, vous autres !
00:45:36 - L'exclusion !
00:45:37 - L'exclusion, voilà. Je trouve ça très con.
00:45:41 - Et bien alors ?
00:45:43 - Mais je comprends la motivation, parce que la motivation peut être le fait de dire
00:45:50 qu'on ne finance pas un spectacle...
00:45:52 - Mais on ne le finance pas, on donne !
00:45:55 - On donne le possibilité à des jeunes d'aller voir !
00:45:57 - Il ne s'agit pas de financer le spectacle, il s'agit juste de permettre à des jeunes
00:46:01 qui n'ont pas les moyens, qui n'ont pas d'argent, d'aller voir ce spectacle,
00:46:05 qui est un spectacle qui raconte un bout de l'histoire de France.
00:46:07 - Ok.
00:46:08 - Mais comment vous pouvez trouver ça bien, vous ?
00:46:10 - C'est impossible que vous trouviez ça bien qu'on interdise à ces jeunes d'aller voir ce spectacle,
00:46:13 parce qu'ils n'ont pas les moyens !
00:46:15 - Je vais vous dire que je trouvais ça pas bien.
00:46:17 - Mais alors c'est bien ou c'est pas bien, on comprend rien, excusez-nous.
00:46:20 - Non mais la vérité...
00:46:22 - Interdire et exclure, ce n'est jamais une solution.
00:46:25 - Bon, donc vous trouvez ça pas bien ?
00:46:27 - Je trouve ça pas bien.
00:46:28 - Ah bon, ça a changé.
00:46:29 - La vérité dans cette affaire est très significative de l'évolution de notre société française,
00:46:33 voire occidentale, c'est qu'on a un effet woke, qu'on le veuille ou non,
00:46:38 qui est en train de nous envahir et qui est en train de détruire la société.
00:46:42 - On essaie de nous faire honte de ce qu'on est.
00:46:44 - Mais non !
00:46:45 - Mais bien sûr que si !
00:46:46 - On va regarder les traînes des universités !
00:46:48 - Mais plus la France s'islamise et plus il y a d'immigration,
00:46:50 plus on fait tout pour attaquer la France.
00:46:52 - Non, ça n'a rien à voir avec l'islamisation.
00:46:53 - Bien sûr, on est de plus en plus anti-chrétien dans ce pays.
00:46:57 D'ailleurs, je me rappelle, Aurélie Félipité, qui était ministre de la Culture, disait,
00:47:00 "Ministre de la Culture, j'ai envie de pouvoir bouffer du curé tous les matins si je le veux."
00:47:04 - Mais si, si, si, parce qu'aujourd'hui, on n'ose plus bouger le doigt sur l'islamisation.
00:47:10 Aujourd'hui, on a un problème gravissime d'islamisation.
00:47:12 Et Mathias Teubeuf nous explique qu'il y a un problème avec les écoles catholiques,
00:47:15 nous explique qu'il y a un problème avec les spectacles sur l'histoire du Berlin de l'eau.
00:47:19 - Mais laissez-le vous répondre après, parlez pendant le temps.
00:47:22 - Mais moi, je n'ai pas envie de bouffer du kato toute la journée.
00:47:25 - Mais vous n'allez pas le voir !
00:47:26 - Mais personne ne vous oblige à aller le voir, vous nous bassinez avec lourdes...
00:47:29 - Mais personne ne vous bascine !
00:47:31 - Non, non, attendez, tu...
00:47:33 - La France ne se résume pas à...
00:47:35 - Mais Mathias Teubeuf, si vous avez 8000 gamins qui ont envie d'aller le voir,
00:47:38 le spectacle, ils ne peuvent pas y aller.
00:47:40 Personne ne vous oblige à y aller.
00:47:42 - On est d'accord là-dessus.
00:47:43 - Si vous voulez aller voir le spectacle sur Mahomet, vous y allez, j'ai aucun souci là-dessus.
00:47:46 - Ah bah, je...
00:47:47 - Aucun souci !
00:47:48 - C'est la question.
00:47:49 - En revanche, s'il y a 8000 gamins qui veulent aller voir un spectacle sur Bernadette de Lourdes,
00:47:51 laissez-les y aller, finançons ! Finançons !
00:47:54 - Je suis d'accord là-dessus.
00:47:55 - Et bien alors, si vous êtes d'accord, voilà, donc...
00:47:57 - Je vois juste une question.
00:47:59 - Maître Cozant !
00:48:00 - Une question très rapide, avec ce pass culture, c'est une vraie question,
00:48:03 avec ce pass culture, les enfants peuvent acheter des...
00:48:06 Enfin, les jeunes peuvent acheter des livres.
00:48:08 - De ceux.
00:48:09 - Quel que soit le livre, sans distinction.
00:48:10 - Quel que soit le livre, bien sûr.
00:48:11 - Alors, s'il y en a un qui achète la Bible ou la Torah ou le Coran,
00:48:14 c'est une possibilité.
00:48:15 - Oui, oui.
00:48:16 - Là, ça choque personne.
00:48:17 - Bah, pourquoi on sélectionne les livres ?
00:48:19 - Mais c'est même pas ça, on est dans l'histoire de France, on n'est même pas dans la religion.
00:48:21 - Non mais je suis d'accord avec vous, mais ce que je veux dire, c'est que...
00:48:23 - Ouais, enfin...
00:48:24 - Pardon, mais Bernadette de Lourdes...
00:48:27 - Lourdes, ça veut pas dire l'histoire de France ?
00:48:29 - Les gens du monde entier viennent à Lourdes...
00:48:31 - C'est pas un événement majeur de l'histoire de France, Bernadette.
00:48:33 - Les gens du monde entier viennent à Lourdes, pour Lourdes, pour Bernadette de Lourdes,
00:48:36 tous les ans, il y a 3,5 millions de gens, dont 75% d'étrangers, qui viennent en France pour...
00:48:43 - Ils sont pas tous en même temps.
00:48:45 - On croirait que c'est Bernadette de Lourdes qui a fait la France, quoi !
00:48:48 - Non !
00:48:49 - Arrêtez, personne dit ça, ne soyez pas dans la caricature non plus.
00:48:51 - Arrêtez, c'est la...
00:48:52 - Parce que c'est pareil, vous parlez du woke, mais il y a tout un courant,
00:48:57 alors c'est le retour de Jeanne d'Arc, c'est le retour de Bernadette de Lourdes...
00:49:00 - Mais ça s'appelle l'histoire de France, vous l'écrivez !
00:49:04 - Ça s'appelle l'histoire catho, quoi !
00:49:07 - Non, non, ça s'appelle 1500 autres francs, je suis désolé !
00:49:10 - La France ne se résume pas...
00:49:11 - On se bat tous en même temps, s'il vous plaît !
00:49:12 - Pardon, mais la France ne se résume pas au catholicisme !
00:49:15 - Mais sans catholicisme, il n'y a pas de France !
00:49:16 - C'est faux ! C'est faux !
00:49:17 - La France de France, elle n'existe pas !
00:49:18 - Je vous racontais, la France, elle est née en 1789, en fait !
00:49:21 - Elle n'existait pas avant, il n'y avait pas de France !
00:49:23 - Louis XIV n'existait pas, Louis XVI n'existait pas, Jeanne d'Arc n'existait pas !
00:49:26 - Le sacre de Clavis n'existait pas !
00:49:28 - Sans catholicisme, il n'y a pas de France !
00:49:30 - Ce pays n'existerait pas sans le catholicisme !
00:49:32 - Et vous, vous voulez nier l'essence même de la création de ce pays !
00:49:35 - Je ne nie pas l'histoire de France !
00:49:37 - Je ne nie pas l'histoire de France !
00:49:39 - Ce que je dis, c'est que l'espace public républicain est laïque !
00:49:45 - Ça, c'est bon !
00:49:46 - Alors, par exemple, Jeanne d'Arc, il ne faut pas l'apprendre à l'école ?
00:49:50 - Mais si !
00:49:51 - Ah bah alors, excusez-moi !
00:49:53 - Ça dépend ce que vous apprenez !
00:49:54 - Vous dites que c'est le retour de Jeanne d'Arc ?
00:49:55 - Jeanne d'Arc, vous ne l'apprenez pas à l'école ? Vous ne l'apprenez pas aux élèves ?
00:49:58 - Pardon, mais si vous apprenez que Jeanne d'Arc a entendu des voix et qu'elle a été appelée,
00:50:04 - Bah moi, historiquement, je trouve ça assez douteux !
00:50:07 - Si vous n'apprenez pas ça, vous ne comprenez rien à Jeanne d'Arc !
00:50:09 - Oui, mais vous racontez quoi de Jeanne d'Arc ?
00:50:11 - En fait, je suis derrière, comme ça, elle est venue, elle est arrivée, on ne sait pas d'où, et elle a fait on ne sait pas quoi !
00:50:17 - C'est pour le concept !
00:50:18 - Vous vous rendez compte, c'est ça le wankisme !
00:50:19 - C'est vous qui avez une conception religieuse de l'histoire de France !
00:50:22 - Attendez, un instant !
00:50:23 - Vous allez rester à Paris ?
00:50:25 - Mathias Lebeuve, attendez ! Juste Mathias Lebeuve, donc qu'est-ce que vous proposez ?
00:50:29 - On raye Jeanne d'Arc ?
00:50:31 - Mais non, il ne faut pas réécrire Jeanne d'Arc !
00:50:32 - Ça n'existe plus ?
00:50:33 - Il faut supprimer toutes les références religieuses, en fait, de l'histoire de France !
00:50:35 - Mais non, ce n'est pas ce que je vous dis !
00:50:37 - Vous faites du wankisme ! Vous êtes en train de réécrire l'histoire !
00:50:40 - Exactement !
00:50:41 - Vous êtes wank, en fait !
00:50:42 - Non !
00:50:43 - Vous êtes un mec de gauche wank !
00:50:45 - Il vous manque le suprême !
00:50:46 - C'est un menace !
00:50:48 - Justement, je ne suis pas wank du tout, parce que je ne suis pas pour la réécriture, et pour la cancellation !
00:50:55 - Mais oui !
00:50:56 - Ce n'est pas ce que je vous dis ! Ce que je vous dis, c'est qu'à un moment donné, on ne peut pas se contenter d'enseigner l'histoire comme si c'était une histoire religieuse !
00:51:04 - Mais personne ne dit ça !
00:51:06 - Vous véhiculez une image d'épinal de l'histoire de France !
00:51:10 - Absolument pas !
00:51:12 - On essaie au contraire de protéger l'histoire telle qu'elle est, telle qu'elle a été !
00:51:16 - Et vous, vous voulez réécrire l'histoire ! Vous voulez dégager un certain nombre de choses de l'histoire française, parce que ça vous gêne !
00:51:23 - Non, non, non !
00:51:24 - Ce n'est pas du tout ça, la laïcité !
00:51:26 - Ça ne me gêne pas !
00:51:27 - C'est précisément le respect de toutes les religions, et le respect de ce que ça a apporté à notre pays !
00:51:31 - Je suis !
00:51:32 - Il se trouve que c'est la religion catholique qui était majoritaire en France, c'est comme ça que tout le monde dit !
00:51:35 - C'est une réalité !
00:51:36 - Maître Cozan, là-dessus, il faudrait écrire les bouquins d'histoire, c'est ça ?
00:51:42 - Ne me faites pas dire ça !
00:51:44 - Prenons les choses tranquillement !
00:51:47 - Ne me faites pas dire ce que je dis !
00:51:48 - Qu'est-ce que vous diriez vous sur Jeanne d'Arc ? Si vous étiez prof, vous avez donné des cours d'ailleurs, je crois, à certains moments !
00:51:54 - Oui, je donne toujours !
00:51:55 - Vous en donnez toujours ?
00:51:56 - Toujours !
00:51:57 - Attendez !
00:51:58 - Je ne donne pas des cours d'histoire !
00:52:00 - Mais qu'est-ce que vous diriez, par exemple, sur Jeanne d'Arc ? Qu'est-ce qui correspondrait à vos critères ?
00:52:03 - Je ne sais pas, je ne suis pas historien !
00:52:05 - Donc elle n'a pas entendu de voix ?
00:52:07 - Ce n'est pas ça, c'est recontextualiser et expliquer, parce que, pardon, mais on n'est pas obligé de croire au miracle, on n'est pas obligé de croire que Jésus est le fils de Dieu !
00:52:16 - Mais bien sûr !
00:52:17 - Et à un moment donné, le rôle Jeanne d'Arc, elle a eu un rôle, comment dire, militaire et de catalysateur contre les Anglais, donc ça c'est...
00:52:27 - Et elle venait d'où ? Pourquoi elle est venue Jeanne d'Arc ?
00:52:29 - Ok, mais...
00:52:30 - C'était quoi le point de départ ?
00:52:32 - Je ne suis pas en train de...
00:52:33 - Non mais si vous enlevez le point de départ, vous ne comprenez rien à Jeanne d'Arc !
00:52:35 - Je n'enlève pas le point de départ, je ne dis pas qu'il ne faut pas enseigner Jeanne d'Arc et que ce n'est pas un personnage historique important...
00:52:41 - Mais si vous enlevez le point de départ, si vous enlevez le fait qu'elle a entendu des voix, vous racontez quoi ? Tout à coup, elle est arrivée, comme ça ?
00:52:47 - Ce que je dis, c'est qu'on n'est pas obligé de valider...
00:52:52 - On ne dit pas de valider, on dit de raconter !
00:52:54 - Vous voulez dire que c'est mis en cause ? Vous voulez dire que certains le remettent en cause, certains n'y croient pas, mais vous racontez l'histoire !
00:52:59 - C'est le stade 1 du gauchisme, et il y a le stade 2, c'est Mélenchon qui expliquait que Jeanne d'Arc était une folle qui entendait des voix.
00:53:05 - Mais vous êtes dans cette idée encore post-révolutionnaire que la France n'existait pas avant 1789, et que le catholicisme, qu'il soit là ou pas, ça n'a rien changé à la France.
00:53:14 - Vous pouvez juste comprendre qu'il y a des gens qui ne se reconnaissent pas.
00:53:17 - Bien sûr !
00:53:18 - L'histoire catholique est dans la sous-catholique...
00:53:22 - Parlez pas en même temps ! Parlez pas en même temps !
00:53:24 - En fait, le problème, c'est pas de nier le catholicisme, c'est de ne pas donner une version catholique de l'histoire, ce qui est une chose différente...
00:53:32 - Mais c'est ce qu'on fait tous les jours !
00:53:33 - Mais non ! Vous êtes tous des cubainis !
00:53:36 - Mais non !
00:53:38 - Oh, perds ta tête !
00:53:40 - Oh, pas de caricature !
00:53:42 - C'est pas moi qui est caricatrice !
00:53:44 - Non, non, mais sérieusement, vous êtes tous des cubainis parce que...
00:53:48 - Non, non, je ne le prends pas, et c'est pas moi qui vais vous reprocher de faire de la provoque.
00:53:52 - Mais dire que parce qu'on dit que Bernadette Delour doit être un spectacle, que les gamins qui veulent aller le voir puissent aller le voir, nous dire qu'on est des cubainis, excusez-moi, vous êtes à côté de la plaque.
00:54:01 - Non, mais c'est pas ce que je dis !
00:54:03 - Vous êtes un gauchiste pro qui est en plus à côté de la plaque !
00:54:05 - Allez, on va faire une pause, on va se retrouver dans un instant.
00:54:08 - On va parler, alors ça, c'est intéressant, parce que c'est nos confrères de France Bleu qui ont révélé ça ce matin.
00:54:13 SOS Médecins qui a décidé de ne plus aller dans certains quartiers de Toulon après l'agression d'un médecin en visite professionnelle.
00:54:20 Ils décident de ne plus aller dans ces quartiers-là parce qu'ils en ont marre de voir les médecins agresser.
00:54:24 On en parle dans un instant, et puis à la fin on parlera de Bayrou, on va faire ça vite parce que je ne suis pas sûr que les Français soient passionnés par ça, mais on vous en parlera quand même.
00:54:31 Tout ça, c'est dans un instant, on vous reste avec nous, à tout de suite en direct sur CNews.
00:54:40 Vers une crise politique au sein du Modem, le député des Hauts-de-Seine Jean-Louis Bourlange critique fermement la décision de François Bayrou sans aucune concertation.
00:54:47 Dit-il d'afficher un désaccord avec la majorité présidentielle tout en recommandant à ses députés de rester à bord.
00:54:53 Gabriel Attal rencontre d'ailleurs en ce moment même le président de la République pour échanger sur ce sujet.
00:54:58 Jacques Doyon dans le viseur de Judith Gaudrech après le réalisateur Benoît Jacot, l'actrice met en cause aujourd'hui un autre cinéaste.
00:55:04 Elle l'accuse d'avoir eu un comportement inapproprié lors d'un tournage en 1989, elle l'avait à l'époque 15 ans.
00:55:12 Et puis un morceau de Tour Eiffel en forme de médaille.
00:55:15 Les médailles des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris ont été présentées ce matin.
00:55:19 Vous découvrez sur ces images les médailles d'or, d'argent et de bronze.
00:55:22 Au total, 5084 décorations seront fabriquées par la monnaie de Paris.
00:55:26 C'est le joualier Chomé qui a été choisi pour les dessiner.
00:55:32 On entre en cas de surséniose, merci d'être avec nous.
00:55:34 On va parler maintenant de ce qui se passe à Toulon avec cette information qui a été révélée par nos confrères de France Bleu.
00:55:40 Puisque après l'agression d'un médecin en visite professionnelle dans la cité toulonnaise des Euyées,
00:55:45 les praticiens de SOS Médecins refusent désormais d'intervenir dans ce quartier réputé difficile.
00:55:51 Malheureusement, ce n'est pas la première fois que ce genre d'incident se produit.
00:55:55 C'est ce qu'a expliqué le président de SOS Médecins dans le Var.
00:55:58 Il y a deux ans déjà, deux jeunes associés médecins avaient été victimes d'un carjacking sur une visite de nuit vers 2 ou 3 heures du matin.
00:56:06 Un autre médecin s'était fait casser sa voiture ailleurs.
00:56:09 Et ce président de SOS Médecins dans le Var explique que le problème, c'est la pression difficilement acceptable qu'il y a quand les médecins vont dans certains endroits.
00:56:19 Il explique qu'ils sont obligés parfois de prouver qu'ils ne sont pas policiers.
00:56:23 Ils sont obligés d'ouvrir leur sac régulièrement, par exemple.
00:56:27 C'est vrai que c'est hallucinant.
00:56:29 Les médecins ont décidé de ne plus se rendre dans cette cité des Oeillets, comme c'est déjà le cas dans certains bâtiments de Bocquer ou de Val-de-Rougière, à hier.
00:56:39 Garenj-Torokian, moi j'ai envie de dire que je suis pris entre deux sentiments vis-à-vis de ça.
00:56:44 Le premier sentiment, c'est de dire tant pis pour eux.
00:56:47 Et le deuxième sentiment, c'est aussi de se poser un petit peu et de se dire finalement qu'il y a beaucoup de gens, il y a 90% dans ces cités, qui ne sont pas responsables de ce qui se passe.
00:56:58 Ils sont aussi victimes de ce qui se passe et c'est eux qui vont se retrouver victimes.
00:57:01 Mais qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:57:03 En fait, on est dans un état, dans l'état.
00:57:06 Quand il y a des dealers en général qui contrôlent l'entrée de la cité ou du coin, qui rentrent, vérifient que ce ne sont pas des policiers.
00:57:14 Mais c'est le même problème, il y a les médecins, il y a les pompiers aussi, les pompiers qui ne peuvent pas intervenir.
00:57:18 Qu'est-ce que vous voulez faire ?
00:57:20 Il faudrait une justice d'une dureté incroyable.
00:57:24 Il faut nettoyer tous ces quartiers de tout ce qui est racaille.
00:57:27 Racaille qui n'inclut pas de religion, d'ethnie ou quoi que ce soit.
00:57:29 Je parle de racaille.
00:57:30 Nettoyer, ça veut dire mettre en prison.
00:57:32 Ça veut dire mettre en prison, au karcher.
00:57:34 Ça veut dire une justice qui doit être extrêmement stricte.
00:57:39 Mais il y a plein de problèmes.
00:57:41 Juste faisons pas de généralité.
00:57:45 Restons sur SOS Médecins.
00:57:49 Ils ont raison, SOS Médecins, de prendre cette décision.
00:57:51 Il ne faut pas mettre la vie des médecins en danger, malheureusement.
00:57:53 C'est très grave pour les gens qui ont des problèmes de santé dans cet endroit.
00:57:57 C'est pour ça que je vous dis, je suis contre deux choses.
00:57:59 Bien fait pour tous ces cons, pour être clair.
00:58:01 Non mais c'est vrai, il faut parler vrai.
00:58:04 C'est des petits cons qui font ça.
00:58:06 Les médecins ne sont pas débilitaires, ils ne vont pas les mourir au front.
00:58:08 Même pour un jour, leur famille.
00:58:10 Jérôme Dubus, vous pensez quoi de cette décision ?
00:58:12 Après, ils vont se faire abonner.
00:58:14 SOS Médecins a raison, vous ne pouvez pas mettre en vie la vie des praticiens.
00:58:19 Et en même temps, toutes les personnes innocentes qui sont victimes,
00:58:22 qui vivent dans ces quartiers et qui sont 95%,
00:58:24 elles sont doublement victimes.
00:58:26 C'est-à-dire qu'elles sont victimes de ces petits cons.
00:58:28 Et elles sont victimes du fait que les médecins ne peuvent plus y aller.
00:58:30 C'est la raison pour laquelle un certain nombre de gens vont aller aux urgences.
00:58:33 On en revient aux problèmes d'urgence.
00:58:35 Les médecins sont saturés.
00:58:37 Ce n'est pas seulement la raison de la saturation,
00:58:39 il y a d'autres raisons, mais ça va y contribuer.
00:58:41 Et quand vous regardez ce qui se passe aux urgences,
00:58:43 là c'est effrayant.
00:58:45 C'est effrayant parce que c'est complètement embouteillé.
00:58:47 Et parce qu'il y a des gens qui se comportent très mal
00:58:49 vis-à-vis des médecins qui veulent les soigner.
00:58:51 C'est exactement le même style.
00:58:53 Sauf que c'est à l'hôpital.
00:58:55 Et c'est encore pire.
00:58:57 Parce que vous voyez devant tout le monde
00:58:59 un certain nombre de gens qui agressent les médecins,
00:59:01 qui agressent le personnel hospitalier.
00:59:03 Mais M. Causand,
00:59:05 votre regard sur la décision de SOS Médecins ?
00:59:07 Je la découvre.
00:59:09 J'y suis particulièrement sensible
00:59:11 parce que je connais bien Toulon évidemment.
00:59:13 Mais les noms de cités que vous avez évoquées en préambule,
00:59:15 ce sont des cités qui sont connues pour le trafic de stupéfiants.
00:59:17 Et qui avec le temps sont devenues des succursales de Marseille.
00:59:19 Alors je n'ai rien contre Marseille,
00:59:21 mais c'est une vraie réalité.
00:59:23 Le trafic s'est exporté.
00:59:25 Il s'est installé,
00:59:27 il s'est posé à Marseille.
00:59:29 Et puis il s'est ramifié.
00:59:31 Jusqu'à arriver à Toulon hier,
00:59:33 en périphérie.
00:59:35 Et vous avez ces cités qui sont gangrénées.
00:59:37 Mais vous vous rendez compte de ce que racontait,
00:59:39 c'est ce que je vous disais tout à l'heure.
00:59:41 C'est-à-dire qu'en fait les médecins sont obligés d'ouvrir leurs sacoches
00:59:43 pour prouver qu'ils ne sont pas policiers.
00:59:45 Je vais vous raconter mieux.
00:59:47 J'ai un médecin que je connais personnellement,
00:59:49 dont j'ai été le conseil,
00:59:51 qui m'a raconté que dans certaines circonstances,
00:59:53 parce que les familles,
00:59:55 alors je fais le lien avec le fait que
00:59:57 effectivement dans certains services d'urgence,
00:59:59 c'est la vérité, ce qui pour moi est réaliste,
01:00:01 ce médecin m'a expliqué que selon les situations,
01:00:03 quand ils interviennent au domicile,
01:00:05 dans ce genre d'endroit,
01:00:07 il est possible qu'ils constatent un décès.
01:00:09 Malheureusement, la personne est décédée.
01:00:11 On sait qu'on ne peut pas la réanimer.
01:00:13 Mais on met en scène la réanimation,
01:00:15 et on part avec l'ambulance
01:00:17 pour s'extirper du quartier.
01:00:19 Parce que c'est une des conditions
01:00:21 pour s'extirper intact.
01:00:23 - Si il annonce peut-être dans la famille
01:00:25 que la famille est mort,
01:00:27 en fait, on ne sait pas ce qui va lui arriver.
01:00:29 - Ils deviennent leur responsable.
01:00:31 - Exactement.
01:00:33 - Il y a aussi un certain nombre de gens
01:00:35 qui refusent que ce soit un médecin
01:00:37 qui pratique une intervention.
01:00:39 Un médecin homosexuel.
01:00:41 - Qui sont ces gens ?
01:00:43 - Mathias ?
01:00:45 - Qui refuse que des hommes touchent les femmes ?
01:00:47 C'est dans l'islam.
01:00:49 - Je ne sais pas si c'est dans l'islam.
01:00:51 - Pourquoi vous n'avez pas jusqu'au bout son...
01:00:53 - Parce que vous vous êtes caricaturé.
01:00:55 - Je déteste.
01:00:57 - Vous parlez du problème
01:00:59 et vous n'avez pas de dire qui c'est.
01:01:01 - Vous êtes complètement obsédé.
01:01:03 Je ne sais pas qui vous consultez
01:01:05 ou qui a référence à vous pour vos conseils.
01:01:07 Mais je crois que c'est toujours la même chose.
01:01:09 - Pourquoi vous commencez à parler du problème
01:01:11 et vous n'allez pas jusqu'au bout ?
01:01:13 - Moi j'ai une autre vision.
01:01:15 - Vous avez peur ?
01:01:17 - Vous avez une vision rabouvrie de la France.
01:01:19 - Ecoutez ce que vous dit Greg.
01:01:21 - Pourquoi vous dites qu'il y a parfois des gens
01:01:23 qui ne veulent plus aller dans certains quartiers
01:01:25 pour la sécurité de ses médecins
01:01:27 mais en même temps mettant en danger des patients ?
01:01:29 C'est ça le corollaire.
01:01:31 Je ne les accuse pas.
01:01:33 Je comprends leur décision.
01:01:35 Mais la réalité,
01:01:37 puisque l'on essaie de dire la réalité ici,
01:01:39 c'est ça.
01:01:41 - Je suis un afro-gauchiste.
01:01:43 Mais sur la sécurité,
01:01:45 je suis très sécuritaire.
01:01:47 On a évoqué ici sur ce plateau
01:01:49 les pompiers.
01:01:51 On avait fait une émission autour de ça.
01:01:53 C'est dramatique.
01:01:55 Parce que effectivement,
01:01:57 c'est des zones qui deviennent des zones de non-droit
01:01:59 où tout ce qui peut se rattacher
01:02:01 à une sorte de service public,
01:02:03 la police, les pompiers, les médecins,
01:02:05 n'ont plus le droit de citer.
01:02:07 - C'est comme si on avait un uniforme.
01:02:09 - C'est dramatique.
01:02:11 Que fait l'Etat ?
01:02:13 Et comment se fait-il
01:02:15 que l'Etat accepte
01:02:17 que les pompiers
01:02:19 ne soient pas censés être là ?
01:02:21 Ça passe par une présence policière
01:02:23 permanente,
01:02:25 notamment aussi de nuit.
01:02:27 Parce que dans ces cités,
01:02:29 à partir de la nuit tombée,
01:02:31 il n'y a plus rien.
01:02:33 Il y a des patrouilles qui passent
01:02:35 mais qui ne rentrent pas dans les cités.
01:02:37 Il faut casser ça.
01:02:39 - Il faut faire attention.
01:02:41 Mélenchon dit que la police tue.
01:02:43 - Il faudrait le savoir.
01:02:45 - La police tue.
01:02:47 - Chaque fois que j'ai l'occasion,
01:02:49 la sécurité n'est pas de droite ou de gauche.
01:02:51 Quand vous êtes en insécurité,
01:02:53 les gens qui vous agressent
01:02:55 ne vous agressent pas.
01:02:57 - Dis ça à vos amis.
01:02:59 - J'ai aucun souci avec ça.
01:03:01 - Il n'a pas d'amis.
01:03:03 (Rires)
01:03:05 - On va parler
01:03:07 dans un instant de Bayrou.
01:03:09 Vous vous y tenez,
01:03:11 vous avez le sentiment que la France
01:03:13 retient sa respiration depuis hier.
01:03:15 - Je vous rassure, je respire très bien.
01:03:17 Je voudrais juste vous faire écouter
01:03:19 12 secondes.
01:03:21 C'est 12 secondes qui ont fait polémique
01:03:23 sur les réseaux sociaux depuis hier.
01:03:25 Yves Tréhard, qui est le patron du Figaro
01:03:27 qui était dans C dans l'air
01:03:29 et qui a prononcé une petite phrase
01:03:31 autour de Rachida Dati.
01:03:33 Petite phrase qui fait beaucoup ragir
01:03:35 sur les réseaux sociaux puisqu'il a qualifié
01:03:37 Rachida Dati de petite beurette qui a réussi.
01:03:39 Certains trouvaient qu'il y avait
01:03:41 une connotation raciste dans ses propos.
01:03:43 - Il y a aussi
01:03:45 des gens qui s'identifient
01:03:47 à elle parce que c'est la petite beurette
01:03:49 qui est montée
01:03:51 dans les échelons,
01:03:53 qui a réussi et
01:03:55 elle séduit beaucoup.
01:03:57 - Garen, je suis en recans,
01:03:59 il y a une connotation raciste dans la petite beurette qui a réussi ?
01:04:01 - Non, en plus...
01:04:03 - C'est pas caricatural de la résumé à ça ?
01:04:05 - C'est ridicule, mais je pense pas qu'il y a
01:04:07 de méchanceté, de fond raciste dans ce qui dit
01:04:09 "on dit pas ce genre de choses"
01:04:11 - Ça la renvoie pas une fois de plus ?
01:04:13 - Elle a toujours joué sur ce côté aussi,
01:04:15 mais on dit pas ce genre de choses.
01:04:17 - Géron Dubus, c'est une petite beurette
01:04:19 qui a réussi ?
01:04:21 - D'abord, beurette, oui,
01:04:23 vraisemblablement, d'ailleurs,
01:04:25 elle ne nie pas, qui a réussi, oui aussi.
01:04:27 Petite, ça c'est l'appréciation d'Yves Tréard.
01:04:29 Je connais bien Yves Tréard,
01:04:31 je sais que c'est pas quelqu'un de raciste,
01:04:33 c'est méchant, je pense qu'il a dérapé
01:04:35 et qu'il faudrait qu'il s'excuse.
01:04:37 - Mathias Trebeuf ?
01:04:39 - Je pense que c'est une maladresse.
01:04:41 D'ailleurs, le terme de beurette
01:04:43 au départ était plutôt positif,
01:04:45 c'est-à-dire que la marge des beurres,
01:04:47 et puis c'est devenu péjoratif au fil des ans.
01:04:49 - Non mais le côté "petite beurette" déjà,
01:04:51 en insertion, on a le sens.
01:04:53 - C'est limite un peu méprisant.
01:04:55 - On sait qu'elle est magistrat,
01:04:57 enfin voilà, c'est pas juste...
01:04:59 - Qu'est-ce qu'elle vient faire dans notre classe ?
01:05:01 - Franchement, Maître Cozant là-dessus ?
01:05:03 - Moi, à première vue,
01:05:05 ça pourrait paraître péjoratif,
01:05:07 - Bah "petite beurette", ouais, c'est un peu...
01:05:09 - Moi, c'est le "petite beurette" qui pourrait être vrai,
01:05:11 c'est le "petite beurette" qui m'interpelle.
01:05:13 - Exactement.
01:05:15 - J'ai pas de problème avec le terme "beurette"
01:05:17 parce que pour moi, même si le terme est effectivement évolué
01:05:19 pour être déclassé,
01:05:21 et ce que je regrette d'ailleurs,
01:05:23 je veux dire, le "petite beurette"
01:05:25 et le fait de l'exprimer comme ça,
01:05:27 avec la main en l'air,
01:05:29 la "petite beurette" qui a réussi,
01:05:31 c'est à peu près à confusion,
01:05:33 mais je mets à son crédit le fait que c'est quelqu'un
01:05:35 qui a réussi, c'est...
01:05:37 - Non, pas du tout.
01:05:39 - La "petite beurette" qui a réussi, je souhaite qu'elle devienne maire de Paris dans deux ans.
01:05:41 - Bon, au moins, c'est clair.
01:05:43 - Elle est très appréciée dans son arrondissement.
01:05:45 - Et je rappelle, vous faites partie de la majorité présidentielle.
01:05:47 - Absolument. - Elle aussi ?
01:05:49 - Bah, ouais, enfin, elle était républicaine
01:05:51 jusqu'à il y a trois semaines.
01:05:53 - Vous êtes ministre de la Culture, vous êtes dans la majorité présidentielle.
01:05:55 - Bon, allez, on va parler...
01:05:57 C'est votre moment, Jérôme Dubus.
01:05:59 - Mon ami François.
01:06:01 - C'est le moment de parler de votre ami François Bayrou,
01:06:03 qui est le gouvernement, je crois qu'il n'y a pas d'autre façon de le dire
01:06:05 depuis hier. Florian Tardif,
01:06:07 bonjour, journaliste politique à AC News.
01:06:09 Alors, c'est vrai que le fait qu'il refuse,
01:06:11 parce qu'on a eu les infos petit à petit hier soir,
01:06:13 dans un premier temps, on apprend qu'il refuse
01:06:15 de rentrer au gouvernement, on se dit "OK",
01:06:17 mais quand on lit la suite de ses déclarations,
01:06:19 il n'est pas tendre du tout, c'est le moins qu'on puisse dire
01:06:21 avec le gouvernement.
01:06:23 - Ah oui, c'est le moins qu'on puisse dire.
01:06:25 Vous savez comment on le surnomme à l'Elysée ?
01:06:27 On le surnomme le "Grogniard-Grognon".
01:06:29 On a eu le nom de ce matin, le "Grogniard-Grognon" à Grenier.
01:06:31 Alors, il y a toujours eu des différents,
01:06:33 parfois, lors de la formation de gouvernement,
01:06:35 c'est toujours compliqué de satisfaire les uns et les autres,
01:06:37 et à chaque fois, François Bayrou demande,
01:06:39 effectivement, qu'il y ait 4, 5, 6 membres du Modem
01:06:41 qui soient représentés au sein du gouvernement.
01:06:43 Il n'a pas obtenu satisfaction,
01:06:45 donc vous l'avez très bien compris,
01:06:47 et donc il tape. Là, par contre, c'est la première fois
01:06:49 qu'il expose ces différents au grand jour,
01:06:51 et dénonce tout de même un gouvernement
01:06:53 trop parié,
01:06:55 et qui n'a pas obtenu satisfaction.
01:06:57 Il dénonce tout de même un gouvernement
01:06:59 trop parisien, déconnecté de la réalité,
01:07:01 de la réalité de ce que vivent
01:07:03 les Français aujourd'hui.
01:07:05 Il dit même l'enjeu est de réconcilier
01:07:07 la France qui se bat en bas
01:07:09 avec celle qui décide en haut.
01:07:11 Comprenez qu'il va même presque
01:07:13 jusqu'à poser les premiers jalons,
01:07:15 disons-le, d'une possible
01:07:17 candidature pour 2027.
01:07:19 Donc voilà, il n'est pas content, et il le dit clairement.
01:07:21 Mais est-ce qu'il fait toujours partie de la majorité,
01:07:23 François Bayrou ?
01:07:25 Alors, ça a été compliqué.
01:07:27 Il a répondu aux journalistes de France Info
01:07:29 ce matin, lors d'une longue interview,
01:07:31 et à plusieurs reprises,
01:07:33 ils lui ont posé la question, "Mais à ce moment-là,
01:07:35 est-ce que vous faites toujours partie de la majorité présidentielle ?
01:07:37 Vous tapez assez durement sur le gouvernement."
01:07:39 Il a tourné un tout petit peu
01:07:41 autour du pot,
01:07:43 et il a fini par dire, "Oui,
01:07:45 on fait toujours partie de la majorité présidentielle,
01:07:47 mais vous avez très bien compris
01:07:49 que ça allait être compliqué,
01:07:51 tout de même compte tenu des divisions qu'il a exposées au grand jour."
01:07:53 C'est quoi son intérêt de taper
01:07:55 sur le gouvernement, en fait ? Parce que c'est vrai qu'il aurait pu
01:07:57 simplement dire, "Je ne rentre pas au gouvernement."
01:07:59 Son intérêt de taper aussi fortement
01:08:01 sur le gouvernement, c'est quoi, politiquement ?
01:08:03 Politiquement, je pense
01:08:05 que c'est une petite vengeance personnelle.
01:08:07 Il a très clairement
01:08:09 exprimé le fait
01:08:11 qu'il ne souhaitait pas forcément que
01:08:13 Gabriel Attal devienne Premier ministre.
01:08:15 Là encore, ses réticences
01:08:17 ont fuité dans la presse,
01:08:19 et on sait très bien comment ça se passe.
01:08:21 On fait fuiter à dessein
01:08:23 les ressentis
01:08:25 des uns et des autres,
01:08:27 et très clairement, compte tenu du fait
01:08:29 qu'il n'a pas obtenu ce qu'il
01:08:31 souhaitait vis-à-vis de Gabriel Attal,
01:08:33 il a
01:08:35 fait ce qu'on pourrait appeler
01:08:37 un petit bizutage vis-à-vis
01:08:39 du Premier ministre.
01:08:41 Taper sur le gouvernement, c'est une manière pour lui
01:08:43 de taper sur Gabriel Attal. D'ailleurs, ce matin,
01:08:45 sans le nommer directement
01:08:47 durant ce même entretien,
01:08:49 il a expliqué que
01:08:51 s'il pouvait rentrer au gouvernement
01:08:53 et devenir ministre de l'Éducation nationale,
01:08:55 il ne souhaitait pas reproduire
01:08:57 la politique.
01:08:59 Ces cinq, six derniers mois,
01:09:01 on prenait la politique menée par Gabriel Attal.
01:09:03 C'est assez clair. Il tape sur le gouvernement
01:09:05 pour se venger, entre guillemets,
01:09:07 de la nomination de Gabriel Attal
01:09:09 à la tête de Matignon.
01:09:11 Merci beaucoup, Florian Tardif, journaliste politique à AC News.
01:09:13 Jérôme Dubusse, vous analysez comment
01:09:15 ce qui s'est passé ?
01:09:17 C'est un homme qui veut être calife à la place du calife.
01:09:19 C'est assez simple. C'est humain.
01:09:21 Et François Bayrou,
01:09:23 j'ai beaucoup d'admiration pour lui
01:09:25 parce que c'est le plus grand maquignon de la vie politique française.
01:09:27 Je vais vous expliquer pourquoi.
01:09:29 Là, c'est la réponse.
01:09:31 Maintenant, on flingue François Bayrou.
01:09:33 Il était formidable jusque-là pour la majorité.
01:09:35 J'ai beaucoup d'admiration pour lui.
01:09:37 Avec 3%, c'est le meilleur moyen pour mettre un coup de coude.
01:09:39 Surtout, ne m'admirez jamais.
01:09:41 Ça risque de tomber.
01:09:43 Je sais, j'imagine.
01:09:45 Dans un sondage,
01:09:47 dans des sondages 3% en 2017,
01:09:49 il arrive à avoir 50 députés,
01:09:51 plus 50 députés,
01:09:53 quelques ministres, des élus partout.
01:09:55 C'est extraordinaire.
01:09:57 Il a un pouvoir.
01:09:59 Il a un pouvoir de négociation
01:10:01 absolument faramineux.
01:10:03 Comment vous analysez ce qui est en train de se passer
01:10:05 autour de François Bayrou ?
01:10:07 Bayrou, c'est l'homme que personne n'attend,
01:10:09 dont personne ne veut, mais qui se voit président de la République.
01:10:11 Il avait entendu des voix
01:10:13 il y a 30 ans,
01:10:15 qui lui avaient dit qu'un jour, il serait président de la République.
01:10:17 Vous allez énerver Mathias Rebouef encore.
01:10:19 Dès qu'on parle de gens qui entendent des voix, ça l'énerve.
01:10:21 C'est notre Jeanne d'Arc moderne.
01:10:23 Il est gentil. Il a eu un pouvoir
01:10:25 pendant des années, parce qu'il ne faut pas oublier que c'est lui
01:10:27 qui a fait élire François Hollande en 2012
01:10:29 en appelant à voter Hollande au lieu de voter Sarkozy.
01:10:31 Il a été ce pivot de la politique française.
01:10:33 Et Macron aussi.
01:10:35 Il a toujours eu ses 10%, mais aujourd'hui,
01:10:37 Macron...
01:10:39 La présidentielle de 2007,
01:10:41 il avait fait 10% à peu près.
01:10:43 Mais aujourd'hui,
01:10:45 Macron a pris
01:10:47 toute la substantielle moelle de Bayrou.
01:10:49 Tous les éléments importants.
01:10:51 Et Bayrou, maintenant, il peut crier dans le désert.
01:10:53 - Juste un mot de notre ami Wouk de gauche.
01:10:55 - Un des problèmes de François Bayrou,
01:10:57 c'est son égo.
01:10:59 Ça lui réussit dans une certaine mesure,
01:11:01 parce qu'il a un groupe
01:11:03 parlementaire qui est quand même important.
01:11:05 La vraie question, c'est
01:11:07 est-ce qu'il va conserver son influence
01:11:09 et comment va voter ce groupe.
01:11:11 Je crois qu'effectivement,
01:11:13 après, il est pris par pas mal de choses.
01:11:15 Et en particulier par son inimité
01:11:17 contre Gabriel Attal.
01:11:19 - Espérons que la France s'en remette
01:11:21 du fait que François Bayrou n'entre pas au gouvernement.
01:11:23 Merci de nous avoir suivis dans un instant.
01:11:25 C'est Sonia Mabrouk. On se retrouve demain en direct
01:11:27 à partir de 10h35 sur CNews.
01:11:29 Merci pour votre fidélité. A demain et d'ici là,
01:11:31 soyez prudents.