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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00...
00:00:14Mercredi 6 novembre 2024, Morandini Live, numéro 1532 sur CNews,
00:00:19première chaîne Info de France.
00:00:20Bonjour et bienvenue en direct à la une, la victoire de Donald Trump,
00:00:25qui semble donc certaine à cette heure, même si rien n'est encore officiel.
00:00:29Cette image que vous voyez en ce moment, un peu sur Alice d'ailleurs,
00:00:32de Donald Trump en train de danser sur l'île YMCA,
00:00:36c'était lundi soir, à la fin de son meeting dans le Michigan,
00:00:40et c'est sans doute le symbole de cette victoire.
00:00:43Donald Trump dansant, Donald Trump confiant dès lundi,
00:00:47Donald Trump qui pensait déjà sans doute avoir toutes ses chances de gagner.
00:00:52Donald Trump qui a remporté son pari, envers et contre tout,
00:00:56et sans doute contre tous également.
00:00:58Personne n'avait imaginé l'ampleur de cette victoire qui s'annonce ce matin.
00:01:03On pensait qu'il allait falloir des heures, voire des jours pour avoir les résultats,
00:01:08mais les sondeurs, une fois de plus, on a envie de dire, se sont plantés.
00:01:11Les spécialistes se sont plantés, les journalistes se sont plantés.
00:01:15Tous ont pris leur désir pour des réalités.
00:01:18En prenant la parole tout à l'heure, Donald Trump a revendiqué la victoire.
00:01:22Il a promis de rétablir la situation dans le pays, promis de tout régler.
00:01:27Il a même indiqué que c'était le nouvel âge d'or pour le pays.
00:01:31Et pourtant, Donald Trump avait tout contre lui, les affaires judiciaires,
00:01:35les stars d'Hollywood, les personnalités des médias, les médias eux-mêmes.
00:01:40Tous ne pensaient et ne rêvaient qu'à son échec.
00:01:43Tous voulaient le renvoyer chez lui à Mar-à-Largo, en Floride.
00:01:46Sur CNN, depuis ce matin, les présentateurs ont démis une défaite.
00:01:50Sur certaines chaînes françaises aussi.
00:01:52Et sur Fox News, on a le sourire à l'affilée.
00:01:56Et Donald Trump, qui danse cette image de lundi soir, est assez folle.
00:02:01Regardez.
00:02:03Voilà, Donald Trump, donc, et je vous présente mes invités
00:02:06qui vont m'accompagner aujourd'hui.
00:02:08Julien Aoudoul, bonjour.
00:02:09– Bonjour.
00:02:09– Merci d'être avec nous, Julien Aoudoul,
00:02:11porte-parole du Rassemblement national et député de Lyon.
00:02:14Pierre Rouquette, bonjour.
00:02:15– Bonjour Marc.
00:02:16– Avocat au barreau de Paris, de New York et de Californie,
00:02:18vous avez amené plein de goodies autour de Donald Trump.
00:02:22– Vous avez mon casquette, je peux même la mettre si vous voulez.
00:02:24– Voilà, si vous voulez, tout à fait, formidable.
00:02:27Ça ne vous va pas du tout, mais en même temps…
00:02:29– Trump est un misogyne et un gros machiste, ça, il faut l'admettre,
00:02:34mais il a d'autres qualités, c'est quand même une bête politique
00:02:37et son combat qui est assez exceptionnel.
00:02:39– Et vous êtes soutien de Trump, les gens qui ont douté.
00:02:41– Je n'apprécie pas son côté misogyne, machiste.
00:02:44– Vous arrivez avec des casquettes, des drapeaux et vous avez…
00:02:47– C'est pas un exemple.
00:02:48– Bon, Didier Maisto, bonjour.
00:02:50Merci d'être avec nous, journaliste et ancien patron de Sud Radio.
00:02:53Et Mathias Leboeuf, bonjour, journaliste et docteur en philosophie.
00:02:57Petit tour de table pour commencer, bien évidemment.
00:02:59Je voudrais commencer avec vous, Mathias Leboeuf.
00:03:01Vous êtes dépité ce matin ?
00:03:03– Oh, dépité, non, il est…
00:03:05– Vous, le bobo de gauche ?
00:03:06– Non, non, c'est formidable.
00:03:09On a quelqu'un qui est menteur, sexiste, xénophobe, populiste, autocrate
00:03:14et qui est élu président des États-Unis.
00:03:16Moi, je trouve ça formidable, c'est impeccable.
00:03:19– Mais en même temps, c'est le choix des Américains.
00:03:20– Ah ben, effectivement, c'est le choix des Américains.
00:03:23Ça, c'est la première chose.
00:03:24Et puis, moi, je suis très content d'une chose,
00:03:26c'est que, manifestement, sa victoire a l'air très franche.
00:03:29Et ça, je pense que c'est une bonne chose, notamment pour les États-Unis.
00:03:33Il n'y aura pas de contestation.
00:03:34Donc, qui l'est gagné, c'est absolument certain.
00:03:39– Question, Mathias.
00:03:40– Je partage ton point de vue, c'est une bête politique.
00:03:42C'est-à-dire qu'en termes de storytelling et de politique,
00:03:46c'est une histoire incroyable.
00:03:48– Mais petite question, Mathias.
00:03:49Est-ce que les Américains sont des abrutis ?
00:03:51Parce que si Trump, c'est la personne que vous décrivez…
00:03:55– Ah, écoutez…
00:03:56– Non, non, mais attendez.
00:03:57Écoutez-moi.
00:03:58Écoutez-moi.
00:03:59– Il est sexiste, il est…
00:04:00– Écoutez-moi, Mathias.
00:04:01Si Trump, c'est la personne que vous décrivez,
00:04:03comment vous expliquez qu'il emporte cette élection ?
00:04:06Donc, ça veut dire que les Américains sont des abrutis, pour vous ?
00:04:08– Ça veut dire que les Américains sont en partie sexistes, xénophobes, populistes.
00:04:12– Ah oui, d'accord.
00:04:13Julien Audoulle, ça vous fait réagir ?
00:04:14– Comme le français, hein ?
00:04:15– Oui, ça me fait réagir.
00:04:16Cette élection, on peut la résumer en un mot.
00:04:18DÉ-MO-CRA-TI-QUE.
00:04:19– Mais je suis d'accord.
00:04:20– C'est le peuple qui a trompé.
00:04:21Alors oui, je sais que ça déplaît à toutes les élites bien-pensantes.
00:04:22– Arrêtez avec ce discours.
00:04:23Arrêtez avec ce discours.
00:04:24Moi, je ne fais pas partie des élites bien-pensantes.
00:04:25– À toutes les élites médiatiques, politiques, à Taylor Swift, à Jennifer Lopez, à BFM-TV,
00:04:26etc.
00:04:27– C'est tout ce que vous avez à dire ?
00:04:28– Effectivement.
00:04:29– C'est tout ce que vous avez à dire ?
00:04:30– Oui, oui, parce que vous voyez…
00:04:31– C'est pauvre, hein ?
00:04:32– Non, mais je vais vous dire…
00:04:33– La démocratie…
00:04:34– Laissez-moi parler, laissez-moi parler.
00:04:35Je sais que ça vous gêne aujourd'hui, que c'est un annonce de cauchemar pour vous,
00:04:36mais quand je vois les trucs de Marine Tondelier qui nous parle d'enfer, d'enfer.
00:04:37Je veux dire, Marine Tondelier, d'une, n'est pas américaine, de deux…
00:04:38– Justement…
00:04:39– C'est un vote démocratique.
00:04:40– On voit le truc de Marine Tondelier qui dit, c'est l'enfer, cet enfer qui se profile.
00:04:41Courage aux Américains et aux Américaines qui sont en première ligne des politiques
00:04:42de Trump.
00:04:43Et les Américains, ils ont voté pour France.
00:04:44– Mais Marine Tondelier, c'est l'enfer.
00:04:45– C'est l'enfer.
00:05:03– Marine Tondelier n'a jamais fait un tweet comme ça quand les talibans sont arrivés
00:05:08au pouvoir.
00:05:09À un moment donné, il faut un peu de raison.
00:05:11– Ce qui est formidable…
00:05:12– La vérité…
00:05:13– Attendez, juste un instant, Pierre-Luc.
00:05:14– Moi, il y a une chose qui m'intéresse, c'est est-ce que c'est bon pour la France ?
00:05:19Et en fait, vous avez déjà l'outrance de votre modèle, donc continuez comme ça.
00:05:23– Mais quel modèle ?
00:05:24– Trunc, apparemment, vous êtes déjà dans l'outrance de la France.
00:05:27– Je peux vous dire une chose, ce ne sera pas bon pour la France, mais Kamala Harris,
00:05:29ça n'aurait pas été mieux.
00:05:30– Je suis d'accord.
00:05:32– Pierre O'Calle, Pierre O'Calle.
00:05:33– Quand les Français me disent, comment les Américains voient la France ?
00:05:38– Ils ne la voient pas ?
00:05:39– Ils ne la voient pas.
00:05:40– Bah non, elle n'existe pas la France pour eux.
00:05:42– On a démonisé, peut-être démonétisé, on l'a rendu diabolique Donald Trump, alors
00:05:49qu'il avait fait un mandat de 4 ans où il avait un excellent bilan, où il avait eu
00:05:53un excellent programme, on a essayé de désistuer deux fois toutes ces affaires judiciaires
00:05:59bidon, bidon, bidon.
00:06:00– Le pauvre, le pauvre.
00:06:01– Et là, c'est le come back à l'Américaine, il revient et comme on le disait, il a évolué
00:06:06sans temps.
00:06:07– C'est John Wayne qui est contre les méchants et qui revient.
00:06:09– Mais si vous voulez, en France, on se moque toujours, Ronald Reagan, c'était un acteur
00:06:12de seconde zone, blablabla, Jimmy Carter, un vendeur de cacahuètes, George Bush, un
00:06:17ancien alcoolique.
00:06:18– Juste une chose.
00:06:19– La France a une relation d'amour-haine avec les Etats-Unis, les Américains sont
00:06:25venus nous sauver deux fois dans l'histoire, et on les remercie, mais c'est un petit
00:06:29peu, c'est le chien qui mord la main, qui nourrit, et les Français, on a été une
00:06:35grande puissance, on ne l'est plus, ce sont les Américains qui sont une grande puissance,
00:06:39il y a cette relation amour-haine avec les Etats-Unis, et les médias français, mais
00:06:43moi je le vois depuis des années, sauf sur ces news, les médias français ne disent
00:06:48que du mal de Donald Trump, ça n'a jamais cessé, je regarde Fox News, je regarde CNN,
00:06:54le Washington Post, Jeff Bezos, Andors, n'a pas supporté, le New York Times, lui, oui,
00:07:02mais les médias américains, il y a 20 ans, étaient encore équilibrés, comme Le Monde
00:07:06en France, si vous voulez, mais aujourd'hui, ils sont carrément à gauche, et très très
00:07:09à gauche.
00:07:10– On laisse parler Didier Maisto, qui n'a pas parlé pour l'instant, Didier Maisto,
00:07:13comment vous réagissez ce matin ? Quand vous entendiez Mathias Leboeuf qui vous dit,
00:07:16mais on a élu quelqu'un de sexiste, quelqu'un de raciste, quelqu'un de misogyne ?
00:07:20– Xénophobe, je ne suis pas xénophobe, moi je regarde les faits, je regarde d'abord
00:07:23que sous son magistère, son premier mandat, l'économie américaine était florissante,
00:07:28qu'il s'est occupé des Américains, qu'il y avait le plein emploi, que la balance commerciale
00:07:32était excédentaire, et surtout qu'il n'y a pas eu un seul conflit sous son mandat,
00:07:37parce que Trump, il a bien sûr une apparence comme ça, c'est un peu le macho, comme on
00:07:42disait John Wayne, l'éternel retour, le type comme ça qui en fait des tonnes, c'est
00:07:47une bête politique, mais en réalité c'est un pragmatique, et c'est un pragmatique
00:07:51qui fait beaucoup d'effets de manche, mais qui a sauvé la paix pour plusieurs fois,
00:07:55qui a promis que la guerre s'arrêterait en Ukraine, et je pense qu'il va tenir parole,
00:07:59parce que cette guerre a fait plusieurs dizaines, voire centaines de milliers de morts, ça
00:08:03sera plus compliqué pour le Proche-Orient, parce que là il n'y a aucune différence
00:08:05entre Kamala Harris et Trump, mais c'est d'une certaine manière la victoire du peuple,
00:08:11la victoire du peuple qui travaille, qui transpire, qui a des excès, etc. et pas la victoire
00:08:16du wokisme, pas la victoire des élites, j'ai lu moi ce matin le tweet de Marine Tondelier,
00:08:21je lui ai répondu d'ailleurs, comme j'ai répondu juste avant l'émission à Sandrine
00:08:25Rousseau, enfin c'est tellement ridicule, le délire masculiniste, elle découvre qu'aux
00:08:31Etats-Unis il y a des gens qui ont des moustaches et des barbes, et que oh là là, ils se laissent
00:08:36pousser la barbe dans la rue, non mais à un moment soyons sérieux, tout ce qui est
00:08:39excessif est insignifiant, oui Trump, qu'est-ce qu'il fait Trump ? Il s'occupe des Américains,
00:08:45pas de la queue des pingouins en Patagonie occidentale, il s'occupe des Américains,
00:08:50et alors juste pour finir, nous ça va nous obliger, non pas comme j'ai entendu Thierry
00:08:56Breton et un certain nombre d'européistes, Béat, nous dire ah l'Europe doit être forte,
00:09:00non non, la France doit être forte, parce que le pivot de l'Europe aujourd'hui, de
00:09:03l'Union Européenne va être Orban évidemment, c'est-à-dire c'est le retour des peuples,
00:09:08l'économie et même plus que ça, l'Union Européenne va s'effondrer, va imploser,
00:09:13va s'effondrer sur elle-même, de l'intérieur, alors on le voit avec l'Allemagne, on le
00:09:17voit avec la Hongrie, et donc ceux qui sortiront les premiers de l'Union Européenne remporteront
00:09:22la mise, parce qu'il y aura des accords bilatéraux avec les Etats-Unis d'Amérique.
00:09:26Pierre Hourcate, c'est quand même un incroyable comeback comme on le titre là, c'est quand
00:09:30même un incroyable comeback, c'est-à-dire qu'il n'y a pas grand monde, en tout cas
00:09:33à l'extérieur, pas grand monde qui ne connaît pas les Etats-Unis, parce que quand on va
00:09:35aux Etats-Unis, on entendait cette petite musique sur Trump, Trump, Trump, dans les
00:09:40médias français, on vous expliquait que non, forcément, ça allait être très juste,
00:09:44etc.
00:09:45En fait, quand on va aux Etats-Unis, pourquoi ? Parce qu'il y a un vrai problème aujourd'hui
00:09:48d'argent aux Etats-Unis, il y a un vrai problème de coût de la vie, moi je peux vous dire,
00:09:52je vais très souvent aux Etats-Unis, vous le savez, quand on voit les prix dans les
00:09:55supermarchés comme ça s'est envolé, c'est-à-dire que moi, c'est mon estimation, mais je pense
00:10:00qu'en 2-3 ans, ça a pris 30%, tout a pris à peu près 30% quand on va faire nos courses,
00:10:05même pour nous Français, aujourd'hui c'est très cher, sans parler des loyers, des charges,
00:10:09c'est une horreur.
00:10:10J'ai annoncé hier soir sur mon Twitter, la victoire de Donald Trump, alors on dit, c'est
00:10:16un populiste comme Viktor Orban, mais, mais, mais, la constitution américaine elle commence
00:10:21par « with the people », nous le peuple, donc par définition, un président américain
00:10:26est populiste, et c'est pas péjoratif, la deuxième chose c'est que Donald Trump gère
00:10:30et agit le pays comme une entreprise, on n'a pas d'argent, vous voyez ce que je veux dire,
00:10:35moi je me souviens, Emmanuel Macron, le « quoi qu'il en coûte », à qui, à nous, à nous
00:10:40les contribuables, j'étais éberlué, Trump c'est un homme d'affaires, il gère, alors
00:10:44il y a du social, il y a tout ça, mais il gère l'Amérique, il va gérer l'Amérique
00:10:48comme une entreprise et en compagnie de famille.
00:10:51Ce qu'il faut voir, c'est que dans un monde qui est de plus en plus multipolaire avec
00:10:54les BRICS et les BRICS+, aujourd'hui, et qu'on voit qu'il y a finalement les pays
00:10:57qui s'en sortent, sont des pays qui sont limite agressifs d'un point de vue et qui
00:11:02font du protectionnisme, qui ferment leurs frontières, qui défendent leur économie,
00:11:06qui défendent leurs ressortissants, nous qu'est-ce qu'on fait ? En étant dans le
00:11:09carcan de l'Union Européenne, on défend on ne sait pas trop quoi, on ne sait pas trop
00:11:13qui.
00:11:14Quand on est derrière Ursula von der Leyen, elle a été exfiltrée de son ministère de
00:11:17la Défense qu'elle avait laissé envahir par tous les lobbyistes de la planète, elle
00:11:22fait la même chose aujourd'hui, notamment dans son deuxième mandat, au sein de la Commission
00:11:26Européenne, est-ce que les Français vont mourir pour la Commission Européenne ? La
00:11:30réponse est non.
00:11:31Je vous propose de partir en direct aux Etats-Unis, on va partir tout de suite en direct dans
00:11:34le Michigan, nous attend l'envoyé spécial de CNews, Olivier Benkemoune qui est avec
00:11:39Stéphanie Rouquet, bonjour Olivier, il est 5h du matin chez vous, pourquoi vous êtes
00:11:44à Detroit dans le Michigan, parce que c'est ce qu'on appelle un swing state, qui a voté
00:11:48Trump en 2016 si je ne m'abuse, Biden il y a 4 ans, et cette année ?
00:11:52Et cette année, pour l'instant, ça dépend à quelle heure vous me le demandez, là à
00:11:59quelle heure qu'il est, c'est plutôt Trump qui est en tête, il y a 3 ou 4 heures c'était
00:12:03Kamala Harris, et tous les sondages donnaient plutôt Kamala Harris ces dernières heures,
00:12:09ces derniers jours, donc voilà, ça a été quand même une grosse surprise, nous on a
00:12:12vécu ça de l'intérieur, on s'est mis à côté des démocrates, et on a regardé ce
00:12:16qui se passait, début de soirée, ils étaient très heureux, Kamala Harris avec 4 points
00:12:21d'avance sur Donald Trump, et petit à petit ça a été la remontada, et finalement donc
00:12:26on est à plus de 80% des bulletins qui ont été dépouillés, et les projections de
00:12:31toutes les chaînes donnent Donald Trump à environ 52%, c'était un vote très intéressant
00:12:37le Michigan swing state, oui, mais d'un côté on a énormément d'ouvriers qui sont intéressés
00:12:44par ce vote, parce qu'ici évidemment c'est le berceau de la voiture, de la bagnole, c'est
00:12:51Motown, c'est la Motortown Michigan, et puis d'un autre côté c'est aussi le vote des
00:12:57arabos musulmans, c'est la plus grande communauté arabe des Etats-Unis, il y a même une ville
00:13:02où les arabos musulmans sont majoritaires, c'est la première et la seule ville américaine
00:13:07dans ce cas-là, il y a le plus grand mosquée du pays qui est ici, et ce vote-là était
00:13:11très intéressant parce que les arabos musulmans voulaient faire peser leur voix, voulaient
00:13:16compter, et comment voulaient-ils compter ? En punissant Kamala Harris, ils avaient promis
00:13:21de punir Kamala Harris pour la politique de Joe Biden en Israël.
00:13:25– Mais ça c'est très intéressant ce que vous nous racontez, parce qu'honnêtement
00:13:28moi je ne l'ai entendu sur aucune chaîne jusqu'à aujourd'hui, jusque-là on nous
00:13:33présente quand même Trump comme quelqu'un de raciste, quelqu'un qui n'aime pas les
00:13:38étrangers, quelqu'un qui serait opposé aux musulmans également, et vous nous dites
00:13:41en fait les musulmans, en tout cas là où vous êtes, ils voulaient punir Joe Biden
00:13:45et Kamala Harris, donc c'est totalement le contraire de tout ce qu'on nous explique
00:13:48depuis des jours.
00:13:49– Oui mais ils voulaient punir parce que la politique en direction d'Israël, le
00:13:56soutien de Joe Biden à Israël ne le convenait pas, ici on a beaucoup de palestiniens, on
00:14:02a des syriens aussi, on a des irakiens, et c'est très important ce vote-là, donc
00:14:08ils n'étaient pas du tout contents de la politique de Joe Biden, alors je ne sais pas
00:14:13si Donald Trump fera une autre politique puisqu'il a annoncé qu'il était très
00:14:17proche de Benjamin Netanyahou, en tout cas il ne voulait pas de Kamala Harris, nous on
00:14:22a rencontré un jeune républicain tout à l'heure, qui est d'origine palestinienne
00:14:27justement, qui nous a dit, mais ça suffit, il se considère comme un américain, pas
00:14:32comme un immigré, il est fils d'immigrés évidemment, il dit ça suffit, ce qui est
00:14:37important et c'est exactement le sujet que vous évoquiez il y a un instant, c'est la
00:14:41vie qui augmente, c'est la vie chère, c'est plus 25% d'inflation, alors que sous Donald
00:14:46Trump c'était 7%, c'est vrai que la vie est hyper chère, qu'il y a besoin de travail,
00:14:50il y a besoin de sécurité, et encore une fois voilà ce que réclament ces jeunes gens.
00:14:56Reste avec nous Olivier, parce que c'est très intéressant d'avoir quelqu'un qui
00:14:59est sur le terrain et quelqu'un qui comprend ce qui se passe sur place, on va écouter
00:15:03ce jeune homme dont vous nous parliez à l'instant, que vous avez rencontré.
00:15:05Pour la première fois on voit des gens de différentes ethnies sortir et dire hey nous
00:15:11sommes républicains, et c'est vraiment ça. Nous sommes fatigués de cette situation. Kamala
00:15:16Harris et l'administration Biden n'ont rien changé, ils ont lancé la guerre et n'ont
00:15:19rien fait pour l'arrêter. On en a marre, nous avons besoin que Donald Trump revienne
00:15:24à la maison blanche, Trump va mettre un terme à la guerre, à l'inflation et va aider le monde
00:15:28entier. La guerre en Ukraine n'en finit pas, c'est un problème, tout le monde s'en mêle,
00:15:31mais nous devons y mettre un terme. On en a marre de voir des enfants mourir des deux côtés et
00:15:36nous avons besoin de rendre sa splendeur à l'Amérique. Voilà Olivier toujours en direct du
00:15:41Michigan de Détroit, c'est très intéressant ce qu'on entend parce qu'en fait il fait le tour,
00:15:45il fait le tour de tout ce qui est sans doute l'explication de l'élection de Donald Trump,
00:15:49c'est-à-dire il parle de l'inflation, il parle de la guerre, il parle de cette volonté également
00:15:53d'avoir une Amérique apaisée, c'est tout ça, alors que justement en France en tout cas on
00:15:57explique que Donald Trump c'est quelqu'un qui met le feu partout et quand on parle avec les gens
00:16:01là-bas sur place ils disent au contraire, il va calmer les choses. Absolument. Alors oui mais
00:16:08Jean-Marc il y a les Républicains, il y a aussi le discours des démocrates qu'on a entendu
00:16:13évidemment qui disent aussi attention si vous êtes une femme il est dangereux, il y a un danger aussi
00:16:21parce qu'il défend des armes alors que Kamala Harris voulait un contrôle plus important des
00:16:25armes, on est toujours choqué par les tueries de masse ici et on se dit mais pourquoi ils font
00:16:31rien pour les armes ? Attention Donald Trump a dit deuxième amendement on n'y touche pas alors
00:16:37que Kamala Harris oui elle a eu un discours. Bon il y a beaucoup de points en vie et vraiment qui
00:16:42divisent ces deux Amériques et c'est vrai mais peut-être qu'au final elle a fait une très
00:16:47mauvaise campagne, elle n'a pas convaincu qui il fallait convaincre, elle n'a pas réussi à toucher
00:16:51toutes les femmes et toute la jeunesse, elle n'a pas réussi à mobiliser tout le monde, peut-être
00:16:55que aussi la clé est là Jean-Marc. Et ça c'est intéressant, est-ce que c'est la victoire de notre
00:16:59Donald Trump au fond ou le rejet de Kamala Harris parce que Kamala Harris, moi pour avoir bien
00:17:04suivi cette campagne encore une fois et je le dis parce que voilà je suis beaucoup aux Etats-Unis
00:17:08mais j'ai l'impression que Kamala Harris a fait campagne contre Donald Trump, voilà la seule
00:17:13chose qu'on a entendue dans ces meetings, dans ces discours c'est contre Donald Trump, que veut
00:17:16faire Kamala Harris aujourd'hui ? Je crois que beaucoup d'américains ne le savent pas, ils ne
00:17:20savent pas quel était son programme, c'est ce que vous ressentez Olivier vous aussi ? Écoutez le
00:17:28programme, la seule fois où elle a eu enfin un programme c'était à Washington lors de son grand
00:17:33discours à Washington, donc c'était un peu tard parce que c'était il y a à peu près une semaine,
00:17:37c'est très peu pour annoncer un programme alors que celui de Donald Trump il était clair, il était
00:17:43clair depuis le début. Par ailleurs, bon la campagne elle est ce qu'elle est, peut-être qu'elle est
00:17:47tombée dans le piège de Donald Trump qui a été effectivement dans les attaques, ça a été violent,
00:17:54ça a été assez trash, c'est vrai cette campagne, d'ailleurs ça s'est terminé derrière une poubelle,
00:18:00on le sait tous et on a tous cette image, mais peut-être que Donald Trump a été plus malin,
00:18:05il a réussi, surtout il a réussi à convaincre les américains qu'il était sérieux et ce soir,
00:18:11je ne sais pas si vous avez remarqué mais le discours qu'il a fait c'était un discours apaisé,
00:18:14c'était un vrai discours de président de la République si vous voulez ou de chef de l'état,
00:18:20il a parlé des immigrés, ceux qui ont voté pour lui, des enfants, ceux qui viennent de Chine,
00:18:28de toute cette Amérique en fait qui doit aujourd'hui, c'est ce qu'il a dit, ce sont ces mots,
00:18:33qui doit se retrouver, travailler main dans la main et mettre fin à ces divisions. Moi c'est ce que
00:18:39j'ai retenu entre autres de son discours. Merci beaucoup Olivier, Ben Kemoun en direct de Détroit
00:18:45dans le Michigan avec les images de Stéphanie Roquet, on voit la ville déserte derrière vous,
00:18:48je crois qu'il est temps d'aller vous coucher. Merci beaucoup Olivier, c'est 5 heures du matin,
00:18:53il n'y a plus personne. Effectivement, un mot Pierre Bourcage ? Moi ce qui me fait plaisir à titre
00:18:57personnel c'est que Donald Trump c'est quand même le meilleur ami de l'État d'Israël sur
00:19:01rentrer dans la polémique alors que Joe Biden c'était différent et Kamala Harris, elle n'avait
00:19:09absolument aucun programme, d'abord elle nous a caché que Joe Biden avait un déclin qui devenait...
00:19:14Ça c'est une vraie question, c'est une vraie question sur Kamala Harris qui a passé son temps à dire
00:19:18il va bien, il est en pleine forme, excusez-moi quand on le voit, on a vu encore des images avant
00:19:23hier, quand on le voit marcher, on l'entend parler, c'est une catastrophe. Alors que Trump a donné peut-être
00:19:2980 conférences de presse, c'est-à-dire au contact des journalistes, elle en a fait à peu près 3,
00:19:33complaisante sur ABC, où c'était monté après, etc. Mais de programme, elle n'en avait pas et elle ne voulait
00:19:40surtout pas assumer le programme de Joe Biden parce qu'il avait été désastreux et elle a passé son temps
00:19:45à attaquer Trump et quand on lui demandait son programme, c'était les Biden no mix, l'économie de Biden,
00:19:50ça marche bien, ce qui était faux.
00:19:52Mais Joe Biden a plombé, et là encore c'est un titre qu'on fait, il a plombé les démocrates, mais il a plombé les démocrates,
00:19:58c'est sa faute, c'est la faute de Joe Biden ce qui se passe, parce qu'il a voulu rester, il a voulu rester alors qu'on voyait bien
00:20:04dans ses discours. Je peux vous dire une chose, c'est qu'en France, on ne diffuse pas bien évidemment en entier
00:20:08les discours de Joe Biden, on ne montre que des extraits, mais quand vous allez aux Etats-Unis, vous regardez les chaînes,
00:20:12vous regardez ses discours, mais c'est pénible parce que vous sentez que ça ne va pas, vous sentez qu'il est perdu,
00:20:18vous le voyez se déplacer, il est perdu, encore une fois, voilà, c'est vrai que ça fait de la peine parce qu'il n'y a aucun...
00:20:24Mais simplement, c'est un homme qui n'est pas à sa place, je suis désolé, sa place ce n'est pas le président des Etats-Unis.
00:20:30– Et souvenez-vous que cet homme, qui est donc Cénile, est toujours...
00:20:33– Cénile, je ne sais pas, mais en tout cas, voilà, il est en difficulté on va dire.
00:20:36– Il est toujours président. – Bah oui, et jusqu'en janvier, et jusqu'en janvier.
00:20:40– Et tu commences avec le bouton nucléaire.
00:20:41– Bah, passe le boeuf.
00:20:42Est-ce que vous êtes d'accord déjà sur Joe Biden qui a plombé les démocrates ?
00:20:45– Oui, oui, alors moi, la grande surprise, le grand questionnement que j'ai, c'est qu'effectivement,
00:20:50je pense que Biden a plombé le début de l'élection, que Harris n'a pas été bonne,
00:20:55parce qu'effectivement, elle a passé son temps à courir après Donald Trump, sans présenter de programme,
00:21:00sans présenter de vision d'alternative, et que face à une machine de guerre comme peut l'être Donald Trump,
00:21:06elle n'était pas prête, elle n'était pas bonne, donc ça, c'est une première chose,
00:21:10et ça m'amène à, comment dire, à poser une question, comment les États-Unis,
00:21:15et je n'ai pas la réponse à ça, comment les États-Unis, qui est un grand pays,
00:21:20qui est un pays plein de ressources, avec plein de talents,
00:21:23n'arrivent pas à proposer, dans un camp comme dans l'autre,
00:21:26parce que moi, je ne partage pas votre enthousiasme sur Donald Trump,
00:21:29mais les Républicains, il y a pas mal de Républicains qui aussi n'étaient pas favorables à Trump,
00:21:35et qui avaient un gros doute, il ne faut pas l'oublier.
00:21:38Je vous rappelle qu'il y a un certain nombre de collaborateurs...
00:21:41– Mais donc, comment les États-Unis n'arrivent pas à proposer quelque chose ?
00:21:43– Comment les États-Unis n'arrivent pas à sortir les candidats ?
00:21:46– Mais qui êtes-vous pour juger les candidats ?
00:21:47– Je ne juge pas ! – Mais qui êtes-vous pour donner des bons points ?
00:21:50– J'ai le droit de penser, j'ai le droit de poser des questions, je ne juge pas !
00:21:53Je trouve que les candidats...
00:21:55– Je trouve ça absolument hallucinant, en fait, à votre niveau, de se dire...
00:21:59– C'est quoi mon niveau ? C'est quoi mon niveau ?
00:22:01– C'est votre niveau, déjà, de citoyen français.
00:22:03– J'ai le droit de poser une question ?
00:22:05– Vous n'êtes pas américain adulte, vous ne connaissez pas les réalités américaines.
00:22:08– Je m'en vais, alors ! – Vous ne connaissez pas les réalités américaines.
00:22:10– Je m'en vais ! J'ai le droit de parler ? J'ai le droit de parler ?
00:22:12– Ah bah oui, mais il était... – J'ai le droit de parler ?
00:22:14– Il mérite très mieux. – Vous avez le droit de parler, bien sûr.
00:22:16– Avoir que les Américains pourraient se dire exactement la même chose.
00:22:19– C'est quoi mon niveau ? – Exactement la même chose.
00:22:21– Quel mépris vous avez ? Mais quel mépris vous avez ?
00:22:23– Mais c'est vous qui avez du mépris. – Mais d'où vous parlez ?
00:22:25– Je prends juste un exemple. – Parce que vous êtes député,
00:22:27vous avez le droit de demander aux gens de se taire, c'est ça ?
00:22:29– Je prends juste un exemple. – C'est honteux ce que vous faites.
00:22:31– Vous avez... – C'est honteux.
00:22:32– Vous avez Donald Trump... – Je vais continuer à dire,
00:22:34si vous voulez bien, je vais continuer.
00:22:36– Du calme, du calme, du calme. – Prenez une verveine, calmez-vous.
00:22:39Je sais que l'élection de Donald Trump, pour vous, c'est le mal absolu,
00:22:42mais prenez une verveine, tout va bien se passer.
00:22:44– Arrêtez de délirer complètement. – Et surtout, ça n'aura aucun changement pour nous.
00:22:46– Vous savez, démocrate pour républicain, ce sera toujours une politique,
00:22:50quelque part, par le contraire...
00:22:52– Je peux durer un instant. – Juste un instant,
00:22:55pour essayer de résumer ce qu'à vous...
00:22:57Vous avez raison, mais c'est à vous que je m'adresse.
00:22:59Pour essayer de résumer, sans doute, ce qu'a voulu dire Junior Aoudoul,
00:23:01c'est, de quel droit dites-vous que les candidats ne sont pas à la hauteur ?
00:23:05C'est ça, je crois, simplement la question.
00:23:07En quoi ne sont-ils pas à la hauteur ?
00:23:09Alors que les Américains sont plutôt contents de l'élection de Donald Trump
00:23:11puisqu'ils ont voté pour lui. – Je vais vous dire...
00:23:13– Voilà, c'était ça, je crois, la question de base.
00:23:15– Allez-y.
00:23:16– Je pense que les candidats ne sont pas à la hauteur et qu'il y avait plus de...
00:23:20Ce n'est pas qu'ils ne sont pas à la hauteur, c'est qu'en tout cas pour Kamala Harris,
00:23:23elle n'a pas réussi à faire le plein dans son propre électorat.
00:23:26Donc ce n'était pas la meilleure... – Ce n'est pas différent de le dire.
00:23:28– Laissez-moi finir ! – Mais c'est bon.
00:23:30– C'est insupportable !
00:23:32– Laissez-le parler. – Elle n'a pas fait le plein
00:23:34dans son propre électorat ou dans son propre électorat supposé.
00:23:36– Parce qu'elle était mauvaise. Elle était mauvaise, celui-là.
00:23:38– Vous êtes d'accord, je suis étonné que le parti démocrate
00:23:42ne puisse pas sortir de son chapeau un candidat qui a unit le président.
00:23:47– Vous savez pourquoi ? Simplement parce que le parti démocrate n'a pas choisi.
00:23:51Ils n'ont pas choisi, c'est parce que Joe Biden, c'est Joe Biden qui devait être là.
00:23:55Ils se sont aperçus que Joe Biden c'était une catastrophe mais c'était trop tard.
00:23:58– C'est un parti aujourd'hui qui est assez sclérosé.
00:24:04– Je ne crois pas, je crois vraiment que Joe Biden les a plantés.
00:24:07Joe Biden en voulant se maintenir jusqu'au bout, il a été sorti en catastrophe.
00:24:11– Ça c'est sûr. – Il leur a fallu quelqu'un en catastrophe.
00:24:13Ils ont dit on prend Kamala Harris parce que c'est la vice-présidente.
00:24:15Autrement il y avait d'autres candidats potentiels.
00:24:18– Vous dites la même chose.
00:24:20– Je vous explique juste pourquoi c'était Kamala.
00:24:24C'est parce qu'il a fallu faire vite, ils ont décidé en 24 heures.
00:24:27Normalement le candidat est élu, il n'y a même pas eu d'élection.
00:24:29On a dit c'est vous, venez hop c'est vous parce que c'est la seule qui était là.
00:24:32C'est ça la réalité et elle est mauvaise.
00:24:34– Je reprends ce que je voulais dire initialement,
00:24:36avoir été démocratiquement coupé par M. Oudoul.
00:24:39Je trouve incroyable que ce soit passé comme ça
00:24:42et que le parti démocrate n'ait pas eu la ressource d'anticiper.
00:24:46– Trop rapide et Biden les a plantés.
00:24:49Justement on va faire le CNews Info et après on va continuer à parler
00:24:53dans l'amour, la joie et le bonheur.
00:24:55Je vais vous faire écouter quelque chose qui va sans doute ajouter un peu d'huile sur le feu.
00:25:00C'est un monsieur qui s'appelle Fred Hoffman qui est le porte-parole des démocrates en France
00:25:03et qui a expliqué, vous avez écouté France Inter ce matin, sur Alice.
00:25:06Il est allé sur France Inter nous expliquer que si les gens ont voté pour Trump
00:25:10c'est parce que les Américains sont racistes et misogynes.
00:25:12– Ben voyons. – Voilà, rien que ça.
00:25:14On fait le CNews Info et vous écoutez ce chef-d'œuvre juste après.
00:25:22– Le meurtre de Philippine, cette étudiante dont le corps avait été retrouvé
00:25:25dans le bois de Boulogne fin septembre a été remis aux autorités françaises.
00:25:29Extradition que ce Marocain de 22 ans sous OQTF refusait jusqu'à présent.
00:25:35Suite de la fusillade à Poitiers, un suspect placé en garde à vue hier
00:25:39après s'être rendu au service de police à Paris.
00:25:42Une fusillade qui, je vous le rappelle, a éclaté jeudi dernier
00:25:45devant un restaurant de Poitiers et au cours de laquelle
00:25:47cinq personnes ont été grièvement blessées.
00:25:50Et puis une proposition de loi transpartisane visant à interdire la corrida
00:25:55et les combats de coqs au moins de 16 ans sera examinée au Sénat le 14 novembre.
00:26:00Un texte qui recueille le soutien de la fondation 30 millions d'allemands.
00:26:07– 11h04 sur CNews, merci d'être en direct avec nous,
00:26:10ça fait beaucoup parler, bien évidemment, cette élection probable,
00:26:13on va dire tant qu'elle n'est pas officielle, on laisse un petit doute,
00:26:16mais élection probable de Donald Trump, élu envers et contre tous,
00:26:20c'est le moins qu'on puisse dire, y compris en France
00:26:22où les médias étaient largement anti-Trump.
00:26:25Je vous propose d'écouter ce matin, parce que c'est intéressant,
00:26:27je vous le disais sur France Inter, Fred Hoffman,
00:26:29porte-parole des démocrates à l'étranger, et il a expliqué quand même
00:26:33que l'élection de Donald Trump, cela signifiait que les Américains
00:26:37étaient des gens racistes et misogynes.
00:26:39– Le nombre de gens qui ont voté pour lui, quelque part pour moi,
00:26:43ça parle de le racisme du nouveau et le misogynie.
00:26:46– Attendez, comment est-ce qu'on peut tolérer ça ?
00:26:48Déjà, est-ce qu'il faudra concéder une défaite ?
00:26:50Moi je représente le parti qui a gagné aujourd'hui,
00:26:52je ne peux pas vous laisser insulter 75, 80 millions de personnes comme ça.
00:26:54– Ce n'est pas une insulte, c'est un constat.
00:26:56– Je ne l'insulte pas, je respecte, si, parce que pour le moment,
00:27:01on a parlé de moi aussi.
00:27:05– Mais vous pensez qu'elle a payé le fait d'être femme,
00:27:09le fait d'être femme noire ?
00:27:11– Oui, de couleur, absolument.
00:27:13Je pense qu'elle joue beaucoup, malheureusement, c'est ça.
00:27:17– Ça y est, on a sorti la carte clé sur laquelle on va être obligé de se taire,
00:27:22c'était une femme, elle était noire, et c'est pour ça qu'on n'a pas voté pour elle.
00:27:25– Premièrement, Kamala Harris n'a pas fait campagne,
00:27:29ni sur sa couleur de peau, ni sur ses ascendances indiennes et africaines,
00:27:33ni sur le genre, elle n'a jamais abordé le genre,
00:27:36et ça a été plutôt à mettre à son honneur,
00:27:38elle a essayé d'expliquer en quoi sa politique serait différente,
00:27:42et elle s'est plantée.
00:27:44Ce que je voudrais dire, bien sûr elle a été parachutée au dernier moment,
00:27:46les démocrates étaient paumés, mais les démocrates,
00:27:48c'est comme les sociodémocrates en France,
00:27:50Hollande et Macron, ce sont des gens pourtant calmes,
00:27:54c'est-à-dire qui déroulent un narratif globaliste, mondialiste, etc.,
00:27:57nous sommes tous frères, la Terre est un grand pays,
00:27:59on va tous se tenir la main, la planète, le flash-lac climato-sceptique
00:28:04comme l'a tweeté ce matin Mme Rousseau, on ne comprend même pas ce que ça veut dire,
00:28:09ce sont des gens qui sont là pourtant calmes,
00:28:11sauf qu'aujourd'hui les choses se sont cabrées,
00:28:14les gens ont des problèmes de frigo, des problèmes de faim de moins,
00:28:17les minorités, ce n'est pas un problème tant racial,
00:28:20j'ai écouté aussi les homeless, il y en a des millions aux Etats-Unis,
00:28:23les gens disent moi ce que je veux, c'est retrouver le monde du travail,
00:28:26retrouver, me socialiser, re-bosser, etc.,
00:28:29et je suis désolé, pourquoi les minorités, pourquoi les blacks,
00:28:32pourquoi les femmes, parce qu'on voit bien à Chine,
00:28:35je pense que si les femmes ont voté Trump en dépit de ce qu'on nous a raconté,
00:28:39parce qu'il y a une précarité qui a complètement envahi la société états-unienne,
00:28:44et que ça pouvait...
00:28:45– Je veux qu'on reste quand même sur ce qui a été dit par rapport à cette personne,
00:28:48Julien Audoul, qui nous explique quand même que si Kamala Harris n'a pas été élue,
00:28:51c'est parce qu'elle était noire, et parce que c'était une femme.
00:28:54– Ce sont des discours lamentables,
00:28:57c'est les mêmes réflexions qu'après les élections législatives,
00:29:00où certains se permettaient d'insulter 11 millions d'électeurs du Rassemblement National,
00:29:05taxés de racistes, de fascistes, etc.
00:29:08C'est évidemment honteux et scandaleux pour ces électeurs,
00:29:12parce que ça considère qu'ils n'ont pas voix au chapitre,
00:29:14et qu'ils sont des sous-citoyens,
00:29:16et puis ensuite ça fait fi du réel,
00:29:18ça fait fi du réel, parce que la réalité,
00:29:20c'est que la complexité de l'électorat américain
00:29:22fait que beaucoup de femmes ont voté pour Donald Trump,
00:29:25beaucoup de femmes afro-américaines ont voté pour Donald Trump,
00:29:30les latinos ont voté pour Donald Trump,
00:29:32donc encore une fois, il ne faut pas racialiser l'électorat.
00:29:35– Mais Julien Audoul, est-ce qu'on a le droit,
00:29:37alors je ne sais pas, je vais peut-être me faire allumer,
00:29:39mais est-ce qu'on a le droit de dire que, en fait,
00:29:41même si c'est une femme, et tant mieux,
00:29:43et même si elle est noire, et tant mieux,
00:29:45si elle n'a pas été élue, c'est parce qu'elle est mauvaise.
00:29:47Est-ce qu'on a le droit de dire, d'une femme noire,
00:29:50qu'elle peut être mauvaise ?
00:29:52Parce qu'aujourd'hui, la réalité, c'est qu'elle n'était pas bonne,
00:29:55et on nous dit, si vous dites ça,
00:29:58on vous explique que c'est parce que c'est une femme,
00:30:00et parce qu'elle est noire.
00:30:01– C'est un tropisme français, et c'est un tropisme médiatique français,
00:30:05parce que ce débat n'a pas lieu aux Etats-Unis,
00:30:07et Kamala Harris elle-même n'a pas joué ces deux cartes,
00:30:11c'est juste des journalistes français incultes,
00:30:14qui ne connaissent pas les Etats-Unis,
00:30:16ils ne connaissent pas la carte électorale américaine,
00:30:17ils ne connaissent pas mieux la carte électorale française,
00:30:19ceci dit, et qui projettent leur fantasme
00:30:22sur le fait que Trump serait un nazi racialiste et masculiniste.
00:30:26C'est ça la vérité.
00:30:27Ça n'existe pas dans la réalité.
00:30:30– Vous l'avez fait, vous l'avez fait.
00:30:34– Un bémol sur les critiques qui visent les femmes en politique,
00:30:43effectivement en France, on n'a pas le droit de le dire,
00:30:45quand les femmes appartiennent au camp progressiste,
00:30:48là effectivement c'est misogyne.
00:30:50En revanche, quand les critiques s'acharnent sur Marine Le Pen,
00:30:53des insultes dégradantes, des caricatures, ça ils ont le droit,
00:30:57parce que Marine Le Pen ne fait pas partie de leur idéologie,
00:31:00de ce credo progressiste mondialiste,
00:31:04donc effectivement il y a un deux poids deux mesures en permanence
00:31:06qui encore une fois est sur le clivage nationaux mondialiste.
00:31:10– Juste Mathias Leboeuf en France, on ne peut pas dire qu'elle était mauvaise,
00:31:13parce que c'est une femme et parce qu'elle est noire,
00:31:15on vous accuse tout de suite soit d'être raciste, soit d'être misogyne.
00:31:17– Non, je ne crois pas et je pense qu'effectivement elle a été mauvaise,
00:31:21et elle n'a pas été mauvaise parce que c'était une femme,
00:31:23et elle n'a pas été mauvaise parce qu'elle était noire.
00:31:25– Ah non, mais ce n'est pas du tout ce que je dis.
00:31:27– Je le sais bien.
00:31:28– Attention, c'est juste, je dis, est-ce qu'on a le droit,
00:31:31comme c'est une femme et qu'elle est noire,
00:31:32est-ce qu'on a le droit de dire qu'elle est mauvaise,
00:31:34ou alors tout à coup c'est impossible en France de dire ça ?
00:31:37– Je ne sais pas si on a le droit, moi je le prends,
00:31:39moi je pense qu'elle a été mauvaise, et vous le savez,
00:31:41spontanément j'ai plutôt tendance à avoir des…
00:31:44comment dire, je ne suis pas américain, et je parle peut-être d'en bas,
00:31:48je ne suis peut-être pas autorisé dans les hautes sphères à parler,
00:31:53mais bon, j'ai plus de sympathie pour les démocrates,
00:31:56en tout cas que pour Donald Trump.
00:31:58– Qui sont aussi xénophobes les démocrates.
00:32:01Kamala Harris avait aussi un discours vis-à-vis des migrants,
00:32:05on te rappelle, du Guatemala, qui était extrêmement xénophobe.
00:32:09– Vous avez raison, et les choses sont beaucoup plus compliquées
00:32:12comme toujours aux Etats-Unis qu'on peut les simplifier,
00:32:15c'est-à-dire qu'effectivement, Trump, qui pourtant a un discours
00:32:21régulièrement xénophobe, notamment à l'égard des Mexicains et des Latinos…
00:32:25– Pas xénophobe.
00:32:27– Pas xénophobe, on n'a pas entendu les mêmes discours, pardonnez-moi.
00:32:33– Vous êtes en train de refaire l'histoire.
00:32:35– Non mais tout à l'heure on l'entendra Donald Trump,
00:32:37parce que c'est vrai qu'en revanche son discours a beaucoup changé ce matin.
00:32:40– Ce matin, oui.
00:32:41– Non mais c'est pour ça que je le dis, ce matin a beaucoup changé,
00:32:43il a eu un discours d'unité ce matin, on l'entendra.
00:32:45– C'est marrant parce que vous travestissez la réalité.
00:32:48– À qui vous parlez ?
00:32:50– Aux gens qui…
00:32:51– Ça vous pouvez, si c'est à Pierre Horcade vous pouvez.
00:32:53– Si c'est à moi je vous réponds.
00:32:55– Je voulais juste, je peux finir une chose ?
00:33:00– Non.
00:33:01– Moi ce que j'ai compris du représentant démocrate,
00:33:04c'est qu'il disait que, en fait, les Américains avaient voté
00:33:08pour quelqu'un qui était sexiste et misogyne,
00:33:11qu'on votait pour quelqu'un qui était xénophobe.
00:33:13– Ah, moi je n'ai pas compris comme ça,
00:33:14moi j'ai compris qu'il disait que si elle n'avait pas été élue,
00:33:16c'est parce que les Américains étaient élus.
00:33:18– Ça ne les dérangeait pas.
00:33:19– Justement, on va continuer à parler,
00:33:20je voudrais juste qu'on prenne Gauthier Lebrecht,
00:33:21pour parler de la France quand même, et du regard, des réactions en France,
00:33:24parce que ça c'est intéressant aussi.
00:33:25Bonjour Gauthier, merci d'être avec nous, journaliste politique à AC News.
00:33:28Quelles sont les réactions en France depuis cette élection quasi-certaine ?
00:33:34– Alors, je les diviserais en trois blocs.
00:33:36Déjà, vous avez la gauche woke qui est horrifiée,
00:33:40c'est-à-dire celle de Chandré Brousseau, celle de Marine Tondelier,
00:33:44celle de Clémence Guettet, et c'est normal,
00:33:46parce que le premier renseignement de la victoire potentielle,
00:33:51quasi-probable, quasi-certaine de Donald Trump,
00:33:54c'est évidemment la défaite du wokisme, c'est la défaite du wokisme,
00:33:58et c'était très bien représenté dans le choix des vice-présidents.
00:34:02D'un côté, vous aviez J.D. Vance, qui va être le futur vice-président,
00:34:06si c'est bien Donald Trump qui l'emporte,
00:34:08et qui vient des classes populaires, des classes ouvrières américaines,
00:34:12ce qu'on appelle les rednecks, qui a écrit un best-seller là-dessus,
00:34:15et de l'autre, vous aviez Tim Walz, qui est à la pointe du wokisme
00:34:20et qui a poussé dans son État quand il était gouverneur,
00:34:23le wokisme à son paroxysme.
00:34:25Donc évidemment, sur la scène politique nationale française,
00:34:28les figures wok, vous voyez le tweet à l'instant de Sandrine Rousseau,
00:34:31que vous avez déjà évoqué, les figures wok sont horrifiées,
00:34:34angoissées, pour reprendre le terme de Sandrine Rousseau.
00:34:37Ensuite, vous avez ceux qui félicitent Donald Trump,
00:34:41c'est Éric Ciotti, c'est Éric Zemmour,
00:34:43il faut savoir qu'Éric Zemmour avait échangé au téléphone
00:34:46avec Donald Trump pendant la dernière présidentielle,
00:34:49contrairement à Marine Le Pen qui s'était rendue à la Trump Tower en 2017
00:34:54et qui n'avait jamais été reçue par Donald Trump,
00:34:56elle était restée au rez-de-chaussée de la Trump Tower.
00:34:59Et alors que lors de la première candidature de Donald Trump,
00:35:03qu'il avait vue l'emporter en 2016,
00:35:05Marine Le Pen était très active pour soutenir en France Donald Trump,
00:35:08elle l'est beaucoup moins aujourd'hui.
00:35:10Il y a l'un de ses proches qui me confiait,
00:35:12j'ouvre le champagne mais je n'ai pas le droit de le dire,
00:35:15parce que la patronne ne le veut pas,
00:35:16parce que les stratégies sont diamétralement opposées.
00:35:19Ce proche de Marine Le Pen me rappelait,
00:35:21il y a eu un sondage récemment en France,
00:35:23seuls 13% des Français souhaitaient une victoire de Trump ou auraient voté Trump.
00:35:29Donc fort de ce constat, Marine Le Pen dit
00:35:31les Français ne veulent pas d'un Trump à la française.
00:35:34Et d'ailleurs vous voyez sa stratégie à Marine Le Pen,
00:35:36ce n'est pas du tout la stratégie de Trump,
00:35:38elle est dans une stratégie de normalisation,
00:35:40elle lisse son image,
00:35:42elle est en quête de respectabilité,
00:35:44la stratégie de la cravate à l'Assemblée nationale.
00:35:46Donc dans l'outrance,
00:35:48Trump qui ressemble beaucoup plus à Jean-Luc Mélenchon par exemple,
00:35:50qu'à Marine Le Pen, je ne parle évidemment que de la forme.
00:35:54Et puis vous avez évidemment la réaction officielle de la France,
00:35:57la réaction d'Emmanuel Macron qui félicite Donald Trump,
00:36:00mais qui dit la phrase suivante,
00:36:02avec vos convictions et avec les miennes.
00:36:05On sait comme la relation entre les deux hommes
00:36:08s'était détériorée à la fin du premier mandat de Trump.
00:36:12Il faut dire qu'Emmanuel Macron aura passé 7 ans avec Donald Trump,
00:36:154 ans pour le premier mandat de Donald Trump,
00:36:18et puis il lui reste 2 ans à l'Elysée,
00:36:20donc 2 ans à cohabiter avec Trump,
00:36:23et à la fin ça s'était très très mal passé.
00:36:26Donald Trump avait imité Emmanuel Macron en meeting,
00:36:28il avait dit « il est stupide »
00:36:30et je vais le citer, parce que c'est une phrase du nouveau président des Etats-Unis,
00:36:34normalement c'est lui,
00:36:36il avait dit d'Emmanuel Macron
00:36:38« Emmanuel Macron lèche le cul du président chinois ».
00:36:40Donc c'est un peu pour vous dire
00:36:42la tension qu'il y aura dans les retrouvailles
00:36:44qui seront évidemment très scrutées
00:36:46entre Emmanuel Macron et Donald Trump.
00:36:48Merci beaucoup Gauthier Lorette pour cette analyse.
00:36:51Oui, alors pour en dire sur Donald Trump,
00:36:54et ma femme le répète tous les jours,
00:36:56il a certes tenu des propos misogynes et machistes
00:37:01inqualifiables, parce que c'est un personnage comme ça,
00:37:04mais il faut aller au-delà de cela.
00:37:07Et on parlait de Président Macron,
00:37:10Trump dit à l'OTAN
00:37:12« vous allez participer ».
00:37:14L'Amérique protège, l'Amérique nous a déjà sauvés deux fois.
00:37:17Trump dit à l'OTAN
00:37:19« vous allez payer, vous allez contribuer,
00:37:21on ne peut pas continuer à dépenser uniquement,
00:37:24vous allez payer à hauteur de vos revenus ».
00:37:28Il y a une erreur d'analyse.
00:37:30Je voudrais qu'on reste sur ce qu'on a dit,
00:37:32ne mélangeons pas tous les sujets parce qu'on part dans tous les sens.
00:37:35C'est ce que nous expliquait Gautier Lebray.
00:37:37Mathias, vous êtes d'accord là-dessus ?
00:37:39C'est la défaite du wauquisme, la victoire de Donald Trump ?
00:37:41Ce n'est pas la victoire du wauquisme.
00:37:43Oui, c'est la défaite d'une certaine pensée.
00:37:47Ça c'est plutôt une bonne nouvelle, non ?
00:37:49Oui, oui.
00:37:51Pourquoi vous ricanez ?
00:37:53Je ne suis pas pour le wauquisme.
00:37:55On sent votre embarras.
00:37:57Je n'ai pas d'embarras.
00:37:59Contrairement à vous, je n'appartiens à rien,
00:38:01je ne me range pas dans une case.
00:38:04Juste une chose.
00:38:06Effectivement, c'est la défaite du wauquisme.
00:38:08Très bien, parce que je ne souscris pas au wauquisme.
00:38:10J'ai un peu peur que ce soit la victoire du bourrinisme.
00:38:14C'est quoi le bourrinisme ?
00:38:16Des gros bourrins.
00:38:18Ce qu'on appelle les rednecks aux Etats-Unis,
00:38:20c'est ce qu'on appelle les bourrins chez nous.
00:38:22Autant, je ne suis pas pour le wauquisme,
00:38:24qu'il soit français ou américain,
00:38:26mais le gros bourrinisme.
00:38:28Nous, on est des mecs, on est forts,
00:38:30on a des grosses moustaches, on a des grosses couilles.
00:38:33L'Amérique, ce n'est pas uniquement les wasps,
00:38:38white, anglo-saxons, protestants,
00:38:40les élites intellectuelles de la côte Est.
00:38:42C'est l'Amérique profonde,
00:38:44et elle n'a rien de bourrin ou de redneck.
00:38:46Il y a une erreur.
00:38:50Attendez, pas tous en même temps.
00:38:52Julien Roudul vous répond.
00:38:54Et après, Didier Maïsseau.
00:38:56Ce qui devrait, ce qui doit nous intéresser,
00:38:58nous inquiéter,
00:39:00c'est si la politique américaine
00:39:02va être une politique de bourrins
00:39:04vis-à-vis des intérêts de la France.
00:39:06Le reste, on s'en moque.
00:39:08Le style, etc.
00:39:10Permettez-moi de dire une chose.
00:39:12J'ai terminé, donc je vous le dis,
00:39:14et nous l'avions dit,
00:39:16et c'est pour ça qu'il faut rester mesuré sur ce résultat,
00:39:18même si on peut se satisfaire
00:39:20des larmes des gauchistes aujourd'hui.
00:39:22J'étais tout à l'heure en commission des affaires culturelles et d'éducation.
00:39:24Il y avait face à moi, Delphine Ernotte,
00:39:26Sylvaie, qui étaient en deuil.
00:39:28Elles étaient en deuil.
00:39:30Oui, mais c'est ridicule, mais on est d'accord là-dessus.
00:39:32Je suis d'accord avec vous.
00:39:34Parce que la politique américaine,
00:39:36qu'elle soit démocrate
00:39:38ou qu'elle soit gérée par les républicains,
00:39:40c'est la même.
00:39:42C'est une politique qui défend les intérêts américains
00:39:44d'abord, et que nous,
00:39:46nous devons nous protéger.
00:39:48Ah, vous l'avez fait, Julien, quand même, ça va.
00:39:50Vous allez vous réconcilier avant la fin de l'élection.
00:39:52Je suis quelqu'un de civil et d'urban.
00:39:54Moi, je suis plutôt rural.
00:39:56Très clairement,
00:39:58il faut défendre nos intérêts
00:40:00économiques, stratégiques,
00:40:02industriels, diplomatiques
00:40:04et autres, et face à une Amérique
00:40:06qui, quelquefois, a des intérêts
00:40:08qui sont totalement contraires, voire opposés aux autres,
00:40:10il faut faire juste...
00:40:12Un léger, mais rapide.
00:40:14Qu'est-ce que vous parlez de ça ?
00:40:16Vous trouvez ça bien, vous, un président qui dit
00:40:18du président français, de la fonction française,
00:40:20même si on n'est pas d'accord avec le président français,
00:40:22il lèche le cul des Chinois ?
00:40:24C'est évident, bien sûr que c'est pas bien.
00:40:26C'est ce mec-là qui a été élu.
00:40:28Mais en une élection,
00:40:30ce n'est pas sur une phrase.
00:40:32Mais les Américains,
00:40:34ils ne savent même pas où est la France.
00:40:36C'est les Américains qui votent, ce n'est pas vous.
00:40:38C'est pas vous.
00:40:40Attendez, Didier Maisto,
00:40:42qui attend poliment depuis tout à l'heure, s'il vous plaît.
00:40:44Didier Maisto.
00:40:46Il y a une erreur d'analyse,
00:40:48je pense qu'on commet, en tout cas en France,
00:40:50c'est qu'il y a un avant et un après.
00:40:52Il y a une première partie qui est une polarisation extrême
00:40:54et Trump excelle.
00:40:56D'ailleurs, il a bien été aidé par Elon Musk
00:40:58dans son adressage
00:41:00très très fin
00:41:02des clientèles électorales.
00:41:04Je vais la faire courte. Globalement,
00:41:06ils ne se sont adressés qu'aux gens
00:41:08dont ils étaient à peu près certains qu'ils allaient voter pour eux.
00:41:10Ce que n'ont pas fait les démocrates,
00:41:12ils ont fait l'exact inverse
00:41:14et on en voit aujourd'hui les résultats.
00:41:16Premièrement. Deuxièmement,
00:41:18on se rend compte que
00:41:20Trump a fait d'une certaine manière une mise en garde
00:41:22en disant attention, cette fois, vous n'allez pas me voler les élections.
00:41:24Il a polarisé à l'extrême
00:41:26et il a eu un discours
00:41:28il y a quelques heures, quelques minutes,
00:41:30quelques heures après sa victoire
00:41:32où justement...
00:41:34Olivier Roland. Il a tenté d'unifier.
00:41:36On va l'écouter.
00:41:38Je voudrais qu'on prenne Pierre-Yves Rougeron
00:41:40qui est politologue et qui est en direct avec nous.
00:41:42Bonjour, merci d'être avec nous.
00:41:44Comment vous analysez cette victoire
00:41:46très probable de Donald Trump ?
00:41:50Je l'analyse de deux manières.
00:41:52D'abord, c'est la fin d'une époque
00:41:54parce que c'est la défaite ultime
00:41:56des New Democrats.
00:41:58Les New Democrats, pour ceux qui ne sont pas
00:42:00familiarisés, c'est cette branche du
00:42:02parti démocrate qui est devenue hégémonique
00:42:04sous l'ère Clinton, qui a été symbolisée
00:42:06par, disons, un axe
00:42:08entre Hillary Clinton et Joe Biden.
00:42:10La plus belle fleur des New Democrats
00:42:12et qui était d'ailleurs sa figure
00:42:14dominante jusqu'à nos jours, c'est Barack Obama.
00:42:16On a souvent dit, à raison,
00:42:18que le mandat de Donald Trump était
00:42:20le troisième mandat de Barack Obama
00:42:22et que celui de Kamala Harris aurait été
00:42:24le quatrième. C'est assez juste.
00:42:26Cette époque-là se termine. Là,
00:42:28le camp démocrate subit une lourde
00:42:30défaite parce qu'elle perd les institutions,
00:42:32elle perd la présidence
00:42:34et
00:42:38je vous le dis, elle gère
00:42:40sa défaite de manière assez catastrophique.
00:42:42Cette image du QG vide, etc.
00:42:44va rester et va
00:42:46polariser la haine interne
00:42:48d'une partie des démocrates contre leurs représentants.
00:42:50C'est vraiment la fin d'une époque.
00:42:52La deuxième chose, c'est
00:42:54est-ce que Donald Trump arrivera
00:42:56à maintenir la fédération ?
00:42:58Car je vous rappelle
00:43:00que la grande menace sur l'Amérique
00:43:02qu'on oublie, je vous renvoie entre autres
00:43:04aux excellents travaux de David Teicher sur la question,
00:43:06c'est qu'il y a une menace sécessionniste
00:43:08qui
00:43:10est à bas bruit aux États-Unis
00:43:12mais qui pèse quand même dans certains États
00:43:14entre 30 à 40% de l'électorat
00:43:16consulté et
00:43:18Donald Trump est encore
00:43:20l'un des seuls politiques américains
00:43:22de premier plan à vouloir que la fédération
00:43:24se maintienne. Y arrivera-t-il ?
00:43:26C'est une autre question.
00:43:28C'est intéressant également la gestion
00:43:30de la défaite parce que c'est vrai qu'on ne l'a pas
00:43:32beaucoup analysé cette gestion de la défaite.
00:43:34C'est-à-dire qu'on a vu ce matin,
00:43:36on a vu arriver le chef de campagne
00:43:38je crois de Kamala Harris qui est venu
00:43:40au micro où tout le monde attendait Kamala Harris.
00:43:42C'est lui qui est venu et lui a dit
00:43:44Kamala viendra pas, ne parlera pas.
00:43:46Donc c'est-à-dire qu'elle disparaît,
00:43:48elle n'apparaît pas et en plus elle dit
00:43:50partez !
00:43:52C'est vrai que l'image,
00:43:54elle est terrible l'image.
00:43:56C'est dramatique et là,
00:43:58alors pour l'instant les démocrates
00:44:00sont cas ou debout donc ça va se jouer
00:44:02je pense dans les représentants
00:44:04et les gouverneurs démocrates restants
00:44:06qui vont vouloir
00:44:08à un moment ou à un autre
00:44:10payer pour cette image parce que sinon
00:44:12c'est eux qui vont la payer et je n'aimerais pas
00:44:14être Kamala Harris et son état-major dans les jours
00:44:16et les semaines qui viennent parce que ça pourrait
00:44:18tourner au lynchage interne.
00:44:20Je précise que l'homme qu'on voit à gauche sur l'écran
00:44:22c'est justement le porte-parole de Kamala Harris
00:44:24qui est venu ce matin, qui a parlé
00:44:2620 secondes, montre en main,
00:44:28on a vu tout son discours
00:44:30avant de partir.
00:44:32Je trouve même que c'est presque insultant
00:44:34pour les gens qui ont voté pour elle parce que
00:44:36il y a quand même des millions d'Américains
00:44:38et elle ne prend même pas la peine de venir leur parler
00:44:40alors que ces gens doivent être effondrés
00:44:42je suppose parce que c'est leur candidat qui perd
00:44:44et c'est normal. Elle ne prend même pas la peine
00:44:46de venir leur dire deux mots,
00:44:48de venir leur parler.
00:44:50En fait, est-ce que toute la campagne
00:44:52de Kamala Harris
00:44:54c'est pas un naufrage au fond ?
00:44:56Est-ce que, je le disais tout à l'heure, elle a passé
00:44:58sa campagne à taper sur Donald Trump
00:45:00sans faire de réelles propositions ?
00:45:02On a beaucoup parlé
00:45:04également de ce rire nerveux
00:45:06qu'elle avait en permanence. En France, on n'en a pas
00:45:08beaucoup parlé parce qu'elle était protégée
00:45:10par les médias français mais
00:45:12il y avait ce rire nerveux
00:45:14permanent. Comment
00:45:16vous analysez ça ?
00:45:18Il faut bien voir
00:45:20que Kamala Harris
00:45:22est quelqu'un qui a été nommé
00:45:24et aussitôt qui a
00:45:26assuré le leg de son
00:45:28prédécesseur ex-candidat Joe Biden
00:45:30dont elle a été la vice-présidente
00:45:32en disant, il a un
00:45:34bilan extraordinaire, il était tout à fait
00:45:36capable de faire campagne. Tout de suite,
00:45:38la question de tout le monde c'est
00:45:40s'il était capable de faire campagne, que fais-tu là ?
00:45:42Elle ne s'est jamais remis de ça
00:45:44et donc elle a passé toute la campagne
00:45:46à colmater des trous et à
00:45:48éviter qu'on voit ces lacunes
00:45:50qui
00:45:52disons avaient été cachées par son rôle
00:45:54de vice-présidente parce qu'elle était
00:45:56dans l'ombre de Joe Biden. Arrivée en pleine
00:45:58lumière, elle a brûlé immédiatement
00:46:00et son équipe n'a pas
00:46:02pu rattraper le coup mais je pense que c'était
00:46:04pas rattrapable. Dernière question
00:46:06Pierre-Yves Rougeron,
00:46:08c'est ce titre qu'on fait en bas,
00:46:10Victoire Donald Trump ou Rejet de
00:46:12Kamala Harris et c'est l'opposé
00:46:14là encore, de tout ce qu'on nous explique
00:46:16depuis le début, c'est-à-dire depuis le début on nous explique
00:46:18ah oui, aux Etats-Unis, il y a un rejet
00:46:20de Donald Trump, il y a un rejet du personnage,
00:46:22il y a un rejet de son caractère, il y a un rejet de sa
00:46:24misogynie, il y a un rejet de sa
00:46:26xénophobie et aujourd'hui, peut-être
00:46:28qu'on est en train de se rendre compte que le vrai rejet
00:46:30c'est le rejet de Kamala Harris qui n'était pas
00:46:32à la hauteur, est-ce que vous êtes d'accord avec ça ?
00:46:34En tout cas, nous avons des données
00:46:36chiffrées qui vont dans votre sens,
00:46:38le vote d'adhésion est
00:46:40premier chez l'électorat
00:46:42de Donald Trump, qu'on l'accepte
00:46:44ou qu'on le refuse, quoi qu'on pense du personnage
00:46:46par ailleurs et de ses électeurs
00:46:48qui au passage sont des électeurs qui ont autant de droits
00:46:50que les autres, je tiens à le dire.
00:46:52Donc pour lui, c'est principalement
00:46:54un vote d'adhésion et à la fin,
00:46:56après les quelques fumigènes
00:46:58qui ont suivi, rappelez-vous, l'hystérie
00:47:00de la domination de Kamala Harris,
00:47:02quand on a commencé à avoir des sources,
00:47:04on a bien vu que l'électorat démocrate
00:47:06était avant tout anti-Trump et
00:47:08anti-Rennec, parce qu'il n'y a pas que la haine
00:47:10de Trump, il y a la haine de l'Amérique
00:47:12trumpienne aussi,
00:47:14qui est extrêmement forte dans son électorat,
00:47:16plus qu'une adhésion à finalement
00:47:18une candidate dont
00:47:20la sauce n'a jamais pris.
00:47:22Merci, très intéressant de vous avoir, Pierre-Yves Rougeron,
00:47:24politologue, président du Cercle Aristote, merci beaucoup
00:47:26pour cette analyse, encore une fois je le redis,
00:47:28excusez-moi d'insister là-dessus, on n'entend pas ça
00:47:30dans les médias, on n'entend pas ça
00:47:32sur les chaînes,
00:47:34moi j'ai regardé toutes les chaînes
00:47:36parce que c'est mon métier aussi, je regarde toutes les chaînes,
00:47:38je n'ai jamais entendu ça avant.
00:47:40Moi je vous dis, j'étais il y a quelques mois
00:47:42en Pennsylvania, justement
00:47:44en état clé, j'ai rencontré des
00:47:46ouvriers métallurgistes, des ouvriers
00:47:48métallos, ce sont des gens qui travaillent dur,
00:47:50d'ailleurs j'en profite pour saluer
00:47:52mon beau-père,
00:47:54Benoit Ramos, à qui je rends hommage,
00:47:56c'est un métier très dur,
00:47:58physiquement, c'est des gens qui partent à leur tête
00:48:00trop tard, ces ouvriers métallos
00:48:02en Pennsylvania, ils m'ont dit quoi ?
00:48:04On va voter Trump, on ne va pas
00:48:06voter pour une intellectuelle
00:48:08même, certes,
00:48:10elle a été procureure de Californie,
00:48:12on s'en moque, c'est,
00:48:14comme avait dit Bill Clinton,
00:48:16l'économie stupide, c'est l'économie
00:48:18imbécile, tout ce jeu sur l'économie
00:48:20c'est l'économie stupide, c'est l'économie
00:48:22imbécile, tout ce jeu sur l'économie
00:48:24ça s'est joué là, sur l'économie
00:48:26l'inflation est terrible
00:48:28aux Etats-Unis, les gens
00:48:30à Los Angeles, où j'ai vécu,
00:48:32vous pouviez vous loger pour 2000 dollars
00:48:34il y a 20 ans, aujourd'hui c'est 6000 dollars
00:48:36les gens vont faire leurs courses en Pennsylvania
00:48:38ils n'ont plus les moyens de remplir
00:48:40partout dans les Etats-Unis
00:48:42moi je peux vous dire, je connais beaucoup de gens
00:48:44en Floride en particulier
00:48:46puisque c'est là où je vais, aujourd'hui ils ont changé
00:48:48leur façon de faire leurs courses, ils ne vont plus dans les
00:48:50mêmes magasins, mais même vous allez dans des magasins
00:48:52qui sont les supermarchés classiques
00:48:54je pense aux Publix, par exemple
00:48:56vous allez là-bas, mais vous voyez les prix, vous hallucinez
00:48:58aujourd'hui, mais ça en France
00:49:00on ne s'en rend pas compte, et on ne se rend pas compte qu'à mon sens
00:49:02c'est une des principales motivations contre
00:49:04Kamala Harris, parce que Kamala Harris, c'est Joe Biden
00:49:06il ne faut pas l'oublier, c'est
00:49:08les mêmes, et elle a porté
00:49:10le bilan de Joe Biden, qui pour
00:49:12les Américains, n'est pas bon
00:49:14ce n'est pas un bon bilan économique, Didier Maistreau
00:49:16Il y a une question qu'on peut se poser, c'est que
00:49:18Trump a compris, en tout cas, c'est la
00:49:20première fois qu'il n'a pas donné de petit nom
00:49:22à Kamala Harris, à sa compétitrice
00:49:24C'était Sleeping Joe, rappelez-vous
00:49:26Non, non, il y a eu
00:49:28Kamala
00:49:30Ça n'a pas beaucoup
00:49:32Au début il a fait un petit peu
00:49:34Il a vite abandonné, je veux dire
00:49:36ça n'a pas été quand même le running gag comme il avait
00:49:38l'habitude de le faire, et il n'a pas attaqué vraiment
00:49:40comme il aurait pu le faire, elle
00:49:42elle avait une carte magnifique à jouer
00:49:44le fait qu'elle soit femme, etc
00:49:46dans une Amérique qu'elle comprenait
00:49:48parce que son parcours, il est quand même
00:49:50assez beau, je veux dire
00:49:52son parcours
00:49:54avec sa soeur
00:49:56sa femme, etc
00:49:58elle a eu un bon bilan, en tant que procureur
00:50:00contre la sécurité
00:50:02Ce n'est pas ce qu'elle dit
00:50:04son bilan
00:50:06Je peux vous dire, au niveau procureur, elle a été
00:50:08très mauvaise, elle a relâché
00:50:10énormément de déléguements
00:50:12Elle a fait une politique très progressive
00:50:14En tout cas
00:50:16je pense qu'elle a loupé quelque chose
00:50:18du point de vue
00:50:20du point de vue de la forme
00:50:22face aux excès de Trump
00:50:24Elle n'a pas
00:50:26Excusez-moi de le redire
00:50:28elle n'était pas bonne
00:50:30C'est tout, elle n'était pas à la hauteur
00:50:32et quand elle faisait des interviews
00:50:34il y a eu des histoires avec la chaîne NBC
00:50:36avec la chaîne ABC, en fait c'était monté
00:50:38tout était monté
00:50:40Mathias Rapide apprend en direct à Washington
00:50:42Je crois que ce qu'elle a payé aussi
00:50:44c'est effectivement une polarisation
00:50:46et que Kamala Harris représentait
00:50:48l'hyper-establishment
00:50:50et elle n'a pas su trianguler et aller chercher
00:50:52justement un certain nombre de votes
00:50:54populaires
00:50:56En plus, en face, à côté de Trump
00:50:58qui est quand même quelqu'un
00:51:00qui est très établi dans la société
00:51:02américaine, puisqu'il a aussi été
00:51:04président, lui
00:51:06a joué justement ce rôle de rupture
00:51:08donc il a incarné la rupture et il l'a fait
00:51:10magnifiquement bien
00:51:12Il n'y a aussi, on n'a pas parlé, excusez-moi
00:51:14du rôle des médias et de la plateforme
00:51:16d'Elon Musk
00:51:18Il faudra en parler
00:51:20parce que la modernité
00:51:22elle était du coup une preuve
00:51:24Vous n'avez jamais entendu ça sur les chaînes
00:51:26en France
00:51:28mais si vous écoutiez un peu plus les médias
00:51:30alternatifs, ce que je vous conseille
00:51:32parce qu'ils sont excellents
00:51:34Je les écoute, c'est vrai, mais je parlais des médias
00:51:36mainstream, comme on dit bien évidemment
00:51:38qui prennent de plus en plus d'importance en France
00:51:40On va partir en direct
00:51:42à Washington
00:51:44Nous nous attend Radouane Courac
00:51:46S'il vous plaît, allô
00:51:48On va partir en direct à Washington, nous nous attend
00:51:50Radouane Courac, qui est journaliste
00:51:52Bonjour Radouane, merci d'être avec nous
00:51:54Il n'est pas encore 6h du matin chez vous
00:51:56donc merci de vous être levé pour nous
00:51:58Comment vous avez vécu cette soirée
00:52:00à Washington, aux Etats-Unis
00:52:02Quel ressentiment vous avez
00:52:04après cette soirée, où tout est allé très vite
00:52:06parce que, dans un premier temps, on nous a expliqué
00:52:08qu'il allait sans doute falloir des heures, des jours
00:52:10avant de savoir qui allait gagner
00:52:12Finalement, tout le monde s'est planté
00:52:14et on sait, aujourd'hui, que c'est Donald Trump
00:52:16Comment vous avez vécu la soirée ?
00:52:18Tout le monde s'est planté
00:52:20les institutions d'âge, les journalistes
00:52:22Moi, j'ai passé la journée
00:52:24En fait, à vrai dire, je n'ai pas encore dormi
00:52:26J'ai enchaîné 9h d'émission en direct
00:52:28J'étais au Capitole
00:52:30On a fait une émission en direct avec Eric Morio
00:52:32On a pu échanger avec pas mal de journalistes internationaux
00:52:34des journalistes américains
00:52:36Tout le monde était persuadé que les résultats n'arriveraient pas demain
00:52:38ni même après-demain, mais beaucoup plus tard dans la semaine
00:52:40Finalement, tout le monde s'est planté
00:52:42À Washington, la tension était palpable
00:52:44parce que Washington, c'est quand même très démocrate
00:52:46Il y avait beaucoup de...
00:52:48C'était très très calme
00:52:50avant les premiers résultats
00:52:52Une fois que les résultats se sont tombés
00:52:54il y a eu quelques petites protestations de rue
00:52:56des petits groupes qui ont commencé à se former dans les rues de Washington
00:52:58Rien de bien méchant
00:53:00Dans le reste du pays, là, où j'ai pas mal de correspondants
00:53:02je sais que ça a été la fête
00:53:04en Pennsylvanie
00:53:06dans les états limitrophes
00:53:08de New York
00:53:10Mais la tension était palpable
00:53:12toute la soirée, mais la grande crainte des américains
00:53:14c'était non pas de savoir qui allait être élu
00:53:16c'était de leur crainte
00:53:18de savoir quand est-ce que la personne
00:53:20qui allait être élue
00:53:22le résultat allait être rendu public
00:53:24Aujourd'hui, vous avez le sentiment
00:53:26que c'est un choc quand même
00:53:28à Washington en particulier, qui est une ville démocrate
00:53:30Vous avez le sentiment que c'est un choc
00:53:32à Washington pour beaucoup de gens ?
00:53:34Vous savez, Jean-Marc
00:53:36en trois jours, j'étais à New York
00:53:38j'ai été en Pennsylvanie et j'ai été à Washington
00:53:40Le comparatif qu'on peut faire, c'est celui du 11ème arrondissement
00:53:42de Paris
00:53:44qui est déconnecté de la France rurale
00:53:46Sur votre plateau, je crois qu'il y a Julien Audoul
00:53:48qui est élu de Lyon. En fait, la Pennsylvanie
00:53:50c'est Lyon, Washington, c'est Paris 11
00:53:52Il y a un vrai décalage entre la France
00:53:54entre la France des métropoles
00:53:56et la France des zones rurales. Aux Etats-Unis, c'est exactement pareil
00:53:58Il y a un décalage entre les grandes métropoles
00:54:00et puis l'Amérique profonde
00:54:02Dans l'Amérique profonde, on vote pour Donald Trump
00:54:04Dans l'Amérique des métropoles, à Washington et New York
00:54:06on vote pour Kamala Harris
00:54:08Merci beaucoup Radouane, vous pouvez aller vous coucher vous aussi
00:54:10C'est comme tout à l'heure Olivier Vankevoen
00:54:12Merci d'avoir été en direct avec nous depuis Washington
00:54:14Didier
00:54:16Oui, par rapport à l'émission où j'étais d'ailleurs
00:54:18hier soir avec Eric Morillo et Radouane
00:54:20On était quand même un certain nombre à dire
00:54:22Attention, les sondeurs, c'est pas qu'ils se sont plantés
00:54:24C'est que la difficulté d'appréhension
00:54:26parce qu'il y a beaucoup de mobilité aux Etats-Unis
00:54:28L'électorat change très vite
00:54:30dans les villes, c'est très difficile à mesurer
00:54:32et l'incertitude
00:54:34de la mesure
00:54:36faite par les sondeurs
00:54:38ne correspond pas forcément
00:54:40à un résultat qui ne sera pas
00:54:42Moi j'avais dit qu'il ne serait pas serré le résultat
00:54:44C'est ce que j'ai dit hier soir sur Europe 1
00:54:46Il va être élu parce que
00:54:48Tous nos invités sont formidables, ils ont tous raison
00:54:50Ils avaient tout dit avant
00:54:52On les adore, c'est pour ça qu'ils sont là
00:54:54C'est pour ça qu'ils sont là
00:54:56On se plante, on se tait
00:54:58Je voulais rebondir
00:55:00sur ce que disait Radouane
00:55:02Moi je ne crois pas que
00:55:04l'électorat de Washington est peut-être déçu
00:55:06Mais en tout cas je ne crois pas que
00:55:08l'arrivée au pouvoir d'un Trump
00:55:10sera un aussi grand choc que ça
00:55:12Pourquoi ? Parce que l'Amérique est déjà préparée
00:55:14Trump a déjà eu une administration
00:55:16Il a déjà dirigé le pays
00:55:18Donc on sait qui il est, on connait
00:55:20ses qualités et ses défauts si tant est
00:55:22qu'il ait des défauts
00:55:24Il est déjà dans le scope
00:55:26de l'administration et on sait comment gérer
00:55:28La vraie question, ça va être
00:55:30avec quelle équipe
00:55:32Trump va gouverner
00:55:34Parce que quand on voit, il y a eu
00:55:36par rapport aux équipes précédentes
00:55:38Il y a eu une grande exaltation et une grande
00:55:40hystérisation qui notamment a été
00:55:42apportée par Elon Musk
00:55:44Est-ce que des gens comme Musk vont avoir des fonctions
00:55:46importantes ? Est-ce qu'on va avoir
00:55:48cette espèce d'exaltation très forte
00:55:50un peu hystérique ? Moi, c'est ça qui m'intéresse
00:55:52et je voudrais savoir avec qui il va
00:55:54On va faire le CNews Info
00:55:56parce qu'il est 11h33, on ne va pas faire de pub
00:55:58On va faire le CNews Info direct pour aller vite parce qu'on a beaucoup de choses
00:56:00à traiter. Juste après, on va parler
00:56:02de deux sujets importants, c'est l'avortement
00:56:04parce que ça a été quelque chose d'important
00:56:06et puis on va parler de l'immigration parce que
00:56:08Donald Trump en a parlé ce matin
00:56:10et il a été
00:56:12on va dire, il n'a pas été aussi ferme que d'habitude
00:56:14parce qu'il a dit l'immigration, il nous en faut
00:56:16malgré tout, mais on veut la choisir
00:56:18Ce qui est assez différent d'eux, on bloque tout
00:56:20on ferme tout, on l'attendra et on parle
00:56:22de ces deux sujets juste après le CNews Info
00:56:24qui est signé Somaya Labidi
00:56:30Le couperet est tombé, c'est officiel
00:56:32Donald Trump remporte la course à la
00:56:34Maison Blanche. Un conseiller de Kamala Harris
00:56:36fait savoir qu'elle ne s'exprimera pas
00:56:38dans l'immédiat
00:56:40Plante d'un maire alsacien
00:56:42suite à la découverte d'une quinzaine de tags
00:56:44injurieux à son encontre mais également contre
00:56:46les forces de l'ordre. Une plainte déposée
00:56:48contre plusieurs individus, tous des mineurs
00:56:50Et puis, Jean-Noël Barraud
00:56:52va se rendre en Israël ce
00:56:54mercredi soir. Le ministre des Affaires étrangères
00:56:56entend, je cite, porter la voix de la France
00:56:58au Proche-Orient où la guerre, dit-il,
00:57:00a beaucoup trop duré
00:57:0411h34 sur CNews, merci d'être en direct
00:57:06avec nous. On va donc parler de ces deux
00:57:08sujets qui ont joué un rôle important
00:57:10et surtout, en fait, ils ont joué
00:57:12un rôle inverse. Parce qu'excusez-moi, mais sur l'avortement
00:57:14on a tous pensé que Donald Trump pourrait perdre
00:57:16sur ses positions sur l'avortement
00:57:18On est avec Louise Maurice, qui est
00:57:20journaliste chez Frontières. Bonjour, merci d'être en direct
00:57:22avec nous. C'est vrai que beaucoup
00:57:24ont dit que les positions
00:57:26de Donald Trump, ça va le couper
00:57:28de tout le public féminin
00:57:30à propos de l'avortement. On s'aperçoit que
00:57:32malgré tout, il est élu
00:57:34Comment vous analysez la position
00:57:36des femmes aux Etats-Unis ?
00:57:38Écoutez, pour comprendre
00:57:40déjà, le sujet de l'avortement est revenu
00:57:42à plusieurs reprises lors de ces élections américaines
00:57:44Il faut savoir qu'en 2022
00:57:46la Cour suprême des Etats-Unis
00:57:48a annulé l'arrêt fédéral Roe vs
00:57:50Wade, qui garantissait le droit
00:57:52à l'avortement sur tout le territoire
00:57:54depuis 1973
00:57:56Donc depuis cette décision en 2022,
00:57:58chaque Etat est libre de déterminer sa propre
00:58:00politique sur l'accès à l'avortement
00:58:02et à l'interruption volontaire de grossesse
00:58:04A savoir, c'est Donald Trump
00:58:06qui avait nommé des juges conservateurs
00:58:08à la Cour suprême, qui permettait ainsi
00:58:10une fin à cette jurisprudence
00:58:12Le 5 novembre, donc ce 5 novembre
00:58:14jour des élections américaines
00:58:169 Etats ont organisé
00:58:18un référendum visant à garantir
00:58:20ou du moins à assouplir l'accès
00:58:22à l'IVG
00:58:24L'objectif était clairement derrière ça
00:58:26de mobiliser les étudiants et notamment
00:58:28les femmes pour les encourager
00:58:30à se rendre dans les bureaux de vote
00:58:32donc profiter du référendum pour qu'en fait
00:58:34elles votent pour les élections américaines
00:58:36et donc plus particulièrement pour Kamala Harris
00:58:38On voit que c'est un échec qui est
00:58:40cuisant puisqu'on voit
00:58:42aujourd'hui qu'elle n'a pas été élue
00:58:44c'est Trump qui a été élu
00:58:46haut la main
00:58:48Déjà en 2020, il faut savoir que 56% des femmes
00:58:50avaient voté démocrate
00:58:52contre 43% pour le camp républicain
00:58:54soit un écart de 13%
00:58:56C'est quand même un écart qui est minime
00:58:58et je pense qu'il y a de nombreuses
00:59:00conséquences à ce vote là, notamment
00:59:02du coup on va en parler je pense, mais
00:59:04l'immigration, la sécurité
00:59:06ce sont des enjeux qu'on retrouve en France
00:59:08comme aux Etats-Unis, les trafics
00:59:10de drogue, etc, la sécurité pour les femmes
00:59:12pour les hommes, pour les enfants
00:59:14la sécurité idéologique
00:59:16du wokeisme qui arrive dans les écoles
00:59:18et je pense que ça ce sont des sujets
00:59:20qui viennent de plus en plus dans les familles
00:59:22Louis, c'est vrai que
00:59:24vu de France en tout cas
00:59:26et encore une fois quand on regarde les médias mainstream
00:59:28et ce qu'il dit dans les médias mainstream
00:59:30on est un peu surpris par exemple
00:59:32ça aussi s'est passé sous silence aujourd'hui
00:59:34il y a eu un vote en même temps que l'élection hier
00:59:36en Floride, il y a eu un vote sur l'avortement
00:59:38en Floride où on demandait aux gens
00:59:40alors désormais
00:59:42c'est 6 semaines pour se faire avorter
00:59:44et pas plus, et l'idée était de passer ça
00:59:46à 24 voire 25 semaines puisque
00:59:48on aurait pu avorter jusqu'au moment
00:59:50où l'enfant était viable
00:59:52en fait, et en fait c'est pas passé
00:59:54c'est pas passé hier en Floride
00:59:56on n'arrête pas de dire oui mais les Américains
00:59:58sont frustrés, les Américains sont pas
01:00:00d'accord avec ça, or finalement
01:00:02on se rend compte aujourd'hui qu'en Floride par exemple
01:00:04la levée des restrictions a été
01:00:06refusée, et ça c'est un signe
01:00:08aussi
01:00:10totalement, après je pense que
01:00:12objectivement on a un regard très
01:00:14français là-dessus
01:00:16dans un pays comme la France
01:00:18où on va pas se mentir, la religion
01:00:20il y a une baisse de pratique de la religion
01:00:22alors qu'à l'inverse
01:00:24aux Etats-Unis, les gens sont très pratiquants
01:00:26on a des racines qui sont très conservatrices
01:00:28et ça c'est quand même
01:00:30ça a son importance, on ne peut pas l'oublier
01:00:32que ce soit en Floride, au Texas ou dans de nombreux
01:00:34Etats
01:00:36l'avortement ce n'est pas
01:00:38un moyen de contraception
01:00:40pour eux, alors je vulgarise
01:00:42le terme, je ne suis pas contre
01:00:44l'avortement, pour ma part j'ai des
01:00:46points de vue là-dessus où au-delà
01:00:48du côté religion je pense qu'effectivement
01:00:50ça doit être un accès mais ça ne doit pas être
01:00:52une solution en soi
01:00:54Simone Veil l'avait d'ailleurs bien dit
01:00:56il faut arrêter de déformer tous les propos
01:00:58en revanche c'est vrai qu'aujourd'hui
01:01:00on voit que les Etats
01:01:02n'ont pas tous voté, alors il y en a qui ont
01:01:04eu une victoire
01:01:06de ce référendum pour certains Etats
01:01:08mais ça n'a pas été forcément
01:01:10la majorité. Effectivement, merci beaucoup
01:01:12Louise Maurice, journaliste chez Frontières, merci d'avoir été avec nous
01:01:14et c'est vrai qu'aux Etats-Unis, Didier Maisto
01:01:16sur la Floride, c'est vrai qu'on était
01:01:18un peu surpris quand même
01:01:20parce qu'en fait, le problème
01:01:22et ça c'est mon sentiment d'homme, j'ai envie de dire
01:01:24et après je pense que c'est aux femmes aussi
01:01:26mais mon sentiment c'est que
01:01:286 semaines c'est trop court parce que beaucoup de femmes ne savent pas
01:01:30donc limiter ça à 6 semaines c'est très court
01:01:3224 semaines c'est peut-être
01:01:34beaucoup, voilà, donc il y a peut-être un juste
01:01:36milieu à trouver entre les deux
01:01:38mais là c'est vrai qu'aujourd'hui en Floride par exemple
01:01:40c'est limité à 6 semaines, c'est très très
01:01:42court, beaucoup de femmes à 6 semaines ne savent pas encore
01:01:44qu'elles sont enceintes, elles découvrent à 7, 8 semaines
01:01:46et là, c'est... attendez, j'ai donné la parole à Didier Maisto
01:01:48Oui, je pense que là, Trump a fait
01:01:50un calcul qui est encore celui
01:01:52le même, celui de la polarisation
01:01:54c'est-à-dire il est allé s'adresser à un électorat
01:01:56de même il a fait la même chose
01:01:58pour les étrangers, l'immigration
01:02:00irrégulière, illégale, il en a fait des tonnes
01:02:02mais après une fois qu'il est élu
01:02:04il n'a eu de cesse que de rassembler
01:02:06les positions parce que qu'elle était
01:02:08on parlait du danger sécessionniste
01:02:10qui est vraiment réel aux Etats-Unis
01:02:12jamais, ça a été le cas déjà il y a 4 ans
01:02:14mais là ça a encore augmenté
01:02:16jamais la haine entre le camp démocrate
01:02:18et le camp républicain n'a été aussi
01:02:20forte et il a dit
01:02:22en concluant son discours ce matin, Trump
01:02:24qu'il allait essayer de réunir les gens
01:02:26et c'est le seul, il a eu un discours
01:02:28très volontariste, très conquérant
01:02:30et pour cette question-là
01:02:32il est quand même assez modeste
01:02:34essayer de réunir les gens
01:02:36il y a eu la polarisation
01:02:38justement
01:02:40et après la réunion de Trump
01:02:42je voudrais qu'on l'écoute sur l'immigration
01:02:44parce que ça c'est intéressant et Julien Audoule vous allez me dire
01:02:46si vous êtes en phase avec Donald Trump
01:02:48qui parle de fermer les frontières
01:02:50l'immigration, pourquoi pas
01:02:52mais on veut choisir, écoutez-le, c'était ce matin
01:03:20dans la bonne direction, nous allons fermer les frontières
01:03:22enfin
01:03:28il faut
01:03:30qu'il y ait des immigrés
01:03:32mais il faut qu'ils soient des immigrés
01:03:34légaux
01:03:36c'est intéressant, c'est cette dernière phrase qui est importante
01:03:38Julien Audoule, il faut qu'il y ait des immigrés
01:03:40c'est-à-dire, il ne tire pas un trait, surtout aux Etats-Unis
01:03:42où il y a quand même beaucoup d'immigrés qui bossent
01:03:44en particulier dans les restaurants
01:03:46dans les cuisines et au fond
01:03:48mais il dit qu'il faut juste que ce soit des immigrés
01:03:50légaux. Est-ce que vous êtes en phase avec ça au Rassemblement National ?
01:03:52C'est un discours de fermeté
01:03:54mais c'est un discours pragmatique
01:03:56et je pense qu'en matière d'immigration
01:03:58il faut regarder ça avec fermeté
01:04:00avec humanisme aussi
01:04:02parce qu'il s'agit d'hommes et de femmes
01:04:04mais aussi avec pragmatisme. Mais donc ce n'est pas un extrémiste
01:04:06on nous dit que c'est un extrémiste et il dit
01:04:08l'immigration choisie
01:04:10c'est-à-dire d'individus qui font le choix
01:04:12d'arriver dans un pays pour en adopter
01:04:14les coutumes, les valeurs
01:04:16les codes, pour peut-être
01:04:18demander l'acquisition de la nationalité, pour travailler
01:04:20pour respecter tout simplement
01:04:22la culture du pays dans lequel
01:04:24ils sont accueillis. Mais encore une fois
01:04:26nous sommes évidemment au Rassemblement National
01:04:28ouverts à tous ces étrangers-là qui ont toute leur place
01:04:30et qui ont envie de s'associer à la nation française
01:04:32en revanche
01:04:34l'immigration irrégulière
01:04:36incontrôlée, anarchique
01:04:38telle que nous la subissons chez nous
01:04:40et telle que la subissent les Etats-Unis
01:04:42effectivement il faut une reprise
01:04:44sur l'immigration
01:04:46là il est plus doux quand même, honnêtement
01:04:48il est beaucoup plus doux que ce qu'il a pu être
01:04:50il y a quand même une grande hypocrisie, à Californie par exemple
01:04:52où vous avez beaucoup d'immigrants
01:04:54c'est une catastrophe la Californie en ce moment
01:04:56si les immigrants
01:04:58légaux, oui légaux
01:05:00sont expulsés de Californie
01:05:02les prix vont tripler
01:05:04qui va ramasser les oranges, qui va
01:05:06quand vous regardez votre restaurant
01:05:08qui va aller la garer
01:05:10tout ça, tous ces métiers
01:05:12qui sont sous-payés, donc il y a une hypocrisie
01:05:14en ce qui concerne l'avortement
01:05:16Trump il n'est pas contre l'avortement
01:05:18c'est la Cour suprême qui a dit
01:05:20nous, Cour suprême, on n'est pas
01:05:22une autorité
01:05:24pour décider si l'avortement
01:05:26est bon ou mauvais
01:05:28en fait, je vais expliquer
01:05:30pour les gens qui le regardent qui ne sont pas forcément au fait, en fait la Cour suprême
01:05:32a dit c'est à chaque Etat de décider
01:05:34quelle est la limite pour
01:05:36l'avortement et donc
01:05:38c'est différent désormais dans chaque Etat
01:05:40exactement, jusque-là, la Floride
01:05:42c'était un Etat un peu refuge autour
01:05:44parce que c'est un des Etats qui permettait de se faire avorter très tard
01:05:46et là il y a eu une marche arrière
01:05:48effectivement, puisque désormais c'est
01:05:50ce même
01:05:52certains Etats qui permettent des avortements
01:05:54je crois jusqu'au 8ème mois
01:05:56il y a quelque chose de fondamental
01:05:58c'est que quand Trump parle de l'immigration
01:06:00etc, de tous ces sujets
01:06:02du travail, etc, il est souverain
01:06:04c'est-à-dire que c'est un, en plus
01:06:06il va tout avoir, les représentants
01:06:08le Sénat, la Cour suprême et la présidence
01:06:10donc là, ils peuvent faire ce qu'ils veulent
01:06:12il a la route royale
01:06:14qui est tracée, mais le problème
01:06:16de la France et notamment des pays européens
01:06:18c'est qu'il faut qu'on ait 27
01:06:20qu'on demande à Pierre, Paul, Jacques
01:06:22et Alfred, si on est d'accord, on ne peut pas avoir
01:06:24une politique de frontières, on ne peut pas avoir une politique
01:06:26d'immigration, on ne peut pas avoir une politique
01:06:28plus
01:06:30contraignante en termes de
01:06:32monnaie ou de frontières ou de libre circulation
01:06:34des biens et des personnes parce que nous sommes
01:06:36tenus par les traités, donc le problème
01:06:38de tous ces gens-là, c'est que quand Macron
01:06:40parle, il est obligé, quand il dit souveraineté
01:06:42ce qu'il veut, une question de volonté politique
01:06:44il est obligé de rajouter souveraineté européenne
01:06:46ce qui est le maximum
01:06:48Mathias Leboeuf qui a été sage depuis un quart d'heure
01:06:50j'ai cru qu'il s'est endormi, on ne l'a pas entendu
01:06:52je me suis dit, c'est le décalage horaire
01:06:54il a dû passer la nuit
01:06:56à regarder France 2, forcément
01:07:00Non, moi justement
01:07:02je ne regarde pas que France 2, je n'écoute
01:07:04pas que France Inter, contrairement à ce que
01:07:06vous pensez, je ne suis pas un bobo
01:07:10Un bobo un peu woke
01:07:12Et je ne suis pas woke du coup
01:07:14Sur l'avortement, il y a deux choses
01:07:16la première chose, c'est que ça a l'air de vous étonner
01:07:18mais les femmes sont réac comme
01:07:20les hommes, c'est-à-dire qu'il y a
01:07:22des femmes conservateurs, il y a tout
01:07:24le mouvement des tradwives aux Etats-Unis
01:07:26qui est un mouvement très fort, très puissant
01:07:28et il y a une forme de
01:07:30réaction chez les femmes
01:07:32Première chose, deuxième chose
01:07:34Trump a très bien joué sur ce coup-là
01:07:36puisqu'il a capté l'électorat
01:07:38évangéliste, protestant
01:07:40qui est très ferme
01:07:42contre l'avortement
01:07:44C'est pour ça qu'il l'a fait
01:07:46Les protestants ne sont pas contre l'avortement
01:07:48Je suis protestant
01:07:50C'est pour ça que j'ai précisé
01:07:52les évangélistes
01:07:54protestants ou les protestants évangélistes
01:07:56Et il a réussi
01:07:58à avoir le discours
01:08:00suffisamment ferme
01:08:02et en même temps qu'il ne soit pas trop
01:08:04clivant pour trianguler
01:08:06et arriver à capter cet électorat-là
01:08:08Après, sur la question du discours
01:08:10rassembleur, je voulais vous rappeler qu'il y a
01:08:12huit ans, quand Trump avait été élu
01:08:14il avait eu une phase où pareil
01:08:16il avait fait un discours rassembleur
01:08:18assez œcuménique
01:08:20et on a vu après qu'il avait
01:08:22été très clivant. Moi je ne souhaite
01:08:24qu'une chose, parce qu'effectivement
01:08:26il y a une vraie menace
01:08:28de sécession. Il y a eu un film d'ailleurs
01:08:30qui est sorti l'an dernier
01:08:32Civil War, qui était un film très bon
01:08:34Juste avant, on fera la chronique ciné après
01:08:36Allons-y, allons-y, parce qu'on n'a pas
01:08:38la bourre. Allez-y. Il faut
01:08:40espérer maintenant qu'il est élu et qu'il est
01:08:42légitimement élu et qu'effectivement
01:08:44sa victoire ne fait pas débat
01:08:46qu'il arrive à rétablir une sorte de
01:08:48concordance. Je voudrais vous faire écouter
01:08:50ce qui s'est passé ce matin sur CNews pendant la nuit
01:08:52Vous savez qu'on avait une nuit américaine, on avait Ramzi Malouki
01:08:54qui est en direct de San Francisco en Californie
01:08:56et pendant son direct, il y a une femme qui a voulu prendre le micro
01:08:58et qui a voulu parler, donc c'était intéressant d'entendre ce qu'elle
01:09:00avait à dire. Écoutez.
01:09:02You wanna talk to us or not ?
01:09:04Yeah, come on.
01:09:06On va prendre quelqu'un
01:09:08ici. So, what do you think about
01:09:10what's going on right now ?
01:09:12Vous pensez quoi de la situation actuelle ?
01:09:14Je
01:09:16pense que
01:09:18Trump est en train de gagner. C'est cela
01:09:20dont on a besoin. On a besoin de changements
01:09:22On a besoin d'un nouveau système
01:09:24Ce qui se passe en ce moment, c'est n'importe quoi
01:09:26On a besoin
01:09:28que Kamala parte et que
01:09:30Trump gagne.
01:09:32On est en train de gagner.
01:09:34On est en train de gagner, n'est-ce pas ?
01:09:36Et pourquoi ?
01:09:38On est en Californie
01:09:40C'est
01:09:42la zone de
01:09:44Kamala Harris ici
01:09:46Kamala Harris, elle a mis
01:09:48des gens que je connais en prison
01:09:50Elle avait pas besoin de preuves
01:09:52Elle avait
01:09:54Elle se fiche complètement de ce qui est très
01:09:56important
01:09:58Il y a des choses qui sont importantes pour nous
01:10:00Et elle, elle veut juste gagner
01:10:02Elle veut juste la guerre
01:10:04Elle veut de l'argent et elle se fiche
01:10:06complètement de ce qui est important
01:10:08pour nous, pour les gens
01:10:10Elle, elle veut parler
01:10:12de transgenre
01:10:14Elle veut utiliser notre argent
01:10:16l'argent de
01:10:18l'argent des Américains
01:10:20l'argent des Américains
01:10:22pour les changements de sexe
01:10:24C'était 7 nuits sur CNews
01:10:26On dirait que vous l'avez compris
01:10:28Je précise quand même parce que c'est écrit en bas
01:10:30Mais depuis, Donald Trump est élu officiellement 47ème
01:10:32président des Etats-Unis alors qu'il y avait un doute
01:10:34au moment où c'était parlé
01:10:36Il y a un système anglo-saxon
01:10:38et américain qui s'appelle le Spoiled System
01:10:40C'est-à-dire que
01:10:42Trump va arriver
01:10:44et comme
01:10:46dans son émission Your File, vous êtes viré
01:10:48ce que Biden lui a reproché
01:10:50de ne jamais avoir fait
01:10:52il va virer des gens qui jugent incompétents
01:10:54et il va constituer son cabinet
01:10:56coupa-loyo
01:10:58et il a le droit de le faire

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